Endar fit le choix de la marche et tout le petit groupe quitta le camp. Sirat observait Nagorin, s'échapper dans la brume, la haut, intouchable pour l'instant. Le chemin était agréable, l'air était doux, ni trop frais, ni trop chaud, idéal pour la marche. Gasaru en habitant du pays ouvrait la marche.
Sirat marchait d'un pas sûr. Les randonnées ne le dérangeaient pas, il avait tant trainé ses guêtres avec son oncle sur Nirtim. Le vieux aventurier lui avait tout appris, comment se nourrir, comment s'orienter, même si cela était sur le continent de Nirtim et que sur ce monde ses connaissances se réduisaient à peau de chagrin, il était heureux. Nostalgique, il arborait un sourire satisfait battant l'herbe d'une foulée constante.
Devant eux, les collines arborées baigné par la lumière se découvraient à leurs yeux curieux. Natsya fermait la marche, le peloton constitué d'Endar de Sibelle et du Zélote qui se pavanait derrière le chevalier.
Cela me rappelle mes longues marches avec mon oncle.Il leva la tête vers le ciel et huma l'odeur du vent marin qui s'était perdu au-delà des montagnes pour leur caresser le visage.
La vie était si simple, mon oncle m'a éduqué, il a une philosophie bien à lui. Pour ce vieux boucanier, il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux. Il faut se satisfaire du nécessaire. Un peu d’eau fraîche et de verdure que nous prodigue la nature. Quelques rayons de miel et de soleil.Il s'étira et sauta par-dessus un amas de cailloux
Il me manque, par instant.Il haussa les épaules. La journée avançait au rythme des chants des oiseaux, des bruissements de l'herbe. Natsya restait à la traine, boudeuse. Sirat s'en rapprocha, le visage radieux et calme.
Je peux vous dérangezLa jeune femme opina du chef.
Je vous vois un peu perdu, j'espère que vous avez compris mes intentions, elle risque de différer de celle d'Endar. Vous en pensez quoi de tout cela ?Elle avoua son incompréhension, la situation lui échappait et elle ne comprenait pas les intentions de l'humoran. Elle soupira, la chasse aux monstres dans son pays lui manquait. Il acquiesça.
Il est clair pour moi que je vais pas tuer des gens juste sur l'avis d'une personne, même si c'est un dragon. Moi, j'aimerais parler au sans-visages, je lui ai parlé par le passé et j'aimerai recommencer.Il regarda ses mains avant de les refermer en serrant les poings
Sibelle et moi sommes aussi plus pour l'action, j'avoue perdre patience dans les jeux diplomatique.Il esquissa un sourire à son encontre qu'elle lui retourna. Elle n'avait pas l'habitude de se poser tant de questions, pour elle une cible était une cible. Mais, Naral ne lui inspirait pas non plus confiance, il y avait quelque chose dans son regard qui lui glaçait le sang. Elle haussa les épaules à son tour, peut être valait-il mieux parler aux sans-visage. Elle se retourna vers le visage serein de Sirat lui demandant comment pouvait-il parler sans bouche. Songeur, il répondit.
Naral a trahi Vallel, bien que je ne portasse pas Vallel dans mon cœur, s'il la fait une fois, il recommencera.Il fit une pause
D'ailleurs pouvons nous faire confiance a quiconque, une femme aussi belle que vous n'avez surement pas survécu à des contré aussi rude en donnant sa confiance au premier venu.Elle passa le compliment, n'y prêtant pas attention. Elle avait tué ceux qui l'avaient trompé et ceux qui voulaient devaient prendre connaissance de cet état de fait. La femme était une froide guerrière et elle ne le cachait pas.
Reprenant son sourire, il continua
Quand je lui ai parlé, j'étais dans sa tête ou son esprit, une carte d'Aliaénon était à l'intérieur... À vrai dire, je n'ai pas toutes les réponses, j'espère les découvrir, c'est pour cela que j'ai demandé l'aide de tous. Mais je crains qu'Endar et moi même ne tombions jamais d'accord.Il resta muet un instant, continuant de marcher en silence avant de reprendre.
Vous avez connu la guerre aveugle, vous avez vu ses victimes, si nous le pouvons, nous devons l'éviter non ?L'air farouche et déterminé, elle adhéra aux propos du colosse
Il se pencha vers elle, glissant ses lèvres près de son oreille, afin d'être entendu que d'elle. Le parfum de la jeune femme enveloppa ses sens.
Si on est séparé et que vous êtes avec Endar, vous me tiendrez au courant de vos découvertes ? J'ai envie de placer ma confiance en vous.Le regard circonspect, elle se redressa interloqué, pour elle, ils étaient allié elle ne comprenait pas sa demande.
Endar et moi ne tomberons jamais d'accord, je le crains... J'ai besoin d'avoir un œil sûr sur lui.Elle refusa net, elle n'espionnerait pas le shaakt. Elle ne les connaissait pas et elle ne voulait pas faire un choix entre deux compères. Elle ne voulait pas se faire d'ennemi, mais débarrasser ce monde des siens.
C'est impossible, je crois, le monde n'étant pas bercé dans cette illusion du bien et d'un ennemi qu'il faudrait combattre. Quand vous serez décidé ou quand vous serez aux proies au doute quant à lui, vous savez que je suis là.
Il la remercia d'un sourire amical qui la laissa perplexe, les yeux ronds. Il reprit sa place dépassant Endar, sans le regarder et rejoignant Sibelle sous le soleil réconfortant. En fin de journée, la pierre vibra et une réponse s'imposa à son esprit. Charis était avec Xel, elle lui transmettait le message. À Arothiir, les trois dirigeantes étaient plus que favorables au Sans-Visage. Ils prévoyaient de rester une journée avant de repartir pour Methbe-el. À Ouesseort, Belliand pourrait peut-être venir en aide à Sirat. Il ne ne connaissait pas ce nom, mais Endar l'avait cité, savoir que le shaakt marcherait encore sur ses plates-bandes l'énervait. Elle termina leur souhaitant le bien dans leur aventure.
Le soleil déclinait et de bosquet en bosquet, ils finirent par vouloir monter le camp près d'une forêt de petite taille abritant un ruisseau. Alors qu'il se rapprochait, un énorme rocher s'éleva et s'anima devant eux. Un golem de pierre, cendré et luisant de l'eau se redressa. Ses yeux jade étincelaient incrusté dans la roche qui lui servait de visage. Une trainé de mousse émeraude parsemait une colonne vertébrale fait de récif grossier mais massif. La bête massive les épiait de ses quatre mètres de haut, ombrageant leur petite personne.
Sirat restait interdit et prudent , calmement, il prit la parole et s'associa à Endar pour sexcuser.
Bonsoir et excusez-nous...Il fit mine de baisser la tête en signe de politesse.
Nous sommes de passage, nous voulions dormir ici cette nuit, avant de reprendre notre route dés demain.Il n'était pas sûr que cela marche, ce menhir sur patte pouvait-il seulement comprendre.
Citation:
mots 850
tentative de corruption sur Natsya lol
politesse et respect devant le Golem
citation : " Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux. Il faut se satisfaire du nécessaire. Un peu d’eau fraîche et de verdure que nous prodigue la nature. Quelques rayons de miel et de soleil. " (Le Livre de la Jungle – Il en faut peu pour être heureux)