Et voilà !

Et encore, il est généreux.
Quand on voit les barbons de certains jury de concours...

Pire !
Les "jeunes" qui pensent comme des ancêtres. L'expérience, le recul et la remise en question en moins. C'est ceux que j'aime le moins.

Amen.

Les notes, c'est plus une question de présentation. Un peu comme l'xp sur Yuimen. Il faut présenter comme "bien" ou "à améliorer". Mais sans les notes comment le prof peut-il déterminer le niveau de l'élève ? Surtout qu'il en a 20 ou 30 à côté... Et pareil, l'élève ou ses parents peuvent avoir envie de savoir s'il a bien réussi ou s'il a encore besoin de travailler ce domaine.

L'idéal serait sans doute des groupes de notes représentant les différentes choses qu'on peut attendre (genre pour chaque devoir une note pour les connaissances acquises, une note pour la capacité à s'exprimer...), et ainsi ne pas résumé la note à un simple "réussi" ou "raté" mais plus à un ensemble de points qui montrent les forces et les faiblesses.

Sauf que là, il y a intérêt à doubler le nombre de prof étant donné la préparation que ça demandera.

Depuis la rentrée 2016, les élèves n'ont plus de notes, ils sont jugées par compétences. Par exemple en histoire il y a deux compétences importantes (parmi d'autres) : se situer dans le temps et se situer dans l'espace. Chaque compétence regroupe plusieurs sous-compétences que nous évaluons sur une année et sur un cycle (les cycles durent 3 ans, donc CM1-CM2-6è et 5è-4è-3è).
Beaucoup de mes collègues ont franchement ralé de cette nouvelle méthode de notation mais par rapport aux notes, je trouve que ça donne une bien meilleure visibilité des capacités d'un élève. Cela permet comme Guasina l'avait dit plus haut, de faire travailler les élèves plus particulièrement sur une compétence par petit groupe afin de l'améliorer.

a part la visée de classement, la note n'a pas tellement d’intérêt. Dire d'un sujet qu'il est maitrisé, partiellement maitrisé ou non maitrisé suffit sinon.

Salut le peuple.

L'école républicaine française pourra bien supprimer toutes les notes qu'elle veut, tant que ne seront pas démontés les grandes écoles, le recrutement par concours des professeurs et des "élites", tout l'accès par système de notation et d'élimination sans rapport avec la réalité du travail et des besoins aux postes présentés comme les plus prestigieux et les meilleurs ; tant que tout ce travail ne sera pas fait, l'absence de note pourra au mieux cacher les inégalités, au pire les renforcer. Ceux qui auront le capital culturel et social pour comprendre la logique au-delà de l'école continueront à cumuler un avantage pour après ; et les autres vivront peut-être comme une violence le retour de bâton quand le monde leur dira "rien à foute que tu aies acquis tes compétences, t'es pas dans les dix meilleurs" ; puis "rien à foutre que tu aies bien fait ton travail, t'as pas obtenu une bonne note à l'évaluation semestrielle, t'as pas atteint tes quotas".

Bonjour !

Je vais me faire l'avocat du diable. Les notes ont aussi des aspects positifs, elles peuvent être gratifiante. Constater une progression peut motiver l'élève. Personnellement, je l'ai constaté avec le management. C'est une matière assez rigoureuse sur la notation, car elle demande beaucoup de référence théorique précises et une analyse "managériale" qui n'est pas intuitive pour les néophytes. L'année dernière, notre prof' ne nous a pas fait de cadeaux, et a noté normalement, comme en examen. Les notes ont toutes été très basse jusqu'à la fin de l'année, où enfin, elle a constaté que nous avions acquis ce qui était demandé. À présent, à l'exception de quelques taulés, on travaille tous convenablement et les notes sont bonnes.

Pour moi elles ont à la fois une vertu d'alarme ("ça va pas, je dois bosser d'avantage") ou de gratification qui pousse à continuer sur un bon rythme. Ce n'est pas toujours très Charlie, mais pour la compta, si rien ne nous pousse à la rigueur, ce serait vite la merde.

C'est une prof de management qui vous a appliqué cette méthode ?

Je sais, c'est pas bien de se moquer.
Ni de pas accorder le bénéfice du doute.
J'ai un léger souci avec le management.

L'enseignement par compétence se fait ici aussi.

Souvent les méthodes sont excellentes en théorie. C'est en pratique qu'on voit les difficultés.

Et même avec la meilleure méthode du monde, même avec un enseignant qui sait faire rire ses élèves, qui sait les motiver, les éduquer, rien n'est gagné tant que celui-ci n'est pas disposé à se retrousser les manches.

J'approuve.

Oh. Je trouve qu'en général les gens ont de gros préjugés avec le management. C'est très intéressant. Puisque cela consiste à comprendre les schémas structurels et relationnels dans une organisation. Il y a des auteurs très éclairés dans ce domaine.

Certes, c'est au service du profit, de l'entreprise quoi. Mais ne blâmons pas l'outil, plutôt ce que l'on en fait. ^^'

Pour beaucoup c'est l'outil d'oppression de la masse salariale. Mais le management est plutôt une science humaine et économique.

Par exemple : sur un marché en pleine mutation, les entreprises traditionnelles, très hiérarchisés, n'ont aucune flexibilité. Dans ce genre de cas, on préconise de changer de structure, de passer d'une mécaniste à organique, où les échelons sont nivelés et où l'autonomie et la participation à la prise de décision des salariés est encouragé.

Je ne nie pas l'intérêt du management. C'est bigrement intéressant. Mais tu es - à moins que ma mémoire m'abuse - la première personne à me présenter ça comme une discipline qui vise à la compréhension des schémas structurels et des relations dans une organisation. Comme visant à la compréhension tout court d'ailleurs.