Kenra a écrit:
Anastasie Terreblanc a écrit:
Pour m'expliquer : cette phrase me laisse penser, personnellement, qu'il en serait de la responsabilité de l'élève de ne pas réussir car il n'aurait pas l'envie de travailler. Il ne se "retrousserait pas les manches", dans le but d'avancer dans sa scolarité et de "réussir". C'est peut être une erreur d'interprétation de ma part, mais j'ai l'impression d'y lire une responsabilité directe de l'élève sur son parcours scolaire. Avec les différentes remarques toutes faites du style "quand on veut on peut" ou "y en a dans des situations bien pires qui y arrivent" ou encore "tu y mets de la mauvaise volonté".
Je vais l'affirmer sans aucune gène : pour moi, tout échec d'un élève est un échec du système.
Dans ce cas, mets-toi à la place de cet élève, justement. Envers et contre tout, il refuse toute l'aide que l'enseignement peut lui offrir. Tu partirais du principe que tu es une personne que l'on ne peut plus aider. Et c'est là que l'intervention d'Aenaria a du sens : t'aider à surmonter ce sentiment ne serait plus du domaine du management, mais celui du soutien psychologique, donc médical. C'est peut être un peu fort dit comme ça, mais l'essentiel y est.
C'est le principe d'une exception : elle en est une, qu'importe le domaine.
J'ai bien parlé d'un écech du système, pas forcément d'un échec du système
éducatif. Pour que cet élève en soit arrivé à ce stade, c'est qu'il y a des explications derrière. Des circonstances. Si elles sont d'ordre psychologiques, alors la société a subi un échec au niveau de son système thérapeutique. Si elles sont d'ordre familiales, c'est le système sociale qui a essuyé un échec. Si elles sont d'ordre scolaires, alors c'est la faute du système scolaire.
Je ne clame pas que c'est aisé, ni même
théoriquement possible d'instaurer une société dans laquelle aucun de ces échecs ne serait envisageable. Mais quoiqu'il en soit, qu'il soit ou non possible de sauver 100% des enfants, ce sera un échec du système. Un échec peut-être (ou peut être pas) inévitable, mais un échec tout de même. Je refuse l'idée selon laquelle la faute incomberait à "ce petit branleur qui préfère jouer à la play que bosser".