Les dernières réponses de l’officier contrarièrent l’humoran, mais encore une fois il ne laissa rien transparaitre. Pas de cape en orbacier et Vallel s'occupera lui même de donner ce métal à Khynt. Il faudrait trouver un autre moyen de briller aux yeux de l’apôtre de métal. Il se dirigea vers la pièce indiqué juste avant et s’engouffra dans l’encablure de la porte, se contorsionnant pour y faire passer sa carrure. Derrière il fut accueilli par un lit de bois sombres savamment orné et décoré par deux fourrures animales. Des chandeliers éclairaient une table et deux chaises ou se trouvait du pain, des fruits sec, du vin et une carafe d’eau. Un paravent cachait une bassine d’eau chaude encore fumante. 
Une fois la porte refermé, Sirat ferma les yeux, et s’appuya le dos contre celle-ci.  Sa tête allait exploser, que devait-il faire. Le mal, le bien était deux notions qui s’effaçaient et sa morale était piétiner et soumis à de rudes épreuves. Il avait prêté allégeance à Khynt, pour sauver N’kpa, mais devait-il vraiment tout faire pour que ce camp gagne. Il approcha de la table et prit un bout de pain, le renifla avec un air de dégout, et l’enfila dans sa bouche goulument.
Du pain, c’est comme cela que l’on nous nourrit… il fit le deuil, de ses rêves de viande en se servant du vin. Il versa le liquide brunâtre dans le gobelet qu’il attrapa. Il était content de trouver à boire et à manger même si il avait espéré meilleur festin. Il se déplaça dans la pièce, verre à la main toujours perdu dans son introspection. Comment trouver sa place, quel rôle devait-il réellement jouer, qu’attendait on de lui. Il but d’une traite la liqueur carmin et son gout âpre se rependit dans sa bouche. Les arômes de l’alcool l’aiderait peut-être à comprendre, ce disait-il. Il jaugea son reflet déformé dans la cuve d’eau. Qui était-il ? Cet humoran était-il si différent du gamin des rues que son oncle avait sauvé. Sa vie simple lui manquait et en même temps il savait que le simple fait d’y repenser était un pécher. Tant de gens avait péri alors qu’il cherchait à fuir cette fatalité. Zewen l’avait mis sur ce chemin à lui d’aller au bout de son destin. 
Il déposa le godet et se passa de l’eau sur le visage et dans le cou, un brin de toilette n’était pas de refus, il se demanda a quand remontait son dernier vrai bain et haussa les épaules comme pour se répondre à lui-même.
Il s’était déjà resservit une deuxième coupe et s’était assis à la lueur des lumières vacillante pour engloutir une poignée de fruit sec, quand on frappa à la porte. Thensoor Val’Crooh, ouvrit la porte et sa silhouette émacié et squelettique se découvrit derrière elle. Sirat ne put s’empêcher de penser que l’homme était bien laid. Il se leva et fit une révérence pour accueillir son hôte. Il ne savait toujours pas qu’elle décision prendre mais il devait en savoir plus et surtout avancé. 
Je vous prie d’accepter mes excuses. C’est moi en tant que visiteur qui aurait dû me présenter au régent de cette ville magnifique. Mais je suis nouveau dans mes fonctions et mon allégeance. Mes pairs n’aurait ni compris ni apprécier que je vienne me présenter.
Il hésita un instant mais tenta de rester le plus honnête possible, il omettrait juste quelques paragraphe. Il proposa une coupe à l’archi mage et resta debout.
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas de ce genre de tueur, ma carrure de barbare et de guerrier joue en ma défaveur. Je sais que votre situation est peu enviable et je regrette que l’on se rencontre dans de telles conditions.  Je suis tombé en admiration devant cet endroit à mon arrivé. J’aimerais si vous l’acceptiez que vous me fassiez découvrir votre cité. Je ferais mon possible pour intervenir en votre faveur pour que Elscar'Olth retrouve sa liberté et son autonomie et que cette occupation devienne une collaboration. Je vous offre la chance de me convertir à votre cause.