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Jet d'attaque:
4 de force + 3 au jet de dé + 1 bonus attaque sournoise = 8

Défense du monstre:
6 en endurance + 2 jet de dés = 8

Résultat: 12 - 9 = 0 dégats
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Jet de visée des yeux:
5 d'agilité + 2 au jet de dé = 7

Esquive du monstre:
1 en agilité + 1 jet de dés = 2

Résultat: 5 œil crevé ( Créature Aveugle - 1 jet attaque + 5 dégats)
Surgissant de nulle part armé d'un cannif, Quentin se jette sur la purée et la poignarde à plusieurs reprise sans lui causer le moindre mal. Jusqu'au moment ou dans l'action, il lui crève ses 5 derniers yeux. Dans un hurlement tout à fait muet, vu qu'elle ne possède pas de corde vocale, la purée mutante cherche à gober Quentin tout rond.


Jet d'attaque:
1 de force + 7 au jet de dé - 1 aveuglé = 7

Défense de Quentin:
3 en endurance + 9 au jet de dé = 12

Résultat: 0 dégâts, la bestiole ne t'absorbe même pas, battant l'air furieusement de ses tentacules.

Lorsque ton doigt presse le bouton vert, la mécanique se met en branle et bientôt, une fine pluie d'eau gorgée de nitrate se répand aux alentours.

[Jet de chance David]

5 de chance + 8 au jet de dé = Réussite

La pluie tombe sur l'abominable bonhomme en purée qui s'agite, en glougloutant, sous l'eau avant de chercher à s'enfuir dans les champs, complètement aveuglé.

L’action de la petite bonne femme n’avait pas été la plus efficace, mais s’était tout de même avérée utile. Sur le bout des orteils afin de pouvoir obtenir quelques centimètres de plus, du bout de son rouleau à pâte, elle avait réussi, après maintes reprises, à crever un œil, qui s’avérait avoir la même consistance qu’un jaune d’œuf. Cette organe visuel tout en s’ouvrant gicla avec assez de pression pour éclabousser Lubie et Pauly. Heureusement, ce jaune d’œuf de poule ne fit aucun dommage apparent à ses deux victimes. Mais la bête de purée de patate ne semblait pas se laisser faire. Apparemment furieuse, elle ouvrit un trou béant qui faisait office de bouche et cracha une motte de purée en direction de la québécoise. Habile, malgré son âge respectable, l’active Lubie esquiva le projectile gluant en faisant un pas de côté. Mais la bataille n’était pas terminé, le monstre d’amidon possédaient d’autres yeux. Ce n’était par conséquent qu’une question de minutes, car l’idée de Lubie avait fait son chemin, le colosse écrasait la tête de la bête à coup de batte de baseball, alors que plus sournoisement le jeune homme discret, muni d’un canif multifonctionnel, passa par derrière et planta rageusement son canif dans la purée jusqu’à ce qu’il réussisse à lui crever les cinq yeux restants. La diversion créée par Lubie, Pauly et Quentin avait non seulement affaiblie l’abominable légume mutant, mais avait permis à David de se faufiler jusqu’au système d’arrosage et de le mettre en marche. C’est ainsi que l’eau arrosa le champ, les cinq personnes s’y trouvant, sans oublier Madame patate qui s’enfuit toute dégoulinante.
Ils avaient réussi ! Cette petite troupe hétéroclite, n’ayant pas vraiment d’aptitude aux combats, ils avaient réussi à terrasser le légume géant mutant.

Sourire aux lèvres, Lubie regardait fièrement ses compagnons de fortune. Elle était fière d’elle, mais surtout de ces jeunes gens.

Tout en essorant ses cheveux courts, elle dit :

« Bravo ! Vous avez été géniaux ! … Reste plus qu’à se rendre à cette tour ! Vous venez ? »

Et c’est d’un pas décidé, tout en oubliant de boiter, que Lubie la québécoise se dirigea vers la tour noire à travers le champ mouillé.

Le système d'arrosage s'enclencha comme prévu et tout le champs fut bientôt arrosé. David sourit. Mission accomplie ! Il pouvait revenir vers ses compagnons.
De part la loi éternelle des casse-pieds, il était le seul à ne pas avoir été touché par l'inondation qu'il avait lui même provoqué. Aussi, il était frais comme un gardon quand il arriva devant ses compagnons dont il ignorait le gros des exploits.
La femme proposait de se rendre à la tour. Enfin on allait se mettre au travail !

"La menace est rebooté ! Il ne nous reste plus qu'à formater la tour et la région sera débuguée !"

Pour une fois, j'étais bien heureux de passer inaperçu aux yeux de tous. De tous, même du monstre génétiquement modifié qu'affrontaient déjà Pauly et Lubie ! Ainsi, je me glissai derrière cette horrible gelée mouvante, tremblant de tous mes membres et craignant qu'elle ne se retourne, et me mis soudain à la taillader frénétiquement avec mon petit couteau.

Chance ou réelle adresse ? Je n'en avais pas la moindre idée ! Toujours fut-il que ma lame perça immédiatement l'un des yeux de la créature, puis un autre, et encore un ... jusqu'à ce qu'il n'en reste plus.
C'est alors que je me rendis compte que ces yeux ressemblaient d'avantage à des oeufs pourris qu'à autre chose. En les crevant, une gerbe de liquide jaunâtre immonde et malodorant m'éclaboussa le visage, à mon plus grand dégout.

« Ah, mais c'est dégeulasse ! » M'écriais-je en m’essuyant les joues et le front du dos de la main, avant de me rendre compte que la bête se tournait vers moi. « Oh put.. ! »

Ce qui restait de ses affreux yeux jaunes ondulaient au sommet de cette montagne de purée collante et dégoulinaient en projetant de leur substance un peu partout autour d'eux, tandis que ses tentacules s'agitaient en tous sens et que sa bouche disproportionnée tentait d'engloutir un adversaire invisible.
Mais à ce moment précis, une pluie soudaine et torrentielle s'abbatit sur les environs, une pluie que ne semblait pas faire du bien à notre adversaire autrefois comestible ... En effet, le contact de l'eau la fit immédiatement se contorsionner et se tordre n'importe comment alors qu'elle perdait de sa consistance. Après une poignée de secondes, elle battit en retraite et s'enfuit dans le champ d'où elle était sortit ... laissant dans son sillage une trainée de purée mêlée à l'herbe, aux plantes et à d'ignobles grumeaux impossibles à identifier.

Trop heureux de pouvoir me laver le visage et les mains dans cette pluie, je ne compris qu'un peu plus tard qu'il s'agissait de l'arrosage automatique du champs, que ce "David 2.0" avait du s'empresser d'allumer lorsque la créature nous avait attaqué.
En effet, il sortit du champs, tout beau tout propre - ou presque, et proposa de concert avec Lubie de se rendre à la tour afin de lui régler son compte une bonne fois pour toute. Je partageais assez cette opinion ... Au vu de ce qui venait de nous arriver, plus vite ce serait fini, mieux ce serait !

« Oui, oui, j'arrive ! » Lançai-je en récupérant mes affaires au sol avant de les rejoindre en trottinant. Ils ne m'avaient probablement pas vu, ni entendu - ils ne s'étaient probablement même pas rendu compte de ce que j'avais fais durant ce combat ! - mais il était hors de question de se faire abandonner tout seul ici !

Ils étaient trois sur cette sale bête : Pauly lui shootant dans la tête avec sa grâce habituelle pendant que Lubie et Quentin, plus stratège, moins rustre, essayaient de lui crever les yeux.
Cela aurait pu durer encore longtemps si cette pluie soudaine n'avait pas arrosé le "champ de bataille".

"Manquait plus que ça..." Grommela Pauly.

Mais au grand étonnement du colosse, la créature de merde s'enfuit à toute allure à travers les champs sans demander son reste.

Heureux d'avoir réussi à chasser le monstre, il mit fièrement sa batte sur son épaule et fanfaronna :

"Ouais, je préfère, et reviens pas !"

Puis, trempé jusqu'aux os, Pauly se passa sa grosse main sur son visage en poussant un grognement pour répondre aux félicitations de Lubie puis lança un long regard neutre à Dave.

Il n'eut pas la force de lui demander ce qu'il avait foutu pendant que tous avaient risqué leur vie (ou leur propreté au moins) en luttant contre purée-monster.

"C'est ça, allons débuguer la région alors..."

Puis il regarda vers le ciel, qui ne possédait pas un seul nuage et ajouta :

"Le temps est merdique en ce moment, hein ?"

Jet de rencontre 7 : Traversée tranquille.





La compagnie de héros malgré eux s'enfoncent dans le champ de maïs sous le chaud soleil d'été.
Des plants de maïs vert, contenant leurs légumes jeunes, beaux et bien jaune défiant le soleil de leurs grains biologiquement modifié pour seul paysage.

Cela ferait presque oublier à nos jeunes amis le dangers des environs. Le monde a bien changé et si ,au départ , les Monstres-plantes on été les premiers destructeurs, ceux parmi les vôtres qui avaient consommés les derniers ogms s'étaient changer en humain monstrueux, pleins de rage et de colère envers leurs pairs. Les ravages avait pris une telle ampleur que les grandes villes c'étaient vite trouvées dépassées. A fortiori, un champ de maïs au beau milieux de nulle part devrait vous offrir une cache sûre vis-à-vis des contaminés.

Du moins, lors de votre traversée du champs, rien ne vient interrompre votre progression. Les grillons et les bruissements du vent dans les plantes accompagnent vos pas, affirmant une atmosphère d'acalmie après le précédent combat.

Bientôt le toit d'Eternite apparais clairement à vos yeux et après une petite minute de marche entre les plants de maïs vous tomber sur un grillage vieillie qui fait office d'enceinte de cette ferme industrielle.


Sur votre gauche se trouve ce qui semble être une vielle porte d egrillage rouillée, à droite le grillage s'étend jusqu'à faire l'angle d'une cabane à outils agricole bien entouré par le même grillage.

Nos héros sont devant un choix.

Ils marchaient à travers le champs depuis pas longtemps que déjà, ils tombèrent devant un grillage rouillé qui entourait la ferme industrielle de Monstranto. En reniflant et en se grattant la tête (la sueur le démangeant), Pauly s'avança et tenta d'ouvrir la porte grillagée toute oxydée mais grogna lorsqu'il s'aperçut qu'elle était verrouillée d'un gros cadenas.

Il donna ensuite un coup de pied dans la porte pour tester sa solidité puis se retourna vers ses compagnons, en posant sa batte qu'il tenait toujours en main sur son épaule :

"Qu'est-ce qu'on fait ? On essaye d'entrer par là ? Ça a pas l'air bien solide...

Il parlait vite, un tic nerveux agitait le coin de sa bouche et les doigts de sa main libre n'arrêtaient pas de remuer. Le combat contre la purée l'avait excité et la tension n'allait pas descendre facilement puisqu'il approchait enfin de leur premier objectif. Incapable de tenir en place, il attendait une réponse claire et rapide de la part de ses acolytes...

Étrangement, la traversée du champ de maïs s'avéra des plus calmes et des plus apaisantes. Après l'intense combat que je venais de vivre, le chant des grillons et le souffle paisible du vent me firent le plus grand bien. La tension et le stress s'estompèrent peu à peu, bien que je m’efforçais de rester attentif et sur mes gardes.

( Seulement le calme avant la tempête, me dis-je. Nos chances de traverser ce champ sans rencontrer d'embûche sont proches de zero ... )

Et je ne me trompais pas ... Ou presque pas. En effet, après une courte randonnée bucolique au sein des légumes génétiquement modifiés, notre progression s'arrêta brusquement devant un épineux obstacle : un haut et large grillage tout rouillé s'étendait à perte de vue, à la fois à droite et à gauche, nous séparant de notre destination même-coup.
Un peu plus loin à gauche, se dressait un semblant de porte, grillagée elle-aussi - et pas moins rouillée que le reste - mais, moi, on m'avait toujours dit que la rouille, ça pouvait refiler le tétanos, ou d'autres saloperies de ce genre ... Aussi refusais-je catégoriquement de toucher à cette antiquité de ferraille !

Le gros et disgracieux Pauly ne semblait pas du même avis que moi et se jeta presque instinctivement sur la porte, la secouant comme un forcené avant d'envoyer un coup de pied dedans ... Le tout dans toute la discrétion qu'on aurait put attendre d'un tel personnage ...
Finalement, il se tourna vers le restant du groupe et nous demanda par où nous voulions passer. Il proposa également de passer par cette porte-là, qu'elle n'avait pas l'air bien solide. Mon fort intérieur me criait que c'était une mauvaise idée, mais le gros fermier armé d'une batte était bourré de tics et avaient l'air bien trop nerveux pour être contrarié ... C'est donc par sécurité que je lui répondis, priant pour qu'il fasse attention à moi.

" Oui, oui, vas-y ... Je suis certain que tu pourrais nous libérer le passage, Pauly ! Vu ce que tu as mis à cette saleté de purée vivante ... ! "

Ils marchèrent pendant un certain temps et personne ne sembla remarquer l'exploit de Dave2.0 (il avait au moins dû passer à cette version pour y parvenir.)
Ils atteignirent finalement l'entrée d'une ferme grillagée. Pauly-le-mob entrepris aussitôt de défoncer l'entrée, sans expliquer pourquoi il voulait pénétrer ici.
Le type qui avait fuit pendant le combat l'encouragea à cela et David soupira :

"On est dans le monde réel, pas dans un MMORPG, il peut y avoir plusieurs chemins pour atteindre son but. On devrait plutôt chercher un moyen de passer qui nous dispenserait de rentrer par là où les mob auraient pu mettre un antivirus pour nous contrer."

Comme il n'avait pas grand espoir qu'on l'écoute, il ajouta :

"Mais si vous y tenez tellement, on devrait plutôt déverrouiller le cadenas au lieu de le sasser et d'alerter tous les hoax des environs... Je ne pourrais pas toujours jouer le rôle de par-feu pour vous..."

La dernière phrase était totalement gratuite, espérant ré-attirer l'attention sur son exploit oublié.

Bien que notre petite Québécoise d’âge mûr avait débuté la marche à travers champ, elle laissa de bon gré les jeunes gens français la dépasser. Fermant ainsi la marche, Lubie toujours aux aguets en profita pour se détendre un peu, oubliant le combat avec la purée de patate géante.

Au grand soulagement de la dame aux cheveux courts, la randonnée s’était déroulée sans aucun incident, si bien que le grand champ de maïs fut traversé en quelques minutes seulement.

Devant eux se dressait une petite fermeplus ou moins bien protégée par un grillage rouillé.

Lorsque Lubie rejoint ses jeunes camarades, le costaud Pauly s’acharne à coup de pied dans la vieille porte de grillage, Kevin l’encourage et David plus réfléchie suggère de crocheter le cadenas au lieu d’essayer de le briser.

Notre vieille Lubie sourit en regardant cette petite troupe de jeunes gens. De ses vieux yeux vert émeraude, elle observa un peu l’enclos de fer, avant d’y aller elle aussi de sa suggestion.

« Hum..Cette clôture est vieille et rouillée, il ne serait pas étonnant qu’on réussisse à la démanteler à frappant dedans comme le fait Pauly. Sinon, on a plusieurs autres possibilités. Crocheter la serrure, mais pour ça il nous faudrait, un canif ou des épingles et je n’ai ni un ni l’autre. On pourrait aussi creuser un peu et passer en dessous, ou encore grimper par-dessus. Ou encore… »

Lubie s’arrêta de parler et se mit à marcher tout le long de la clôture en l’observant attentivement de haut en bas. Ce grillage était vieux et rouillé, il ne serait pas étonnant de trouver une brèche quelque part tout au long de ce vieil enclos.

Jet de Forçage de la porte grillagée par Pauly =

Force (6) + jet de d10 (10) = réussite critique (16).

Pauly encouragé par son camarade Quentin, Donne un bon coup de pied dans la vielle porte grillagée qui s’effondre dans un bruit de grillage. l'action est si brutalle que toute la clôture tremble sous le choc. Quelle brute !

Jet d'analyse de Lubie

Intelligence (8) + Jet de d10 (5) = 15

Avant l'acte barbare de Pauly, Lubie notera évidement que la plupart des fins piliers sont mal enfoncées dans la terre et qu'il serait possible d'en retirer quelques un afin de passer sous le grillage. Mais ça... c'était avant..., toute la partie du grillage entourant la porte rouillée s'écroule en suivant le choc du coup de pied de l'ogre du groupe.
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Derrière le grillage un grand potager de légumes large de 400 mètres, s'étend sur 200 mètre avant de rejoindre le centre de la ferme.

En face de vous: à l'autre bout du potager, une place centrale autour de laquelle se regroupe une grande grange à machines agricoles semblant contenir une dizaine de tracteurs et autres moissonneuses (La grange à le fameux toit d'amiante que vous distinguiez de loin au départ de votre aventure), mais également le corps de ferme principal servant surement de cantine aux paysans de la ferme industrielle. Il y a également un autre bâtiment moyen autour de cette place, mais vous n'en distinguer pas grand chose.

A votre gauche: Après avoir franchit le grillage, vous distinguer mieux la petite cabane à Jardin en bois à l'autre bout du champs de légumes.

A votre droite: Plus loin vous distinguer une barrière en bois séparant le champ de légume du parking des ouvriers agricoles. Vous distinguez environ une dizaine de voitures laissées là.

Derrière-vous: Le champs de maïs.

évènement
Valeur de chance la plus élevée du groupe (David: 5) + jet de dé (9) = 14

Par chance, le raffut que Pauly provoque ne semble pas attirer quoi que ce soit...Quelle chance !!!

La dame était d'accord sur la nécessité d'une action plus raisonnée, mais la brute n'était pas de cet avis. Pauly défonça la porte qui tomba à grand bruit.
Il y eut un instant de silence, David attendant l'assaut d'une armée de mob, mais rien ne vint. Avec un soupire, il déclara :

"Nous voilà bien avancé... Combien de temps vous pensez qu'on va tenir, comme ça ?"

Puis, il franchis la porte.

"La zone ne semble pas infectée... Nous devrions peut-être aller voir cette cabane à item. Il y aura peut-être du loot utile..."

Il n'avança pas tout de suite, cependant, devinant que le groupe allait sûrement n'en faire quà sa tête encore une fois.

Ignorant royalement David et Lubie et ne se contentant que de la réponse de Quentin qui lui plaisait beaucoup plus, Pauly lâcha un colossal coup de pieds dans la porte qui s'effondra lourdement sur le sol.
Voyant qu'aucune créature se ruait sur eux, le colosse déclara fièrement :

"Mon instinct ne m'a pas trompé ! Il n y a aucun danger !"

En réalité, le gros Pauly n'avait pas pensé une seule seconde aux dangers que le défonçage de cette porte aurait pu produire.

Fier de lui tout de même, il se retourna vers David et, sans se douter des efforts qu'avait fait le jeune homme pour les aider à vaincre la purée géante, lança d'un ton sec :

"Je sais pas si tu nous a bien regardé, mon gars, mais on a quand même galéré à faire fuir un petit tas de merde, tous les trois... D'ailleurs, s'il n'avait pas pleuvioter, on n y serais peut-être encore...Comment tu crois qu'on vas réussir à péter une tour remplie de monstres ? Alors fermes-là un peu, ok ? Merci."

Déjà sur les nerfs, le ton supérieur du jeune homme l'avait énervé. A vrai dire, il lui en aurait déjà collé une si seulement il n'était pas si heureux de son exploit. Toutefois, le colosse songea qu'il faudrait qu'il se calme. Il se connaissait et savait que ces réactions pouvaient être impressionnantes, impulsives et disproportionnées.

Ainsi, lorsqu'il franchit la défunt porte grillagée, sans peur, sa batte sur l'épaules, il ajouta d'un ton plus calme pour expliquer un peu ce qu'il voulait faire :

"On va la-dedans pour chercher de l'aide ou à la limite des outils, tête de nœuds...Y a peut-être des gens qui sont là pour nous prêter main-forte et ses petites moissonneuses m'ont l'air plutôt pas mal pour réduire en bouillie les ...les bouillies qu'on pourrait croiser sur notre chemin."

Il y avait deux théories. Soit Pauly m'avait vraiment écouté et avait docilement suivi mes instructions - ce qui, admettons-le, était peu probable - soit il était dans sa nature de taper un peu partout et n'importe quand ... Ouais, c'était plutôt ça !

En effet, malgré les avertissements et les propositions contraires des autres membres du groupe, le fermier frénétique envoya un nouveau coup de pied dans la porte rouillée du grillage rouillé, qui s’effondra dans un bruit de ferraille ... rouillée !

( Au moins, le chemin est libre ! ) Me réjouis-je tout en tâtant le couteau suisse dans ma poche ... Un tel boucan avait de fortes chances d'attirer tous les monstres alentours, et nous nous devions d'être prêts à réagir.

Mais si monstres il y avait, ils se gardèrent bien de nous sauter dessus. Peut-être juste un coup de chance ... Ou peut-être qu'il n'y avait réellement aucune créature hostile dans les environs ... Ou alors - mais je priais pour qu'il s'agisse plutôt d'une des deux premières options - il y avait bien des saloperies génétiquement modifiées dans le coin, qui nous avaient entendu, et qui se regroupaient pour nous tendre un piège.

Un piège, une embuscade, un guet-apens ... Dans tous les cas, si on nous attaquait par surprise au milieu de ces plantations, je craignais que ce ne soit fini de nous ... En effet, si un vaste champ de maïs recouvrait l'horizon derrière nous, c'était un tout aussi vaste potager de légumes qui s'étendait devant nous.
Plus loin devant nous, à quelques centaines de mètres, apparaissaient enfin le bâtiment au toit gris sombre que j'avais déjà vu quand nous étions encore sur le petit sentier de graviers. Avec deux autres bâtiments, il bordait une grande place et, vu de là où j'étais, il semblait renfermer des machins agricoles.
A gauche, j’entraperçus une petite cabane rustique qui longeait le grillage, tandis qu'à droite, le potager se voyait limité par une fine barrière en bois derrière laquelle étaient garées une dizaine de voitures.

David et Pauly, qui n’arrêtaient pas de se disputer, s'accordèrent au moins sur l’intérêt de visiter en premier la petite cabane qui bordait le grillage à notre gauche, bien que les moissonneuses de la grange au toit gris semblaient bien faire saliver Pauly.

« Il faudrait plutôt trouver un moyen de transport. Pour l'instant c'est ce qui me semble le plus important ... Lubie, je vous ai vu arriver en voiture. Peut-être que l'une de celles-ci, là-bas, est encore utilisable et que vous pourriez nous conduire ? Sinon, vu tes antécédents de paysan, Pauly, tu saurais surement nous conduire un tracteur, non ? »