La suggestion de Lubie était sensée et prudente, puisqu’après une rapide inspection de la barrière de fer, Lubie en conclut qu’il aurait été aisé de passer. Mais l’impulsivité de Pauly l’emporta et c’est d’un coup de pied bien placé qu’il démolit la porte rouillée de la clôture à demi-oxydée.

Heureusement pour la petite bande de quatre, ce vacarme n’alerta personne, pas même un de ses affreux légumes mutant. David, le plus intellectuel de la troupe ne se laissa pas prier pour faire des reproches au grand costaud. Il n’avait pas tort, Pauly avait risqué la survie de tous, mais Lubie jugea que le temps n’était pas aux remontrances. Elle franchit donc le grillage avant de leur faire un petit sermon à sa manière.

« Ce qui est fait est fait. Pauly a agi trop vite j’suis d’accord, mais c’est fait et on n’y peut plus rien. Et pis, son action a bien marché. Essayons donc d’être positifs et de consacrer not’ énergie à trouver des solutions. »

Elle s’arrêta un bref moment puis regarda Pauly dans les yeux et d’une voix qui se voulait maternelle tout en demeurant ferme.

« Il faut penser aussi à ne pas agir trop vite pour ne pas tout bousiller. »

Puis s’adressant aux trois jeunes hommes, elle ajouta :

« S’emporter les uns contre les autres ne nous apportera rien de bon. »

Cela dit, Lubie leva enfin les yeux vers ce qui les attendait. En face d’eux, à l’autre bout du potager, une grande grange renfermant possiblement des machines agricoles. Les souvenirs de la purée de patates étant trop frais à sa mémoire, Lubie frissonna rien qu’à l’idée de traverser ce champ de légumes et risquer de rencontrer d’autres mutants.
À leur gauche se trouvait une petite cabane à jardin de bois. Mais une fois encore, le champ de légumes devait être traversé pour s’y rendre.

Puis à leur droite, une petite barrière de bois qui une fois traversée permettrait l’accès à plusieurs véhicules stationnés.

Quentin, le plus discret des trois garçons proposa à Lubie de choisir un véhicule parmi ceux garés. L’idée était bonne, mais la dame d’âge mûr resta un peu perplexe.

« Oui, on peut bien y aller, mais je ne suis pas magicienne, rien ne nous dit que les clés seront dedans. Mais on ne perd rien d’aller voir. »

Cela dit, sans attendre, Lubie se dirigea vers la petite barrière de bois avec l’intention de la traverser afin de se magasiner un véhicule bon marché.

Tout le monde y alla bien vite de son idée. Le mystérieux inconnu invisible proposa de prendre une voiture, mais la dame hésitait. C'était pourtant une idée raisonnable. Elle affirmait ne pas être magicienne. C'était dommage. Il n'y en avait pas dans le monde réel...

"Moi, je vous verrais bien en archère..."

Puis, en accord avec Pauly, pour une fois, il désigna la cabane à outil.

"Nous devrions d'abord chercher ce qu'il y a là. Comme dit Pauly, il pourrait y avoir des outils... je crois moins aux survivants en revanche... Ensuite, nous pourrons voir s'il est possible d'intégrer une voiture."

Puis, il réfléchi. Qui sait si des mob ne les avaient pas entendu ? Il élabora rapidement une stratégie.

"Possibilité d'optimisation à partir des compétences du groupe. Particularité d'un membre : insignifiance permettant une quasi invisibilité. Lui, il devrait partir en éclaireur."

Il pointa du doigt sur Quentin, mais s'aperçut au bout de quelques secondes qu'il n'y avait rien. Il avait pointé vers là ou était l'invisible la dernière fois qu'il l'avait vu, c'est à dire il y avait 30 secondes. Il chercha autour de lui et rectifia, pour pointer Quentin du doigt.

"Ainsi, on saura sans risque s'il y a des monstres prêt de la cabane à outil."

Pauly renifla et se gratta la tête.

"Nan, c'est une perte de temps, y a rien dans c'te ferme. Pas besoin d'éclaireur, au pire on se sépare : deux d'entre nous vont voir la cabane et les deux autres vont voir le truc à tacots."

Voilà ce qu'aurait bien dit Pauly avant de se diriger d'un pas rapide vers les tracteurs ou la cabane. Seulement, il avait compris qu'en tant que groupe, ils devaient apprendre à s'écouter.

Contrôlant son envie de foncer dans le tas, il se tourna vers Quentin et lui grogna :

"Euh...Quentin c'est ça ? Tu te sens prêt à y'aller tout seul ?"

(((post squelette)))

Quentin écoute les propositions de tout le monde. Il comprend qu'on veut l'utiliser comme chair à canon et bredouille donc en réponse :

" Je ... je préfère aller avec Lubie. Pour chercher ... un euh ... véhicule ! Elle va avoir ... euh ... du mal, toute seule ? Hm ? Hein ? Vous allez avoir du mal, toute seule, pas vrai ? Ouais voila, enfin ... je préfère venir pour euh ... beh pour l'aider à chercher, quoi ! Non mais c'est vrai, je cherche très bien ... hm ? Quand j'étais petit, je ... "

Vous traversez tout deux le petit potager, foulant la terre séchée et craquelée ou les rares plants de légumes encore enterrés paraissent avoir noircis sous les rayons de l'après midi. Le doux zéphyr estival peine à vous rafraichir et c'est presque avec soulagement que vous atteignez l'ombre du cabanon. La petite cabane sent le moisie par ailleurs, les toiles d'araignées stipulent que personne n'a ouvert cet endroit depuis au moins deux ou trois jours. quelques insectes volant bourdonnent aux alentours mais aucun autre bruit ne semble indiquer une présence. Prudemment vous examiner la porte.

[D20] = 19. Coup de chance la porte n'est pas fermée à clef

La porte s'ouvre facilement, éclairant un petit local dont l'unique autre source de lumière, largement suffisante pour cette unique pièce, est une petite lucarne au dessus d'un établit de jardinier. La poussière danse dans l'air alors que vous balayez l'intérieur du regard.

Un râtelier d'outils divers attends contre le mur de bois est, Cinq bêches, 1 râteau et deux pelles carrées. Au nord, une étagère contenant divers sachet de graines, des sacs de pesticides ainsi que de petits outils. Des piquets pour plants de tomates dorment dans l'angle ouest de la cabane. Deux tonneaux trônent près de l'établit de jardinier, sur ce dernier séjournent un coupe-branche à lames franche, une pelle à terreau, un plantoir, un serfouette et une griffe à fleurs. Sur le mur sud repose une commode en bois usée.
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Vous vous séparez de Pauly et David pour vous diriger vers le parking, la distance est un peu plus longue que pour vos camarades et la chaleur n'agrémente pas le voyage. Vous arrivez donc après quelques 3 bonnes minutes de marches aux barrières qui entourent le parking des employés. Enjamber la barrière n'est pas des plus compliquée heureusement et vos pieds quittent la terre sèche pour un sol recouvert de gravier blanc. A présent vous pouvez faire l'inventaires des véhicules présents:
[D20 Hasard] = 19. Et quels véhicules ! Quelques chose vous dit que les ouvriers gagnaient bien leurs vies ici.

- une Golf 7, de marque Wolkswagen blanche.
- Deux Citroën Ds5, Blanches également.
- Une Audi A1 Sportback Noire.
- Une Suzuki x90 Grise méttalisée
- Un 4x4 Patrol 2 de chez Nissan couleur bordeaux
- Deux Land Rover Discovery une noire et l'autre rouge vif.

Tout semble calme sur le parking...

Avant qu'ils n'aient fait quoique ce soit, Quentin s'enfuyait en balbutiant des propos aussi incohérent qu'un tableau de Picasso exprimé en C++.
Levant les yeux au ciel devant cette équipe inutile, David parti vers la cabane à outil avec le pseudo-mob.
Il était prêt à jouer de nouveau de son tourne-vis mais la porte n'était pas verrouillé. À l'intérieur, il y avait... hé bien un sacré bazar.
De ses capteurs optiques, Dave1.0 remarqua bien vite des possibilité d'amélioration du groupe. Tout en pianotant sur son i'Phob pour identifier les objets, il fit part de son analyse à Pauly :

"Lame de coupage de branche... Possibilité d'improve de tes ability pour le combat."

L'informatique contenait beaucoup de mots anglais, mais comme il ignorait ce que c'était, il prononçait toujours à la française.

"Je ramasse quelques sacs de pesticides antivirus, même si je doute que les vers du coin puissent encore y être sensible... et que la principale menace, les monstroplantes, ne craindra rien de ces saletés ! Mais bon, j'analyserais les étiquette avec l'i'Phob pour déterminer l'utilité des produits chimiques..."

Il continua à fouiller sans prêter attention à son compagnon. Il ramassa aussi la griffe à fleure, seule arme potentiel assez petite pour qu'il la manie correctement. Enfin, il s'intéressa à la commode.

"Peut-être d'autres choses intéressantes ici... je vais essayer de l'ouvrir."

(ramassage des pesticides, de la griffe à fleure et tentative d'ouverture de la commode)

Lorsque David ouvrit la porte qui n'était pas verrouillée, Pauly ressentit une grande déception. Il s'était attendu à trouver une véritable caverne d'Ali Baba derrière cette porte alors que toute autre personne censée aurait su tout de suite qu'il ne pouvait rien n'avoir d’incroyable dans cette remise.

Et en effet, il n y avait rien pour lui, la-dedans. Ses épaules s'affaissèrent et il souffla, comme un enfant qui boudait. Posant sa batte contre le mur du petit local, il entra tout de même en baissant la tête pour ne pas heurter le haut de l'encadrement et, pendant que son "équipier" baragouinait des trucs dans sa langue ne se rendant même pas compte qu'à un moment, ce dernier avait essayé de lui adresser la parole, il essaya d'un air maussade avec l'impression de perdre son temps, d'ouvrir les tonneaux, plus pour s'occuper que par réelle curiosité.

"Peut-être d'autres choses intéressantes ici... je vais essayer de l'ouvrir." l'informa David.

"Et moi je m’occupe des tonneaux..." soupira Brutos, sans savoir de quoi parlait Dave.

(Tentative d'ouverture des tonneaux.)

Comprenant le désarroi du jeune homme, Lubie le regarda d’un regard attendri avant de s’adresser aux trois jeunes gens.

« J’pense que Quentin doit v’nir avec moi. C’est plus prudent que je n’y aille pas seule. Et puis, vous êtes assez de deux pour fouiller la cabane à outils. »

Cela dit, la vieille dame se mit immédiatement en route vers le stationnement de voitures qui se trouvait à quelques lieux de là. Réfléchissant à la situation, mais aussi à la dame qui était enfermée dans le coffre de la voiture empruntée, Lubie demeura silencieuse pendant tout le trajet les menant aux automobiles.

La Québécoise ne s’y connaissait pas en voiture, elle ne pouvait nommer une marque, ni un modèle, encore moins comprendre cette histoire de nombre de cylindre ou de grosseurs de moteur. Par contre, elle n’était pas idiote et avait deviné seulement à les regarder qu’elle avait en face d’elle toute une panoplie de voitures de luxe. Ce qui l’a désappointa quelque peu. Des véhicules de ce prix étaient d’ordinaire munis de système d’alarme.

Elle réfléchit un petit moment avant de s’adresser au jeune homme qui l’accompagnait.

« Commençons, si tu le veux bien par regarder par les fenêtres, si les clés sont à l’intérieur. »

Si elle avait à choisir, Lubie aurait pris la Land Rover rouge vif, mais elle était consciente qu’elle n’était pas là pour faire l’acquisition d’une voiture, mais pour emprunter le premier véhicule qui serait débarré.

Joignant le geste à la parole. Furtivement, elle s’approcha de la Land Rover noire et regarda à l’intérieur. Son plan était très simple, dès qu’elle verrait des clés dans une voiture elle tenterait d’ouvrir la portière, sinon, elle passerait à la suivante et recommencerait son petit manège.


((( Lubie cherche des clés dans les voitures, puis tente d’ouvrir les portières )))

Quelle ne fut pas ma joie lorsque Lubie appuya mes propos, argumentant qu'ils n'avaient pas besoin d'être plus de deux pour fouiller la cabane à outils, et qu'elle trouvait plus prudent que je l'accompagne jusqu'au parking ...
Bien que tout cela me rendant un peu plus crédible aux yeux des autres membres du groupe, je doutais fort de pouvoir être d'une quelconque utilité en cas de problème ... Mais je n'avais guère l'intention de le faire remarquer, si cela devait me relayer au rang de chair à canon !

C'est donc sans vraiment trop avoir le choix que je me dirigeais en direction de la poignée de voitures, garées un peu plus loin sur une étendue de gravier clair, au-delà du potager. A mes côtés, le petit bout de femme brune aux cheveux courts semblait concentrée - peut-être même préoccupée ? - par quelque chose et abordait un air sérieux et songeur.

( Pas vraiment Bavarde ... ) Ne cessais-je de songer pendant les quelques minutes de marche qui nous séparaient encore des véhicules.

Mais quand mes yeux purent distinguer plus précisément lesdits véhicules, je me mis à douter qu'ils aient pu appartenir à de vulgaires fermiers ! Je n'y connaissais absolument rien en marque de voiture ... Mais tout de même ! Je savais distinguer une voiture moisie d'une voiture de luxe ! Et en l’occurrence, nous nous trouvions plutôt dans le second cas.

Quelques rangées de patates et une barrière plus loin, nous étions enfin à destination. Immédiatement, Lubie proposa de faire le tour des véhicules en regardant à l’intérieur si les clefs ne s'y trouvaient pas par miracle. N'ayant pas vraiment de meilleure idée, je m’exécutai et entrepris de suivre le même manège qu'elle.
Mon plan de récupérer un véhicule partait d'une bonne intention ... Mais comment avais-je pu imaginer que des gens seraient assez stupide pour laisser leur voiture ouverte, avec les clefs à l’intérieur ?

[Jet de chance 1d20 = 10]
David 2.0 tente une interaction avec l’icône de la commode. Cette dernière coince un peu, elle n'est pas toute jeune mais en insistant un peu tu ouvre les tiroirs et fouille pour y découvrir:
- Deux sécateurs courts
- 4 paires de gants de jardin
- un chapeau de paille un peu usé
- une lampe torche à recharger par dynamo
- deux magazines vieillots sur les tracteurs
- encore des sachets de graines (carottes, courges et laitues)

[Jet de chance 1d20 = 13]
Pauly n'a pas trop de mal à ouvrir les deux tonneaux et à l'instant ou il l'ouvre, une flopée de moucherons se rue sur lui. Il a ouvert les tonneaux à compost. Contenant des fruits pourries et des restes de légumes en décomposition. Les moucherons volètent en tous sens perturbé par leur soudaine libertés. Cependant en s'occupant des tonneaux pauly aperçoit deux outil rangé derrière les contenants. Une pioche et un petit couteau de jardin tombé derrière.

__________________________________________________________________________[/i]

[Jet de chance 1d20 = 14]

Lubbie et Quentin trainent vers les automobiles et les testent une à une. Malheureusement aucune voiture n'a gardé ses clés sur le contact et toutes sont fermées. Toutefois le fait de visiter le parking et d'en inspecter les occupants vous permet de dresser l'inventaire du contenu des voitures. à Savoir:

- Audi A1 Sportback Noire
¤ Une boite de cigare cubain et porte document
¤ Une set de golf

- La Golf 7.
¤ Un pack de 6 bouteille de Coca Cola
¤ 1 chequier

- La Land Rover Discovery rouge
¤ un sac de femme marron
¤ une paire de Ray-ban
¤ Des Donuts de supermarché dans leur emballage

- 4x4 Patrol 2 de chez Nissan couleur bordeaux
¤ Un bêret de chasseur
¤ Un Fusil à culasse


Au loin vous entendez faiblement un chien aboyer, à quelques petits kilomètres, peut-être dans un village voisin. Vers la ferme tout à l'air encore calme et le soleil continue de chauffer le parking sans pitié

La commode n'avait pas de code d'accès à cracker, comme la plupart des objets du monde réel. Il fut donc facile de l'unlock.
Dave1.0 étudia soigneusement le contenu, cherchant parfois avec l'i'Phob ce qu'était ces objets.

"Intéressant, il y a des gants pour tout le monde... Protection efficiente des mains contre des monstres... et voici un générateur photonique idéal pour l'analyse des lieux sombres."

Il ramassa la lampe torche et les gants. Ça risquait de gêner un peu au niveau de l'i'Phob mais une armures de classe "tissu" était mieux que pas d'armure du tout.
Derrière lui, il y eu un bruit violent et une puanteur atroce. Il secoua la tête, désespéré par son compagnon.

"Tu devrais mettre ces gants, au lieu de tout casser. Ils ont un potentiel de protection efficace contre les émanations des OGM." dit-il en lui tapotant l'épaule et en montrant les gants dans l'espoir d'attirer son attention.

En ouvrant les tonneaux, une tonne de mouche vint l'agresser et Pauly retrouva aussitôt sa mauvaise humeur :

"Putain de bordel à couille, pourquoi est-ce que c'est moi qui tombe toujours sur la merde ?" rugit-il en agitant les bras stupidement avec une grimace peu classe. Puis il jeta un œil vers son compagnon qui avait réussi à ouvrir sa commode. Ce dernier avait trouvé des choses à son goût dont une lampe torche qui allait sûrement leur être très utile une fois la nuit tombée.

Jaloux de ses trouvailles, le colosse balança un coup de pied dans un des fûts avant de visualiser enfin quelque chose d'intéressant pour lui. Une pioche.

"Ahh bien ! Je préfères ça !" s'exclama-t-il en s'emparant de l'objet et en ignorant le couteau de jardin juste à côté. Ce nouvel outil était bien plus lourd et solide que sa batte.

Avec ça, il était sûr de réduire n'importe quelle purée mutante en...en quoi d'ailleurs ?

"Tu devrais mettre ces gants, au lieu de tout casser. Ils ont un potentiel de protection efficace contre les émanations des OGM." lui lança Dave en lui tapotant l'épaule et en lui tendant la paire de gant, interrompant les pensées très intéressante de Pauly.

"Ouais, t'as raison, merci..."

Une fois les gants enfilés, il se sentit prêt à éclater du monstre et en poussant un cri, se rua vers l'extérieur de la remise.

Un nouveau cri fit écho au premier lorsque son crâne percuta avec force le haut de l'encadrement de la porte avec un grand *bong*, faisant trembler la moitié du cabanon.

Bien évidement, aucune des voitures que je pus examiner n'était déjà ouverte, et il semblait en être de même pour les autres que le petit bout de femme inspectait. Cependant, même si elles ne renfermaient pas non plus la moindre trace de clefs, leur contenu s'avéra plutôt intéressant.

Dans l'une des voitures blanches, un chéquier était posé bien en évidence sur le tableau de bord tandis qu'un appétissant pack de 6 bouteilles de Coca Cola reposait sur le siège passager ... J'adorais le Coca ! Pas plus que le cidre, tout de même, mais j'adorais ça. Et la vue de tant de boisson si proche me fit saliver et me rappela depuis quand je n'avais pas bu, ni mangé ... Un souvenir qui poussa mon estomac à se manifester, grondant et gargouillant bruyamment.
C'est à contrecœur que je dus me forcer à détourner les yeux pour poursuivre mon investigation. Investigation qui me mena jusqu'à la fenêtre du massif 4x4 rouge bordeaux, dont la cargaison était autrement plus intéressante qu'une demi-douzaine de bouteilles de boisson gazeuse.
En effet, en plus du béret de chasseur accroché au siège conducteur, un impressionnant fusil semblait avoir été abandonné sur la banquette arrière du véhicule. Comme pour les voitures, je ne m'y connaissais absolument pas en armes. Mais j'avais quand même assez de jugeote pour saisir que, dans notre situation, une arme à feu serait plus qu'utile !

« Euuuh ... M'dame Lubie ? J'ai bien regardé, mais j'ai pas trouvé de clefs dans ces voitures-là ... Et elles étaient aussi toutes fermées. » Annonçai-je à voix forte pour qu'elle m'entende, tout en me dirigeant de quelques pas dans sa direction. « Par contre, j'ai trouvé des trucs qui pourraient être assez intéressants. Dans la voiture blanche, là-bas, y'avait au moins 6 litres de soda et un chéquier, aussi. Et puis, euh, dans le 4x4, là, j'ai trouvé un fusil ! »

Comme à chaque fois que je m'adressai à des inconnus, à cause de ma timidité, je respirais fort et m’essoufflais rapidement. Je pris donc un court moment pour reprendre mon souffle, avant de continuer.

« Dites ? Vous ... euh, vous savez ouvrir une voiture ? Sans les clefs, je veux dire ! Non parce que j'ai déjà entendu dire qu'il suffisait de mettre une tige rigide dans la fenêtre ou dans la serrure, mais je suis pas sûr que ça marche sur des voitures comme ça ... Des voitures récentes, quoi. »

Il me restait mon couteau multifonction, au pire des cas ... Mais je me voyais mal essayer de crocheter une serrure comme dans les films et les jeux vidéos. Sans compter que je risquais de déclencher une éventuelle alarme, et avec tous les monstres qui devaient rôder dans les environs, ça irait très mal pour nous !
Sinon, il restait encore l'option de Pauly ... Avec sa batte, il pourrait surement casser quelques vitres. Mais encore une fois, on aura déjà fait mieux en discrétion.

Quentin ne s’opposant pas à son projet et surtout n’en proposant pas de meilleur, la petite bonne femme se mit donc à l’action. La tête contre la vitre, les deux mains encerclant son visage pour diminuer la réflexion du soleil, elle examina le contenu de la splendide Audi noire. Elle y vit une boite de cigare, un porte-document et un set de golf, mais aucune trace de clés. Considérant que ces objets pourraient lui être d’une quelconque utilité, doucement, elle tira sur la poignée et constata sans surprise que les portes étaient barrées. Le nez plissé, tique adoptée lorsqu’elle réfléchit, elle se dirigea vers la voiture suivante, sa préférée, un magnifique Land Rover rouge vif. Lubie fit le même petit manège pour examiner ce qui se trouvait à l’intérieur de la voiture. Des lunettes sur le tableau de bord, des beignes sur le siège du conducteur. Une fois de plus, aucune trace de clés, en apparence du moins, puisque sur la banquette du passager avant se trouvait un sac à main de femme. Lubie sourit, si la propriétaire de la voiture se comporte comme la majorité des femmes, un set de clé se trouve bien rangé à l’intérieur. L’histoire se répétant, la porte du véhicule convoitée refusa de s’ouvrir lorsque Lubie tenta sa chance.
C’est à ce moment que le jeune homme qui l’accompagnait lui fit part de ses propres découvertes. Tout comme elle, il avait fait chou blanc. Lubie, poussa un long soupir, ils n’auraient pas le choix de changer de méthode.

Lubie regarda le jeune homme et écouta attentivement lorsqu’il évoqua les objets qu’il avait trouvés.

« Non, j’ai bien vu comme tout le monde des voleurs utiliser ses espèces de tiges de fer dans les films. Mais même si j’en avais une dans les mains, je ne saurais probablement pas comment m'en servir. »

Puis une idée germa dans sa tête, elle jeta un regard espiègle à Quentin qui s’approchait d’elle, puis sortit son rouleau à pâte de marbre. Elle recula d’un pas, puis de toutes ses forces tenta de fracasser la vitre latérale de cette voiture de luxe.

Le mob accompli l'exploit de prêter attention à David le temps de prendre les gants. Ce moment de raison ne dura cependant pas plus de quelques secondes. Il ramassa ensuite en pioche et en fut si excité qu'il se précipita dehors en hurlant, du moins essaya mais se pris le haut de la porte, ce qui n'allait sûrement pas l'arrangé à l'intérieur.
Quel bug y avait-il dans son unité centrale ?

"Fait donc attention !"

Puis, sentant que c'était le meilleur moyen de s'y prendre, il expliqua à la brute :

"Si tu t’endommages, tu ne pourras plus affronter les mob. Bon, allons rejoindre les autres avant qu'ils n'aggro un virus."

Tout en disant cela, il fit tenta d'allumer la lampe pour voir si elle fonctionnait encore.