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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 29 Nov 2015 13:50 
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"Bon sang... Qui a pu faire une chose pareille ?"

Voir l'état de la muraille était une chose, mais alors qu'il n'y avait encore aucun ennemi présent sur les lieux, c'en était une autre. Un pan gigantesque de la défense de l'avant-poste avait été tout simplement réduit en ruine. C'était incroyable à voir. Comment un adversaire invisible aurait-il pu simplement réduire aussi considérablement de telles défenses sans utiliser d'armes de siège ou quoique ce soit d'un temps soit peu visible ?
Et ce n'était pas tout. Le nombre de victimes semblait considérable, et tout le monde avait perdu la tête. Les soldats s'affairaient sur les ruines pour essayer d'en tirer maladroitement leurs compères ensevelis. A cette vision qui lui rappela celle du siège d'Esseroth, Ziresh se sentit encore une fois terriblement inutile. En temps normal, il aurait essayé d'en sauver quelques-uns, mais il était trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Il peinait déjà à tenir sur ses propres pattes, comment pouvait-il soulever des gravats ?

"Je suis complètement balé... Il faut que je prenne du repos avant l'assaut final... Et ça ne saurait tarder."

Il y avait beaucoup de choses qui lui semblaient incomplètes. Les missions dont il avait été chargé, il n'avait jamais pu les mener jusqu'au bout. Esseroth était en ruines, le colosse venait à peine d'être emprisonné, mais il ne pouvait pas encore savoir s'il était vaincu pour de bon, il n'avait pu apercevoir le dragon pourpre que de loin, sans pouvoir rien faire, et il n'avait fait que ralentir une partie de l'armée d'Oaxaca. En somme, il n'avait vaincus réellement d'ennemis qu'au moment où il était sur les murs d'Esseroth, mais depuis, il avait connu la mort et l'échec.
Puis une pensée lui vint à l'esprit. Certes, il n'avait pas tout réussi, et ses missions n'avaient pu être remplies entièrement, mais ce qui l'importait avant tout, c'était de protéger. La protection d'Aliaénon, de Yuimen, et tout cela passait par la tenue de cet avant-poste. Au final, il était exactement là où l'on avait besoin de lui.

"Je ne comprends pas... Calimène s'occupait de la préparation des défenses, elle devrait être là."

Et puis il finit par se sentir indispensable. Il y avait trop de victimes et les soldats étaient trop déboussolés pour être abandonnés à nouveau. S'il y avait une personne pour les protéger, c'était lui, et il devait les guider. Lorsque Xël était passé, il avait mentionné le fait qu'il allait sauver des citoyens d'Esseroth... Il y avait donc peut-être une chance pour que des mages soient encore là.
Sans attendre, il rejoignit les gradés qui tentaient de mettre de l'ordre ici.

"Concentrez-vous sur les blessés ! Sortez-les des gravats et appelez les citoyens d'Esseroth ! Il nous faut absolument un géomancien pour réparer la muraille, ou bien un qui soit capable de créer un bouclier. Dépêchez !"

Puis, s'adressant à d'autres, il tenta d'en apprendre plus sur la situation. L'utilisation des sifflets avait fait se dérouler le temps différemment, alors beaucoup de choses devaient être arrivées. Si tout à l'heure il était éreinté, son air décidé semblait l'avoir entièrement changé.

"Messieurs, faites-moi un rapport de la situation à Fan Ming. Je sais que des Esserothéens sont ici, mais qu'en est-il du reste de nos alliés ? De nos défenses ? Que savons-nous ?"

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 30 Nov 2015 18:22 
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Très vite, Alistair, talonné par Loona, arriva aux portes de la chambre du conseiller. Mais, malheureusement, celui-ci était loin d'être seul. Il était en effet accompagné d'une jeune femme qui ne semblait guère enchantée de la présence de toutes ces personnes autour d'elle et du blondinet qui l'avait irrité quelques temps plus tôt. Blondinet qui n'avait pas été très emballé par le meurtre de Tsukiko, et Zewen seul savait ce qu'il avait bien pu lui raconter. Mais le monde ne s'arrêtait pas là, car très vite arrivèrent six gardes, porteurs de nouvelles catastrophiques pour Fan-Ming. Un humoran – et Alistair pouvait déjà deviner lequel – avait détruit une partie de la muraille.

« C'est tragique, » fit l'assassin, décontenancé, « ils n'auront même pas besoin de beffroi pour pénétrer la cité, maintenant. Il faut à tout prix trouver quelque chose pour colmater ou piéger cette brèche. »

( Ca commence à sentir particulièrement mauvais cette histoire. Il faudrait au moins que je comprenne la situation mais blondinet ne me porte pas trop dans son cœur, je crois. )

Alistair s'approcha rapidement du chasseur de primes, et, profitant que le conseiller était occupé avec ses soldats, se pencha à son oreille pour murmurer assez doucement pour qu'il soit le seul à l'entendre :

« Un petit topo sur ce qu'il se passe ici ? Vous pensez pouvoir le convaincre d'envoyer des troupes à Andel'Ys ? Parce que sinon on était parti pour l'enlever. Mais ça semble compromis avec tous ces gardes. »

Il n'avait aucune idée du camp dans lequel se trouvait son interlocuteur dans cette conversation, mais, aveuglé par une trop grande confiance en lui, il avait déjà laissé entendre qu'il souhaitait la mort du conseiller en partant du principe que leurs objectifs étaient les mêmes, il pouvait donc difficilement s'enfoncer plus encore, quand bien même le blondinet ne serait pas de son côté.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 1 Déc 2015 04:06 
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Mon bref discours fut grand effet. Le conseiller bondit du lit nu comme un ver poilu, sans plus se préoccuper de sa concubine qui se retrouvait désormais toute seule dans un si grand lit. Fort heureusement, il s’habilla d’un kimono simple et rehaussé de doré. Il y a des corps qui méritent d’être dévoilés, mais le sien n’en faisait pas partie.

Au moment où il nouait son élégant vêtement et qu’il réclamait la présence de la princesse, le dénommé Alistair pénétra dans la chambre. Je le fixai dans les yeux sans rien dire. Ce n’était pas nécessaire, il me comprenait sûrement. Lorsque j’avais quitté la salle d’armes, il voulait tuer le conseiller, mais j’étais arrivé avant lui et je l’empêcherai de mettre ce plan à exécution.

Quant au conseiller, il était en tous ses états, ce qui était fort justifiable dans les circonstances. Mais nous n’étions pas au bout de nos peines, puisque nous vîmes les gardes, au nombre de six, arriver en trombe dans la chambre du conseiller. Ils étaient à bout de souffle et l’un d’eux expliqua ce qui s’était passé. L’humoran, celui-là même que j’avais vu à Nagorin et ensuite dans la cour du palais avait fait une brèche dans les murailles de Fan- Ming à l’aide d’un marteau magique !

Je n’en croyais pas mes oreilles. Cet homme mi-chat s’avérait encore plus puissant que je ne l’avais supposé. Mais je ne comprenais pas pour quelle raison, il avait ainsi affaibli les défenses de Fan-Ming. Souhaitait-il faciliter la tâche de nos ennemis dans la récupération des Esserothiens ? Alistair réagit plus rapidement que moi en énonçant son inquiétude et l’urgence de colmater la brèche.

Cette nouvelle fut encore une fois éprouvante pour le conseiller qui s’appuya sur son lit pour ne pas vaciller. Sa peau devint plus pâle que d’habitude et son visage encore plus repoussant. La jolie demoiselle outrée tremblait comme une petite biche que j’aurais bien voulu consoler si je n’étais pas moi-même préoccupé par les événements récents.
Interloqué, le conseiller ne se rappelait pas de la présence d’un humoran dans nos rangs d’aventurier dépêchés à Oranan. Pour ma part, la première fois que je l’avais vu, c’était à Nagorin, et j’avais cru qu’il était dans notre camp. Mais avant que je ne puisse raconter au conseiller le peu que je savais. Egregor, raconta l’avoir vu dans la cour en présence de Nagorin et de Ouessiens. Ma venue trop récente dans ce monde ne me permettait pas pour ma part de distinguer ces deux peuplades. Une chose était certaine puisque flagrante, Egregor ne les portait pas dans son cœur.

Les mains sur les tempes, le conseiller hurla à un garde d’aller chercher la princesse.
C’est à ce moment précis, alors que Tsukiko parlait aux soldats de Fan-Ming, qu’Alistair s’approcha furtivement de moi pour me demander d’une voix très basse de lui résumer ce qu’il en était.

Sans le regarder, afin de ne pas éveiller de soupçons et surtout pour ne pas perdre de vue ce qui se passait dans la chambre, je lui répondis en chuchotant afin de n’être entendu que de lui.

« Je lui ai annoncé l’enlèvement du gouverneur, tout en lui précisant qu’il avait été emmené à Andel’Ys. Lui disant que le dragon mauve y était également. Pas de meurtre, ni d’enlèvement ne sera nécessaire. La situation est grave, c’est loin d’être une riote et oui, je pense qu’il enverra des renforts à Andel’Ys. »

Et comme si la décision de se rendre à Andel’ys allait de soi, je proposai au conseiller d’une voix pour être entendu de tous :

« J’accompagnerai vos hommes à Andel'Ys. Je me suis déjà entretenu avec le dirigeant de cette cité, je suis persuadé, qu’il fera le nécessaire pour retrouver le gouverneur disparu. »

Je n’étais pas si certain de mon coup, pas plus que je ne connaissais l’endroit où se terrait le gamin et son assaillant, mais je ne pouvais l’avouer. Il n’y avait plus qu’à espérer.

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Dernière édition par Mathis le Mar 8 Déc 2015 03:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 5 Déc 2015 04:21 
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Heartless entendit les exclamations du conseiller, Mathis lui avait apparemment annoncé la nouvelle de l'enlèvement du gouverneur. Le borgne était mal placé pour entendre ce que complotait le blondinet, mais il décida de le laisser agir à son gré, car il semblait, lui au moins, agir sur les bases d'un plan bien construit. Son sang fit cependant un tour rapide lorsqu'il entendit la garde se presser dans le couloir. Les muscles du pirate se raidirent, prêt à bondir sur les assaillants, mais ces derniers s'arrêtèrent juste devant la porte du conseiller. Cette fois, il put entendre les nouvelles :

- Con…conseiller ! Un humoran armé d’un marteau vient de créer une… une brèche dans les murailles à l’aide de magie. Il était avec… avec un de ces types dont on n’voit pas les yeux. Ils ont fui sur un cheval ailé, m’sire.

Qu'avait-il entendu là ? Qui était cet humoran et pourquoi avait-il agi de la sorte, si il était bien un aventurier venu de Yuimen ? Se pouvait-il que ça soit un des guerriers d'Oaxaca ? Heartless se souvint alors de cet homme-lion rude et patibulaire qu'il avait croisé sur l'île mystérieuse, et qui avait prêté allégeance à la Conquérante en personne et devant ses yeux par la suite.

- Si d'autres gars comme lui sont dans le coin... pesta Heartless.

Il s'interrompit cependant dans ses élucubrations, se concentrant sur ce qu'il avait à présent dans les mains. Il n'avait réussi à trouver qu'un flacon de parfum et une grande cape ornée d'un emblème, car aucun autre vêtement n'était adapté à sa taille ou à son sexe ici... aucun ?

Heartless posa l’œil sur les deux cadavres ensanglantés sur le sol. En vérité, il y en avait un de particulièrement abîmé car le torse lacéré par le coutelas du vagabond, mais le second, auquel l'assassine servante de Honoka avait donné la mort, avait été massacré avec une précision chirurgicale et ses blessures ne ressortaient pas autant que son camarade.

Heartless eut alors l'idée d'enfiler ses armes afin de se faire passer pour un des soldats au rapport. Nul doute qu'après de si terribles nouvelles, la garde de Fan-Ming fût aux abois. Il pouvait s'attendre à voir des dizaines de soldats courir dans chaque coin du royaume, ce qui serait susceptible de jouer à son avantage, si il parvenait à n'être qu'un guerrier anonyme dans la foule. Ce fut décidé, il commença à dévêtir le macchabée puis le dissimula sous le lit, espérant qu'il y reste assez longtemps pour les plans d'Heartless. Ensuite, il tenta de les enfiler du mieux qu'il pouvait. Une fois qu'il se serait vêtu de l'armure, il n'aurait qu'à s'asperger de parfum pour dissimuler l'odeur du sang, ainsi que celle d'Heartless en général, qui était peut-être même la plus forte des deux.

Alors qu'il était particulièrement alerte à ses environs, craignant d'être surpris dans son habit naturel à tout moment, le marin entendit d'autres morceaux de la conversation du couloir adjacent : Tsukiko avait ordonné qu'on convoque la princesse Honoka sur le champ et un autre homme, sans aucun doute Mathis, affirma qu'il était prêt à "accompagner ses hommes à Andel'ys" et à récupérer le gouverneur par tous les moyens.
Haha, si on se fie aux apparences, il semblait bien qu'il parvenait peu à peu à réparer les bourdes du pirate, en insinuant les tenants de son véritable plan derrière des morceaux de vérité bien choisis... Un fin menteur en somme.

Enfin bref, il n'avait pas le temps de jouer les admirateurs, il devait enfiler ce costume et trouver la première occasion pour se mêler ni vu ni connu aux flux des gardes.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 7 Déc 2015 03:38 
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Et pour la première fois le cheval ailé déçut Sirop.
Le petit Sinari avait commencé à s'attacher à ce chevaleresque ami et à sa volonté sans faille pour le transporter où il le souhaitait, lui sauvant sans nul doute la vie à de nombreuses reprises. Il s'était habitué à ce comportement irréprochable, à cette fidélité indéfectible qu'il lui vouait alors qu'ils venaient tout juste de se rencontrer finalement tous les deux. Mais alors que le petit Hobbit avait absolument besoin d'un ultime déplacement éclair, du plus important jusqu'ici à ne pas douter, celui qui lui permettrait de réaliser son rêve du moment à savoir rentrer chez lui, celui qui lui permettrait peut-être de rester en vie jusqu'à ces cinquante et un ans, voilà que ce stupide volatile lui faisait défaut.
Le cœur brisé et seul dans la cour du palais à présent, Sirop vit un groupe de soldats s'introduire dans ce dernier à la hâte. Il les suivit à petits pas, traînant ses savates dans la neige. Ce qu'il s’apprêtait à faire ne l'enchantait guère mais il préférait mentir plutôt que de mourir dans une guerre qui ne le concernait pas. Il allait trouver Tsukiko et lui servir un récit des plus dramatique et rocambolesque relatant la tragique mort de la princesse Honoka malgré toute la hardiesse, la bravoure, la ténacité et le courage sans pareil dont lui, Sirop Papum de Shory avait fort évidemment fait preuve pour tenter de la sauver, sans succès malheureusement.
Ça allait être un coup dur pour Aliaénon mais à force de détermination, ils passeront au-dessus de tout ça, feront leur deuil et respecteront le petit Hobbit pour sa pertinacité, sa persévérance. Comprendront qu'il avait tout essayé pour sauver leur princesse de ce triste sort. Le laisseront partir pour digérer cette amère déception...

Sirop entre dans le palais et cherche Tsukiko. Il demandera aux premiers qu'il croisera où se trouve le conseiller.

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Fiche de ce Hobbit hyper puissant.


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 7 Déc 2015 12:10 
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Le blondinet rassura immédiatement Alistair en lui disant avoir réussi à manipuler le conseiller pour envoyer des hommes à Andel'Ys. Le voleur hocha la tête au profit de son acolyte, mais intérieurement ses plans restaient les mêmes. Il ne faisait pas confiance à cet homme, surtout après qu'il ait insisté sur le fait qu'aucun enlèvement ne serait nécessaire, aussi ne fit-il pas part de ses doutes quant à l'efficacité du plan du guerrier, mais quand bien même celui-ci amènerait-il ses armées là où ils le voulaient, rien ne garantissait qu'il continuerait à prendre de bonnes décisions après cela. De plus, enverrait-il un régiment ou l'armée entière ? Pour trouver un simple fugitif, ils n'avaient pas besoin d'être des milliers, quand bien même un dragon serait sur place. Les plans d'Alistair ne changeaient pas, il devrait faire enlever Tsukiko. Mais pas avant que le blondinet ne s'en aille.

« Bien, quant à moi je vais rester à Fan-Ming pour aider à trouver une solution pour réparer nos défenses, » conclut-il, espérant que son acolyte s'en irait bientôt.

Il ne savait pas où en était le dénommé Heartless, mais il comptait toujours se servir de lui pour faire disparaître le conseiller.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 7 Déc 2015 18:41 
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Fan-Ming – Couloir des chambres

    Heartless, paré du costume du garde et parfumé de l’odeur fleurie du gouverneur évanoui dans la nature, se mêla rapidement à deux gardes qui filaient dans le couloir. Ceux-là n’allèrent pas très loin, et tambourinèrent rapidement à une chambre à l’autre extrême du couloir. Quelques secondes plus tard, une créature habituellement peu habillée, et fort appréciable au regard, ouvrit la porte d’un air suspicieux.

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    Les gardes n’attendirent pas qu’elle pose la question pour presser leur réponse :

    « Le Conseiller Tsukiko demande à voir la Princesse Honoka en urgence. La situation est critique. »

    Chihiro, la farouche garde du corps, fronça les sourcils et ouvrit la porte sur Honoka qui, à peine endormie, se faisait déjà sortir de son sommeil. Depuis quand n’avait-elle, elle aussi, passé une bonne nuit dans son propre lit ? Longtemps, sans doute. Un sacrifice qui lui vaudrait sans doute, à force, tout comme au Conseiller, une fatigue accumulée qui ne serait pas du meilleur conseil si les troupes de Vallel débarquaient à Fan-Ming. La Princesse fut sur pieds en quelques secondes, et se para rapidement d’une large robe de chambre en soie blanche et noire, qu’elle noua autour de ses hanches à l’aide d’une étole de même, brodée d’or.

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    Lorsqu’elle se précipita vers l’entrée, elle jeta un coup d’œil étrange vers le pirate déguisé, le reconnaissant sans doute, mais sans dévoiler son identité aux autres gardes qui, apparemment, n’y voyaient que du feu. Au même instant, Sirop arriva dans le couloir, mené par les directions que lui avaient confiées les gardes qu’il avait croisé plus tôt, et se mêla au cortège hétéroclite, qui ne manquait finalement que d’un sinari pour être un comble d’inattendu.

    « Menez-moi à lui. »

    Les gardes ne répondirent pas, et se pressèrent d’ouvrir la marche vers la chambre du Conseiller. Honoka suivit d’un pas leste, talonnée elle-même par sa garde du corps.

    Pendant ce temps, Tsukiko n’avait pas l’air de se remettre de ces terribles nouvelles. A la proposition de Mathis, il éructa :

    « Vous n’y pensez pas ! Nos ennemis n’attendent que ça, c’est clair maintenant. Par cet enlèvement, ils prouvent trop ouvertement leurs intentions : ils veulent déposséder Fan-Ming de ses troupes pour attaquer la cité dans notre dos. Des rapports font état de troupes assiégeant la cité Homme Pâle. Nous ne pouvons plus rien faire, là-bas, à part nous mettre à découvert. Attendons une demande de rançon. Nous la paierons sitôt reçue. Et si elle ne vient pas… »

    Il laissa le silence tomber dans la pièce, inspirant avant d’annoncer le couperet de sa nouvelle :

    « Hé bien cela signifiera que le Gouverneur Teruki aura accompli son rôle avec honneur, mourant pour protéger sa cité. Il soutiendrait cette décision. »

    C’était peu probable : le Gouverneur était un gosse, lâche et pleurnichard, en plus d’être égocentrique à mourir. Il aurait pleuré et supplié de venir le sauver, sans aucun doute possible… Mais nul n’était là pour le dire. C’est à cet instant qu’Honoka, avec son escorte, arriva dans la chambre, la remplissant de plus belle, et jetant un regard surpris et écœuré à la jeune femme partageant la couche du Conseiller. Elle porta sa main à la bouche, et commença à s’offusquer.

    « Conseiller, que fait-elle… »

    Le conseiller trancha, net et impatient :

    « C’est le cadet de nos soucis, pour l’instant. Nous verrons ça plus tard, si vous le voulez. Je viens d’apprendre que votre frère a été enlevé et mené à Andel’Ys, là où l’armée ennemie assiège la capitale voisine. Nos défenses, ici à Fan-Ming, sont également ébranlées. Un humoran se serait infiltré parmi les aventuriers et aurait fait s’effondrer en usant de magie toute une partie de notre muraille extérieure. »

    Honoka, si elle dut jouer la surprise pour la disparition de son frangin, fut réellement outrée d’apprendre ce qui se passait pour la muraille. Le regard apeuré, elle laissa le Conseiller poursuivre.

    « Tel que le prévoit le Code de Fan-Ming, je prends donc avec regret la régence de la cité, et déclare l’état martial strict. »

    Sans la laisser l’interrompre, il se tourna vers les soldats présents, croisant le regard borgne d’Heartless sans paraître réagir, ou le reconnaître.

    « Vous, allez prévenir les gradés aux portes de la ville. Répandez la nouvelle. Que toutes les troupes soient rapatriées en nos murs et que les compagnies se tiennent prêtes au combat. Que des tours de gardes soient organisés, et que les artisans soient réquisitionnés pour colmater la brèche du mur au plus vite. Arrêtez quiconque refuserait d’obéir. »

    Un garde s’en alla à toute vitesse pour œuvrer à ses nouveaux ordres. Le Conseiller, implacable, poursuivait, s’adressant à un autre garde.

    « Vous, prévenez la garnison de mettre aux fers au plus vite ces étrangers Esserothéens en nos murs. Qu’ils se reposent dans nos geôles. Les laisser libres est un trop grand risque. A commencer par celle-ci. »

    Il désigna Loona et Egregor, qui ouvrirent des grands yeux outrés alors qu’un garde attrapait vivement le bras de la jeune femme, plaçant sa main devant sa bouche pour l’empêcher de crier, la rudoyant sans hésiter. Un second frappa de la poignée de son arme la nuque d’Egregor, qui fut assommé par le choc avant d’avoir pu exprimer la haine qui naissait sans son regard rougeoyant. La Princesse Honoka, cette fois, tenta de s’interposer.

    « Vous ne pouvez pas ! Ce sont des réfugiés. Ils peuvent nous aider. »

    Elle s’en alla pour libérer Loona, mais le garde la repoussa rudement. Chihiro dégaina instantanément ses armes, mais fut instantanément menacée de celles des deux derniers gardes restant dans la pièce. Honoka redressa le visage et d’un regard intima sa suivante au calme. Elle baissa ses armes sans les lâcher, alors que le Conseiller poursuivait.

    « C’est trop risqué. Nous ne savons rien d’eux, et nous avons suffisamment subi de notre confiance aveugle. Ils seront préservés, dans nos prisons, mais il est hors de question qu’ils puissent se déplacer librement au sein de la cité. »

    Il se tourna vers le dernier « garde » restant, qui n’était autre qu’Heartless, et lui donna à son tour de nouvelles instructions.

    « Allez prévenir de ce pas les Vingt. Ils doivent activer le Bouclier. Le fluide est directement en danger. Désormais, plus rien ni personne n’entrera ou ne sortira de la cité sans mon accord préalable. Ces chevaux ailés ont bien aidé, mais il est temps de mettre un terme à cette folie ! »

    Honoka, une fois de plus, tenta d’interrompre le Conseiller dans ses consignes effervescentes.

    « Et mon frère ! Il est encore en vie, nous devons le récupérer ! Vous n’avez pas le droit de prendre le pouvoir de la sorte. »

    « Sa mort sera un regret absolu, mais nous ne pouvons nous y pencher. Je ne fais qu’appliquer la loi en prenant la régence en situation d’urgence. Demandez donc à vos aventuriers de vous aider à le retrouver. Ils ont failli à leur tâche, nous ne pouvons désormais plus compter que sur nous-mêmes. Princesse, si vous n’êtes pas avec moi, vous êtes contre Fan-Ming, et serez arrêtée dans l’heure. »

    Elle recula, interdite, horrifiée. Il semblait inarrêtable. Il se tourna vers les aventuriers présents.

    « Il est temps de prouver votre utilité martiale, pour Yuimen et pour Oranan. Rejoignez les rangs de l’armée de défense ou quittez cette cité que vous n’avez pas eu la capacité d’aider. Mais si vous passez ces portes, vous ne pourrez y entrer de nouveau sans une excellente raison. »

    Sa ferveur était telle qu’il semblait luire d’une aura lumineuse, presque magique, qui le rendait magnifique. Loona gémit alors que le garde commençait à l’embarquer, et que celui ayant assommé Egregor ramassait son corps inerte. La situation échappait à tout contrôle…




Fan-Ming – Murailles.

    Un gradé s’arrêta de donner ses ordres pour répondre à Ziresh, alors que la troupe de ses confrères poursuivait leur mise en ordre de ce chaos imprévu, rapatriant les troupes à l’intérieur de la cité et tentant de les maintenir en un ordre illusoire. Des centaines de soldats se pressaient là, partout autour de la brèche, comme les prémices d’une bataille prochaine. C’était un coup dur qui avait été porté à Fan-Ming, ce jour. Un coup qui pouvait leur coûter la victoire sur les sombres troupes ennemies.

    « Ne vous inquiétez pas, nous sommes formés pour gérer la situation. Vous ne semblez pas savoir que la magie est interdite au sein des murs de Fan-Ming. C’est à la main que nous réparerons cette muraille, au plus vite. »

    Il fit alors le rapport que le lupin quémandait.

    « Les esserothéens sont au palais, actuellement, en effet. Votre collègue Calimène a supervisé une partie de nos préparations de défense avant de défaillir de fatigue. Elle a été reconduite sur votre monde d’origine depuis plusieurs heures. Les pièges dans la plaine sont posés, les flèches incendiaires sont prêtes et des barbelés ont été attachés aux murailles… Si tant est que ça serve à quelque chose, désormais, »

    Il jeta un regard désabusé sur les murs éventrés. Il poursuivit son rapport.

    « Nul autre allié ne s’est présenté, hélas. Si l’ennemi est proche, nous serons seuls pour nous défendre. Quant aux autres informations, concernant vos missions spécifiques, il faudrait en référer au Conseiller Tsukiko, c’est lui qui gère tout ça. »

    Un soldat du palais, rouge et ahanant, arriva en courant. Le temps de reprendre son souffle, il fit son rapport au gradé.

    « Le… Pfuuu… le conseiller Tsukiko a… a décrété l’état martial strict dans la cité. Les troupes doivent regagner la ville et s’organiser pour la défense. Il ordonne que des tours de gardes soient faits pour guetter l’arrivée des armées ennemies, et que la brèche soit colmatée par tous les artisans de la cité. Ceux qui refusent doivent être arrêtés. Le… le bouclier magique va bientôt être activé. »

    Le gradé devint pâle. Plusieurs officiers avaient entendu l’information, et s’occupaient déjà de la relayer auprès des troupes. L’heure était grave. Plus grave encore que Ziresh n’aurait pu le croire.


[Ziresh : 0,5 (post) + 0,5 (informations). Mot : 1XP. - Bachasse.
Alistair : 1 (posts). Mot : 1XP. - ébalaçon.
Mathis : 0,5 (post) + 0,5 (tentative de plan). Mot : 1XP. - Haliotide.
Heartless : 0,5 (post) + 0,5 (déguisement). Mot : 0. - Hélianthe.
Sirop : 0,5 (post). Mot : 0. - larmier.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 7 Déc 2015 19:35 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
Etrangement, tout ne se passa pas exactement comme prévu. A vrai dire, en fait, rien ne se passa comme l'avait prévu le blondinet. Le conseiller Tsukiko réagit de la manière absolument opposée à ce qu'attendait l'acolyte d'Alistair. Il déclara que la mort du gouverneur était dramatique mais qu'elle ne vaudrait pas la peine d'envoyer l'armée pour venir le chercher.

Lorsque la princesse Honoka arriva, accompagnée d'une femme qu'Alistair aurait pensé à aborder en toute autre circonstance, les choses se dégradèrent encore. Il déclara prendre la régence de Fan-Ming et ordonna que l'on rappelle toutes les troupes à l'intérieur des murs pour fermer définitivement la cité. Il pria également ses gardes d'arrêter tous les Esserothéens, à commencer par Loona, et s'apprêta à faire sceller magiquement la cité, empêchant même aux chevaux ailés de vaquer en ses murs. La situation était tout l'inverse de celle espérée. Et Alistair l'avait sentie venir.

( Si ces demeurés avaient approuvé mon plan on lui aurait planté une dague dans la nuque à l'heure qu'il est, et il n'aurait pas eu le temps de faire tout ça. )

Mais il était trop tard pour se lamenter, il fallait agir. Un détail attira l'attention de l'assassin : le dernier garde à avoir reçu un ordre était en fait Heartless, déguisé. Pendant ce temps, tous les autres étaient occupés avec telle ou telle tâche, laissant le nouveau régent actuellement sans protection. C'était risque. Quasi-suicidaire, même. Mais il fallait bien un coup d'éclat pour rétablir les choses, maintenant. A vrai dire, ce plan partait d'une supposition qui pourrait très bien être particulièrement fausse. Ce plan supposait, pour réussir, que le blondinet, Heartless, la princesse Honoka et celle qui semblait être sa garde du corps personnelle choisiraient de l'aider. Et au pire, il fallait qu'il se tienne prêt à se servir de son sifflet.

Décidant néanmoins de mettre son plan à exécution, Alistair prit la parole, faisant mine d'essayer de le convaincre par la raison.

« Monsieur, je ne suis pas certain qu'il soit judicieux d'enfermer les Essérothéens, selon la prophétie c'est eux qui nous sortiront du pétrin. Descendons donc de nos grands chevaux avant qu'ils ne fassent des ébalaçons. »

Tout en parlant, il s'était approché nonchalamment, doucement et en s'exprimant avec les mains, pour inspirer la confiance et montrer qu'il n'était pas armé. Il avait été aussi près que possible pour que son comportement ait l'air tout à fait naturel et n'éveille pas les soupçons. Il était maintenant à près d'un mètre du conseiller. C'est à ce moment là qu'il porta les mains à ses fourreaux, dégainant ses deux dagues et, d'un sprint, tenta de passer derrière le conseiller pour les lui planter dans la nuque.


(((Lancement de la CC de classe "Attaque traître" : Capacité à aller derrière son adversaire pour l'attaquer : les dégâts sont doublés sur la première attaque. (Coup à init/2, -init/2 pour le tour prochain) )))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 7 Déc 2015 23:00 
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Quelques instants plus tard, on frappa à la porte de la chambre d'Honoka. Celle-ci s'était réveillée à la hâte pour répondre à l'appel de Tsukiko, accompagnée de sa suivante silencieuse. Elle avait reconnu, parmi les visages des soldats qui l'avaient appelé, celui d'Heartless, et avait gardé le silence, ne sachant si tout cela faisait partie d'une mascarade ou d'un plan en bonne et due forme.

Lorsqu'ils arrivèrent jusqu'à Tsukiko, entouré d'autres gardes de Fan-Ming, Honoka fut surprise, écœurée même, de le voir avec une courtisane partageant son lit. Sirius ne sut pas si c'était une pratique considérée comme indigne du conseiller... mais cette femme, elle lui disait quelque chose. Heartless ne sut dire si c'était parce qu'elles se ressemblaient toutes, mais il était certain d'avoir vu exactement la même femme dans la chambre du gamin. Si elle était bien la maîtresse de Tsukiko, il était peu appropriée qu'elle soit aussi l'accompagnatrice de l'enfant, non, ça ressemblait trop à une famille reconstituée pour être acceptable dans une société aussi coincée. Mais le doute persistait, à quoi servaient ces femmes muettes, et surtout, qui servaient-elles ?

Honoka s'apprêtait à poser la question, mais elle fut balayée par le conseiller qui s'exclama :

- C’est le cadet de nos soucis, pour l’instant. Nous verrons ça plus tard, si vous le voulez. Je viens d’apprendre que votre frère a été enlevé et mené à Andel’Ys, là où l’armée ennemie assiège la capitale voisine. Nos défenses, ici à Fan-Ming, sont également ébranlées. Un humoran se serait infiltré parmi les aventuriers et aurait fait s’effondrer en usant de magie toute une partie de notre muraille extérieure. Tel que le prévoit le Code de Fan-Ming, je prends donc avec regret la régence de la cité, et déclare l’état martial strict.

Il se tourna ensuite vers ses hommes, et ne sembla pas tiquer lorsqu'il aperçut Heartless. Il commença à donner des ordres, et à chaque pause qu'il faisait, des hommes en armure s'en allaient à pleines foulées remplir leur mission.

- Vous, allez prévenir les gradés aux portes de la ville. Répandez la nouvelle. Que toutes les troupes soient rapatriées en nos murs et que les compagnies se tiennent prêtes au combat. Que des tours de gardes soient organisés, et que les artisans soient réquisitionnés pour colmater la brèche du mur au plus vite. Arrêtez quiconque refuserait d’obéir. Vous, prévenez la garnison de mettre aux fers au plus vite ces étrangers Esserothéens en nos murs. Qu’ils se reposent dans nos geôles. Les laisser libres est un trop grand risque. A commencer par celle-ci.

Après avoir ordonné que l'on détienne les réfugiés, des gardes se hâtèrent pour retenir les deux personnes qui accompagnaient Mathis, un homme et une femme. La femme fut ballonnée, et l'homme, qui se débattait, fut assommé.

- Vous ne pouvez pas ! Ce sont des réfugiés. Ils peuvent nous aider ! protesta Honoka.

La princesse voulut aller libérer la jeune femme d'Esseroth, mais elle fut bousculée par les soldats qui ne répondaient qu'au conseiller, et lorsque Chihiro la silencieuse toucha ses armes pour intervenir, les soldats devant elle pointèrent leurs piques. Elle ne baissa ses dagues que lorsqu'Honoka lui intima de rester pacifique. Tsukiko n'en démordait pas, sa volonté était de fer, et il était déterminé à enfermer les étrangers présentant un danger potentiel. Puis, Tsukiko donna un ordre au dernier garde qui n'était autre qu'Heartless :

- Allez prévenir de ce pas les Vingt. Ils doivent activer le Bouclier. Le fluide est directement en danger. Désormais, plus rien ni personne n’entrera ou ne sortira de la cité sans mon accord préalable. Ces chevaux ailés ont bien aidé, mais il est temps de mettre un terme à cette folie !

Le pirate feignit de comprendre le moindre mot, mais ne partit pas de suite, car il avait d'autres choses à observer. Cette nouvelle tension l'inquiétait. Honoka s'avança encore une fois, désespérée :

- Et mon frère ! Il est encore en vie, nous devons le récupérer ! Vous n’avez pas le droit de prendre le pouvoir de la sorte.
- Sa mort sera un regret absolu, mais nous ne pouvons nous y pencher. Je ne fais qu’appliquer la loi en prenant la régence en situation d’urgence. Demandez donc à vos aventuriers de vous aider à le retrouver. Ils ont failli à leur tâche, nous ne pouvons désormais plus compter que sur nous-mêmes. Princesse, si vous n’êtes pas avec moi, vous êtes contre Fan-Ming, et serez arrêtée dans l'heure.


Le conseiller à la poigne de fer avait parlé, et toute personne qui s'opposait à lui était désormais un ennemi de Fan-Ming. Il fit ensuite savoir aux aventuriers que c'était chacun pour soi : le blocus les concernait eux aussi, et leur aide n'était plus nécessaire pour défendre la cité car ils avaient prouvé leur inutilité.

Heartless comprit qu'il n'y avait maintenant plus aucun moyen de convaincre le conseiller de rallier Andel'Ys, et que Fan-Ming était devenue le dernier bastion d'Aliaénon. Le plan initial était ruiné sans espoir de retour, mais des restes de ce dernier surgirent de nouvelles priorités, de nouveaux plans, une nouvelle direction. En voyant cette scène, le borgne comprit que Fan-Ming allait tomber quoi qu'il arrive, et que s'attarder à la défendre n'était qu'une perte de temps. Tsukiko s'aliénait les réfugiés de la guerre comme les aventurier, en d'autres mots, il les libérait de son emprise et de celle de Fan-Ming.

Mais tout de même, quel était ce funeste pressentiment qui le tourmentait encore ? Ce fut à ce moment-là qu'Alistair se montra au conseiller.

- Monsieur, je ne suis pas certain qu'il soit judicieux d'enfermer les Essérothéens, selon la prophétie c'est eux qui nous sortiront du pétrin. Descendons donc de nos grands chevaux avant qu'ils ne fassent des ébalaçons.

Le jeune homme avançait d'un pas confiant vers Tsukiko, mettant ses mains bien en évidence... il se rapprochait de lui...
Heartless comprit : Alistair, faute de mieux, avait décidé de s'en tenir au plan initial : la mort de Tsukiko !

Non, il ne fallait pas que Tsukiko meure maintenant, c'était la dernière chose à faire ! Heartless tenta de s'interposer sans éveiller davantage les soupçons. Il décida de jouer son rôle de protecteur en apostrophant l'assassin :

- Hé, vous là ! L'aventurier ! Laissez le gouverneur tranquille, j'ai une tâche à vous confier !

En disant cela, le pirate jeta des regards furtifs à Alistair comme à Honoka. Il fixait particulièrement Alistair, le poing volontairement écarté de son fourreau, pour lui faire comprendre qu'il y avait un changement de plan. Dans toute cette mascarade, il semblait que maintenant, le pirate savait quoi faire. Il ne restait plus qu'une solution, mais pour qu'elle soit valide, il fallait que Tsukiko reste en vie, non, en fonction même ! C'était d'ailleurs pour cela qu'il l'avait désigné comme "le gouverneur".

Néanmoins, Heartless n'était pas sûr qu'Alistair allait s'arrêter pour autant. Il se tint prêt à l'interrompre par la force et à bloquer son bras, mais il craignait que si Tsukiko venait à comprendre ce qui allait se passer dans son dos, la situation n'empire pour tous les aventuriers présents à Fan-Ming.



-> Tentative de bloquer le bras d'Alistair.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 8 Déc 2015 04:25 
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Avec tout l’espoir que me permettait le bon sens de mes propos, j’attendais impatiemment la réponse du conseiller. Ma surprise fut grande lorsqu’il me déclara qu’il n’était pas question qu’il envoie des troupes à Andel’Ys. Il ne pensait qu’à protéger Fan-Ming, prétextant qu’il n’aurait qu’à attendre une demande de rançon. Mais je n’étais pas dupe, je savais, tout comme lui que demande de rançon, il n’y aurait sous aucune raison. Puis à peine quelques secondes plus tard, il déclara que le gouverneur sera mort pour protéger sa cité.

Je n’en croyais pas mes oreilles, ce grand homme, trop maigre, trop laid, ne méritait même pas le poste de conseiller qu’il occupait. Je m’en voulais d’avoir écouté Arthès. Même confus, le conseiller aurait été préférable à cet homme qui nous faisait face.
C’est à ce moment que la jolie Honoka, vêtue d’une large robe de chambre en soie blanche et noire, pénétra dans la chambre accompagnée de sa presqu’aussi jolie garde du corps, ainsi que de quelques gardes dont un tout particulièrement…

(Le pirate déguisé ! )

Je demeurai de marbre, ne laissant rien paraître de ma surprise. Le premier regard de Honoka se posa sur la jeune femme qui occupant le grand lit du conseiller ne s’était pas manifestée depuis le tout début de leur arrivée. Je ne comprenais pas trop le rôle qu’elle jouait dans cette scène. Mais l’expression de dégoût de Honoka ne laissait aucun doute. Le conseiller n’aurait pas dû profiter des services de cette jolie femme, peu importe qui elle était.

Du revers de la main, le conseiller remit la discussion concernant sa maîtresse à un peu plus tard résumant la situation du jeune gouverneur et de la muraille à la princesse.
Les choses allaient de mal en pis, le conseiller prenant les rênes en main et à sa manière prenait la direction de Fan-Ming.

(Sale opportuniste ! Grossier profiteur ! )

Le doux visage de Honoka exprimait la peur, mais je ne pouvais rien faire pour le moment. Silencieux, j’écoutais la suite des ordres donnés par ce conseiller avide de pouvoir. Il ordonna à un garde de prévenir les hauts gradés, de se rapprocher des murs pour se tenir prêt au combat en attendant que la brèche soit colmatée. Il en apostropha un second, lui ordonnant de prévenir la garnison d’emprisonner tous les esserothiens. Un premier garde s’empara de Loona et un second assomma Egregor d’un coup de son arme dans la nuque. Les tentatives de Honoka pour intervenir furent vaines. Je lui lançai un regard discret et bref. Regard qui signifiait que j’avais l’intention de leur venir en aide le moment venu.

Puis finalement, l’ambitieux conseiller ordonna au dernier garde, Heartless de prévenir les vingt afin qu’ils activent le bouclier et que plus personne ne puisse sortir ou entrer dans l’enceinte de la cité.

Une dernière fois, Honoka tenta de raisonner le conseiller, lui intimant d’au moins sauver son jeune frère. Mais le conseiller restait de marbre dans sa décision de condamner le jeune gouverneur faute de vouloir le sauver.

Le conseiller s’adressa enfin à nous, mais je l’ignorais, je me tournai plutôt vers la princesse tout en lui déclarant solennellement

« Je ne resterai pas immobile comme un vulgaire haliotide, Je pars à la recherche du gouverneur ! »

Cela dit, je suivis les deux gardes qui portaient les esserothiens. Tout en quittant la chambre, je pris soin de bien fermer la porte. Si Alistair avait de la suite dans les idées, ce que j’espérais, il se débarrasserait de ce gênant conseiller en suivant son plan initial : l’assassiner !

Pour ma part, mon poignard argenté déjà en main, j’avais un autre projet : celui d’éviter l’emprisonnement des esserothiens. Et pour ce faire je devais empêcher les deux gardes de remplir la mission qui leur avait été confiée. Le premier garde trimballait la jeune femme qui se démenait. Le second portait le lourd corps d’Egregor. Étant derrière, je m’approchai de ce garde déjà bien chargé. Je passai ma lame sous son cou et je tranchai violemment les vaisseaux sanguins visibles dans l’intention évidente de le blesser sérieusement, voire le tuer si nécessaire.

« RÉVEILLEZ-VOUS, VOUS ÊTES EN DANGER ! » Criai-je dans le corridor à l’intention des esserothiens endormis.


(((Tentative de trancher la gorge du garde et d'alerter les autres Esserothiens dans leurs chambres)))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 13 Déc 2015 14:01 
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Un poids de plusieurs milliards de tonnes quitta enfin les épaules de Sirop Papum. Sur le chemin menant à la chambre du conseiller Tsukiko, il croisa la princesse Honoka qui sortait justement de sa propre chambrée. Elle était donc bien en vie ! Plus rien ne le retenait donc ici, il pouvait retourner chez lui ! Le cœur léger et oubliant tout ses autres soucis, il marcha d'un pas aérien vers l'attroupement qui s'était formé autour de la Princesse. On ne remarqua pas sa présence même si lui aperçut Mathis ce qui eut vite fait de quelque peu doucher son moral. Le bellâtre lui rappelait le comportement misérable et indigne dont il avait fait preuve sur les berges du fleuve Andel. Le Sinari retint un soupir. Il fallait vraiment qu'il quitte ce monde...
Comme il crut comprendre que tous allèrent trouver le conseiller Tsukiko, Sirop se mit à suivre le troupeau en se faisant le plus petit possible en évitant surtout Chihiro.

Une fois le conseiller déniché, la situation perdit alors tout sens commun. Des gens se firent assommer, la Princesse brutalisée alors que Tsukiko donnaient des ordres à tue-tête. Sirop ne comprenait plus rien et ne voulait plus comprendre. Il voulait rentrer. Profitant de la courte accalmie après que le garde borgne ait bloqué le type au cheveux noirs et malgré le rouge brûlant qui lui montait aux joues, il s'adressa au Conseiller d'une petite voix, un timide index dressé :

"Et heu...concernant mon retour à la maison ? C'est toujours possible ou... ?"

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Fiche de ce Hobbit hyper puissant.


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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 15 Déc 2015 10:19 
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Fan-Ming – Couloir des chambres.

Mathis : attaque AA : échec.
Alistair : attaque SA : échec.
Heartless : tentative d’arrêter Alistair : réussite.


    Mathis, fuyant la situation concernant directement en enfermant en huis clos tout ce petit monde, fit une erreur d’appréciation de la situation du couloir : si deux gardes emmenaient effectivement une Loona remuante mais soumise à la force du garde, et un Egregor assommé, il avait omis le dernier garde, celui auquel Tsukiko avait ordonné d’arrêter tous les autres Esserothéens. Celui-là avait plusieurs mètres d’avance sur le chasseur de primes, et dévalait déjà les escaliers à la recherche de renforts proches pour aller arrêter et emmener en cellule les mages libres qui dormaient toujours dans les pièces tout autour. Son entreprise meurtrière visant à égorger le garde traînant Egregor ne fut pas plus une réussite : fermant la porte derrière lui, il attira l’attention des deux gardes, qui, le voyant dégainer, furent sur leurs gardes. Celui qu’il visait esquiva le coup, lâchant Egregor sur le sol et dégainant sa propre épée. Le second garde fit de même, envoyant bouler Loona contre un mur, et la faisant à moitié choir, confuse, il dégaina son arme pour se concentrer sur le plus dangereux ici : Mathis. À deux, ils s’avancèrent vers le kendran à la chevelure de blé mur, confiants en leurs collègues qui débarqueraient sûrement très prochainement en nombre suffisant pour arrêter tous les mages… Et donc mettre une belle raclée au blondinet de service. L’un d’eux s’écria tout de même :

    « Qu’est-ce qui vous prend ?! »

    Ils le menacèrent pour le tenir à distance, sans l’attaquer pour autant. Puis, soudain, dans le couloir, tout devint sombre. Une chape d’ombre se posa sur toute la surface du couloir, et très vite, sous les acclamations surprises des deux gardes, Mathis put sentir une main délicate et féminine saisir doucement la sienne dans le noir. Loona. Elle tenta de l’attirer pour qu’à deux, ils fuient ce traquenard. Le choix appartenait néanmoins à Mathis : soit il la suivait, soit il continuait et se battait contre deux gardes désorientés qu’il pouvait sans peine repérer à leurs exclamations, soit il se concentrait sur le sauvetage des mages, ou juste d’Egregor… Il y avait tant d’options possibles, et toutes reposaient sur ses épaules. Il fallait qu’il se décide, qu’il troue un plan, une solution pour se sortir de là… Et vite.

    Dans la chambre close, la situation allait de mal en pis. Alistair, piqué d’une folie meurtrière, s’élança pour assassiner le Conseiller mu par une ferveur patriotique. Celui-ci, voyant approcher l’assassin, ne bougea même pas. Pas même lorsque l’homme dégaina ses armes pour les lui planter dans la nuque. La sensation d’auréole de lumière tout autour de l’homme se renforçait par contre encore, plus visible que détectable, désormais. Il ne cilla pas, et cela même lorsqu’Heartless s’élança pour stopper le geste d’Alistair. Le pirate déguisé parvint à bloquer les deux bras de l’assassin. Honoka était consternée, muette de terreur face à cette situation où tout lui échappait. Chihiro, prenant les devants pour mettre en sécurité la vie de sa maîtresse, l’avait plaquée contre un mur de la chambre et s’était interposée entre celle-ci et la scène, armes dégainées.

    Alors qu’Heartless maintenait toujours les bras d’Alistair, le conseiller se tourna vers lui. Un calme glacial émanait de lui, et son regard transperça les chairs d’Alistair alors que sa voix, bien moins frénétique qu’alors, s’adressait à lui.

    « C’est dans les heures les plus chaotiques que se dévoilent les traîtres. Vous trompez la confiance que j’ai mise en vous pour sauver Fan-Ming, pour sauver Oranan. Mais enfin, je vois votre vrai visage. Un visage de tueur, n’attendant que de souiller l’honneur de cette cité pour son propre compte. »

    Une moue écœurée pouvait se lire sur son visage. Il détourna le regard d’Alistair et se tourna vers Heartless, le remerciant de son intervention d’un signe de tête.

    « Menez-le aux geôles à l’instant. Il ne faut plus qu’il puisse sévir et mettre en péril les défenses de la cité. »

    Au milieu de tout ce bazard, le pauvre sinari ne savait plus où donner de la tête. Perdu, il quémanda de rentrer chez lui. Le conseiller se tourna vers lui.

    « Faites donc bien ce que vous voulez. Il n’y a plus de place pour les lâches, ici. C’est de guerre, dont il s’agit. Mais si vous passez par la Salle du Portail, prévenez les samouraïs de l’état martial imposé. Il faut qu’ils activent cette barrière, et vite. Nous sommes attaqués de l’intérieur. »

    Il était bien plus posé que précédemment. La princesse en fut elle-même un peu rassérénée, puisqu’elle se permit d’intervenir une nouvelle fois.

    « Non. Non, cela ne peut pas se passer comme ça. C’est un… énorme malentendu. Jeune homme, expliquez-vous. Expliquez votre geste, afin que nous ne le méjugions pas. Pourquoi cet élan criminel ? »

    Car au final, il venait de tenter d’assassiner un homme qui ne faisait que défendre sa ville, défendre sa patrie, prenant sur lui des responsabilités qui lui échouaient de droit légal, dans cette cité ynorienne. Il tentait de mettre fin aux jours d’un homme dont le seul crime était de faire prisonniers des mages par souci, extrême sans doute, de sécurité.

[Alistair : 0,5 (post) + 1 (tentative d'assassinat sur le conseiller). Mot : 1XP. - furoncle.
Heartless : 0,5 (post) + 1 (arrestation de la tentative d'assassinat). Mot : 0. - pédoncule.
Mathis : 0,5 (post) + 0,5 (tentative de meurtre sur le garde). Mot : 1XP. - cryogénie.
Sirop : 0,5 (post). Mot : 0. - carafe.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 15 Déc 2015 20:17 
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En un instant, les bras armés de l'assassin furent stoppés en pleine course, et la scène se figea. Tsukiko n'avait pas esquissé le moindre mouvement face à la lame traîtresse, sa radiance semblait envahir la chambre, c'était comme si Heartless venait de s'interposer pour aider un général légendaire. Tsukiko était-il de ces hommes dont l'histoire se souviendrait ? Hé, si c'était le cas, il devrait bien y avoir une place pour Heartless...

Mais ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses, la situation était électrique au possible, et le conseiller était enragé.

- C’est dans les heures les plus chaotiques que se dévoilent les traîtres. Vous trompez la confiance que j’ai mise en vous pour sauver Fan-Ming, pour sauver Oranan. Mais enfin, je vois votre vrai visage. Un visage de tueur, n’attendant que de souiller l’honneur de cette cité pour son propre compte. Menez-le aux geôles à l’instant. Il ne faut plus qu’il puisse sévir et mettre en péril les défenses de la cité.

L'ambiance semblait perdre peu à peu de sa lourdeur. Ce fut à cet instant qu'Honoka s'interposa encore une fois en faveur d'un aventurier. Sûrement, disait-elle, y avait-il eu un énorme malentendu, et Alistair avait été guidé par des motivations plus honorables que la situation ne le laissait penser. Elle lui demanda de s'expliquer. Heartless se crispa à l'idée qu'Alistair dévoile le plan initial, mais ce fut alors qu'il repensa à une phrase que Tsukiko avait prononcé juste après avoir donné ses ordres. "Nous sommes attaqués de l'intérieur.". Bien sûr, il parlait de l'enlèvement du gouverneur mais...

Le pirate raffermit son emprise sur les bras d'Alistair et dégaina son sabre, sans pour autant l'agiter devant son visage. Il le fixa dans les yeux et se damna de ne pouvoir faire de clin d’œil ainsi.

- Vous avez entendu le gouverneur. Ne luttez pas. On va vous mettre avec les esserothiens...

Ensuite, il se tourna vers Honoka et répondit froidement :

- Votre Majesté, il aurait eu des motifs honorables si il avait défié ouvertement le gouverneur, mais il s'en est pris à lui en traître. Ce genre de personnes ne dit pas la vérité, au contraire, il abusera de mensonge et de tromperie pour vous attendrir. Je vais de ce pas le conduire aux geôles. Maître Chiyo réclame votre présence en bas, laissez-moi vous y accompagner. Ces couloirs ne sont plus sûrs.

Il la regarda dans les yeux avec insistance, comme pour sonder son esprit. Ce qu'il voulait faire en vérité, c'était écarter Honoka et son complice de Tsukiko. Il était peut-être encore trop tôt pour le dire, mais Heartless pensait que la situation n'avait pas changé à leur désavantage.

Avant d'entreprendre le moindre pas, il avait tout de même tourné la tête dans la direction de la courtisane. Il essaya de capter son regard et ne la quitta pas des yeux lorsqu'il dit :

- Madame. Vous devriez partir, vous aussi, les assassins rôdent par ici...

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 16 Déc 2015 17:22 
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Rien ne se déroula comme prévu dans la chambre du conseiller. Alors qu'Alistair s'approchait, il vit une lueur émaner du corps de Tsukiko, comme un envoûtement. Mais il n'eut pas le loisir de savoir ce que cela pourrait bien faire, parce que quelqu'un agrippa ses deux mains avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit. Et ce quelqu'un n'était autre que Heartless, qui venait de le trahir pour son propre compte. Alistair ne comprenait pas vraiment ses motivations, mais il comprit bien rapidement qu'il était maintenant tout seul : la porte était fermée derrière lui et le blondinet avait disparu avec les autres gardes. L'assassin afficha un sourire jaune, défait. Il venait de se faire trahir par son seul allié, il était fini. Il finirait dans les geôles, certainement extrêmement bien gardés, compte tenu de son crime, avant de finir pendu, ou décapité – il n'était pas très au fait des potences Ynoriennes. D'ailleurs, rien ne garantissait qu'il ne finirait pas tué sur le champ, là, dans cette chambre.

Mais le conseiller réfuta immédiatement ce doute en demandant à Heartless de le coller dans une cellule. Ce n'était cependant que retarder l'inévitable. Il accusa Alistair de n'être qu'un traître ayant trompé sa confiance pour mettre Oranan en péril, arrachant au voleur un sourire narquois.

« Un traître, oui. Si vous le dites. Mes motivations ne regardent que moi, mais cet acte n'était nullement fait pour mettre en péril l'Ynorie, bien au contraire. Vous êtes le furoncle de cette cité, et tant que l'on ne vous aura pas arraché Fan-Ming sera remplie de pue. Vos mesures n'ont aucune chance de retenir les armées d'Oaxaca plus de dix minutes. A elle seule elle met à mal les défenses de Kendra Kâr, de Mertar et d'Oranan réunis sur Yuimen, et vous pensez pouvoir l'arrêter seul, sans l'aide de personne, pas même des Essérothéens. C'est presque hilarant la façon dont vous justifiez la mort du gouverneur comme d'un acte de bravoure mais lorsque c'est votre mort qui devient nécessaire au bon fonctionnement de ce monde celui qui se veut l'instrument du destin n'est plus qu'un traître. »

Alistair ne pensait pas pouvoir s'en sortir avec un discours, il n'avait fait que déverser ce qu'il avait sur le cœur. Mais lorsque la princesse lui demanda d'expliquer son geste, une idée vint au voleur. Celle-ci ne fit que s'étoffer lorsque Heartless, jouant son rôle de garde à la perfection, lui interdit à moitié de répondre. Il y avait encore une solution pour s'en sortir. Deux, en fait.

« Princesse Honoka, » commença l'assassin, bravant l'ordre muet du borgne, « ne méprenez pas mon geste pour celui d'un traître à la botte d'Oaxaca. Ce que j'ai essayé de faire, c'était pour Fan-Ming. Je ne fais pas particulièrement confiance à la magie, mais Oaxaca a prouvé elle-même qu'elle avait peur de la prophétie liant les Essérothéens à sa défaite. Et le conseiller vient de sceller la nôtre en les empêchant d'agir. Il pense pouvoir affronter un siège alors que nous avons une brèche dans nos murs. Il pense gagner seul, sans l'aide des autres peuples d'Aliaénon. Et il n'a écouté personne, pas même vous. Il n'a clairement pas l'étoffe d'un chef de guerre. C'était bien présomptueux, aléatoire et incertain de ma part, mais si j'avais pu le tuer – un sacrifice nécessaire pour la survie de Nirtim tout entier – peut-être auriez-vous pu prendre les rênes de la ville, je vous aurais alors prouvé que je suis capable d'être un chef de guerre efficace, et ensemble nous aurions pu prendre les dispositions nécessaires pour sauver ce monde et Yuimen. »

Il n'y avait pas que des vérités dans le discours d'Alistair, mais il n'y avait pas non plus de mensonges : les motivations du voleur semblaient bien plus nobles qu'elles ne l'étaient réellement, mais il était sincère lorsqu'il disait vouloir empêcher Oaxaca de gagner cette guerre. Mais il n'avait pas terminé. Il lui restait deux choses à dire. Deux choses qui pourraient autant plonger la salle dans un nouveau chaos que régler le problème de l'assassin.

« Mais tout n'est pas finit, » ajouta-t-il. « Je ne vous connais que trop peu, mais je doute que vous acceptiez ma proposition que voici : s'il meure maintenant nous aurons encore le temps de sauver Fan-Ming. Ce n'est qu'un dommage collatéral. C'est malheureux, mais c'est la guerre, et les dommages seront bien plus grands si nous ne faisons rien. » Puis, se tournant vers le conseiller Tsukiko, il ajouta : « Un peu comme le gouverneur, qui n'est pas à Andel'Ys mais a été enlevé par le faux garde qui tient actuellement mes mains. »

Voilà, c'était lancé. Il ne restait plus qu'à espérer que la princesse accepte sa proposition de l'aider à tuer le conseiller... ou en tout cas que la révélation sur Heartless oblige celui-ci à le lâcher pour sauver sa propre peau, laissant les mains libres à l'assassin, qui devrait ensuite parler avec Honoka, ou fuir rapidement.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Jeu 17 Déc 2015 04:32 
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Maudit soient ces portes qui claquent en se fermant ! Que ce soit lorsqu’un amant sort en douce de la maison de sa maîtresse afin de ne pas être surpris par le mari, ou bien lorsqu’un aventurier, tout comme moi, tente de surprendre un garde armé, les portes doivent pouvoir se clore sans émettre le moindre bruit, sans gonds qui grincent, sans pêne récalcitrant, sans panneau qui chambranle.

La porte, que je poussai dans l’intention de permettre à Alistair et Heartless de mettre leur plan à exécution sans être importunés, se ferma bruyamment alertant ainsi les gardes que je suivais. Lorsqu’ils virent ma main armée d’un poignard, l’un des gardes laissa tomber Egregor alors que le second poussa Loona contre un mur, se libérant ainsi de leurs fardeaux et dégainant chacun leur longue et pesante épée. Méfiant, ils s’approchèrent de moi armes en main. Je ne reculai point, sauver ma vie était ce que je faisais le mieux. Même si la vue du sang m’horripilait, j’étais capable de passer outre si ma vie en dépendait.

Mais aucun d’eux ne m’attaqua. L’un d’eux, pris d’un soudain bon sens, préféra me questionner. Une simple question impliquant par contre une réponse plus complexe : Qu’est-ce qui m’avait pris d’agir ainsi. Que pouvais-je répondre, sinon la vérité.

« Le gouverneur et Fan-Ming tout en entier sont en danger. Si l’on se rapporte à la prophétie, les Esserothiens sont notre salut. Je ne pouvais me permettre de demeurer immobile comme si on avait pratiqué la cryogénie sur moi. Je devais faire l’impossible pour libérer ces innocents. »

Je souhaitais poursuivre mon discours sans pour autant leur dévoiler ma véritable opinion à propos du conseiller. Ils lui étaient fidèles, si je tentais de le discréditer, ils m’auraient sans doute attaqué.

Avant que je ne trouve les bons mots, une noirceur soudaine et d’origine mystérieuse envahit le corridor. Cette obscurité profonde et inhabituelle me surprit, mais heureusement l’exclamation des deux hommes, mes ennemis du moment, recouvrit la mienne. C’est à ce moment précis qu’une main douce et délicate, celle de Loona sans aucun doute, s’empara de la mienne pour profiter de cette noirceur providentielle pour échapper aux deux gardes.

J’hésitai un moment, songeant à Egregor qui serait emprisonné dans les geôles de la cité si je partais sans le récupérer. Cependant, même après quelques efforts, je n’avais aucun moyen de le repérer. Je décidai donc de suivre la jeune femme. Pour le moment, la vie d’Egregor n’était pas en danger, je reviendrai le chercher.

Tenant toujours la délicate main de Loona de ma main droite, collé contre le mur, afin de ne pas faire entre en collision avec l’un des deux colosses armés, de ma main gauche, je tapotai le mur, tout en avançant silencieusement. Tout en m’éloignant de la chambre du conseiller, je souhaitais trouver une porte afin de la franchir et m’y cacher en compagnie de Loona. Si par bonheur, des Esserothiens s’y trouvaient, je pourrais les informer de la situation. Et qui sait, les pouvoirs de l’un d’eux pourraient nous sauver la mise.

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