L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 18 Juin 2016 22:21 
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Ravis de me revoir revenir et surtout curieux de voir ce que je pourrais bien découvrir dans ces égouts, les enfants répondirent rapidement à ma demande. En fait, c’est le petit trapu à la jolie casquette qui courut dans un coin de la pièce pour en revenir avec de l’huile qu’il aspergea minutieusement sur ma torche improvisé afin qu’elle soit bien imbibée. Le plus grand de la bande, décrocha la torche du mur et l’approcha de la mienne et prudemment l’alluma. Le troisième me refila des bouts de tissu supplémentaire.

« J’y retourne ! Ne vous inquiétez surtout pas pour moi ! » Leur dis-je doucement. « Les égouts sont grands, je vais donc m’aventurer plus loin afin de résoudre le mystère de ces fantômes. Ça risque donc de me prendre plusieurs heures. »

Je jetai un petit coup d’œil à mon choucas, puis je traversai de nouveau la porte munie de barreaux de fer. Une fois éclairée, j’avais l’impression d’être dans un tout nouveau lieu. Mais contrairement à ce que je pensais, il n’était pas aussi facile de trouver la trace de la créature que je comptais traquer. Minutieusement, j’examinai le sol de pierre à la recherche d’indice et surtout de traces fraîches. Après quelques minutes d’observation minutieuse, je remarquai des traces plus profondes que les autres. Il ne s’agissait donc pas de rats. Sans penser un instant qu’il pourrait s’avérer dangereux de suivre ainsi des traces inconnues, je descendis une à une les marches du petit escalier. Prudemment, mais sans lambiner, je suivais les traces jusqu’à un boyau plus grand dans lequel coulait de l’eau.

Je n’avais jamais pensé que des égouts pouvaient ressembler à ça, on aurait dit un sous-sol depuis bien longtemps inhabité. Les murs étaient parsemés de petites ouvertures de façon régulière, des chaînes rouillées pendaient à des murs ici et là. Et puis un grillage à demi-relevé séparait en quelque sorte le couloir.

(y a-t-on déjà séquestré des gens ? ou des créatures)

C’est à cet endroit précis que je perdis la trace de mon « fantôme ». L’eau recouvrait le plancher et il m’était alors impossible d’y discerner des traces.

Je marchai donc jusqu’au bout du tunnel, et je vis qu’il se séparait en trois. Voilà ce qui complexifiait les choses.

Je réfléchis un petit moment immobile, puis je me décidai de regarder chacun d’eux un à un avant de prendre une décision. C’est ainsi qu’à la recherche d’indice, je m’approchai du tunnel de gauche, et une fois à l’entrée je brandis ma torche afin de trouver un indice, quelque chose qui pourrait attirer mon attention. Je fis de même avec celui du centre et celui de droite.

(((451 mots )))

(((A la recherche de piste ou d’indices en examinant un à un chaque entrée de tunnel )))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 19 Juin 2016 02:28 
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Hrist quittait déjà le palais. Emportant avec elle son complot et ses menaces silencieuses. Comme lors de sa première sortie plus tôt dans la journée, elle se rendit près de la petite ruelle étroite et silencieuse pour mieux se camoufler. Dans la nuit, tous les chats sont gris mais la tueuse serait vêtue avec des parures simples, légères et silencieuses. De quoi se fondre dans les ombres et le noir. La robe des Sylphes dissimulées sous la Cape et sa capuche formait une excellente tenue pour rester discrète. Pour couronner le tout, elle glissa sur son visage un tissus noir récupéré dans le fond de son sac, il sentait bon le renfermé, mais d'expérience, Hrist savait que là où ses pas la conduirait, le renfermé aurait des senteurs de jardin d'été...

Ainsi prête, elle arpenta les rues, d'abord au hasard. Repérant grâce à de petits signes distinctifs les endroits d'abord les plus humbles. Là où nait la misère, il se trouve toujours quelques truands pour s'y installer.

Et Hrist savait qu'il y avait deux types de truands. Le bête, qui n'use que de sa force pour intimider ses pairs et garder jalousement un territoire en miettes. D'autres, plus malins qui savent déléguer les missions pour justement étendre ce territoire, peu à peu, prenant soin des leurs pour mieux gagner leur soutien.

C'était ce second type de canaille qu'il lui fallait. Quelqu'un d'intelligent qui aurait à sa disposition des ressources conséquentes et qui pourrait lui fournir rapidement ce qui lui faudrait. Et puisque Hrist ne ferait confiance à personne dans cette ville, il lui fallait avant tout quelqu'un qui, moyennant finance, lui offrirait de tester le poison qu'il lui vendrait sur quelqu'un. Sans quoi...

L'air Illyria se chargeait des embruns nocturnes. La fraîcheur du vent humide au travers des ruelles qui s'engouffrait dans sa cape et faisait battre ses pans, les étoiles qui pétillaient de mille feux au dessus de sa tête, les torches que les gardes faisaient brûler qui crachaient les relents d'huile alcoolisée sous la forme de fumées opaques et stagnantes. Dans les beaux quartiers qu'elle quittait, les rues étaient peu fréquentées, quelques couples, des rondes, une poignée de calèches qui conduisait les uns et les autres à leur domicile.

Au fil de ses pas, les maisons devenaient plus tassées. Plus compactes, plus brutales comme si elle quittait un délicieux croquis pour visiter les brouillons. Les essais. Les rongeurs se disputaient avec les chats quelques restes d'un cadavre de pigeon échoué dans le caniveau.

(" Bien. Bien, c'est bon signe tout ça. ") Se disait Hrist, amusée en enjambant le corps d'un mendiant endormi. Il y a avait de plus en plus d'animation dans les rues. Des mendiants, des racoleuses, des maquereaux au regard malin qui surveillaient leurs gagne-pain. Cette nouvelle population qui s'offrait à elle fut d'abord étrangère, inconnue. Ils ignorèrent royalement cette ombre qui avançait rapidement en prenant bien garde à ne pas glisser dans une des nombreuses flaque d'eau croupie et de pisse qui se terrait dans les nids de poule en pleines rues. Le sol, à force d'être piétiné était boueux, sale, malodorant et renfermait une quantité incroyable de mouches et de moustiques qui harcelaient les dormeurs et les femmes en tenue légère qui se tenaient accoudées sur les rebords de fenêtre dont la lumière rouge tamisée ne laissait aucun doute à leurs activités.

Quelques gamins surgirent de nul part, menaçant de la bousculer. Ils se ruaient sur quelques étrons tout frais qu'ils ramassèrent pour les ranger dans un vieux seau qui débordait de merde, emportant avec lui une nuée de mouches bleues.

(" Ah... Les vieilles manies des tanneurs qui mettent les gamins au purin *")

Face à ces enfants qui s'agglutinaient autour de ces excréments boueux, Hrist tâta ses effets, sa bourse pour bien s'assurer que personne ne viendrait la lui dérober. Elle était dissimulée sous sa cape mais un voleur expérimenté ne serait pas arrêté par cette simple contrainte. Et des voleurs, il devait en avoir une collection dans ces eaux sournoises dont Hrist ignorait tout.

En face d'elle, se tenait une petite auberge, du genre miteux, du genre à servir les loubards du quartier défavorisé et surtout du genre à ne pas avoir la fameuse seconde classe de truands qu'elle recherchait. Cependant, il fallait admettre qu'elle avait beaucoup marché et que c'était là un bon moyen de commencer ses recherches, en souhaitant qu'elles soient fructueuses et surtout, rapides !

Hrist ne resta pas sur le parvis, elle entra directement dans ce cloaque pour trouver des renseignements. Et si c'était une mauvaise pioche... Il y avait assez de torches ici pour taire son entrée une fois pour toute.

Elle chercha le tenancier et s'approcha de lui, le visage toujours dissimulé et lui glissa quelques pièces.

" A boire. Et si tu as quelques alchimistes sérieux chez toi... Je pourrais avoir à acheter quelque chose. Au prix fort. "
-------------

* Une jolie opération consistant à ramasser les crottes de chien pour les revendre aux tanneurs, la fiente retire le collagène des peaux et fait qu'elles se tannent plus facilement. On appelle cette opération le purinage. Les crottes étaient donc une denrée de valeur. Les blanches étaient les plus prisées de toutes.

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872 mots

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 19 Juin 2016 17:05 
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Assez vite, toutefois, alors même que mon assiette est encore à moitié pleine des vivres que j’ai choisis au buffet délicat proposé par les employés du palais, zélés, apparemment, ou bien payés, tant le service est impeccable, Lenneth fait promettre à Camiran de l’accompagner, le lendemain, en ces merveilleux jardins suspendus où nous étions peu avant afin de disserter plus avant des merveilles que l’on trouve sur notre monde d’origine, Eden. Un numéro impressionnant dont elle se déleste avec classe et professionnalisme, faisant preuve d’une qualité d’actrice remarquable quand on connait son côté direct, froid et plus basé sur l’action sanglante que sur la prédiction réfléchie de celle-ci. Pour l’heure, en tout cas, elle annonce qu’elle est encore fatiguée, fourbue du voyage que nous avons fait pour venir jusqu’à Illyria, restant dans son rôle d’épouse peine et souffrant de quelques maux inconnus et mystérieux, et annonce son départ, m’en demandant jusqu’à la permission. La nuit est tombée, et elle sent sans doute l’impatience l’habiter, pour faire son létal petit marché auprès de la plèbe locale. Je ne peux réfréner un frémissement en la sachant parcourant, nocturne créature dotée d’une soif inextinguible de sang, parcourant les rues de la cité à la recherche des pires vermines des lieux, mais je lui accorde le départ sans que cette arrière-pensée macabre ne prenne le pas sur mon apparence prévenante.

« Faites, ma chère. Que la nuit vous soit douce et reposante. »

Puis, alors qu’elle s’écarte subrepticement pour s’en rejoindre ses complots de la nuit, je me penche vers Camiran, qui regrette déjà son départ, à n’en pas douter, au vu des termes empreints d’une impatience non feinte qu’il utilise à son encontre pour leur rendez-vous du lendemain.

« Elle est bien faible, en ce moment. Les voyages l’épuisent bien plus qu’avant. Un mal sommeille en elle, et nous n’y avons aucun remède. »

Je baisse les yeux, singeant une tristesse profonde, avant de me reprendre en un soupir décidé, voyant que son propre regard à lui a été inexorablement attiré par les traits enjôleurs d’une autre demoiselle. Et pas n’importe laquelle. Une aura de tendresse semble s’abattre partout autour d’elle. Là où la régente était froide et décidée, celle-ci est l’innocence incarnée. Sa jeunesse est évidente et sa robe aux couleurs pâles et virginales ne fait que renforcer cette impression candide. Son regard, pourtant, quoiqu’il fut clair et céruléen, pourrait sans doute faire fondre n’importe quel mâle qui le croiserait, alors que ses cheveux dévalent en cascades sauvages et sombres ornées de perles dans sa nuque lâche. Et que dire de ce corps aux proportions idéales, à la fois menue et généreuse à propos. Comment, à l’instar de Camiran, n’y perdre le regard et la raison ? Car c’est bien ainsi qu’il me la désigne fort vite : le joyau d’Illyria. Demoiselle Thélie d’Hyst.

Mon regard, à l’évocation de son nom, se trouble un instant, se parant d’une lueur nouvelle, alors qu’une ingénieuse idée nouvelle me percute l’occiput. La fille du Graves d’Hyst. Celle qui sera la Reine, ici, lorsque le roi sera mort, qu’importe le prétendant qui montera sur le trône. Ainsi voilà peut-être la motivation du jeune sire rêveur à grimper sur les plus hautes marches du pouvoir. Et ce qui l’oppose clairement à son cousin Leodos le manipulateur, qui complote pour en obtenir la main, sans amour ni affection. Un plan sur lequel je compte bien m’étendre, soufflant à l’adresse de Camiran.

« Voilà une présence, puisqu’on parle de merveilles, qu’il serait indécent de nous passer. »

Et, me levant doucement de ma place, faisant un ou deux pas dans sa direction pour attirer son regard et l’embrasser du mien, plein d’une assurance avenante, je m’adresse à la belle.

« Demoiselle, vous nous feriez un honneur en joignant votre grisante présence à la nôtre. »

Je désigne la table où, l’instant d’avant, j’étais installé avec Camiran, et où il doit toujours être, attendant sans doute avec crainte la nature de mon invitation. Je poursuis à l’attention de la demoiselle au pouvoir attracteur véritable, dissimulant un bien plus grand pouvoir, encore, politique, celui-là.

« Je suis le Sire Amarthan d’Eden, émissaire de mon peuple lointain pour renouer le contact avec votre belle cité. L’on m’a dit grand bien de vous, et ma curiosité en a été piquée. »

Je m’incline légèrement pour qu’à son tour, selon l’apparente tradition des lieux, elle daigne répondre à ma demande en me tendant sa main, afin que je puisse la baise avec délicatesse, effleurant à peine, sais vraiment la toucher, la délicate surface de sa peau de mes lèvres tendres.

[766 mots.]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 27 Juin 2016 13:52 
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Illyria – Le Bon Marché

    Le marchand lui lança un regard étonné, comme s’il se demandait d’où sortait cet homme qui lui posait de si étranges questions.

    - Et bien, il y a quelques nobles intéressés par ces marchandises, oui, parmi lesquels figurent Hascan, le fils illégitime du roi – loué soit son règne - et le Grave d’Hyst, deux des nobles les plus importants du royaume. Hascan ne sera sans doute pas disposé à vous rencontrer, mais vous pourrez peut-être discuter avec un membre de son personnel. Le Grave d’Hyst sera peut-être un peu plus disponible, si votre demande est sérieuse. On dit de lui que c’est un homme dur, mais juste. Le commerce avec les Crocs se fait uniquement avec Illyria, cependant quelques marchands étrangers viennent ensuite nous acheter à nous leurs produits.

    Son regard se fit de plus en plus intrigué, peut-être même un peu suspicieux à la dernière question de Faëlis. Il répondit néanmoins :

    - On raconte qu’il y a parfois quelques objets magiques qui apparaissent. Certains disent qu’ils viennent de l’Ancien Temps, d’autre que ce sont des objets des élémentaires, mais j’ignore où est la vérité car je n’en ai jamais vu. Je me demande même parfois si ce ne sont pas de simples racontars.

[Foulard ajouté à ta liste d’objets rp].


Illyria – Caravansérail


[Suite dans le Désert de Shill].


Illyria – La Baleine Blanche

    L’homme regarda Earnar de haut en bas, ainsi que son cheval avant de reporter ses yeux sur l’earion et de lui adresser un franc sourire, de ceux qui sont le secret des vieux loups de mer que plus rien n’étonne.

    - Enchanté, Ajax, je suis le capitaine Daen. D’ordinaire, la traversée simple coûte 150 lys et 75 pour la monture, mais si t’es disposé à travailler à bord, elle te vaudra rien. Si t’es un honnête matelot et que tu travailles bien sans chercher, les emmerdes, y’a même moyen que tu sois payé à la fin. On manque justement de gabiers, donc si t’as pas l’vertige et qu’tu peux monter sur les cordages, t’es le bienvenu. Si t’es d’accord, tu peux aller voir le cambusier, là-bas, et l’aider à arrimer les caisses restantes. On devrait partir dans l’heure, à la marée.

    Il indiquait un homme d’une quarantaine d’années qui beuglait des ordres aux matelots d’une voix de stentor.

[Tu peux rp jusqu’au moment où le navire est prêt si tu le désires.]


Illyria – Antre des Mâchefers


    La prostituée esquissa un sourire aux premières paroles de Leykhsa.

    - Le commerce légal est le nerf de la guerre, belle enfant, le reste n’est qu’un supplément. Les charmes de mes filles sont parfaitement légaux, et pourtant ce sont elles qui rapportent le plus à nos Mâchefers. Des accords avec nous pourraient être intéressants, à voir dans les détails, mais nous lancer dans la joaillerie pourrait nous intéresser.

    Le regard d’Amaryllis se fit plus dur lorsqu’elle parla des différents prétendants.

    - Le baron Leodos, celui que tu as sommairement décris comme contre les élémentaires, est en effet le choix qui nous déplaît le plus. C’est un homme rusé qui se croit intelligent. Il est trop imprévisible pour nous, et une force contre laquelle nous ne pourrons rien. Hascan est assurément le plus intelligent des trois, c’est pour cette raison que les Mâchefers le considèrent avec méfiance. Il pourrait tout aussi bien apprécier les… services offerts par les Mâchefers que se retourner contre nous. Le dernier est Camiran, clairement le choix que nous préférons. Jeune, manipulable, peu intéressé par le pouvoir… bref, un oiseau rare.

    Amaryllis regarda un instant Leykhsa avec intérêt avant qu’un sourire mutin n’apparaisse sur ses lèvres. Elle s’approcha de quelques pas, jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres du visage de Leykhsa et murmura :

    - Dis-moi, petite tourterelle, ne serais-tu pas à la recherche d’un travail ? Tu pourrais gagner beaucoup en très peu de temps… Es-tu encore vierge ?


Illyria – Les égouts

    La petite lutine avait de l’eau jusqu’à la poitrine alors qu’elle avançait dans le couloir. Un léger courant était présent, pas suffisamment puissant pour la déstabiliser, mais assez pour ralentir son périple.

    Les trois voies qui s’offraient à elles étaient différentes. L’une, à gauche, semblait plus sombre que les autres et deux centimètres d’eau semblaient en recouvrir le sol. De la seconde, à droite, semblait s’échapper un courant d’air plus frais que l’endroit où elle se trouvait. Le dernier, devant elle, paraissait s’enfoncer dans les profondeurs et l’obscurité par une succession de petites marches.


Illyria – Quartiers malfamés

    Le tenancier la regarda d’un œil torve, accoudé au comptoir tandis que plusieurs clients coulaient des regards vers Hrist. La plupart étaient sales, parfois même loqueteux et il semblait manquer des dents à certains. Une portion non négligeable était accaparée par une activité des plus exigeante : se bourrer méthodiquement la gueule, comme l’attestaient les quelques chants impromptus qui s’élevaient soudain.

    Le dernier en date, à la verve peut-être motivée par l’entrée d’une femme relativement bien habillée dans le taudis, était une chanson des plus imagées reprenant les hauts-faits d’une bataille épique que se livraient des morpions, dont les plus trapus s’accrochaient aux poils de cul. Ainsi finissait la chanson, sous une nuée d’applaudissements et de rires gras :

    « Si parfois les soirs de brume
    Quand sur la terr' se lèv' la lune
    On voit les âmes des morpions
    Voltiger sur les poils du con. »


    Le tenancier, lui, n’y prêtait pas la moindre attention.

    - Si t’cherches à acheter, ma bonne dame, faut t’dmander au vieux Frouillot, deux rues à gauche, une rue à droite. C’pas difficile d’pas manquer sa baraque, l’est pleine d’suie.

[Tu peux aller jusqu’à la baraque en question.]


Illyria – Salle de réception du Palais


    La demoiselle lance un regard calculateur à Cromax qui, très vite, se mue en une moue séduisante alors qu’elle bat des cils à son adresse. Elle lance un bref regard à Camiran lorsque Cromax l’indique à la table, mais elle ne semble ne lui prêter guère d’attention. Lorsqu’Amarthan se présente, elle lui tend délicatement une main douce à la peau délicatement parfumée en s’inclinant légèrement avec grâce.

    - Messire d’Amarthan, votre présence est sur toutes les lèvres, je suis honorée d’être en votre présence, dit-elle d’un air qui aurait pu paraître parfaitement ingénu si ses yeux n’avaient pas eu ce côté calculateur. Les paroles que vous avez entendues sur moi son sans doute exagérées ! Ce serait un plaisir de me joindre à vous, mon Seigneur.

    Elle crocheta son bras, effleurant de façon parfaitement accidentelle son coude de sa poitrine. Elle avait un sourire charmant aux lèvres, qui se figea néanmoins lorsqu’elle arriva en vue de Camiran. Celui-ci rougissait, incapable de prononcer quelques mots alors que la jeune fille s’inclinait devant lui en lui présentant sa main.

    - Messire Camiran, dit-elle. Vous voilà en bien charmante compagnie.

    Le jeune homme semblait avoir retrouvé un semblant de contenance, mais le baisemain qu’il lui fit était parfait, quoi que l’on pouvait deviner ses paumes devenues légèrement moites. La jeune femme regarda Cromax en disant :

    - Que vous a-t-on dit de moi, messire ?


[Cromax – xp : 0,5 (intériorisation) 0,5 (invitation de la donzelle), 0,5 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (recherche d’alchimistes), 0,5 (longueur), 0,5 (bonus : « je me coucherai moins bête ») ;
Guasina – xp : 0,5 (pistage) ;
Faëlis – xp : 0,5 (questions) ;
Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (longueur) ;
Earnar – xp : 0,5 (proposition d’aide)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 27 Juin 2016 18:55 
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Le marchand, étonné, lui répondit qu'il y avait notamment deux nobles engagés dans le commerce avec les élémentaires : Hascan, le fils illégitime du roi, et le fameux Grave d'Hyste. En revanche, il serait difficile de les rencontrer, et les objets magiques ne semblaient pas avoir un grand succès par ici. Ils tenaient plus de la légende que du commerce... mais qui sait si les nobles n'en faisaient pas certains commerces secrets ? Il n'y avait rien d'étonnant à ce que certains élémentaires trouvent là un moyen de s'enrichir facilement, fut-ce à l'insu de leurs souverains.

Faëlis fit une révérence :

« Je vous remercie pour toutes ces informations ! Je ne vais pas vous déranger plus longtemps... Soyez assurez que je parlerais de vous à mon patron dès que j'aurais retraversé l'océan ! Bien le bonsoir... »

Et il se retira dans l'ombre du crépuscule, se hâtant de regagner l'auberge pour y passer une bonne nuit. Nuit tempérée, au goût légèrement salin de la mer lointaine... cette ville savait avoir sa poésie, si on la prenait à la bonne heure. Comme quoi... les villes étaient vraiment comme les femmes.

Il faudrait qu'il réfléchisse à ce qu'il ferait demain, mais pour l'heure, il était fatigué. Si Hrist était là, au matin, peut-être aurait-elle quelques conseils à donner... enfin, si elle ne l'avait pas oublié... et si elle ne cherchait pas à le tuer pour quelques raisons obscures ! À ne pas oublier : garder son arbalète à porté...

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 28 Juin 2016 03:47 
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À droite toute !


Pour un être d'une taille d’un peu moins de vingt centimètres, quelques centimètres d’eau au sol suffisent pour le ralentir dans son exploration. Ainsi, l’eau jusqu’à la poitrine, ma torche bien tendue dans les airs afin d’éviter tout contact avec l’eau, j’explorai une à une les trois voies qui se présentaient à moi.

Tout d’abord à ma gauche, le tunnel semblait plus sombre et quelques centimètres d’eau recouvraient le sol. Le passage du centre paraissait s’enfoncer dans les profondeurs et l’obscurité par l’intermédiaire de petites marches. Et enfin, de celui de droite, s’échappait un courant d’air frais.

Je choisis donc le tunnel de droite et je m’y aventurai sans hésiter, à la recherche de nouvelles pistes et indices.


(((119 mots )))

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Dernière édition par Guasina le Mer 6 Juil 2016 01:46, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 29 Juin 2016 02:48 
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Les troquets...

C'était là que son aventure un jour commença. Du temps où elle était encore appelée sous le nom de Silmeria, elle fréquentait beaucoup les tavernes et autres endroits d'ordinaire peu recommandables pour une femme. Ayant été voleuse, elle savait parfaitement que c'était d'excellents lieux où glaner des informations importantes et où il était facile de monnayer de bonnes adresses ou encore se faire un réseau pour écouler les prises.

Aujourd'hui, l'enjeu n'était plus le même. Elle ne volait plus. La Sindel n'était plus dans les tavernes pour savoir où logeaient les marchands les plus prospères ou encore de savoir si une noble Dame avait apporté en ville une parure luxueuse. L'enjeu n'était plus le même.
Dans ce taudis glauque et malfamé s'élevait dans les airs un chant gras, porté par les voix de nombreux soiffards avinés, la musique arriva jusqu'aux oreilles de la femme peu portée sur la chose qui le prit comme une offense.

Serrant les poings, elle se concentra pour mieux écouter les informations du tenancier qui n'avait cure de ces chants qui devaient faire partie pleine de son quotidien. Les rires gras ne tardèrent pas à suivre. Hrist venait d'obtenir ce qu'elle voulait, l'adresse d'un alchimiste, quelqu'un qui serait capable de lui fournir un poison mortel.

Mais tous ces hommes autour d'elle qui chantaient en choeur... Une montée d'adrénaline activa le coeur de la femme. Machinalement elle avait payé sa boisson sans même y toucher, trop portée par une colère qui ne parvenait pas à sortir, condamnée à traîner ses poids derrière elle, condamnée à intérioriser la colère sans parvenir à s'en débarrasser totalement. Elle déglutit son fiel et crevait d'envie de pourfendre le premier pochard qu'elle croiserait d'une lame enfoncée dans la glotte ou d'incendier l'établissement tout entier et sortir s'assoir dans la rue pour observer le spectacle jusqu'au petit matin où il n'y aurait plus rien que quelques braises crépitantes et une délicieuse odeur de cadavres carbonisés.

Et encore une fois, elle ne ressentirai rien. Peu à peu, elle se rendait compte que cela faisait longtemps qu'elle ne se sentait plus vivante. La mort l'ayant frappé déjà par deux fois n'aurait rien de plus que l'étincelle de vie à lui arracher.

Hrist quitta ce cloaque en le maudissant de terribles menaces qu'elle mettrait peut-être à exécution... Tel était son caractère.

Quoiqu'il en était, le trajet qui la séparait de cet alchimiste Frouillot fut rapidement avalé. Les indications de ce brave tenancier étaient bonnes, en tout cas, elle se trouvait devant un bâtiment plein de suie. Qu'en était-il du reste, y abritait-il un alchimiste ? Encore fallait-il qu'il soit capable de faire un poison mortel.

(" Alors... Une petite idée de ce que tu vas faire ? ")
(" Moui... Frapper et demander à voir ce Frouillot et lui acheter un poison ainsi que quelques produits incendiaires s'il en détient. ")
(" Hm... Le poison, ça oui, ça faisait partie du plan, mais les produits incendiaires ? ")
(" Oui, j'ai déjà vu ça à Oranan. Des mélanges qui s'enflamment rapidement dégageant une chaleur si puissante qu'elle faisait brûler du bois même humide ou vert. ")
(" Et... Du coup je vois pas le rapport. ")
(" Pourtant il y en a un. Cette auberge est pleine de témoins. ")
(" Ah ! Ah... Oui. Je vois. Donc pour faire oublier ta présence, on va cramer le quartier. Et l'père Frouillot sera retrouvé mort demain matin, j'imagine ? ")

Hrist ne répondit pas, elle se contenta juste de faire jouer sa lame hors du fourreau afin de vérifier qu'il n'y avait aucune résistance et que son geste serait parfaitement fluide au moment venu.

A la porte, elle frappa trois fois du poing et dit :
" Je viens voir l'alchimiste Frouillot, j'ai de l'argent pour m'offrir ses services. "


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650 mots

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 29 Juin 2016 12:11 
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La jeune et plaisante Thélie d’Hyst ne semble guère s’émouvoir que je puisse l’aborder si directement, et avec des termes que d’aucuns auraient associés au flirt. Minaude, elle semble même trouver un plaisir certain à répondre sur le même ton charmeur à mon invitation, se tournant vers moi avec un air séducteur plein d’une sagacité déconcertante. À ma présentation, elle tend vers moi une main dont je m’empare délicatement, y apposant mes lèvres subtilement, d’une pression plus présente que l’étiquette pourrait le vouloir, mais ne restant toutefois qu’un simple effleurement durant lequel je ferme les yeux et inspire, m’enivrant du parfum subtil dont elle est parée comme d’une robe florale. Lorsque mon regard plonge à nouveau dans le sien, elle avoue me connaître de nom, précisant que je suis déjà sur toutes les lèvres, et affirmant sa hâte de me rencontrer. Je ne peux réfréner un bref haussement du sourcil droit, alors que mes lèvres se parent d’un sourire mutin.

« Qu’importent toutes ces lèvres, puisque que je suis déjà sur les vôtres. »

Le jeu est lancé, égrillard et sans retenue, entre une experte de l’art de l’amour courtois et un séducteur chevronné. Je me surprends de noter dans le regard de la belle ingénue une pertinence toute calculatrice qui ôte tout doute sur l’innocence de son être. Fille de Cour, elle n’est pas la servante innocente que l’on culbute derrière une porte de placard en lui laissant espérer monts et merveilles pour la sortir de son rang, le temps d’une soirée. Non, cette espèce dont elle semble faire partie est plus rare et précieuse. Une croqueuse. Une courtisane affranchie de besoins matériels qui se complait dans le pouvoir qu’elle exerce, par la séduction, sur les hommes, et la gratification politique qu’elle pourrait en tirer. J’ai du mal, même, à concevoir qu’elle ait pu se faire surprendre avec un simple garçon d’écurie. Si je ne me trompe pas, et si elle est bien l’une d’elles, nul doute qu’elle ne s’y serait jamais laissée piéger, et que si le jeunot a craqué sous son charme, elle l’aurait provoqué d’une manière subtile et invisible des yeux d’autrui.

Habile, dans sa seule présentation elle s’échappe de toute rumeur à son égard, précisant que les racontars ne sont que ce qu’ils sont. Je souligne le soin qu’elle a de bien paraitre dès la première seconde. Un calcul habile qui serait sans doute passé inaperçu chez le commun des mortels, mais qui ne me laisse pas dupe.

Je la laisse sobrement saluer le sieur Camiran, qui reste muet d’admiration, ostensiblement mal à l’aise, nerveux, comme si les griffes de la belle depuis longtemps s’étaient refermées sur lui, et que de son côté, elle ne trouvait même plus aucun plaisir à le séduire, le snobant à moitié pour s’intéresser, sans aucun masque, à ma personne. Alors qu’elle se déplace vers la table, je ne peux empêcher une bouffée de chaleur m’étreindre la gorge, lorsque délicatement, son sein effleure mon coude, frottant d’un contact aussi fugace que léger les étoffes nous couvrant. Alors que le soupir irrépressible filtre mes lèvres, je laisse sans le vouloir échapper une légère bouffée de phéromones enivrantes, vite contrôlées cependant pour qu’elles n’aient pas un effet trop prenant. Manquement à ma garde légendaire, la concentration m’é échappé un instant, alors que le constat se fait flagrant dans mon esprit : elle est forte, bon sang !

À notre tablée où nous nous installons, le sieur Camiran, figure notoire su royaume cependant, s’élude presque instantanément. Il est, depuis l’arrivée de la demoiselle, comme un fantôme, un esprit auquel on ne prête pas attention. Même dans ses salutations au jeune et naïf prétendant au trône d’Illyria, elle parvient à subtilement me complimenter, le faisant disparaitre, désincarné, dans sa troublante stratégie.

Alors que nous nous installons, et que je subtilise à mon gobelet une gorgée de ce vin capiteux, je décide de jouer le contre jeu de son commentaire, entrant dans son jeu sans plus attendre. Un jeu qui me plait, à n’en pas douter.

« Si l’on exagère vos faits, sachez pour ma part que ce que vous pourriez avoir entendu sur moi n’est qu’un pâle reflet de la réalité. »

J’ignore les termes avec lesquels elle a pu entendre parler de la personne d’Amarthan, dans les boudoirs du palais, mais je joue le jeu du confiant mystérieux, afin de l’intriguer. Aussi, si subitement elle s’enquiert de savoir ce que l’on dit d’elle, je m’empêche moi-même de poser la question, suffisamment sûr de moi, bien que je brule de le savoir, pour faire mine de ne pas m’en soucier. D’un ton léger, pourtant lourd de sens, je réponds alors à sa question.

« L’on dit de vous que vous êtes femme à pouvoir faire chavirer tout un royaume par la seule force de sa présence. »

Je la scrute plus intensément, avant de poursuivre davantage :

« J’ignore si vous en avez le goût, mais aussi sûr que l’intérêt profond de ce cher Camiran pour l’aventure et les contrées lointaines et inexplorée, vous avez toutes les aptitudes pour les têtes faire chavirer. Sans nul doute. Qu’elles soient ou non couronnées. »

Je me tournai subrepticement vers ledit Camiran, l’incluant dans cette discussion dont il ne fait déjà plus partie depuis qu’elle a commencé, afin de préserver son attention, et le garder de mon côté. Je m’en voudrais qu’il vienne à me jalouser trop promptement, même si ce moment viendra, indubitablement, au vu du jeu de la demoiselle. Et bien vite, je l’abandonne à son mutisme pour me tourner de nouveau vers la belle Thélie, faisant tournoyer le vin dans ma coupe d’un air détaché.

« Le nieriez-vous donc ? »

Je poussai plus loin la réflexion, encore.

« Vous ne semblez pas, souffrez que je le note, être femme à vous laisser dicter votre conduite, me trompé-je ? Vous savez où sont vos intérêts personnels, et semblez posséder les armes pour les conquérir. Quel est votre avis sur ces rumeurs vous indiquant comme le simple produit d’un accord politique ? Ne trouvez-vous pas cela… irrévérencieux ? »

C’est culotté, indéniablement. Je ne cite pas textuellement le nom de Leodos, mais si ces deux jeunes tourtereaux ne sont pas complètement stupides, ils doivent très bien cerner ce à quoi je fais référence. À moins de jouer les innocents, ou ne l’être réellement.

[1058 mots]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 21:05 
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Un instant, l'earion songea que le vieux loup de mer hésitait à le prendre à bord et même qu'il parvienne à le démasquer de sous son déguisement, cependant le marin lui adressa un franc sourire avant de lui annoncer qu'il était le capitaine de la Baleine Blanche et qu'en règle générale la traversée coûtait 150 lys pour lui et 75 lys pour sa monture. La somme était coquette mais il avait de quoi payer, cependant à la place le capitaine Daen lui proposa de travailler en tant que matelot et lui promit, outre le voyage gratuit, de le payer si son travail de gabier était plus que satisfaisant.


Earnar réfléchit un instant à la proposition, elle était des plus généreuses et ainsi connaîtrait-il mieux l'équipage de la Baleine Blanche, son capitaine et les particularités d'Arden, cité particulièrement isolée de l'autre côté du continent. Il pesa attentivement le pour et le contre de l'offre alléchante du capitaine Daen en se demandant si un véritable marchand oserait travailler manuellement à bord d'un navire plutôt que de rester bien sagement dans la cabine au mieux ou au milieu de l'équipage au pire.

- Je sais escalader rapidement les cordages et j'ai déjà servi en tant que second sur un navire marchand, je devrais pouvoir me rendre utile. Très bien, je vous confie mon cheval, je vais aider le cambusier à tout charger.

Il lui tendit la bride de son cheval et s'en alla voir le cambusier, un marin des plus expérimentés à ce qu'il en voyait mais surtout assez trapu et aux mains larges. Se retournant vers lui pour lui demander ce qu'il désirait, il lui indiqua qu'il était le nouveau gabier embauché par le capitaine Daen et qu'il lui avait demandé de l'aider à arrimer les caisses entreposées sur les quais. Une par une les caisses se retrouvèrent dans la calle, passant de mains en mains, de matelots en matelots. La marée était proche à présent et Arden l'attendait.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 2 Juil 2016 12:43 
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La Gardienne de Nuit m'affirme que les commerces légaux sont bien dans leurs cordes, et que des accords pourraient en effet les intéresser. Je m'avance peut-être un peu en proposant des accords à une bande de malfrats au nom d'Ilmatar, je n'ai jamais reçu l'autorité pour une telle chose, mais je suppose qu'il est un peu tard pour revenir en arrière. Ca ne ferait que la mettre en colère et me placer dans une situation fâcheuse. Il me reste toujours le pendentif pour me tirer de là si les choses tournent mal, mais je suis ici pour en apprendre plus sur la politique de la cité et trouver des connexions, ce serait un simple retour à la case départ. Amaryllis a d'ailleurs déjà des idées concernant ces potentiels accords, me déclarant qu'ils seraient intéressés en la joaillerie.

Sans attendre de réponse, elle enchaîne finalement sur les différents prétendants au trône, sans sembler s'étonner que je ne les connaisse pas. Je sens, au moins, que l'on avance. Elle semble finalement me voir comme une alliée potentielle, on dirait, et la conversation peut avancer plutôt que tourner en rond comme c'est le cas depuis quelques temps déjà, elle comme moi cherchant à prendre l'ascendant sur l'autre sans trop en révéler.

L'anti-élémentaire est donc le baron Leodos, et, comme je l'avais deviné, et à mon plus grand soulagement, il est également le moins apprécié des Mâchefers. Ce n'est pas seulement à cause de sa position défavorable concernant les Crocs du Monde ceci dit, car il est décrit par mon hôtesse comme trop imprévisible, et pas assez influençable. Vient ensuite Hascan, que la Gardienne de Nuit décrit comme le plus intelligent. Ils ne savent pas trop à quoi s'en tenir avec lui, apparemment, ne sachant trop s'il accepterait leurs services ou tenterait de s'en séparer définitivement. Mais elle ne m'a pas parlé de ses positions concernant les Crocs du Monde, ce qui peut signifier trois choses. Soit elle n'en sait pas plus que moi à ce sujet, soit elle n'a tout simplement pas pensé à le mentionner, soit – et c'est là la solution qui me paraît la plus plausible – elle le sait pro-élémentaire, mais a jugé plus judicieux de ne pas m'en parler. S'il est favorable au commerce envers les élémentaires, il est légitime de penser que ceux-ci pourraient soutenir sa candidature plutôt que celle d'un homme décrit juste après comme « jeune, manipulable et peu intéressé par le pouvoir ».

Alors que je réfléchis à tout ceci, la Gardienne de Nuit se rapproche soudainement de moi, et murmure, alors que j'oubliais justement son activité principale, qu'elle connaît pour moi un moyen de gagner rapidement beaucoup d'argent... Suivi d'une question relative à ma virginité. Mon sang ne fait qu'un tour.

« Si tu veux te faire souiller pour quelques pièces je t'en prie, mais je ne compte pas me défaire de ma dignité, » fais-je en fronçant les sourcils.

Immédiatement après, je fais un pas en arrière, mettant un peu de distance entre Amaryllis et moi. J'ai retenu de justesse les paroles les plus acerbes qui s'apprêtaient à traverser mes lèvres, mais je crains néanmoins de l'avoir froissée. Cherchant à revenir au sujet initial le plus rapidement possible, comme pour mettre cette interlude derrière nous, je reviens aux accords et à cette histoire de succession.

« Je dois pouvoir vous avoir ces accords sans trop de problème, » mens-je. « Est-ce que l'un des prétendants a l'avantage pour l'instant ? Que viendrait-il à se passer si le roi mourrait aujourd'hui, par exemple ? Si Hascan et ce Camiran sont favorables au commerce avec les élémentaires, je peux vous aider à nous débarrasser de ce Leodos, ce serait un très bon premier pas pour vous et un excellent pas pour nous. »

J'ai délibérément laisser penser que je croyais Hascan de notre côté pour observer sa réaction. Je me demande, calculatrice qu'elle semble être, si elle se rendra compte que rien n'a été dit qui pourrait m'affirmer que j'ai raison à son sujet.



(((670 mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 5 Juil 2016 06:09 
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Illyria – Auberge de la Cosse de Sig

    Faëlis retourna à l’auberge où il ne trouva pas Hrist, pas plus qu’il ne l’y trouva le lendemain au réveil. En revanche, il avait pu passer une nuit riche et reposante, lui permettant de reprendre paisiblement ses forces.


Illyria – Les égouts


    De l’autre côté du couloir, Guasina pu apercevoir dans un rayon de lumière une… créature humanoïde, faute de meilleure description. Une grande partie de ce corps était masquée sous un grand draps beige maculé de tâches, et c’était sans doute tant mieux, car ce qui dépassait était difficile à regarder sans détourner les yeux. A la place de bras, il avait de longs membres tordus, disproportionnés dont les tendons recouverts de chair semblaient s’effilocher pour se rejoindre dans une parodie de main dont les doigts distendus d'achevaient par d’autres mains semblables à celles d’enfançons. Le visage de la créature laissait apparaître un orbite entièrement noir et vide, dépourvu d’œil et sa bouche était découpée à même la joue dans une parodie de sourire à glacer le sang.

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    Lorsque la créature perçut la présence de Guasina, elle se ramassa sur elle-même, gonflant le dos comme l’aurait fait un chat et se mit à pousser des grognements agressifs en agitant les bras.


Illyria – Chez l’alchimiste Frouillot

    Une tête était apparue dans l’encadrement de la porte. Il s’agissait d’un vieil homme à l’air patibulaire, au haut du crâne dégarnit mais aux longs cheveux filasse et gris comme un ciel nuageux à l’arrière du crâne. Sa peau parcheminée était loin d’être de première fraîcheur et il y subsistait des traces d’une ancienne vérole. Son gros nez, lui, partait en éclaireur, rapidement suivit par des yeux d’un bleu glacé qui scrutaient d’un air étonnement alerte ses alentours, à commencer par la jeune femme qui se tenait devant elle.

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    - C’est lui en personne, et j’espère bien qu’t’as d’l’argent pour t’offrir mes services, grande bécasse, sinon tu m’fais perdre mon temps, dit le vieillard en montrant une bouche édentée. Et me faire perdre mon temps, c’est faire perdre son temps aux Mâchefers.

    Il ne se déplaça cependant pas de devant l’encadrement de la porte.

    - Qu’est-ce qu’elle veut la donzelle ? Qu’elle accouche, j’vais pas rester longtemps la porte ouverte.


Illyria – Salle de Réception

    La jeune Thélie buvait littéralement les paroles de Cromax en papillonnant légèrement de ses grands yeux bleus, rougissant lorsqu’il convenait de rougir, souriant lorsqu’il convenait de sourire et s’esclaffant parfois d’un petit rire cristallin. Camiran, lui, ne semble pas vraiment savoir que faire de cette situation et de ce flirt évident devant ses yeux. Aux dernières paroles de Cromax, cependant, le jeune homme se relève et s’incline gracieusement devant les deux jeunes gens.

    - Pardonnez ma promptitude, je ne puis cependant rester ici plus longtemps. Me voilà cependant rassuré de vous laisser chacun en une bonne compagnie, dit-il avec un sourire qui sonnait légèrement faux.

    Il s’inclina une dernière fois avant de prendre congé. Thélie le regarda partir avant de reporter son attention sur Cromax.

    - C’est juste, Seigneur Amarthan, me voilà ravie et impressionnées d’avoir été percée si vite à jour, n’ai-je donc aucun mystère à garder à vos yeux ? répondit-elle en minaudant. Je crains que ce ne soit le lot des nobles de haute famille que de devenir l’objet de convoitises politiques et il s’avère que je lui le meilleur parti en ce palais. Voyez-vous, plutôt que de me considérer comme simple produit d’un accord politique, je préfère me voir comme… les clefs du pouvoir, un prix précieux et convoité. Et puis, mon père ne saurait assurément pas me marier sans mon accord.

    Elle esquissa un petit sourire.

    - Et vous, mon Seigneur, comment se déroule le choix des partenaires dans vos contrées ? Votre propre mariage vous satisfait-il ?


Illyria – La Baleine Blanche

[Suite dans un autre sujet dès sa création.]


Illyria – L’Antre des Mâchefers

    Amarillys, loin de prendre ombrage des propos de Leykhsa, éclate de rire à son refus net. Un rire qui sonne dans l’air comme de petits carillons dans le vent. Cette femme sait utiliser son corps de bien des manières et le rire ne semble être qu’un outil de plus. Difficile, à sa réaction, de savoir si elle s’est sentie offensée. Peut-être ce genre d’insulte est-elle tant partie de son quotidien qu’elle n’a plus d’effet sur elle depuis bien longtemps.

    - C’est bien dommage, avec un tel caractère, en plus, tu serais prisée ! Nombreux sont les amateurs et les amatrices de sensations fortes.

    Elle ne cherche pas à clore une nouvelle fois l’espace qui sépare les deux femmes, même si ses yeux restent chafouins. La prostituée répond aux propos de Leykhsa en gardant ces manières.

    - Leodos semble avoir pour le moment l’avantage et une rumeur cours qu’il serai parvenu à obtenir la main de la fille de Grave d’Hyst, une femme qui ferait considérablement pencher la balance des prétentions au trône car son père est quatrième dans liste de succession, mais a déjà fait savoir qu’il ne convoitait pas le trône. Si le roi mourrait à présent, cependant… ce serait la guerre civile, tout bonnement et simplement.

    Amarillys tapote alors ses lèvres charnues du bout d’un index alors qu’elle réfléchit à la proposition de Leykhsa.

    - Tuer Leodos… J’aime beaucoup cette idée, mais nous avons déjà tenté quelques fois une telle action, qui s’est cependant toujours soldée par un échec. Mais si tu te proposes… Après tout nous n’aurions rien, nous, Mâchefers, à perdre si tu te fais prendre et beaucoup à gagner si tu parviens à tes fins. Aurais-tu besoin de quelque chose pour ce faire ?

    « Hascan n’est pas du côté des élémentaires, finit-elle par ajouter en balayant la remarque de Leykhsa de la main. Ou du moins pas directement, il est bien trop intelligent pour prendre aussi ostensiblement parti et l’on ne sait jamais comment ça peut tourner avec des créatures étrangères.


[Cromax – xp : 0,5 (intériorisation) 0,5 (discussion), 1 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (chez Frouillot), 0,5 (longueur) ;
Guasina – xp : 0,5 (pistage) ;
Faëlis – xp : 0,5 (bercail) ;
Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (discussion), 0,5 (longueur) ;
Earnar – xp : 0,5 (proposition d’aide)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 5 Juil 2016 19:16 
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La nuit passa en paix, et le matin se leva sans trace de la sindel. C'était assez rassurant, d'une certaine manière ! Faëlis avait réfléchi toute la nuit, se demandant s'il n'était pas en train de se fourvoyer complètement. Il verrait bien. Ce Hascan l’intriguait. Prétendu fils illégitime du roi, il ignorait tout de ses relations avec les élémentaires... visiblement, elles ne devaient pas être si mauvaises, s'il faisait du commerce avec eux !

Mais cet homme n'était pas du palais. Il avait semblait-il été élevé dans les rues... pas l'idéal pour un gentilhomme... en revanche, il serait sans doute prêt à tout pour accroître son influence, y compris à profiter de ce nouveau commerce. Tenter de le localiser ferait un bon programme pour la journée. N'ayant cependant pas la moindre piste, Faëlis, accoutré de son armure élégante et masqué de son foulard tout neuf, commanda un repas pour démarrer la matinée.

Lorsque l'aubergiste lui apporta son plat, il lui demanda :

« J'ai entendu parler d'un homme proposant des affaires très intéressantes... un dénommé Hascan, qui aurait soi-disant des liens de parenté avec le roi... Savez-vous où il tient son négoce ? Voire où il se trouve lui-même ? Je gage qu'un homme avec l'ambition de s'élever par lui-même doit avoir des affaires fort intéressantes à proposer ! »

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 6 Juil 2016 04:13 
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Enfin, une rencontre !


Lorsque petite lutine je perdais patience, ma Grand-mère me regardait tout sourire et calmement de sa voix douce, sans me réprimander, elle me disait : « Ça n’avancera pas plus vite, si tu rouspètes, ma petite rouquine. Il suffit de persévérer et tu y arriveras. » Chère grand-mère, je l’aurais bien voulu près de moi dans ce tunnel sombre. J’aurais bien aimé qu’elle fasse cette exploration à mes côtés. Mais malgré tout, je ne désespérais pas, et je suivis son conseil sans flancher.

Je choisis donc le couloir de droite, celui d’où semblait provenir de l’air frais. Ma torche toujours brandie bien haute, j’avançais lentement tout en regardant de chaque côté puis à l’avant cherchant sans relâche, des pistes, des indices. Il était à peu près certain qu’il n’y avait pas de fantômes dans ces égouts, mais il y avait forcément quelque chose. Les gens imaginent des fantômes, ou des sorcières, ou croient au miracle lorsqu’ils ne peuvent pas expliquer un phénomène, mais au-delà des chimères, ce phénomène existe. Donc dans ce cas-ci, les fantômes pouvaient n’être que des rats, ou que le bruit de l’air s’infiltrant dans de petits orifices.

Après quelques minutes de marche, j’aperçus dans un rayon de lumière, un être humanoïde. Surprise et effrayée parce que la créature étrange que je venais de voir, je m’arrêtai, l’observant silencieusement, retenant mon souffle.

Du fantôme qu’on s’imagine étant bambin, elle possédait le drap blanc, bien que maculé de sang. De son long visage trop blanc à moitié découvert, je pus voir un trou noir là où devrait se trouver un œil. Son nez était en place, mais plus long et retombant vers la bouche. Celle-ci par contre, n’était définie que par un seul trait courbe dont l’extrémité droite se prolongeait jusqu’aux pommettes trop saillantes. Seuls ses membres supérieurs se retrouvaient à découvert. Son bras droit, replié, possédait un nœud au milieu et se prolongeait à la manière de racines pour se terminer par une main qui aurait pu être normale si ce n’était du petit doigt où bourgeonnait une autre main, mais en miniature. De son bras gauche, je ne vis que la main, semblable à celle de droite, ressemblant, elle aussi, à l’extrémité d’une plante qui bourgeonne.

Tout en demeurant immobile et en l’examinant attentivement, mon pouls peu à peu reprit un rythme normal. Et plus je regardais cette créature et moins elle me faisait peur. En l’observant, j’apprenais à apprivoiser ses traits disgracieux.

Et puis, elle m’aperçut et c’est moi qui lui parut un monstre puisqu’effrayée de ma présence, elle se gonfla le dos à la manière d’un chat et poussa des grognements agressifs en agitant ses bras et ses nombreuses mains.

J’étais persuadée que son comportement était plus celui d’une proie effrayée qu’un d’un prédateur en chasse. Je décidai alors de ne pas faire de mouvement brusque et de tenter de la calmer. Tout doucement, je levai les deux mains dans les airs, mes paumes dans sa direction pour montrer qu’elles étaient bien vides, puis je reculai de deux pas pour la rassurer. Puis d’une voix douce, et basse, mais suffisamment forte je chantonnai tout en modifiant les dernières paroles:

«♫ Une chanson douce que me chantait ma maman, ♪ en suçant mon pouce, je l’écoutais en m’endormant, ♪cette chanson douce, je peux la chanter pour toi, ♫ car ma voix est douce comme la rose des bois. ♪»

Je guettai la créature pour m’assurer que ce petit refrain ne l’effraie pas. Et tout en chantant, j’observai l’aura de couleur qui se dégageait d’elle, décidée à ne cesser que lorsqu’elle serait favorable à une discussion.


(((603 mots )))

(((tentative d’amadouer la créature par une chanson douce et tentant de capter ses émotions grâce à la capacité tertiaire rp de Guasina : Lecture des émotions et de l'état d'âmes : Permet de percevoir par l'intermédiaire d'un aura ou d'une sensation physique, l'état d'esprit d'un être ou plusieurs situés à proximité. Cette capacité ne permet pas la détection de vie et n'agit qu'à vue. )))

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Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Dim 10 Juil 2016 02:12, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 9 Juil 2016 20:10 
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Localisation: Derrière Cromax
Après avoir frappé à la porte, Hrist resta quelques instants aux aguets. De l'intérieur s'approchait un bruit de pas, l'arrivée de quelqu'un qui désenchainait quelques verrous avant d'ouvrir brusquement la porte pour glisser sa tête dans les ténèbres du dehors.

Frouillot n'était pas de toute première fraîcheur, il avait de petits yeux pâles et cernés qui couronnaient un nez renfrogné, quelque peu dégarni sur le crâne et dépourvu de barbe, Hrist pouvait constater que son visage avait été rongé par la petite vérole ou par les vapeurs toxiques et dangereuses auxquelles les alchimistes peuvent être exposés durant leur travail.

Hrist observait en reculant d'un pas la maison dans laquelle il se trouvait. C'était vrai, comme l'avait indiqué le tenancier, elle était pleine de suie. Que faisait-il ? Y avait-il un besoin si vorace en feu pour que même l'extérieur de la maison soit rongé par la suie grasse ? En tout cas, il y avait de forte chance qu'il vive sur un nuage de poussière et de suie hautement inflammable.

Il se présenta comme tel, en tout cas. Annonçant sans détour qu'il était celui qu'elle cherchait et qu'il était cher. Un détail qu'il lui cracha au visage lui laissa entendre qu'il faisait partie de la pègre d'Illyria. Les Mâchefer... Hrist n'avait pas entendu parler d'eux au sein de la cour, ils ne devaient donc pas être si terribles à son goût.

Que valait un Mâchefer face à une Murène ?

" Je cherche des produits incendiaires. Mais plus encore, j'ai besoin d'un alchimiste compétant pour une série de poisons, j'en ai besoin d'une demi-douzaine. Quelque chose de létal qui emporte sa victime en une poignée de minute. "

Elle s'arrêta un temps et fit un pas en avant.

" Et c'est pas grave si ça fait mal. Alors, il me laisse entrer, le Mâchefer où j'attrape un rhume ? "

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 11 Juil 2016 15:19 
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A mon refus, la Gardienne de Nuit éclate d'un rire cristallin. Presque trop élégant pour sa profession. Selon elle, mon caractère serait même un atout dans ce domaine, certains clients étant apparemment friands de sensations fortes. Mais, bizarrement, cette annonce n'est pas forcément pour me réjouir, ni me flatter. Je comprends difficilement comment ces femmes peuvent laisser aller leur honneur pour quelques poignées d'or. L'idée me répugne au plus haut point.

Retournant à nos affaires, elle m'annonce que c'est Leodos qui détient pour l'instant l'avantage, ayant selon les rumeurs réussi à obtenir la main de la fille du quatrième dans la ligne de succession. Mais si le roi venait à mourir dans les jours à venir, ce serait simplement une guerre civile, ce qui n'arrange en rien mes affaires. Elle revient ensuite à ma proposition : nous débarrasser du prétendant gênant. En fait, elle parle même d'assassinat. Il ne me semble pas avoir évoqué cette possibilité précisément, mais il faut reconnaître que... je vois difficilement un autre moyen de l'écarter de la course. Jeter la honte sur sa personne ou sa famille peut-être ? Les humains sont très sensibles à ces histoires de réputation. Quoiqu'il en soit, l'idée de tuer dans un monde où les âmes ne vont pas rejoindre le Seigneur Phaïtos me met quelque peu mal à l'aise. Que se passe-t-il lorsqu'ils disparaissent ? Où vont-ils ? Où est allé l'âme de cette pauvre créature que j'ai dû abattre pour me défendre ? Impossible de le savoir pour l'instant, mais l'idée me dérange quelque peu. Pour autant... Si c'est le seul moyen, je le ferai.

Vient ensuite la réponse concernant Hascan. Il n'est ni pour ni contre les élémentaires, apparemment. En fait, je suppose que le même doute subsiste pour les relations avec les Crocs du Monde qu'avec celles concernant les Mâchefers : il les soutiendra tant que ça lui rapportera quelque chose, mais pourrait très bien changer d'avis très rapidement, s'il voyait une raison suffisante à cela. Un homme d'une trop grande intelligence politique pour être digne de confiance, en un sens. Cette affirmation me fait grimacer cependant, car si deux des trois prétendants sont de potentielles menaces pour les relations avec Ilmatar, cela signifie qu'en éliminer un ne sera probablement pas suffisant. J'ai peur, cependant, que les paroles de la Gardienne de Nuit ne soient pas toutes bienveillantes. Si elle a vu clair dans mon jeu, il est toujours possible qu'elle m'ait menti à son propos pour m'inciter à nous débarrasser de lui également, non pas parce qu'il serait une mauvaise influence concernant les marchés avec les Crocs du Monde mais parce qu'il ne correspondrait pas aux attentes des Mâchefers. Après tout, elle a dit qu'il était trop intelligent pour leur bien.

Je réfléchis quelques instants à toutes ces informations ; je ne sais pas trop ce que je peux croire de ce qu'Amaryllis me dit, mais une chose me semble presque certaine, c'est que le baron Leodos est mauvais pour elle autant que pour Ilmatar. Il reste donc la cible prioritaire. Elle dit avoir déjà attenté à sa vie, mais sans succès : cependant, avec le muutos et ma récemment découverte magie, je possède un avantage que les humains n'ont pas sur ce monde. Un avantage certain. Sans compter le pendant d'Uraj, qui me donne la possibilité de ne pas avoir à me soucier d'une porte de sortie, à condition que je ne l'ai pas utilisé plus tôt dans la journée, et qui me permettrait de me sauver si quelque chose tourne mal, ou même si j'accomplis ma mission. Seulement, une autre idée me vient, et elle concerne cet Hascan. Un moyen, peut-être, de faire d'une pierre deux coups.

« Dirais-tu que cet Hascan est mieux, ou moins bien gardé que Leodos ? Et, plus important, à qui viendrait le soutien du premier s'il venait à mourir ? Partagé entre les deux restants, ou irait-il directement à l'un ou l'autre ? Parce que si le soutien d'une certaine catégorie de personnes est partagé entre Hascan et... Camiran, c'est ça ? S'il est partagé entre ces deux là, en éliminer un donnerait l'avantage à l'autre. Si ce n'est pas le cas, par contre... Ce serait plus laborieux, peut-être très compliqué, mais laisser penser que Leodos est à l'origine du meurtre d'Hascan pourrait faire d'une pierre deux coups. »

Je commence à faire les cent pas tout en réfléchissant, mais ma jambe abîmée me rappelle vite à l'ordre, m'obligeant à m'arrêter presque aussitôt. Je reste cependant concentrée alors que quelques idées fusent dans mon esprit. Après tout, le meurtre n'est pas forcément nécessaire, si ? Casser une réputation, comme je l'avais pensé plus tôt, pourrait s'avérer tout aussi efficace et moins risqué, quitte à devoir s'y reprendre à plusieurs fois. Au moins, de cette façon, avons-nous le droit à l'erreur. Enfin... ai-je le droit à l'erreur, car je serai celle qui prendra tous les risques. Mais peu importe. L'important est de maintenir les relations entre Ilmatar et Illyria, si je dois me salir les mains pour cela, qu'il en soit ainsi. Aaria'Weïla approuverait-elle, cependant ? La Reine est une femme si douce... Lorsqu'elle nous a demandé de l'aider, je doute qu'elle nous demandait d'assassiner un homme dont le seul crime était de ne pas les apprécier. Ou peut-être que si, justement ? Elle ne nous a donné aucune directive, aucune limite... Et puis, entre faire ce qui est juste pour les élémentaires et ce qu'elle voudrait que nous fassions, il y a une différence. Je ne peux pas refuser d'accomplir cet acte pour la simple présomption de ce qu'elle pourrait en penser. Et puis depuis quand suis-je si inquiète de ce que l'on peut penser de moi, enfin ?! J'ai toujours agi selon mes propres convictions... Ou était-ce selon celles d'Equilibre ? Je m'égare... Je m'égare... Quoiqu'il en soit, je dois tenter autre chose avant d'en venir au meurtre. Il y a peut-être un autre moyen.

« Le Grave d'Hyst, comme vous l'appelez, est-il l'un de ces nobles pour qui le devoir et l'honneur de la maison passent avant sa fille ? » demandé-je. « Ou est-ce qu'une potentielle menace sur celle-ci serait encline à le faire changer de prétendant ? Ce que je veux dire par là c'est... Si la rumeur court qu'il est violent avec les femmes, si on entend qu'il a eu des maîtresses sévèrement battues, le Grave d'Hyst maintiendrait-il les fiançailles ? Plus que de la simple violence, on peut même faire courir le bruit qu'il y prend plaisir, que c'est l'un de ses fantasmes. Vous avez des putes après tout, il ne serait pas bien difficile de trouver assez de femmes pour lancer ces rumeurs... »

Alors que je prononce ces mots, quelque chose me perturbe... J'ai l'impression d'être douée à ce jeu là. Un peu trop. Moi qui ne voyais ces vanités de cours que comme des stupides jeux de la part de stupides personnes pour de stupides raisons... J'ai le plus naturellement du monde pénétré dans ce monde de traîtrise et de complot, tout en pensant avoir la légitimité de le faire... De bonnes raisons, une juste cause... En bref, la même chose qu'ils diront tous avoir si un jour nous leur demandons ce qui les a poussé à tremper dans ces affaires sinistres et amorales. Pire, j'ai éprouvé une certaine fierté à contourner cette idée d'assassinat au profit d'un coup bas, j'ai trouvé mon idée astucieuse, ingénieuse, quand elle n'était qu'un énième jeu de politique et de cour... Il est étonnant de voir à quel point tout peut être une simple histoire de point de vue. Et il est étonnant de voir à quel point mes avis, mes idées, mes pensées ont évoluées depuis mon arrivée ici. Je pensais ce voyage initiatique la simple conclusion de mon apprentissage, la confirmation de mes idées, de ce que je voulais faire, ce que je voulais être... Quand il est au final tout l'inverse : le chemin de la remise en question, de la transformation. Je doute, avec du recul, que c'était là le but d'Equilibre, ceci dit. Elle a toujours eu du mal à envisager que l'on puisse penser différemment d'elle. A bien y réfléchir, je pense qu'elle s'imaginait garder son influence sur moi, et me voir revenir quelques mois plus tard pour lui confirmer à quel point elle avait raison. Mais cette histoire m'a déjà transformé plus que je ne l'aurais imaginé. Plus que je ne l'aurais souhaité... Et j'ai pourtant le sentiment que je n'en suis qu'à mes débuts sur ce monde de malheur. Ca ne fait que quelques jours que je suis là, et j'ai passé une majorité d'entre eux à voyager et dormir. Tout ne fait que démarrer, et qui sait ce que je serai devenu à mon retour. Mon attachement à Phaïtos n'a été que renforcé par la découverte de ce monde sans Dieu des Morts, sans Gardien des Enfers, mais des pensées confuses ont déjà commencé à me faire douter sur tout le reste, et Equilibre n'est plus là pour me tenir en laisse, pour m'imposer des idées, ses idées, et pour me façonner à son désir. Me voilà, aujourd'hui, complotant pour nuire à la réputation d'un homme, peut-être même pour le tuer. Peut-être même pour en tuer deux, si rien d'autre n'est envisageable. Où serai-je demain ?

La réponse d'Amaryllis concernant mes premières paroles n'est pas particulièrement réjouissante. Premièrement, le dénommé Hascan est tout aussi bien gardé que Leodos, si ce n'est mieux, vu qu'il bénéficie en plus de la protection de sa sœur. Sœur ? Fille légitime du roi, je suppose ? Qui ne peut pas avoir le trône parce qu'elle n'est qu'une femme ? Ca me paraît plausible tant c'est... humain. Et stupide. Ces deux adjectifs vont trop souvent de pair. Pour couronner le tout, même si je venais à en tuer un, elle me dit n'avoir aucune idée de qui serait le premier bénéficiaire des soutiens du défunt. Non pas que ce baron soit particulièrement apprécié, apparemment, mais il est vraisemblablement de ces filous qui ne connaissent la politique que par le chantage, et possède des informations sur beaucoup.

Concernant la fille du Grave, que ce dernier aurait promis à Leodos, il semblerait qu'elle ne soit pas non plus la solution. La Gardienne de Nuit commence par me signifier que ce noble voue une admiration farouche à sa fille... pour conclure qu'il choisirait quand même les besoins du Royaume avant les siens. Le père de l'année, donc. Qui choisirait d'enquêter sur ces rumeurs pour remonter à leur source plutôt que de mettre sa fille hors de danger immédiatement. Je comprends bien l'intelligence de ne pas agir précipitamment, mais lorsque sa propre progéniture est en danger, son instinct paternel ne devrait-il pas penser à elle avant toute chose ? On dirait que sur tous les Mondes existants les humains aient renoncés à leur nature et leur instinct.

Je grimace en arrivant à la conclusion que cette tentative pour trouver une alternative n'a servi qu'à retarder l'échéance de quelques secondes. Visiblement, je ne vais pas y couper.

« Si je comprends bien, la seule manière de nous débarrasser nous-mêmes de ce Baron est de l'assassiner ? Je ne devrais pas être étonnée, ceci dit, je suppose que vous avez déjà pensé aux solutions moins risquées. »

Amaryllis hoche la tête à ces paroles, me donnant raison. J'aurais dû m'en douter, on ne contrôle pas la criminalité d'une cité entière sans avoir une connaissance aiguë de ses adversaires. Et en l'occurrence, tout a déjà dû être étudie pour faire tourner le vent en leur faveur et placer le naïf Camiran sur le trône. Ce qui veut dire que si ce n'est pas déjà le cas, c'est qu'eux mêmes ne parviennent à rien, et ils ont pourtant dû étudier la question un certain moment. Il ne me reste plus qu'à planter une flèche entre les yeux de cet homme.

« Eh bien... » commencé-je. Mais je m'arrête, réfléchissant quelques secondes, peu à l'aise. Quelque chose me dérange toujours. Où ira son âme lorsque j'en aurai terminé avec lui ? Que se passera-t-il ? Disparaîtra-t-il simplement ? J'ai conscience que cette question lui paraîtra étrange, mais il faut que je sache, ou au moins que j'ai une piste, une idée. « Est-ce que... Est-ce que les humains ont des croyance particulière concernant la vie après la mort ? »

Sans surprise, mon interlocutrice hausse un sourcil interrogateur. Elle ne doit pas comprendre où je veux en venir, et je ne peux l'en blâmer. Si je suis réellement avec les élémentaires, pourquoi n'appliquerais-je pas les préceptes et les croyances de ce peuple ? Pourquoi voudrais-je connaître les leurs ? Pendant une seconde, j'ai même peur qu'elle remette en doute mon appartenance à Ilmatar. Après tout, j'ai l'air humain, avec mes cheveux par-dessus mes oreilles en pointe. Mais elle finit par me répondre, et si elle ne me rassure pas totalement, sa réponse a le mérite de laisser de la place à l'imagination. A des « peut-être ». La plupart pensent qu'il n'y a plus rien, mais certains autres sont convaincus que les âmes des défunts rejoignent toujours le royaume du Dieu de la mort. Quelques uns, même, croient qu'il n'est pas réellement mort, et qu'il est toujours là, pour les accueillir. Je hoche la tête, mitigée. Au moins la réponse n'est elle pas catégorique ; un non ferme m'aurait certainement faite douter. Aussi, je finis par accepter ce dans quoi je me suis engagée de mon propre chef.

« J'ai de bonnes raisons de penser être capable de réussir là où vous avez échoués. Je ne peux pas l'affirmer, mais je tenterai de mettre le Baron Leodos hors circuit. Vit-il en ville ou à l'extérieur ? »

Les deux, me répond-elle. Il est apparemment partagé entre une résidence au-dehors et le palais, dans lequel il passerait apparemment le plus clair de son temps depuis un moment. Me voyant finalement accepter, elle ajoute qu'elle connaît quelqu'un capable de m'aider. Je fronce les sourcils à ces paroles.

« Qui pourrait m'aider, ou qui pourrait me surveiller ? » questionné-je, suspicieuse.

Mais elle me rassure, non sans un petit sourire en coin. Il ne me suivra pas, dit-elle, et donc ne pourra pas me surveiller.

« Et en quoi pourrait-il m'aider ? »

Elle me répond qu'il est alchimiste. Je vois où elle veut en venir. Du poison. Je réfléchis quelques instants : une flèche en plein cœur est toute aussi efficace, mais si je loupe une zone vitale, au moins mourra-t-il quand même. Et qui sait si je ne devrais pas changer de plan au dernier moment ?

« Bien, présentez moi donc votre empoisonneur. Mais... Aura-t-il quelque chose pour ma jambe, également ? Parce que dans mon état actuel, je doute de pouvoir me déplacer librement dans un palais hautement sécurisé, » fais-je en désignant mon membre plâtré.

Elle observe l'objet de ma demande d'un œil critique avant de répondre avec son habituel sourire que tout dépendra de son humeur. Je roule des yeux.

« Si c'est votre alchimiste, ne suffit-il pas d'un ordre ? »

Mais elle ne me répond que d'un grand sourire avant de me faire signe de la suivre. Nouveau roulement d'yeux, et je m'exécute.



(((2 541 mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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