L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2016 15:14 
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Dans ce sombre égout, assise par terre, les pantalons trempés par le sol humide j’écoutai les réponses de mon vis-à-vis, une créature étrange, vêtue d’un drap blanc ensanglanté et qui répondait au nom d’Oracle de l’avenir incertain. À force de longues et douloureuses respirations, l’Oracle m’éclaira sur les conséquences possibles du drainage des fluides. Sa poursuite impliquerait un cataclysme et la fin d’Elysian jusqu’à ce qu’un nouveau monde se forme. Son arrêt pourrait faire cesser la destruction de ce monde en totalité ou en partie. Rien n’était certain, rien n’était encore joué, tout était donc possible. L’Oracle ne put me renseigner sur mon avenir immédiat, et après réflexion, c’était peut-être mieux comme ça. Tout connaître à l’avance pouvait enlever du piquant à la vie. Sa dernière réponse me fit arracher une moue déçue, aucun aventurier n’avait rencontré, ni ne rencontrera prochainement les responsables de ce drainage. Mais il ne fallait pas désespérer, nous étions tout de même un bon nombre d’aventuriers, différents de nature, d’âge et d’habileté, distribués un peu partout sur cette planète. L’un de nous allait forcément avancer dans l’enquête qui nous avait été confiée. Sans faire le moindre geste brusque, je me levai, j'essuyai le derrière de mes habits et je fis une légère révérence tout en remerciant l’oracle.

« Je vous remercie du temps que vous avez accordé, des réponses que vous m’avez fournies. Je dois poursuivre ma quête, puisque j’espère aider à faire cesser ce drainage avant qu’il ne soit trop tard. »

Cela dit avec le ton aimable qui m’était coutumier, je fis quelques pas vers l’oracle tout en prenant soin de m’éloigner un peu afin de la contourner. Je ne la craignais pas, je ne sentais aucune animosité de sa part. Par contre, je le trouvais fragile et je ne voulais en aucun cas l’effrayer.

C’est ainsi que je repris ma marche dans ces couloirs humides. Lorsque j’eus dépassé l’oracle d’une vingtaine de pas humain, je m’arrêtai levant la torche plus haute afin de voir ce qui se présentait devant et puis aussi pour réfléchir à la direction que prendrait mon exploration. Des trois voies qui s’étaient présentées à moi précédemment, j’avais choisi celle de droite. Le plancher de celle de gauche était recouvert de quelques centimètres d’eau. Celle du milieu semblait s’enfoncer dans les profondeurs du sous-sol et de celle que j’avais pris ce dégageait un courant d’air frais que je ressentais toujours sur ma peau. Je décidai donc de poursuivre dans cette voie, si jamais un cul-de-sac se présentait à moi, il me serait toujours possible de rebrousser chemin et prendre un des deux autres corridors.

Je me remis donc en marche, ma torche tenue bien solidement de ma main gauche et d’une hauteur suffisante me permettant de bien voir ce qui se présentait devant moi. Je voulais éviter l’attaque-surprise des espèces animales de l’ombre, les possibles obstacles que pouvait présenter un sol irrégulier, et puis qui sait la chute de fragments rocheux. Rien n’était impossible. Je gardai les yeux bien ouverts, les oreilles en alerte, je mettais même mon odorat à profit afin de détecter le moindre indice de présence vivante ou pas.


(((524 mots)))

(((Poursuite de l’exploration des égouts en mettant tous mes sens à profit )))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 4 Sep 2016 22:39 
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Illyria – Cachots

    La jeune femme inclina la tête sur le côté de façon très féline alors qu’elle regardait Faëlis parler. Elle semblait toujours craintive, mais le timbre de la voix de l’elfe semblait l’apaiser. L’elfe, quant à lui, ne parvint pas à défaire ses liens.

    - Je vous en prie, messire, mangez ce pain, je ne saurais vous en défaire, répondit la femme d’une voix riche aux accents exotiques.

    Elle ramena une mèche de cheveux derrière l’un de ses oreilles ornées d’une fourrure tachetée. Un geste gracieux et féminin. Sa grâce et sa beauté semblaient particulièrement déplacés dans ce cachot sordide.

    - Je me nomme Aiyanah. Je suis… commença-t-elle à dire avant de se retenir, comme par crainte de trop en dire. J’ignore où nous sommes, j’ai été faite prisonnière voilà plusieurs semaines et depuis, je vais de cachot en cachot. Je crois qu’ils ont mentionné une ville nommée Valmarin. J'ignore ce qu'ils veulent de nous, je crois... qu'ils veulent nous vendre.


Illyria – Chez Frouillot


    La gardienne de nuit s’apprêtait à ouvrir la bouche en réponse aux paroles de Leykhsa lorsqu’elle la ferma soudainement, les yeux plissés sur Hrist qui passait à l’action. Frouillot, lui, n’avait pas quitté la jeune sindel du regard et ses lèvres ne quittèrent pas leur sourire narquois et railleur lorsqu’il déplaça soudainement son poids sur une latte située juste à côté de son pied. Le sol, tout autour de lui, s’effondra sous les pieds des deux aventurières de Yuimen. Ce fut comme si les lattes se désolidarisèrent, faisant pivoter les planches sur lesquelles elles s’étaient trouvées pour les faire basculer dans le vide. La Gardienne de Nuit, elle, se trouvait au pied des étagères, une autre partie du sol qui n’avait pas pivoté.

    Hrist fut ainsi brusquement stoppée dans sa course. Elle parvint à se rattraper sans peine trois mètres plus bas, alors que le sol remontait déjà pour se refermer au-dessus de sa tête, avec un dernier ricanement de Frouillot.

    - Héhéhé… C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. J’l’aime bien, cette petite, j’l’aime bien…

    [Suite sous la maison de Frouillot pour Hrist].

    Leykhsa, quant à elle, fut rattrapée in extremis par Amaryllis qui plongea en avant pour lui attraper le bras, tout en se maintenant à un candélabre accroché au mur. La semi-elfe, ainsi retenue, heurta de plein fouet le mur, mais en ressorti sans grand dommage tandis que la Gardienne peinait à la hisser jusqu’à la plateforme sur laquelle elle se trouvait. Autour, le sol commençait à s’élever de nouveau pour former le plancher sur lequel elle s’était tenue l’instant d’avant. La prostituée ne la relâcha que lorsqu’elle fut solidement installée sur le sol, de nouveau praticable.

    - Frouillot ! Utilise le plus tôt, la prochaine fois ! Je n’ai pas envie de me faire transpercer par tes clientes ! s’emporta une Amaryllis toute décoiffée. Et soigne la jambe d’Anna !

    Frouillot la regarda avec impertinence, un ricanement toujours aux lèvres. La Gardienne, elle, semblait passablement irritée.

    - La p’tite m’a mis de bonne humeur, j’vais soigner ton oiseau, Ama, t’en fais pas.

    Il s’en alla chercher quelques pots en sifflotant et revint quelques instants plus tard avec une petite bouteille et un petit flacon.

    - Boit une gorgée de ce flacon ce soir, demain matin, demain soir et après demain matin. Ni plus, ni moins. Et masses à la même fréquence quelques gouttes de ce flacon sur ta jambe pendant cinq jours.

    Il lui tendit les deux objets et Amaryllis fit signe à Leykhsa de la suivre par la porte par laquelle elles étaient arrivées.


Illyria – Sous la maison de Frouillot


    Hrist avait atterrit dans un lieu sombre d’où aucune lumière ne filtrait, même au-travers du sol qui s’était trouvé quelques instants plus tôt sous ses pieds et qui se trouvait à présent au-dessus de sa tête. Elle pouvait sentir ses vêtements s’humidifier et se refroidir sous son postérieur malmené par la chute. La jeune femme était tombée dans une flaque d’eau gelée qui commençait déjà à s’étendre dans ses membres.

    Elle pouvait distinguer autour d’elle des murs sombres et froids, ainsi que deux ouvertures de part et d’autre d’elle, qui semblaient se poursuivre dans des tunnels. Si elle était particulièrement attentive, elle pourrait distinguer dans l’air comme une brume blanche, qui pourtant ne semblait lui faire aucun effet.


Illyria – Les égouts

    L’Oracle hocha la tête pour saluer le départ de la petite lutine, mais ne fit aucun geste dans sa direction ni n’ajouta le moindre mot. Au contraire, il sembla même se recroqueviller plus encore sur lui-même lorsqu’elle passa non loin de lui. Il semblait presque drainé des quelques forces qui lui restaient.

    Au moment où Guasina reprenait son chemin, elle entendit soudain un grincement lointain accompagné d’un bruit de chute, puis les écho d’un ricanement et de nouveau un grincement. Il semblait provenir d’un des autres couloirs sur la croisée des chemins. Quelques brèves secondes plus tard, un son nouveau parvint à ses oreilles, mais situé quant à lui plus loin sur le chemin qu’elle avait choisi, celui duquel lui parvenait un filet d’air. Il s’agissait de murmures, calmes et apaisants. Elle semblait distinguer le murmure d’une femme et celui d’un homme. Devant elle, il s’étendait un couloir constitué de briques de pierres et les voix qui parvenaient à ses oreilles semblaient provenir de l’autre côté du mur.

    Elle avait le choix de poursuivre sa route en ignorant les sons qu’elle avait entendus ou de choisir l’un d’eux : les murmures, proches d’elle, ou le son lointain.


[Hrist – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (tentative d’assassinat) ;
Guasina – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (reprise de l’exploration), 0,5 (longueur) ;
Faëlis – xp : 0,5 (discussion) ;
Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (tentative de négociation), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 5 Sep 2016 20:39 
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Ses efforts étaient vains, hélas. Les nœuds étaient bien faits... La jeune femme, visiblement intimidée par son charisme naturel, refusa de lui prendre son pain et se présenta sous le nom d'Aiyanah. Selon elle, ils étaient impliqués dans certains commerces de Valmarin, avec le risque d'être vendu comme esclaves... rien de surprenant, hélas, il commençait à s'en douter. Il fallait vraiment sortir d'ici...

« Ils semblent que ces gens recherchent donc des esclaves exotiques... voilà qui ne me plaît guère... »

Il s'approcha et ramassa le pain avec la bouche pour en manger un peu. Faisant ceci, il s'approcha de la fille.

« Je n'arrive pas à défaire mes liens, peut-être pourriez-vous le faire... si nous nous mettions dos à dos, par exemple. Je pourrais également défaire les vôtres. Et prenez quand même un peu de pain ! Je me sens grossier de manger sans vous ! »

Il avait bien conscience que les convenances n'étaient pas ce qu'il y avait de plus important ici, mais il ne fallait pas pousser ! Et puis, s'il pouvait convaincre cette femme qu'il restait un espoir...

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 6 Sep 2016 04:00 
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Manifestation sonore


L’Oracle me saluait à sa façon, en hochant la tête timidement, avant de se recroqueviller de nouveau sur lui-même.

La torche bien haute et les sens en alerte, je n’avais fait que quelques pas lorsqu’un grincement suivi d’un bruit de chute parvint à mes oreilles. Je m’arrêtai aussitôt, me fermant les yeux afin de mieux me concentrer sur cette source sonore qui me semblait lointaine. J’entendis de nouveau un grincement accompagné cette fois d’un ricanement.

(un grincement, une chute, un nouveau grincement puis un ricanement...)

Immobile, je réfléchissais, tâchant d’analyser ces bruits et de leur donner une signification un sens. Un grincement, signifiait qu’on déplaçait quelque chose. La chute devait provenir de cette même chose. Puis un autre grincement et enfin le ricanement. Beaucoup d’hypothèses pouvaient être posées, mais mon imagination s’affolait et je voyais une être au prise avec un second mauvais qui tout en ricanant tentait de le tuer. Tous les sens sont importants et ensemble, ils forment un tout. Mais je ne disposais que de l’ouïe pour interpréter ce qui venait de se passer là-bas, dans l’autre couloir. Inquiète, je n’avais d’autres choix que de rebrousser chemin afin de voir de quoi il en retournait.

Je venais à peine de tourner les talons afin de rebrousser chemins lorsque j’entendis des voix provenant du chemin d’où je me dirigeais. Je m’arrêtai une fois de plus et attentive, j’écoutai. Il s’agissait cette fois de murmures calmes et apaisants. En me concentrant bien, je pus distinguer une voix d’homme et une de femme. Ces voix de genres différents semblaient provenir de l’autre côté du mur de briques de pierres du couloir dans lequel je me dirigeais.

Une décision s’imposait à moi, je ne pouvais ignorer ces bruits et ces voix. Il était clair que les murmures calmes et apaisant s’avéraient plus rassurants et ne constituaient à première vue aucun danger à mon endroit. Et pour ce qui est de ce bruit de chute et de ricanements, ils annonçaient un certain risque, voire même un certain danger.
Je regardais d’un côté et de l’autre, hésitante quant à la décision à prendre lorsque ma conscience intervint.

(Tu as déjà fait ton choix ! Tu sais ce que tu dois faire pour suivre ta voie)

Les mots prononcés par ma conscience s’avéraient être vrais, dans mon cœur, j’avais déjà pris ma décision. Si je ne l’écoutais pas, si je choisissais plutôt la raison, je le regretterais.

Je transférai ma torche dans ma main droite, je sortis ma fronde et l’armai d’un caillou. Le petit lance-pierre avait l’avantage sur l’arc de ne nécessiter que d’une seule main. Tout en courant, je me dirigeais vers la source de son inquiétante, je préférais courir porter secours à un être en détresse en y risquant peut-être ma vie, que d’assurer ma survie auprès de voix bienveillantes.

Je partis donc sans tarder, tentant de m’y rendre au plus vite, mais aussi le plus discrètement possible. Une fois rendue à proximité, ce que j’évaluais au croisement des chemins, je cesserais de courir et je poserais ma torche au sol, dans une position pour qu’elle ne s’éteigne et dans un petit creux de pierre afin que sa lumière ne trahisse pas ma présence. Discrètement, du haut de mes dix-neuf centimètres et demi, ma fronde en main, je m’approcherais de la source de ce bruit, tentant de risquer un œil sans pour autant me dévoiler.

((( 564 mots )))

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Dernière édition par Guasina le Mer 14 Sep 2016 00:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 6 Sep 2016 15:28 
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Après mes propos empreints d'un épris simulé adressés à Hrist, je l'aperçois du coin de l'oeil qui esquisse un mouvement vers sa ceinture ; vers son arme ? Qui vise-t-elle, pourquoi ? Ces questions n'ont pas le temps d'être étudiées en profondeur, car si je ne fais rien, quelqu'un mourra dans les secondes à venir. Peut-être moi, peut-être Amaryllis, peut-être Hrist elle-même, je l'ignore, mais dans tous les cas ça n'arrange pas mes affaires. Aussitôt j'essaie d'aller à son encontre pour contenir son geste, mais un autre mouvement attire mon attention : cette fois-ci je n'ai pas le temps de me tourner pour apercevoir qui en est l'instigateur, car mes pieds se dérobent sous moi, et je glisse immédiatement jusqu'à tomber dans le vide. Le vide noir, ténébreux, qui me happe alors qu'une main ferme agrippe mon bras, me soustrayant à cette chute inexorable. Je n'en reste pas moins ballottée, mon corps se dirigeant dans la direction d'Amaryllis, qui tente de me ramener à elle, me cognant contre la paroi de l'énorme gouffre qui a remplacé le sol du magasin. Le choc est rude, et une douleur lancinante parcourt ma jambe blessée, m'arrachant un gémissement incontrôlé. Je sens tout le poids de mon corps tirer sur mon bras, seule prise qu'à la Gardienne de Nuit sur moi. L'étourdissement passé, j'use de mon autre membre pour me hisser alors que la jeune femme m'aide de toutes ses forces, me faisant finalement grimper à hauteur du sol, non sans l'aide du plancher qui s'élève de nouveau sous moi. Arrivée, enfin, à destination, je m'assieds par terre, là où il n'y avait que le vide quelques instants plus tôt, haletante. J'ai bien cru que j'allais dégringoler de quelques lieues à la verticale. Le soulagement passé, une pensée me ramène à mes esprits : et Hrist ? Je regarde tout autour de moi, mais elle a disparu, certainement dans ce gouffre sombre qui a manqué de m'avaler également. Et je suppose que c'était là toute l'utilité de l'opération. J'espère qu'elle est en un seul morceau... A condition de ne pas avoir été sa cible, quelques secondes plus tôt. Mais par Phaïtos pourquoi a-t-elle fait cela ?

A côté de moi, Amaryllis s'énerve contre un Frouillot hilare, visiblement fier de son petit tour de passe-passe. Elle lui ordonne également de soigner ma jambe, nouvelle que j'accueille avec grand plaisir. Je crains que cette petite interlude ait davantage aggravé son état. Et dire qu'il m'avait dit de la ménager... Visiblement de bonne humeur, le vieillard s'en va chercher une petite bouteille et un petit flacon au milieu de ses diverses fioles, qu'il me tend avec quelques directives. Boire l'une des décoctions le soir et le matin, me masser la jambe avec quelques gouttes de l'autre aussi régulièrement pendant cinq jours. Cinq jours. Le rebouteux du village m'avait recommandé quelques jours de repos, celui-ci arrive avec une solution d'alchimiste et me préconise une durée à peu près semblable... Et à côté de cela je dois assassiner un homme particulièrement bien protégé. Ha ! Me voilà dans une situation enfantine, on dirait. Tuer un Duc, un Marquis, un Baron ou je ne sais plus quoi, estropiée et faiblarde. Mon souffle retrouvé, je me redresse, tant bien que mal, et fourre les potions de Frouillot dans mon sac. Quoiqu'il en soit, il faut que j'assassine cet homme. Alors autant s'y mettre le plus rapidement possible.

« Merci, » fais-je à Amaryllis, me rappelant soudain qu'elle était celle à qui je devais mon salut. Au moins je sais qu'elle n'a pas compris mon lien avec Hrist. « Que peux-tu m'offrir de plus pour ma mission ? Des informations concernant ses habitudes, les lieux qu'il fréquente ? Peut-être quelqu'un pour m'assister dans ma tâche ? Cette Syrah, si le meurtre ne la rebute pas, elle semble relativement compétente, et elle est assez jeune et chétive pour ne pas trop attirer l'attention. »

Un allié dans cette mission ne serait pas de refus. Ne serait-ce que pour espionner ma cible le temps que ma jambe soit au moins assez solide pour atteindre des endroits en hauteur. Et puis il me faut un guide pour me rendre jusqu'au palais. Je ne connais que trop peu la ville pour effectuer une telle tâche entièrement seule. Après tout il me faudra le filer, l'observer, l'étudier, avant de passer à l'acte. On ne commet pas un meurtre sans un minimum de préparation.



(((736 mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 8 Sep 2016 20:17 
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Si elle avait décidé de commencer par Frouillot, c'était bien parce qu'il représentait une proie facile. Un vieil homme désarmé, il y avait bien entendu des combats plus honorables mais la Murène faisait faible cas de l'honneur, surtout dans ce genre de situation où imposer sa domination était de mise.

Mais son sourire aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Personne n'avait le sourire aux lèvres dans un duel à moins d'être sûr d'avoir un avantage de taille. C'était son cas. Il eut un mouvement de recul mais ce ne fut en aucun cas une fuite. Appuyant de tout son poids sur une latte, il déclencha un interrupteur dissimulé sous le sol qui se déroba alors sous les pieds de la tueuse. Le temps ralenti brusquement comme à chaque fois que sa lame s'apprêtait à perforer une victime mais cette fois, emportée dans sa chute, le fil mortel ne fit que frôler Frouillot qui peu à peu s'éloignait d'elle, elle qui emportée venait de réaliser son erreur.

La chute fut lourde mais elle parvint à se ressaisir rapidement. Le plus dangereux lorsqu'on tombe en combat n'est pas tant d'être à la merci de son adversaire mais de se blesser avec sa propre arme. Qui plus est quand elle est enduite de poison mortel, mais son sang ne subissait plus les violents dommages des poisons qu'elle aimait à employer.

Au dessus d'elle, le sol venait de se refermer. Elle gisait là, seule dans la pénombre sans aucune lumière pour l'aiguiller sur ce qui l'entourait. Il fallait attendre que ses yeux s'accoutument à la noirceur pour y déceler des pièges éventuels.

Cèles, elle, riait aux larmes.

(" Ahahaha ! Non mais si tu voyais ta tête ! Mais si tu te voyais ma grande !")

Hrist le cul trempé restait assise en remerciant le ciel que le fond de cette fosse ne soit pas jonché de pics acérés qui attendaient d'empaler une victime. D'ailleurs, il n'y avait aucun cadavre ici bas, ni même de traces de sang chose qu'elle constata lorsque ses yeux furent habitués au noir quasi total.

Elle soupira et commença à ravaler sa colère. Avait-elle encore le temps ? En palpant ses poches, elle pu constater que les poisons et la bombe n'avaient pas le moindre dommage et c'était déjà une grande chance dans son malheur.

" Bon... Bien... Je vois. Un piège. Entendu. D'accord. Alors il me reste quelques options que je vais évoquer à voix haute. Juste histoire de. Je peux trouver un moyen de remonter à la surface, il ne connait pas mon visage mais je sais où il crèche et je peux très bien mettre le feu à sa chaumière et attendre qu'il sorte pour voir s'il a piégé la rue aussi. Et puis dans le doute, je peux mettre le feu au quartier. Non, aux quartiers ! Juste histoire de rigoler un peu. Je me sens toujours plus à l'aise quand ça crépite sec autour de moi...

Sinon je peux aussi rentrer au Palais... J'ai ce qu'il me faut après tout, je pourrais lui régler son compte à lui et cette prétentieuse mal embouchée. Hm... "


" Sinon tu dis à Cromax qu'ils sont responsables du drainage et tu vois ce qu'il se passe."
" C'est sûr, le tableau est crédible. Je pars chercher une poudre de succession et je tombe sur le responsable des tourments de ce monde. La vie est belle. "

Elle se redressa doucement, sans faire de bruit, à l'affût du moindre son qui émanerait d'en haut mais elle n'y percevait rien. Rien à part un petit courant d'air de chaque côté de la pièce qui indiquait que la fosse n'était pas colmatée et qu'il y avait bien un échappatoire. Mais son attention se riva alors sur quelque chose d'autre. Le froid gagnant ses membres avait-il embrumé son esprit ou s'agissait-il effectivement d'un brouillard qui planait en ces bas-fonds ? Hrist plissa les paupières espérant mieux en distinguer la cause mais elle ne vit rien. Pourtant le doute subsistait, le brouillard était bel et bien là, cotonneux et suspect, Hrist fit le lien assez rapidement. Si Frouillot avait préparé un piège, ce n'était sans doute pas pour laisser ses victimes s'en tirer sans peine. Il devait s'agir d'un gaz toxique, si c'était le cas, elle n'avait pas grand chose à lui apprendre en matière d'alchimie, le gaz étant une des substances les plus complexes à réaliser, même pour un alchimiste vétéran.

" Bon... J'ai peut être deux minutes à perdre, il viendra certainement voir son chef d'oeuvre, ce vieux débris."

Hrist s'allongea de nouveau au sol, le visage toujours couvert mais imita quelqu'un que la mort serait venu faucher. S'il descendait pour admirer son travail, il aurait tôt fait de dormir là où la Murène falsifiait la mort.

--------------------------

Pense avoir identifié la brume.

Feint sa mort en attendant Frouillot (arme à la main)

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 12 Sep 2016 20:02 
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    La femme-féline écouta les propos de Faëlis et acquiesça, se mettant derrière lui pour tenter de défaire ses liens. Cependant, les mains de la fille étaient tout aussi enserrés, et il lui était difficile de faire quoi que ce soit. Elle allait ouvrir la bouche pour parler lorsqu’un bruit se fit entendre, et leur geôlier entra. C’était le même que quelques instants plus tôt, mais cette fois il était accompagné de deux autres gros bras.

    - C’est parti pour une virée en mer, mes enfants, dit-il avec un grand sourire dont la joie apparente ne se transmettait pas à ses yeux. Valmarin vous attend. Ah bah, j’vois qu’vous faites déjà connaissance, ajouta-t-il en découvrant sa dentition édentée en voyant la position dans laquelle les deux se trouvaient.

    Ayianah s’éloigna tout de suite de Faëlis, le visage penché comme pour le cacher sous ses cheveux. L’homme fit signe à ses deux gros bras de passer à l’action et ils ouvrirent le cachot pour déposer deux sacs sur la tête des deux prisonniers. Ils ne pouvaient rien faire pour se défendre et Faëlis se trouva bientôt aveuglé par le sac de toile.

    On les leva sans ménagement et on les fit sortir sans aucune délicatesse de la geôle pour les mener jusqu’à une volée de marche qu’ils durent monter tant bien que mal, les bras toujours liés dans leur dos et le sac toujours sur leur tête. Les esclavagistes ne semblaient faire preuve d’aucune distinction pour l’un comme pour l’autre. Rapidement, ils se retrouvèrent à l’air libre. Faëlis pouvait entendre le bruit des vagues, mais ils semblaient être dans un endroit silencieux, bien que de temps à autres il puisse entendre un homme cracher par terre ou une discussion étouffée. On les poussait sans ménagement et l’elfe pu entendre Ayianah trébucher et être poussée en avant par l’une des brutes avant de reprendre son appui. Il entendait également le bruit des vague et l’air frais sur les rares pans de peau encore découvert, plus frais que lorsqu’il était dehors. Qu’allait-il décider, suivre ses geôliers, tenter de s’enfuir, ou aurait-il encore d’autres idées ?


Illyria – La Planque des Mâchefers

    Amaryllis mena d’un pas pressé Leykhsa dans les mêmes couloirs qui les avaient menées jusqu’à la maison de Frouillot. Ce dernier l’avait vaguement saluée avant de s’affairer à ses potions diverses.

    - Je peux te laisser les services de la petite, si tu le veux, tant que tu me la ramènes en vie. J’ai des projets pour elle, mais ce que tu t’apprêtes à lui faire faire risque d’être formateur, disait la prostituée en continuant à avancer. Elle regardait droit devant elle, les yeux froids. Concernant les habitudes du Baron, nous savons qu’il aime aller à la chasse, mais il n’y va pas de façon régulière. Il aime les fêtes, les femmes et la beuverie et partage son temps entre un domaine à l’extérieur de la ville, son manoir dans l’un des districts de la ville et ses quartiers au palais, quoi que j’ai entendu dire qu’il négligeait ceux-ci, leur préférant la quiétude de sa maison personnelle. Et il y est loin des yeux indiscrets. A par ça, je crains que je ne pourrais pas t’être d’une grande aide, il ne se laisse pas approcher aisément. Nous t'indiquerons cependant ses lieux de villégiature.

    Alors que la femme parlait, ils entrèrent de nouveau dans ses quartiers, dans sa planque. Au lieu, cependant, d’aller dans la salle dans laquelle la Gardienne de Nuit l’avait reçue, elles entrèrent dans ce qui ressemblait follement à une cuisine. Chaleureuse, spacieuse, elle n’avait rien du luxe ostentatoire de la salle au trône. Une grande table en bois prenait une grande partie de l’espace, tandis qu’un grand âtre brûlait avec un feu et une marmite. Une bonne femme, qui devait être la cuisinière, s’affairait en marmonnant une petite chanson. Elle leva la tête à leur entrée, hocha la tête à leur intention, puis repris sa cuisine. A table se trouvaient Jaral et Syrah, les pieds ballants sous la table et s’empiffrant d’un bol de nourriture.

    - Syrah, dit la Gardienne en prenant place sur l’un des bancs qui se trouvaient de chaque côté de la table. A partir de maintenant, tu es sous les ordres d’Anna. Suis-les à la lettre, sauf si tu sais que les Mâchefers désapprouveraient. Si tu as un doute, envoie l’un des gamins me poser la question.

    La jeune fille hocha la tête, lançant un regard à Leykhsa, tandis que la cuisinière apportait deux bols, l’un pour Amaryllis, l’autre pour Anna. Ils contenaient un bouillon avec quelques légumes et de la viande. Du pain se trouvait devant eux. Le repas était simple, mais délicatement épicé et fort bon. Amaryllis ajouta :

    - Tu as besoin d’autre chose, bel oiseau ? Sinon tu peux prendre l’une des chambres qui se trouvent ici, il te suffira de demander à Syrah de te mener à l’une d’elles. Prend garde cependant à ne pas errer dans cette demeure, certains de ses habitants on la lame facile, lorsqu’ils sont surpris.

[Dis-moi ce que tu décides de faire, pour que je te dise brièvement la suite. Discussion possible avec Amaryllis, Syrah et Jaral.]


Illyria – Les égouts

Pour Guasina et Hrist


    Alors que Guasina avançait, aussi discrètement que possible, elle sentit soudainement ses poumons se contracter et elle se retrouva à genoux en train de tousser, remarquant trop tard la fumée blanchâtre qui flottait dans les airs autour de sa tête. Elle ne pouvait s’empêcher de tousser encore alors que ses yeux s’emplissaient de larme et que sa tête se mettait à tourner, à tourner jusqu’à ce que même ses genoux ne la tiennent plus debout. Elle se sentait glisser, glisser petit à petit dans l’inconscience. Pourtant, elle n’était pas encore inconsciente, une petite partie de son cerveau continuait encore à fonctionner. Elle pouvait parler, ou du moins baragouiner quelques mots, mais il lui était impossible de marcher. Ramper pouvait être dans ses cordes, quoique, rien n’était moins sûr.

    Hrist, de son côté, n’eût pas longtemps à attendre dans cette feinte mort avant d’entendre un bruit. Elle comprit cependant bien vite qu’il ne s’agissait pas là de Frouillot venu observer les résultats de son œuvre, car le son qu’elle entendit provenait très clairement d’une gorge féminine et étonnement peu forte. Si elle décidait de s’approcher de la source de ce bruit, elle se rendrait rapidement compte qu’il s’agissait là d’une petite lutine aux cheveux de feu qui semblait bien mal en point en raison de cette fumée qui flottait dans les airs.

[Hrist – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (identification de la brume), 0,5 (feinte de la mort), 0,5 (longueur) ;
Guasina – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (recherche), 0,5 (longueur) ;
Faëlis – xp : 0,5 (tentative de se défaire des liens) ;
Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (tentative de négociation), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 13 Sep 2016 21:08 
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La jeune femme accepta et ils se pressèrent comme ils purent tandis que l'elfe terminait son morceau de pain. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu une femme aussi proche, et c'était pour le moins agréable, mais les circonstances ne contribuaient pas à rendre la chose agréable. Cette situation risquait de très mal tourner s'il ne trouvait pas une solution... hélas, il n'en voyait guère.

Comme pour confirmer cela, la porte s'ouvrit sur le geôlier et deux costauds, venu leur annoncer une virée en mer, en route pour Valmarin. Encore raté ! La situation devenait vraiment critique, et même son optimisme naturel était mis à rude épreuve ! Comme si ça n'était pas suffisant, on leur mit à nouveau et sans ménagement un sac sur la tête pour les pousser le long d'un escalier, sans doute vers une zone d'embarquement. Il n'y avait que peu de bruit, alentour, hormis celui de l'eau et quelques sons propres aux pirates. Sans surprise, ils n'étaient pas au port d'Ilyria, mais probablement dans la planque de ces maudits esclavagistes. Impossible de savoir s'il y avait ne serait-ce qu'une voie de sortie.

Derrière lui, il entendit sa compagne qui se faisait légèrement brutaliser. Une rage sourde pulsait en lui. Cela serait-il donc si coûteux de faire preuve d'un minimum de galanterie ? Ces rustres barbares mériteraient une bonne leçon... si seulement il avait les moyens de la leur donner.

Sans arme, il n'avait que la magie pour l'aider. C'était risquer. Ils risquaient de très mal réagir, et la magie de lumière n'était pas très efficace au combat. Cela dit... il avait déjà vu des prêtres s'exercer avec des rayons lumineux. Le sort de pacifisme pourrait lui être utile également, mais seulement en deuxième lieu...

Oui, il fallait qu'il essaie, il n'avait pas grand-chose à perdre de toute façon. Rien ne disait qu'il pourrait s'échapper de sa condition d'esclave par la suite, et il préférerait mourir plutôt que d'être ainsi rabaissé de toute façon !

Il se concentra. On l'amenait vers un navire, son ouïe fine d'elfe lui permettait de percevoir un minimum son environnement. Un homme derrière lui, un autre devant, Aiyanah encore derrière... ils arrivaient sur une passerelle. Il pensa à la lumière. Son muutos pulsait doucement, se réveillant tandis qu'il appelait ses fluides pour une ultime tentative de fuite désespérée. La lumière pouvait-elle trancher ses liens ? Rien n'était moins sûr, ce n'était pas du feu, mais s'il y mettait assez de force...

Visualiser la lumière comme un mince faisceau... tel le soleil qui brûle la peau, mais sur une infime parcelle... là... là où il sentait les liens...

(Ô Gaïa, je sais que la piété n'a jamais été ma plus grande vertu, mais si vous êtes vraiment juste, aidez-moi. Pas tant pour moi que pour cette femme...)

Car dans le doute, c'était surtout Aiyanah qu'il devait aider à s'enfuir. Hors de question de partir sans elle... de la laisser entre les mains de ces brutes !

S'il parvenait à couper ses liens, il enlèverait immédiatement sa capuche pour pouvoir se repérer. Mais en attendant, il s'orienta légèrement, de manière à essayer de toucher aussi l'homme derrière lui, afin de bénéficier au mieux de l'effet de surprise. Bien se placer... accumuler le pouvoir... prendre une grande inspiration...

… et lâcher !

(((tentative d'apprentissage de Trait de lumière, 548 mots)))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 14 Sep 2016 02:42 
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« Ta bonté finira par te perdre ma petite Guasina »


Ma petite torche improvisée déposée, ou plutôt camouflée, dans une petite cavité qu’offrait le mur de pierre humide, je m’approchai silencieusement de la source du bruit, ma fronde de cuir dans ma main gauche, de petits cailloux, munitions en réserve, dans ma main droite.
Grincement, chute, grincement puis ricanement, voilà ce qui m’avait attirée à cet endroit. Mon désir de sauver l’être en danger avait eu priorité. Mon imagination s’était emballée, mais même mes idées les plus folles n’avaient pas frôlé un instant la réalité. Je m’étais bien doutée de la présence d’une victime, mais jamais je n’aurais deviné la nature de l’assassin. Aucune de mes hypothèses formulées quant à son identité ne s’était réalisée. Un meurtrier se trouvait pourtant réellement dans cette obscurité. Il ne s’agissait pas d’un débutant, mais bien du plus pernicieux, destructeur et surtout redoutable exterminateur. D’une apparence inoffensive, celle d’une fumée blanche, il s’était immiscé dans mon espace vital sans que je me doute un instant de sa dangerosité. Sournoisement, il s’était infiltré dans mes narines et avant que j’aie le temps de l’expulser de mon corps, il avait atteint mes voies respiratoires. Éprouvant de la difficulté à respirer, je tombai à genoux, toussant le plus faiblement possible afin de ne pas alerter l’homme sûrement masqué, le propriétaire de ce terrible ricanement, l’initiateur qui avait permis au poison de se diffuser.

« Kof, kof »

Je ne pouvais plus rien pour la victime, là avant moi, elle devait sûrement être morte depuis un petit moment.

(Ta bonté finira par te perdre ma petite Guasina !)

(Non ! )

Non, je ne regrettais rien, je m’étais lancée à la rescousse d’un être en détresse, c’était la seule chose à faire, et je n’avais aucun regret. Mais celui-ci, désormais décédé, je devais à présent me préoccuper de ma survie.

Mon premier réflexe fut de relever ma capuche et les pans de ma cape afin de me dissimuler entièrement. Je la savais dotée du pouvoir de camouflage, si tel était mon désir et c’est ce que je désirais ardemment.

« Kof, Kof »

Bien qu’affaibli, mon cerveau n’avait pas ramolli, j’étais consciente que le camouflage ne me sauverait pas la vie, je devais quitter ce lieu au plus vite. Cependant, ma tête tournait et il m’était totalement impossible de me relever et d'avancer. Seule une course rapide aurait pu me sauver de ce gaz toxique, mais mes jambes refusaient d’avancer. Je ne pouvais pas me tenir debout, encore moins marcher ou courir. Je me sentais faible, mes bronches me faisaient mal, mais il n’était pas question que j’abandonne. Il ne me restait qu’une porte de sortie et je la pris : J’empoignai donc le pendant d’Uraj et je formulai mon souhait par la pensée :

(Je désire retourner auprès des enfants dans leur planque à eux, la toute première pièce derrière la porte au bas de l’escalier situé à l’extrémité d’une ruelle )

(Brave Lutine !) Me dit ma conscience avant que le pendentif m’extirpe de ce lieu malsain.

(((516 mots)))
((( utilisation du sort Camouflage de ma cape
Utilisation du pendant d’Uraj )))

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Dernière édition par Guasina le Dim 25 Sep 2016 02:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 15 Sep 2016 18:00 
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Hrist sentait peu à peu l'eau glacée pénétrer ses vêtements et bientôt, il n'y avait plus que la Robe des Sylphes pour la protéger du froid. Mais la femme était patiente, d'une patience d'araignée comme elle l'avait appris durement à Oranan lorsqu'elle devait rester porter des seaux d'eau accrochés de chaque côté d'une branche de bambou en plein cagnard, ou encore lorsqu'elle devait attendre, assise en tailleur sur les pierres dures et rêches d'un temple pour méditer sur le sens de l'harmonie. Les Samouraïs avaient des techniques fascinantes et elle avait appris beaucoup à leur contact.

Mais la meilleure arme de l'assassin, c'était sa patience. Comme une Veuve Noire, elle attendait avec un mélange de jubilation et de hargne que le vieil homme se penche sur elle. Mais le destin en décida autrement. Hrist s'attendait à un pas lourd et peu discret, celui d'un homme sûr de lui qui respirerait à travers une combinaison de cuir et de jute pour se protéger des vapeurs, ou peut-être porterait-il le même déguisement que ces tristes médecins qui soignaient les malades botuliques et les pestiférés. Il n'en était rien.

Ce ne fut qu'un petit couinement comme celui d'un rongeur mal tué ou blessé. En prêtant oreille, elle entendit mieux, c'était une toux. Un être, une femme ? Mais... Le son paraissait à la fois faible, loin et pourtant clair et audible comme s'il était tout proche.

Elle se redressa à la manière d'un vampire se dressant hors de son cercueil et même si elle ne buvait pas de sang, elle avait l'air aussi engageante, toute dissimulée derrière son foulard, sa capuche elle, avait quitté sa place trop alourdie d'eau qu'elle était, elle ne maintenait plus sur ses cheveux et avait découvert une partie de son visage.

Hrist se leva et scruta la pièce. Ses yeux affûtés perçaient l'obscurité sans trop de mal et elle balaya la pièce du regard, cherchant l'intruse. Il n'y avait rien, mais à ses oreilles, le son était toujours là, une petite toux à moitié étouffée comme si la personne prise de peur s'efforçait de ne plus tousser.

(" Hm... Tu sais en combien de temps ça tue, un gaz toxique ? ")
(" C'est fait pour tuer vite. Un gaz est volatile et au moindre coup de vent, fiou. Terminé. Donc si l'alchimiste travaille bien, ça entre dans les voies respiratoires ou même parfois par la peau et ça tue très vite. C'est très pratique pour se débarrasser d'un groupe rassemblé dans un lieu fermé.")
(" En tout cas, tu n'es pas seule dans cette pièce ! Il y a quelqu'un. ")
(" Hm... ") Dit-elle en plissant les yeux.
(" Je sens comme une petite odeur âcre.. ")
(" Tes pieds ? ")
(" Non. " ) Lâcha-t-elle exaspérée. (" Je pensais plus à une odeur de fumée.")


La femme scrutait les environs de cette pièce singulière. Lors de son premier examen, il n'y avait rien de particulier sur ce sol, après avoir trompé la mort, elle observa de nouveau avec autant d''attention. Si quelque chose de nouveau s'y trouvait, elle pourrait le repérer et mettre la main dessus.

--------------------

Utilisation de vision nocturne pour repérer ce qui semble suspect au sol et s'en emparer.
Utilisation de son odorat afin de détecter une odeur spécifique, celle d'une torche ou le son de son crépitement, un parfum ou une odeur étrangère qui n'aurait rien à faire sous terre.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 19 Sep 2016 13:28 
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Nos petites emplettes auprès de Frouillot terminées, Amaryllis m'enjoint à la suivre à travers le long couloir souterrain par lequel nous sommes arrivées. Sur le chemin, elle accepte de me laisser Syrah, à condition que je la ramène en un seul morceau. Elle aurait des projets pour elle, selon ses dires, mais cette mission pourrait être formatrice pour l'adolescente, peu expérimentée semble-t-il. Elle dégage une certaine impression de talent, mais c'est vrai qu'elle est jeune, elle n'a certainement jamais pris la vie d'une personne, ni peut-être même contribué à le faire. Ou bien peut-être dans des altercations de rues, mais certainement pas dans le cadre d'un assassinat. Surtout d'une personnalité si prestigieuse et bien gardée. Après tout, les assassins, surtout talentueux, ne vivent pas avec une tonne de gamins des rues dans une grange désaffectée.

La Gardienne de Nuit enchaîne son discours avec des réponses concernant les habitudes du Baron. Elle ne peut me donner d'information précise, malheureusement : il aime la chasse, mais n'a pas de rendez-vous précis, avec ses amis ou ses semblables, qui me permettrait de prévoir de manière certaine sa présence sans avoir à l'espionner avant cela ; il aime la fête, l'alcool et les femmes, mais ce sont là, encore, des activités qui se passent généralement de beaucoup de préméditation ; il possède une chambre au palais et un manoir au cœur de la ville, mais il préférerait, selon elle, la quiétude de sa maison de campagne, dans laquelle il est tranquille, et, évidemment, loin des yeux et oreilles indiscrets. Je grimace : ça n'arrange pas mes affaires. Il y a certainement un coup à jouer avec les donzelles et le vin, mais en ces périodes troubles j'ai peur qu'il délaisse ce genre de choses au profit de ses responsabilités et de sa potentielle arrivée au pouvoir. Enfin, ce sera à vérifier sur le moment. En tout cas les paroles d'Amaryllis m'auront au moins appris quelque chose : je n'aime pas cet homme.

Au terme de son discours, nous arrivons finalement dans le petit palais de mon hôtesse. Mais c'est dans les cuisines que nous allons, et non dans la salle où elle trônait fièrement quand je suis arrivée. Une femme s'affaire à cuisiner tandis que Syrah et Jaral, assis autour d'une large table en bois, ingurgitent le contenu de leur bol respectif. La cuisinière lève les yeux vers nous avant de hocher la tête en signe de salut, puis retourne à ses besognes.

Amaryllis se tourne immédiatement vers l'adolescente, lui intimant de suivre mes ordres, exceptés ceux ne rentrant pas dans leurs intérêts. Je retiens un sourire à ces mots. Elle ne me fait définitivement pas confiance. En même temps, quelle raison aurait-elle de m'en juger digne ? Et je ne peux pas tellement lui en vouloir, je me méfie d'elle autant qu'elle se méfie de moi, après tout. Et puis, une fois mon contrat terminé, je compte bien enquêter en bonne et due forme sur ces Mâchefers, n'excluant pas qu'ils soient à l'origine du drain que je suis venu, initialement, essayer de localiser. En somme, sa prudence est légitime et même très à propos. Mais je ne comptais pas me servir de Syrah contre eux de toute façon, alors je me contente de garder un visage impassible alors que la gamine hoche la tête et que la cuisinière apporte deux bols supplémentaires à table.

Mon estomac gargouille alors que je réalise que je n'ai presque rien avalé de la journée, et que celle-ci touche déjà à sa fin. Je m'installe sans demander mon reste pour goûter le bouillon de viande et de légumes devant moi. Un repas simple, mais qui, accompagné de pain, se révèle largement assez copieux pour moi, et meilleur que ce que j'ai l'habitude de cuisiner en forêt. Au milieu du repas, Amaryllis me demande si j'ai besoin d'autre chose, avant de donner la tâche à Syrah de me mener à ma chambre lorsque j'aurai terminé. J'aurais préféré dormir loin de cette planque... douteuse, mais je dois avouer que la perspective de retrouver mon chemin jusqu'au taudis dans lequel je suis installé en pleine nuit n'est pas très réjouissante. Je me contente donc de hocher la tête à sa dernière affirmation – et la mise en garde qui vient juste derrière, m'intimant à ne pas trop me balader dans cette maison sous peine de me faire agresser par ses habitants – avant de répondre à sa question.

« Si tu peux m'avoir une carte de la ville pour demain, je dis pas non. Sinon je devrais me contenter de suivre Syrah ; je ne doute pas que pour sa profession, elle doit avoir un sens aigu de l'orientation et une certaine connaissance de la cité, mais ce n'est pas forcément pour me plaire d'être dépendante d'elle. Et je n'ai ni le temps ni la capacité physique de faire des reconnaissances dans tous les quartiers miteux d'Illyria. »

Laissant la question en suspend, je termine rapidement mon repas avant de suivre l'adolescente à travers l'habitation. Elle me mène jusqu'à une chambre confortable mais dénuée de luxe inutile, parfaite pour moi. Avant de congédier la gamine, cependant, je préfère mettre les choses au clair concernant nos horaires de travail. Ce n'est pas le genre de boulot pour lequel on peut se permettre de se lever à midi.

« Demain debout à l'aube. Et ce sera comme ça tous les jours où tu seras avec moi, donc j'espère que c'est dans tes habitudes. »

Sitôt Syrah parti, j'effectue le petit rituel préconisé par l'alchimiste, retirant mon attelle pour masser ma jambe du contenu de l'une des fioles et avalant une gorgée au goût ignoble de la seconde. Le goût est aussi infecte que ce que l'on pourrait attendre de quoique ce soit sortant du laboratoire de ce porc. J'espère que ce sera efficace, au moins. Le traitement terminé, je me couche sans plus attendre, désireuse de me lever aux aurores le matin suivant.


Je dors d'un sommeil sans rêve, réparateur. Peut-être l'effet de la fiole, peut être d'un simple besoin de repos ; toujours est-il que le soleil commence tout juste à se lever lorsque j'ouvre les yeux. Il ne me faut que quelques minutes pour me préparer, comme à mon habitude. Evidemment, il me faut de nouveau ingurgiter le poison de l'alchimiste, en espérant que mon expression pour appeler cette saloperie ne soit pas prophétesse de la vraie nature de la chose. Cependant, une fois le traitement appliqué une seconde fois, et après avoir posé le pied à terre pour repartir en direction des cuisines, je sens une douleur bien amoindrie comparée à la veille. Je peux même me mouvoir presque sans boiter, et me rendre à une allure que j'avais jusqu'alors abandonnée jusqu'aux cuisines où m'attendent, à ma grande satisfaction, Syrah et Amaryllis. Cette dernière me demande ce que je veux faire, ce à quoi je réponds d'un hochement d'épaules.

« On va commencer par faire de la reconnaissance, essayer de trouver où il dort ces jours-ci, sur quoi il travaille, s'il a des habitudes particulières. Tu sais dans quel coin il est en ce moment ? Ah, et si tu as une carte, j'aimerais bien que tu m'indiques dessus tous les endroits où il pourrait être. »

Je me tourne ensuite vers Syrah.

« Tu peux tuer ? » lui demandé-je. « Si tu as le moindre doute, dis-le moi maintenant, je ne peux pas me permettre de t'envoyer dans des endroits où tu auras à trancher des gorges si tu n'es pas absolument certaine d'user de ta dague quand il le faudra. »

Si la gamine me dit non, alors je devrais me contenter d'elle en tant que messagère et espionne. Mais si elle me dit oui, alors ses missions d'espionnage pourront être un peu plus risquées.



(((1 298 mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 20 Sep 2016 16:18 
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Illyria – Docks

Apprentissage et sort : échec.

    Sans doute Faëlis ne visualisa-t-il pas assez son sort, ou n’eut-il pas assez confiance en lui-même et en ses capacités pour faire quelque chose de plus recherché et d’abouti, toujours est-il que son apprentissage échoua, emportant avec lui sa tentative de révolte.

    Néanmoins les gardes, eux, virent que le jeune homme s’agitait, bien qu’ils ne sachent pour quelle raison, aussi le poussèrent-ils sans ménagement, le déconcentrant. Sa chance était passée, il l’avait mal saisie. Ses pieds se posèrent sur des planches, puis sur un pont et il sentit les esclavagistes l’emmener dans la cale où ils l’enfermèrent dans une cellule adjacente à celle d’Aiyanah, non sans avoir eu la prévenance d’enlever son bandeau et ses liens.

    - T’en as pour quelques jours, alors garde tes forces.

    La prison dans laquelle il se trouvait était petite, constituée d’une paillasse à même le sol et… voilà tout. Il n’y avait aucun hublot vers l’extérieur et aucune lumière ne perçait du monde au-dehors. Peu de temps après avoir pris place, il sentit le bateau s’ébranler.

    Aiyanah, elle, était déjà prostrée sur sa paillasse, elle sanglotait.


Illyria – Les égouts

    Les pas de Hirst se rapprochaient dangereusement de la petite silhouette emmitouflée dans sa cape, ne parvenant à respirer qu’à grand peine. La sindel pouvait entendre le bruit provenir de quelque part devant elle, sans pour autant parvenir à localiser la lutine suffocante. Et puis, soudain, elle la vit, semblable à un petit caillou d’une vingtaine de centimètres, il y avait quelque chose d’étrange à son sujet, quelque chose d’inhabituel. Mais à peine ferait-elle quelques pas dans sa direction que le caillou disparaîtrait soudain, emportant avec lui le petit être suffoquant et ses bruits.

    [Guasina, suite plus bas]

    Hrist se trouvait alors à une croisée des chemins. A gauche, il y avait un tunnel semblant s’enfoncer dans les profondeurs et l’obscurité par une succession de petites marches. En face se trouvait un tunnel dont semblait s’échapper un courant d’air plus frais que l’endroit où elle se trouvait. Le dernier, sur sa droite, était plus grand que les deux autres avec une pellicule d’eau sur le sol. Aux murs pendaient quelques chaînes et l’ensemble semblait très, très vieux, comme oublié de la cité moderne et au fond, elle pouvait distinguer des marches qui remontaient.

    Image


Illyria – Entrée des égouts

Gusina se retrouva comme par magie parmi les enfants, dans la salle qu’elle avait imaginé à l’aide du pendant d’uraj dont la délicate lueur bleutée s’était épuisée pour devenir d’un gris terne. Les enfants poussèrent un cri de surprise en la voyant arriver, un cri que la lutine n’entendit qu’à peine. Elle n’aurait le temps de leur dire qu’une seule petite chose avant que les ténèbres ne la happent.


Illyria – Planque des Mâchefers

    Sur la table de la cuisine, à son arrivée, se trouvait une carte de la cité d’Illyria, reprenant rapidement les différents quartiers et indiquant des bâtiments notables. Amaryllis lui fit vaguement signe de la prendre. Elle était vêtue dans les mêmes teintes que la veille, un mélange de parme, de violet et de rose, mais les pans de tissus semblaient encore plus serrés que les autres, ne laissant pas grand-chose à imaginer de ses formes. Elle était pourtant attablée comme si de rien était, comme si elle était parfaitement à l’aise dans cette tenue.

    Elle lui répondit :

    - J’ai envoyé quelques gars se renseigner sur lui pendant la nuit. Il semblerait qu’il ait dormi dans ses quartiers dans la cité, mais il s’apprête à se rendre dans son domaine à la campagne. Il partira ce matin, en milieu de matinée. Il semblerait qu’il doive revenir le soir, pour un dîner au palais, mais il arrivera sans doute en retard, comme à son habitude.

    Syrah, elle, la regardait de toute la noirceur de ses petits yeux déterminés.

    - Oui, je peux tuer, répondit-elle. J’ai déjà tué. On y va ?


[Hrist – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (tentative de trouver Guasina), 0,5 (longueur) ;
Guasina – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (uraj), 0,5 (longueur) ;
Faëlis – xp : 0,5 (tentative), 0,5 (longueur) ;
Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 22 Sep 2016 14:08 
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… sans succès. L'un des malandrins le bouscula pour le remettre en position et le pousser dans le navire en lui disant d'un air goguenard de garder ses forces. Il furent finalement traîné jusque dans une petite cellule où ils furent abandonné. Plus de lien, ni de cagoule, juste le désespoir. Il ne lui restait qu'un seul réconfort : son pendentif de famille était toujours là. Au moins, il restait lui-même… Mais l'armure d'Alfy, qu'il s'était engagé à honorer… et les cadeaux des élémentaires… il fallait qu'il trouve un moyen de rendre justice !

Aiyanah pleurait à côté. Il se rapprocha d'elle pour la prendre par les épaules :

« Bon, je l'avoue, ça ne s'est pas aussi bien passé que je l'aurais souhaité. Mais tout n'est pas perdu ! Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! Nous avons quelque chose en commun : nous ne sommes pas humains, nous sommes des êtres exceptionnels. Nous ne seront pas vendu pour travailler dans des mines, nous représenterons sûrement un certain luxe. Imagine tous les moyens de s'échapper d'une riche maison ! Bon, pour l'instant, cela peu sembler utopique, mais les utopies ne naissent pas des gens qui baissent les bras. Alors oui, c'est vrai, nous sommes prisonniers, affamés, peut-être en danger de mort et assurément sur un monde à deux doigts d'exploser... mais est-ce une raison pour déprimer ? »

La définition d'un moment de solitude est la suivante : c'est ce moment où, alors que vous étiez dans le monde merveilleux de votre propre esprit, la réalité vous revient comme une énorme tarte à la crème. En entendant ses propres mots, Faëlis sentit venir un moment de solitude avec un épais supplément chantilly.

« … bon, sans doute que oui. Mais... bon, nous sommes au moins deux à pouvoir nous tenir compagnie, c'est tout de même mieux que d'être seul dans une cellule, non ? Alors vous voyez que ça peut être pire ! Comme à dit un grand sage, quand on a touché le fond... hé bien, c'est qu'on ne peut plus descendre. Bon... et à partir de là, on peut remonter ! »

Il se tût un instant, dans un silence pesant.

« Et pour répondre à la question qui vous brûle les lèvres : oui, j'adore le son de ma propre voix. »

L'humour était bien tout ce qui lui restait, et le voyage risquait d'être long. Alors, il poursuivit sur un autre sujet :

« Mais je brûle d'entendre d'avantage celui, fort mélodieux, de la vôtre ! Alors je vous en prie, éclairez-moi : qui êtes-vous, et d'où venez-vous ? »

(((441)))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 25 Sep 2016 05:32 
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Agonie d’une lutine


Seul Yuimen sait à quelle mort j’avais échappé en fuyant ces égouts, seul lui sait à qui appartenaient les pas qui s’approchaient de moi et quel est le destin que j’avais ainsi détourné. Comme le disait l’oracle que j’avais rencontré un peu avant le poison, l’avenir s’avérait incertain.

La même humidité flottait dans l’air, mon corps gisait à découvert contre un sol de pierre aussi froid que le moment précédent. Aucun indice ne m’indiquait que je ne me retrouvais plus au même endroit. Je sus que mon souhait avait été exaucé lorsqu’à moitié inconsciente, j’entendis faiblement les enfants pousser un cri d’effroi. Je relâchai alors ma main qui serrait le précieux bijou. J’avais franchi une étape, gagné une manche contre mon sournois adversaire. Mon allié, le pendant d’Uraj m’avait déplacée où je l’avais souhaité, mais le poison m’avait accompagnée et il circulait désormais dans ma trachée, dans mes bronches, dans mon sang. J’ouvris la bouche tentant d’inhaler le plus d’air possible, mais en vain, la substance toxique avait élu domicile chez moi, et elle tentait d’en expulser mon âme.

(Bats-toi lutine, tu n’es pas seule, je suis là ! ) Me souffla ma conscience

Les yeux clos, j’entendis ces paroles qui surgissaient du plus profond de ma conscience. Je ne devais pas abandonner avant d’avoir essayé au moins une fois d’appeler à l’aide.

J’ouvris la bouche une seconde fois et tentai d’en sortir un son.

« J’ai… respiré un poison A l’aide j’ai besoin d’air, d’un guérisseur… »

******

La petite lutine, à bout de force s’évanouit. Mais sa faera, sous la forme d’une araignée, celle-là même qui avait emprunté la voix de Guasina afin de combler les mots qui manquaient à sa phrase décousue, et bien, elle n'osa se déplacer et resta caché sous les vêtements de Guasina. Baptisée Conscience par Guasina, elle ne voulait être vue des enfants, mais surtout elle voulait tenter l’impossible pour aider sa jeune amie. Touchant de ses pattes velues la peau en sueur de la petite rouquine, elle tenta d’utiliser l’un des rares sorts qu’elle maîtrisait : Soulagement. Mais bien vite, la petite faera sentit ses fluides se drainer et elle dut à contrecœur cesser l’exercice de son sortilège et laisser la survie de Guasina entre les mains des enfants.



((( 378 mots,
-La Faera de Guasina, imite la voix de celle-ci pour rendre sa phrase compréhensible pour les enfants, les mots prononcés par la faera sont en jaune et ceux de Guasina en vert.
-La Faera utilise un court moment le sort : Soulagement :Calme la douleur physique ou les symptômes d'une maladie par contact. L'effet dure 12h.)))

_________________
Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Ven 30 Sep 2016 03:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 26 Sep 2016 12:05 
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Amaryllis, toujours aussi vulgairement vêtue que la veille, me désigne une carte de la ville posée sur la table. Je la prends et l'observe quelques secondes, repérant les points d'importance déjà annotés ; le palais, premièrement, le manoir citadin du Baron ensuite. La Gardienne de Nuit me confie avoir envoyé quelques uns de ses hommes enquêter sur lui pendant que je dormais. Ainsi j'apprends que ma cible, actuellement dans sa maison en ville, partira bientôt pour passer la journée dans sa résidence isolée, en dehors de la ville, et ne reviendra à Illyria que le soir venu pour assister à un dîner pour lequel il sera, comme à son habitude, en retard. Syrah, de son côté, répond à ma question par l'affirmative. Malgré son jeune âge, elle a l'air sûre d'elle : oui elle a tué, oui elle peut tuer. Et, semblant pressée, elle me demande déjà s'il est l'heure du départ. Je la coupe d'un petit signe de main avant de me retourner vers Amaryllis.

« Sa maison de campagne, elle est loin de la ville, à pieds ? » demandé-je.

La jeune femme me répond qu'il faudrait une demi-journée pour m'y rendre, sans l'aide d'une monture. Et c'est, visiblement, sans compter sur ma jambe toujours endolorie. Je grimace. Il m'est impossible de venir avec une monture, ce serait bien trop peu discret, et même si je partais maintenant je n'arriverais là-bas que lorsqu'il serait temps pour lui de revenir en ville. Autrement dit, je préfère éviter de planifier l'assassinat dans sa maison secondaire, ce serait perdre trop de temps. Par acquis de conscience, cependant, je pose une autre question à son propos.

« Et tu sais s'il y a beaucoup de gardes là-bas ? »

Mais la réponse manque de précision. « Probable », « pas le nombre exact »... A croire que même l'organisation criminelle la plus puissante de la cité n'est pas particulièrement capable dans ce monde.

« Hmm... Et ce soir, tu sais s'il dort dans ses quartiers du palais ou dans son manoir en ville ? » fais-je, reportant mon attention sur ses résidences citadines.

Elle me rétorque qu'il est prévu qu'il dorme dans sa propre maison ce soir, mais qu'il pourrait encore changer d'avis d'ici là. Je réfléchis quelques instants. Une décision qui pourrait se faire selon l'alcool ingurgité dans la soirée, peut-être. S'il boit trop à table, il ne fera certainement pas l'effort de parcourir la ville en direction de son manoir alors qu'il dispose de quartiers sur place. A moi donc de voir s'il est préférable qu'il boive beaucoup ou peu. On se posera la question de comment l'inciter à vider ses verres plus vite si je décide qu'il est plus facile à atteindre au palais. En attendant, je me retourne une dernière fois vers Amaryllis.

« Je vois, » lui fais-je enfin. « A ce soir, peut-être. »

Et après avoir reçu ses encouragements, je fais signe à Syrah de me suivre et prends la direction de la sortie. Ma première direction sera donc son manoir personnel. Si j'arrive avant qu'il ne s'en aille, je pourrai peut-être l'apercevoir, ce sera toujours ça. Mais il me faudra attendre qu'il parte vers sa maison secondaire pour pénétrer sa demeure et me donner quelques éventuelles idées. En attendant je pourrai toujours tenter de repérer les failles de sa sécurité depuis l'extérieur.



(((559 mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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