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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Dim 29 Nov 2015 18:31 
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Ilmatar – Les Jardins

    Jillian salua Cromax de la tête alors qu’il s’en allait en compagnie d’Aaria’Weïla.

    - Je vous ferai parvenir un document indiquant les différents contacts et nos relations avec eux. Je vous tiendrai au courant des avancées, via nos contacts.

    Alors qu’ils font quelques pas dans les jardins, la reine sourit aux premières paroles de Cromax, les commentant d’un petit sourire :

    - Certaines rumeurs ne prennent-elles pas tout leur intérêt dans l’exagération ? N’est-ce pas ainsi que naissent les plus grandes légendes ? Mais je te comprends, et Ixtli n’est guère portée sur l’exagération dans une telle situation aussi je pense qu’elle m’a dressé un portrait plutôt juste de votre situation. J’ignorai qu’il restait de telles créatures après l’ère des Sindeldi, et je me demande s’ils ne nous ont pas laissé d’autres surprises d’un tel acabit.

    Elle poursuivit en écoutant les paroles de Cromax concernant sa volonté prochaine de s’en aller vers Illyria.

    - Je n’ai pas de connaissances exactes des lieux où se trouvent les autres aventuriers, mais je suppose qu’ils ne tarderont pas, ils seront sans doute là dans la journée pour les premiers arrivés. Compte tenu des révélations que tu m’as faites, je comprendrai que tu ne souhaites pas les attendre, mais t’y rendre en amont. Le choix t’appartient. Une bourse de mille lys te sera allouée et tu auras la possibilité de faire changer ton argent yuiménien en lys pour le reste auprès de notre trésorière.

    Elle passa sa main sur le pendentif qui pendait à son cou en répondant à la question suivante de Cromax.

    - Pour le moment, le moindre contact passera par nos agents dans les différentes villes. Il existe également une guilde de coursiers, si j’ai bien compris, dont le vœu le plus sacré est de mener à bien leur mission dans la plus totale discrétion, ils pourront sans doute transmettre les messages de moindre importance vers nos principaux contacts à Illyria qui nous les transmettront à leur tour. J’attends également les avancées des Tisseurs de Sorts de Niyx, qui travaillent sur l’Orbe d’Uraj, ils espèrent que les pendants nous permettront de communiquer par la pensée. J’ai hâte de voir ce qu’il en sera.

    Elle acquiesça à la dernière demande de Cromax.

    - C’est un traité dont les grands traits stipulent le cours de nos marchandises respectives dans une ville comme dans l’autre, avec des taxes avantageuses et une primauté, d’un côté comme de l’autre, pour les nouveaux produits. Je vous en ferai parvenir une copie.


[Cromax – xp : 2 (post) ; 0,5 (questions)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 2 Déc 2015 16:07 
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À la promesse de Jillian de me confier une liste de ses différents contacts à Illyria vient s’ajouter celle de la noble Reine Aaria de me fournir au plus vite une copie du contrat commercial entre les deux cités que tout oppose culturellement parlant. Elle précise, en plus de me le promettre, un bref résumé de cet accord, qui vise surtout à préciser le cours des marchandises que chacun met à disposition de l’autre, ainsi qu’assurer une prévalence de ces denrées. À ça s’ajoute des taxes avantageuses. Je n’y comprends pas grand-chose, en termes d’économie et de commerce, ne m’y étant moi-même jamais intéressé de plus près, mais j’ai les détails dont j’avais besoin pour faire chanter les personnes désignées à Illyria si elles compromettent l’accord actuel. J’ai espéré un instant avoir un pacte plus porté sur une alliance non seulement commerciale, mais aussi martiale, ce qui aurait empêché la naissance d’un conflit trop rapide entre les deux nations, mais ça ne semble pas être le cas. Aussi m’en contenté-je, et accepte avec grâce ce qui m’est proposé, d’un signe de tête approbateur. Un accord, quel qu’il soit, c’est déjà mieux que rien.

Alors que nous déambulons paisiblement dans les magnifiques jardins de cette cité de l’air, marchant posément au rythme des brises légères qui font virevolter en une danse aérienne la chevelure légère de l’élémentaire millénaire, et soulèvent la mienne, plus drue, sans doute, quoiqu’assez fine, ascendance elfique obligeant. Pour m’insérer au mieux dans ce décor sans jurer ni le gâcher, j’ai laissé mon muutos s’activer, rendant plus flous tous mes mouvements, ma démarche plus céleste, et la paire que je forme avec Aaria plus crédible au regard de ces fleurs colorées et de ces feuilles au vert tendre, pointant vers les cieux pour décrocher du soleil ses précieux rayons de lumière.

Alors que nous marchons, donc, l’esprit ancestral de ces lieux enchantés m’indique qu’elle ignore où se trouvent actuellement les aventuriers. Nul souffle n’a su lui murmurer au creux de l’oreille. Ça signifie aussi qu’à Ilmatar, actuellement, je suis le seul étranger qui n’ait pas été naturalisé. Je suis seul, prêt à partir, et la dirigeante m’incite à le faire, avançant mes compétences propres pour déblayer un peu le terrain pour préparer à l’arrivée des autres… ou œuvrer pour mon propre compte sans leur prêter attention, mais me servant de mes capacités particulières pour faire cavalier seul. J’acquiesce lentement, alors qu’elle m’indique qu’une bourse de la monnaie locale, le Lys, me sera octroyée. Récompense substantielle avant d’avoir pu réellement faire mes preuves, je note une certaine confiance en nous, aventuriers venus de contrées lointaines. Abusive, peut-être : nous n’avons en aucun cas marqué une affiliation nette pour les élémentaires. J’ai même pour ma part fait part d’une franche réserve, plus honnête que déplacée en vérité, ni même retorse. Je préfère donc voir ça comme une participation aux frais que cette mission m’occasionnera sans doute, un investissement à risque sur un personnage ayant fait preuve d’une grande puissance. Un pot-de-vin, peut-être, pour nous amadouer… Mais Aaria sait qu’un tel stratagème ne fonctionnerait pas sur moi, aussi laissé-je de côté cette hypothèse. Elle annonce que je pourrai changer mes propres yus en Lys ici-même, à Ilmatar, avant de partir pour Illyria. Des yus, je n’en aurai certainement pas besoin, et il me sera certainement loisible de les rechanger plus tard dans la monnaie de mon monde. J’ai avec moi une petite fortune, qui pourrait m’ouvrir bien des portes si je m’en sers sagacement. Le silence est d’or, mais il peut délier pas mal de langues, acheter pas mal de service, voire même la loyauté de quelques avides créanciers. Plus je serai pourvu, mieux je serai accepté. Hélas, plus ça sera connu, plus je serai en danger. Mais je ne suis pas elfe à refuser le danger, pourvu que l’effet désiré soit notable.

J’ignore encore, à l’heure actuelle, quel rôle je pourrais bien adopter là-bas, à Illyria. Un crève-la-faim que tout le monde ignore ? Un noble dont j’aurais accaparé l’identité ? Un riche étranger à la recherche de partenaires commerciaux ? Il y a tant de possibilités, et actuellement tellement d’inconnues sur ma destination… Jouer totalement franc jeu me semble néanmoins exclu. Cela, en plus de trahir les élémentaires, ferait naître un climat de suspicion qui ne saurait que nous desservir. À ce titre, je rétorque à la superbe Reine :

« J’espère que les coffres d’Ilmatar sont pleins, en ce cas. Plus je pourrai changer de yus, mieux mon avenir à Illyria sera. »

Pour ma question concernant les prises de contact avec les élémentaires, une fois que je serai là-bas, elle m’assure que le transfert d’informations sera possible par l’intervention de ses contacts sur place, ainsi que par l’utilisation d’un service tiers : une guilde de coursier plaçant leur conscience professionnelle au-dessus de tout patriotisme. Elle lance ensuite un espoir peut-être vain sur des recherches menées actuellement par les Ishtars à Nyix concernant les Pendants d’Uraj, qui pourraient permettre, à terme, une communication télépathique ou, en tout cas, distante, entre deux personnes en possédant. Cela peut s’avérer drôlement utile et pratique, ne fut-ce que pour nous organiser entre nous une fois que nous devrons garder notre couverture active sans nous faire démasquer, sur place.

« Espérons que leur science et leur magie fassent des miracles, alors. »

Un sourire complice, qui se veut plus proche que nous ne le sommes finalement. Deux étrangers partageant des secrets l’un de l’autre. Rien de plus, pour mon plus grand regret. Elle est la cliente à satisfaire, l’ordonnatrice de ma mission. Mais alors qu’elle évoque les faits souterrains dans les Crocs du monde, mon sourire se fait plus franc. Était-ce un sous-entendu, que de parler de naissance de grandes légendes ? C’est ma volonté, en ce qui concerne la mort du Léviathan. Que les faits d’un guerrier allié aux élémentaires soient craints des humains, ne fut-ce que pour les faire réfléchir à l’intérêt réel d’une guerre contre une dangereuse puissance. Ixtli l’aurait-elle évoqué à sa Reine, celle qu’elle considère peut-être comme une mère ? Elle affirme le récit d’Ixtli pertinent et complet sur la question : je ne l’aborderai donc moi-même pas en détail, mais je reviens sur cette ébauche de plan :

« Les légendes, les héros… Cela forge le caractère d’un camp, au sein d’une guerre. Et peut inspirer la peur à ses détracteurs. C’est une arme psychologique que vous ne devriez en aucun cas rechigner à utiliser. Les humains vous méconnaissent. Vous leur faites peur, à bien des égards. Cultivez ce mystère sans aller trop loin dans vos actes. Le meurtre d’une créature si puissante n’est pas une attaque directe à leur monde, mais est une preuve de puissance. De quoi en faire douter plus d’un. »

Elle comprendra bien l’implication de tout le reste. La suite de mon discours dévie un peu. Je m’arrête et prends ses mains dans les miennes tout en me tournant vers elle.

« Aaria. Tu es la personne la plus indiquée en ce monde pour connaître les secrets de ses tréfonds, oubliés de générations en générations. Sauras-tu m’aider, une fois encore, avant mon départ ? »

Je posai la main sur le pendentif à mon cou, et le décrochai pour lui tendre.

« Ixtli a dû te montrer le sien. C’est un pendentif trouvé dans les ruines d’Andarsté, dont on a découvert des pouvoirs nocturnes de régénération. Mais je sens qu’il n’a pas encore révélé tous ses secrets. Pourriez-vous les percer pour moi ? »

J’ai peur que ma demande paraisse incongrue, voire déplacée. L’analyse de babioles n’est pas le fait de la royauté, habituellement. Mais il ne s’agit guère d’une babiole, ni de n’importe quelle reine.

[1284 mots]

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2015 16:54 
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Ilmatar – Entrée du Palais

Pour Leykhsa et Faëlis


    Leykhsa et Faëlis disparurent au même moment de Niyx pour réapparaitre, légèrement déboussolés et les jambes légèrement flageolantes, devant l’entrée du Palais d’Ilmatar. Ils furent un instant éblouis par la vive lumière qui inondait la cité des Sylphes, contrastant avec le clair-obscur de la cité des Ishtars.

    Une jeune Sylphide remontait les marches menant au Palais, un panier accroché au bras avec quelques emplettes dedans. Elle possédait une bleu claire et bleu qui oscillait dans le vent alors qu’elle avançait de son corps diaphane. Sa peau, comme celle des autres sylphes, étaient très blanche, mais ses cheveux, au contraire, étaient d’un noir profond et ses yeux d’une teinte noisette. Elle revenait manifestement d’une ballade en ville.

    - Bonjour ! dit-elle d’une voix cristalline et guillerette contrastant avec la en arrivant à leur hauteur. Vous devez être les aventuriers. Je me nomme Aamu, puis-je vous aider d’une quelconque manière ?

[Vous aurez l’image d’Aamu à la prochaine màj ou lundi, lorsque je serai rentrée chez moi, mes excuses]


Ilmatar – Les jardins

    Aaria’Weïla acquiesça aux paroles de Cromax sur les légendes.

    - J’aime beaucoup les contes et les légendes, bien que j’ai souvent assisté aux faits réels et la façon dont les bardes se sont emparés des faits pour les modeler en quelque chose de beau, en quelque chose de grand. Je comprends en quoi elles peuvent galvaniser ou inspirer la peur. J’ai vu des hommes ordinaires se jeter sur le champ de bataille au nom d’une immortalité fictive promise pour leurs actes de bravoure et de témérité, y puiser le courage de massacrer leurs frères et de répondre aux ordres froids de leurs chefs. Je veux bien croire qu’il s’agisse de quelque chose de puissant, et je vous laisse juge de ce que vous ferez de la mort précipitée du Léviathan.

    Elle le laissa prendre ses mains dans les siennes, consciente qu’il ne s’agissait pas là d’un geste séducteur, mais pour appeler son attention qu’elle lui donna. Ses mains étaient douces et fines et ses doigts graciles, mais même toute la sérénité qui émanait d’elle n’empêchaient pas ses paumes d’être légèrement calleuses, chacune d’entre elles, de la callosité du guerrier maniant les armes ou du fermier maniant la serpe.

    La reine prend l’amulette tendue par l’elfe et l’observe, le faisant tourner dans ses mains sans mot dire. Entre ses doigts, il semble prendre légèrement vie, comme s’il répondait vaguement à quelque chose en elle.

    - Dans les ruines d’Andarsté… Se pourrait-il… ?

    Elle releva le pendentif tenu par la chaîne et le plaça devant ses yeux turquoise qui l’observent fixement, le faisant danser dans les ombres et lumières du feuillage des grands arbres qui les entouraient.

    - Je crois qu’il s’agit d’un très, très vieil artéfact Sindel. Sa puissance n’est pas de ce monde, elle provient d’ailleurs, de temps lointains et révolus par les excès et l’arrogance de tout un peuple. Elle est le mélange de deux forces opposées, de la même manière que le sont les Ishtars, vers lesquels vous devriez vous rendre pour qu’ils vous en indiquent les effets exacts.

    Elle rabaissa l’amulette pour fixer ses yeux sur Cromax. Grande elle aussi, elle n’eut qu’à les hausser légèrement. Ils étaient légèrement humides, la turquoise rendue d’autant plus vive sur ce visage d’albâtre, lorsqu’elle ajouta :

    - Je crois que cette amulette provient d’Eden.


[Cromax – xp : 2 (post), 0,5 (informations)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2015 20:00 
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L'intendant exprima le souhait de récupérer le livre, ce à quoi l'elfe acquiesça. Un livre, c'est sacré ! Il confirma bien vite et salua son compagnon, réitérant son vœu de faire son possible pour sauver ce monde. Puis, il empoigna le pendant d'Uraj et, ne sachant trop quoi faire, se concentra sur Ilmatar...

… pour se retrouver à chanceler devant le palais des sylphes. Il s'était attendu à un effet de lumière, une aspiration comme au manoir ou quelque chose comme ça... mais non. Il avait tout simplement changé de lieu, ce qui était perturbant. Bien sûr, pour accroître encore son mal-être, il arrivait en compagnie de la renommée Leykhsa, qui avait visiblement décidé de faire le trajet en même temps (signe du destin ?), et devant une ravissante sylphide. L'elfe, qui commençait à avoir l'habitude de la manœuvre depuis sa dernière aventure remplie de téléportation intempestive et de jeunes femmes séduisantes, transforma élégamment son faux-pas en révérence profonde devant la belle.

Cette jeune beauté n'était pas sans rappeler les ishtar, tout en blancheur et noirceur mêlés. Cheveux noirs, yeux bruns, peau étincelante de pureté. Elle se nommait Aamu et les reconnu comme des aventuriers. Ah ! La rançon de la gloire ! Elle n'avait visiblement d'autre désires que de rendre service au parangon des elfes !

Bon, elle n'était pas là que pour ça puisqu'elle ramenait aussi un panier de fournitures au palais. Faëlis, courtois, déclama en réponse à sa proposition d'aide :

« Pour sûr, gente damoiselle, m'illuminer de bonheur à votre vu devrait combler mon cœur, et en des circonstances normales, il aurait été inconvenant de vous demander davantage. »

Il se redressa tout sourire de son ample révérence. Il se devait cependant, et à regret, de poursuivre :

« Cependant, le temps presse, je le crains. Savez-vous si certains sont déjà parti pour Illyria ? Sinon, pourriez-vous me mener à mes compagnons d'armes ou à la reine pour savoir si quelques ultimes préparatifs sont nécessaires ? »

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 4 Déc 2015 15:43 
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Aaria’Weïla semble d’accord avec mon point de vue sur les légendes et l’intérêt de leur vivacité active en temps de guerre. Elle me l’indique d’ailleurs en notant oralement sa propre expérience des légendes d’Elysian, qui peuvent selon ses mots galvaniser et inspirer la peur, selon la manière dont les faits, quoiqu’héroïques, peuvent avoir été déformés par les bardes et autres trouvères. Elle fait le témoignage de la naïveté d’hommes auxquels on aurait promis l’immortalité, qui se jetaient aveuglément face à la mort, confiant en cette promesse qu’ils n’ont pu vérifier. Ils ont tué, ils ont roulé sur leur culture, leurs semblables, au nom d’une idéologie fausse qu’on a imposé à leurs esprits faibles. Car ainsi est faite la scission entre les faibles et les puissants. Je refusais de la croire, quand Lysis me l’avait fait remarquer pour la première fois. Mais… Je dois avouer que finalement, elle est nette. Que moi-même, dans mes débuts, j’ai pu en faire partie, suivant aveuglément les ordres de mes supérieurs miliciens sans me poser la question du bienfondé de ma mission. Bon, bien souvent celui-ci tombait sous le sens. Buter un nécromancien qui terrorise la population, détruire un trafic d’armes de mauvaise qualité… normal. C’ étaient des services évidents à la population. Mais je sais que d’autres missions étaient menées par des miliciens peu soucieux de ce qui se tramait au-dessus d’eux. Et c’est encore le cas maintenant, là où pour ma part, j’ai appris à faire la part des choses. Et je suis devenu, malgré moi, un puissant parmi les puissants.

J’incline la tête à sa promesse de me laisser faire ce que je veux de cette rumeur, et je commente brièvement :

« Alors laisse là enfler en votre sein. Et si elle peut traverser les frontières, qu’elle le fasse. Cela ne pourra que te servir. Même si vos ennemis n’y croient pas, au moins le doute sera installé dans leur esprit. Et quand on doute, on commet des erreurs. »

Je laisse là mes certitudes pour l’instant pour me concentrer davantage sur le reste de son discours, et sur ses douces mains dans les miennes. Des mains douces et légères d’une femme qui sait, à l’occasion, mettre la main à la pâte. Combattante ou travailleuse, cette reine des Sylphes n’est pas qu’une intellectuelle siégeant de loin sur un royaume de sujets invisibles. Mais ça, j’en avais déjà la certitude avant, sans avoir besoin de cette preuve supplémentaire de sa qualité de souveraine juste et bonne. Le trouble se fait dans son regard, toutefois, lorsque je lui tends le pendentif. Elle le regarde, curieuse, intriguée, en le faisant tourner entre ses doigts, se demandant pour elle-même s’il s’agit bien de ce à quoi elle pense.

Pendu à ses lèvres, je ne peux que la regarder le manipuler, l’observer de ses yeux cyan à la couleur rehaussée par le soleil filtrant à travers le feuillage épars des grands arbres nous entourant. Admiratif, je ne cède pas au silence qui se forme entre nous, et que je goûte avec délectation. Noble, elle l’est autant que belle. La sagesse de son regard se mêle confusément à la jeunesse de ses traits. Là où Ixtli est jeune tant dans l’esprit que dans le corps, Aaria porte en elle à la fois la beauté d’une jeunesse éternelle, et la sapience d’une ancêtre sans âge. Séductrice, sans le vouloir. Pas qu’elle cherche à séduire libidineusement. Pas du tout, même. Mais elle impose son charme, son charisme décoiffant, son assurance fragile et néanmoins omniprésente dans ses gestes, ses mouvements, ses paroles, ses décisions. Je la respecte. Je la respecte tellement que je pourrais la suspecter de faire naître en moi jusqu’à un sentiment de loyauté, fort inconnu de ma personne. Mais à nouveau, j’ai peur de me faire aveugler, tel le papillon se brûlant sur la flamme magnifique d’une chandelle allumée dans la nuit.

Après sa courte observation, elle annonce qu’il s’agit probablement d’un très ancien objet sindel provenant d’un autre monde qu’Elysian. Un monde… antérieur à celui-ci. Un héritage d’un peuple décadent et autrefois à la pointe de la technologie et de la magie, ayant fricoté avec les dieux, avant de se complaire dans de la suffisance froide. Tel je l’ai été, moi-même, sindel hautain dédaignant les hommes, sans savoir moi-même d’où je venais, qui j’étais réellement. J’ai vécu plus parmi les hommes que parmi mes semblables. Il m’est impossible désormais, ce constat fait, d’être aussi dédaigneux. Elle compare directement la magie qui l’anime à celle des ishtars, faite de deux forces opposées. La lumière et l’ombre. Le jour et la nuit. La face cachée, et celle visible d’une lune. Eux seuls sauront m’aider à décrypter ses secrets exacts. Et lorsqu’elle prononce ses derniers mots, suspectant qu’elle provienne du monde déchu de mes ancêtres, son regard se perle de larmes qui ne coulent pas. Une émotion qui la prend à la gorge, peut-être d’être face à quelque chose qui est plus ancien qu’elle. Ça ne doit pas arriver tous les jours.

Je lui souris, posément, d’un sourire tendre. Attendri, même, et me permets sans craindre de me faire rejeter de poser la main, le temps d’une seconde, sur sa joue, en une douce caresse, alors que des mots sortent de ma bouche.

« C’est donc un trésor inestimable que nous avons trouvé là. »

Je récupère l’artefact et l’enfile à mon cou, poursuivant sur des considérations plus triviales et concrètes que l’histoire des temps anciens, marquant une rupture peut-être un peu brutale, mais nécessaire, avec l’émotivité de cet instant précieux.

« J’espère recroiser rapidement Yuralria, si elle revient ici. Car je gage que mes pas ne me mèneront pas prochainement à Nyix, même si j’aimerais beaucoup en admirer la beauté. »

Il est temps, déjà, de mettre fin à ce singulier instant.

« Je te saurais gré de m’indiquer l’endroit où je pourrai changer mes yus en votre monnaie, ma Reine. Il est temps pour moi de partir, prochainement. »

Je n’ai toujours pas tranché le fait d’attendre ou non mes pairs. Disons que si je n’en croise aucun d’ici à ce que je sois prêt au départ, j’irai seul sans plus attendre. Car tout ceci a suffisamment traîné. Je n’ai aucune envie de voir les corps de ceux à qui j’ai appris à me mêler ces deux derniers jours disparaitre sans plus laisser de trace que leur souvenir évanescent sur ce monde sans pitié, abandonné des dieux. Cette idée me serre le cœur, et je lance, un peu maladroitement :

« Je ne partirai plus, cette fois, sans saluer Ixtli. Saurais-tu où elle se situe ? J’aimerais beaucoup la voir, avant mon départ. »

Un attachement trop visible, trop net pour être nié. J’ignore ce que l’ondine a bien pu raconter : j’en révèle peut-être beaucoup sans rien pourtant dire. Aaria n’est pas née de la dernière pluie… Elle comprendra mon affection. Elle la comprendra peut-être même plus que moi.

Je m’apprête à suivre les indications que me donnera Aaria, qu’elle m’accompagne ou non jusque-là. L’idéal aurait été que je prenne un bain, après la nuit passée avec la jeune aigail et l’entraînement physique avec Jillian. Mais bon… Je ne me permettrai ce luxe que s’il m’en est donné l’occasion. Je devrai de toute façon repasser par ma chambre pour récupérer tous mes effets. En espérant qu’Aaria ait eu le temps de faire la copie de l’accord, et que Jillian m’ait informé des détails de ses relations à Illyria. Et qu’une autre catastrophe ne survienne pas de nulle part…

[1252 mots]

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 7 Déc 2015 10:22 
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Ilmatar. D'un coup d'un seul. Pas de lumière blanche, pas de vortex ni aucun autre processus long, ou pénible, ou même étrange. Juste Niyx... puis Ilmatar. Je secoue la tête, quelque peu désarçonnée par ce manque d'effets visuels et sensoriels – quoique je me retrouve légèrement penaude et perdue l'espace d'un instant. Je regrette quelque peu d'avoir laissé Lune derrière moi. Évidemment, il aurait été stupide de refaire le voyage en sens inverse alors que je dispose d'un moyen de transport bien plus efficace et pratique, mais cela m'attriste néanmoins. D'ailleurs, suis-je bien certaine qu'il n'aurait pas été possible de le ramener également avec cette amulette ? Je suppose que si une telle chose avait été envisageable, Yuralria m'en aurait fait part, mais peut-être aurais-je dû demander avant de m'éclipser comme une voleuse, trop heureuse que j'étais de mettre de la distance entre moi et cet insupportable Faëlis.

Un mouvement attire mon regard près de moi. Et lorsque je me tourne, une vision d'effroi s'offre à moi. C'est... c'est lui... ce satané hinïon que j'ai été si contente de pouvoir larguer loin derrière moi... il est là, en chair et en os. Je me frotte un instant les yeux pour être sûre que je ne rêve pas, que je ne prête pas ses traits à une autre personne, mais non, c'est bien lui, l'elfe que j'étais si heureuse de laisser derrière moi est juste là... Il a dû utiliser son amulette au même moment que moi. Je ne puis dire si je suis davantage médusée qu'énervée, mais une chose est certaine, je ne suis pas heureuse de le voir là.

Derrière nous, une sylphide apparaît subitement, portant un panier plein de vivres. Elle nous reconnaît aussitôt comme étant ''les aventuriers''. Je suppose que notre présence ici n'a rien de secrète pour les élémentaires. Et puis, il faut dire que l'on peut difficilement nous confondre avec des habitants locaux, avec nos oreilles pointues et nos yeux en amande. Je m'apprête à la saluer, mais Faëlis me devance. Et, avant même qu'il n'ouvre la bouche, je peux sentir que son discours est sur le point de tirer très sérieusement sur les limites de ce que je peux endurer avant d'égorger une personne. Malheureusement ses paroles ne me donnent pas tort, bien au contraire, et je dois bientôt assister à un torrent de compliments et de flirts déplacés, me prouvant une fois de plus que les hommes ne sont, pour la plupart, que d'immondes porcs avec une bite à la place du cerveau.

Il ne l'a pas rencontrée depuis plus de deux minutes qu'il cherche déjà à l'impressionner avec une myriade de conneries insupportables dans l'unique but de la culbuter avant de partir, évidemment sans imaginer une seule seconde qu'elle pourrait malencontreusement tomber enceinte, et accoucher d'un marmot pendant que lui serait bien loin, bien loin de ces soucis, en train de chevaucher une pléthore d'autres femmes sans se soucier une seule seconde des conséquences de ses actes. Certes, compte tenu de la faible fertilité de leurs deux espèces, un tel résultat serait un sacré coup de malchance, et l'on ne sait même pas s'ils sont réellement compatibles, mais improbable ne signifie pas impossible. Et quand bien même il n'y aurait aucune chance, son comportement serait toujours aussi nauséabond et insupportable, surtout à mes oreilles. J'aurais voulu rester discrète, j'aurais voulu éviter une autre confrontation avec un membre de notre groupe, mais là, c'est bien trop pour moi, je ne peux pas renoncer à cette occasion de le remettre à sa place.

« Ferme. Ta. Gueule, » fais-je, incapable d'assister à ces niaiseries plus longtemps. « Mademoiselle, pardonnez ma vulgarité, mais... Faëlis, ferme ta gueule. Et garde ta bite dans ton pantalon si tu ne veux pas que je m'occupe moi-même de l'arracher pour la donner à manger à tes cousins les porcs. »

Je regrette presque d'avoir dû intervenir, mais rester muette était trop éprouvant pour mes nerfs, trop éprouvant pour ma santé mentale. Quand est-ce que je pourrais tomber sur un mâle qui puisse penser à autre chose qu'à ses couilles pendant plus d'une journée ?



((680 mots))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 9 Déc 2015 17:56 
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Ilmatar – Jardins

Pour Cromax

    - Pour changer tes yus en monnaie, rien de plus simple, il suffit de t’adresser à la trésorière, Aamu. Quant à Ixtli, je crois qu’elle avait en tête de prendre une douche, ou du moins elle marmonnait quelque chose en rapport avec le fait de sentir la crevette grillée.

    Elle ne poursuit pas sa boutade, mais penche légèrement la tête sur le côté, comme si elle écoutait quelque chose.

    - Mais je crois qu’une source d’intérêt vient d’arriver.

    Elle fait signe à Cromax de la suivre s’il le désir.


Ilmatar – Les ruelles


Pour Hrist


    Telam les mena jusqu’aux portes de la ville, manifestées par une grande arche dont les portes étaient ouvertes, les accueillants en leur sein. Les bâtiments de la cité d’Ilmatar étaient de pierre blanche, construits dans une architecture aérienne s’ornant volontiers de tours et de fanions colorés qui s’agitaient au rythme d’une douce brise qui traversait le lac pour remonter sur la ville. Les rues étaient agréables, propres, placées en cercles concentriques par rapport au point haut de la colline et étaient reliés par d’autres rues en traçant les rayons. Sur cette colline se trouvait le palais d’Ilmatar, d’où se dressaient de multiples tours qui s’élevaient vers l’empyrée, à l’image du reste de la cité.

    Dans les rues se trouvaient de nombreux êtres aériens qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes, se retournant avec curiosité au passage des deux yuiméniens. Les sylphes, car tels étaient les habitants de la ville, pouvaient sur certains points ressembler à des elfes, dans leur finesse, dans la grâce avec laquelle ils se déplaçaient, donnant presque l’impression de flotter. Ils avaient tous la même particularité que Hrist : leurs corps semblaient s’étioler dans les airs, bien que le phénomène, chez eux, soit bien plus marqué.

    Au bout de plusieurs dizaines de minutes de marche, ils parvinrent finalement au haut de la colline, face aux marches du palais.

[Suite juste en dessous]



Ilmatar – Entrée du Palais

Pour Cromax, Leykhsa, Hrist et Faëlis

    Aamu éclata d’un petit rire cristallin aux paroles de Faëlis, comme si elle ne savait pas comment y réagir autrement, mais écarquille les yeux à la réaction de Leykhsa, clairement gênée par son éclat. En fait elle paraît aussi gênée par l'un que par l'autre, mais son visage devient alors plus éthéré encore, masquant ainsi cette gêne.

    - Aucun n’est parti pour Illyria, mais pour les préparatifs nécessaires, j’ai quelque chose pour vous. Mais… oh, ne serait-ce pas une aventurière que voilà ?

    En effet, des ruelles arrivèrent deux personnes. L’une était une Sindel de petite taille aux cheveux noirs et aux yeux étranges, violets tandis que l’autre était un milicien de Tulorim qu’ils n’avaient pas vu jusque-là.

    Image


    Hrist aperçut quant à elle trois personnes sur les marches à l’entrée du palais d’Ilmatar : un hinïon fort apprêté et une semi-elfe bougonne accompagnés d’une sylphide à la peau blanche et aux cheveux noirs. Elle arborait un grand sourire à l’approche de Hrist.

    Image


    - Bienvenue à Ilmatar, commença-t-elle, je me nomme Aamu et…

    Son attention fut attirée par autre chose, provenant de l’entrée du palais.

    - Et voici la Reine Aaria’Weïla d’Ilmatar, ainsi qu’un autre aventurier.

    Elle fit un geste en direction des deux nouvelles personnes qui venaient d’apparaître de l’entrée du palais. L’une n’était autre que Cromax, grand et svelte Sindel cheveux aux vents et une autre Sylphide. Sa chevelure était d’un blanc neigeux, encadrant un visage d’albâtre aux yeux turquoise brillants d’un éclat rare et à la peau lisse, à l’image de celle des elfes qui ne vieillissent jamais. Il se dégageait d’elle une douce bienveillance teintée de sagesse et de force, rehaussé par un maintien altier cependant dépourvu de condescendance. Au contraire, elle appréciait la venue de Hrist et le retour des deux aventuriers avec un sourire de bienvenue ornant ses lèvres d’un rose pâle et un éclat amusé dans les yeux. Tout son être semblait perpétuellement osciller entre volutes aériennes et matérialité, comme s’il hésitait entre les deux états.

    Elle ne portait aucun bijou, aucun ornement à l'exception d'un simple pendentif relié par un lien de cuir.

    Image


    - Bon retour parmi nous, dit-elle à Faëlis et Leykhsa, avant de hocher la tête à l’égard du milicien et de reporter son regard sur Hrist, ses lèvres toujours ornées d’un sourire. Telam. Bienvenue à vous, Mademoiselle. Je suis en effet Aaria’Weïla et voici Aamu, ma trésorière, ainsi que Cromax, Faëlis et Pureté, tous trois venus de Yuimen.

    Elle les laissa se présenter plus avant s’ils le souhaitaient.


[Cromax – xp : 2 (post) ;
Leykhsa - xp : 1 (post) ;
Faëlis - xp : 0,5 (post) ;
Hrist - xp : 2 (post)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 9 Déc 2015 18:42 
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Aamu semblait vouloir leur offrir quelque chose, en attendant le départ qui ne saurait tarder. Mais voilà que l'insupportable semi-elfe, faisant preuve d'une profonde vulgarité, lui reprocha... apparemment de chercher à séduire la sylphe, laquelle sembla gênée par ce comportement. L'elfe leva les yeux au ciels. Cette gamine devenait pénible. Oser prétendre une telle chose ! Alors qu'il y avait tant de plaisirs intimes qui ne réclamaient même pas de retirer les vêtements !

« Apprenez, ma chère, que la politesse n'est rien d'autre qu'un dû, et que toute arrière pensée ne peut de toute façon dépasser le libre arbitre de notre hôte. En définitive, elle est sans nul doute capable de se débrouiller sans vous ! »

Pensant à la réaction de Yuralria quand ils avaient tenté de la sauver, il ajouta avec une pointe de perfidie, mais c'était de bonne guerre :

« D'ailleurs il me semble, en prétendant le contraire, que c'est surtout vous qui l'insultez. Des excuses seraient de mise, il me semble. »

Il aurait bien continué à lui faire la morale, y trouvant un vif plaisir, lui qui était plutôt de l'autre côté de ce type de leçon, ordinairement. Mais voilà que le blanc escalier sur lequel ils se tenaient sembla soudain envahi de maints gens : en premier lieu, un soldat à l'air noble et puissant qu'il n'avait jamais vu et pourtant qui lui titillait la mémoire, sans qu'il puisse dire précisément pourquoi. Il accompagnait une sindel. Par Gaïa, les peaux-grises étaient légion par ici ! Enfin, quelques membres de ce peuple savant ne pouvait faire de mal dans cette étrange affaire de magie, il fallait l'admettre. Les cheveux noirs encadrant d'étranges yeux violets les scrutaient avec une expérience évidente. Cette femme n'était pas une débutante dans l'aventure, cela se sentait. D'ailleurs, elle était équipée de pied en cap, et fort bellement encore.

Faëlis fit la révérence, bien sûr, maintenant plus du tout gêné par sa sombre armure shaakt.

« Mademoiselle, monsieur, soyez les bienvenus dans cette magnifique cité. Si vous venez pour nous aider dans cette sinistre affaire de drainage, et je pense que c'est le cas, alors vous êtes doublement les bienvenus. Je suis Faëlis Nyris'Kassilian, de Cuilnen. »

Aamu se présenta également, mais s'interrompit d'elle-même, se tournant vers les portes qui livraient place à la reine qu'elle annonça. L'elfe lui chuchota :

« N'est-ce pas merveilleux... on jurerait que vous sentez la présence de votre reine avant de la voir ! Est-ce bien cela ? »

Aaria, toujours aussi belle, accueilli l'homme, un certain Telam, ainsi que la Sindel. Elle était accompagné de Cromax, que l'elfe salua d'un rapide signe de tête. Il n'avait guère le temps de lui parler pour l'instant. En revanche, quelle surprise, Aaria expliqua que la jeune femme qu'ils avaient si gracieusement rencontrée n'était autre que la trésorière des élémentaires de l'air ! Impressionné par le véritable poste de celle qu'il avait pris pour une simple suivante, Faëlis lui glissa :

« Comment cela avait-il pu m'échapper ? Un tel trésor devait avoir un gardien, et quel meilleur gardien que lui-même ? Vous êtes décidément pleine de surprises ! »

Puis, il dirigea le regard vers la nouvelle venue. Peut-être cette sindel était-elle une amie du sergent Cromax ? Il attendait avec impatience qu'elle se présente pour en savoir plus. Et puis, elle semblait d'air, elle aussi, elle n'aurait donc pas à être attendue trop longtemps avant de pouvoir partir en voyage avec eux, l'esprit de l'air se trouvant à Ilmatar. Malgré l'apparente décontraction des élémentaires, l'urgence était toujours là, et les pics encore vaguement fumants des volcans étaient là pour le signaler.

(((607 mots)))

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 9 Déc 2015 19:27 
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Je peux sentir que mes commentaires ne mettent pas la sylphe très à l'aise, mais peu me chaux à l'heure actuelle. Il est temps que cet elfe se la ferme. Mais ça ne suffit pas – et j'aurais dû m'en douter, comment un être aussi insupportable comprendrait quand il doit se taire une bonne fois pour toute – et me répond en me parlant de politesse comme si ses tentatives pour culbuter toutes les donzelles de la région faisaient en fait partie de la bienséance. Et il a le culot de me dire que, en parlant à sa place, c'est moi qui ai insulté l'élémentaire.

« Tu te trompes sur mes motivations, » fais-je. « L'idée n'est pas de la défendre, l'idée c'est que tu la fermes avant que je te fasse bouffer tes c... »

Mais avant que je ne termine ma phrase j'aperçois l'homme qui m'a escorté jusqu'en Elysian en compagnie de ce qui semble être un énième aventurier. Une énième aventurière, en fait, car celle qui l'accompagne est une sindel. Ils sont bientôt sur nous, m'obligeant à remettre à plus tard ma réprimande si je ne veux pas passer pour la méchante de l'histoire. Jusqu'à présent je me suis mis à dos les deux seuls yuiméniens avec qui j'ai échangé depuis mon arrivée à Ilmatar, j'aimerais éviter de continuer à me créer inimitié sur inimitié. Et puis avec un peu de chance, quelqu'un se rendra compte du caractère insupportable de cet Hinïon et s'en débarrassera pour moi dans les jours à venir. C'est un scénario plus de plausible.

« Telam, » fais-je à l'attention du milicien en lui adressant un signe de tête sobre.

La sylphe prend alors la parole pour accueillir l'aventurière avant de s'arrêter au milieu de sa phrase pour se tourner vers les portes du palais. A ce moment là, Aaria'Weïla et un aventurier de Yuimen dont je ne connais pas le nom arrivent. Mon cœur bat légèrement plus fort qu'avant. C'est idiot, mais cette femme m'attire un profond respect. C'est la seule personne que j'ai eu l'occasion de rencontrer dont la bienveillance ne me paraît pas feinte, bien au contraire. A l'exception peut-être de ma mère biologique, mais c'est difficile à dire tant mes souvenirs sont bloqués.

En quelques secondes ils sont avec nous, et nous voilà une majorité d'originaires de Yuimen pour seulement deux sylphes. La reine nous présente d'ailleurs la seconde comme étant sa trésorière. Etonnant comme elle n'en a pas l'air.

Elle me désigne ensuite comme me nommant Pureté, mais je ne peux pas lui en vouloir. A vrai dire, je ne suis pas certaine d'avoir réellement renoncé à cette appellation. Mais jusqu'à ce que je le découvre, je préfère que l'on m'appelle par mon nom de naissance.

« Je suis Aïlia'Eykhsa, » rectifie-je. « Longue histoire, mais je préfère qu'on m'appelle Leykhsa. »

Mon regard se porte sur la nouvelle venue, la sindel. Encore un représentant des elfes gris, c'est maladif. Je ne saurais dire si ils m'insupportent plus ou moins que les hinïons. Probablement de manière égale, je dirais, quoique pour ce qui est de notre elfe blanc je dirais qu'il est une exception tant il est irritable. Mais peu importe, j'ai décidé de ne pas juger les gens selon leur race, je compte bien m'y tenir. Elle est plutôt intimidante dans son genre, malgré son apparence frêle.

A côté de moi, l'hinïon fait une nouvelle remarque insupportable à la sylphide, mais cette fois je décide de ne pas relever. Un peu parce que je m'attends à ce que les autres l'exècrent autant que moi très bientôt, un peu parce que j'ai peur de passer pour la méchante de l'histoire... et sûrement beaucoup parce que je ne veux pas m'énerver devant Aaria, il faut l'avouer.

« Aaria'Weïla, » fais-je à la reine avec respect, « Yuralria m'a dit que vous possédiez de très bons archers, est-il possible de changer mon arc, purement esthétique, pour l'un des vôtres ? »

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 9 Déc 2015 20:12 
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La dernière réponse de la sereine souveraine fut aussi directe que concise. La clarté incarnée, cette Aaria’Weïla. Pour qui a appris à lire entre ses lignes, bien sûr. Elle m’indique donc, sans détour, cette fois, que si je veux changer mes yus, il me faudra m’adresser à la dénommée Amu, trésorière d’Ilmatar de son état. Je n’ai fichtre aucune idée de qui ça peut bien être, n’ayant jusqu’ici pas eu la chance de la rencontrer en ces blancs murs de la cité. Elle passe rapidement sur cette assertion, répondant à mon autre question concernant la douce ondine. J’en conclus que cette trésorière, je la rencontrerai prochainement, quoique j’en dise. Aussi compté-je me laisser porter par les pas de la Reine, et préféré-je pour l’heure l’écouter me répondre plutôt que de l’interrompre.

Elle m’apprend qu’Ixtli a pris le chemin de la douche… Un instrument d’une technologie inconnue qui sert sans doute, comme les bains automatisés des chambres, à se laver la couenne, se tremper sous une pluie aqueuse et agréable tout en observant les stricts rituels d’ablution nécessaire à l’hygiène de base de tout individu normalement constitué. Bon sang, qu’est-ce que je dois moi-même puer, après ces aventures aussi mouvementées que mon réveil charnel avec l’aigail de mes pensées. L’idée de la voir se laver mêlée à celle de notre éveil commun raffermit mon envie de l’étreindre une dernière fois avant de m’aventurer plus loin dans les sombres détours de ce monde. Même si je ne peux réfréner un ricanement pouffé à la mention de crevette grillée. Je n’ose cependant relever davantage qu’elle ne l’a déjà fait, ne fut-ce que pour en évoquer la raison éventuelle en un habile sous-entendu. Aaria, pour sa part, s’en abstient également, l’attention soudain troublée par une attitude qui me laisse à penser qu’elle possède des pouvoirs cachés de lecture de l’esprit, une ouïe particulièrement fine ou une compréhension des mots portés par les vents, comme l’esprit vivant dans ces jardins, un peu plus loin. Après avoir penché la tête sur le côté pendant quelques secondes, elle m’affirme qu’une source d’intérêt vient d’arriver, et s’en va rejoindre le palais, me faisant signe de l’y suivre.

Eternel curieux, je ne peux m’en empêcher, et j’obtempère sans plus répondre à sa majesté. Ixtli, toute mouillée qu’elle soit, attendra bien un peu. Après tout, une élémentaire d’eau se doit de prendre de longues douches et bains, pour être pleinement satisfaite.

(Ouais, c’est ça. Puis moi j’m’immole trois fois par jour, sinon je déprime.)

Moui. Un préjugé de ma part, sans doute. Mais je me plais à penser que je la retrouverai de ses habits déparée, attendant que je me glisse contre elle pour lui savonner le bas du dos, lâchant innocemment la savonnette pour la laisser, ingénue, la ramasser. Haem. Bref.

Après un rapide passage par la salle de réception où nous avons été reçus la veille, aux tables nettoyées de leurs victuailles d’alors pour en arborer de nouvelles, pour qui aurait un petit creux sucré en passant par-là, nous nous dirigeons tous deux vers l’entrée de la cité. Je ne peux m’empêcher, au passage, de me saisir d’une pêche mure, que j’engouffre tout en marchant, ne me souciant que peu de son jus sucré qui me coule entre les doigts, et lapant ceux-ci tout en empochant le noyau pour l’heure où je trouverai un endroit plus satisfaisant pour l’y loger. Arrivés dans l’escalier, je suis surpris de n’y retrouver que si peu de visage familier. Un seul, en vérité, en la personne lumineuse, mais plus contenue, cette fois, de Faëlis le mignon de cour. Le jeune elfe blond à forte propension à l’auto-admiration semble pris entre les feux conjoints de deux demoiselles. L’une est sylphe, et rapidement présentée par Aaria comme étant Aamu, trésorière du palais. Elle semble assez jeune, insouciante, avec sa peau pâle, ses cheveux sombres en nattes attachés, et ses yeux en amande. Le sourire plaqué sur ses lèvres contrastait étonnamment avec la tronche hargneuse de la seconde jeune femme, humaine, à ce qu’elle laisse paraître, et pourtant non dénuée d’une franche beauté. Des cheveux châtains, des yeux noisettes en amande, eux aussi. De quoi donner envie à tout rongeur passant dans le coin, en somme. Un teint bien plus hâlé que la sylphe, quoique clair malgré tout, et des traits tout en finesse. Bien trop fins, pour une humaine. Mais il en est parfois, d’une rare beauté, que la nature a jugé bon de gratifier d’une grâce toute elfique bien inconnue à nombre de gueux patauds de ce peuple aussi hétéroclite que commun. La colère amère lui va autant que la joie candide sied à la première, bien que le nobliau maniéré semble préférer la plus souriante des deux. Raison, peut-être, du courroux de la seconde, né d’une jalousie bien surprenante. Quoiqu’il en soit, celle qu’Aaria présente comme s’appelant Pureté n’a rien d’une élémentaire : c’est de Yuimen, qu’elle vient. Tout comme nous. Et je suis surpris de ne pas me rappeler son visage, ni son existence tout court.

Pureté. Quel nom étrange pour une demoiselle dont le regard crie bra… baguette ! Baguette de pain. Oui, parce que bon, elle a l’air affamée, la petite.

(Moui.)

Quoiqu’il en soit, notre arrivée lui fait abandonner sa mine courroucée, et elle jette vers nous un regard plein d’admiration. J’ai l’habitude de faire cet effet aux jeunettes, ce qui la classe presque directement dans la catégorie des bouseuses de base, et lui adresse un clin d’œil lointain, qu’elle gardera sans doute comme son meilleur souvenir de moi, à l’instant où la plaisante Aaria me présente par mon renommé patronyme. Mais très vite, je déchante : elle ouvre aussitôt la bouche pour reprendre la régente sylphe, et préciser qu’elle se nomme en vérité… heu… Héla-Lèche-Ka. Ou un truc du genre, qu’elle simplifie – soi-disant - en Leykhsa. Ouais. On va dire que Pureté, ça va être plus simple à retenir. Je ne l’appellerai autrement que lorsqu’elle aura prouvé que de Pureté, elle n’en a que le pseudonyme. S’il lui va comme un gant, autant la nommer telle qu’elle semble s’être initialement présentée à la Dame du Vent. Et de bouseuse de base, elle passe vite fait dans la catégorie « opportuniste vénale », lorsque la première chose qu’elle trouve à faire à notre apparition est de réclamer à sa majesté un arc plus performant que le sien, purement décoratif. Quelle idée, aussi, de partir en quête sur un monde inconnu avec une décoration murale, hein ?

Quoiqu’il en soit, je n’ai guère vraiment d’intérêt à l’aborder, et la trésorière semble accaparer toute l’attention du minaud. J’ai tout le loisir, du coup, de me tourner vers deux autres silhouettes qui découpent de leur sombre prestance le blanc immaculé des marches montant jusqu’à nous. Un guerrier, une sorte de parodie exagérée de ce bon vieux Jillian, en plus rustre (en moins fiotte, diraient les mauvaises langues), escorte une demoiselle dont le teint grisâtre ne laisse pas l’ombre d’un doute sur son appartenance ethnique. Une consœur sindel. Et pas n’importe laquelle, à juger son accoutrement recherché, mêlant élégance et praticité de terrain. Enfin, si tant est qu’il soit pratique de porter une robe sur le terrain. Elle ne semble pas combattante, d’autant qu’elle ne possède pas d’arme. Une noble, peut-être. Ou une magicienne cachant ses pouvoirs. Des cheveux d’onyx encadrent son visage jeune, mais empreint d’une sévérité, d’une dureté quasiment effrayante. Un regard violacé sûr de lui se pose sur chacun des êtres présents, effaçant instantanément son escorte virile aux airs de brute gradée. Elle a l’air dangereuse, sans sembler vouloir le paraître pourtant. Son nom, qui n’est par nul autre prononcé, m’en apprendra peut-être davantage sur son identité. Son muutos, venteux tout comme le mien, ne semble pas encore maîtrisé : elle vient d’arriver. Pour l’heure, je me concentre donc sur un point curieux, n’hésitant pas à interrompre les badinages de la tapette de service pour m’enquérir de nouvelles plus pressantes que ses libidineuses envies de procréation inter-espèces.

(Tu peux parler, mon vieux.)

Car en effet, dans la caravane de ceux qui partirent pour Nyix, il en manque un que j’ai appris à connaître plus que n’importe lequel des autres. D’une voix claire, m’adressant surtout à l’hinion, mais sans exclure quiconque de ma lancée orale, je quémande l’information :

« J’ai failli vous attendre ! Vous avez traîné, à Nyix. Encore que vous soyez les premiers rentrés, de tous ceux partis. Dites-moi, Faëlis, où avez-vous donc laissé traîner Kerenn ? »

Puis, me tournant sans attendre sa réponse vers la nouvelle arrivante, préférant poursuivre sur ma lancée pour tout dire d’un coup, je poursuis :

« Soyez la bienvenue à Ilmatar, consœur. Je vous enjoins à vous presser, si vous voulez vous joindre à la première vague de départ vers Illyria. Je pensais partir aujourd’hui même, pour ma part. »

J’ai beau m’adresser à la sindel, l’information regarde tout le monde ici. Qui m’aime me suive, comme ils disent. Encore que là, il s’agirait plutôt d’opportunisme. Voyons lesquels sauteront sur l’occasion. Je poursuis ma descente des marches jusqu’à arriver à hauteur de Faëlis, Aamu et Pureté. Je m’incline sommairement, mais élégamment, devant les deux demoiselles, avant de me tourner vers la trésorière.

« Ravi de faire votre connaissance, demoiselles. Trésorière Aamu, auriez-vous quelques instants à m’accorder. Aaria m’a signifié que vous seriez la plus indiquée pour toute question d’argent… »

De quoi attirer son intérêt, sans en douter. D’autant que ma bourse est bien pleine. Enfin… Celle contenant mes yus, en tout cas. Je les sens déjà frétiller d’impatience à l’idée de se faire changer en Lys. Les coquins.

[1599 mots]

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 10 Déc 2015 05:33 
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Contrairement à ce qu'elle pensait, Telam réagit avec un petit sourire à la remarque caustique de la jeune femme. L'homme avait une expression bêtement satisfaite accordée d'un petit sourire ahuri et se contenta une fois de plus de répondre en une poignée de mots avant de continuer d'avancer, laissant là la jeune femme qui, essayant de faire un effort quant à son comportement, lui offrait de bon coeur un morceau de sa pomme.

Elle observa quelques secondes l'homme s'éloigner, la main dans le vide qui tendait une tranche de fruit, le sourire mauvais figé aux lèvres et le regard qui n'annonçait rien de bon.

" J'ai compris. Pas de pomme. Je me la bouffe. Crétin... " Cracha-t-elle à voix basse.

Irritée, la Sindel emboîta le pas et s'efforça de penser à autre chose que de lui enfoncer du métal dans la gorge. Bien que ce genre de fantaisie lui soit des plus plaisante, elle suivait l'homme avec un sourire malsain qui laissa petit à petit une moue étonnée et émerveillée par le spectacle qui s'offrait à elle.

Ilmatar. Une citée brillante au soleil qui se reflétait dans l'onde opaline du lac qu'elle surplombait. La petite marche jusqu'au chemin conduisant à la porte de la ville s'acheva dans un décor féérique. N'importe quel esprit poète se serait perdu dans un flot incessant de prose et de rimes farfelues, Hrist n'y était pas insensible et elle se trouvait en admiration face à la citée qui grandissait à mesure que ses pas approchaient de ses murs blancs aux oriflammes clairs. Quand ses yeux ne se posaient pas sur une tour vertigineuse, ils étaient immanquablement attirés par un vol d'oiseaux colorés qui amorçaient une lente de gracieuse descente dans le ciel pour venir s'échouer sur le lac cristallin.

(" Regarde moi ça ! Mais regarde moi ça ! Quelle beauté ! Quelle grâce ! Et regarde, là cet arbre ! Et là, ces fleurs. On dirait un lys de par chez nous, mais tu as vu ces couleurs ? On devrait quand même ramener quelque chose. Non ? ")

Les yeux de Hrist décryptant le paysage ne manquèrent pas non plus le ciel strié de nuages noirs qu'un mont inconnu vomissait doucement. Telam ne levait pas les yeux face à ce spectacle. Tous deux marchaient en cadence et chacun des bruits de leurs pas était en accord, comme une douce mélodie que peu à peu l'ennui désaccordait. Si ce monde devait être une musique, une symphonie, Hrist ne parvenait pas à deviner laquelle. Sans le savoir, la femme s'engageait face à un monde à l'image d'un violon. Une plaintive mélodie qui laissait les âmes rêveuses tandis que l'archet de fer soufflait la chanson de ce qui serait une silencieuse agonie.

Peu à peu, ce monde refroidissait et se vidait de son sens, de sa beauté et de sa vie à l'image d'un sinistre clepsydre. Hrist espérait pouvoir remplir sa mission avant que la dernière et ultime goutte de ce sang Divin ne s'échoue on ne sait où.

Elle déglutit maladroitement et manqua de s'étouffer à cause de sa propre salive. Serrant ses petits poings sous sa gorge, elle maintint au mieux son allure pour rester à côté de son escorte car bientôt, ils passeraient les grandes portes de la ville.


(" Tu as vu ? Personne dehors. Ni sur les routes ni ailleurs. Nous n'avons pas vu un rat depuis que nous sommes là, pas de traces de vivant, pas de pièges de chasseur, pas de vol d'oiseaux de proie planant au dessus d'une charogne, pas un marchand ou un simple camelot... ")
(" C'est... Vrai. Sont peut-être beaucoup moins nombreux que les habitants de Yuimen ? Ou bien ils préfèrent vivre en autarcie ? Loin de tout et seuls au monde ? ")

Hrist avait appris que chaque ville était unique. Tulorim sentait mauvais la crasse et le mal être, le décor d'un marché lent et laborieux sur lequel actent des balourds maladroits qui transportent des carcasses de viande malodorante et d'autres qui charrient des caisses de poissons dont la fraicheur n'a plus rien d'illusoire. Kendra Kâr était différente, elle sentait plus le malade. On y trouvait des gens la gueule déformée par la syphilis, chauve petit à cause des carences et la peau criblée de cicatrices à cause de la vérole. C'était bien pire au Dispensaire des Pivoines qui puait la mort et la maladie infamante. L'étincelle d'une vie laborieuse et pathétique qui s'éteignait dans une chiasse tiède et collante. Ses pensées douteuses éloignaient la tueuse de la poésie des lieux.

Chaque rue rivalisait de beauté avec la précédente. La blancheur immaculée de ces pierres trahissait une excellente maitrise de l'architecture, les Sylphes que Hrist rencontra enfin au grès des rues cependant, n'étaient pas à la hauteur du fantasme. Elle s'était imaginé de petits êtres aillés qui flottaient au grès des courants d'airs qu'ils provoquaient par magie. Ceux là avaient plus l'aspect humain et elfique qu'elle connaissait déjà, bien qu'ils soient marqué par le même phénomène qui mordait sa peau et suivait chacun de ses gestes à tel point qu'elle ne le remarquait déjà plus.

Ilmatar avait une conception intéressante, toutes les rues entouraient le palais à l'image d'un gigantesque oignon. De part et d'autre, on y voyait s'élever de hautes tours qui se perdaient dans le ciel.

(" En tout cas... On est bien loin des maisons en bouse séchée de la campagne Kendranne.")

Telam n'en était pas à sa première visite, cela allait sans dire, il ne détournait pas le regard devant les magnifiques édifices tandis que Hrist avança la moitié du chemin tête renversée à essayer de deviner où s'arrêtait la ville et où commençait le ciel. Ce monde était grisant. De temps en temps, Hrist allait observer vers une corniche ou essayait de longer un parapet avant de rejoindre Telam, les yeux rêveur vers le palais Royal. Les hommes et femmes Sylphes qui passaient là-bas, parmi les tours et les maisons décorées, dans leurs magnifiques atours aux couleurs changeante. Ils ressemblaient à de beaux vaisseaux gréés pour d'interminables voyages, venue du ciel, une lumière triste et douce faisait briller leurs cheveux cendrés.
Alors qu'elle se demandait combien de temps pouvait bien vivre une Sylphe, Hrist observait admirative les cascades et les fontaines faisant tomber un jet qui, sous le soleil, semblait d'or au fond de la combe.

Le duo insolite parmi les autochtones arriva enfin sur le parvis sur palais. Hrist jetta un regard en arrière. Semblable au dos d'une anguille, le lac scintillait entre deux plaines vallonnées. Au delà du chemin qu'ils avaient emprunté qui, selon elle, traversait la région d'outre en outre, devait se trouver une autre citée mais elle n'avait pas étudié sa carte avec assez d'attention pour se permettre de telles déductions.

Reportant son attention sur Telam qui avançait plus comme un éclaireur que comme un guide ou une escorte, elle cavala un peu pour le rejoindre. Bientôt, ils arrivèrent à la hauteur de trois personnes. Tous trois semblaient avoir quelque chose... D'Elfique. Que ça soit dans le faciès ou dans l'accoutrement et la tenue, il y avait quelque chose qui puait l'immortalité dans tout ça et ne manqua pas de fasciner Hrist. Cela étant, elle ne tarda pas à reconnaître les différences entre ces trois qui se présentaient à elle.

La première personne à venir s'introduit d'elle même. Une Sylphe du nom d'Aamu. Cèles en ricana.
(" Ahaha. Ri-di-cu-le.")
Hrist répondit à son sourire avec un naturel un peu moins réussi mais elle estimait que l'effort mérité d'être salué. Cette jeune Sylphe présenta à son tour la Reine. La Reine Sylphe, chose sur laquelle toute l'attention de Hrist se concentra, éclipsant littéralement les autres personnages.

Une jeune femme escortée d'un homme. Tous deux descendirent les marches du palais pour venir jusqu'à eux. Aamu s'était tournée et le temps que le Royal duo n'arrive jusqu'à la petite troupe qui s'agglutinait sur le parvis du Palais, Hrist observa à la dérobée les individus présents. (" Aariu et Aaria. Pas compliqué à retenir au moins. ")
(" Aamu. C'est Aamu, pas Aariu. Comme quoi... ")

Telam, absolument fidèle à son image n'avait pas dit le moindre mot. Il restait là, planté comme une lampe, la main posée sur le pommeau de son épée comme tous les chevaliers et miliciens en présence d'un supérieur. Il y avait Aamu, la Sylphe aux traits enviables, une jeune femme, visiblement du même âge qu'elle. Elle avait l'air de retenir une aversion particulière pour la troisième personne, un Elfe blanc mâle.

Il ne tarda pas non plus à les saluer. L'homme accentuait ses révérences et ses politesses comme le ferait un minot de cour. C'était étonnant de voir un tel homme paré d'armes et d'armure, elle qui voyait plus ce genre de personnage confortablement vêtu de velours et de lin. Quelque chose d'agressif émanait de ses effets, Hrist ne parvenait pas encore à savoir si c'était la forme de l'armure dont le tracé lui évoquait les matriarches Shaakt ou bien ses nombreuses armes. Il y avait autre chose de surprenant et la Tueuse ne le comprit pas immédiatement mais il irradiait les alentours d'une lumière pâle. Un deuxième ver luisant avec Telam. Il se prénommait Faëlis Nyris'Kassilian. Cèles éclata de rire et fut contagieuse, Hrist souriait de plus belle et tendit doucement sa main à l'homme qui l'appelait " mademoiselle " afin qu'il puisse la saluer. Mademoiselle...

C'était une chose qu'elle n'avait pas entendu depuis longtemps, si ses souvenirs étaient bons, ça remontait à son infiltration dans une guilde de Lebher. Une autre époque révolue.

La Reine arriva. Bien qu'elle impressionnait et qu'elle fut l'objet de tous regard et attention, elle ne représentait pas à Hrist ce qu'elle se faisait de l'idée d'une Reine. La tueuse pensait que les souverains étaient gardés par des gardes en armure brillante perforés et partout par des emblèmes et des drapeaux. Au final, la Reine vint à se rencontre, ce qui selon Cèles lui épargna d'attendre respectivement dans une demi-douzaine d'antichambre, d'écouter le son monocorde qu'une légion de chambellan au dos droit qui fronçaient des sourcils soucieux et d'attendre une demi-journée pour deux minutes d'entrevue hautaine.

La Reine était divinement belle, laissant derrière elle toute l'assemblée, elle respirait la bonté et la bienveillance autant qu'elle imposait le respect. Hrist ne savait pas exactement comment mais quelque chose chez la Dame l'apaisait et atténuait sa hargne latente. Elle présenta l'assemblée et souhaita la bienvenue au cortège avec une sincérité telle qu'elle ne pu être feinte.
L'homme qui se tenait à côté d'elle ne manqua pas d'attirer son attention également, il n'était pas comme Aaria, il n'était pas Sylphide mais... Sindel également. La Reine le présenta comme Yuiménien au même titre que Pureté et Faëlis.

Pureté était donc la dernière jeune femme, seule à ne pas s'être encore présentée qui contredit la Reine et rectifia en donnant un autre patronyme qui Hrist ne comprit pas. Pis encore, elle quémanda auprès de la Reine même un arc de meilleure facture que le sien. D'un côté, cette maladresse indiqua à la Frémissante que Ilmatar avait une armée entraînée et bien équipée. Hrist observa Pureté de haut en bas, la jeune Elfe parlait de façon très franche et faisant fi des convenances et du protocole qui mérite d'être respecté lorsque l'on parle à un souverain, quant bien même celui-ci ne soit pas de notre monde. Chose que le dit Faëlis avait bien compris. Trop peut-être.

Ces deux là semblaient tremper dans une rivalité exacerbante et même le « muutos » qui émanait de leurs gestes semblait en accord avec cette dualité. L'ombre suintante et lugubre qui coulait des gestes de la femme et la lumière qui irradiait l'homme. Le jour et la nuit, le bien et le mal. Elle détourna le regard pour le porter sur l'autre homme, ce Sindel. Il la dominait d'une bonne tête et demi et son épiderme aux reflets argenté était épargné de la moindre imperfection. Cromax portait sur elle de petits yeux sombres couronnés de sourcils amusés le tout encadré dans une tignasse au vent alliant noir profond et blanc éclatant.
Quelque chose dans son regard, à la fois profond et animal susurrait à l'oreille de la tueuse qu'il était à l'image de cette tignasse. Blanc et noir, indicible. Hrist croyait en ses instincts et il y avait ce petit je-ne-sais-quoi de singulier qui piquait son attention. Il s'adressa à tout le monde, lançant à la volée un flot de mots qui trahissait à la fois une aisance à parler mais aussi qu'il n'était inconnu de personne. Hrist rassembla les informations qui fusaient dans tous les sens et essaya de s'y retrouver.

Cromax est accompagné de la Reine et se dit être prêt à se mettre en marche pour aller à un lieu du nom d'Ilyria. Hrist savait qu'elle avait déjà vu ce nom sur la carte mais ne parvient pas à le situer dans son esprit. Après avoir avalé sa salive, elle se décida : il était enfin temps de prendre la parole.

Elle adressa à la Reine une révérence cordiale en guise de salutation, espérant là ne pas heurter un usage particulier. A tous, elle répondit en souriant :
« Mon nom est Hrist. Telam dit Le Loquace a été mon escorte depuis Tulorim. »

Tournant son regard vers Cromax qui s'entretenait déjà avec Aamu, elle se montra un peu plus hésitante, essayant de placer sa phrase au bon moment pour n'interrompre personne.
« Ilyria... Ce peut-être intéressant, mais... Permettez.  » Elle essaya d'achever toutes les conversations pour se tourner vers la Reine Aaria. Face à elle, Hrist lui adressa un autre salut, inclinant doucement la tête tandis que sa main droite glissait doucement vers sa ceinture où elle récupéra un petit objet.

« Reine Aaria. Je suis venue de loin pour mettre à votre service mes compétences. Et je vous demande respectueusement d'accepter ce présent de ma part, en gage de ma loyauté. »

Hrist tendit à la Reine une rune magique. Le symbole gravé sur celle-ci mentionnait Itez dans une langue inconnue. Elle représentait le sanglier. Hrist n'avait pas grande expérience en matière de rune mais estimait qu'il s'agissait là d'un symbole assez particulier.
« Je ne possède rien, aussi j'offre peu et ce symbole conviendra parfaitement à la situation, il représente un animal des forêts qui, même blessé peut encore se montrer combatif et dangereux. »

La symbolique était claire. Elysian bien que blessée saurait se montrer implacable jusqu'à la fin. La Sindel espérait une fois de plus ne pas se tromper et qu'en ce monde, à supposer que les sangliers y existent, ne représentent pas quelque chose de tout à fait différent.

« Aussi, Reine Aaria, je suis prête à mettre mes services à vos demandes sur le champ. Cromax me fait savoir que ses pas le conduiront à Illyria ? Dois-je l'accompagner ou ma présence serait nécessaire ailleurs ? Si je me dois de l'accompagner, il est sans doute certaines informations que je ne connais pas et qui devraient m'être très utile. Par ailleurs... J'ai cru comprendre que...» Elle hésita un instant et fit un petit signe de tête en direction de Faëlis et de Pureté.
 « Que certains aventuriers à votre service sont déjà dispersés de part et d'autre de ce monde. Si je devine bien, je suis donc la dernière arrivée et je ne voudrais pas que mon manque de connaissance au sujet du danger me fasse défaut. »
Elle se rapprocha un peu et dit plus bas :
« Je me doute que vous avez fort à faire, aussi je me contenterai de me renseigner auprès de la personne que vous jugerez la plus à même de m'aiguiller. »

Elle termina d'une autre révérence, plus discrète, laissant à la Souveraine d'Ilmatar le loisir de lui répondre.

---------------
Offre d'une Rune Itez à la Reine.
2646 mots.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 10 Déc 2015 15:21 
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Ignorant royalement les marmonnements hargneux de la semi-elfe, le noble hinion se tourna vers les invités qui lui parlaient. C'était un peu compliqué et il dut se déporter sur le côté de l'escalier pour pouvoir les regarder efficacement, étant donné que les questions venaient de devant et de derrière. Faëlis ne souhaitait pas manquer de politesse envers qui que ce soit, mais il ne souhaitait pas tourner le dos à l'homme qu'il avait été envoyé pour rencontrer. Or, celui-ci souhaitait s'enquérir de la raison de leur long voyage alors qu'il attendait ici, comme une pucelle esseulée, vision romantique et excitante s'il en est. Il s'inquiétait pour Kerenn et semblait pensé qu'ils avaient traîné en ville !

« Non point, compagnon, mais il se trouve que nous avions à voyage à faire, nous ! Pour le reste nous ne sommes restés qu'un jour et une nuit en ville, le temps de rencontrer les esprits. Pour ce qui est de Kerenn, je l'ignore. Il était le premier à avoir rencontré les esprits, j'étais donc en droit de penser qu'il soit déjà ici. Mais pour tout dire, il a été accaparé par Yuralria à notre arrivée et nous n'en avons pas eu de nouvelles depuis. »

Dans la foulée, le sir Cromax souhaita la bienvenue à la nouvelle arrivante, en précisant qu'il comptait partir aujourd'hui même et qu'elle pourrait se joindre à eux. Voilà au moins une bonne nouvelle ! Il tardait à l'hinion de se lancer dans cette mission urgente qui n'avait pourtant déjà que trop tardé. Bien sûr, la douce lumière de sa condition élémentaire était fort élégante et indispensable à être contrôlée, mais ce voyage avait tout de même fait perdre bien du temps !

En même temps, la sindel silencieuse s'approcha pour lui serrer la main. Il lui rendit, quelque peut perturbé par le fait qu'aucune présentation ne semblait devoir suivre. Cela, associé à son accoutrement noir et à un collier de plume, achevait de donner une nette impression de mauvais goût. Enfin... les aventuriers étaient des rustres, ce n'était pas nouveau. L'essentiel était qu'ils soient efficaces ! Et heureusement il était là pour remonter le niveau !

Mais finalement, après qu'elle ait pris le temps d'observer tout le monde, elle se présenta à la reine. Ah, fort bien. Cette... Hriste... avait finalement un meilleur sens du protocole qu'il n'y paraissait... Bon, cela ferait au moins deux membres certifiés dans le groupe pour une mission diplomatique, en plus de lui-même, bien sûr. Restait le facteur Leykhsa, qui risquait fort de leur poser bien des problèmes. Mais pourquoi avait-elle été admise ici ?

Mais ses pensées ne purent aller plus loin car Hriste poursuivait en offrant... une pierre à la reine. Apparemment, il s'agissait d'une rune, comme celle qui lui avait donné le vieux Moboutou. Selon elle, elle représentait le sanglier. Bien sûr, l'animal, même blessé, se battait avec acharnement, tout comme les élémentaires d'Elysian. Il ignorait si la rune aurait une utilité ici, mais le symbole était beau, et il hocha la tête en guise de salutation respectueuse, se refusant à dire un mot. Avec un si beau geste, cet instant appartenait à la femme elfique !

Cependant, comme elle demandait des informations, et notamment si elle devait se rendre à Illyria, et bien qu'elle s'adresse à la reine, Faëlis précisa rapidement :

« N'ayez crainte, nous pourrons vous confier des informations en voyage. Vous-même n'avez pas grand voyage à faire. Vous êtes déjà à la destination qui convient à votre nature élémentaire, il me semble. Après, il semble que l'affaire doit se poursuivre à la cité d'Illyria, en effet. »

Si elle était bien liée à l'air, comme elle le paraissait, elle n'aurait pas besoin, à l’instar de Cromax, de partir ou loin pour trouver l'esprit de son élément.

(((631 mots)))

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 10 Déc 2015 19:21 
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Ilmatar – Parvis du palais

    Aamu se pencha vers Faëlis et lui répondit :

    - Et bien… non, j’ai juste aperçu l’arrivée d’Aaria’Weïla.

    Elle rougit ensuite du compliment de Faëlis, mais ne sut qu’y répondre. Pendant ce temps, Telam rendit son salut à Leykhsa.

    Aaria accepta par ailleurs d’un hochement de tête la volonté de Leykhsa d’être appelée par un autre nom, mais ne la commenta pas. Elle répondit cependant :

    - Jillian aura sans doute de quoi répondre à votre demande, il se trouve sur le terrain d’entraînement.

    C’est alors qu’elle se tourna vers Hrist qui lui offrait la rune. Elle l’accepta d’un profond hochement de tête, marquant le respect qu’elle avait pour le geste de Hrist.

    - Je vous remercie de ce symbole, il est en effet fort et je l’espère vous suivra lors de votre périple. Mais s’il vous plait, je vous prie de m’appeler simplement par mon nom, comme je l’ai dis à vos compagnons, le nom d’un être vaut bien plus que tous ces titres, Hrist. Quoi qu’il en soit, soyez la bienvenue sur Elysian. Je gage que vous avez de nombreuses questions (elle lança une œillade à Telam qui eut bon ton de regarder ailleurs d’un air gêné), et je m’efforcerai d’y répondre au mieux.

    Elle fit une pause, son léger sourire revenu.

    - Le choix est vôtre quant à votre départ pour Illyria, mais nous vous donnerons toutes les clefs pour l’effectuer et, une fois que le Muutos sera maîtrisé, vous serez libre d’agir comme vous le souhaitez.

    La Reine lança un regard à l’assemblée.

    - Je vous laisse quelques instants afin que vous fassiez connaissance. Hrist, lorsque vous le souhaiterez, je vous accompagnerai jusqu’à l’Esprit qui vous donnera la maîtrise du Muutos, il se trouve à Ilmatar et cela ne vous prendra pas très longtemps.

    Aamu intervint alors, s’adressant aux trois autres aventuriers :

    - Je vous accompagnerai jusqu’à la trésorerie, j’ai là-bas quelques bourses pour vous.

    Telam, quant à lui, prit son congé en saluant Hrist, Leykhsa et la Reine.


[Vous êtes libres de discuter autant que vous voulez, tant que vous ne parlez pas aux PNJ et que vous ne vous mordez pas. Une fois que vous aurez terminé, vous pourrez rejoindre les deux sylphides.]

[Cromax – xp : 2,5 (post) ;
Leykhsa - xp : 1 (post) ;
Faëlis - xp : 2 (post) ;
Hrist - xp : 4 (post)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 11 Déc 2015 13:04 
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Un détail me fait tiquer. M'arrache un haussement de sourcils. Puis un froncement de ceux-ci. Avant que je ne secoue la tête d'un air désabusé, complètement démunie. Le dénommé Cromax m'a adressé un clin d’œil avant d'arriver. Je me suis d'abord demander s'il n'était pas adressé à quelqu'un d'autre, mais il n'y a personne derrière moi. Est-ce que je suis supposé le connaître ? Il ne m'évoque pourtant rien du tout, et les sindels ont l'habitude de laisser une marque indélébile dans mes souvenirs, tant leur vanité m'agace (et quand bien même serait-il une exception, je n'en aurais été que plus marquée). Peut-être se méprend-il ? Me confond-il avec quelqu'un d'autre ? Ou bien... ou bien c'est un genre de second Faëlis, en plus classe et à l'air moins efféminé mais tout aussi insupportable lorsqu'une paire de seins s'offre à sa vue ? Je sais que j'ai un physique plutôt agréable, aussi ne serais-je pas étonné par cette perspective, mais Phaïtos que j'espère me tromper. Je suis déjà nauséeuse à l'idée de me farcir plusieurs journées de voyage en compagnie de l'irritable elfe blanc, s'ils sont maintenant deux à se révéler insupportables je ne suis pas sûre de survivre à cette randonnée émotionnellement parlant.

Après cela, le dénommé Cromax nous demande où nous avons mis Kerenn, non sans une petite remarque sur le temps que nous avons mis pour rentrer à Ilmatar. Il est marrant, celui-là, il a dû marcher moins d'un quart d'heure pour rencontrer son esprit, alors qu'il nous a fallu deux jours, après quoi nous sommes rentrés presque immédiatement, il faudrait peut-être le prendre en compte. Et pourtant, il semblerait que nous soyons les premiers à être rentrés à la cité des Sylphes. Donc, il n'a pas vraiment le loisir de se plaindre. C'est d'ailleurs ce que lui fait remarquer Faëlis, que je ne vais pas démentir, pour une fois. Celui-ci ajoute que nous n'avons pas eu de nouvelle de Kerenn depuis notre arrivée à Niyx, ce que j'appuie d'un commentaire bref.

« Comme il dit, il a disparu aussitôt avec Yuralria et on ne l'a pas revu. »

J'évite de laisser entendre que cette perspective est loin de me déplaire, toujours dans ce souci de ne pas passer pour la méchante et haineuse personne de l'histoire. Quand bien même ce second adjectif ne serait pas réellement volé (mais je peux me targuer d'avoir des raisons valables cette fois).

Le sindel continue sur sa lancée en déclarant vouloir partir dès aujourd'hui. Je dois avouer que la perspective m'enchante, je ne comptais pas rester ici des jours durant – même si j'aurais volontiers passé quelques instants supplémentaires à converser avec la reine de ces lieux. Il ajoute à l'encontre de la dernière venu qu'elle devrait se dépêcher si elle veut partir avec nous. J'en profite pour intervenir en la faveur de cette dernière, qui, alors qu'elle n'a même pas encore eu le temps de donner son nom, est déjà sommée de se presser si elle ne veut pas être laissée derrière.

« Il est vrai qu'il serait bien de pouvoir partir dès aujourd'hui, » fais-je, « mais nous ne sommes peut-être pas à une demi-journée près. Si elle doit nous rejoindre seulement ce soir, il serait peut être judicieux de l'attendre plutôt que de nous disperser. »

Sa phrase laisse un doute quant à sa volonté de l'attendre quelques heures, je n'arrive pas à savoir s'il a déjà un horaire de départ prévu et lui demande de se dépêcher pour s'y plier, ou s'il est en faveur de l'attendre le plus possible. Dans tous les cas, j'ai préféré préciser que je serais plus favorable à la seconde option. Et s'il finit par partir sans elle, alors peut-être que moi je l'attendrais, auquel cas nous formerions deux groupes et je ne serais, avec un peu de chance, qu'en la compagnie de la sindel, échappant à la présence irritable des deux autres mâles de l'expédition. Si je dois retarder mon départ de quelques heures pour cela, ce serait peut-être un mal pour un bien. Espérons seulement que la demoiselle sera une compagnie plus agréable.

Celle-ci finit d'ailleurs par se présenter, déclarant se nommer Hirst. Elle lâche au passage une petite pique au milicien, le surnommant ''Telam le Loquace'', ce qui arrache un léger sourire à mon visage d'ordinaire inexpressif mais un rire franc à mon esprit. Aussitôt, elle sort une pierre étrange, que je mets un certain temps à reconnaître comme étant une rune, n'en ayant vu que très rarement et brièvement en possession de ma tutrice. Elle dit que l'objet magique représente un animal qui se montre combatif et dangereux même lorsqu'il est blessé. Je crois comprendre la signification du symbole, mais je ne peux m'empêcher de le trouver quelque peu... faux. Exagéré. Ca ne me plaît que moyennement, surtout parce que la cible de cette fausseté est la reine, à vrai dire. Elle qui incarne la bonté et l'honnêteté, je trouve qu'il est difficilement pardonnable de l'avoir avec des ronds de jambe. Mais mon jugement est peut être trop hâtif, après tout.

Elle poursuit en disant se mettre au service d'Aaria et pose immédiatement quelques questions, naturelles en de pareilles circonstances. Faëlis, qui a décidé de se montrer moins inutile que d'ordinaire, apparemment, propose qu'elle se concentre sur le muutos et que nous répondrons à ses questions en cours de route. Cela me semble assez sage, effectivement, et je l'encourage en ce sens.

« Nous avons tous, il me semble, entendu l'histoire d'Elysian et les quelques détails qui pourront nous aider à enquêter. Notre premier objectif est effectivement Illyria, une cité humaine, seule à commercer avec les élémentaires, et on pourra vous expliquer tout ceci en cours de route, ce serait un gain de temps bienvenu. »

Une fois le silence revenu, c'est au tour d'Aaria'Weïla d'intervenir. Elle répond d'abord à ma question, m'informant que Jillian, présentement sur le terrain d'entraînement, pourra sans doute me trouver une arme de meilleure facture. Je la remercie d'un signe de tête mais je dois avouer que devoir interagir avec cet humain ne m'enchante guère. Je sais que ma haine est irrationnelle, mais je ne peux pas y faire grand chose, je ne l'aime pas, voilà tout.

Elle s'adresse ensuite à la dénommée Hirst, commençant par la remercier avant de lui parler du muutos et de l'élémentaire, avant de nous laisser entre nous pour faire connaissance.

Le dénommé Cromax s'approche d'ailleurs de la trésorière sylphide et de moi-même, nous appelant "demoiselles" – ce qui m'arrache un léger haussement de sourcil, étant peu habituée, au vu de mon tempérament quelque peu sauvage, à être désignée par ce titre – avant de se tourner vers Aamu pour lui parler d'argent. Celle-ci s'adresse cependant à tout le monde en nous signifiant avoir des bourses à nous distribuer avant que nous partions pour Illyria.

Sur ces paroles, Telam adresse un signe de tête à ceux d'entre nous qu'il connaît et se volatilise sans demander son reste. Il ne semble pas être très doué pour les interactions sociales. Mais je suis mal placée pour le juger.

« Hirst, » fais-je malgré tout, désireuse d'être fixée quant à notre départ au plus vite. « Je suppose que vous êtes au courant pour le drain ? Pour vous faire un bref topo, nous pensons que c'est l’œuvre d'un artefact, et que cet artefact est entre les mains d'humains. La première cité sur notre chemin est Illyria. Est-ce que vous souhaitez vous joindre à nous pour le voyage d'aujourd'hui – si vous resortez de la salle de l'esprit à temps – ou pensez-vous partir plus tard ? »


(((1200 et quelques mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 11 Déc 2015 15:39 
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Chacun à son tour, chaque aventurier y va de son petit commentaire, comme le veut la tradition lors de ce genre de rencontre à la fois formelle et informelle, entre des mandataires représentant une autorité et des mercenaires ne faisant partie d’aucune armée. Car comment nous nommer, sinon de la sorte, nous qui œuvrons à une mission en échange d’argent qu’on vient une nouvelle fois de nous promettre ? La grise arrivante commence le bal des réponses, indiquant son nom à l’assemblée. Hrist.

Je fronce un instant, un court instant les sourcils. Sans le connaître réellement, je sais que ce nom me dit quelque chose. Comme venues des plus lointaines et obscures légendes d’épouvante nocturne, le récit rapporté par des poivrots enivrés de la taverne des Sept Sabres de Kendra Kâr, à moins que ça n’ait été au Temple des Plaisirs, les réminiscences de l’histoire d’une baronne sindel martyrisant sans pitié ses sujets en leur affligeant mille tortures les plus horribles les unes que les autres dans le Comté de Bouhen, vassal de la couronne kendrane me reviennent, brumeuse et lointaines. Hrist. Il me semble que c’est le nom évoqué alors. Ou quelque chose y ressemblant. À moins que ça ne soit mon esprit qui me joue des tours. Je ne peux vraiment déterminer si elle a le profil de cette noble sadique et sans pitié ayant finalement été mise à mal par les troupes du Roi. Tuée ? Arrêtée ? L’histoire ne le disait pas, et je regrette maintenant de n’avoir écouté ces racontards que d’une oreille discrète, préférant me pendre aux lèvres aguicheuses d’une fleur d’un soir, au parfum enivrant, mais consumé sitôt inspiré, et désormais à jamais perdu dans les limbes du temps.

Si l’image persiste dans un coin de mon esprit, je la chasse néanmoins. Cette jeune elfe du Naora semble tout à fait adaptée à la vie en société et à la politesse, et n’a rien de l’ogresse que ces épaves humaines décrivaient. Elle présente brièvement son compagnon sous le pseudonyme de Telam, qui s’en va sans plus s’attarder rejoindre ses pénates lointaines, fier sans doute d’avoir mené sa mission d’escorte de la dame jusqu’à la Reine. Un signe, sans amabilité spécifique, et le voilà parti comme il est arrivé : sans prononcer un mot.

Mais alors qu’il s’éloigne, mon regard est attiré par un acte qu’aucun jugerait incongru. La Dame Hrist s’avance vers Aaria et lui tend un présent, sous la forme d’une petite pierre gravée d’un symbole ancestral. Une rune, comme il m’a déjà été donné d’en posséder. Celle-ci, apparemment, symboliserait un animal combattif et hargneux, malgré les blessures qui peuvent l’accabler : un sanglier. Ce geste, je ne le comprends pas. S’agit-il d’une tradition chez les miens, que d’offrir un présent à son commanditaire ? Je ne pense pas, sinon Kerenn s’y serait plié, et ce malgré son amnésie. Aussi, ce geste étrange, je n’en comprends pas la portée. Aaria’Weïla manifeste une reconnaissance certaine pour ce présent imprévu. Essaie-t-elle d’acheter sa confiance, son amitié, avec une pierre qu’elle avait sur elle par le plus grand des hasards. Si c’est son intention, elle se trompe amèrement sur la personne qu’elle tente d’attendrir. Car Aaria, manifestant ostensiblement une tendresse envers quiconque se présente à elle, sait aussi reconnaître les stratagèmes visant à la tromper. Qu'en savait-elle, qu’elle allait rencontrer ce jour une reine ? Comment pouvait-elle prévoir la situation ici, à Ilmatar, sur Elysian, avant d’y mettre les pieds ? à moins qu’elle n’ait eu des informations auxquelles même un sergent de la milice de Tulorim n’a pas accès, elle ne pouvait pas le savoir. Et ça serait psychoter que de le croire. Et c’est finalement ce qui rend si curieux ce geste d’offrande. S’il me laisse perplexe, je ne m’y attarde pas, cependant, et me contente de me tourner vers le blond et la pucelle autoproclamée pour entendre leurs réponses à mes questions.

Ainsi, j’apprends que Kerenn, sitôt arrivé à Nyix, a disparu en compagnie de Yuralria sans plus paraitre par la suite. Premier à passer chez les esprits, il n’aurait plus donné signe de vie. Voilà une nouvelle bien étrange. Cela ne semble pas les avoir marqué plus que ça… Peut-être en savent-ils plus qu’ils ne le disent. Ou peut-être pas. Kerenn est un grand garçon, il saura retrouver son chemin. Surtout s’il est accompagné de la lunatique Yuralria, qui semblait déjà alors le faire craquer, changeant son statut de gros mâle un peu rustique à celui de prétendant romantique empli de tendresse. Peut-être a-t-elle fini par céder à ses avances, s’accaparant son corps couturé pour faire de nouvelles expériences… dans un esprit tout à fait scientifique, et dans un but de recherche, bien entendu. Je sens une légère tension lorsqu’il évoque leur voyage ayant duré deux jours. J’ai touché un point sensible ? Je le découvre susceptible, cet elfe flagorneur qui semblait si enclin à la plaisanterie, à notre arrivée en ce monde. Un sérieux qui ne va guère avec son extravagante apparence. Prend-il si soudainement la mesure de la gravité de la situation que nous vivons sur ce monde ? Que ce monde vit, de manière générale, et plus sévère encore pour les peuples élémentaires ? Je le rassure sur mes intentions.

« Ne le prenez pas comme ça, voyons. J’ai moi-même eu des journées bien remplies, dans la région autour d’Ilmatar, sous les Crocs. Nyix est-elle si sombre, que vous y ayez perdu tout votre humour si rafraichissant d’il y a quelques jours ? »

Question rhétorique qui ne demande pas réellement de réponse. Encore que je me satisferai certainement de la sienne, s’il en a une à proposer. Peut-être la présence d’une donzelle surnommée Pureté n’a guère été de son goût, lui qui semble avoir un intérêt prononcé pour la séduction de courtisan, fier paon dans une basse-cour de poulettes aux yeux qui brillent.

Ils se tournent alors tous deux vers la nouvelle venue, et lui précisent que nous la mettrons très prochainement au courant de ce qu’elle doit savoir, une fois qu’elle sera passée chez l’esprit du vent, dont je n’écorcherai pas plus le nom en le citant sans savoir le prononcer dans une narration où ça n’aurait pas grand sens de le faire. Une initiative dont je leur sais gré. Nous ne perdrons ainsi pas trop de temps à patienter pour qu’elle nous suive, s’il s’agit bien là de sa décision finale concernant son départ. Nous pourrions partir à trois que ça ne me dérangerait pas plus. La demoiselle au nom pas plus prononçable que celui de l’esprit aérien conclut sa brève présentation des soucis d’Elysian par… des vérités poussives qui ne me semblent pour l’instant être que des hypothèses non vérifiées. Je me pare d’un air surpris, m’adressant à la jeune femme pour lui laisse le bénéfice du doute.

« Ah oui ? Avez-vous eu, à Nyix, la confirmation qu’il s’agit bel et bien d’un artefact, et qu’il serait bel et bien entre les mains des humains ? »

Je me tourne vers Hrist, non sans lancer une œillade interrogative à Aaria.

« Parce que pour ma part, tout ce que je peux affirmer c’est que le drainage des fluides sévissant ici et menaçant la survie des peuples élémentaires a lieu. Il est effectivement possible qu’il soit issu d’un artefact ancien ayant joué un rôle majeur lors de ce qu’ils appellent ici le Crépuscule des Dieux, signant la mort des divins de ce monde ainsi que de peuples comme celui des Sindeldi, autrefois puissants ici, ou celui des nains. Je n’apprécie guère conclure sans avoir de preuves, aussi m’intimé-je méfiance et précision dans cette enquête que nous devons mener pour le compte de sa majesté. »

Reste à donner la raison de notre arrivée à Illyria de manière plus précise.

« Désolé si je vous ai bousculé par mon empressement de rejoindre Illyria. La situation là-bas est urgente et demande une attention immédiate pour être prise à temps. Je vous donnerai les détails sur la route, comme dit précédemment, mais vous pouvez d’ores et déjà savoir que la situation politique est instable, et que le Roi mourant n’a laissé comme successeur que trois intriguants qui pourraient peut-être remettre en doute les accords entre humains et élémentaires. De là à déboucher sur une guerre ouverte, il n’y aurait qu’un pas, que la haine de certains de ces humains envers les sylphes et leurs pairs franchirait sans peine. Nous assurer une situation stable à Illyria nous permettrait de nous ouvrir les portes des autres cités humaines, moins ouvertes encore, afin que nous puissions y mener l’enquête dans un climat serein bien loin du bellicisme qui pourrait découler d’un échec de notre part au sein de cette fastueuse cité commerciale. »

Un peu abrupt, peut-être, mais ça reprécise pas mal les choses. Je ne bouge pas pour l’instant de la place où je me situe, attendant de connaître la décision de l’obscure elfe grise avant de suivre Aamu vers la trésorerie, afin qu’elle nous confie ses bourses et leur tintant contenu. Les deux aventuriers venus de Nyix auront peut-être quelque chose à rajouter à mes propres propos. S’ils ont avancé dans l’enquête, ça serait l’idéal de l’apprendre sur l’heure.

[1531 mots]

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