L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 17 Sep 2015 15:31 
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Le semi-elfe ne prend pas le temps de poursuivre ces échanges détournés et me surprend un peu en lâchant toutes ses cartes en un seul coup.
Ses lèvres s'étirent en un large sourire et il en vient rapidement à rire ouvertement. Il me propose de cesser notre petit jeu et d'entrer directement dans le vif du sujet. Mes petites phrases ont fait mouche et j'avais raison sur le fait que nous partagions les mêmes doutes. Il trouve lui aussi qu'il y a quelque chose de pas net dans toute cette histoire et revient sur ma boutade sur la perfection des élémentaires, précisant que trop de perfection cache souvent bien des secrets.

Après avoir reprit une gorgée de ce délicieux breuvage, il poursuit sur le fait que le temps leur est compté et qu'ils ont demandés notre aide à cause de cela. Il m'explique aussi que le Général Jillian semble avoir embrassé la cause de Aaria'Weïla et qu'il ne lui fait lui-même pas confiance, même si son entraînement nous sera profitable. Il renchérit ensuite sur leur capacité à créer des liens avec les autres habitants de ce monde. Ses remarques sont pertinentes, même sous le ton de la moquerie. Naïveté ou incompétence relationnelle, il n'arrive pas à se décider. Comme il le dit si bien, « Quand on a la magie, la technologie et une noble cause à servir, ce n'est pas sorcier de faire des adeptes, non ?! »

Durant tout son discours, je reste muet et le regarde avec un sérieux à toute épreuve. J'esquisse un léger sourire à la fin de celui-ci et monte mon verre à mes lèvres avant de lui répondre.

« En effet, quelque chose cloche dans tout ça. On ne nous dit clairement pas tout et je dois t'avouer que je n'apprécie que peu les secrets. Néanmoins, pour le moment nous n'avons aucune piste qui puisse nous aider ou au moins affirmer notre position quant à cette histoire. Que comptes-tu faire ? Pour ma part, cette mission sera double. Je n'agirais pas aveuglément en prenant tout pour acquis et je compte bien démêler le vrai du faux. Il se peut que nous soyons dans le mauvais camp... Seras-tu avec moi ? Est-ce que je peux te faire confiance ? »

Ma dernière phrase n'est pas très subtile et fort inutile, car même si ce n'était pas le cas, la réponse serait la même. Mais je désir l'entendre de sa propre bouche. Et puis, confiance ? En si peu de temps ? Non, certainement pas. Mais il semble être aussi méfiant que moi et ça, ça nous met du même côté. Et tant que nous aurons le même but, je pense pouvoir compter sur lui.


(450 mots)

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 17 Sep 2015 21:16 
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Sullyvan reste de marbre tout le temps de l'intervention de Korë, seul un sourire vient ponctuer sa neutralité à la fin de celle-ci. Une lichette et il enchaîne sur son goût peu prononcé pour les secrets, le fait qu'il a le sentiment qu'on ne leur dit pas tout et souligne, à juste titre, qu'ils n'ont aucun élément tangible qui vienne corroborer leurs soupçons. « Que comptes-tu faire ? Pour ma part, cette mission sera double », surenchérit-il avant de préciser qu'il ne prendra pas pour argent sonnant et trébuchant tout ce qui lui est dit sans s'en être au préalable assuré par lui-même. « Il se peut que nous soyons dans le mauvais camp... », ose-t-il dire tout haut, ce que les deux hommes craignent tout bas.

Sa conclusion est pour le moins surprenante : « Seras-tu avec moi ? Est-ce que je peux te faire confiance ? ». Korë a du mal à cacher son étonnement, face à ces questions pour le moins extravagantes, presque enfantines. (Voilà un homme dont l'aura ténébreuse ferait pâlir d'envie les treize d'Oaxaca réunis et il me demande si il peut me faire confiance ! J'espère que c'est un test, sinon j'aurais été bien mal inspiré de me confier à un tel zèbre…).

Posant son verre encore à moitié plein sur la table, il prend à son tour la parole.

- C'est là que le bât blesse, nous n'avons qu'une vague intuition et rien qui ne vienne la confirmer ou l'infirmer. Et nous n'avons que peu de temps pour choisir un camp. Enfin... choisir mon camp c'est déjà fait, reste à savoir auquel appartiennent les élémentaires. Mais, c'est vraiment ce foutu temps qui risque de nous manquer. Et pour être franc, je ne suis pas certain que nous ayons l'opportunité et l'énergie de courir plusieurs lièvres à la fois. Et pourtant… il va bien falloir, tout au moins au début, envisager toutes les options comme faisant partie du champs des possibles. Quant à ce que j'ai l'intention de faire dans l'immédiat… m’entraîner, maîtriser mon mutoos et prendre la route, comme toi. Pour le reste, j'ai bien une petite idée, mais c'est encore vague. Korë se garde bien de lui dire que cette idée n'est pas si confuse que ça et qu'elle commence même à faire sérieusement son chemin en lui.

Le semi-elfe abandonne son sérieux pour un peu plus de légèreté. (Confiance ! Par tous les dieux d'Elysian, faites qu'une telle calamité ne me contamine plus jamais!)

- Quant à savoir si je suis avec toi, ma foi... pourquoi pas, si tu es avec moi, ironise-t-il. Pour ce qui est de la confiance, à voir... Une seule certitude, cette rencontre n'a jamais eu lieu, pas plus que cette conversation. Je n'ai pas la moindre idée de tes projets, ni toi des miens. Notre plus sûr allié pour le moment est la prudence et dis-toi bien que quelques intérêts communs valent souvent bien mieux que toutes les belles promesses.

Korë plante un instant son regard dans celui de Sully. (Alors, c'est ce que tu voulais entendre l'ami?)

- Ce que je te propose en attendant, c'est de glaner un maximum d'informations en tous genres chacun de notre côté et de se retrouver à Illyria. Là, nous devrions en savoir un peu plus pour pouvoir aviser. Cela te convient-il ?

En cette minute, Korë espère que la relation un peu trouble qu'il est en train de tisser avec le jeune homme sera, à défaut de confiante, basée sur la fiabilité. Leur vie dans ce nouveau monde dépend encore trop pour le moment des élémentaires que son compagnon et lui s'apprête éventuellement à doubler s'ils l'estimaient légitime. C'est un jeu bien risqué dans lequel ils se lancent et ce d'autant plus si leurs doutes s'avèrent fondés. Dans le cas contraire, la perte de temps engendrée par leurs errances pourrait être fatale à ce peuple. (Voilà un pari bien osé dans tous les cas!).



(656 mots)

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Sam 19 Sep 2015 04:21 
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Korë reprend la parole, cette fois-ci en mentionnant le temps dont nous disposons pour cette... Mission. D'ailleurs, où en sommes nous réellement ? Une mission ? Plusieurs ? Finalement, tant que nous ne savons pas ce que recherchent réellement les élémentaires, nous n'avons d'autre but que de découvrir la réalité et de retrouver l'artefact. Il fait également une allusion au fait qu'il a déjà choisi son camp, mais qu'il reste à découvrir dans lequel se trouvent les élémentaires. Il poursuit sur le fait que nous allons devoir continuer notre périple en gardant en tête que tout reste possible et que chaque option est à envisager et me dit ensuite que ce qu'il va faire maintenant n'est autre que s’entraîner, maîtriser le muutos et poursuivre l'aventure. En somme, la même chose que moi ou tout autre aventurier de Yuimen présent sur Elysian en ce moment.
Il a cependant une idée pour la suite, mais elle reste vague. Je ne pose pas de question sur celle-ci malgré tout, l'absence de précision m'intimant de m'en garder. Je suppose que tant que lui-même n'est pas réellement fixé, cela n'est pas utile d'en discuter, lui-même ne le désirant pas.

L'ambiance se détend un peu lorsqu'il me répond qu'il sera avec moi si je suis avec lui. Le masque de l'homme ténébreux et stoïque tombe et il me semble pouvoir devenir quelqu'un d'agréable, en certaines circonstances.
Mais il redevient vite sérieux en m'invitant à garder notre rencontre secrète, tout comme ce qui s'y est dit et nos projets. Rester prudent semble en effet la meilleure et la seule option.

Son regard se pose sur le mien avec insistance et mes yeux restent fixés vers lui alors que je bois une nouvelle gorgée d'une façon nonchalante et décontractée. Comme dans une joute où chacun observe son adversaire, cherchant les failles. Un affrontement gestuel et visuel où le gagnant sera celui qui sonde le mieux son ennemi. Même si ce terme ne sied pas aux circonstances.

(Mon costume est bien plus épais que le tien semi-elfe, tu ne verras pas au travers.)

Il termine en me proposant d'accumuler un maximum d'informations là où on se rendra et de se tenir informés lorsqu'on atteindra Illyria. Il me semble que c'est en effet la seule chose à faire.

Je repose mon verre, à présent vide, avec un peu plus de force qu'auparavant, comme pour sonner le début de mon discours. Je remonte sur mon siège et cette fois-ci, ma position est celle d'un homme assuré et déterminé.

« Je suis d'accord avec l'ensemble de tes paroles. Globalement, tu as tout bon. Il nous faudra en effet être prudent. Nous ne sommes que deux dans ce bateau et il ressemble bien plus à une petite barque qu'à un grand navire en ce moment, il ne faudrait pas couler. Alors faisons profil bas.
Pour ma part, je compte bien rester curieux et découvrir la vérité sur tout ceci. Je retiendrais chaque détail et le moment venu, nous en discuterons ensemble. Je n'aime pas les zones d'ombres. C'est ironique n'est-ce pas ? Dans tous les cas, je suppose que nous faisons équipe maintenant. Mais je préfère cependant te prévenir. Sache que si d'aventure tu souhaitais me doubler... Je n'hésiterais pas à te rompre la nuque. »


Sur ces mots, je lui adresse un sourire amical, signifiant qu'il ne s'agit nullement d'une menace mais simplement d'une mise en garde. Je ne souhaite pas me faire un ennemi en cherchant à en faire un ami.
Mon corps se détend, je m'affaisse quelque peu sur mon assise et fixe une seconde mon gobelet cristallin.

« J'en ai fini pour ma part. La fatigue me guette, il va être temps de se reposer un peu, sinon nous ne tiendrons pas longtemps à l’entraînement de demain. Si tu as quelque chose à ajouter, n'hésite pas, je t'écoute. »


(640 mots)

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Sam 19 Sep 2015 09:36 
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Sullyvan écoute son compagnon et semble quelque peu se détendre à sa remarque sur le fait qu'ils pourraient être ensemble. Est-ce sous l'effet de la fatigue ou de l'alcool, toujours est-il qu'il ne semble pas avoir saisi le double sens et l'ironie de la formule. Il ne peut, par ailleurs, s'empêcher de recommencer son duel visuel lorsque le semi-elfe campe un instant son regard dans le sien (J'vous jure ! Ces jeunes humains ... T'emballe pas mon gars, c'est toi qui pisses le plus loin…).

Korë, une fois encore rompt le contact, laissant à Sully l'avantage et l'illusion assez puérile de dominer la situation. Et cela ne manque pas ! Son verre vide vient se poser bruyamment avec toute la virilité dont il doit se sentir maintenant investi, puis prenant la parole avec la conviction qui sied à sa personne, gratifie Korë d'un « globalement, tu as tout bon ». Comparant leur association à un frêle esquif, il l'assure néanmoins qu'il cherchera à découvrir la vérité qui ne saurait rester dans l'ombre, « c'est ironique n'est-ce pas ?", plaisante-t-il avant d'asséner un propos pour le moins déplacé. « Sache que si d'aventure tu souhaitais me doubler... Je n'hésiterais pas à te rompre la nuque », le tout est accompagné d'un sourire amical dont korë saura bien volontiers se passer. (T'es pas vrai toi ! T'as grandi où? Y'a eu personne pour t'apprendre les bonnes manières?). Probablement satisfait de lui-même, le voilà qui prend maintenant ses aises, s'affalant sur sa chaise, le regard perdu sur son verre.

- J'en ai fini pour ma part. La fatigue me guette… (Pour sûr que tu dois être fatigué! T'es même carrément à côté de tes pompes !). Korë n'a pas bronché, il le regarde avec une indifférence à ses propos, teintée de perplexité quant à l'homme. Puis, prenant appui de ses deux mains sur ses genoux, il se redresse lentement.

- Je crois effectivement que nous en avons fini…, dit-il en faisant quelques pas en direction de la porte avant de se retourner. Une main sur la poignée, il poursuit : Tu as une bien étrange manière de sceller une entente, l'ami. Le dernier mot est appuyé, comme pour en souligner l’incongruité. Je vais te dire les choses avec plus de précision puisqu'il semble que cela soit nécessaire. Il n'y a pas de Nous qui tienne. Quand nous nous retrouverons à Illyria ou ailleurs, si tu as des informations à échanger, parfait ! Dans le cas contraire, cela m'ira tout aussi bien. Le ton est calme et distant. Le semi-elfe n'a visiblement pas envie de jouer à ce genre de jeu, il se contente simplement de clarifier une situation qui de toute évidence méritait de l'être.

La porte s'ouvre sous la légère pression de sa main, le couloir est désert, tout comme l'est la relation qui le lie au jeune humain.

- Passe une bonne nuit, nous aurons besoin d'être en forme demain.



(489 mots)

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Dim 20 Sep 2015 18:54 
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    Jillian toqua aux portes de Korë et Sullyvan et attendit dans le couloir qu’ils se réveillent, observant l’une des tapisseries qui ornaient un mur non loin. Elle représentait une créature volant dans les cieux, qui pouvait, par sa tête et ses ailes, rappeler la silhouette d’un dragon. Il semblait voler fièrement et majestueusement parmi les nuages, le corps orné de couleurs irisées, pastel.

    Image


    - Un aarë, commenta-t-il lorsqu’ils furent sortis de leurs chambres. Je n’ai jamais eu la chance d’en voir un, mais certains élémentaires ont eu cette joie, ce sont des créatures magnifiques.

    Il se tourne vers eux avec son sourire chaleureux.

    - Bonjour à vous deux, j’espère que votre première nuit sur Elysian fut agréable. Je vous propose de me suivre, nous allons nous rendre vers la salle d’entraînement, dit-il en se mettant en route. Je crains que votre consoeur, Dame Séréna de Mévan, ne souffre d’un mal du fluide. Ce n’est pas quelque chose de rare, cela arrive parfois aux personnes les traversant, mais elle devrait bientôt être remise sur pied. C’est sans doute pour ceci qu’elle était peu loquace lors de notre entrevue d’hier, peut-être n’avait elle pas osé en parler. Un soigneur Ishtar de Niyx est à son chevet.

    Il les mène dans un dédale de couloirs jusqu’à une salle, fort grande, pourvue de différents terrains d’entraînement et de plusieurs râteliers d’armes où pendent des armes aussi diverses que variées. De grandes fenêtres se trouvent sur l’un des murs, menant manifestement vers les jardins où semble se poursuivre un terrain vague permettant de jouter en plein air. Quelques Sylphes combattent dans un ballet étrange et brumeux à un ou plusieurs, ou pratiquent des mouvements face à des mannequins de paille tandis que d’autres se contentent de les observer. Certains observateurs détournent le regard de leurs compagnons et adressent un signe de tête aux arrivants, auquel Jillian répond d’un sourire.

    Il mène cependant les aventuriers un peu à l’écart, vers une autre salle donnant sur le terrain d’entraînement, qui celle-ci semble être dédiée à une salle d’arme, possédant moult râteliers, tables d’expositions et mannequins à armures. Il les mène vers une table où sont exposés plusieurs objets. Il y a là deux arcs, deux épées et plusieurs poignards de tailles diverses, ainsi que quelques pièces d’armures qui semblent fort légères, parmi lesquelles se trouvent des poignets de force en cuir, ainsi que des armures de cuir assez légères, mais renforcées de plaques de métal de façon fort adroite et discrète. Au pied se trouvent plusieurs pairs de bottes. Il y a donc là plusieurs armes et armures hétéroclites, qui ne semblent pas particulièrement sortir toutes des mêmes fourneaux et ateliers de coutures et de tannage, tempérant grandement leur unicité d’appartenance aux Sylphes.

    - Je vous laisse choisir ici ce que vous souhaitez, qui vous semble préférable selon vos connaissances et votre maniement.


[Récapépétagetation de ce qu’il y a : bottes, protections diverses de bras, deux armures de cuir avec renforcements discrets mais efficaces à différents points stratégiques, plusieurs poignards, deux arcs, deux épées.]

[Korë – xp : 6 (post) ;
Sullyvan – xp : 9 (posts)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mar 22 Sep 2015 23:59 
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Si cette première journée sur Elysian avait été des plus instructives, son petit aparté avec Sullyvan s'était révélé fort intéressant... Les trois heures de sommeil réparateur, que Korë s'était accordé, avaient amplement suffi au semi-elfe qui tenait de ses origines maternelles cette aptitude à récupérer totalement en quelques tours de cadran seulement. Debout, comme à son habitude, bien avant que le soleil ne point le bout de son premier rayon, sa toilette faite, fenêtres grandes ouvertes sur une fraîcheur encore toute nocturne, Korë en avait profité pour s'offrir une séance de méditation. Le copieux petit déjeuner à base de pain et de fruits, qui s'en était suivi, avait terminé de l'apaiser. Il était fin prêt pour affronter cette nouvelle journée et son lot d'épreuves nouvelles.

Quelques coups frappés à la porte.

Laissant ses affaires ainsi que son manteau, korë, rejoint Jillian dans le couloir. Celui-ci admire, en les attendant, une des tapisseries qu'il n'avait pas remarqué la veille. Un aarë, leur indique le Général alors que le jeune homme s'en approche pour l'admirer.
Sur fond de soleil couchant embrasant le ciel, dans des dégradés de violine et d'orangé, la créature céleste qui s'élève au milieu des brumes nuageuses ressemble à une sorte de majestueux dragon. Les derniers rayons de l'astre semblent se refléter dans l'irisé de ses ailes qui, bien que manifestement puissantes, évoquent le fin ouvrage de celles d'un papillon.

- Je n’ai jamais eu la chance d’en voir un, mais certains élémentaires ont eu cette joie, ce sont des créatures magnifiques.

- Oui, vraiment magnifiques… et troublantes… poursuit Korë, qui répondant à ses chaleureuses salutations, le salue à son tour. Bien le bonjour, Jillian. Nuit très agréable, merci, j'espère qu'il en a été de même pour vous, puis se tournant vers Sully qui vient de faire son apparition : Salut, Sully. Ils apprennent ensuite le malaise de leur compagne, un mal du fluide aux dires du Général, mais rien d'alarmant, elle semble entre de bonnes mains, un soigneur Ishart étant à son chevet. (Savants, chercheurs et soigneurs, ils sont plutôt complets à Niyx!).

Jillian les entraîne dans une succession de couloirs, dans lesquels il serait bien mal aisé de naviguer sans un guide. Ils finissent néanmoins par déboucher sur une immense salle divisée en plusieurs zones pourvues de râteliers où s'aligne une foule d'armes en tous genres.
Des sylphes sont déjà en plein exercice, combattant par paire, dans des joutes aériennes et fantomatiques, ou face à des silhouettes figées dans la paille. Ça et là quelques spectateurs accompagnent leur arrivée d'un signe de tête auquel le jeune répond par un sourire.

Leur course s'achève dans une autre salle donnant sur un terrain d’entraînement à ciel ouvert. Cette première est pourvue de nombreux présentoirs amplement fournis en armes diverses et variées, de mannequins en armure ainsi que d'une grande table où repose semble-t-il à peu près tout ce que Korë lui a demandé la veille au soir. (Attentif et efficace, y'a rien à redire !).

- Je vous laisse choisir ici ce que vous souhaitez, qui vous semble préférable selon vos connaissances et votre maniement.

Korë se rapproche de la table à l'invitation de Jillian. Le tout forme un ensemble suffisamment disparate pour ne pas sembler provenir tout droit des stocks de l'armée sylphe (Parfait!). Seule ombre au tableau… Le jeune homme semble chercher quelque chose du regard… Pas de côte de maille assez fine pour être portée sous ses habits. (Bon, je ne vais pas non plus faire le difficile et me montrer grossier envers un hôte qui manifestement à fait le maximum pour nous satisfaire).

- Merci, Jillian. Il semblerait que vous ayez pensé à tout, conclut-il avec gratitude avant de s’attarder sur les couteaux présents. Le choix est large et varié. De quoi faire son bonheur. Il repère rapide un lot de couteaux à lancer, intégralement en métal et symétriques en tous points, les manches rainurés se poursuivent d'une part par une lame à double tranchant et de l'autre par une sorte d'anneau, tout aussi plat que l'ensemble. Korë s'en saisit, soupèse et s'assure du bon équilibre de l'arme. (C'est parfait ! Léger, maniable...). L'anneau a la dimension idéale, il remplit son rôle de guide pour la main, sans pour autant empêcher le mouvement… les rainures ne sont ni trop profondes, ni trop espacées offrant une bonne prise en main sans risque de dérapage, mais sans non plus risquer de retenir la lame au moment du lancer. (Deux!).

Son regard se porte ensuite, sur un coutelas semblable au sien. Un penart, bien plus imposant que les deux lames précédentes et au double tranchant tout aussi redoutable. Remettant les trois couteaux dans leur étui respectif, le jeune homme les pose sur un coin de la table et poursuit ses emplettes. Il passe sur les épées et se penche sur les arcs. Deux arcs comparables, aucune hésitation donc. Viennent ensuite les protections. Là, conformément à sa demande, il arrête son choix sur les poignets de force. Ne lui manque plus que les bottes. A l’œil, il repère rapidement sa pointure. Se saisissant de la paire, il jette un petit regard à son compagnon ainsi qu'à Jillian.

- Reste plus qu'à les essayer, lance-t-il dans un sourire, manquerait plus que je me paye des ampoules ! Et joignant le geste à la parole, sans autre formalité et prenant appui de ses fesses sur la lourde table, il entreprend de se déchausser avant de passer les nouvelles. Il marque quelques appuis sur le sol et fait quelques pas, histoire de vérifier que les pieds ne sont pas trop à l'étroit. (Parfait ! Pour sûr, elles n'ont pas l'élégance des miennes, mais elles restent portables et offrent un protection qui n'est pas non plus négligeable).

Ses anciennes bottes rangées, correctement à l’écart des autres, il poursuit son équipement. Défaisant son ceinturon, il y passe un à un les trois nouveaux étuis qui viennent se joindre au premier. De chaque côté, pendent désormais un penart et un couteau de lancer. Les poignets de force changés, son regard se pose sur les armures en cuir… il en saisit une, presque à contre cœur (Mouais… C'est léger pour ce genre de pièce...), à la rigidité de l'ensemble, il peut néanmoins constater qu'elle est renforcée de manière fort habile (A l’œil, on ne dirait pas!).
Son regard se pose sur le Général et son armure, elle toute de métal finement ouvragé. Et pendant quelques instants Korë hésite… (Arf ! Si ce soldat de métier porte armure, ce n'est pas que pour la parade… Au diable l'agrément ! J'aurais tout loisir de m'adonner aux joies du raffinement si je sors indemne de cette aventure!). Il passe donc l'armure, avec une dextérité toute relative et quelques mouvements d'épaules occasionnés par le manque d'ampleur inhabituel qu'il ressent au niveau des bras.

Finalement, le soldat en herbe attrape l'arc et le carquois empli de flèches et se tourne une nouvelle fois vers Jillian.

- Me voilà équipé de pied en cap, Général. Soyez en remercié une nouvelle fois. Il ne me reste plus qu'à faire bon usage de tout ceci. Puis, il se retourne vers Sully qui semble lui aussi finir de faire ses choix.



(1253 mots)

((2 couteaux de lancer à double tranchant, 1 gros couteau à double tranchant, 1 arc, 1 paire de bottes, 1 armure en cuir légère et renforcée, 1 paire de poignets de force et 1 merci))

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 25 Sep 2015 06:39 
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Le semi-elfe se redresse rapidement avec un regard indifférent et se dirige vers la porte, puis me signifie qu'effectivement, nous en avons terminé.

« Tu as une bien étrange manière de sceller une entente, l'ami. Je vais te dire les choses avec plus de précision puisqu'il semble que cela soit nécessaire. Il n'y a pas de Nous qui tienne. Quand nous nous retrouverons à Illyria ou ailleurs, si tu as des informations à échanger, parfait ! Dans le cas contraire, cela m'ira tout aussi bien. »

Il ne montre aucune animosité à mon égard et semble calme. Mais de toute évidence, il n'a pas pris mes mots dans le sens que je leur donnais. Il me semble pourtant que c'est ainsi que se comportent les « mâles » entre eux. Si j'avais parlé à un barbare, ma phrase aurait peut-être portée ses fruits. Son sang elfique doit lui octroyer quelques subtilités qui me sont encore inconnues.
Cet entretien s'achève alors qu'il me souhaite une bonne nuit et ferme la porte derrière lui.

La fatigue me guette, mais je décide de prendre un dernier verre pour calmer l'anxiété qui s'installe. Je suis pourtant bon à ce jeu là d'habitude. Je cerne les gens, leur dis ce qu'ils ont besoin d'entendre et c'est ainsi que je créés des rapports sociaux. Jamais mes talents ne m'ont fait défaut. C'est donc sur un échec que j'avale l'entièreté de mon verre en une grande gorgée et que je me hisse non sans mal de ma chaise.

A présent assis sur mon lit de roi, ma plume dans la main, je commence mon rituel habituel.
Ma main empoigne cette dernière et d'un geste, je la plante dans mon torse nu. La douleur me surprend quelque peu mais ne me dérange pas. A côté de l'impact trônent nombre de cicatrices semblables à des petits points ou des lignes déchirées, vestiges d'autres nuits.
Quelques gouttes de sang perlent sur mes abdominaux musclés et je réitère mon geste deux fois, calmement. Chacune de mes souffrances ainsi faite me rappellent celles que j'ai enduré par le passé, celles que je n'ai pus éviter. Mais ce n'est que peu de chose. Une expiation à la hauteur de ma lâcheté.

Ce n'est qu'après cette cérémonie que je cède et m'allonge dans mes draps agréables pour m'endormir.

Un bruit léger m'extirpe de mes cauchemars et c'est l'esprit embrumé que j'ouvre mes yeux. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, mais je suis persuadé de ne pas avoir assez dormi. Mes nuits se révèlent toujours agitées et n'ont de réparatrices que l'adjectif.
Je suppose que le Général Jillian nous gratifie de sa présence matinale pour nous offrir gracieusement son précieux entraînement.

Je noue donc ma serviette autour de ma taille pour saisir, sur le guéridon qui se trouve à l'extérieur de la pièce, mes vêtements à présents propres. Le guerrier est dos à moi, scrutant une tapisserie.
Je ne m'y attarde et retourne dans ma chambre pour m'habiller. Je le rejoins ensuite, à peu près au même moment que Korë et l'entend commenter l’œuvre qui orne le mur.
« Un aarë. Je n’ai jamais eu la chance d’en voir un, mais certains élémentaires ont eu cette joie, ce sont des créatures magnifiques. »

Il est vrai que si cette chose existe, quiconque l’aperçoit pourra aisément qualifier ce moment de « joie » et ce ne sera qu'euphémisme.

La qualification qui me vient en premier est simplement « dragon arc-en-ciel ». Une créature ailée aux multiples couleurs et aux écailles brillantes. Une tête qui semble enflammée par l'astre divin qui baigne ce monde de sa chaleur et offre aux cieux un doux réconfort. Les nuages eux-même semblent accompagner l'animal dans son périple aérien.

Korë acquiesce les propos du Général et ce dernier nous gratifie d'une remarque sur notre nuit, espérant qu'elle se soit bien passée. Le semi-elfe lui répond favorablement tandis que je me contente d'un hochement de tête. Je dois dire que je ne suis pas matinal pour ma part. J'aurais d'ailleurs pensé manger quelque chose avant que l'on se rende vers la salle d’entraînement, mais le chevalier semble en avoir décidé autrement et nous nous dirigeons immédiatement vers celle-ci.
Sans Séréna cependant, celle-ci étant atteinte d'un « mal du fluide », chose qui n'est pas rare pour les personnes qui voyages à travers les mondes d'après Jillian.
Un soigneur Ishtar est à son chevet nous dit-il et je me demande alors de quoi encore sont-ils capables, ces élémentaires de Niyx.

Nos pas nous mènent au travers de nombreux couloirs jusqu'à une grande salle où plusieurs sylphes s’entraînent, contre des mannequins de pailles, en groupe ou parfois seul, effectuant des mouvements gracieux et agiles dans une danse étrange où air et matière se mêlent. D'autres les observent et quelques uns détournent le regard afin de nous faire un signe de tête, auquel je répond de la même manière.

Nombreux sont les râteliers d'armes dans cette pièce, à tel point que je ne peux les dénombrer. Du marteau lourd à l'arc, de la rapière à la claymore, tout y est. Chaque type d'arme y est représenté.
De grandes fenêtres habillent l'un des murs et je peux voir à travers de celles-ci les jardins ou semble se poursuivre le terrain d’entraînement.

Jillian poursuit cependant jusqu'à une salle d'arme où trônent nombre de tables d'expositions, de mannequins à armure et râteliers. Il nous amène près d'une table où repose plusieurs armes, comme des arcs, des épées et des poignards, mais aussi des pièces d'armures légères diverses, qui n'auraient que peu de chance d'être assimilées aux sylphes. Ce sera donc parfait pour notre mission.

Le Général nous signifie que nous pouvoir nous servir et prendre ce que l'on désir, en fonction de nos préférences.

Un problème subsiste me concernant. Je n'ai jamais touché une arme, je n'ai jamais combattu. Ma vision de ce qui m'est donné de faire avec mes dix doigts est donc tronquée. Je décide donc de m'équiper du mieux que je le peux, préférant avoir trop d'équipement plutôt que pas assez.

Je commence donc par enfiler l'une des armures de cuir présentes, légère et agréable à porter, mais tout de même renforcée par quelques plaques de métal afin d'optimiser la protection qu'elle octroie. C'est bien la première fois que je dois porter telle chose et c'est non sans mal que je m'en équipe.
Je noue une paire de poignets de force sur mes avants bras, eux aussi fait de cuir de bonne qualité et m'empresse de trouver une paire de bottes à ma taille.
Une fois dedans, je ne peux que regretter mes chaussures souples. Cependant, le manque de mobilité est compensée par un appui plus solide et un maintien de la cheville renforcé.

Il n'y a aucun miroir dans lequel je peux m'admirer, mais je suis fort content d'avoir eu la présence d'esprit de ne pas emporter avec moi mon haut de forme, qui me donnerait pour sûr un air tout à fait comique.

Je m’attelle ensuite à l’acquisition d'armes diverses. Un arc ne me semble pas approprié. Si d'aventure j'arrivais à décocher une flèche, celle-ci s'enfoncerait certainement dans un allié ou même, avec un peu de chance, dans l'un de mes pieds.

J'attrape donc l'une des deux épées qui trônent sur la table et l'agite quelque peu, afin de juger son poids. A ma grande surprise, elle n'est pas difficile à manier. Sobre et épurée, il ne s'agit ni plus ni moins d'une lame à double tranchant avec une garde simple et un manche entouré de fines lanières de cuir brunes. J'accroche son fourreau dans mon dos et l'y glisse soigneusement puis poursuis mon regard jusqu'à une série de poignards en tout genre.

Aucun ne me paraît plus meurtrier qu'un autre et je cède à l'aléatoire pour faire mon choix. Par pur aspect stratégique, je décide qu'il est opportun d'en prendre deux, à lames de tailles différentes. L'un se rapproche plus d'une épée très courte, tandis que l'autre est bien plus petit et sera approprié en cas de combat de proximité.

La sobriété est encore une fois au menu puisque ni l'un ni l'autre n'a de signe particulier, si ce n'est une lame affinée et brillante. Le plus long possède tout de même une lame à deux tranchants, tout comme l'épée. Je l'accroche à ma ceinture, contre ma cuisse droite, tandis que je mets l'autre à ma gauche.

Korë semble avoir fini depuis quelques secondes quand j'arrive enfin à lier le dernier, peu habitué à avoir autant d'équipements sur le dos. Il a également opté pour une armure, des bracelets et des bottes mais a été différent dans son choix des armes. Il a préféré à l'épée, un arc en bois qui semble solide et puissant. J'espère qu'il saura mieux s'en servir que moi et qu'il ne me tuera pas avec. Quoi que, après notre conversation d'hier, il serait bien capable de me décocher une flèche dans la tête tout à fait consciemment.
Un sourire vient accompagner mon visage à cette pensée humoristique et une fois totalement équipé et fin prêt, je me tourne en direction du Général.

« Et bien voilà. Je ne sais pas vraiment ce que je vais bien pouvoir faire avec tout ceci, mais mon choix est fait. En espérant que votre entraînement porte ses fruits. Dans tous les cas, je vous remercie pour tout, sir Jillian.»

(1560 mots)


((Une paire de bottes, une armure en cuir légère renforcée, une paire de poignets de force, une épée longue, une dague longue et un poignard.))

((Mon "haut de forme" n'est plus équipé. ^^))

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 25 Sep 2015 19:09 
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    Jillian laisse les deux aventuriers se vêtir de leurs armes et acquiesce à leurs remerciements.

    - Venez dans la salle d’entraînement, dit-il en leur faisant signe de le suivre. L’entraînement d’aujourd’hui va se résumer, je le crains, à l’apprentissage d’une technique particulière et des bases du maniement d’un poignard. Il aurait été nécessaire de faire quelque chose de plus poussé pour vous en apprendre plus, mais… je crains que nous n’en ayons pas le temps. Il vous faudra, vous, de votre côté, pratiquer aussi souvent que faire se peut, tout les soirs ou tout les matins, selon ce que vous préférez.

    Dans la salle d’entraînement se trouvait Malak, en train d’inspecter un sabre posé sur l’un des râteliers. Il leva la tête à leur approche et les salua.

    - Vous voilà bien attifés, commenta-t-il en haussant un sourcil.

    Cependant, difficile d’y voir là une quelconque boutade, dans la mesure où lui-même était vêtu d’habits similaires à ceux des deux aventuriers.

    Jillian sortit une dague de l’un des fourreaux qu’il avait à la ceinture, et Malak fit de même.

    - Nous allons commencer par vous montrer quelques techniques de bases pour porter vos coups, vous disais-je.

    Il se tourna vers Malak et tous deux échangèrent une série de coups dans un ensemble de gestes fluides, mais il y allaient avec manifestement une grande retenue afin que les des aventuriers puissent suivre les différentes passes. Ils semblaient avoir l’habitude de combattre l’un contre l’autre.

    - Les combats avec les poignards sont très différents de ceux à l’épée. Vous ne devez pas chercher la confrontation, mais la vitesse, l’adresse et les réflexes, car, le moment venu, vous ne pourrez pas compter sur votre force pour parer une arme plus imposante que la votre, disait Jillian tout en esquivant lestement une série de coups.

    Ce fut au tour du Général de placer des coups.

    - L’idéal est de connaître quelques points faibles qui peuvent vous permettre de gagner du temps lors d’un combat, et de déstabiliser votre adversaire. Vous pouvez par exemple couper ici, là, là et là, dit-il en montrant à chaque fois des endroits divers sur la personne de Malak, au bras et aux jambes arrêtant à chaque fois son arme à un cheveux de celle de l’Ekhi. Des coups aux bras et aux jambes peuvent s’avérer très handicapants, limitant les mouvements ou l’adresse de votre ennemi.

    Il cessa l’explication et montra plus lentement une série de différents coups sur Malakbêl, s’assurant que les aventuriers aient bien compris les passes.

    - A vous, à présent, Sullyvan, je vous laisse face à Malakbêl, Korë, vous me combattrez. Ne cherchez pas à retenir vos coups, le Prince et moi saurons les parer.

    Il n’y avait là aucune vantardise, seulement un état de fait. Les deux hommes se mirent en garde.


[Je vous laisse du coup rp l'échange de quelques coups avec Malak et Jillian, vous pouvez considérer qu'ils parent vos coups et éventuellement vous donnent quelques conseils sur la façon de vous tenir ou de porter les coups. Pour les armes que vous avez choisies, il n'y a pas de problème, pas contre n'oubliez pas que pour le moment, vous pouvez à peine utiliser l'arc pour Korë et pratiquement pas l'épée pour Sully, dans la mesure où vous n'avez presque maîtrise dedans, par contre cela pourra être changé à votre classe secondaire.]

[Korë – xp : 2 (post) ;
Sullyvan – xp : 2,5 (post)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 5 Oct 2015 16:52 
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Jillian acquiesce à nos remerciements et nous invite dans la salle d’entraînement où se trouve également Malak.
Le Général nous explique que notre entraînement portera sur l'apprentissage des bases du maniement d'un poignard et sur l'acquisition d'une unique technique, car nous ne disposons pas du temps nécessaire pour poursuivre plus que cela. Il nous conseille aussi de pratiquer régulièrement, au moins une fois par jour.
Je me doute bien que je ne vais pas être un maître d'arme en un cours ceci-dit, ces précisions n'étaient pas réellement nécessaires.

L'Ekhii nous gratifie d'un simple « Vous voilà bien attifés. » alors qu'il nous aperçoit après avoir relevé son regard, auparavant porté sur un sabre de bonne facture entreposé sur l'un des râteliers.
Je ne sais vraiment comment prendre sa remarque, étant donné que lui-même est vêtu de façon similaire. Je suppose donc qu'il ne s'agit là que d'une remarque de courtoisie.

Le Général et l’ambassadeur sortent alors leur arme de leur ceinture, une dague affinée chacun et commencent à nous montrer les bases du maniement dans une joute agile et majestueuse, mais quelque peu lente. Je devine qu'ils sont loin de leur vitesse habituelle et qu'ils ne font qu'une simple présentation des coups possibles dans un tel combat. Il me semblerait étrange que sir Jillian soit capable de si peu de toutes façons.

Sans même avoir le souffle coupé, avec un naturel à toute épreuve, notre professeur s'adresse à nous pour nous expliquer les fondements de l'art des lames courtes, tout en continuant ses échanges.

Les combats avec les poignards sont très différents de ceux à l’épée. Vous ne devez pas chercher la confrontation, mais la vitesse, l’adresse et les réflexes, car, le moment venu, vous ne pourrez pas compter sur votre force pour parer une arme plus imposante que la votre.

(C'est pas faux... Je me vois mal stopper une hache d'arme avec mes aiguilles...)

Un court instant, l'image d'un orque me fonçant dessus avec une telle arme me parvient et j'essaie de m'extirper de cette idée qui se finirait de toutes façons très mal pour moi. J'ai bien une longue épée remarque... Mais je pense qu'il est préférable que j'apprenne à manier une petite lame avant de passer au stade supérieur.

Il poursuit en nous expliquant qu'il est important de connaître les points faibles de son ennemi, qui ne sont pas forcément ses points vitaux. D'un geste leste avec son arme, il désigne des articulations des membres inférieurs et supérieurs, des endroits sensibles, arrêtant sa lame à un poil de l'élémentaire. Des coups à ces endroits peuvent s'avérer très handicapant pendant un combat selon lui et je dois dire que, maintenant qu'il le dit, cela me paraît tout à fait logique.

L'instinct du combattant voudrait qu'on attaque aux points qui font mal, ceux qui permettent de gagner un combat, comme le cœur, la tête, les organes tels que les poumons, le foi, ou même les artères.
Mais lorsque l'on utilise de si petites lames, viser en priorité les points qui permettent à l'ennemi de se mouvoir et d'attaquer est une tactique qui peut s'avérer très fructueuse. Quelque chose de tout à fait cohérent, mais pas simple à appliquer en combat.

Après avoir réitérer ses coups avec encore plus de lenteur, il nous invite à combattre contre eux sans retenue. Malakbêl est mon adversaire, tandis que Korë combat contre le Général Jillian.

Je m'avance doucement vers l'Ekhii, de façon hasardeuse et peu assurée. Le cuir de mon armure me gratte et me gène, mon épée bien sur mon dos me semble lourde, mes bottes me serrent... Je ne suis clairement pas à l'aise. De plus, je dois agresser l'un des dirigeants de ce monde sans retenir mes coups. Autant dire que la situation m'incommode.

Je saisi mes deux lames, une dans chaque main et m'élance vers lui dans ce qui semble être une tentative d'étreinte tels deux amants fougueux. Nul besoin pour lui de parer mon coup. Il s'écarte simplement sur sa gauche et son rire ne m'aide pas à poursuivre.
Je me redresse quelque peu, assure mes appuis et recommence mon attaque avec moins d’empressement et vise sa cuisse droite. Mon coup ne porte pas, bien entendu et nos lames s'entrechoquent dans un bruit strident de métal.
Je réitère mes attaques plusieurs fois, qu'il arrête nonchalamment et il fini par m'interrompre, me conseillant de n'utiliser qu'une seule arme pour débuter.

Je m’exécute, glisse la plus petite dans son fourreau, contre ma jambe gauche et me remets en posture de combat.
Je recommence mes tentatives, cette fois en visant les articulations de ses bras avec peu de précision et de vitesse. Bien que je n'arrive pas à le toucher, je profite de cet entraînement pour observer ses esquives, ses mouvements, son placement et ses parades.
Il semble être un guerrier aguerri et je ne peux que fantasmer un tel niveau de combat.

Devant mes échecs constants, il me gratifie d'un nouveau conseil quant à l'utilisation de ma lame et sa position dans ma main. Visiblement, je ne la tiens pas comme il faut et le peu de prise que j'ai sur celle-ci entraîne une baisse de vitesse, de force et de précision, mais surtout, permettrait à un adversaire de me désarmer en peu de temps.

Je le remercie une nouvelle fois et reprend notre entraînement avec fougue, écrasant ma dague encore et encore contre ce mur impénétrable qui semblerait presque s'ennuyer. Au fur et à mesure de nos échanges, je ressens une infime progression dans mes coups. Petit à petit, j'arrive à mener ma lame vers l'endroit que je visais a préalable. Mais dès que je tente d'aller plus vite, d'y mettre plus de force, mes mouvements se font plus hasardeux. Il est clair qu'il me faudra bien plus d'un jour pour ne serait-ce qu'envisager un véritable combat. Mais ce n'est que le début et je m’extasie devant le sentiment de puissance qui commence à naître en moi.

C'est cet instant que choisi l'Ekhii pour mettre fin à l'entraînement d'un simple geste de la main.


(1006 mots)

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 7 Oct 2015 18:00 
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Ilmatar - Salle d'entraînement

    - C’est pas mal, commente Malakbêl à l’issue de l’entraînement. Vous êtes peut-être encore un peu raide sur le poignet, mais ça va venir avec un peu de pratique, je ne me fais pas de bile.

    Cependant, à ce moment, Korë s’empêtre les jambes lors d’un mauvais coup et tombe à la renverse en arrière. Les armes dans les mains et peu habitué à leur usage, il ne parvient à se rattraper à temps et sa tête heurte le sol avant que Jillian, qui, voyant sa chute, ne le rattrape. Il parvient tout de même à amortir en partie la chute du semi-elfe, mais ce dernier ne bouge plus.

    Jillian le dépose délicatement sur le sol du terrain d’entraînement en fronçant les sourcils et teste son pouls ainsi que ses réflexes oculaires.

    - Il est seulement évanouit, je ne pense pas qu’il ait autre chose. Malgré tout, je vais faire venir des médecins dans sa chambre.

    Le Général semble mécontent de lui de ne pas être parvenu à le rattraper une fraction de seconde plus tôt. Il fait signe à deux gardes et leur indique d’apporter une civière et d’emmener l’aventurier malchanceux dans sa chambre et d’y faire venir des soigneurs.

    - Il devrait se remettre rapidement, ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de chute, dit-il à Sullyvan.

    Un bref instant plus tard, un homme apparaît à l’entrebâillement de la porte. Il est vêtu d’habits que les Sylphes semblent vêtir couramment, de couleur majoritairement violettes et marche avec un bâton. Grand, à l’image de ses pairs élémentaires, il possède des cheveux noirs mi-longs et des yeux verts.

    Image


    - Jillian, j’ai appris ce qu’il s’est passé, j'ai pris la liberté de lui envoyer Aamu, dit-il en s’approchant du trio restant, avant de se tourner vers Sullyvan et penche légèrement le buste. Enchanté, vous devez être Sullyvan. Je suis pour ma part Ilmarien, conseiller de la Reine et ambassadeur auprès de Niyx.

    Il parle relativement vite, de la vitesse des personnes qui pensent trop rapidement et qui peinent à faire passer leurs idées avant que leur cerveau ne passe à autre chose.

    - C’est Ilmarien qui doit vous mener à Niyx, dès que vous serez prêt.


[Apprentissage de la CC « coups ciblés » validée pour Sullyvan]

[Sullyvan – xp : 1,5 (post) ; 0,5 (apprentissage validé) ; 0,5 (entraînement)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mar 27 Oct 2015 16:51 
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    Les deux aventuriers apparaissent dans la Tour d’Abandon, dont les livres et les rares bibelots encore à terre témoignent encore de la puissance de l’éruption de l’Arzebeth, quelques nuits plus tôt.

    - Maintenant laisse-moi voir cette blessure, et l’effet qu’à sur elle cette amulette.

    Ixtli, doucement, emmène Cromax vers le lit et entreprend de le dévêtir, avec bien plus de délicatesse qu’elle n’en avait eue la dernière fois qu’ils se trouvèrent dans cette tour. Un demi-sourire orne d’ailleurs ses lèvres, et une étincelle malicieuse illumine son regard face à l’ironie de la situation, mais elle ne le plonge pas dans celui de l’elfe. Une fois son pantalon et ses bottes enlevées, elle l’aide à s’allonger pour décoller délicatement la chemise de la blessure en se mordant la lèvre inférieure. Le sang a déjà eu le temps de coaguler, aussi semble-t-elle insuffler un peu d’humidité au vêtement afin de limiter la douleur et les dégâts sur le trou impressionnant que l’elfe a à sa hanche.

    Une fois torse-nu, elle va allumer un feu dans l’âtre à l’aide un objet étrange et sort un bol qu’elle remplit d’eau avant de la tiédir un peu. Elle revient auprès de Cromax avec quelques tissus qu’elle mouille pour enlever le surplus de sang. Ses gestes sont délicats, cependant, elle semble éviter de trop toucher Cromax ou de le regarder dans les yeux.

    - L’amulette est bel et bien en train de refermer la blessure, c’est fascinant, déclare-t-elle tout en mouillant un nouveau bout de tissu dans l’eau déjà teintée de rouge.


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 29 Oct 2015 16:49 
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Le pendant d’Uraj, apparemment, ne fonctionne pas sur Ixtli, me dit-elle d’un souffle avant de me saisir doucement la main pour la poser sur le sien propre, posé dans sa gorge, à la naissance de ses seins. Son regard, je l’ai vu teinté de peine pour la mort de cet être ancin, mais à bien y regarder, je peux y voir aussi bien d’autres choses. Une étincelle. Celle qui fait d’elle depuis ma rencontre avec le petit bout de vie gaillard et motivant qui m’a séduit. Une étincelle synonyme de vivacité, d’engouement à aller au-delà, de douceur aussi. De tendresse, un peu. Je lui rends son regard en souriant paisiblement, et elle se hisse sur la pointe de ses pieds pour poser doucement ses lèvres contre les miennes en un baiser à la fois bien plus chaste que ceux de la veille, et tellement plus significatif.

Et tout disparaît.

Lorsque je reprends conscience de mon corps, et en même temps de la douleur cuisante qui me perce la hanche malgré les soins de ma potion et la gangue glacée protectrice d’Ixtli, je me retrouve dans un lieu que je ne pensais pas revoir de sitôt : celui où la veille (mais était-ce bien la veille ?) l’explosion nous avait surpris, interrompant nos ébats débutants.

La pièce secrète de l’aigail, celle où elle se réfugie souvent, est dans le même état où nous l’avions laissée alors : livres et décorations diverses renversées, accablant le sol d’une présence qu’il n’a pas à supporter. Mais je n’ai guère le temps de proposer de remettre un peu d’ordre dans tout ça (et le veux-je vraiment, au final ?) : l’ondine affirme vouloir observer ma blessure, et l’effet que l’amulette a sur elle. Je cligne des yeux pour marquer mon accord tacite, et me laisse entraîner par la belle jusqu’au canapé-lit qui nous avait accueilli. Je m’y allonge, grimaçant lorsque la plaie se tord lorsque je me plie pour changer de position, et laisse la jeunette m’aider à ôter bottes et heuses, évitant mon regard malgré la malice dans le sien.

D’ordinaire, je lui aurais ôté, non sans empressement, ses propres habits, en réponse à son effeuillage de ma personne… Mais je crains n’en avoir le loisir, et sitôt la pensée me traverse l’esprit qu’elle s’attaque à ma cotte de mailles, sans trop de souci, puis à ma chemise… un peu plus douloureusement. Je ne cille pas, et elle fait tout pour m’épargner une douleur supplémentaire, mais le sang a déjà commencé à coaguler le long de ma chemise déchirée, et elle doit user de ses pouvoirs aqueux pour humidifier le tout afin de ne pas m’arracher peau et chairs. Je soupire d’aise quand j’en suis débarrassé, et laisse un instant mes yeux se fermer et ma tête se renverser sur l’épais oreiller de plumes. Je suis blessé, plutôt mal en point… mais putain, je suis en vie. Et voici une heure, rien ne permettait de l’affirmer.

Je la laisse faire chauffer sur le feu de l’âtre qu’elle vient d’allumer l’eau d’un récipient, la regardant entre mes paupières mi-closes. Je ne dis rien. Pas pour le moment. Le crépitement de la flambée, et les lointains bruits nocturne d’une forêt de montagne se suffisent à eux-mêmes pour accompagner ce moment.

Lorsque l’eau est tiède, elle revient avec, munie de tissus qu’elle imprègne du liquide avant de les poser délicatement sur ma plaie pour la nettoyer du sang séché. Elle s’applique avec douceur et précision, évitant les zones sensibles mais nettoyant la blessure du mieux qu’elle peut. Son regard reste concentré sur ma hanche, semblant éviter le mien alors que je la regarde faire, y compris quand elle déclare avec surprise que l’effet de l’amulette est bien celui qu’elle a indiqué plus tôt : ma blessure se régénère petit à petit grâce à la magie dont elle est imprégnée. Je commente d’un souffle :

« Et c’est une bonne chose ! J’en ai plutôt besoin. »

J’observe à mon tour la blessure plus avant. Ce n’est pas beau à voir. Les chairs à nu ont été écartées par la corne de cet antique monstre aquatique. Un trou béant qui, fort heureusement, n’a tranché que la peau et la chair, laissant mes organes internes indemnes.

« Crois-tu que le tien a un pouvoir semblable ? »

Je cherche du regard, sur son corps, une plaie qui s’illuminerait comme la mienne de cette lueur régénératrice, sans en voir. Je me rends compte que je ne lui ai même pas demandé comment elle allait. Je me rattrape aussitôt.

« As-tu aussi reçu quelques blessures, dans ce combat ? N’as-tu pas besoin toi aussi de repos et de soins ? »

Alors qu’elle essore une nouvelle languette de tissu imbibé d’eau tiède, je prends sa main dans la mienne. Ses douleurs sont apparemment plus mentales que physiques. Je trouve le moment opportun pour évoquer mon plan. À elle, en premier.

« Quelle pitié qu’il nous ait attaqués. Mais sa mort ne sera peut-être pas vaine. Nous pouvons nous en servir pour prouver aux ennemis des élémentaires notre force, notre bravoure, notre puissance. Ils nous craindront, en apprenant ce fait… et hésiteront à se lancer dans une guerre qui semble presque inévitable. »

J’en parle librement. Elle n’est pas au courant de mes errances nocturnes, ni de tout ce que j’ai pu glaner comme information dans les livres et auprès d’Aaria. Mais j’imagine qu’elle est aussi bien au courant de la situation politique de son monde que moi je le suis. Davantage même, sans doute. Je glisse deux doigts sous son menton, attirant sans la forcer son visage vers le mien.

« C’est mon rôle que d’endosser celui de ce parangon de terreur, et je l’assumerai jusqu’au bout. Mais toi, tu n’es pas forcée de t’y lier, d’y être associée. Alors dis-moi, Ixtli : Notre légende chantera-t-elle aussi les louanges de ton courage, de ta force dans cette bataille dans les fondations du monde ? »

Elle comprendra la nécessité de répandre la nouvelle, je n’en doute pas. Mais voudra-t-elle y être associée ? Voudra-t-elle endosser la responsabilité partagée de la mort de cet être ancien ? Je lui offre le choix, avant que quiconque ne soit au courant. Ensuite, je devrai voir Aaria. Demain, peut-être. Puis Jillian. Demain, sans aucun doute. La nuit est tombée sur Elysian. L’heure d’un repos, d’une détente. L’heure de parler plus que d’agir pour l’avenir de ces contrées. Et de s’abandonner à la douceur de gestes salvateurs.


[1081 mots]

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 30 Oct 2015 13:01 
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Ilmatar – Tour d’Abandon

    Ixtli écoute toutes les paroles de Cromax sans répondre dans l’immédiat. Elle laisse le Sindel prendre sa main et relève ses yeux sur lui lorsqu’il relève son menton, mais ses yeux gardent une lueur incertaine, presque gênée. Finalement, lorsque Cromax a terminé de parler, elle se dégage et fait quelques pas dans la pièce.

    - Comment souhaites-tu te servir de la mort d’un tel être pour qu’elle arrive aux oreilles de nos ennemis ? Nous ne savons même pas qui ils sont, et ils ignorent peut-être tout de nous. Et comment faire arriver jusqu’à eux les échos d’une telle prouesse ? Par des récits, des légendes ? Elles sont par essence à moitié fausses, souvent ancienne et leurs auditeurs ne les prennent pour rien d’autre que ce qu’elles sont : des histoires, agréables à entendre, mais sans réel impact sur leur quotidien, ils n’y accorderont aucune foi. Et qui conterait cette histoire ?

    « Et nous ne pouvons amener le corps de cette pauvre créature au grand jour, ou ne serait-ce que le déplacer d’où il est, nous n’avons, par conséquent, aucune preuve. A moins que tu n'ai une autre idée.

    Sa voix était douce, cependant, ne rejetant pas l'idée de Cromax, cherchant juste à comprendre sa mise en application. Elle se plaça devant sa bibliothèque, observant pensivement les livres avant de poursuivre, le visage à moitié éclairé par le crépitement des flammes.

    - Non, mon amulette n’a pas le même pouvoir. J’ai quelques douleurs, mais cela passera sans doute rapidement.

    En vérité, chacun de ses mouvements était fait avec précaution et elle gardait le dos bien droit, évitant que le tissu abimé de sa propre chemise ne le touche.

    - Yuralria devrait étudier ces amulettes pour nous en dire l'origine et le fonctionnement, mais j'ai le sentiment que c'est un objet très ancien, qui provient peut-être de l'ancien monde Sindel.

    Elle laissa un léger silence, pensif, s'installer et finit par se tourner vers Cromax pour baisser les yeux sur lui.

    - Qui est-elle, cette femme qui ressemble tant à une Ekhi ?


[Cromax – xp : 1,5 (post)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 30 Oct 2015 16:18 
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Ixtli, cessant de m’administrer ses doux soins pour m’écouter, lorsque j’attire son attention, finit par se lever lorsque j’ai fini d’exposer mes idées, et commence à me répondre en prenant en priorité la narration de l’exploit du meurtre de la créature, suivant des considérations un peu pessimistes sur l’application de tout ceci. Elle n’a pas tort, en soi, dans ce qu’elle dit, et je sens qu’elle cherche juste à trouver une réalisation plausible de mon plan plutôt que de le détruire dans l’œuf. Mais je n’en réponds pas moins avec assurance, après quelques secondes de réflexion, notant qu’elle s’est éloignée de moi, comme pour chercher à rompre le contact de ma main sur son visage.

« En temps de guerre, et pire encore dans la période qui la précède, les rumeurs filent aussi vite que le vent. Inutile d’avoir une preuve, un simple bruit qui court sur la présence d’un être allié aux élémentaires qui serait capable de mettre fin aux jours d’une créature géante et dangereuse multimillénaire. Le moral des troupes est un paramètre crucial, lors d’une guerre, lors d’une bataille. Il suffit que le doute, que la peur soit présente chez une poignée d’entre eux pour qu’elle se répande et fasse des ravages dans leurs rangs : désorganisations, désertions, et j’en passe… »

Je laisse ma phrase tomber dans le silence de la pièce, la guettant du regard pour m’assurer qu’elle a tout compris. Jillian nous a informé du peu de militarisation des élémentaires. Des notions sur la guerre et sa gestion doivent lui sembler bien lointaine de toute réalité qu’elle a pu connaître. Je reprends néanmoins, avec une assurance provocatrice :

« Et… je dois dire qu’ils auraient raison. »

Je laisse un sourire confiant flotter sur mes lèvres, avant de reprendre, plus sérieusement.

« Quant au moyen de leur faire parvenir cet embryon de rumeur… ma foi nous nous rendrons à Illyria tous ensemble, sous une personnalité qui ne sera peut-être pas la nôtre. Dépendamment de ce que nous découvrons là-bas, nous pourrons la faire naître auprès d’êtres à la naïveté flagrantes, qui montreraient, par exemple, des signes d’une hargne particulière à l’égard des peuples élémentaires. Et… je ne doute pas qu’il y en ait énormément, dans ce monde d’humains. »

Je n’ai jamais vraiment apprécié les humains. Ils sont éphémères, changeants. On ne peut pleinement leur faire confiance. Quoi qu’il en soit, il faudra attendre d’être là-bas pour savoir comment m’y prendre exactement. Mais je sens la chose possible, directement ou… quand les choses dégénèreront. Il faudra trouver les bonnes personnes et le moment opportun.

Le sujet change ensuite pour revenir sur l’amulette. La magie qui l’habite est mystérieuse, et Ixtli affirme avec certitude que la sienne n’a pas le même pouvoir que la mienne. Comment peut-elle en être si sûre ? Je n’en sais fichtre rien. D’autant qu’elle précise qu’elle en ignore tout, et qu’il faudrait les faire analyser par Yuralria. La spécialiste Ishtaar, si mes souvenirs sont bons. Elle tente de me rassurer sur son état, mais je ne me fais pas d’illusion : elle va moins bien qu’elle tente de ne le faire paraître. Sa position, un peu rigide, prouve que sa brusque chute l’a durement éprouvée. J’espère qu’elle n’a rien de cassé… Subir ainsi successivement deux assauts rudes, d’abord ces sales piafs, puis l’énorme dragon aquatique, ce n’est pas rien.

Elle finit la parenthèse des amulettes en précisant qu’il s’agit peut-être d’artefacts anciens provenant probablement du monde déchu des sindeldi : Eden. J’opine du chef pour marquer mon accord à son hypothèse.

« Ce ne serait pas étonnant, oui. Mes ancêtres vénéraient la lune comme une déesse… »

J’admire celle, gibbeuse, qui lui pend sur la poitrine. Nul doute qu’il s’agisse d’un hommage à Sithi. Mais je n’ai guère plus à dire sur le sujet que ce qui n’a déjà été dit : dans l’attente des lumières de l’élémentaire bipolaire, il nous faudra nous résoudre à profiter de leur pouvoir, sans le connaître avec précision. Un artefact curatif ne saurait faire de tort à personne, de toute façon. Sauf peut-être à un mort-vivant. Et je note inconsciemment l’idée dans mon esprit, le jour où j’en aurai un sous la main, et où je voudrai le faire souffrir et lentement mourir. Par pur intérêt scientifique, bien sûr.

La question qui perle alors des lèvres de l’ondine m’arrache une expression surprise. Elle s’inquiète de savoir qui est cette femme ressemblant à une Ekhi. Lysis. J’avais presque oublié qu’elle ait pu paraître incongrue, par son apparition au beau milieu du combat.

(Tu me crames, je te crame.)

Venant de la part d’une faera de feu, c’est un peu gonflé. Et moi qui suis désormais lié au vent, je suis plutôt ardent. Elle est apparue, et je dois expliquer son apparition, sans mentir. Quitte à lui demander ensuite de garder le secret. J’essaie de me montrer le plus… compréhensible possible dans ma réponse.

« Oh. C’est Lysis, une compagne de longue date, dans mes aventures. Une sorte d’ange gardien, de bonne étoile. Elle n’est pas si semblable aux ekhiis, en vérité. Je la comparerais plutôt à un esprit, comme Terhenetar qui vit ici à Ilmatar. Mais lié au feu et à l’ombre. Elle ne s’incarne que rarement, quand la situation est vraiment désespérée. Sans elle, nous aurions eu bien plus de mal à vaincre la créature du lac, sans aucun doute possible. »

Son air pensif est curieux, cependant. J’attends de voir ce que va déclencher chez elle mes réponses avant de conclure quoique ce soit sur sa curiosité.

« Souhaites-tu faire plus ample connaissance avec ? »

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Sam 31 Oct 2015 11:35 
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Ilmatar- Tour d’Abandon

    Ixtli écoute les paroles de Cromax sur les rumeurs en tant de guerre d’un air songeur, avant de hausser les épaules.

    - Après tout, tu connais mieux ces choses que moi qui n’ai jamais vécu autre chose que de petites escarmouches. Tu as pu le constater, mon peuple privilégie la paix, sans doute un peu trop car sans Jillian nous ne serions pas prêts à affronter ne serait-ce qu’un peu les menaces dont tu parles. Si tu penses que c’est une bonne chose… et bien soit, je suis de ton côté.

    Elle répond cependant au sourire provocateur d’une lueur malicieuse dans le regard, mais ne se départit pas d’une certaine réserve qui ne semblait pas naturelle chez un être aussi spontané que la jeune Aigail.

    A la réponse de Cromax sur Lysis, Ixtli l’observe du coin de l’œil, comme si elle cherchait à le démêler, à comprendre la portée de ce qu’il avance. Elle ne répond cependant pas à la question de Cromax, à la place, elle demande :

    - Voit-elle, entend-elle tout ce que tu fais ? Elle a dit qu’elle… faisait partie de toi.

    Elle marque une pause, avant d'ajouter :

    - Serait-ce ce que l'on appelle une faera ?


[Cromax – xp : 1,5 (post)]


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