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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 28 Déc 2014 17:18 
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La fillette avait vu le meurtrier, mais pour le moment, elle était partie chercher du secours. C'est donc la mère qui contre toute attente collabora pour la première fois en répondant à la question d'Alcofribas.

" L'individu était approximativement de ma taille, donc légèrement inférieur à la moyenne pour un homme. Il portait une longue cape noire munie d'un capuchon lui recouvrant le visage "

Aux remerciements de Esmé, le liykor répondit par un petit signe de tête. Adoptant toujours la même attitude calme et posé, il répondit à la question d'Esmé.

"Tout peut arriver dans une auberge, l'accès est permis à tous, héros comme truand. À mon avis, cette homme blessé vient de se faire rattraper par son passé !"

Dans sa recherche de ressemblance, Esmé peut remarquer que l'un des joueurs de cartes, celui qui a piqué les sous aux autres, porte un chapeau semblable (quasi identique même) à celui d'Alcofribas, un de ses partenaires de jeu a sensiblement la même stature que le blessé, mais beaucoup plus jeune, ne lui ressemble nullement. En parlant d'âge, l'homme qui a cessé de manger sa soupe pour prêter sa chemise, est sensiblement du même âge qu'Alcofribas et porte également la barbe. Aucune ressemblance, avec la mère, la fillette, le liykor, le chien et le chat.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Lun 29 Déc 2014 13:06 
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Alcofribas avait l'esprit qui flottait un peu partout dans la taverne. Il entendait des gens parler autour de lui, mais avait du mal à se focaliser sur des propos en particulier. Il n'aimait pas, mais pas du tout l'idée de se montrer aussi vulnérable devant tant de gens. Tant d'inconnus. Bon, il n'y avait pas foule non plus – mais c'était déjà trop pour ses critères.
Mais le vieux bonhomme ne pouvait hélas pas mentir sur son état. Il était blessé, et pas qu'un peu, presque tout le monde ici l'avait vu. Essayer de se lever de nouveau serait plus stupide de courageux, il resta donc sur sa chaise, essayant de froncer le moins possibles les sourcils à cause de la douleur.

Une femme lui parla : il lui fallu quelques instants pour se rappeler qu'il avait posé une question. Il y a à peine quelques instants, justement. Il délirait... Il perdait toute notion du temps.
«... légérement inférieur à la moyenne pour un homme. Il portait une longue cape noire munie d'un capuchon lui recouvrant le visage »

Il leva les yeux vers elle en comprenant qu'on lui décrivait son agresseur. « Mais oui, vieux débris !» se dit-il ; « c'est précisément ce que tu viens de demander... ! » Il remarqua que c'était la mère de la gamine qui, pendant un moment, était la seule à s'intéresser à son cas. Elle l'avait subtilement invité à se mêler de ses affaires et à laisser Alcofribas crever. Était-elle en quête de rédemption ? « Tu dérives. Ce qu'elle te dit est important ».

Il concentra toute son énergie sur sa bouche pâteuse pour répondre, mais quelqu'un d'autre prit la parole avant lui. C'était le Liykor, mais il ne comprit pas ce qu'il disait ; il n'était pas tourné vers lui, s'adressant probablement à quelqu'un d'autre. Il comprit simplement, en se montrant plus attentifs sur ses derniers mots, qu'il remettait en cause son innocence dans cette affaire.

Aveu de faiblesse, Alcofribas répondit aux deux personnes en même temps, et avec une lenteur dont il avait un peu honte. Au moins, tout le monde semblait l'écouter.
« - Une capuche... Bah tiens... C'est commode pour le reconnaître, ce fumier. Et, le Liykor, j'me doute bien que t'as pas de raison de me croire mais... J'suis réglo, dans cette histoire. Y'a vraiment eu méprise, vérole ! Sur mon honneur et ma vie. Que Yuimen m'emporte si je mens. Demandez aux... Tenanciers. J'paye toujours mes coups... J'cause pas de soucis. »

Alcofribas se demandait si c'était véritablement un argument valable.
Non, vraiment, ça n'allait pas. Il ne pouvait pas rester comme ça. Il fallait qu'il se fasse un peu violence, se concentrer sur ce qui l'entourait, rassembler ses esprits et ses forces. Pour le moment une poignée de gens semblaient lui venir en aide, mais pour combien de temps ? Il ne pouvait pas se reposer sur eux.
Il allait reprendre du poil de la bête et retrouver le salopiaud qui lui avait fait ça.

« - En parlant de ça... Je pourrais avoir un petit quelque chose à manger... ? Je meurs de faim, j'ai d'quoi payer... J'ai besoin de me requinquer. »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 30 Déc 2014 14:39 
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Le liykor a répondu à la sorcière ce qu’elle s’attendait plus ou moins à entendre : il voit dans l’évènement un règlement de compte comme tant d’autres, entre gens également coupables. Rien de bien original en somme. Et avec ça, le blessé parle, parle, et pour se justifier en plus.

(Il paye toujours ses coups… Le gredin qui ne veut pas se faire remarquer entre deux casses paye toujours ses coups aussi… Avoir une ardoise est encore le meilleur moyen pour que les propriétaires se montrent plus bavards que de coutume, et que leur mémoire se révèle bien plus affutée qu’au premier abord…)


Interrompant là le cours de ses pensées, Esmé s’adresse à l’homme à terre qui, selon ses critères, commence à débiter des âneries plus grosses que lui :

« Attendez donc le guérisseur, avant de manger. S’il vous fait ingurgiter un remède qui vous videra l’estomac et que je suis dans le coin, je préfère ne pas voir mes bottes couvertes de votre gerbe. Vous n’allez pas crever de faim d’ici qu’il arrive, de toute façon. »

Sans attendre de réponse, elle se tourne vers le liykor, dont elle a le sentiment qu’il a un tant soit peu la tête sur les épaules ; non pas qu’elle lui fasse confiance, ça non, car il pourrait être aussi coupable que le malfrat ayant joué du surin – de quoi elle l’ignore, mais pourquoi pas de complicité avec ce crime – mais parce que les lames plaquées contre son torse pourraient s’avérer bien utiles si convenablement employées.

La mère de la gamine a fourni une description de l’agresseur, mais à peine de quoi le reconnaître le temps qu’il passe la porte de la taverne. Des types petits, Esmé en a connu, et les moyennes diffèrent selon les ethnies, les origines, pas de quoi se fonder sur ce critère pour mettre la main au collet d’un assassin possiblement patenté qui a pris le large. Quant à la cape noire et au capuchon, voilà qui correspond sans doute au costume des trois quarts des petites frappes qui souhaitent se donner un genre ténébreux et redoutable. Une fausse information, la capuche, d’autant plus fausse qu’il a suffi à son porteur de la jeter sur un tas d’ordre, de la rouler sous son bras, voire de la refiler contre quelques yus à un fripier pour devenir quelqu’un d’autre, pourquoi pas un passant arborant un costume chamarré.

La piste de l’homme à la cape paraît à la sorcière une piste froide. En revanche, le blessé est bien là, et personne n’a encore quitté la taverne. Si la véritable cible est, comme elle le présume – car une part d’elle doit bien donner raison à cet homme qui se prétend victime d’un acte destiné à un autre – un client partageant des traits avec celui qui a frôlé la mort, alors celle-ci a tout intérêt à faire profil bas, à attendre que les choses se calment, à voir comment les évènements vont se développer, à prendre son temps ; leur porteur de mort peut aussi bien s’être rendu compte au dernier moment de sa méprise, et attendre son gibier dans une ruelle toute proche ; ou aura-t-il blessé intentionnellement un innocent pour donner un faux sentiment de sécurité au coupable… Esmé n’aime guère penser de manière retorse, mais parfois cela est indispensable. Dans la salle, elle a repéré trois personnes qui partagent quelques similitudes avec le gisant : un barbu, un coiffé voyou, un joueur dupé. Le premier a donné sa chemise sans un mot – un geste pour effacer une certaine culpabilité ? – , et est d’un âge correspondant ; le deuxième n’a que le chapeau, mais son comportement vis-à-vis du pot commun laisse à penser qu’il a pu se faire des ennemis ; le dernier est jeune, et la stature ne fait pas tout, sauf si la vue du surineur décline. Que ces trois là soient innocents ou coupables, la sorcière ne peut le déterminer sans les secouer un peu, et pour cela, il lui faut une assurance.

C’est pour cela qu’elle a laissé le blessé à ses réclamations pour consacrer son attention au liykor :

« Pour cent yus, accepteriez vous de faire en sorte que personne ne quitte précipitamment cette taverne, surtout si j’ai posé des questions à ceux qui s’avisent de se faire la belle ? »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 30 Déc 2014 16:52 
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La tête tournée vers Alcofribas, le liykor l'écouta, mais ne fit point de commentaires, l'expression de son visage demeurant neutre, indéchiffrable.

La bonne propriétaire de l'établissement s'empressa de confirmer que le blessé était un bon client sans histoire. Elle se leva rapidement pour aller lui chercher de quoi manger. Mais elle s'arrêta aussitôt que Esmé, pleine de bons sens, affirma qu'il ne devait pas manger.

Le liykor répondit à Esmé par un signe de tête positif, puis se leva. Il ramassa une chaise, se rendit à la porte, y plaça la chaise et s'assit. Le petit chien blanc émit quelques petits jappements et se dirigea rapidement vers la sortie. Le liykor étendit sa jambe et le pauvre petit canin s'y emmêla les pattes. Sans rancune, il se releva, continua à japper en direction de l'ouverture qui lui était interdite. En fait, il annonçait l'arrivée de la fillette et du guérisseur. La petite prit le chien dans ses bras et retourna vers sa maman.

Le guérisseur, Carmin, se dirigea prestement vers le blessé et demanda qu'on l'assiste.

((( Vous trouverez quelques directives dans le sujet de coordination )))

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 4 Jan 2015 19:26 
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Esmé commence à trouver la taverne plus agréable, même si des choses louches s’y trament : dans les établissement vraiment respectables, un honnête homme ne se fait pas poignarder dans le dos, voire pas poignarder du tout. Reste à prouver que c’est un honnête homme qui est au plancher… Les choses sont cependant en bonne voie : le liykor a répondu à sa demande, et comme la sorcière n’est pas une ingrate, elle compte bien le rémunérer plus que ce qu’elle avait annoncé s’il fait bien son travail. Parfois quelques largesses permettent de simplifier les relations, à condition de ne pas se montrer prodigue à l’excès.

Lorsque le guérisseur pénètre dans l’auberge avec la gamine, tous deux salués par les jappements du petit chien – la petite bestiole bruyante qui la sorcière commence à trouver franchement agaçante – Esmé ne leur accorde qu’un regard en coin. Alors que l’homme de l’art s’approche du blessé et réclame un peu d’assistance, elle s’adresse à la tenancière des lieux :

« Pourriez-vous, s’il vous plait, lui apporter l’aide dont il a besoin ? J’aimerais tirer quelques petites choses au clair… »

Puis délaissant tout ce petite monde de soignant pour des questions autrement plus subtiles, relevant de l’esprit humain, dont la complexité dépasse parfois celle des mécanismes du corps, mais se résume la plupart du temps à quelques logiques primaires facilement identifiable. Marchant dans l’auberge comme si elle lui appartenait, Esmé s’approche sensiblement des individus qu’elle a repéré, s’arrangeant pour se retrouver à portée d’oreille des joueurs de carte et du dîneur à la chemise. L’autorité, la prestance, l’assurance, et de solides bottines ferrées, voilà tout ce qu’il lui faut pour s’imposer.

« Votre attention, s’il vous plait. » La marque de politesse paraît superflue en vis-à-vis du ton, qui ne laisse aucun doute quant à la valeur qu’Esmé accorde au bon plaisir des clients du lieu. « Il y a un homme ici qui s’est fait poignarder, vous l’aurez remarqué. Je crois que personne n’est à l’abri dans cette auberge, car il y a probablement eu méprise. Je sais pas vous, mais je serais d’avis que ceux qui ont quelque chose à voir avec ce monsieur se signalent, ou prennent garde. Ca ne m’étonnerait guère qu’il y ait peut-être un ou deux types pas recommandables dans la rue, prêts à achever le boulot s’ils se sont rendu compte qu’ils se sont adressés à la mauvaise personne. »

Ménageant une pause pour être certaine d’avoir bien retenu l’attention, elle achève son discours en pointant du doigt les trois hommes qu’elle a repéré plus tôt. « Toi, le jeune qui n’a pas remarqué qu’il vient se faire plumer. Toi, le petit malin qui croit que personne n’a remarqué qu’il a piqué des gains qui ne sont pas les siens. Et toi, le type qui a donné sa chemise – merci d’ailleurs. Il n’y a pas un d’entre vous qui s’appellerait Gaspard, par hasard ? » Puis à la cantonade : « Est-ce que quelqu’un par ici s’appelle Gaspard, ou connaît un Gaspard présent qui n’aurait pas le cran de se signaler ? »

Plutôt que d’attendre les réponses, Esmé traque les réactions, tournant la tête, baladant un œil acéré sur l’assistance. Que cherche-t-elle ? Des signes de culpabilité, des tentatives de fuite, de dissimuler son visage, quelque chose qui révèlerait la présence de la véritable cible, si elle a vu juste.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 6 Jan 2015 21:05 
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La petite femme à la mine austère venait tout juste de lui priver de son repas. Trop fier pour admettre qu'elle avait sans doute raison, Alcofribas n'avait pas non plus la force de répliquer ; alors il préféra le silence.

Il devait peut-être quelque chose à cette bonne femme, mais elle lui tapait un peu sur le système. Elle prenait un ton supérieur qu'il n'aimait pas beaucoup et faisait la gueule comme si c'était elle qu'on venait de poignarder.

Il attendrait donc pour manger. Même sans se remplir l'estomac, le vieux rôdeur prenait conscience que lentement, son esprit s'aiguisait. Il ne se sentait pas de débattre de la vanité de la vie avec le premier venu, mais il faisait plus attention à ce qui se passait autour de lui. Il avait bougrement mal, mais son esprit surmontait le traumas causé par cette attaque inattendue. Restait à soigner le corps – ce qui n'allait pas tarder. La petite fille et le guérisseur firent leur entrée, accueillis par l'enthousiasme sonore et débordant du petit chien.
Ce devait être le seul à ne pas tirer la tronche dans cette foutue auberge.

Le guérisseur était un petit homme ventripotent, à l'expression grave et au pas assuré. Son visage était rendu assez comique par un nez d'une taille et d'une rondeur formidable. Cependant, ses favoris finement taillés et ses habits de qualité démentaient ce physique ingrat de pochtron pour prôner un certain niveau de vie, et un certain raffinement. Il portait un grand sac de cuir, sans doute remplis par ses ustensiles et ses onguents. Il se dirigea immédiatement vers le blessé.

Il demanda un coup de main que l'aigrie bienfaitrice d'Aclofribas déclina pour s'éloigner faire Yuimen sait quoi un peu plus loin dans la pièce. La femme de l'aubergiste prit sa place, et le guérisseur commença à inspecter sa blessure.
Mal à l'aise devant le silence de l'homme qui lui venait en aide, le vieux rôdeur se sentit obligé de parler.

«- Alcofribas, m'sieur. Personne me l'a demandé jusqu'ici mais c'est mon nom. Et vous ?»
Lui laissant à peine le temps de répondre, il enchaîna avec le sujet réel de ses préoccupations.
«- C'est moche ? C'est grave ? Soyez franc du collier avec moi, pas la peine de me mentir pour m...»

Il fut interrompu par la douce voix de la bonne femme, aussi horripilante que l'expression de son visage. Elle parlait depuis quelques instants au fond de la pièce, trop loin pour qu'Alcofribas n'entende ses paroles, mais là, elle avait crié à l'attention de tous.

« Est-ce que quelqu’un par ici s’appelle Gaspard, ou connaît un Gaspard présent qui n’aurait pas le cran de se signaler ? »

Bon, il aurait beau penser ce qu'il voulait, elle était vraiment impliquée, celle-là. Alcofribas releva la tête et regarda toutes les personnes situées dans son champ de vision.

Mais oui ! Quel idiot, il n'y avait pas pensé plus tôt ! Le fameux Gaspard était peut-être bien ici, dans cette auberge : la méprise n'était peut-être pas totale. Son agresseur avait bien agit selon certaines informations. Le nom du lieu où se trouvait son homme, ainsi que l'heure précise à laquelle il était sensé s'y trouver, lui avaient peut-être été correctement rencardées. Simplement, il s'était trompé de bonhomme, ne regardant pas plus loin quand il a cru reconnaître son « Gaspard » de dos.
Après tout, Alcofribas s'était assis non loin de la porte d'entrée. Il était donc une des premières personnes sur qui le regard d'un nouveau venu tombait.

Ainsi, le destinataire original de ce coup bas se trouvait peut-être encore dans cette pièce.
Alcofribas se croyait de nouveau lucide, mais il était encore loin d'avoir reprit tout ses esprits pour être passé à côté de ça. Soucieux de se rattraper, il quettait, sur tous les visages, la moindre expression de gène ou de surprise qui pouvait trahir la culpabilité d'un Homme.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 7 Jan 2015 03:33 
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Le guérisseur se présenta à Alcofribas. Il se nommait Carmin, tout comme l'avait précisé le liykor un peu plus tôt. Il apposa sa main sur la plaie, récita tout bas des paroles incompréhensibles et l'hémorragie cessa. Il désinfecta la plaie et demanda ensuite à la femme aubergiste de l'aider à le panser correctement. Il expliqua à Alcofribas que la plaie aller demeurer sensible quelques temps, mais qu'il allait bien s'en tirer. Il avait arrêter l'hémoragie, c'est un don qu'il possédait, celui d'arrêter le sang. Déjà, Alcofribas se sentit un peu mieux.


Bien assise à côté de sa mère, sans cesser de flatter le petit chien qui porte un joli collier sur lequel est inscrit son nom, la fillette fut la première à réagir et de façon assez vive tout en se levant.

" Si quelqu'un ici s'appelle Gaspard qu'il se taise, s'il ne veut pas se faire attaquer à son tour ! " Les enfants font preuve parfois de beaucoup de logique et ne sont pas aussi naïf que l'on pourrait le croire.

"Rassis-toi Mandoline, laisse les adultes élucider cette tentative de meurtre, sinon, nous ne pourrons sortir d'ici avant longtemps " Termina-t-elle tout en lorgnant le liykor du coin de l’œil.

En parlant de ce dernier, demeurant toujours aussi impassible, tout comme Alcofribas et Esmé il regarde les autres occupants de l'auberge, guettant leur réaction.

En parlant de réaction, celles-ci se font immédiates à la table des joueurs de cartes. Le jeune homme au chapeau se leva d'un coup, tenta de passer par-dessus table pour sauter à la gorge de celui qui lui avait piqué son argent. Ce dernier nia les faits et tenta de se défendre tant bien que mal. La table se renversa et ils se retrouvèrent tous les deux par terre à continuer à ce chamailler. Le troisième, surpris de la tournure des événements, s'éloigna un peu afin de ne pas recevoir de coups de ses camarades.

La propriétaire, qui s'apprêtait à aller chercher quelque chose pour sustenter le blessé, en panique regarda son mari, qui beaucoup plus calme, partit néanmoins rapidement vers les cuisines, sans aucun doute pour aller chercher un gourdin pour assommé ou séparer les deux hommes.

Le vieil homme, probablement habitué aux batailles de tavernes, se remit à manger sa soupe tranquillement, la dégustant, tout en mâchant son délicieux pain frais. Le chien se laissa flatter docilement, le liykor semblait amusé par la scène et le chat poursuivait sa toilette.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 10 Jan 2015 17:59 
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(Bon ben voilà l’étendue de la bêtise humaine… Un homme se fait poignarder, et tout ce que ces deux abrutis trouvent à faire, c’est d’en venir aux mains pour une histoire d’argent qu’ils pourront régler plus tard… L’humanité dans toute sa splendeur ! Eh bien puisque c’est comme ça !)

Esmé rajuste son chignon, son chapeau sur sa tête, et comme si rien ne s’était passé.

« Aucun Gaspard ? Eh bien tant pis. Si d’aventure il y a un qui n’a pas eu l’honnêteté ou le courage de se manifester, bon courage à lui ».

Après avoir adressé ces paroles à l’assemblée, elle se dirige vers le liykor toujours installé près de la porte, et lui tend une pièce d’argent et deux de bronze.

« Merci à vous. Voici la somme convenue et un petit supplément pour vous être montré si serviable. Je crois qu’il n’y a rien de plus à faire en ces lieux. Le pauvre homme n’a pas eu de chance, ou nous a menti, je ne sais, et ne compte pas faire plus pour le découvrir. Bonsoir. »

Ces mots prononcés, elle récupère son sac et retourne s’installer à sa table pour achever son repas, guettant tout de même d’un œil l’action dans l’environnement, parce qu’elle demeure une sorcière, et qu’elle ne compte pas se prendre un tabouret mal envoyé de la part des deux protagonistes du pathétique combat en cours. L’homme a la soupe lui a bien paru un peu plus louche de ne pas avoir du tout réagi à son interpellation, mais ce pouvait aussi bien être auquel les situations telles que celle qui s’est déroulée sont familières. Dans le doute, la kendrane a préféré ne pas pousser plus loin. Elle ne se sent plus guère d’humeur à régler des conflits qui ne sont pas les siens : le blessé est en de bonnes mains, il s’en sortira et elle a fait son possible pour éventuellement trouver la cible potentielle. Au minimum a-t-elle montré à cette dernière qu’elle n’était pas dupe. Qui sait, peut-être se dévoilera-t-elle plus tard dans la soirée, quand elle aura baissé sa garde. Pour l’heure, la sorcière compte bien finir son repas, car, comme le lui répétait constamment ‘Man Grenotte, on ne fait rien de bien l’estomac vide, surtout quand on ignore quand sera son prochain repas.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 13 Jan 2015 19:04 
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Quand la femme du tenancier eut fini de panser sa plaie, il remis sa chemise, toute percée et poisseuse de sang qu'elle était. Merde, il avait bien fait d'enlever son manteau en s'asseyant, il était tout neuf et lui avait coûté un bras, ça lui aurait fait mal de devoir en racheter un. Pour la chemise, Et bien ! Ce n'était qu'une chemise.

Heureux d'avoir l'occasion de penser à des choses aussi triviales - n'étant plus obnubilé par la douleur et les conséquences que pouvaient avoir sa blessure - Alcofribas remercia d'une franche tape sur l'épaule le guérisseur, et adressa un grand signe de tête à la femme de l'aubergiste.

«  - Carmin, donc. Fabuleux don que vous avez, pouvez être fier. Je vous dois quelque chose ? J'ai de quoi pay.. »

La fin de sa phrase fut interrompue par la voix fluette de la gamine qui avait guidé le guérisseur. La petite peste invitait le gentilhomme du doux nom de Gaspard à ne pas se manifester, afin que l'affaire n'évolue pas, et demeure injuste et floue.
Elle l'avait aidé en allant chercher Carmin, et avait été une des premières à se soucier de son cas, quoi qu'ai pu dire sa mère. Pour ça, le vieil estropié lui en devait une, d'une certaine manière. Alors il ne dit rien. Mais quand même... Une telle intervention n'allait bénéficier à personne, ni même à la petite, sinon au salaud qui aurait du prendre le coup à la place d'Alcofribas. Alors pourquoi dire ça ?
Sa mère lui suggéra d'être raisonnable mais le mal était fait. Grand silence, échanges de regards gênants.

Vérole. On allait jamais en sortir.

Un grand fracas et une volée d'insulte brisèrent le silence. Les deux joueurs de cartes se retrouvèrent par terre. La table et tout ce qu'il y avait dessus suivirent. Au début, le rôdeur avait pensé qu'ils s'accusaient mutuellement d'être « Gaspard » mais il n'en était rien. En fait, il n'avaient pas l'air de faire grand cas de ce qui s'était passé : seul l'argent que l'un d'eux avait perdu semblait leur importer.
Le troisième joueur de carte s'était tranquillement déplacé et ne participait ni physiquement ni verbalement au règlement de compte. Louche.

Alcofribas en avait assez d'être passif dans cette histoire. La bonne femme avait fait plus pour trouver son agresseur que lui, jusqu'ici. Et maintenant, elle s'était rassise en manifestant clairement qu'elle ne se préoccupait plus de cette histoire... Enfin, on ne refait pas le monde en étant troué comme une passoire. Mais maintenant que sa blessure était refermée, et que la douleur était soutenable, il n'y avait plus guère de raison de s'écraser.

Réfléchis, vieille carcasse. Observe et réfléchis.

Le Liykor était hors de cause : aussi con qu'était son agresseur, il n'avait pas pu confondre un humain avec un canidé noir comme la nuit qui le dépassait d'une tête. L'aubergiste était également à exclure, raisonnablement. Carmin, c'était évident, ainsi que toutes les femmes présentes dans cette pièce.
Restait les trois joueurs de carte et le vieil homme.

Les deux types qui se battaient semblaient entièrement consacrés à leur jeu de carte, et Alcofribas avait instinctivement envie de les exclure. Cependant, lancer une bagarre au moment de se dévoiler pouvait être une stratégie pour se mettre hors de cause. C'est précisément au moment où l'on demandait au fameux « Gaspard » de se signaler que ces deux là se sont pris le choux. Cependant, ils ne ressemblaient pas physiquement à Alcofribas, de même que le troisième qui s'était carté de ses deux amis manifestement trop querelleurs pour lui. De plus, ils se connaissaient... Si l'un d'eux s’appelait Gaspard, sans doute les autres étaient au courant, et aurait réagit d'une manière ou d'une autre.
Peut-être ne se connaissaient-ils pas tant que ça, et l'hypothèse d'un faux nom n'était pas à exclure, mais il n'y croyait pas trop.

En fait, le suspect parfait était le vieux à la soupe. Il n'avait pipé mot depuis le début, semblait dans sa bulle, totalement désintéressé de la bagarre comme de la tentative d'assassinat, et son âge jouait en sa défaveur. - Merde, Alcofribas ressemblait vraiment à ça, de dos... ?

C'était peut-être précipité, où était-ce simplement un délit de sale gueule dont était coupable de pauvre homme, mais Alcofribas ne pouvait plus supporter de rester assis sur cette chaise où il s'était vu mort quelques instants. Il fallait qu'il agisse.

Il se leva, doucement cette fois-ci, et réprima une grimace. Sa blessure était saine maintenant, mais toujours sensible, surtout quand il bougeait. Il se dirigea lentement vers la table du vieil homme, en prenant soin de passer par celle de la bonne femme. Mal à l'aise, il ne pu que laisser échapper un simple « Merci » accompagné d'un hochement de tête approbateur quand il croisa son regard. Sans s’arrêter, il alla s’asseoir en face de son suspect numéro 1. À peine installé, il prit le godet en terre cuite remplis d'eau qui était posé devant lui et le renversa dans sa soupe.

Il aurait voulu tout faire tomber d'un revers de la main, mais il ne voulait pas abuser de la patience des tenanciers, qui en avaient déjà vu des belles aujourd’hui. Ça ruinait un peu l'effet qu'il voulait donner, mais l'idée était là.
Une fois le contenu lentement déversé dans la soupe que le vieil homme semblait tant apprécier, il le laissa tomber dans l'écuelle. Il retira son chapeau, fit mine de l'épousseter et regarda son silencieux compagnon droit dans les yeux, en avançant le visage.

« - Dis voir, mon gars. C'est quoi, ton petit nom ? Par hasard, je te devrais pas un coup de couteau ? »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 15 Jan 2015 05:11 
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Dirigé pour Alcofribas et Esmé -6-


Le liykor accepta la somme promise et le supplément.

"Je demeure dans cette auberge encore une journée au deux, je serai disponible pour vous rendre de nouveau service."

Cela dit, il remit la chaise à sa place et retourna à sa table.

Poussant un gros soupir de soulagement, oubliant de se retenir, la mère de la fillette se dépêchait de terminer son repas.

L'aubergiste revint avec une énorme masse. Il somma les hommes de payer leur nourriture, les bris causés et de déguerpir au plus vite.
Les hommes obtempérèrent de mauvaises grâces et sortir de l'établissement. Le liykor se leva à leur suite, sortit avec eux, pour ne revenir que quelques minutes plus tard.

Carmin qui refusa un quelconque paiement fit quelques recommandations pour la guérison, se leva et prit la direction de la porte. Il fit un bref salut au Liykor puis sortit.

Le vieil homme mangeait sa soupe tranquilement jusqu'à ce que Alcofribas vienne y rajouter de l'eau. Il leva alors la tête et regarda Alcofribas d'un air désaprobateur et contrarié.

Sans le quitter des yeux, il héla la propriétaire et lui commanda un autre bol de soupe.
Celle-ci repartit immédiatement vers la cuisine.

Le vieil homme visiblement en colère, repoussa son couvert dont le contenu était à présent gaspillé, puis soutint le regard d'Alcofribas. Il répondit donc abruptement à Alcofribas.

"Si vous me l'aviez demandé gentiment, je vous aurais répondu immédiatement, pas nécessaire de gaspiller une bonne soupe. Je vous ai donné ma chemise pour nettoyer votre plaie et c'est comme ça que vous me remerciez ? Je m'attends bien à ce que vous payez le repas que je viens de recommander par votre faute ! "

C'est à ce moment que la propriétaire revint en déposant un bol de soupe fumant, et un autre quignon de pain. Elle ramassa le cruchon d'eau et le bol de soupe dilué à l'eau.
Puis s,adressant à Alcofribas:

"Laissez-le tranquille le pauvre bougre, il récupère à peine. Voyez, il a encore une énorme prune sur la tempe droite. Inutile de lui demander son nom, il a complètement perdu la mémoire. Retournez manger et reposez-vous pour reprendre des forces, ce sera aussi mieux."

Le vieil homme ne s'occupait plus désormais d'Alcofribas et poursuivit son repas.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Ven 16 Jan 2015 02:22 
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« - Oh ! La mémoire, vraiment ? Comme c'est commode, dans ce genre de situation. C'est bête, il semblerait que moi aussi j'ai un trou noir, soudainement... J'ai oublié ou j'ai pu mettre mes Yus ! Ça va être difficile de rembourser ta soupe. »

Alcofribas fit une moue théâtrale et garda le silence quelques instants, regardant l'homme sans nom droit dans les yeux, sans ciller.

Il faisait mine d'être sûr de lui, mais c'est néanmoins avec une certaine gène qu'il entendis la porte de l'auberge se refermer derrière les joueurs de cartes. Il avait perdu deux de ses suspects.
En matière de cartes, Alcofribas jouait celle de l'intimidation. Mais il ne voulait pas abuser de la patience d'un homme dont il ne savait rien. Si c'était le fameux Gaspard, il avait bien fait quelque chose pour mériter d'être poignardé... Il valait mieux partir du principe que ce type ne plaisantait pas. Ensuite, l'aubergiste l'avait poliment invité à le laisser tranquille. Il ne voulait pas lui manquer de respect. D'une certaine manière, il lui en devait une – et ils se trouvaient toujours dans ton établissement.

Il allait quand même en remettre une couche histoire de bien se faire comprendre, puis réfléchir à tout ça dans son coin. Il voulait juste que ce gars, si c'était bien « Gaspard » sente bien que quelqu'un avait des doutes sur son innocence. Et puis, dans le pire des cas, s'il arrivait quelque chose à Alcofribas, les types présents actuellement à l'Au-Delà saurait qui il suspectait en dernier lieu, et pourraient en tirer les conclusions qui s'imposaient. S'il en avait toujours quelque chose à faire une fois sortis de l'auberge.

« - Je pense pas qu'une chemise vaille un coup de couteau. J'y vois plus la tentative d'un type pour s'innocenter, ou pour soulager légèrement sa conscience, qu'un véritable acte de générosité spontanée.
Du reste, je pense qu'un repas vaut bien un nom. Si tu veux que je te paye ta soupe, va m'falloir un patronyme. À bon entendeur. »



Alcofribas se leva précautionneusement, prenant garde de ne pas rouvrir sa plaie. Il essayait de donner à sa lenteur une certaine gravité menaçante, mais à l'évidence, tout le monde devait voir qu'il était raide comme un piquet à cause de sa blessure. À pas lent, il se dirigea vers la table où se trouvait la bonne femme. Il resta immobile devant elle, lui adressa un bref signe de tête et désigna une chaise vide de la main droite.
« - Je peux ? Ou bien souhaitez-vous avoir la paix le temps de manger ? J'aimerais bien causer un peu de... Tout ça. Oh, en parlant de ça, votre repas, c'est pour moi. Je vous dois bien ça je crois. Madame... ?»

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 21 Jan 2015 23:17 
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« Madame Esmé » répond sèchement la sorcière, avant de reprendre une bouchée. « Madame Esmé, tout simplement. »

Elle considère d’un œil circonspect l’homme qui vient de la rejoindre à sa table, sans véritablement s’en faire une opinion définitive. Maintenant qu’il n’est plus couché, sa physionomie est différente, et elle souhaite la graver dans son esprit, des fois qu’elle ait besoin de le reconnaître à l’avenir. Son petit numéro avec le client, elle l’a trouvé peu avisé pour un homme qui vient de se prendre un coup de couteau. Certes, elle¬ même a cherché à secouer un peu l’auditoire, mais… Mais elle est une sorcière, et les choses sont bien différentes. Tout d’abord, elle ne s’est pas montrée agressive, ou déplaisante, juste ce qu’il fallait autoritaire : il ne manquerait plus que les gens du cru pensent que les sorcières sont des femmes dont les paroles sont prises à la légère. Jamais elle n’aurait renversé une soupe, ça non. La nourriture, c’est quelque chose de sérieux ; elle a vu au cours de sa carrière bien trop de gens avec la peau sur les os pour gaspiller ainsi un repas. Et puis c’est un manque de respect flagrant pour le travail de l’aubergiste et sa femme, de bonnes gens qui n’ont pas hésité à porter secours à ce malheureux. Plus si malheureux que ça finalement. « Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, on fait bien de penser ce qu’on pense et de ne rien en dire » répétait souvent ‘Man Grenotte. Une leçon que la sorcière a retenue. Ses opinions sur l’homme, elle les garde pour elle, et son visage n’exprime que l’habituelle froideur dont elle gratifie tous les étrangers.

« Vous avez donc retrouvé la mémoire ? Vous savez maintenant où sont vos yus ? Qu’importe, gardez-les, j’estime que vous ne me devez rien. Je suis capable de payer mon repas, je ne suis pas de celles qu’on entretient. »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Ven 23 Jan 2015 18:04 
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C'est avec un ton peu engageant que la bonne femme lui donna son nom. Elle mangea et garda le silence quelques instants avant de décliner sa proposition de lui payer son repas – en témoignant par la même occasion sa désapprobation par rapport au comportement d'Alcofribas, d'une manière aussi subtile qu'agréable.

N'ayant répondu ni favorablement ni défavorablement à sa demande implicite de s’asseoir, Alcofribas hésita quelques instants. La politesse aurait exigée qu'il la laisse tranquille, mais les bonnes manières n'étaient pas très bien placées dans la hiérarchie de ses priorités, surtout ces dernières heures.
Il prit la chaise qu'il avait devant lui et s'assit lentement. Si vraiment il la gênait, elle lui dirait et il lui foutrait la paix. À vue d’œil, ça n'avait pas l'air d'être une femme qui avait sa langue dans sa poche.

« - J'vous rassure, j'ai l'intention d'entretenir personne. C'était juste histoire de vous remercier. D'ailleurs merci, madame Esmé. Ma gratitude devraient pas trop chambouler vos principes si elle reste verbale, j'me trompe ? Bref. J'vais pas vous déranger longtemps, j'vois bien qu'vous êtes pas d'humeur à débattre. Si cette histoire vous intérèsse encore, j'me permet de vous demander de but en blanc : qu'est-ce que vous pensez de tout ça ? Vous avez l'air d'être quelqu'un de réfléchie, et d'assez posée. »

Alcofribas se redressa sur son siège et se racla la gorge. Il posa les coudes sur la table et baissa d'un ton, tout en regardant Esmé droit dans les yeux.
« - Comme vous avez pu l'voir. C'est pas trop mon cas. Les agressions physique, ça a tendance à m'échauffer un peu, j'ai du ma à faire la part des choses. Dites moi franchement, Esmé. Qu'est-ce que vous pensez du type, là-bas ? Je sais bien que rien vous indique que je suis innocent dans l'histoire, mais partons de ce principe - même si pour vous, ça reste une fiction. Le physique, le comportement, la réticence à donner un nom... C'est pas des putains de coïncidences, tout ça ? »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 31 Jan 2015 14:46 
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Esmé suspend quelques instants son repas, écoutant les propos de son interlocuteur tout en buvant à petite gorgée dans sa timbale d’eau, se resservant une fois à la cruche. L’attitude générale de l’homme ne lui déplait pas trop : même si sa posture coude sur la table n’a rien de conventionnel, il manifeste ce que la sorcière perçoit comme une forme de respect, ce qui est toujours bon à prendre. Lorsqu’enfin l’individu au chapeau a fini d’exposer ses doutes, la kendrane prend quelques secondes pour lui expliquer son point de vue sur la question.


« Ce n’est pas Esmé, mais madame Esmé. Et je pense que vous devriez être content d’être encore en vie, et ne pas chercher à changer trop vite cet état de fait. Cet homme ne veut pas donner son nom, cela le regarde. Croire que les coïncidences n’en sont pas est souvent, croyez-en mon expérience, le droit chemin vers la méprise. Et les ennuis qui l’accompagnent. Si vraiment cet homme était la cible, il a su rester assez calme, peut-être plus assuré que calme d’ailleurs. Si vraiment c’est lui qui aurait dû être tué, cela veut peut-être dire qu’il a froissé quelqu’un. Ou que quelqu’un le trouve trop menaçant. Il y a bien des choses qui peuvent se cacher derrière le malheureux évènement de ce soir, et je ne crois pas qu’elles soient toutes à votre avantage. Trouvez-vous une nouvelle table, collez-vous dos à un mur, et tout ira très bien jusqu’au matin si votre porte est bien verrouillée. »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 4 Fév 2015 01:38 
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Si Esmé avait eu plusieurs occasions de montrer sa bonne volonté et son altruisme en aidant Alcofribas dans l'heure qui venait de s'écouler, ces vertus ne sautait néanmoins pas toujours aux yeux.
Le vieil homme rongeait son frein pour ne pas faire de remarque cinglante sur ses propos: devoir encaisser remontrance sur remontrance sur son comportement alors qu'il essayait de se montrer aussi agréable que possible – compte tenu des circonstances - consumait sa patience.
En fait, ce qui l’insupportait le plus, c'était le ton professoral que cette femme employait. Venant de l'ancêtre du village, Alcofribas aurait pu le concevoir. Mais venant de quelqu'un qui avait peut-être vingt ans de moins que lui...

Alcofribas fit un effort considérable pour se calmer. Il prit son chapeau, fit mine de l'épousseter en réfléchissant, la mâchoire serrée, et le reposa lentement sur sa tête en soupirant. Un vieux tic nerveux qui avait la faculté de le détendre un peu.

Il divaguait. Il venait voir cette femme précisément pour demander conseil. Qu'elle lui parle ainsi était tout à fait compréhensible, même si elle aurait pu se montrer plus agréable.
Hostile à l'idée de passer de trop longues périodes aux côtés de ses semblables, cette irritabilité naturelle était amplifiée par un désir de vengeance. Patience. Il fallait garder son sang-froid, régler cette histoire, et il pourrait enfin quitter cette foutue ville. Pas de saute d'humeur aussi inutile qu'inappropriée.

Il essaya de formuler une réponse qui soulignait son désaccord sur certains points, sans pour autant s'emporter.

« - En somme, vous prônez l'inaction ? J'veux bien croire que ma réaction est pas des plus réfléchie, je vous le concède, et c'est bien pour ça que j'viens vous voir : pour avoir un autre son d'cloche, un peu plus posé. Mais j'pense pas que la bonne solution soit de se tourner les pouces ou d'aller roupiller un coup tranquillement, si vous voyez ce que je veux dire. J'ai la chance d'avoir été remis sur pieds rapidement, j'ai les idées relativement claires, et le tableau est encore tout frais, j'vois pas de raison d'attendre. Si c'est pas ce mec, - bien que là-dessus, je démord difficilement, j'vais pas vous le cacher- alors c'est peut-être un autre, mais qui doit pas être bien loin. Attendons une demi-journée, et ça sera p'tet plus le cas. »

Alcofribas enleva ses coudes de la table et recula un peu sa chaise, comme s'il avait fini. Mais il reprit brusquement, rapprochant de nouveau son visage de celui de son interlocutrice.

« - Madame Esmé, j'vais demander les choses franchement. Est-ce que j'peux espérer un dernier coup d'main de votre part, ou pas ? Si vous voulez définitivement couper les ponts avec cette histoire, c'que je peux totalement comprendre, dites-le moi, simplement. Et je vous fous la paix. Mais si vous avez encore un quelconque intérêt pour tout ça, j'vous en prie, dites moi vraiment ce que vous concluez de tout ça. »

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Alcrofribas, chasseur de monstres.


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