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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 11 Juin 2014 15:43 
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Inscription: Sam 17 Mai 2014 14:06
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Localisation: Yarthiss
L'au delà... Un endroit parfait pour trouver des informations...

"Eh ben, vous savez vous faire remarquer vous... J'veux pas problèmes ici mais tant qu'vous apportez pas d'ennuis vous pourrez rester... Qu'est ce qu'il vous faut ?"

"juste un peu d'eau... Et une réponse à ma question : Connaissez vous quelqu'un qui soit particulièrement renseigné sur la ville ici?"

"j'peux vous aider si vous voulez. En tant qu'aubergiste on apprend un paquet de trucs sur les gens... Que voulez vous savoir mon garçon ?"

"Ou puis je trouver des fanatiques qui accepteraient de me livrer quelques un de leurs secrets ?"

En entendant ces mots, le visage de l'aubergiste se décomposa... Puis hurla :

"SORTEZ DE MON AUBERGE !"

Kohoran ne se fit pas prier, et s'enfuit de l'auberge, en direction de l'autre taverne, où il espérait que "l'action" qui y régnait lui permettrait de soutirer les informations dont il avait besoin...

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Kohoran Gher, sang-pourpre fanatique
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Dernière édition par Kohoran gher le Sam 15 Nov 2014 13:10, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Lun 21 Juil 2014 21:58 
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Localisation: Yarthiss
Lorsque nous pénétrons, le patron m’accueille à bras ouverts. Il faut dire qu’il me voit ici presque tous les jours : il me connait bien ! Je vois par contre son regard s’assombrir à la vue de Janus. Manifestement, lui et sa bande son connus par ici. Il est vrai que le tavernier m’avait parlé d’une arnaque dans son établissement quelques jours auparavant. Je lui fais un clin d’œil, lui indiquant qu’il peut avoir toute ma confiance.

Ses filles, Ambre et Violine, sont assises à une table, non loin de là. Elles joueront le rôle parfait qu’est celui de tenir compagnie à Janus. A tous les coups, il est encore puceau ! Leurs chevelures blondes et leurs poitrines voluptueuses auront un effet certain sur lui. Je lui glisse à l’oreille :

- « Tu vois le mec assis là-bas ? Au comptoir ? C’est lui que je vais voler. Il est bien plus riche qu’il en a l’air ! Il vient là chaque soir, et économise son argent pour se saouler tous les jours. On n’est qu’en début de soirée, à tous les coups, sa bourse est pleine ! »

Après cet aparté, je m’adresse aux demoiselles :

- « Ambre ! Violine ! Toujours aussi belles les filles ! Regardez un peu qui je vous amène : il s’appelle Janus. Mais soyez gentilles avec lui, il est encore bien jeune »

Et j’accompagne mes paroles d’un clin d’œil complice. Elles savent très bien où je veux en venir. Ni une ni deux, voilà que Violine, la plus espiègle, se retrouve sur les genoux du malheureux, devenu rouge pivoine dans l’instant. Quant à Ambre, elle ne manque pas de mettre en avant ses courbes féminines afin de troubler davantage le jeune homme. Ces jolies bichettes apprécient les inexpérimentés… J’en ai moi-même fait l’expérience, il y a fort longtemps. Et tout cela n’est que pour plaire aux parents, ça leur amène une clientèle assez fidèle !

Ayant remis Janus entre de bonnes mains, je me dirige vers le comptoir pour commander à boire pour tout le monde. Mais en chuchotant, je m’adresse au patron :

- « J’ai un énorme service à te demander, mon ami ! Pas le temps de t’expliquer les détails, j’ai juste besoin que tu me prêtes 50 Yus pour la soirée. Je te jure que je te les rapporte demain ! Mets moi aussi deux bières ! C’est pour… » Sans terminer ma phrase, je désigne mon plastron du regard, qui veut tout dire mes intentions.

Et pour ne pas faire durer la conversation afin de ne pas éveiller les soupçons du jeune garçon, je me dirige vers l’autre homme, celui que je suis censé détrousser. Je le connais vaguement et je n’éprouve aucune difficulté à engager légèrement la conversation avec lui, le tripotant un peu, faisant mine de le voler.

Je ne quitte pas le patron du regard, qui me fait comprendre qu’il est d’accord. En me donnant les bières, il me glisse une bourse de 50 Yus, que je faufile dans ma poche. Je reviens m’asseoir auprès de mon chaperon de vol.

- « Allez Janus, avale moi cette bière, et on décolle ! Tu sais bien, on a à faire ailleurs… »

- « Nan mais, j’aime pas la bière »

(Rha ! Mais il est fini à la pisse ou quoi ?)

- « Alors on dégage ! »

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Sihlaar


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 21 Oct 2014 22:39 
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Localisation: Quelque part à Yarthiss-city.
Alcofribas profitait de sa paye pour se la couler douce quelques jours. Il avait prévu de partir demain ou après-demain - en fonction de son état d’ébriété ce soir – et de quitter la ville.
Pour où, il ne le savait pas bien encore. Il y avait des avantages à n'avoir aucune attache, et pouvoir aller où il voulait quand il voulait en faisait partie.
Le confort de la petite auberge de l'Au-delà lui plaisait bien. Il avait préféré venir ici plutôt qu'à la Porte des Enfers, où il avait contracter trop de paris débiles avec trop de gens. Et il n'allait évidemment pas les honorer, il ne fallait pas déconner non plus. Quand il restait trop longtemps au même endroit, son penchant pour la bibine lui causait toujours des soucis.

Alors il allait faire strictement la même chose qu'à la Porte, mais ailleurs. En l’occurrence, boire une bière en méditant.

Il était en train de se demander pourquoi les tenanciers de bistrots locaux se sentaient obligés de donner des noms spirituels comme « l'Au delà » ou « la Porte des Enfers » à leur établissement quand un homme ventripotent rentra en trombe dans l'établissement. En sueur, et la mine accablé, il n'avait pas l'air dans son assiette. Si Alcofribas avait été le proprio, il aurait même eu peur qu'il ne régurgite son dernier repas sur le parquet. À peine rentré, il se mit à brailler.

- Quel... Pfff... Quelqu'un pour m'aider... Pfff... S'il vous plait ! Pfff...
Essoufflé, il venait probablement de courir.

- Tiens ! Le gros Hugh. T'as le diable au cul, ou quoi ?
La blague était apparemment hilarante. Le bonhomme qui venait de la faire se bidonnait comme un enfant, de même que ses deux voisins de table. On connaissait ce gars, ici. Et on ne se pressait pas pour l'aider. Alcofribas, lui, ne le connaissait pas, il ne se fit donc pas prier pour en faire autant. Il sirota sa bière et continua de méditer sans être interrompu par aucun sentiment de culpabilité.

- S'il vous plaît ! Je vais mourir... Pfff... Je vous ferais des prix, c’est promis ! Si quelqu'un m'aide, Pfff... Il ne le regrettera pas !

- Mensonges ! Un escroc reste un escroc. Si on t'aide, on verra jamais la couleur de l'argent. On n'veut pas savoir ce qui va pas. Maintenant fous-moi le camp et arrête d'haleter comme un porc, c'est dégoûtant. Va vendre tes tapis et laisse nous en paix.

À peine eut-il reprit sa respiration que le nouveau venu se précipita à la table de son interlocuteur et se mit à genoux, quasiment en pleurs.
- Oh je t'en prie ! Tu es robuste toi, tu pourras me défendre. J'y mettrais le prix, c'est juré ! Juré tu entends ? Tu ne le regrettera pas ! J'ai l'air de plaisanter ? Je le jure tu entends !

- Personne t'aidera ici ! Tout le monde te connaît ! Tu saignes tes clients comme une tique, Hugh. J'vais pas me faire plumer comme un poulet. T'as des problèmes avec un mec que t'as escroqué, encore ? Si quelqu'un veut te faire la peau, c'est sûrement pas moi qui vais l'en empêcher !
Ses deux camarades acquiescèrent en ricanant.

- C'est pas un client, Ed, ce n'est même pas humain ! C'est un monstre ! Une bête... Une bête qui veut me tuer ! Oh, pitié, cette chose me suit, je donnerais un quart de ma fortune pour qu'elle me laisse en paix !

Alcofribas, qui écoutait jusqu'ici d'une oreille distraite, tourna la tête vers le corpulent personnage.
- Un quart, vraiment ?
Il avait parler sans même réfléchir. Son inconscient était-il si avare ? Il suffisait d'aligner le mot « monstre » et le mot « fortune » dans une même phrase pour qu'il se jette corps et âme dans la bataille.
Le dénommé Hugh se détourna du dénommé Ed pour s'intéresser à cette voix qu'il ne connaissait pas.

- Monsieur... ? Vous seriez prêt à m'aider ?

- Oui, ça s'pourrait. Explique moi le problème. Je t'écoute mon gars.

- Bien sûr monsieur ! Alors je...

- Alors, par contre, ne me donne pas du monsieur.

- Euh... Oui. D'accord. Alors voilà... Je suis un marchand d’étoffe...
(Quelqu'un beugla « de tapis, ouais ! » au fond de la salle. Alcofribas se retint de sourire.)
- … Et j'habite au nord de la cité, à une centaine de mètres du château Harthefeld, entre la boutique du vieux Nick et l'élevage de chevaux. C'est un quartier assez riche. Enfin aisé, j'entends. C'est une petite échoppe que vous avez sûrement déjà v...

- Abrège. Parle moi du monstre, j'ai pas besoin que tu me fasses un plan de la ville.

- Oui, oui, pardon. J'ai participé à la grande foire de Tulorim il y a quelques semaines. Je quitte rarement Yarthiss, mais c'est une grande fête où beaucoup d'artisans exposent. On y vend toujours très bien là-bas.
Voyant qu'Alcofribas lui lançait un regard sévère, il recentra son propos.

- Et... J'ai traversé une forêt, pour m'y rendre, avec plusieurs autres artisans de la ville. Quelque chose m'a... Suivi, depuis ce moment là. Je me sentais souvent observé, je pensais que c'était la fatigue ou le stress. Mais non, j'ai aperçu la chose qui me suivait. Je l'ai vu de mes yeux ! C'est comme un humain... Ou plutôt comme un Sinari. Une forme humanoïde, assez petite et voûtée, on aurait dit que ça n'avait pas d'yeux... Je pensais que c'était quelqu'un qui me faisait une mauvaise farce au début. Parce que...
Il eut un bref regard pour le groupe de 3 hommes auquel il parlait tantôt, et il baissa sensiblement la voix.

- ...Beaucoup critiquent les prix que je pratique ici. Injustement, bien sûr. Je pensais à un petit plaisantin, au départ. Par rapport à ça. Mais non. Des fois, j'entends des bruits la nuit... Et j'ai l'impression de voir une forme bouger du coin de l’œil... Je mettrais ma main à couper que c'est quelque chose de surnaturel ! Et là, tout à l'heure... ça m'a touché, j'en suis sûr !

- Ton intuition est bonne, marchand. D'après ta description, je dirais que c'est un traqueur obscur. Ou un traqueur des ombres, le nom dépend de la région.
Rien que le nom sembla avoir un drôle d'effet sur le nouvel ami pansu d'Alcofribas.

- C'est une sacrée saloperie, tu sais. Ces bêtes là choisissent une victime et la chasse pendant des semaines, voire des mois, et la font souffrir un maximum avant de la saigner. Pourtant, elles pourraient te tuer tout de suite : elles peuvent se camoufler presque parfaitement, et tuer sans bruit. En général, les traqueurs chassent davantage pour le plaisir que par nécessité, donc ils ne sont pas pressé, tu comprends.

Avant de continuer, le rôdeur se donna le temps de préparer et d'allumer sa pipe en arborant un air grave. Juste pour bien voir la tête du gros Hugh se décomposer. Arrivé à un moment, on aurait presque dit qu'il allait se compisser. Alcofribas reprit la parole en espérant qu'il n'était pas trop tard.

- Mais j'peux m'en occuper. Moyennant finances, bien évidemment.
Hugh commençait à reprendre des couleurs, et de l'assurance. Alcofribas ne perdit pas un seul instant de vue le fait que c'était un marchand. Et pas des moindres, de ce qu'il avait entendu. Il était donc logiquement expert en négociations. Et ça, ce n'était pas bon. Il ne fallait pas lui laisser le temps de négocier.

- Oula, oula. Je serais toi, je m'affolerais pas. T'as p'tet pas les moyens de te payer mes services. Un chasseur expérimenté comme moi, ça demande une belle somme. T'es un artisan, tu sais ce que c'est : du bon boulot mérite une belle bourse. J'suis un type honnête, alors je préfère te prévenir tout de suite, tu vois. Après, pas certain que tu trouveras un gars capable de te débarrasser d'une saleté comme ça dans le secteur, mais tu peux toujours essayer de trouver quelqu'un dans ton budget. Comme j'te l'ai dit, les traqueurs mettent un moment avant de réellement passer à l'acte. Avec un peu de chance, il te reste un moment avant d'y passer.

Quand on ferre un pigeon, il ne faut pas le lâcher. Argent et panique font un bon cocktail : en y allant au bluff, le vieux roublard aurait peut-être l'occasion de se faire une sacrée somme avec cette histoire, avant que son « client » ne reprenne suffisamment de poil de la bête pour négocier un prix serré.
Et puis vérole ! Qui ne tente rien n'a rien. La bière rendait Alcofribas audacieux.

- Non... Non, non. J'ai beaucoup d'argent. Je vous payerais. Si vous êtes vraiment capable de me débarrasser définitivement de cette chose, et rapidement, je vous payerais. Et n'essayez pas de m'entourlouper : je ne suis pas stupide. Je vous payerais en deux fois, une fois avant, et et une fois après la mort de la créature.

- Tu parles à quelqu'un de réglo. Tu peux demander à la Porte des Enfers, si tu veux qu'on te rassure. Autant sur mon boulot de chasseur que sur mon respect des contrats.
Il souffla un trait de fumée en considérant son interlocuteur avec le plus grand sérieux.
- Avons-nous un deal ?

Le marchand ne répondit pas tout de suite. Il devait peser le pour et le contre. Manifestement, sa trouille était supérieure à son avarice. Il acquiesça et tendit la main à Alcofribas.
- Bien. Parlons affaire, alors. J'ai déjà eu affaire à ces créature ; j'ai un plan à te proposer.

Les traqueurs obscurs n'étaient pas des bestioles très puissantes, mais ça, le gros Hugh n'avait pas à le savoir. Alcofribas en avait déjà descendu un. C'était davantage un duel de patience que de force brute, avec ces bêtes-là. Et Alcofribas était trèèès patient. Surtout quand une somme rondelette était en jeu.


Vers la forêt du sud.

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Alcrofribas, chasseur de monstres.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 11 Nov 2014 14:57 
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Localisation: Yarthiss
Après le départ d’Isaac, Esmé s’est à nouveau tournée vers les priorités : manger un repas chaud et consistant, trouver un lieu où dormir et récupérer ses forces. Le lendemain serait un autre jour, et amènerait avec lui son lot d’affaires à traiter, mais ce serait surtout le lendemain. Seulement, elle ne savait rien de Yarthiss : Gringoire devait être son guide, lui apporter ses lumières, régler les problèmes matériels tel que le manger et le coucher. Mais voilà, le libre entrepreneur s’en était allé chez un guérisseur, fardeau inconscient sur une mule guidée par un étrange mage. Au grand déplaisir de sa compagne de cellule, il avait manqué à sa parole. Heureusement pour lui, il disposait de circonstances atténuantes ! Sans quoi la sorcière aurait également fomenté à son égard une vengeance redoutable : pas par méchanceté, ou goût de nuire, simplement parce qu’elle ne pouvait laisser penser à personne qu’on pouvait la berner si facilement.

Privée de guide, Esmé prit donc la seule décision qui s’imposait : aller de l’avant. Ainsi s’engagea-t-elle dans la rue qui s’ouvrait sur la ville dont l’activité s’éteignait peu à peu, tandis qu’aux fenêtres commençaient à briller lampes et chandelles. Le dessein de la sorcière était d’alpaguer un passant qui se montrerait assez aimable pour la renseigner – ou qu’elle convaincrait de se montrer assez aimable. Et au bout de quelques pas, elle trouva la proie idéale.

Tel un serpent affamé, son bras se détendit pour attraper au col un garçon qui devait avoir dans la quinzaine, à peine plus grand qu’elle, plus grand mais trop mince. La poigne d’acier de la sorcière manqua de l’étouffer quand il fut stoppé dans son élan.

« Bonsoir jeune homme. »

« Mais ça… »

« Les dieux te bénissent. » le coupa-t-elle brusquement, sans lâcher pour autant le col de sa tunique. « Sais-tu où je peux trouver une auberge bien tenue, où je peux manger et dormir dans un lit propre. »

« Mais va t’faire… » commença le garçon, avant de saisir au vol le regard de la sorcière. Dans ces yeux, il lut la menace de la torgnole de sa vie ; pire encore, dans ces yeux que la colère commençait à écarquiller, il reconnut le regard que lui lançait sa grand-mère lorsqu’il avait eu le malheur de lui faire honte, le regard qui précédait les coups de canne. Sentant qu’il valait mieux interrompre sa phrase avant de prononcer un mot malheureux, il avala sa salive avant de répondre. « Ben… Y’a l’auberge de l’Au-delà… Une auberge pour les voyageurs. » Certes, il répondit, mais il s’efforça de le faire en mettant dans son ton tout ce qu’il croyait être la plus mauvaise volonté du monde. En vérité, sa voix en pleine mue le rendit plutôt ridicule.

« De l’Au-delà ? Tu te fiches de moi ? » gronda la sorcière ?

« Non non, l’coin est réglo. Propre. » se justifia le jeune homme, dont la voix faisait, à son plus grand déplaisir, du yoyo dans les tons.

« Que le maulubec te trousque si tu me racontes des salades ! » menaça tout de même Esmé, pour imprimer dans l’esprit du gamin un peu de crainte des femmes de son acabit. « Maintenant, explique-moi où c’est. »

Et lorsque ce fut fait, la poigne de la sorcière se relâcha, et le yarthissois prit les jambes à son cou ; il ne manquerait plus qu’il reçoive une rouste pour être arrivé en retard, après cette rencontre incongrue.

C’est sur ces entrefaites qu’arrive Esmé à la taverne de l’Au-delà. L’établissement lui fait bonne impression avant même qu’elle n’y mette les bottines : la façade est propre, le caniveau le bordant n’est pas rempli d’ordre ni d’excréments, et il n’émane pas de l’endroit les sonorités annonçant la présence massive d’ivrognes lubriques et ripailleurs. Pour la sorcière, c’est déjà là un signe encouragent, aussi se décide-t-elle à pousser la porte de la taverne.

Encore une fois, ce qu’elle découvre lui convient : les clients sont installés autour des tables, et ne dansent pas dessus, ils boivent plutôt que de lamper, le sol est propre et les tables paraissent être briquées régulièrement ; de plus, les lampes à huile disposées dans la pièce dispensent une lumière qui n’est pas douteuse. L’assentiment d’Esmé se porte également sur la femme dans la force de l’âge qui évolue entre les tables, servant chopes et bolées, débarrassant les récipients vides à mesure. Remarquant l’entrée de la nouvelle cliente, elle inclut dans son ballet un détour, afin de s’enquérir de ses besoins.

« M’dame, vous désirez ? »

« Un repas chaud, et un lit pour la nuit, ce serait possible, s’il vous plait ? »

« Ah si vous voulez un lit, j’vous laisse voir avec mon mari. Les r’pas sont compris dans l’tarif si vous voulez, y vous espliquera. C’est lui, là, au fond, derrière l’bar. »

Et comme si jamais elle ne s’était arrêtée, la voilà qui repart, ses sabots bourrés de paille frappant contre la terre battue. A la perspective de pouvoir se poser enfin, et d’en finir avec toutes ces « aventures » peu convenables pour une sorcière digne de ce nom, Esmé affiche un sourire satisfait tout en se dirigeant vers le comptoir, derrière lequel s’affaire le mari. Du même âge que sa femme, il plonge dans un baquet d’eau chaude les écuelles ramenées par celle-ci, quand il ne tire pas des tonneaux alignés derrière lui la bière dont s’abreuvent la plupart de ses clients ; voyant arriver la sorcière, il tire ses mains de l’eau de vaisselle, et les essuie rapidement sur son tablier, avant d’engager la conversation.

« Qu’est-c’que j’peux faire pour vous ma p’tite dame ? »

(Ils manquent sérieusement de déférence ici… Ma p’tite dame ! Et pour qui il me prend ? La poissonnière du marché ? La matrone venue acheter ses bottes de carottes, ses trois choux et quatre poireaux ? J’ai le chapeau, j’ai la robe, il leur faut quoi ? Bah… Ils ne doivent pas avoir de sorcière digne de ce nom dans cette ville… Les villes, c’est plus un truc de mage…) Malgré un début d’indignation qui bouillonne, c’est d’une voix qui se veut amicale – sans totalement y parvenir – qu’Esmé répond au tenancier. « Je viens d’arriver en ville. Je souhaiterais prendre mon repas ici, et vous louer une chambre. Une chambre individuelle. Avec un lit propre. »

« Ben… Les chambres individuelles, y’en a pas tant… Les gens, y viennent en couple, ou y partagent… Voyez, c’est plus cher… »

Comprenant soudain le souci, la sorcière, d’un geste calculé, assez lent pour être suivi, assez rapide pour piquer la curiosité du patron, tire d’une de ses poches une pièce d’argent, qu’elle élève à hauteur du nez du marchand, tenue entre deux doigts. « Vous pensez que ça ira ? »

« Un nuit et un repas ? C’est trop m’dame, on d’mande pas tant. Assoyez-vous, ma femme vous apport’ra la monnaie avec le r’pas. »

« Gardez le tout. Une chambre individuelle, avec un lit sans vermine, et des draps propres, ce sera très bien. Et avec ce que vous servez, je boirai simplement de l’eau. »

« Bien entendu. Installez-vous, m’dame, installez vous, on va vous servir. »

Avisant une table, la sorcière y prend place, balayant la salle du regard. Il y a là des marchands, des parents, des errants, des gens qui vont sur les routes pour diverses raisons – peut-être même des fuyards, comme elle. A l’état de leur manteau et de leurs bottes, elle essaie de deviner les arrivées récentes, les clients plus anciens déjà ; puis elle se pose la question de la fortune, même s’il apparaît bien vite que l’ensemble se range dans une fourchette assez mince allant du bateleur assez doué pour amasser un joli pécule au marchand désireux d’acensions sociale, en passant par le barde et le compagnon, ne vivant que de leurs talents. Puis un bol rempli d’une purée de pois cassés au lard vient rompre cette observation de ses contemporains, accompagnée d’une chope d’eau claire. S’emparant de la cuillère en bois qu’on a également déposé sur la table, Esmé entreprend de se remplir l’estomac avec un vrai repas, laissant couler dans son gosier une eau sans goût de terre ou de sable.

_________________
Esmé, sorcière à plein temps


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 3 Déc 2014 19:04 
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Localisation: Quelque part à Yarthiss-city.
Alcofribas entra dans l'auberge, embrassa très sommairement l'intérieur du regard, et s'assit lourdement à sa table habituelle. Quand la serveuse passa près de lui, il eu à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'elle lui répondit « j'vous amène ça ! » en prenant la direction des cuisines.

Mince. Il commençait à avoir ses petites habitudes ici. Sans qu'il s'en rende vraiment compte, il avait déjà sa table, ses potes de beuverie (dont il ne vit aucun dans la pièce ce soir, Yuimen merci) et sa petite commande habituelle.

C'était le cas dans cet établissement, comme ça l'avait été dans la taverne des chasseurs de vers il y a quelques semaines. Mine de rien, il venait tous les jours ici. Depuis qu'il avait réglé sa petite affaire avec le marchand, il buvait tous les jours, du début de soirée jusqu'au petit matin, et ne faisait rien de la journée hormis dormir.
La seule action un tant soit peu productive de sa semaine avait été de s'acheter une nouvelle veste. Et encore, c'était avant tout par peur de se voir refuser l'accès dans les bâtiments publiques en raison de son allure générale, assez négligée. Surtout qu'ici, c'était un tantinet plus classieux que la Porte des Enfers.

Il était temps de bouger d'ici, décidément. La ville commençait à l’irriter, de toutes manières. Un petit voyage de quelques jours, seul avec la nature, lui ferrait du bien.
Il avait certes abusé de la boisson ces derniers jours mais c'était le contact humain qui l'avait usé en premier. C'était tout vu, demain, il s'en allait. Il ne lui manquait qu'une destination, concrètement.

- Mouais. Plus d'raison de zoner ici.
Marmonna t'il dans sa barbe.

Le client de la table à côté lui jeta un regard, pensant au début qu'on lui avait parlé. Alcofribas ne fit pas l'effort de le détromper et attendit simplement sa bière, le regard dans le vague.
Il n'en prendrait qu'une ce soir, il se lèverait sûrement tôt demain. Sa décision était prise.

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Alcrofribas, chasseur de monstres.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 9 Déc 2014 00:54 
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Localisation: Yarthiss
Revenue de ses affaires, de ses nouvelles expériences, la sorcière le soir venu trouva qu’il était temps pour une femme ayant un comportement décent de regagner l’auberge où elle a sa chambre. Les rues ne sont pas la place d’une sorcière des campagnes. De retour à l’auberge de l’Au-Delà, elle se rend au comptoir pour commander un repas, et attend que lui soit servie son assiette.

_________________
Esmé, sorcière à plein temps


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 10 Déc 2014 01:11 
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Dirigé pour Alcofribas et Esmé -1-


Alors que l’ambiance de l’auberge ne diffère pas de celles des autres jours, bruits de fond des diverses conversations qui se tiennent à des tables différentes, un individu de taille légèrement inférieur à la moyenne, habillé d’une longue cape noire et d’un capuchon lui recouvrant le visage, se lève sans bruit, et s’approche d’Alcofribas, sans que ce dernier ne s’en rende compte puisque l’individu est derrière lui.

Puis, dans un souffle il lui chuchota à l’oreille d’une voix éraillée et légèrement aigu.

« Si c’est pas mon vieux gredin de Gaspard, je t’avais bien dit que je te retrouverais peu importe où tu te cacherais. »

Sitôt ces mots prononcés, avant même qu’Alcofribas puisse se remettre de sa surprise ou faire la remarque qu’il y avait erreur sur la personne, il put sentir une lame glissée sur son omoplate et lui traverser le dos. La douleur est intense et le vieil homme affaibli est près de l’inconscience.

Quant à l’assassin, il s’éloigne comme il était venu et franchit la porte comme si rien ne s'était pas passé.

Puis une petite fille cria :
« Maman, maman le mossieur là-bas…. »

Mais, elle ne put terminer sa phrase puisque sa mère lui répondit aussitôt d’une voix ferme :

« Tais-moi, mange ta soupe, et surtout ne regarde que ton assiette. Les affaires des autres ne te concernent pas. »

Bien que la plupart des gens ont vu ce qui s’était passé (sauf les propriétaires des lieux trop occupés), ils ne firent rien, se gardant bien de se mêler de ce qui ne les regardent pas.

Mais un petit chien blanc court sur pattes, celui du propriétaire sans doute ou peut-être pas, qui ne connait rien de la règle du silence, s’approche de l’homme blessé, se hisse sur ses pattes arrières et le pousse du bout de son nez et jappe à plusieurs reprises d’un aboiement plutôt aigu et dérangeant pour les oreilles.

Cette fois, il est difficile d’ignorer…. Deux des joueurs de cartes de la table voisine se retourne pour voir, alors que le troisième en profite pour ramasser quelques billets se trouvant au centre de la table, un vieil homme qui mangeait sa soupe fixe le dos d’Alcofribas, la bouche ouverte et un morceau de pain dans sa main droite. La fillette grondée ne quitte les yeux de son assiette imitant sa maman. Une liykor, portant nombres de poignards à sa ceinture fixe la scène, impassible sans mot dire. Et une grosse chatte tigrée, bien assise sur le cadre de la fenêtre regarde paisiblement ce qui se passe à l’extérieur.

(((Alcofribas est blessé, mais pas mourant. Explication de ce que j'attends de vous dans le sujet de coordination )))

_________________
Image

À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 10 Déc 2014 19:45 
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Alcofribas sursauta en entendant quelqu'un lui parler à l'oreille. Un homme semblait le prendre pour un autre : chose aisément compréhensible pour quelqu'un l'ayant vu de dos, avec son chapeau qui plus est. Alors qu'il s’apprêtait à répondre en se retournant, il sentit une vive douleur dans son dos.
Le rôdeur laissa échapper un grognement de surprise étouffé. Il n'eut même pas le temps de réaliser qu'on l'avait poignardé que l'homme était déjà partit. Il n'avait même pas vu son visage... !

Il se leva par brusquement réflexe et toucha sa blessure, qu'il ne pouvait évidemment pas voir. Un simple contact avec sa chemise lui appris qu'elle était déjà poisseuse. Naïvement, il regarda sa main pour vérifier qu'il s'agissait bien de sang. Il saignait, et pas qu'un peu.

-Arg... C'est pas... Mais... ? Vérole...
Tout ça pour un illustre inconnu qu'il n'était pas, qui devait peut-être de l'argent à cet assassin du dimanche, ou qui lui avait fait je ne sais quelle crasse. La peste soit de ce Gaspard ! Alcofribas le maudit sans le connaître, tout en se rasseyant petit à petit, inconsciemment, sur sa chaise. Il avait du mal à mettre ses idées en place, l'esprit assailli par la douleur et l'incompréhension. Ce qui lui était arrivé était trop injuste, trop absurde, et trop rapide. Et le pire, c'est que tout le monde dans l'auberge s'en moquait comme de leur premier étron du matin. Ils faisaient tous mine de s'intéresser brutalement au bois du parquet où à la composition de leur repas.

Les salauds ! Et après on venait lui demander ce qu'il reprochait à ses semblables ?! Les animaux ont toujours une réaction dans ce genre de cas. Ils aident leurs congénères ou les dévorent, mais merde, au moins ils font quelque chose ! Que signifiait cette indifférence générale alors qu'il avait été attaqué en plein milieu de la salle commune de l'auberge la plus fréquentée de la ville ?!
La seule à réagir normalement fut une petite fille qu'Alcofribas ne vit pas. Sa mère l'invita à ne pas se mêler de ce qui venait de se passer.

- C'est comme ça qu'on t'éduque, morveuse... ?
Alcofribas aurait voulu prononcer ses mots à haute voix mais il les murmura. Il était davantage blessé qu'il ne l'aurait cru, ou alors il avait fait une grave erreur en se levant brutalement. Une chose était certaine, il commençait à perdre connaissance. Sa dernière impression fut celle d'un chien ou d'un loup qui le léchait et lui aboyait dessus : il commençait à délirer.

Crever dans un bistrot où l'on ne comptait plus refoutre les pieds, c'était moche. Non pas qu'Alcofribas se destinait à beaucoup mieux, mais tout de même.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 17:15 
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Alors qu’elle mangeait son repas en espérant pouvoir se remettre tranquillement de sa journée, Esmé remarque le meurtrier manège de l’homme en cape. Avant qu’elle ait eu le temps de réagir, le voilà qui sort. Cependant, dans l’auberge, l’ambiance se tend sans que rien ne vienne la rompre : les patrons sont trop occupés pour remarquer quoi que ce soit, une fillette se fait réprimander par sa mère pour avoir remarqué l’incident, des clients ont de toute évidence remarqué la scène, mais personne ne bouge, personne ne réagit, pas une âme charitable pour se porter au secours de ce pauvre hère.

« Voilà encore une chose qui prouve que les villes sont des endroits où il ne fait pas bon vivre » grogne Esmé en se levant tranquillement de son siège.

Son expérience des rapports humains, et surtout du comportement des animaux – ses semblables empruntent bien souvent leurs réactions aux bêtes, sauf pour les bons côtés – la pousse à ne pas hâter son pas, à n’effectuer aucun mouvement brusque, de peur que si réaction il devait y avoir, elle se porte à son encontre, et négative de surcroit. Calant son sac sur l’épaule, elle abandonne son repas à regret, et va voir comment se porte l’homme.

« Encore un idiot, ou un poivrot. » Blessé, il s’est levé, et effondré. Un coup à s’endommager encore plus, ou à se fendre le crâne, Esmé en est consciente : elle a déjà vu un bûcheron s’entailler sans trop de gravité la jambe, et mourir de s’être effondré, son crâne ayant violemment cogné contre une souche. Mais de toute évidence l’homme ne connaît pas les précautions élémentaires.

Une fois à sa hauteur, elle l’examine rapidement, afin d’estimer l’étendue des dégâts. L’épaule saigne et le chien aboie. Tout en jetant un regard noir à ce dernier, la sorcière cherche le pouls de l’homme qui bat encore avec assez de force et de régularité pour ne pas laisser supposer qu’il va calencher dans la minute.

« Inconscient, tout au plus. Mais va lui falloir des soins, ça oui… » commente-t-elle pour elle-même, avant de lancer à la cantonade : « Est-ce qu’il y a ici quelqu’un qui peut aller chercher un guérisseur ? Ou au moins des linges propres ? Je vous demande pas d’intervenir, vous avez rien vu, vous avez rien entendu. Vous avez juste invité un guérisseur à prendre un verre à la taverne, vous avez juste laissé tomber une vielle chemise en refaisant votre sac. » Elle réfléchit un instant, cherchant à peser le pour et le contre dans l’esprit humain avant d’ajouter. « Je me chargerai de payer le guérisseur, et de rembourser les linges. »

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Esmé, sorcière à plein temps


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Lun 15 Déc 2014 02:06 
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Dirigé pour Alcofribas et Esmé -2-


Aux paroles d'Esmé, le vieil homme déposa sa miche de pain sur le bord de son assiette et fouilla avec empressement dans son sac. Il y ressortit une chemise propre de qualité, et l'apporta à Esmé sans piper mot. Cela fait, il retourna à sa table, reprit sa bouchée de pain et poursuivit son repas.

Le liykor s'adressa à la fillette d'une voix très grave, ferme, mais non brutale:

"Et petite, va chercher Carmin, un guérisseur discret. En sortant de l'auberge, tu prends à droite, et tu comptes trois maisons, il demeure à la quatrième. C'est tout près, dépêche-toi ! "

La petite fillette se met à l'action immédiatement. La mère tente de l'empêcher, mais le regard assassin du Liykor la dissuade assez rapidement.

Les propriétaires des lieux ont enfin remarqués ce qui s'est passé. L'homme se rue à l'extérieur, mais en vain, il n'y a plus de traces du vilain.
Quant à la femme, elle court à la cuisine et revient avec un bac d'eau chaude, quelques guenilles propres.

Puis se plaçant près d'Alcofribas, et du petit chien qui a présent assis restait là à observer, elle s’adressa à Esmé d'une voix charitable

"Avez-vous besoin d'autres choses ? "

Et puis, tout doucement, Alcofribas reprend conscience.

Les joueurs de cartes reprirent leur partie sans se rendre compte que le montant d'argent au centre de la table s'était sensiblement amoindri.

Et la grosse chatte, toujours assise au même endroit, entreprend sa toilette.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 16 Déc 2014 22:15 
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Alcofribas émergea lentement. Pendant quelques instants, il demeura persuadé de sortir d'une gueule de bois particulièrement virulente. Il ressentait une vive douleur dans le haut du dos ! S'était-il blessé en se battant ? était-il tombé ? Peu à peu, il reprenait ses esprits et se souvint que son mal était tout autre. Cette douleur à l'omoplate n'était pas due à la maladresse d'un homme ivre, mais à une tentative d'assassinat.
Sa première pensée fut de constater avec surprise qu'il n'était pas mort. Enfin, après tout, ce n'était peut-être qu'une question de temps !

Il ouvrit les yeux, et recomposa ses souvenirs tout en observant ce qui l'entourait. Il avait la tête posée sur une table en bois. Des gens. Un intérieur... L'auberge de l'Au-Delà, oui !
Il releva prudemment la tête en s'éclaircissant la gorge. Un chien posa ses pattes sur ses genoux et lui lécha le visage. Il l'écarta de la main sans le regarder. Ce qu'il vit, par contre, c'était les deux joueurs de carte dans le fond de la salle : ils étaient déjà là quand il s'était fait poignardé. À en juger par leur présence, il n'avait pas dû rester inconscient bien longtemps. Il avait pourtant l'impression de revenir de loin.

Il sentit un contact sur sa blessure. Il tressauta et retint une protestation au vocabulaire fleuri. Une femme, derrière lui, avait appliqué un linge sur sa blessure.
« Vous perdez beaucoup de sang... »
Dit-elle sur un ton d'excuse.
«- Oui... Merci. »
Alcofribas voulu dire plus, mais il avait la bouche pâteuse et ne trouva pas l’énergie de parler davantage. La femme, qui après réflexion se trouvait être la tenancière des lieux elle-même, reprit la parole.

« C'est juste pour éviter que vous ne vous vidiez de votre sang. Un guérisseur arrive, il devrait être là dans quelques minutes, il n'habite pas bien loin. Restez tranquille et gardez votre calme.»
Elle jeta un regard à un liykor de belle taille qui l'observait en silence, les bras croisés.
En dehors de ces deux-là, deux autres personnes se trouvaient autour de lui et le considéraient avec gravité.

Alcofribas se fit violence pour remettre ses pensées en ordre et essayer d'en savoir un peu plus.
« - Que m'est-il arrivé ? Ce type m'a pris pour un autre. Il m'a appelé... Euh... »
Il se tût pour réfléchir mais cette action lui prit plus de temps qu'il ne l'aurait voulu. Personne ne s'exprima pendant ce laps de temps, rendant l'atmosphère assez gênante. Un des deux joueurs de carte manifesta d'une onomatopée étouffée sa joie d'avoir remporté la main. Le chien revint à l'assaut de son visage. Le vieux rôdeur lui gratta la tête tout en réfléchissant. Sa douleur à l'épaule droite rendait tout plus difficile.
« … Gaspard ! » Beugla t-il brusquement, faisant sursauter le chien.
« - Gaspard. C'est ça. C'est pas moi qu'il voulait planter, mais ce foutu Gaspard...»

Il ne trouva pas la force de se répandre en injures. Il se rappela à l'occasion que personne n'avait bougé le petit doigt quand on avait essayé de le tuer. Mais on s'occupait de lui, désormais. quatre personnes se trouvaient autour de lui, et apparemment un guérisseur arrivait. Mauvais moment pour déverser son fiel sur autrui.

« - Merci encore, pour le guérisseur, et tout. »
Blessé et l'esprit embrouillé, Alcofribas avait la répartie d'une poule.
Il restait assis, osant à peine bouger. Se redresser sur sa chaise lui avait déjà fait assez mal comme ça. Il n'osait pas poser de questions sur la gravité de sa blessure avant que le guérisseur n'arrive ; il n'avait pas besoin que des gens qui n'y connaissaient rien lui fasse peur en lui disant « c'est moche...» ou ce genre d'âneries.

L'aubergiste prit cette fois la parole à la place de sa femme.
« - Remerciez plutôt cette dame. Nous, nous n'avons rien vu. C'est elle qui a pris les choses en main.»

Il désigna de la tête une des personnes qui attendaient, immobiles, autour d'Alcofribas. C'était une petite femme dans la fleur de l'âge, qui affichait une expression peu commode. Non, en fait elle avait carrément l'air de faire la gueule. Si on ne venait pas de le lui dire à l'instant, Alcofribas aurait eu du mal à croire que quelqu'un le regardant ainsi l'ai aidé. Quoi qu'il en soit, il lui devait des remerciements.

« -Et bien... J'vous remercie madame. Je vous en doit une, apparemment.  Quelqu'un... » Sa voix mourut. Il s’éclaircit la gorge.
« -... Quelqu'un a vu à quoi ressemblait ce salaud ? »

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Alcrofribas, chasseur de monstres.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 18 Déc 2014 19:06 
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La pièce était mal éclairée mais l’ambiance, elle, était bien présente ! Les gens buvaient, chantaient, se battaient, certains tentaient de s'attirer les faveurs des serveuses tandis que d'autres, graves et solennels, parlait de choses qui ne devaient manifestement être ni entendues, ni ébruitées.

C'est dans cet chorale alcoolisée que Mebrildür fit son entrée, repérant tout de suite l'homme qui avait l'air le plus intéressant à qui demander renseignement, puisque abordé toutes les 10 secondes : celui debout derrière le comptoir et qui servait les boissons.

"Hola voyageur ! en quoi puis-je vous aider ?" (Un Taurion ? Ici ? voilà quelque chose de rare !)

"Bonjour mon ami ! Suis-je bien à l'auberge de l'au-Delà ?"

" Exactement l'auberge de référence de la ville !" Une odeur de trop cuit s'échappa de la cuisine. "l C'est quoi cette..... La viande !!!!"

L'homme avait fui dans sa cuisine. Aussi Mebrildür décida-t-il de s'assoir en attendant qu'il revienne et se mit à observer les acteurs de cette surprenante promiscuité arrosée de bière et bientôt nourrie à la viande brulée.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 18 Déc 2014 21:51 
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Après quelques instants, l'aubergiste revient avec un plat en effet quelque peu grillé. Plusieurs clients se plaignent agressivement, malgré ses excuses. Il revient, l'air peiné.

« Ah, c'est pas mon jour. J'ai dû jeter la moitié du ragoût... Vous ne connaissez pas ça, vous autres, hein ? Il paraît que vous mangez que de la verdure. Enfin, c'est peut-être que des racontars... »

Il te sert à boire contre quelques pièces. Puis, comme pris d'une inspiration soudain, il demande :

« Hé, le jeunot ! Tu cherches peut-être un petit boulot ? Le marmiton avait allumé un feu trop fort sous le ragoût. Brave petit, mais pas toujours très malin... Tu pourrais peut-être aller demander à la guilde des bûcherons de me rapporter un peu plus de bois ? »

Un client accoudé à côté éclate de rire :

« Sacré Tengu ! Les bûcherons sont déjà pas contents de ta consommation de bois... tu as tellement peur d'eux que tu envoies des elfes verts pour la amadouer ? »

« Bien sûr que non ! proteste l'aubergiste. Ils vont juste demander un service en échange, il paraît qu'ils ont des problèmes de serpent ces temps-ci... Ils accepteront sûrement de me faire une fleure si je leur adresse un taurion. Ces gens-là savent s'y faire avec les bêtes de la forêt. »

Il revient à toi :

« Enfin, t'es pas obligé, mon gars, mais je te paierais. Et tu auras le repas du soir et la nuit offerte en échange ! »

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Chibi-Gm, à votre service !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Ven 19 Déc 2014 13:11 
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Tout de suite derrière l'aubergiste revint, un plat de viande brûlé dans les mains. Tandis qu'il servait une clientèle mécontente à qui il promit la gratuité de la prochaine tournée, l'aide-cuisine semblait se faire tout petit.

"Ah, c'est pas mon jour. J'ai dû jeter la moitié du ragoût... Vous ne connaissez pas ça, vous autres, hein ? Il paraît que vous mangez que de la verdure. Enfin, c'est peut-être que des racontars..." Mebrildür fut vexé par la remarque de l'aubergiste bien qu'elle ne l'ai pas surpris. Comme pour se faire pardonner le commerçant tendit un verre à l'elfe qui le paya quelques pièces d'or.

" Hé, le jeunot ! Tu cherches peut-être un petit boulot ? Le marmiton avait allumé un feu trop fort sous le ragoût. Brave petit, mais pas toujours très malin... Tu pourrais peut-être aller demander à la guilde des bûcherons de me rapporter un peu plus de bois ? "

Le mot tiqua à l'oreille de Mebrildür. Les bûcherons, prédateurs d'arbre et destructeurs d'habitat selon les anciens ! Mais il fut coupé par un éclat de rire venant d'un client accoudé à coté de lui .

" Sacré Tengu ! Les bûcherons sont déjà pas contents de ta consommation de bois... tu as tellement peur d'eux que tu envoies des elfes verts pour la amadouer ? "

Mebrildür ne fit même pas attention à la remarque tant il était plongé dans ses pensées

" Bien sûr que non !" protesta l'aubergiste. "Ils vont juste demander un service en échange, il paraît qu'ils ont des problèmes de serpent ces temps-ci... Ils accepteront sûrement de me faire une fleure si je leur adresse un taurion. Ces gens-là savent s'y faire avec les bêtes de la forêt. "

Il se tourna ensuite vers le Taurion recaptant ainsi son attention :

"Enfin, t'es pas obligé, mon gars, mais je te paierais. Et tu auras le repas du soir et la nuit offerte en échange !"
Les bûcherons.... Après tout pourquoi pas ? L'elfe s'était toujours demandé quelle était la différence entre bûcheron et braconniers des forêts !

"C'est d'accord"(Je n'aurais qu'à les tuer s'ils s’avèrent être une menace pour ma forêt.. )

Tandis qu'il se préparait à RENCONTRER de potentiels agresseurs forestiers, le pauvre marmiton en prenait pour son grade en cuisine, accompagné des éclats de rire des habitués de l'auberge pour qui ce spectacle semblaient être une habitude.

En se levant de sa chaise, Mebrildür fût surpris de la sensation qui envahissait son corps : Pour le premier verre d'alcool de sa vie, L'hydromèle n'était peut-être pas un choix très judicieux..

C'est dans cette étonnante euphorie mélangeant lourdeur du corps et légèreté de l'esprit que l'elfe se mit en route. Tirant la porte massive, il s'extirpa de cet au-delà alcoolisé et moins divin qu’espéré.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 23 Déc 2014 23:27 
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Localisation: Yarthiss
Pour ne pas perdre de temps, ni se salir les mains, Esmé a intimé d’un geste à la tenancière de la taverne de tenir la chemise pressée contre la plaie de l’homme ; non pas que le sorcière ait peur du sang, ou dédaigne son contact, mais la situation demeure tendue dans l’auberge, et elle sera sans doute plus utile les deux mains libres, prête à se faire entendre, ou à se défendre. Et pour Esmé, la meilleure défense est encore l’attaque.

D’ailleurs, elle n’a pas tenu compte des propos de l’homme à terre. Gaspard ou un autre, peu lui importe le nom de l’assassin. Elle se demande surtout pourquoi une telle méprise, et s’il n’y a pas quelqu’un ressemblant de près ou de loin au blessé dans la taverne : il arrive que les tueurs cherchent des proies bien particulières, et comme les chasseurs savent les points où elles s’abreuvent. Ceux qui agissent de sang froid ne le font pas à la légère lorsqu’ils font couler celui d’autrui. Les images des quelques gredins croisés chez Ivan Lomet lui reviennent : leur goût du meurtre se lisait dans leurs yeux, sur leur face, même lorsqu’ils pelotaient les prostituées au seins lourds, Esmé découvrait sur leurs traits quelque chose de malsain ; et puis elle se détournait aussitôt, plus occupée à aller soulager une fille d’un fardeau que du sort de ces larrons : après tout, pour elle, ils n’ont jamais été une menace.

Tout en continuant son observation, la sorcière s’adresse à la liykor, qu’elle a d’ores et déjà catalogué dans la catégorie « menace potentielle », ne serait-ce que pour les couteaux qu’elle arbore ostensiblement à sa ceinture :

« Merci pour le guérisseur. A tout hasard, vous auriez une opinion sur ce qui s’est passé ici ? »

(((Tentative pour repérer un éventuel client ressemblant à Alcofribas dans la taverne)))

_________________
Esmé, sorcière à plein temps


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