L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 22 Juil 2015 02:25 
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Alors qu'elle s’asseyait devant un énorme pinte à l'auberge de l'Au-Delà, à Yarthiss, Ambre entendit des hommes parler derrière elle. Ils parlait d'un groupe de gens-Les Ermites de Yuimen- qui se seraient donné pour mission de protéger la nature.
Le visage d'Ambre s'illumina! Le voilà son but, qu'elle cherchait depuis tout ce temps.
Elle devait trouver ces gens et les rejoindre.
Ambre se trouve toujours à l'auberge et, enchainant les bières, crie à qui veut l'entendre qu'elle cherche des informations sur cette guilde ou quelqu'un qui pourrait la mener à eux.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Lun 24 Aoû 2015 20:11 
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Localisation: Yarthiss
dark-kaas entre dans la taverne personne ne prend attention a son arrivée.
dark-kaas s'assoit et fait signe de s'approcher au tavernier et dit d'une voit rocailleuse.
"Je voudrais une biére"
"C'est comme si c'était fait"
dark-kaas regarda autour de lui et vit quelqu'un qui le regarde.
"Tu veux quoi"
"Que tu dégage"
"Tu veux que je dégage !"
dark-kaas et l'ivrogne ce lève.
"Tu vas voir si j'dégage"
dark-kaas met une gifle a l'ivrogne tellement fort que l'ivrogne vole sur la table. Dark-kaas
pointe sa baguette sur la tête de l'ivrogne.
"ok c'est bon je pars"
Tout le monde est choquée mais dark-kaas ce rassoit pour boire sa bière et sort sans payer. Le barman le remarque justeaprès qu'i soit parti.

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 Sujet du message: Le temps du départ
MessagePosté: Mar 27 Oct 2015 14:04 
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Localisation: Sur la route toute la sainte journée
Je plongeai mon regard dans la couleur sombre de la lame arrachée à ce déchet de Shaakt. Son regard pitoyable empli de terreur lorsque ma hallebarde l'avait transpercée de part en part ... Je crois que cet elfe avait contemplé la mort de ses propres yeux.

On entendait par la fenêtre les bruits des rues de Yarthiss. Les commerçants déballaient leurs étalages, et commençaient à hurler en vantant les bienfaits de leurs produits. On approchait de midi.

Enfilant ma cotte naine, j'empoignai ma hallebarde. La lame réfléchissait les rayons du soleil, lui donnant l'air d'une toute nouvelle arme brillante de propreté. Je suspendai ma petite bourse de cuir à ma taille, accrochai ma longue pertuisane dans mon dos et fermai la fenêtre. J'ouvrai la porte et sortait de la petite chambre.
La salle principale de l'Auberge était déjà bruyante et noire de monde. Trois aventuriers masqués jouaient aux cartes contre le tavernier. Lorsque ce dernier m'aperçut, il s'excusa auprès des trois silhouettes encapuchonnées, se leva et vint à ma rencontre.

" Tyr ! Tu te lève à une heure bien tardive, dis-moi ! Alors, tu nous quittes, à ce que je vois !"

" Et oui, mon ami. Il me reste des choses à apprendre, et je doute qu'elles se trouvent à Yarthiss ! Qui plus est dans ton auberge !" lui répondis-je avec un clin d'oeil.

" Oh, si tu savais ce qui se terre dans mon auberge..." soupira le tavernier. Puis il ajouta d'une manière plus taquine " Crois-moi, Tyr, tu ne voudrais pas savoir ce qui se trouve dans ma cave d'hydromel. Non ?"

" L'odeur de la mort ?" demandai-je d'un ton faussement innocent.

" Insolent d'aventurier..." dit-il avec un sourire.
"Obtenir le savoir ne t'as pas rendu plus poli à ce que je vois...

" Je me montrerai poli lorsque les Shaakts deviendront amicaux !" criai-je en lui tapant sur l'épaule.

A ces mots, les trois personnages qui jouaient aux cartes se figèrent. Ils se levèrent, et, d'un même mouvement, enlevèrent les capuchons qui leurs masquaient la tête, dévoilant de longues chevelures blanches. Le silence se fit peu à peu dans l'auberge. Le tavernier avait à présent le teint pâle. Se tournant discrètement vers moi, il me souffla d'un ton presque inaudible :

" Tu devrais partir ..."

Mais alors que je faisais le premier pas vers la sortie, l'un des mystérieux personnages prit la parole.

" Dis-moi, humain ... qui a besoin d'un ami ... lorsque la mort s'est emparée de lui ?"

Je courut vers la porte de l'auberge : l'ouvrant à la volée, je me retournai pour voir trois elfes au teint noir dégainer de fins couteaux de leurs manteaux : puis je bondis à travers la foule, espérant échapper à mes poursuivants.

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Tyr Mercenaire du savoir
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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 01:43 
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Localisation: Yarthiss
Il fait nuit et si froid dehors. ArtMots vient d'arriver dans cette nouvelle ville qui se prénomme Yarthiss et il veut trouver une chambre pour y passer une nuit tranquille. Il s'arrête devant une auberge assez grande dont l'écriteau indique " L'auberge de L'Au-Delà ".

( Ca commence bien... Drôle de nom tout de même... )

ArtMots pousse la porte et entre à l'intérieur du bâtiment. Dedans, il n'y a pas grand monde mais de toute façon, peu importe, il n'est pas ici pour les gens. La plupart des personnes sont totalement pintées et parlent entre-eux de choses totalement incompréhensibles. L'auberge est plutôt bien entretenue, il y a de l'espace et c'est un endroit qui paraît assez chaleureux.

Le jeune guerrier s'avance au comptoir et s'adresse au barman :

" Bien le bonsoir, camarade. Je voudrais, je vous prie, un petit repas bien chaud et une chambre pour la nuit. J'ai de quoi payer, soyez rassuré, cher monsieur... "

Le barman ne répond pas, il hoche simplement la tête. Il a le crâne dégarni et il est assez enveloppé. Puis, il se décide à siffler et au bout de quelques secondes, une femme arrive avec un morceau de pain et de la viande froide. ArtMots paie ensuite et se précipite à manger le plus rapidement possible pour ne pas être interpellé par quelqu'un dans cet auberge.

La femme lui demande de la suivre, ils montent tous les deux à l'étage et le jeune guerrier rentre enfin dans sa nouvelle chambre.

( C'est quand même moche... )

Mais ça fera l'affaire, il ne faut pas être trop exigeant. Sans plus attendre, ArtMots enlève sa capuche, puis ses vêtements et se faufile ensuite sous la couette à moitié trouée. Au bout de quelques minutes, il arrive à s'endormir profondément...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 13:28 
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Après une bonne nuit de sommeil, ArtMots se réveille en douceur. Il ne se souvient plus de ses rêves, d'ailleurs, ce n'est pas dans son habitude. En général, il note dans un carnet épais tous ces songes pour ne jamais les oublier. Il est certain que la déesse qu'il prie sans cesse, lui envoie des messages par l'intermédiaire de ses rêves. C'est un croyant-pratiquant, il est très spirituel.

ArtMots se lève de son lit, complètement nu, puis il enfile sa toge et rabat sa capuche pour ne pas dévoiler son visage. Il préfère qu'on ne le remarque pas, c'est une personne discrète et timide. Dans la chambre où il loge, il voit un sceau remplit d'eau. Il profite de l'occasion pour se passer un coup de flotte sur le visage pendant plusieurs minutes. Il n'aime pas faire sa toilette à la va-vite, mais le temps presse, il n'a pas le temps aujourd'hui. D'ailleurs, il ne prendra pas de petit déjeuner, il se surprend à ne pas avoir faim du tout.

Le jeune guerrier sort de sa chambre et descend ensuite les marches menant à la salle principale de l'auberge. A cette heure matinale, il n'y a personne à part le barman à qui il a parlé hier soir. ArtMots va le voir et lui dit ces mots précis :

" Bien le bonjour, vous devez vous ennuyer, la pièce est un peu vide ce matin. "

" Que voulez-vous ? Manger ? "

" Non, merci. Je voudrais juste vous demander comment je pourrais me faire un peu d'argent en me rendant utile. J'arrive de loin, de très loin même, et je suis nouveau dans cette ville. "

" Très bien... J'ai ouïe dire que la milice cherche souvent de nouvelles recrues. Vous pourrez facilement vous faire de l'argent en effectuant des missions. "

" Hum... Je n'aime pas trop l'idée d'appartenir à une forme de groupe, mais vous avez raison, c'est un bon moyen pour gagner un peu sa croûte. De toute façon, ce n'est que temporaire, après, je continuerais de faire ma petite vie. Merci, j'y vais de ce pas. Passez une bonne journée. "

" A votre service, cher monsieur. Et revenez quand vous le souhaitez, nous avons toujours une chambre à disposition. "

( Ca ne m'étonne pas, vu l'état des lits... )

ArtMots sort de l'auberge de L'au-Delà pour se diriger dans les ruelles de cette ville...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 20:28 
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Le jeune guerrier solitaire entre pour la deuxième fois dans cette auberge. Cette fois-ci, de bon matin, il y a déjà un petit nombre de personnes présentes dans l'établissement et qui sont déjà en train de boire. ArtMots déteste l'alcool, il a tenté une fois de boire, mais il n'a récolté que des ennuis. Déjà, il a vomi plusieurs fois, et il a déclaré sa flamme à un cheval. Cet animal n'a pas apprécié, ArtMots a reçu un coup de sabot dans sa jambe droite. Il lui a fallu plusieurs semaines pour se remettre de cette douloureuse blessure. Par chance, son membre n'a pas été cassé. Il s'est juré de ne plus retoucher à la boisson alcoolisé. De toute façon, il ne voit pas l'utilité d'être bourré. Il préfère maîtriser toute sorte de situation et avoir un esprit saint dans un corps saint.

Un brouhaha incessant se fait entendre dans l'auberge. Heureusement, le guerrier n'a pas mal à la tête, il a plutôt très bien dormi la nuit dernière. Une seule chose le dérange : Il ne s'est pas lavé et ce n'est pas dans ses habitudes de ne pas le faire. Qu'importe, il trouvera bien un ruisseau...

ArtMots se dirige vers le barman. Ce dernier le reconnait et ne semble pas être ravi de le revoir. De nos jours, certaines personnes ne sont vraiment pas aimables. Le barman dit :

" Encore vous ? Qu'est-ce que vous voulez ? "

" J'ai faim, il me reste encore un peu d'argent. "

" Ca sera le même repas qu'hier soir, du pain et de la viande. "

" Ce n'est pas possible d'avoir autre chose ? "

" Non. C'est pareil pour tout le monde, ces temps-ci, les temps sont durs. "

" D'accord, je vais prendre ce repas, alors. "

Le barman siffle et une femme vient à notre rencontre avec du pain et de la viande. ArtMots s'empresse de se jeter sur la nourriture et commence à manger. Tout en dégustant, il demande à son interlocuteur :

" J'ai une mission à effectuer. Avez-vous entendu parlé de la mort d'un bucheron dans la forêt ? Certaines personnes racontent que c'est à cause des serpents... "

" Non, je n'ai rien entendu à ce sujet. C'est tout ? "

" Vous pourriez être un peu plus aimable. "

" Et vous, vous pourriez simplement manger et me laisser effectuer mon travail... "

" Je n'insiste pas, je finis mon repas, et je vous dis adieu. "

" C'est ça... "

ArtMots s'empresse de finir son assiette. Il rote un bon coup, puis il quitte cet endroit en se disant qu'il ne reviendra plus jamais ici. De toute façon, les chambres ne sont pas convenables et le personnel est vraiment nul...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 27 Jan 2016 12:16 
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Retour au calme

Le liykor sort de son mutisme pour adresser la parole à la sorcière, non sans l’avoir au préalable examinée des pieds à la tête d’un œil scrutateur. Ce léger affront, elle décide de le laisser passer sans un commentaire acide. Mais exceptionnellement. Toiser une sorcière ! Si elle laisse les gens faire, tout va se perdre, à commencer par la crainte et le respect. C’est bien parce qu’elle veut en savoir plus qu’Esmé ne dit rien, ni n’enfonce le talon de sa bottine sur le pied de cet individu – un geste qui aurait été tout à fait involontaire, un malheureux hasard, accompagné d’un regard éloquent, bien entendu.

Le compagnon de cette balade dans la nuit et les ruelles, bardé de couteaux, prétend que la situation que c’est une soirée encore plus drôle que ce qu’elle croit. Et comme pour en donner une preuve, il lui tend un mouchoir.

Un morceau de tissu de bonne facture, fin, brodé sur le pourtour, pas le vieux morceau de liquette déchirée dont on se sert pour curer à peu près n’importe quoi. Le plus intéressant dans l’affaire est sans doute le nom permettant d’identifier le propriétaire de ce linge - Gaspard. A sa lecture, Esmé hausse un sourcil intrigué, et demande à Sly, histoire de dissiper ses soupçons :

« Et comment êtes vous entré en possession de ceci ? »

(Quelque soit sa réponse, je ne suis pas obligé de le croire… Il pourrait aussi bien posséder ce mouchoir, et être le prénommé Gaspard. Et prétendre avoir récupéré ce linge sur n’importe lequel d’entre nous pour nous embrouiller. Quel meilleur moyen pour m’embrouiller moi que de me laisser à croire qu’il partage une information ? Et ainsi passer pour un innocent plein de bonne volonté… Eloigner les soupçons en les faisant peser sur un autre… Bon, celui qui a déclenché toute cette embrouille en poignardant le pauvre Alcofribas en le prenant pour Gaspard n’aurait sans doute pas pu prendre un vieil homme pour un liykor noir, mais sait-on jamais…)

Confrontation

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Esmé, sorcière à plein temps


Dernière édition par Esmé le Dim 16 Oct 2016 13:44, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2016 02:07 
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Le liykor observe la réaction de la sorcière lorsqu'elle en prend possession et l'examine sous toutes ses coutures. Il remarque immédiatement la surprise de la sorcière par son froncement de sourcils lorsqu'elle lu le nom brodé sur le fin mouchoir.

Sourire aux lèvres à peine dissimulée, le liykor, à voix basse afin de ne pas être entendu par les autres clients de l'auberge, répondit à Esmé.

"Je l'ai ramassé dès notre sortie de l'auberge. C'est notre mangeux de soupe au grand chapeau qui l'a laissé échappé. Alcofribas m'a demandé si j'avais échappé quelque chose et je lui répondis par l'affirmative avant de le fourrer dans ma poche. Je ne faisais pas confiance à ce vieil homme agressif. Et je n'ai pas eu tort, car il s'est faufilé en douce, dès qu'il a pu.... Et pour notre mangeux de soupe, il est amnésique d'après la femme de l'aubergiste, ça se tient... et bien pratique aussi... Un bonne discussion avec lui serait souhaitable, mais je ne pense pas être la personne appropriée, il se confierait plus à vous. Même s'il est amnésique, y a peut-être moyen de lui soutirer des informations. "


Le chat était sorti du sac ! Enfin, non, le chat était toujours couché dans l'embrasure de la fenêtre ! Mais à vrai dire, Sil venait de dévoiler la raison pour laquelle, il avait partagé sa découverte à la sorcière, il avait besoin de son aide.

On dit que les oreilles nous bourdonnent lorsque l'on parle de nous, ça ne semblait pas le cas du mangeux de soupe qui avait cessé de manger un instant afin de flatter le petit chien blanc.

La petite fille s'était endormi dans les bras d'une maman inquiète.

Et sous le bar, non loin d'Esmé et de Sil, sournoisement, une araignée tentait de tisser une toile, sans se douter que dès le lendemain matin, la propriétaire aurait détruit son piège à moustiques.

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Image

À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 24 Juil 2016 15:30 
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IV.10 La cible

Jorus espérait que cela se serait mieux passé. Non pas l’approche du forgeron qu’il allait devoir tuer, ni la préparation puisqu’il voulait d’abord en savoir davantage et surtout savoir pourquoi on voulait la mort d’un simple forgeron. Peut-être pour sa façon de parler qui pouvait facilement irriter un de ces foutus bourgeois à qui cela ne plaisait pas. Non ce qui posait problème à Jorus c’était l’attente. L’attente au milieu de la nuit et ce qui cherchait tant à combler le silence de la nuit nocturne. Le jeune garçon était accablé par le chagrin. L’absence de sa faéra l’avait pris après s’être installé dans sa chambre. Là, la lumière du soir avait laissé un rayon sur son boomerang. Ils ne s’étaient que peu parlé après l’embuscade de ces…paysans jusqu’à ce qu’elle l’arrête durant son entraînement. Elle avait raison à propos du meurtre de sang-froid de son maître. Elle avait eu raison de l’arrêter durant son entraînement en l’empêchant de dépenser tout son ki, bien qu’au final cela avait été inutile c’était dans son intérêt et il le savait. Que dirait-elle lorsqu’il se présenterait annonçant qu’il avait réussi son meurtre, ou pire qu’il avait échoué tentant de le faire. Leur lien serait-il toujours aussi fort ? Aurait-il même encore un lien entre eux ?

Toute cette histoire avait été un véritable problème depuis qu’il avait rencontré ce foutu magicien. Sans cela, ils auraient certainement pu parler ensemble, se comprendre. La responsabilité sur la situation telle qu’elle était lui incombait. On lui avait simplement frappé à la tête ! Il avait choisi de ne plus laisser le destin choisir pour lui, il s’était battu pour cela et pourtant il risquait tout ce qu’il n’avait jamais eu à cause de sa propre faiblesse. Il était toujours ce vaurien traînant dans les rues d’Eniod. Le même qui avait fui la ville et qui avait perdu l’amour de sa vie et la confiance de son meilleur ami.

Cette nuit-là il pleura toutes les larmes de son corps, ne s’arrêtant que lorsque la fatigue fut plus forte que lui.

IV.12 Révélation

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Multi : Relonor et Nhaundar


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Ven 2 Sep 2016 12:55 
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Une destinée qui conduit un Sinari du comté de Shory chez ceux de Dehant est assez insolite ; mais celle qui le fait franchir clandestinement les portes de Yarthiss, par-delà le monde allochtone des insectes sylvestres et le fier appel corallin du coq matinal, porte la marque de cet obscur miracle du hasard qui jette un charme neuf sur un monde poussiéreux. Si nos vies ont souvent l’air d’être la somme de tout ce qui n’a pu être prévu, il suffira de nous rendre à l’innocence et à la nuit pour que naisse, à quelques dizaines de milles de là, le burlesque d’une situation qu’on a vu ailleurs basculer dans le sérieux et l’indifférence du jour. L’étrange voyage d’un jeune Sinari dans une barrique de vin se produit ainsi naturellement parce qu’un homme se rappelle s’être couché, il y a une semaine de cela, avec dans la bouche la saveur fruitée d’un vin cultivé de l’autre côté de l’océan. Mais le jour comme la nuit retournent vers la mort comme les abeilles à leur ruche, et chaque moment est une fenêtre ouverte sur l’éternité. Voici l’un de ces moments.

Cela faisait maintenant deux heures que Pimpernel n’entendait plus, du monde, qu’une rumeur lointaine et incertaine. C’avait d’abord été le roulis des tonneaux ; puis une brève discussion autour du poids anormal de l’une d’entre elles, à laquelle succéda un déchaînement de vie tel qu’on ne peut en trouver que dans les auberges ; enfin, l’éternelle complainte des douleurs lombaires, auquel on ne pouvait jamais remédier. Il n’y avait plus rien que l’obscurité, l’odeur forte de l’urine, de la sueur et du vin, et ce demi-silence où s’agitait les idées clignotantes de l’adolescent. Étant donné les circonstances présentes, l’étroitesse du tonneau, la faim dévorante, la curiosité titillée à l’extrême, l’absence qui régnait dans ce lieu quel qu’il soit, il y avait toutes les raisons de sortir de cet étrange habitacle dans lequel il s’était trouvé ballotté par les circonstances. Toutefois, le cœur lui manquait d’affronter une réalité à laquelle il ne s’était pas préparé - à laquelle il ne pouvait s’y préparer. Ses pensées revenaient – trop tard ! – vers la patrie qu’il avait quittée volontairement, là-bas, bien au-delà de cette étendue fantastique d’eau que l’on nomme Océan. Existait-elle seulement encore ? Aussi absurde que cela puisse paraître, il sentait confusément qu’en sortant de ce tonneau, rien ne serait jamais plus qu’avant ; mais d’autre part gisait un solide fond d’espoir, le souhait que son voyage fut un aller et un retour, et qu’il ne s’agissait là que d’un mauvais moment à passer...

La barrique fut soudainement agitée d’un mouvement de balancier. Le va et vient de la créature qui se trouvait à l’intérieur peinait à vaincre son poids. L’équilibre précaire de l’obscurité et du silence fut finalement rompu, et Pimpernel surgit des restes de son logis de fortune, tout gluant de vin et le coccyx endolori...


« Sabre de bois ! jura-t-il à haute voix en se frottant le bas du dos. Pimpel, tu n’es vraiment qu’un pauvre idiot... »

Il tenta de se relever d’une chute qu’il estima être de trois mètres, mais ses muscles ankylosés ne lui répondirent pas immédiatement. De l’obscurité, il était passé à une obscurité moins touffue, et la vague odeur de moisi de la cave demeurait supportable comparée à celle qui avait saturé ses narines jusqu’alors. Il roula sur son dos et se mit à palper frénétiquement sa modeste personne : il n’avait rien de cassé. Dans la poche droite de sa redingote, il sentit au passage le contact réconfortant de sa blague de cuir d’où dépassait le tuyau d’une longue pipe en ivoire, cadeau d’un proche ; la toupie de bois qui lestait sa poche gauche en était sorti indemne. Toute vérification faite, il se mit sur ses pieds, pour constater avec déplaisir que ses pieds collaient au sol. Par ailleurs, il était tout morveux, pisseux et merdeux, et il sentait maintenant avec gêne combien il risquerait d’embarrasser les Grandes Gens, s’il ne les effrayait peut-être pas déjà. Pour un peu, on pourrait le prendre pour un de ces gobelins dont...

« Qu’est-ce que ceci ? De... De la boustifaille ?! »

Il était presque sûr de l’avoir senti, ce doux fumet d’une viande imbibée d’ale que l’on rôtissait à la broche. Mais ce n’était là qu’un prélude au déferlement de fragrances qui s’ensuivit, et qui fit grogner ses entrailles d’une faim pantagruélique. Son imagination excitée se figurait des amuse-bouche tels que des poulets aux trois épices, des pâtés au confit de canard et aux champignons ou des fèves accompagnées de saucisses grillées, et – miracle typiquement Sinari – cela avait eu le don de faire venir l’eau à sa bouche desséchée. Nonobstant toutes les précautions qui étaient de mise en pareilles occasions, il se précipita vers ce qui lui parut être l’escalier, et qui s’avérait n’être qu’un escabeau. Il fit plusieurs tours sur lui-même, tenta de se diriger en longeant les côtés de la pièce, tandis que le bruit de ses pas qui se décollaient du sol résonnait. Plusieurs tours furent sûrement effectués, mais cela ne lui avait pas suffi à dresser la topologie des lieux ; il était bien trop affamé pour y penser !

Mais ce qui devait arriver dans de tels moments d’insouciance fini par arriver, surtout lorsqu’on se dirige à l’aveugle dans une cave à vin. Lorsque les bouteilles qui se trouvaient sur la commode se brisèrent par terre, Pimpernel entendit couiner des souris, puis plus rien. Un silence pesant était tombé dans la cave, et il n’osait plus bouger un cil à la suite de sa maladresse. Mais bientôt, des bruits de pas, au-devant desquels progressait la faible lueur d’une bougie.


« Encore ces foutus rats... grommelait une voix bourrue. Je savais que j’aurais dû trouver un meilleur endroit... »

Vite, une cachette ! Dans la précipitation, son épaule heurta une étagère, son petit orteil le coin de la commode, son esprit l’idée qu’il ne pouvait se cacher puisqu’il ne savait pas où il se trouvait exactement. Il se mit alors à reculer par rapport à la lumière, dans l’ombre où il pouvait demeurer inaperçu. Il vit alors un visage qui lui parut monstrueux, déformé qu’il était par les ombres qui grossissaient ses traits et par la peur qu’il ressentait. Mais il vit aussi un visage humain, et c’est un grand rayonnement qu’il accueillit dans un coin de son esprit, comme un naufragé mourant de soif accueille la pluie.

« C’est quoi cette odeur... fit ce visage en reniflant, avant que son visage ne s’éclairât d’une vague inquiétude. Q-qui va là ?! »

Étrange situation que celle où la peur se met à dialoguer avec elle-même, avec son cortège de gestes futiles et de paroles absurdes...

« Je vous préviens que j’ai une arme ! Et je n’hésiterai pas à m’en servir ! »

La seule chose que Pimpernel voyait rougeoyer à la lumière de la chandelle, c’était un couteau à beurre. Apparemment, le fracas du verre avait interrompu son encas. Ce qu’il voyait quant à lui, du moins pour un moment, c’était la modeste perspective d’une tartine de rillettes de truie fumée. L’heure n’était cependant pas celle des fantasmes, mais celle de la décision, car bientôt le gaillard finira par le découvrir. Que devait-il faire ? Qu’allait-il se passer si on allait le découvrir ? Savait-on du moins ce que c’était qu’un Sinari ? Ne risquait-on pas de le prendre pour une créature comestible ? Allait-il finir en rillettes, pour agrémenter le repas de quelqu’un de ces Grandes Gens ? Cette éventualité lui causa un accès de sudation.

« Allons ! Montrez-vous ! »

L’impulsion le fit partir comme une flèche vers la lumière : flac, flac, flac... Forme fugitive, mais forme maladroite, car sa course se finit dans la jambe droite de l’homme, contre laquelle se heurta son corps. Un premier hoquet de frayeur s’ensuivit puis, la peur se trouvant elle-même, elle poussa un long cri où s'entremêlait la voix aiguë du garçon et celle, grave et rocailleuse, de l’aubergiste.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 3 Sep 2016 03:07 
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[Le Chateau Hartefeld]

Je ne tarda pas à arriver dans l'auberge qui était au premier abord accueillante. Au vu de ma pauvreté, ce n'était évidemment pas le genre de lieu que j'ai pour habitude de fréquenter. Et il m'est arrivé à quelques reprises de commettre des larcins dans les environs par ailleurs. C'est un lieu où abonde la nourriture après tout. C'est donc avec une certaine angoisse que je franchis les portes de l'établissement. Je fis quelques pas et interpella une serveuse qui passait :

"Donnez moi juste du pain et de l'eau s'il vous plait"

La serveuse acquiesça en soupirant, exaspéré par un tel choix. Mais je n'y pouvais rien, ce n'est pas comme si je pouvais m'acheter ce que je voulais. La serveuse disparu dans les cuisines et j'alla m'asseoir tout naturellement dans un coin sombre et isolé de la salle.

(C'est bien beau d'être venu ici à la recherche d'informations mais qu'est-ce que je fais maintenant ?)

La serveuse revenu avec ce que j'avais commandé, puis repartit après que je l'ai payé. Je pris donc mon temps à déguster ce vieux pain rassis tout en buvant. On a pas tous les jours la chance d'avoir un toit sur la tête. Pour m'occuper je me mis à observer les gens présent dans l'auberge et a tendre l'oreille aux conversations alentours. Il y avait de nombreux aventuriers, tous différents, mais aucun ne suscitait vraiment mon intérêt. Ni même leurs conversations qui ne me donnèrent aucun indices pour mon enquête. J'étais vraiment perdu, et après quelques minutes j'avais finis mon pain, aussi je décida d'interpeller à nouveau la serveuse :

"Excusez moi mais est-ce que vous pourriez me dire ce que vous savez sur le vol commis dans le manoir de dame Lena, s'il vous plait ?"

"Et bien j'en sais autant que tout le monde vous savez", dit-t'elle d'un air fatigué

Je compris vite que cette discussion non plus ne mènerait nul part. Après l'avoir remercié je décida de me lever et de partir de cette endroit qui ne saurait m'apporter de réponses à l'évidence. Je m'apprêtais à franchir la porte lorsqu'un homme de grande taille me barra la route et se mit à me parler :

"Tu cherches les auteurs du larcin ?", m'interrogea-t'il d'un ton inquisiteur

"Et bien, ça se pourrait. Pourquoi ? Vous savez qui ils sont ?"

"Pas exactement, mais tu ferais mieux de ne pas les chercher si tu tiens à la vie, ce sont des professionnels apparemment et vu ta carrure..."

"Merci de vous inquiéter mais je me passerais de vos conseils, sur ce"

J'avais bien l'intention de passer pour sortir d'ici, sa grande carrure me m'étais mal à l'aise et si il ne connaissait pas ceux qui avaient commis le vol, je ne voyais pas bien en quoi il pouvait m'être utile. J'entrepris donc de le dépasser, mais il continua à bloquer mon chemin :

"Pas si vite, je ne connais peut-être pas les voleurs, mais je connais le receleur qui possède les biens volés. Il pourra peut-être t'aider"

"Vraiment ? Il fallait commencer par ça voyons ! Où puis-je le trouver dans ce cas ?"

"Oh et bien je ne sais pas exactement mais il traîne souvent au niveau du port, pour essayer revendre sa camelote"

"Merci beaucoup ! J'y vais de ce pas !"

L'espace d'un instant j'ai pensé que j'aurais pu lui donner une pièce pour le remercier, après tout il ne me devait rien, mais l'argent est trop précieux pour être jeté par les fenêtres alors je me contenta de le saluer avant d'ouvrir la porte de l'auberge. La chance me souris vraiment ces derniers temps, entre les libérations soudaine, ceux qui me donnent du travail (malgré la menace) et ceux qui m'aident sans que j'ai à le demander ! Je devrais peut-être prier Selhinae pour la remercier de ma rencontre avec Lena. Elle pourrait causer ma perte mais il y a quelque chose chez elle que j'aime. J'espère que j'aurais l’occasion de mieux la connaitre. Et c'est ainsi que j'adressa ma prière à la Déesse, avant de refermer la porte et de m'engouffrer dans les rues de la ville.

[Le Port de Commerce]

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 10 Sep 2016 20:49 
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Cependant, à l’auberge, les clients attablés près du comptoir se tournèrent vers l’entrée de la cave, d’où provenait le double cri de frayeur. L’un d’eux, qui avait passé les dernières minutes à réclamer une autre chopine d’une voix avinée, leva son nez en direction de son voisin. Il peinait à garder ouvert ses yeux injectés de sang et de cette sorte d’abattement commun à tous ceux dont on disait qu’ils avaient « l’alcool triste ».

« Rien à faire, rien à faire... conclu-t-il en se levant difficilement de son tabouret. Si veut pas aller l’chercher, j’irais l’chercher moi-même. »

Son voisin de coudée émit un grognement de réprobation ; les autres ne bronchèrent pas : l’on était bien trop occupé à se rendre compte que tout n’était pas cirrhose dans la vie pour se donner la peine de l’empêcher de se servir. Il tituba en faisant le tour du radeau, pris dans les rêts de son idée au point qu’il n’entendit pas les bruits de lutte qui provenaient de la cave, ni le murmure d’inquiétude qui s’élevait maintenant parmi la clientèle. Il mit la main sur l’objet de son désir en claquant la langue de satisfaction et se mit en devoir de remplir son verre lorsque, faisant volte-face, il se trouva face à... un Sinari ?

Pimpernel avait roulé sur le sol en franchissant le seuil jusqu’à heurter son dos contre le bois rude du radeau ; il clignait maintenant des yeux, s’habituant peu à peu à la lumière. Médusé, un homme à la mine incrédule et au nez cramoisi le fixait, versant dans son verre une substance noirâtre qui commençait déjà à déborder sur la main qui le tenait. Le garçon n’osa plus bouger un muscle.

« Kessékça ? »

Les ondes commençaient à tourner à l’aigre. L’agitation des piliers de bar allait bientôt se propager aux tables éparses plus ou moins remplies, plus ou moins désertes en cette tardive soirée, et l’ensemble de l’édifice allait bientôt s’écrouler. N’y avait-il donc aucune possibilité de communiquer correctement dans cette taverne ? Tout cela devait-il forcément finir par donner une situation aussi brouillonne que celle-ci ?

Pimpel se leva en époussetant inutilement sa redingote, fit une rapide courbette à l’adresse du poivrot, puis tenta de partir en se faisant aussi discret que possible ; l’intéressé, probablement trompé à la fois par la saleté de l’inopportun et par son alcoolémie élevée, décidant pour cette raison qu’il avait affaire à un rat géant, hurla à l’aide : à quoi le client qui se trouvait au bout du comptoir répondit en barrant la route au fuyard. Et cependant, les formes et les couleurs se déployaient autour de lui, en un amas de sensations qui ne signifiait rien. Il vit la face rougeaude et les yeux écarquillés du tavernier avec lequel il avait lutté tout à l’heure, la face barbouillée de vin mauve et tout collant, qui se mettait à hurler quelque chose qu’il n’avait pas saisi. Poussant quelques cris de frayeur, il se hissa sur le comptoir tout collant de bière et de liqueurs ; il sentit des mains le saisir et n’en cria que plus fort.

« Je l’ai ! Je l’ai ! Je... »

Le cri de victoire fut interrompu par un coup de pied accidentel, et Pimpel bascula du comptoir ; ses épaules et l’arrière de son crâne heurtèrent durement le plancher, et il se retrouva les quatre fers en l’air.

« Aïe ! C’est un Woran ! »

« Par tous les dieux ! »

« Pétez-lui les rotules ! »

« Hein quoi ? »

« Et quand est-che qu’elle arrive, la p’tite sœur ? »

Pimpel se releva en même temps que celui à qui il avait administré ce coup, tandis que le tavernier se précipitait vers lui après avoir contourné le comptoir. Il tourna la tête dans tous les sens, et ce fut comme si le monde s’était mis à tourner autour de lui. Où aller ? Où ne pas aller ? Son esprit confus eut le temps de noter la présence du lustre et il s’y précipita soudain, comme attiré par la lumière. La moitié de la taverne se pressait derrière-lui, alors qu’il s’était hissé sur une chaise, puis sur la table, où sommeillait un vieil habitué que le vacarme ambiant n’avait pas réveillé, cassant au passage les couverts qui y étaient mis ; bientôt, les Grandes Gens se trouvèrent au-dessous de lui, et tentaient de happer la créature équivoque au passage du mouvement de balancier qu’il provoquait. Il y avait quelque chose d’ironique dans le fait qu’il dut atteindre les bougies zénithales pour qu’il fît preuve d’un peu de présence d’esprit.

« Je ne suis pas comestible ! hurla-t-il de toutes ses forces, alors que le tavernier avait fini par attraper sa cheville. Je ne suis pas comestible ! Je... Je suis un Sinari ! Un Sinari ! Nooon ! Pitié, votre Seigneurie, je ne veux pas finir à la casserole, je vous en supplie pitié pitié pitié !... »

Il retomba sur la table et se couvrit immédiatement de ses bras. Trois secondes s’écoulèrent... Cinq... Dix... Avant qu’il n’osât ouvrir sa garde. De multiples visages le contemplaient, incrédules – et parmi eux, le vieillard qui roupillait, brusquement réveillé par sa chute.

Et toute l’agitation qui régnait jusque-là dans la taverne était tombée dans un silence consterné...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 16 Oct 2016 13:43 
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Le mouchoir

Le liykor répondit à la sorcière sans ambages : le mouchoir appartient bien au mangeur de soupe, et il l’avait récupéré dès la sortie de l’auberge. Cependant, il avait menti à Alcofribas, ne lui faisant pas confiance. (Une manœuvre qui nous fait perdre du temps… enfin peut-être a-t-il eu raison, puisque ce drôle de bonhomme s’est éclipsé sitôt l’affaire engagée… Soit…) Il n’échappe pas à Esmé que son interlocuteur souhaite également avoir des réponses, aussi juge-t-elle qu’il n’est pas exagéré de supposer qu’en sus de la curiosité, le lupin a un quelconque intérêt dans cette affaire ; une bonne raison pour garder l’œil sur lui, et ne pas se laisser surprendre en cas de retournement. Ce ne serait pas le premier de la soirée, de toute manière.

Sil a également une remarque que la femme juge pertinente : elle pourrait obtenir plus facilement des confidences de l’homme sur lequel portent les soupçons, même si celui-ci est amnésique, selon les dires de la tenancière de l’auberge. D’ordinaire, a remarqué la sorcière, on se confie plus ceux de sa race, de son âge, le sexe peut être un obstacle, ou au contraire une barrière, mais pas toujours autant que les deux premières.

« Merci pour ces informations. Je vais aller lui parler. »

(Et une fois que j’en saurai plus, je verrai pour partager avec toi, histoire de savoir ce que tu sais…)


Nulle malice de la part de la kendrane, elle souhaite simplement n’être pas le dindon de la farce. Même si elle se doute que les oreilles de l’humanoïde ont peut être encore quelque chose de leur acuité animale. Alors pour peu que le vieux ne soit pas dur de la feuille, il faudra parler bas, jouer fin, profiter du bruit ambiant de la taverne encore à cette heure. Si le liykor se rapproche, tant pis, ça fera toujours un indice de plus sur ses intentions, ou leur orientation, se dit-elle.

Et Esmé, d’un pas décidé, s’en va s’attabler auprès du vieux qui flatte le chien blanc à ses côté. Sans brusquerie aucune, elle tire de la poche où elle l’avait fourré le mouchoir et le pose sur la table, le nom brodé bien en évidence : « Je crois que ceci vous appartient. »

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Esmé, sorcière à plein temps


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 Sujet du message: Re: L'auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 20 Juil 2017 12:41 
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(LES RUES DE LA CITE)

Enfin, le guerrier ouvrit la porte de la fameuse auberge, seule barrage à son repos. À l’intérieur, simplicité et sobriété, un parquet banal, des tables et chaises de bois, exactement ce qui lui fallait ! Le calme régnait comme un roi respecté, les murmures des conversations commençaient déjà à bercer le solide gaillard. D’un pas lourd, il avança lentement vers les tenanciers de ce lieu, les lèvres bloquées dans un sourire perpétuel. Son visage tenta de s’égayer avant de prendre parole.

« Bonjour ! Je veux une chambre et un repas bien chaud, je suis fatigué et affamé ! » S’exclama-t-il d’un ton plus ou moins enjoué, pour éviter d’offenser ces gens.

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Dernière édition par Fromritt Verlorgot le Jeu 20 Juil 2017 21:30, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 20 Juil 2017 13:42 
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Inscription: Jeu 13 Avr 2017 14:36
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A la demande du client, la vieille femme se retourne partiellement et dévoile des mains occupées à essuyer quelques chopes. L'instant d'après, son visage neutre se retourne vers l'homme à ses côtés qui se retourne à son tour en passant la main sur son visage.

"*Hem* Oui, bonjour monsieur. Une chambre, vous dites ? Il m'en reste deux pour cette nuit, davantage si c'est pour plus longtemps. Pour ce soir, j'ai la nuptiale si vous ne passez pas la nuit seul et la commune pour vous reposer dans le calme. Votre choix ?

Laissant le temps à Fromritt de se décider, le tavernier essuie la sueur qui perle son front et se frotte les yeux d'une main sous le regard tantôt inquiet, tantôt furieux de celle qui semble être son épouse.

"Pour le repas, j'ai un peu de tout, sinon. Le boucher m'a livré ce matin, la viande est fraîche et bien saignante. Pas de poisson, la criée n'était pas intéressante ce matin. Les légumes proviennent de la compagnie Bergallet et les dernières semaines étaient pleines de soleil. Liniä vous le montera dans votre chambre si vous ne voulez pas rester dans la salle."

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Mr. Ouaf

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Gentil Animateur, pour vous servir


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