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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 3 Oct 2012 17:04 
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La ville de Yarthiss attendrait, pour l’instant chaque fibre de son être réclamait à Gorfal une paillasse pour s’effondrer ; une bonne journée en perspective. Il ne s’arrêta que pour se rafraichir un instant ;ne levant pas le nez face aux vendeurs hurlants de toute part ; et nota toutefois une nombreuse foule en ce jour de marché.

L'épuisé thorkin pénétra dans « l’au-delà » ,l’auberge du coin semblait-il. Le lieu était bondé , une clameur sourde résonnant péniblement dans son crâne endolorit . Les quelques serveurs semblaient débordés , et la tenancière derrière son bar ,elle , contrariée. Approchant en claudiquant du comptoir , Gorfal leva une paluche fatigué vers le plafond en hélant le service , à qui voudrait bien entendre.

- « Où que c’est la boisson et la paillasse ? »

L’intervention fut plus remarqué qu’il ne l’aurait voulu. En effet l’habitude qu’ont les Thorkins de toujours hurler , que ce soit dans les mines ou bien dans les tavernes , en fait de terrifiants orateurs pour un humain non averti. La tenancière le fixa du regard tandis que l’assemblée reprenait ses conversations, après un instant de stupeur.

-« Allez pas nous faire des ennuis hein ! Parce que le dernier qu’est passé par là…
- J’veux une chope et un pieu .Trop fatigué pour tout cassé. Et pas demain la chope. »

La gérante souffla un grand coup d’exaspération , attrapa une chope propre et se mit à la remplir sans plus de tergiversations , le servant en quelques instants au grand dam d’autres clients. Le Nain fourbu engouffra le liquide d’un trait , en répandant la mousse sur sa barbe hirsute. Sa chope vide , un rôt sonore évacué , il fit geste à la propriétaire de le guider à sa chambre . Elle semblait débordé , regardant de toute part , et intimant aux clients les plus désagréables d’être patient.

-(Bon sang enfin !) , se dit Gorfal quand la tenancière lui indiqua la porte du doigt .
-« Je dois retourner en bas , ils font n’importe quoi sans moi..et mon fichu mari qui est absent juste aujourd’hui ! » fulmina-t-elle en repartant d’un bon pas.Quelques instants après Gorfal réalisa:
( Pas de clef ? Ah non , non. Je redescends pas.)

Le Nain poussa la porte ,en fait ouverte, sans difficulté . Il y faisait très sombre, les volets devaient être fermés . Il progressa à tâtons , les jambes chancelantes , pour finir par sentir sous ses doigts ce qui ressemblait à la divine paillasse tant désirée .
Il se laissa tombé sur le dos comme une masse , les yeux déjà clos.

_________________


Dernière édition par Gorfal le Ven 5 Oct 2012 00:54, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mer 3 Oct 2012 18:43 
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Localisation: Yarthiss
Sous le craquement des branches et des feuilles mortes sous ses souliers, il marchait le regard dans le vide, en suivant le chemin que de anciens aventuriers avaient tracé.
Une brume des plus épaisses recouvrait l’ensemble de cette forêt luxuriante. On pouvait percevoir un ciel orné d’étoiles scintillantes accompagné d’une pleine lune des plus captivantes.
Soudain, il huma une odeur nauséabonde, rebutante: un mélange de sueur, de crasse et de bière.
Tout à coup, Shazo se sentit comme étouffé, il se réveilla en sursaut, un grand bruit sec retentit.
Il se trouve que le bruit en question émanait de quelque chose qui avait heurté le sol juste à côté de lui. Dans l’obscurité, Shazo perçu un nain affalé sur le sol, en train de dormir. Il supposa alors que le nain en question s’était probablement allongé sur lui, d’où la sensation d’étouffement et les odeurs lors de son rêve.
Shazo se leva et, par précaution, secoua le nain à l’aide de son pied. Aucune réaction, le nain gisait sur le sol et semblait soit ; ne pas avoir dormi depuis des décennies ; soit avoir bu quelques bières en trop.
Après un bref moment de réflexion, Shazo décocha un franc coup de pied dans l’arrière-train du Thorkin.
Le nain se redressa péniblement tout en grognant. Il leva la tête vers son interlocuteur.

- " Quoii ? C’est qui ?... J’vois rien…

- Tu sais que tu es dans ma chambre le nabot ?

- Humm ?... T’mappelles pas l’nabot hein !... Et puis c’est la serveuse qui m’a dit que j’pouvais dormir là, tu peux t’en prendre qu’à elle mon gars… Moi, je dors ! "

Le nain, extenué se rallongea et s’endormit aussitôt.
Shazo, mécontent, marcha d’un pied ferme en dehors de la chambre à la recherche d’explications.
Il aperçut la serveuse à une table à l’autre bout de l’auberge, occupée à servir d'autres clients. Ce qui ne l’empêcha pas de les interrompre.

- "Je souhaiterai des explications ! Pourquoi j’ai un gros nain crasseux et puant dans ma chambre ?! C’est ça les us et coutumes de votre ville ?

- Je ne comprends pas monsieur, ça doit être un mal entendu…"

Soudain, un des clients intervint

- "Eh mon gars ! T’es bien mignon, mais t’attends ton tour comme tout le monde !

- Toi tu la FERMES ! Je suis déjà assez remonté avec ce foutu nain, n’en rajoute pas une couche !"

L’homme fronça les sourcils et se tut.

- "Donc où en étais-je ? Ah oui ! Un mal entendu ?!
Allez l’écouter ronfler, vous verrez si c’est un mal entendu !"


La serveuse, prise de panique, partit aussitôt dans la chambre en question.
L’obscurité ne lui permettant pas de voir quoi que ce soit, elle alluma une bougie et aperçut le nain affalé sur le sol. Stupéfaite, elle retourna voir son interlocuteur.

- "Je suis désolé, je suis complétement débordé, je lui ai indiqué du doigt la chambre dans laquelle il devait dormir, il a surement dû se tromper.

- Je demande réparation pour ce préjudice que vous m’avez fait subir, c'est inaceptable! J’exige un remboursement sur le champ!"

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Dernière édition par Shazo le Ven 5 Oct 2012 00:47, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 4 Oct 2012 00:31 
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Jet de dé pour Shazo

14 : échec

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Pas de chance. Le client que tu as interrompu est un habitué, et il n'est pas seul. Sans te prévenir, lui et deux autres t'encerclent bien vite, tu ne fais visiblement pas le poids...

-Tu t'énerves bien vite toi, s'exclame l'un d'eux. Présente tes excuses à la dame et dégage.

_________________
-Les gens ont tendance à tenir pour vrai ce qu'ils
souhaitent être la vérité ou ce qu'ils redoutent être la vérité.


SOS GM? C'est là
Une question? C'est ici
Une intervention? Par là


Gm nocturne


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 4 Oct 2012 19:40 
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Localisation: Yarthiss
Il était debout, abasourdi devant ses assaillants, à se demander si ce qui ce passait était bien réel.
Son rythme cardiaque se mit à s’accélérer, ses poings étaient serrés, les muscles de sa mâchoire contractés.
D’un bon, il sauta sur l’ivrogne, un peu trop bavard à son goût, et lui décocha un violent coup de poing.
L’un des hommes aux côtés de la victime, étonné de la réaction du rôdeur, empoigna une chope et flanqua un puissant coup à l’arrière de la tête de Shazo.

Un peu comme une bête sauvage, Shazo n’était pas un grand spécialiste des contacts sociaux. Ses réactions sont parfois complétement inappropriées à la situation. Une personne normale, un minimum raisonnée, ne prendrait pas de décisions de la sorte.
Certes, s’excuser auprès de la serveuse aurait été quelque chose d’envisageable à ses yeux. Etant donné qu’elle semblait bouleversée par les événements qui étaient en train de se dérouler.
Mais il opta, probablement à cause de son humeur, pour la violence.


Il s’écroula violemment sur le sol, assommé…

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Dernière édition par Shazo le Mar 16 Oct 2012 21:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Mar 16 Oct 2012 21:10 
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Un bon sommeil est une donnée tout à fait relative. En effet , entrent en compte de nombreux paramètres ; comme votre aptitude à apprécier un sol bien dur et tout à fait inégal tel celui d’une chambre d’auberge populaire. Ainsi quand Gorfal se réveilla sur le plancher , étalé sur le ventre , il lui sembla que ce fut la meilleure nuit de sa vie , il fut toutefois surpris par la proximité immédiate du lit, la porte entre-ouverte ,et lui-même par terre.

« Bord…Foutr… Mais quoi encore ? » grommela-t-il en se redressant péniblement. Il jeta un coup d’œil inquiet à ses poches et son sac : tout semblait en place. Ce ne pouvait pas être un voleur qui avait mis tout ce souque. (Remarque mon gros , vu comment que t’étais groggy…. M’étonnerais pas qu’ça soit ma faute tout ça.) Le nain s’étira dans un sinistre son d’os craqués , rassembla ses affaires en vitesse , et quitta la pièce .

La grande salle du bas était toujours bondée , pourtant il semblait à Gorfal que le soleil était haut ,il avait dût dormir du soir au midi. Il descendit les marches de bois lourdement ; l’ambiance semblait agitée , chacun était attablé coudes en avant , semblant totalement investi dans sa conversation .
Commandant directement une pinte et un bol de soupe , il observa les autres clients. (Des mercenaires , commerçants , fripouilles en tout genre… j’croyais que c’était un bourg peinard… )

Trois hommes entrèrent brusquement dans l’établissement , ils semblaient très agités et eux aussi engagés dans une conversation endiablée.

« -Par ma barbe l’aubergiste , que se passe-t-il dans ton bourg ? Tout le monde semble excité comme une meute de mineurs à l’entrée d’une taverne »

Ledit interloqué se retourna vers cette grosse voix si véhémente , mais n’eut pas le temps de répondre que les trois gaillards s’accoudaient au comptoir et lui passait bruyamment commande .

« Hola Tengu ! Sers nous donc trois bons godets !
- Essayes donc d’imaginer ce que nous autres on a concocté à l’autre énervé là ? S’empressa l’un deux.
L’aubergiste ne sembla pas comprendre tout de suite , mais en quelques instants il réalisa le sujet de l’excitation de ces trois habitués ,
- Ohlala qu’avez-vous fait à ce bougre ? C’est un rôdeur , ça se voit tout de suite.
Les trois hommes écarquillèrent les yeux face à sa réaction.
-He ben quoi ? Qu’est ce ça nous fait ? Tu devrais prendre la défense de ta serveuse , il est descendu et lui a hurlé dessus comme ça , nan mais i s’prend pour qui ?

Le tenancier servit les choppes aux hommes et son bol a Gorfal ;marquant un silence ;puis repris :
-Ils sont pas habitués ces gens là … Ils connaissent pas la ville , deviennent très nerveux dans une foule… Alors avec tout de tintouin du grand marché...
-Bah c’pas une raison pour coller des pains . Releva un des trois portant un beau coquard .
-Ok ok , mais c’est pas une raison pour le… enfin pour le… Insinua-t-til a voix basse
Ils recrachèrent tous un peu de bière sur le comptoir en entendant la réaction de Tengu.
-T’es pas un peu fou ? On l’a foutu au cachot oui ! Et a un autre d’en rajouter :
- Avec les salutations du jeune Harthefeld ! »

Gorfal resta dubitatif , pourquoi parlaient-ils si fort de choses qui semblaient pourtant nécessiter une certaine discrétion ? Toute la garde était –elle donc corrompue ? Ces hommes étaient armés d’épées sans porter de blason ; peut-être des mercenaires.
Le nain tenta d’engager la conversation avec les trois gaillards. Celui qui semblait les mener s’adressa à lui avec un dédain non dissimulé , mais lui indiqua tout de même que le grand marché à Yarthiss rassemblait de nombreuses caravanes venant de tout le continent. Durant les quinze prochains jours, des tonnes de marchandises allaient être acheminer sur d’autre continents ou bien à travers les terres de Nimiftil , ce qui engrangeait un arrivage de personnages pas toujours honnête dans les environs . Ou en tout cas , d’un grand nombre de brutes épaisses.
Le mercenaire ne recula pas devant les insinuations les plus évidentes vis-à-vis de sa paye , de ses quelques pouvoirs dans les rues… et même de ses quelques relations avec la garde d’un certain fils Harthefeld. Mais rapidement le thorkin dû mettre fin à la conversation , tant son poing se serrait et ses poils de barbes se hérissaient devant le mépris de son interlocuteurs .
Il redirigea son attention sur la situation locale .
La saison attisait en effet les querelles de pouvoir au sein de la cité , entre les deux derniers fils du vieu roi Harthefeld. Mais cela , Gorfal l’appris par Tengu , l’aubergiste . Un homme dans la force de l’âge , la moustache farouche tout autant que son regard : l’aubergiste arborait en effet en permanence des sourcils fronçés . Le nain n’hésita pas à lui faire la remarque ; ce à quoi le tenancier répondit par un franc rire.
Après avoir raillé le Thorkin sur son franc-parler , Tengu sympathisa avec le nain ; et on en apprend des choses auprès des taverniers dans les coins comme ceux là , et ça , Gorfal le savait.Il fit mine de chercher du travail , quelques caravanes à escorter ou encore un chargement dont il faudrait s’occuper … le tenancier lui indiqua quelques endroits en ville , puis la conversation discontinue du fait du service s’orienta vers la situation politique de la ville , tant les allusions dans les conversations laissaient transpirer un malaise .
Gorfal ne tarda pas à en apprendre plus , en fait , les deux derniers rejetons ; ceux qui ne s’étaient pas encore sauvagement écharpés ; du roi croulant dans son « beau » château , essayaient de tirer un maximum profit du grand marché en prélevant taxe et butin à outrance sur les cargaisons.
(Tiens, le droit d’entrée existait en fait …..
)
Et pour cela , ils engageaient un maximum de petites frappes pour contrôler les rues et les environs , pour la plupart des crapules sorties de la vieille Yarthiss , aujourd’hui abandonnée. Et les abus étaient légions , avec la vente d’esclaves dans les coins paumés du pays, ou encore avec les plaisirs de la chair en ville ,et même pourquoi pas faire piller les poches des voyageurs par des bandes de gamin ;cela n’était pas du tout un problème pour les deux frères .
Soudain , Tengu l’aubergiste s’arrêta net , et fixa la porte derrière Gorfal.
Le nain se retourna et au passage , remarqua que les trois gaillards assis à côté de lui s’étaient eclipsés.

(Mince..)

A la porte se tenaient les deux gardes des portes de la ville , les trois mercenaires , et une bonne dizaine d’uniformes rouge et doré semblaient suivre derrière .Des grimaces affreuses éclairaient le visage des deux gardes :
« Toi le nain puant là ! On t’arrêtes pour non paiement de la taxe d’entrée , et pour vagabondage.
-Vagabondage ? vous êtes dingues ? la moitié des gens dans c’te ville est salopé jusqu’aux genoux de trucs en tout genre , et une bonne partie pionce dehors surement , et moi j’suis un vagabond ?
Les gardes s’approchaient vivement dans sa direction , un rictus sévère sur leurs visages;
-He calmez vous là ! j’vais la payer la taxe ! Ah ça moufte pas pour laisser passer un type avec une hache , mais ça ramène toutes ses copines pour se venger ! Espèce de Coui… !
Le nain fut coupé dans son élan verbal. Un violent coup de poing le scinda en deux. Il tenta d’attraper sa hache , mais de féroces mains l’agrippèrent de toute part , et le plaquèrent au sol sous les injures et les coups des pieds et de poings. Il fut lynché. Cela dura une bonne minute.
(Mais c’est pas vrai ?)
Les hommes se calmèrent ,Gorfal n’entendait plus , le sang lui voilait la vue. Il était complètement assomé .
On le traina à travers les rues , comme un criminel , ou un sac de patates , au choix .Il repris ses esprits et descendant dans les geôles ; il connaissait cette odeur d’humidité et de moisi si particulier aux vieux cachots biens sales . En un instant , on le jetait dans une cage poisseuse .
Il se redressa péniblement , les jambes écartés , se tenant la tête d’une main.
-« Bande de trouillards ! dégonflés ! Lâches ! Bât..
-C’est bon , on a compris.
Un homme se tenait dans l’ombre .

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 12 Jan 2013 00:35 
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Localisation: Yarthiss
Jamen hésita un peu avant de pousser la porte, il avait tellement faim que ce ne serait pas le drôle de nom de l'auberge qui allait le dissuader de réclamer un repas chaud. Il entra, l'intérieur n'avait rien d'étrange pour une auberge, c'était tout simple, un plancher de bois qui ne grinçait pas pour un sous, des tables propres et occupées par endroit, dès le matin, par des voyageurs, des couples avec enfants. Ça n'avait rien à voir avec ce qu'il connaissait habituellement à Tulorim.
Un homme qui astiquait le comptoir le fixa un instant avant de demander :

-Vous désirez ?

-Un repas chaud... n'importe quoi pourvu que ce soit consistant. J'ai de quoi payer.

L'homme acquiesça et disparu dans une autre pièce. Jamen s'assit à une table, en retrait et d'où il pouvait voir toute la pièce de vie de l'auberge, voir qui y entrait et en sortait. Juste au cas où.
L'aubergiste revint avec une assiette remplie de viande en sauce, du pain et une carafe.

-Urikan, ça vous va ?

Le rôdeur accepta avec enthousiasme, c'était parmi ses mets favori. Ce que sa mère cuisinait de temps en temps lorsque la famille se réunissait, autrefois. Il mangea sans se priver, vida l'assiette délicieuse de viande en sauce et mangea tout le pain. Il se sentait beaucoup mieux avec quelque chose dans l'estomac.
tous les mets étaient savoureux, et Jamen avait l'impression de ne plus avoir mangé depuis des jours. La pauvre viande séchée qu'il avait mangée pendant son périple n'était pas très bonne. Au moins il reprenait des forces.

Une fois l'assiette terminée, Jamen paya son dû, sans dire un mot. Il ne devrait pas rester longtemps dans le coin.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 14 Juil 2013 16:35 
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Localisation: l'au-delà, auberge de Yarthiss
Après avoir passé un temps dans la forêt, j'entre en ville.
Il fait bon, le soleil tape dur sur mon crane, je plisse les yeux et j'enlève ma capuche pour ne pas passer pour un voleur.
Une furieuse envie de boire me prend alors je demande autour de moi où est l'auberge la plus proche.

"L'au-delà... l'au-delà est l'auberge la plus proche? Je ne comprend pas?"

"Lève les yeux"

Je m'exécute et... par tous les dieux je suis devant l'auberge et elle s'appelle l'au-delà.
(Accueillant)
J'entre.

"Salutation voyageur"

"Bonjour, une chopine et un saucisson s'il vous plait"

"Je vous apporte ça, asseyez vous"

(Finalement c'est peut-être mieux que le nom ne laisse présager)
Je regarde autour de moi certaines personnes danse, d'autre rigole, certain font la gueule tandis que d'autre se battent.
(Ambiance habituel d'une auberge jusque la tout va bien)
Le patron arrive et me sers ma commande

"Dite moi voyageur que faite vous en ville?"

"Je suis parti de chez moi et je cherche un travail, je suis coursier ou messager si vous préférez."

"En ville il y a toujours quelqu'un qui cherche du travail"

Je sais ce qu'il me reste à faire.
Je vais boire un coup et aller en ville.

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Dans l'obscurité de la lune, nos rêves éclaire le chemin...


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Lun 15 Juil 2013 19:30 
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Inscription: Dim 14 Juil 2013 17:58
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Localisation: Yarthiss
Hugal hésitait quelques instants avant de pousser la porte de l'auberge. Il avait sans doute raison d'hésiter. Avec un nom pareil, cette auberge ne pouvait être que louche. Il entra et fut agréablement surpris. Une ambiance tranquille régnait, un cochon grillait au dessus du feu, plusieurs groupes d'Humains étaient formés, et un barde elfique jouait près de la cheminée.

(Bon et bien finalement tout à l'air tranquille ici)

Hugal s'installa au comptoir, assez près des autres clients pour les entendre parler. Juste à côté un nain racontait une histoire a un auditoire.

"Je me promenais dans la forêt du Sud. Je prenais un des chemins que les bûcherons n'empruntent jamais et par ou même les chasseurs passent rarement. Je traverse la rivière, et la devinez ce que je vois ! Un loup de meute noir comme la nuit et au moins deux fois plus gros que moi !!

"Ca doit pas bien être dur ça !"

Cette remarque était faite par un elfe dans un manteau de tissu marron. Un arc était accroché à son dos et deux dagues pendaient à sa ceinture. Sa remarque était justifiée, le nain était plutôt petit, il mesurait peut être environ un mètre. Bien que l'elfe se moquait du nain, un loup de deux mètres restait impressionnant.

"Tu peux te moquer l'elfe n'empêche que un marchand pourrait payer le prix fort pour une fourrure d'une couleur aussi rare !

"Et alors qu'as tu fait ? Tu lui a sauté dessus pour lui prendre son pelage ?"

"Euh.. Non évidemment. J'ai fait demi-tour et je suis rentré à l'auberge pour vous avertir. Après tout, pourquoi est ce que je serais le seul à pouvoir profiter de cette occasion ?"

Hugal en avait entendu assez. Il s'approcha du nain et prit la parole.

"Toi tu donnerais combien pour une peau comme ça ?"

"J'en donne 25 Yus. Et je pourrais encore la revendre plus cher à un marchand."

Sans un mot, Hugal se retourna et pris la direction de la porte.

(Je peux le trouver. Je le trouverait et ensuite j'ammènerait sa peau à ce nain. Je pourrais me faire un peu d'argent et après tout ça n'a pas l'air bien compliqué)

Avant cela Hugal avait entendu quelques habitants dans la rue parler de la forêt du Sud. On disait que ceux qui avaient le courage de s'aventurer au cœur de la forêt trouvaient un lieu sombre, hostile, et inappréciable.

Hugal pensa qu'il avait déjà été à la chasse plusieurs fois avec son père et que ce loup de meute ne devrait lui poser aucun problème. Il poussa la porte, sortit dans la rue, et se dirigea vers la forêt.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 21 Sep 2013 16:17 
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Localisation: Dahràm


Hawke entra dans l'auberge. Il y régnait une ambiance festive, ce qui ne plût pas forcément a l'elfe.

(Bon, je commande rapidement une chambre et je mange un bout.) se dit l'elfe pour s'encourager.

S'approchant de ce qui semblait être le comptoir, il aborda l'homme qui se trouvait derrière.

"Bonsoir !" commença Hawke.

"Bonsoir, étranger ! répondit poliment l'homme

"Serait-il possible d'avoir une chambre et un repas plutôt consistant ?" demanda l'elfe en cachant de son mieux sa fatigue.

"Bien sûr, asseyez vous a cette table, cela arrive !

Hawke s'assit donc a une table au fond de l'auberge, seul. En attendant son repas, il observa silencieusement les personnes présentes. Il y avait quelques humains réunis en groupe de trois ou quatre, qui mangeaient tout en discutant, rigolant de temps en temps. Un peu plus loin, sur une petite estrade, un ménestrel chanter et danser aux grès des clients.

"Voila pour votre repas et pour votre chambre, c'est la numéro neuf. J'arrive avec l'eau !" dit l'homme en déposant un gros bol de soupe remplit a ras bord, un morceau de pain et une petite clef.

Inspectant son repas, Hawke se dit qu'il aurait pût avoir pire. N'attendant même pas le retour du serveur, l'elfe commença à manger. La soupe n'était pas très bonne, composée de plusieurs légumes qui eux même n'était pas fameux à part...

Le serveur déposa une cruche d'eau sur la table et se retira. Laissant Hawke seul.
Terminant son repas, il monta bien vite dans sa chambre, la numéro neuf. Elle était assez petite mais cela suffisait largement. Il n'y avait qu'un petit lit et une petite commode. Hawke se défit de sa cuirasse et la posa a côté du lit, à porter de main. Il se déshabilla en laissant ses vêtements près de son armure. Il se coucha enfin, après avoir fermer la porte a double tour. Il glissa sa dague et la clé sous son oreiller et s'endormis, épuisé.

Après une bonne nuit de sommeil, chose bien méritée, Hawke se leva assez tôt, n'ayant pas envie de perdre du temps inutilement. Il s'habilla assez rapidement, et descendit pour payer son dîner de la veille et la chambre.
S'approchant du comptoir, il aborda l'homme qui était derrière.

"Bonjour, c'est pour payer tout ce que je vous doit." salua Hawke, d'un visage neutre.

"Bien le bonjour, vous me devez cette somme. répondit l'homme en lui tendant un bout de papier sur lequel figurer le montant.

Hawke paya donc la petite somme.

"Bien , merci pour tout et bonne journée ! déclara l'elfe d'un ton neutre.

"C'est moi qui vous remercie, de même pour vous !" répondit le gérant en souriant.

Hawke sortit de l'auberge, encore déserte a une heure si matinal.


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Multi de :
Eva d'Arkheval, Demi-Elfe, Enchanteresse de Glace
Baratume Vorn, Humain, Coureur des Plaines

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Ven 27 Déc 2013 18:15 
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Lorsque Roderick poussa la porte, il fut assailli par une avalanche de bruits et de senteurs ; En effet, la taverne était littéralement bondée ; un grand feu ronflait dans l'âtre, et presque tous les bancs étaient déjà occupés, la plupart par d'honnêtes riverains qui venaient se détendre après une journée de dur labeur. Dans un coin, un ménestrel jouait un air populaire sur son luth, tandis qu'une bande de fermiers avinés l'accompagnaient en chantant de leurs voix discordantes.
Roderick sourit à ce spectacle, avant de se diriger vers le comptoir, où le tavernier l'attendait en astiquant une chope à l'aide d'un chiffon qui semblait être plus vieux que le jeune archer.

-B'jour messire ! qu'est-ce que j'vous sert ? Demanda le gérant d'un ton affable.

Ce fut à ce moment précis que Roderick se rendit compte qu'il était affamé.

-Une pinte de bière, et n'importe quelle pièce de viande, pour peu qu'elle me remplisse l'estomac.

-Pas de soucis, allez donc vous installer quelque part, ça arrive !

Le jeune archer, fourbu, suivit ce conseil avisé et alla s'affaler sur un tabouret prêt du feu, sans prêter attention aux individus qui l'entouraient. Son repas arriva quelques minutes plus tard, accompagné, comme promis, d'une pinte de bière fraiche qu'il vida en quelques traits. Il dévora ensuite le plat qu'on lui proposait, puis, repu, il alla régler la somme qu'il devait au tavernier, qui semblait d'humeur à faire la causette.

-Vous venez de loin ? Demanda l'homme.

-Non, seulement Tulorim. Mais je n'ai pas vraiment l'habitude de voyager... fit le jeune archer.

Il eut soudain une pensée pour sa famille, qui devait encore le rechercher à l'heure qu'il était.

-Auriez-vous une chambre, par hasard ?

-Bien entendu, messire ! Voilà la clé, la chambre correspondante est au premier étage, au fond à droite.
-Je vous remercie.

Fourbu, Roderick saisit la clé que lui tendait le tavernier, et prit congé de la charmante assemblée qui festoyait devant l'âtre, pour rejoindre sa chambre. Celle-ci, bien que petite, était propre, et la paillasse était tout à fait correcte. Le jeune archer se dévêtit en deux temps trois mouvements, et s'allongea enfin. En moins de dix secondes, il dormait à poings fermés.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 2 Fév 2014 00:19 
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J'entre dans la taverne, toujours essoufflé par ma descente de la montagne et par mon "petit" tour de magie, un grimoire sous le bras et une cape à moitié brûlée sur l'épaule. Surpris par l'odeur saisissante du vin, je ferme les yeux. Le barman me demande affablement et avec un grand sourire :

"Voulez - vous quelque chose ? Une bière ? Un lit ?"

Tout en tendant une pièce de 1 Yus, je répondit avec une voie épuisée :

"Rien hormis l'emplacement de la bibliothèque de cette ville, si cette bourgade en comprends

_Il y a bien la boutique du vieu Niran...

_Merci !"


Sur ce, je partis précipitamment de la taverne en direction de la boutique indiquée par l'aubergiste

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 Sujet du message: Chapitre 2 | Alinea 5 | Le barde
MessagePosté: Jeu 27 Fév 2014 01:01 
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(((Chapitre 2 | Alinea 4)))


Après qu'Iedra a ri de bon cœur, le mercenaire Peridoc semble plutôt remonté. Il exprime avec colère par quel chemin rocambolesque il est arrivé là devant eux. Iedra elle-même sait ce qu'était l'errance et la lutte pour la vie, et alors qu'elle a choisi un chemin où elle était libre de faire ce qu'elle voulait, lui a choisi un chemin où il demandait aux autres de lui donner des ordres avec un peu d'argent.

(Chacun ses choix. S'il tient son humilité...)

Iedra va pour présenter ses excuses, mais Peridoc continue sur sa lancée.
« Je veux bien être votre ami, voir mettre ma lame à votre service, mais il me manque un petit détail, ma'am. Je ne connais le nom d'aucun d'entre vous. Sauf "Yane", l'homme tigre. »

C'est alors qu'Alaë s'assied juste devant le mercenaire.

(Ah mais NON !)

« Je m'appelle Alaë. Je ne saurais vous dire ni d'où je viens ni ce que je suis. Elle s'est Iedra, une amie. Elle est gentille et je tien beaucoup à elle. Quant à Ian... »

Alaë baisse les yeux, et se perd dans ses pensées.

(Rhalala... Faut tout faire, ici ! Ha ha j'te jure. Bon.)

« Ian est un humoran, ou Woran bâtard si ça vous parle plus, qui est natif d'Eniod, au sud du continent. Il a le poil beau, il a le sourire doux, il est agile et sait se battre, il a tout pour lui, et je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit à ajouter à ça. »

Iedra observe le mercenaire un moment. Puis, une voix survient.

« Reuh, j'ramène le pain ! »

pouf!


Ian surgit soudain des airs et atterrit devant Alaë. Il tend le pain à Iedra.

« V'là chef, comme tu m'avais demandé. »

Iedra prend le pain et hoche la tête.

« Merci, Ian. »

Ian renchérit alors, la voix plus grave et sérieuse.

« Par contre, y semble y avoir du grabuge près du QG, faudrait p't'être aller y voir. »

(QUOI ? D'abord la base six et maintenant le QG ?)

« Comment ça, que se passe-t-il ? »

Ian hausse les épaules.

« Je sais pas, ça touche pas le QG, mais c'est à côté. Faut qu'on y aille. »

(Brytha ! S'il te plait ! Un peu d'aide, ici ! Il est où, ton équilibre, là ?)

Iedra soupire. Elle regarde Alaë. Elle maudit son attachement pour cette créature. Elle voulait s'accrocher à un souvenir disparu, et maintenant elle avait la charge d'une amnésique aux plumes vertes.

« On ne peut pas la laisser là. »

Ian ne semble pas inquiet.

« Y a Péridoc, y semble capable de la défendre. »

Iedra écarte les yeux jusqu'à presque les exorbiter.

« Désolé, mais j'ai pas confiance. » refuse-t-elle en secouant la tête, avant de rajouter en s'adressant au mercenaire « Sans vouloir vous vexer. »

Ian hésite un moment, puis hoche la tête et se rapproche d'Alaë.

« Ok, j'reste ici. Vas-y chef, on t'attend. »

Iedra doute. Ian essaie peut-être de trouver un moyen de se retrouver seul avec Alaë.

(Non, Ian. Non.)

Mais Iedra pense, réfléchit, cogite, et admet que c'est la meilleure solution. Ian est loin d'être le seul enfant de la bande. Elle tend le pain à Ian, puis se met en route au pas de course vers le QG, telle un soldat au galop pour sauver son royaume.

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Le jeune homme en face de moi me regardait avec un grand sourire, sûrement avide de connaître mon avis. Son visage était quelque peu perturbant, surtout avec ces yeux grand ouverts et ce sourire tiré jusqu'aux oreilles. Ses cheveux de paille qui s'écument sur ses épaules reflètent amèrement la lumière branlante de la bougie posée sur la table.

(Comment lui annoncer en le ménageant ?..)

Je clignai des yeux et baillai, l'heure tardive se faisait ressentir sur mon corps. La nuit devait déjà en être à moitié entamée, mais le bruit de la taverne se faisait aussi fort qu'à la fin de journée.

- Alors ? Qu'en dis-tu ? força-t-il.

Je soulevai ma tête de sa position de confort sur mon point et m'installai en arrière sur ma chaise, en levant les yeux vers le plafond.

- Les évènements sont là, pour sûr. Ça, tu les as, et l'action se transmet bien dans ton récit.

Je ne pus continuer ma phrase qu'il paniqua déjà.

- Mais ? Y'a un "mais", c'est ça ? Y'a forcément un "mais"... C'est les dialogues ? Les descriptions ?

J'osai émettre un gémissement d'hésitation.

- Un peu de l'un, un peu de l'autre, il est vrai, font que l'histoire est un peu dure à croire. Mais c'est surtout cette fixation que t'as faite sur ma relation avec Léa ! Je me rebalançai en avant pour m'appuyer sur mes coudes. D'accord, on s'est embrassées. Une fois. C'était il y a dix ans ! Et elle est partie, depuis ! Je peux m'en remettre, Zewen. Et c'est pas parce que j'ai donné son nom à Alaë en pensant à Léa que je faisais une fixette dessus ! Je suis pas exclusivement tournée vers mon propre sexe, hein.

Le jeune homme commença à trembler. J'enchaîna rapidement pour le rassurer :

- Ceci dit, j'aime beaucoup l'insertion de souvenirs au fil du récit. Certains apparaissaient de façon un peu abrupte, mais l'idée n'est pas mauvaise et tu t'en es bien sorti avec. Et j'ajoutai après avoir un tantinet hésité Et puis, bon, j'avoue que la première fois, quand j'ai vu Alaë nue me ramener à la rive grâce à une corde ce jour-là, j'ai eu du mal à garder la tête froide, mais eh. Une femme, avec des plumes, NUE, dans Yarthiss. S'il te plait. Qui saurait ne pas trouver l'image belle ?

Le blondinet ria de bon coeur, fut-ce pendant quelques secondes. Il reprit son sérieux peu après.
- Mais donc ?
- Donc ?
- Eh bien ...
- Ah ! Ça. Oui. Eh bien, il me semble que ce soit toi qui gagnes. Tu m'épates. Sérieusement, je l'aurais pas cru si je ne l'avais pas entendu.

Mon interlocuteur sourit comme plus tôt.
- Je te l'avais dit !
- Je sais bien, je sais bien, je m'en souviens ! Mais eh, jamais j'aurais pensé que tu te souviendrais de ça, ça date de l'année dernière !
Je haussai les épaules, et le blond fit de même.
- J'étais pas là, moi, on m'a raconté. Donc ça fait pas un an, pour moi. Il esquissa un sourire narquois. Mon contact me l'a même redit deux jours plus tôt.
- Ton contact ?

Le blond s'étira en arrière, basculant sa chaise, plaçant nonchalamment ses bras sous son crâne, posant avec irrespect ses pieds sur la table. Il leva un sourcil et un sourire en coin.
- Secret professionnel, aucun nom ne sera donné. Je suis un barde itinérant, mademoiselle, pas un simple conteur de rue.
(Je constate...)

Je m'étirai les bras et les jambes. Il était vraiment tard.

- Et donc, je commence quand ?
- Demain. Dès l'aube, on partira ensemble jusqu'au campement sur la rive au nord, et Basth te montreras tes pas.
- Entendu. Demain dès l'aube...

(... on partira ensemble ?)

- Attends... comment ça, on partira ensemble ? À partir d'où ?
- D'ici, pardi ! J'ai payé une chambre spécialement pour ce soir.
(Quoi ?)
- Comment ça, une chambre ? Je dors pas ici, moi, hein.

Le barde parut frustré.
- Je suis digne de confiance ! Les enfants ne m'intéressent pas. Tu n'as rien à craindre.
- Ah ça, pour sûr ! Je resterai éveillée toute la nuit. Pas par peur, car même sans toi je ne dors pas.
- Tu ne dors pas ?
Je niai de la tête. Je lui indiquai mes oreilles pointues d'un geste de la main.
- Tu vois ces oreilles ?
- Difficile de les manquer.
- Je suis à moitié Hinion. Je ne dors pas, je me repose. Je m'installe dans un endroit confortable, et je médite ma journée. C'est comme ça que je passe la nuit. Alors, une chambre et un lit, pas besoin.
- Eh bien ? Qu'y a-t-il à craindre, alors ? J'ai payé une chambre, je dors dans un des lits, et tu médites sur l'autre, ou sur une chaise en bois si tu le veux, ou à même le sol, c'est toi qui vois.
- Si ça ne te dérange pas de dormir quand d'autres, peu recommandables, sont avec toi, alors je ne vois pas d'inconvénient à ça. Mais la porte restera déverrouillée et la clé bien en vue, entendu ?
- Entendu.

Je ne put m'empêcher de lui poser une dernière question avant de quitter la table.
- Mais, à part tout ça, ton nom, c'est quoi ?



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Dernière édition par Iedra le Lun 21 Avr 2014 14:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Jeu 13 Mar 2014 19:37 
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En apercevant les flaques de lumière projetées sur le pavé de la rue par les fenêtres de l’établissement, Siam sentit d’un coup assaillie par la fatigue. Malgré l’heure tardive, l’auberge accueillait encore des clients dont certains passablement éméchés mais calmes ; le bruit des différentes conversations s’entremêlait dans l’esprit embrumé de la jeune fille alors qu’elle se glissait entre les tables pour atteindre le comptoir en bout de salle. Une femme d’âge mur s’y tenait, qui lui demanda tout en disposant des verres sur un plateau :

« Bonsoir. Vous désirez ? »

« Un repas et une chambre, s’il vous plait. »

La sans lever les yeux, l’aubergiste acquiesça et la pria d’attendre quelques instant à une table. La jeune fille se détourna donc pour jauger les différents emplacements et chercher quelqu’un capable de l’informer un peu plus sur le voyage qu’elle projetait. Dans un coin, un jeune homme seul buvait pensivement, les yeux dans la vague. A en juger par l’état de ses bottes dont le cuir souple accusait la marque du temps et d’une utilisation intensive, il devait pouvoir la renseigner. Elle le rejoignit donc.

« Bonsoir » lança-t-elle.

« Bonsoir » répondit-il sobrement.

« Je peux vous demander quelque chose ? »

« A votre service. »

Il tira une chaise pour lui permettre de s’assoir, ce qu’elle fit après une hésitation.

« Vous voyagez ? » demanda la semi-elfe.

« Exact. Je suis barde. »

« Je cherche à me rendre à Tulorim. Combien de temps cela prend-il à pied ? Et la route est-elle sure ? »

Le jeune homme se passa la main dans les cheveux en réfléchissant.

« Hum, je dirais cinq jours pour le voyage. Quant à la route, je ne me rappelle pas avoir entendu quoi que ce soit à propos de brigands ou autre dangers, mais elle est difficilement praticable, à cause des marais. Sinon, vous pouvez toujours vous faire emmener par des bateliers jusqu’au lac et prendre la route du sud. Si cela n’est pas trop indiscret, pourquoi désirez-vous vous rendre à Tulorim ? »

« Pour une mission de milice. »

Il haussa les sourcils, visiblement surpris.
« Une mission de milice ? Vous paraissez pourtant un peu jeune pour faire ce genre de voyage.»

Piquée au vif, la jeune fille répliqua :
« Vous ne paraissez pourtant pas beaucoup plus vieux que moi ! »

Il sourit.
« Touché ! Dites, demoiselle, j’ai quelque chose à vous proposer : vous allez à Tulorim, et je commençais à me dire que Yarthiss est bien pingre envers un pauvre barde. Et comme j’ai quelques scrupules à laisser une jeune fille sans défense seule pour un voyage de ce genre, pourquoi ne pas faire le trajet ensemble ? »

Voyant la mine mécontente de son interlocutrice, il continua précipitamment :
« Nous y gagnons tous les deux ; moi, je ne fais pas ce long et ennuyeux voyage seul, et vous y gagnez un guide connaissant bien la région. Qu’en dites-vous ? »

« Deux choses : premièrement, je ne suis pas une jeune fille sans défense. Et deuxièmement, qu’est ce qui me prouve que vous n’êtes pas en train d’essayer de me rouler pour me voler ou me tuer ? »

Le barde haussa les sourcils, ses yeux s’écarquillant de surprise.
« Quoi? Vous voyez vraiment les choses en noir, dites-donc! Moi je serais un voleur ou un assassin ? Vous m’avez bien regardé ? »

Effectivement, il ressemblait à tout sauf à un truand. De taille moyenne, il était plutôt svelte pour un homme et ses vêtements un peu trop grands accentuaient cet aspect de son physique. Son visage aux traits fins et réguliers ne possédait cependant aucune particularité vraiment remarquable ; des cheveux châtains, des yeux sombres : le genre de personne qu’on croise dans la rue sans s’en rappeler.

« Mieux vaut être trop prudente que pas assez », soupira la rôdeuse.
Le jeune homme acquiesça d’un signe de tête sans tenter plus de la convaincre, ce qu’elle apprécia.

La femme du comptoir s’approcha, déposa sur la table une assiette et retourna à ses affaires. Siam, la fourchette à la main, fixait son assiette en réfléchissant.

(Un guide ne serait pas de trop, surtout si je ne remonte pas le fleuve. Je voudrais vraiment voir le plus de choses possible et pour cela, la route du nord semble plus indiquée : mais je ne voudrais pas m’y perdre…)

« C’est d’accord. On peut passer par le nord ?» Lança-t-elle en entamant son plat.

« Pourquoi pas, ce sera juste moins reposant. Je ne sais pas quand vous voulez partir, mais je vous suggérerais de prendre la route demain matin. A moins que vous n’ayez des affaires à régler avant le départ ? »

« Non, demain conviendra. »

« Bien, disons que nous nous retrouverons ici vers huit heures, si cela vous agrée. Au fait, j’ai oublié de vous demander votre nom.»

« Siam. Je serais prête pour l’heure dite.»

« Moi c’est Gabriel. Ravi de vous avoir rencontrée, alors. »

Il se leva.
« Je vous laisse à votre repas, bonne soirée.»

« Merci »

Après que son guide l’eut quitté, la jeune fille engloutit son plat et se fit mener à sa chambre.

(Simple et propre, c’est parfait) songea-t-elle en laissant son regard glisser sur le lit massif, l’armoire et la table surmontée d’un baquet d’eau qui consistaient l’ensemble du mobilier. Sans plus attendre, Siam se glissa entre les draps et s’endormit en quelques instants.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Sam 15 Mar 2014 22:42 
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La brise fraîche courbait chaque brin d’herbe de l’immense plaine jusqu’à donner à celle-ci l’aspect d’une peau verte, unie et frissonnante face au bleu froid du ciel. L’univers entier semblait envahi par ces deux couleurs et Siam pivota sur elle-même pour chercher une limite à ce monde onirique.

Onirique.

Elle rêvait ?

Le vent se fit plus fort comme pour la contredire, et elle ferma les yeux en ressentant sa pression sur son visage.

(Ça ne peut pas être un rêve, c’est trop réel.)

Elle ouvrit les yeux: une statue se tenait devant elle, son support posé à même les herbes folles. Le buste d’une jeune femme, les hanches fondues dans le socle, les paumes des mains tournées vers le ciel comme pour implorer une aide divine et dont le visage aux paupières closes était celui de Siam.
La Rôdeuse s’approcha sans ressentir de surprise ou de crainte et posa sa main sur la pierre froide. Il y eut une brève lueur et le vent tomba brusquement ; figé dans un silence presque matériel, le monde entier était dans l’attente de quelque chose.
Comme Siam un instant plus tôt, la statue ouvrit ses yeux vides ; seul en avait été gravé le contour, et le regard de l’entité était dépourvu d’iris et de pupille. Elle prit la parole.

« Siam. »

La jeune fille ne sut que répondre, mais la femme de pierre ne semblait pas attendre son intervention ; elle continua :

« Pour vivre en ce monde, il faut être fort. Pour être fort, il faut se connaitre. Te connais-tu ? »

« Je pense que oui. »

« Non. »

Son sosie de pierre fronçait les sourcils avec réprobation.
« Non. Tu te caches de toi-même, tu portes un masque que tu crois être ton visage. Tu justifies tout ce que tu fais par des raisons qui ne sont pas les tiennes. Tu ne te connais pas donc tu es faible. »

« Je ne te comprends pas. »

Avec un sourire narquois, l’étrange entité rétorqua :

« Ce que je te dis, tu le sais déjà. Après tout, nous sommes une seule et même personne.»

Un craquement retentit, et la statue commença à se dégrader, se fissurant et se désagrégeant sans perdre son sourire railleur. Avec horreur, Siam se sentit elle aussi se briser. Elle tint ses mains devant son visage pour les voir tomber en morceau de la même manière que celles de son double ; la panique l’envahit et elle tenta de crier. Mais sa gorge ne produisit aucun son.

« Cherche ! » Continua la statue sans se soucier de son état qui empirait. « Cherche par toi-même et trouve si tu veux devenir forte ! »

Dans un ultime grondement, la femme de pierre se fendit en deux tandis que Siam se sentit arrachée du sol. Tout disparut.

La jeune fille s'éveilla. Dans la lueur des dernières braises du feu, sa chambre lui paraissait rassurante et chaleureuse. Bien que son rêve lui eut laissé un souvenir désagréable, elle se rendormit vite.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de l'Au-Delà
MessagePosté: Dim 1 Juin 2014 18:16 
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"L'auberge de l'au-delà" ce nom inspirait l'envie de découvrir ce qu'elle renfermait. C'est donc plein d'inspiration que Shorkul tira les portes de l'au-delà pour passer le seuil de l'entrée. C'est d'étonnement que Shorkul découvrait cet endroit qui faisait contraste avec les rues poussiéreuses dont il avait foulé les pavés crasseux.

Aucune envie de dépenser ses précieux Yus, il sonda rapidement la pièce qui n'était apparemment occupée que par la populace des rues et de quelques mendiants qui avaient échappés à la surveillance du patron.

Shorkul se dirigea vers le plus miséreux des consommateurs, se saisit sans autre forme de gène de la boisson de sa victime et lui décocha une claque sur son visage bouffie d'étonnement.

"Woarg!" Shorkul dégaina son plus beau grognement ce qui fit détaler le miséreux qui ne demanda pas son reste. Cela fit beaucoup rire Shorkul et apparemment aussi les témoins de cette petite scène.

Il s'assit donc en lieu et place du pauvret qui en avait oublié quelques Yus sur la table, trop pressé de se carapater pour faire attention à ce qu'il avait bien pu laisser trainer sur la table.
Assis, avec une fin de bière à la main il laissa donc trainer ses oreilles en quête de moyens de se faire de l'argent.

C'est donc comme cela qu'il apprît que dans un village à quelques jours de marches, la famine frappait et emportait ces habitants en véritable fléau.

Il avait donc trouvé le moyen de se faire de l'argent! La famine apporte son lot de maladies et c'est là qu'il pourrait intervenir! Et puis, avec ce genre de personnes désespérées il pourrait pratiquer des prix exorbitants et faire en sorte que les miséreux restent et persistent des miséreux en quête de remède. Il les dépouillerait de tous leurs biens et s'en irait.

Commandant de quoi manger à l'aubergiste, avec quelques provisions en prévision de son parcours, il demanda à ce dernier la localisation de ce petit village victime de famine. Pour achever de le convaincre, il lui dit simplement qu'il était guérisseur et que ces compétences seraient, là-bas, plus qu'utiles.

Son repas fini, les provisions en poches et les informations en tête, il régla le tenancier avec l'argent du crétin de tout à l'heure et partit en direction des portes de la ville.

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