|
Esmé avait remis au forgeron peu prolixe l’argent demandé, puis repris le chemin de ses errances, le couteau repassé dans son fourreau, menace tranquille à sa ceinture. Les impératifs matériels remplis – un toit, des repas, son arme réparée, les fluides achetés, le mystère de la pierre gravée éclairci – de nouvelles préoccupations vinrent se placer en tête de la soigneuse organisation de sa journée. Reposée du voyage, remise de l’étrange rencontre sur le tertre, voilà la sorcière songeuse, qui contemplait la bague d’Isaac à son doigt, souvenir qui jetait des éclats opalescents, captant les rayons du soleil à chaque mouvement de la main. Ses pas, comme guidés par un instinct ancien, profondément ancré, l’avaient dirigé vers les quartiers les plus orientaux de la ville, la sortie, la nature ; son inconscient avait-il capté la course du soleil ? ses sens perçurent-ils les parfums de la nature sauvage portés par le vent ? la magie nichée dans son ventre lui soufflait-elle d’impérieux commandements ? Toujours était-il qu’elle quitta la ville, passant dans les rues sans vraiment les voir, abandonnant le brouhaha urbain des colporteurs, vendeurs, voisins, gamins, mendiants, oisifs, commis, crieurs, marteaux, scies, bris, vagissements, bêlements, gloussements, chute, chant, sifflements, grincements, grondements, balivernes, ragots, annonces, dénis ; le son des hommes et des choses, la mélopée des gens et des lieux. A celle qui avait connu pendant des années la solitude tranquille des collines, il fallait autre chose pour ce qu’elle entreprendrait.
En se dirigeant vers la forêt du sud, Esmé trouva ce qu’elle cherchait sans vraiment le savoir. Le lieu s’imposa de lui-même, et elle vint s’y couler avec respect et déférence pour cet univers secret qui lui ouvrait ses portes.
Ce n’est pourtant rien qu’un ruisseau peu profond, dont le lit se partage entre pierres et affleurements de veines d’argile grise, un des nombreux affluents du long fleuve qui traverse le continent. Comme son aîné, serein, tranquille, il serpente et toujours coule vers la mer, entraînant dans son flot un passé à chaque seconde évanoui, une vie nombreuse de plantes, insectes et poissons. Des truites folâtrent encore, tranquilles, entre les rares joncs qui sèment la berge, comme couchées sur les pierres, ondulant légèrement leur queue pour se maintenir contre le courant : les voilà qui parfois font demi-tour, filent, happent un insecte égaré, imprudent. La menthe aquatique sous les rayons de l’automne laisse encore monter dans l’air un parfum léger et reposant que le froid ne tardera pas à éteindre ; Esmé en est consciente, et ne savoure que plus cette sollicitation de ses sens alors qu’elle s’assied sur le parterre mousseux. Sa robe sera sans doute humide avant peu, mais cette considération l’indiffère, c’est une chose qu’elle comprend et accepte : le vent sur le trajet du retour fera bien son œuvre, ou encore le feu de l’auberge. Ce qu’elle goûte, apaisée, l’enivre au point de lui faire oublier tout inconfort, tout ce qui quotidiennement retient son attention, accapare son esprit, la lutte permanente pour sa place, son existence.
Pourquoi ce lieu et pas un autre ? La nature est proche, les arbres encore clairsemés par la coupe qui fait la richesse de la cité, la nature à des centaines de mètre lui tend les bras, et le ruisseau descend de bien plus loin des montagnes, sans doute torrent vigoureux, plein de force, plus haut encore. Là où se repose la sorcière pousse un saule. L’arbre depuis qu’elle l’a découvert l’inspire. Dans ses premières années, par les pages mortes des livres, elle apprit quelles vertus les guérisseurs trouvent à son écorce, et encore les qualités que lui trouvent les botanistes : on écrivait sur sa résistance, ses particularités, les diverses espèces que l’on retrouvait parfois loin au nord, là où rares sont les essences qui croissent. Et vint le temps du départ, de l’apprentissage, du contact à la nature aux côtés de ‘Man Grenotte. Alors le saule, comme bien d’autres, devint un compagnon des errances champêtres, des longues marches, de la vie au cœur des bois que parfois les sorcières privilégiaient à la fréquentation des humains, leurs semblables. Certains s’élancent vers le ciel, d’autres se montrent plus humbles, mais leurs branches souvent reviennent vers le sol, et profondes sont les racines dans la terre, qui se nourrissent des sols, et boivent l’eau. C’est là ce qu’Esmé aime chez les saules : ils lui donnent un aperçu d’un tout, d’un lien continuellement renouvelé entre le vertige du ciel immense et le tangible terrestre, l’immobilité toujours en lien avec l’eau qui courre et se renouvelle, l’élancement du tronc vers un ailleurs, et toujours ce retour vers les origines. La sorcière admire également la ténacité de l’arbre : le tronc creux, pourri de l’intérieur, n’empêche pas le saule de continuer sa longue vie ; ni la foudre ni le vent de l’importune, couché, tombé, encore et encore il se développe ; une de ses branches sciée, abandonnée, fera jaillir toujours de nouvelles pousses ; des baguettes plantées en terre, sans soins, offriront des années plus tard au voyageur une ombre salutaire.
Comme un vieil ami que l’on retrouve, le membre éloigné mais aimé d’une grande famille qui passe le pas de la porte, Esmé salue le saule d’une courte prière, lui souhaitant une vie longue, une éternité bénéfique, et s’excusant de venir ainsi troubler son repos. A proximité, les pieds dans l’eau, un héron cendré semble la contempler, sévère, gardien impassible des lieux.
La sorcière a cherché la paix, la sérénité, sans que la méditation et les divagations de l’esprit soient son but ultime. Cette tranquillité des lieux lui semblait nécessaire pour équilibrer le trouble que son projet n’allait pas manquer de provoquer dans tout son être.
‘Man Grenotte n’est pas une savante, une érudite, comme peuvent l’être nombre de mages. C’est un puits de sagesse et de connaissance, et de cela elle m’a abreuvé alors que je n’étais qu’une pousse avide. Comme ce saule, j’ai grandi, grandi vite, et vite encore. Comme lui, maintenant, je dois me renforcer, devenir cette entité capable de traverser les années et les épreuves. « Pour être fort, faut posséder la force, et faut être capab’ d’pas s’en servir. Ca c’est d’la force. Ceux qu’ont les pouvoirs, qui lancent leurs sorts à tout bout d’champ, ceux là valent pas une bolée d’pisse d’âne. Quand tu peux faire aut’ chose que la magie, tu fais aut’ chose, même si la magie, ça paraît plus facile. C’est pas les sorts qui changent la vie des gens, c’est c’qu’on leur apporte. » Sage ‘Man Grenotte. Et la leçon sur la magie avait continué. Les histoires succédaient aux histoires, et dans les contes, les fables, toujours elle plaçait un enseignement. Elles étaient déjà lointaines, les années où mon esprit se ravissait des prouesses imaginaires de tel ou tel personnage, et pourtant je l’écoutais, avide d’apprendre. Car ‘Man Grenotte ne savait pas vraiment faire la leçon : ou elle racontait, ou elle donnait du travail, toujours mesurées, toujours réfléchie, toujours efficace. « Tu vois, la magie, c’est comme beaucoup d’remèdes, faut pas y aller n’importe comment. J’ai vu des gars pas jojo passer par ces montagnes, le corps tout malade de fluides. Z’avaient pas bonne mine, ça non, une mine affreuse même. Ceux qu’en ont dans les tripes, si y z’abusent, y finissent comme ceux qu’en ont pas, leur corps y suit pas. Faut d’la m’sure, d’la m’sure en toute chose. Même c’qu’est bon, si t’en prends trop, ça d’vient un poison. C’pas pour rien qu’toutes les potions qu’on donne, on dit bien d’pas les user n’importe comment : trois gouttes ça t’sauve, trois gorgées ça t’tue. Ben toute la magie, c’est pareil. La magie, tu la mets dans ton corps. Mais lui, y veut pas forcément qu’tu lui en mettes trop, y faut lui laisser l’temps, qu’la magie elle prenne sa place avec tout l’reste. Qu’elle trouve sa place. Faut y aller douc’ment. Sinon t’es bon pour choper l’mal. Et quand tu chopes l’mal avec la magie, y’a pas grand-chose à faire, faut attend’ qu’ça passe. »
Perdue dans ses souvenirs, Esmé n’a pas eu conscience du temps qui passait. Le héron s’est envolé, sans doute pour aller pêcher plus loin, ou nicher quelque part, en sécurité. Doucement, Esmé sort de son sac les fioles de fluide qu’elle a acheté plus tôt. Les avertissements de ‘Man Grenotte sont bien présents dans son esprit, et loin de ses projets se trouve l’idée de les ignorer. Simplement, il lui faudra les adapter, car le temps manque.
(D’abord l’autre garce, rayonnante de puissance, qui m’aurait mise en pièce si j’avais eu l’idée de résister. Et puis ce guerrier sombre, sur le tertre… Isaac l’a vaincu sans peine… Lui aussi est puissant, très puissant. J’étais faible, sans ressources, et me voilà dans une ville étrangère, probablement avec les sbires de l’autre sur mes traces. Ces foutus fanatiques… Si ils se repointent, faudra que je leur botte le train, d’une force qui les fera se souvenir longtemps qu’on ne s’attaque pas impunément à une sorcière.)
Dans la lumière, les fluides dansent dans leurs prisons, semblables à de vivantes entités en attente d’un jugement. Les fioles retiennent ce qui précisément doit être délivré, n’est que puissance destinée à s’accomplir.
(Je ne m’empoisonnerai pas. Mon corps ne supportera pas autant de fluides, ça non, à ne pas en douter. Mais je peux faire autrement. ‘Man Grenotte a déjà sauvé un gamin qui avait grignoté la mauvaise plante dans la forêt : lavement, purge, les moyens ne manquent pas pour vider le corps de ce qui lui nuit. Pas de raison pour que la magie soit différente : elle aussi fait partie de ce tout qui est ma vie. Je dois tenter le coup.)
Cette magie qui allait affluer dans ses veines, il lui faudrait la canaliser, la déverser, la matérialiser, consumer l’énergie avant que cette dernière ne la consume : son corps deviendra un réceptacle, un transmetteur, un canal, le média idéal entre la magie et le monde. Pareille au saule, elle désire puiser dans une force qui la dépasse de loin, pour la transformer, devenir plus résistante, plus puissante, ancrer le mouvant dans sa stabilité.
La première fiole du fluide de terre a un goût d’argile fraîche, riche, lisse. Un souffle minéral semble se répandre dans ses poumons, une pâte épaisse coule dans sa gorge, manque de l’étouffer, bien qu’elle sache qu’il ne s’agit que d’une illusion, ou d’une réaction de son corps trop longtemps privé de cette substance. Alors sa volonté se dresse, barre d’acier inflexible, une volonté qu’elle veut sans faille. Accrochée à cette sensation d’étouffement, Esmé plonge dans son corps comme un pêcheur à la recherche de perles : ce qu’elle chasse, ce sont des filaments magique, qu’elle rattrape, noue, domine, dresse avant qu’ils ne s’emparent d’elle. Forte de cet afflux, elle se met à penser à la terre, à sa forme, à sa puissance. Dans son esprit, se matérialise une image : la foudre qui tombe, qui abat l’arbre. Cette image, il lui faut la se la réapproprier. Voilà qu’elle se figure l’air, le bleu éclatant des espaces infinis, le soleil qui oppresse, la pluie qui liquéfie, les nuages lourds et noirs ; et sous elle, le sol, solide, stable, puissant, qui s’érode pour mieux se transporter, glisse et se recompose, sans jamais céder. Dans ses veines, il y a de cette force. L’orage encore. La foudre, cette puissance déchainée qui broie l’arbre. Que deviendrait l’homme si d’aventure ce n’était pas la foudre qui tombait. Et si la terre tombait ? Une fulgurance ! Dans ses tripes, le faisceau magique qu’elle a laissé couler depuis ses lèvres s’agite, cette tentative pour le dominer l’épuise. La femme tend la main vers le ciel : elle sait le geste vain, car la magie n’est pas affaire de passes et incantations, mais une affaire entre son esprit et les fluides dans son corps. Elle doit les épuiser pour les matérialiser, opérer un transfert : elle est encore faible, novice, le geste l’aide. Tandis qu’elle serre le poing, elle pense la pierre, la roche, le sable, l’argile, un amalgame furieux, lourd, matériel ; elle forme la colonne derrière ses yeux clos, ouvre à peine les paupières pour observer le résultat de son entreprise. La forme oblongue voile l’horizon comme un brouillard, à l’orée de la consistance. Esmé serre les dents et le poing, s’oblige à penser plus fort cette colonne, l’imaginer sous les doigts, à sentir ses aspérités, sa disparité, à humer son odeur, à comprendre combien serait vaine une résistance ; elle ne cherche plus seulement à dominer la matière, elle accepte également de s’y soumettre. Le craquement de ses os est tangible, alors qu’elle comprend ce qu’il adviendrait de son corps chétif sous l’avalanche d’un chaos rocheux. Déterminée à ne pas céder à la panique, elle ferme totalement les yeux, et serre le poing plus fort, à s’enfoncer les ongles dans la paume de sa main. Son corps vibre, la magie de la terre lui râpe les entrailles, comme un torrent de gravier roulant d’une hanche à l’autre. Son corps vibre, n’est plus que tension. Le point de rupture est là, tout proche, le moment où elle ne retiendra plus rien, où elle se fera dominer par cette magie qu’elle a trop longtemps refusé. Parce qu’elle le sait, elle se sent investie d’une puissance face à la menace qui guette. A l’instant où elle sent ses forces l’abandonner, ce poing dressé vers le ciel, elle l’abat. Et ouvrant les yeux à cet instant, elle a à peine le temps de contempler son œuvre plonger vers le sol, pour disparaître sans même coucher un brin de l’herbe tranquille. La terre ne blesse pas la terre, la matérialisation de la puissance des fluides, faute de cible s’est évanouie. La victoire est pourtant là : cette colonne de roche et de terre, Esmé l’a vue, Esmé l’a sentie au plus profond d’elle, comme un prélude au vide qu’elle ressent soudain.
C’est une ivresse passagère, un moment de folie, la redécouverte de sensations qu’elle a depuis des années oublié. Alors que l’ombre la laisse toujours dans une humeur noire, la terre au contraire la vivifie. Le goût d’humus, de champignons, qu’elle perçoit dans son palais l’encourage. Il lui en faut encore, il lui faut combler ce vide. Encouragée par ce premier pas, elle vide les deux bouteilles de fluide de terre suivant.
La sensation est minérale. Ce n’est plus une argile souple, mais les concrétions, les dépôts successifs, l’œuvre du temps et des éléments qui s’imposent à elle. Dans une confusion passagère, il lui semble que tous ses membres ne sont que de longues stalactites, si rigides et si fragiles. Son propre poids l’enfonce dans le sol, comme un piquet sous les assauts de la masse, et elle comprend déjà qu’elle s’y noiera sans étouffer, dans le doux foyer de la terre humide. Un clignement de paupière et Esmé retrouve la réalité, percevant les fluides insidieux, cherchant déjà leur place dans l’organisme, envahissant la place laissée libre par le dernier effort. Sa dernière tentative pour maîtriser la matière a donné à la sorcière une meilleure compréhension du phénomène qu’elle a abordé. Ce qu’elle veut maintenant est bien loin de la force brute qui présida à la formation de la colonne. La pierre n’est pas que la masse qui s’effondre, broie et entraîne, elle est aussi un projectile. La femme se souvient des gamins qui, armés d’une fronde, s’entraînaient loin du village à renverser des effigies de branches mortes et de paille. Les galets soigneusement choisis volaient, sifflaient, percutaient : un jour, ces cailloux ronds au creux de leurs mains seraient peut-être leur seul moyen de subsistance, pour ramener chez eux un gibier trop lent, ou leur seul moyen de défense, face aux bêtes fauves qui guettent les pâtres autant que le troupeau. C’est cette pierre que pense Esmé, la pierre des frondes, des ricochets. En se raccrochant à la sensation éprouvée à la consommation des deux fioles, elle cherche à former comme deux flèches des pointes de pierre acérées, destinées à blesser, à faire souffrir, à s’envoler vers des cibles autre que de la paille. De l’autre côté de la rive, la pensée tisse une toute autre silhouette, qui n’existe que dans le coin de l’esprit d’Esmé encore agité de colère. Elle est grande, élancée, blonde, souriante, rayonnante, vêtue d’une lourde armure étincelante. Cette hallucination réveille quelque chose de profondément enfoui, et les fluides sombres entrent en ébullition, réclamant également leur part dans la mise à mort. La sorcière les fait taire, les réprime, car elle sait cette force autrement plus insidieuse que celle qu’elle cherche à domestiquer. Les deux épieux à ses côtés ont émergé du sol, paraissent léviter, attendant son ordre, deux chiens de chasse à l’arrêt. Pourtant, la volonté qu’elle projette vers l’objet de sa haine ne paraît pas suffire. Les épieux tremblent, vacillent, mais ne quittent pas son côté. Sentant que sa maîtrise faiblit à chaque seconde, elle décide alors de renoncer à l’un d’entre eux, qui retombe, poussière. Le dernier sous son contrôle semble répondre. Plutôt que de songer à le contrôler d’une quelconque manière, elle se contente d’impulser son départ vers cette femme tant détestée pour tout ce qu’elle représente, pour tout ce qu’elle a fait. Et le javelot de pierre s’élance en sifflant, traversant la représentation immatérielle, se fichant dans le sol tendre, puis disparaissant, absorbé par son élément. Malgré ce demi-échec, de n’avoir pas pu mieux faire, un sourire se dessine sur les lèvres de la kendrane en exil, un sourire dur, comme une promesse funèbre.
« Toi et moi on va se retrouver, et ce jour là, tu n’auras plus tes gardes, tu n’auras plus ta superbe. Je serai là, devant toi, et tu auras... » menace Esmé, s’adressant à l’absente. Peu lui importe que ses paroles se perdent dans le vent qui fait se balancer lentement les longues branches du saule. La femme se relève, époussette légèrement son vêtement pour en chasser les brins d’herbe et les quelques gravillons qui se sont déposés. Un instant elle se demande si elle devrait consommer les trois fioles sombres encore pleines. Et les souvenirs de la sensation impérieuse de la magie se répandant dans son corps la poussent à ranger ces trois objets tentateurs dans son sac : aujourd’hui était déjà beaucoup pour elle, elle ne se sentait pas prête à se laisser saisir par des arcanes tout autrement influents que ceux qu’elle s’est efforcée de maîtriser. Le soir approche, l’heure est au retour à la ville. Il y a là bas un homme qu’elle a abandonné dans de sales draps et dont elle s’inquiète tout de même un peu, malgré l’assurance qu’elle a reçu d’Isaac que tout se passerait bien pour le libre entrepreneur.
_________________ Esmé, sorcière à plein temps
Dernière édition par Esmé le Dim 1 Fév 2015 17:23, édité 1 fois.
|