Elle remarque alors que le guerrier Hafiz s'est occupé des deux autres Silnogures qui, étant blessés et inconscients, n'ont pas besoin d'autant d'attaches que celui aux rayures noires. Il se joint ensuite à elle et remercie l'archer pour son aide, avant de se présenter … chose que Maâra oublie bien souvent de faire, puis le questionne rapidement sur ce qu'il sait des agissements perpétrés contre les Silnogures.

Le Shaakt se redresse afin de les regarder mais ne répond pas de suite, au lieu de cela, il fronce les sourcils et s'en va fermer la porte qu'il avait ouvert avec fracas quelques minutes avant. Maâra s'étonne qu'elle puisse encore tenir en place sans retomber, poussée par un courant d'air, et se demande combien de temps elle pourra les protéger d'une nouvelle intrusion.
Le Shaakt se présente à son tour, d'une manière qui laisse à penser qu'il ne parle pas la langue commune … mais la comprend-t-il ? se demande alors Maâra en observant l'étrange manière de le faire. Il frappe sa poitrine de sa main et prononce Vorn, avec un accent qui ne laisse plus de doute sur son origine ; puis tend la même main vers le cadavre. Ryld est le nom de celui qui vient de mourir.
Maâra ferme les yeux une seconde et lève la main au dessus du mort, paume vers le bas. Ses lèvres remuent à peine et aucun son n'en sort, mais de sa main droite elle trace des signes.

- Prière …. Paix, prononce-t-elle lentement dans la langue Shaakt. Ces mots là, et quelques autres tous en lien avec la mort ou l'inhumation, elle les connait dans toutes les langues de Yuimen.

Faire des phrases afin de se comprendre avec l'archer, en revanche, ça va être toffe. Son apprentissage de la langue s'est limité à la présence pendant les quelques semaines précédant sa mort d'un Sindel, ancien "gardien du bagne" sur cette île, limogé de son poste en raison de sa santé déclinante … et de son obsession à vouloir entretenir des contacts avec les sauvages du désert, comme les appellent les autres gardiens.
Hawke tente une nouvelle fois de communiquer normalement avec le Shaakt, se présentant longuement et lui demande ce qui se trouve dehors.

Maâra quant à elle préfère mimer l'archer pour se présenter succinctement :

- Maâra, dit-elle avant de montrer les Silnogures et tenter de communiquer avec des mots seuls en langage shaakt, à défaut de phrases construites. Sauver … guérir. Vous tous, attendre ici.
Je vais cherche la petite, mieux vaut ne pas trop trainer ici, rajoute-t-elle en langue commune à l'attention de Hawke et Aliéron.

Stor Varg sur les talons, elle descend les escaliers en direction de la cachette pour ramener Charlène.

((454 mots))

Elle dévale rapidement les marches d'escalier et court jusqu'à la cachette, ne se rendant compte qu'une fois à quelques mètres de la petite, qu'elle avait laissé les trois hommes seuls avant même de savoir s'ils étaient capables de communiquer entre eux.
S'en sent-elle pour autant coupable ? Non. Au contraire, elle se félicite de s'en être rendu compte toute seule, bien qu'après coup.
Cette manie de foncer dès qu'une idée lui traverse la tête n'est pas nouveau, pas plus que celle de le faire sans communiquer quoi que ce soit à qui que ce soit. Elle fonce et advienne que pourra … son Faera appelle ça avoir "des vers au cul", mais elle n'a jamais compris le rapport entre des vers, un cul et ses accès fulgurants de détermination … et de tout manière, elle n'est jamais malade, surtout à cause de parasites.

Cependant, et ce afin de rester concentrée sur cette dite idée, elle constante que bien resté silencieux, Vorn a eu l'air de la comprendre. Elle a cru décelé dans son regard une sorte d'empathie et de recueillement lorsqu'elle lui avait expliqué ce qu'elle venait de faire. Et elle ne l'a pas vu froncer les sourcils lorsqu'elle s'essaya à la langue shaakt … même difficile, la communication avec l'elfe ne sera pas vaine, ou en tout cas elle l'espère.


Avant même d'être en vue, la petite l'entend arriver et, sans sortir de sa cachette, demande à voix haute si c'est elle qui est revenue. Quelqu'un d'autre, très surement, aurait noté le manque de prudence de la petite, à interpeller la première personne faisant du bruit … et se serait peut-être inquiété du sort de l'enfant si autre chose était passé ici avant. Quelqu'un, peut-être, mais pas Maâra.
Elle, elle lui répond d'un "bien sûr", sans grande émotion il faut l'avouer ; et se dépêche d'enlever les pierres qui cachent Charlène tout en parlant :

- On a trouvé trois autres Silnogures mais ils sont devenus très très agressifs et nous n'avons pas réussi à les attraper sans en blesser deux … si Caabon a raison sur le lien entre vous et eux, tu devras être forte et ne pas les regarder dans les yeux … surtout celui qui n'est pas endormi, d'accord ?

Elle s'apprête à en dire plus mais s'arrête et observe la petite dans les yeux. Une gamine, ce n'est qu'une gamine dans une histoire trop grande pour elle … pour eux tous ; elle ne peut pas tout lui débiter comme ça, comme avec un adulte. Elle décide alors qu'une fois arrivées aux escaliers, elle demandera aux hommes de sortir avec les bêtes et peut-être qu'ainsi, la petite n'aura pas en plus à vivre avec la vision d'un homme en charpie.

- Il y aura un autre homme là bas, un chasseur, un shaakt qui nous a aidé à capturer les bêtes, il n'a pas essayé de les tuer mais il ne parle pas notre langue alors pour l'instant, je ne sais pas qui il est ni d'où il vient. D'ici là, reste toujours près d'Aliéron ou moi d'accord.
On y va ? Lui demande-t-elle d'une voix plus douce en lui tendant la main.