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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Dim 10 Oct 2010 17:47 
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Perdu dans mes pensées, je marche, seul, sans faire attention si mes compagnons ont décidé de me suivre ou pas. Je progresse d'un pas lent, premièrement parce que la fatigue et les stigmates du combat contre les gargouilles sont toujours présents et puis je n'ai pas vraiment envie d'arriver tout de suite. Je me laisse aller, marchant sans vraiment regarder où je vais, sans faire attention à ce qui m'entoure, sans écouter ce qui est dit. Mes pensées vont et viennent, s'arrêtent tantôt sur des détails insignifiants, tantôt sur des éléments importants de ma vie. De Lily et Nevol à mon malêtre sur les engins volants en passant par ce bon vieux Arnol pour enfin se poser sur Sylana. Est-elle toujours en vie ? Si oui, où est-elle? Je remuerai ciel et terre pour la trouver, je l'ai promis. Une promesse....

12 ans, oui j'ai 12 ans. Je vis paisiblement dans un petit village au milieu de la forêt d'Eniod, avec mon père et ma sœur. Je la vois courir après un papillon, rire. Je vois mon père s'entrainant à l'épée avec force et ténacité, je l'admire. Je suis heureux. Puis soudain, la peur, les flammes, le sang. Des morts, des morts....partout. Les lames qui s'entrechoquent, des ombres menaçantes, j'ai peur. Je vois mon père, couvert de sang, est-ce le sien ?! Non....fuir....protéger Sylana...la peur, toujours...Devenir plus fort, la protéger.
J'ai 17 ans. Où est Sylana, elle a disparu! Inquiétude, angoisse, solitude. Je dois la retrouver, vite. Je cherche, encore, toujours, je suis seul. La tristesse fait son apparition, devenir plus fort, oui plus fort. La retrouver, à tout prix.
J'ai 23 ans. La solitude fait partie intégrante de moi, la fuite, encore et toujours la peur. Peur de mourir, peur qu'elle soit morte. La mort, encore et toujours. Une lumière, presque imperceptible. D'autres personnes. Qui sont-elles ? Je n'y arrive pas....


Je titube, mon passé vient d'envahir mon esprit et je me sens partir. Est-ce la fatigue qui en est à l'origine? Je me retiens de tomber, de vomir, et de m'arrêter pour rebrousser chemin. Je dois continuer, combien de temps c'est écoulé pendant cette "absence", je ne sais pas ...Je marche toujours.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 00:18 
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Guasina est si gentille... Alors que je lui raconte ma vie, elle me masse un peu la nuque et se fait la meilleure confidente que je n'ai jamais vu. Pas un mot. Je suis détendue. Comme quoi se livrer ainsi n'est pas une faiblesse. La lutine me parle alors de prendre du repos et je ne peux qu'acquiescer d'un signe de tête. Je n'aurai pas besoin de beaucoup de sommeil de toute façon et je pourrais rapidement veiller sur elle, le temps qu'elle reprenne des forces. Guasina part devant et décide de monter les escaliers directement. Je compte la rejoindre mais avant je dois faire trois petites choses...

Je sors mon sabre en premier et coupe une petite mèche de cheveux avant de regarder l'entrée de la maison et faire un noeud avec sur le poignet de la porte. Si quelqu'un nous cherche, il saura nous trouver ici. Je range ensuite mon sabre et garde ma main sur la garde, sait-on jamais. Rapidement, j'entre dans la maison ouverte et décide de regarder dans les deux salles...

"Je vous rejoins sous peu, Mademoiselle Roquin. Je vérifie que les lieux sont sûrs !"

Après avoir prévenu Guasina de mes intentions, je plonge alors ma main libre sur la porte de gauche et tente de l'ouvrir...

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 17:22 
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La fouille ne donna rien. De la pacotille, et encore, le mot était bien faible. C'était une maison, tous ce qu'il y avait de plus normal. Enfin, si ou voulait bien oubliés les deux créatures qui n'avait toujours pas fait le moindre geste. Je dirigeais mon attention vers eux alors qu'Eliss venait de me rejoindre pour m'annoncer ses trouvailles. J'éludais de manière habile sa réponse alors que je me rapprochais toujours plus près des créatures. J'avais remarqué son air contrariée juste avant que je ne l'envoie fouiller l'étage.

"Vous devriez peut-être monter. Maintenant, s'il vous plaît. Je n'aimerais pas que... Je vous rejoins."

(Ces choses ne m'inspirent pas confiance... Je n'aurais pas le sommeil léger si ils restent la.)

Je m'arrêtais à quelques pas des deux bipèdes, sans même prendre garde si la semi-elfe avait obéis à mes recommandations. De toute façon, il était déjà trop tard. Trop tard car ma main libérais Mongoor de sa prison, trop tard car cette lame brillait déja haut au dessus de ma tête à la lumières des bougies, trop tard car elle finit sa course vers le cou des deux êtres.

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 17:51 
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Maison de la Cité d’Elle 1 (Ezak, Eliss)

Eliss avait haussé un sourcil à ta demande, et s’était tournée vers la porte. Mais ta promptitude à sortir ton arme de son fourreau dans un crissement métallique caractéristique la fit se retourner à nouveau vers toi. Alors que tu tranchais les deux têtes sans aucune pitié, sans qu’ils n’émettent la moindre résistance, elle cria sa stupeur.

« NON ! Vous êtes complètement fou, pourquoi leur avez-vous fait ça ? »

Les deux têtes identiques avaient roulé sur le sol, et un sang bien réel s’écoulait des plaies béantes des deux elfes. Leur corps s’était affalé dans la purée infinie de leur assiette, et leur sang purpurin s’écoulait désormais sur la table, alors que leur armure émettait quelques grésillements électriques, à hauteur de leur ex-nuque.

Eliss était campée sur ses pieds en position défensive de combat, sourcils froncés, attendant ta réponse.


Maison de la Cité d’Elle 2 (Lilo, Guasina)

À l’étage, Guasina trouve une jolie chambrette coquette munie d’un grand lit-double. Sur l’une des places, du matériel de couture est laissé là. Deux longues aiguilles à tricoter en métal (force +6 – AA ou AJ), une pelote de laine beige à la couleur ternie, et un petit dé à coudre (casque end +3) en cuivre.

Au rez-de-chaussée, Lilo parvient à ouvrir la première porte. Celle-ci donne sur un petit salon confortable qui mène vers une pièce adjacente, une salle à manger, qui se cachait derrière la seconde porte du couloir. Le coin salon comporte un divan de cuir et deux sièges rembourrés, sur lesquelles sont assis deux êtres étranges, ressemblant à des elfes, mais à la couleur de peau indéterminable et aux yeux baigné de rouge. Ils sont tous les deux exactement identiques, et arborent tous les deux une armure mauve et dorée qui monte haut dans leur nuque, jusqu’à grimper sur leur visage, au niveau de la joue et de la tempe. Ils ne réagissent pas du tout à l’arrivée de l’elfe blanche.

Dans la salle à manger, une table massive munie de quatre chaises. Pour deux d’entre elles, le couvert est servi. Deux assiettes creuses contenant une purée incolore attend là, avec une cuillère pour chacune. Un buffet à deux portes finit l’ameublement de la pièce.

[Karz peut poster dans le sujet de la Citadelle que j’ouvre juste après. Aenaria et Josh pourront aussi y poster après avoir fait leur heure de marche dans la rue de la Cité d’Elle.]

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 19:03 
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Les têtes de mes de deux victimes s’en allèrent rouler sur le plancher de la demeure, éclaboussant de leurs sang vineux les objets alentours. Je dû vite mettre une main devant mon visage pour ne pas, moi aussi, être repeint. Tout cela c’était passer si vite… Sans aucune émotion… Je venais juste de comprendre une chose sur moi-même:
J’étais maintenant trop habitué à la mort pour qu’elle m’affecte comme avant. Point de joie, point de remords. Je me sentais étonnamment vide alors que je rangeais mon Mongoor dans son fourreau. Cependant ce n’était pas le cas d’Eliss qui me traita de fou, m’invectivant d’avoir réalisé un tel acte.

Je me retournai vers elle, pour la voir les poings dressés, visiblement réellement prête à en découdre. Je gardais mon calme et tout en m’approchant de la semi elfe : j’entamai ma tirade.

« Que veux tu que je te réponde ? Je ne sais pas pourquoi j’ai agis comme ça. Peut être parce qu’ils auraient pu nous attaquer pendant la nuit ? Je ne sais pas si tu as remarquée mais ils ne semblaient pas avoir conscience d’eux même. Alors dans ce cas qui la dirigeaient ? Peut être cette bonne femme que nous avons croisés et qui a faillit me tuer. Peut être aussi que j’ai tué des innocents… Dans ce cas j’en suis désolé je n’ai pas des capacités de divination. Tu voulais être en sécurité avec quelqu’un, n’est-ce pas ? Voila avec moi tu l’es mais il va falloir en assumé les conséquences. Mon acte n’était pas inutile… »

Je m’arrêtais à quelques centimètres de la semi-elfe, le regard neutre, plonger dans le sien. Je la tutoyais maintenant ouvertement, j'en avais assez de caresser mes discours à travers une certaine forme de politesse. Je voulais être directe avec Eliss.

« Tu m’as l’air bien farouche, alors si tu veux vraiment avoir une chance de me battre tu auras besoin de ça. »

Avant même de finir ma phrase j’avais agrippé fermement, mais pas violemment, les mains de la semi elfe que je déposai sur les gardes de mes lames. Je continuais à la fixé, les mains toujours serrer sur les siennes attendant un sursaut de sa part. J’étais en train de la tester. Je voulais voir vraiment de quel bois cette fille était fait.

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Dernière édition par Ezak le Lun 11 Oct 2010 19:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Lun 11 Oct 2010 19:13 
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La réponse de l'elfe fut perçante, dure à entendre pour Josh. Sa fatigue était présente, et le combat l'avait éreinté. Il ne pouvait, ne voulait pas avancer, mais laisser ses deux compagnons, et surtout, Aenaria partir seule vers la citadelle, il ne pouvait s'y résoudre, bien qu'il c'était avéré qu'elle se débrouillée mieux sans lui. Mais il savait qu'il pourrait se rendre utile d'une manière ou d'une autre, et il ne voulait pas la quitter.

Elle rajouta qu'il semblait aller mieux. Cette remarque le fit rire intérieurement, car peut-être avait-il meilleur mine, mais son état n'était pas encore au plus haut. Sa remarque sur le fait qu'il n'était pas un poids ne le convainc pas cependant. Il avait vu le combat, pour l'avoir même vécu, et il ne pensait pas avoir servit à grand chose, si ce n'est à mettre la belle en danger.

« Soit, suivons Karz alors. Espérons qu'il ne nous arrive rien de plus dans cette cité volante. Mais restes prudente, d'accord ? Je ne veux... Je... Non rien. Avançons... »

Il avait hésité, ses sentiments encore enfoui ne cherchaient qu'une chose. A sortir. A lui montrer à quel point il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Mais il ne put continuer sa phrase. Il ne savait pas comment réagirait-elle, et qu'est-ce qui se passerait ensuite. Et mieux valait ne rien changer pour le moment. L'heure n'était pas aux sentiments, et l'aventure les appelait.

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 16:32 
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"Excusez moi de rentrer ainsi chez..."

A peine entrée dans ce qui semble être le salon de cette maison, je parais d'abord gênée de faire irruption ainsi chez des gens mais quand je m'approche d'eux pour m'excuser, je ne finis même pas phrase, plus qu'étonnée par la situation. Je ne peux pas dire que je suis choquée mais il ne m'en faudrait pas beaucoup plus. Les deux elfes sont complètement immobiles et surtout complètement identiques. Leur armure est si étrange et le contexte est si perturbant que je m'assois sur le divan, en face d'eux, éberluée. Je les regarde tous les deux, allant de l'un à l'autre, sans pouvoir ni sortir un mot ni penser quelque chose de raisonnable. Par tous les dieux et par l'Arbre de Vie, mais où sommes-nous tombés ? Mes sourcils se froncent tellement que j'en plisse des yeux. Ma raison enfin revenue, j'essaye d'instaurer le dialogue, bien que je doute que ces pantins puissent me répondre.

"Savez-vous où nous sommes ?"

Je m'attends cependant à ne pas avoir de réponse. J'ai beau les regarder, regarder partout, je ne vois rien en eux ou dans la pièce qui m'aide à savoir de quels elfes il s'agit. La boule au ventre, je commence à douter de certaines choses et cette pensée de vouloir les sauver de cet état se forge un peu plus en moi. Cela parait si irréel. La fatigue, les coups et tout ce qu'il se passe ici commencent à avoir raison de moi et je baille, mais élégamment, une main devant ma bouche. Regard à gauche, regard à droite, non, rien ne m'indique leur origine. Je reporte alors mon attention sur ces deux elfes étrangement vêtus...

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Mar 12 Oct 2010 21:56 
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Alors que je gravissais agilement les marches, Lilo me prévint qu’elle inspecterait d’abord les pièces du rez-de-chaussée avant de me rejoindre à l’étage. À ces mots, j’arrêtai mon ascension et me tournai vers elle.

(Il serait plus prudent que je l’accompagne.)

Je m’apprêtais à rebrousser chemin, puis je me ravisai.

(Non ! Je suis trop fatiguée, je risque d’être une nuisance plutôt qu’une aide.)

Je poursuivis donc ma petite escalade qui se passa sans encombre et avec une facilité que je devais en partie à mes nouvelles bottines.

Dès mon arrivée au deuxième étage, je me rendis avec hâte à ce qui ressemblait à une très charmante chambre. Immense, cette dernière était pourvue d’un lit très grand qui aurait pu accueillir sans difficulté et dans un même temps, mon amie la grande dame bleue, l’aimable Sirat et même un des deux nains.

Sans la moindre hésitation, je grimpai sur le lit m’accrochant au ravissant drapé céruléen qui concordait admirablement avec les taies d’oreillers d’un bleu légèrement plus foncé. Ainsi arrivée sur le dit matelas qui représentait pour moi plusieurs fois la superficie de la maison familiale, je vis du matériel de couture qui pouvait m’être utile. Je venais d’utiliser quelques flèches dans le combat, et ayant oublié de demander à Nevol d’aller les récupérer, je craignais que le contenu de mon carquois ne se vide trop rapidement et que je devienne à court de projectile. Et justement, devant moi, se trouvait un petit attirail de tricotage qui me rappela brièvement celui de ma grand-maman. À la différence que ces aiguilles à tricoter étaient de si grandes tailles qu’elles pourraient me servir de lances. Mon regard se posa ensuite sur un démesuré dé à coudre. Par humour, je le mis sur ma tête pour constater que curieusement sa taille était parfaite pour mon petit crâne bien chevelu. En le retirant de mon chef, j’en examinai son matériau. Étant de cuivre, ce dé pourrait très bien me protéger. Je ramassai donc le tout, même la pelote de laine d’un beige décoloré par le temps. Puis, comme cela allait de soi, je retirai dix yus de ma bourse, et les remis à l’endroit où j’avais ramassé ces quelques objets. L’honnêteté était une valeur primordiale dans la famille Roquin.

Mon nouvel équipement rangé, j’arrivai jusqu’à l’oreiller et décidai d’en faire mon lit. Je m’installai sur ce matelas moelleux. Sitôt couchée, je fermai les yeux et m’endormis.

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Dernière édition par Guasina le Jeu 11 Nov 2010 05:06, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 00:56 
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« Soit, suivons Karz alors. Espérons qu'il ne nous arrive rien de plus dans cette cité volante. Mais restes prudente, d'accord ? Je ne veux... Je... Non rien. Avançons... »

Mon idée de suivre Karz lui convenait, tant mieux. Je voulais voir cette citadelle de toute façon alors autant faire d’une pierre deux coups. Après tout, on n’avait aucune trace d’Eliss et de la personne qui l’avait accompagné. Tout portait à croire qu’ils avaient disparu dans les rues de la ville. Nous avions besoin d’aide, j’avais besoin d’être guidé. Qui pourrait le faire en ce moment à part mon Ehemdim.

J’avais tellement envie de le voir en ce moment, savoir comment il allait après ses blessures, s’il ne souffrait pas trop… Mes pas me conduisirent jusqu’à une petite fontaine plus haut dans la rue. Je m’y suis abreuvée de quelques gorgées bien fraîches. Alors que mes yeux se baladaient sur son eau claire et pure, je vis une image ou plutôt les contours d’une personne du visage d’Ehemdim se dessiner. Il avait un sourire magnifique mais ce sourire ne m’était pas destiné… Il y avait une fille dans la chambre d’Ehemdim, une elfe grise avec des cheveux d’ébène et des yeux bleus. Elle aussi avait un sourire béat sur son visage. Elle approcha alors son visage d’ange de celui d’Ehemdim et l’embrassa avec fougue. J’eus alors un léger mouvement de recul pensant qu’Ehemdim la repousserait mais il fit tout le contraire, et l’attira à lui encore un peu plus pour approfondir ce baiser.

Je fermis les yeux pour enlever cette image de ma tête et je tapai la surface de l’eau pour la supprimer de la fontaine. Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, je pris alors le chemin de la citadelle laissant Josh à l’arrière. J’avais besoin de me vider la tête et de sécher mes larmes. Je m’arrêtai quelques pas plus loin pour enlever du revers de la main les quelques gouttes salées qui restaient encore sur mon visage.

- « Comment as-tu pu me faire ça ? POURQUOI ??? »

Je venais de crier ce dernier mot. Je m’écroulai alors sur le sol à genoux. Il m’avait trahi alors que moi je croyais en lui et en la force de notre amour. Notre engagement l’un envers l’autre ne valait-il rien à ses yeux ? Ou bien était-ce la médecine de Millian qui t’avait perverti l’esprit ? Pourquoi avais-je aussi mal au cœur en ce moment ?

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 12:35 
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Josh n'attendait pas de réponse à sa question, et l'elfe ne lui en donna pas. Elle semblait réfléchir, et il le remarqua. C'est pourquoi il préféra rester muet, la suivant de quelques pas. La belle marcha jusqu'à une fontaine non loin, y but plusieurs gorgées puis contempla l'eau d'un air appréciateur. Josh pensa qu'elle devait se rappeler des moments heureux, et préféra la laisser seule dans ses souvenirs, restant à une certaine distance. Elle était magnifique, son sourire aux lèvres, une vision que le guerrier n'avait jamais eu de la belle. Elle gardait habituellement un air un peu plus sérieux, presque grave. Mais son expression changea peu à peu, devint plus dure, puis, elle recula son visage de quelques centimètres, apparemment choquée et déboussolée. Josh essaya de comprendre, réfléchit, mais il ne pouvait même pas se douter de ce qui lui arrivait. Elle ferma les yeux et plongea sa main dans la fontaine comme pour effacer son reflet de la surface de l'eau claire. Le guerrier roux crut apercevoir des larmes couler le long de ses joues mais n'en fut pas certain. Son imagination lui jouait peut-être des tours. Mais il restait dans une totale incompréhension, alors que l'elfe entamait l'ascension de la grande rue. Il lui emboita le pas, et un peu plus tard, compris qu'il ne s'était pas trompé. Aenaria essuya sa joue avec l'une de ses mains. Elle avait pleurée. Mais pourquoi ? Que c'était-il passé en un laps de temps si court, et pendant lequel Josh n'avait rien remarqué, ni fait ?

Son esprit était embrouillé, il aurait voulu lui demander ce qui lui arrivait, mais n'en eut pas le courage. Il aurait voulu la consoler, la prendre dans ses bras, mais une fois de plus il restait impuissant face à l'incompréhension. Soudain, alors qu'il cherchait les mots en s'approchant d'elle, celle-ci hurla une question. « POURQUOI ? »

Qu'avait-elle bien pu voir, que c'était-il passé ? Elle s'écroula sur le sol, à genoux. Tant de questions sans réponse que Josh se posait... Mais il ne prit pas le temps de réfléchir. Devant tant d'humanité, de détresse et de douleur, il se devait de faire quelque chose. Il se devait de réconforter cette magnifique elfe qui semblait avoir besoin d'aide, d'un main réconfortante, de quelqu'un pour elle. Il se rapprocha lentement, s'agenouilla à ses côtés et la prit dans ses bras, calant son visage angélique sur son épaule. Il n'avait prononcé aucun mot, mais les gestes parlaient pour lui. Il sentait le souffle chaud de la belle effleurer son corps, il sentait sa peau douce sous son vêtement là où était posé sa main, il sentait ses larmes humidifier son kimono, et, fermant les yeux, il aurait voulu rester ainsi, à jamais...

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 22:57 
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Quelques spasmes secouaient mon corps, je voulais hurler ma détresse mais mon corps refusait de m’obéir. Je sentis alors une présence familière à mes côtés, Josh. Il s’agenouilla et me prit dans ses bras, ce geste se voulait réconfortant. Mon visage se cala au creux de son épaule, mon souffle se calma mais mes larmes continuèrent de couler abondamment sur son épaule. Je ne voulais pas bouger, je voulais me laisser mourir…

En finir avec la vie ne serait pas un si mauvais choix, qu’est-ce qui me retenait sur cette terre ? Ma famille, ils sont tous morts, des amis, je n’en avais aucun… Ne parlons même pas de Tamia, elle me sortait par tous les pores de la peau. Mon cœur ne pourrait pas supporter ce voyage plus longtemps. Des centaines de flèches venaient de le transpercer, je ne pourrais jamais m’en remettre, mieux valait en finir tout de suite. Lentement, je me suis détachée de l’étreinte de Josh, étreinte réconfortante quand même. Mais il m’en faudrait plus pour remonter la pente actuellement.

Je pris la direction de la fontaine qui m’avait permise de voir Ehemdim… J’ai alors sorti mon épée de son fourreau pour la présenter devant mon cœur. Le perforer, saigner abondamment, serait le seul moyen pour moi de l’oublier, vivre dans la tristesse ou mourir dans la solitude, tel était le choix qui s’offrait à moi. Les larmes continuaient de couler sur mes joues humides, je pouvais les goutter maintenant.

- « Tu ne me mérites plus Ehemdim, je croyais que tu m’aimais… »

Je levai mon épée vers mon cœur, prête à me le transpercer.

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Dernière édition par Aenaria le Jeu 14 Oct 2010 16:46, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Mer 13 Oct 2010 23:30 
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Josh et Aenaria restèrent dans cette position durant quelques secondes, quelques secondes qui permirent au guerrier d'avoir les idées plus claires, de comprendre certaines choses. Sa soudaine attirance envers l'elfe, son attachement à celle-ci, son instinct protecteur qui revenait régulièrement en sa présence, tous ces faits venaient maintenant d'apparaitre aux yeux de Josh. Il avait besoin de quelqu'un à aimer...

Il le sentait au plus profond de lui-même lorsque, du bout de ses doigts, il tenait fermement la belle contre lui. Son léger souffle l'apaisait, ses cheveux frottant doucement son visage le berçaient, et la chaleur que produisait son corps contre lui l'attendrissait. Il était comme dans une autre dimension, un monastère ou rien ne pouvait lui arriver, son havre de paix. Cette situation ne dura pas longtemps cependant, à son plus grand désarroi. La belle le sortit de sa torpeur en se délivrant de son étreinte, et se dirigea lentement vers la fontaine d'où avait commencé sa détresse. Josh la suivit, ne sachant que faire dans une telle situation. Tout se passa alors très vite, trop vite même. Aenaria avait levé son épée devant elle et s'apprêtait à se fendre le cœur. Le sang de Josh afflua dans sa tête tel un geyser, son pouls s'accéléra, et durant un quart de seconde, il en eut la chair de poule.

"NON !"

Son cri fut strident, tonitruant et était mêlé d'incompréhension et de chagrin.
Il se sentait impuissant jusque là, sans savoir comment aider la belle, mais là, il savait quoi faire. Jamais il ne la laisserait faire, il ne voulait pas endurer une nouvelle fois la perte de celle qu'il avait aimé, celle pour qui il aurait tout donné. Aimé ? Était-ce vraiment de l'amour ? Un jour et demi, était-ce trop court pour pouvoir ressentir des sentiments aussi forts ? Il ne savait pas vraiment ce que son esprit renfermait encore comme secret, mais il ne s'en préoccupa nullement, la priorité était là, devant lui. Il devait la sauver.

Il fondit sur elle tel un aigle sur sa proie et saisit la main douce et délicate de l'elfe tenant le pommeau de la lame. Il lui dit alors d'une phrase emplie de tristesse :

"Non Aenaria, ne fais pas ça, je t'en prie..."

Il la regardait, suppliant, impuissant. Seul les mots auraient pu la sauver. Josh n'avait aucunement le talent nécessaire pour l'empêcher de passer à l'acte, mais il espérait, vivement, que ses paroles lui rendraient la raison.

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Jeu 14 Oct 2010 00:27 
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Josh se positionna devant la main qui tenait mon épée. Il la tint fermement pour m’empêcher de commettre l’irréparable. Ses yeux étaient remplis de tristesse, serait-ce de l’empathie ?

"Non Aenaria, ne fais pas ça, je t'en prie..."

Son regard se faisait implorant, devant une telle douleur, comment pouvais-je continuer. Je lâchai mon arme qui tomba lourdement sur le sol. Mes genoux commencèrent à trembler et je tombai dans les bras de Josh qui me rattrapa au vol. Qu’est-ce qui m’arrivait, je ne me reconnaissais pas. Cette île volante allait me rendre complètement folle. Mon esprit se morcelait au fur et à mesure que nous avancions. J’allais perdre pied lorsque Josh illumina ma route. Il était la lumière dont j’avais besoin pour sortir du trou noir dans lequel je venais de tomber.

- « Merci d’être là pour moi Josh, sans toi, je pense que je serais allée jusqu’au bout. »

Il fallait que je fasse quelque chose pour me ressaisir. Ce jeune homme avait quelque chose en lui de rassurant, une personnalité de protecteur. Il voulait que je reste en vie à n’importe quel prix, aurait-il des sentiments à mon égard ? En scrutant ses yeux marrons, je découvris une petite lueur qui ne me trompait pas et que je connaissais que trop bien. Après tout pourquoi pas … Ce qui se passait sur cette île, resterait sur cette île, non ?

- « J’aimerais faire quelque chose pour te remercier mais je n’ai rien à t’offrir à part peut-être ceci. »

J’étais toujours dans ses bras, je croisai son regard et je fondis sur ses lèvres, tout en ayant peur de sa réaction.

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Jeu 14 Oct 2010 01:21 
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Inscription: Ven 30 Juil 2010 21:43
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La belle lâcha sa lame qui vint tomber sur le sol en un fracas de bruits métalique. Le moment suivant, elle chutait violemment et Josh la rattrapa au vol, la prenant une fois de plus dans ses bras. Elle le remercia pour ce qu'il avait fait, et rajouta qu'elle serait surement allé jusqu'au bout sans lui. Cette phrase fit frémir le guerrier qui n'osait même pas imaginer. Il lui semblait cela impossible... La perdre...

Elle voulait le remercier mais ne savait comment faire. Elle renchérit cependant avec un "peut-être". Peut-être ? Peut-être ? Pendant un quart de seconde, Josh crut comprendre.
Il n'eut toutefois pas le temps de réfléchir plus, car elle croisa son regard et plongea ses lèvres sur les siennes. Sans même comprendre ce qui c'était passé, tout deux s'embrassaient déjà langoureusement. Il se laissait porter par la douceur de ses lèvres, leur goût exquis enivrant, caressant délicatement la langue de l'elfe avec la sienne, savourant tous les arômes de cet échange. Les yeux fermés, son esprit s'envolant vers un lieu qu'il était seul à connaitre, il glissait doucement ses doigts dans ses cheveux, l'une descendant sur sa nuque, l'autre s'attardant quelques instants sur l'arrière de sa tête, dérapant le long de son visage et continua son chemin jusqu'à arriver sur sa hanche. La pressant peu à peu plus près de lui, il aurait voulu rester ainsi pour l'éternité...

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 Sujet du message: Re: La Cité d'Elle
MessagePosté: Jeu 14 Oct 2010 23:16 
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Inscription: Dim 16 Mai 2010 15:20
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Localisation: Kendra Kâr
Ce baiser venait de prendre des proportions que je n’avais pas calculées. Josh avait déposé ses mains sur ma nuque et sur mes hanches, exerçant ainsi une certaine pression sur mon corps pour le rapprocher du sien. Mon esprit s’évadait peu à peu vers les lointaines contrées Naora. Je me revoyais marchant dans le jardin de la maison familiale à Balsinh, m’allongeant sur une branche de marmùran. Je revis alors le visage d’Ehemdim qui depuis la rue me faisait de grands signes.

Qu’est-ce que je faisais ? J’embrassais un inconnu pour qui j’avais une certaine attirance mais qui n’était pas Ehemdim. Cela me faisait un bien fou mais je ne pouvais pas baisser les bras aussi rapidement, et laisser ainsi tomber la seule personne qu’il me restait sur cette terre, à part mon frère. Je mis alors fin à notre jeu de langue qui commençait à me donner chaud, trop chaud peut-être. Je me détachais ensuite de l’étreinte de Josh pour lui tourner le dos et reprendre mes esprits.

- « Je suis désolée Josh… Je n’aurais pas du t'embrasser. C'était une erreur...»

Je ne voulais pas le froisser. Il semblait avoir de forts sentiments à mon égard et je venais de l’éconduire, je l’espérais, poliment.

- « J’ai des problèmes avec mon fiancé et je … je … j’ai profité de ta présence… »

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