L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 10:38 
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Comme un véritable lézard entre les mains d'un enfant curieux, Ziresh se débattait frénétiquement, secouant le haut de son corps dans tous les sens alors que le monstre, lui, restait accroché à sa visage. Un instant, il pensa même à utiliser le bout de sa lance qu'il avait gardé dans sa main droite... mais la possibilité qu'il puisse se blesser lui-même en risquant de transpercer le corps entier de la créature le stoppa dans son acte. Aussi, il jeta son arme aléatoirement pour finalement utiliser ses deux mains, tentant de se défaire encore de l'étreinte nerveuse du traqueur sombre.
L'espace de quelques secondes, il lui sembla que les bras de la monstruosité s'étaient desserrés d'un coup de plusieurs centimètres: c'était en fait le sort de Terra qui avait eu son efficacité. Mais la créature resta toujours accrochée, et en ayant sans doute ressenti ce sort, elle essaya de planter encore un peu plus ses griffes derrière le crâne du pauvre Liykor qui jappa de douleur... Toutefois, cette attaque là fut un électrochoc presque aussi important que lorsqu'il avait été blessé aux côtes: d'un coup, en ayant ressenti cette douleur, il planta à son tour ses propres griffes dans le ventre du traqueur, faisant alors barrière entre ce dernier et son visage. L'étreinte se desserra encore un peu, et il profita de cet instant pour se jeter contre les parois de l'entrée de la caverne. Il utilisa toute la force dans ses abdominaux pour projeter le haut de son corps contre la roche, écrasant alors à chaque fois un peu plus son adversaire.

Après cinq coups, le traqueur lâcha enfin sa proie pour se contenter de tourner autour du pauvre bratien, dans un grognement long et rauque. Ils restèrent ainsi de longues secondes, laissant le jeune loup argenté dans une intrigue qu'il ne pouvait supporter... Puis un détail lui glaça le sang: le monstre avait dirigé son regard vers la lance qu'il avait laissée au sol. Au même instant, comme s'ils avaient eu la même pensée, ils se jetèrent sur l'arme salvatrice. Et malheureusement, Ziresh tomba sur le mauvais bout: la pointe acérée était dirigée droit sur lui, tandis que la créature avait immédiatement commencé à exploiter son avantage en poussant l'arme le plus fort qu'il le pouvait sur son ennemi.
Fort heureusement pour le Liykor, la créature était légère. Aussi, s'il avait craint pour sa vie l'espace de quelques secondes, il retourna vite la situation (à sa plus grande surprise, d'ailleurs) en soulevant le traqueur depuis le bout de son arme. Cependant, il ne put échapper à une blessure qu'il dût s'infliger lui-même pour se sauver: la lame avait entaillé sa main. Mais c'était un mal pour un bien, car au moment où l'humanoïde retomba au sol, Ziresh put enfin être en pleine possession de son arme.

Armé pour de bon, le loup au pelage d'argent tenta de faire le plus abstraction possible de sa douleur pour empoigner l'arme solidement. Et encore une nouvelle surprise: la chose ne l'attaqua pas de nouveau. Elle se contenta d'essayer de fuir de nouveau dans la grotte en clopinant, tournant le dos à son adversaire initial. Mais la laisser fuir serait une erreur pour le Liykor: combattre dans l'ombre serait inévitable, mais il lui fallait éviter que trop d'ennemis ne l'envahissent à l'intérieur.
Aussi, lorsque le traqueur fut à environ quatre mètres de lui, il chargea, ni plus ni moins. La lance pointée devant lui, dans une prise franche, il entama une brève course. Mais aussi courte fut-elle, sa rapidité de bratien ajoutée à ses compétences dans le maniement de cette arme furent effectifs, et d'un coup sec, la lame transperça le dos du monstre pour ressortir au niveau du poitrail. Dans un élan victorieux, Ziresh souleva même le cadavre de son ennemi à un mètre du sol avant de le retirer sauvagement avec sa jambe. C'est ainsi qu'il en avait fini avec un autre de ces traqueurs.

(((Tentative d'apprentissage de Charge armée)))

Ce n'est qu'à la fin de son combat qu'il remarqua l'intervention de Terra sur un autre de ces traqueurs. Ainsi avait-elle enfin décidé de l'aider... Quant à savoir si c'était par contrainte ou si elle l'avait décidé d'elle-même, c'était une autre question... Aussi, ne fit-il aucune autre remarque qu'un remerciement et la constatation du changement d'avis. Et puisqu'elle était encore là, sans doute viendrait-elle finalement dans la caverne avec lui pour se battre.

"Merci, fit-il haletant. Je vois que tu as changé d'avis... Dans tous les cas, il faudra nécessairement entrer et se battre dans l'obscurité pour tuer ces choses. Et étant donné le nombre de traqueurs qui m'ont suivi à l'extérieur, je suis prêt à parier qu'il n'en reste plus beaucoup et qu'ils sont tout au fond."

Disant cela, il ne signa pas, car il s'était dirigé vers le cadavre du traqueur égorgé par les soins de la jeune fille. La lame était profondément enfoncée, aussi dût-il s'aider de ses deux mains et de l'appui de sa patte pour la retirer. Concluant ses paroles, il balança la dague vers Terra de l'Escampette, comptant sur elle pour la rattraper au vol. Après tout, si l'arme était sur le cadavre, c'est qu'elle devait s'y connaître en jonglerie, non?
Se relevant, il renchérit encore.

"Je t'ai mal jugée, tu n'es pas si lâche finalement. Enfin, quoique tu décides pour la suite, je vais entrer et tuer ces choses. Ah et... si tu te décides à me suivre, je te conseillerais d'enlever tes bottes. Avec ces talons, tu risques de tomber, de te faire mal et même de faire du bruit. Enfin, fait comme tu veux."

Ce disant, il avança de nouveau dans la caverne, la pointe ensanglantée de sa lance en avant. Cette fois-ci, il devrait frapper fort d'un seul coup... Car s'il engageait un combat aussi hasardeux dans l'ombre, il avait toutes les chances de perdre la vie...
Encore une fois, il ne suffit que de trois pas à partir de l'ouverture de la caverne pour que la lumière ne filtre plus. Ainsi disparut-il, les ténèbres l'engloutissant dans une menace de plus en plus grandissante...

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Dernière édition par Ziresh le Mar 23 Aoû 2011 21:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 12:43 
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Comme le reste, la caisse de bois est en feu, et lorsque tu la saisis, tu sens une vive douleur te bruler les mains. (-4PV). Tu ne peux ainsi pas la porter jusque sur la trappe, d’autant que le chef, sitôt celle-ci fermée, se rue sur l’échelle pour la grimper, et défonce la trappe d’un redoutable coup d’épaule.

Il se hisse hors de son trou en roulant par terre, pour se relever entre toi et la sortie de la pièce, épée en main. Une flèche enflammée tombe non loin de lui, passant par le toit de cuir de la galerie, et se fichant dans le mur de terre en s’éteignant.

Le chef tousse, mais garde son épée haute, prêt à te lacérer si tu fais un pas dans sa direction, vers la sortie. La panthère, en bas de la trappe encore, feule de rage… Elle semble blessée et ennuyée par le feu.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 19:01 
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Évidemment, Ziresh avait réussi à faire détaler le traqueur obscur tout en récupérant sa lance. Il ne fit pas la même erreur que la jeune femme et chargea, littéralement, son ennemi et l'empala, ni plus ni moins, dans un spectacle sanglant. Il dégagea le cadavre de son arme à l'aide de son pied, avant de la remercier pour l'aide que la jeune femme venait de lui apporter. Il pensa cependant qu'elle avait changé d'avis, qu'elle allait accomplir sa mission initiale et exterminer les traqueurs, mais c'était faux: si Terra l'avait aidé, c'est qu'elle ne pouvait le laisser mourir sans réagir alors qu'il était là, sous ses yeux. Même sa lâcheté avait ses limites. Néanmoins, maintenant qu'elle l'avait sauvé, pourquoi rentrerait-elle dans cette caverne ?

Son analyse sur le nombre de traqueurs restant semblait cependant juste. De plus, l'un d'entre eux était celui que Terra avait précédemment blessé, aussi devait-il être considérablement affaibli. Mais, comme dit précédemment, ce n'était pas ses projets de pénétrer dans l'antre obscure de ces monstres humanoïdes. Bien qu'elle ait réussi, par chance, à tuer un de ses ennemis et repousser l'autre, elle ne se voyait pas réitérer le même exploit, si en plus elle devait être privée de sa vue. Combattre contre des créatures potentiellement nyctalope – sinon comment pourrait-il vivre dans une grotte ? – sans savoir où frapper était juste un bon moyen de rejoindre les rangs de leurs victimes.

Ziresh eut la « délicate » attention de ramasser sa dague, qu'il eut apparemment un peu de mal à retirer de la gorge du défunt, avant de la lui lancer, comme si de rien était. Elle remercia une fois de plus sa chance et ses réflexes, qui lui permirent de rattraper son arme en plein vol par le manche et non par la lame. Elle s'apprêtait à lui crier dessus. Si elle n'avait pas réagi, elle aurait pu être blessée ! Pour qui la prenait-il ? Elle n'était pas très adroite avec les couteaux, et lui, il lui envoyait le sien comme si c'était une experte ! N'avait-il donc pas compris que c'était un coup de chance qui lui avait permis de tuer le traqueur ?

Cependant, il ne lui en laissa pas le temps. Il disait avoir commis une erreur, et reconnut qu'elle n'était pas si lâche. Ce n'était pas vrai, et la jeun femme le savait: son jugement n'était pas mauvais, et il pouvait remercier la providence d'avoir réussi à quitter la caverne, sans quoi elle ne serait intervenue. Bien sûr, il était normal de la croire moins lâche vu qu'elle venait de combattre à nouveau, mais il ne pouvait connaître la raison de son changement d'avis temporaire. Elle était tout aussi lâche qu'il se l'était imaginé précédemment.

Contrairement à ce qu'elle pensait, il disait cela indépendamment du fait qu'elle puisse l'accompagner dans la caverne, et lui laissa cette fois-ci faire son choix, sans la brusquer, ni l'insulter. Il lui donna même un conseil pour lui éviter d'alerter les traqueurs, au moins par le bruit. Ziresh, lui, avait pris dès le début sa décision, qui restait inébranlable: il exterminerait jusqu'au dernier traqueur obscur, avec ou sans l'aide de personne. C'est pourquoi il pénétra à nouveau dans la caverne, sous le regard inquiet de la fanatique, avant de disparaître peu à peu dans ses profondeurs obscures.

« Vous ne m'avez pas mal jugée, bien au contraire... » dit-elle pour elle-même.

Terra soupira et resta un moment à la regarder. Sans vraiment comprendre pourquoi, elle se dirigea lentement, à son tour, en ce lieu où la lumière ne pouvait filtrer, dague en main, prête à attaquer au moindre bruit. Elle prit la peine de se déchausser comme le lui avait recommandé son compagnon, se retrouvant alors juste avec ses collants pour protéger ses pieds.

La fanatique pénétra dans la grotte et, à peine se fut-elle un tant soit peu éloigner de l'entrée qu'elle se retrouva plonger dans le noir, avançant doucement, tentant d'éviter soigneusement les os et autres restes pouvant être source de bruit, sa main gauche en avant, au cas-où elle rencontrerait une paroi de la grotte, ou Ziresh... ou encore un traqueur obscur. Terra espérait trouver le Liykor en premier. Ignorant à quelle vitesse il marchait, la jeune femme commença à accélérer, en faisant tout de même attention à où elle mettait les pieds.

La fanatique avait beau se retourner, elle n'apercevait même plus l'entrée de la caverne. Pour autant, les monstres ne l'avaient toujours pas repérée, aussi pouvait-elle encore rebrousser chemin. Terra chassa cette idée de sa tête, et se concentra plutôt sur le moindre bruit qu'elle pouvait entendre, la moindre respiration, la moindre sensation inhabituelle. Elle n'avait pas l'habitude de combattre, mais là, elle devait le faire en plus dans l'obscurité, chose inédite. Pour passer le temps, la jeune femme essayait de comprendre ce qui l'avait poussé à venir malgré toutes ses protestations antérieures. Était-ce les paroles de Ziresh qui en était la cause ? Ou alors, peut-être avait-elle inconsciemment envie de changer...
Elle n'avait toujours pas trouvé sa réponse lorsqu'elle entendit quelque chose. Ce n'était pas des bruits de pas, ni une respiration un peu trop bruyante, non, c'était... comme si quelqu'un était en train de manger. Bruyamment. Elle pouvait entendre distinctement des bruits de mastication, de déglutition, et il flottait une odeur mêlant celle du sang à celle de la putréfaction récente. Un traqueur sombre était en train de manger, non loin d'elle.
Terra s'arrêta de bouger, et même de respirer. Elle ne pouvait savoir à quelle distance précisément, mais les bruits lui paraissaient si proches que la jeune femme supposa qu'il ne pouvait être qu'à quelques mètres, tout au plus. Elle risquait de bientôt pouvoir répondre à une grande question à leur sujet: nyctalope ou non ?

La créature semblait trop concentrée sur son repas pour pouvoir la voir – si elle le pouvait – aussi en profita-t-elle pour reculer doucement, essayant de ne pas bousculer de chose sensible de faire du bruit, ou même juste de ne pas tomber. Cependant, tout ne se passa pas comme prévu et, bien évidemment, elle trébucha, son talon ayant buté contre une roche sortant légèrement du sol. La jeune femme ne tomba pas, mais provoqua un vacarme bien plus que suffisant pour alerter de sa présence le monstre en plein repas. Il émit un grognement et, arrêtant de manger, poussa un hurlement suraigu, peut-être dans le but d'alerter les traqueurs obscurs restant – si du moins il en restait. Affolée, Terra essayait de trouver un moyen viable pour repérer la position du monstre, la caverne étant, au final, moins étroite qu'elle ne l'aurait pensé. La seule chose qu'elle pouvait faire pour le moment était de lancer, au hasard, des ossements, des pierres... Tout ce qu'elle trouvait pouvant servir de projectiles, dans le but d'au moins ralentir la progression de son ennemi. Peut-être Ziresh n'était-il pas loin et allait pouvoir lui prêter main forte. Mais pour le moment, il ne fallait compter que sur elle-même, bien que cela la désespère plus qu'autre chose.

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Dernière édition par Terra le Mer 24 Aoû 2011 02:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 23:44 
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<-- Maj GM9
Ma tentative de bloquer la trappe à l’aide de la caisse de bois fut vaine. Dans mon empressement, je n’avais pas remarqué que cette boîte s’enflammait elle aussi. Résultat, je me brûlai la main en tentant de déplacer cette chaise de fortune. La douleur fut atroce et je lâchai prise rapidement en poussant un hurlement qui passa sûrement inaperçu dans tout ce brouhaha causé par le bruit de crépitement des flammes et des structures qui s’effondraient.

Je n’étais pas le seul à me battre pour ma survie, le balafré aussi. Fort comme le diable, il réussit à défoncer la trappe et à rouler sur le sol. Figé, je le regardai faire sans bouger. Rusé, il se plaça entre moi et la seule sortie possible, m’obligeant ainsi à l’attaquer. Geste que j’espérais pouvoir éviter, l’affronter s’avérerait un suicide pour moi. Et ça, il en était sûrement aussi conscient.

Puis, une flèche passa à travers le toit pratiquant une minuscule ouverture avant de se ficher au sol et s’éteindre à proximité du balafré. Ce trait devait sûrement appartenir à Hallena, c’est du moins ce que j’espérais, me sentant moins seul dans ce foutoir dans lequel je m’étais placé. Un instant, j’avais espéré qu’elle me retrouve et me sauve la mise, mais je réalisai qu’il était utopique de miser ma survie sur cet espoir, ce tir ayant probablement été fait à l’aveuglette, ou du moins sans savoir où je me trouvais.
Ma survie n’en tenait qu’à moi, et je devais user de mon intelligence et non de ma force pour m’en sortir. Si cette flèche ne put me sauver, elle eut au moins le mérite de me donner une idée.

Tout en conservant une distance raisonnable entre moi et le chef des brigands, je regardai ce toit qui était au plus à vingt centimètres de ma tête. Puis d’un geste rapide, je levai mon bras tenant ma dague, et sur le bout des pieds, je tentai de transpercer ce toit de cuir qui me semblait passablement usé par la pluie, le soleil et le vent.
Si je réussissais cette manœuvre, il ne me resterait plus qu’à attendre que les poutres supportant le toit ne terminent de brûler pour pouvoir m’échapper de ce trou à rat. Espérant du coup que le brigand s’étoufferait sous le toit de sa demeure.

J’étais conscient que mon avenir reposait beaucoup plus sur l’espoir que sur des faits concrets, mais l’espoir, c’est tout ce qui me restait et je m’y accrochais.

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Dernière édition par Mathis le Mar 6 Sep 2011 03:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 01:48 
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Comme Ziresh avait déjà exploré la grotte dans une certaine mesure, ses premiers pas furent plus confiants qu'au début. Mais cela ne dura malheureusement pas: lorsqu'il tenta de réitérer son expérience en se tournant vers la lumière de la sortie, il ne la vit plus. Ils étaient entrés beaucoup trop loin, et il lui avait même semblé qu'en longeant les parois, il avait tourné à un moment. Il avait beau être un chasseur bratien, il n'avait malheureusement pas la capacité de se repérer aussi facilement que Xavir ou Bravi dans les bois. Alors dans une grotte, c'était inespéré!

Bien qu'ayant les attributs d'un loup, il n'en avait pas les sens plus aiguisés, alors Ziresh ne compta que sur la sensation de ses pieds, et essaya d'être le plus attentif possible à tout son qui serait susceptible d'être menaçant. Ces créatures pouvaient se camoufler "visuellement", mais il n'avait pas eu suffisamment affaire à celles-là pour savoir s'il en était de même pour le bruit.
Finalement, après plusieurs pas prudents, à caresser les ossements et les quelques résidus de chairs mortes du bout de ses coussinets (ce qui ne fut pas sans lui donner certains hauts le coeur), il commença à entendre quelques bruits suspects. Juste en face de lui, des sons organiques, lui faisant visualiser immédiatement le genre d'agitation frénétique de la langue, l'abus de salive qui irait jusqu'à couler le long du menton, et encore, l'engloutissement inhumain et répétitif que traduisait la façon rapide dont la chose déglutissait. Mais le pire son n'était pas là: c'était en fait celui du cartilage mâchouillé et malmené, sans doute car la créature tentait de séparer les deux os l'un de l'autre.
Il n'y avait aucun doute: ces bruits infâmes ne pouvaient qu'appartenir à des traqueurs.

Cependant, Ziresh ne pouvait pas visualiser la distance à laquelle il se situait de son ennemi. S'il attaquait maintenant, même avec la lance, il risquait seulement de l'entailler ou de la planter légèrement. Il lui fallait l'empaler aussi sauvagement qu'il l'avait fait précédemment.
Ainsi, il s'avança encore, se concentrant cette fois-ci au maximum sur le son et la douceur de ses pas. Le plus lentement possible, il contournait les bruits de la gueule du monstre, de façon à essayer de se retrouver juste derrière elle. Il ne devait lui rester que trois pas avant de réussir à se poster au dessus d'elle et de la transpercer. Le premier fut effectué avec succès, mais au deuxième, le sang du canidé ne fit qu'un tour: il avait senti de la chair sous ses coussinets. Persuadé que c'était celle du monstre, il avait, par réflexe, reculé d'un pas brusque qui, fort heureusement, tomba sur l'une des rares zones dépourvues de restes. Finalement, puisque sa cible ne réagissait pas, il sembla qu'il n'avait fait que marcher sur de la chair morte (bien qu'il aurait aimé ne pas savoir de quoi il s'agissait).
Enfin, au dernier pas, il se rapprocha suffisamment. La chose était juste devant lui, presque entre ses pattes. La lance pointée sur l'origine du son infâme que créaient ces déglutitions, il ne lui restait plus qu'à attaquer en espérant ne pas alerter les autres traqueurs présents ici.
Mais au moment où il s'apprêta à frapper, quelque chose gâcha ses efforts, et la créature elle même se mit en alerte.

(Non!)

Juste devant le chasseur et sa proie, le son d'un trébuchement retentit, suivi des cris aigus des traqueurs qui résonnèrent dans toute la caverne. Le jeune Liykor comprit alors bien entendu qu'il s'agissait de Terra qui n'avait sans doute pas réussi à se faire discrète jusqu'au bout... D'un côté, pour elle comme pour lui, il aurait été trop beau qu'ils puissent venir à bout de leurs adversaires sans les alerter dans leur propre habitat.
En un instant, il entendit les grognements de sa cible initialement se déplacer comme dans un bon, juste en face de lui.
Craignant pour Terra, mais aussi pour la possibilité de perdre sa cible dans l'ombre, il empoigna un peu mieux sa lance malgré la douleur de sa coupure dans le creux de sa main droite, qui amplifiait toujours un peu plus. Puis, dans un moulinet hasardeux, Ziresh frappa en un arc de cercle, percutant avec force les côtes de sa cible grâce au manche de son arme! Malheureusement, son exploit aurait été notable si seulement la lame n'avait pas blessé la jambe de son acolyte sans qu'il ne s'en rende compte.

Suite à cette première attaque semi-fructueuse, il s'apprêta à charger de nouveau. Heureusement (d'une certaine manière, car s'il l'avait fait, il aurait certainement blessé plus encore la pauvre jeune fille) il fut stoppé dans son élan par une attaque des plus particulières: pas de coups de griffes, ni de prises, ou encore d'assauts qui viendraient du sol compte tenu de la nature rampante de ces traqueurs. L'attaque vint d'en haut. Des petites mains griffues l'avaient attrapé au niveau des oreilles, mais avant d'avoir eu le temps de s'en dégager, elles avaient déjà agrippé son cou velu, l'étranglant avec force tout en tirant ses poils, alors qu'il était soulevé du sol...
Malgré sa lance en main, l'étranglement fut tel qu'en frappant en haut, il ne rencontrait que la roche de la caverne. Et plus le temps passait, le laissant entre ciel et terre, et très certainement entre vie et mort, moins il était capable de centrer ses mouvements ou de se débattre.

"T... Terra..." fit-il dans un cri étouffé, presque imperceptible. Mais pour seule réponse, il ne reçut qu'un coup de lame dans sa jambe droite, lui laissant échapper un jappement plaintif.

Terra avait fait la même erreur en croyant attaquer son adversaire, mais cet accident eut le mérite de donner un coup d'adrénaline à Ziresh. Suite à son jappement, c'est un grognement sauvage qui fut émit de sa gorge, et en frappant encore plusieurs fois avec insistance au dessus de lui, le cri monstrueux du traqueur retentit enfin alors qu'il tombait du plafond, écrasant le pauvre Liykor blessé malgré sa légèreté.
Le bratien était si blessé, et cet étranglement l'avait tant perturbé, qu'il n'avait pu se relever immédiatement. Encore couché au sol, tenant sa nouvelle blessure à la jambe d'une main, c'est avec peine qu'il put s'aider de sa lance pour se remettre sur pattes, face à l'ombre du traqueur qui devait déjà avoir bougé pour l'attaquer sournoisement...
Dans le doute, il frappa de trois coups d'estoc hasardeux en avant. Mais rien n'y fit: la chose n'était plus là.

Cette fois-ci, il était la proie. Et il n'allait pas pouvoir compter sur Terra, qui avait déjà un ennemi. Encore une fois, il pria le Père par pur opportunisme... Puisse-t-il rentrer chez lui vivant...

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 09:56 
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Jets :
Attaque du plafond : réussite.
Attaque ennemi : échec.



Ton saut fut suffisant pour atteindre le toit de cuir, et ta lame pénétra, dans la peau de bête sans lui occasionner le moindre dégât visible. C’était une dague d’esprit, une arme prévue pour blesser l’âme des ennemis, et non leur physique. Une lame fantôme qui arrachait douleur et vie, mais ne faisait couler le sang. Sa lame immatérielle ne pouvait pas trancher le cuir…

Pourtant, l’homme face à toi parut comprendre ton intention, et la trouva sans doute plus que valable, puisqu’il se rua sur toi. Hélas pour lui, au même moment, un morceau de poutre céda sous les flammes, et tomba devant lui, arrêtant sa course. Ce n’était plus qu’une question de secondes avant que la structure ne s’effondre. Et l’air commençait à manquer, et la chaleur était suffoquante, brulante. Les flammes caressaient désormais les deux êtres, et leur vision se fit piquante à cause de la fumée.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mer 24 Aoû 2011 16:53 
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Dans mon énervement, ma hâte de faire vite, je me trompai de lame et utilisai celle torsadée qui n’était apparemment pas appropriée pour transpercer le toit, puisqu’elle ne laissa pas aucune trace dans le cuir tanné. Alors que je constatai mon échec, mon vis-à-vis ne resta pas immobile à me regarder, il profita de ces quelques secondes d'inattention pour se ruer vers moi.

Dague toujours en main, sans le lâcher du regard, je me préparais à l’esquiver lorsque la chance tourna enfin en ma faveur. En effet, alors que le brigand s’élançait, une poutre enflammée se brisa et un important morceau de bois barra sa route.

Je profitai alors du nouveau délai qui m’était accordé pour m'emparer de mon poignard argenté et tenter une deuxième fois la même manœuvre pour déchirer la toile. Le temps m’était compté, je devais réussir cette fois puisque la fumée brouillait ma vue, gênait à ma respiration alors que les flammes léchaient mes bottes.


((( Nouvel essai de transpercer le toit de cuir, mais avec mon poignard argenté cette fois ))))

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Jeu 25 Aoû 2011 17:32 
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Terra arrêta de lancer des projectiles, cette démarche étant inutile. De plus, elle risquait de blesser Ziresh s'il était là, contrairement aux traqueurs obscurs qui eux, pouvant voir ce qu'elle faisait, avaient la possibilité de les esquiver. La jeune femme préféra se servir des cris de la créature pour repérer plus précisément où elle était. Ce n'était pas tâche aisée, mais si elle pouvait deviner à peu près, et qu'elle exécutait une attaque circulaire – bien qu'avec une dague, l'utilité de cette technique reste à prouver – elle pourrait, par chance, le blesser. Cependant, alors que la fanatique courrait, ne se retenant plus de faire du bruit – c'était inutile à présent –, un des monstres poussa un cri aigu en même temps que le sien, et tous deux de souffrance. Elle venait d'être touchée à la jambe non pas par l'ennemi, mais par l'arme de son compagnon. Un genou à terre, une main sur la blessure, elle resta quelques secondes ainsi avant de prendre appui sur l'une des parois pour se relever, non sans le maudire intérieurement.

La jeune femme ne pouvait en deviner avec certitude la gravité, toujours est-il que ce n'était pas une simple coupure, et qu'elle handicapait ses mouvements, la forçant à ressentir une vive douleur à chaque pas qu'elle faisait. Néanmoins, si elle s'était faite toucher par la lame de la lance, le traqueur devait s'être pris le manche, sans doute dans les côtes en prenant en compte leur différence de taille. Il devait donc être sonné, et couché par terre non loin d'ici. Pourtant, cette estimation ne changeait rien au problème de base: comment atteindre son ennemi avec précision ? Le Liykor venait de prouver que c'était tout bonnement impossible et que, de plus, il risquait surtout de se blesser entre eux.

La jeune femme entendit quelqu'un appeler faiblement son nom, si bien que Terra en sursauta. Ziresh ne pouvait en être que la seule provenance, aussi frappa-t-elle, à plusieurs reprises, de façon hasardeuse dans la direction du bruit, appuyant de plus en plus sur sa blessure du fait qu'elle se dépêchait: pour qu'il en arrive à lui demander son aide, son compagnon devait être dans une situation catastrophique. Sa lame vint enfin rencontrer de la chair, entaillant profondément ce qui semblait être une jambe. D'abord fière d'elle, la fanatique se sentit terriblement coupable lorsqu'un jappement retentit dans la caverne, signe qu'elle venait, elle aussi, de se tromper de cible. Cependant, elle ne saurait dire si, au final, cela ne l'avait pas aidé également.

L'humaine se recula de plusieurs pas, mettant une distance suffisante entre eux deux pour qu'ils ne se frappent plus mutuellement. Ils avaient déjà à affronter les traqueurs obscurs dans l'obscurité la plus totale, alors s'il devait se frapper entre eux, ça ne ferait qu'empirer la situation, qui était déjà désastreuse. Ils étaient tous deux blessés à la jambe alors toute tentative de fuite pouvait d'ores et déjà être oubliée: elle ne savait pas exactement si la blessure de Ziresh était grave, mais la sienne l'empêchait de se mouvoir autrement qu'en marchant rapidement, et encore, non sans en retirer quelque souffrance. Décidément, si elle s'en sortait vivante, elle irait fêter ça dans une taverne, bien que ce soit contre sa nature.

Terra entendit un grognement à sa droite, aussi donna-t-elle deux coups hasardeux qui n'atteignirent pas leur cible. Un autre derrière-elle et, encore une fois, la lame ne rencontra rien que le vide. Le traqueur réitéra un certain nombre de fois cette manœuvre, l'affolant de plus en plus. Son ennemi était là, tout proche, à s'amuser à ses dépends, faisant accroître sa peur. Il attendait le bon moment, celui où il pourrait lui bondir dessus et la tuer sans ne pouvoir rencontrer aucune résistance. Il l'épuisait, petit à petit, jouant sur ses nerfs. Elle savait qu'il ne tarderait plus à attaquer, mais d'où ? De quelle façon ? À force de tourner sur elle-même, Terra commença à avoir le tournis. Chose ridicule, me direz-vous. C'est pourtant ça qui lui sauva la vie.

Le traqueur sauta, du moins c'est ce qu'elle avait déduit lorsqu'il passa au-dessus d'elle, la manquant par le fait, et se cognant brutalement contre une des parois de la grotte. La jeune femme l'avait esquivé en tombant, ne trouvant plus son équilibre à cause de ses vertiges. Elle ne l'entendait plus se mouvoir, ni grogner, aussi supposa-t-elle qu'il était sonné par le choc. Elle avança, doucement, vers sa dernière position connue, hasardant quelques coups de lame, sans pour autant le toucher. L'humaine sursauta: une main griffue venait de se poser sur son ventre.

Instantanément, elle recula, mais il avait réussi à la blesser, laissant cinq sillons rouges peu profonds mais douloureux. La jeune femme faisait de plus en plus peine à voir, entre ses nombreuses blessures, ses vêtements sales et déchirés... Mais elle n'y pensait guère, cherchant plutôt à éviter les coups qu'elle pourrait se prendre. Au moindre bruit suspect, elle bondissait en arrière, quand bien même sa jambe la tiraillait. Mais elle ne pouvait pas se défaire de son ennemi en esquivant seulement, alors, de temps en temps, elle essayait de donner un coup devant elle, sans résultat évidemment. Se battre dans l'obscurité. Quelle bonne idée elle avait eu en venant ici !

La fanatique savait que sa démarche était inutile: au bout d'un moment, le traqueur trouverait bien une faille dans sa prétendue défense. Même elle aurait pu le faire, c'est dire si c'était simple. D'ailleurs, il décida de ce moment pour lui faire croire qu'il était derrière la jeune femme, sans doute avec l'aide d'un objet quelconque qui aurait été une source de bruit suffisante, et jaillit sur elle au moment où elle reculait.
Terra sentit les mains de la créature sur ses épaules: il tentait de la renverser par son poids. À cause de Ziresh, elle ne pouvait prendre appui sur ses jambes et s'écroula sur le dos tout simplement avec le traqueur à califourchon. Décidément, ils devaient bien apprécier cette tactique pour la réitérer autant de fois. Cette fois par contre, ses deux mains étaient libres, mais elle subissait un problème plus grave: elle avait perdu sa dague. Impossible de la retrouver maintenant, elle devra faire sans.

Ses mains plaquaient sur le thorax du traqueur, L'humaine l'empêchait de se rapprocher pour que les simples coupures qu'il lui infligeait sur ses joues ne deviennent de profondes entailles. Néanmoins, elle ne tiendrait pas éternellement, voire même: elle ne tenait presque plus. Elle aurait pu se chercher une excuse, comme la blessure à son bras par exemple, mais la seule raison venait de son manque de force physique.

Terra eut cependant une idée folle, qui pourrait la sauver ou lui coûter la vie. De toute façon, elle allait mourir si elle restait sans rien faire. En l'espace d'une seconde, elle enleva sa main gauche du thorax de la créature, et lui prit son avant-bras, le serrant aussi fort qu'elle le pouvait. Le but de cette manœuvre ? Il y avait des chances raisonnables pour que ce traqueur soit celui qu'elle ait blessé précédemment. Le cri de douleur qu'il laissa échapper indiqua qu'elle avait eu raison. La fanatique en profita pour lui donner un coup de coude dans le but de le désarçonner. Elle ne perdit pas sa trace et, avant qu'il ne se relève, elle inversa leur position. Elle commença ensuite à l'étrangler, seul moyen convenable de le tuer sans sa dague.

La fanatique savait qu'il n'était qu'un monstre, mais pourtant elle ne pouvait s'empêcher d'être dégoûtée par ce qu'elle faisait. Il essayait de se défaire de l'emprise de la jeune femme, la griffant aux bras, au visage, mais elle ne lâchait pas prise. Doucement, ses mouvements frénétiques commencèrent à se stopper, sa poitrine à s'arrêter de se soulever. Il était mort. Elle se releva, sans se dépêcher, tant pour ses blessures que par le dégoût que lui avait inspiré son acte. Ce n'était pas la première fois qu'elle tuait, mais ressentir la vie d'un être vivant partir peu à peu alors qu'elle pouvait décider de le sauver, c'était une première. La jeune femme avait pris pour habitude de toujours trancher la gorge de ses victimes, pour qu'ils meurent – presque – sur le coup. Là, ce n'était pas la même chose. Terra essaya de ne plus y penser, et réfléchit plutôt à ce qu'elle devait faire maintenant. Elle ne pouvait pas rester dans cette caverne, à attendre qu'un autre traqueur obscur lui tombe dessus.

La jeune femme chercha donc rapidement sa dague et la trouva bien facilement, à un ou deux mètres de là où elle l'avait perdue. Elle espérait que Ziresh s'en soit sorti indemne, et commença à prendre la direction de la sortie. Il était aisé de savoir de quel côté elle était car la grotte était en pente plus ou moins douce, aussi lui suffisait-il de la remonter pour déboucher sur l'extérieur. Terra commença à marcher mais buta sur le cadavre du traqueur. Un frisson la parcourut. Elle l'enjamba, mais quelque chose lui agrippa la jambe. Une main griffue. Celle du traqueur.
L'humaine sursauta. Il n'avait donc fait que simuler sa mort ? Après tout, en théorie, il suffisait de s'empêcher de respirer et d'arrêter de bouger lors d'un étranglement, mais peut-on vraiment y parvenir en situation réelle ? Il venait de lui prouver que oui.
Elle ne se tenait plus qu'en équilibre sur sa jambe blessée, c'est donc sans surprise qu'elle retrouva son vieil ami le sol. Au moins, elle n'était pas tombée sur de la chair ou des os... Toujours est-il que ces créatures n'étaient pas dépourvues d'intelligence et qu'elles venaient une fois de plus de le lui prouver. Cependant, la fanatique réussit à lui donner un coup de pied qui eut pour effet de lui faire lâcher sa jambe et elle se remit rapidement debout.
La jeune femme était exténuée et ne pourrait plus tenir longtemps. Elle respirait bruyamment, essayant de se calmer, mais sans succès. Il lui fallait une solution, et vite. Sans l'obscurité de cette pièce, elle l'aurait déjà tué, ou du moins, elle aurait eu le support de sa magie...

Terra eut une seconde idée folle, mais cette fois-ci avec des chances plus raisonnables de fonctionner. Sa magie était celle des ténèbres, de l'obscurité. Autrement dit, elle était dans son élément, et pourrait sans doute parvenir à faire quelque chose. La fanatique s'était déjà renseignée sur sa magie fut un temps, et il existait nombre de sorts pouvant convenir à cette situation. La fanatique se concentra, cherchant une fois de plus à contrôler le flux de ses fluides obscurs, de les canaliser. Cette fois, le sort était pourtant plus complexe: il lui fallait alors puiser autant dans sa magie que dans son imagination: elle devait visualiser ce qu'elle comptait créer. Ses mains commencèrent à s'entourer d'une aura sombre visible uniquement du traqueur qui, lui, avait commençait à charger à en juger par le bruit de course non dissimulé qu'elle entendait. Il ne pouvait encore le voir, ce bouclier qu'elle était en train de former. Pour le moment, elle ne faisait que l'imaginer, comme s'il était clairement en face d'elle. Un dôme, voilà ce qu'elle devait construire. Terra devait se servir de son environnement pour lui donner naissance: l'obscurité ambiante allait lui permettre de se le forger, en complément de ses fluides. Cependant, la quantité de fluides nécessaires était affolante, et nul doute que si cela ne fonctionnait pas, elle n'aurait plus de moyen de se défendre.
Chassant ses craintes, elle finalisa enfin ce bouclier et, avec un sourire non dissimulé, parvint à le matérialiser. Les fluides « capturant » les ombres avaient également pour effet de les rendre tangibles et résistantes.

(((Tentative d'apprentissage de Bouclier des Ombres)))

Exécuter ce sort, contrairement à ce que vous pourriez penser, ne lui a pas pris plus de trois secondes, mais la tâche l'épuisa plus que si elle avait couru des kilomètres. Cependant, l'humaine ne pouvait pas encore flancher, le monstre ne le lui permettrait pas. Ce dernier se cogna d'ailleurs violemment sur le dôme qui tînt le choc. Le traqueur devait s'être blessé, puisqu'il émit un couinement plaintif, avant de se remettre à grogner. Elle ne pouvait pas le voir, mais au moins, ici, elle était en sécurité.

Le traqueur ne l'entendait pas ainsi et tenta d'abord d'user de ses griffes pour briser son bouclier, mais cela n'eut aucun effet. Aussi passa-t-il à une méthode plus radicale, mais beaucoup plus douloureuse pour lui: prenant de l'élan, il se fracassa sur le dôme une première fois, puis une seconde... Au bout de la quatrième, même si cela ne devait être visible par ce monstre, la structure du bouclier se fragilisa, et il commença à se fissurer. Terra le savait, mais elle ne s'inquiétait pas plus qu'elle ne l'était déjà: les blessures que s'infligeait le traqueur étaient sans doute graves, aussi ne pourrait-il certainement plus combattre une fois que son sort aurait volé en éclat. La fanatique eut cependant une autre idée, et c'est avec difficulté qu'elle se remit en position d'attaque, dague en main, lame à l'horizontale. Un cinquième choc survint, et le bouclier se craquela. Le sixième ne tarderait pas, mais, quand elle chargea une ultime fois, la créature ne rencontra qu'une arme plantée, par chance, dans sa gorge.

La fanatique avait simplement rompu le sort par elle-même et, connaissant les limites de son dôme, avait pu enfin toucher le traqueur au moment où il attaquait. Il n'avait pas eu le temps de s'en rendre compte, et maintenant, il était mort pour de bon. Enfin.

La jeune femme ne resta cependant pas immobile bien longtemps et commença à courir, non sans boiter, en direction de la sortie. La jeune femme tomba de nombreuses fois, se relevant encore plus amochée, ses blessures la faisaient atrocement souffrir, la fatigue la submergeait, mais elle avait une priorité, c'était de partir loin d'ici. Elle commença à entrevoir la lumière qui l'aveugla un moment avant qu'elle ne s'y habitue, et quitta cette caverne quelques secondes après. Elle ne pouvait plus avancer, plus dire un mot. Elle s'écroula, tentant de récupérer ses forces. Elle regarda autour d'elle mais ne vit pas le Liykor. L'humaine espérait qu'il ne lui était rien arrivé et, contrairement à ses projets initiaux, allait l'attendre, quitte à se faire prendre en chasse par d'autres traqueurs s'il ne revenait pas.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 03:55 
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Non loin de lui, Ziresh pouvait entendre la lutte acharnée que semblait donner Terra contre leur ennemi commun. Mais malgré tout, il voulait s'en détacher. Il lui fallait se concentrer sur sa propre cible, celle-là même qui l'avait étranglé, et qui pouvait tout à fait être capable de le blesser à nouveau, profitant comme toujours de son habitat.
Ainsi, toujours méfiant, le pauvre Liykor continuait de caler sa lance à la taille, étant trop blessé pour la maintenir avec force devant lui, mais suffisamment fort encore pour ne pas la perdre en la gardant de la sorte. La lame caressait maladroitement le sol, comme si le bratien espérait pouvoir rencontrer une quelconque chair qu'il pourrait transpercer. Mais bien entendu, ses mouvements étaient bien trop lents, et la créature ne pouvait que trop facilement éviter les moulinets hasardeux qui passaient devant ou au-dessus d'elle. Le plus pénible, pour Ziresh, c'était qu'il réussissait à l'entendre lorsqu'elle esquivait, et seulement à ces moments là. Comme si elle ne bougeait que pour le narguer, lui, et son incapacité à se battre. A chaque arc de cercle qu'il formait, ou coups d'estoc - ridiculement lents, soit dit en passant - qu'il donnait, il sentait et entendait les pas déplaçant les ossements et la chair pourrie qui jonchait encore et toujours le sol de cette zone mortifère.

Puis quelque chose changea: un son tout à fait similaire était juste derrière lui cette fois-ci. Il se retourna alors, donnant un violent coup de lance circulaire... Mais il était bien trop loin de Terra et de son traqueur. Ce n'est donc qu'après avoir annihilé un effort considérable dans cette attaque futile qu'il se rendit compte que le son derrière n'était autre que celui d'un débris osseux retombant sur le sol: son ennemi avait jeté le leurre juste au dessus du loup pour le déséquilibrer.
Offrant gracieusement son dos nu à son adversaire, Ziresh encaissa alors un assaut violent: les dix griffes du monstre vinrent creuser la chair sur ses omoplates pour ensuite, d'un coup, la lacérer jusqu'au bas de son dos. Le hurlement qui en résulta fut des plus improbables tant il souffrait. Rien de comparable à ce qu'il avait enduré jusqu'ici... Son entaille à la main, ses griffures sur les côtes, l'arrière de la tête et encore son coup de dague dans la patte... tout cela était bien dérisoire à côté de ce qu'il ressentait là, maintenant.

Intérieurement, il ne put s'empêcher de maudire Xavir de lui avoir ordonné une telle mission... Savait-il seulement de quoi il s'agissait? Ou bien était-ce tout simplement Ziresh qui était bien plus faible que les autres chasseurs et guerriers du clan? Cette histoire de Noir qui rôdait autour du clan, ça ne justifiait pas la douleur qu'il pouvait ressentir! Il risquait sa vie, ni plus ni moins! Ce n'était pas qu'une mission d'initiation à l'âge adulte! C'était pire! Il n'y avait que les Noirs, justement, qui faisaient ainsi en laissant leurs enfants seuls, en pleine forêt, afin de les faire bénéficier de leurs terrains de chasse!

"Je veux pas! Ugh... J'veux pas mourir!"

Toutes ces protestations futiles n'eurent pas de suite. La douleur s'intensifia de nouveau lorsque la créature donna un coup de poing (heureusement?) sur le dos du jeune Liykor. Sa chair à vif le fit se dresser d'un coup, alors qu'il tentait encore d'empoigner correctement sa lance. Sous la douleur, il ne put s'empêcher de japper et de sangloter, laissant perler de grosses larmes. Il avait peur, et même s'il faisait partie sans aucun doute des bratiens les plus courageux et téméraires de son clan, il ne pouvait se cacher la crainte universelle de la Mort. D'autres coups vinrent rencontrer sa chair nue, amplifiant encore un peu sa peur et sa douleur.
Sans doute encore une fois à cause de l'adrénaline, il parvint à la prendre suffisamment en main et à attaquer - bien que de façon toujours aussi hasardeuse - dans un mouvement circulaire décrit dans un mouvement de hanche des plus étonnants, compte tenu de son état. La lame ne rencontra rien, toutefois, le manche de la lance percuta bien un être de chair, qui vint s'écraser (le son l'indiquait) contre l'une des parois rocheuses de la grotte.

Profitant pleinement de cette situation, Ziresh fit démonstration d'une volonté détonante: sans même boiter, il plaqua d'un coup puissant le manche de sa lance contre le poitrail du monstre, l'écrasant toujours un peu plus dangereusement. Il était difficile de dire ce qui alimentait la puissance du Liykor, si c'était la peur, la colère ou bien une simple impulsion dans le combat. Toujours était-il qu'il grognait d'une manière de plus en plus bestiale, les oreilles plaquées en arrière et le museau froncé. Pourtant, cela n'altéra pas la volonté propre au traqueur qui, d'un coup, donna un coup de dent dans l'avant-bras du jeune bratien! Sa mâchoire n'était pas assez puissante pour aller jusqu'à causer des dommages aussi importants, mais encore une fois, la douleur se fit bien présente.
Et dans un nouvel élan bestial, à la fois admirable et dérangeant, Ziresh réussit à se défendre immédiatement, de nouveau. Mais il préféra ne pas s'écarter pour empaler son adversaire, dans le cas où celui-ci puisse se dégager. Au lieu de ça, il maintint son emprise contre la roche, et d'un coup, il rendit la pareille à son ennemi. Les crocs du loup vinrent déchirer sauvagement la gorge du traqueur qui vit ses cris étouffés dans des gargouillis infâmes. Face à l'impuissance de la chose, le Liykor plaqua la tête contre la roche alors qu'il recrachait la chair écœurante de l'humanoïde. Il s'en voulait presque d'avoir agi ainsi, mais au moins, il avait réussi à vaincre. Il était finalement en vie, malgré toutes ses blessures... Mais jamais il n'aurait imaginé finir dans un tel état: meurtri, dérangé par ses propres meurtres contre ces humanoïdes... Définitivement, "chasser" n'était pas pareil "qu'éradiquer un menace" ou "tuer", tout simplement. Il savait qu'il voulait être aventurier, mais de là à tuer des êtres, c'était différent. Ces créatures, au final, elles l'avaient mérité, mais il avait encore des scrupules à abattre des choses aux allures aussi humaines. S'il devait en venir jusque là avec de véritables humains - des brigands, peut-être? Qu'en savait-il? - comment pourrait-il réussir à plonger dans leurs corps avec cette intention là?

Fort de sa victoire, mais déstabilisé par toutes ces pensées, il chercha la sortie en longeant la paroi de la grotte. Tout en trottinant, il nourrissait un espoir grandissant à l'idée de voir la sortie. Et surtout, il n'avait qu'une envie, c'était de rentrer dans son clan. Qu'il en finisse une bonne fois pour toute avec ces missions initiatiques. Ainsi, il aurait sans aucun doute droit à une fête, des présents symboliques pour son départ pour l'Aventure... Et surtout, il reverrait Kâhra. Désormais, alors qu'elle lui avait imposé un véritable dilemme, il n'avait qu'une seule envie: celle de la retrouver et de partager ses aventures avec elle. Elle avait raison, rester ici pour jouer aux Liykors à tout faire, c'était absurde quand le monde s'ouvrait enfin à lui!

C'est sur cette pensée qu'il passa l'embouchure de la porte. Il vit alors Terra, de dos. Lorsque cette dernière se retourna pour le voir, il remarqua alors les blessures qui lui étaient infligées. L'entaille à sa jambe, notamment, écartant les couleurs éclatantes de son collant pour montrer une chair blanche teintée de rouge, lui fit immédiatement comprendre qu'il en était responsable. Confus, ses pupilles se dilatèrent et ses oreilles s'abaissèrent alors qu'il présentait de plates excuses.

"Je suis vraiment désolé... Je savais que je pourrais atteindre le traqueur, mais je n'aurais jamais imaginé que ça puisse te toucher..." Il signa en caressant le dos de sa main en dessinant un petit cercle. C'était un signe assez universel pour exprimer le pardon ou l'excuse.

Enfin, Ziresh se laissa tomber sur l'arrière train, juste à côté des bottes à talon de Terra. Il les prit alors, histoire de voir plus en détail à quoi elles ressemblaient... En tout cas, elles n'avaient d'utilité que l'esthétique, c'était clair. Sans émettre de jugement, toutefois, il les balança à la jeune fille afin qu'elle les chausse de nouveau. Après tout, elle pourrait difficilement rentrer chez elle à pieds depuis le centre de cette forêt si elle n'avait plus rien. Il ponctua alors son geste d'une déclaration enjouée:

"En tout cas, on a réussi!" clama-t-il en secouant ses mains au dessus de sa tête.

C'était d'ailleurs assez particulier de le voir ainsi, si l'on prenait en compte à quel point il avait eu peur pour sa vie, et aussi à quel point il était blessé: des griffures sur ses côtes, ses bras, plus profondes encore sur son dos, une coupure à la jambe, et le sang sombre du traqueur qu'il avait égorgé sur son museau! C'était l'inconvénient d'avoir un pelage clair... Heureusement, encore, qu'il faisait sombre et que l'humaine ne l'avait pas vu avoir recours à ses crocs pour en terminer avec sa cible...
Sa douleur encore présente, Ziresh se releva, avec à peu près autant de peine qu'une personne âgée qui serait contrainte de se lever au saut du lit. En s'appuyant sur sa lance, il parvint à prendre une posture à peu près normale tout en s'approchant de sa compagnonne d'infortune. Lui posant une main rassurante sur son épaule, il la remercia avant d'enchaîner par une question, par simple curiosité.

"Merci pour ton aide en tout cas! Pfiou... Bon alors, toi, tu feras quoi après ça? Encore du travail de mercenaire? Ou bien tu vas partir à l'aventure?"

Étrangement, il éprouva une certaine tendresse pour Terra. Peut-être était-ce le fait d'avoir partagé une telle aventure... Toujours était-il qu'il n'avait étonnamment pas envie que leur rencontre ne se cantonne qu'à cette seule mission... Au moins, il pourrait raconter à quel point cette alliance l'avait aidé, et à quel point il avait apprécié se battre avec elle, malgré ses quelques erreurs... Dommage qu'ils se soient battus dans l'ombre: il n'aurait pas pu voir ces fameux tours de magie!

"J'imagine qu'après ça, on ne se verra plus... C'est ça?" continua-t-il en abaissant ses oreilles, l'air aussi plaintif que pouvait donner un canidé au museau imbibé de sang...

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 19:01 
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Terra n'eut pas à attendre longtemps pour finalement voir le Liykor sortir, synonyme de sa victoire, bien qu'il soit en piteux état. Il était dans un état bien plus préoccupant qu'elle, et sa fourrure argentée était parsemée de son sang, mais également de celui du traqueur, facilement reconnaissable par sa teinte bien plus sombre que la normale. Il en avait surtout sur le museau, et ce fut sans peine qu'elle comprit comment il l'avait vaincu. L'humaine ne ressentit pourtant aucun dégoût pour son compagnon: la fin justifiant les moyens, il n'avait sans doute eu aucune autre solution. Cependant, elle fut tout de même inquiétée que sa gueule – ou bouche, elle ne savait lequel des deux termes utiliser – ait été en contact direct avec le sang, possiblement porteur de la maladie, celle du fléau rongeant Kendra Kâr. (Enfin, ce n'est qu'une hypothèse...) se rassura-t-elle.

Il parut lui aussi contempler les nombreuses blessures de la fanatique, et s'arrêta sur celle à sa jambe, qui était à vrai dire la plus douloureuse. Il avait l'air désolé, et c'est son côté animal qui le lui montra lorsqu'il abaissa ses oreilles. Il allia son attitude à des excuses sincères, elles-mêmes accompagnées encore par un geste étrange qu'elle ne comprenait guère, mais en y réfléchissant un peu... C'était peut-être une sorte de langage par des signes ? Cela expliquerait beaucoup de choses. Toujours est-il qu'il n'était pas le seul à avoir des excuses à présenter, elle avait également dû le blesser grièvement, à peu près au même endroit qu'elle.

Elle allait d'ailleurs présenter ses excuses pour ça, mais aussi pour le fait de l'avoir attaqué devant la caverne quand le Liykor, décidément prompt à la couper à chaque fois qu'elle voulait prendre la parole, lui lança ses bottes à talons – non sans les examiner auparavant – qui lui arrivèrent en pleine tête, tout simplement. Elle ne s'énerva pas car ce n'était pas dans sa nature, mais également parce qu'elle était bien trop fatiguée pour ça. Son acolyte aussi s'était assis à même le sol, tous deux subissant apparemment la même fatigue, agrémentée de blessures douloureuses qui n'arrangeaient pas leur état. Elle se demanda comment elle allait faire pour passer devant les miliciens gardant les portes de Kendra Kâr sans paraître extrêmement suspecte. Elle arrêta bien vite de s'inquiéter à ce sujet et préféra observer l'enthousiasme de Ziresh, maintenant qu'ils avaient tous deux accompli ce pourquoi ils étaient venus. Oui, au final, tout s'était bien passé, quand bien même Terra avait soutenu le contraire jusqu'au bout.

Le Liykor s'aida de sa lance pour se relever avant d'avancer doucement jusqu'à elle et, lui mettant sa main sur son épaule, geste bien amicale qui surpris la jeune femme, il la remercia de son aide. Elle ne savait trop que penser de ces remerciements. Ils étaient sincères, mais pas forcément nécessaires. Il ne serait pas aussi blessé si elle avait décidé dès le début de lui apporter son aide, et tout ce serait peut-être passé autrement si elle ne l'avait pas attaqué. Enfin, à ce qu'elle en avait vu, c'est vrai que s'ils ne s'étaient pas entraidés, ils seraient sans doute morts tous les deux. Alors pourquoi ne pas les accepter tout simplement ?

Par curiosité sans doute, il lui posa des questions sur ce qu'elle comptait faire après, une fois qu'elle serait rentrée à Kendra Kâr sans doute. Étrangement, il ne se limita pas à cela et, avec un air triste non dissimulé, lui demanda s'il ne se reverrait plus. Encore plus surprenant, l'idée ne plus le revoir emplit Terra d'une profonde mélancolie. Elle s'était sans doute attachée – quand bien même cela avait plutôt mal commencé entre eux deux – à ce Liykor. C'était une chose assez rare pour elle l'amitié, aussi n'y était-elle pas habituée. Elle décida en premier lieu de répondre à sa dernière question, avec un large sourire, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps:

« Eh bien, pourquoi ne devrait-on plus se revoir ? Je serais ravie de pouvoir passer plus de temps avec quelqu'un comme toi... Hormis si tu comptes m'amener dans une autre caverne infestée de ces monstres ! » Finit-elle en riant doucement. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait dit ça. Peut-être y avait-il une raison pour qu'ils ne se revoient pas après tout ?

« Enfin, il faudrait pour ça que je sache quand même où tu vis ! (elle s'arrêta de parler un moment, puis reprit d'un ton moins enjoué) Par contre... Je ne sais si cela va être possible pour toi comme pour moi. Nous avons sans doute des obligations, et cela m'étonnerait fortement que nous nous revoyons sur une deuxième mission... J'aimerais pouvoir voyager comme tu le dis, mais ça m'est malheureusement impossible. Ce travail de mercenaire, je ne peux l'abandonner aussi facilement même si, comme tu as pu t'en rendre compte Ziresh, je ne suis pas faite pour ça. Enfin, ce sont mes problèmes après, je ne vais pas t'ennuyer avec ça ! »

Oui, cela ne le concernait pas. À vrai dire, elle ne le lui disait pas parce qu'elle n'en avait pas envie, mais parce que c'était inutile et elle ne ferait que se plaindre de tout ce qui lui était arrivé en si peu de temps. Elle préféra plutôt faire sa curieuse – après tout, il ne s'était pas gêné, alors pourquoi pas ?

« Et toi, Ziresh ? Que comptes-tu faire une fois que tu seras rentré chez toi ? D'ailleurs, pourquoi a-t-on envoyé un seul Liykor faire une mission aussi dangereuse ? (elle pensa tout de même qu'elle aussi, on l'avait envoyé seul ici. Bishop aurait des comptes à lui rendre, ça c'est sûr...) Oh et, par simple curiosité... Pourquoi fais-tu tous ces signes que tu fais quand tu parles ? »

Accompagnant ses paroles, elle essaya d'en faire certains dont elle se souvenait, quand bien même ce n'était pas une franche réussite. Elle n'y comprenait décidément rien à rien. Elle voulait lui poser beaucoup d'autres questions, mais elle se contenta de celle-ci pour le moment. Se relevant à son tour, bien qu'elle aurait préféré rester assise, elle évita de trop appuyer sur sa jambe blessée. Cela lui fit repenser à quelque chose:

« Ah et je voulais te dire... Désolé de t'avoir attaqué, et de m'être défilée comme ça lorsque l'on devait aller dans la caverne. C'est que je ne suis pas bien courageuse comme tu as pu t'en rendre compte... » Dit-elle en rigolant pour dissimuler son ton emprunt d'une légère tristesse.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Lun 29 Aoû 2011 09:35 
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Jet de réflexe : réussite.

Cette fois, le poignard tranche sans difficulté le cuir, dont la structure déjà fragilisée par la chute de la poutre, ne tarde plus à s’effondrer littéralement sur toi et le chef du clan des chasseurs. Le problème étant que lui, il n’est guère en dessous d’un trou, et que seul toi peut atteindre la surface, désormais. L’air libre, bien qu’il soit en cet endroit saturé de fumées toxiques. Sans parler le cuir, qui dégage une épaisse fumée noire qui te force à tousser, à étouffer. Un craquement sinistre se fait entendre, et bien vite, tu sens le sol se dérober sous toi. C’est la cave du souterrain qui cède, celle accessible par cette petite trappe. Et dedans, la panthère est toujours là. Un dernier grognement sortant des ténèbres enflammées monte à la surface, avant que tout le sol ne se dérobe.

Heureusement, dans un réflexe salvateur, tu parviens à agripper le bord de la tranchée, et à te hisser jusqu’à la terre ferme, rendue sèche et chaude par les flammes. Tes habits ne sont plus que loques fumantes et noirâtres, et de nombreuses traces de suie et de brulures marquent ta peau. Tu es en piteux état… Mais ton cœur se libère lorsque, sur une position plus élevée par rapport à la tienne, tu vois Hallena, munie de son arc, à côté d’un brasero flamboyant.

Tout autour, le campement est en proie aux flammes. Une fois l’incendie éteint, il ne restera rien de tout cela. Les rares chasseurs ayant tenté de s’enfuir se sont vus percés de flèches, ou éborgnés par les serres acérées d’un aigle majestueux, faisant des rondes de vol autour du campement incendié. La semi-elfe darde sur toi un regard satisfait, comme soulagée de te voir en vie. Mais alors qu’elle s’approche de toi, un rugissement nait, juste derrière toi.

Le chef de clan, épée en main, déchire le cuir sous lequel il était prisonnier. Il a l’air hors de lui, intimement blessé et enragé par la perte de sa panthère. Il est brûlé de partout, et en piteux état, mais l’énergie du désespoir le fait se lancer sur toi avec rage… Mais avant de t’atteindre, il s’effondre au sol, une flèche en travers de la gorge. Il tombe tête la première sur la terre, mordant la poussière.

« Voilà, c’est la fin. Ma vengeance ici se termine. Tu n’as guère l’air de t’être énormément enrichi, dans ta visite… Prends son équipement, je n’en ai cure. Le feu purifiera cet endroit, qui pourra alors renaître de ses cendres. »

[HRP : sur le cadavre du chef, tu trouveras la veste en cuir tannée et les gantelets hauts en cuir que tu as reçus dans tes deux corrections de dirigé, ainsi que la récompense finale du dirigé : les Jambières de Grunfit (end +0,5/niv, durées de trajets égales à celles d'un cheval) Et tous les yus de tes corrections, dans une petite bourse de cuir. Je te laisse RP cette conclusion, et tu pourras considérer ton dirigé comme terminé ! Je prendrai la suite en charge également, en semi-dirigé, pour te mener vers les Amants. ^^]

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Lun 29 Aoû 2011 16:17 
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Ziresh avait beau apprécier les paroles de Terra, il ne pouvait s'empêcher de relever à quel point ils étaient différents, ne serait-ce que par leurs ambitions. Malgré leur désir commun de se croiser de nouveau, il était vrai qu'ils seraient très certainement séparés: la jeune femme devait continuer de travailler comme mercenaire ici, et lui allait s'en aller pour découvrir le reste du monde. Même s'il aimait Kâhra, il préférait tenir cette promesse de voyage que celle qui le contraindrait à rester dans son clan, quitte à s'éloigner de tous ses amis.
Quelque peu mélancolique, il répondit aux nombreuses question de Terra, à commencer par (de façon synthétique) le fait qu'ils ne se reverraient plus et donc, ce qu'il ferait en rentrant dans le clan de Liykkendra, ainsi que la raison pour laquelle il était seul pour cette mission.

"Eh bien justement, cette mission, c'était la "dernière", celle qui ferait de moi un adulte. Si tu veux, les Liykors ont une éducation différente des humains, plus axée sur l'expérience. En gros, toute notre adolescence, on effectue des missions, et aujourd'hui c'était la dernière. Maintenant que je suis adulte, j'aurais mon propre rang dans mon clan ainsi qu'un métier... Mais je n'ai jamais voulu de ça. En fait, j'ai toujours voulu voyager et devenir un véritable Aventurier... Alors en rentrant, j'annoncerais le succès de notre quête, et je pourrais quitter mon clan pour découvrir Yuimen! Voilà pourquoi on risque de ne plus nous revoir, à moins d'une mission commune, ou mon retour à Kendra Kâr, sait-on jamais. (il fit une petite pause, puis exprima une idée qui pourrait faire qu'ils puissent rester en contact à son retour) Mais je parlerais de toi à mon clan. C'est le clan de Liykkendra, un hameau à côté de la capitale. Quand ils sauront qui tu es, ils t'accueilleront les bras ouverts! Et comme ça, on retour, je pourrais savoir où tu es! Enfin, j'imagine que les mercenaires ont bien droit à des petites pauses, non?"

Disant tout cela, il avait accompagné ses paroles d'un sourire bienveillant (si tant est qu'un Liykor puisse sourire de façon aussi expressive qu'un humain) tout en signant ce qu'il avait dit de façon appliquée, peut-être assez exagérée lorsqu'il avait commencé à parler de son projet de devenir un Aventurier. De grands gestes semblaient traduire sa volonté d'être reconnu pour sa grandeur. Quant au moment où il avait parlé de Liykkendra, il avait joué souvent avec ses phalanges en les emboîtant, comme pour signifier les liens forts qu'il avait avec sa famille, mais aussi celui qu'il pourrait créer avec Terra. Des paroles franches qui auraient pu être comprises par n'importe quel humain.
Après cela, il remarqua à quel point il avait usé de ses mains, chose qu'il ne voyait que très rarement chez les humains. Il expliqua alors ce qu'il en était.

"Ah! Et ça, ces signes, en fait c'est dans notre culture, aux Liykors bratiens. On parle avec les gestes en plus des mots. C'est d'ailleurs notre façon la plus fréquente de parler. Certains clans ne disent pas un seul mots mais signent pour parler. Dans mon clan, on mélange les deux, et on considère parfois que si quelqu'un ne signe pas, c'est qu'il doit mentir, ou cacher quelque chose. Enfin je sais que ça peut paraître étrange, mais dans un sens autre que notre culture, c'est très pratique... Par exemple, les sourds peuvent comprendre ce que l'on dit, et admettons que l'on doive être discrets, on a pas besoin d'ouvrir la bouche pour communiquer. Bref, un jour, peut-être, je pourrais t'apprendre les bases, non?"

Cette fois-ci, Ziresh ne signa pas, afin de ne pas trop perturber son interlocutrice. En revanche, il apporta un exemple, justifiant juste un peu plus ses paroles, et apportant aussi, d'une certaine manière, une complicité dans leur relation.

"Par exemple: "Bonjour"."
Il signa en portant la main à sa gueule avant de la tendre à vingt centimètres de celle-ci, la paume vers le ciel. "Et "merci"." Cette fois-ci, il fit exactement le même geste, mais l'accompagna d'un sourire. Les expressions faciales faisaient en fait partie de la langue des signes, contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser. Il recommença alors à faire ce dernier signe de remerciement avant de continuer.

"Merci: ça, c'est parce que tu ne m'as pas abandonné. J'ai bien vu finalement que tu n'étais pas du genre à connaître parfaitement le travail de mercenaire. Et malgré toute ta peur, tu as fini par m'aider, alors merci. Quant à la blessure... on a fait tous les deux la même erreur. Le pire aurait été que je me retrouve seul dans la grotte et que j'en meure. Sans toi, ça n'aurait pas été possible, alors ne te fais pas de bile. Le courage, ça viendra avec l'expérience. Et ça, tu l'auras si tu continues à travailler comme mercenaire. Qui sait, lorsque l'on se reverra, peut-être seras-tu une grande combattante?"

Ses paroles avaient été franches, si bien qu'il avait encore montré à quel point il était désolé pour sa méprise en rabaissant ses oreilles, ses yeux canins peut-être légèrement mouillés. Enfin, il se rapprocha de nouveau de Terra, pour lui poser une patte rassurante sur l'épaule.
Il allait devoir partir. Son voyage avait duré plusieurs heures, et à son retour, peut-être que le soleil se coucherait. Et surtout, lorsqu'il arriverait au clan, il savait qu'il serait accueilli comme il se doit. Tout le monde savait pour son ambition, et ce jour était déjà significatif de son départ, au grand dam de Kâhra. Kâhra... peut-être l'enlacerait-il en arrivant, posant son museau sur le sien...
Ziresh était triste. Car ce n'était pas seulement le clan qu'il quittait, c'était tout ce qu'il avait connu depuis qu'il était petit. Même pour Terra, qu'il venait de rencontrer, il était désolé.

"Je dois partir maintenant. On ne se reverra certainement pas avant longtemps. En tout cas, ce n'est clairement pas un adieu. On va se retrouver, Terra de l'Escampette! Et n'oublie pas de toujours viser l'excellence!"

Et enfin, il partit. Dans quelques heures, il serait de retour dans son clan, et il partirait. La dernière tâche avait enfin été effectuée, et son histoire commençait enfin.



Fin du chapitre I

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mer 31 Aoû 2011 03:56 
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La persévérance faisait partie de mes nombreux atouts et une fois de plus, elle me sauva la vie. Le poignard transperça le cuir usé avec une facilité déconcertante. Il ne me restait plus qu’à me faufiler à travers l’ouverture pratiquée et mon enfer serait terminé, ce que je fis sans tarder pour constater hélas que je n’étais pas au bout de mes peines. Le feu faisait rage depuis un temps amplement suffisant pour vicier l’air de la tranchée. La tête sortie, je tentai de prendre une grande goulée d’air, mais je dus m’abstenir après un moment, puisque la fumée pénétra dans ma boucha et irrita ma gorge, rendant ma respiration difficile.

Pour rajouter à mes ennuis, la structure du campement s’effondra alors je venais tout juste de m’extirper de ma prison, ce qui était en fait inévitable puisque les poutres de soutien brûlaient depuis un moment déjà.

J’entendis un grognement terrible provenir du sous-sol, probablement la panthère, qui prisonnière des flammes, rendait l’âme. Je n’eus le temps de réfléchir davantage quant à l’origine de ce cri morbide car le sol s’affaissa sous mes pieds. Grâce à mon agilité féline, j’eus le réflexe de m’agripper à la paroi de la tranchée. Avec la force du désespoir, l’instinct de survie, les muscles bandés, bien qu’affaibli par les nombreuses blessures subies, je me hissai non sans difficulté sur la terre ferme qui ne m’offrit ni fraîcheur, ni humidité à mes bronches asséchées. Couché au sol, je tentai lentement de retrouver une respiration normale.

Moi, le beau et fier Mathis n’était plus qu’une loque humaine, ma seyante chemise et mon pantalon de cuir n’étaient plus que des lambeaux de tissus qui dévoilaient mon corps meurtri et recouvert de suie.

Le campement dévasté, on pouvait voir ça et là des combattants morts, transpercés par des flèches meurtrières, d’autres asphyxiés par les gaz toxiques dégagés par la fumée ou encore le visage défiguré par le rapace ailé.

Me levant la tête, j’aperçus la dame tatouée, qui contrairement à moi, rayonnait dans toute sa splendeur. Plus je la regardais et moins je savais quel sentiment je devais éprouver pour cette archère froide et indépendante. D’un côté j’étais heureux qu’elle m’ait retrouvé, et d’une autre part, je lui en voulais de m’avoir entraîné dans cette expédition suicidaire où elle s’en sortait indemne alors que moi, j’avais dû affronter le pire des malfrats, son garde du corps et sa bête, sans parler des flammes et de la fumée. J’avais le sentiment d’avoir été manipulé par cette femme, ce qui me déplaisait grandement.

Or, Hallena me lança un regard qui me toucha, qui semblait me signifier que je comptais un tant soit peu à ses yeux. Attendri, je refoulai mes ressentiments, j’avais pour le moment trop besoin d’elle pour lui exprimer le fond de mes pensées et risquer qu’elle me laisse tomber. Alors qu’elle esquissa un mouvement dans ma direction, un affreux rugissement se fit entendre dans mon dos. Il s’agissait du balafré qui tel un démon sortit de l’enfer, déchira le toit de cuir et hargneusement se jeta sur moi. Avant que je ne tente une esquive, une flèche se ficha dans sa gorge pour ensuite la transpercer. Il tomba lourdement sur le sol, victime d’une hémorragie interne.

Hallena semblait satisfaite de sa vengeance et m’incita à dépouiller sa victime. Ce que je fis après m’être accordé un petit moment de répit. Après une petite fouille minutieuse de ses poches, je ramassai une petite bourse qui semblait bien remplie. Mes vêtements n’étant plus désormais que des guenilles, je m’emparai de sa veste, de ses gantelets de cuir, de ses jambières, sans oublier son pantalon assorti à sa veste. Après les avoir rangés temporairement dans mon sac, je me relevai et m’adressai à Hallena.

« En descendant la colline, lorsque je m’approchais du camp, j’ai cru entendre ruisseler l’eau. Si nous avons de la chance, nous trouverons un petit ruisseau, ou peut-être même une rivière. J’aimerais m’y rendre afin de retirer toute cette saleté qui me recouvre pour ensuite panser mes plaies afin d’éviter l’infection. »


Je lui tendis la main et baissai la tête. C'était bien la première fois que j'étais dans un si piteux état et j'en avais honte. Ma hanche gauche lacérée, mon corps brûlé à plusieurs endroits et recouvert de suie, je devinais que je faisais pitié à voir et que mon charme habituel était réduit à son plus bas. Je ne pouvais compter que sur sa pitié pour qu'elle accepte de m'aider à me rendre à ce que je croyais être un ruisseau.

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Dernière édition par Mathis le Mar 6 Sep 2011 03:32, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Mer 31 Aoû 2011 10:29 
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La demoiselle plissa les yeux en observant ton état piteux, et consentit à répondre à ta demande par la positive.

"Il y a en effet un ruisseau qui coule, une grosse vingtaine de mètres plus bas. Allons-y, et tu pourras t'y débarbouiller."

Elle t'accompagnera jusque là, même si elle ne se baignera pas. En revanche, et quoi que tu en dises, elle gardera le regard fixé sur toi pendant tes ablutions, peu importe ta pudeur. Elle ne détournera la tête que quelques fois, pour caresser la tête de Maëlcrys, posé sur la protection en cuir de son avant-bras...

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 Sujet du message: Re: Forêt du Nord Kendran
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 04:09 
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Hallena confirma mes doutes, un ruisseau coulait bel et bien pas très loin du feu campement des brigands.
C’est ainsi que nous partîmes sans tarder retrouver cette source d’eau qui pouvait me permettre de me débarrasser de cette déplaisante odeur de boucane. Soutenu par la belle aux ravissants yeux noisette, je me rendis en peu de temps et sans incident à la dite source.

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Ce cours d’eau s’avérait magnifique autant par les douces fragrances dégagées par les plantes odoriférantes, que par le doux babillement du ruisseau ou encore par cette époustouflante verdure qui recouvrait le sol et les arbres.

Le sourire aux lèvres, je déposai mon sac bien au sec sur un rocher près de la berge, puis me dévêtis complètement sans scrupule ni gêne aucune. M’approchant de l’eau, je ne me contentai d’y plonger mes mains ou mon visage, mais j’entrai carrément dedans m’y asseyant. Un lac m’aurait permis de m’immerger littéralement, par contre ce petit ruisseau avec son eau glacée qui me fouettait la peau me satisfit amplement. Avec ardeur, je frottai toutes les parties de mon corps pour terminer par mes cheveux. Puis, je sortis un instant de l’eau pour fouiller dans mon sac et m’emparer d’un petit paquet renfermant un savon parfumé. Il s’agissait d’un cadeau de la femme qui m’avait le plus prouvé son amour à mon égard, ma tendre mère. De nouveau assis dans le petit cours d’eau, je me savonnai alors sans me presser, profitant pleinement de ce moment de détente qui m’était accordé.
La femme tatouée n’avait cessé de m’observer tout au long de ma toilette, ce qui ne faisait que me ravir. Mon corps était beau et bien proportionné et je n’éprouvais aucune gêne à le dévoiler. Je lui fis un beau sourire tout en poursuivant mes ablutions.
Puis vint le temps où je dus sortir de l’eau, avant de me retrouver geler. Assis sur une roche, je sortis une chemise de mon sac. Celle-ci était un peu abîmée, puisqu’il s’agissait de celle que je portais lors de la traversée pour la chasse aux trésors. D’un coup sec, j’en déchirai des morceaux et me fit un bandage à ma hanche blessée. J’enfilai ensuite le pantalon, ajusta les lacets de ceinture, rajoutai les magnifiques jambières du chef des brigands pour finir par me vêtir de la veste de cuir. Je n’avais qu’une chemise de rechange. Puisque ma dernière était réduite en bandelettes et faisait à présent office de pansement, je devais me résoudre à me promener torse nu. Une fois retourné en ville, je m’achèterais une chemise neuve, non par souci de pudeur, mais tout simplement que j’aimais bien me vêtir de mes plus beaux atours.
Muni de l’accessoire approprié, trouvé une fois de plus dans mon sac, je me peignai les cheveux, ce qui compléta ma petite séance de nettoyage.

« Je suis enfin prêt ! » Dis-je à la belle, tout rayonnant, les yeux pétillants.

« Vous pouvez à présent vous approcher de moi sans crainte, je suis propre et je sens bon. »

Cette petite baignade m’avait détendu et m’avait fait oublier temporairement mes douleurs à la hanche et mes brûlures diverses.

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Dernière édition par Mathis le Mar 6 Sep 2011 03:21, édité 1 fois.

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