Précédemment:
Course poursuiteLe petit groupe des amants allait bon train et Oryash constata assez vite que la personne poursuivie n'irait pas très loin. La suite lui prouva qu'elle avait raison puisque l'individu fit ralentir sa monture avant de la stopper. Il les attendait et la chose parut étrange à la peau blanche.Que diable cet homme avait-il en tête?
Oryash comme les autres s'arrêta à hauteur de l'individu, l'observant assidument, notant chaque détail de son physique et de son équipement. L'homme en question s'enquit de savoir qui ils étaient et s'il venait par mégarde de pénétrer sur leurs terres. Le tout emprunt d'une politesse qui parut un peu trop poussée aux yeux de la peau blanche.
Elle s'attarda sur cet homme, le scrutant sous toute les coutures, sans la moindre pudeur, ni la moindre gène. Il était plutôt beau, blond, les yeux bleus. Un côté impeccable sur lui qui signifia à la Phalande de Fenris qu'il était sans doute issue de la haute ou du moins qu'il voulait s'en donner l'apparence. Une bouche fine, une petite moustache bien dessinée, un peu plus grand que la peau blanche et des vêtements qui laissaient suggérer un corps bien entretenu. Des vêtements très élégants d'ailleurs.Qui qu'il soit, il menait un sacré train de vie. Il suffisait de le regarder pour s'en rendre compte.
Cependant un détail frappa Oryash ou plutôt une odeur. Elle contourna l'individu et se plaça sur sa gauche alors que Cromax lui barrait toute possibilité de fuite, le menaçant. Elle se pencha légèrement vers Mathis, gardant cependant une certaine distance de sécurité et le renifla tel un animal. Il empestait le chat.
Oryash avait horreur de ces bestioles sauf en guise de repas. Elle ne comptait plus le nombre de greffiers qu'elle avait occis avant de les dévorer aussi bien crus que cuits.
(Pouaaaa.... quelle odeur immonde!) Elle émit un grognement sourd tandis que Duncan contre toute attente interrogeait cet homme sans pour autant répondre aux questions qu'il avait posé précédemment.
L'humain répondit avec cette même politesse, un peu trop poussée au goût d' Oryash pour qu'elle soit sincère et cela lui amena un second grognement. Elle n'aimait pas ses manières et encore moins son odeur. L'homme eut même l'audace de leur demander de le laisser partir tout en souriant aux demoiselles présentes. Un sourire qui n'avait rien de franc pour la peau blanche. Elle se munit d'une de ses armes et lécha avec provocation la lame d'une de ses griffes.
"Tu n'iras nul part étranger! Nous n'en avons pas fini avec toi, pas encore!"Un sourire carnassier qui n'avait rien de rassurant, tandis qu'un éclat métallique traversait ses yeux rubis. Oryash ne le lâchait pas du regard, prêtes à l'embrocher si nécessaire.