Dirigé d'Hivann Goont


Marjorie semble plus calme une ois entrée dans cette grande pièce. Cependant, elle n'en reste pas moins souriante et joviale.

Hélène pour sa part semble inquiète. Elle s'approche de toi et plonge son regard dans le tien.

"Faites attention. Marjorie pourra vous protéger, mais elle peut être dangereuse. Umordil, s'il vous accompagne, ne craindra rien. Mais vous, vous êtes comme moi. Votre pierre devrait être suffisante, mais restez prudent."
"Bien sûr que je viens ! Je ne vais pas le laisser découvrir ça seul ! Et sans vouloir vous vexer, Goont, je pense que votre fille n'a pas besoin de moi pour se protéger."

Il y eu un silence puis Marjorie t'emboita le pas.

"Allez-y, c'est une fois dans la sphère que ça devient interessant."

La durée en marchant normalement pour atteindre la sphère interne est d'environ 10 minutes. Il n'y a rien qui vous empêche de tomber du chemin, et celui ne semble eposer sur rien. Marjorie marchera sans hésiter, Umordil sera quant à lui moins confiant et le fera savoir.

Il se peut que tu vois des volutes noirs, informes, voleter dans l'air autours de vous, sans jamais vous approcher.

Avant que Goont n'aille emprunter l'étrange chemin, Hélène avait montré clairement son inquiétude. Marjorie devait renfermer un potentiel magique incroyable pour être aussi susceptible de provoquer un tel danger. Mais dans les paroles de la belle magicienne, il semblait que cette crainte ne devait être ressentie que par les détenteurs de fluides. Car Hivann était "comme elle". Si Umordîl ne craignait rien, il semblait clair que la magie allait être tiraillée au sein de cette sphère.
Le mage eut une pensée pour la fameuse bague que le nain avait utilisée contre lui, lorsqu'il dut se défendre contre lui. Définitivement, ce guerrier semblait être un véritable rempart magique. Mais en revanche, en ce qui concernait le vertige, c'était autre chose...

"Je HAIS les ponts sans rampes."

"Je partage cette pensée, mon ami ! répondit Goont avec compassion. Comme une telle source de magie ne peut être capable de créer des rampes alors qu'elle nous permettrait possiblement d'entrer dans un autre monde, je ne saurai l'expliquer. Bah ! Disons-nous qu'au moins, on ne risque pas de perdre nos équipements à travers tout l'espace temps en voyageant à travers un quelconque fluide."

Des ombres semblaient flotter autour d'eux. Cela n'avait absolument rien de rassurant. Elles lui donnaient l'impression qu'à tout moment, elles pouvaient le pousser et lui faire rencontrer le vide qu'il avait commencé à gravir avec cet étrange pont de matière inconnue. Puis Marjorie passa simplement à travers la sphère, sans attendre.

"Bon sang... Elle n'attend jamais, elle !"

Puisqu'il y était, des dizaines de mètres au dessus du sol, juste en face de ce qu'il convoitait, il lui semblait logique de ne plus reculer. Pourtant, il eut une certaine hésitation. Tout comme Umordîl. Après tout, s'il avait déjà voyagé dans "un" agartha, il ne devait pas s'en souvenir. Aussi, il emboîta simplement le pas et tenta de passer à travers le "mur".

Dirigé d'Hivann Goont

La sensation ressentie lors de l'entrée dans la sphère est désagréable. Soutenable, mais indescriptible. Comme si ton corps lui même ne savait pas ce qu'il s'était passé. Mais ce n'est pas vraiment ce qui occupera ton esprit. Lorsque tu ouvriras les yeux, tout aura changer.

L'environnement ne sera plus le même. Tu auras l'impression d'être dans une maison de poupée, bien rangée, trop bien arrangée, et dans des tons plutôt roses. Les boiseries parfaites, la lumière d'un soleil invisible filtrant par les fenêtres d'une propreté idéale, tout montre une réalité trop... idéale.

Mais ce n'est pas tout. Si tu te retournes, tu ne verras pas d'où tu viens. Tu es dans la pièce, comme si tu venais de te réveiller d'un sommeil debout. Umordil se trouve à ta droite, tout aussi perturbé que toi, et bouche-bée. Marjorie, quant à elle, est devant vous, les mains sur les hanches.

Et elle a changé, beaucoup changée. Comme si elle avait pris des années rien qu'en traversant la parois de la sphère. De jeune fille elle est devenu jeune femme. Son visage est le même, affiné par l'âge, mais se cheveux sont maintenant magnifiquement bouclés et retombent bas dans son dos, un nœud rose reposant au dessus de son oreille droite. Une faible poitrine transparait sous sa robe longue et pleine de voiles, et sa stature est réhaussée par une paire de bottines à talons. Elle te regarde, souriante, apparemment ravie.

"Vous êtes ici dans mes rêves. La sphère dans laquelle nous venons d'entrer n'est autre que la personnification de mon subconscient. Je peux tout faire ici, du moins en théorie."

Elle ferma les yeux un instant, et la hache que tenait Umordil se transforma en une jolie ombrelle en dentelles noires. Puis elle redevint une hâche.

Le Thorkin faillit la lâcher de surprise.

"Quelle est donc cette magie ?"

Marjorie éclata de rire. Il était toujours le même, jovial et chaleureux.

"Ce n'est pas de la magie. Tout ce qui est ici sort de mon esprit. Je peux tout modeler selon mon imagination, que ce soit mon corps, le votre, ou l'environnement."

Elle se retourna et regarda la grande porte en bois qui fermait la pièce.

"C'est ici qu'est cachée la première pièce du fusil, dans mon imagination, dans ma tête. Malheureusement, la protection qui l'accompagne est trop forte pour que je puisse y toucher, ne serait-ce que par l'esprit. Il va falloir y aller et la terrasser."

Elle marqua une pause, le visage soudan penseur.

"Si vous êtes sages, je vous exliquerai pourquoi tout ça existe."

Puis elle sourit avant de s'approcher pour poser un baiser sur ta joue. Elle se retourna ensuite, et posa une main sur la poignée de la porte.

"Près ?"

Quand Goont eut traversé la sphère, il se retrouva dans un lieu des plus étonnants. Au départ, il s'imaginait être dans une autre dimension, ou peut-être même un autre monde. La structure de l'Agartha était assez évocatrice pour qu'il puisse imaginer une chose de la sorte. Mais quand la jolie Marjorie se retourna, complètement changée, véritable petite femme, et qu'elle lui expliqua ce qu'il venait d'arriver, il n'en crut pas ses yeux.

Aussi loin que lui permettait de se souvenir sa Pierre d'oubli, Goont n'avait jamais vu ni entendu parler d'une telle magie. Ou du moins, si ce n'était pas de la magie, d'un tel procédé qui puisse permettre d'entrer dans l'esprit d'une personne. Même si cela n'était que "l'imagination". D'une certaine manière, le mage imaginait très bien que l'Agartha puisse permettre de visiter un esprit bien plus en profondeur.

Mais il ne voyait pas comment il était si difficile de combattre la protection de la pièce alors que Marjorie pouvait tout créer. Si elle avait le droit ultime de création dans cette sphère, alors elle pouvait aussi tout détruire. Mais qu'importe, plus l'ynorien pénétrait dans les ruines de Mertar, et moins la logique semblait avoir sa place ici. Un problème subsistait cependant : si la hache d'Umordîl pouvait devenir une ombrelle en ces lieux, alors leur propre existence était en danger. De même, il n'y avait pas de "terre", seulement une copie de cette matière. Est-ce que sa magie était pour autant encore valable ici-même ? Pouvait-elle être décuplée ou, au contraire, limitée ?
Il ne posa pas ces questions. Tout semblait être hors de sa portée. Aussi, il se contenta de suivre la jeune fille (femme !) qui ouvrit la porte. Au moins, il savait déjà d'elle que le rose était sa couleur préférée, qu'elle aimait l'ordre et qu'elle voulait être considérée comme une femme, et non comme une jeune fille.

"Très bien, je te suis Marjorie. Prends simplement garde à ne pas laisser ton imagination aller trop loin. Je ne voudrais pas me transformer en une nuée de Lutinora, tu vois."

Mais tout de même, cette idée de création continuait de torturer l'esprit du noble. Pourquoi "tout ça existe" ? Alors l'Agartha n'était pas seulement dans l'imagination de cette enfant ? Ou bien, a-t-elle un pouvoir tel qu'elle puisse créer ce qu'elle veut dans la réalité ?

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Derrière la porte, rien de surprenant, un couloir digne d'une maison de poupée toujours dans les mêmes tons rosés. Le couloir était long, et pourvu d'une multitude de porte. Deux couloirs partent iméditement sur la droite et la gauche.

"Chacune de ses portes représente un de mes rêves. Il y en a 6 en tout. La 7ème, tout au bout du couloir, est celle de la pièce dans laquelle est cachée la pièce que l'on recherche."

La jeune femme se retourne vers vous, guillerette.

"Et c'est cette porte que vous allez devoir ouvrir."
"Ca sent le piège à plein nez ton histoire."
"En effet. Je suis incapable de savoir ce qu'il y a derrière ces portes. Elles sont spéciales, et ce n'est pas moi qui les ais créées..."
"Je croyais que vous pouviez tout contrôler ici ?"
"C'est vrai. Le manoir dans lequel nous sommes, les montagnes que vous pourriez voir si vous sortiez, les chevaux et les jardins, tout est de mon fait, issu de mon imagination. Mais ces 7 pièces ne sont pas de moi... C'est assez complexe, nous verrons ça une fois que nous serons sortis vivant d'ici !"

Elle fit un grand sourire au Thorkin, puis se retourna.

"Par laquelle commence-t-on ?"

Le couloir sur lequel ils débouchèrent n'avait rien de très surprenant au premier abord. Des murs roses, tout comme les portes. L'architecture d'une maison de poupée semblait encore rester la même. Et pourtant, selon Marjorie, ces portes renfermaient toutes des choses très spéciales : ses rêves. Elle-même ne savait pas ce qu'il y avait derrière, mais selon ses dires, celle qui était tout au fond devait mener à l'une des pièces de la relique. Il pouvait très bien y aller directement, mais la présence des autres salles lui laissait supposer qu'elles avaient aussi leur importance.

Par ailleurs, quand Marjorie expliqua qu'elle ne pouvait pas savoir ce qui se trouvait derrière les salles, il y vit une certaine logique qu'il partagea avec eux.

"Tu ne peux pas savoir ce que renferme ton inconscient, alors il parait normal que tu ne saches pas ce qu'il y a dans tes rêves. Là où tout commence à m'inquiéter, c'est que es encore bien jeune pour avoir une imagination débordante. Et je n'ai aucune envie de me confronter à quelque chose que je ne puisse estimer..."

Le danger se trouvait derrière chacune de ces portes, donc. Mais la dernière allait certainement être bien différente. Les six salles précédentes auraient certainement de quoi le préparer. Le problème était que selon ses notions de magie psychique, il était probable que découvrir ses rêves, pour Marjorie, soit nocif.

"Je vais visiter chacune des salles, mais je ne suis pas sûr que ce soit bon pour toi de nous suivre. Alors si tu veux m'aider, fait de mon arme quelque chose d'exceptionnel. Je vais y entrer."

Suite à ses paroles, il ouvrit donc la porte la plus proche de lui, tout en levant son arbalète d'une main et son encensoir de l'autre.

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Marjorie écarquilla les yeux en entendant ta réponse.

"Pourquoi serait-ce dangereux ? Je connais mes rêves non ?"

Elle te regarda t'avancer vers la porte, Umordîl à tes talons.

"D'accord, allez-y, et dites moi ce que vous voyez. Je reconnaitrais le rêve. Cependant, je tiens à vous avertir. Mes rêves sont enfermés ici depuis longemps, très longtemp, et n'auront qu'une envie, en ressortir, par tous les moyens, afin de se réaliser."

Puis elle te fit un clin d'oeil.

"Et je ne suis pas aussi jeune que mon corps le laisse entendre."

[i]La pièce dans laquelle tu rentre est une chambre de princesse. Tout es luxueux, et un grand lit rond et rose trône au centre de la pièce. Sur ce lit dors un prince en armure, son casque sur la tête rendant son visage invisible, et une lame à sa droite. Deux miroirs sont placés sur le mur à droite de l'entrée, et le mur de gauche est une baie vitrée menant sur un balcon. Au fond une coiffeuse finement décorée est collée au mur.

Avant que tu ne rentres, Marjorie t'interpelle.

"Le plus simple est que tu me dise ce que tu veux comme arme, je verrais ce que je peux faire."

Ce que Goont se souvenait de la magie psychique, c'était que l'inconscient pouvait varier de manière quasi infinie selon les personnes. Il ne connaissait rien de Marjorie, et même s'il la connaissait, il pouvait y avoir un réel danger à travers chacune de ces portes. Et puis il préférait la savoir en sécurité, à l'abri de sa propre imagination, que de la voir en proie à des fantasmes étranges. Elle s'était montrée douce, amusante, mais suffisamment délurée pour qu'elle puisse avoir des rêves sortant de la "normalité".

Quand il ouvrit la porte, alors qu'elle avait décidé de suivre ses ordres, elle lui demanda simplement ce qu'il voulait. Il tourna la tête et, dans un sourire, répondit de manière quasi-évidente :

"Que crois-tu, Marjorie ? Je n'ai besoin que d'un fusil !"

Et d'ailleurs, rien qu'en voyant le centre de la salle, il sentit qu'il allait avoir furieusement besoin de quoi se défendre. La salle n'avait rien de très particulier dans l'ameublement, mais le prince en armure avait de quoi lui glacer le sang. Certains auraient pu se dire simplement que le fantasme du prince charmant trônait ici. Mais en vérité, ce que Goont voyait avant tout, c'était que cet homme était en armure. Les petites filles ne tombent pas amoureuses d'hommes dont elles ne puissent voir le visage, et au mieux, elles éludent l'aspect guerrier en leur accordant de belles tenues et en faisant disparaître les armes.
Après réflexion, il remarqua aussi que l'ameublement n'était pas aussi simple qu'il en avait l'air. La coiffeuse n'était même pas proche des autres miroirs. Peut-être était-ce simplement un "oubli". Un petit manque de logique dans l'onirisme d'une petite fille.

"Il y a un prince en armure, dans ce que je pense être ta chambre. Une chambre rose. Une coiffeuse, des miroirs, une baie vitrée avec un balcon... Suis-je susceptible de trouver des choses intéressantes pour la suite dans chacun de tes rêves en cherchant un peu, ou est-ce que je dois me contenter d'observer ?"

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Marjorie rigola lorsque tu lui parla du fusil.

"Qu'en ferais-tu ? Tu ne saurais pas t'en servir et tu ne pourrais l'emmener au dehors ! Il te faudrait alors rester avec moi ici, où tout serait à porté et où il serait alors inutile. Et je ne sais pas à quoi il ressemble."

Cependant elle arrêta de rire lorsque tu lui décrivis la pièce dans laquelle tu venais de rentrer.

"Le prince charmant... C'est perturbant de connaitre ses rêves non ?"

Elle fit un pas en avant puis s'arrêta, ne pouvant toujours pas voir ce qu'il y avait dans la chambre.

"Normalement, dans chacun de mes rêves se trouvent une clef pour ouvrir la porte du fond. Il faut réunir toutes les clefs. Mais... je ne suis pas maitresse de mes rêves..."

Le Thorkins se retourna pour regarder la jeune femme.

"D'après ce que je sais, les rêves sont issus de l'inconscient, qui utilise notre imagination pour y refaire vivre les sentiments que nous avont ressentit dans le passé. Ils sont donc incontrôlable consciemment."

Marjorie resta silencieuse, les yeux dans le vague, réfléchissant à ce que venait de dire Umordîl. Lorsqu'elle reprit parole, sa voix était hésitante, presque apeurée.

"A quoi ressemble le prince ?"

Le Thorkin se plaça à côté de toi et lui décrivit plus précisément l'armure qu'il voyait.

"Mais son visage ?!"
"Invisible."

La jeune femme vacilla, écarquillant les yeux et se mettant à trembler. Elle ne bougeait plus, comme si un fantôme venait d'apparaitre. Le nain la rattrapa avant qu'elle ne tombe et l'allongea, avant de tourner son regard vers toi.

"Qu'est-ce qu'il lui arrive ?"

Goont fut assez déçu de savoir que le fusil ne pouvait pas être créé par la jeune fille. Bien entendu, il n'espérait pas repartir simplement avec celui-ci, mais il espérait en avoir une imitation pour se familiariser avec la relique. Qu'elle ne sache même pas à quoi il pouvait ressembler l'étonna tout de même un peu. Pour l'une des personnes représentant "l'ignoré", elle n'avait pas l'air très au courant des choses. Comme ses compagnons, d'ailleurs.

Puis elle parla de quelques détails. Apparemment, ces portes n'étaient bien évidemment pas là pour renfermer ces rêves, juste pour faire joli. Il y avait des clés, susceptibles d'ouvrir la porte finale où se trouvait la pièce du fusil. Il imaginait très bien que chacune des pièces aie sa propre protection, à travers chacun des ignorés.

Elle demanda ensuite davantage détails sur le prince, après qu'Umordîl ait évoqué ses connaissances au sujet des rêves. Elle demanda simplement à quoi ressemblait le prince, dans un ton mêlé de peur et d'angoisse. Mais quand le nain répondit, elle vacilla simplement.

"Cela me semble clair, ce "prince" est un ennemi."

Elle n'avait certes pas connaissance de ses propres rêves, mais pour avoir une telle réaction, il semblait clair que cet être était une chose qu'elle devait craindre. Elle n'avait pas tremblé d'excitation. C'était bien de la peur. Qu'elle vacille en sachant simplement qu'il s'agissait d'un homme masqué, c'était assez évocateur.

"Je m'occupe de cette chose." eut-il dit froidement, avant de lever l'arbalète.

Il visa la tête, gardant ses compétences magiques pour un moment plus important. Il pensa un instant à incorporer ses fluides dans le projectile, à la manière des archer-mages (ce qu'il s'apprêtait à devenir), mais il n'avait encore aucune notion à ce sujet. Aussi, il se contenta de porter l'arme à l'épaule. Le carreau avait déjà était placé au préalable. Il resta figé pendant quelques secondes, afin d'être certain d'avoir sa cible dans la mire. Comme elle n'eut pas encore réagi, il retint sa respiration, stabilisa l'arbalète, puis tira sur la gâchette.

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test de précision : échec (4/10 pour 5/10).
test de réveil : échec (6/10 pour 7/10) (pas de bol aujourd'hui... quoique ).

Ton tir ne touche pas sa cible et va se planter dans l'édredon sur lequel repose le casque du prince. Ce dernier ne bouge pas.

Marjorie n'était visiblement pas bien. Le regard dans le vide, elle semblait plongée dans les souvenirs. Et soudain, elle se recroquevilla et agrippa au Thorkin.

"Non... S'il vous plait !!!"

Des larmes commencèrent à couler sur ses joues.

"Pourquoi un simple rêve la met-il dans cet état ? Je mettrais ma barbe à couper que ce prince en armure n'est pas charmant."

"Bon sang !"

Il n'y avait rien de plus frustrant pour Goont, enclin à la perfection, que de voir un carreau tirer par lui-même passer à quelques centimètres de sa cible. Alors, même, qu'il ne s'était trouvé qu'à quelques mètres du prince sans visage.
Un peu honteux, mais surtout très en colère, il se tourna alors vers Umordîl qui fit part ses propres suppositions. Tout de même véhément, le mage lui répondit :

"Bien sûr que ce n'est pas un prince charmant ! Regardez-la et regardez-le ! Les petites filles ne rêvent jamais de carcasses de métal, elles préfèrent les bellâtres !"

Il s'approcha ensuite de la jeune fille et de son acolyte. Par précaution, il prit tout de même le temps de tirer la corde de l'arbalète (avec toutes les peines du monde, d'ailleurs), pour y placer un carreau. Mais il ne pouvait pas se contenter de compter sur cette arme qu'il ne maîtrisait pas. Et il ne pouvait pas non plus se permettre d'utiliser sa magie dès maintenant. Il prit donc la petite fille des bras du guerrier et lui proposa d'agir de lui-même.

"Avant que l'on arrive ici, Hélène nous a dit que vous ne risqueriez rien dans l'Agartha. Alors allez-y, finissez-en avec ce fichu prince. Si c'est que vous ne pouvez pas même agir ici, alors je prendrai la relève, avec ou sans mes sorts."

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Umordil serra sa hache et acquiesça. Il se retourna pour s'approcher doucement du lit. Le prince en armure ne bougeait toujours pas. Le nain chercha un instant la confirmation de ce qu'il devait faire dans ton regard, puis leva sa hache au dessus de sa tête, avant de l'abattre violemment sur celui que vous considérez comme un ennemi.

Ce qu'il se passa ensuite sembla le faire au ralentit. Au moment où la lame tranchante toucha le métal de l'armure, une onde de choc envoya volé tout ce qui se trouvait dans la pièce, le thorkins y comprit, contre le mur. Sous le choc l'armure se plia, et un cri strident, assourdissant, inhumain, emplit l'air.

En même temps Marjorie s'accrocha à toi et ouvrit grand les yeux, horrifiée, les larmes coulant sur ses joues et ses membres tremblants.

"Pas... encore..."

Dans la chambre Umordil se relevait péniblement, sa hache devant lui pour se défendre. Il regarda le prince doucement se lever, son armure abimée, et se tourner vers lui. La main métallique se pose doucement sur la garde de son épée, et il s'avança vers celui qui l'avait réveillé. Le nain se prépara au choc qui ne tarda pas à avoir lieu. L'épée du prince décrivit un arc de cercle et frappa de plein fouet sa hache.

Le thorkins recula de plusieurs pas, mais tint le choc. La gemme sur sa hache se mit à briller intensément. Un nouveau cri, moins puissant et plus perfide que le précédent, se fit entendre, et le prince recula d'un pas, pointant son épée sur son adversaire.

"Son visage... dévoile... son visage."

Le nain acquiesça et sauta sur le Prince. Il y eu des éclats métalliques, un coup sec, puis la hache frappa le casque du prince. Nouvelle onde de choc, Umordil se retrouva de nouveau projeté contre le mur, et lâcha sa hache dont la gemme s'éteignit.

Le casque du prince tomba au sol dans un bruit métallique, et un nouveau cri, puissant et emplit de colère, mais toujours aussi inhumain, se fit entendre.

"Qu'est-ce que..."

La tête du Prince n'a rien d'humaine. En fait, elle n'a rien de vivant. Elle ressemble à une absence totale de lumière, comme si la tête du prince n'était qu'un trou noir. Elle était visible, mais seulement par son absence. Ce n'était pas une simple tête noire. C'était une négation, une faille, quelque chose d'inexplicable. C'était comme si la tête avait disparut, et que la réalité n'avait rien mis à la place, ni air, ni couleur, ni lumière... rien. Floue, difficilement discernable, cette tête semblait pourtant vous voir, et criait.

Et elle suintait la magie comme si elle en était la source...

"L'inconnu... C'est l'inconnu !"

Les larmes coulaient abondamment sur le visage de Marjorie, qui tremblait encore plus. Elle essaya de se lever, péniblement.

L'attaque d'Umordîl n'eut absolument rien de ce que Goont avait attendu. Alors qu'il frappait l'armure sa hache, qui avait pourtant tout d'une véritable relique, une onde de choc incroyable plaqua le nain à terre, en même temps que tous les objets et êtres présents dans la pièce. Le mage eut tout juste le temps de voir que la gemme sertie sur l'arme s'était mise à briller, démontrant manifestement ses propriétés magiques. Mais il n'eut pas le temps de guider son allié que déjà, d'autres attaques avaient suivi, avec la même onde de choc.

"Bon sang ! Ça n'a aucun sens ! Il n'est pas censé pouvoir le blesser !"

Mais heureusement, Umordîl avait fini par attaquer avec brio. Le casque du Prince était tombé, laissant apparaître ce qu'il contenait : Un étrange vide. Une absence de lumière, comme une ombre manipulant l'armure. Dans un cri de terreur, Marjorie pleurait, tout en essayant de se lever.

Goont ressentait toute la magie dont était composée la chose informe devant lui. Très vite, il en fit la conclusion qu'elle ne pouvait pas être atteinte par de telles attaques physiques. Pire, sans son armure, elle serait certainement capable de se disperser et dans l'air et de les plonger dans une assaut magique. Il en ressentait les ténèbres, et considéra même que sa magie de la terre ne pouvait pas aider ici.

(Je n'ai plus vraiment le choix...)

Mais il avait le chance de posséder la broche que lui avait offert Sujima. Avec la terre, il ne pouvait trop rien faire face à l'ombre. Mais son bijou était capable de convertir ses fluides et de l'aider à lancer des sorts appartenant à d'autres écoles. Et ici, il avait terriblement besoin de la lumière pour s'en sortir.
Il n'y avait qu'un seul sort qu'il se sentait capable de lancer, de par sa simplicité et l'utilité qu'il aurait ici. C'était le trait de lumière. Aussi, il fit circuler ses fluides en les contrôlant autant qu'il le pouvait. Il força la circulation pour passer par la broche élémentaire. C'était comme si son sang prenait le chemin qu'il désirait. Mais à partir du moment où la sensation sableuse qui parcourait ses veines commença à atteindre le bijou, la sensation d'une brûlure commença à lui prendre la poitrine alors qu'il voyait des flashs agresser répétitivement ses pupilles. C'était tous les symptômes de l'ingérence d'un nouveau fluide... Et cela lui semblait encore plus douloureux que lorsqu'il avait repris ses fluides de terre.

Mais il ne pouvait pas attendre de se rétablir. Il devait attaquer l'ombre devant lui, ou bien Umordîl risquait bel et bien la mort. Il lui sembla alors que, depuis la broche, ses fluides avaient explosé à l'intérieur de son corps pour laisser atteindre en un éclair la paume de sa main droite. La dirigeant vers son ennemi, un véritable jet de lumière pure jaillit des pores de sa peau pour aller frapper de plein fouet l'adversaire. Du moins, c'était ce que Goont pensait, tant l'attaque avait été infiniment plus rapide que lorsqu'il utilisait la terre...

"Reprenez la hache ! avait-il crié au nain. La gemme a quelque chose d'important !"

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Le trait de lumière n'atteint pas la tête de "l'ombre", mais frappa l'armure en dessous, au niveau de la poitrine. Il y eu un éclair de lumière, mais pas d'onde de choc. Le prince poussa un cri et recula d'un pas, avant de tourner sa tête vers toi.

Ton ancien guide se releva et ramassa sa hache, avant de regarder la gemme qui y était enchâssée. Il semblait dubitatif.

"Mais à quoi peut-elle servir !!!"

Il leva le regard sur le Prince qui initiait de s'avancer vers toi.

"Je sais pourquoi j'aime pas la magie... Trop compliquée pour moi."

Il soupira puis serra sa hache et la brandit devant lui, avant de s'élancer vers votre ennemi. L'impacte de ton sort était encore visible, même plus que celui de l'arme du Thorkin.

Une tâche lumineuse, de la taille d'une paume, et avec des veines s'estompant en s'éloignant.

Umôrdil s'approcha rapidement du Prince, comme les deux fois précédentes, mais cette fois-ci, il visa la tâche lumineuse. La lame percuta l'armure de plein fouet, mais cette fois ci, il n'y eu pas d'onde de choc, mais un cri strident. L'armure se plia au niveau du choc, et son porteur tomba à genox, laissant tomber sa lame.

La gemme brillait de milles feux, et semblait aspirer la tâche magique que tu as créée.

"Enlève...moi...ça !"

La voix du prince était horrible, mais la souffrance en émanait violemment.

Umôrdil saisit l'occasion et appuya de tout son poids sur son arme.

"Je ne sais pas... ce qu'il se passe, mais je vais en profiter !"

Il continua d'appuya, alors que le prince hurlait toujours. Puis soudain, il lâcha la hache.

"Elle est devenue brulante !"

Le Prince s'effondra , apparemment suffoquant, et Umôrdil regardait la gemme de son arme briller puis s'éteindre...