Sibelle : Blanket qui s’apprêtait à partir se retourne et reviens vers toi, l'air contrarié..

Que voulez vous ?

Zniitch : réussite

Tu t'empares des clefs et de la dague.

Un doigt glissé furtivement sous la ceinture de l'homme, l'autre main agrippant solidement le manche de son arme, Zniitch avait décidé de s'en prendre en premier lieu à la dague du soldat. Essayant de calmer sa respiration, se répétant les gestes en tête, le gobelin hésita encore une seconde puis passa à l'action.

Il tira doucement la lanière de cuir vers lui, et commença à dégager lentement l'arme vers le haut, craignant à chaque seconde que l'homme se réveille. Concentré sur ce qu'il faisait, Zniitch essayait de faire abstraction de la fatigue, de la douleur et des coups de pioches qui résonnaient encore contre son crâne ...

Une minute et vingt centimètres plus tard, la lame était enfin dégagée. Zniitch la ramena aussitôt contre lui et la serra fort dans ses frêles mains tremblantes. Puis, lorsqu'un ronflement proche manqua de lui faire faire une crise cardiaque, il jugea bon de la cacher dans les replis de ses vêtements déchirés.

Il s'attaqua ensuite aux clefs. Le gobelin ne savait que trop bien que le moindre faux mouvement les feraient s'entrechoquer les unes les autres et aurait de grandes chances de réveiller leur propriétaire ... Cependant, heureusement pour lui, elles étaient accrochées à un trousseau, glissé dans un crochet en ferraille, lui-même fixé à la ceinture. Zniitch n'eut donc qu'à tendre le bras droit, se saisir délicatement de l'anneau métallique, et à l'extirper du crochet de la ceinture.
Par chance, la victime du double larcin ne broncha pas et Zniitch se retrouva avec les clefs en mains, sans la moindre encombre.

Aussitôt, il se dirigea prestement vers la porte de sa cage, évitant à nouveau les nombreux gobelins qui dormaient à ses pieds, et tenta de l'ouvrir.
Il passa une seconde à essayer de repérer la bonne clef en jetant un coup d’œil à la serrure ... Mais il perdait clairement du temps ! Alors il essaya une clef au hasard, puis une autre, et une autre, et encore une ... Jusqu'à trouver la bonne !

Sibelle avait lâché sa colère sur l’aubergiste, qui plus tempéré que la rouquine, se contenta de hausser les épaules affichant un air indifférent. Cette attitude plus posée ne fit qu’augmenter la rage de Sibelle qui d’un autre côté ne pouvait qu’admirer ce flegme dont elle était totalement dépourvue. Mais il n’eut point de suite à cette conversation puisque la guerrière avait tourné le dos au commerçant et avait franchi le seuil de la porte.

Une fois à l’extérieur, c’est à pas rapides et décidés que l’elfe blanche arriva à la hauteur de Blanket. Ayant été interpellé, le jeune homme qui s’apprêtait à partir, se retourna vers notre belle rouquine l’air plutôt contrarié. Mettant de côté ses contrariétés, la guerrière adoptant son allure de combattante fière exprima à l’intéressé son intention de les suivre dans leurs expéditions


« Je vous ai entendu hier dans la grande rue, raconter votre mésaventure. Vous avez besoin de guerrier pour vous rendre à la grotte et vous venger des gobelins. Je me nomme Sibelle, j’ai pris la décision de vous accompagner. »

Sans quitter le bellâtre des yeux, elle attendit une réaction de sa part.

Dirigé Sibelle/Zniitch

Sibelle : Blanquet te regarde avec étonnement et te souris avec un air condescendant.

Mais, bien évidemment madame.

Les autres guerriers ou aventuriers, une vingtaine environ, ricanent et gloussent. Puis Blanquet sans plus attendre prend la tête du convoie et sonne le départ. Ce qui met un terme au blague sur ta personne. Après une demi-heure de marche, sur des sentiers ardue, bordé de sapin et de caillasse où seul les bruits de la faune vient briser un silence gelée et glaciale (météorologiquement parlant), vous arrivez sur une petite butte. En contre bas, l'entrée d'une grotte paisible. Blanquet arrête le groupe et semble discuter avec un groupe d'aventurier de la marche à suivre.

Zniitch :

Tu entends après ton deuxième essais le cliquetis de la serrure. la porte s'ouvre devant toi un corridor sombre, seulement éclairé de torche fatiguée. Il fait juste quelques mètres (le couloir) et une autre porte est ancré dans la roche à son terme (du couloir ). Tout le monde dort toujours même ton geôlier.

Les yeux rougis et cernés de fatigue du gobelin s’écarquillèrent lorsque le cliquetis libérateur du verrou se fit entendre, couvrant un instant le tintement des pioches ... Encore une brève torsion du poignet - qui ne manqua pas de réveiller en lui la douleur de ses articulations - et le mécanisme céda enfin, lui entrouvrant la voie la de liberté.

Mais il n'était pas encore sorti de l'auberge. Enfin si, mais bon ... Alors, lentement, prudemment, et toujours en prenant grand soin de ne réveiller personne, ni gardien ni gobelin, Zniitch entreprit de pousser la lourde porte en fer forgé.
Il craignait au début qu'elle ne grince autant qu'une tour de siège garzok mal graissée. Mais, fort heureusement pour lui, ce ne fut pas le cas et il put sans aucun mal l'entrouvrir suffisamment jusqu'à pouvoir se glisser à l’extérieur.

( Zniitch a réussi à sortir ! ) S'étonna-t-il lui-même en posant un pied en dehors de sa cage. C'était un petit pas pour un humain, mais un pas de géant pour Zniitch ...

Autour de lui, les lueurs des torches - aussi faibles que lui - n'éclairaient guère bien loin et tout ce que le gobelin vit, c'était un étroit corridor rocheux qui se terminait quelques mètres plus loin en une nouvelle porte.

Mais Zniitch n'avait pas besoin de lumière pour comprendre qu'il devait quitter l'endroit au plus vite, avant que son évasion ne soit remarquée et rapportée ... Aussi s'empressa-t-il de prendre ses jambes à son cou et de tituber tant bien que mal jusqu'au fond de ce couloir, jusqu'à cette porte.
Il n'avait désormais plus en tête qu'une seule idée : sortir d'ici.

Une fois à destination, il s'arrêta un instant. A moitié exténué, les mains plaquées sur ses cuisses, il prit une seconde pour reprendre son souffle puis colla une longue oreille décrépie contre le panneau de bois, dans le but d'entendre ce qui pouvait éventuellement se passer de l'autre côté.


((( Je tente d'écouter à la porte. Si j'entends rien, j'ouvre la porte. Si j'entends du bruit, j'attends que ça passe puis j'ouvre la porte. Si la porte ne s'ouvre pas, j'essaye les clefs jusqu'à ce que ça marche. )))

Ce n’était pas la première fois que le sexe fort levait le nez sur les aptitudes physiques de la guerrière. Depuis le tout début de son adolescence alors qu’elle avait exprimé le désir de combattre tel un guerrier, elle avait subi le mépris et la condescendance de ses compagnons d’armes. Cependant, déjà irritée par les remarques de l’aubergiste, Sibelle eut beaucoup de mal une fois de plus à cacher sa colère. Croquant de nouveau violemment dans son fruit rouge, elle fit mine d’ignorer le snobisme du jeune arrogant, se promettant intérieurement de lui flanquer une raclée mémorable dès qu’elle n’aurait plus besoin de ses services. Elle n’eut cependant pas autant de retenue envers les autres hommes qu’elle fusilla d’un regard assassin qui d’ordinaire en intimide plus d’un.

Seule, dans toute cette mêlée de mâles à l’esprit étroit, Sibelle poursuivit son chemin ,silencieuse et attentive à tout ce qui se passait autant dans les environs de la forêt de conifères que dans le groupe d’hommes. Forte, agile et d’un poids inférieur à ses comparses, la guerrière n’eut pas de mal à suivre la troupe dans ce sentier rude et abrupt. C’est même avec une certaine fierté non dissimulée qu’elle en dépassa quelques-uns.
Douce vengeance silencieuse face aux railleries dont elle avait été victime un peu plus tôt. Elle poussa même l’audace à tendre la main pour aider à relever un jeune étourdi qui s’était pris les pieds sur une roche émergeant du sol. C’est ainsi qu’après une bonne demi-heure de marche, la guerrière de fort bonne humeur arriva au sommet d’une petite butte.

Blanket, exerçant son autorité sur le reste du groupe, ordonna alors l’arrêt afin de mijoter un plan d’attaque avec un petit groupe sélect dont Sibelle ne faisait évidemment pas partie. Non insultée par cette exclusion, la rouquine avisa la petite grotte en contrebas. Elle jeta un coup d’œil rapide au fils du maire et à sa bande, trop occupés à manigancer pour se soucier des agissements de la belle. Le sourire aux lèvres, silencieuse, elle se dirigea rapidement vers la caverne et y entra.

Dirigé Sibelle/Zniitch

Sibelle :

Tu rentres dans la grotte, il n'y a pas un bruit, au bout de quelques pas tu remarques un gobelin rachitique et épuisé, probablement vieux se reposant sur une lance, dormant debout. Mais alors que tu t'en rapproches, des cris et des hurlement arrivent de derrière toi, le groupe des aventuriers passent à l’assaut. L'un des premiers passe devant toi et décapite le gobelin d'un coup de hache, son corps tombe à terre et un autre vient le frapper déchargeant sa rage et sa haine sur le cadavre, tandis que le corps dégueule des gerbes de sang à chaque coup porté. la troupe s'enfonce dans la grotte, tu ne tardes pas à entendre des cris, des bruites de combats et des hurlements...

Zniitch :

Pas de bruit, tu ouvres donc la porte. tu es dans un nouveau couloir, à gauche et à droite deux portes.

C’est épée à la main, silencieuse et aux aguets que la guerrière pénétra dans la grotte sombre et humide. Elle n’eut le temps de faire que quelques pas dans ce lieu obscur qu’elle aperçut un affreux gobelin en faction. Vieux et maigre, s’appuyant sur sa lance, cette peau verte semblait s’être assoupie pendant son tour de garde. À pas de loup, Sibelle s’en approcha avec l’intention de passer près de lui sans le réveiller et de se faufiler à son insu un peu plus loin dans la caverne.

Les choses ne se passèrent malheureusement pas ainsi. Alors que la belle était à la hauteur du segtek, la troupe de Blanket s’engouffra dans la grotte, tels des porcs bruyants. Sans scrupule, sans sens de la morale, un jeune rouquin de grande taille et mal fagoté, passa juste devant la guerrière et d’un violent coup de son énorme hache décapita le gobelin endormi. La tête de celui-ci roula au pied de l’elfe blanche et le corps s’affaissa après quelques soubresauts. Ahurie par un tel comportement de barbarie, Sibelle demeura immobile, figée et en témoin passif, elle vit un second imbécile planter son poignard à quelques reprises dans le corps inerte du vieux garde. Puis le reste de la bruyante troupe de sauvages la dépassa et pénétra plus profondément dans la grotte.

La haine de Sibelle envers les gobelins était bien réelle et irrévocable, mais en ce moment précis, ce n’était point ce sentiment qui l’habitait, pas envers ces créatures vertes du moins. Armes en main, une idée bien précise en tête, Sibelle, silencieusement et prudemment s’infiltra à son tour dans le sombre tunnel.

Pas le moindre bruit. Pas d’autre que celui des pioches, en tout cas.
Avec moult précaution, Zniitch tourna donc la poignée de la porte qui lui faisait face et qui s’ouvrit sans même qu’il n’ait besoin de se servir de ses clefs. Celle-ci le mena dans un couloir, qui s’étendait vers sa droite comme vers sa gauche sur plusieurs mètres, avant de se terminer par une nouvelle porte.

Déglutissant, secouant la tête pour se débarrasser de son mal de crâne, le gobelin rachitique garda ses clefs à porta de main et vérifia brièvement que son poignard était toujours à sa place.
Puis, prenant son courage à deux mains, il s’enfonça dans la galerie et prit aléatoirement vers la gauche.

L’endroit était mal éclairé mais ses yeux commençaient à s’habituer à l’obscurité et il n’eut aucun mal – ou presque - à progresser dans ce couloir sombre et exigu. En effet, à chaque bruissement de vêtement, à chaque tintement de clefs ou à chaque fois que son ombre se reflétaient sur les murs alentours, il se retournait brusquement et manquait de faire une crise cardiaque. Mais il parvint tout de même à atteindre le fond de ce dangereux couloir aussi vide que son estomac …
Ainsi, à nouveau, il posa sa main sur la poignée de la porte et tenta de l’ouvrir.

Dirigé Sibelle/zniitch

Sibelle :

Tu arrives dans une grande salle, ou tu assiste à un massacre en règle, des combats font rage, mais le groupe de mercenaire à nettement l’avantage. Des gobelins déjà au sol. Un bruit t’attire près de toi, un gobelin se tient sur ta droite il tend sa lame usée dans ta direction. Devant toi un homme se bat contre deux autres gobelins.

Zniitch :

Tu entres dans une réserve, en cherchant bien, tu retrouves ton équipement, mais aussi d’autres affaires.

Encore une fois, la porte s’ouvrit sans problème et Zniitch déboucha dans une petite salle sans issue. Les murs étaient remplis d'étagères, d'armoires et autres rangements sur lesquels semblaient reposer divers objets.
Il y avait là des vêtements, de l'équipement en désordre, et même des armes !

( Une réserve ? Zniitch a trouvé une réserve ! ) Jubila le gobelin en boitillant d'un râtelier à un autre pour trouver quelque chose d’intéressant ... A commencer par son propre équipement, par exemple.

Et il ne fut pas déçu. Après seulement quelques secondes, une paire de sandales peu communes attira son attention, perchées tout en haut d'un meuble. Toutes de bois, d'une qualité douteuse et surélevées d'une dizaine de centimètres, cela ne faisait aucun doute : c'étaient les siennes !
Les récupérer ne fut cependant pas une mince affaire. Il lui fallut en effet grimper sur un coffre, sauter sur une table et même escalader une étagère à plusieurs reprises pour finalement atteindre son objectif.

La suite de ses recherches ne fut pas moins fructueuse. Il retrouva sans peine son katana, toujours gainé de son magnifique fourreau ouvragé et reposant contre un vieux râtelier de bois.
De plus, sous un tas de vêtements sales et abimés, il retrouva son ancienne sacoche, qui renfermait toujours quelques morceaux de viande séchée, sa pierre à affûter et une bourse de yus ( dont ils ne manquaient pas une seule pièce, Zniitch les compta scrupuleusement ). Au milieu de tous ces haillons était également caché son précieux petit couteau à la lame sombre ... qui lui semblait déjà affreusement émoussée !

Ne cessant de guetter la porte derrière lui, Zniitch en profita pour vérifier qu'il n'y avait rien d’intéressant à récupérer dans cette réserve. Et, à part des armes ridiculement rouillées, des armures cabossées et trop grandes pour lui et un bon nombre de fringues en piteux état, il n'y avait pas grand chose ...

Cependant, il dénicha tout de même une paire de couteaux, équilibrés et presque en bon état, qui pourraient aisément lui servir d'armes de lancer à condition de passer un coup à l'affûtage. Il s'en saisit et les rangea à sa ceinture, aux côtés des deux autres qu'il possédait déjà.
Mais au fond de l'une de ces armoires miteuses, rangé négligemment entre une spalière fendue, un masque grimaçant gravement usé et les restes d'une grande robe déchiquetée, un dernier objet attira sa curiosité ... et força même son attention !

Il s'agissait d'un large casque en métal sombre qui disposait d'une courte visière sur l'avant ainsi que d'un protège-nuque en lamelles métalliques à l'arrière et sur les côtés. Divers rivets, clous et petites cornes venaient ensuite décorer le tout.
Mais ce qui intéressait véritablement Zniitch, c'étaient les nombreux symboles qui ornaient cette pièce d'armure ... Les même symboles que ceux du fourreau de son sabre !
Plus qu'intéressé, il s'empara du casque, le posa sur son crâne et constata avec joie qu'il était presque à sa taille. Il s'empressa alors de l'accrocher grâce aux quelques sangles qui pendaient en dessous, puis repris sa route, tout content. Il commença par sortir de la réserve, puis traversa le long couloir et alla essayer d'ouvrir l'unique porte d'en face.

Le petit passage, dans lequel s’infiltra la rouquine, fit bientôt place à une grande salle éclairée faiblement ici et là par des torches rudimentaires accrochées au mur. Les mercenaires bien armés dévastaient sans difficulté la petite troupe de gobelins faiblards qui se trouvaient là. Les quelques cadavres de peaux vertes qui gisaient déjà au sol, annonçaient une prochaine victoire des sournois humains sans scrupules. Alors que le regard de la guerrière parcourait la pièce entière à la recherche du meneur nommé Blanket, un petit bruit à sa droite attira son attention. De petite taille tels les individus de sa race, un misérable être vert menaçait Sibelle de sa petite lame usée, une arme identique à celle qu’elle avait trouvée près de la grange.

N’ayant aucunement peur de cet adversaire, mais pas davantage l’envie de s’en prendre à lui, elle resta à bonne distance, poursuivant du coin de l’œil son inspection visuelle des lieux. Quelques secondes à peine lui suffirent afin qu’elle trouve enfin le fils du maire dans le milieu de la salle occupé à tuer des gobelins. Mais il ne se trouvait pas à proximité et elle avait quelques barbares à tuer avant de se rendre jusqu'au jeune homme à la cape rouge. En face d'elle justement se trouvait le grand dadet qui avait décapité le petit gardien endormi. Il était au prise avec deux gobelins qui avaient déjà besoin de toute leur petite monnaie pour se défendre contre l’attaque fallacieuse de la troupe de barbare.

Ses deux épées toujours en main, elle se dirigea vers le trio en s'écriant:

"J'arrive ! "

Et à la surprise de l'humain, la belle fonça droit sur lui tentant de l'atteindre de ses deux lames bien tranchantes aidant ainsi les peaux vertes.

Dirigé Sibelle/Zniitch

Sibelle :
Attaque : Réussite critique
Ta lame frappe vite et fort, plongeant dans l’épaule de Blanket complètement prit par surprise. Il s’écroule hurlant de douleur et te regardant d’un air furieux et rageur.

Mais vous êtes folle !!

Autour de vous, les mercenaires vous ignorent, les gobelins tombent les uns après les autres et s’entassent rapidement dans la grotte. Il ne doit plus en rester que deux ou trois.

Zniitch

Mémoire : échec critique

Tu ouvres la porte et tu te retrouves devant deux tunnels. Celui de droite est sombre et silencieux et dans celui de gauche est légèrement éclairé et tu peux y entendre des sons de voix.

Trop peu, trop tard. Dans son impulsivité, la guerrière n’avait pas pensé qu’à elle seule, elle ne pourrait retourner la situation. Les mécréants étaient trop nombreux, les gobelins chétifs et affaiblis trop mal armés pour pouvoir se défendre décemment de cette sournoise attaque. La rouquine avait sous sa lame le fils du maire, et elle était prête à lui faire la peau afin que le massacre cesse. Mais les hommes de main du jeune homme ne se préoccupèrent aucunement de son état de santé se contentant de tuer bêtement. Et puis, il était trop tard, il y avait un bon nombre de gobelin dans la grotte, mais ils gisaient tous sur le sol, décédés. Seulement trois ou quatre résistaient encore, seul Yuimen sait pour combien de temps.

Livide, hors d’elle et inquiète pour Zniitch, Sibelle pointa sa lame sous la gorge du jeune blanc bec et le menaça, la voix tremblante par la rage :

« Parle-moi de cette mine, et conduis-y moi, sinon je te tranche la gorge, je t’arrache le cœur pour le rapporter à ta bien-aimée. »

Il l’avait ridiculisé une première fois, s’il était intelligent pour cinq sous, il ne retenterait pas le coup. L’expression de la dame, ne laissait aucun doute, de la même façon qu’elle s’était débarrassée de son amant infidèle, elle n’aurait aucun scrupule à tuer ce petit truand.

Quand il eut franchit les quelques mètres qui le séparaient encore de la porte, Zniitch put l'ouvrir sans problème et déboucha alors dans un nouveau couloir. Deux passages s'étendaient de part à d'autre de sa position, et il devait faire un choix.

Tous deux taillés à même la roche, ils étaient identiques l'un de l'autre. Cependant, une faible lumière provenait du fond du couloir de gauche, tandis que celui de droite s'enfonçait froidement dans les ténèbres.
De plus, en provenance du passage de gauche, quelques éclats de voix parvinrent aux oreilles du frêle gobelin, couvrant de temps à autre le choc métallique des pioches qui l’oppressait toujours ...

Zniitch réfléchit une poignée de seconde, mais son choix fut vite fait. En effet, il était bien décidé à prendre le moins de risque possible et les humains qu'il pouvait entendre représentaient une menace bien trop sérieuse pour qu'il se dirige ainsi vers eux, aussi armé soit-il. De plus, l'obscurité du tunnel de droite ne gênerait en rien sa vision habituée.
C'est donc sans vraiment hésiter qu'il s'engagea à droite, réajustant son casque récemment acquis et posant par précaution sa main sur la poignée de son sabre.