Le matin, après m'être rafraîchie dans le bassin d'eau de pluie laissé à ma disposition, je descend et retrouve Nuilë dans la salle où j'ai mangé hier.
A la lumière du jour, il me semble différent, moins jeune en fait.
"Bonjour jeune elfe, bien dormi?"
"Bien et toi?" dis-je en m'approchant de la table où un petit déjeuner m'attend déjà.
"C'est une bonne chose que tu aies bien dormi car tu as de nombreuses choses à apprendre aujourd'hui.
"A part comment rejoindre la route qui mène à Bouhen, je pense que c'est la seule chose que je dois apprendre."
Il se met à rire, d'un rire franc et doux, en hochant la tête.
"Tu es vraiment incorrigible, Lothindil. As-tu vraiment besoin d'aller à Bouhen après tout. Quelqu'un, ou quelque chose t'y attend-il?"
Après un court moment de réflexion, je me rends compte qu'il a raison, je n'ai aucune raison particulière d'aller à Bouhen.
"C'est bien ce que je te disais. Tu iras à Bouhen, tu partiras même certainement aujourd'hui... Mais pas tout de suite, sans conseil, ni provision. La première chose que tu vas faire d'ailleurs, dès que tu as fini ton repas, c'est de te lever et de regarder la housse de cuir derrière toi."

Suivant son conseil, je finis tranquillement mon repas avant de me diriger vers la housse dans le coin de la pièce. La prenant délicatement (un douce aura irradie autour de cette housse), je la pose sur la table avant de la délacer. En l'ouvrant je découvre un magnifique arc. Je regarde, interrogateur Nuilë.
"Il est à toi, si tu le désires bien sûr. C'est un arc de la forêt fait du bois d'ici."
Je ne sais pas quoi répondre. (Pourquoi me donne-t-il un arc de si bonne qualité?)
"Pourquoi un si beau cadeau?"
" Je te l'ai dit, Lothindil, tu finiras par t'accrocher, ici. Ce sera ton premier point d'accroche. Il sera à toi à une seule condition: tu dois me promettre de revenir ici"
"Par Yuimen, mon protecteur, je te dois au moins cela, vieil homme. Je te le promets, je reviendrais ici."
Cette promesse, je n'ai même pas réussi à la faire à mes parents avant de partir. Par cette promesse, je me lie à un homme que je ne connais pas, moi qui n'ai jamais réussi à me lier à qui que ce soit.

"Prend cet arc, il a été fait pour toi par des êtres que tu ne connais pas et que tu ne verras jamais. Prend le ainsi que ton carquois et tes gantelets. A la réflexion, prend aussi ton sac. Il se peut que tu ne reviennes pas ce soir."
Suivant son conseil, je m'apprête, lace mes gantelets et fixe mon arc. Après avoir pris mon sac (plein de nourriture), je fixe mon ancien arc sur les bretelles et passe mon nouvel à l'épaule. Cela fait, je sors de la cabane et rejoins mon ami.
"Tu as l'air d'un vrai guerrier ainsi. Il ne te manque plus qu'une arme de poing, mais cela viendra. Suis-moi, tu as beaucoup de choses à apprendre avant de reprendre ton chemin."

Je suis donc ce vieil homme à travers la forêt qui borde l'ermitage. J'ai l'occasion à plusieurs reprise d'essayer mon nouvel arc. Il est nettement plus puissant que tout ceux que j'ai pu essayer. (même si je n'en ai pas essayé beaucoup)

Au cours de la journée, au cours d'une des nombreuses leçons de sagesse, un bruit étrange atteint mes oreilles. Un animal arrive, une grosse bête d'ailleurs...

Une sorte d'ours sort de la forêt. Elle porte un long pelage blanc et des incisives longues (et aiguisées) comme des poignards.



"Qu'est-ce?"dis-je d'une voix tremblante
"C'est un ewark, la terreur de cette forêt. Je ne peux pas la vaincre seul, je n'ai plus assez de force pour cela. Par contre, à deux, nous avons une chance." me répondit-il, le visage fermé, concentré sur le combat qui approche.
(M'aurait-il fait venir ici pour combattre cette bête? Je lui poserais la question après le combat, car le plus important, pour l'instant, c'est de survivre.)

Combat libre contre l'ewark

PV de la bête: 30/30
(((Je suis aidée dans le combat par Nuilë:
druide de niv.10. PV: 35/35 (au lieu de 41 à cause de l'âge)
Magie évolutive de niv.6. Magie simple de terre: niv.2 PV)))

Tout en priant Yuimen de nous accorder la victoire, je tire mon arc de l'épaule, prend une flèche et bande mon arc. Je me concentre exclusivement sur mon tir.
"Tire dans ses yeux, ce sont ses points faibles."
Concentrant tout mon énergie dans ce tir, je lâche la flèche. Mû par un étrange pressentiment, la bête s'écarte et reçoit la flèche dans l'épaisseur de son pelage, ne lui infligeant aucun dégât. A mes cotés, Nuilë prononce une formule connue seulement des druides. Dès qu'il a fini de prononcer ses paroles, les lianes et les branches s'accrochent à l'erwark, comme si elles voulaient l'étrangler. ((-3PV))
Profitant du temps pendant lequel le monstre se débat avec les lianes, je m'écarte promptement. Avant de sortir mon arc et de viser à nouveau la tête du monstre. Celui-ci se libère au moment où je lâche ma flèche. La flèche va se planter dans museau de l'ewark ((-1PV)) qui bondit sur moi et me jette à terre me labourant le coté gauche de ses griffes. ((-3PV))
Profitant que la bête fonce sur moi, Nuilë se lance à l'assaut, une lueur étrange dans le fond de ses yeux. Au moment où il se retourne vers moi, je laisse échapper un petit cri. J'ai cru voir les yeux d'un loup. Il frappe le monstre de plusieurs coups de bâton dans les pattes. ((-3PV)).
Galvanisé par son courage, je me relève et remet mon arc à l'épaule avant de sauter sur le dos du monstre, maintenant occupé avec mon compagnon. Peut-être est-ce dû à son épais pelage, mais il ne me sent pas. J'en profite pour le frapper à grand coup de gantelet sur la tête. Au début tout les coups sont amortis par le pelage blanc de la bête. Mon compagnon, un grand mètre plus bas, se protège des coups grâce à un bouclier magique de plantes. Malheureusement, comme toute protection, celle-ci n'est pas éternelle et elle commence à céder. La bête commence à pouvoir frapper mon compagnon ((-3PV))
N'hésitant pas, je frappe à plusieurs reprise de toute mes forces sur la tête du monstre. Celui-ci commence enfin à saigner ((-3PV)). Soudainement, il se dresse sur ses pattes de derrière et se secoue. Je m'agrippe de toutes mes forces aux longs poils, mais ceux-ci glissent et je me retrouve projeter à 3 mètres. Je me réceptionne presque parfaitement. ((-1PV))
Profitant que le monstre est debout, mon compagnon s'écarte et se remet à l'abri des arbres. De mon coté, je profite de la distance pour décocher une flèche. Celle-ci part se planter dans l'oeil du monstre qui se met à hurler. ((-5PV))
Celui-ci aveuglé par ma flèche, se rue sur mon compagnon qui n'a pas le temps de s'écarter ((-2PV))
Saissant notre chance, nous nous ruons ensemble sur le monstre. Nuilë le frappe de son bâton et moi de mes gantelets. ((-7PV)) Le monstre ne nous épargne pas non plus. Par deux fois, ses griffes me touchent et me lacèrent la chair ((-5PV)). Il parvient à franchir le bouclier de plante de mon compagnon en lui écorchant sévèrement l'épaule gauche. ((-3PV))

Le monstre titube sous la douleur de nos coups avant que, épuisés, nous devions nous retrancher derrière la bordure des arbres.
"Je pense qu'il va être temps de l'achever." me lance mon compagnon en reprenant son souffle.
"Lance-lui un maximum de flèches." me propose-t-il avec un sourire.
"Que vas-tu faire?"
"Ne bouge pas... Tu vas voir la puissance de mon apprentissage... Quand je sifflerais, tu lâches une flèche immédiatement, ou tu n'en lance plus."me répond-il plus mystérieux que jamais. D'un bref signe de la tête, je lui montre mon accord.

Suivant son conseil, je le regarde s'éloigner avant de décocher ma première flèche qui va se perdre dans le pelage du monstre. Le monstre frappe les arbres pour nous déloger des bois, pendant que je tire ma deuxième flèche. Celle-ci, se fiche dans la gueule du monstre, lui arrachant un cri de douleur ((-2PV)) Priant Yuimen et Lelsla, la déesse des archers, j'encoche une troisième flèche. Je bande mon arc, m'efforçant à la concentration. Un sifflement retentit. Je lâche ma flèche qui touche le monstre, juste sous le museau. ((-1PV))
A ce même moment, la terre se met à trembler. Je tombe à terre en heurtant une branche ((-1PV)). Le monstre tremble aussi et s'effondre. ((-4PV)). Il vit encore, mais il est trop faible pour pouvoir faire quoique ce soit d'autre qu'agoniser.
Plutôt que le laisser agoniser, Nuilë se dirige vers lui et l'achève d'un coup brutal sur la nuque.((-1PV))

"Lothindil, comment ça va?"dit Nuilë en me relevant.
"Ca a déjà été beaucoup, mieux, mais je suis encore en vie. C'est ce qui compte."
"Suis-moi, tu pourrais avoir une bonne surprise."
"Avant de te suivre, je pourrais savoir où tu me mènes?"
"A la tanière de l'ewark, tiens. Les ewarks ne s'éloignent jamais beaucoup de leur tanière."
"Comment peux-tu être sûr qu'elle soit vide?"
"C'est très simple: elles vivent seules. Donc, sa grotte sera vide. Allez viens, fais-moi confiance." dit-il avec un sourire enthousiaste.
"Soit j'arrive.dis-je avec un semblant de fermeté et pas du tout d'enthousiasme.

En moins d'une demi-heure, nous trouvons une grotte avec une forte odeur: celle d'un pelage gras et de viandes crues. (Ce doit être notre destination.)
En rentrant dans la grotte, je tombe (dans tout les sens du terme) sur un cadavre de guerrier. Il semblerait au vu de son état qu'il ait eu moins de chance que nous...
J'entreprends, une fois mon état de choc de passer, de fouiller la grotte dans ses moindres détails...

Ma fouille s'avère très riche. Le guerrier qui est mort ici portait une épée récente de très bonne qualité ainsi qu'une bourse assez pleine.
"J'ai trouvé des Yus, Nuilë, ça ne t'interesse pas? Dans ce cas, on partage.
"Garde-le pour toi, la forêt m'apporte tout ce dont j'ai besoin. Toi par contre, tu en auras encore besoin.
(S'il le dit, je ne vais pas le contredire, quand même...) Me dis-je en vidant la bourse dans celle de mon cou.
"As-tu trouvé tout ce que tu voulais? Dans ce cas, il va falloir y aller, car la route est longue et j'aimerais bien dormir au sec cette nuit, dans mon ermitage."
"Dans ce cas, allons-y!" dis-je en ajustant le baudrier du glaive.

Nous quittons la grotte et retournons vers le lieu du combat. Arrivés auprès de la bête, Nuilë coupe une touffe de poils blancs qu'il me tend. Ne comprenant pas, je prend les poils.(Que veut-il que je fasse d'une touffe de poils?)
Ne prêtant pas attention à mon regard interrogatif, Nuilë fouille dans ses poches et en tire un petit bout de ficelle qu'il coupe après m'avoir mesuré le tour de la tête. Dès qu'il a fini, il me regarde en souriant, je lui rends sourire, toujours sans comprendre ce qui se passe. D'une voix solennelle, il s'adresse à moi:
"Il y a de longues années, au temps de ma jeunesse, il était de coutume que le futur druide porte dans les cheveux, accrochés à une lanière de corde, les poils de tout les animaux qu'il a tué. Désormais, si tu le désires, tu peux t'initier aux secret des druides et suivre la longue initiation. Cela dépend de toi, uniquement."
"Qu'est-ce que cela suppose pour moi?"
"Que tu suives la route que la nature a tracée pour toi. Cela voudra dire aussi que quelque soit les épreuves, tu n'abandonneras jamais. De plus, quoiqu'il arrive tu ne pourras pas devenir autre chose, même si ton coeur y tend. C'est un sorte de serment d'allégence à la nature."
"Tu me proposes de me lier à la nature?"
"Entre autre, mais aussi au dieu que tu pries. Tu ne désires aucun lien. C'est une bonne chose, car un druide n'est liés qu'à la terre et à la nature. Tu ne pourras te lier à personne d'autre avant la fin de l'initiation."
"Combien de temps dure l'initiation?"
"Longtemps, plus qu'une vie d'homme en tout cas. Je n'ai pas fini la mienne, malgré le temps que j'y ai consacré. Je ne sais même pas s'il existe une fin à cette aventure ou si ce n'est pas le druide qui le sens..."
"Tu me proposes donc, si je fais court, un serment à Yuimen et à la nature qui m'interdit de me lier à tout autres choses pendant un temps très long."

Sans me répondre, il me regarde et sourit. Dans ses yeux, quelque chose a changé. Ils sont devenus purs et brillants.

"Soit, j'accepte! Que dois-je faire?
"Pour l'instant, mets-toi un genou à terre devant moi et répète mes mots."
Très solennellement, je m'exécute.
"Le serment que tu vas prêter est le plus ancien serment que cette terre ait entendu. Il fut soufflé au premier druide par Yuimen en personne.
"Un genou à terre, touchant ainsi Yuimen en personne.
La main droite, symbole de la force de mon corps,
posée sur le coeur, lieu de la vie et des sentiments.
Je jure à Yuimen et à la nature, une fidèlité absolue.
Sur ma tête, lieu de croyance et sagesse
est posé le lien qui désormais nous uniras.
A la fin de ce serment, Nuilë pose sur ma tête le lien où sont accrochés les quelques poils de l'ewark.
"Moi, Nuilë, druide désormais accompli, entends ta voix et reçoit tes paroles. Puisses-tu ne jamais oublier ces mots!"
"Je le dis haut pour que les Arbres et la Rivière l'entendent et s'en souviennent, si je l'oublie. Je dis, moi Lothindil, que désormais je serai liés à Yuimen et à la nature et à eux seuls. Telle est ma Parole, ma Parole qui ne m'appartient plus."
"Lève-toi désormais, Lothindil. Va ton chemin."

Je me lève et le regarde dans les yeux. C'est étrange, je n'ai plus envie de partir, maintenant.
"Tu m'as montré la fin du chemin pour moi. Il est temps pour toi de partir, le monde t'attend. Droit au Sud-Ouest, tu rejoindras la route. A un jour de marche de là, tu seras à Bouhen."
"Je ne peux pas partir comme ça."
"En effet, il te faut savoir encore deux choses. La première est où dois-tu aller. Je te conseille de te rendre à Bouhen, c'est une ville très intéressante. Ensuite, si tu le veux bien, tu pourrais aller à Lúinwë et me rendre un petit service."
"Quel est-il, maître?"
Ce titre le fait sourire.
"Vas-y et cherche le temple de Yuimen parmi les montagnes. C'est là que j'ai prêté mon serment. Brûles-y mon cordon, car désormais, je suis un druide accompli."
"J'irais donc à Lúinwë et je brûlerait ton cordon en offrande à Yuimen." (Ainsi vais-je voir la cité des elfes blancs... Mon coeur en rêve depuis tant de temps...)
Nuilë détache son cordon et me le donne. Je le regarde, les poils de bête sont nombreux. Je le roule et le range dans ma bourse, autour de mon cou.
"La deuxième chose est comment revenir? Tu as vu le bois avant mon intervention, il apparaît ainsi à chaque voyageur avant que je parle aux arbres. Quand tu reviendras, tu le trouveras fermé. Crie par trois fois le cri du Lirelan et je viendrai... Maintenant part, sinon tu n'arriveras jamais à la route avant la nuit. Puisse Yuimen te guider sur les chemins les plus sûrs, Lothindil."
"La nature veille sur toi, maître." Dis-je en m'inclinant, la main sur la poitrine, avant de m'écarter.

Suivant le chemin indiqué par Nuilë, j'arrive assez vite à la route en somme. Le sentier que je suis coupe la route au milieu d'un bois. A ma droite, mes yeux aperçoivent une ville. C'est certainement Bouhen. Nuilë avait raison j'y serais demain soir.
En attendant, il me faut du repos. Trouvant un lieu confortable, je m'y installe après avoir mangé une partie des baies données par mon druide ainsi que quelques tranches fumées du bouloum.
(Où a-t-il trouvé le temps de fumer le bouloum?)
C'est en réfléchissant à cette question que je m'endors, exténuée...

L'aube pointe et heurte mes paupières toujours closes. Il est temps de se lever. Calmement, je m'étire, avale quelques baies puis prend mes bagages. Avec un sourire, je vois ma cordelette en prenant ma cape. Je prends les deux avant de rejoindre la route.
A cette heure très matinale, il n'y a personne. J'avance donc, courant presque vers la ville qui se dresse devant moi.
Cette dernière journée de marche promet d'être longue et lassante et c'est perdu dans mes souvenirs que j'avance...

(Dans quoi me suis-je lancée? Moi qui ait toujours refusé de me lier à quiconque, je m'attache par un serment inviolable. Où cela va-t-il me conduire? A Bouhen et Lúinwë dans un premier temps, mais après?Cette route m'inquiète, me panique.
Qu'a-t-il fait en moi? Pourquoi je réagis ainsi? Je ne sais toujours pas qui est ce druide... Par moment, je vois un elfe dans ses yeux, à d'autre moment, je vois un loup. Mais le regard qu'il a posé sur moi pendant le serment était différent. Pendant un moment, j'ai cru y déceler le regard de Yuimen tel qu'il est représenté dans les temples. C'est certainement la magie du moment... Non, je crois pas, au fond. C'est un mystère bien plus profond.
Il représentait peut-être Yuimen, descendu sur terre. Dans ce cas, mon serment à une force inviolable. Yuimen en personne.... Mon créateur, mon dieu... Pourquoi ne m'en suis-je pas aperçu? Ou plutôt comment?)
C'est toujours perdu dans mes pensées que je passe les portes de la ville, sans même m'en apercevoir...

Soudain, je m'aperçois que je suis en ville. Que faire, où aller? (Il doit bien y avoir un endroit où je pourrais revendre mon arc...)
Ne sachant pas où chercher, je me perds dans les rues de Bouhen, à la recherche de l'armurerie ou d'une forge.


Après avoir tourné pendant une petite demi-heure, mon odorat m'annonce enfin que j'ai trouvé ce que je cherche: une armurerie.
Me hâtant le long de la rue, j'atteins la porte de l'armurerie.
Laissant glisser mon capuchon, j'entre dans le magasin.

J'entre dans la boutique.
"Bonjour" Dis-je en m'inclinant la main sur la poitrine."je désirerais vendre cet arc. Vous m'en donnez combien?
J'ôte mon ancien arc de mon dos et le pose sur le comptoir.

Je vends donc mon Arc de Bois (force +2, deux mains)




"Ca me suffira." dis-je en laissant mon arc sur le comptoir et en prenant les pièces.
"Merci." salué-je en quittant l'échoppe.

"une bonne chose de faite. Maintenant, trouvons un lieu où je pourrais manger."
Je demande le chemin d'une taverne à une femme qui passe, celle-ci m'indique très courtoisement le parcours.
D'ici 10 minutes, je serais assis, en train de consommer une chope.

Les indications étaient exactes, au bout de la rue, une plaque signale la taverne. En m'approchant du lieu, je souris: (Le chat enroué c'est bien un nom de taverne pour un druide ça....)

Je pousse la porte de l'auberge. Aussitôt, le souvenir de mon arrivée à KK s'impose à moi. Je ne vais pas rester seule une fois de plus. Balayant la salle des yeux, je trouve ce que je cherche: quelqu'un assis seule à sa table.
(c'est à Laurya que je pense).
"Bonjour, puis-je m'asseoir à cette table?



"Merci" Dis-je en m'asseyant. "Vous voulez quelque chose? Je vous l'offre."



"Je prendrais bien à manger. Ca ne vous dérange pas?"dis-je en l'observant. (Elle me paraît tellement proche de la nature... Cette peau verte, ces cheveux verts. Tout semble la rapprocher de la nature...)



"Au fait, quel est votre nom? Moi je m'appelle Lothindil. dis-je avant de commander un plat de viande rôtie...



"Vous semblez très proche de la nature. J'aimerais être druide et vous?"



"C'est dans le même ordre d'idée... Au fait je cherche un compagnon pour aller avec moi à Lúinwë, Ca vous dirait d'y aller?"



"Je ne vous force pas bien sûr, mais j'ai un service que je doit rendre à un ami là-bas... Et puis j'aimerais voir le grand temple de Yuimen."



"Je ne sais pas tout dépend la méthode pour y aller, je suppose... Tu préfères voyager à pieds ou en bâteau ?"



"Il nous faudra décider vite. Je sais qu'on dépenseras moins de yus à pied... Mais le bâteau sera peut-être moins dangereux...."



"Dans ce cas, sortons de cette taverne et allons trouver un bâteau... Y en a bien qui partent d'ici..."
Disant cela, je me lève et m'apprête à sortir en jetant un regard à Laurya.



Jetant un dernier regard à la taverne, je précède Laurya dans la rue...

A peine sortie de la taverne,(Par où devons-nous aller?). Je me retourne vers Laurya qui venait de fermer la porte.
"Tu connais peut-être mieux cette ville que moi... Tu sais comment on va au port?"



Faisant confiance à Laurya (J'en ai marre de me perdre dans toutes les villes que je traverse...), je la suis dans le rues (tortueuses) de Bouhen, en direction du port.



"C'est surement un chat..." (c'est certainement un voleur, mais bon, faut être confiant par moment...) Voyant qu'elle me croit pas, je change d'idée.
"C'est peut-être un voleur... Hâtons le pas..."



Je vois le voleur et m'apprêta à le mettre en joue avec mon arc, quand un bruit détourne mon attention. Je me retourne juste à temps pour voir un second brigand se précipiter sur moi, le poignard à la main.


Combat libre
Voleur 15PV poignard

D'un reflexe digne d'un chat, j'évite le premier coup de poignard. Le brigand est trop proche de moi pour que je puisse utiliser mon arc. A nouveau, il se précipite vers moi, en regardant ses yeux, il a l'air fou. Derrière moi, j'entend les flèches de Laurya qui filent. D'un petit bond, j'évite à nouveau le brignand qui se retourne et fonce sur Laurya.
Profitant du court temps de répit, je tire mon glaive et me précipite vers lui. Voyant le danger qui se profile, son comparse lui crie un avertissement. Le brigand se retourne et contre mon attaque de son poignard. Dans l'obscurité de la ruelle, le combat fait rage. Luttant contre le voleur, j'aperçois Laurya qui s'enveloppe dans sa cape.(pourquoi ai-je laissé la mienne dans mon sac?)
Je n'aurais de toute façon pas l'occasion de la mettre. Le brigand se précipite sur moi et d'un simple croche-pied, je le fais trébucher. ((-1PV))
A mon tour, je me précipite vers le voleur, mon glaive à la main. Celui-ci s'écarte à la dernière seconde et mon glaive se plante dans le sol. Avec un sourire mauvais, le voleur me lance un coup de pied dans les côtes réveillant la douleur des griffes de l'ewark ((-2PV)).
Réprimant à grand peine un cri de douleur, je me relance à l'attaque. J'attaque avec mon glaive un coup que le voleur esquive facilement, baissant ainsi sa garde. J'en profite pour lui décocher un coup de poing dans le visage. ((-1PV)) Le bandit hurle de douleur, au même moment, l'autre brigand hurle aussi.
Aveuglé à cause du choc, le voleur à toute les peines du monde à contrer mon coup de glaive qui lui écorche assez méchamment les côtes, râtant de peu le point vital. ((-4PV))
Suffoqué par la rage de l'humiliation, le voleur trouve le courage de se relever et de me planter le poignard dans le bras. ((-1PV)) Le sang se met à couler de ma blessure et à tacher la lame du brigand qui me sourit d'un sourire sardonique. Ne me laissant pas démonter, je contre-attaque de deux coups d'épée. Le premier est éviter assez simplement, le second par contre le touche à la cuisse ((-2PV)). Je me retourne en entendant Laurya jurer à cause du coup de vent. Ce cours moment de distraction, me coûte un vilain coup à la tempe. ((-2PV)). Que le voleur regrette aussitôt en sentant mon gantelet gauche se loger dans son ventre. ((-2PV))
Repoussé par le choc, le voleur recule de quelques pas. J'ai un bref vertige dû au coup sur la tempe. Je tombe à genou. Le voleur, voyant mon état de faiblesse, me saute dessus. Renonçant à mon glaive, je lui lance un coup de point dans les côtes juste au moment où il va me frapper. Quelque chose ou quelqu'un tombe près de moi, pourvu que ça ne soit pas Laurya.
Pour l'instant, je n'ai pas l'occasion de le savoir. Je suis en train de rouler avec mon voleur. Les coups s'échangent sans que chacun sache si son coup touche ou pas. ((-4PV)) ((-2PV))
D'un coup le voleur s'effondre. Il me lance un regard implorant. Celui de l'homme qui sait qu'il ne survivra pas et qui demande qu'on l'achève. Respectant un adversaire aussi redoutable, je l'achève d'un coup sur la nuque ((-1PV))

Me retournant, je constate que Laurya a aussi vaincu son adversaire. Sa cuisse saigne abondamment.
"Il ne s'agissait donc pas de chats..." dis-je dans un rire qui m'arrache un grimace de douleur.
"Comment ça va? Fouillons-les, on trouvera peut-être quelques choses d'interessants."
Disant cela, je commence à fouiller mon voleur.


Après avoir récupérer la dague et les quelques yus du malheureux, je me retourne vers Laurya. Sa cuisse saigne fort et je prend le temps de la lui panser avant de m'éloigner.
"Rejoins-moi au port, je vais tâcher de nous trouver un navire pour atteindre KK... J'ai quelques courses à y faire. Nous prendrons un bâteau pour Lúinwë là-bas..."
Suivant le chemin qu'elle m'a indiquée, je rejoins assez vite les docks, où je me mets en quête d'un navire en partance pour KK...

J'arrive sur le port, il est presque désert, faut dire qu'il est assez tard. Déjà, les rayons du soleil baignait la mer d'une lumière orange.
Plusieurs navires sont amarés aux quais, avec un peu de chance, il y en a qui part dans peu de temps pour Kendra-Kâr.
Un peu plus loin, je vois une elfe des mers sur les cordages de son navire. Un beau et grand navire de commerce, c'est juste ce qu'il me faut.



"Bonjour, je cherche un navire en partance pour Kendra-Kâr, vous pourriez m'aider?"
"Je suis un de ceux qui font le passage de l'un à l'autre... Je viens d'arriver, mais je pars demain. Je peux t'aider, en effet. dit-elle avec un petit rire.
"Vous pourriez m'emmener à Kendra-Kâr alors?
"Je n'ai pas dit ça, jeune elfe. J'ai juste dit que j'y allait. Mais pour t'emmener, il faut plusieurs remplir plusieurs conditions...
"Je dois y aller absolument..."
"Qu'est-ce qui peut pousser un elfe à aller chez les hommes?"
"Je dois en fait me rendre à Lúinwë... Pourrais-tu m'emmener?
"J'ai choix pour toi: soit tu viens en temps que guerriers et tu m'aides à me défendre en cas d'attaque des pirates, soit... tu payes 80yus comme un voyageur normal. Dans le premier cas, tu dors dans les hamacs avec les hommes d'équipage, tu aides en cas de tempête et d'attaque, dans le deuxième, tu dors dans une cabine propre à toi. A toi de choisir."
"Je suis prêt à participer à la vie de l'équipage, si ça me permet de voyager gratuitement."
"J'aime les elfes volontaires.... Soit, si tu es prêt à faire parti de l'équipage... Monte à bord.
"J'attend une amie qui est une guerrière comme moi... Elle ne devrait pas tarder. Je resterais donc sur le pont pour guetter son arrivée.
"Comme tu le désires. Je te préviens juste que si elle n'est pas là demain au coucher du soleil, nous partirons sans elle.

Je monte donc à bord de ce bâteau, le bucentaure. (j'espère que Laurya va arriver...) pensé-je en montant l'échelle. Je suis accueillie par la Capitaine. Très vite, j'apprend que son nom est Naura et qu'elle fait régulièrement du commerce de blé avec Kendra-Kâr...

première nuit.

Ca y est, nous larguons les amarres. J'ai veillé en attendant Laurya toute la nuit et toute la journée. Je suis épuisée... Il est temps pour moi de dormir, si je veux pouvoir servir de guerrier le cas où... Fendant la mer, le bâteau, poussé par ses 168 marins se dirige vers la haute mer pour rejoindre Kendra-Kâr en évitant les hauts-fond.

Epuisé, par mon combat et ma veille, je descend dans le dortoir. C'est un lieu clos, sans air, mais au sec. Quelques marins sont là en train de jouer aux cartes. Certains me saluent de la main.
"C'est toi le guerrier?"
"Oui, c'est moi pourquoi?"
"Tu n'en a pas l'air, c'est tout...
"Et ça, ça n'a pas l'air d'une épée peut-être?" dis-je en sortant mon glaive.
"Ca y ressemble, mais porter une arme ne signifie pas que tu sais t'en servir..."Dit-il en sortant une dague.
"Tu vois, le problème, c'est que je risque de te tuer...J'ai pas envie de jouer ce soir... Laisse-moi dormir."
"Pas avant que tu nous ais prouver que tu es un vrai guerrier."
Fatiguée et énervée par ce personnage, je range mon glaive et tire mon arc ainsi qu'une flèche. Je me retourne et regarde les marins qui jouait aux cartes à mon arrivée, au fond du dortoir. Je montre au marin qui m'agresse les cartes. Elles sont mises sur une caisse, laissant juste l'espace de deux paquets de cartes entre les piles des joueurs. Après avoir calmement ajustée mon tir, je lâche ma flèche qui se plante juste dans l'espace.
"Cela vous suffit-il? Je peux aller me reposer maintenant?"
"Coup de chance"
En colère, je remet mon arc à l'épaule et sort mon glaive que je pointe en direction du marin. Celui-ci ne démord pas de son idée. Il va pour m'attaquer. J'esquive sa dague avec une facilité hallucinante.(Il est ivre, c'est pas possible autrement). Il se retourne vers moi en hurlant. Je m'approche d'un pillier et attend qu'il m'attaque. Au dernier moment, j'effectue un bond souple vers la droite, laissant le marin planter sa dague dans le bois. D'un coup de genou suivi d'un coup de gantelet, je l'envoir cuver dans le décor.
"Il semblerait que vous soyez un guerrier. Pardonnez-le il est saoûl. Il ne vous aurait jamais fait de mal..." Dit un autre marin en riant.
"Il aurait tenter, il aurait tâter de mon glaive... Où puis-je dormir?"
Le marin qui m'a félicité m'indique un hamac. Après avoir déposer mes gantelets, mon arc, mon sac et mon carquois, je m'endors...

1er jour-2ème nuit

Le soleil est déjà levé depuis longtemps quand je me lève. La journée s'écoule sans problème, ce qui me laisse le temps de visiter le fabuleux bâteau sur le quel je me trouve.




Ce navire est vraiment impressionnant quand on le voit de l'extérieur. Il ne faut pas moins de 168 rameurs pour le conduire à bon port. Sa capacité de charge est gigansteque, comme tout le reste de ce bâteau. En me baladant, je rejoins la proue du navire. Une vingtaine d'elfes pourraient tenir ici sans aucun problème... De longues galleries partent sur le coté du silo pour rejoindre à droite le quartier des matelots, à gauche les cabines des voyageurs.
A la poupe, se trouve une grande cabine, c'est celle du capitaine. Très proche de ses hommes, elle est le plus souvent avec ses hommes dans les quartiers des marins...

C'est sur ce magnifique navire que je me dirige vers Kendra-Kâr. En regardant vers l'arrière, mon coeur se tourne vers Laurya... (Pourquoi n'est-elle pas venue?)
Très vite, j'ai la certitude que nous nous reverrons. Le marin que j'ai assomé hier est resté couché toute la journée, se plaignant d'un mal de tête... Je viens de le réveiller pour le repas du soir
"Il y a une question que je me pose:"
"Pose-là." dis-je en me retournant, c'est le jeune marin qui m'avait indiqué ma couche hier.
"Son mal de tête, c'est dû à votre coup ou à sa gueule de bois?"

C'est ainsi que toujours en riant, nous nous dirigeons vers le réfectoire où le repas est servi.

Après avoir mangé, les marins m'invite à jouer aux cartes avec eux.
"Rassure-toi, on ne parie pas pour de l'argent..." rajoute-t-il en voyant mon regard désabrobateur.
"Vous pariez pour quoi alors?"
"Pour des quartiers de pommes... Les fruits à bord sont rares. Donc nous te donnons un certains nombres de quartier et tu pars avec ce que tu gagnes.
"Dans ce cas, je suis d'accord de jouer."

Très vite les règles sont acquises. Chacun possède six cartes qu'il disposent de la façon suivant: 1, 2, 3. Dont 3 cartes retournées. Le reste des cartes sont coupées en deux paquets, un face recto, l'autre face verso. Chaque joueur à son tour pioche une carte sur un des paquets au choix et place sa carte sur une pile de son choix. Soit chez lui, soit chez l'adversaire. Le but étant d'obtenir au final la suite la plus longue. (une suite va de 1 à 10 et reprend à 1).

A la fin de la soirée, je me retrouve à être plumée... (C'est pas grave,je mangerais des pommes plus tard...)
Disant cela, je retrouve ma couche où je m'endors rapidement.

2ème (et dernier) jour

Ce matin, je me lève plutôt. Je trouve le temps assez agréable, le vent souffle doucement. Je me demande quelle aventure pourrait m'arriver aujourd'hui. Je vais voir la Capitaine.
"Comment ça va, Capitaine Naura
"Tu as de la chance, voyageur, aucun pirate à l'horizon... C'est rare.
"C'est en effet une bonne nouvelle... Quoique, je voudrais pouvoir être utile."
"Tu pourras payer ton voyage ne t'inquiète. La prochaine fois que tu vas à Bouhen, viens sur ce bâteau. Il semblerait que tu nous portes bonheur..." dit-elle en riant doucement.
" Même Moura semble vouloir nous laisser voyager tranquillement sur ses eaux. Puisse-t-elle en être remercier 100 fois."
"Oh, salut, que fais-tu ici?"
"Je te cherchais ainsi que notre capitaine...

Surprise, Naura se retourne.

"Que se passe-t-il?"
" C'est Tarni, il a encore bu et veut attaquer tout le monde. Nous n'arrivons pas à le calmer...
"T'es bien guerrier, le voyageur?"
"Oui..."
"Suis ce marin et calme le soûlard. Attention, je veux juste que tu l'assomes, pas que tu le tues."
"Je m'en charge..."

Juste à la fin de ma phrase, le marin part en courant. Je le suis avec tout mon équipement. Il me faudra utiliser que mes gantelets...

J'arrive dans la soute où le marin fait des siennes.
"Arrête tout de suite, ça vaudra mieux pour toi." crie Jillian en direction de Tarni.
Le dénommé Tarni se retourne et se met à rire, d'un rire fou. C'est l'alcool qui le rend dans cet état. Mais ivre ou pas, c'est un adversaire redoutable qui se lance sur moi avec une dague.

COMBAT LIBRE CONTRE LE MARIN

(((le marin est ivre donc son endurance et sa force sont inférieurs à la moyenne.
De plus, pour repecter les ordres du capitaine, je cherche juste à assomer mon adversaire, pas à la tuer. Je ne ferais donc ni usage de mon arc, ni de mon glaive.)))

Repoussant Jillian d'un coup de coude, je lui évite de se recevoir le premier coup. J'évite à mon tour l'attaque du marin. (il est vraiment déchaîné) Ayant fait une roulade, je m'écarte de quelques mètres. (Comment vais-je faire?)
A nouveau le marin attaque. Plus rapide que l'éclair, je bondis et lui attrape le bras armé. Pendant que j'essaye de lui faire lâcher son arme, il tente de me lacérer le visage de sa dague. Pendant plusieurs minutes, nous luttons ainsi. Par deux fois, il me touche au visage. ((-2PV)).
Peu à peu, il relâche sa poigne. Mais il refuse de laisser tomber sa dague. Je suis contraint de lui cogner le poignet contre une poutre. Dans un cri de douleur, il cède à ma pression.
Pendant un instant, je suis persuadée que j'ai vaincu. D'un coup de pied, j'envoie l'arme au pied de Jillian. Celui-ci s'empresse de la prendre. Mon bref moment d'inattention, était risqué. Le marin n'est pas vaincu. Il me saute au cou et m'envoie rouler dans les cordages. Avant de me vouloir me rejoindre pour m'étrangler.
Au moment où il saute, je roule, mais je suis bloquée, le pied emmelé dans les cordages. Il va falloir que je me batte couchée, tant que je n'aurais pas dégager mon pied.
Les mains autour de mon coup, le marin semble prêt à me tuer. D'un violent coup de genoux dans le ventre, je l'envoie mordre la poussière à quelques mètres de moi. Il est secoué par le choc et ne se relève pas tout de suite. Je profite de ce bref temps de répit pour me démêler et me relever.
Il se lance une nouvelle fois à l'assaut, mais j'esquive avant de le faire tomber d'un croche-pied assorti d'un coup dans dos. Écumant de rage, le marin se relève. Il ne tient plus droit. Il vacille en fait. Avant que j'ai pu le frapper, il s'effondre. (Est-ce dû à l'alcool ou à mon coup?)

"Joli combat. Qu'allons-nous faire de lui?"
"Commençons par le ligoter, puis laissons-le cuver..."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir immobilisé le marin, nous remontons voir le capitaine.


Nous trouvons la capitaine à la proue du navire, regardant à travers sa lunette.
"Nous avons immobilisé le marin."
"Bonne nouvelle. J'en ai aussi une pour toi. Les courants nous ont été favorables. Nous serons à Kendra Kâr dans une heure ou deux...

En effet, les tours altières des remparts blancs de Kendra Kâr se profilent à l'horizon.


Après 2 longs jours de route, nous arrivons enfin à Kendra-kâr. Comme lors de ma première arrivée, j'entre dans la villes par les docks.

Je rentre dans cette boutique, c'est la plus étrange dans la quelle je ne suis jamais rentrée.
"Bonjour, j'ai une question. Il paraît que pour devenir druide, il vaut mieux acquérir certains sorts le plutôt possible. Pourriez-vous me conseiller dans mon achat."



Au moment où le vieux magicien touche ma main, ma peau s'électrise. Il a en lui la même force que Nuilë. Elle me semble un peu différente malgré tout.(Sentirais-je les fluides dont il me parle? Je suis née pour devenir une magicienne, même si je ne connais pas encore la route.)

"Je suis dédiée à Yuimen, j'ai fait un serment qui me lie à Lui et à la nature. Mon choix est donc simple. Je me lierais à l'élément de la terre, comme mon maître."



Après un moment de réflexion, je regarde le magicien.
"Où puis-je trouver ces fluides? De plus, j'ai entendu parler par mon mentor de certains sorts qui évoluent avec le magicien... Même si celui-ci n'est pas encore capable de les utiliser. Pourriez-vous m'en dire plus?"
Passionnée par ce que j'apprends, j'écoute les réponses du vieux magicien avec autant d'avidité qu'un marcheur boit de l'eau pure et fraîche au coeur d'un désert.



"Combien de type de sort comme celui-ci pour les druides?"
"Il en existe 3 différents. Il y a le sort "force de la bête" qui décuplera votre force au combat en invoquant la force physique des animaux; le sort "bouclier vert" qui vous permettra d'invoquer la flore pour qu'elle vous protège et enfin le sort "colère verte" qui vous permettra d'invoquer la flore pour qu'elle attaque votre ennemi."

Je souris car je reconnaît dans la définition de ces sorts, les pouvoirs de Nuilë. Après cela, je lui demande des renseignements sur les prix et sur les différents niveaux de fluides...
Après plus d'une demi-heure de discussion, je me décide à acheter un fluide 1/8 de la terre, un sort de la "force de la bête" et un sort de "bouclier vert".



Au moment de payer, je m'aperçois qu'il me manque 5 yus. Après un long moment d'hésitation: "Gardez-moi ces articles, je vais jusqu'à la forge d'Argaïe, le temps de vendre un ou deux articles, puis je reviens." Dis-je en fermant la porte.

Je sors de la boutique du vieux magicien dans un coup de vent.
(Que vais-je vendre? Pour tenir ma promesse, il me faut absolument cette magie.) Je regarde ma cape. (Non, je peux pas la vendre, elle m'a sauvé la vie... et c'est le dernier petit bout de chez moi. )
Fermant les poings de rage, je me rappelle mes gantelets. (j'ai une vraie épée, et mon arc maintenant. Je n'ai plus besoin d'eux. ) Ma décision est prise: je vais les vendre eux.
Sur le temps de ma réflexion, ma course m'a mené devant les forges d'Argaïe.
Après avoir délacé mes gantelets, je rentre dans la boutique.

Je rentre dans la forge, mes gantelets à la main. Légèrement essouflée par ma course dans les rues de la ville.
"Bonjour, je voudrais vous vendre ces gantelets."



"Ca ira. Merci beaucoup..." Dis-je en prenant les pièces et en laissant les gants sur le comptoir.
Je pars de la boutique aussi vite que j'y suis entrée...

Reprenant ma course à travers les rues, je fonce vers la boutique magique du vieux Moboutou... (Je vais finir par la connaître cette ville.)

Après avoir tourné le dernier coin, je me calme, reprend mon souffle... (Après 2 jours sur un bâteau, ça fait du bien...)

J'arrive presque reposée chez le vieux mage.

Rentrant à nouveau dans la boutique, je regarde le vieux magicien.
"Voici les 5 yus qu'il manque." dis-je en sortant les pièces de ma bourse



Merci pour les conseils."
Je prend les parchemins que je rentre dans ma poche... (je les apprendrais ce soir dans une chambre d'auberge...)
Par contre, au moment au moment de prendre les fluides, tout ce passe différemment. A peine ma main se pose dessus que je sens le fluide me pénétrer la peau. Il me traverse la peau et vient se loger à l'intérieur de mon corps. Il fait partie de moi. Il semblerait que j'ai bien choisi mon élément...
Le magicien me regarde, il sourit.
"Encore merci et puisse la terre vous être toujours bénéfique." dis-je en sortant de la boutique.

En allant à la forge, j'ai repéré une auberge dans les environs. J'ai encore assez d'argent pour me payer une chambre. Bientôt le couvre-feu sera déclaré. Je n'ai pas le temps de trouver un bateau. Je ferais ça demain... (foutues courses qui m'ont pris tant de temps...)
Longeant donc la rue, j'atteins l'auberge de la tortue guerrière, encore affaibli par l'absorption du fluide.
Durant la courte route, j'en profite pour grignoter une partie de mes provisions...

L'aube pointe à travers la fenêtre de ma chambre. Un doux rayon de soleil me sort d'un rêve étrange. On aurait dit une sorte d'appel. (Il faut que je quitte cette ville ce matin. Si je trouve un navire, je partirais en bateau. Sinon, je partirais à pied, peu me chaut en fait... Ce n'est pas la difficulté et la marche qui me dérange.)
En m'habillant je trouve les deux petits cylindres dans ma poche. Je joue avec pendant quelques minutes, n'osant pas les ouvrir. Puis enfin, je me décide. Je regarde le premier cylindre.

Il est écrit "force de la bête" en rune. Prenant une longue inspiration, j'ôte le capuchon de bois et en tire un petit parchemin. Déroulant le parchemin, je constate, à mon grand bonheur, qu'il est écrit en rune. Les mots me semblent étranges à la première lecture. Les relisant à voix hautes, les mots prennent tout leur sens. Ce sont des mots que j'ai déjà entendu, par la voix de Nuilë. A peine ai-je fini ma phrase que je sens une force brute prendre possession de moi. Je regarde mes mains, m'attendant presque à y voir des griffes et des poils, mais rien de tel ne se passe. D'un saut leste, je rejoins le miroir de la chambre. Là aussi, je m'attend à voir des poils, des crocs ou n'importe quel signe de bestialité. A première vue, rien ne se passe. Soudain, je pousse un petit cri. "Mes yeux!" reprenant d'une voix plus calme. "J'ai les yeux d'un loup. Nuilë aussi durant le combat. Il a donc fait appel à ce sort."
Très vite cependant, mes yeux reprennent forme et couleur normales. La force me quittent. (dommage que le sort soit aussi bref.)

Sans attendre je descelle le second cylindre. Lui aussi est écrit en runes. Je le lis une première fois dans ma tête. Les mots se succèdent sans aucun sens. A nouveau je le lis à voix haute. A ce moment, les mots prennent toute leur signification. Le lierre qui couvre la façade de l'auberge répond à mon appel. Celui-ci forment devant moi un léger bouclier. Quand je me déplace, il bouge avec moi. (ce lierre est peut-être léger, mais il me protègera toujours plus que ma tunique.)J'essaie de sortir mon glaive pour frapper au-delà. A chaque frappe que je fait, le lierre s'écarte le temps de laisser passer ma lame. Dans un dernier essai, je tire un flèche de mon carquois et prend une flèche. Le bouclier, comme s'il comprenait mon geste, laisse une place grande comme une main pour laisser passer ma flèche. (Ce bouclier est très pratique, puis au moins je n'ai pas besoin de le porter, je peux donc en user en même temps que mon arc.) Rangeant mon arc à l'épaule, regarde le lierre reprendre sa place sur le mur. Heureuse, je quitte ma chambre et descend dans la salle de l'auberge.

Je descend et commande un petit déjeuner avant de m'asseoir à une table. Ce n'est pas la foule ce matin.
J'en profite pour manger mon repas tranquillement, sans que personne vienne me déranger. Avant de quitter l'auberge, je paye mon petit déjeuner et sort en direction des docks.