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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Lun 11 Juil 2011 23:01 
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A partir de là, j'ai tout une partie qui concerne la quête 10 ^^ je sais pas encore si je vais transférer, ne serait-ce que la partie que j'ai joué ^^

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 Sujet du message: Sortie de la quête 10
MessagePosté: Lun 11 Juil 2011 23:05 
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Cela fait, l'inquiétude que je ressentais avant le combat est toujours présente... Elle se transforme en nausée. Ce n'est pas le dégoût pour mon acte ou même pour cette ville au senteur d'eau et de cadavres en décomposition, mais autre chose. Je connais ce sentiment, ce n'est pas la première fois que j'ai cette sensation. Cela m'est déjà arrivé dans le passé, quand j'étais toute jeune sur Noara. Quelques jours plus tard, Syria mourrait...
(Vais-je mourir? Est-ce qu'une personne de ma famille souffre sans que je le sache? non... c'est pas possible, je n'ai plus de lien avec eux...)
Je regarde mes compagnons, étendus, presque mort. (Non, ce n'est pas leur tour non plus... Ce n'est pas le mien, mon adversaire est mort, j'ai vaincu... Mais alors, d'où vient ce malaise?)
Ce sentiment n'allait pas décroître, j'en étais consciente...
Au-dessus de ma tête, un cri de rapace. (Peut-être est-ce l'aigle de Salmon qui vient nous apprendre un malheur...)
Un second cri, légèrement différent...(Non, ce n'est pas l'aigle... Ce sont des faucons.) Deux faucons... Devant, une silhouette plus fine, à la longue queue.

"Nîn Lirelan! Une Pie!"
Les mots, en Sindel et en langue courante sont sortis tout seuls... Lirelan, la pie, l'oiseau qui a donné son nom pour ma famille, l'oiseau de mon druide aussi. Les faucons la pourchassent.
"Tel, Lirelan, tel syö Lirelan"
Désormais, plus rien n'a d'importance pour moi que la survie de cet oiseau. (Pourquoi cet oiseau, ici? Pourquoi tiens-je tellement à sa vie?)

Sans même réfléchir, je tire mon épée, prête à me battre contre les faucons au besoin...Les blessures de mon corps ne m'inquiètent, mon heure n'est pas encore venue, je le sais.
Par trois fois, un son étrange sort de ma bouche, le cri d'appel du Lirelan, à la fois rauque et chantant. L'oiseau noir et blanc descend vers moi. Son plumage brille de milles couleurs, allant du brun au mauve en passant par le vert émeraude... La pie vire d'aile et me rejoint en quelques gracieux mouvement et un magnifique vol plané. Les faucons, pas décidés à laisser leur proie survivre, suivent la même courbe en ma direction. Debout dréssée, l'épée à la main, je les attends. Eux sortent leurs serres qu'ils pointent vers moi.
J'amorce un mouvement pour tuer le volatile le plus rapide, mais il se détourne et avec l'aide de son congénère me désarme. Quelques mètres plus loin, ils lâchent mon épée et disparaissent dans les fumées de la ville, sans doute ne les reverrais-je jamais...

Ne me souciant pas de mon épée, je prend le petit oiseau dans mes mains, l'appelant dans sa langue. La pie me regarde et tend sa patte, elle est porteuse d'un message.
"Lothindil, ma chère apprentie,
Cela fait plusieurs mois que je suis sans nouvelle... Je sais que la quête des arcanes de la terres est un long voyage...
Des choses graves se passent dans le monde. Les orcs sont de retour dans les forêts du Sud du continent, je suis protégé par ma magie, mais elle commence à décliner et certaines créatures passent malgré tout...
Je te demande d'interrompre ton voyage et de me rejoindre. Je suis gravement blessé, le poison coule en mes veines et me tue petit à petit. Viens à mon secours je t'en prie...
Nuilë, ton druide..."

L'écriture même de Nuilë me bouleverse. Elle est tremblante... "NON, YUIMEN, TU NE PEUX PAS M'IMPOSER CETTE EPREUVE! NE REPREND PAS LA VIE DE TON SERVITEUR... J'AI ENCORE BESOIN DE LUI!!!!"
C'est à moi de trembler, décomposée. Je m'effondre, à genoux en larmes...

Je reste prostrée ainsi durant plusieurs longues minutes... Voilà d'où venait mon sentiment négatif...

Regardant mes compagnons, toujours en larmes, je parviens à prononcer entre deux sanglots:
"Il me fait partir... Je dois l'aider... Il est tout ce qui me reste... Pardonnez-moi..."

Je n'arrive cependant pas à bouger. Mon corps est tétanisé par ce débordement de sentiments. Je ne sais plus où je suis, ni qui je suis... Je sais que je dois partir, droit vers le sud, durant des jours et des jours...

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 Sujet du message: Rues + forge de Darhàm
MessagePosté: Lun 11 Juil 2011 23:14 
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Je regarde mes compagnons une dernière fois... S'ils me parlent, je n'en sais rien, je n'entends rien, ne comprends rien. Mes muscles ne réagissent pas, mon cerveau non plus.
Ma victoire sur l'homme-chat me semble soudain sans intérêt. Je passe une main dans mes cheveux et touche la touffe de poils neuves. (Je n'ai fait que me défendre. Si je ne l'avais pas fait, je serais morte à l'heure qu'il est...)

Pour l'instant, le message de la pie, m'incite à partir. Prenant mon courage à deux mains, je bouge, et part dans la rue. Je me connais, si je me retourne maintenant, je ne partirais pas... Encore une fois, il me faut donc partir sans dire au revoir, sans explication.
J'arrive au premier croisement. (Par où aller?)
Comme à mon habitude, je me fie à mes sens. L'ouïe, le goût, la vue et le toucher ne m'apporteront rien, je m'en doute...
Il me faut donc me référer au flair. (Ca va pas être simple dans cette puanteur ambiante. Tentons toujours..... ) Je prend une première grande inspiration... (l'odeur de la mort, partout... Il faut passer au-dessus.... ) Deuxième inspiration: une odeur qui me fait frissonner de peur. (De l'eau. Salée en plus. Beaucoup d'eau salée d'ailleurs, la mer!!! Nous sommes au nord du continent, donc il me faut lui tourner le dos...)

Trop contente de pas devoir me diriger vers l'eau, je m'encours dans l'autre sens. Peut-être est-ce la direction du Sud... Je l'espère au moins.

Parcourant les rues gardant toujours le vent du large dans le dos, j'arrive à une zone assez vétuste, mais où les êtres sont armés. Dans mon état, ce n'est pas un bon signe. Un combat maintenant me sera mortel à coup sûr... Cachant mes armes, je mets ma capuche et baisse la tête. Sans provocation, mais pour montrer que je sais me défendre, je garde cependant mon fourreau visible.

C'est ainsi que, peu rassurée, je longe la rue, gardant un pas aussi sûr que possible, mais pas trop rapide, prouvant ainsi que je n'ai pas peur. Mon pas me dirige vers des lieux que je ne connais absolument pas... mais je finis par sortir du port, arrivant dans une zone toujours aussi sombre, mais moins dévastée...

Cette zone est lugubre sous la pâleur de la lune... Je suis inquiète, ce n'est pas un lieu pour quelqu'un comme moi. Il me faut me reposer... Il me faut survivre. Les regards se posent sur ma personne. Ils me font penser à la réaction d'Azzormir la veille.

(Azzormir pourquoi est-il parti au fond? )

Sortant de ma poche sa lettre, je la relis attentivement.
"Gente Lothindil,

Je suis au regret de devoir vous quitter car notre reine m'a donné une mission de la plus haute importance pour notre peuple, ce qui me pousse à devoir vous abandonner dans votre quête du bien aimé de Jilara et vos interrogations profondes. Je ne sait point quand nous pourrons nous revoir, mais sachez que j'ai été plus qu'honoré d'avoir fait votre connaissance, mais en même dtemps, je suis désapointé de devoir vous quitter dors et déjà et si tôt

Que les gouttes formant votre vie puissent former un océan

Azzormir Tir'Ein"

(Sa mission avait-elle un rapport avec les évènements dont me parlent Nuilë? Que se passe-t-il dans le monde extérieur?)

Ce n'est pas maintenant que je trouverais une réponse, cela est certain...

Une enseigne plus loin me fait sourire... une forge, je vais pouvoir vendre cet équipement qui pèse lourd dans mon dos...

Epuisée par mon dernier combat contre le gros chat, je rentre dans la forge, impatiente de soulager mon dos...

La forge est de grande taille, les armes et armures y sont nombreuses. J'en suis surprise. Le forgeron est un humain. Il a visiblement déjà combattu. Ses cicatrices sont nombreuses, sa carrure impressionnante. Sans me laisser démonter par le marchand, je me dirige vers le comptoir et vide mon sac...

"Bonjour mon brave. J'ai fait quelques trouvailles que j'aimerais vendre. A combien m'achètes-tu tout cela? " dis-je en désignant l'arc en bois, le grand glaive et la dague...

GM0 a écrit:
"Hum toi tu vendre ce genre de matériel ? Hum moi je t'en donne pas plus de 80 yus" dit le barbare et regardant tout ton fatras.


Je regarde le barbare avec des yeux ronds:
"80yus, c'est tout ce que tu me donnes pour tout ça? Ca en vaut au moins le double... "

Regardant les yeux du marchand, je comprend que vu mon état, je suis pas en état de discuter. Cependant, c'est du vol pur et simple et je vais pas me laisser faire:
"Je vendrais ça à Kendra-Kâr, j'en gagnerais au moins 120yus... C'est du bon matériel que tout ça."

Dis-je en rapprochant mon équipement de moi...

GM0 a écrit:
Le barbare te regarde très étonné puis parle avec colère :

"Ici c'est pas Kendra Kâr, ici nous pas riche, en plus la Guilde du Commerce nous a dit de pas reprendre cher, nous avoir besoin de bénéfices qu'ils ont dit ! Alors si toi veux pas vendre toi peux repartir car tu n'auras pas plus !"


(Foutue guilde du commerce... Si c'est le cas ici, ça doit être le cas à Kendra Kâr aussi. Et j'ai besoin de voyager léger de toute façon...)

Repoussant mon matériel, je regarde le marchand et lui répond d'un ton très calme:
"Ca va, ne vous énervez pas... J'étais pas au courant pour la guilde de commerce. J'accepte votre prix."

(pourvu qu'il accepte de me le racheter quand même...)

GM0 a écrit:
"Très bien alors voila vos 80 yus ! Merci madame l'elfe, vous êtes raisonnables !" dit-il en reprenant vos affaires.


Je prend la bourse que je transvase dans la mienne avant de la lui rendre vide...
Le sac plus lèger, je sors de la boutique.

Une fois la porte ouverte, je me retourne:
"Au revoir, messire."

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 Sujet du message: Rues + auberge de Darhàm
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 07:07 
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(Où vais-je aller maintenant? Je ne peux pas marcher ainsi... Pas dans mon état. Il va falloir que je me repose et me soigne. Mais mes plaies sont cachées.... étrange ce sortilège et dangereux... Puis il y a toujours mon épaule qui me fait mal....)

Bref, après avoir longtemps réfléchi, je me décide. Dans l'état où je suis il me faut une seule chose: une auberge.(Mais comment la trouver, je ne connais pas la ville. En ce cas, il me faut des renseignements...)

L'idée de devoir les payer me dérange au plus haut point... (Mais je ne suis pas obligée de les payer en yus. Je peux le faire en rhum!)

Cette idée-là en revanche me plût... Avançant donc dans les ruelles poisseuses, je reste dissimulée sous ma cape, le visage dans l'ombre. Trouver un poivrot dans cette ville ne semble pas être une difficulté. Ce qui l'est c'est de trouver un ivrogne en état de répondre. Après plus d'une heure à tourner en rond, je finis par trouver ce que je cherche...
"Excuse-moi l'ami... Je cherche une auberge où me reposer... tu pourrais m'aider?"

Durant un long moment, je me demande s'il est pas entrain de cuver ou tout simplement mort... Cependant, il finit par ouvrir sa bouche:
"une....hips ... auberge?.... Par là bas...hic" dit-il en pointant vaguement dans une direction.
Il me tend une main, réclamant de l'argent. Je sors le rhum de mon sac et lui dépose dans la paume tendue.

Ses yeux s'ouvrent et se mettent à briller d'une lueur folle... C'est d'un ton très poli, qu'il s'adresse à moi.
"Première à droite... hips... puis à gauche... hips tu vas trouver ça plus loin..."
A peine a-t-il fini sa phrase, qu'il débouche la bouteille et en vide bien la moitié en une seule gorgée...

Dégoûtée par ce déchet humain, je me dirige dans la ville et atteint le lieu en question... Un sourire se dessine sur mon visage. C'est l'auberge où nous nous sommes reposés plutôt dans la soirée. Mais peu m'importe, j'ai risqué ma vie deux fois en quelques heures et les blessures sont toujours là, bien présentes...


J'entre dans l'auberge que je connais un peu maintenant. D'un pas aussi assuré que possible malgré ma douleur, je me dirige vers le comptoire.

"Je voudrais une chambre..."

Un bruit de verre cassé derrière moi. Un coup de poing, un cri, des exclamations... Je soupire. (Les humains n'ont-ils pas autres choses à faire qu'à se taper dessus, on dirait presque des orques...)

L'aubergiste revient et me tends une clé avec un N° de chambre: la 14...

"Pourriez-vous aussi me monter un repas?"
Il opine d'un signe de tête.

Traversant la salle, je longe le duel d'ivrogne. L'un tient dans sa main un tesson de bouteille, l'autre un fin poignard. Leur style de combat est affreux au possible, sans aucun intérêt en fait. Je décide donc de monter sans m'attarder...

Arrivée en haut, je m'installe sur mon lit et commence à me déshabiller. Mon épaule est très douloureuse "Elfdish, ils m'ont bien blessés avec leurs carreaux". Je pose mon armure à la tête de ma paillasse, elle me servira d'oreiller. Je garde mon épée à portée de main (on sait jamais.). Je me change, redevenant, malgré mon collant, un peu plus féminine. Une courte toilette de chat, pour me débarbouiller. Puis, usant de mon peigne de bois, je me peigne mes long cheveux gris...

Je suis occupée à les tresser quand on frappe à la porte. Je stoppe directement ma coiffure et porte la main à mon arbalète.
"Entrez!"
Un garçon de chambre ouvre la porte. Je souris en le reconnaissant, c'est celui que Salmon a manqué de tuer sous l'effet de l'alccol... (J'ai bien fait de donner ma bouteille de rhum, Je n'aurais pas été maître de moi et ça aurait pu être dramatique...)

Le garçon m'a reconnu aussi, et me souris à son tour.
"Nous nous sommes déjà vu aujourd'hui ou je me trompe, madame?"demande-t-il en posant le plateau sur la table de la chambre.
"En effet, quand ce blanc a voulu te tuer, un peu plutôt dans la soirée..." réponds-je en insistant mon ton méprisant sur le "blanc".
"Ah oui, je me rappelle, j'ai d'ailleur toujours mal, même si mon père m'a donné de quoi guérir."
Il sourit à nouveau, de ce sourire de celui qui souffre en silence. Je rigole doucement, me rappellant Nazca qui m'imitait après une blessure. Après un petit signe de la main, il va pour quitter ma chambre.

"Attend gamin, tu pourrais me rendre un service."

A ce mot, le garçon se tourne et fait un oui de la tête.
"J'ai moi-même été blessé dans la journée par des carreaux d'arbalète, tu pourrais pas me trouver des potions de soin? Je suis prête à les payer au besoin... Puis, j'aurais besoin de parchemin, de plume et d'encre? Tu peux me trouver ça?"
"Vous m'avez sauvé la vie... je vous dois bien ça."

Il part en courant, fermant légèrement la porte...

Je m'attarde un peu sur le repas en l'attendant. Il ne vaut pas plus que les 5yus que j'ai payé. Au menu: un peu de viande fumée d'une origine assez douteuse, pain relativement frais, un jus de "lanurmes" de mauvaise qualité et un bout de fromage...
La viande s'avère finalement pire que je l'avais imaginé: elle est filandreuse et sans aucun autre goût que celui de la fumée. Le pain est passablement sec, mais devait être pas mauvais au départ. Le jus de lanurme semble correct, bien que très acide. Le bout de fromage est quand à lui dur comme du bois. (Pourquoi ai-je revendu ma dague, j'aurais pu en couper un bout avec...)
Mon "repas" fini, je dépose le plateau à terre. Un rat pointe son museau, mord sur le morceau de fromage et part avec... (Au moins j'aurais aidé un membre de ta création Yuimen.) pensé-je avec un sourire.

Quelques minutes plus tard, alors que j'ai achevé de m'occuper de mes cheveux, le garçon revient...
"J'ai trouvé tout ce que vous m'avez demandé..."me sort-il tout fier.

Il dépose en effet devant moi une fiole d'un produit vert, un plume d'oie, un pot d'encre et 3 feuilles de parchemin roulées.
Je regarde la bouteille et prend une grande inspiration avant de la déboucher.
"Tu es bien sûr que c'est de la potion de guérison?"dis-je soupçonneuse.
"Habituée à vous méfier?" dit-il avec un sourire avant de prendre la fiole de ma main et d'en prendre une gorgée.
"Comme ça si c'était un poison, nous mourrons tout les deux." dit-il d'un air de défi.

Je rigole à sa remarque et vide d'un trait la bouteille, malgré son goût atroce... Je ressent très vite les bienfaits de la potion. Les plaies de mon épaule se font moins douloureuse, j'ai l'impression aussi d'avoir l'esprit plus clair. En gros, je me sens mieux, mais il me faudra quand même me reposer un peu, pour laisser au pouvoir de Yuimen le temps de se régénérer...
Il me faut cependant faire deux choses avant de prendre du repose. Pour la première l'aide du gamin me sera précieuse, pour la seconde, seule l'aide de la pie me sera nécessaire.

"Tu pourrais m'indiquer comment sortir de cette ville? Je suis venu en cynore, mais je dois retourner à pied..."
"Bien sûr... c'est pour ça que vous m'avez demandé de quoi écrire?"

Il prend la plume et me dessine grossièrement un plan de la cité. (si son plan est exact, je devrais pas avoir de mal à sortir de là...)

On entends, venant du couloir, un nom qui est crié. Le gamin se retourne et s'encours vers la porte:
"si vous avez encore besoin de moi, n'hésitez pas..."
"J'hésiterais pas..."

En attendant, il me fallait répondre à Nuilë. Ce que je fis le plus rapidement possible:
"Je vous salue, Nuilë, mon mentor...

J'ai bien reçu votre lettre, j'arrive de suite. Je suis actuellement à Darhàm, au Nord du continent. Le port ayant été détruit, je ne rêve pas de trouver un navire en partance pour Bouhen ici. Cependant, je vous rejoindrais au plus vite. Il me faut donc parcourir à pied la route reliant Darhám à Bouhen à pied. Pour plus de rapidité, je traverserais par les montagnes.

En espérant être près de vous dans peu de jour,
votre apprentie,
Lothindil"

Je relis très rapidement mon écriture souple avant d'accrocher mon parchemin à la patte de la pie que j'envoie par la fenêtre. Instinctivement, elle se dirige vers le Sud...

Je regarde un instant son vol avant de me couche, éreintée... Je glisse alors dans un sommeil profond et sans rêve...

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 Sujet du message: Sortie de Darhàm
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 07:14 
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Sortant de l'auberge, j'avance d'un pas beaucoup plus sûr... Les hommes me dévisagent et me reluquent. Leurs regards me dégoûtent, mais je n'en fait rien, sachant très bien que je pourrais tuer cette vermine assez aisément.

Bientôt, cependant, un homme assez imbibé se dirige vers moi:
"Et toi, là, poulette, tu vas venir avec moi..."

"Vous me prenez pour qui?"dis-je en me dégageant.
"Pour une femme qui a besoin du réconfort d'un homme tel que moi..."
"Désolé, je suis pas ce genre de femme!"
"Viens tâter ma bosse..."

Avant que j'ai eu le temps de penser à la retenir, ma main vole et giffle l'homme. Celui-ci se redresse et tire un poignard.
"J'ai dit que tu viendrais avec moi... T'es seule et désarmée, viens!"
"Je ne viendrais pas!"
"Alors je te prendrais de force!"
(Essaye donc...)

L'individu se jette sur moi, poignard à l'avant. Ses mouvements sont désordonnés, aisé à esquiver... Je le laisse jouer un peu avant de le faire tomber sur le dos. Très vite, j'observe autour de moi. Du lierre, voilà ce qui me fallait. Tendant la main gauche, armée de mon spectre, je me concentre sur la plante... Celle-ci vient à mon appel et ficèle l'homme.
Je regarde la poignard et le jette au loin. (même pas capable d'avoir des armes valant le coup...)
Je me relève et fixe l'humain droit dans les yeux:
"tu apprendras désormais qu'il ne faut pas te fier aux apparences..." dis-je en remettant mon sceptre à ma ceinture.

Le laissant là, saucissonné par le lierre, je continue ma route. (Très pratique cette magie. Merci Yuimen!)

Bientôt j'arrive à la sortie de cette sombre ville. Je n'ai toujours rien à manger, toujours pas de corde, mais je vais bientôt être dans mon élément: la nature...

Après avoir traversé la ville par les ruelles, je parviens enfin aux portes de la villes... Peut-être furent-elles un jour grandiose, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Comme tout le reste de la ville, elles sont sales et sombres. Des frissons me parcourent le dos, il est grand temps que je quitte cette cité maudite.

Je respire une dernière fois à petite bouchée l'air nauséabond de cette ville tout en me dirigeant vers les portes de la ville.

Les gardes surveillent les entrées beaucoup plus que les sorties... Nombreux sont les sacs d'or, de diamants et autres qui sont échangés à ce lieu. (Ils sont vraiment pas net dans cette ville... il est vraiment temps de partir de là...)

C'est donc d'un pas assuré que je sors de Darhám.

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 Sujet du message: Duchés vers Montagnes
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 07:29 
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Mon premier geste en sortant de la ville des pirates: une grande respiration... L'odeur et l'appel de la nature entre en moi. Le problème, c'est l'odeur de la ville qui me fait aussi tousser.
Partant d'un pas alerte, je m'éloigne le long de la route à travers la plaine de Darhàm. Etrangement, je me sens heureuse aujourd'hui. Après tant de temps dans cette ville oppressante, je quitte Darhàm en vie, la tête haute. Après une bonne heure de marche dans le soleil levant, j'aperçois un petit bosquet d'arbre. "Merci Yuimen de mettre sur ma route de quoi me nourrir..."

Je m'arrête donc près de ces arbrisseaux et cueille assez de vivre pour plus d'un repas. Les baies sont délicieuses et très nourrissantes. J'emballe le reste dans un petit sac en tissus que j'ai toujours au fond de ma besace.

Continuant ma route, je fais attention au soleil, pour toujours garder la piste vers le Sud-Sud-Est, en direction de Bouhen. Je me souviens du jour où j'ai rencontré le druide...
"Je l'ai nommé, il est vrai. Il m'avait dit que s'il avait un nom, il ne le connaissait plus... Je l'ai nommé Nuilë, secret... Je le connais si peu et pourtant me suis liée à lui d'une certaine manière. Pourquoi? J'ai toujours refusé de me lier à quelqu'un..."

Durant plusieurs minutes, je marche en restant sur cette dernière pensée. Mais une autre idée se greffe dans ma tête.
"Si au fond, y a une autre personne avec qui je me suis liée... Mais je ne la reverrais certainement jamais. J'espère juste qu'elle a compris. Mais qu'elle ait compris quoi au fond? moi-même je n'en sais rien... Pourquoi suis-je partie?"

Tandis que je pose cette question en l'air, comme si je m'adressais directement aux Dieux, un oiseau passe dans le ciel. "Lirelan... notre ressemblance est là. Il est Lirelan, je suis Lothindil Lirelan..."

La Pie est suivi de corbeaux. "Il est vrai qu'ils sont aussi des charognards... ils pourront trouver leur nourriture en cette cité..."

La pie cependant fait soudain demi-tour. En un magnifique vol plané, elle me rejoins. Dans un geste réflexe, je tend mon bras devant moi, reproduisant le geste des fauconniers. L'oiseau vient se poser gracieusement sur ma main. Je ne suis pas surprise au-delà de la normale... De mon autre main, je caresse la tête de l'animal. Celle-ci me tend un parchemin, noué sur ses pattes.

Je le prends le plus délicatement possible. Après m'avoir mordillée affectueusement, la pie s'envole jusqu'à un arbrisseau proche, au pied du quel je m'assieds...

Assise tranquillement sous la Pie, grignotant des baies j'ouvre le parchemin... Le sceau m'est connu, c'est celui d'un arbre feuillu, mais même sans ça, je sais que la lettre vient de Nuilë. (Que se passe-t-il encore?)

Je parcours une première fois sa missive... Elle est plus longue que la première, mais pas plus rassurante... Son contenu est explicite.
"Il connaissait donc réellement cet humain. Pourquoi m'a-t-il mélé à cette histoire? Je ne veux pas en faire partie!"

D'une main, je touche le petit dragon d'Or de ma cuirasse.
"Je leur dois quand même la vie... "
Je me lève et marche un peu en rond.
"Au fond, même pas... Si je n'avais pas été porté cette carte, je n'aurais jamais été attaquée par le fanatique. O Yuimen et toi Zewen, quel étrange destin m'avez-vous tissé?"
Durant un moment, je regarde le ciel, attendant quelque chose... peut-être une réponse en fait. Mais je sais que je n'en aurais pas. Il me faut tisser ma vie à partir du fil qu'on me tend!

"Je ne peux pas accepter cela, Yuimen! Je dois me libérer cette chaîne. Tu m'as dit de faire confiance à Nuilë. C'est ce que je vais faire..."

Avec un grand sourire, je m'assied sous l'arbre et prend le reste du parchemin, de l'encre et la plume avec laquelle j'avais écrit à l'auberge... Très rapidement, je rédige une lettre...

Appelant la pie à l'aide de son cri, je la ramène à moi. Elle se pose sur ma main gauche. De ma droite, je lui accroche à la patte.
Me tournant vers le plein sud, le soleil de midi dans les yeux, je murmure à mon messager: "Cherche Alin, Cherche Delin... Va, trouve le dragon d'or!"

Elle me mordille affectueusement le doigt avant de s'envoler d'une délicate pression sur mes doigts... Je suis certaine qu'elle trouvera le destinataire.
Je la regarde voler vers son but, disparaissant dans la clarté du plein soleil...

Je regardais le soleil, vers le sud. Puis, avec un sourire confiant, je repris ma route... J'avais le coeur moins lourd soudain...
(Que se passerait-il pour moi à Kendra-kâr? Déjà depuis ma fuite avec le capitaine Eldaron je ne suis plus sûr de rien, mais j'ai des chances d'être traquée par cette organisation en plus...
J'ai pris ma vie en main. J'ai fait ce qui me semblait le meilleur. Le reste, m'importe peu... Pour l'instant, il me faut rejoindre Nuilë...)

C'est donc en prenant mon courage à deux mains que je continue ma route... Mes (trop) nombreuses heures de repos de ces dernières 24 heures m'ont rendu une forme assez exceptionnelle... je sens que je vais pouvoir marcher pas mal de temps.
Au coeur d'un petit bois, je trouve une chose qui va mettre très utile, un joli bâton de bois. Il est tout simple, mais me servira très certainement dans la montagne...

combat libre contre un ........ lapin

(((carac approché: rôdeur lvl2... PV: 10)))

Soudain, un bruit derrière moi. Me fondant dans le décors grâce à ma cape, je ne bouge pas et attend. J'écoute les bruits autour de moi. Ce sont des petits bruits. Un animal très certainement. (Il va falloir agir vite, si je veux avoir de la viande ce soir...)
Mon arbalète, n'étant pas prête au tir, va falloir faire ça à l'épée... Doucement, prenant mon bâton de marche à la main gauche, je tire l'épée de la main droite. Mon geste se veut délicat et silencieux... Juste le bruit feutré de l'épée sortant du fourreau...
J'écoute, l'animal est toujours là. Je me prépare, me concentre...
En un mouvement, je me retourne abat ma lame vers le sol. En fait, sur le sol, serait plus réaliste. Le lapin, regardant sa mort approcher n'a pas perdu son instinct de survie. D'un magnifique bond sur le coté, il esquive ma lame, puis me regarde droit dans les yeux, me narguant.

"Toi tu vas finir en repas!"

Je m'avance d'un pas et tape à nouveau de mon épée. Le lapin semble à nouveau juste vouloir esquiver. Il tourne autour de moi, se plaçant près de mon pied droit... Je le regarde dans les yeux, cherchant à savoir ce qu'il veut faire... Il semble vouloir m'apitoyer avec ses yeux bruns, larmoyant.

Je suis déstabilisée durant un moment... Puis me resaisit. Il me faut cette viande, j'ai faim moi. D'un seul mouvement, j'écarte mon pied et abat une troisième fois mon épée. Ma cible quand à elle, sentant le départ de mon pied, part à son tour.

"Rien ne sert de fuir, je te mangerais de toute façon..."

Je me précipite à sa suite. Bien décidée à vouloir le manger. Il va, toujours bondissant dans le petit bois. Je vais, courant derrière lui, cherchant le bon moment pour l'attaquer... Visiblement, ça n'est pas pour maintenant. En effet, je sens mon pied se prendre dans quelque chose, mais l'autre est déjà levé. Mon corps déstabilisé me projette vers l'avant. Je vois approcher avec des yeux rond une branche... Avant que j'ai eu le temps de réagir, celle-ci me heurte violemment mon front, me blessant un peu. (((-2PV)))
Suite au bruit, le lapin stoppe sa course et me regarde. Je pourrais presque sentir le nargant du regard.

Maugréant contre la branche, je me lève, me promettant d'avoir la peau du lapin. Je le poursuis jusqu'à le doubler. Le lapin cherche à foncer entre mes jambes pour finalement s'écarter d'un bond vers la droite. Mon épée le suit et le tue net, lui tranchant le cou. (((-10PV pour le lapin)))

Voyant la dépouille de mon adversaire, je me penche auprès de lui.
"Je t'avais bien dit que je te mangerais"

M'agenouillant, je coupe une touffe de poils. (si j'avais su, j'aurais gardé ma dague, c'est plus simple qu'à l'épée)
Après avoir failli me couper les doigts, je finis par avoir ce que je veux. Respectueusement, j'accroche les poils à ma cordellette avant de me la remettre au front...

Viens enfin le temps de dépouiller ma victime. Là aussi, ma dague me manque cruellement, mais parvient à ôter la peau du lapin à la main et à l'épée...

Doucement, je le prend et décide de me le faire à la broche de suite. Au loin, le soleil commence à descendre... Je m'apprête mon lapin et le mange accompagné de baies diverses et de racines.

Ce n'est que plus de trois heures après le début du combat contre le lapin que je peux enfin quitter ce lieu, fort agréable. Je rejoins la route assez facilement. Celle-ci devient un sentier assez sinueuse, traversant les terres incultes de la région.

Ce n'est que près de 6 heures de marche à après que je me décide enfin à me reposer... Cherchant une zone agréable, je me déniche une fourche d'un arbre. Après l'avoir agrémenté d'un matelas de plante, je finis par m'endormir, la tête toujours douloureuse.

Le jour se lève enfin, apportant avec lui le soleil. Les premiers rayons de l'aube me frappent à travers le feuillage...Doucement, bercé par le doux bruit du vent dans les feuilles, je me redresse. Le soleil me réchauffe petit à petit. La nuit a été bonne, mais assez fraîche. L'hiver approche, ça se sent. (Ca ne va pas m'aider dans les montagnes ça...)

D'un bond gracieux, faisable seulement par les elfes et les félins, je descends de ma branche. Bougeant un peu doucement, me détendant tout mes muscles... Cela fait un bien fou.

Je regarde le ciel. Le temps est dégagé et l'aube rouge. Cela est mauvais signe et je le sais. C'est donc avec une certaine inquiétude que je me mets en marche. Je ne connais au fond, rien de ce qui se passe ici, ni même du lieu précis où je me trouve. Les cartes me manquent (faudrait que j'en achète à Kendra-Kâr un jour...). Pour l'instant, il faut me diriger vers le sud le plus possible. Au pire, je tomberais sur la route qui fait Bouhen - Kendra-Kâr - Lúinwë... Il me sera facile à partir de ce lieu de retrouver l'ermitage...

L'ermitage...
(Je n'oublierais jamais comment j'ai rencontré Nuilë. Ni la nuit d'avant d'ailleurs. Des orques. Que faisait-il si loin dans les terres? Je ne le saurais probablement jamais en fait...)

Toujours perdue dans mes pensées, je marche d'un bon pas... Je ne m'arrête que très peu, le temps de cueillir quelques baies en route et le temps de m'abreuver à une petite source...

Continuant à suivre le chemin qui commence à monter, j'arrive dans les collines au pied de la montagne. Plusieurs fois, je prend le temps de m'arrêter pour respirer profondément. L'odeur de la nature est tellement douce à mon nez.

La troisième fois que je m'arrête ainsi, une autre odeur me surprend. Tendant l'oreille, je perçois des sons qui heurtent mon tympan:
"Arzog toukrien! gorbag bardûk..."
"Arkûn Dirkag birkûl arkiân!!!"

Je connais ces voix. "Yrch! des Orques..."
Il y a quelques mois de ça elles m'avaient terrorisés. Ce coup-ci, je me laisserait pas faire. Je sais ce qu'il me faut faire...

Me concentrant avant leur arrivée, je focalise mon attention sur les fluides qui sont en moi... Je les sens dans mon être. Il faut que j'arrive à les concentrer en mon coeur pour pouvoir obtenir la force nécessaire à ce combat.
"O Yuimen, toi à qui j'ai prêté serment, offre-moi la force de l'animal. Que la puissance de ta création vienne en moi..."

Pour mon grand bonheur, je sens une force entrer en moi. Un sourire de carnassier se dessine sur mon visage. Je sais que mes yeux changent, devenant en amande, dorés. A nouveau, je m'attendrais à devenir un animal, mais je sais que ce n'est pas le cas...
Le sort semble duré. J'ai réussi mon opération magique, j'en suis heureuse... (((-2PM)))

Je pousse mon regard vers le groupe qui arrive. Je sens qu'il va me falloir aussi pouvoir me protéger. Il y a cette formule, apprise à Kendra-kâr que je n'ai jamais encore employée... (J'espère que j'aurais le temps de l'user. Essayons toujours!)
Debout, près d'un petit bosquet, je replie mes mains sur ma poitrine et me concentre sur l'énergie absorbée au temple, il y a tant de temps...
"O Yuimen, Dieu de la terre et de la nature, octroi ta protection à une elfe qui te sert humblement..."

En revanche, là, je suis déçue... Les plantes répondent bien à mon appel, mais ne forment pas un bouclier comme je le désire. Voyant les orques s'approcher, je relâche ma concentration et panique un peu. Mon sort alors s'annule de lui-même... (((-2PM)))

Les orques s'approchent de plus en plus. Ils sont au nombre de quatre. Des éclaireurs certainement... mais pas moins dangereux pour si peu. Refusant de céder à la panique, je recherche mon calme et me remet en position. Sans ce sort, je suis certaine de périr.
"O Yuimen, mon Dieu, fasse que les plantes répondent à mon appel et qu'elles me protègent de ceux qui me veulent du mal..."

Les orques sont de plus en plus proches, mais je n'y fais pas attention, me concentrant exclusivement sur mon sort. Les plantes viennent à moi. Elles commencent à se tisser tout autour de moi. Le sort est en train de réussir, il faut que je persévère, je dois y arriver, ma vie en dépend. Les orques sont à moins de 5 mètres de moi... Ma respiration s'accélère, je suis inquiète. (Concentre-toi sur le sort, Lothindil, uniquement sur le sort... Rien d'autre ne doit compter pour toi en cet instant...) Fermant les yeux, je fixe mon attention sur ma protection végétale. Je devine une épée se levant. M'efforçant de ne penser à rien d'autre, je me concentre sur mon bouclier de plantes. Un temps passe... Un premier choc, un second, un troisième puis un quatrième qui m'égratigne la peau.

J'ouvre enfin mes yeux de loup, autour de moi est tissé un cylindre de plante, me protégeant des attaques. Mon sort a réussi. (((-2PM))) Mais il n'est pas temps de me réjouir. Il me faut combattre maintenant.

Je me doute qu'avec ou sans mes protections, combattre en face à face serait mortel. il me faut donc les séparer d'une manière ou d'une autre. Ma main gauche effleure mon sceptre. (On peut toujours tenter...)
Prenant l'ancien sceptre de la fanatique, je me lance dans le combat. "O Yuimen, fais trembler la terre sous leurs pieds immondes..."

A ma grande surprise, le sol se met à trembler avec force, des morceaux de la colline se décrochent et flotte cherche à ensevelir mes adversaires... Le tremblement ne s'arrête pas, je commence à transpirer, mon bras tremble... Un des orcs s'approchent tant bien que mal de moi. Il me frappe de son épée, mon bouclier amorti le coup, mais je le ressens quand même. (((-2PV pour moi))) Je le regarde, il a la peau plus claire que les autres. Il a été le premier à me toucher, il sera le premier à mourir par ma lame...

Soudain, je relâche mon sort. Les trois autres orques sont à terre à cause de la violence de la secousse. Les morceaux de terres en ensevelissent deux. "Voilà qui devrait me laisser le temps de m'occuper des deux autres..."

Je me retourne juste à temps pour contrer de mon bouclier de bois l'épée d'un orque. Mes yeux de loup trahissent sans doute mes intentions de meurtre... et peu m'importe. De ma bouche sort mon cri de guerre : "RËA SYRIA! RËA PYÖ, TYÄ ÓNORO!" D'un même geste, je dégaîne ma lame et assène un coup à l'orque le plus proche. Ma lame le heurte au bras et peine à traverser ce semblant de peau.

(le combat sera plus redoutable que celui d'hier contre le lapin.) pensé-je en souriant...

Un choc assez violent dans le dos me fait tomber à terre... (((-1PV))) Je remercie à la fois Yuimen pour son armure végétale et le dragon d'or pour son précieux cadeau. Voyant une arme arrivée, je roule sur le coté, évitant ainsi ma mort. Je me met un genou à terre, le temps d'esquiver une attaque qui vient se perdre sur mon bouclier. Fauchant dans les deux masses, mon épée fait des ravages. Elle frappe le premier du tranchant lui faisant une entaille béante sur le torse. Le sang noir coule à gros bouillon, m'aspergeant. Continuant sa route, mon épée vient heurter le second au visage, se heurant au casque, mais balafrant l'orque d'une joue à l'autre...

J'entend des bruits plus loin... les deux autres orques sont entrain de sortir. Il me faut me hâter. D'un bond vers la gauche, j'esquive aisément la lame du premier orque. Je lève mon bras juste à temps pour contrer la lame du second. Quand à lui, il baisse son bouclier, déviant ma lame, mais ne m'empêchant pas de l'entailler à la cuisse. De ma lame, je bloque une attaque de l'autre orque. C'est celui à la peau claire. Usant de toute ma force, je repousse sa lame et frappe de la mienne. Le tranchant de mon épée n'est que freinée par l'armure qui n'est pas assez solide pour la retenir. La lame le blesse sérieusement. La blessure, certainement mortelle le fait crier.
(J'aurais jamais cru faire hurler de douleur un orque...)

Renforcée par ce cri, je porte à nouveau un coup. L'orque à la peau claire l'esquive de son bouclier. Geste que j'ai que trop tard face à l'attaque de l'autre orque. Celui-ci parvient à franchir les plantes à ma planter son arme dans mon bras, juste à l'emplacement entre le bouclier et l'armure... (((-4PV))). Serrant les dents, je me refuse de crier et contre-attaque le premier. Celui qui a fait couler mon sang. Ne s'attendant pas à une telle rage de ma part après le coup de son comparse. Mon épée frappe juste où je le voulais: à la gorge... L'orque à la peau claire me regarde l'air hébété avant de rejoindre définitivement le royaume des morts.

Le second me regarde assez surpris. Sans doute ne s'attendait-il pas à tant de résistance de la part d'une elfe seule... Je profite de son doute pour l'attaquer à nouveau. L'acier froid pénètre son épaule droite, tandis que mon bouclier lui heurte la tête dans une charge brutale. L'orque cependant réalise ce qui lui arrive et me repousse de toute sa force brute. Le choc me coupe le souffle et me projette à terre... (((-2PV)))

Je reste hébété par la force de cet être... De là où je suis je vois autre chose qui m'inquiète: les deux autres orques sont entrain de sortir de leur tas de terre... Ca en revanche, ça m'arrange pas du tout... Concentrant une dernière fois mon énergie terrestre, je sais que j'ai pas le droit à l'erreur. Je pointe mon sceptre en direction des deux tas. Concentrant au maximum mon pouvoir, je sens mon collier réagir autour de mon coup. La magie commence doucement à opérer. Le sol tremble. Certes la secousse est moins forte que la première, mais pas moins efficace. Non seulement, elle m'empêche de recevoir un coup en destabilisant l'orque le plus proche et plus elle fait s'effondrer les tas de terre sur la tête des deux autres... (c'est quoi cette impression de vide soudain en moi? On dirait que l'énergie de Yuimen est partie... Tanpis, il me faudra alors lutter avec mes armes.)

Epuisée par ce vide intérieur, je me relève cependant. Mon épée dans la main droite, je m'apprête à reprendre la lutte. L'orque me saute dessus, cherchant à me frapper verticalement. Tentant le tout pour le tout, je plonge en avant, cherchant à lui planter ma lame dans le coeur. (si une créature pareille possède un coeur...)

Je sens un choc sur mon bouclier de verdure, celui-ci cède violement. La lame ricoche alors contre mon armure de terre, venant blesser mon bras droit. Je retiens un cri, mais je saigne durement... (((-3PV))). Cependant de mon coté, mon attaque marche aussi. Frappant d'estoc, ma lame pénètre par la faille déjà créer de l'armure. Elle se plante jusqu'à la garde, tuant net l'orque..

L'orque tombant sur moi, me fait tomber à terre sous son poids... Je peine à me dégager. Je sais qu'en parallèlle, les deux bestioles survivantes font de même sous les débris de terre. Nous sommes dans une situation fort proche en fin de compte... A force de bouger, je finis par me libérer. Une fois debout, je repousse la créature pour récupérer mon épée. Dans le même temps, les orques se libèrent.

Le combat, ne fait que recommencer. A une différence notable, je suis blessée, mais eux aussi. Le combat peut encore tourner en leur faveur. Décidant de me lancer à l'assaut, je hurle mon cri de guerre et fonce vers eux, l'épée haute.
"RËA SYRIA! RYÄ PYÖ, TYÄ ÓNORO... TYË MAERAN!!!"

Mon épée heurte le corps d'un des orques, mais je suis freinée brusquement par un coup au niveau de l'estomac... (((-3PV))) Je ne finis pas mon geste, mais m'écarte d'un bond. Contrant une lame de mon bouclier, l'autre de mon épée, je suis bloquée. Usant de ma force, je repousse les deux assauts. Ma lame vole de l'un à l'autre... Ma protection est mis à mal... Je suis blessée de multiples coups, mes adversaires aussi... (((-9PV)))

Un des deux orques pose le genou à terre, l'autre s'acharne sur moi. J'esquive de plus en plus difficilement, mais parviens à toucher à nouveau. Voyant sa mort arriver, l'orque devient comme fou. Ses gestes sont désordonnés, c'est sans peine que d'un mouvement ample je l'achève. Me retournant, j'esquive en dernière minute le dernier individu. Son épée ne parvient pas à pénétrer ma protection de plantes... En revanche, la mienne parvient à le couper au niveau du ventre. C'est donc quasiment dans mes bras qu'il meurt...


Je suis épuisée, blessée, meurtrie dans mes chairs... je tombe à genoux et reste longtemps ainsi...

Ce n'est qu'au crépuscule que je me lève et entreprend de fouiller mes victimes...

La fatigue du combat est un peu passée quand je me redresse enfin. Je regarde mes trouvailles: une épée orque, puissante, mais ne valant pas en beauté et en solidité mon épée en acier de Kendra-Kâr; une bourse avec des yus, que je transvase dans la mienne, et finalement il reste un casque en bon état.
Je le regarde, l'essaie. Il me va bien en taille, mais sa facture est tellement laide. Avec une moue de dégoût, je le place dans mon sac. Même si cela aurait pu me sauver la vie, je me refuse à porter une chose aussi affreuse. (Puis ça doit pouvoir se vendre et j'ai quand même perdu 200 yus dans cette histoire, moi.)

Après un court repas de baies, je me lève et reprend ma route... Peu à peu, la route monte. Mes pas me mènent dans les hauteurs du continent pour la seconde fois en quelques temps. La première fois, j'allais à la rencontre de ces drows, pour aider ce Longinus dont je ne sais toujours rien.
Les drows, Asaliah il me semble, mais surtout Seheiah avec qui j'ai lié amitié. Un bref regard en arrière me rappelle l'état dans lequel je l'ai laissée. Comme toujours, je suis partie sans un "au revoir", telle une voleuse.
(Jamais je n'ai dit "au revoir" aux femmes que j'appréciais. Pourquoi?)

Criant vers le montagnes, je cherche une réponse:
"POURQUOI? POURQUOI DOIS-JE TOUJOURS PARTIR LOIN DES GENS QUE J'APPRECIE? POURQUOI NE PUIS-JE JAMAIS RESTER AVEC QUELQU'UN? Pourquoi ne puis-je jamais dire "adieu" à quelqu'un? Pourquoi?"

Mais les desseins des dieux ne sont pas pour les hommes, ni pour les elfes... Ils se taisent donc, me laissant seule avec mes questions, mes doutes. Durant un moment, je reste là, ne sachant pas quoi faire...
Cependant, je finis par continuer ma route, le terrain devient escarpé. Je regrette presque de ne pas avoir de corde avec moi, mais l'agilité des elfes et des années dans les montagnes de Cyniar me permettent de continuer mon ascension sans trop de difficulté.
Les pierres ne sont pas les mêmes, les lumières non plus d'ailleurs.

La lumière de la lune, la protectrice de mon peuple, est très différente dans cette partie du monde. Elle semble moins brillante, plus triste peut-être. Je distingue cependant assez aisément les contours des pierres, mais celle-ci ne brillent pas comme chez moi.
Ce n'est pas ça qui m'arrêtera dans ma progression. Plusieurs fois, je manque de glisser, le montagne s'élève de plus en plus haute et je ne dois qu'à mon sens de l'orientation, aux étoiles et à ma chance de ne pas me perdre.

Le jour se lève sur les montagnes. Vision magnifique que celle de l'aube sur la neige.



L'aube dans les montagnes... Je souris en regardant le ciel. J'ai mûri en peu de temps. A croire que j'ai perdu les 135 premières années de ma vie, là-bas à Cyniar. 135 ans...
Cette aube est toute particulière pour moi. Elle signifie surtout le début de ma 136ème année.

C'est motivée par cette idée, que je m'élance à nouveau dans la montagne. Passer la journée de mon anniversaire à courir de pierre en pierre me semble très agréable en fait. Cela me rappelle mes jeux avec ma soeur en Naora...

La distance parcourue sur la journée est énorme et à la faveur d'un haut-col, le dernier semble-t-il, je distingue enfin le sud du continent. Je repère un peu les environs avant de me trouver une grotte où je pourrais, épuisée, me reposer...

(A vue d'oeil, d'ici demain soir, je devrais arriver aux premiers villages de montagne. J'en aurais encore pour 2 ou 3 jours pour atteindre l'ermitage... Tenez bon, maître, j'arrive...)

C'est sur ces mots que je m'endors, fourbue par la marche et le combat, lovée dans une grotte, sur la face sud des montagnes.

La matin arrive enfin sur les montagnes de Nirtim. Une pierre s'est nichée sous mon dos dans mon sommeil. Une douleur me parcours la colonne vertébrale tandis que je me relève. Je jette un coup d'oeil à mes provision: plus rien!

Je regarde autour de moi et trouve des miettes. Je me suis faite avoir comme une débutante, tanpis pour moi... C'est donc le ventre creux que je me remets en marche. La journée va être longue, longue et difficile. En effet, trouver à manger dans ces régions n'est pas chose aisée. Mais ce n'est pas en restant ici que je vais arranger mon problème.

La première chose à faire est de boire, pour combler cette sensation de manque. Cela, en revanche, n'est pas un problème. Tout le monde penserait à trouver une source d'eau. L'idée même me fait frémir... Mais la neige me semble bien assez pure pour que je n'ai pas à approcher les torrents de montagne.

J'avale donc 3 ou 4 bonnes poignées de neige avant de reprendre ma route. C'est d'un pas moins rapide que la veille que je descend le flanc de la montagne. Je suis fatiguée, encore meurtrie, même si certaine plaies se sont refermées durant la nuit. Je n'ai même pas le courage de penser ou de réfléchir. Tout mon esprit est concentré sur le chemin le plus simple à suivre et sur ma faim.

J'ai toujours été une elfe mangeant peu, mais ayant besoin de manger quoiqu'il arrive. La faim est une chose qui m'est inconnue, et cela fait maintenant près de 24heures que je n'ai rien avalé. Mais je sais que si je m'arrête, je ne me relèverais pas, mes plaies et ma faim auraient raison de moi alors. Donc, je marche. Vers où, vers quoi, vers quel danger? Je ne saurais le dire, mais j'avance...

Une voix me parle. "Sirya, est-ce toi? Est-ce toi ma soeur?"

Non, la voix qui s'adresse à moi et chaude, et douce... et surtout réelle, comme l'humaine qui s'approche de moi.

Instinctivement, je dégaine mon épée dans la main droite et mon sceptre dans la main gauche.

"N'aie pas peur, peau de pierre, je ne te veux aucun mal."

Je me retourne, mes armes en main. L'humaine qui est à présent devant moi se tient dressée.



Elle aussi tient une épée en main, une rapière d'assez bonne qualité d'après ce que je peux voir malgré la neige qui tombe. Une cape rouge vole dans le vent, découvrant une armure de fer. Son visage est marqué par un combat récent, une cicatrice encore rouge à la joue droite. Elle est protégé par un casque étrange... Un tiare d'or en fait, de très belle facture, peut-être elfique. J'observe un instant l'insigne qui retient sa cape à ses épaules.

Je les ai déjà vu... Il y a de cela quelques temps, mais la personne qui les portait avait hurlé à ce moment-là pour qu'on nous abatte à l'arbalète. C'est une gradée. Une gradée de la milice de Kendra Kâr. En me concentrant sur son visage, je m'e rends compte que c'est d'ailleurs elle qui avait donné l'ordre. Je prend peur. (Que faire? Je n'ai pas assez de force pour fuir, et encore moins pour combattre. Il ne me reste plus qu'à attendre alors...)

L'humaine me détaille elle aussi.
"Une peau grise seule dans les montagnes... C'est une chose rare. Surtout portant des armes de factures fort différentes comme les vôtres. Vous portez une cordelette avec des poils, mais une armure et une tunique digne des meilleurs artisans Kendrain... Qui êtes-vous?"
"Une "oreilles rondes", gradée de la milice, seule dans les montagnes est une chose tout aussi rare. Dites-moi votre nom, milicienne et je vous donnerais le mien."
"J'aime ton franc-parler, oreilles pointues. Mon nom est Erwen et je reviens de mission... Maintenant, à toi de te présenter."
"Mon nom est Lothindil Lirelan. Je reviens de Darhàm où j'étais pour raison personnelle."
"Une Grise à Darhàm, voilà une chose étrange... Vous êtes vraiment particulière. Où allez-vous ainsi, par les montagnes?"
"Je me rends non loin de Bouhen, pour raison personnelle." Dis-je résignée.
"Permettez que je me joigne à vous au moins jusqu'à la grand route allant de Kendra-Kâr à Bouhen." devant mon regard surpris, elle continue: "Je ne connais que très peu la région, et cela fait près de 4 jours que j'erre dans les montagnes à la recherche de la route..."

J'éclate de rire, un rire clair. La situation me paraît tellement ridicule, mais elle ne saura certainement jamais pourquoi.

"Je ne connais certes pas la région, mais mon sens de l'orientation ne m'a jamais fait défaut... En revanche, mes provisions le font elles."
"Je n'ai pas beaucoup de réserve, mais si vous le désirez, nous pourrions partager mes vivres."


Tout en disant cela, elle sort un petit paquet de pain. Je reconnais de suite ce pain à l'odeur. C'est du pain de voyage elfique, un véritable régal pour un ventre affamé comme le mien.

Une fois le bout de pain de route fini, nous nous remettons en route. La milicienne s'avère en fin de compte être de bonne compagnie. Nous marchons durant presque toute la journée, mais son pas est moins rapide que le mien, ce qui me permet régulièrement de partir vers l'avant. Ces courtes escapades me permettent de repérer le terrain et ses pièges, mais aussi de prendre mes repères. Tandis qu'elle peine dans la neige qui lui monte à la limite des bottes, moi je file avec juste mes chaussures légères.

En début de soirée, alors que le soleil se couchait, j'atteint un promontoire. De là, une vue surprenante sur une vallée nous attendait: un petit village, vivant visiblement en paix, avec des vergers à perte de vue. Le climat semblait différent là en-bas. Après être revenue en sautant de pierres en pierres, je préviens Erwen de ma découverte.

Je la regarde avec un sourire:
"Nous devrions être au village encore assez tôt dans la nuit. Cela serait une bonne étape dans notre périple. Nous pourrons sans doute trouver des provisions par là..."
"Tu crois qu'il y a une auberge là-bas?" me répond-elle en baillant aux corneille...
"J'en sais rien. La meilleure manière de le savoir est de s'y rendre, ne penses-tu pas?"
"En ce cas, allons-y..." dit-elle d'un ton fort peu enthousiaste.

La descente s'avère plus fastidieuse que je ne l'avais prévu. Le sentier est escarpé, les pierres non solides... Cependant, nous finissons par atteindre la vallée sans accident malgré la fatigue qui nous guette.

La vallée est verdoyante malgré la saison, le temps y est plus clément. Le vent n'est plus mordant et pour la première fois depuis mon départ de Darhàm, je peux enfin rabattre mon capuchon. C'est ainsi que, le sourire aux lèvres, nous entrons dans le village.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Rues + forge + auberge à Akinos
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 08:38 
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(((dans la vallée à l'entrée de la ville)))

Arrivée en bas de la pente, j'attends Erwen. Celle-ci est moins agile que moi sur les terrains difficile et il lui faut un peu de temps pour parvenir en bas.

Nous continuons notre cheminement vers le village, bientôt, nous atteignons une route, allant de l'Ouest, vers les contreforts des montagnes, vers l'Est et le village. En y regardant de plus près, il semblerait que la route à ma gauche soit creusée dans la montagne.
"Y a de l'idée là-dedans... Vous n'êtes pas si idiots qu'il y paraît vous les humains."

Erwen qui commence à me connaître, sait que je la taquine et ne réplique pas. Nous prenons, naturellement la route vers l'Est et le village...
"Si nous avions su, nous aurions pris la route, ça aurait été plus confortable."
"Plus confortable peut-être, mais peut-être beaucoup long. Il nous aurait fallu récupérer la route de l'autre coté de cette montagne. Non, je pense que nous avons bien fait."

C'est tout en discutant que nous passont la muraille qui sert de défense au village d'Akinos.

(((les rues de la ville)))

Ce village est très plaisant pour se promener. On y respire la nature, la liberté, la paix en fait.
"Bien, où allons-nous, Lothindil?"
"Pour ma part, j'aimerais passer dans une forge, j'ai du matériel à revendre... Celui de ma dernière rencontre avec des orques..."

A mes mots, la milicienne me regarde stupéfaite.
"Vous avez rencontré des orques? Où ça?"
"A un peu plus de 2 jours de marche d'ici, au pied des montagnes versant Nord. Pourquoi?"
"D'abord la milice qui se fait attaquer... et tu m'annonces maintenant qu'il y a des attaques d'orques dans le Nord du continent. Tout cela est mauvais signe. Nous allons au devant de graves ennuis."
Les derniers mots étaient plus dit pour elle que pour moi. Je ne les relève donc pas.

Les rayons de lune éclaire la village, tandis que nous le traversons à la recherche de la forge, ou de tout autre lieu particulier en fait. Nous atteignons enfin le lieu que je cherchais: la forge.

J'entre dans la forge, la milicienne derrière moi. Tandis qu'elle cherche à vendre son propre matériel, je m'approche du comptoir:

"Bonjour, je désirerais vendre ceci. Je n'en ai aucun usage personnelement."dis-je en posant mon épée orques (for+7), mon casque orque (end+3) et l'arbalète.

GM0 a écrit:
"C'est du matériel orque tout ça, vous avez eu de la peau verte ?" dit le forgeron.

"Mais c'est du beau matériel, je vais calculer sa valeur, attendez-voir ... "

Le forgeron se lance dans un vaste calcul puis quelques instant après il annonce souriant :

"Je vous reprend ça pour 192 yus !"


Je regarde le marchand en souriant...

"En effet, j'ai eu à combattre de la peau verte dernièrement."

Je regarde rapidement les arcs, préfèrérant les flèches aux carreaux d'arbalète.

Attendez, si ça vous dérange pas, je prendrais aussi un arc des elfes (for+8)"

GM0 a écrit:
"C'est en effet un beau choix d'arc pour une elfe telle que vous !" dit il en vous tendant l'arc et en comptant ce que tu devais lui donner.

"Ca vous fera alors que 98 yus en comptant la différence du matériel que vous m'avez vendu !"


Au compliment du marchand, je rougis un peu avant de lui tendre 98 yus de ma bourse. Cela fait, je sors de l'étale, un peu moins riche, mais le sac plus léger et un bel arc à l'épaule.

Erwen semble aussi contente que moi de ses achats, elle aussi a vendu du matériel et s'est acheté un nouveau bouclier, plus solide. Je regarde le mien et pense à ma protection de plantes avec un sourire.

Bientôt, nous atteignons la place du village. De nombreuses rues et ruelles atteignent ce lieu dit.

"On va par où?"
"Essayons par là... On trouvera peut-être ce qu'on cherche."

Ce n'est que plusieurs heures plus tard après un détour par les vergers et une dizaine de passages par la Place que nous finissons par atteindre l'auberge du "bon pain"...

La nuit est déjà bien avancée quand nous pénètrons dans l'auberge de la ville. La salle est vide. (Pas étonnant vu l'heure...)
Ce qui n'empêche pas le jeune aubergiste de venir nous saluer promptement. Nous lui commandons deux repas, un jus de fruit et un alcool de pommes ainsi que deux chambres pour la nuit.

Très vite nous nous attablons. Erwen est surprise de me voir siroter du jus de pommes...
"Je pensais que les elfes aimaient bien le bon alcool..."
"En effet, la plupart des Sindel aiment le bon alcool, mais j'ai trop vu les effets dévastateur ses derniers temps." dis-je d'un ton blazé.

Mes yeux se perdaient dans mes souvenirs de Darhàm, souvenirs de la déchéance humaine, souvenir aussi de la déchéance de Salmon-El... Le reverrais-je un jour lui aussi?

Pour ne pas me perdre dans cette nostalgie propre aux races immortelles, je me replonge dans mon repas, qui, bien que très fourni en pommes, s'avère un délice.

Moins d'une heure plus tard, le repas avalé, nous montons chacune dans notre chambre...

"Rendez-vous en fin de matinée ici pour partir..."
"Je serais certainement levée depuis longtemps, mais j'irais peut-être au temple de Yuimen avant... Tu sais celui qu'on a vu dans les hauteurs..."

Epuisée, je me suis vite endormie, prenant le soin d'ôter mon armure, mon arc tout neuf et mes autres armes et équipements.

Deux ou trois heures plus tard, je me réveille, il fait encore nuit, rien d'étonnant après tout... Je ne comprendrais certainement jamais pourquoi les humains ont tant besoin de sommeil. Mais bon, chacun son rythme après tout.

Je me lève et me prépare tranquillement. Tous dorment dans l'auberge. Je descends donc doucement, évitant de faire craquer le bois de l'escalier. Toujours sans un bruit, je sors, prendre l'air sous les étoiles.

La nuit est claire, la lune, protectrice de mon peuple brille de milles feux... C'est donc d'un pas serein que je me rends dans le temple de mon Dieu tutélaire. J'ai aperçu, là en haut le lieu dit en question. Isolé du reste du village, mais collé à la montagne, symbole de la puissance de la terre.

Moins d'une heure plus tard, je parviens à l'enceinte du temple.

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 Sujet du message: Défense du temple de Yuimen à Akinos
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 08:41 
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Comme à mon habitude, je dépose mes armes, ma cape, mes chaussures et mon équipement à l'entrée du temple. D'un pas calme et doux, je me dirige vers l'arrière et la partie boisée, c'est à genoux, en prière que j'y reste plusieurs heures.

Enfin, le jour se lève sur le village, j'ai froid, c'est l'hiver... Une longue route nous attend encore. Je me relève et me dirige vers la sortie. Au moment où je prends mes armes, une corne de brume sonne dans le village.

Sans avoir eu de consigne, je sais ce que cela signifie: une attaque sur le village! J'hésite à aller aider en bas, mais déjà, des gobelins et des orques montent vers moi. Ma décision est prise, je me batterais ici même.

"Yuimen, permet à ta servante de défendre ce lieu qui t'est consacré."

Les premières peaux vertes escaladaient déjà la pente du temple, mettant le feu à plusieurs chaumières au passage. A cette distance, je parviens à compter pas moins de 3 orques et facilement une dizaine de gobelins. Le combat sera rude, très rude. La mort est peut-être ce qui m'attend, mais je ne la crains pas.

Debout, à l'entrée du temple, dans le soleil levant, je laisse la chaleur du soleil imprégner mon corps. L'aube est rouge, signe que beaucoup de sang va couler avant la tombée de la nuit... Mes pieds fermement sur le sol, je me concentre sur le hurlement des loups au loin. Sur leur force, leur bravoure.

"O Yuimen, Dieu de la faune et de la flore, offre à ta servante la force du loup qui hurle dans les montagnes."


Une pie passe dans le ciel, annonciateur de bonnes nouvelles pour moi. Mes yeux changent, m'offrant une meilleure vision encore. Je ressens une grande force entrer en moi. Mais très vite, celle-ci retombe. (((-2PM))).

Je suis déçue que mon Dieu me refuse ce don maintenant, mais décide de recommencer, concentrant à nouveau le pouvoir qu'il m'a offert.
"O Yuimen, Dieu de la terre, octroie-moi la puissance de l'ours qui grogne dans les cavernes..."
A nouveau, mes yeux changent, une force, plus grande que les dernières fois, prend possession de moi.(((-2PM))) Cette sensation dure encore et encore. Je suis dans le temple de Yuimen et j'ai foi en lui. Mon sort est d'autant plus efficace, le combat sera peut-être plus aisé que prévu au fond.

Je pressens qu'une protection supplémentaire serait le bienvenu. Sans rompre ma concentration, j'en appelle à nouveau à mon Dieu.
"O Yuimen, maître des plantes... Permet à ta création de me protéger, défend-moi contre mes oppresseurs."

Les plantes du temple, très rapidement, se regroupent autour de moi, formant un bouclier protecteur. (((-2PM))) Là aussi, je sens une puissance nouvelle dans mon sort. Je me retrouve entourée de fleurs sacrées, les seules poussant aussi bien en été qu'en hiver.

Une fracas en bas. Les premiers gobelins atteignent l'escalier qui mène au temple. Calmement, concentrée, je prend mon nouvel arc. Il me semble plus solide que le précédent. Tant mieux, je vais pouvoir y mettre toute ma force. Je prend une première flèche, l'encoche et tire.
Mon trait vole à une vitesse folle. Elle percute de plein fouet l'adversaire visé, lui traversant la gorge. A ma grande surprise, elle continue sa route, meurtrière, pour se finir entre les deux yeux du gobelin juste derrière. (((-31PV réparti sur 2 gobelins)))

(((bilan provisoire: PM:6/12 reste 8 gob et 3 orques)))

C'est avec un sourire assez sadique que j'encoche ma seconde flèche. Celle-ci file sur les gobelins qui arrivent en courant. Mais mon tir n'est pas assez précis et rate ma cible de 20 bon centimètres avant de se perdre dans les fourrés sur le bord des escaliers.

Je vais pour prendre une troisième flèche. Les pensées s'accélèrent dans mon esprit. Si je dois agir, je dois le faire très rapidement.
(J'ai un avantage, pour en tirer profit, il me faut du temps...Si je veux du temps, je dois les bloquer.... une seule solution, ma magie!)
A peine la réflexion faite que je remet mon arc à l'épaule et laisse ma flèche dans le carquois, pour prendre mon sceptre.

"O Yuimen, maître de la terre, déchaîne ta force sur ceux qui viennent bafouer ton temple..." prononcé-je à voix haute en pointant le groupe qui vient vers moi en courant.
Très vite, le sort agit, secouant la terre un peu plus haut que leur place. Je n'use pas de sa force complète, mais parvient malgré tout à ensevelir les deux gobelins qui s'approchaient dangereusement. (((-14PV par bestiole))) (((-2PM)))

(((bilan provisoire: PM: 4/12; 8gob (dont 2 à PV : 1/15), 3 orques)))

L'amas de terre qui se dresse devant le groupement, me laisse le temps de ranger mon sceptre et de reprendre à nouveau mon arc. Avec la vitesse propre aux elfes, je décoche une nouvelle flèche qui vient heurter un orque. Elle s'enfonce profondément dans son cuir, le blessant cruellement. (((-12PV pour un des orques)))

J'évalue le temps qu'il me reste avant que les premiers m'atteignent. Tout juste une dernière flèche et de quoi prendre mon bouclier et mon épée. J'en profite pour envoyer un dernier trait meurtrier. Je vise l'orque que j'ai touché et relâche ma corde. Ma flèche vole dans la direction, mais ne touche pas ma cible, juste un des gobelins qui vient de s'extraire de la terre, le tuant sous le coup. (((-1 PV pour un des deux gobelins blessés)))

(((bilan provisoire: PM:4/12; 7 gob (dont 1 à 1/15PV), 3orques (dont 1 à 18PV) )))

L'autre gobelin parvient à sortir aussi. Rageant contre cette flèche perdue, je remet mon arc à l'épaule, car déjà les premiers combattants atteignent le dernier pallier. Je tire mon épée d'acier et fait passer mon bouclier de mon dos à mon bras.
"Vous ne passerez pas, immondes charognards..."

L'orque que j'ai blessé rit de me voir seule défendant ce temple. C'est tout ce que j'attendais. Mon épée file en direction du combat. Je sais qu'il va me falloir défendre chèrement ma vie. Mais, je pense plus au temple de Yuimen qu'à moi à ce moment précis. Mon cri de guerre retentit dans les ruines tandis que je me lance à l'attaque:
"RËA SYRIA! RËA SYÖ, TYÄ ÓNORO!!!"

Un premier coup d'estoc, le bouclier laisse de la place pour ma lame. Celle-ci fend l'adversaire en face de moi. Il s'agit d'un gobelin équipé d'une arme tellement grossière qu'il m'est impossible de dire s'il s'agit d'une épée ou autre. (((-15PV pour un gobelin)))

Le sang gicle sur ma protection, me salissant aussi. Je continue ma danse meurtrière. Le premier coup m'atteint. C'est l'épée d'un des orques qui a percé ma protection, ricochant contre mon armure, il m'a blessée légèrement à l'épaule. (((-1PV)))

((( bilan provisoire: PM:4/12 PV:34/35; 6gob (dont 1 à 1PV); 3orques (dont 1 à 18PV) )))

Je cherche à lui coller mon acier dans le corps, mais il esquive mon attaque, celle-ci se perd sur le gobelin le plus proche, le blessant assez gravement quand même. (((-8PV pour un gob))). Les 4 gobelins qui sont près de moi frappent sur mes plantes. Deux trouvent le moyen de passer outre et de blesser ma jambe droite. (((-2PV)))

Tel un animal défendant sa vie, je repars à l'assaut. Un premier coup vertical touche gravement l'orque à la flèche, lui laissant une traîne sanglante dans le cuir de son épaisse face. (((-12PV pour lui))). Mon second coup est esquivé par l'adversaire que je visais et va se perdre dans le vide.

((( bilan provisoire: PM:4/12 PV:32/35; 6gob (dont 1 à 1PV et 1 à 7PV); 3orques (dont 1 à 6PV) )))

Les orques se font plus nombreux autour de moi. J'en compte trois. J'ai beaucoup de mal à éviter les coups et je dois plusieurs fois ma vie à ma protection de plantes. Celle-ci amortit remarquablement les chocs. Cependant, quelques coups parviennent à passer, me blessant chacun légèrement. (((-3PV))) Plus près du sol, les gobelins ne sont pas non plus en reste, passant sous mes plantes, pour permettre à leur acier d'agresser ma peau. (((-2PV)))

(Je vais pas pouvoir tenir longtemps ainsi... Faut que j'ai un peu d'air...)

Esquivant une attaque d'un orque de mon bouclier, je rengaine mon épée et ressort mon sceptre. Les coups pleuvent à nouveau sur ma protection, certains passant, d'autres non... (((-3PV))) Je me concentre et en appelle à Yuimen une nouvelle fois. Mais, tandis que je me concentre, un gobelin parvient à percer mon bouclier végétal, son acier me mordant le pied cruellement, me faisant rater mon sortilège. (((-2PM, -2PV))). Les autres gobelins cherchent à faire de même. Je sens plusieurs fois le métal me toucher... (((-2PV)))

((( bilan provisoire: PM:2/12 PV:20/35; 6gob (dont 1 à 1PV et 1 à 7PV); 3orques (dont 1 à 6PV) )))

(Tiens bon, Lothindil, il faut que tu réussisses, il le faut.)

Oubliant mes adversaires, je me concentre à nouveau, rassemblant mes derniers fluides.
"Yuimen, aide-moi..."hurlé-je en sortant tout le pouvoir qu'il me reste.
Mon armure se met à briller d'une lueur brune. La terre tremble tout autour de moi. Je ne relâche pas mon attention, malgré un coup d'épée me heurtant la tête (((-3PV))). Bientôt la terre, soumise à mes ordres, se met à onduler telles des vagues dans un lac. Les pierres s'envolent, la terre fait chuter mes adversaires les plus proches. Et dans un dernier souffle, je relâche d'un coup la terre que j'ai en mon pouvoir.
(((-1PV pour les 3 orques, -5 gobelins (-15PV/gob) dont les 2 blessés))) (((-2PM)))

((( bilan provisoire: PM:0/12 PV:17/35; 1gob, 3orques (dont 1 à 5PV et 2 à 29PV) )))

Rapidement, je me mets hors de portée. Profitant du temps nécessaire à mes adversaires pour se relever, je range mon sceptre à la ceinture et prend mon arc. Usant de la vitesse elfique, je décoche deux flèches à la suite l'une de l'autre. La première va droit vers le dernier gobelin et lui transperce l'abdomen. (((-16PV))) Ma seconde flèche rate l'orque que je voulais viser, mais va finir sa course dans le coeur sombre de l'orque déjà blessé. (((-6PV pour lui)))

((( bilan provisoire: PM:0/12 PV:17/35; 2 orques à 29PV )))

Je n'ai pas le temps de rengainer mon arc, que déjà le premier des orques me saute dessus. J'esquive difficilement, son épée heurtant mon armure sous les plantes. (((-1PV))), son second coup est repoussé par les végétaux. Je range mon arc n'hésite pas à lui coller mon pied dans l'estomac. (((-5PV))). Surpris il recule, ce qui me laisse le temps de dégainer mon arme et de contrer le coup de l'autre avant de contre-attaquer. Ma lame s'enfonce dans le ventre de l'orque avec un chuintement atroce. (((-24PV, coup critique))). L'adversaire profite de mon coup, pour m'atteindre à la main, celle-ci étant à la limite de mon bouclier.(((-2PV))).

((( bilan provisoire: PM:0/12 PV:14/35; 1 orques à 5PV, et 1 orque à 24PV )))

Durant un instant, je reprend ma respiration avant d'enchaîner deux frappes sur l'orque le moins abîmé. Celui-ci trouve la force de riposter entre mes deux coups, me blessant une dernière fois avant que je le tue. (((-1 PV pour moi))) (((-2X12PV pour l'orque à 24PV))). L'autre orque en profite pour me frapper deux fois. Les blessures sont atténuées par la protection offerte par Yuimen. (((-2X1PV pour moi)))

((( bilan provisoire: PM:0/12 PV:11/35; 1 orques à 5PV )))

Bien décidée à en finir, je me rue, l'épée haute sur mon dernier adversaire. Celui-ci, malgré sa blessure parvient encore à m'esquiver. Je me retrouve à terre, à sa merci, ayant lâcher mon arme dans ma chute. Avec un sourire mauvais, la peau verte cherche à me transperce de son épée. Heureusement pour moi, la protection de Yuimen est toujours présente. Le coup me touche au cou, me blessant plus gravement que les précédents (((-3PV))). Pour mon malheur, il porte un second assaut me touchant à l'épaule. (((-1PV))). Usant de tout ce qui me reste de courage et de force, j'abat mon poing sur sa tempe, juste à ce moment-là. Je pousse un cri de douleur en heurtant le casque (((-1PV))), mais mon adversaire, quant à lui, se tait, définitivement. (((-5PV pour le dernier orque)))

((( bilan définitif: PM:0/12 PV:5/35 )))

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 Sujet du message: Retour aux forges + départ d'Akinos
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 08:46 
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Epuisée par ce combat à mort, je m'effondre, à genoux dans le temple de Yuimen.
"Pourquoi faut-il toujours tuer? POURQUOI???"

Mais à nouveau les Dieux restent sourds à mes questions. J'ai vaincu, par le pouvoir de mon Dieu, j'ai vaincu. Mes ennemis sont à terre, et moi presque debout. Mais j'ai failli, ils ont pénétré l'enceinte sacré du temple. Dépouillant ceux qui sont dans l'entrée, je récupère leurs armes et protections, comme s'ils m'étaient offert par mon Dieu.
En revanche,descendant les marches menant à la ville, je ne me gène pas pour vider toutes les bourses de leur Yus.

Arrivée à la ville, je constate que ici aussi le combat a été rude. Nombreux sont les corps d'humain, mélés à ceux des peaux vertes qui couvrent les pavés. Au milieu de ce carnage, je découvre la milicienne droite, entourée de nombreux individus plus ou moins bien armé, sans doute la milice locale...

"Lothindil, vous êtes vivante!"
"Erwen, vous avez l'air d'aller bien. Et oui, je suis vivante, même si je me le demande encore. Grand est Yuimen et ses pouvoirs m'ont aidé à vaincre là-haut. Le combat a été rude sur les hauteurs de la ville."
"Ici, non plus le combat n'a pas été simple, et nous avons perdu une quinzaine de villageois."
"C'est dommage, mais dites-vous que les peaux vertes ont perdu bien plus que vous. De plus, ils n'ont pas pu profaner le temple de Yuimen!"

Un villageois s'avance à mes dires.
"Le temple de Yuimen est sauf?"
"Il l'est mon brave, mais le combat fut pénible..."

A leur demande je leur raconte ce qui s'est passé sur les hauteurs de la ville. En échange, Erwen me raconte le combat sur la place du village...

Cela fait, les villageois s'occupe de leur mort, nous les laissons à cette macabre tâche, une route longue et pénible vu notre état nous attend encore.

"Nous devrions faire un tour à la forge, je dois me racheter mon bouclier que j'ai brisé..."
"Cela me permettra de soulager un peu mon pauvre dos au passage."

Assez vite, nous retrouvons le chemin de la forge et nous y entrons.

Le forgeron sourit en me voyant. Erwen prend commande d'un nouveau bouclier pour remplacer le sien.

Pendant ce temps, moi je vide mon sac sur le comptoir. (Jamais je ne pourrais porter cet équipement de peaux vertes, mais au moins ça se vend bien...)

Une fois qu'il a fini de s'occuper de la milicienne, je m'adresse au forgeron:
"Bonjour, je vous apporte du matériel de plusieurs peaux vertes ayant eu le malheur de me croiser durant l'attaque, vous me reprenez ça à quel prix?"

GM9 a écrit:
Le forgeron se retourne et observe un instant ton butin. Il se saisi de chaques objets et les manipules un par un en marmonnant pour lui même.

"Hmm .... Pas trop rouillée ... coupe bien ... 'peu ebreché ... mouai ...
Je vous reprend le tout pour 186 yus ... cela vous convient t'il ?"

Il avait déjà pris tes equipements et sur le comptoir ne restait qu'une bourse bien rebondie.


A peine ai-je le temps de vérifier les comptes du marchand que je me retrouve avec juste une bourse devant moi...
Sans trop chercher à comprendre ou à discuter, je prend la bourse et sors de la forge en compagnie d'Erwen.

"Il va falloir continuer notre route maintenant" Dis-je en boitant à cause des blessures faites par les gobelins...
"Oui, surtout qu'avec les évènements de ce matin, il me faut aller à Kendra Kar au plus vite..." me répond Erwen d'un ton nerveux.

Descendant la route qui mène vers les portes de la villes, nous continuons à discuter, quand un homme nous interpelle:
"C'est bien vous les deux étrangères qui avez participé au combat à l'aube?"
Surprise, je me retourne, Erwen fait de meme.
"En effet, pourquoi?"
"Le vieux pretre du temple aimerait pouvoir vous soigner en remerciement de vos services... Acceptez-vous?"
Il accentue fort les derniers mots et me regarde dans les yeux. Je comprend alors que c'est à moi de prendre la décision. Durant un moment, je suis tentée de refuser, mon état est grave, mais moins que celui de trop nombreuses autres personnes. Puis, ce que j'ai fait, je l'ai fait pour Yuimen et non pour une quelconque récompense. Cependant, un regard vers ma compagne de route et vers la route qui traverse les montagnes vers le Sud, me persuade assez rapidement d'accepter.
"Soit, nous acceptons!

C'est dans un silence quasi-religieux que nous montons les longs escaliers qui mènent au temple. En contrebas, dans le village, des cloches graves sonnnent le glas mortuaire, aidant ainsi les ames des défunts à quitter leur corps définitivement... Comme pour accentuer cette impression de tristesse, le soleil de midi est bientot couvert par de lourds nuages noirs, annonciateurs d'orages...

Nous parvenons au temple où les seules traces restantes du combats sont les rigoles où le sang des peaux vertes et le mien se mélangent. Je sais que la pluie lavera le temple, le purifiant de ce sang impure. (Au fond, de quel droit puis-je dire que ce sang est impure? Non, ma tolérance a des limites, O Yuimen... Je veux bien tolérer et meme lier des amitiés avec des drows, mais je ne pourrais jamais avec des peaux vertes...)

Malgré l'averse imminente, j'ote mes chausses, mon arc, mes flèches et mon bouclier que je dépose sous le porche, suivant ainsi la tradition de mes ancetres. Contrairement à mon habitude, néanmoins, je garde mon épée et mon sceptre à portée de mains. (On ne sait pas, peut-etre que certaines peaux vertes trainent encore dans les environs...)
D'un pas très serein, Erwen et moi-meme, traversons l'esplanade jusqu'au temple à proprement parler.
Le batiment est fait de pierres brunes et vertes uniques et propres à la région. L'intérieur est sobre, le grand-pretre nous y attends d'ailleurs, assis sur une simple chaise de bois... (Ce temple est à la fois semblable et dissemblable de ceux que j'ai vu en Anorfain... C'est réellement étrange...) Le maitre des lieux se lève à notre approche, par respect, je pose le genou gauche à terre et fixe le sol, du coin de l'oeil, je vois la milicienne baissé la tete humblement.

"Relevez-vous, jeune elfe. Je ne suis qu'un humain servant ton Dieu et ayant appris la magie de Gaia. Je ne suis l'incarnation d'aucun des deux..."
Suivant l'ordre intimé, je me redresse. L'homme que je découvre alors s'avère des plus surprenants. Il est grand pour un etre de sa race, droit et fier comme le roc. Ses yeux sont verts comme le feuillage du chene en été. Seules les rides qui marquent son visage témoigne de son age.

"Quels sont vos noms, courageuses guerrières?"
"Mon nom est Erwen, je suis une milicienne de Kendra Kar, grand pretre."
"Mon nom est Lirelan Lothindil, mais je ne suis pas guerrière, mais druidesse..."
"Druidesse? En effet, j'aurais pu m'en douter à la cordelette que tu portes fièrement au front et c'est pour cela que je sens le pouvoir de Yuimen en toi... Est-ce donc toi qui était ici à l'aube?"
J'opine de la tete.
"Laisse-moi te soigner alors et dis-moi de qui es-tu la disciple?"

Pendant que le vieil homme me soigne, je lui parle de Nuile. A ce nom, il sourit, mais ne dit rien.

Une fois son sort appliqué sur moi, il répète l'opération sur Erwen.

"C'est donc pour toi que la Pie est venue il y a 2 jours. Elle a refusé de repartir. Elle est porteuse d'un message, mais quand j'ai voulu le prendre, elle m'a mordu."
"Cela est en effet fort possible, grand-pretre."

Sans hésiter, je siffle le cri de mon oiseau par trois fois. Celle-ci entre dans le batiment et vient se poser, docile, sur mon épaule. J'ote le message et le lis rapidement.
"il est des moments où le temps presse, où les choses se bousculent dans le monde. Il faut faire des choix, rapidement...
J'ai besoin de toi, ne m'oublie pas..."

Avec un sourire, je me retourne vers Erwen.
"Je sais maintenant comment tu peux prévenir rapidement la milice..."

Erwen regarde l'oiseau et la lettre. Puis elle tourne ses yeux vers moi.
"Tu plaisantes, j'espère. Je pourrais pas confier des infos aussi importante à un simple oiseau!"
"Bah, pourquoi pas? Il est aussi fiable et plus rapide que tu ne le seras jamais. Essaye, tu y perds rien..."

C'est pas du tout convaincue qu'elle finit par prendre la plume et le parchemin que je lui tends. Penchée sur la table du temple, je la laisse rédiger sa lettre, tout en me tournant vers le prêtre.
"Vous devez vous y connaître en magie terrestre, je me trompe?"
"En effet, pourquoi cette question?"
"J'ai entendu parlé d'herboriste qui soignait avec des plantes et cela m'intéresse au plus haut point..."
"Tu te trompes, jeune elfe, il ne s'agit point d'herboriste comme tu le dis, mais de druide, comme toi. Il existe 4 sorts que Yuimen vous a réservé à vous qui entretenez son jardin millénaire..."
"4 sorts? C'est la quantité que je possède actuellement..."
"Alors je n'ai plus rien à t'apprendre... A moins que tu possèdes le sort des shaman et un de ceux des géomanciens... Quel sont les sorts que tu possèdes?"
Très vite je les énonce. Le vieux prêtre m'apprend ainsi que "la force de la bête" est avant tout un sort de Shaman, quand à la puissance terrestre que j'ai eu tant de mal à obtenir, elle appartient aux domaines des géomanciens.
Je suis donc à même d'apprendre les sorts des magiciens manipulateurs de la terre, ainsi que l'ensemble des sorts naturels.
Deux de ses derniers me faisait défaut: la colère verte dont mon maître s'était servi lors du combat contre l'ewark et la guérison verte... Ce deuxième sort me permettrait peut-être de sauver lui sauver la vie, qui sait...

Avec un sourire, Erwen nous rejoint et me tends la lettre. Je l'accroche et passe la porte, sans avoir d'abord saluer humblement le vieil homme.

"Vole, brave Lirelan, vole et trouve la milice à Kendra Kâr, c'est près du temple de Yuimen... Va, va et vole."

A ces mots, je relâche l'animal qui s'envole vers les cieux. Durant plusieurs secondes, je la regarde voler vers le Sud, puis me retourne vers Erwen:
"Nous ferions mieux de suivre son exemple avant que la nuit tombe..."
"Bien, dans ce cas, allons-y!"

Chantonnant, nous redescendons vers les ruelles de la villes avant de quitter le village, en direction de Kendra-Kâr et de Bouhen. Le ciel était toujours sombre et la pluie serait certainement pour cette nuit...

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 Sujet du message: Duchés vers Ermitage
MessagePosté: Mar 12 Juil 2011 08:53 
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Nous quittons donc le village d'Akinos. Nous sommes un peu guéris par les sorts du vieux prêtre, mais la victoire avait été rude.
Erwen marche légèrement derrière moi, le visage fermé. J'avais déjà emprunté cette route, mais elle ne me disait rien. Cela remonte déjà à plusieurs mois il faut dire...

(O Yuimen, pour moi cette route restera celle de mon voyage dans le temps... J'y ai vu des choses oubliés de moi. Mais désormais je sais pourquoi je suis partie, je sais pourquoi je veux vivre. Enfin, non, je sais pourquoi je lutte, c'est tout...)

Tout en marchant d'un pas assez rapide, je me remémore mon voyage dans le temps. Je pense à ma peluche, Nazca, pour la première fois, je me mets à douter qu'elle soit sagement restée à Cyniar, c'est pas son style... J'aimerais tant la revoir...
(Cesse de penser à ça Lothindil, tu vas te détruire ainsi.)

Je ferme mon esprit à cette idée. Comment pourrait-elle me retrouver dans l'immensité de ce monde? )

Bientôt le soleil qui était déjà haut lors de notre départ se couche sur les montagnes, les couvrant d'un fin voile d'or pur. Pas une seule parole n'a été prononcée, chacune de nous semble avoir besoin de se retrouver face à face avec elle. Voyant la lumière baisser, Erwen parle enfin:
"Nous devrions trouver un abri pour la nuit... Ne vois-tu rien qui puisse y ressembler?"
Baissant mon capuchon, je laisse la lumière du soleil rencontré mon visage. Bientôt, Ithil, protectrice de mon peuple va se lever. Concentrant mon regard sur les montagnes, je parviens à trouver une grotte, un peu plus loin...
"Suis-moi, j'ai trouvé un lieu où nous pourrons nous reposer."

Rapidement, nous atteignons le lieu en question. Pour notre grand bonheur, il est vide de tout habitant. (Pourvu qu'aucun animal désire s'abriter ici cette nuit) Pensé-je en m'endormant après avoir mangé un frugal repas de pommes et de viandes fumées.

La lune est encore haute dans le ciel quand je me réveille. Notre feu brille encore légèrement. J'ouvre les yeux et découvre une ombre gigantesque sur le mur de la grotte. Je ne bouge d'abord pas, les yeux légèrement ouvert, les oreilles à l'affut, j'attends. Un bruit sourd, tel un grognement, il est relativement puissant, répercuté par la pierre. L'ombre bouge, elle respire...
Je bande mes muscles, je ne vois pas Erwen qui était sensée monter la garde. (Où est-elle passée? J'espère qu'il ne lui est rien arrivé de grave...) Je dois bien l'avouer, dans mon état, je suis passablement inquiète. Même si le prêtre m'a bien guéri, je ne suis pas au mieux de ma forme. L'énergie de Yuimen est en moi, mais jamais je n'ai lancé de sorts sans les gestes et sans parole... Pourtant, faut bien tenter quelque chose.

Je me concentre, imaginant la terre qui tremble.
(O Yuimen, aide-moi, je t'en supplie...)

La terre tremble légèrement sous le feu, parvient jusqu'au monstre. Celui-ci semble surpris et pousse un mélange de miaulement et de feulement de peur. La bête se tourne et saute sur moi, en un bond au-dessus du feu. De peur, bouge et prend mon épée. Mais je n'ai pas le temps de l'ôter de son fourreau.

Deux secondes, même pas... Elles me semblent une éternité. J'ai l'impression de vivre la toute fin de ma vie....... Mais 4 griffures au visage me font savoir que je vis encore.
"Aïe, mais c'est quoi ça?" crié-je en bousculant l'animal de mon fourreau.

Je m'aperçois soudain de la taille du fauve: c'est un chat, un simple petit chat sauvage. Mon coeur bat à tout rompre. Ma respiration est sacadée et j'ai le visage ensanglanté, à part ça, je suis sauve.
(et ça t'étonne peut-être?) réalisé-je dans ma tête. Je me mets à éclater d'un rire clair, un simple rire de bonheur.

Erwen revient à ce moment-là, redoublant mon rire...
"Que se passe-til Lothindil?"

Elle doit attendre plusieurs minutes avant que je me remette de ma frayeur. J'aurais bu une potion hilarante des anciens, le résultat aurait été le même.
"Rien, justement..."

La milicienne me regarde, ne comprenant visiblement pas. Une fois calmée, je lui raconte l'histoire.
"J'étais pas bien loin... Juste partie au toilette. Par contre, il t'a bien amoché le visage ton chat. "

Je passe ma main sur mon visage. Je la découvre couverte de sang.
"Tiens, prends-le comme ça tu pourras te soigner le visage."

Erwen me tend un mouchoir qu'elle vient de mouiller.
Je ne parviens pas à me saisir de ce bout de tissus. Mes mains tremblent, je transpire.
(L'eau... Elle ne pourra jamais me faire du bien, c'est impossible, je peux pas... C'est trop dur... L'eau ne m'a jamais aider, elle est dangereuse, elle est mortelle...)

Après un long moment de silence tendu, je lui dis:
"Je... je ne peux pas Erwen. Ne me demande pas pourquoi, mais je ne peux pas."

Sans comprendre, Erwen abandonne. Un sourire triste s'affiche sur mon visage.
(Comment pourrait-elle comprendre?)
"Je prend le tour de garde, repose-toi, j'ai assez dormi pour ma part."

Je sors et m'assied sur une pierre, tendant l'oreille. Je cherche à fuir mes pensées, mais le bruit d'un petit torrent me ramène toujours vers ma soeur... Je focalise mon attention sur le bois en contrebas, mais ne peut oublier le bruit incessant de l'eau près de moi.
Peu à peu, une aube délivrante pointe à l'horizon. Bientôt, il nous faudra repartir, mon visage me fait mal, mais peu importe au fond...

Erwen se réveille enfin, me sortant de mes pensées. La nuit avait finalement été calme et sans incident. Une brume, mélangée à la lumière du soleil levant, donne à la vallée en contrebas une teinte dorée. A peine perceptible dans ce décor, se tient Kendra Kâr la blanche. Cela fait plusieurs mois que je ne l'avais plus vu. Sur le moment même, je songe à ma fuite avec le capitaine du cynore, puis à ma rencontre avec la milicienne.
Erwen me regarde, ma réaction de cette nuit a dû lui paraître fort étrange, mais elle ne pourra sans doute jamais comprendre pourquoi j'ai agi ainsi.
"Il est grand temps de partir…"

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous rassemblons notre paquetage et partons vers le sud. La route descend fortement. Elle est longue et sinueuse, descendant ainsi des montagnes. Plus d'une fois, nous coupons pour rejoindre la route un cran plus bas.
Tandis que nous descendons, le temps se fait moins froid, mais pas plus agréable. Il pleut, un de ses fines pluies froides qui vous gèlent la moëlle des os.

Nous finissons par atteindre enfin les bois au pied de la montagne. Plus loin, au sud-ouest, se trouve l'ermitage. Un peu plus au sud se trouve Kendra Kâr la blanche.
(Bientôt, nous devrons nous séparer. Peut-être la reverrais-je jamais? Qui sait?…)
Une vieille chanson me revient en tête, je ne peux m'empêcher de la fredonner à voix basse. En langue commune, elle donnerait ceci:
"Longue est la route, long est le chemin
Loin de toi, par le matin je m'en vais.
Mon cœur est près de toi pour toujours
mais le tien, où est-il, mon amour?
Cette route qui commence, où finit-elle?
Cette route qui commence, jusqu'où ira-t-elle?

La vie m'entraîne sur d'autres routes
La tienne n'ira pas plus loin
Mais mon cœur t'appartient toujours
le tien n'appartient plus qu'à toi
Cette route qui commence, où finit-elle?
Cette route qui commence, jusqu'où ira-t-elle?

Mon âme te cherche sur Yuimen
mais la tienne vole au-dessus de nous
O Nasriä, pourquoi es-tu parti?
Pourquoi dois-je chercher le réconfort sur terre?
Cette route qui commence, où finit-elle?
Cette route qui commence, jusqu'où ira-t-elle?

J'espère que j'irais ainsi jusqu'à toi
Toi qui fut mes peines et mes joies
mais la mort est la seule solution
pour te rejoindre là où tu es
Cette route se finit-elle vers toi?
cette route me mènera-t-elle à toi?

Cette complainte m'a toujours touchée. Cette chanson, je la chante pour ma soeur. La tristesse me prend, me faisant pleurer un peu. Erwen s'en aperçoit et me demande:
"Que se passe-t-il?"
"Euh... rien, j'ai juste une poussière dans l'oeil..."mens-je en m'essuyant le visage.

Erwen ne semble absolument pas convaincue, mais ne me pose pas d'autres questions.

Ainsi passe la journée de marche, en chansons, certaines plus gaie, d'autres plus tristes. Certaines en langue commune, certaines en Sindel ou en elfique blanc... Au coucher du soleil, nous atteignons un grand croisement que je reconnais sans peine:
La route à l'Est mène Shory et jusqu'en Anorfain. La route du Sud se poursuit jusqu'à Kendra Kâr et enfin, plus loin à l'Ouest se tient Bouhen et le lieu ici qui me tient le plus à coeur: l'ermitage...

Le temps est venu de nous séparer. Assise sur le bord de la route, nous partageons un dernier repas. Enfin, nous allons partir chacune sur son chemin, mais Erwen me retient par la main.
"Attend, Lothindil. Tu es une féroce combattante d'après ce que j'ai vu. Comme je te l'ai dit, je fais partie de la milice de Kendra Kâr. Si un jour ça te dis d'en faire partie, va voir la milice, c'est le bâtiment à coté du temple de Yuimen. Dis que tu viens de la part d'Erwen et montre-leur ceci."



Je regarde l'objet étrange qu'elle me tend.
"Qu'est-ce donc?"
"C'est une pierre d'orientation. Elle sert à indiquer le nord... Quand tu sais comment t'en servir. Mais je ne peux pas d'aider, j'ai jamais compris comment faire."
Je prend la pierre d'orientation et la glisse dans ma cape. Peut-être résoudrai-je ce mystère un jour.

"Puisse la terre te protéger dans tes combats, Erwen"
Dis-je en m'inclinant légèrement, la main sur la poitrine.
"Puisses-tu réussir ce que tu entreprends. Et à bientôt à la milice."Dit-elle en me saluant de la main avant de prendre la route du Sud.

Après un bref regard vers Kendra Kâr, je tourne vers l'Ouest et le soleil couchant. Il est temps de rejoindre l'ermitage...

Voilà, après 5 jours avec une compagne, je me retrouve à nouveau seule sur la route.
(Je vais pas y rester longtemps en plus.)
Moins d'une heure plus tard, je refais le chemin que j'ai parcouru, il y a près de six mois de ça.

(Première étape, le fossé dans la plaine.)

Avec amusement, je me revois, roulée en boule, tremblante de peur et de froid dans la cape de mon père tandis que les orques mangeaient.
(J'ai parcouru tant de routes depuis... Que ferais-je si cela m'arrivait à nouveau? Ils étaient combien encore? 4 ou 5 il me semble... Maintenant, je les aurais tués, certainement.)
L'odeur de leur repas me revient...
(Maintenant que j'en ai vu d'autre, je le sais, c'était bien leur repas... eux sentent encore plus mauvais.)
ainsi que ma découverte macabre du lendemain matin. Poussée par la curiosité, je pénètre à nouveau dans le fossé. Le sac est toujours là. Les restes du repas aussi.
(J'aimerais quand même savoir ce qu'ils ont mangé enfin de compte...)
Je m'approche du sac et l'ouvre. Je trouve un crâne, un second, puis referme le sac...
(Si on en croit les mouches, y a encore un peu de viande.)
Une soudaine nausée me prend.
Je m'écarte du fossé, faisant en marchant le trajet parcouru en courant.

(deuxième étape: le bois et le bouloum.)

C'est avec un véritable sourire que j'arrive dans ce bois. Mon arc toujours à l'épaule me titille. C'est grâce à mon envie de chasser que j'ai rencontré Nuilë. Mais je chasserais demain. Car déjà la nuit est bien avancée et la fatigue est là. Sans aucun problème, je grimpe à l'arbre le plus proche et m'y installe assez confortablement. Enroulée dans la cape de mon père, je plonge dans un sommeil réparateur...

D'où je sors à peu près deux heures plus tard. J'ai fait un rêve, je m'en souviens. Mais plus moyen de me rappeller de quoi il parlait.
(Ca devait pas être capital alors...)
Il fait encore nuit, mais Ithil, protectrice de mon peuple est déjà couchée. Je descend tranquillement de mon arbre et tire mon arc. Je sais qu'il y a du gibier dans cette forêt.
(Si je ramène un bouloum à Nuilë il va certainement rire, mais bon...)

Tandis que je travers la forêt j'aperçois une tache bleue:
(Un bouloum. J'en suis certaine. J'ai vu une touffe de poils bleus dans les fourrés. Faut que je le retrouve, c'est capital pour moi.)
J'observe plus attentivement, il s'agit bien d'un bouloum.
(S'il me faut refaire le chemin, autant le refaire dans son intégralité!)

Je commence doucement mon approche, tel un fauve à l'affût. Je rampe dans les fourrées, me faufilant tant bien que mal. J'en suis à une vingtaine de mètres.

"Le voilà."
(L'avantage du bouloum, c'est que c'est lent.)
Je prend donc tout le temps d'ajuster mon tir avant de lâcher la corde.
(Le désavantage maintenant, c'est que c'est pas bien gros.)
En effet, je vois ma flèche passer à près de 10 centimètres de ma proie. Celle-ci file d'ailleurs, de toute la vitesse de ses petites pattes.
(Ah non... J'ai déjà eu ça avec un lapin, pas le bouloum!)
Rapidement, je prend une seconde flèche, vise grossièrement et tire. Ma flèche se plante dans la tête de la créature.
(Ca m'apprendra à bien viser, tiens...) Pensé-je en souriant.

Je fonce sur ma proie, récupérant ma première flèche au passage. Puis, je prend le bouloum par la queue. Je m'attendrais presque à voir ressurgir Nuilë, mais il n'en est rien.
(Bon, je vais devoir continuer le chemin toute seule alors.)

Durant de longues minutes, je suis la route que nous avions suivi alors.
(Il est étrange que je m'en souvienne encore si bien... Je ne comptais pas revenir ici à ce moment-là.)
Pourtant je suis le tracé. Tiens, le vieux chêne. C'est ici que je lui ai donné son nom.
(Nuilë... cet être est toujours aussi mystérieux pour moi. Peut-être le connaitrais-je un peu mieux dans quelques temps...)

Je continue la route. 4heures de marche encore. Je suis en pleine forme, courant presque par moment, ravie d'une certaine manière d'aller voir mon druide.
(A l'époque, j'étais épuisée, j'avais dormi que très mal suite à ma rencontre avec les orques. Mais tout est tellement différent maintenant.)

Bientôt j'atteins le sentier, au bout m'attend la forêt de l'ermitage (enfin).

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 22:58 
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La forêt s'assombrit de plus en plus, le jour se finit. (Il est temps que j'arrive, moi...) Bientôt le sentier se perd dans la forêt et celle-ci m'empêche d'avancer. (toujours aussi dense...)
En temps normal, sans le druide, il est impossible de franchir cette barrière. J'ignore si je pourrais le faire seule, et encore plus comment.
(La deuxième chose est comment revenir? Crie par trois fois le cri du Lirelan et je viendrai... )

Sa phrase me revient dans mon esprit, aussi claire que le jour où il l'a prononcée. (Le cri du Lirelan, bien entendu, notre oiseau commun.)

Par trois fois, ce cri sort de ma bouche... Par trois fois, il résonne dans les bois. Peu à peu autour de moi le décor change, je n'y vois plus rien.
(Je me souviens de ce brouillard...)

Ce brouillard, mes yeux d'elfe parviennent à le passer, enfin presque. Une forme s'approche de moi: Nuilë!... (Non, c'est beaucoup plus petit, qu'est-ce donc?)

Des oiseaux, on dirait de minuscules oiseaux. Pourtant, je ressens la magie en eux, ils sont plus que de simples oiseaux. (Qu'est-ce donc?)

Une voix assez douce s'impose à mon esprit ainsi qu'un nom:
(Nous sommes des Faera. Nous sommes toutes les cinq les gardiens de ce bois. Et toi qui es-tu?)
Je suis des plus surprise, mais je n'ai pas peur... C'est donc calmement que je répond à la créature:
"Je suis Lothindil Lirelan, une elfe grise de Naora."
Pour la première fois, je revendique mon appartenance à ce pays que j'ai quitté. (Oui, même en étant partie, je fais toujours partie de ce pays. Ou plutôt, mes origines sont toujours là-bas..)

(Ainsi, tu viens de l'archipel. C'est un fort beau pays. Tu sembles être une grande voyageuse...)
"Je suis en effet une voyageuse, j'ai parcouru beaucoup de routes depuis la première fois où je suis venue ici... Mais j'ai promis à Nuile de revenir et je reviens."
(Cela, nous le savons, jeune elfe. Et nous allons te conduire auprès de lui. Suis-nous.)

A nouveau, je n'ai pas vu le brouillard se lever. A nouveau, je me retrouve dans une clairière baignée par la lune. Contrairement à la première fois où elle était dorée par l'été, elle est argentée, couleur de l'hiver. Au milieu, une cabane que je reconnais sans difficulté:l'ermitage de Nuilë.

Sans attendre d'autres indications, je me précipite dans le batiment, je remarque à peine que les Faera me suivent.

"Nuilë!
"Lothindil, tu es revenue."
"Oui maitre, je suis là, près de vous."
"Es-tu vraiment la même elfe que j'ai connu, il y a 6mois de cela? Je ressens une grande magie en toi... Que s'est-il passé?"
"Racontez-moi d'abord ce qui s'est passé pour vous, maître."
"Non,assieds-toi. Mon mal n'est point urgent. Raconte-moi ton histoire."

A sa demande, je raconte ce que j'ai vécu. Tout cela me paraît si étrange en réalité. Je suis heureuse de l'avoir vécu et lui raconte avec passion mes voyages. Il me pose de nombreuses questions sur mes deux passages au temple de Yuimen dans l'Anorfain.
"Tu as vécu de grandes choses, il est vrai. Mais ta quête est encore loin d'être finie. Pour l'instant, il est temps de te reposer."

(Oui, c'est vrai que je suis fatiguée maintenant qu'il en parle.)
Je me dirige vers l'escalier pour rejoindre ma chambre à l'étage, mais avant de monter, je me souviens de ma proie. Je fais donc demi-tour et pose le bouloum sur la table.

"J'ai pensé que vous aimeriez bien un peu de viande tendre, maître." dis-je en inclinant la tête.
"Laisse-la là. Je m'en occuperais cette nuit!" me répond-il avec un grand sourire amusé.

Prenant la dague posée sur la table, je coupe une touffe de poils de la bestiole et l'accroche à ma cordelette avant de monter me coucher.
La chambre est baignée par la pleine lune, mais cela ne m'empêche pas de sombrer dans le sommeil, dès que mes yeux se ferment...

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 Sujet du message: Ermitage
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 22:58 
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Je me réveille, les rayons d'une douce aube frappe ma chambre. Doucement, je me lève et descend rejoindre la grande salle. Nuile est déjà réveillé.
(Ne dort-il donc jamais?)

"Bonjour Lothindil, bien dormie?"
"Très bien même."Dis-je en réprimant un baillement.
"Mange, cela te fera du bien..."me conseille-t-il en me tendant un panier de fruits, racines et autres plantes.

En effet, tout cela est fort nourrissant. Pendant mon repas, il accepte enfin de me raconter son histoire. Un groupe d'orques et de gobelins a tenté de traverser la forêt, mais Nuilë s'est interposé. Cependant, une flèche empoisonnée l'a touché à l'épaule. La plaie est jolie, pas infectée, mais elle ne cicatrise pas. En effet, il possède la magie suffisante pour créer un antidote, mais celui-ci ne fait qu'empêcher le poison de se développer dans tout le corps, il ne le neutralise, malheureusement, pas.

"Aussi,"conclue-t-il "j'aurais besoin que tu te rendes à Kendra Kâr pour me trouver un antidote. Va voir Lilo, il est des tiens et connais quelques remèdes..."
"Pour vous, j'irais de suite à Kendra Kâr!" dis-je en me levant et en me dirigeant vers mes affaires.
"En effet, tu te rendras à Kendra Kâr. Mais il te faut emporter trois choses d'ici:
la première est la viande fumée du bouloum d'hier, car il est toujours agréable d'avoir de quoi manger quand on marche.
La deuxième est cette bourse, ça pourrait t'être utile.
La troisième n'est pas une chose..."finit-il en me désignant le petit oiseau sur le bord de la table.

"Tu as fait connaissance avec les faera du bois, hier et celle-ci t'a pris en affection. Elle désirerait faire route auprès de toi, elle a beaucoup à t'apprendre..."
Mettant genou à terre pour être à la hauteur du bord de la table, je regarde la petite créature. Elle ressemble à une pie en miniature avec ses couleurs noir bleuté et blanches.
"Quel est ton nom, faera?"
"Je n'en ai pas, jeune elfe." me répond-elle d'un ton triste.
"Alors je vais t'en donner un: tu seras désormais Lirelan. Ainsi, tu seras liée à Nuilë et à moi. Puis tes couleurs me font penser à ce nom..."
"Je serais désormais Lirelan puisque c'est le nom que tu m'as donné." Son ton est beaucoup plus joyeux et un sourire vient éclairer le visage de la petite créature ailée que cette faera est devenue. Devant mon visage stupéfait par cette transformation, elle me dit d'un ton enjoué.
"J'ai plusieurs apparences, j'en changerais assez souvent, ne t'étonne donc pas..."




Battant un peu des ailes, elle vient se poser sur mon épaule et s'asseoir tranquillement.
"On y va?"
"A moins que Nuilë ait encore quelque chose à me dire, on peut y aller."
"A part "bonne route et reviens-moi vite", je peux juste te dire que cet être est étrange, elle connait beaucoup de chose et pourra t'apprendre beaucoup sur toi et les autres. Le seul détail, c'est qu'elle est bavarde..."

Je tourne la tete et vois Lirelan en train de faire une grimace, l'air de dire "qui ça, moi?". J'éclate d'un rire pur, cristallin, elfique en quelque sorte...

Je prend la bourse sur la table et mes affaires, avant de quitter l'ermitage.
"Au revoir, Nuilë mon maitre!"
"Au revoir, Eriahni..."
"A bientôt et puisse Yuimen vous protégez toutes les deux. A bientôt, Lothindil, à bientôt Eliawi!"

Ce n'est que dehors que je réalise l'échange de nom entre Nuilë et Lirelan.
"Mais, tu m'as mentie, tu avais bien un nom!"
"Non, je ne t'ai pas menti. C'est juste que pour toi, je n'avais pas encore de nom. Quant au druide, je l'ai connu, il y a fort longtemps et je l'ai nommé Eriahni après qu'il m'ait donné le nom d'Eliawi.

Maintenant en route!"
"Oui, viens, je vais te faire découvrir Kendra Kâr la blanche."
"Je connais cette ville, j'ai beaucoup voyagé dans le passé..."

C'est en parlant de nous que nous atteignons l'orée de la forêt d'où il nous sera possible de rejoindre la route de Kendra Kâr...

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 Sujet du message: retour vers KK
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 22:59 
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1er jour de marche

(((pour indication, je reviens de l'ermitage, celui-ci est à mi-chemin entre Kendra-kar et Bouhen. Je suis en route vers Kendra-Kar, le trajet ne dure donc que 2 jours au lieu de 4)))

Perdue dans mes pensées, je ne songe plus à Lirelan, toujours perchée sur mon épaule gauche quand sa voix se fait entendre:
"Qui est cette Syria à qui tu penses tout le temps?"
Surprise, je ne répond pas tout de suite, mais réalise d'un seul coup:
(Ains,i tu sais lire dans mes pensées...)
(Oui, enfin non... Disons que je ne lis pas, j'écoute...Lire impliquerait que je pourrais remonter dans le passé ou avancer dans le futur. Ce qui n'est pas le cas... Enfin si, mais c'est plus compliqué et ça ne vaut pas le coup...)

D'une seul coup, je réalise ce qu'elle vient de dire et m'arrête net:
"Tu peux voyager dans le temps?"
"Bah, oui... C'est entre autre à ça que nous servons, nous, les faera. A voyager dans le temps et dans l'espace, grâce aux portes..."

Mais déjà, je ne l'écoute plus... Un large sourire se dessine sur mon visage:
(Ainsi, je pourrais revoir ma soeur... et la sauver aussi...)
"Eh là, tout doux, Lothindil!"
"Qu'y a-t-il, Lirelan? Après tout, c'est toi qui disait que..."
"En effet, j'ai dit que nous pourrions voyager dans le temps et l'espace. Oui, tu pourrais revoir ta soeur... Pour ce qui est de la sauver, c'est encore autre chose!"

Soudain, un cri résonne plus loin sur la route...
(Qu'est-ce qui se passe?)
(Ca j'aimerais bien le savoir aussi...)
Disant cela, elle s'envole et prend la direction du cri. Courant, je me précipite vers le même lieu. Lirelan atteint le lieu quelques secondes avant moi.

Par terre, une femme est couchée, une humaine. Elle perd beaucoup de sang, une de ses cuisses, son bras et son visage étant labourés par d'impressionnantes marques de griffes.
(Un ours visiblement...)
(et un gros si c'est bien celui que j'ai vu!)

Combat libre contre un Kodiak (ours géant)


(((Caractérisque de l'ours:
maitrise: Soldat 20 %
force: 28
endurence: 21
agilité: 2

PV: 35/35)))

Instinctivement, je prend mon arc et une flèche. J'encoche aussi vite que possible et m'apprête à tirer dès que j'aurais le monstre en vue. Rien, je ne le vois pas...
(Où est-il donc?)
Avant d'avoir fini ma pensée, la voix de Lirelan résonne dans mon esprit:
(Lothindil! Derrière toi!)

J'ai tout juste le temps de me retourner et d'armer mon arc sur la créature qui approche. L'ours est grand.
(Il est immense même!)
(Il s'agit d'un kodiak, ou ours géant... alors oui, il peut être grand...)
Laissant Lirelan à ses détails zoologiques, je lâche ma flèche, mais celle-ci passe à près de 20 centimètres de la tête de l'ours.
"On dirait que le tir à l'arc c'est pas ton fort..." me lance Lirelan d'un ton moqueur.

Reculant rapidement, je mets mon arc à l'épaule et va pour sortir mon épée. Je n'en ai malheureusement pas le temps. D'un violent coup de patte à l'épaule, le kodiak me jette à terre après un vol plané de près de 2mètres. (((-5PV)))

(Impressionnante sa force...) pensé-je toujours à terre.
La bête se précipite vers moi, dans l'espoir certain de me déchiqueter le visage. Roulant sur moi-meme, j'esquive le coup et en profite pour me relever.

La peur que je ressens, il faut le dire, paralyse un peu mon esprit. Cet adversaire me rappelle l'ewark combattu, il y a 6 mois.
(Je l'ai vaincu, mais j'étais pas seule à l'époque!)
(T'étais pas druide non plus...)
Je soupire en reprenant courage.
(T'as raison...)
(J'ai toujours raison!)

(Comment vais-je le vaincre?)
(Sers-toi de ta magie Lothindil!)
Suivant son conseil, je prend mon sceptre et le pointe vers l'animal qui fonce sur moi, je dois agir vite et réussir mon coup!
"O Yuimen, mon Dieu, protège ta servante!"

Répondant à mon appel, les pierres s'envolent, faisant tomber l'animal au sol. La terre en-dessous de lui est désormais de la boue, détrempée par la pluie de ces derniers jours... L'ours s'enfonce, ayant du mal à marcher dans cette fange. J'en profite pour lui envoyer les pierres dans le dos. (((-8PV))) (((-2PM)))

Usant à mon avantage de l'immobilisation du monstre, je range mon sceptre et prend mon arc. Calmement, je vise, en m'efforçant de ne pas écouter les commentaires de Lirelan.

(Pourquoi l'arc? Tu sais que t'es pas bonne pour ça...)demande-t-elle d'un ton fataliste.

Sans lui répondre, je lâche ma flèche. Mon tir est puissant et précis pour une fois. Celui-ci vole droit dans la gueule de l'animal et va se planter dans son palais (((coup critique : -12PV)))

(coup de bol... mais joli tir quand même...)

De rage et de douleur, le kodiak parvient à s'arracher à la fange et à me sauter dessus. J'ai juste le temps de jeter mon arc au sol et de prendre mon épée. Le monstre est sur moi, j'esquive le premier coup, mais la deuxième patte me heurte le bras gauche. (((-5PV)))
Je contre-attaque, mais ma lame se perd dans l'épais pelage, sans causer de dégât à l'animal. D'un bond leste, je m'écarte. Une seule solution me vient à l'esprit:

(Il me faudrait plus de force, sinon je suis perdue...)

Sans laisser le temps de répliquer à la faera qui volète toujours à distance respectable du combat, je me concentre sur les fluides qui sont en moi:
"O Yuimen, donne-moi..." (((-2PM)))
"Lothindil, attention!"

Lirelan me prévient juste à temps. Pensant à mon sort, j'en oubliais l'ours. Celui-ci fond sur moi comme le faucon sur sa proie. J'esquive le premier coup de justesse, et me jette à terre, espérant éviter le second choc. Mais il est trop tard, les griffes de l'ours me labourent le visage (((coup critique pour l'ours: -10PV)))
Malgré la douleur, je retiens un cri. Toujours à terre, je m'écarte en pensant à l'énergie magique qui est en moi. Je sens celle-ci se concentrer dans mon corps tandis je roule à nouveau sur le coté pour esquiver une nouvelle attaque.

"O Yuimen, donne-moi la force du loup pour lutter contre l'ours!" (((-2PM)))

Comme à chaque fois, je sens une force puissante s'immiscer en moi. Mes yeux changent, seule marque de la puissance qui est la mienne en ce moment...

La bête ne semble pas y faire attention et m'attaque. Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit qu'une de mes cuisses est marquée d'un puissant coup de griffes. (((-5PV)))

Je hurle mais mon cri n'est pas seulement de la douleur, mais aussi de la rage et de la colère. La bête est au-dessus de moi. Je prends mon épée à 2 mains et la lui enfonce dans le torse. (((-21PV))) Le sang gicle, mais c'est le sien... J'ai vaincu!

En effet, secoué de spasmes, l'ours se décale et agonise près de moi. Ne pouvant me résoudre de laisser un adversaire aussi puissant souffrir inutilement, je vais chercher, en boitant mon arc et décoche une flèche dans sa tête, le tuant net.

Calmement, malgré ma douleur, je coupe une touffe de poils que j'accroche à ma cordelette. Je vais pour m'effondrer et me reposer de ce terrible combat quand j'entends Lirelan:
"Lothindil, viens, tu peux encore la sauver... elle est toujours en vie!"

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 Sujet du message: retour vers KK
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 23:01 
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Calme et épuisée par mon combat, je regarde la frêle créature... C'est une humaine, jeune visiblement.
(Elle doit avoir quoi, 95 ou 100 ans maximum...)
(Si elle était immortelle comme toi, elle aurait cet âge-là... Les humains vivent moins longtemps et vieillissent plus vite. Je lui donnerai une quinzaine d'années.)

Ses longs cheveux blonds lui tombent sur le dos. Ils sont emmelés et tâchés de sang. Son teint est pâle.
(Est-ce naturel ou à cause de son état?)
(j'ai jamais entendu parler d'humain avec un teint si pâle...) me dit Lirelan d'un ton assez inquiet.
(Dans ce cas, il ne faut pas traîner...)

Pensant cela, je prend mon épée et la cale dans le sol. Prenant un ancien vêtement de mon sac, j'en coupe des bandes pour soigner ses plaies et les miennes par la même occasion. Cela fait, je la prend sur mon dos, ses bras autour de mon cou. Je sens alors une très très faible respiration sur ma nuque.
Malgré ma blessure à ma cuisse, je me hâte. Je sais que pour la sauver, je n'ai pas une seconde à perdre.
"Où comptes-tu aller?"
"Chez Lilo pour les potions de soin, après je verrais!"
Mon ton est plus sec que voulu, mais la faera semble le comprendre...

"Je vais te guider, ainsi tu pourras prendre les chemins les plus rapides!"
En quelques coups d'ailes, elle s'envole haut dans le ciel et me guide par la pensée.
(Va plus à droite, Lothindil, tu vas pouvoir rejoindre la route par là.)

Tournant, je suis les indications de Lirelan. Celle-ci me fait éviter un fossé.
(Serait-ce celui où je me suis cachée des orques?)
(Possible, mais j'en sais rien...)
(C'est vrai t'étais pas là à ce moment-là, toi...)
(Bah si j'étais là... mais pas avec toi. Tourne un peu à gauche, Lothindil!)

A nouveau je suis ses conseils et parviens à rejoindre la route. Kendra Kâr est à droite, je le sais.
(Combien de temps de marche encore?)
(A vue de nez, disons une journée à ton rythme si tu dors peu.)
(Pour le sommeil, je ne dors que 2heures par nuit, donc ça devrait aller...)
(Tu y seras demain sans problème alors...)

Bientôt arrive le soir quand Lirelan m'averti de l'arrivée d'un cavalier humain avec un cheval libre à son coté, droit devant moi...
En effet, bientôt un jeune homme passe près de moi. Voyant mon fardeau, il s'arrête.
"Excusez-moi, gente dame, je cherche ma soeur qui a disparue. Ne serait-ce pas elle que vous portez?"
"C'est possible, j'ai trouvé cette dame en mauvaise posture non loin d'ici."

L'humain se penche et regarde le visage blessés de la jeune personne.

"Aryan, est-ce toi?"
Mais toujours dans l'inconscience, l'humaine ne répond pas.
"Qui donc a pu te faire tant de mal ma soeur?" Je peux sentir la peur et le desespoir dans le ton de l'humain.
"Un Kodiak, un ours géant... Mais il est mort, et elle vit."
"Est-ce vous qui l'avez sauvé?"
Je vais pour répondre, mais Lirelan, qui entre temps était de retour sur mon épaule répond à ma place:

"Oui, c'est elle. Ce qui explique son état. Quand à votre soeur, car je pense que c'est elle, elle est vivante et vivra de nombreuses années. Mais pour cela, il vous faut la soigner au plus vite!"
La voix de ma faera se veut douce, mais décidée.
(Pardonne-moi, Lothindil, mais l'heure n'est pas aux discussions sans intérêt!)
"Je ne vous avais pas vu, petite créature. Au fait, je me présente: Halgar, noble de Kendra Kâr... Et vous deux?"
"On me nomme Lirelan et voici Lothindil. Pourrions-nous y aller? J'ai peur pour sa vie!" précise la faera en désignant l'humaine toujours sur mon dos.
"Oui, bien sûr. Prenez le cheval de ma soeur, je vais vous présenter à notre père. "

Le jeune ]homme prend sa soeur et la couche devant lui. Pour ma part, je saute sur le dos du cheval.
(Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas chevauché!)
(Pourtant il va falloir le faire, et au galop en plus...)

Après un bref regard, l'humain part au trot puis accélère. Le cheval que je monte semble m'accepter, je le pousse au trot sans trop mal. Quand vient le moment du galop, en revanche, il accepte beaucoup moins et me fait vider les étriers, avant de rester droit et fier sur la route, me regardant de ses yeux. Lirelan s'est envolé, moi aussi d'ailleurs, mais l'atterrissage est plus doux pour elle que pour moi.
Pestant, je me redresse sous le rire d'Halgar.
(Je hais les gens quand ils font ça!)
(tout doux Lothindil...)

Je sais qu'elle a raison. Je me relève et monte en selle. D'un regard, je dissuade l'homme de dire quoique ce soit.
Parlant doucement en Sindel à ma monture, je la lance au galop, Halgar me précède de peu... La nuit s'écoule doucement, les cheveux flottant dans le vent. Les étoiles sont belles au-dessus de nos têtes. Le vent froid d'hiver me glace. D'une main, je ressers la cape de mon père.

Une longue nuit de galop... suivi d'une courte journée. En effet, en fin de matinée, nous parvenons aux grandes portes de la ville...

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 Sujet du message: Porte de la ville
MessagePosté: Sam 10 Sep 2011 23:02 
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Enfin, notre longue cavalcade va s'arrêter. Halgar freine son cheval aux abords de la cité blanche.
(Toujours aussi belles ces portes!)
(C'est vrai qu'elles sont belles! C'est la première fois que je les vois d'ici...)
(Nous sommes pourtant sur le pont d'accès, où passe tous les marchands entrants ou sortants.)
(je sais bien... mais je suis toujours entrée par les docks. Enfin, sauf une fois, mais j'étais inconsciente. )
(Etrange pour une elfe craignant l'eau...)
(La première fois, je venais de Tulorim, je n'avais donc pas le choix! La seconde, je devais aller vite...)

C'est ainsi que toujours en discutant mentalement avec Lirelan, je rentre pour la troisième fois dans cette cité.
Pour mon grand bonheur, Halgar tourne à gauche vers les quartiers chics de la ville...

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