L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Tortue guerrière
MessagePosté: Dim 11 Sep 2011 01:06 
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C'est beaucoup plus heureuse qu'il y a même pas une demie-heure que je sors de la milice presque en sautant de bonheur.

(Franchement? Qu'est-ce que je viens de faire?)
(Tu viens de t'engager à la milice il me semble...)
(Je suis folle ou quoi?)
(Ca j'en sais rien, mais ça semblait une bonne idée.)
(Enfin, maintenant va falloir que je le retrouve.)
(N'oublie pas qu'il va être prioritaire pour toi d'aller à la tour élémentaire. N'oublie pas Nuilë...)
(C'est ce que je comptais faire, avec un peu de chance, on va le trouver en route.)

Je commence à bien connaître la ville. Pour une fois, il me faut moins d'une heure pour parvenir à la Tortue guerrière où je dois retrouver ma chtite peluche.

Je m'arrête devant la porte et regarde l'enseigne avec un sourire. La dernière fois que je suis venue ici, je cherchais quelqu'un à aider. Maintenant, je cherche quelqu'un tout court.
(T'es déjà venue ici?)
(Oui, avant de partir pour Darhàm pour aider cette femme... Je me demande d'ailleurs ce que sont devenus mes compagnons de route.)
(Sans doute ne le sauras-tu jamais... Mieux vaut ne pas y penser.)
(Je voudrais bien les revoir... Surtout Maen et mes 200 yus.) pensé-je en riant.

D'une main certaine, je pousse la porte, pour tomber nez à nez avec le milicien que j'avais croisé chez Erwen.
"Bonjour milicien... bonne mission à toi."

Jempers a écrit:
Surpris par l'irruption d'une forme vaguement humaine dans mon champs de vision, je m'arrête subitement, le temps de dévisager la personne en question. Humanoïde donc. L'évidence s'impose à mes yeux : elfe. Assez jeune (j'ai l'impression qu'elle pourrati être ma fille, si tant est que j'en avait une), ma foi assez jolie, la peau et les cheveux gris. De quoi déjà me méduser. Mais il y a plus.

(Comment elle sait que je suis milicien ? Je porte pas d'équipement, j'ai pas l'allure d'un milicien normalement constitué... Attend, maintenant, sa tête me dit quelque chose. Je l'ai déjà vue, ça doit faire un bail. Quand... A oui ! A la Milice. Elle allait voir la chef, je crois. Y'en a qui se gênent pas pour papoter avec les gradés.)

Une fois tous ces indices réunis, je peux me hasarder à répondre :
« Bonne mission, bonne mission... 'faut que j'aille en plein dans les montagnes, à pieds, avec un temps pareil.
Prenant conscience que je parle à un jeune et belle elfe, je modifie mon discours. Mon envie de partir, qui était très ténue, s'est évanouie :
Mais bon, une affaire m'attend à Akinos. Un enquêteur de ma trempe doit parfois sacrifier son confort pour le bien de la Milice. Faire régner l'ordre, trouver les criminels, tout ça. Une activité passionnante. Et à part ça, qu'est-ce qui vous amenait à la Milice ? »

(Pourvu que mon haleine ne sente pas trop l'alcool...)


A ces paroles, je bute sur le nom d'Akinos...
(Où ai-je déjà entendu ce nom? C'est le village aux pommiers...)
A la fin de sa tirade, sa question me gène...
(Dois-je lui en parler, tu penses?)
(Pourquoi pas... Après tout, il est milicien...)

Je le regarde durant un instant avant de répondre:
"C'est une longue histoire. Il serait plus confortable d'en parler à l'intérieur non? Puis, comme j'attend quelqu'un autant le faire avec une personne en qui ont peut avoir confiance."
Mon ton se veut chaleureux, mais les derniers mots sont dits avec difficultés.

(Pas comme cet espèce de druide.)
(Enfin, méfie-toi des apparences.)

Je regarde à nouveau l'humain avec un sourire. Son haleine, comme son allure trahis un goût prononcé pour l'alcool. Jettant un coup d'oeil à l'intérieur, je ne vois pas Nazca, je décide donc de continuer à causer avec lui...
"Je parie que vous ne diriez pas non si je vous offrais à boire..." conclué-je avec le plus grand des sourires charmeurs que je puisse faire.

(T'as pas honte... Faire ça pour arriver à tes fins)
(Bah quoi, c'est à ça que sert la beauté elfique, non?)
(Puis, franchement, ça ressemble à une grimace vu d'ici.) achève-t-elle d'un ton moqueur.

Jempers a écrit:
(Elle a confiance en toi ? Saute sur l'occasion, Jempers, ça ne se représentera pas !)

Après un invitation à boire fort à propos, le sourire de Lothindil achève de me désarmer. J'arbore mon visage qui se veut le plus séducteur - autant dire, une catastrophe, dévoilant les reliques antiques de ma dentition - et je me lisse la barbe.

« C'est pas de refus. A propos, vous m'avez pas dit, comment vous vous appelez ? »


(C'est dingue vous vous ressemblez presque là...)
(Mais non, je ressemble pas à ça quand même?)
(Tu ôtes les poils et remets quelques dents, tu dois pas en être loin remarque...)
(Mais euuuhh...)

De plus je la connais, de plus je la trouve culottée cette faera. Mais bon ça va, c'est juste de la taquinerie, rien de plus...

"Ah oui, c'est vrai, je ne me suis pas présentée: je me nomme Lothindil. Et voici Lirelan, ma faera."

Lirelan comme à son habitude, s'envole et salue en l'air. Tout en avançant pour nous suivre... Il semblerait en revanche, qu'elle ait oublié de regarder sur le coté, car j'entend bientôt un "paf" tandis que nous passons la porte.
Doucement, je rattrape ma faera dans mes mains. Elle semble sonnée, mais sourit de toutes ses dents.

"Ca va Lirelan?"
"Ca ira, voui..."

Elle n'a pas l'air convaincue. Tendrement, je la pose sur le comptoir où nous nous sommes installés avec l'humain.

"Tavernier, un jus de Larnumes, s'il vous plaît et vous, que prendrez-vous?"

En attendant notre commande, je demande poliment:
"Pardonnez-moi, messire. Mais pourrais-je savoir votre nom?"

Jempers a écrit:
Probablement trop absorbé par le visage de l'elfe, je n'avais pas remarqué la faera qui l'accompagnait. Son choc contre l'encadrure de la porte, alors que je retourne dans l'auberge, me signale enfin sa présence. Cependant, les maigres cours que j'ai pu recevoir sur les créatures magiques sont enfouis sous plusieurs années de beuveries : je ne reconnaît pas nature de cet être.

(Tiens, c'est quoi cette petite bestiole ? Encore un truc d'elfe, je suppose. 'z'ont toujours des trucs bizarres avec eux.)

« Lothindil, vous dites ? Très beau nom. Moi, c'est Jempers le mage. Enchanté.
Puis, contrairement à mes habitudes, je m'assois non pas au comptoir, mais à une table. Ma chaise, peu coutumière de ce genre d'effort, gémit, avant de se stabiliser. Il n'y a pas à dire, l'aubergiste a investi dans de bons meubles.
Pour moi, ce s'ra un p'tit vin elfe - sers-moi le meilleur !, m'exclamé-je, à l'intention de Sam - J'adore la culture elfe, vous savez ? »

Pendant ce temps, mon regard s'égare à nouveau sur la faera, toujours un peu sonnée.
(Vraiment marrant, cette ch'tite chose. 'me demande bien c'que c'est.)


Avec un sourire, je perçois le regard de l'humain sur Lirelan. Il semble se demander ce qu'est ce petit être, il faut le reconnaître, très particulier.
"Vous semblez surpris de voir cette créature... Remarquez, je vous comprends, je l'ai été quand j'ai fait sa connaissance, il y a quelques mois de cela.
C'est une faera, un êêtre assez particulier, très rapide quand il faut, possèdant quelques pouvoirs assez puissants."

Je fais une courte pause, buvant une gorgée de ma commande.

(C'est clair que les pouvoirs puissants, j'ai pu les sentir...)
(Je t'ai déjà dit que je m'excusais...)
(Je sais bien... mais quand meme...)
(Tiens, en parlant de pouvoir si ça t'intéresse, c'est un mage de glace... Pas spécialement puissant comme fluide, l'équivalent d'1/8 à mon avis, peut-être un peu plus, mais j'en doute.)

Je souris à Jempers.

"Vous savez, la culture elfe... enfin, celle de chez moi, je l'ai passablement reniée le jour où je suis partie pour venir ici..."

Ne voulant pas retomber dans les souvenirs de ma fuite de Naora, je soupire brièvement.
"Quant à vous, vous êtes mage? Cryomancien, il me semble d'ailleurs..."

Jempers a écrit:
(Perspicace, en plus, l'elfe. Une faera ? Ca m'dit quelqu'chose... Bah, encore une de ces fées qui traînent partout. Et puis, puissant, puissant, c'est vite dit.)

Je me suis mis, presque inconsciemment, à boire ma bière. Pour une fois, je ne fais pas preuve d'exubérance : je la bois tranquillement, l'air pensif. Je regarde tour à tour Lothindil et sa faera.

(Bon, tant pis pour le coup de la culture elfe. Dommage, j'en avais quelques souvenirs. Bah. Ellle en a aussi, et ça n'a pas l'air de lui plaire. Vaut mieux oublier cette idée.)
Abandonnant ces pensées, je répond, presque automatiquement, à Lothindil, du ton assuré de celui qui est fier de son art :
« Ouaip, cryomancien. La magie de la glace est une très noble discipline. »
Et, pour montrer mes talents, tout en parlant, je repose ma chope sur la table, et promène nonchalamment mon doigt sur son rebord. Je me concentre pour canaliser un peu de ma magie, et je parviens à faire geler un peu de mousse, créant une écume glacée autour du verre. Le fragile édifice résiste quelques instants, avant de fondre assez vite sous l'effet de la chaude atmosphère régnant dans l'auberge. Il m'a fallu moins d'efforts pour accomplir ce petit tour que pour paraître le faire négligemment, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Je contemple la petite tache d'eau restant sur la table, quand une évidence me frappe :
(Comment elle sait que je suis cryomancien ? J'lui ai rien dit, je crois ! A moins que... Oui, pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ! La cryomancie est bien l'Art le plus noble, quelqu'un comme moi ne peut pas pratiquer autre chose. C'est cela. C'est sûr.)
Je reprend mes esprits (dans la mesure de ce que ma situation actuelle me le permet) et la parole :
« Mais moins noble que celle que vous pratiquez, j'en suis persuadé. Dites-moi tout... »


Je regarde avec un sourire l'humain. Son petit tour est assez surprenant, je dois le reconnaître.
(Tu sais, c'est pas plus dur que pour toi faire pousser des herbes...)
(C'est déjà pas mal, je trouve...)
(C'est inné la magie chez lui, pas chez toi...) me lance-t-elle comme si c'était une des évidences de ce monde.
(Comment je pourrais savoir, moi?)
(Très simple... seuls les druides et les shamans n'ont pas la magie en eux à la naissance.)
(C'est très intéressant, ça... Pourquoi tu m'en as jamais parlé?)
(Peut-être parce que tu m'as jamais posé la question non plus.)
(Ah euh... bah euh... oui...)

Elle est frustrante à la longue, elle a toujours réponse à tout.

A la question de l'humain, je me contente de secouer un peu ma cape. Il devrait bien y avoir l'une ou l'autre graine dessus. Une petite graine tombe de je-ne-sais-quelle graminée. Doucement, je la prend dans la main droite. De la main gauche, je creuse un peu la terre, regrettant de n'avoir pas une dague ou un poignard sur moi.
Je prend cette terre en main et y plante la graine. Refermant ma main droite dessus comme une coquille, je me concentre sur mon sort de colère verte, de manière à diminuer au maximum sa puissance.
C'est un exercice que je n'ai que malheureusement trop peu réalisé. La puissance de ma propre magie, mal contrôlée semble vouloir se retourner contre Jempers. Puisant dans toutes mes réserves, je parviens à la détourner sur la cible la plus proche:
MOI! Les plantes qui sortent de la graine commencent à s'aggriper d'abord à mes mains, puis à mes bras remontant lentement le long de mes épaules. Je ne parviens plus à dégager mes mains, la plante puisant petit à petit mon énergie magique. Bientôt, elle arrive près de mon cou.
"NNNNOOOONNNNNN!!!"
Utilisant tout ce qui me reste comme force, cumulée à ma volonté et à celle de ma faera, je parviens à me libérer enfin de cette plante. Mais la magie qu'elle porte est trop puissante pour qu'elle s'arrête ainsi de grandir. Plantant ses racines dans la table, elle commence à la réduire en poussière. Je suis totalement impuissante face à ce phénomène, trop sous le choc de la peur.
"Lirelan, au secours..."

La plante détruit la table et commence à creuser le sol à la recherche d'un lieu où prendre racine. Petit à petit elle commence à creuser. En même temps elle s'agrandit de plus en plus jusqu'à atteindre la taille d'une table. Dans les 80 ou 90 cm de hauteur.
"J'ai une idée..."

Soudain, je regarde ma faera. Je pensais jamais voir ça de ma vie entière. La petite créature ailée qui me tient lieu de compagnon se roule en boule. Petit à petit, sa couleur change, devenant d'une couleur verte terreuse. Elle se met à briller étrangement. Soudain, comme si elle roulait dans le vide, elle se précipite vers la base de l'arbre. Au moment où elle le heurte, la plante se met à briller d'un éclat tout ce qu'il y a de plus magique...
Au bout d'une ou deux minutes, la lumière se calme. L'arbre ne semble plus vouloir grandir... En fait, il ressemble pour le moment....
"A une table?!?"
"Bah vi, à une table... Fallait bien remplacer celle que t'as cassée, non?"
"Euh... oui."
La tête de ma faera sous forme de pie, sort de l'arbre pour se poser sur mon épaule.

"Le seul détail, c'est qu'il est toujours vivant... Donc faudra le tailler de temps à autre..."

Nazca a écrit:
Sur la pointe des pieds, je pèse de tout mon poids pour ouvrir la porte, et, dans mon élan, ne peut m’empêcher d’aller embrasser le tapis. Je me relève, sans rougir –que voulez vous… l’habitude…- et referme doucement la porte.
Dos au mur, j’embrasse la salle du regard, y cherchant ma Sindel.
Mon attention est vite attirée par une elfe grise démontrant ses talents de magicienne.
Je fronce les sourcils, essayant de mieux discerner la silhouette qui me semblait familière. La forme de pie, sur son épaule, confirme mes incertitudes, c’était bien Lothi qui amusait ainsi la galerie !
Un humain était assis à sa table et la regardait avec une expression qui m’était indéfinissable.
D’autres clients de l’auberge jetaient aussi des regards curieux au spectacle, tandis que je me contentais d’observer de loin.

C’est alors que l’incantation dérape, enfin, non… Il doit bien y avoir une autre explication, ma Sindel réussi tout ses sorts !
Suivant l’action du regard, je comprend soudain ! Mais bien sûr, Lothindil avait prévu l’intervention de Lirelan ! J’aurais dû comprendre plus tôt…
Il n’empêche que cette petite fée est pleine de ressources…
M’apercevant subitement que ma bouche était grande ouverte, je m’empresse de la refermer.
Puis, comme il n’y avait plus de danger, je m’approche de la table que ma Sindel partageait avec humain.
Je dédie un petit sourire à Lothi et Lirelan, puis, attendant que ma Sindel fasse les présentations, je dévisage l’humain d’un regard qui se voulait discret…
Il avait un air assez bourru, et il se dégageait de lui une forte odeur d’alcool.


Il me faut un petit temps pour reprendre totalement mes esprit. Je ne me rends pas compte de la venue de ma chtite peluche.
(Y a Nazca qui est là. Je sais pas ce qu'elle pense, mais elle a l'air ébahie par notre petit tour.)
(Ton petit tour, tu veux dire...)
(Mais non, le nôtre. C'est toi qui a donné cette énergie à cette plante.)
(On peut voir ça ainsi... enfin, merci quand même.)

Je regarde Nazca avec un grand sourire et m'apprête à me lever pour partir...
(Faudrait faire les présentations non?)
(Ah euh... oui.)

D'un geste rapide de la main, je les présente:
"Jempers, je vous présente Nazca, ma chtite peluche que j'attendais pour partir.
Nazca, voici Jempers, un cryomancien milicien."

Ayant dit cela, je m'arrête brusquement:
(milicien!)
(Oui, milicien... Comme toi.)
(Justement... Si je suis milicienne, faudrait penser à inscrire Nazca non?)
(Ca serait une idée en effet...)

Avec un sourire énigmatique, je salue Jempers avant de me diriger vers la sortie:
"Encore merci d'avoir attendu avec moi... Mais nous devons y aller, une longue route nous attend encore."

Puis, glissant à l'oreille de Nazca en chuchottant:
"Nazca... On pourrait y aller... Puis, je dois te parler de plusieurs choses..."

jempers a écrit:
Les choses s'emballent. Je ne comprends rien à ce qui se passe : Lothindil essaye de lancer un sort, tout dégénère, un arbre pousse, la faera entre en jeu. Une débauche de sorts comme je n'en ai jamais vu depuis mon apprentissage. Ma bière a roulé à terre, et sans que je n'ai rien pu dire ni faire, je me retrouve attablé à une sorte de... d'arbre, il faut bien l'admettre. Je ne sais pas ce que va dire Sam, mais c'est pour le moins étrange. Et comme si ça ne suffisait pas, une espèce de peluche - assez mignonne - arrive, nous regarde tous deux, et Lothindil va la rejoindre.
Ma bouche bée donc totalement, lançant un défi mortel aux lois de l'anatomie.
(Mais c'est quoi ce bordel ?)

(On se calme. Qu'est-ce qui se passe ? Lève-toi tranquillement... voilà.)
Le contact de l'arbre, et non plus d'une simple table comme on en trouve dans toute taverne normale, est assez étrange, tiède. M'appuyant dessus, et comptant - à raison - sur sa résistance, je me lève et fait un pas vers l'elfe, très lentement, assez pour commencer à reprendre mon contrôle. Enfin, ma mâchoire me répond à nouveau, et je me tourne vers l'aniathy.
« Nazca ?, parviens-je à prononcer, simplement, attendant quelques secondes pour continuer. Bonjour. Ravi de vous connaître. Enchanté. Vraiment.
La stupéfaction commence à faire place à la déception, alors que je constate que Lothindil s'en va. J'aurais envie de l'accompagner, mais un brin de bon sens miraculeusement réchappé de la catastrophe me souffle que ce choix ne serait pas très judicieux. Et en plus, je n'arrive même pas à en vouloir à la peluche, qui pourtant me l'arrache.
Eh bien, au revoir à vous. Moi aussi, une longue route m'attend. Bon courage.
Je me courbe légèrement, dans uneposture à mi-chemin entre une discrète révérence et un ersatz de baisemain. Le sourire légèrement sarcastique, que je ne peux réprimer au vu des exploits de Lothindil, passe ainsi inaperçu.
Au plaisir de vous revoir un jour, très chère druide. Et vous aussi, Nazca. »

Je regarde Lothindil s'éloigner, tristement. Une si belle elfe, quel dommage.

Je n'ai pas même la motivation d'aller parler une dernière fois avec Sam, je prend tout juste la peine de le saluer du chef. Mes affaires étant déjà prêtes, je m'en vais imédiatemment. Une fois sorti, je me dirige à travers la foule - encore peu dense - jusqu'à la porte est, exactement à l'opposé de la direction qu'à pris l'elfe. Je me retourne, espérant la voir une dernière fois, mais elle s'est déjà perddue dans la foule.

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 Sujet du message: rues de KK
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 12:28 
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Nazca a écrit:
A peine rentrée dans l'Auberge que je me vois obligée de sortir aussitôt, mais Lothi doit avoir ses raisons. Elle me murmure qu'elle doit me parler de plusieurs choses, et c'est alors que je remarque que le druide qui voyageait avec nous se distingue par son absence...
Toute ouïe, je tourne mon visage, exprimant ainsi une curiosité polie, vers ma Sindel :

"Qu'est-ce qui s'est passé pendant que je n'étais pas là ? Et... (j'ignorais si je devais poursuivre ma question, mais j'avais déjà commencé et me sentis obligée de continuer) Comment se fait-il que Ilmorë n'est plus là ?"

(Tu es bien trop curieuse...)
(Ah, te revoilà toi... Mais qui es-tu pour me juger ainsi ?)
(Tiens, je me demandais si tu me poserais un jour la question...)

Puis, plus rien... La voix s'était tue... J'aurais peut-être dû être déçue par cet absence de réponse. Mais au fond, ce qui me gênait le plus, c'est qu'elle soit partie si tôt...


De mon pas vif, je nous écarte un peu l'auberge. Je vais pour lui parler quand elle me pose la question que j'attendais un peu.

(Pourquoi faut-il parler de celui-là encore?)
(Bah comprends-la... Faut dire que ça doit être troublant pour elle. Tu arrives avec un druide en ville et tu repars sans.)
(Et je lui quoi moi?)
(Bah la vérité...)

Je m'accroupis, m'écartant du chemin principale, pour me mettre à la hauteur de ma peluche.

"Bon, durant ton absence, j'ai été faire quelques courses. A commencer par me débarasser de mon vieux bouclier, puis j'ai été chez Moboutou."
(Pense à son cadeau.)
(Tu crois que j'allais oublier?)

Avec un grand sourire et un geste théâtral, j'ôte mon sac et en tire une fiole brillante et 2 rouleaux en cuir.
"J'ai craqué... Je me suis dit que cela te ferait plaisir ma Nazca. En cadeau pour nos retrouvailles."

Pendant qu'elle observe le cadeau, je continue.
"Après cela, j'ai été rendre Louas à l'écurie près de la milice... Et là, Ilmorë est parti comme un traître. En allant à la milice juste après, j'ai appris qu'il avait fui par peur des miliciens. En fait, ce druide... est... un voleur de relique. C'est un pilleur de temple de Yuimen. Alors, je me suis engagée à la milice pour le retrouver!"

Mes yeux scintillent comme rarement. Je suis encore sous le même feu que quand je me suis engagée. Cependant, je me calme et attend un peu pour la laisser digérer l'information que je viens de lui apprendre...
"Nazca, je vais te parler comme à une elfe pour une fois. Je te propose un choix réel... Soit nous allons à la milice et tu t'engages avec moi. Soit tu ne t'engages pas. Si tu ne t'engages pas, je te promets que ce sera la seule mission que je ferais. Si tu t'engages, alors je m'arrangerais avec la sergente pour que nos missions se fassent toujours en commun.

Alors, que choisis-tu?"

Mes yeux brillent toujours. Mais je suis étonnement calme. Elle a beau être issus de la magie de mon peuple elle n'en est pas moins un être doué de pensées et de paroles comme je le suis.

nazca a écrit:
J’observe tendrement le cadeau de mes grands yeux humides. Un cadeau… Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu de cadeau… Peut-être qu’un jour, Alwena m’en avait fait un ?
Ma mémoire me jouait des tours et je ne parvenais pas à me souvenir.
Les yeux toujours fixés sur mon cadeau, j’écoutais attentivement ma Sindel tout en me demandant ce qu’étaient cet étrange fiole et ces rouleaux de parchemins.
Quand Lothi commence à parler d’Ilmorë, je lève les yeux à l’encontre des siens et fus saisie par la flamme qui habitait son regard, me méprenant sur son origine.
En apprenant qu’il était un pilleur de temple, je pousse un hoquet de stupeur.

(Lui !? Je n’aurai jamais pu l’imaginer ! Il avait l’air si gentil…Si poli… )
(L’habit ne fait pas le druide…)
(Tiens, c’est profond ce que tu dis là. C’est peut-être mieux pour Lothindil, non ? Elle n’est plus confrontée au dilemme Ilmorë/Yuimen.)
(Je ne sais pas. Ca a dû lui faire un choc. Elle ne redonnera probablement pas sa confiance aussi facilement.
Mais n’exclue pas l’éventualité qu’il y est d’autre ‘Ilmorë’, si tu vois ce que je veux dire…)

Les paroles de la petite voix me firent réfléchir…
Lothindil était donc interdite de tout sentiments amoureux ?
Je ne comprends pas sa relation avec son Dieu, et je ne la comprendrai sans doute jamais, mais de quel droit peut-il lui interdire l’amour ? Et dans quel but ?
Je ne connais rien à l’amour, ni aux Dieux, à part ce que l’on m’en a dit, mais aimer n’a jamais été considéré comme un péché ! Non ? Je crois que tout cela est trop compliqué pour moi… Je ne crois en aucun Dieu, je ne peux donc pas juger les actes de ma Sindel envers le sien.

Alors que je concluais ces pensées, Lothindil me confronta à un choix.
Je me sens grande tout d’un coup, et ses paroles résonnent dans ma tête en une douce mélopée.

« Comme à une elfe… »

Je crois qu’elle me respecte un peu en fait… Même si je ne comprends pas vraiment pourquoi…
Enfin, il est vrai que je ne suis pas qu’un animal de compagnie…
Mais… Je fais quoi de bien dans la vie ?

(Tu guéris les gens, et tu les aides dans la mesure du possible…)

Encore une fois, c’était la petite voix qui avait parlé.
Je dois bien avouer qu’elle a raison. C’est ça ma vocation, ouais… J’aime faire le ‘bien’, disons, pour rester simpliste…

Lothindil me regarde, attendant une réponse, et je me mets alors à penser à ce qu’a fait Ilmorë.
Il mérite d’être puni, ça on peut le dire ! Mais il n’est sûrement pas le seul ! Il doit y avoir plein de malfrats qui courent les rues !

Prise dans ma frénésie justicière, je ne pus empêcher une rage muette de se former dans mon cœur.

« Je veux m’engager dans la milice. »

Je regarde ma Sindel dans les yeux, en souriant.

Je me sens grande.


Pour mon bonheur, la réponse de ma chtite peluche ne se fait pas attendre. Dans ses yeux brillent une lueur assez particulière que je ne lui avais jamais connu.

(Ainsi elle accepte...)
](Tu t'attendais à quoi d'autre franchement? T'as pas remarqué qu'elle te suivrait n'importe où...)
(Tu as raison... Comme toujours...)
(Merci de le reconnaitre...)
(Oh c'est bon, ça va...) pensé-je en réponse sur un ton rieur.

Lirelan sous sa forme animale sur mon épaule, Nazca à coté de moi, je me redresse. Mais avant de repartir, j'explique rapidement à Nazca mon cadeau:
"T'as l'air de pas savoir ce que je t'ai offert... Alors c'est simple: la fiole est un fluide de lumière. Il te permettra de lancer plus de sorts avant que tu doives te reposer. Pour ce qui est des deux rouleaux, ce sont deux sorts qu'il te faudra apprendre. L'un permet de soigner mieux, l'autre de lancer des attaques. J'espère que tu ne devras jamais employer le second..."

Cela expliqué, je souris et refait en sens inverse le chemin parcouru il n'y a pas si longtemps.

"Bon, allons-y alors... je vais te présenter Erwen, c'est la sergente-recruteuse... Je l'ai connue par hasard, il y a quelques temps de ça..."
"Tiens, c'est vrai. Tu m'as pas dit d'où tu la connaissais..."
"Je l'ai rencontrée dans la montagne, elle était perdue et cherchait à revenir à Kendra Kar après une mission visiblement difficile... Nous avons même lutté dans un village du nom.... d'Akinos!"
"Akinos? le village aux pommiers? C'est là que Jempers devait se rendre!!"

Je m'arrete brusquement. Elle a raison. Pourquoi enverrait-on un milicien à Akinos si cela n'avait affaire avec l'attaque. Que se passait-il dans cette ville? Pour la première fois, j'étais inquiète. Un pressentiment me dit qu'il se passait quelque chose de beaucoup plus grave en ce monde. Mais quoi? Que se passait-il?

(Faut que je demande à Erwen!)
(De quel droit le ferais-tu? et pourquoi te répondrait-elle?)

Bientot nous arrivons à la place de l'hippodrome. D'un pas calme, je me dirige vers la porte de la milice que je franchis...

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 Sujet du message: milice de KK
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 12:39 
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nazca a écrit:
Lothi m’avait expliqué en quoi consistait mon cadeau, mais je n’en restais pas moins suspicieuse au sujet du fluide de lumière…
Est-ce que je dois le manger, ou juste l’avoir sur moi ?
Je devrai sûrement l’inhaler car, à la manière dont Lothi en avait parlé, cet artefact avait sûrement un effet permanent.
Les rouleaux, d’après ce que j’avais compris, me permettront d’apprendre deux nouveaux sortilèges.
Dont un offensif…
Je me vois mal attaquer quelqu’un…

(Tu viens de décider de t’engager dans la milice, tu devras vraisemblablement faire plus qu’attaquer quelqu’un…)
(Mais, mais ! Je ne sais pas faire du mal aux gens ! )
(Tu apprendras… Je t’aiderai le moment venu…)

Encore une fois, la remarque de la petite voix me fit réfléchir…
Alors que je rangeais à la hâte les cadeaux de ma Sindel adorée, je compris où elle voulait en venir : un jour, je devrai tuer quelqu’un !
Un frisson me parcoure l’échine…
Non, décidément, je ne pouvais pas…
Perdue dans mes songeries, comme à mon habitude, je suivais docilement Lothindil sans vraiment prêt attention à sa discussion avec Lirelan.
Alors que nous franchissions les portes de la milice, je me rends compte que je n’ai même pas pensé à remercier ma Sindel.
Je me mis une bonne claque, puis, satisfaite de ma punition, je m’approche de Lothi pour lui sauter dans les bras et la recouvrir de bisous.

« Merci merci merci pour les cadeaux ! »

Toute heureuse, n’ayant pas plus de suite dans les idées qu’un jeune chiot, j’avais complètement oublié Ilmorë et mes autres soucis…


Surprise par la réaction de Nazca, je dis tout d'abord rien et lui caresse le poil...

"Pas de quoi, ma chtite peluche..."
"Il te faudra encore absorber ton fluide et apprendre tes sorts... mais nous verrons ça sur le bateau tout à l'heure. Je crois que je pourrais t'aider pour ça, si Lothi est d'accord."
Au mot bateau, mon corps frisonne... J'avais oublié cette épreuve. La vision de mon arrivée à Kendra Kâr dans le bateau de Tulorim me revient. C'est roulé en boule dans une cale de peur d'être découverte que j'ai fait le voyage. Le temps devait être mauvais, il y avait beaucoup de remous. J'étais ballotée d'un coin à l'autre... Y a même eu cette infiltration d'eau à un moment. J'avais eu peur... peur d'être noyée... Peur de l'eau comme tout le temps....

(Aurais-je peur de l'eau ainsi tout le temps?)
(Tant que tu n'auras pas oublié le souvenir de ta soeur, j'en ai bien peur...)
(Comment pourrais-je oublier ma soeur? Dis-moi Lirelan, comment?)
(Je ne sais pas... C'est à toi d'apprendre ça, je ne peux rien y faire...)

Enfin, pour l'instant, nous sommes à la milice. Et pas encore dans le bateau. J'appréhende cette épreuve, mais mon visage ne reflète pas ma peur.

"Viens avec moi, je vais te présenter à Erwen..."

D'un pas calme, je traverse la cours d'entraînement, Nazca toujours dans mes bras. Des éclats de rire se font entendre. Doucement je dépose mon aniathy sur le sol.
"Va falloir te tenir comme une grande ici..." la sermonné-je doucement avec un grand clin d'oeil complice.

Arrivées dans le couloir, nous nous dirigeons vers la dernière porte en face de l'armurerie. Je la pousse doucement et pénètre dans le bureau d'Erwen...

Après un salut tout ce qu'il y a de moins militaire, je me rapproche de la table où elle est assise:
"Bonjour sergente..."

gm14 a écrit:
Erwen te regarde surprise.
"Déjà de retour? As-tu déjà attrapé le voleur de relique?"


J'éclate d'un rire doux...
"Oh non... et je doute que je parvienne à le retrouver avant un certain temps d'ailleurs... Cependant, j'ai amené une amie à moi qui va m'aider pour mes missions. Vous pourriez l'inscrire avec?"

gm14 a écrit:
Erwen se redresse et regarde par-dessus son bureau. Elle laisse s'échapper une exclamation de surprise en voyant l'aniathy.

"Qui est-ce?" On voit vite qu'elle a hésité à dire un "C'est quoi...".

Cependant, elle se reprend.

"Ainsi, tu veux faire partie de la milice... Sans problème. Puis avec Lothindil, je suis certaine qu'il t'arrivera rien de grave. Elle te protègera sans problème...
Il suffit de signer ici. Pour la mission, Lothindil t'expliquera en détail je suppose."

Regardant l'elfe grise elle continue:
"Tu ferais bien de l'emmener à l'armurerie en face, il y aura certainement des équipements pour elle."


nazca a écrit:
Je lève doucement la tête vers la sergente.

« En dépit de ma petite envergure, je n’en reste pas moins une adulte. Je suis apte à toute forme de discussion, et par conséquent, vous ne devez pas vous sentir obligée de passer par l’intermédiaire de Lothindil pour me faire part de mes consignes. »

J’avais parlé d’un ton ferme, mais aimable. Cette femme est ma supérieure, et j’en suis tout de même consciente, seulement je crois bien qu’il est temps de m’affirmer un peu dorénavant. Je suis une milicienne quand même !
Je jette un petit coup d’œil au parchemin, puis déclare :

"Euh, hum excusez moi, mais il y a une faute sur votre formulaire. Enfin ce n'est pas grave, mais c'est tout de même dommage si vous le faîte signez à plein de personnes. Vous représentez l'autorité de ce monde, le modèle des innocents et des justiciers, s'ils voient que vous vous trompez c'est peut-être ennuyeux."

Je signe tout de même d’une main impatiente, affichant un air pincé.

Nazca Melima Nildëléra Kyermësanwë’Ilmä’Isil

J’avais improvisé un joli petit nom elfique, qui ne voulait pas dire grand chose si on y prêtait attention, mais qui faisait tout de même plus classe.

"Voilà, j'espère que cela vous servira bien. Je suis heureuse d'être parmi vous, et j'espère bien vite montrer que je suis capable, et si un jour vous avez besoin de moi pour corriger toutes vos fautes n'hésitez surtout pas. Et puis c'est normal, j'ai eu le temps d'apprendre à bien lire et à bien écrire dans toutes les langues alors qu'avec tous les criminels dangereux qui vous mènent la vie dure, vous n'avez pas le temps de vous occuper de pareilles trivialités."

Je marque une courte pause avant de continuer.

"Excusez moi si je me permets d'insister autant, c'est juste que je veux faire de mon mieux, et puis vous ne pouvez pas tout faire bien, vous êtes des êtres humains ici."

Puis, je me retourne, tout sourire, vers Lothindil :

"On y va ?"


gm14 a écrit:
La sergente regarde l'aniathy avec surprise... Visiblement, Erwen ne s'attendait pas à un tel aplomb de la part d'une créature aussi petite.
Elle met un temps à se ressaisir, mais reprend quand même la parole, empêchant l'elfe grise de répondre à son aniathy:

"Vous voulez savoir le contenue de votre mission? Le voilà. Il y a à peine 3 jours, j'ai été mis au courant par les gardes de Lùinwë qu'un être avait volé une amulette dans le temple. J'ai mis cela en parallèle avec une autre affaire qui s'est passé ici et qui a conduit temporairement à la fermeture du temple de Yuimen.
L'être en question, vous le connaissez, c'est le druide qui a remis ce diadème à votre elfe grise. Il se nomme Ilmorë, mais nous le connaissons aussi sous le nom d'Instar.
Votre mission est simple: le retrouver et le ramener vivant de préférence ici!

Voilà comme ça vous connaissez votre mission. Bonne chance à vous deux."

Après un salut militaire, elle vous laisse toutes les deux repartir.

Une fois que vous êtes dos à elle, elle relis avec attention son registre pour chercher les fautes, plume en main...


Je regarde tour à tour la milicienne, Nazca et la milicienne.
(Alors là... je m'attendais pas à ça...)
(Tu t'attendais à quoi? A ce qu'elle reste une mignonne petite chatte qui dit rien?)
(Non, mais quand même pas...)
(c'est toi qui en a fait une grande...)
(Mais... j'ai rien fait!)
(Tu l'as poussée à devenir milicienne!)
(Je ne l'ai pas forcée! je lui ai donné un choix...)
(Un choix que tu savais qu'elle accepterait...)
(Mais... euh...)

Décidemment elle aurait sans doute le dernier mot tout le temps... Erwen répond calmement à Nazca. Elle est sa supérieur et cela semble suffire.

Finalement avec un salut des plus militaire alors qu'un futur milicien entre, la sergente nous invite à sortir.

"Bon, maintenant, nous devrions trouver un bateau pour nous amener à Tulorim." sors ma faera avec presque un rire.
"Comment peux-tu parler de bateau ainsi..." dis-je en frissonant.

Cependant, j'emboîte le pas à notre petit groupe vers l'extérieur de la milice...

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 Sujet du message: milice de KK
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 12:45 
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nazca a écrit:
(Je suis fier de toi) m’apprit ma petite voix alors que nous sortions de la milice.
Son ton était aussi neutre que d’habitude… Doux et ferme à la fois.
Elle ne disait pas ça pour me congratuler, non… C’était plutôt une simple ‘constatation’.

Elle reprit :

(Tu as poussé dis-donc… C’est une bonne chose.)
(Euh… Merci… Mais (je repensais à ce que j’avais dis à la milicienne), je lui ai dit que je suis une adulte, mais, je n’en suis pas vraiment sûre… J’ai du mal à comprendre cette notion.)
(Oui… ‘Adulte’ est un terme utilisé fréquemment chez les grandes gens. Chez les Aniathys, il n’y a pas autant de démarcations d’âge. )
(Et… Je ne ferai jamais rien comme Eux. Je ne peux pas naître, ni mourir… Je ne peux pas non plus avoir d’enfants, puis-je seulement tomber amoureuse ?! J’ai le droit à rien, rien de tout ça… Je suis à peine plus qu’un animal… )
(Tu es différente d’eux, pas inférieure… E tu es plus réfléchie et intelligente que la plupart des gens. Te rends tu compte du savoir que tu as emmagasiné toutes ces années ? Et ne parle pas à la hâte ainsi. Tu auras bien le temps de découvrir tes capacités.)

J’avais baissé la tête dès que j’avais commencé à pleurer. Je peux pleurer, c’est déjà ça…
J’essuie mes larmes d’une main et relève fièrement mon petit menton.
J’ai de la chance pour une Aniathy tout même ! Je voyage, j’ai des amis et des buts dans la vie… Je ne vais quand même pas me plaindre ?!
En plus, je vais reprendre le bateau ! J’avais adoré cette expérience –bien que je ne l’aurais pas avouer même sous la torture à ma Sindel- et attendais avec impatience ce moment.

Je mis une attention toute particulière à regarder les jolies petites habitations qui bordaient les ruelles de Kendra Kâr.
Je ne les reverrai pas avant un certain temps…
Je me rappelle soudain des paroles de la sergente, et, me tournant vers ma Sindel et sa faera, demande :

« On ne va pas à l’armurerie avant ? Et euh… On va d’abord s’occuper de la mission, ou… de tes affaires personnelles ? »


Soudain, à peine les portes passées, je me stoppe. Mon aniathy me pose une question...
"Ah oui, l'armurerie, j'oubliais..."

Je commence à faire demi-tour et à pousser pour la troisième fois, les grandes portes en moins de 6 heures.
(Décidément...)
(bah ça... quand on a pas de tête, faut bien avoir des jambes et des bras.)
(Mais euh...)

Petit à petit, je commence à apprécier les taquineries de Lirelan. Je prends ça comme des signes d'amitié.

(Pourquoi? Tu prenais ça comment au début?)
(Mais t'as pas fini d'espionner mes pensées?)
(J'aurais dû mal... tu penses tellement fort.)
(Mais... mais ....)
(Bon, au lieu de te plaindre, tu pousserais pas cette porte? Puis, faudrait que tu répondes à Nazca, non?)

Surprise, je réalise d'un coup que je suis toujours la main sur la porte, arrêtée dans mon geste comme souvent durant les discussions avec Lirelan... Cependant, j'achève mon mouvement et ré-entre dans la milice toujours d'un pas calme.

"En fait, Nazca, je pensais aller d'abord à la tour puis aller soigner Nuilë. Je sais que ma mission devrait être prioritaire, mais pour rien au monde je ne diffèrerais mon retour près de mon druide. Yuimen comprendra que je m'occupe du voleur après...."

(Puis, c'est Lui qui m'a dit que je devais tenir promesse auprès de Nuilë avant de le faire auprès de Lui...)
(Qui ça "Lui"?)
(Bah Yuimen...)
(... Yuimen... Pourquoi pas après tout. L'une des nôtres a bien connu Gaïa selon les légendes) pense à voix très basse Lirelan, plus pour elle que pour moi.

Rapidement nous atteignons une porte gardée marquée de 2 épées entre croisées.
"voilà Nazca... ici il devrait avoir de l'équipement pour toi..."

gm14 a écrit:
Le garde vous regarde toutes les deux, surpris...
"euh... C'est pour laquelle des deux le matériel?"

Pendant une seconde, il semble réfléchir, ce qui semble très dur pour lui...
"De toute façon, entrez, vous trouverez sans doute votre bonheur à toutes les deux..."


Je me tourne instinctivement vers les fluides d'un ton brunâtre qui sont au fond de la pièce.

D'un regard distrait, je regarde les armes. Elles sont nombreuses, mais moins acérées que les miennes. Les armures sont de belles factures, mais me semblent moins solides que celles que je porte...

Finalement, c'est vers la magie que je me tourne comme souvent. Les fluides m'attirent. Ma faera, sous sa forme de pie, s'envole vers les mêmes flacons. Ce sont des plus petits que ceux que j'ai absorbés jusqu'à présent, mais ça ira tout aussi bien.

(Tu crois que je peux en prendre combien?)
(je sais pas. Demande...)

"Euh... Excusez-moi, j'ai le droit d'en prendre combien?"

"2 maximum. Un rouge et un bleu par exemple..."
"Ou deux bruns, je suppose..." prononcé-je en tendant mes mains vers deux des fioles.
"Si ça vous amuse..."

Voilà, les fluides sont dans les poches de ma cape, et doucement je ressors, attendant que Nazca ait fait son choix...

nazca a écrit:
(Oh ça brille…)

« Je peux prendre des petites fioles moi aussi ? »

Le garde me fit un signe affirmatif de la tête et je m’approche donc des étagères.

(Voyons… Hum, je crois que c’est celles-là pour moi, oui, je reconnais cette jolie couleur nacrée.)

Je saisis le petit flacon dans mes mains, puis, me rappelant qu’on pouvait en pendre deux, j’en saisis un second. Je les fourre dans mon sac et m’approche ensuite des armes. Elles brillaient tout autant.

« Vous avez le droit à une arme et une armure de votre choix, un bouclier, un casque et une bague. »

« Tout ça ? » répondis-je, étonnée.

Le garde acquiesça à nouveau d’un signe de tête.

« Bon, bah alors, je choisis cette jolie robe, et cette baguette ! »

Le milicien s’empare de mon équipement sur l’étagère et me plaça le tout dans les bras. Je passe la bague au doigt en me demandant à quoi elle peut bien me servir, et revêtis rapidement mon attirail.
Affublée de cet uniforme, je me retourne tout sourire vers Lothindil.

« Ca y est, chuis prête ! On va prendre le bateau maintenant !? »


équipement ajusté et coordonné.
Mon équipement à beau être de meilleure qualité, mais il est plus... disparate.

"Au moins avec cet équipement, je suis certaine qu'il ne t'arrivera rien. T'as raison, en route, nous sommes ici depuis trop longtemps maintenant."

Toujours d'un pas calme, je me redirige vers la porte de sortie que je m'apprête à franchir une troisième fois. Une forme de prudence m'incite à me stopper et à attendre un instant.

"C'est bon, on a tout ce coup-ci? On peut y aller pour de bon?"
"Je pense bien. En route pour le bateau..."

Je frissonne rien qu'à ce mot. Je n'ai pas du tout hâte d'y être, mais cependant, je sors sur la place, tenant la lourde porte pour permettre à Nazca de sortir...

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: milice de KK
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 12:45 
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nazca a écrit:
(Je suis fier de toi) m’apprit ma petite voix alors que nous sortions de la milice.
Son ton était aussi neutre que d’habitude… Doux et ferme à la fois.
Elle ne disait pas ça pour me congratuler, non… C’était plutôt une simple ‘constatation’.

Elle reprit :

(Tu as poussé dis-donc… C’est une bonne chose.)
(Euh… Merci… Mais (je repensais à ce que j’avais dis à la milicienne), je lui ai dit que je suis une adulte, mais, je n’en suis pas vraiment sûre… J’ai du mal à comprendre cette notion.)
(Oui… ‘Adulte’ est un terme utilisé fréquemment chez les grandes gens. Chez les Aniathys, il n’y a pas autant de démarcations d’âge. )
(Et… Je ne ferai jamais rien comme Eux. Je ne peux pas naître, ni mourir… Je ne peux pas non plus avoir d’enfants, puis-je seulement tomber amoureuse ?! J’ai le droit à rien, rien de tout ça… Je suis à peine plus qu’un animal… )
(Tu es différente d’eux, pas inférieure… E tu es plus réfléchie et intelligente que la plupart des gens. Te rends tu compte du savoir que tu as emmagasiné toutes ces années ? Et ne parle pas à la hâte ainsi. Tu auras bien le temps de découvrir tes capacités.)

J’avais baissé la tête dès que j’avais commencé à pleurer. Je peux pleurer, c’est déjà ça…
J’essuie mes larmes d’une main et relève fièrement mon petit menton.
J’ai de la chance pour une Aniathy tout même ! Je voyage, j’ai des amis et des buts dans la vie… Je ne vais quand même pas me plaindre ?!
En plus, je vais reprendre le bateau ! J’avais adoré cette expérience –bien que je ne l’aurais pas avouer même sous la torture à ma Sindel- et attendais avec impatience ce moment.

Je mis une attention toute particulière à regarder les jolies petites habitations qui bordaient les ruelles de Kendra Kâr.
Je ne les reverrai pas avant un certain temps…
Je me rappelle soudain des paroles de la sergente, et, me tournant vers ma Sindel et sa faera, demande :

« On ne va pas à l’armurerie avant ? Et euh… On va d’abord s’occuper de la mission, ou… de tes affaires personnelles ? »


Soudain, à peine les portes passées, je me stoppe. Mon aniathy me pose une question...
"Ah oui, l'armurerie, j'oubliais..."

Je commence à faire demi-tour et à pousser pour la troisième fois, les grandes portes en moins de 6 heures.
(Décidément...)
(bah ça... quand on a pas de tête, faut bien avoir des jambes et des bras.)
(Mais euh...)

Petit à petit, je commence à apprécier les taquineries de Lirelan. Je prends ça comme des signes d'amitié.

(Pourquoi? Tu prenais ça comment au début?)
(Mais t'as pas fini d'espionner mes pensées?)
(J'aurais dû mal... tu penses tellement fort.)
(Mais... mais ....)
(Bon, au lieu de te plaindre, tu pousserais pas cette porte? Puis, faudrait que tu répondes à Nazca, non?)

Surprise, je réalise d'un coup que je suis toujours la main sur la porte, arrêtée dans mon geste comme souvent durant les discussions avec Lirelan... Cependant, j'achève mon mouvement et ré-entre dans la milice toujours d'un pas calme.

"En fait, Nazca, je pensais aller d'abord à la tour puis aller soigner Nuilë. Je sais que ma mission devrait être prioritaire, mais pour rien au monde je ne diffèrerais mon retour près de mon druide. Yuimen comprendra que je m'occupe du voleur après...."

(Puis, c'est Lui qui m'a dit que je devais tenir promesse auprès de Nuilë avant de le faire auprès de Lui...)
(Qui ça "Lui"?)
(Bah Yuimen...)
(... Yuimen... Pourquoi pas après tout. L'une des nôtres a bien connu Gaïa selon les légendes) pense à voix très basse Lirelan, plus pour elle que pour moi.

Rapidement nous atteignons une porte gardée marquée de 2 épées entre croisées.
"voilà Nazca... ici il devrait avoir de l'équipement pour toi..."

gm14 a écrit:
Le garde vous regarde toutes les deux, surpris...
"euh... C'est pour laquelle des deux le matériel?"

Pendant une seconde, il semble réfléchir, ce qui semble très dur pour lui...
"De toute façon, entrez, vous trouverez sans doute votre bonheur à toutes les deux..."


Je me tourne instinctivement vers les fluides d'un ton brunâtre qui sont au fond de la pièce.

D'un regard distrait, je regarde les armes. Elles sont nombreuses, mais moins acérées que les miennes. Les armures sont de belles factures, mais me semblent moins solides que celles que je porte...

Finalement, c'est vers la magie que je me tourne comme souvent. Les fluides m'attirent. Ma faera, sous sa forme de pie, s'envole vers les mêmes flacons. Ce sont des plus petits que ceux que j'ai absorbés jusqu'à présent, mais ça ira tout aussi bien.

(Tu crois que je peux en prendre combien?)
(je sais pas. Demande...)

"Euh... Excusez-moi, j'ai le droit d'en prendre combien?"

"2 maximum. Un rouge et un bleu par exemple..."
"Ou deux bruns, je suppose..." prononcé-je en tendant mes mains vers deux des fioles.
"Si ça vous amuse..."

Voilà, les fluides sont dans les poches de ma cape, et doucement je ressors, attendant que Nazca ait fait son choix...

nazca a écrit:
(Oh ça brille…)

« Je peux prendre des petites fioles moi aussi ? »

Le garde me fit un signe affirmatif de la tête et je m’approche donc des étagères.

(Voyons… Hum, je crois que c’est celles-là pour moi, oui, je reconnais cette jolie couleur nacrée.)

Je saisis le petit flacon dans mes mains, puis, me rappelant qu’on pouvait en pendre deux, j’en saisis un second. Je les fourre dans mon sac et m’approche ensuite des armes. Elles brillaient tout autant.

« Vous avez le droit à une arme et une armure de votre choix, un bouclier, un casque et une bague. »

« Tout ça ? » répondis-je, étonnée.

Le garde acquiesça à nouveau d’un signe de tête.

« Bon, bah alors, je choisis cette jolie robe, et cette baguette ! »

Le milicien s’empare de mon équipement sur l’étagère et me plaça le tout dans les bras. Je passe la bague au doigt en me demandant à quoi elle peut bien me servir, et revêtis rapidement mon attirail.
Affublée de cet uniforme, je me retourne tout sourire vers Lothindil.

« Ca y est, chuis prête ! On va prendre le bateau maintenant !? »


équipement ajusté et coordonné.
Mon équipement à beau être de meilleure qualité, mais il est plus... disparate.

"Au moins avec cet équipement, je suis certaine qu'il ne t'arrivera rien. T'as raison, en route, nous sommes ici depuis trop longtemps maintenant."

Toujours d'un pas calme, je me redirige vers la porte de sortie que je m'apprête à franchir une troisième fois. Une forme de prudence m'incite à me stopper et à attendre un instant.

"C'est bon, on a tout ce coup-ci? On peut y aller pour de bon?"
"Je pense bien. En route pour le bateau..."

Je frissonne rien qu'à ce mot. Je n'ai pas du tout hâte d'y être, mais cependant, je sors sur la place, tenant la lourde porte pour permettre à Nazca de sortir...

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: rues, docks et port
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 13:00 
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nazca a écrit:
Surexcitée, j'avais envie de courir partout en criant. Mais avec tout cet attirail, c’était déjà bien que je puisse marcher.
Je m’habituais petit à petit à tout ça, et bientôt je n’y ferais plus attention. Marchant un peu en avant du groupe, j’en profita pour tester mon épée en la faisant siffler en l’air.

(Elle est plutôt maniable, ça va…)

Nous marchions depuis un certain temps lorsque nous arrivons enfin en vue des Docks.


Avec un sourire, je regarde s'habituer à son équipement. Je sais où elle nous mène dans sa joie.
Lirelan volète non-loin d'elle s'amusant à esquiver, tout en nous menant vers le port.
Pour ma part, je marche un peu en retrait, beaucoup moins ravie que mes deux compagnes. Notre première destination m'effraye, cependant j'y vais. Je sais que Nuilë a besoin de mes connaissances de soin, mais je dois les améliorer. Et donc pour cela, aller à la tour, sur l'autre continent.
Prenant une respiration, je sens déjà l'odeur de mer, domaine de Moura. Mes entrailles se nouent, je suis faites pour la terre, pas pour la mer.

Enfin, nous parvenons au dock.

nazca a écrit:
J'avançais toujours mon épée à la main.
Mes pas se faisaient plus vifs, et, après quelques chutes, je réussissais maintenant à bien maîtriser mon allure.
Je ne parvenais toujours pas à approcher ma lame à moins d'un pied de Lirelan, mais ça vaut mieux...

"Eh hop, croisé ! Tchou ! Piqué... et je pointe !"

Peut-être ces termes n'étaient pas vraiment adaptés à mes mouvements, mais ce n'est pas vraiment important à mes yeux...
Tout en continuant de jouer avec Lirelan, je demande à Lothindil, dont je sentais la présence non-loin :

"Alors, on va prendre quel bateau ?"


Avec un sourire, je regarde Nazca jouer avec son épée. Peut-être est-ce dû à son équipement de milicienne, ou à mon épée visible à tous... En tout cas, nulle personne ne s'approche de nous. Quelques petits voleurs nous regardent de loin, l'oeil méprisant, mais rien de dramatique.
J'accélère un peu pour rester non loin de mon aniathy et pouvoir intervenir en cas de problème. Bientôt, nous approchons du port proprement dit, sans qu'il y ait eu le moindre incident, chose rare dans les environs...

Après avoir traversé le sombre quartier des docks, nous atteignons donc le port.

A la question de Nazca, je regarde rapidement autour, à la recherche d'une silhouette néfaste, mais connue de moi. Bientôt, mes yeux se pose sur la sterne grise. Comment pourrais-je oublier cette silhouette longue et fine. Ce bâteau dont j'ai appris fort par hasard qu'il se rendait à Kendra-Kâr. Je l'indique du doigt à Nazca:
"C'est ce bâteau-là que nous prendrons. Je sais qu'il fait la liaison Tulorim/ Kendra Kâr. C'est lui que j'ai pris quand l'aynore pris à Cinyar me déposa dans la cité de Tulorim."

D'un pas calme, je me dirige vers le navire...

nazca a écrit:
Je range mon épée dans son fourreau en m’approchant du navire.
Alors que nous montions à bord, je me fais plus docile et calme. Je me rapproche de Lothindil, affichant un air innocent, pur.
Il valait mieux que je me fasse discrète sur ce coup là.
Si je me comporte comme le ‘familier’ de Lothindil, j’aurais sûrement moins d’ennuis. Peut-être que le capitaine trouvera mon équipement de milicienne un peu contradictoire avec un tel comportement, mais cela vaut mieux comme ça.
Du moins, au début… Après, une fois embarquée, je pourrai exhiber ma supériorité, dévoilé au grand jour mon intelligence prépondérante ! Niark. Je dois devenir folle…
Je me concentre pour ne rien laisser voir de mes conflits intérieurs sur mon visage.
Nous voyant, ce que je suppose être le capitaine s’approche de nous à grands pas, l’air bien renfrogné.
Je me mets un peu en arrière du groupe, laissant les commandes à ma Sindel.
Moi, je joue la gentille chatte bien mignonne. Et si ça ne lui plaît pas, et bah… J’aviserai.


Tandis que nous approchons je vois Nazca se calmer, venir derrière moi, me laissant visiblement le boulot.
Je n'oublierais jamais le visage de ce capitaine. Il m'avait découvert il y a seulement quelques mois, moins d'un an, dans la cale alors que nous approchions de Kendra Kâr. Il s'en est fallu de peu pour que je me retrouve aux fers. Cependant, par je ne sais quelle sympathie, il me laissa sur le quai de la cité blanche.
Si à l'époque, j'étais sans le sou, aujourd'hui les choses ont bien changé. Je porte dans les 1500 yus sur moi, une arme puissante, un diadème, un arc elfique,... bref, à part la cape de mon père, peu de chose me font ressemblante à l'elfe que j'étais en arrivant ici.
M'approchant donc, j'ôte ma capuche tranquillement.
"Holà, Capitaine."
Celui-ci se retourne et me regarde de sa face refrognée...
"Qu'est-ce qu'elle m'veut la face de pierre?"
"Calmez vos ardeurs je vous prie! Nous cherchons un navire pour nous conduire à Tulorim."
"mais attendez, je vous reconnais vous..."

L'humain me toise, chose que je déteste parmi ces êtres.

"Mais oué. C'est y bien la donzelle que j'ai retrouvée dans ma cale après la tempête y a 10 mois de ça... J'oublie jamais un visage."
"En effet, c'est bien celle-là."
"Eh béh. Vous avez fait fortune ou quoi? Enfin ça me regarde pas... Ainsi vous voulez aller à Tulorim?"
"En effet, j'ai affaire en Imftil avec mon aniathy."

Le regard se pose sur Nazca juste derrière moi. Le capitaine semble surpris et s'apprête à faire une objection quand un petit tintement d'or le rappelle à notre sujet.

"Vous nous feriez la traversée à combien pour nous deux?"

gm13 a écrit:
Le capitaine te regarde, semblant ne pas apprécier ta façon de parler mais le son de la bourse le fait sûrement réfléchir un peu:

"Mouais, arrête de faire des chichis, enfin si t'as du fric tu peux monter. Mais j'te préviens, ici c'est un navire, c'est pas un lieu pour les chiffes molles, fortunées ou pas. Toi et ta poupée serez soumis aux même règles que l'équipage et aux même rations."

Il sourit un instant:

"A moins que maint'nant votre p'tite personne vaille trop à vos yeux."

Il se retourne sans laisser le temps de répondre, et retourne à ses préparatifs. Le second se présente, et tendant la main:

"D'xième porte à gauch', cen yus siouplè."

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 Sujet du message: sterne grise
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 13:04 
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Tranquillement, je sors 100yus de ma bourse que je donne au second avant de gravir la passerelle en direction du pont.

"Bon, au moins, ce coup-ci je serais dans une cabine, c'est plus confortable ainsi..."
"Au fait, j'ai pas trop compris où tu avais voyagé la dernière fois..."
"J'avais qu'une cinquantaine de Yus, et pas envie de m'en démunir. Je suis donc montée à bord clandestinement. Mais Moura, comme toujours, n'a pas été agréable avec moi. Il y a eu une tempête et de l'eau s'est infiltrée par la soute. Le capitaine, surpris est descendu pour voir si tout allait bien une fois l'orage fini. Et là il m'a découvert, tétanisée, tremblante et trempée."
A ce moment-là je m'arrête, ressentant à nouveau toute cette eau autour de moi, cette terreur de l'eau surtout. J'ai eu peur comme jamais. Cependant, je respire en posant le pied sur le pont et continue mon récit:
"Comme je voulais pas payer et que je lui ai tenu tête, il m'a ficelée au grand mât du bâteau jour et nuit durant toute la dernière partie du voyage, donc deux nuits et un jour. J'ai eu peur qu'il me laisse là en cas de tempête, mais pour mon bonheur, il n'y a pas eu d'autre grain comme ils disent. C'est ainsi qu'à jeun, je suis arrivée à Kendra Kâr. Etonnement, il ne m'a pas livrée comme je m'y attendais, trouvant sans doute que le voyage accroché au mât suffisait comme punition."

Tout au long de mon discours, je me dirige vers notre cabine commune à Nazca et moi.

La salle est petite, munie de deux simples couchettes à moitié défoncées et d'un coin "toilette". Bref, rien de bien génial pour le prix, mais à défaut d'autre chose, je vais peut-être faire la traversée au sec pour une fois...

"Bon, Nazca, voilà ce que je te propose: ce soir nous nous reposons et demain, nous tenterons avec Lirelan de t'apprendre tes deux nouveaux sorts, puis nous absorberons nos fluides. Qu'en penses-tu?"
"A moins que le capitaine en décide autrement..." soupire Lirelan d'un air désanchanté...

nazca a écrit:
Choquée par les révélations de ma Sindel, je ne peux qu’acquiescer lorsqu’elle me parle planification. Je m’en remets petit à petit, et parviens à articuler :

« Pourquoi la capitaine pourrait en décider autrement ? »

Cette simple supposition prononcée par Lirelan m’inquiétait plus que je ne le montrais. Après le récit de Lothi, je n’étais plus très sûre de vouloir que ce trajet dur.


Je regarde Nazca et souris, mais c'est Lirelan qui répond à ma place:

"Si j'ai bien compris, ce capitaine compte bien nous occuper comme le reste de l'équipage..."

J'avale difficilement.
(Pourvu qu'on me demande pas de monter sur le pont alors que nous sommes en mer...)
(T'arrêtes un peu. C'est pas sur le pont que tu as le plus à craindre de l'eau...)
(toujours plus qu'ici en tout cas...)
(Alors ça, j'en suis pas certaine)

Je prend soudain peur aux paroles de ma faera, et si elle avait raison, et si on me demandais de bosser sur le pont, et si on me demandait de toucher à de l'eau?

Je préfére oublier la question et éviter de penser au voyage... et surtout à la mer qui déjà faisait tanguer le bâteau... C'est donc tout naturellement que je me mets à penser à la raison de ce voyage.
"Voilà plusieurs jours que je n'ai pas de nouvelle de Nuilë. En fait depuis notre première nuit dans l'Ordre. En as-tu Lirelan?"
"Non, cela fait aussi quelques jours que je n'ai pas été le voir..."
"Tu m'avais dit que tu pouvais t'y rendre très rapidement, tu pourrais aller le voir? J'aimerais savoir comment il va, savoir si ma quête est inutile ou non..."
"Mes soeurs Faera m'auraient prévenues si son état s'empirait." me rassure-t-elle avec un sourire...

Devant mon regard elle comprend que je veux non seulement avoir de ses nouvelles, mais aussi lui donner des miennes, des nouvelles de l'avancement de ma quête...

"Ca va, j'y vais... je devrais de retour avant l'aube. Dormez bien en attendant."

En effet, la nuit tombe déjà au-dehors, rendant le paysage maritime encore plus lugubre à mon avis. Bientôt, je vois une petite lueur multicolore passer devant le hublot en direction de la poupe du navire...

nazca a écrit:
Une fois la faera partie, je me retourne vers ma Sindel :

"Quoi, qu’est-ce qu’elle voulait dire, on va devoir faire quoi ?! "

J’angoissais encore plus en pensant à ce que l’on pouvait me demander.
Moi, me confier à moi, des responsabilités ?
Non, je suis déjà milicienne, faut pas qu’on m’en demande plus !
Et qu’est-ce que je peux bien faire sur un tel navire ?
Hein, je me le demande !
En attendant la réponse de ma Sindel, je m’assois sur la couchette.
Un peu de repos ne me fera pas de mal, mais avant je dois me calmer.
Le capitaine me donnera sûrement un boulot proportionnel à ma taille.
Oui, je ne dois pas avoir à m’inquiéter.
Je me mets à respirer plus paisiblement, et c’est alors que je remarque que ma Sindel est aussi alarmée que moi.


Je suis nerveuse... décidément, les voyages en bateau seront jamais pour moi.

"Je n'en sais rien, Nazca...peut-être la corvée de patates, ou nous faire laver le pont... on verra demain..."

Tandis que Nazca se calme, ce que j'entend à sa respiration, je n'arrive pas me sentir bien. J'ai envie de prendre l'air... mais c'est de l'air marin, plein d'eau.
(Que fait Lirelan, pourquoi n'est-elle pas là...)

Nazca s'était endormie... moi non... Toute la nuit, je me suis tournée et retournée cherchant un sommeil qui me fuyait.

(Que se passe-t-il? Pourquoi n'est-elle pas encore revenue... Lirelan, où es-tu donc?)
Je suis inquiète pour elle, inquiète pour mon druide. Oubliant durant un instant le bateau, je vais pour laisser mon regard se perdre dans le décor. Puis voyant la mer, je me recouche... toujours aussi inquiète...

J'ôte mon armure et mes armes pour être plus à l'aise. Ouvrant mon sac à la recherche de nourriture, je tombe sur les fluides de la milice. Délicatement, je prend un des flocons en main.
(Voilà ce que je pourrais faire en attendant, absorber un des fluides... peut-être cela me calmera-t-il...)

Doucement, je le débouche et respire profondément. Une odeur de forêt m'envahit, je crois capter le bruit de l'un ou l'autre animal... durant quelques minutes, j'ai l'impression d'être de retour dans les forêts du Naora.
Un sentiment de bien-être s'installe en moi. A même le plancher, je m'assied en tailleur, le flacon entre mes jambes. Je me calme et respire cette odeur. Comme mue par un instinct ou un ordre extérieur, je place mes mains un peu au-dessus du goulot, puis focalise le fluide de mon corps sur mes mains. Celle-ci prenne une teinte brunâtre qui leur est peu commune tandis que de la bouteille émerge une petite boule verte brillante.
De paume vers le sol, je bouge mes mains les écartant légèrement pour qu'elle soit tournée vers le ciel. Le fluide se glisse entre elle et flotte à quelques centimètres à peine.
Je respire à peine, retenant mon souffle. Toute mon énergie magique est désormais rassemblée dans mes mains qui ont viré au vert-brunâtre. Le fluide se sépare en une multitude de petites entités...
Une à une, celles-ci se dirige vers mes mains désormais jointes, paume vers le sol. Une agréable sensation parcourt mon corps. Je frissonne... Un vent frais fait voler mes cheveux, sous moi, le bâteau tangue de plus en plus, mais je ne m'en soucie guère... seul compte désormais ce fluide qui me pénètre et me déchire.
Beaucoup plus doux que celui de Cuilnen, je le sens quand même passer dans mon corps. Des fourmillements intenses parcourt mes mains en même temps que cette énergie magique.
Ma respiration se saccade, mes muscles se contractent doucement, mais je tiens bon. Mes mains tels un pont entre deux mondes restent fixes et rigides. Je sens que j'ai bientôt atteint la limite de mes fluides, mais pas encore...
Petit à petit, je me calme et revient corps et âme dans le bâteau. Il se peut que j'ai poussé un cri car Nazca s'est réveillée. Je la rassure d'un sourire. Tout va bien pour moi...

Un sentiment de bonheur et de bien-être demeure en moi, me calmant, malgré le bateau qui tangue de plus en plus...
(Je n'ai plus de crainte, je suis protégée par Yuimen...)

C'est sur cette pensée que je finis par m'endormir...

Il est encore tôt le matin quand on vient cogner à notre porte. Dehors, le soleil vient à peine de se lever.
"hein... oui quoi? Entrez..." dis-je d'une voix assoupie.

J'ai l'impression d'avoir à peine fermé les yeux cette nuit et j'ai du mal à les garder ouvert. Rapidement alors que la porte s'ouvre, je me protège de ma couverture.

"Réveillez-vous, le capitaine vous mande!"
"Hein... à cette heure-ci?"
"Il a été gentil, il a attendu la fin de l'aurore..."
"Ouais si vous le dites... il m'attend où?"
"Sur le pont avant. Pour votre animal, réveillez-la aussi."
Mon esprit a dû mal à saisir de quel animal il parle avant que le marin ait fermé la porte.

Je bois un peu d'eau avant d'aller réveiller Nazca.

"Debout, le capitaine nous attend sur le pont."

Je m'apprête aussi vite que possible, prends mes protections et mon sceptre.

(On ne sait jamais, je pourrais peut-être user de la magie pour le boulot qu'on va me confier... Prenons le fluide au passage...)

Je laisse mon sac, mon épeé et mon arc dans la cabine, n'y voyant aucune utilité pour l'instant.

Je monte donc sur le pont. Le ciel est sombre et la mer agitée. Une fine pluie tombe, me forçant à serrer ma cape autour de mon cou. Je tente de mettre ma capuche, mais le fort vent la fait partir.
Frissonnante, j'arrive près du capitaine, celui-ci me regarde de son air toujours aussi dédaigneux.
"Alors Mam'zelle, prête à trimer dur?"
Je me donne même pas la peine de lui répondre...
"Ben j'prend ça pour un voui. Vous allez montrez ce que vous valez avec un balai à la main."

Je soupire.

(Moi une guerrière avec un balai à la main...)
Je m'attend à entendre Lirelan me répondre avant de me souvenir qu'elle n'est pas là.
"Bon, d'accord, c'est parti!"
Je prend le balai, le seau d'eau. L'avantage, c'est que je n'ai pas à toucher l'eau pour mouiller le pont, la pluie le faisant pour moi. Ce n'est pas pour si peu que je suis à l'aise. En effet, toute cette eau autour de moi me répugne, m'effraie aussi.
Cependant, c'est sous les quolibets de l'équipage qui manie la voile que je fais ma tâche en serrant les dents.

Autour de moi, la tempête se lève. Le vent d'abord doux est de plus en plus fort, la pluie ne cesse. Autour de nous, les vagues s'élèvent hautes.

Bientôt la mi-journée quand une bourrasque projette une vague assez forte sur le bateau. Je suis projetée sur un bout de bois. Ma tête cogne quelque chose de dur...
Au loin, je vois le bâteau s'éloigner sans espoir pour moi. Il va de vague en vague comme s'il était lancé par celles-ci...

C'est sur cette dernière image, desespérante pour mon sort que je perds connaissance...

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 Sujet du message: coma sur l'eau
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 13:05 
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(Où suis-je?)

Il fait chaud, j'ai l'impression d'être de retour sur Naora... J'ouvre les yeux et découvre un paysage magnifique, une grande plaine et même au loin une forêt.

(Comment suis-je parvenue là?)

Je cherche à me souvenir, mais rien... j'ai l'impression d'avoir toujours été là... ou plutôt de ne jamais y avoir été. Je ne sais plus, je ne comprends pas. J'ai un trou dans mon passé. De combien d'heures, de jours, de mois? D'ailleurs, ai-je réellement un passé?

(Qu'est-ce que je fais là?)

Je suis allongée sur le dos, dans l'herbe. Cette vallée ne m'est pas inconnue, mais où l'ai-je déjà vu? Sans doute dans ce passé que j'ignore... Pour l'instant, je suis allongée, là, paisiblement.

(D'où est-ce que je viens?)

D'ailleurs visiblement... Quoique j'ai l'impression d'avoir passé longtemps ici. Très longtemps même. Mais combien de temps? Plusieurs mois, plusieurs années peut-être...

(Où vais-je aller?)

Bonne question, je ne reconnais rien. Tâchons déjà de nous lever d'ici... Mes muscles réagissent, bonne nouvelle. J'ai l'impression de bouger en tout cas. Je me redresse et me mets sur mes pieds.

(Qui est cette personne à coté de moi?)

Elle est belle, cheveux gris, yeux bleus, peau grise. Ses oreilles en pointes montrent qu'elle est du peuple des elfes. Sa cape aussi d'ailleurs. C'est étrange, cette personne aussi je l'ai déjà vu, sans doute un compagnon de voyage. Non, ça ne colle pas, j'étais seule il y a quelques secondes.

(Mais alors, qui est-elle? Et qui suis-je?)

Oui, qui suis-je moi, debout là? C'est étrange, je lui ressemble, comme une pâle copie, une copie presque transparente. Est-ce ma soeur? Non, c'est moi, mon moi terrestre. Mais alors, si je suis elle, là par terre,....

(C'est que je suis morte?)
(Non, Lothi... mais tu n'en es pas loin...)
(Qui est-tu, toi?)
Cette étrange boule verte me rappelle quelque chose, mais quoi?
(Je suis un peu de ton ancienne vie. Tu m'as nommée Lirelan. Je suis ta faera...)
(Tu es ma faera?)
(Oui, Lothindil, rappelle-toi ce que tu as vécu sur Yuimen, par Yuimen et pour Yuimen surtout...)
(Je ne me souviens de rien, Lirelan...) pensé-je en hésitant sur le nom.

"Alors il est temps pour moi de te le rappeller, Lothindil, fille d'Héramë. Elfe grise de Cyniar en Naora; druidesse elfique."
Ces paroles heurtent mes tympans. Je tombe à genoux, un nom me vient spontanément à l'esprit:
"Yuimen?"
"C'est ainsi que les peuples que tu connais me nomment en effet. Te souviens-tu de ton serment, jeune druidesse?"
"Non, Ô grand Yuimen. Ma mémoire est vide."

Soudain, un léger vent se lève. Une rumeur venant d'un bosquet juste derrière moi s'élève:
"Ecoute le chant des arbres, jeune druidesse, et rappelle-toi:
Il y a 10 lunes, tu as prononcé ces mots:
"Je le dis haut pour que les Arbres et la Rivière l'entendent et s'en souviennent, si je l'oublie. Je dis, moi Lothindil, que désormais je serais liée à Yuimen et à la nature et à eux seuls. Telle est ma Parole, ma Parole qui ne m'appartient plus."
Nous n'avons pas oublié... rappelle-toi en"

Je souris, en paix avec moi-même...
"Oui, je me souviens maintenant...
"Un genou à terre, touchant ainsi Yuimen en personne.
La main droite, symbole de la force de mon corps,
posée sur le coeur, lieu de la vie et des sentiments.
Je jure à Yuimen et à la nature, une fidèlité absolue.
Sur ma tête, lieu de croyance et sagesse
est posé le lien qui désormais nous unira."

Tel était mon serment Yuimen..."

"Telle était en effet ta parole, Lothindil. Ne l'oublie jamais, souviens-toi de celui qui t'as guidée vers moi..."
Il prend une poignée de terre et souffle dessus. Devant mes yeux, un vieil homme, malade, affaibli, seul.
"Qui est-ce?"
"Tu le nommes Nuilë. Il est ton druide, ton guide et ton ami..."
"Jamais je n'aurais laissé un ami dans cet état."
"Tu étais partie pour le sauver..."
"Laissez-moi y retourner..."
"Tu y retourneras, puisque tel est ton choix. Mais avant, regarde là-bas."

Utilisant toute ma vue, je regarde dans la direction indiquée... Deux elfes... Gris eux aussi. Eux aussi sont presque transparents. Je crois les reconnaître.
"Qui sont-ils?"
"Deux êtres qui auraient donné leurs vies pour toi. D'ailleurs, ce fut le cas d'une des deux..."

Comme un éclair, je vois deux scènes consécutives de noyade. Deux noms me reviennent:
"Sarya, tyä onoro... Heramë, Adar...."*

Un court temps passe ainsi, je suis prostrée au sol. Les yeux en larmes sur mon propre corps.
"Tu as moyen de les rejoindre... ou de finir ta tâche sur terre..."
Levant les yeux, je regarde mon Dieu.
"Soit je meurs définitivement et les rejoins, soit je vis et sauve Nuilë. Est-ce le choix?"
"Oui Lothi. Réfléchis bien..."
"Il n'est plus temps de réflexion... Je veux vivre... Heramë, Sarya, vous êtes morts, mais vous auriez donné votre vie pour moi. Je veux vivre, vivre pour vous deux..."

Au loin, les silhouettes disparaissent. Je suis attirée, absorbée par mon propre corps. Mes yeux se ferment sur le regard protecteur de mon Dieu....

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 Sujet du message: voyage au fil des courants
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 13:06 
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Un premier souffle me prend soudain... J'ai comme l'impression d'étouffer. Il est très difficile pour moi de respirer. J'ai mal à la tete, une forte douleur un peu au-dessus de la nuque. J'ai peur de bouger.
Comme si j'étais ivre, j'ai l'impression d'etre ballotée. Mais contrairement à la douceur de l'ivresse, je me sens mal. Mal à la nuque, mal à toutes mes articulations... L'impression que tout ce sel autour de moi me brule les poumons.
J'ouvre les yeux. Il est déjà tard dans la journée. Le soleil brille doucement, chauffant l'air de ses derniers rayons. Le ciel bleu est limpide, juste quelques nuages blancs et fins. Je perçois Lirelan, sous sa forme de Pie qui volètent auprès de moi.
"Lirelan?"
"Lothi, enfin... je croyais t'avoir perdue..."
"Où sommes-nous?"
"Quelque part entre Nirtim et l'Imftil... Plus proche d'ailleurs de l'Imftil, dont je vois les cotes au loin..."
"Cela veut dire que nous sommes.... en mer? demandé-je soudain inquiète.
"J'en ai bien peur pour toi, en effet... Mais si tu te mets à ramer, nous devrions etre sur les cotes d'ici quelques heures."
Je me redresse pour bien me rendre compte de la situation. En effet, au loin, je distingue les cotes déchiquetées de l'Imftil. Je suis sur un morceau de bois qui me sert de radeau. Il n'y a que très peu d'eau au fond. On dirait à première apparence un bout de coque de navire. Au moins, une chose semble certaine, je suis isolée de l'eau, c'est le principal.
A la suggestion de Lirelan, je me met à chercher après de quoi ramer... mais le fond est vide.
"Il n'y a rien qui puisse faire office de rame." remarqué-je désenchantée.
"Utilise tes mains..."
"Mes mains? Toucher le domaine de Moura qui a pris la vie de mon père et de ma soeur? Jamais!"
"Bon ça va... on attendra alors..."

Près de deux heures s'écoulent ainsi, au rythme de l'eau. Quand Lirelan m'interpelle:
"Au fait, Lothi..."
"Oui..." fais-je d'une voix assoupie.
"Comment es-tu parvenue ici?"

Je ferme les yeux et tache de me remémorer ce qui s'est passé avant que je perde connaissance.

"Voilà ce dont je me souviens, mais c'est flou. J'étais sur le pont, avec Nazca et une tempete s'est levée. Nous avons été précipitée par-dessus bord..."
"Avec Nazca? Mais je ne l'ai vue nulle part..."

Soudain je réalise ce que ça veut dire...
"Elle a du... etre... noyée alors..." mon teint doit etre soudain fort pale, je tremble...

"Moura!!! Tel!!! Tel mye!! Sye tel itrat artenis far tyo mye sariel!! TEEEELLLLLL!!!!"*

Je m'effondre en larmes. Une nouvelle fois Moura m'aura pris ce qu'il y a de plus cher...

"Nazca... Turienid firin syo tera ter Gaïa..."**

Un certain temps passe ainsi en lamentations diverses. Maudissant parfois Moura, déesse de l'eau; priant à d'autre moment Gaia d'accepter Nazca auprès d'elle.
Enfin, je lève les yeux vers la terre encore lointaine qui se rapproche.
"Il me faut quitter cette mer au plus vite, Lirelan... Mais je ne plongerais pas mes mains dans celle qui m'a pris Nazca..."
"Tu pourrais employer ta magie non?
" Et transformer ce bois pour lui faire des palmes, comme les pattes des oiseaux marins, ou une queue comme celle des poissons? Je suis druide et non géomancienne... Je ne manie que les végétaux vivants, pas les vieux bouts de bois..."
"En effet..."

Je me redresse et fouille ma cape, dans l'espoir d'y trouver une quelconque victuaille... Rien mes poches sont vides, dans l'une il y a meme des bouts de verre, où je me coupe les doigts. Par crainte de me blesser plus gravement, je décide de la rincer.
La trempant dans l'eau, toujours sans y mettre les doigts, j'ote ces déchets dangereux.. C'est à ce moment-là que je me rend compte que le bois derrière moi, donc là où il y avait ma cape, brille d'un vert lumineux.

"Lirelan, c'est quoi ça?"
"L'effet d'un fluide terre sur du bois mort."
"D'un fluide terre?
"Sans doute celui que tu as cassé quand tu es tombé dans ce rafiot..."
"Attends, est-ce que je pourrais employer ma magie sur lui?"
"Oui, tu l'a rendu presque vivant avec ce fluide..."
"Et tu pouvais pas me le dire avant, non?"
"Tu me l'as pas demandé..."
"Bon passons. Tu m'aides à changer ça en queue de poisson?"

Concentrant les fluides de mon corps, je rassemble mon énergie. Mes mains commencent à briller tandis que Lirelan, via mon esprit modèle une queue de poisson sur le bateau. Cette première opération me fatigue énormement, mais je tiens bon, sachant que c'est sans doute ma seule chance de survie.
Lirelan donne aussi d'elle-meme, je le sens.
(Reste concentrée, Lothi. Je vais la faire bouger...)
Cet ordre est directement imposé à mon esprit. Je peine à l'accomplir et prie Yuimen de m'aider à sortir de là.
Bientot, je vois les effets de la manoeuvre, la queue de bois commence à s'agiter créant beaucoup de tumulte autour de nous, mais permettant aussi d'avancer plus vite.
Je commence à sentir les fluides quitter mon corps petit à petit, comme si chaque mouvement venait de mon énergie. Lirelan semble ainsi puiser directement dans mes réserves, je commence à faiblir...
"Tiens bon, Lothi, on y est presque..."

Voilà presque une heure que nous sommes ainsi occupées, moi puisant au coeur des fluides de mon corps, Lirelan faisant s'agiter le bois. Mon armure se met à briller, c'est la fin de l'énergie. Cependant, je continue à donner le plus possible. Enfin, il ne me reste plus rien. Nous ne sommes plus qu'à quelques mètres de la cote...
Je passe à coté d'un bout de bois, porté lui aussi par les courants. Sans réfléchir je le prends, cela pourra etre utile là où j'arrive...

Bientot, des bruits de sable sous le radeau. La marée me dépose sur la plage où je m'endors après avoir rampé hors de l'eau...

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 Sujet du message: désert de l'Est de l'Imiftil
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 13:16 
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Après un temps de sommeil, je me redresse, encore fatiguée. Le soleil tape assez fort pour que je sois sèche. Avec une once de désespoir je me rends compte que je suis sur une cote. Derrière moi, léchant mes pieds, la mer; devant moi, tout aussi effrayant, du sable en quantité... Un désert...

(Oh Yuimen... pourquoi m'infliger ça?)
(Yuimen n'y est pour rien, il ne maîtrise pas les flots...)

Je me suis assise, assez désespérée. J'ai faim... Je n'ai rien avalé depuis le matin où je suis tombée du bâteau. Mon ventre me semble horriblement vide et la tête me tourne. Cependant, je suis décidée à lutter.

"Lirelan, tu sais par où on doit aller pour rejoindre Dehant, Tulorim ou n'importe quelle autre ville?
"Non, je n'ai aucun point de repère ici... Une chose est certaine, si on longe cette cote, nous atteindrons d'un coté Yarthiss, de l'autre Dehant."
"Tu sais quel est le plus proche?"
"Ni le plus proche... ni dans quelle direction, malheureusement..."
"Bon, tanpis, en route de toute façon, nous n'avons pas d'autre choix.

Je mets ma cape sur mon dos. Puis prend le bout de bois que j'ai trouvé dans l'eau. Je constate avec plaisir qu'il s'agit d'un arc, semblable au mien... peut-etre le mien d'ailleurs. Il me servira de baton en attendant, n'ayant de toute façon plus de flèche pour l'employer. M'en servant comme d'un appui, je me relève difficilement, les membres raides.
Difficilement, je commence à marcher. Mes pieds s'enfonce profondément dans le sable, chaque pas est une véritable lutte. Mon bâton-arc ne m'est d'aucune utilité, s'enfuissant dans ce sable imbibé d'eau.
C'est ainsi que, malgré tout, en clopinant que je marche sous le soleil brûlant du désert. J'ai faim, cela fait depuis le naufrage que je n'ai rien avalé. J'ai soif aussi... Mais, autour de moi, tout n'est que sable bleu et eau de mer.

Il est très dur de tenir dans ses conditions, cependant, je marche encore et encore... difficilement. Ne pas s'arrêter, je ne veux pas mourir. Ma volonté à elle seule me tiens encore debout. Je veux vivre... Je veux tenir debout, je veux continuer encore et encore. Je sais que si je m'arrête, je m'enfoncerais dans un sommeil mortel.

Je ne sais plus depuis combien de temps, je me traine ainsi, une heure? une journée peut-etre plus. Lirelan volètent à coté de moi, elle ne subit ni la faim, ni la soif, ni la fatigue. Moi je peine à coté, mais je ressens presque son énergie dans mon sang, à moins que ça soient les fluides de Yuimen. En attedant cet force me fais avancer encre un peu plus.

J'ai l'impression que ma langue gonfle. Ma salive se fait pateuse pour devenir absente... Mes lèvres s'assèchent, se parcheminent. Lentement, j'avance. De plus en plus difficilement.
Lirelan m'encourage, je ne parviens même plus à me concentrer pour lui répondre. Mon esprit totalement embrumé. Je sais juste que je ne dois pas m'arrêter, je dois continuer, je dois espérer tenir assez longtemps. Assez longtemps pour quoi? Pour atteindre une ville ou n'importe quoi d'autre... Je ne pense même pas, marcher juste pour le plaisir de défier à nouveau Phaïtos. Je veux choisir l'heure de ma mort, mais en ai-je le droit? Je veux juste vivre au fond, je veux continuer à vivre les années qui me restent encore...

Ma vue se trouble désormais, je sens que je vais défaillir. C'est Lirelan qui me pousse à continuer, à marcher... J'ai soif, j'ai faim, je sens que je vais mourir. Mais cela me paraît tellement idiot, jamais Yuimen ne m'aurait fait revenir si c'était pour mourir ainsi... Mais c'est Moura qui a choisi mon lieu d'arrivée, pas Yuimen.

"Lothi, attention! Un humain approche..."
"Laisse-le me tuer, Lirelan et va dire à Nuilë que j'ai échoué..."
"Jamais, j'ai promis à Yuimen de te protéger, je le ferais!"
"Il est trop tard, Lirelan..."
"Mais non, il est seul, tu peux y arriver!"
"Aide-moi alors si tu espères encore, moi plus..."

Le combattant est là, non loin de moi. Je suis épuisée et parviens à peine à rester debout... Lirelan m'encourage à tenir bon. Courageusement, je me redresse tâchant de tenir droite. Ainsi, peut-être ne verra-t-il pas mon état de faiblesse. Je fais confiance pour le reste aux pouvoirs de Yuimen et à Lirelan pour me permettre de vaincre.
L'homme des sables me fait face, son cimeterre au fourreau, son arc à la main. J'ai peur. Mais pour la première j'ai l'impression que je vais perdre le combat avant même de l'avoir commencé.

Avec un regard tranquille, il prend son arc. Il encoche une première flèche qu'il pointe dans ma direction, sans doute me prend-il pour une proie facile, et peut-être n'a-t-il pas si tort au fond.

(Lothi, apprête-toi à lancer un sort de puissance terrestre, ça le déstabilisera...)

Réagissant difficilement aux consignes de ma faera, je prend mon sceptre et pense à mon sort. La première flèche part, venant se planter dans mon épaule, je n'ai même pas la force de lutter contre ma douleur. Celle-ci me submerge et me traverse le bras. Même pousser un cri de douleur me paraît impossible tellement j'ai la gorge sèche. (((-3PV)))
La douleur me fait lâcher mon sceptre. (((-2PM, sort échoué))) Je tombe un genou à terre dans le sable. Je ramasse mon arme magique et vais pour me redresser quand une seconde flèche me touche, me blessant à la limite entre le cou et l'armure, venant heurter l'os et se planter profondément dans ma chair.(((-6PV))) Je parviens à ce moment-là à pousser un cri de douleur qui m'irrite la gorge douloureusement...

Toujours à terre, mon regard quitte mon ennemi. Le sable se tâche de mon sang, le rouge se mêlant au bleu. Seules quelques gouttes tombent, faisant partir aussi un peu de ma vie. Mais dans mon état, cette perte m'affaiblit encore un peu plus.
Je parviens à lever mon regard vers l'humain. Que me veut-il? M'épargnera-t-il ou veut-il simplement ma mort?

(Lothi, il faut que tu lances ton sort.) m'hurle ma faera dans mes pensées.
(J'essaie...)

Tandis que l'homme s'approche de moi, sans doute pour mieux viser, je lance mon sort en même temps qu'il décoche sa flèche.
Telle une vague dans un lac, ma puissance se déchaîne en cercle autour de moi. Le sable vibre, des vagues de sables partent de moi, changeant les dunes, tombant sur l'homme qui semble se noyer dans cet océan terrestre. Je suis désormais dans un cratère creusé à même le sable. Celui-ci vibrant autour de moi. (((-4PV))) (((-2PM)))Observant ce spectacle, je n'aperçois pas la flèche qui vole vers moi, se plantant dans ma cuisse (((-3PV))). C'est une douleur lancinante qui me fait baisser les yeux sur la flèche, profondément plantée...

(Pas mal du tout, lance une force de la bête, puis saute-lui dessus...)

Il semblerait que l'homme ait la même idée que Lirelan car il abandonne son arc et me saute dessus, me jettant à terre d'un coup de poing à la tête. (((-3PV))) Cette brusque douleur m'a surprise au point de ne pas parvenir à lancer mon sort (((-2PM))). Je sais que ce sort était ma dernière chance de gagner, mais mon instinct de survie reste le plus fort. Au moment où il va pour me frapper à nouveau, je me retourne et en profite pour lui jetter du sable dans les yeux.

Je suis terriblement affaiblie, je parviens à peine à me remettre sur pieds. Ou plutôt, j'y parviens pour mieux retomber à genoux. L'homme en face de moi, se redresse et me regarde. Nous restons ainsi pendant quelques instants. Je l'observe, sa peau est brunie, sans doute pas le sable et le soleil cuisant. Ses yeux bruns sont francs, des cheveux noirs lui tombent sur les épaules en de nombreuses tresses. Sa bouche s'orne maintenant d'un sourire emplie de pitié et de calme. Ses traits sont taillés comme la roche, tout en restant agréable à regarder pour un humain. Il est bien proportionné.

Doucement, il s'approche de moi, comme on s'approcherait d'une bête blessée à mort, acculée. Je suis dans cet état d'esprit, serrant mes poings, prête à continuer la lutte. Cependant, le son de sa voix me calme instantanément, comme s'il anhilait toute volonté en moi. A moins que ce soit mon corps qui défaille tout simplement.

"Arrête de combattre, je ne te veux rien. Tu as beaucoup de volonté, c'est le principal, tu mérites de vivre..."

Il pousse un sifflement strident qui se répercute sur les roches du désert. Une réponse vient à notre rencontre. Souriant, il me tend sa gourde d'eau.
"Bois ça, jeune elfe. Et n'aie crainte, je suis enfant de Yuimen comme toi..."

Je me jette littéralement sur la gourde de l'homme. Je la débouche et en bois plusieurs longues gorgées. L'eau fraîche s'écoule dans ma gorge. J'avalerais une potion de vie que le résultat serait moins puissant. Je vais pour rendre la gourde à l'homme de manière à lui en laisser. Celui-ci détourne ses yeux de l'horizon et me regarde:

"Vas-y, bois, étrangère, j'ai des réserves..."
"Merci, je te dois doublement la vie rien qu'aujourd'hui."
Avec surprise, je me rends compte que la parole m'est plus aisée. En fait, mon esprit et ma vue sont plus claire qu'auparavant. Je suis encore faible, que ce soit à cause de mes blessures ou de ma faim, mais le fait de boire me fait un bien fou.

"Ne me remercie pas... je te dois beaucoup plus encore."
Son regard est de nouveau tourné au loin, vers les montagnes de rochesl.

"Je ne comprends pas, qu'est-ce qui vaut plus qu'une vie..."
"Rien... Quoique, pour mon peuple, la vie d'un étranger n'est pas grand chose. Mais tu m'as offert sans le vouloir mon totem."

Lirelan, en pie, se pose sur mon épaule alors que j'avale une nouvelle gorgée d'eau si bienfaisante. C'est elle qui s'adresse à l'humain:
"Votre totem? Vous êtes donc un... shaman."
"Je le suis en effet, et grâce à vous. Cela fait des jours et des jours que je erre à la recherche de mon animal. Et le voilà grâce à vous."

"Au fait, je me nomme Lothindil, et voici Lirelan, ma faera."
"Je suis Aldran El Attamara, fils cadet de la famille El Attamara."
"De la famille El Attamara dites-vous? Vous êtes donc un des fils des maîtres du désert..."
"En réalité, je suis maintenant un des maîtres du désert."

Un nouveau sifflement nous parvient, il sourit et incline la tête. Le son me paraît plus modulé, plus harmonieux. Un peu comme de la parole. Oui, Aldran discute avec quelqu'un dans une langue sifflée qui m'est totalement inconnue.

"Bien, il va vous falloir venir avec moi, maintenant. Toutes les deux."
"Où allons-nous?" demandé-je soudain inquiète.
"Au coeur du désert. Je vous ramène à mon père! Car, malheureusement, ce n'est pas à moi de déterminer votre sort..."

Le sourire qui était apparu sur mes lèvres tombe d'un coup. J'ai à nouveau peur... Je prends conscience de la situation et décide d'en parler à Lirelan.
(Pourquoi m'a-t-il sauvé si c'est pour que je sois tuée par sa famille?)
(Je ne comprends pas non plus, Lothi, c'est pas logique...)

Visiblement, Aldran a vu mon expression car il me répond avec un petit rire.
"N'aie pas peur, Lothindil, jamais nous n'avons tué quelqu'un a qui l'un des nôtres a sauvé la vie... La question est plutôt de savoir si nous te soignerons et t'offrirons les trésors du désert, ou si nous te déposerons juste à la limite de notre domaine..."

Je pousse un soupir de soulagement et souris. Je bois à nouveau de cette eau si pure. Aldran semble attendre quelque chose. Il fixe au loin les montagnes rocheuses. Au-dessus de nous le soleil descend fort bas dans le ciel.
"Que faisiez-vous seul dans le désert d'ailleurs?"
"Je cherchais mon totem..." répond-il fort laconiquement.

Alors que le soleil se couche sur le désert lui donnant une couleur de feu, le shaman me regarde.
"Il est temps d'y aller, c'est la meilleure heure pour avancer."

Je vais pour me lever, la fatigue reprend le dessus, j'ai marché toute la journée, et je n'ai toujours rien manger... La tête me tourne, je m'effrondre dans le sable.
"Je n'y arriverais pas... Cela fait 4 ou 5 jours que je n'ai rien avalé..."
"Pas grave, je vous porterais, jeune elfe...mais laissez-moi d'abord tenter quelque chose..."

L'humain se redresse de toute sa taille et ferme les yeux. C'est une chose forte étrange qui se produit. Je vois des poils dans les jaunes orangés pousser à même la peau et les vêtements de l'homme. L'équipement lui-même semble se fondre dans sa chair. Son dos se courbe, la forme de ses pieds et de ses mains aussi. Sa tête s'arrondit, ses oreilles s'agrandissent. Puis une forte lumière l'enveloppe, je ne le vois plus.
Quand il réaparaît, il n'y a plus un homme, mais un lynx géant...
Si je suis surprise, Lirelan ne l'est pas plus que cela...
(C'est impressionnant, j'avais déjà entendu parlé de ce phénomène, mais sans l'avoir vu.)
(Voilà qui est fait désormais...)

L'homme-lynx pousse un feulement terrible avant de tourner sa grosse tete vers moi. La même lueur brille dans les yeux, il s'agit bien du même être...

"Bien, cela fait bizarre de se sentir ainsi, mais je crois que cela sera plus confortable pour vous... puis moins fatiguant pour moi."

Je le regarde stupéfaite, sans comprendre ce qu'il entends par là.
"Montez sur mon dos, il est grand temps de partir!"

Sa voix est plus grave que l'était celle de l'homme à l'origine, mais à part ça, les mêmes expressions, le même accent rustique. Me trainant, je me hisse sur son dos comme il me l'a demandé. Je dois le dire, il a le poil doux et confortable. Je me couche complètement, lui carressant les épaules si fortes.
"Allons-y!"
"Aggripez-vous à mon poil."

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Lun 13 Fév 2012 15:11 
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Je me jette littéralement sur la gourde de l'homme. Je la débouche et en bois plusieurs longues gorgées. L'eau fraîche s'écoule dans ma gorge. J'avalerais une potion de vie que le résultat serait moins puissant. Je vais pour rendre la gourde à l'homme de manière à lui en laisser. Celui-ci détourne ses yeux de l'horizon et me regarde:

"Vas-y, bois, étrangère, j'ai des réserves..."
"Merci, je te dois doublement la vie rien qu'aujourd'hui."
Avec surprise, je me rends compte que la parole m'est plus aisée. En fait, mon esprit et ma vue sont plus claire qu'auparavant. Je suis encore faible, que ce soit à cause de mes blessures ou de ma faim, mais le fait de boire me fait un bien fou.

"Ne me remercie pas... je te dois beaucoup plus encore."
Son regard est de nouveau tourné au loin, vers les montagnes de rochesl.

"Je ne comprends pas, qu'est-ce qui vaut plus qu'une vie..."
"Rien... Quoique, pour mon peuple, la vie d'un étranger n'est pas grand chose. Mais tu m'as offert sans le vouloir mon totem."

Lirelan, en pie, se pose sur mon épaule alors que j'avale une nouvelle gorgée d'eau si bienfaisante. C'est elle qui s'adresse à l'humain:
"Votre totem? Vous êtes donc un... shaman."
"Je le suis en effet, et grâce à vous. Cela fait des jours et des jours que je erre à la recherche de mon animal. Et le voilà grâce à vous."

"Au fait, je me nomme Lothindil, et voici Lirelan, ma faera."
"Je suis Aldran El Attamara, fils cadet de la famille El Attamara."
"De la famille El Attamara dites-vous? Vous êtes donc un des fils des maîtres du désert..."
"En réalité, je suis maintenant un des maîtres du désert."

Un nouveau sifflement nous parvient, il sourit et incline la tête. Le son me paraît plus modulé, plus harmonieux. Un peu comme de la parole. Oui, Aldran discute avec quelqu'un dans une langue sifflée qui m'est totalement inconnue.

"Bien, il va vous falloir venir avec moi, maintenant. Toutes les deux."
"Où allons-nous?" demandé-je soudain inquiète.
"Au coeur du désert. Je vous ramène à mon père! Car, malheureusement, ce n'est pas à moi de déterminer votre sort..."

Le sourire qui était apparu sur mes lèvres tombe d'un coup. J'ai à nouveau peur... Je prends conscience de la situation et décide d'en parler à Lirelan.
(Pourquoi m'a-t-il sauvé si c'est pour que je sois tuée par sa famille?)
(Je ne comprends pas non plus, Lothi, c'est pas logique...)

Visiblement, Aldran a vu mon expression car il me répond avec un petit rire.
"N'aie pas peur, Lothindil, jamais nous n'avons tué quelqu'un a qui l'un des nôtres a sauvé la vie... La question est plutôt de savoir si nous te soignerons et t'offrirons les trésors du désert, ou si nous te déposerons juste à la limite de notre domaine..."

Je pousse un soupir de soulagement et souris. Je bois à nouveau de cette eau si pure. Aldran semble attendre quelque chose. Il fixe au loin les montagnes rocheuses. Au-dessus de nous le soleil descend fort bas dans le ciel.
"Que faisiez-vous seul dans le désert d'ailleurs?"
"Je cherchais mon totem..." répond-il fort laconiquement.

Alors que le soleil se couche sur le désert lui donnant une couleur de feu, le shaman me regarde.
"Il est temps d'y aller, c'est la meilleure heure pour avancer."

Je vais pour me lever, la fatigue reprend le dessus, j'ai marché toute la journée, et je n'ai toujours rien manger... La tête me tourne, je m'effrondre dans le sable.
"Je n'y arriverais pas... Cela fait 4 ou 5 jours que je n'ai rien avalé..."
"Pas grave, je vous porterais, jeune elfe...mais laissez-moi d'abord tenter quelque chose..."

L'humain se redresse de toute sa taille et ferme les yeux. C'est une chose forte étrange qui se produit. Je vois des poils dans les jaunes orangés pousser à même la peau et les vêtements de l'homme. L'équipement lui-même semble se fondre dans sa chair. Son dos se courbe, la forme de ses pieds et de ses mains aussi. Sa tête s'arrondit, ses oreilles s'agrandissent. Puis une forte lumière l'enveloppe, je ne le vois plus.
Quand il réaparaît, il n'y a plus un homme, mais un lynx géant...
Si je suis surprise, Lirelan ne l'est pas plus que cela...
(C'est impressionnant, j'avais déjà entendu parlé de ce phénomène, mais sans l'avoir vu.)
(Voilà qui est fait désormais...)

L'homme-lynx pousse un feulement terrible avant de tourner sa grosse tete vers moi. La même lueur brille dans les yeux, il s'agit bien du même être...

"Bien, cela fait bizarre de se sentir ainsi, mais je crois que cela sera plus confortable pour vous... puis moins fatiguant pour moi."

Je le regarde stupéfaite, sans comprendre ce qu'il entends par là.
"Montez sur mon dos, il est grand temps de partir!"

Sa voix est plus grave que l'était celle de l'homme à l'origine, mais à part ça, les mêmes expressions, le même accent rustique. Me trainant, je me hisse sur son dos comme il me l'a demandé. Je dois le dire, il a le poil doux et confortable. Je me couche complètement, lui carressant les épaules si fortes.
"Allons-y!"
"Aggripez-vous à mon poil."

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 12:42 
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Tandis qu'Aldran sous sa forme animal galope à travers un désert qu'il semble connaître, je suis toujours agrippée à son poil roux.
La tête sur sa nuque, je me laisse bercer, surprise de la beauté nocturne de ce lieu.
"Ne t'endors pas... il est mauvais de dormir en étant affamé."
"Réciproquement, il est dur de ne pas dormir bercé doucement sur des poils aussi doux quand on a faim."

Lirelan me lance un regard jaloux que je connais maintenant:
(Ne t'inquiètes pas Lirelan... je ne suis pas attiré par un humain, mais c'est le genre de bête qu'il vaut mieux caresser dans le sens du poil.)
Un sourire de ma faera me rassure, elle a compris ce que je voulais dire...

"Assied-toi alors, nous avons pas mal de choses à discuter avant le bout de la nuit..."

Doucement, pour pas tomber je me redresse... C'est avec étonnement, que je me rend compte que ma peau a cicatrisé. Ma raideur du dos va mieux, je me sens presque en forme... et cela ne peut pas être dû uniquement à l'eau.

"Dis-moi Aldran, qu'as-tu mis dans la gourde que tu m'as offerte?"
"Juste un peu d'eau sacrée de Yuimen et si tu poses la question pour tes blessures... oui, cette eau à la capacité de soigner..."
"Ca explique beaucoup en effet..."

Durant plusieurs longs mètres, nous chevauchons en silence, sous la clarté des étoiles. La voute celleste est plus belle que jamais avec ses lumières éternelles. C'est Aldran qui rompt le silence après plusieurs longues minutes.

"Dis-moi..."
"Oui..." réponds-je avec un certain doute dans la voix.
"Es-tu prête à répondre en toute franchise à mes questions?"
"Ca dépendra de ce que tu me demandes en fait..." dis-je nettement sur la défensive.
"J'ai juste quelques questions à te poser pour mieux défendre ta cause auprès de père..."
"Alors vas-y, Lirelan ou moi y répondra du mieux que nous pouvons..."
"J'aimerais savoir d'où tu viens. J'ai cru comprendre à tes oreilles et à ta forme que tu es une elfe. Mais je n'en ai jamais vu des grises comme toi..."
"Cela n'a rien d'étonnant Aldran, je suis originaire d'une lointaine contrée appelée Naora. Mais sur votre continent, les miens sont rares car longues sont les distances..."

Je sais très bien que je ments à cet homme. Mais comment pourrais-je lui dire, sans me mettre en danger, que mon peuple reste chez lui de crainte de voir leur sang se mêler à celui des inférieurs...

"Mais que fais-tu ici alors?" demande-t-il étonné.
"Je suis partie de chez moi pour parcourir le monde... et répondre à l'appel de Yuimen mon Dieu"
"Répondre à l'appel de Yuimen? Comme moi j'ai répondu à celui du désert?"
"Je ne sais pas comment tu as répondu à l'appel du désert... mais pour ma part, à un moment j'ai fait un serment à Yuimen. Dans ce serment, je promettais de me lier, ni à lieux, ni à une personne, ni à une chose avant d'avoir appris toutes les arcanes de la terre..."
"Quête fort irréaliste, même pour quelqu'un qui est immortelle..."

Lirelan se met à rigoler alors...
"Tu sais, ils ne sont pas plus immortel que toi et moi... Ils vivent certes plus longtemps que toi, mais moins longtemps que moi, qui suis... enfin il semble, immortel."

"Attends, la légende de l'immortalité des elfes est fausse?"
"Disons que par rapport à la longévité d'un humain... On peut considérer que les elfes sont immortels... si on rajoute à ça que leur peau ne vieillissent pas..."

Voilà exactement le type de sujet qu'il ne faut pas aborder ce soir... Au fur et à mesure que Lirelan parle et discute avec Aldran, je suis de moins en moins la conversation. Je cherche d'abord à me repérer sur les roches autour, mais ce travail est fastidieux et fatigant... Tellement fatiguant que mes yeux peinent à rester entre-ouvert. Je lutte, mais c'est trop dur... Je finis par me réaffaler sur le poil roux et à m'endormir.

Durant la nuit, je sens qu'on me dépose à même le sol, il fait frais et doux... A moitié réveillée je perçois une conversation dans une langue que, bien qu'étrangère, je comprends.
J'ouvre les yeux et vois Aldran à coté d'une femme. Je mémorise son visage pour être certaine qu'il ne s'agit pas d'un rêve et me réendors, paisiblement...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 12:43 
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Après une nuit paisible, je me réveille, je suis couchée sur une peau. Lirelan volète un peu plus loin, l'aube naissante l'éclairant de mille feux.

"Tu es enfin réveillée Lothi..."
"Ca fait du bien de dormir... quelle heure est-il?" demandé-je en m'étirant et en baillant.
"Dans les premières heures du soleil. Et il chauffe déjà fort."

Je vais pour rejoindre ma faera à l'entrée de la grotte en prenant mon équipement... Mais plus rien, il me reste ma cape, la cordelette de druide, deux gourdes, dont l'une est celle d'hier, mon collier d'émeraude et ma bourse d'argent au cou.
Je peste de m'être fait avoir aussi facilement. C'est à ce moment-là que je vois mes chevilles accrochées par une corde solide et épaisse. Je suis donc prisonnière.
"T'as rien pu faire pour m'éviter ça?"
"Non, j'en suis désolée..." me sort Lirelan d'un air penaud.
"Viens au moins près de moi et explique-moi ce qui s'est passé..."

Soudain un bruit derrière moi. La femme de la veille, je reconnaîtrais son visage entre mille. Derrière elle, mon équipement. Je vais pour me battre, mais elle pointe une petite arbalète sur moi...
"Je ne suis pas mon traître de frère, je n'hésiterais pas à te tuer. Je sais que mon arme n'a aucune efficacité contre ta créature, mais je doute qu'il en soit de même pour toi. Alors soit t'es calme, soit je te tue."

Je sens que pour l'instant, dans ma position, le mieux à faire est de coopérer. Je ferme les yeux et me calme.
"Tu vois, tu es beaucoup plus raisonnable d'un coup... Tes mains dans le dos."
Serrant les dents, j'obtempère, je ne suis pas en position pour discuter. Je sens deux bracelets en fer se fermer sur mes poignets puis elle me les sert dans le dos. J'ai envie de pleurer, mais au contraire, je dresse la tête fièrement.
"Qui êtes-vous pour me faire ça?"
"Une maîtresse du désert et toi tu n'es qu'une étrangère ici. J'ai ordre de te garder en vie si tu es calme. Sinon, de te tuer au moindre signe de rébellion. J'aime pas tuer, alors tu restes sage. A la première tentative, tu meurs!"

Ainsi les règles du jeu sont fixées.
"Je peux au moins parler?" demandé-je timidement, impressionnée il faut l'avouer par cette femme au cheveux noir de jais.
"Non... Ainsi je serais au calme."

Je cherche à tester la solidité de mes attaches. Les jambes sont ficelées sur la longeur des molets. Les noeuds sont assez serrés pour faire mal si je me débats, mais laissant passer mon sang. Les bracelets en métaux des poignets sont fixés solidement et très sérrés, ils sont liés entre eux par un cadenas.

"Ah au fait, un bon conseil: le sort de Yuimen que tu as employé contre mon frère. Ne le tente pas ici, tu créerais un mosolée pour ta dépouille."
(Comment sait-elle?)
(Facile... elle est géomancienne. Une enchanteresse il me semble au vue de sa lame.)
(Je suis inquiète, Lirelan, que me conseilles-tu de faire?)
(J'ai l'impression que tu ne peux rien faire d'autre que d'attendre...)
(J'ai peur Lirelan...)
(Je m'en doute bien Lothi... si tu savais comme je me sentais inutile...)
(J'ai une idée: va chercher son père et explique-lui comment je suis arrivée ici...)
(Mais je ne vais pas te laisser ici quand même...)
(Fait ce que je te demande, Lirelan, je t'en supplie. Je te promets, je resterais calme...)
(Si tu y tiens, mais ça ne m'enchante pas...)
(Toutes cette situation ne m'enchante pas, tout ça à cause des eaux de Moura... Va, Lirelan, va...)

Je m'efforce de taire cette inquiétude qui pointe dans l'expression de mes pensées, mais Lirelan me connait trop et la détecte. Nous sommes toutes les deux inquiètes... que va-t-il m'arriver...

Avec un regard de tristesse, je la regarde s'éloigner. J'ai peur comme rarement. Que va-t-il m'arriver? Feront-il de moi une esclave comme le font les elfes noirs? Je n'espère pas... Soudain, je ressens une autre présence au loin, et une voix que je connais: celle d'Aldran.

"Alors, comment va-t-elle?"
"Je ne lui ai rien donné à manger ni à boire comme demander, et elle ne peut pas bouger!"
"Bien petite soeur, papa sera fière d'avoir une proie ainsi, ça doit valloir cher..."

(Valloir cher? Non... Yuimen...)

Des larmes coulent de mes yeux. Je suis terrorisée, non, c'est pas possible... Aldran s'approche de moi.

"Alors, fille du roc, tu croyais résister?"

Ses mains commencent à toucher mes épaules. Sans aucun doute, il découvre mon collier d'émeraude et ma bourse et me les arrachent sans ménagement.

Sans hésitation, je lui crache à la figure, plus déterminée que jamais à sortir de là...
"Et oui, je crois résister!"
Une giffle me remémore ma condition. Je sers les dents et ne dis rien, pas même un cri, pas même une grimace, juste un sourire moqueur.
"Aldran, on touche pas à la marchandise!"
"Elle m'a crachée au visage!"
"T'avais pas à la provoquer non plus!!"

"Tu verras quand mon père sera là ce soir..." me sort-il me crachant à son tour dessus.

J'ai peur à l'idée de ce qui va m'arriver mais reste fière malgré tout.

Le reste de la journée s'écoule lentement dans une forme de terreur. La femme, dont j'apprends qu'elle se nomme Idrani veillant à la fois sur mon comportement et sur celui de son frère. Décidée à ne pas risquer ma vie pour l'instant, je garde une attitude pacifiste, presque soumise. Aldran me fait manger en cours de journée et me fait boire régulièrement. Finalement, si on enlève les allusions à mon prix et mes chaînes, je pourrais dire que je suis bien traîtée ici...

Ce n'est que plusieurs très très longues heures plus tard que Lirelan réapparue, porteuse de bonnes nouvelles:
(Lothi...)
(Lirelan?) dis-je en sortant de la torpeur méditative dans laquelle je me suis plongée.
(J'ai une bonne nouvelle : Aldran n'est pas le fils de Kel Attamara.)
(Qui est-il alors?)
(Un des fils rivaux, dont le père, frère cadet de Kel Attamara est disciple de Thimoros...)
(Si je te dis qu'ils veulent me vendre, t'en penses quoi?)
(Que je ne serais pas surprise qu'ils cherchent à te vendre aux orcs d'omyre ou aux elfes noirs.)

Je frissonne de peur. Le calme qui s'était presque instauré en moi laisse place à une véritable terreur.

(Lirelan, dis-moi que t'as trouvé une solution...)
(J'ai convaincu Kel Attamara de te délivrer, il m'a dit qu'il attaquerait au crépuscule! Qu'il fallait que tu tiennes jusque là.)
(Avec un peu de chances, ils auront peut-être le père avec... il veut inspecter la "marchandise")

Malgré toute mes appréhensions, la nouvelle de ma faera me calme un peu. Je reprends une respiration plus calme. Mes muscles se détendent, baissant la douleur de mes poignets. Bien décidée à ne laisser rien voir, je tombe en méditation, isolant mon âme de mon corps. C'est donc dans cet état que je passe la soirée... attendant mes sauveurs, en priant Yuimen pour qu'ils arrivent...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 12:50 
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Jamais une journée ne m'a paru si longue. Je suis inquiète et ne parviens pas à me reposer. Lirelan m'explique le lieu où nous allons et les coutumes de ces gens. Je prends note dans mon cerveau de chaque détail pour ne pas froisser mes sauveurs. Heureusement, ils semblent plus civilisés que je ne l'avais entendu dire.

(Crois-tu qu'il soit bon pour moi d'y rester?)
(Je pense que tu n'auras pas le choix...)
(Pourquoi donc?) pensé-je inquiéte
(Tu ne seras pas esclave, rassure-toi. Mais leur demeure est loin de tout, et je doute que sans eux tu survives dans le désert dans ton état.)

Mon état. Voilà une chose qui m'inquiéte depuis le matin. Certes, la boisson avait calmé un peu mes blessures, mais la journée quasi-sans manger et attacher les avait ravivées. J'ai mal au dos et aux jambes, mes poignets me font souffrir ainsi que les épaules.
Les plaies des flèches n'ont pas été désinfectées, juste rincer du sable qui était dessus, d'ailleurs, les pointes sont encore fichées dans ma chair encore à vif.

Soudain, des galops au loin. Des chevaux venant de la droite par rapport à l'entrée de la grotte.
(Lirelan, tu crois que c'est qui?)
(Pas un bon signe... Kel Attamara est au nord d'ici... ces cavaliers viennent du sud...)
(Dommage... on pouvait espérer...) pensé-je en baissant la tête, inquiète....

Les montures s'arrêtent non loin de l'entrée. Je vois Aldran accueillir les nouveaux arrivants avec un grand sourire.
(Sans doute son père...) pensé plus inquiète encore.

Le nouvel arrivant s'approche. Il est comme je voyais un vendeur d'esclave. Grand pour un humain, une longue barbe, chose qui m'étonnera toujours chez les humains d'ailleurs, une cicatrice au visage lui donnant un air féroce, une lourde armure et surtout à la ceinture des bracelets avec anneaux, un poignard court et surtout une corde et une longue lanière de cuir...
J'avoue que c'est cette dernière qui m'effraye le plus, j'ai pu voir dans la main de Seheiah l'effet de style d'arme et j'ai peur d'en connaître la morsure. L'homme semble amusé de mon état de frayeur.

"Alors c'est elle la panthère? Joli pièce, ça vaudra un paquet de Yus ça..." Son ton glacial me glace l'échine, me faisant frisonner.

Il fait le tour de moi, me regardant sur tous les angles. Je tremble d'indignation, il me semble honteux d'être traité ainsi.

(Rassure-moi, Lirelan, les autres arrivent?)
(Je vais voir!)

Je préfère, en effet, pour ma faera qu'elle ne voit pas ce qui risque de suivre... Je n'ai aucune confiance en cet être qui me semble abjecte. Avec un regard connaisseur et des mains avide, il commence à me tâter. Mes muscles puissants réagissent en se contractant.

"Bien, je vois qu'elle a de la force en plus... Très jolie prise en effet."
Puis s'adressant à moi:
"Tu sais que tu vas nous rapporter une fortune"
(L'appât du gain... quelque chose que je comprendrais jamais...)
Mon coeur bat la chamade, j'ai peur et une envie de me rebeller me prends soudain. Mais j'abandonne vite l'idée, sachant cela impossible dans ma situation.

"La faim elle tient, la soif aussi?"
"Oui, père... Je l'ai trouvé elle avait rien mangé depuis plusieurs jours, pourtant elle a tenu à lutter."
"Et vous avez tester la résistance à la douleur?"
"J'aurais eu de la peine... Aldran me l'a ramené dans un tel état..."
"C'est pas une raison... C'est la chose principale que veulent nos acheteurs. Un jouet solide sur lequel se défouler et surtout un jouet bien dressé et pour ça une seule solution..."

Il est derrière moi, je sens la lanière frôler ma colonne vertébrale et me mets à trembler de peur sachant ce qui va m'arriver. Et je trompe pas, le fouet, manié d'une main experte vient mordre mon dos entre mes bras. Je me retiens de crier, gardant ma fierté. Mais le second coup, nettement plus fort me fait pousser un cri de douleur... Un troisième me fait hurler. Pas moins de cinq coups se succèdent ainsi avant que ma fierté cède le pas à l'instinct de survie et que je supplie le marchand d'esclave. Celui-ci ne semble pas entendre et m'en redonne cinq de plus.
Je suis en larme, humiliée, vaincue, blessée...

C'est à ce moment-là que des bruits de sabots arrivent de la gauche... Une petite boule verte apparait dans le crépuscule... Ils sont là, ils arrivent... Je vais être sauvée.

"Qu'est-ce que c'est que ce rafut?"
"Kel Attamara et ses fils!"
"C'est impossible, jamais mon frère ne va autant dans le sud du désert!"
Il ponctue sa remarque par un coup de fouet sur mes épaules...

Pourtant ce sont bien eux. Les cavaliers s'approche, Lirelan vient vers moi alors que les marchands prennent leurs armes. Un combat acharné commence à l'entrée de la caverne. Une envie me prend de me venger de l'humiliation des chaines et du fouet.
(Lirelan tu pourrais me libérer?)
(Moi non, toi peut-être.)

Mais bien sûr, mon sort. Me concentrant au maximum, je lance mon sort de force de la bête. Je sens une grande force monter en moi. Je la concentre sur mes bras qui semble gonfler. Mes yeux doivent être ceux d'un loup à ce moment précis. Usant de cette force surnaturelle, je pousse un cri et tire sur mes bras. Le cadena, peu solide se brise après un petit temps. Pour les bracelets, je verrais après. Rapidement, je délie mes jambes à l'aide d'un poignard posé non loin. Je vais pour me lever, mais je suis trop ankylosée pour... Mais à défaut je suis libre. Je m'écarte vers l'entrée de ma prison et voit les esclavagistes mal en point, le frère, sous sa forme shamanique est en train de fuir.
"Ah non, il s'en tirera pas ainsi!"
Mon dos me cuit et une volonté peut-être plus forte que la mienne intervient. Pour la première fois, j'ai envie de vengeance, une envie de le tuer au besoin.

"Lirelan, aide-moi à diriger mon sort!" crié-je au-dessus du tumulte.
Ma faera me fait un signe du bec. Usant de toute ma magie, je tape sur la terre qui tremble un peu, sans plus.
(Calme-toi, dirige ta colère vers lui et juste vers lui...)

Je ferme les yeux et revois ce visage qui m'a fait avoir confiance. Ce lynx aux poils roux; puis, n'hésitant plus, je frappe le sol avec mon poing. La terre tremble tout autour de moi, faisant vibrer les roches, le combat semble s'arrêter. Le fuyard est à la limite de l'onde de choc, mais Lirelan agit bien, concentrant ma puissance vers lui. Une vague de sable s'abat sur lui, le submergeant littéralement. Je ne pense plus qu'à lui et ignore ce qui se passe autour de moi. Le lynx tombe à terre, sous le sable...

"Là-bas, attrapez-le!"

Plusieurs jeunes hommes s'en chargent. Ma vue se trouble, la fatigue, tant mentale que physique reprend ses droits. J'ai juste le temps de murmurer un merci à celui qui vient de me sauver...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 12:54 
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J'ouvre les yeux et regarde autour de moi. Pendant un moment, j'ai l'impression d'être de retour en Naora. La douce impression que tout ce que je viens de vivre n'est qu'un sombre cauchemar. Je suis couchée sur le coté, vers une fenêtre d'où me vient un brillant soleil. Je souris et m'étire...

Une violente douleur se rappelle à moi.

"Ne bougez pas trop, Lothindil, je vais vous aider."

Une femme s'approche de moi. C'est une femme du désert, ça se voit à sa tenue et à la teinte de sa peau.



Elle est bien faite, un corps droit et longiligne, un visage mince. Ses yeux sont d'un brun clair. Contrairement à la soeur d'Aldran, elle m'inspire immédiatement confiance.
"Qui êtes-vous? Et où suis-je?"
"Mon nom est Rabellu Kel Attamara, bienvenue en notre demeure."

(Est-ce encore un piège, où suis-je donc? Et où est Lirelan?)
(Calme-toi Lothindil. Tu es bien dans la demeure des Kel Attamara, ce sont eux qui t'ont sauvée...)
Rassurée par les paroles de ma faera, je souris et vais pour me présenter:

"Je suis..."
"Je sais qui tu es, et sois la bienvenue. Ta faera nous a tout expliqués en détail. N'aie aucune crainte ici. Tu es totalement libre."

Doucement, sans toucher mon dos, elle m'aide à me redresser. C'est à ce moment-là que je m'aperçois que je suis vêtue d'une tunique neuve. Mes plaies ont été pansées, les flèches ôtées.
"Tu t'es montrée fort courageuse. C'est une chose que nous apprécions. Nous avons soigné comme nous avons pu, mais il te faudra plusieurs jours pour que tu sois en parfaite santé."

Je parviens difficilement à me mettre debout, la tête me tourne et je suis obligée de me rasseoir sur les draps de soie.
"Ca fait combien de temps que je suis ici?"
"Ca doit faire moins d'une journée..."
"Seulement? J'ai l'impression de dormir depuis des jours..."
"Tant mieux... Nos aides te soigneront après le repas. Tu n'as pas été épargnée."
Il est vrai que la douleur de mon dos est cuisante. Les coups de fouets avaient été violents. Dans un miroir, en m'habillant, je vis les marques rouges qui allaient de ma nuque au bas de mon dos, là où était mes mains.
Mes poignets aussi sont douloureux, les bracelets s'étaient incrustés profondément dans ma chair quand je les ai arrachés. Sur mes jambes, les cordes ont laissés des brûlures.
Mon visage est creusé, mes cheveux défaits, mes yeux ternes, ils m'ont vraiment réduits à rien en peu de temps. Quand je pense au fouet, des larmes me montent aux yeux, je pleure.

"Ne pleurez pas... C'est fini, habillez-vous et suivez-moi, c'est l'heure de vous restaurez, ça vous fera le plus grand bien."

La faim et la soif, j'ai été réduit à devoir leur manger dans la main, comme un animal. La honte me reprend, comment ai-je pu être aussi faible? Dans un coin de la pièce, il y a une série d'équipement de guerre que je reconnais comme étant le mien. Enfin pas totalement.
Ma faera sur l'épaule, je vais pour me lever, mais m'effondre presque au sol. C'est Rabellu qui me rattrape doucement, tout en tendresse, comme une mère pour son enfant.
"Laissez-moi vous aider."

Lentement, nous avançons vers le tas d'objets. Je prend mon diadème et vais pour mettre mon armure.
"Ne l'enfile pas... avec ton dos, tu hurlerais"
Comprenant qu'elle a raison, je la redépose.

"Et si vous alliez manger d'abord? Vous en avez grandement besoin..."

Me servant de Rabellu comme d'une béquille, je la laisse me guider vers la salle de repas. Des servantes s'affairent alors que des gardes surveillent le lieu. Tout sent le luxe ici, j'en ferais presque une indigestion après le manque de soin des marchands d'esclave.

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