L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Temple de Yuimen et Gaïa - Tulorim-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 16:54 
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Je sens quelqu'un qui m'emporte dans ses bras. Dans ma semi-obscurité je discerne le prêtre et souris à l'idée qu'il doit aprécier le peu de poids des elfes. Il me ramène sur la chaise et me donne à boire. J'absorbe doucement ce liquide qui me brûle un peu, mais semble m'apaiser, à moins que ce soit les prières des deux êtres, à la fois si différent et si proche. Petit à petit, j'émerge et reprend mon calme.
(Non.... Moura ne m'a pas vaincu...)
(Tu es protégée par Yuimen, elle ne peut rien contre toi.)
(Pourtant elle m'a pris ce qu'il y a de plus cher, même l'amour de Yuimen...)

Comme s'il lisait mon doute dans mes pensées, le prêtre prend la parole.

"Yuimen t’aime et sera toujours à tes côtés, mais il désire que tu te battes enfin contre tes démons pour qu’enfin tu puisses chasser le côté malin de ton corps, sinon il devra protéger tes propres ennemis. Tu devras rejoindre la jeune elfe ici présente dans son île pour te guérir de cette phobie quand tu sentiras le moment venu, mais Yuimen sera auprès de toi ce jour et il t’aidera."
"Je le sais qu'il veut que je me batte... Mais comment pourrais-je, moi, simple elfe me battre contre la volonté d'une Déesse? Comment pourrais-je lutter contre le souvenir de la mort de ma soeur, de mon père et de mon aniathy? Je n'ai pas la force de tenir ce combat. J'ai lutté pour ma vie plusieurs fois déjà, j'ai bravé Phaïtos, prêtre. Mais je suis incapable de me maîtriser face à l'eau. Yuimen m'a d'ailleurs punie pour cela, ma magie est inactive dès lors. Comment pourrais-je lutter contre Moura en personne?"

Je me lève en vacillant et vais récupérer mes armes. Au passage, je vois mon collier d'émeraude au sol. Je souris et regarde alternativement la jeune prêtresse et les statues.
"Astiwë nîn cainirël? Myë pyö yalùndit arem finan. Tùlienit tyä hùminan aster Syä thelma, Ô Yuimen..."1
Je retourne auprès des deux serviteurs de Gaïa et regarde la jeune prêtresse avec un sourire.
"Je voudrais vous remercier, jeune prêtresse. Acceptez ce collier d'émeraude pour les soins que vous m'avez apporté. Longtemps il m'a protégé, mais il est temps qu'il aide quelqu'un d'autre et je sens que sa puissance vous aidera beaucoup dans votre propre quête. Comme le prêtre l'a dit, je vous rejoindrais sans doute pour vaincre cette terreur de Moura, mais il me faudra avant affronter pour cela mon passé, revenir au commencement comme Yuimen me l'a montré il y a presque un an de cela maintenant.
Quant à vous, grand prêtre Ormus, acceptez ce don de la part d'une humble druide, servante de Yuimen."

Doucement, je glisse dans les mains de la jeune elfe mon collier d'émeraude. Les pierres de béryl vert brille d'un éclat surnaturel dans le temple de Yuimen, je n'y avais jamais porté attention.
Puis rapidement, je porte ma main à ma bourse et tends une poignée de pièces au prêtre dans un geste de pur offrande, sans aucune volonté derrière.

1"Est-ce un signe? Elle le mérite de toute façon. Puisse mon geste être Ta volonté, ô Yuimen..."

Eolianne a écrit:
Je sens dans la voix et les paroles de l’elfe grise l’angoisse de cette peur atroce qu’est l’eau par rapport à ce qu’elle lui à fait perdre.

« Jeune elfe, je ne sais pas, nous devons sans doute avoir à peu près le même âge, mes parents ont été tués par des magiciens noirs. J’étais alors une enfant pour mon père et je n’avais que deux ans de plus pour ma mère. Pourtant, ma mission est de réconcilier toutes les races, tous les genres et de tenter de faire revenir les magiciens noirs à la magie blanche. Pourtant, j’ai mon cœur qui se serre lorsque je suis en présence d’un magicien noir. Je ne sais comment je réagirai face à un de ces magiciens en cas de détresse de ma part, mais je sais que je vais devoir lutter contre mes démons et ma foi en Gaïa et en Yuimen sera ma force. »

Les larmes aux yeux, je regarde l’elfe grise et lui adresse un sourire.

« N’aie pas peur jeune elfe, je suis sur et certaine que Yuimen t’aidera à vaincre tes démons si tu acceptes aussi de faire de ton côté des efforts. »

L’elfe me regarde après avoir ramassé ses armes à terre et quelque chose puis me dit :

"Je voudrais vous remercier, jeune prêtresse. Acceptez ce collier d'émeraude pour les soins que vous m'avez apporté. Longtemps il m'a protégé, mais il est temps qu'il aide quelqu'un d'autre et je sens que sa puissance vous aidera beaucoup dans votre propre quête. Comme le prêtre l'a dit, je vous rejoindrais sans doute pour vaincre cette terreur de Moura, mais il me faudra avant affronter pour cela mon passé, revenir au commencement comme Yuimen me l'a montré il y a presque un an de cela maintenant.
Quant à vous, grand prêtre Ormus, acceptez ce don de la part d'une humble druide, servante de Yuimen."

« Non, je ne peux pas accepter, c’est pour l’amour et à la demande des Dieux que je l’ai fait, pas pour avoir une récompense quelconque, que j’ai déjà par l’Amour de Yuimen et de Gaïa. »

Je lui tends le joli collier de mes deux mains baissant ma tête en signe de déférence. Je la sens très proche de Yuimen et je la sens supérieure à ma petite personne.

Sans prêter attention, elle se tourne vers le prêtre et lui tend des yus pour dons.

« Au fait, je ne me suis pas présentée, je m’appelle Eolianne et ma faéra s’appelle Hélyanwé, quand à mon cheval, lui se nomme Silmë. Et toi ? comment te prénommes tu ? »

Avec le prêtre, nous nous asseyons tous les trois et parlons un peu…


La réaction de l'elfe me surprend. Sans lui demander son avis, je le fixe à son cou, près d'un autre collier, blanc celui-ci. Ce dernier iradie une puissance magique assez rare, mais que je sens bonne.
"Vous êtes protégée par Yuimen et Gaïa, prêtresse. Je le sens au collier que vous portez. Vous parlez de récompense par l'Amour de nos deux Dieux. Moi, je vous parle d'un signe d'amitié entre deux servantes de Yuimen et de sa soeur. Si vous n'en voulez pas comme cadeau, daignez au moins l'accepter comme signe d'amitié entre vous et moi, puisque nous sommes destinées à nous retrouvez à nouveau."

L'elfe baisse la tête, comme en signe de soumission ou de respect. J'hésite sur le comportement à adopter et fait mon don au prêtre.

(Son attitude est plein de respect envers moi, qu'ai-je fait pour?)
(Je sais pas t'aider là, Lothi... Je ne lis pas dans ses pensées.)

Doucement, je lui redresse la visage et lui souris, fixant mes yeux azur dans les siens.
"Tu es trop modeste, jeune prêtresse. Et si je me considère comme plus âgée, ce n'est pas en âge, mais en expérience. J'ai beaucoup vécu, même si mon histoire est moins terrible que la vôtre. Mais mon but n'en est que moins grandiose. Je ne vis pas pour les autres, mais pour moi! Je n'ai pas cherché à changer mon peuple raciste, je l'ai fui. Vous êtes jeunes et avez encore beaucoup à apprendre sur le monde et sur vous-même il me semble. Mais vous êtes supérieure à moi auprès de nos Dieux, cela j'en suis persuadée car la tâche qui vous a été confiée est bien plus importante."

Enfin, nous en venons aux présentations. Le prêtre et elle-même s'asseyent.
"Je me nomme Lothindil, elfe grise venant de Cyniar."
Me rendant soudain compte que cette présentation ne veut plus rien dire ayant fuit Naora et mon peuple depuis plus d'un an maintenant. Cependant, je continue.
"Je suis une druide errante. Je vous présente Lirelan, ma faera, désignant la pie sur mon épaule.

Eolianne a écrit:
L’elfe me passe alors le collier autour du cou à côté de celui que Yuimen m’a offert tout en me disant.

"Vous êtes protégée par Yuimen et Gaïa, prêtresse. Je le sens au collier que vous portez. Vous parlez de récompense par l'Amour de nos deux Dieux. Moi, je vous parle d'un signe d'amitié entre deux servantes de Yuimen et de sa sœur. Si vous n'en voulez pas comme cadeau, daignez au moins l'accepter comme signe d'amitié entre vous et moi, puisque nous sommes destinées à nous retrouvez à nouveau."

« Merci mon amie, je l’accepte alors de bon cœur en toute amitié. »

Je baisse la tête en signe de soumission sachant au fond de moi à qui j’avais affaire. Gaïa ne m’aurait pas demandé mon aide pour la soigner, si elle n’avait pas une importance à ses yeux et aux yeux de son frère.

Me redressant le visage avec beaucoup de tendresse, elle me dit alors :

« Tu es trop modeste, jeune prêtresse. Et si je me considère comme plus âgée, ce n'est pas en âge, mais en expérience. J'ai beaucoup vécu, même si mon histoire est moins terrible que la vôtre. Mais mon but n'en est que moins grandiose. Je ne vis pas pour les autres, mais pour moi! Je n'ai pas cherché à changer mon peuple raciste, je l'ai fui. Vous êtes jeunes et avez encore beaucoup à apprendre sur le monde et sur vous-même il me semble. Mais vous êtes supérieure à moi auprès de nos Dieux, cela j'en suis persuadée car la tâche qui vous a été confiée est bien plus importante. »

« Mon amie, je ne crois pas en la supériorité de tel ou tel acte, mais en la foi avec laquelle il est fait au nom de nos Dieux. Tes actes déjà effectués semblent avoir été marqués d’une très grande foi en Yuimen ce qui vaut une tête basse en guise de reconnaissance de vos souffrances pour le frère de ma Déesse. »

La jeune elfe grise se présente alors une fois tous assis. Lothindil et sa faéra en forme de pie Lirelan.

« Je suis très heureuse de te rencontrer, moi je viens de Kendra kâr où j’ai grandi et maintenant j’erre à la demande de Gaïa et de Yuimen pour suivre une voie qu’ils m’ont choisi et dont je ne connais rien encore ou si peut. »

Le prêtre nous regarde et prend la parole.

« Mes enfants, votre destin vous permettra de vous retrouver dans une de vos quêtes où vous aurez à prouver votre foi toutes les deux et vous tenir main dans la main pour y réussir… Mais le jour n’est pas encore arrivé, vous le saurez au bon moment… »

Je regarde le père et Lothindil puis m’adresse à sa faéra.

« Dis-moi Lirelan ? ta sœur est devant avec Silmë si tu veux aller la voir, et si un jour, Lothindil à besoin, fait appel à ta sœur Hélyanwé qui me préviendra et si je peux faire quelque chose alors j’interviendrai que ce soit par la prière ou pas ma présence. »

La pie volette gracieusement et respectueusement dans le temple respectant le lieu sacré. Je suis heureuse d’avoir rencontré cette druide et j’espère vraiment que nous pourrons nous retrouver.


« Mon amie, je ne crois pas en la supériorité de tel ou tel acte, mais en la foi avec laquelle il est fait au nom de nos Dieux. Tes actes déjà effectués semblent avoir été marqués d’une très grande foi en Yuimen ce qui vaut une tête basse en guise de reconnaissance de vos souffrances pour le frère de ma Déesse. »

Je souris à sa remarque, si elle connaissait mon passée et mes aventures elle saurait peut-être qu'ils ont plus souvent été guidé par ma survie ou mon orgueil que par ma foi en Yuimen.

"Ne crois pas cela, prêtresse, mes actes ont été plus de l'orgueil que de la Foi. Certes Yuimen me protège, certes je tente de le servir, certes j'ai déjà souffert pour lui. Mais si je l'avais suivi lui plutôt que mon orgueil, j'aurais risqué moins souvent ma vie. Par quatre fois en moins d'une année il m'a sauvé et si une fois c'était pour sauver des amis, les autres étaient juste de la fierté. Même quand j'ai risqué ma vie pour lui à cause de mon serment. Il me l'a dit et je le sais, cela je ne l'ai réellement compris que dernièrement, mais je l'ai payée cher, et je le payerais encore longtemps..."

Une larme coule de mes yeux. Je détourne mes yeux des deux prêtres, me sentant salie par cette sanction de Yuimen qui pèse sur moi.
(Comment peut-elle me considérer comme supérieure. Je suis de loin inférieure à elle, ne serait-ce qu'à cause de cette punition.)

Eolianne continue et m'en apprends plus sur elle.
"Pour ma part, j'ai grandi à Cyniar, dans l'archipel de Naora. Mais j'ai fui ce pays, voici un an. Depuis, je cours le monde à la recherche de qui je suis réellement et non de cette façade qui m'a été créée par mon éducation..."

Le prêtre m'interrompt alors:
« Mes enfants, votre destin vous permettra de vous retrouver dans une de vos quêtes où vous aurez à prouver votre foi toutes les deux et vous tenir main dans la main pour y réussir… Mais le jour n’est pas encore arrivé, vous le saurez au bon moment… »

Eolianne s'adresse à Lirelan qui la regarde avec un franc sourire sur le bec, chose fort inhabituel, il faut le reconnaître.
"Ne t'inquiète par Hélyanwé. Je lui ai parlé avant même d'entrer dans le temple. Je savais que je trouverais une jeune prêtresse en ses lieux qui serait prête à nous aider. Je savais aussi que tu nous attendais."
Pas surprise au-delà de ça par les paroles de ma faera, je finis par m'habituer qu'elle soit au courant de tout à la fin, je réponds à la prêtresse.
"N'hésite à venir me demander de l'aide. Ta faera sera où me trouver, n'aie crainte, elles sont douée pour ça semble-t-il..."
"Pas que pour ça d'ailleurs."
"Non, c'est vrai... pour être terriblement jalouse aussi."
"Ou pour arriver à te guider dans un marais puant aussi!"
"Effectivement, je dois le reconnaître."

Cette courte discussion entre ma faera et moi finit par un rire que nous modérons toutes les deux étant dans un temple.

Eolianne a écrit:
Lirelan et Lothindil commencent à parler l’une de l’autre gentiment, quand me rends compte que le temps est venu pour moi de prendre congé pour rejoindre le bateau qui doit m’amener à l’île.

Me levant, je remercie Lothindil pour sa proposition d’aide en cas de besoin, remercie Lirelan pour sa jolie compagnie et salue le prêtre d’un baissement de tête pour lui montrer mon dévouement.

« Ma fille, que Gaïa et Yuimen te protègent sur la route de l’île et souviens toi, garde la foi en eux et tu y arriveras sans aucun soucis. Prends soin de toi mon enfant et envoie moi ton amie faéra si besoin est. »

Je regarde les deux statues, les salue, puis dans signe de la main je dis au revoir à Lothindil, à sa pie et au père Ormus.

« Prends soin de toi Lothindil et que Yuimen te préserve. »

Je prends alors mes affaires et me dirige vers la porte du temple.


Je regarde Eolianne partir puis regarde Lirelan.
"Il va être temps pour nous aussi de partir."
"En effet, nous avons encore une longue route avant d'atteindre la tour élémentaire."
De la manière dont ma faera vient de le prononcer, je m'arrête un instant et me tourne une fois de plus vers le prêtre.
"Avant que je parte, j'aimerais avoir des renseignements sur la Tour élémentaire de Terre, en avez-vous, Grand prêtre?"
"Non, je suis prêtre de Gaïa avant tout. Il m'est arrivé de me rendre à la tour Blanche, mais ne pratiquant pas les arcanes terrestres ou druidiques, je n'y ai pas accès. La seule chose que je peux vous dire, c'est que je vous conseille de passer par Dehant avec votre monture, le chemin est plus long, mais là-bas vous pourrez laisser votre animal en sureté."
"il existe une autre entrée?" demandé-je surprise.
"Oui, il existe une route par Yarthiss...."

"Merci beaucoup de votre aide grand-prêtre, je vais y réfléchir."

Posant le genoux à terre, je m'incline devant lui et sort du temple silencieusement, sous les regards des pélerins et fidèles...

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 Sujet du message: Ruelles, Larzuk, marché, écuries
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 16:57 
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Nous sortons du temple pour profiter de la fraîcheur de la journée qui débute.
"Lirelan, j'ai quelques courses à faire. Pourrais-tu aller aux nouvelles pendant ce temps-là? Va voir Nuilë et dis-lui que tout va bien, que ce soir nous partons pour la Tour. Pour ma part, je vais certainement vider mon sac et peut-être m'acheter une nouvelle baguette, si j'ai moyen."
"Sans problème. Je passerais aussi voir à quoi ressemble les routes de montagne à Yarthiss et à Dehant pour que nous puissions choisir plus facilement."
"Merci... Je t'attendrais à la sortie de la ville si tu n'es pas encore là une fois que j'ai fini."

Je regarde Lirelan, sous sa forme de boule verte filer à une vitesse hallucinante. Pour ma part, avec l'aide de quelques passants, je parviens à rejoindre la forge la plus proche.

Ayant trouvé l'endroit que je cherchais, je pousse la porte. L'odeur caractéristique de la forge emplit mes narines. L'air calme, je décroche le fouet en cuir de mon sac.
"Bien le bonjour messire. Je désirerais vendre ce puissant fouet. A quel prix me le prenez vous?"

Je lui tends la redoutable lanière, ne voulant absolument pas garder sur moi plus longtemps la lanière qui m'a marquée.

GM7 a écrit:
Le marchand te regarde et prend ton fouet en main pour le contrôler.

"Hmmm, il m'a l'air presqe neuf, n'a pas trop servi, résistant. je vous le reprends pour 205 yus, c'est tout ce que je peux faire pour vous."

Attendant ta réponse, il continue ce qu'il faisait.


Je regarde un instant le marchand retravailler doucement une paire de griffes d'une qualité remarquable, j'hésite à lui en demander le prix, attirée par cette arme. Cependant, j'y renonce songeant qu'il serait temps d'ôter ce reste de la fanatique qu'est mon sceptre magique.
"Cela me suffit, merci beaucoup."

Je lui laisse le fouet, et prends la bourse. Avant de partir, je lui demande où je pourrais trouver des armes magiques. Il m'indique de sa voix bourrue de me rendre au marché.

"Merci beaucoup pour ces renseignements." dis-je en quittant la boutique.

Sortant rapidement de la forge, je me fie aux instructions du marchand. Celles-ci me mène près d'un lieu bruyant. Je passe ainsi plusieurs tavernes, enjambant un homme mort saoûl.
Un autre cherche à me draguer en sortant d'une taverne. Sans qu'il ait le temps de comprendre ou de chercher à lutter, je l'ai doucement accroché avec du lierre au mur. Pas beaucoup, juste de quoi qu'il use de ses pattes crasseuses ailleurs que sur moi.
"Pardonnez-moi, mon cher. J'aurais eu un peu plus de temps, je vous aurais reconduit poliment, mais peut-être apprendrez-vous qu'on n'aborde jamais une femme pressée. Encore moins si celle-ci porte une épée et un bâton magique."

Derrière moi, une femme pousse un soupir. Au vu de son col déchiré, je n'ai pas de mal à imaginer ce qu'il s'est passé juste avant que j'arrive. Moi qui comptait libérer l'homme, je change d'avis. Concentrant un peu plus ma colère verte, je parviens à le ficeler littéralement au mur, les bras en croix.

Enfin, après ces légers problèmes, je parviens au marché.

Moi qui suis plus habituée au calme du désert ou des bois, la foule m'effaye presque, cependant, je m'y habitue très vite et parcours les étals du regards, tranquillement.
Certaines choses sont intéressantes, les fluides et les sorts terrestres m'attirent, mais je ne suis pas là pour ça. Au bout de près d'une demi-heure, je finis par tomber sur un marchand de baguettes magiques. D'ailleurs, vu ma chute due au croche-pied que je viens de subir, le terme "tomber" est très approprié.

M'excusant, je ramasse un bâton fort particulier. Grand comme un bâton de marche, pourvu d'une lanière pour l'accrocher au poignet, très simple, courbé au bout. Sur son bois, rien d'autres que quelques runes brillantes et une magnifique décoration qui semble être du lierre incrusté. Sous le charme, je regarde le marchand avec mon plus grand sourire.

"Excusez-moi messire. Si je vous vends ce sceptre, à combien me faites-vous cette crosse?"

(((je cherche à vendre mon sceptre à mag+6 pour acheter une "crosse de pontife" à mag+12. Mais j'aimerais qu'elle se nomme "crosse du lierre" merci)))

GM7 a écrit:
Interessé par ton sceptre, le marchand t'en donne 47, 50 yus. Il regarde la crosse que tu as en main et t'annonce alors:

"Cela vous fera 700 yus pour la crosse du lierre, moins les 47,50 de votre sceptre. Cela donne un total de 652, 50 yus s'il vous plaît."

Il te rend la crosse et attend ta décision.

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 Sujet du message: marché - Tulorim-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:02 
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Je suis surprise par le prix, mais ne dis rien et lui donne mon sceptre et une bonne partie de ma bourse. C'est avec un sourire que je constate que malgré mon acquisition, il me reste encore une belle somme. Je flane un peu encore sur le marché, regardant les robes magiques et m'imaginant avec ça. Etrangement, ça ne me tente pas plus que les lourdes armures, il faudra que je trouve un endroit où on vend quelque chose entre les deux, car mon armure se fait vieille.
(Enfin, vieille ou pas, elle est toujours mieux que rien.)

Continuant ma marche parmi la foule, je tombe sur le bazar à nourriture. Je réalise soudain que si je veux aller au plus vite à Dehant, il me faudra de quoi manger, ça sera plus pratique...

Passant devant une étal de viande séchée, je m'achète des provisions et me renseigne rapidement.
"Excusez-moi, mais en fait, il me faudrait aller jusqu'à Dehant, savez-vous pour combien de jours j'en ai?"
"Ca dépend. Si vous êtes à pieds ma ptite dame, comptez facilement 8 jours, à cheval, bah en 3 jours vous devriez y être... Par contre prenez quelqu'un d'la région, sinon vous tournerez en rond!"
"Ca ira, j'ai l'habitude de faire route seule, c'est juste pour avoir une idée de mes provisions."
"En ce cas, comptez bien le double."
"Je vais être prudente et suivre votre avis. Donnez-moi pour 6 jours de viande!"
"Si vous voulez du pain qui tient bien... Y a un ami longues n'oreilles comme vous plus loin. Il vend un pain de voyage excellent!"
"Merci pour vos conseils. Je vais aller le voir."
"Mais pas de quoi, ma p'tite dame. C'est rare qu'on en voit des belles comme vous dans l'coin, alors 'tant les aider!"

Je lui laisse quelques yus pour payer la viande avant de continuer mes achats. Quelques minutes plus tard, je passe devant un elfe assis devant une étal de pain frais.
(Ca doit être le longues oreilles...) pensé-je en souriant

Il faut dire que malgré la diversité des marchands, les elfes n'abondent pas ici, contrairement aux voleurs. En effet, l'un d'eux se fait attraper non loin par un milicien. Le voleur est jeune, une dizaine d'années humaines. Le milicien après lui avoir fait rendre la bourse à une dame visiblement pauvre le relâche.
"Bonjour, excusez-moi, on m'a dit que vous vendiez des pains de route?"
"En effet... je vends des pains qui tiennent plusieurs jours. Vous êtes intéressée, dame elfe?"
"Oui. J'ai 6 jours de route en prévision."
"Tant mieux, je vous les garantis frais durant 7 jours complets!"
"C'est parfait, j'en prends 18!"
Le marchand me regarde avec des yeux ronds et un grand sourire et m'en tends 18. Mon regard est attiré par les autres pains tandis que je réalise que ça fait depuis la veille au soir en quittant les marais que je n'ai absolument pas manger.
"Puis, je vous prendrais un pain frais aussi, ainsi qu'un pain au sucre."
Commandé-je avec un sourire gourmand.
"Ca sera tout?"
"Je pense bien."
"Je vous conseille d'aller un peu plus loin... Y a un vieux hobbits qui vend ses légumes et fruits, je serais pas surpris qu'il en ai qui tienne quelques jours, ça sera délicieux avec mon pain."

(Un quoi? Un hobbit? Ca serait pas ces hommes qui ont la taille d'un enfant et les pieds poilus? Comment je vais voir ça moi...)

Suivant le conseil du marchand, je continue ma balade à travers les étalages. Bientôt j'arrive près d'un petit homme qui crie fort pour vendre de forts beaux légumes. Je regarde rapidement dans sa direction. L'homme semble plus petit que la moyenne.

(Comment vérifier... Tentons de laisser tomber quelque chose puis de vouloir le ramasser près de l'étal, je verrais peut-être ces pieds.)
Je lance alors une pièce au sol, reste de la monnaie du dernier marchand. Je me penche et la ramasse, au passage un rapide coup d'oeil me permet de savoir qu'il n'est pas le hobbit.
(Bon, continuons alors.)

Je continue à faire mon marché, quelques mètres plus loin, je vois la personne que je cherche. Perchée sur une pile de caisse, les cheveux crépus blancs, un visage rond et débonnaire, des joues bien rondes et rouges, un ventre rond et un rire aigu. De mon pas léger, malgré un sac qui s'alourdit de plus en plus, je me dirige vers le petit homme.
"Bonjour mon cher, on m'a dit que vous vendiez..."
"des légumes pour pas cher?"
"J'espère qu'ils le sont oui... mais je cherche surtout..."
"Des légumes venant de loin?"
"Non, je cherche des..."
"Des fruits avec du goût?"
"Non, je voudrais des..."
"Des légumes bien frais, récolté au bon air de chez moi?"
"Non, je suis aventurière et il me faudrait..."
"Des légumes pour un long voyage?"
"Voilà puis des fruits séchés."
"Pourquoi vous l'avez pas demandé tout de suite... On aurait été plus vite."

Je me mets à rire de la situation, ce hobbit est désespérant.
"Enfin une elfe grise qui a de l'humour, c'est rassurant."
"J'ai pas toute ma journée malheureusement."
"Par contre vous êtes tous aussi préssé. Vous avez un aynore à prendre?"
"Non, mais 6 jours à cheval à faire au plus vite."
"Vous allez au moins jusqu'à Dehant avec ce temps-là."
"En effet, je me rends à Dehant pourquoi?"
"Pour rien vu que vous êtes pressée."
"Je suis pressée d'y aller c'est tout."
"Rien, je suis juste de là-bas et j'y retourne ce soir. Mais vous irez plus vite sans moi."
"Euh... Il y a des chances, oui."
"Dommage."

Pendant tout ce temps, il emballe un paquet qu'il me tend.
"Voilà, de quoi manger pour 6 jours... J'espère que j'ai mis assez..."
"Ca ira, ne vous inquiétez pas..."

Je parviens à rentrer ça dans mon sac, déposant le reste de mon pain sur l'étal.
"Si vous voulez de quoi allez avec le pain, y a un jeune humain un peu plus loin, il vend des confitures et du miel à une bouchée de pain... Vous regretterez pas!"

Quittant ainsi le hobbit, mon sac nettement plus plein que tout à l'heure, je me dirige vers le marchand qu'il m'a indiqué. Celui-ci est près d'une table rempli de pots de terre ouvert ou fermé. Dans les ouverts, on voit des substances de diverses couleurs et textures.
"Bonjour, on m'a dit que vous vendez du miel et de la confiture, je vous en prendrait un de chaque."
"Choisissez donc, belle elfe. Les goûts sont dessus."
Très vite, je prends deux pots, un de miel de sapin, très doux, et l'autre d'une confiture à la couleur bleu typique des fruits de l'Argenier.
"Voilà, ce sera tout."
Précautionneusement, il l'emballe dans un tissus astucieusement coupé pour fermer totalement la terre sans prendre trop de place. Je parviens à les caser dans mon sac difficilement.
"Et encore merci d'avoir acheté chez nous, belle elfe."

Je soupire de m'être fait avoir ainsi par les marchands, mais au moins j'ai à manger jusqu'à Dehant. Enfin, je parviens à quitter le marché par une petite ruelle.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:05 
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"Bon, j'ai fait mes courses...maintenant, allons chercher Harniän avant que j'achète autre chose."

Ce n'est qu'au bout de deux ou trois croisements que je me rends compte que je ne connais pas cette partie de la cité. En effet, je suis arrivée par l'autre coté du marché. Le coin est sordide et me rappelle un peu Dàrham. Cependant, les gens semblent plus agréable, quoique. En fait il y en a moins et ils viennent pas me voir. Sans doute mon état y est pour quelque chose et ma crosse qui me sert de bâton de marche aussi.

Toujours est-il que je suis dans la partie Nord de la ville, vu que j'arrive à la mer à peine quelques secondes plus tard.
"Bon... Je suis arrivée de l'Est, j'ai été à gauche pour porter mon cheval, donc vers le Sud... En gros je suis exactement de l'autre coté."
Tournant talon, je me perds à nouveau dans les ruelles jusqu'à longer un cimetière que traverse une procession en noir.
Croisant le regard sombre d'un des membres je frissonne.
(Sans doute des prêtres de Phaïtos, ils fileraient la chair de poule à un innocent.)

Bientôt, j'arrive à une arène que je regarde en souriant.
"Bon, s'il y a une arène, c'est que les écuries doivent pas être loin."
"V'là qu'est clair. T'y vas derrière l'arène, y a deux grosses bâtisse, bah c'est un peu plus loin, tu peux pas les louper."

Une fois cela dit, il boit un coup avant de me laisser passer. Suivant ses instructions, je ne tarde pas à rejoindre les écurie




//// 1er post perdu où ma PJ décide d'aller pioncer dans la forêt////

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 Sujet du message: écuries - Tulorim-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:08 
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Bientôt, je parviens aux écuries. Le jour commence à se lever et il me faut encore patienter près de deux heures avant qu'on vienne m'ouvrir. J'en profite pour prendre les nouvelles de Lirelan.
"Bon, en attendant que les écuries ouvrent, raconte-moi un peu tout. D'abord, Nuilë."
"J'ai donc été voir Nuilë directement, je suis restée un peu avec lui. Il semblerait que sa magie ne soit même plus assez efficace pour neutraliser le poison."

Voyant mon air inquiète, elle me rassuer immédiatement.
"Rassure-toi. Il vit encore et aura les forces de t'attendre le temps qu'il faudra, mais tu n'as plus le droit à aucun retard maintenant, il va te falloir aller vite, très vite."
"Ce ne sont pas de bonnes nouvelles. Je ne sais pas combien de temps j'aurais à passer dans la Tour."
"C'était un problème, mais il m'a fait quérir un guérisseur de Kendra Kâr qu'il connait. Selon Nuilë, il pourra l'aider, mais non neutraliser le poison."
"C'est déjà mieux que rien. Et pour la tour?"
"Je me suis rendue après avoir été chercher le prêtre à Yarthiss. Je n'y ai vu aucune écurie digne de ce nom."
"Mouais... c'est ce que m'avait expliqué le prêtre ça... Et à Dehant?"
"Une belle écurie et un propriétaire qui à mon avis sera ravi d'avoir ton cheval chez lui comme publicité. De plus, il semble qu'il accueille les chevaux d'autres pélerin."
"Va pour Dehant alors..."
"Et toi, les nouvelles?"
"Moi j'ai pris de quoi manger pour 6 jours donc ça ira. J'ai aussi vendu mon fouet et mon ancien sceptre."
"J'ai vu ton nouveau bâton. Il va beaucoup mieux à un druide, puis il est magnifique."
"Je suis tombée dessus en fait et malgré son prix je l'ai acheté de suite."
"Tu as bien fait. Il est plus puissant que l'ancien en plus."

Enfin, les portes s'ouvrent. Le jeune lad me regarde surpris.
"Père... L'elfe est de retour!"
"Déjà? j'arrive..."
Le propriétaire me ramène Harniän. Celui-ci semble en pleine forme, fringant même.
"Excusez-moi... mais vous auriez pas un sac que je pourrais mettre sur son dos?"


GM7 a écrit:
Le propriètaire te regarde l'air désolé de te rendre déjà ton cheval.

"Oui j'ai bien un sac, cela fera 10 yus."

Il envoie son fils te le chercher quand à lui, il te laisse ton cheval, prend l'argent et s'en retourne auprès des autres chevaux.


Difficilement avec l'aide du fils, je fixe les sangles du sac. Il doit me montrer par trois fois comment on l'accroche pour éviter de me tromper en le faisant moi-même, sous le rire continu de Lirelan qui se fout de moi ouvertement.
Pendant tout ce temps, le jeune palefrenier m'explique patiemment. Il semble plus surpris par la pie qui rigole un peu plus loin que par mon inexpérience. Enfin, mon sac est fixé, je ne tarde pas à y mettre mes pots de confiture et de miel ainsi qu'une belle quantité de foin.

(Bon, quand t'auras fini de te faire remarquer, on y va?)
(Excuse, mais c'était vraiment trop drôle...)

Ainsi prête, je grimpe sur Harniän, chose quand même difficile avec une épée au coté, un arc à l'épaule et un bâton de marche à la main. J'y arrive sans tomber et quitte l'écurie en direction de la forêt que je viens de quitter, n'oubliant pas de laisser 10 yus au lad pour le sac.

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 Sujet du message: Voyage entre Tulorim et Dehant
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:11 
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A défaut d'autre chose, l'air encore froid de l'aube me revigore. Galopant à toute vitesse, je traverse la forêt épineuse cherchant à peine des sentiers, mais allant le plus possible droit vers le Sud. Heureusement que ma faera connait la route sinon je me serais perdue avant même de quitter cette forêt. Après tout le Hobbit avait peut-être raison, il vaut mieux avoir un guide.

La route est tranquille. Malgré quelques humains a l'air louche, dissimulés ici ou là. Sans doute mon apparence très guerrière les dissuade-t-il d'intervenir.

"Bon, Lothi... Si tout se passe bien, dans 3 jours nous sommes à Dehant."
"Douterais-tu que tout se passe bien, Lirelan?" dis-je en riant.
"Bah franchement, avec toi oui."
"Dis tout de suite que j'attire les problèmes."
"Oui, tu les attires, comme une charogne attire les vautours! Sans le vouloir..."
"Ca va encore. A part un ours géant, un espion, un druide voleur de relique, un passage par-dessus bord d'un bâteau, un marchand d'esclave, un combat contre des aquamanciens et un marais j'ai rien eu depuis que je suis avec toi..."
"Tu appelles ça rien?"
"Tu as pas connu les orcs et les gobelins dans les montagnes, l'ewark, les orcs à mon arrivée puis l'énigme à Cuilnen. Y a aussi eu le combat avec la petite armée avec les autres, puis la fanatique et l'homme-chat à Darhàm."
"C'est bien ce que je disais tu t'attires les ennuis."
"Ca va encore... on s'en est bien tiré non?"
"T'as de la chance c'est clair... le genre de personne à être né avec un yus dans la bouche quoi."
"T'exagères à nouveau..."

Après une longue journée de cheval, nous nous arrêtons. Fouillant un peu mon sac, je découvre parmi les légumes une bourse avec des yus dedans. Surprise je regarde Lirelan entrain de rire...
"Qu'est-ce que je disais, t'es née avec un yus dans la bouche toi!"
Je me mets à rire avec elle. Et oui, je suis chanceuse visiblement. Un peu plus loin, Harniän trotte à son aise, broutant. Je me fais un bon repas, profitant de toutes la nourriture que j'ai à profusion.
Enfin, je m'allonge sur l'herbe, heureuse, détendue. Etrangement, la protection de Yuimen ressentie dans le temple m'a fait du bien malgré le choc dû à l'eau. En effet, je me sais protéger par mon Dieu.
"Dis Lothi, t'as pas des souvenirs de ton passé? Autre que ta soeur, ça t'aiderait peut-être à lutter si tu pouvais te souvenir du reste?"
Lirelan me tire de mes pensées pour m'y replonger au plus tôt...
(Peut-être a-t-elle raison, comme souvent.)
(Là je sais pas...mais on peut tenter?)

Toujours couchée, je regarde les étoiles et tentent de me rappeler ce que j'ai vécu tant d'années plutôt. Juste des anecdotes. Mais ce n'est que l'image de ma soeur qui revient, son visage, d'un gris argenté magnifique, ses yeux d'un violet rare, son sourire toujours mystérieux.
(Essaye de dépasser cette image...)
Je la regarde entière maintenant, je la regarde d'en-bas, j'ai facilement 2 têtes de moins. Non, il y a beaucoup plus. Je suis assise contre un arbre. Elle est debout devant moi. Elle est vêtue d'une longue robe bleu comme la rivière qui coule derrière elle. A sa main, un bâton de magicienne.
(Va plus loin, que faites-vous là?)
Elle revient de son service au temple. Elle est une jeune mage, ce sont ses habits de cérémonie.
(Quelle cérémonie?)
Une fête... Je devais y être, mais je suis partie. Elle est venue me chercher. Je devrais y aller, mais je veux pas.
(Quelle était cette fête?)
La fête de la naissance de Yuimen il me semble... Oui, ça doit être ce jour-là. Y a des dessins sur sa robe. La mienne est blanche, je devais jouer la prison de Yuimen.
(Et elle, que devait-elle jouer?)
Des dessins de vagues, voilà ce qu'il y a sur sa robe. Elle devait jouer une des vagues de Moura. Elle s'amuse à me faire rire avec un de ses sorts. De l'eau!

"Elle était aquamancienne!!! et Moura l'a rappelée à elle malgré ses 122ans!"

Comme quelqu'un tirer d'un coup d'un rêve devenu cauchemar, je me redresse. J'ai de la peine à croire que ce souvenir soit vrai.
"Lothi, tu es certaine?" me demande Lirelan ayant perdu sa voix mystérieuse des questions.
"Je... je ne sais pas, j'hésite. Mais il me semble bien..."

Pour la première fois Lirelan a l'air sombre. Son regard m'inquiète, mais je ne dis rien et détourne mes yeux.

"Ca expliquerait beaucoup..."
"Ca expliquerait quoi?"
"Ta peur de l'eau... Ce n'est pas l'eau que tu haïs, mais réellement Moura sous toutes ses formes."
"Mais comment pourrais-je vaincre cette peur? Comment oublié le mal que Moura m'a fait?"
"Je l'ignore, mais lutte déjà contre ta peur de l'eau, petit à petit..."

A nouveau, je me suis reétendue. Les yeux ouverts, je fixe à nouveau les étoiles en cette nuit sans lune. L'obscurité et la fatigue finissent par avoir raison de moi et je m'endors étendue dans ma cape, sur l'herbe.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:13 
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L'aube arrive vite, je suis restée longtemps étendue ainsi, entre le sommeil et le réveil. Les odeurs du matin me tire enfin de cette léthargie. Je suis toujours un peu sous le choc de la vision de ma soeur. Cependant, je m'efforce de la chasser de mon esprit en mangeant un bout. Enfin, alors que le soleil éclaire les champs en cette belle matinée, je me mettre en route.
Lirelan rapelle Harniän sur qui j'accroche les sacs avant de monter sur son dos. Guidée par ma faera, nous nous enfonçons dans les champs, à travers un tas de petits sentiers. A mi-journée, nous nous arrêtons sur le bord d'un lac. J'ai le curieux sentiment d'être suivi et observée depuis le matin.
"Rien de surprenant Lothi. Les femmes du Sororité surveillent les frontières."

(Si elle le dit. Je vais pas la contredire.)
(Surtout que tu aurais tort, si tu le faisais.)

Décidément, je ne m'y habituerais sans doute jamais. Assise dans l'herbe, je croque dans un fruit qui m'est inconnu, mais délicieusement sucré. Je reste là, à bonne distance de l'eau, écoutant les bruits alentours. Après un long moment, je vais pour reprendre la route, quand j'entends des voix. Le son me fait frémir, il y a quelque chose à glacer le sang dans cette voix. Rapidement, je charge mon cheval avec les victuailles prises dans son sac.
(Lirelan, va mettre Harniän à l'abri, mais pas trop loin, j'en aurais peut-être besoin.)

Je regarde à peine ma faera s'écarter avant de me glisser à quatre pattes vers la voix. La cape de mon père sur mon dos, je me sais presque invisible. Mon épée à la main droite, ma nouvelle canne à la main gauche, je rampe ainsi sur plusieurs dizaines de mètres.
Dans un petit bois se trouve une grande pierre plate. Une jeune femme tout de noir vêtue, et un homme à peine plus âgés sont non-loin, cueillant des plantes.
"Tu as failli tout faire râté, Nira!"
"C'est toi qui a tenu à venir, Jetar!" s'écrie la femme d'une voix sur-aiguë.
"Tu devais neutraliser les prêtresses!" gronde l'homme.
"Comment voulais-tu que je fasse ça? Elles sont plusieurs centaines, toutes des guerrières."
"Enfin ça va... avec un peu de chance, on devrait pouvoir faire le rituel ce soir, même s'il aurait été plus puissant si on avait pu le faire au bon moment."

Alors que les deux humains s'approchent de moi, je me tasse sous ma cape, espérant ne pas être vu. Ils s'arrêtent à moins de 10 pas de moi pour cueillir des fleurs, de petites fleurs rouges et noires. A ce moment précis, un cri de colère résonne dans toute la forêt.
Une bestiole, faisant dans les 2mètres de haut, poilue, dans des tons de brun-vert, bien assorti à la forêt débarque en hurlant. Courant à deux pattes à une vitesse effrayante, il fonce sur les deux humains.
J'hésite au comportement à prendre: partir, aider les humains, le monstre.
(Aider le monstre? Mais quelle idée...)
(Pourtant fais-le Lothi. Je te ramène ta monture.)
(Fais-le?)
(C'est une créature de Yuimen. Discute pas, il t'expliquera sans doute après!)
(Il m'expliquera? Pas le monstre quand même?)
(Bien sûr que si... c'est pas Yuimen qui va le faire!)
(Bon, t'es sûr de toi?)
(OUI!)

Le ton de ma faera est sans réplique. Comprenant mal la situation, je lui obéis cependant et m'apprête à lancer un sort de force de la bête.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:18 
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Au moment où je m'apprète à lancer mon force de la bête, une autre idée me vient à l'esprit. Prenant mon bâton, je désigne les plantes non loin. Concentrant mon énergie sur un sort de colère verte, je sens les fluides me quitter et se glisser dans mon bâton. Celui-ci devient d'un vert brillant. L'énergie qui est en moi s'échappe d'un coup et se dirige vers les plantes. Je les sens se mouvoir sous mon contrôle. N'hésitant plus, je m'en sers pour frapper l'homme qui me semble le plus redoutable, l'empêchant de lancer ainsi son sort.
La femme par contre, lance un sort qui semble particulièrement affecter le troll. Un frisson me parcours l'échine.
"Un souffle de Thimoros. J'ai déjà senti ce sort cruel sur moi!"

Sous le choc, j'ai parlé à voix haute. Mon erreur n'a échappé à aucun des trois protagonistes. Le troll pousse un cri de joie, il a dû comprendre d'où venait le sort de colère verte. Pour mon malheur, les deux autres ont aussi compris visiblement et s'apprête à faire face aux deux druides.

C'est ce moment-là que Lirelan choisit pour revenir avec ma monture. C'est avec grand plaisir que je saute dessus, mon épée dans une main, mon bâton dans l'autre. Fonçant dans le tas, je cherche à faucher les deux prêtres. Ma diversion fonctionne, laissant le temps au troll de lancer son sort de protection. Celui-ci est différent de moi et ressemble à un habit serré de lianes sur son corps velu.
Un coup du poignard de la femme m'atteint à la cuisse, juste sous la protection. Je sens à peine le coup, tellement le prêtre est faible. Par contre, j'ai raté mes deux coups, ne les touchant même pas.
Je m'écarte un peu et vais pour foncer à nouveau quand je me retrouve face-à-face avec une armée sortie de nulle part. Une dizaine de squelettes me font face. Dans les orbites vides de leur crâne, une lueur sombre semble vriller. Leur os sans expression sont inquiétante pour mon cheval. Avec beaucoup de peine, je parviens à calmer Harniän. N'hésitant plus sur le camp que j'ai pris, je fonce tête baissée dans le tas compact.
"RËA SARYA!!!"

Les sabots de ma monture et mon bâton font presque autant de ravage que mon épée. Pas moins de 9 squelettes tombent sous ma charge meurtrière, si cet adjectif s'applique à un meurtre de squellettes.
"STRIIIIIIKKKKKKEEEEEE!!!!"
"Str-aïe-que, c'est quoi ça?"
"Cherche pas un truc que tu connais pas..."

Ne voulant pas m'attarder sur des détails, je cherche des yeux le nécromant qui en a profiter pour s'éclipser. Un peu à l'écart, je vois le troll en prise avec la prêtresse. Celle-ci lance un sort d'ombre qui se perd avant d'avoir atteint sa cible. Mon allié temporaire en revanche lui lance une baffe qui la jette à terre.
(Lui il doit avec un sort équivalent à force de la bête.)
(Tu lui demanderas, mais fais attention à tes squelettes!)

En effet, un des squelettes est en train de vouloir me grimper dessus. Dans un craquement sinistre, il s'effondre le crâne brisé par mon bâton. Cette barrière achevée, je vais pouvoir lutter contre ce nécromant. Mais avant d'avoir pu aller loin, un sentiment de vide m'envahi.
Devant mes yeux, la mort de Sarya se redéroule. Je tremble et laisse tomber une larme.
"Pourquoi lutterais-je? Au moins je vais la rejoindre."
Tel une douce invitation, j'ai l'impression qu'on m'invite et me guide vers une mort douce et délicieuse.
(Lothi... combat! Tu as choisis la vie, alors tu te bouges!)
Sortant comme brutalement d'un rêve, je sens une douleur immense me prendre tout le corps, réveillant en moi la colère et la détermination. Je regarde le prêtre accompagné d'un autre squelette, plus grand que les autres.

"Tu es donc trop lâche pour me combattre directement?"

Le nécromancien me regarde et sourit avant de me laisser seule avec son champion. Un rapide coup d'oeil sur mon ami m'annonce que malgré plusieurs blessures, il s'en sort bien. Fonçant sur le squelette, je passe à coté avec mon cheval, cherchant à le blesser de mon épée. Je le rate la première fois, contrairement à lui qui touche la cuisse de mon cheval, me faisant chuter. Rapidement, je me relève esquivant une seconde attaque avant de répliquer dans un craquement d'os. J'ai beau lui avoir perforer la cage thoracique, brisant deux côtes.

(Lothi, la tête! ça n'a pas de coeur ces trucs-là!)

Changeant l'orientation de mes coups, je cherche alors à le décapiter. Mais ce tas d'os est agile et parviens à esquiver l'un de mes coups au moyen de son bras droit qui fini en poussière au sol. Son épée dans la ma gauche, il cherche à me blesser. Il parvient à m'effleurer le bras au dessus du bouclier, mais le bracelet est toujours actif, pour mon bonheur. D'un coup de pied, je le jette à terre, brisant l'un ou autre os. Je fonce dessus, mais il parvient à rouler et ma lame se plante dans le sol. Le squelette me regarde toujours l'expression vide.
Ce visage m'énerve au possible. Laissant là mon épée, je prends mon bâton et lui saute dessus, le rouant de coups. La colère, la folie ou autre chose me fais lui fracasser le crâne. Il s'effondre alors, redevenant le tas d'os qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être.
Vivement, je reprends mon arme et regarde de gauche et de droite à la recherche de ce lâche. Par contre, là le troll semble en mauvaise posture. Profitant de mon écart, je tire une flèche de mon carquois et aligne la prêtresse. Ma première flèche passe à 10 bons centimètres de sa tête. La seconde passe à droite, manquant de blesser mon allié.

"Lothi. Faudrait tirer réellement maintenant. Sinon on va pas s'en sortir."

Me concentrant, je tire une nouvelle flèche de mon carquois et l'encoche. Doucement, je lève mon arc, l'armant au passage. Je sens la corde, trois doigts sous ma flèche, me pénétrer les phalanges. L'empennage au niveau de l'oeil je me concentre et décale un peu mon tir vers le haut à cause de la distance. J'attends le bon moment. Soudain la prêtresse me tourne le dos, le troll derrière elle. C'est l'instant idéal. Je lâche ma flèche qui vole et va se planter dans le dos de la femme qui s'effondre au même moment sous le coup de mon compagnon d'infortune.

"Toi, fais bon tir... toi retrouver créateur squelettes!"
"Moi partir... Enfin bref, j'y vais quoi..."

Je m'y attendais pas à celle-là. Enfin, il a raison, faut retrouver ce lâche.
"Par là, Lothi."
Je me tourne et vois ma cible. Elle semble encore en plein état de courir. Après une courte réflexion, je prends mes flèches suiveuses. Et la décoche dans la direction. C'est avec amusement que je la regarde contourner les arbres pour parvenir à suivre l'homme qui finit par la prendre dans la cuisse, le faisant chuter. Rapidement nous le rejoignons. Il se lève et nous lance une forme d'ombre... Celle-ci se divise en deux et vient nous frôler. Vu le rire du troll, le sort doit pas plus lui faire mal qu'à moi. En fait, il me chatouillerait presque.
"Toi faire rire... nous te montrer vrai sort!"
"Colère verte?"

Le sourire du troll me fait comprendre que j'ai raison. Nous concentrant au maximum, nous joignons nos bâtons. Il semblerait que la puissance du troll et la mienne se conjugue. Lirelan intervient pour modifier la forme du sort. Celui-ci au lieu d'être agressif se met à enrouler notre adversaire. Bientôt il en ressort un saucisson de nécromant. Celui-ci est encore vivant, mais baillonné et ligoté.

Sans se soucier des protestations du nécromants, il lui prends son matériel avant de le charger sur une épaule.
"Toi venir chez moi?"

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:22 
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(J'ai le choix tu crois Lirelan?)
(Oui, tu as le choix... mais suis-le. Tu voulais lui poser plein de questions tout à l'heure.)
Avant que j'ai eu le temps de trouver une excuse, Lirelan s'adresse au troll.
"Nous arrivons!"
"Vous être gentille avec Garnim."
"Ainsi, vous vous appellez Garnim?"
"Oui. Moi Garnim, et toi, druide?"
"Oui, je suis druide, mon nom est Lothindil. La pie, là, c'est Lirelan."
"Lauzinedil?"
"Pas tout à fait comme ça... mais ça ira."

Finalement, il semblait pas si méchant ce troll. Bientôt, nous arrivons à sa demeure, une sorte de petite cabane perdue dans le sous-bois. J'observe un peu plus cet être si particulier.

En hauteur d'abord, il me dépasse facilement d'une tête. Sa tête d'ailleurs est assez petite et carré, ses yeux sont ceux d'un lynx, comme ses oreilles terminées par un plumet. Son cou est large et massif. Pour le reste du corps, c'est un véritable tas de muscles recouvert d'un fin pelage brun-roux, laissant voir une peau dans les jaunes. S'apercevant que je le regarde, il se tourne vers moi:
"Toi peur de moi? peur de Garnim?"
"Non.... mais je n'ai jamais vu d'être comme toi."
"Peu de nous par ici... Nous chassés d'ici!"

Etrangement, je ressentis presque de la pitié pour ce géant. Quelque chose dans sa voix me donnait l'impression qu'il était jeune, très jeune.
"Toi vouloir boire un peu?" me propose-t-il en ouvrant la porte.
"Bonne idée."
Maintenant que je suis devant la porte avec lui, j'ai envie d'en savoir plus sur cet être qui me semble étrange au possible, mais doué d'amitié. Il m'ouvre la porte et me laisse entrer, avant de m'indiquer un siège. Rapidement, il me tend une grande feuille emplie d'une eau claire et fraîche.
"Que Lozinedil faire ici?"
"Je suis en route pour Dehant."
"Dehant? Grand village elfes et hobbits. Eux gentils avec plantes!"
"Et toi, ça fait longtemps que tu es ici?"
"Moi depuis peu.... Moi avoir été chassé loin chez moi."
Je suis certaine à sa voix que s'il avait su verser une larme, il aurait pleuré.
"Où vivais-tu?"
"Forêt après lac. Mais humain chassé moi et tuer parents"
"Tu es donc orphelin?"
Il a là un blanc. Dehors un oiseau chante, on entends le bruissement du vent dans les feuilles et les herbes.
"Oui.... moi plus personne ici... Pourquoi toi avoir attaqué humains?"
Je regarde alors ma faera avec un sourire. J'y avais été parce qu'elle m'avait poussée, c'est tout.
"Disons que j'ai hésité. Mais le sort qu'elle a lancé sur toi au début, je le connais."
"Tu connais cette douleur?"
"Oui... Depuis longtemps déjà et toi, pourquoi les as-tu attaqués?"
"Eux avoir touché plantes!"
Je suis brusquée là et bois une gorgée avant de reprendre.
"Tu les aurais tués parce qu'ils cueillaient des plantes?"
"Toi druide? Toi savoir important de chaque plante!"

Je n'en reviens pas. Il cherche à m'expliquer mon rôle en tant que druide. Après tout pourquoi pas...

"Je suis qu'une jeune druide... Je connais pas toutes les plantes."
"Alors, toi monter là haut. Toi trouver vieille tour. Toi revenir après. Toi vraie druide alors!"
De sa grande main, il indique une grande montagne au loin. Sans doute est-ce là que je trouverais la Tour que je cherche.
"Je dois aller à Dehant pour cela, pour aller à la vieille tour."
"Toi prendre ça alors. Trouve l'ermite! Donne-lui ça. Lui connait vieille tour. Lui ira avec toi!"
J'hésite à prendre le médaillon puis devant le sourire du troll, je craque et le glisse dans ma cape.
"Qui est l'ermite?"
"Ami à moi. Moi sauvé lui... et lui avoir sauvé moi!"

(Oh Yuimen... Aidée par un troll... j'aurais jamais pensé ça...)

"A quoi servira le médaillon?"
"Ermite saura que toi venir de chez moi. Ermite t'aidera alors."

Je regarde pensivement par la fenêtre, un peu effrayée par la haute montagne qui m'attendait.
"Encore tôt. Toi partir maintenant. Toi grand village demain. Va voir Hermite au matin, près montagne."
"Merci Garnim. Je reviendrais en sortant de vieille tour."
"Bon courage. Moi attendre toi alors!"

Je passe la porte et rejoins mon cheval. Il est hors de question de galoper avec sa plaie.
"Lirelan, tu arrives?"
"Attends deux secondes."
Elle sort avec le troll. Celui-ci porte des feuilles en main. Doucement, il s'approche d'Harniän, qui est peu rassuré. Le caressant, je le calme, aidée de ma faera. Garnim s'approche et pose les feuilles sur la plaie et souris quand elles tombent. Il fait de même sur les cotes et je vois sa main déposer quelques choses dans mon sac de cheval.
"Tu as mis quoi dans mon sac?"
"Souvenirs de Garnim et du créateur de squelettes!"
Sans chercher à comprendre, je monte sur le dos d'Harniän et après des salutations, part en direction du Sud, sous les conseils de Lirelan.

Après quelques heures de routes, nous nous arrêtons, au bord des champs, pour nous reposer un peu...

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 Sujet du message: Route Tulorim à Dehant
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:26 
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Après une nuit chaude, je me réveille. L'herbe est humide de rosée, rendant ma cape toute mouillée. Le léger vent du nord me glace de la tête au pied. C'est donc d'humeur maussade que je me lève. Rapidement je mange avant de partir.

(T'as passé une mauvaise nuit il semblerait.)
(Disons qu'elle a pas été calme non...) Pensé-je en baillant.
(Qu'est-ce qui t'es arrivée?)
(Un drôle de rêve avec ma soeur lançant des sorts d'eau sur le troll qui voulait me pendre par les pieds parce que j'avais cueilli une fleur pour soigner un squelette.)
(Heureusement que j'ai pas accès à tes rêves... je rigolerais comme pas possible...)
(Ouais... enfin, quand t'es dedans tu rigoles pas.)
(possible... j'en ai jamais fait, donc j'ai dû mal à m'imaginer.)
(T'en as jamais fait? T'as jamais fait de rêve?)
(J'aurais du mal sans dormir.)
(Ouais... logique ça...)

La matinée se passe tranquillement. Le ciel est loin d'être clair. Quelques gros nuages s'amoncellent au sud, présageant une belle pluie avant mon arrivée. Continuant ma chevauchée, je resserre la cape de mon père, mettant la capuche tandis que le vent tourne au sud apportant les nuages vers moi.
"Dis, Lirelan, rassure-moi... on va trouver une auberge avant que ça nous tombe dessus?"
"Disons que... y a des chances, mais que, euh..."
"Lirelan.... ne nous dit pas que tu nous as perdus?"
"Oui non... enfin je pense pas... mais disons que, euh..."
"Lirelan..."
"Oui, je sais pas quel chemin prendre." avoue-t-elle alors que nous arrivions à un croisement entre 4 chemins.
"C'est malin ça..."
"Tu crois que c'est facile? Je l'ai pas fait des masses de fois et toujours à vitesse maximum."

Je soupire en regardant les nuages. Cependant nous continuons notre route. Après quelques heures semble-t-il à tourner en rond, la pluie tant attendu arrive. Heureusement pour moi elle est brêve, mais forte. Quelques minutes après le début, je peine à voir clair. Je suis obligée de baisser la tête pour éviter que l'eau me touche un maximum. Mais il faudrait bien plus que cela pour m'épargner ce qui me semble être une véritable trombe. Je tremble autant de froid que de terreur. Je suis totalement tétanisée par cette eau qui m'entoure et me dévore. Ma respiration est vive, j'ai l'impression que je vais être noyée. Je tombe de mon cheval, mais je ne sens pas ma chute. Je ne sens plus rien d'autre que cette eau qui me touche, me transperce. Devant mes yeux, un drame se joue. Comme d'habitude, la noyade de ma soeur et de mon père.
Puis d'autres images différentes. Ce n'est pas de la pluie, c'est un sort d'eau lancé par une aquamancienne, par ma soeur.
"Tel... Haudad Sarya... Tel... Tel gwatëd mir Moura... TEL... Telim työ?... Tel... Tyë tel meret tul... Tel... Sayë tel tùlit syö... Tel Sarya... Tel tyë... Tel syä ónoro..."1
Elle me répond, mais je ne comprends pas les paroles, déformées par cette eau trop abondante. D'ailleurs, me comprend-elle? Je tente de me protéger de ce liquide qui me déchire. Sans le vouloir, j'invoque un bouclier d'herbe dans le but de me protéger. Quelque soit le mal que ma soeur m'inflige je me refuse de la blesser.

"Lothi... Lothi... réveille-toi..."

Cette voix... Calme, distante et pourtant si proche. Je la comprends. Elle rompt cette illusion qui se brise d'un coup. Un sourire perce sur mon visage encore tétanisé. Ma respiration se calme, mais je ne parviens pas encore à bouger, ni à parler. Les yeux ouverts sur un ciel presque bleu. Ce n'est que quelques minutes plus tard que je parviens à me redresser.

"Ce n'était donc qu'une vision..." Dis-je en soupirant.
Doucement, je me relève et fouille dans les sacs de mon cheval pour trouver des vêtements secs. Rapidement, dissimulée dans un champ, je me change. En voyant l'heure, je réalise qu'il est déjà tard, mais ça ne me tente pas de passer une nuit dehors par un temps pareil.
"Bon, tu sais où on est au moins?"
"Disons que pas tout à fait, mais je sais où on doit aller."
"Et bah allons-y." encouragé-je.

Galopant dans la fraîcheur du soir, Lirelan nous guide vers le sud au vu du soleil. Bientôt, nous passons dans une large plaine entre l'océan et la montagne. Pour ne pas penser aux épreuves qui m'attendent avant d'arriver à la tour en haut de ces pics altiers, je détourne ma tête vers l'Ouest. Ce que je vois me subjugue littéralement.




Un mélange de lumière, de feu, d'air et d'eau. Pour la première fois depuis longtemps la vision de l'eau ne m'effraye pas, mais capte un peu de tout mon être. Je me rappelle ses longues heures auprès de Sarya, assise sur la grève de Cyniar à voir ainsi le soleil plonger dans l'eau. Elle me racontait que nous étions ainsi. Deux êtres distincts, condamnés à nous séparer et à nous retrouver régulièrement.
A l'évocation de cette "prophétie", finalement si réelle, une larme coule le long de mon visage. Une larme de joie ou de peine, j'ai du mal à savoir exactement.

"Dis Lirelan, tu crois qu'elle pensait à ça en disant cela?" demandé-je à ma faera, certaine qu'elle n'avait pas perdu une miette de mes pensées.
"Je n'en sais rien... Je n'étais pas là à ce moment-là."
"Simple question? On est encore loin?"
"On devrait y être dans deux ou trois heures maintenant."
"Tu sais donc où nous sommes?"
"Oui... grâce à l'océan et au soleil d'ailleurs."

Nous continuons donc notre chevauchée à travers la plaine. La nuit tombe et c'est avec un ciel voilé que nous parvenons à Dehant.

(Finalement j'avais raison...pas moyen d'avoir un voyage tranquille avec toi.) s'exclame Lirelan en riant alors que nous arrivons près d'une auberge.

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 Sujet du message: Auberge des joyeux fêtards -Dehant-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:32 
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C'est avec bonheur que je guide mon cheval sur l'étroit pont de bois, guidée par les torches. De la porte entre ouverte sort un délicieux fumet et de la lumière ainsi que nombres chants et cris. Rapidement, je descends de cheval et cherche les écuries. Après avoir fait trois fois le tour du bâtiment et m'être maudis de tout les noms pour pas avoir une lampe, je renonce et finit par accrocher mon cheval au pont.

(Il faudrait que quelqu'un qui puisse veiller sur lui cette nuit...)
C'est bon, j'ai l'idée.

"Lirelan, tu pourras..."
"Veillez sur Harniän cette nuit? Mais bien sûr." me coupe ma faera avec un sourire.

Je me décide à pousser la porte, pour manquer de la refermer juste après. Bruyante et trop lumineuse sont les deux adjectifs qui correspondrait le plus à la salle dans la quelle je viens d'entrer. Pas moins d'une vingtaine d'hobbits et d'elfes sont rassemblés dans cette salle, occupés à chanter et à gueuler littéralement en dévorant à pleine bouche des pièces de viande distribués par un hobbit très affairé.

Mon irruption n'est pas passée inaperçue dans cette foule. Nombreux sont ceux qui se sont tournés vers moi. Je soupçonne les autres d'être endormis ou complètement plein. Mais la surprise s'arrête là. Quelques secondes à peine après, les chants ont repris de plus belles. Pour mon plaisir je remarque que la concentration d'elfes au centre de la salle est essentiellement dû à une hauteur de plafond relativement correcte. Le fait de rejoindre cette partie de la pièce, m'entraîne dans une ronde. Les elfes me parlent sans que je les comprenne, tentant de me faire danser. Ce n'est que près d'une heure plus tard que je parviens à m'extraire de cette ribambelle d'elfes.

Me courbant pour éviter de (trop) me cogner au plafond, je passe de table en table à la recherche de l'aubergiste. Par 5 ou 6 fois il passe devant moi sans me voir. Un rire gras résonne derrière moi.
"Quoi que vous voulez longues z'oreilles?"
"Une chambre" crié-je pour tenter de me faire entendre.
"Prenez la clé, vous payerez au matin, y a moins de bruit alors."

Suivant le conseil du hobbit, je prends une clé et m'efforce de trouver la chambre qui va avec. Enfin, je parviens à une petite pièce avec juste un grand lit, une table une chaise. Je tâte le matelas, il est moëlleux à souhait. Rapidement, j'ôte mon armure, ma cape, mon équipement et me jette sur le lit, succombant au silence de la pièce et à la fatigue du voyage, je m'endors paisiblement...

Je m'éveille semble-t-il quelques heures plus tard, il fait encore nuit. Je suis couchée sur un tas de plumes. Pas un matelas, juste des plumes. Je me relève et prends mon équipement, mon épée est rouge de sang, pourtant elle n'a pas été employée depuis le combat contre les prêtres obscures. D'ailleurs où suis-je? Autour de moi tout est noir à part ces plumes d'un blanc éclatant.
Je suis inquiète, ça ne ressemble à rien de ce que j'ai connu jusqu'à présent. Aux aguets, je reste sur la défensive, je sens une présence sans pour autant pouvoir la détecter précisément. Quelques choses que je ne connais pas en moi se met en route. Une forme de haine profonde pour cette présence, une envie de vaincre cette ombre qui flotte au-dessus de moi.
(Mais si ce n'est qu'une ombre... pourquoi ce sang sur moi et sur ma lame?)
"Mais ce sang est le tien, vieille folle..."
(Le mien? Mais ce n'est pas possible... pourquoi m'aurais-je blessée?)

Pas de réponse... Cette voix sans m'être connue me semble familière. A nouveau, l'ombre m'enveloppe, je la sens, je dois la vaincre, je dois la repousser... A mon poignet un bracelet se met à briller.
(Mais comment pourrais-je le faire?)
"Tu ne peux rien contre moi... car je suis en toi, car je suis un bout de toi."
(Non... ce n'est pas possible...)

Je cherche à lutter malgré tout, mais rien ne semble pouvoir me séparer de cette ombre. Je tombe au sol, entourée de cette ombre. Je ne parviens plus à lui résister et cède. Elle prend possession de moi.
(Non...)
"Tu es trop faible pour lutter contre moi... Tu es trop faible pour lutter contre ce que tu es."

Un visage que je ne reconnais pas, une lumière blanche...



"Ah... que s'est-il passé?" m'écriais-je en me réveillant.
"Ah Lothi, tu te réveilles... j'ai eu peur..."
"Que s'est-il passé?" répété-je un peu inquiète.
"Je t'ai entendu crier dans ton sommeil, puis tu t'es agitée très violement comme prise de convulsion. Puis plus rien... Ca fait près de 24h qu'on te surveille. Je sentais à peine ta vie..."

Toujours sous le choc de la vision, j'ai du mal à répondre et à comprendre. Je tente de m'assoeir, j'ai la tête qui tourne. Ma vue est floue, j'ai l'impression d'être malade. Ma respiration est vive, mais je commence à la calmer, j'ai chaud puis froid, comme sous la fièvre.
Cherchant toujours à me calmer, je raconte ma vision à Lirelan, celle-ci semble perplexe.
"C'est un avertissement, ou un conseil..."

Ce n'est que près d'une heure plus tard que je parviens à me lever, rapidement je prends mon matériel et me dirige dans la salle d'accueil. Malgré l'heure tardive les chants et danses n'ont pas cessés. Tout ce bruit me fait mal à la tête, à nouveau, j'ai l'impression que tout chavire. En passant de table en table, je parviens à sortir de tout ce bruit sans m'effondrer.
Le calme du dehors me soulage nettement, je parviens difficilement à me trouver un coin d'herbes non loin où je m'effondre avec tout mon équipement.

Ce n'est que près d'une heure que je me réveille enfin, éclairée par un timide rayon de soleil dans une aube brumeuse. Je me redresse, je vais mieux, beaucoup mieux. D'un sourire, je rassure ma faera et me lève pour prendre de quoi manger dans les sacs de la selle d'Harniän.

Après un bon repas sur l'herbe, j'interroge ma faera sur l'ermite que Garnim m'a conseillé de trouver.
"A mon avis, tu devrais pouvoir trouver des renseignements dans une taverne ou une auberge..."
En voyant mon regard anxieux elle continue plus vite:
"Pas celle-ci... trop bruyante tu arriverais pas à avoir une conversation. Non, je pensais à l'auberge elfe du pied chaussé."

Soupirant, je me relève et détache mon cheval.
"Bon, y va alors..."

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 Sujet du message: Rues + auberge des pieds chaussés -Dehant -
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:35 
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Toujours troublée par cette vision obnubilante, je me laisse conduire à travers les ruelles, la main sur l'épaule de mon cheval. Après quelques minutes nous traversons le pont qui sépare la ville. Mon regarde se tourne, sombre, vers les remouds de ce petit fleuve.

Sans trop y perdre mon regard, nous continuons notre route dans la brume matinale. Le quartier elfe me semble plus familier, avec des demeures plus hautes et de vraies rues. Par contre, l'odeur d'eau salée qui semble flotée ici m'agresse passablement. Les quelques rares personnes que nous croisons sont des elfes à la peau bleue impressionnante, des disciples de Moura sans aucun doute.
Je dois dire que je suis fort peu à l'aise, voire même totalement sur les nerfs.

C'est avec soulagement pour moi, que nous parvenons à l'auberge du pied chaussé.

Soulagement, je dois le dire... de forte courte durée. En fait, le temps de pousser la porte. A l'intérieur, c'est calme, juste rythmé par des chants elfiques doux. L'ambiance me plaît, en revanche une odeur d'eau de mer me prends au coeur, tout comme la vision de ces êtres bleus, juste bleus...

(J'hésite à savoir si je préfèrais les howbits ou les Aquatiques...)
(Au moins ici tu pourras poser ta question.)
(Euhh... on va dire que oui.)

Prenant mon courage à deux mains, je rentre dans la pièce. Un feu de bois ronronne dans un coin de la pièce, j'entends les bûches qui craquent. Calmement malgré tout je me dirige vers le bar.

(Dis c'est une impression où y a des mages dans le coin?)
(T'as raison, quelques aquamanciens, un frigomancien et un éomancien.)
(Y a pas une autre auberge non? Je suis pas bien là...) pensé-je avec un noeud dans la gorge.
(Si, celle d'où on vient.)
(Bon ça va...)

Arrivée au bar, je commande un jus de Lanurme. Rapidement l'elfe tenancier avec un sourire me tend mon verre. Je pose 2 yus sur la planche de bois qui me sépare de l'aubergiste. Il la prend et rapidement je lui attrape le bras et lui demande:

"Excusez-moi, je cherche un ermite."
"Un ermite? Il y en a plusieurs dans les environs..."
"Possible... mais celui que je cherche pourrait me mener à la vieille tour."
"Encore une druide ou une shaman je suppose?"
"Une druide en effet... Bon, je peux le trouver où cet ermite?"
"Si vous tenez à faire le voyage avec le vieux fou, allez-y donc. Vous le trouverez au pied de la montagne, près du désert. Dans une sorte de cabane très bizarre..."
"Merci beaucoup."

Rapidement, toujours un peu mal à l'aise, je bois mon verre de jus. Enfin, je quitte l'auberge, bien décidé à trouver cette ermite pour me mettre en route. Mon regard croise celui de l'aéromancien, instinctivement nos mains se referment sur nos bâtons. Malgré l'opposition, nous parvenons à nous maîtriser. Rapidement, je sors de l'auberge, moins à l'aise encore qu'à l'entrée à cause de cet incident mineur...

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 Sujet du message: Rues + écuries -Dehant-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:37 
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Sortant de l'auberge, je caresse Harniän doucement, presque pensivement.

"Dis Lirelan, tu penses que je pourrais l'emmener?"
"Non... il faudra le laisser ici."

Laisser une si belle bête et un si bon compagnon ici me fendait le coeur. Cependant, je sais que Lirelan a raison, rapidement, elle nous mène aux écuries où je pénètre tenant Harniän par la bride.

Nous arrivons dans un bâtiment avec de forts jolis chevaux. Mais en les voyant je me rends compte qu'aucun n'arrive au niveau du mien. C'est un humain qui s'approche de moi. Vraisemblablement assez vieux vu ses cheveux blancs.

"Bonjour. Messire Gessai Ampe, pour vous servir."
"Lothindil Lirelan. Je cherche un lieu pour laisser mon cheval."

L'humain scrute plus mon cheval que moi-même. Harniän n'hésite à montrer toute sa prestance, dressant la tête et faisant voler un peu sa crinière blonde.

"Il est magnifique. Je peux le caresser?"
"Faites donc..." réponds-je en me demandant s'il va me répondre ou pas.

Harniän se laisse faire calmement et hénnit doucement avant de venir frotter sa tête contre moi.

"Vous partez à la tour je suppose?"
"En effet, et je cherche à pouvoir laisser mon compagnon à l'abri. Combien m'en coutera-t-il?"
"Rien... C'est avec plaisir que je garderais un animal comme le vôtre."

Un peu prise au dépourvu, je réponds avant de prendre mes affaires dans le sac de selle:
"Ah euh... bah merci."

Une fois cela fait, dans un au-revoir tout en calin et en caresse, je sors de l'écurie.


A pied, le sac nettement allourdi par la nourriture, je me dirige vers l'Est. Guidée par Lirelan, je parviens rapidement à la limite du désert que je regarde presque avec nostalgie, mais une nostalgie marquée de crainte en sentant le poids du bracelet de Yuimen.

Ensuite elle me mène par des petites routes vers le nord et les montagnes.

Durant une longue journée, nous marchons ainsi. Enfin au début de soirée nous arrivons, au coeur d'une forêt à une bâtisse assez étrange, ronde.

"Tu crois que c'est ici Lirelan?" demandé-je à voix basse.
"J'ai l'impression que ça correspond bien. Allons-y."

Ma faera semble beaucoup plus certaine que moi, rien de surprenant après tout. Enfin, je la suis espérant trouver mon ermite là-dedans...

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 Sujet du message: Trajet entre Dehant et le temple
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:39 
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Enfin, je me décide à approcher. J'ai à peine le temps d'esquiver un sort de feu qui vient me roussir les cheveux. Usant de tous mes réflexes, je roule sur le coté et m'abrite derrière un rocher. Je prends mon arc que je bande et tends, une flèche dans la direction approximative du lanceur de sort.
(Lirelan? tu pourrais aller voir?)
Après un bref signe de bec, elle s'éloigne rapidement. A peine quelques mètres plus loin, je vois des stalagmites se former au sol et s'élancer sur ma faera qui semble imperturbable. Un des stalagmite la touche de plein fouet et semble littéralement disparaître, comme absorbé.
Un autre sort qu'elle évite monte un peu plus haut et éclate tel un feu d'artifice. Elle semble s'amuser avec les pics de terre et fini par atteindre le magicien. Elle s'adresse à lui quelques secondes puis m'appelle:
(Lothi, tu peux venir.)

Doucement, je me redresse, gardant arc et corde en main, mais relâchant la tension qui me tire les épaules. Enfin je m'approche. L'ermite est un homme doté d'une épaisse chevelure blanche. En taille, il m'arrive à la poitrine. Il est fluet et sa voix est très aiguë.
"Vous venez de la part de Garnim?"
Un peu surprise par son timbre de voix qui irait beaucoup mieux à une petite fille voire une grand-mère, je mets un temps à répondre.
"Oui en effet. Voici un médaillon qu'il m'a demandé de vous remettre."
Il le prend et mord violemment dedans.
"C'est bon... c'est le vrai. Que puis-je pour vous aider mademoiselle?"
"Disons que je cherche un guide pour aller à la tour?"
"Seriez-vous géomancienne?"
"Pas exactement. Je suis druide."
"Ca ira aussi. Venez à l'intérieur."

Sans hésiter, je le suis, il m'offre le gîte et le couvert pour ce soir avant le départ. Deux fois dans la nuit je suis réveillée par une alerte, qui s'avèrent être à la lumière du jour : un écureuil cramé et une pierre.

C'est à l'aube que l'ermite se réveille et manque de m'attaquer, sort absorbé par Lirelan.
(Je sens que le voyage va être pénible avec lui.)

Rapidement, l'ermite m'explique le programme du voyage... 8 jours avec lui, puis les deux derniers seule à pied. A part ça, je n'ai pas trop bien compris, à part qu'il a parlé d'une faille et d'un col à franchir. Ni le froid, ni la hauteur, ni les cailloux ne m'effraye, juste le temps et encore.

Très vite nous partons sous un ciel limpide. Au moindre caillou qui glisse mon compagnon lance un sort.
"Rassure-moi Lirelan... il va tomber à cours de mana un jour?"
"Oh vi... un jour sans doute... il ne lance que sort de première arcane."

Malgré ces quelques incidents, la route se déroule sans encombre notable. Mon compagnon, qui se nomme Rideric, a une vitesse de marche assez impressionnante pour sa race et son espèce. Pour l'instant la route est relativement horizontale et il avance vite.

A la nuit tombée, nous nous arrêtons sous une petite corniche.

"Nom d'un Karnak... c'est qu'il serait capable de neiger en plus."
"Vous voyez ça à quoi?" demandé-je en allumant un petit feu.
"Au nuage tiens..."
Son regard se baisse sur mon feu qui brille d'une belle lumière, éclairant la roche, lui donnant des tons orange-rouge.
"Mais tu fais quoi malheureuse? Tu vas attirer un rihanère."
"Un quoi?" pensant à encore un de ses délires.
"Un grand oiseau qui vit dans les basses montagnes de l'Imiftil."

A contre coeur, j'éteins le feu et avale rapidement un peu de pain de voyage et de viande séchée ainsi que des légumes. Epuisée par cette longue marche, je m'endors enroulée dans la cape de mon père.

Après deux heures de repos, je me réveille tranquillement... Le temps est maussade et rares sont les étoiles visibles. Je reste là, étendue quelques minutes à mon aise malgré le sol dur. Lirelan volète non loin, menant sans doute la garde comme toutes les nuits. A coté de moi, mon compagnon ronfle passablement. Le seul nuage visible hier semble s'être étendu couvrant la voûte céleste. Tout le ciel est d'un gris sombre effrayant, visiblement Rideric sait de quoi il parlait...

Muette, encore à moitié réveillée, je regarde le seul coin de ciel dégagé. Dégagé? non... une sorte d'ombre passe et repasse entre moi et la lune, protectrice de mon peuple. A la lueur des étoiles, je m'aperçois que cette "ombre" est longue et blanche. Et qu'elle descend à vive allure droit sur moi.

(Lothindil, lève-toi!)
(Pourquoi donc?)
(La bestiole qui fonce sur toi est un rihanère... une des terreurs des basses montagnes de l'Imiftil!)

Rapidement j'enfile mon armure et prends mon arc. Avant que le Rihanère arrive, j'encoche une flèche. Celle-ci ricoche les plumes de la bestiole, à mon grand désarroi.
"Cherche pas... il est mieux protégé que tu ne le penses... Ton sort Lothi, augmente la puissance de tes tirs..."
Respirant profondément, je cherche à ignorer la peur de cet animal qui me noue le ventre. Je le vois qui s'approche de moi à une vitesse effrayante, il est d'autant plus nécessaire que je parvienne à l'éviter.

Je n'ai pas le temps de me concentrer sur mon énergie qu'il me faut me baisser pour esquiver une attaque puissante du rihanère. Je roule au sol, réveillant malencontreusement mon compagnon qui sur le coup de la peur, lance un sort qui m'est totalement inconnu. Celui-ci me couvre de langues de feu qui ne me brûlent pas, mais qui semblent me protéger.
"C'est quoi ça?" demandé-je à voix haute surprise d'entendre l'oiseau hurlé à mon contact me jettant au sol.
"Ca? c'est l'action de ton compagnon..."
Changeant alors mon idée, je m'écarte de la trajectoire reliant Rideric à la bestiole, persuadée qu'il n'en est qu'à son premier sort.
Me redressant, j'ignore le monstre qui remonte maintenant pour concentrer mon énergie. Je sens l'énergie offerte par Yuimen se concentrer en moi...

"Ô Yuimen, tyä Valar. Andad-työ ràças baridien.

Je sens à ce moment précis, la magie montée en moi, mes yeux doivent changer de forme et toujours cette impression d'avoir des poils qui poussent sur mes mains et mes bras.

"Rëa Sarya, Rëa Tyä ònoro!"

Je reprends alors mon arc et tire sur le monstre volant qui semble vouloir esquiver ma flèche. Celle-ci prend alors un tournant pourchassant littéralement ma cible. Un tour à droite, un à gauche et finalement mon trait vient traverser l'aile du monstre qui lance un gémissement sourd. Continuant à lancer mes flèches, une touche le monstre. Je vais pour en lancer une troisième avant qu'il redescende, mais d'une brûlure se fait sentir dans le dos et me fait littéralement hurler de douleur.
Me retournant, je réalise que l'ermite complètement affolé vient de tenter de lancer un sort au Rihanère. Mais c'est moi qui l'ai pris, me crâmant une partie des cheveux, dévoilant la fleur de lys blanche de mon coup.

Alors que la bête redescend, une idée me vient à l'esprit. Je lâche mon épée et dégaine à une vitesse impressionnante, typique des elfes. L'animal fonce sur moi comme prévu, je vais pour le toucher de ma lame mordante, mais il parvient, malgré le trait dans l'aile à changer de trajectoire et à foncer sur mon compagnon qui esquive le premier coup, mais non le second. Alors qu'il revient vers moi, une intense concentration s'installe en moi.
Je le regarde venir, le temps semble comme déformé, plus lent. Je peux percevoir le moindre battement d'aile. Je suis seule contre la bête, seule contre ce monstre, cette terreur. Plus aucun son ne parvient à mes oreilles, je ne vis que pour toucher cet oiseau de malheur. Un premier coup part, ratant de peu le rihanère, le heurant en fait juste au bec.
Je me recule d'un petit saut, prête à infliger le second coup, mortel cette fois-ci. En effet, au moment il me touche, se crâmant les plumes blanches du bec, il se reçoit mon épée, lui coupant net la tête. Il s'effondre à mes pieds.
D'un coup, le temps reprend son cours normal, les bruits sont à nouveau audible normalement. Je lève les yeux au ciel en direction de Lirelan. La montagne pleure son géant ailé et une douce neige me tombe dessus.

Calmement, je me penche et vient littéralement cueillir une plume bleu, longue que j'accroche à ma cordelette...

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 Sujet du message: Route entre Dehant et la Tour élémentaire
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:40 
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2ème jour de voyage


Quelques heures plus tard alors que mon compagnon s'est rendormi, je suis là, réveillée et sur mes gardes. Lirelan volète doucement un peu plus loin tandis que je contemple le cadavre de notre ennemi. Le lever du soleil vient me troubler dans mes réflexions et réveille mon compagnon.

Il ne semble pas se souvenir de l'attaque d'hier.
(Et moi il m'a quand même méchamment cramée!) ralé-je dans mes pensées.
(Ca va encore je trouve... je t'ai vu plus abîmée que cela...)
(Mouais.... mais il m'a quand même brûlé les cheveux...)
(Tant que c'est que tes cheveux, t'as pas à te plindre je trouve...)

Pourquoi est-ce que je cherche encore à avoir le dernier mot avec elle... De toute façon, elle l'aura toujours.

Moins d'une heure plus tard, nous reprenons la route à notre aise vers le Nord et la Haute montagne. Nous marchons en silence, Rideric voulant m'attaquer à chaque chuchottement, je préfère me taire. J'ai même l'impression que je ne dois ma vie qu'au fait que je ne fasse pas de bruit en marchant.

(Dis tu crois que si je me mets à chanter pour mettre de l'ambiance, il m'attaquera?)
(Disons qu'il a peur comme pas possible et je pense qu'il en serait capable... malheureusement...)

Juste à ce moment-là un sort vient droit sur moi, je me jette au sol,voyant passer le trait de feu juste au-dessus de moi. Me retournant, je vois une bestiole de la taille d'un chat tomber, grillé par la magie de Rideric.
Ce petit incident clos je me relève et rejoins mon compagnon. Il marche rapidement, comme s'il était pressé de quitter cet endroit, ce qui doit pas être faux. Pourtant c'est un fort bel endroit. Une forêt de sapins entoure notre route qui commence doucement à monter. Je gambade littéralement de pierre en pierre.

Ce n'est qu'en début d'après-midi après un repas chaud que les difficultés commencent. En effet, le terrain commence à être très vertical à certains endroits et il me faut attendre Rideric de temps en temps. Rien ne vaut un elfe sur ce genre de terrain, c'est clair. Il se retrouve souvent à quatre pattes devant jouer des pieds et des mains pour avancer, là où je continuer à sautiller tranquillement.
(Au moins il y a un avantage à ce terrain.)
(Ah lequel?)
(Au moins il peut pas lancer de sort ainsi...)

Quelques heures plus tard, dans un ciel redevenu limpide au court de la journée, nous nous endormons tranquillement après un rapide repas.

3ème jour de voyage


Deux heures plus tard je me réveille, comme à mon habitude. Il fait froid, un léger vent du Nord, venant des neiges éternelles vient me glacer mon échine. Je m'enroule dans la cape de mon père, tentant vainement de me protéger de cette froidure. Je n'aperçois pas tout de suite Lirelan dans cette brume légère. Me voyant, ou me sentant réveillée, elle revient vers moi.

"Quelle nouvelle?" chuchoté-je pour ne point réveiller l'ermite.
"Rien." me répond-elle avec un sourire désillusionné sur le bec.
"Ca va alors... On devrait pouvoir bien progresser."
"Non, justement, c'est beaucoup trop calme."
"Bah on va pas s'en plaindre en plus?"
"On risque quand même... Les animaux se taisent à l'approche des tempêtes ici..."
"Ah... c'est moins agréable ça par contre..."

Je reste encore un peu allongée, profitant du beau temps actuel. La nuit est d'un noir profond, seules quelques étoiles montrent le bout de leur nez tandis que la lune est encore jeune, en partie cachée par le haut pic qu'il me faut gravir. Poussant un peu mon regard, je crois distinguer une structure, peut-être une ruine ou un bâtiment.
(Tu penses qu'il s'agit du temple Lirelan?)
(C'est tout à fait possible... tu veux que j'aille voir?)

Avant même d'avoir formulé ma réponse, elle s'envole en direction de la structure visiblement humaine. Elle en revient quelques seconde plus tard.
"Non, ce n'est pas le temple... juste les ruines d'une ancienne tour qui marque l'emplacement d'un col. Il me semble d'ailleurs que tu auras l'occasion de la voir assez vite de plus près."

J'en profite pour lui demander quelques détails supplémentaires sur le parcours qui m'attend. Cette petite discussion nous occupe jusqu'au réveil assez tardif de mon compagnon.
Comme à son habitude il se lève d'un bon aux aguets, comme si quelqu'un allait nous agresser. Mais contrairement aux deux autres jours, il ne m'attaque pas en me voyant et me souris même.
"Alors, ça va...personne qui nous attaque?"
"Non... Ca va, c'est tranquille même."
"Tant mieux... on devrait pouvoir atteindre le vieux repère des rôdeurs avant cette nuit alors."
"Le repère des rôdeurs, qu'est-ce?" demandé-je en rassemblant mon matériel.
"Disons qu'il y a plusieurs années de cela, un groupe d'une vingtaine de rôdeurs-pilleurs, venu du désert sont venus à Dehant en fuyant. Mais après plusieurs vol, rapine et autres méfaits, ils en ont été chassés. La légende raconte qu'ils auraient fuient jusqu'au vieux temple où le gardien leur aurait confié la mission d'accueillir en cours de parcours les pèlerins. Ils auraient obéi et auraient bâti ce lieu."
"Qu'est-il advenu d'eux?" dis-je en ouvrant la marche.
"C'est là-dessus que les avis divergent en réalité."
"Ah bon?"

Finalement, quand il ne lance pas des sorts, Ridéric semble être un agréable compagnon de route. L'histoire de ce lieu, même si elle est n'est pas fascinante nous offre au moins un sujet de conversation agréable.
"En effet... Certains disent qu'ils sont morts là-haut et que leur corps a été dévorés par les bêtes alors qu'ils fabriquaient leur terre d'accueil; d'autres racontent qu'ils auraient continuer à piller et à voler les pèlerins qui montaient au temple, leur volant vivres et biens; enfin, certains disent qu'ils sont tous simplement parti, laissant leur mission à l'abandon."
"Mais?" dis-je pour l'inciter à continuer,sentant qu'il veut encore dire quelque chose.

Quelques longues minutes passent alors car nous gravissons un passage difficile où il me faut aider le vieil homme à grimper.
"Mais? Mais cela est faux bien entendu. Tout cela ne sont que des préjugés ridicules propagées par des fous ignorants tout de la vérité."
"Ah, explique-moi ça vieil homme." demandé-je avec un soupçon d'intérêt pour l'histoire.
"Il faut savoir tout d'abord qu'aucun des compagnons n'aurait failli à une promesse... Quelle qu'elle soit. Et que celle-ci en plus leur donnait l'occasion de se racheter des fautes qu'ils avaient commise dans le passé. Jamais il n'y aurait failli, tant qu'il le pouvait. Le problème, c'est que tout s'acharnait contre eux."

A nouveau, il nous faut escalader un petit monticule. Cette fois-ci, l'humain est contraint de sortir sa corde pour pouvoir grimper, relativement tiré par moi. Une fois ce petit évènement passé, il continue son histoire.
"En effet, suivant les ordres du gardien, nous sommes redescendus. Après cinq jours de marche, nous avons commencé à établir un premier campement..."
"Nous? Tu en fais parti Rideric?"
"Oui et non... enfin disons que j'en ai fais partie durant un long temps..."
Le ciel petit à petit s'obscurcit, Lirelan m'avait avertie que le calme était signe de tempête, semblerait qu'elle ait eu raison, une fois de plus.
(J'ai toujours raison, t'as pas encore compris ça?)
Je ne prends même pas le temps de songer à une réponse, écoutant maintenant avec intérêt l'histoire de Ridéric.
"Donc nous avions commencé à établir notre campement dans un endroit qui semblait approprié. Mais nous avons été attaqué par de grandes bêtes qui ont cherché à nous tuer. Sur les 20 compagnons, 5 en sont morts, retenant les fauves de toutes leurs capacités pour permettre aux autres de fuir. Nous avons alors trouvé un autre endroit pour la nuit et avons dès le lendemain commencé à bâtir ce qui devait devenir l'abri des voyageurs. Durant près de 2 semaines nous avons ainsi travaillé en paix et accueillis nos premiers voyageurs."

A cet instant, il s'arrête dans son récit que dans sa marche et tend l'oreille, sa baguette à la main. Moi aussi j'ai localiser un bruit léger à l'arrière, sans doute une chèvre des montagnes ou autres vu le bruit. Presque aussi rapidement qu'un elfe, il se tourne et lance un sort. Le glapissement qu'on entend à l'arrivée des pics de terre sur le montagne confirme mon intuition. Il ne s'agit que d'un animal.
"Ils vont finir par me tuer à me faire aussi peur tout le temps, stupides animaux."
"Que s'est-il passé alors que vous accueilliez les premiers pèlerins?"
"Très simple... Nous avons été victime d'un effondrement et d'une avalanche. Douze pèlerins sont partis rejoindre Yuimen, huit des nôtres sont morts en tentant de les sauver, trois autres dans l'avalanche. Nous n'étions alors plus que quatre fidèles compagnons toujours en vie.
Enfin, nous sommes arrivés au lieu que vous allez voir dans quelques heures. Pendant près de deux ans, nous avons travaillé sans cesse pour bâtir les abris. Mais là aussi nous étions vulnérable. Karik est mort au bout de 6 mois, dans d'étranges circonstances que nous n'avons jamais compris. Joshua l'a suivi peu après, disparu du jour au lendemain, nous avons retrouvé son corps rongé à 2 jours de marche. Enfin Emeli est lui aussi décédé en protégeant des pèlerins contre des fanatiques de Thimoros."
"Qu'avez-vous fait alors?"
"J'ai failli tout abandonner à la mort d'Emeli. Mais j'ai continué malgré tout. J'ai fini la dernière chambre avant de redescendre. Encore maintenant, je tiens ma promesse en vous menant au temple."

Franchissant un tas de pierres nous arrivons à une sorte de vallée, totalement dénudée d'arbres. A première vue on ne voit rien de particulier. Rideric m'indique de son doigt ridé quelques endroits à regarder, là de petits creux sont visibles.
"Ce sont les chambres faites par les compagnons, nous devrions trouver du bois dans la réserve. Nous passerons donc la nuit ici."

Sous le soleil qui se couche, le lieu prend une teinte de feu qui le rend accueillant, chaud. Bientôt nous nous retrouvons dans une véritable salle, sculptée de mains d'hommes dans laquelle brille le feu que nous venons d'allumer. A la demande de mon compagnon, et sans doute pour l'apaiser, nous établissons un tour de garde. Il prend les deux premières heures, ensuite il ira dormir me laissant finir la nuit.

Ce n'est que près de deux heures plus tard que je vais me coucher après un récit d'une légende des environs par Lirelan et un bon repas...

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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