Pour la troisième fois depuis mon arrivée sur le continent, je passe les portes altières pour entrer dans la cité. Celle-ci flamboye dans le coucher du soleil et les armures argentés brillent d'un éclat de feu. Une masse de monde se presse pour rentrer avant la nuit et la fermeture des portes. Pour ma part, je me faufile jusqu'au garde le plus proche.
"Excusez-moi... J'ai un colis assez particulier à déclarer."
"Parlez rapidement, mon temps m'est précieux."
Prenant mon temps, je détache Ilmorë de mon noble compagnon équin et le jette au pied du milicien.
"Donnez cela à Erwen, il s'agit du druide pilleur de relique que j'étais sensé retrouver."
"Vous êtes..."
"Milicienne Kendrane en effet. Mais là je suis surtout épuisée. Donc donnez-lui le colis. Et s'arrange pour lui faire avouer où sont les reliques. J'ai juste trouvé dans ses poches celle-ci."
Je tends au milicien une petite statuette en péridot en forme d'ours assis.
(L'ours est la réincarnation kendrane de Yuimen!)
"Je pense qu'elle vient du temple de Kendra Kâr ou de Bouhen. Enfin voilà, je n'ai guère le temps de faire plus, vous m'en excuserez auprès de la sergente, mais je dois voir en urgence un parent gravement malade."
"Et où habite-t-il?"
"A l'ermitage, mais j'ai besoin d'une potion que je peux trouver en ville pour le soigner!"
Ce n'est d'une certaine manière pas faux... Pas totalement vrai non plus... Mais peu m'importait, il me faut me rendre en ville pour faire voir la perle offerte par Alaric.
(Et après?)
(Je passe chez Gonk pour m'allèger un peu puis je file chez Nuilë.)
(Je vais l'avertir alors.)
Je vois alors Lirelan s'envoler telle une pie en chasse tandis que je rentre dans la cité pour une visite brève, très brève.
Lançant mon cheval au galop, je traverse les ruelles et fend la foule sans me soucier du monde ou de l'apparence de la ville. Cela m'importe peu par rapport à l'urgence actuelle. Juste aller chez Moboutou déposer cette perle étrange qui vibre et m'alléger le sac à dos chez Argaïe ou Gonk.
Tournant de temps à autre j'arrive en quelques minutes devant l'échoppe du vieux mage. Je descends alors de monture et pousse la porte de la boutique.
J'entre dans la boutique et sourit à Moboutou. Le vieil humain me reconnait et se redresse.
"Que voulez-vous jeune druide?"
"J'ai trouvé une perle fort étrange, et j'aimerais en savoir plus, elle me donne l'impression de vibrer dans ma main et je me demande si elle est magique ou non.
"Donnez la moi et revenez demain soir, je pourrais vous dire ce qu'elle fait alors."
"Sans problème."
Je lui donne alors la perle issue de la bourse offerte par le woran, voyant les yus encore dans ma bourse, je le regarde avec un étrange sourire.
"Excusez-moi, mais auriez-vous des sorts de terre que je n'ai pas?"
"Ca dépend ce que vous avez."
(Logique comme réponse en effet.)
Je réfléchis et énumère tous mes sorts appris depuis près d'un an.
"Oui, j'ai des sorts de non-combattants en arcane terrestre si vous voulez."
Il me tends 4 rouleaux de parchemins: "terre glaise", "bavardage de plantes", "mémoire de pierre", "camouflage".
"Vous les faites à combien la pièce?"
"15yus."
"Je prends les 4 alors."
GM1 a écrit:
Il prend tes 60 yus en l'échange des fameux parchemins.
"Voilà pour parfaire votre apprentissage. Que Yuimen guide votre route. Vous pourrez en apprendre plus demain soir sur votre perle. Au revoir"
"Merci à vous."
Je glisse rapidement les parchemins dans la poche de ma cape avant de partir. Lirelan arrive juste à ce moment-là et vient se poser sur mon épaule.
(Alors?)
(Quelques parchemins.)
Pensant cela, je sors de la boutique et saute sur mon cheval.
Galopant à travers les rues en direction de la forge d'argaïe, je demande des nouvelles à Lirelan:
(Et toi?)
(Nuilë est encore en vie, mais il attend avec impatience ta visite. Surtout qu'il a quelqu'un à te présenter, ainsi que quelque chose.)
(ah?)
(Oui... tu verras ça cette nuit quand tu y arriveras.)
Nous continuons notre chevauchée, la grand rue se vidant au fur et à mesure que la nuit tombe. Nous finissons par arriver chez Argaïe.
J'entre à la volée dans la forge, malgré l'heure tardive elle est encore ouverte, pour mon bonheur.
"Excusez-moi, j'aimerais vendre cette lame. C'est une épée de qualité, mais j'en ai une meilleure, désormais."
Détachant le fourreau de ma ceinture, je pose mon épée grise sur le comptoir. Charmé, le forgeron regarde mon épée.
"Elle est en effet de bonne qualité. Je vous la reprends 205yus."
N'ayant pas le temps de discuter, j'accepte.
GM1 a écrit:
Il te tend une bourse bien remplit.
"Très bien, il vous faudra autre chose ?"
Je regarde le commerçant ainsi que l'équipement.
"Non, ça ira, merci."
Je prends la bourse et sors de la boutique avant de sauter sur mon cheval en direction de la sortie de la ville.
Sortant de la forge, je récupère Harniän et nous traversons au galop la ville... pour nous y égarer complètement. Toutes les rues et toutes les maisons se ressemblent. Me voilà perdue dans des ruelles étroites et inconnues.
(Rha... elle est trop grande cette ville.)
(Regarde, il y a une boutique encore ouverte là-bas!)
Je m'en approche. Sur l'enseigne: "boutique de Lilo, bijoux magiques, bijoux"
Sans attendre, je pousse la porte, à la recherche d'un renseignement.
(Un elfe? Tenant une boutique ici?)
(C'est le seul de la région.)
Je m'approche du comptoir avec un sourire.
"Excusez-moi. Je me suis égarée et j'ai vu de la lumière ici."
"Vous cherchez quelque chose?"
"Oui, comment sortir de cette ville."
Il prend alors une plume et me fait un schéma rapide du trajet. Je prends le papier, comptant sur Lirelan pour le lire et m'indiquer ma route, quand je vois les bagues. Une de celle-ci en argent, en forme de serpent se mordant la queue m'attire particulièrement.
"Excusez-moi, combien vous vendez cette bague?"
"La bague du mercenaire? Je vous la vend 380 yus."
"Elle a un pouvoir particulier?"
"Oui... Elle vous protègera autant qu'un petit bouclier."
"Je vous la prends!"
Je retourne au comptoir tandis que le marchand extrait la bague du présentoir et pose la somme requise sur le comptoir.
GM1 a écrit:
"Voici pour vous."
L'elfe prend ton argent et après avoir l'avoir recompté te laisse sa bague.
J'enfile la bague et après avoir salué le marchand, sort de la boutique pour reprendre mon cheval.
Je regarde rapidement le plan auquel je ne comprends rien, comme toutes les cartes puis le montre à Lirelan.
(Allez, grimpe sur ton cheval, je t'amène aux portes!)
Je saute sur le dos d'Harniän, à cru comme à mon habitude. Lirelan parlant directement à mon étalon me mène dans les ruelles obscures en ce début de nuit. La plupart des volets sont clos, la plupart des portes sont vérouillées...
Bien triste la vie en ville de nuit. A Cyniar, c'était l'heure des lampions, des amoureux, des balades et des processions.
Bientôt, nous atteignons les grandes portes, pour la deuxième fois de la journée.
J'arrive aux portes, la nuit a fini de tomber et derrière moi sonne les cloches du couvre-feu. La porte de la cité se ferme pour filtrer les entrées et les sorties. Je me dirige vers le garde que j'ai vu plus tôt et lui sourit.
"Laissez-moi passer. J'ai la potion, il faut que j'y aille en urgence."
"Bien, je vous attendais."
Il se retourne vers ses compagnons d'armes dont les armures semblent plus ternes que dans le couchant.
"OUVREZ LUI LA PORTE!"
Des "oui, sergent" se font entendre tandis que la porte est débâclée pour me laisser passer.
Après avoir salué mon supérieur, je franchis le portail au galop.