L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 241 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Portes, rues, Moboutou, Argaïe, Lilo, - Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Pour la troisième fois depuis mon arrivée sur le continent, je passe les portes altières pour entrer dans la cité. Celle-ci flamboye dans le coucher du soleil et les armures argentés brillent d'un éclat de feu. Une masse de monde se presse pour rentrer avant la nuit et la fermeture des portes. Pour ma part, je me faufile jusqu'au garde le plus proche.
"Excusez-moi... J'ai un colis assez particulier à déclarer."
"Parlez rapidement, mon temps m'est précieux."
Prenant mon temps, je détache Ilmorë de mon noble compagnon équin et le jette au pied du milicien.
"Donnez cela à Erwen, il s'agit du druide pilleur de relique que j'étais sensé retrouver."
"Vous êtes..."
"Milicienne Kendrane en effet. Mais là je suis surtout épuisée. Donc donnez-lui le colis. Et s'arrange pour lui faire avouer où sont les reliques. J'ai juste trouvé dans ses poches celle-ci."

Je tends au milicien une petite statuette en péridot en forme d'ours assis.
(L'ours est la réincarnation kendrane de Yuimen!)
"Je pense qu'elle vient du temple de Kendra Kâr ou de Bouhen. Enfin voilà, je n'ai guère le temps de faire plus, vous m'en excuserez auprès de la sergente, mais je dois voir en urgence un parent gravement malade."
"Et où habite-t-il?"
"A l'ermitage, mais j'ai besoin d'une potion que je peux trouver en ville pour le soigner!"

Ce n'est d'une certaine manière pas faux... Pas totalement vrai non plus... Mais peu m'importait, il me faut me rendre en ville pour faire voir la perle offerte par Alaric.
(Et après?)
(Je passe chez Gonk pour m'allèger un peu puis je file chez Nuilë.)
(Je vais l'avertir alors.)

Je vois alors Lirelan s'envoler telle une pie en chasse tandis que je rentre dans la cité pour une visite brève, très brève.

Lançant mon cheval au galop, je traverse les ruelles et fend la foule sans me soucier du monde ou de l'apparence de la ville. Cela m'importe peu par rapport à l'urgence actuelle. Juste aller chez Moboutou déposer cette perle étrange qui vibre et m'alléger le sac à dos chez Argaïe ou Gonk.

Tournant de temps à autre j'arrive en quelques minutes devant l'échoppe du vieux mage. Je descends alors de monture et pousse la porte de la boutique.

J'entre dans la boutique et sourit à Moboutou. Le vieil humain me reconnait et se redresse.
"Que voulez-vous jeune druide?"
"J'ai trouvé une perle fort étrange, et j'aimerais en savoir plus, elle me donne l'impression de vibrer dans ma main et je me demande si elle est magique ou non.
"Donnez la moi et revenez demain soir, je pourrais vous dire ce qu'elle fait alors."
"Sans problème."
Je lui donne alors la perle issue de la bourse offerte par le woran, voyant les yus encore dans ma bourse, je le regarde avec un étrange sourire.

"Excusez-moi, mais auriez-vous des sorts de terre que je n'ai pas?"
"Ca dépend ce que vous avez."
(Logique comme réponse en effet.)
Je réfléchis et énumère tous mes sorts appris depuis près d'un an.
"Oui, j'ai des sorts de non-combattants en arcane terrestre si vous voulez."
Il me tends 4 rouleaux de parchemins: "terre glaise", "bavardage de plantes", "mémoire de pierre", "camouflage".
"Vous les faites à combien la pièce?"
"15yus."
"Je prends les 4 alors."

GM1 a écrit:
Il prend tes 60 yus en l'échange des fameux parchemins.

"Voilà pour parfaire votre apprentissage. Que Yuimen guide votre route. Vous pourrez en apprendre plus demain soir sur votre perle. Au revoir"


"Merci à vous."
Je glisse rapidement les parchemins dans la poche de ma cape avant de partir. Lirelan arrive juste à ce moment-là et vient se poser sur mon épaule.
(Alors?)
(Quelques parchemins.)

Pensant cela, je sors de la boutique et saute sur mon cheval.

Galopant à travers les rues en direction de la forge d'argaïe, je demande des nouvelles à Lirelan:

(Et toi?)
(Nuilë est encore en vie, mais il attend avec impatience ta visite. Surtout qu'il a quelqu'un à te présenter, ainsi que quelque chose.)
(ah?)
(Oui... tu verras ça cette nuit quand tu y arriveras.)

Nous continuons notre chevauchée, la grand rue se vidant au fur et à mesure que la nuit tombe. Nous finissons par arriver chez Argaïe.

J'entre à la volée dans la forge, malgré l'heure tardive elle est encore ouverte, pour mon bonheur.
"Excusez-moi, j'aimerais vendre cette lame. C'est une épée de qualité, mais j'en ai une meilleure, désormais."

Détachant le fourreau de ma ceinture, je pose mon épée grise sur le comptoir. Charmé, le forgeron regarde mon épée.
"Elle est en effet de bonne qualité. Je vous la reprends 205yus."
N'ayant pas le temps de discuter, j'accepte.

GM1 a écrit:
Il te tend une bourse bien remplit.

"Très bien, il vous faudra autre chose ?"


Je regarde le commerçant ainsi que l'équipement.
"Non, ça ira, merci."

Je prends la bourse et sors de la boutique avant de sauter sur mon cheval en direction de la sortie de la ville.

Sortant de la forge, je récupère Harniän et nous traversons au galop la ville... pour nous y égarer complètement. Toutes les rues et toutes les maisons se ressemblent. Me voilà perdue dans des ruelles étroites et inconnues.
(Rha... elle est trop grande cette ville.)
(Regarde, il y a une boutique encore ouverte là-bas!)

Je m'en approche. Sur l'enseigne: "boutique de Lilo, bijoux magiques, bijoux"

Sans attendre, je pousse la porte, à la recherche d'un renseignement.

(Un elfe? Tenant une boutique ici?)
(C'est le seul de la région.)

Je m'approche du comptoir avec un sourire.
"Excusez-moi. Je me suis égarée et j'ai vu de la lumière ici."
"Vous cherchez quelque chose?"
"Oui, comment sortir de cette ville."

Il prend alors une plume et me fait un schéma rapide du trajet. Je prends le papier, comptant sur Lirelan pour le lire et m'indiquer ma route, quand je vois les bagues. Une de celle-ci en argent, en forme de serpent se mordant la queue m'attire particulièrement.
"Excusez-moi, combien vous vendez cette bague?"
"La bague du mercenaire? Je vous la vend 380 yus."
"Elle a un pouvoir particulier?"
"Oui... Elle vous protègera autant qu'un petit bouclier."
"Je vous la prends!"

Je retourne au comptoir tandis que le marchand extrait la bague du présentoir et pose la somme requise sur le comptoir.

GM1 a écrit:
"Voici pour vous."

L'elfe prend ton argent et après avoir l'avoir recompté te laisse sa bague.


J'enfile la bague et après avoir salué le marchand, sort de la boutique pour reprendre mon cheval.

Je regarde rapidement le plan auquel je ne comprends rien, comme toutes les cartes puis le montre à Lirelan.
(Allez, grimpe sur ton cheval, je t'amène aux portes!)

Je saute sur le dos d'Harniän, à cru comme à mon habitude. Lirelan parlant directement à mon étalon me mène dans les ruelles obscures en ce début de nuit. La plupart des volets sont clos, la plupart des portes sont vérouillées...
Bien triste la vie en ville de nuit. A Cyniar, c'était l'heure des lampions, des amoureux, des balades et des processions.

Bientôt, nous atteignons les grandes portes, pour la deuxième fois de la journée.

J'arrive aux portes, la nuit a fini de tomber et derrière moi sonne les cloches du couvre-feu. La porte de la cité se ferme pour filtrer les entrées et les sorties. Je me dirige vers le garde que j'ai vu plus tôt et lui sourit.
"Laissez-moi passer. J'ai la potion, il faut que j'y aille en urgence."
"Bien, je vous attendais."
Il se retourne vers ses compagnons d'armes dont les armures semblent plus ternes que dans le couchant.
"OUVREZ LUI LA PORTE!"
Des "oui, sergent" se font entendre tandis que la porte est débâclée pour me laisser passer.
Après avoir salué mon supérieur, je franchis le portail au galop.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Route entre KK et l'ermitage
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:02 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Cette route-là, je la connais désormais pour l'avoir fait à pied plusieurs fois. C'est la première fois que j'y vais à cheval, mais la route ne change guère. Comme d'habitude, au premier croisement je prends à gauche vers Bouhen.
Profitant de l'air pur de la nuit et les cheveux volant au vent, je traverse la pleine déserte. Ici où là, l'un ou l'autre feu indiquant un campement de marchand sans doute des personnes allant à Bouhen en venant de Lúinwë.
(Vaudrait mieux pour eux faire halte à Kendra Kâr. Nombreux sont les brigands la nuit.)
(Nombreux sont aussi les gardes autour de leur feu.)

Avantage des elfes, leur temps de repos est assez minime pour que les haltes sur le bord de la route soit moins dangereux.

por ma part malgré la fatigue de la journée et des voyages en vaisseau volant, je suis bien décidée à atteindre l'ermitage avant de me reposer. Je lance donc Harniän au galop dans l'espoir d'y être le plus tôt possible. Je continue à galoper ainsi toute la nuit puis dans le soleil levant et enfin vers midi je repère ce que je cherche:
le sentier de l'ermitage.
(Nous y serons avant le crépuscule si tout va bien!)
(J'espère que tout ira bien.)

Quittant la foule des marchands qui font la route dans les deux sens, je me lance le long du sentier. Là je freine mon cheval, ayant besoin régulièrement de retrouver la piste exacte dans ce dédale végétal. Harniän tremble un peu, sans doute fatigué par cette chevauchée. Pour ma part mon ventre gargouille et mes yeux se ferment. Je n'ai pas dormi depuis mon départ de Dehant, il y a presque 36h de ça.
Je finis par décider de nous octroyer, à Harniän et à moi une courte pause non loin d'un ruisseau.
La soif m'appelle et je n'hésite pas à boire à même la rivière tandis que mon cheval fait de même auprès de moi, en aval. J'en profite pour me rincer le visage idée de me réveiller.
"Oh Moura puisses-tu me pardonner de t'avoir tant haï...mais j'avais peur."
Je m'assied et mange rapidement, laissant Harniän brouter l'herbe verte et grasse de la clairière.

(Tu vas rater le repas du soir si tu tardes trop!)
En effet, déjà le soleil baissait dans le ciel.
(Tu as raison...)
(J'ai TOUJOURS raison!)

Je reprends alors ma route en direction de l'ermitage, espérant y arriver avant le coucher du soleil. Bientôt j'arrive à l'étroit sentier qui mène à la forêt qui borde l'ermitage. Je m'y élance au galop tandis que le soleil commence à disparaître là-bas sur Bouhen...

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Ermitage
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Arrivée au sueil de la forêt j'appelle du cri strident de la pie, comme auparavant. Contrairement à ce qui se passe habituellement, une femme m'ouvre le chemin à travers le brouillard et les lianes. Ce n'est qu'arrivé à la clairière que je peux détailler son visage.

Grande, la peau relativement claire, les cheveux longs et lisses dans lequels se mèlent toutes les teintes d'écorces, bruns, blonds, beige,..., yeux bleux grand ouverts sur le monde. Elle a l'air jeune, pas plus de 25 ans humain.
"Excusez-moi qui êtes-vous?"
"Saraki Yourichi, pour vous servir. Dame Lothindil je suppose?"
(Ca m'aide pas...)
(Pas grave, tu comprendras vite.)
"Puis-je vous demander ce que vous faites ici?"
"La même chose que vous. Je suis druide et je viens m'occuper de mon maître."
Je la suis à l'intérieur de la cabane et y trouve Nuilë l'air très fatigué par l'empoisonnement dont il a été victime.
"Père, elle est arrivée!"
"Père?" demandé-je surprise.
"Lothindil, je te présente Saraki, ma fille. Je l'ai élevée depuis la mort tragique de sa mère. Saraki, voici Lothindil, mon apprentie."
"Ainsi vous aviez une fille et druide qui plus est."
"Ce genre de pouvoir est souvent héréditaire."
Je reste un instant silencieuse, songeant à mon propre père. Je ne sais finalement presque rien de son passé, si ce n'est qu'il était un fervent Yuiméniste. Peut-être mes pouvoirs viendraient-ils de lui.
"Et par rapport au poison, vous avez pu faire quelque chose?"
"Non, j'ai juste réussi à lui faire de quoi survivre entre temps, mais il s'affaiblit de jour en jour. Rassurez-moi, vous pourrez le sauver?"
"Je n'en sais rien. Je n'ai pas encore eu à combattre de poison avec mes pouvoirs, mais je vais essayer."

Après avoir déposé mes affaires, je vais m'asseoir en face de mon maître et le regarde droit dans les yeux. Son teint est pâle, ses yeux rouges, injectés de sang, son pouls totalement irrégulier.

"J'ai peur qu'il soit trop tard, mais tentons quand même."
Mettant mes mains sur sa poitrine, je cherche à trouver son coeur, lieu où se cache sans doute l'infection. Concentrant mes pouvoirs au maximum, je laisse mes mains servir de conducteur entre lui et moi.
"O Yuimen, permet-moi de sauver ton fils!"
Les yeux fermés, j'imagine le chemin de mon sort pour trouver le coeur et le poison. Comme la lumière du soleil à travers les feuilles se déposent et coule sur les sentiers des bois, mon sort vient courir dans la grande veine retournant au coeur, vidant et dévorant tout ce qui s'y trouve. Je sens que mon sorts est actif, mais pas suffisant. Je finis par devoir relâcher ma concentration, épuisée tant par l'effort que par mes nombreuses heures sans repos.

"Ca devrait aller. Mais je n'ai pas encore pu nettoyer son corps de tous le poison. Je vais me reposer avant de recommencer."

Deux heures plus tard, je redescends, reposée complètement, mais affamée. Après un petit déjeuner plus que copieux en ce milieu de nuit, je retourne à la guérison de mon maître. Hors de question de refuser, quelque soit le prix à payer. Je n'ai pas fait tout ce voyage pour le voir mourir dans mes bras. La nuit passe lentement à enchaîner sort après sort tandis que les deux humains dorment tranquillement. J'entends de fines voix en bas, sans doute Lirelan a-t-elle retrouvé ses soeurs. Cela me laisse seule à vider sort après sort, voyant mon armure brillée de plus en plus et mon tatouage s'affâdir peu à peu.
Au petit matin, j'ai usé tout mes pouvoirs sans avoir pu finir de neutraliser le poison même si plus de la moitié du travail a été fait. Quand j'en parle à Saraki durant le petit déjeuner, elle me tend des fioles de potion qu'elle sort d'un placard derrière.
"Il ne nous en reste plus beaucoup, mais elles servent à ça."
Prudemment, je débouche et renifle l'odeur que je reconnais immédiatement, c'est la potion de mana, la même qu'on m'a fait boire au temple.
J'availe sans attendre les 5 gourdes devant moi et me remet au travail. Chaque sort est un peu d'énergie que je donne pour que l'autre vive.Je sens que je neutralise de plus en plus le poison. Ce n'est que passé l'heure du zénith que j'ai l'impression d'avoir enfin guéri mon maître druide.
"Voilà, j'ai fait de mon mieux, je pense que c'est bon... je peux pas plus pour l'instant de toute façon."

"Merci, Lothindil... Une chose est certaine, je me sens mieux."
Un silence s'installe sur la pièce, un silence léger, comme entre gens qui n'ont pas besoin de mot pour se comprendre. Les regards des deux humains vont alternativement de l'autre personne à ma main, celle où brille très légèrement l'arbre tatouée par Yuimen.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Ermitage
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
C'est Saraki qui brise le silence en me regardant droit dans les yeux:
"C'est quoi ce tatouage?"
"Un don de Yuimen..."
"L'heure est donc venue!"
"L'heure de quoi père?"
"L'heure de la renaissance des ermites de Yuimen. Les anciens protecteurs doivent renaître, c'est le premier signe."

Je ne comprenais de quoi il parlait jusqu'à ce qu'il dévoile l'intérieur de son poignet. Un serpent y était tatoué.
"Je ne comprends pas..."
"Asseyez-vous toutes les deux, je vais vous expliquer l'histoire de ce lieu."

Tout avait commencé il y a longtemps, au temps des guerres entre l'Omyrhy et le grand Royaume Kendran. A l'époque, Bouhen n'était qu'un vaste poste avancé pour protéger au mieux la capitale. Petit à petit, le camp se transforma en cité et la palissage en véritable muraille. Nombreux furent les religieux à installer des temples cachés et les sociétés secrètes à apparaître.
C'est à cette époque-là que naquirent les ermites de Yuimen. Société secrète religieuse elle s'était installée dans les souterrains de la cité. Les Ermites comme on appelait ses reclus ne vivaient que pour honorer les principes de Yuimen et faire le bien autour deux. Leurs talents furent utiles durant la guerre: reconstruction, soin et aides diverses à la population.
Voulant rester secret, ils s'enfermèrent dans leur souterrain et disparurent ainsi, par manque de membres.

Ce n'est que plusieurs siècles plus tard qu'on retrouve des traces disparses de leur existance, à travers des massacres tous plus surprenant les uns que les autres. Des prêtres de tous les autres cultes, y compris celui de Gaïa, sont retrouvés morts, percé de stalagmites, étouffés dans des filets d'herbes,... Certes, les personnes n'avaient pas eu le temps de souffrir et avait pu combattre d'égal à égal. Une seule marque revenait à chaque mort: un arbre était planté près du corps. Très vite, le rapprochement entre l'ancienne société des ermites et ces crimes furent fait. Le Roi de l'époque, Solennel II, les condamna au banissement du Royaume.

Ceux-ci s'enfuirent alors de Bouhen et s'installèrent dans leur lieu de retraite, un ermitage caché et protégé au sein d'une forêt étrange.

"Un ermitage? Celui-ci?"
"En effet, celui-ci même."

Sur tous les ermites qui existaient seuls douze échappèrent à la mort. Ils restèrent à l'ermitage avant de disparaître certainement mort de vieillesse.

"A nouveau, nous avons un saut dans le temps, jusqu'au début du reigne de Solennel VI. Un prêtre de Zewen proclama alors de grand malheur et dans sa prophétie dit clairement: "Quand tout ira mal et que la guerre grondera. Les ermites se réveilleront et les 4 gardiens se révèleront pour combattre!""
"Les ermites se réveilleront?"
"Oui... et leur réveil serait annoncée par une druide marquée de la main de Yuimen."
"Une druide... marquée de la main de Yuimen?"
(Oui, Lothi, c'est de toi que parle la prophétie.)
(Je ne veux pas le croire, qu'ai-je fait pour cela, pour être celle-là.)
(Tu sers Yuimen depuis de nombreuses années désormais. Tu t'es coupée de tout, tu es devenue une ermite toi-même.)
"Ce n'est pas possible, je ne veux pas prendre cette responsabilité."
"Tu n'as pas le choix, je pense."
"Et pourquoi donc?"
"Accepterais-tu de trahir ton serment à Yuimen? Accepterais-tu d'enfreindre ses lois?"
"Non..."
"Tu ne peux pas renoncer. Tu es fille de Yuimen. Tu lui as offert ton corps et ton âme."
"J'appartiens à Yuimen, c'est vrai... Que dois-je faire alors?"
"Continue. Vis comme tu l'as toujours fait."
"Véhicule les préceptes de ton Dieu."
"Renforce ta foi en Yuimen et repose-toi sur lui."

Pendant plusieurs minutes, le silence perdure, me laissant réfléchir à ce que je suis et à qui je suis. J'ai l'impression qu'une lourde responsabilité vient de me tomber sur les épaules comme une chape de plomb.

"Soit, si Yuimen le veut. Par contre, qu'en est-il des gardiens dont parlent la prophétie?"
"Tu te rappelles la chanson des sanctuaires?"
"Quatre sanctuaires, quatre gardiens, quatre continents."
"En effet, il existera un gardien par continent et par sanctuaire. Les légendes veuillent que chaque gardien veille sur son sanctuaire, mais qu'en cas de menace pour le monde de Yuimen et les Yuiméniens, les quatre se réveilleront pour combattre ensemble au nom de Yuimen."
"Comment sont choisis les gardiens?"
"Yuimen seul choisit parmi ses fidèles..."

La discussion continue ainsi durant plusieurs heures, jusqu'en fin de journée.
"Le poison a l'air d'avoir été neutralisé."
"J'en suis heureuse."
"Mais j'aurais encore besoin de toi."
"Dites."
"Prends ce livre avec toi. C'est l'histoire que j'ai rédigé durant ma convalescence sur les ermites de Yuimen et porte-le au grand prêtre de Yuimen à Kendra-Kâr."
"Oui maître."
"Montre-lui ton tatouage et dis-lui: "Les Ermites renaissent, bientôt les gardiens se lèveront et combattront et ainsi s'accomplira la prophétie de notre Age!" "

Après un frugal repas et une courte nuit de repos, je quitte mon maître le laissant au bon soin de sa fille, elle aussi tatouée désormais d'une feuille de saule à l'intérieur du poignet droit.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Retour à Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Retour vers la civilisation. Une nouvelle fois, je traverse la forêt et suis le sentiers entre le gouffre et la pente. Traversant ensuite la plaine, je finis par rejoindre la route.
(On va faire quoi après?)
(Se reposer un peu pour changer?)
(Je n'ai jamais été du genre à rester en place, tu le sais.)
(On trouvera bien une occupation. En général les ennuis viennent tout seul)
(Ca a été depuis Dehant encore.)
(Si tu exceptes le bout du pont que tu as démoli et la prise d'otage dans l'aynore.)

En effet, trouver de quoi m'occuper ne serait pas dur, pas plus que de respirer sans doute. Il me fallait d'abord rejoindre Kendra Kâr et le temple de Yuimen. Après tout, je suis une voyageuse, ma vie est d'aller de temple en temple pour jouer la messagère.
(D'ermite à temple, ça ira aussi, n'en doute pas.)
Sans presser outre mesure Harniän, j'avance vers la capitale. Je croise régulièrement des gens, en dépasse d'autre. Cette route est toujours aussi fréquentée. Une odeur de viande grillée m'arrive alors aux narines: une grillade non loin. Le gargouillis bruyant de mon estomac me rappelle que je n'ai rien mangé depuis le matin.
J'arrive ainsi à un campement de saltimbanque, arrêté sur le bord de la route. Ca rit, ça répète, ça joue, ça crie aussi, bref ça vit.
"Excusez-moi, pourrais-je vous demander une part de votre repas?"
"Vous êtes qui?"
"Une voyageuse à court de provision."
L'humain me regarde, c'est visiblement un Ynorien. Ses yeux trahissent du bonheur et le plaisir de l'enivrement. Sans doute a-t-il déjà vidé quelque verre de l'alcool qui coule à flot sur ce campement.
"Et vous voulez ....hipppsss...quoi? "
"Juste à manger..."
"Venez voyageuse, venez vous joindre à nous."
Les yeux de la femme qui m'a interpellée brillent à l'idée d'avoir un nouveau compagnon pour vanter sa cuisine.
"Merci."
Dis-je simplement en prenant l'assiétté de nourriture qu'elle me tend.
"Et où allez-vous ainsi?"
"Tenter de gagner notre vie à Kendra Kâr avant de partir vers les terres elfiques. Et vous?"
"Je suis une voyageuse de Yuimen me rendant au temple de Kendra Kâr."

Le repas se finit sur des discussions du même ordre suivi d'un lot de répétition. Me laissant entraînée dans l'euphorie, je sors ma flute de pan de ma poche intérieur et commence à jouer une vieille mélodie de fête entendu, il y a de cela plusieurs années.
Le soleil finit par baisser et éclairer le campement d'une lumière de feu.
(Bon, on y va?)
(Déjà cette heure-là? Je n'y arriverais jamais avant la nuit.)
Sautant sur mon cheval, les effluves de l'alcool coulant dans mes veines, je trouve cependant le chemin vers Kendra Kâr, laissant la troupe sombrée dans un sommeil vinicole.

La nuit est en effet bien installée quand je parviens enfin aux portes de la cité après une longue cavalcade.


La nuit est tombée depuis longtemps et ma mission ne souffre d'aucun retard... surtout avec l'après-midi passée parmi les saltimbanques. Mais entre le temple et moi, il y a... les miliciens kendran.
"Halte, que venez-vous faire..."
"Je suis voyageuse de Yuimen, je dois porter ce livre au grand prêtre en urgence."
"Vous ne le trouverez pas avant le matin de toute façon, donc vous allez ... "
"Même si je dois démolir la porte du temple, je le verrais avant l'aube!" mon ton est implacable, je n'ai pas le choix.
"Qu'est-ce de si urgent?"
"Cela ne vous regarde pas!"
"Oh si... D'abord descendez de votre cheval et suivez-moi."
"Je suis pressée."
"Que se passe-t-il donc ici?" 3 soleils sur son armure, un sergent.
"Je suis une voyageuse de Yuimen, je dois me rendre au temple au plus vite."
"Il est fort rare que nous ouvrions les portes de nuit."
"Je le sais. Mais ma mission est urgente!"
"Apportez-moi une preuve de ce que vous êtes et je vous laisse entrer."
Je suis désarçonnée durant quelques secondes, sans savori quoi faire.
"C'est une voyageuse, marquée du sceau de Yuimen! Cela vous suffit-il?"
La voix fluette de Lirelan a été claire. Le milicien hôche la tête et ouvre la porte pour me laisser passer.
"Mais chef..."
Le regard noir du sergent lui suffit à ne pas poursuivre sa phrase tandis que je m'élance à travers la grand rue vide à cause du couvre-feu.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Temple de Yuimen -Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
J'arrive au temple après avoir galopé à bride abbatue à travers la ville. Je passe à cheval le jardin aux plantes avant d'en descendre à l'entrée de l'imposant bâtiment. Je passe la porte toujours ouverte pour me retrouver devant un gardien somnolent.
"hein? Vous voulez quoi?"
"J'ai besoin de voir le grand prêtre en urgence!"
"A cette heure-ci?"
"Oui!"
"Bon, déposez armes et armures ici, je vais chercher le grand prêtre."
Pendant que le gardien s'écarte, je dépose mon épée, mon arc, mon bâton et mes armures sur le comptoir, gardant ma tunique et ma cape. Laissant mes chaussures aussi à l'entrée.
"Vous vouliez me parler?"
Je me retourne et vois le grand prêtre s'approcher dans sa tunique verte et brune bordée de lourde fourure d'ours.
"En effet. Je désirerais vous voir!"
"Expliquez-vous."

Pour seule explication, je lui tends le livre de la main gauche, celle tatouée. Il prend le livre d'un geste solennel et hoche de la tête.
"Bien, suis moi."

Je le suis jusqu'à une petite pièce au bout du couloir des gardiens du lieu. Il s'assoit et m'invite à faire de même.
"Bien, tu voulais me parler?"
"Mon maître, l'ermite de Bouhen m'a demandé de vous transmettre un message: "Les Ermites renaissent, bientôt les gardiens se lèveront et combattront et ainsi s'accomplira la prophétie de notre Age!" "
"Ainsi lui aussi connaissait la prophétie."
"Qu'est-ce que ça implique pour moi."
"Ne sais-tu donc pas? Tu es la druide marquée par Yuimen, celle qui réveilla les ermites."
"Cela je le sais, mais à part ça?"

Le prêtre relève sa manche et me montre un ours tatoué à l'intérieur de son poignet.
"Vous aussi? Comment est-ce possible?"
"Nombreux sont les ermites qui verront ce tatouage apparaître au creux de leur poignet. Notre société secrète ne s'est pas limité au Royaume Kendrain. Chaque continent possède les leurs. Mais chacun possède aussi des sociétés secrètes d'autres Dieux."
"Vous voulez dire qu'on est menacé en renaissant?"
"Dès que tu as choisi la voie de Yuimen tu es menacée par les autres Dieux. N'as-tu jamais eu à combattre des fidèles d'autres cultes?"
(Rappelle-toi les Mouristes du désert, le cavalier noir vers Lúinwë,...)
"Oui, en effet, j'en ai déjà combattu."
"Fais attention à toi, voyageuse. Le signe que tu portes sur la main est différent des nôtres. Seuls quatre personnes au monde le portent, seul quatre gardiens."
"Vous voulez dire que je suis une gardienne?"
"Je veux dire que tu es vouée à le devenir, si tu ne meurs pas avant."
"Comment pourrais-je le devenir en restant ici?"
"Je ne te demande pas de rester ici. Je doute que tu le veuilles en tant que voyageuse."
"Que dois-je faire alors?"
"Continue comme tu le fais et survis. Idéalement part, part loin."
"Partir où et pour faire quoi?"
"Où, loin... Pour te protéger le temps que tu deviennes assez forte."

Un silence s'installe dans la pièce. J'avais vu le tatouage de Yuimen comme une bénédiction et non une malédiction.
(Ce n'est pas une malédiction, mais une mise à l'épreuve...)
Pendant quelques poussières de secondes, j'aimerais que ce tatouage s'efface, mais je ne peux pas renier le pouvoir de Yuimen, je ne peux pas refuser sa mission.
"Soit,je partirais, si c'est ce que Yuimen veut. Où dois-je aller?"
"ce soir par une expédition pour un nouveau continent, lancée par le roi Solennel VI."
"Bien, j'irais avec les Kendrains et la bénédiction de Yuimen."
"Soit au port en milieu d'après-midi... et puisse Yuimen t'accorder sa protection contre les dangers."

En sortant de la salle, une grande fatigue me prend. Je soupire, épuisée en moi-même, étouffée par la responsabilité qui s'abat sur moi comme une véritable chape de plomb me paralysant. Je décide d'aller prendre un repos finalement bien mérité dans une des chambres pour pélerin et voyageur.

Deux heures plus tard, alors que l'aube se lève, je vais manger et demande des réserves pour un long voyage. L'apprenti revient alors avec de la viande séchée, du pain de voyage et des fruits secs. Le tout sans troublé le silence abrupt de cette salle.

En passant au grand carrefour, je m'arrête devant la statue de Yuimen ou je prie durant près d'une heure pour demander la grâce et la protection de mon Dieu tutélaire.
"Je vous cherchais voyageuse."
Me tirant de ma prière, je me retourne vers l'humain avec un sourire.
"J'aimerais vous offrir ceci en signe de la grâce de Yuimen."
Il me tend une cape hautement similaire à celle de mon père, mais où brille des symboles étranges. Un peu à contre coeur, mais très fièrement quand même, j'échange cette cape contre l'ancienne, déchirée par endroit de mon père.

Une fois cela fait, je récupère mes affaires et saute sur mon cheval en direction de la boutique du vieux Moboutou pour voir ce que donne cette perle.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: rues, écuries -Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
(Bon, c'est pas qu'il est tard... mais il faut que tu y ailles."
(On commence par quoi?)
(Je dirais les écuries, c'est le plus proche.)

Je regarde mon cheval l'air triste. Mais le grand prêtre m'a prévenu que je ne pourrais pas le prendre là où on va. De peur de devoir l'abandonner à une mort certaines dans des montagnes ou forêts inextricables pour un animal de cette taille.

Ce n'est pas la première fois que je me rends aux écuries royales... La dernière fois, Ilmorë s'était enfui et Lirelan avait usé ses terribles pouvoirs sur mon esprit, aussi ne suis-je pas outre mesure surprise du regard du lad.

Nassim arrive alors de sa démarche boitillante.
"Que puis-je pour vous?"
"Je pars en mission pour le Roi, mais je dois laisser mon cheval. Pourriez-vous me le garder?"
"Bien entendu."

Après avoir rempli diverses formalité, je confie mon cheval, certains qu'il sera bien.
(T'inquiètes, je viendrais lui donner de tes nouvelles.)
J'éclate alors d'un rire heureux en allant vers la boutique du magicien à pied.

Je me faufile dans les ruelles encombrées de monde en cette après-midi.

"Rien à faire... j'aime pas cette ville. Trop peu de monde durant la nuit, trop en journée."

Je repère un attroupement autour d'une affiche quand un jeune aquamancien me double. Il est nettement imbu de sa personne et marche avec une fierté et un troupeau de courtisane.
"Mais bien sûr que je vais y aller. Ce ne sera jamais qu'une petite croisière sans danger."
"Mais que ferions-nous si vous veniez à mourir?"
"Jamais cela ne m'arrivera, vous le savez bien."

(En voilà un qui use de sa superbe...)

Je double cet individu en espérant qu'il ne fasse pas partie du voyage où m'envoie le prêtre. Il faut près de 20 pas encore pour que j'arrête d'entendre glousser les jeunes femmes.

Enfin, j'arrive chez Moboutou.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Moboutou -Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:12 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
J'entre dans la boutique et attends patiemment que le magicien arrive.
"Qu'en est-il pour la perle?"

Moboutou me parle de ce qu'il a découvert, je hausse les épaules.
"L'or et les richesses ne m'intéressent pas. Je vous la revends, à combien me la prenez-vous?"
"Je vous la reprends à 150yus."
(Tant que t'as un peu de sous... prends-toi un dernier fluide. 1/16 maximum.)
Il va pour me tendre une bourse, comptant les pièces.
"Attendez. Je prends un fluide 1/16 terre sur ce rachat."

Le vieux mage s'écarte pour me prendre un petit fluide.

Keynthara a écrit:
Keynthara s’était sentie un peu moins sûre d'elle, toute seule dans la rue, sans la présence rassurante de son ami qui l’avait accompagnée depuis ses premiers pas dans la cité de Kendra-Kâr.

En ouvrant la porte, la Petite se dirigea directement vers le comptoir, toujours aussi grand que dans la matinée, avant de s’apercevoir qu’elle ne serait pas seule avec le mage…

« Rebonjour messire Moboutou… J’ai eu un petit accrochage, dans la rue, juste avant… C’est le cas de le dire.. », expliqua-t-elle, d’une voix hésitante, un léger pincement aux lèvres… Puis, adressant un léger sourire crispé à la femme derrière elle :

« Veuillez m’excuser, vous en avez encore pour longtemps, Madame ? »s’enquit la petite Aniathy, très poliment, en se tournant.
Sa main serrait toujours l’arrière de sa robe et Keynthara essayait de faire en sorte que ni le vieil homme, ni la femme ne la voient de dos…


Alors que je vais pour absorber mon fluide, un courant d'air me frôle. Je me retourne et vois entrer une aniathy.

« Veuillez m’excuser, vous en avez encore pour longtemps, Madame ? »
"Non... enfin je pense pas."

Mes souvenirs s'entrechoquent, me rappellant presque douloureusement Nazca, mon aniathy guérisseuse.
(J'aimerais l'aider... juste par générosité en souvenir de Nazca!)
(Si ça peut t'aider elle est aussi guérisseuse, elle a peu de fluide.)

Je regarde intensément la poupée vivante.
"Tu me rappelles quelqu'un quand j'étais encore une elfe naorienne..."
J'hésite à continuer, ne sachant pas comment me comporter, mais les aniathy m'ont toujours fait craqué, celle-là ne fait pas exception.
"Dis. Tu es guérisseuse n'est-ce pas?"

Keynthara a écrit:
(Je lui rappelle quelqu’un ? Bah, elle devait avoir une Aniathy… Elle n’a pourtant pas l’air d’une elfe grise cette belle dame. Hm, quoi que… en tout les cas elle ne ressemble pas à Filgaren, ni même à mon ancienne maîtresse.)

La petite demoiselle dodeline un peu, elle est très surprise par la question de son interlocutrice…

« Et bien, je… je ne comprends pas trop… Pourquoi serais-je guérisseuse ? »

Puis elle s’adresse discrètement au vendeur :

« J’aurais besoin que vous me répariez ma toute nouvelle robe… Elle est déjà cassée ! J’ai quelques pièces, si vous en avez besoin… »


Un instant désarçonnée par la réponse de la peluche, je la regarde avec un sourire.

"Je manie la magie depuis assez longtemps pour sentir les fluides des personnes. Vous maniez la magie blanche, ou en tout cas en posséder les fluides dans les veines."

Elle va pour faire réparer sa robe tandis que je récupère mon fluide et ma monnaie. J'en laisse la moitié sur le comptoir.
"Offrez un sort évolutif à cette aniathy... Je pense qu'elle ou Gaïa me le rendra bien un jour."

Je met un genou à terre pour me mettre à la hauteur de la créature.
"Profites-en bien. Et puisse Gaïa t'accorder sa grâce en plus de ses pouvoirs."
(Lothi... on est pressé!)

"Au revoir, Moboutou! et à bientôt!"

D'un pas rapide, je sors de la boutique.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Rues, forge d'Argaïe -Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Pour la deuxième fois en quelques jours, je prends le chemin de la grande forge royale. Je regarde tristement ma bourse en espérant avoir assez pour m'acheter une armure pour remplacer ma vieille armure actuelle.
(Tu te souviens comment je l'ai reçue?)
(J'étais pas encore avec toi.)
C'est vrai... ça fait un bout de temps qu'on est essemble mais si peu sur une vie d'elfe et même sur la durée de mes aventures hors du Naora.
(Je l'ai eu chez les dragons d'or... Un groupe dont j'ignore à peu près tout en fait. Une drôle d'histoire d'elfe noir à retrouver et à guider jusqu'à un humain... que je n'ai finalement jamais rencontré.)
(Les dragons d'Or? la vieille secte revivrait?)
(Tu la connais...)
(Oui, mais n'en parlons pas plus.)

Je ne supporte pas quand elle me fait ça, mais elle doit avoir ses raisons.

Enfin, nous arrivons chez le forgeron.

J'entre dans l'atmosphère chaude de la forge et regarde Argaïe en souriant. Ces assistantes ne sont pas là, exceptionnellement.

"Bonjour. J'aimerais pouvoir changer mon armure. Celle-ci bien que magique se fait vieille avec le temps."
"C'est une jolie pièce. Je vous la reprends 114 yus."
Je sors alors le casque pris au troll et le tend à Argaie.
"Voilà, j'aimerais aussi vendre ce casque. Il n'est certes pas disons... beau... mais il est très solide."
Le forgeron le prend et le regarde un peu dans les détails, il tape un peu dessus et écoute le bruit.
"En effet, c'est une jolie pièce, je vous le reprends à 231yus."

Je regarde un peu les différentes armures. A coté des armures argentées traînent une armures un peu différente, dans des tons de vert. Sa forme semble plus adaptée à une forme de combat souple et rapide tandis qu'elle semble protéger autant que les autres.
"Je prendrais bien cette armure-là. Vous la vendez combien?"
"Je vous la fais à 1030 yus, ma Dame."

Je retourne au comptoir et compte mon argent.
"Je vous la prends!"

GM0 a écrit:
Argaïe te laisse essayer l'armure et la règle à ta taille avant de reprendre tes anciennes protections et tes yus.


Argaïe me laisse le temps d'essayer tranquillement mon armure et m'aide à la régler. C'est tout à fait ce que je voulais, souple et solide, tout en étant confortable pour une amatrice de combat rapide, de feinte et d'esquive, de plus elle mets bien ma silhouette en valeur.

C'est donc passablement ravie que je sors de la forge en direction du port d'où doit partir le bâteau.

Vêtue de protection neuve, je me dirige tranquillement, me fiant aux instructions mentales de Lirelan pour atteindre le port. Il n'y a décidément rien à faire, ce lieu me rappellera toujours mon arrivée clandestine dans le bâteau, sans le sou ou presque, avec juste un arc de basse facture et la cape de mon père.

Depuis j'en ai fait du chemin, tant réel qu'en expérience. Et si je me fie aux dires du prêtre, j'ai encore de nombreuses choses à apprendre et de nombreux risques à courir. Mais le plus urgent est sans doute de m'éloigner, m'éloigner car je n'aurais pas la force de combattre les élus des autres Dieux, et si Yuimen m'a choisi, cela arrivera sans aucun doute possible...




La suite est la quête 17 :pouceup:

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Temple de Yuimen -Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:26 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Retour de la quête 17 !

D'un pas rapide, j'arpente les rues de kendra Kâr, guidée par Lirelan, j'avance en direction de l'écurie et du temple de Yuimen. Je respire l'été qui s'approche, ne regrettant en rien.

(Bon, on commence par quoi?)
(Ecuries, temple de Yuimen... puis il te faudra t'entraîner aux armes, maintenant que tu es devenue plus forte et plus rapide. Une guerrière se doit de maîtriser de puissantes techniques de combat, ça pourrait te sauver la vie.)
(Je verrais avec le prêtre ce qu'il peut me conseiller.)

Nous traversons ainsi la ville tandis que je fais attention à ma bourse, ne voulant pas me la faire voler. Nous finissons par arriver à l'arrière de l'hippodrome. J'irai chercher mon cheval après avoir été au temple. Après un temps de marche, j'arrive au porte du temple de Yuimen.

Sans m'arrêter devant la taille du temple, je passe le portail. D'un geste respectueux, je salue les autres druides qui travaillent aux plantes médécinales avant de continuer. Je gravis rapidement les escaliers menant aux hautes portes que je double rapidement. Un prêtre m'accueille alors, me demandant mes armes et armures.

"Est-ce que le grand prêtre est là?"
"Oui... pourquoi vous voulez le voir?"
"Dites-lui que Lothindil, Gardienne de Yuimen est de retour."

Je montre alors mon tatouage à la main gauche. Mon arbre est en fleur d'ailleurs et brille légèrement.

"S'il vous demande une confirmation, décrivez-lui ce tatouage, il comprendra."

L'apprenti part alors, laissant à son collègue la garde des affaires. Celui-ci est jeune, pas plus de 15 ans et semble impressionné par ma présence. Cependant, il s'approche de moi en relevant sa manche droite.

"Je vous ai entendu parler de tatouage à l'autre apprenti. Vous seriez d'où pourrait venir celui-ci?"

Je vois alors sur sa peau bronzée, le dessin d'un louveteau brun sur son épaule.

"C'est une des marques de Yuimen. Parles-en au grand prêtre, il pourra t'expliquer tout ce que tu as besoin de savoir. Tu es un ermite de Yuimen, toi aussi."

L'autre apprenti revient et me salue avec plus de déférence ce coup-ci.

"Venez avec moi, le prêtre vous attend."

Je suis l'apprenti jusqu'à la salle où m'avait déjà accueilli précédemment le grand prêtre. Celui-ci se lève en me voyant et s'incline avant de me serrer dans ses bras, sous le regard de l'apprenti.

"Karek, tu peux nous laisser."

L'apprenti part et nous laisse tous les deux. Le prêtre m'observe et sourit finalement.

"Vous avez changé, druidesse, racontez-moi tout."

Il me faut près de deux heures pour raconter tout ce que j'ai vécu sur Verloa. Le prêtre m'interroge plus en avant sur mon coma, sur le sanctuaire, sur l'enfer aussi, ne s'intéressant que fort peu aux conspirations à l'intérieur du groupe. Il n'y réagit réellement que quand je parle de l'aide que j'ai apportée à Cheylas. Il hoche la tête:

"Vous aviez raison, la prison n'aurait fait qu'aggraver sa faiblesse."

Nous en venons à parler des ermites et il m'apprend que durant mon absence quelques rares personnes l'ont contacté, mais qu'il serait bon pour moi d'aller voir à l'ermitage.

"Je n'ai pas le temps d'y aller, grand prêtre. Yuimen m'a demandé de me rendre à Nyr Tel Ermansi au plus rapidement."
"Je comprends. Il sera nécessaire cependant que tu t'entraînes avant d'y aller."
"Y a-t-il un lieu où je puis apprendre des techniques?"
"Le temple des maîtres en ville."
"De surcroît... vous savez où je peux trouver un tatoueur?"
"Pourquoi voulez-vous un tatoueur?"
"Dans mon enfance, on m'a tatoué une fleur de lys sur mon cou. J'espérais pouvoir lui redonner des couleurs."
"En effet, il y a plusieurs tatoueurs en ville. J'en connais un particulièrement intéressant."

Il griffonne alors sur un parchemin un plan rapide, qui ne m'aide pas... Je le montre à Lirelan en souriant.

(Heureusement que je suis là...)
(Oui, en effet...)

"Par contre, le plus gros problème, c'est qu'il est cher. Avez-vous les finances pour?"
"J'ai à vrai dire trop d'argent... Le roi nous a bien récompensé."
"Méfiez-vous de ne pas attirer les voleurs en ayant trop d'argent."
"Si je vous en confie, vous pourriez les faire porter jusqu'à l'ermitage en toute sécurité?"
"Oui, bien sûr."

Il fouille un peu dans la pièce jusqu'à sortir un vieux coffre de bois, marqué du sceau de Yuimen. Il l'ouvre devant moi et me le tends:

"Nuilë sera l'ouvrir, il a la clé et les pouvoirs pour..."

Je verse alors une partie de ma bourse d'or dans le coffre, gardant quand même la majorité pour moi.

"Cela c'est pour la guilde... Je garde le reste pour mes courses. Je vais d'ailleurs y aller."

Après une longue prière ensemble, je finis par quitter le temple, la bourse nettement plus légère.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Tatoueur magique -Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:29 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
D'un bond agile, je saute sur le dos d'Harniän et le lance au galop. Les cheveux au vent, je traverse les ruelles, les piétons me laissant la place. Sans sentir encore la liberté des grands espaces, je me sens bien. Les jours sur le bâteau se sont passés rapidement, grâce aux soins à Cheylas d'ailleurs, mais la terre ferme me manque magré tout.

(Au tatoueur, Lirelan!)

(C'est parti!)

Ma pie, volant au-devant de moi, me guide à travers les rues de la ville.

(Il serait temps que tu apprennes à lire une carte.)
(Tu m'as déjà presque appris à lire sur l'île, c'est déjà bien.)

A cheval, et au galop, il ne me faut que peu de temps pour atteindre la boutique que je cherche.

(Tu vas te faire quoi comme tatouage?)
(Je l'ai dit au temple... je vais redynamiser celui que j'ai sur la nuque. Depuis 150 ans, il doit avoir vieilli.)

Je descends et accroche mon cheval avant de pousser les portes de la boutique.


Je rentre dans la boutique de tatouage où de nombreux modèles sont dessinés sur les murs. De nombreux dragons, dessinés en couleur or, orne les lieux. Je regarde rapidement les différentes couleurs proposées, en attendant le marchand. Une femme finit par arriver:

"Je peux vous aider, Dame elfe?"
"En effet, je voudrais raviver la couleur d'un ancien tatouage que je porte sur la nuque."
"En quelle couleur?"
"Je voudrais une encre diamantée pour le lys même et une encre verte pour les tiges."
"Nos encres réagissent très mal entre elles. Certes, elles vous apporteront le pouvoir, mais nous vous déconseillons d'en cumuler deux."
"Ravivez alors uniquement le lys avec de l'encre diamantée."

GM5 a écrit:
"Aucun problème. Néanmoins, cette encre est très précieuse et ne s'obtient que sur commande. Se la procurer ne pose aucun problème en particulier, néanmoins, je vous demanderai de vous acquitter de la moitié de la somme en garantie, c'est à dire 250 yus. Il faudra également que vous me signiez un papier certifiant votre commande."

Elle te conduit à un petit bureau où sont posés un contrat de commande et de tatouage en bonne et due forme, ainsi qu'un encrier avec plume, puis attend que tu aies rempli les formalités d'usage avec un sourire poli.


La tatoueuse me répond qu'il faudra prévoir une semaine pour qu'ils aient l'encre. Cela devrait être un délai minimum à passer au temple pour acquérir un maximum de techniques intéressantes. La tatoueuse me demande alors 250 yus d'acompte. Je fouille rapidement dans ma bourse et lui dépose 500 yus, sonnants et trébuchants sur la table.

"Voilà de quoi payer l'entièreté du tatouage."

Avec l'aide de Lirelan, je signe le papier et le complète tant bien que mal. Déjà écrire dans ma langue d'origine relève de l'épreuve de force, mais le faire en langue courante est pire encore.

GM5 a écrit:
Après être resté bouche bée devant tout l'or que tu as sur toi un moment, la femme reprend un peu de son professionnalisme.
"Heu... oui, naturellement, il n'y a aucun problème..." dit-elle en transvasant les yus dans une bourse qu'elle porte à sa ceinture.

Elle te regarde ensuite lutter pour appliquer ta signature avec un air perplexe, mais ne manifeste aucune autre émotion pour ne pas te vexer. Une fois que tu as fini, elle enroule le parchemin et y applique un scellé d'un coup sec après y avoir fait couler de la cire rouge.

"Voilà." conclut-elle en soufflant la flamme du briquet dont elle s'est servi. "Vous pouvez revenir dans une semaine pour réclamer votre tatouage. Passez une bonne journée!"
Après s'être assurée que tu n'avais besoin de rien d'autre, elle retourne vaquer aux autres clients.


La vendeuse finit par m'assurer que je pourrais venir réclamer mon tatouage dans une semaine... Vu le prix, j'espère que le prêtre avait raison et que ces tatouages sont non seulement jolis, mais utiles en plus.

Je quitte la pièce pour rejoindre mon cheval que je détache.


Toujours guidée par ma faera, je fonce à travers les rues.

(On va où?)
(Direction le temple des maîtres...)
(Tu ne prendrais pas un peu de repos?)
(Trois jours sur le bâteau, c'était suffisant non?)
(Comme tu le sens... en route alors!)

C'est un bonheur que de retrouver le pas régulier de mon cheval sur les pavés de la cité. Lirelan m'avertit que le temple des maîtres n'est plus loin et je ralentis alors ma monture. J'arrive devant une grande porte où je laisse mon cheval avant de rentrer.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Un peu impressionnée, je rentre dans le temple. Le lieu en lui-même est impressionnant il faut dire. Le sol est de marbre blanc, les murs sculptés et dorés. Si je n'étais pas entrée dans le palais royal le jour même, ce temple m'aurait paru digne d'un Roi ou au moins d'un prince. En mon for intérieur, je n'ose pas imaginer à quoi ressemblera la ville divine des elfes dorés, si les lieux pour de simples hommes sont ainsi.

Une femme m'accueille en me demandant ce que je veux.

"Tout ce que peut apprendre ici quelqu'un qui s'entraîne à un maximum de combat. Sans pour autant être spécialisé dans aucun."

Sans manifester pour autant de la surprise, la femme me dirige alors vers la première salle, celle de maître Harand Geros.

GM5 a écrit:
Lorsque tu pénètre dans la salle, tu te retrouve face à face avec le dénommé Harand, debout devant toi, les bras croisés.

"Je vous attendais Lothindil... ne soyez pas surprise: l'arrivée d'une Gardienne de Yuimen en ville ne passe pas inaperçue... surtout pour ceux qui savent écouter et voir où il faut."

Il t'invite ensuite à t'asseoir à une table où trône un livre d'une épaisseur impressionnante, qu'il fait glisser dans ta direction.

"Dans ce livre sont indiquées et détaillées toutes les techniques que je serai en mesure de vous apprendre, ainsi que le prix de l'apprentissage. Je vous laisse faire votre choix, j'ai tout mon temps."
Il croise les bras, stoïque.


Le maître qui m'accueille est un humain, assez avenant pour un membre de sa race. Sous sa tunique de soie se devine ses muscles, fins mais puissant. Son regard est acéré et rapide. Je suis surprise quand il m'appelle par mon nom et il le voit de suite. Je suis heureuse de l'avoir en tant que maître plutôt qu'en tant qu'adversaire à vraie dire.

"J'aurais aimé passer plus inaperçue en réalité, mais bon."

D'un doigt, je bouscule la mèche verte qui me tombe sur les yeux. Il m'invite alors à une table et me montre un livre assez épais.

(Lirelan, je vais avoir besoin de toi!)
(Non... tu es là pour t'endurcir. Débrouille-toi pour une fois.)
(Mais je ne pourrais jamais lire tout ça. C'est de la langue commune en plus.)
(arrange-toi toute seule.)

Le maître m'annonce alors ma première tâche qui est effectivement celle que je redoutais. Comment pourrais-je lire tout cela si ma faera ne désire pas m'aider? Le maître quant à lui croise les bras en attendant.

"Je..."

(Allez... vas-y!)
(T'as facile toi...)
(T'as qu'à lui dire. T'as même l'excuse de ta race.)
(mais je suis une gardienne, ça ne le fait pas.)
(Tu es aussi une Sindel avec ton éducation de Sindel.)

"Je parle votre langue, maître. Mais je ne sais la lire. La seule langue enseignée sur Naora, c'était le Sindel."

GM5 a écrit:
Harand semble étonné, mais se contente d'un hochement d'épaules.

"Si ce n'est que ça, il n'y a aucun problème."
D'un signe, il interpelle une femme dans un couloir auquel il murmure quelques mots. Celle-ci s'absente, et revient quelques minutes plus tard avec un pavé aussi gros que celui qui se trouve devant toi.

"Merci." dit-il en le prenant avant de te le tendre. "Voilà: le même mais écrit en bon Sindel... il n'est pas impossible qu'il y figure quelques fautes et inexactitudes, mais ça ne devrait pas poser de problèmes."
Te laissant compulser le livre à loisir, il se remet dans la même posture que précédemment.


Le maître me regarde mais semble étonné malgré tout. J'espère de tout coeur qu'il va me dire de vive voix ce qu'il peut m'apprendre pour que je puisse choisir, mais il n'en est rien. Il interpelle une femme qui va lui chercher un livre, très poussiéreux, le même en réalité que celui qui est sur la table... mais en Sindel.

(Depuis quand y a des livres en Sindel ici?)
(Depuis plus longtemps que toi.)
(Que veux-tu dire là?)
(Qu'il a été une époque où les elfes gris étaient moins renfermée sur eux-mêmes, mais ils ont perdu deux princes dans un assassinat honteux à Tulorim.)
(Tu veux dire que c'est à cause de ça...)
(Que tes frères de sang ne supportent plus les humains. Oui, en effet.)

Je retiens de justesse un soupir avant de me mettre en route pour un long travail de déchiffrage.

C'est lettre à lettre que je décode le premier titre: ùri (lancer). Je passe rapidement le texte et cherche des illustrations qui me guideraient sur l'utilité de la technique. Loin d'être clairs, les schémas semblent montrer comment lancer son arme pour atteindre une cible plus lointaine.

(Si c'est ça, ça pourrait être utile si j'ai plus de flèches, je prends.)

Je continue alors, sautant les pages jusqu'au titre suivant. A nouveau, il me faut plusieurs secondes pour arriver à comprendre le mot. Sinsirà (feinte). Là, je n'ai pas la peine d'en savoir plus. Mon père maniait cette technique, elle est donc intéressante pour moi.

La troisième technique a un nom barbare en Sindel, à tel point que je n'arrive pas à retrouver le nom en langue courante. Je me penche plus en avant sur le texte jusqu'à parvenir à comprendre grossièrement de quoi ça parle. Les schémas sont là trop complexe, mais je suis certaine que faite par le maître, ça sera déjà plus simple.

(Lirelan aide-moi... on va pas y passer la nuit...)

Elle consens à se poser sur mon épaule et à jeter un coup d'oeil à la technique devant moi.

(C'est une botte... Tu prends.)

Je passe alors à la suivante technique où je ne m'attarde pas. Le mot "Gwardhim" désigne un étranger ou un barbare en langue Sindel. Vu la circonstance, je pense à Andélys qui aurait sûrement aimé cela, mais son type de combat n'est pas celui que je veux.

Je passe la suivante de la même manière, le mot "ochtatyaro" désignant l'élite guerrière. Je suppose que cette technique s'adapte mieux à un maître d'armes qu'à une druidesse combattante.

L'attaque suivante semble elle aussi s'adressé à un public plus averti que moi.

Le nom de la technique suivante en revanche m'intéresse: "Sesnë", le Sacrifice utile. Sans aller plus loin, je sens que cette technique va faire mal.

(Oui... mais à qui...)
(Pourquoi tu dis ça?)
(Un sacrifice est toujours douloureux pour celui qui le fait.)
(Je suis prête à risquer ma vie, Lirelan...)


Il ne me faut guère de temps pour sauter les trois techniques suivantes, leur nom désigne un Dieu qui n'est pas le mien et ne sauraient, à partir de là, m'intéresser. La première étant celle de Rana que j'ai vu exécuter par le shaak de l'expédition. Les deux autres étant deux versions d'une compétence dédiée à Moura.

La technique suivante paraît extrêmement puissante même si j'ai du mal à en comprendre le principe même. Son nom me semble très peu clair, mais évoque en moins un sentiment de puissance, peut-être expliquée par son prix.

J'arrive au bout, le dernier titre me tente jusqu'à ce que je comprenne qu'elle est dédiée à ceux priant Gaïa, la soeur de Yuimen.


Je finis par fermer le livre, l'ayant en vérité que survolé, mais ayant appris ce que je voulais dedans. Je me lève et regarde le maître avec un sourire.

"Nombreuses sont vos techniques qui m'intéressent, maître. Apprenez-moi le lancer, la feinte, la botte, le sacrifice et le Giga break. Pour ce qui est de l'argent, j'ai de quoi faire."

L'apprentissage risque d'être plus long que ce que je pensais, mais pour autant que j'ai pu comprendre, les risques que je cours désormais méritent que je maîtrise de puissantes techniques, et il me les faut le plus rapidement possible.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Temple des maîtres - Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
GM5 a écrit:
Le maître t'écoute, enregistrant dans sa mémoire tout ce que tu lui dis.
"Aucun problème. Cela dit, je dois vous avertir que la technique du sacrifice ne s'enseigne plus ici: elle a été jugée trop dangereuse pour être apprise" il hausse les épaules avec un petit rire "de toute façon, il faudrait être toqué pour vouloir mettre à exécution -c'est le cas de le dire- une technique pareille."

Il se lève, et refait signe à une femme de passage auquel il rend le livre, avant de se tourner vers toi.
"Ça nous fera du boulot à abattre, mais je ne peux pas dire que j'en sois mécontent: depuis des mois, on ne voit passer personne ici à part des bleus. Ce sera un plaisir que d'être votre professeur!"
Il se dirige vers un râtelier, et prend une ceinture garnie de couteaux de lancer.
"Nous allons commencer par la technique du Lancer. Très utile contre les archers trop zélés. Enfilez donc ça pendant que je mets en place ce qu'il faut"
Il te poste à une quinzaine de mètres, puis revient une fois l'installation finie. Il te met alors un couteau dans la main, et prend ton bras, avant de lui faire répéter le même geste de lancer.
"Retenez bien le mouvement: il faut que vos muscles s'habituent à lancer précisément et avec force."
Après quelques va-et-vient, il se met à l'écart.
"Ça ne devrait pas être trop difficile pour vous. Ensuite, nous passerons à des projectiles moins adéquats que ces couteaux."


Je soupire quand il me dit que la technique du sacrifice ne peut être apprise ici. C'est dommage, mais bon, déjà les autres pourront m'être utile. Il se lève, rends le livre à la femme avant de s'adresser à nouveau à moi.

"Ne vous faites pas d'illusion, maître. Je ne suis point un maître d'armes ni une fine lame. J'ai appris à me servir de mon épée lors de mes combats, pour l'essentiel du moins."

Il va chercher une ceinture garnie de couteau de lancer et me la tends. Je la prends puis vais déposer mes affaires. J'enfile enfin la ceinture pendant qu'il m'explique la suite et prépare le terrain. Il me mets alors à une quinzaine de mètres du mur, en face d'une cible de paille, plus grande que celle des entraînements de tir à l'arc. Il me mets alors un couteau dans la main et fait faire à mon bras un geste précis, un déployement du coude suivi d'un petit geste de poignet.

Il me propose alors de recommencer ce geste, mais en lançant réellement le couteau.

Même si l'exercice se base sur les mêmes compétences de précision et de concentration que le tir à l'arc, les muscles sont sollicités quant à eux de manières différentes.

Mes premiers tirs échouent lamentablement, heurtant le mur. Je finis par comprendre que l'erreur se situe au niveau du poignet. Le geste est au final beaucoup plus délicat qu'il en paraît. Je finis par planter mon premier couteau, certes pas à l'endroit où je voulais, mais c'est déjà un progrès. Me souvenant de mes séances à l'arc avec mon père, je sais qu'il faut maintenant parvenir à reproduire le même geste à l'identique.

("Rappelle-toi bien ma fille, il est plus simple de corriger un emplacement qu'un mauvais geste. Un bon geste est un geste qui, quoi qu'il arrive, fait que ta flèche arrive toujours au même endroit de la cible. Un groupement est un signe d'un bon geste. Une mouche est un hasard si tu ne sais la refaire deux fois.")

Me fixant alors sur le même point qu'auparavent, tandis que je recommence illassablement mon geste. Au bout d'une dizaine de couteaux supplémentaires, je parviens les lancer presque toujours au même endroit. Je prends alors deux minutes de pause, le temps de récupérer les couteaux éparpillés au fond de la pièce.

Je tente alors de décaler mon tir pour toucher enfin le centre, maintenant que le groupement est un acquis pour moi. Le changement de geste est nettement plus simple alors et il me faut moins de trois couteaux pour toucher ma cible. Je cherche à enchaîner alors plus vite, touchant presque toujours la même zone.

(Mais tu deviendrais presque douée... ça risque d'être plus marrant avec une épée à la main.)
(Me déconcentre pas comme ça.)

Je m'essaye alors à un dernier exercice, celui de changer de cible entre deux tirs. Je commence par aller récupérer les couteaux avant de revenir à ma place. L'exercice est déjà plus délicat et j'y vais plus doucement au début. La première série de dix couteaux ne s'avère pas aussi sastifaisante que prévue, mais correcte malgré tout. Par soucis de l'effort, je recommence alors, plus rapidement que la première fois. Mes tirs commencent à être plus précis et plus rapides tandis que j'alterne les touches dans le haut et le bas de la cible. Certes, toutes ne sont pas là où elles devraient l'être, mais à défaut, elles sont toutes dans la cible.

GM5 a écrit:
Le maître te dit, enthousiaste:
"Vous vous débrouillez bien! Cette étape est terminée. On va maintenant passer à quelque chose de plus handicapant."
Il approche un râtelier d'armes garni d'épées en parfait état de ta position, tout en remettant les couteaux à leur place.
"Tenez: ces couteaux n'étaient pas bien sorciers à manœuvrer, mais il n'en sera pas de même avec ces lames! Peu importe le poids, votre geste doit toujours être aussi précis!"
Pour te faire une démonstration, il empoigne deux épées, qu'il envoie d'un geste exactement semblable des deux mains sur une cible. Les épées tournoient dans l'air, avant de se planter en plein centre de la cible, toujours vibrantes sous l'impact.
"Votre bras doit s'habituer au geste. Allez! La compétence vient avec la pratique. Après cela, nous passerons aux armes lourdes. Vous devez être prête à tout."

Je me masse rapidement l'épaule tandis que le maître rapproche de moi un lourd ratelier d'épée. Il range les couteaux pour dégager la cible et me tend une épée. Celle-ci est relativement légère encore, et bien équilibrée, comparée à d'autres que j'ai pu utiliser. Il en empoigne à son tour deux qu'il envoit voler droit dans la cible plus précisément encore que les couteaux avec moi. Les deux épées vibrent à l'unisson et je ne peux m'empêcher d'être surprise par la beauté du geste.

Je m'apprête à lancer l'épée que j'ai en main quand le maître d'arme m'averti que nous passerons aux armes lourdes après. Je ne peux m'empêcher de sourire à l'idée de lancer un tronc ou une hallebarde.

(Rigole pas, tu risques d'être la première Sindel championne de lancer de marteau.)
(mais je suis pas une naine moi!)

Je me repositionne et tente une ou deux fois le mouvement pour bien sentir l'épée, sans la lancer. Au bout de la troisième fois, le tente le lâcher. A cause de la taille de l'épée, le mouvement est amplifiée, tout comme chaque erreur. Loin de suivre une trajectoire idéale, mon épée ne tourne pas rond et vient heurter le sol, à moins de dix mètres de moi.

J'en reprends une autre et tâche de refaire le mouvement, plus précis, tout en y mettant plus de force. La lame vole mieux cette fois-ci, allant au bout de la pièce, mais heurtant le mur du pommeau dans un bruit métallique.

(Lance plus fort encore, tu finiras par percer le mur à ce rythme...)
(Tu veux dire quoi là?)
(Rien de plus que ce que j'ai dit...)

Je rentente alors avec moins de force, mais plus de précision. Le résultat est pas encore satisfaisant, mais la trajectoire est plus régulière, plus précise. Il me reste à trouver la bonne force... du moins j'espère.

(Il te reste surtout à comprendre le point d'équilibre d'une arme pour qu'elle tourne toujours de la même manière et qu'elle heure la cible de la même manière...)
(Et je fais ça comment?)
(Non, mais tu crois quand même pas que je vais tout faire à ta place... Débrouilles-toi pour une fois.)

Je lâche un soupir presque inaudible avant de prendre une quatrième lame. Je soupèse celle-ci et tente de comprendre ce que Lirelan voulait dire. Après deux ou trois minutes à refaire le même geste, je finis par tenter un nouveau lancer. L'épée vole en tournant déjà plus régulièrement et finit par se planter dans la cible. Elle est loin du centre où j'aurais aimé l'envoyer, mais c'est déjà mieux que rien.

Il me faut plusieurs essais pour renouveler ma première réussite. Je suis loin d'être satisfaite de mes lancers, même si je dois dire qu'ils s'approchent de ce que j'espérais.

Je retente une dernière salve, plus précise que les précédentes, toutes les épées atteignant au final la cible, même si l'une ou l'autre s'éloigne du centre de la cible prévue à cet effet.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
GM5 a écrit:
Harand va décrocher les épées, et te dit, impassible.
"C'est bien. Vous progressez à un rythme tout à fait satisfaisant, je n'ai rien à redire... sinon que vous devriez avoir davantage confiance en vous: c'est curieux, on dirait que vous vous laissez mener par une autre conscience... comme une petite voix qui vous dirait quoi faire."
Tout en parlant, il tire une table où sont alignées de lourdes haches d'arme.
"Voilà! Si vous saurez manier ces armes, alors vous saurez tout manier! N'hésitez pas à prendre une pause si vous êtes fatiguée, et montrez moi ensuite ce que vous savez faire!."

Cependant, cette fois-ci, il décroche les cibles malmenées avant de les jeter dans une boîte, et désigne un mannequin dans le fond de la pièce.
"Mais entraînez vous plutôt sur Hector là-bas. Le mur a assez souffert comme ça!"


Je ne peux réprimer un petit rire quand il parle de petite voix. S'il savait que la petite voix en question était perchée sur son lustre depuis le début de la séance d'entraînement. Il tire alors une table avec des haches d'arme, avant d'écarter le ratelier d'épée.

Il finit par décrocher les cibles pendant que je soupèse les haches. Vu leur poids, j'aurais tendance à utiliser mon sort de force pour les lancer, mais je m'avoue que c'est une fort mauvaise idée. Il me désigne alors un mannequin au fond de la pièce, celui-ci à l'air solide malgré les entailles qu'il porte.

"Mais entraînez vous plutôt sur Hector là-bas. Le mur a assez souffert comme ça!"

Je prépare alors mon lancer, en attendant que le maître d'armes, prudent, s'écarte de la trajectoire. La hache vole alors, se plantant directement dans le mannequin à l'endroit où je voulais.

(Chanceuse...)
(Tu vas voir que c'est pas de la chance!)

Je prends la seconde hache, nettement plus sure de mon coup qu'auparavant. Je chauffe un peu mes muscles avant d'envoyer la hache.... dans le décor. Dans ma tête, Lirelan éclate alors de rire, d'un rire moqueur comme elle sait si bien le faire.

(Elle m'a glissée des doigts!)
(Cherche pas d'excuse et continue!)

Je prends la troisième hache et me concentre. Certes mon tir est plus réussi que le précédent (pas dur en même temps) mais moins que le premier (Pas dur en même temps).

Je vais récupérer les trois armes, non sans vérifier que la seconde est toujours en bon état avant de retourner à ma place. Je prends alors le temps de boire, de l'eau ayant été laissé à ma disposition. J'en profite pour prendre le temps de souffler et de dégourdir mon épaule qui commence à souffrir sous le poids des haches. Moins de dix minutes plus tard, je me remets à mon lancer. La hache suivante que je lance ne se plante que difficilement dans le mannequin, manifestement j'ai compris comment faire au niveau de la précision, il me reste plus qu'à y mettre au niveau de la force.

(Finalement ça va encore, c'est plus fatiguant à la hache qu'à l'épée, mais c'est pas trop dur.)

Je lance les deux dernières haches qui viennent heurter viollemment le mannequin. Je ne sais si cette technique sera aussi simple sur une cible mouvante et esquivante, mais je pense en avoir compris l'essentiel.

GM5 a écrit:
"Bon, hé bien je crois que vous avez saisi: vous avez compris la méthode. Pas vrai Hector?"
Il s'approche du mannequin dont il tapote la tête, qui se décroche, fragilisée par les impacts reçus.
"Je crois qu'il est d'accord. Nous allons donc pouvoir tout de suite passer à la technique suivante si vous le voulez bien, qui était la feinte si j'ai bonne mémoire.
En attendant, aidez moi à remettre tout ça à sa place, et nous passerons à la suite!"

Une fois que le rangement est achevé, il tire une rapière de son fourreau, et se met face à toi.
"La feinte est complexe, car elle nécessite de surprendre l'adversaire. En tant que telel, elle doit être complètement imprévisible: il n'y a pas de règle!"
Il fait un moulinet habile, puis désigne ton arme d'un geste de la tête.
"Alors allez-y, surprenez-moi, c'est tout ce que je vous demande!"


Il confirme mon hypothèse que j'ai compris la technique du lancer, Hector le mannequin semble confirmer en se décomposant.

Le maître d'arme me propose de tout remettre en place avant d'enchaîner sur la technique suivante. Nous rangeons ensemble, les râteliers, tables, haches, épées et autres couteaux.

Il tire alors une rapière et m'explique la suite. Pour ma part, je vais chercher mon fourreau que je raccroche avant de tirer mon épée sauvage. Celle-ci ronronne déjà, calme. Je commence alors à tourner autour du maître à portée raisonnable de son arme. Il me suit, comme normalement dans un combat.

Je tente deux ou trois fausses attaques, mais celles-ci échouent lamentablement. Manifestement, il est nettement plus doué que moi aux armes, et ce ne sont pas seulement ces compétences particulières, mais aussi un art de la maîtrise et de l'esquive.

Je retente alors une nouvelle attaque, me décalant brusquement avant de réattaquer droit devant. Le maître esquive ma première attaque, j'ai l'impression que je vais passer la seconde, mais celle-ci est bloquée d'un simple roulé de rapière autour de ma lame.

D'un bond, Harand s'écarte à nouveau de moi et se remets en garde, simplement. Une nouvelle fois, je tente de passer, chassant son épée avant de tenter un estoc. Son geste s'avère plus rapide que le mien et sa rapière retrouve sa position de défense avant la fin de mon attaque. Je n'aurais pas eu ma protection ou alors un entraîneur en face, j'aurais été bien blessée.

Je me recule alors et prends mon temps, le regardant droit dans les yeux.

(J'ai une idée...)
(Non, Lothi... pas comme ça...)
(et pourquoi donc?)

Je lance alors mon sort de force, n'attendant pas la réponse de ma faera, et me couvre d'un seul coup de poils roux et rêches. J'attaque alors dans la foulée, comptant sur l'effet de surprise de la forme de mon sort pour passer la garde du maître d'arme. Mon épée, du même coup, hurle comme un loup à la lune, rajoutant de la puissance à mon effet, très... original.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 20:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
GM5 a écrit:
Harand connaît un moment de panique en te voyant te jeter sur lui comme une bête fauve, mais la seconde d'après, tout son corps a retrouvé son calme olympien, et il parvient à parer ton coup, bien qu'avec de grandes difficultés.
Il secoue ensuite la tête, comme pour chasser les dernières particules de panique.
"Par Gaïa! J'avoue que je ne m'y attendais pas du tout! Je devrais me renseigner davantage sur les druides."

Il rengaine son arme et te dit:
"Malheureusement, bien que vous m'ayez pris par surprise, je ne peux pas vraiment considérer ça comme une feinte... je vais essayer d'être plus précis."
Il se gratte le menton d'un geste pensif.
"Vous avez déjà joué aux échecs?"
Devant ta réponse positive, il poursuit.
"Vous savez, on dit toujours qu'il faut avoir un coup d'avance? C'est ça le secret de la feinte, c'est d'avoir un coup d'avance sur son adversaire, de l'induire dans un faux sentiment de sécurité alors que vous avez une attaque toute préparée pour lui. Il faut lui faire croire que votre prochaine attaque ne sera pas un danger pour lui, alors qu'au contraire, elle sera la plus meurtrière de votre enchaînement."

Il réfléchit à nouveau, puis un sourire étire ses lèvres.
"Je sais: vous n'avez qu'à m'attaquer sans cesse avec un enchaînement, n'importe-lequel. Au moment où vous estimerez que je m'y attendrai le moins, pris dans la routine de ces attaques identiques, vous me placerez un coup complètement novateur, pour me surprendre."
Il se remet ensuite ne position de combat.
"Ne vous en faites pas, je sais bien jouer le jeu, ça ne devrait pas être si impossible de me prendre au dépourvu."


Manifestement, mon effet est réussi au niveau surprise vu la tête du maître d'arme. Cependant, il parvient à parer mon coup, mais en prenant du recul et avec des difficultés. Je recule d'un bond agile, prête à repartir au combat si c'est ce qu'il voulait, mais le maître secoue la tête, encore sous le choc de mon attaque.

(Tu m'écouteras la prochaine fois que je dis non?)
(Mouais...)

Le maître s'étonne alors verbalement de ma capacité de druide.

"Rassurez-vous maître. Cette forme du sortilège "force de la bête" est rare, voire unique. J'ignore en fait si quelqu'un d'autre que moi la possède. Quant à l'épée, c'est un cadeau d'un woran, elle est habitée d'une âme qui s'exprime assez fort durant les combats."

Il rengaine son arme et je calme la mienne qui n'a cessé de grogner tel un chien excité. Il me demande si j'ai déjà joué aux échecs. Je réponds par l'affirmative, me demandant ce qu'il me veut. Il me développe alors le principe même de la feinte avant de sourire. Il m'explique alors ce qu'il attend de moi pour la suite.

"Ca ne sera peut-être pas si difficile que ça. Quant à moi, je vais tenter d'y aller doucement, j'ai un peu de mal à contrôler ma force dans ces cas-là."

Je me remets à mon tour en position de combat, tentant de calmer la fureur causée par mon sort. Je parviens à perdre déjà les premières touffes de poils avant de passer aux choses plus sérieuses. Je choisis mon attaque, des plus classiques. Je me lance alors dans une série d'attaque d'estoc précédant une tranche verticale.

(Mais tu vas attaquer pour de vrai oui?)
(Pas tout de suite.)

Petit à petit, je dirige ainsi le maître, le faisant reculer, vers le fond de la pièce. Au bout d'une quinzaine d'enchaînements, je m'écarte brusquement, d'un bond le plus long possible tout en armant véritablement mon bras. Je suis à peine atterrie que je lance mon arme, espérant que l'apprentissage de la précédente compétence s'avère assez bon pour ne pas foirer totalement mon effet. Le râtelier d'épée est juste à portée de main, au cas où.

GM5 a écrit:
Te retournant, tu peux voir Harand, l'épée encore grognante plantée dans le ventre, qui la tient par la garde, tout en gémissant de douleur.
"Qu'est-ce que... vous avez fait?" souffle-t-il, la voix rauque, avant de s'écrouler à terre.

Mais au moment où tu accours à ses côtés, il ouvre brusquement les yeux et se relève d'un bond. Tu t'aperçois alors que bien qu'il ait en effet reçu l'épée, elle n'a fait que lui entailler la peau d'où coulent quelques gouttes de sang.
"C'est aussi ça la feinte: le bluff!" s'exclame-t-il avec un air joyeux"c'était pas mal du tout!" dit-il chaleureusement en te rendant ton arme. "j'avoue que je ne m'attendais pas à cela: vous avez fait preuve d'une maîtrise intelligente de vos acquis, et m'avez véritablement surpris par cette manœuvre assez osée. Bravo. Gardez toujours une méthode de feinte en tête, et surtout, changez-en de temps en temps, sinon vos ennemis en viendront à connaître vos mouvements et l'effet tombera à l'eau."

Il fait craquer son cou, et t'adresse un grand sourire.
"On continue ?"


Le maître s'affale au sort, mon épée, manifestement pas ravie, plantée dans le ventre.

(Mais t'es qu'une folle! Il ne faut jamais...)
(Ca va toi!)

J'accours à son aide, me demandant s'il y a des feuilles de plantes à portée pour le soigner au besoin. Il ouvre soudain les yeux et se redresse avec mon épée en main. Je me rends alors compte que je suis désarmée et vulnérable et qu'il aurait aussi bien pu me tuer là.

(Je t'avais dit que t'étais folle. Ne jamais être désarmée, tu devrais t'en souvenir!)
(Parce que t'étais au courant?)
(Qu'il n'avait rien? oui...)

J'aperçois quelques tâches de sang sur sa chemise, mais rien de grave, assurément. Le maître est visiblement heureux de ma prestation, autant que moi je suis surprise de sa simulation.

Il fait craquer son cou et me propose dans un sourire de continuer l'entraînement. Je n'ai pas la moindre idée de l'heure. Je me rends compte à ce moment-là que la lumière n'a pas changé dans la pièce troublant sur la notion du temps qui passe.

(En même temps, difficile de changer de lumière sans fenêtre non?)

"Laissez-moi le temps de boire un coup et on enchaîne."

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 241 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016