L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Route entre Dehant et le temple
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:49 
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4ème jour de voyage

Comme toujours, je me réveille plusieurs heures avant mon compagnon. Celui-ci dort paisiblement pour une fois.
(Il est chez lui ici...) me surpris-je à penser, songeant à ce qu'il me racontait hier.
(Oui, il est ici... Peut-être faudra-t-il aussi que tu te trouves un jour un "chez-toi" non?)
(C'est ce dont m'avait parlé Nuilë quand je l'ai rencontré.)

Comme dans un rêve, le visage de Nuilë me revient, ainsi que le son de sa voix, telle qu'il l'avait lors de notre première rencontre:
"Cependant, tous, même les aventuriers, finissent par s'attacher à quelques choses: certains à des souvenirs, d'autres à des regrets; quelques-uns s'accrochent à la mort, d'autres à la vie; une partie s'accroche à un lieu, d'autres à la liberté. Tu finiras par trouver où t'accrocher. Mais tu ne retourneras jamais t'installer sur la terre de tes ancêtres, quelque soit le lieu où tu ailles."

(Dis Lirelan, crois-tu comme lui que je ne retournerais jamais vivre en Naora?)
(Tu as vécu beaucoup plus durant les quelques mois qui viennent de passer que durant le reste de ta vie. Penses-tu pouvoir vivre tranquillement chez tes parents?)
(Non...) avoué-je moi-même.

Après tout, j'avais quitté ma terre natale volontairement. Volontairement pas tout à fait.Toujours dans ce demi-sommeil qui suit le réveil, je me revois avec mon père sur une colline de chez moi:
(Va ma fille, ta route est différente de la nôtre. Ce pays n'est pas le tien)
"Il est le mien, mais trop de souffrance m'y rattache..."
(C'est pour cela qu'il faut que tu partes...)

(Savait-il que je ne le reverrais plus vivant alors?)
(Il faudra que tu lui demandes quand tu le verras...)
(Je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler depuis sa mort...)
(Il faudra que tu le demandes à ta mère ou ta soeur.)
(Comment pourraient-elles répondre à mes questions... Elle n'y ont jamais répondu.)
(Et pourtant je suis certaine qu'elles t'aimaient et t'aiment encore.)

Cela aussi j'en ai déjà parlé, avec Yuimen, il y a quelques mois, mais ce sont les paroles de Gilmyri qui me revienne à l'esprit. Nous sommes dans le jardin de la maison familiale.
"Lothi, Lothi, attends-moi!"
Malgré la colère que je sens gronder en moi, je la laisse s'approcher de moi.
"Lothi... Faut pas nous en vouloir... On veut juste ton bien.
"Si c'est ce que vous voulez laissez-moi vivre comme je le souhaite. Je suis marquée par Yuimen et depuis la mort de Serya, je sais que mon destin est avec lui, mais pour cela je dois être seule."
"Mais une elfe n'est pas faite pour vivre seule, Lothindil."
"Je ne suis pas n'importe quelle elfe non plus, Gilmiry!"
"Ah bon? Pourtant je ne vois que ma soeur là... Une elfe grise que j'aime comme quelqu'un de ma famille."
"Gilmiry, pourrais-tu comprendre et accepter que je ne sois pas dans mon coeur une elfe grise?"
"Non... parce que tu es ma soeur de sang et donc tu es grise."
"Je n'aime pas ce peuple, je hais cette pseudo supériorité que nous avons, je hais cette terre et surtout ses rivières."
"Lothi...quoi que tu fasses, sache que tu es et resteras ma soeur... et que je t'aimerais à cause de ça."
"Tu m'aimerais même si je renie mes racines, mon peuple, ma terre?"
"Oui... Mais tu ne pourras jamais renier ce que tu es... et tu es une Sindel, Lothi..."

Je souris ironiquement à ce souvenir.
(Qu'en est-il aujourd'hui?)
(Je ne le sais... Quand cela a-t-il eu lieu? Et qui est cette elfe grise avec toi?)
(Ma soeur Gilmiry... Lors de la dernière discussion que nous avons eu avant mon départ. Je ne l'ai jamais revu après cela...)
Derrière les parois de pierre, Ithil, la lune se cache tandis que le monde s'éclaire de la douce lumière de Gaïa. Le ciel doit être clair, de quoi faire une bonne journée de marche. Pensivement, je remets du bois sur notre feu quasiment mort. Mon compagnon marmonne dans son sommeil alors que je me perds dans mes souvenirs.

"Cela doit faire un an que j'ai quitté mon île natale, un an déjà."
"Ou un an seulement... Tu as encore beaucoup de routes qui s'étendent sous tes pieds."
"Nombreux sont les chemins à parcourir en effet."
"Et nombreux sont les dangers qui les constellent."
"Oui, mais n'est-ce pas ces dangers qui les rendent si passionnantes?"[/#}
"Beaucoup moins que les personnes qu'on y croise."
"N'est-ce pas dangereux en soi?"
"Ca dépend des personnes... mais il faut apprendre à faire confiance."
"Enfin, pas trop non plus... Le danger est là aussi."
"En effet, mais on apprend à les reconnaître au fur et à mesure."
"Puis la vie en elle-même est dangereuse non? Même hors des routes..."

Là aussi un souvenir me revient, tandis que nous finissons le premier repas. C'est ma mère, une des rares fois où nous avons parlé ensemble qui me disait cela:
"La vie n'est-elle pas assez dangereuse comme ça qu'il te faille courir champs, monts et plaines en plus?"
"Comment pourrais-je être près de Yuimen en vivant loin de la nature?"
"Te crois-tu donc une élue pour chercher à te rapprocher des Dieux ainsi?"
"Non, mère. Serya avait bien choisi Moura comme Dieu."
"Serya était mage elle, puis regarde où ça l'a menée. Elle a été tuée par Moura!"

Nous démarrons enfin notre route, continuant à gravir. Le bruit de l'eau, non loin n'est pas pour me rassurer. La route promet d'être longue et difficile aujourd'hui.
"Nous devrions pouvoir aller jusqu'à la faille aujourd'hui. Là par contre, il me semble qu'on aura besoin de tes pouvoirs pour passer... Enfin, ça sera pour demain ça."
"Et pour aujourd'hui?"
"Nous allons devoir traverser un torrent et la vieille forêt, ça sera déjà beaucoup. Nous serons alors à mi-chemin de notre parcours en commun."
"Euh... pour le torrent... Y aurait pas une autre route?"
"Pas à ma connaissance pourquoi?"
"Euh non rien... on fera avec..."

Mon estomac se noue à l'idée de traverser un torrent de montagne. C'est dans ces conditions que Serya est morte et l'idée même m'en glace les veines. Pourtant, je m'efforce de ne rien faire voir et continue la route en chantonnant des vieux airs elfes.

Ce n'est qu'à l'approche du cours d'eau que la première vraie difficulté du voyage se présente pour moi. Non seulement il s'agit d'un cours d'eau vif, avec sur le coté des racines qui dépassent des rives, mais en plus, seul un gué le traverse, pas de pont ni rien.
"Je ne peux pas...." murmuré-je alors que mon compagnon s'approche de l'eau.
"Que se passe-t-il donc?"
"Je ne peux pas..." répété-je audiblement.
"Mais si tu peux..."
"Je ne peux... pas .... traverser... ce .... torrent..."
Les yeux vides, le corps figé, je regarde l'eau sans la voir.
"Je .... ne .... veux....pas ..... mourir..."
"Mais y a aucun danger ici, vous pouvez y aller."
"Non..."
"Mais si... y a pas d'autres passages de toute façon!"
"Tu vas pas renoncer pour un cours d'eau quand même!"
"Je peux pas, Lirelan... Je ne peux pas..."

Contrairement à toutes les fois où je suis proche de l'eau, c'est le souvenir de Yuimen et non de ma soeur qui me revient à l'esprit. Ou plutôt le mien m'adressant à Yuimen:
"Je te fais la promesse que tant que je ne connaîtrais pas les secrets les plus profonds de la terre, je ne me lierais à personne, ni ne m'établierais en un lieu..."
"Pour tenir cette promesse, il te faut parvenir au temple. Tu es druide accomplie, il te faut avancer."

Je suis à genoux tête baissée sur l'herbe. Doucement, je relève ma tête vers le cours d'eau et pleure.
"Quoi qu'il m'en coûte. Je tiendrais promesse, ô Yuimen!"
Péniblement, je me relève et regarde l'autre rive où m'attend déjà Rideric et me dirige vers l'eau, juste quelques pas. L'eau m'effraye de trop, je ne peux pas passer ainsi et pourtant, il me faut la franchir. Avec un sourire, je regarde autour de moi. Trois arbres assez proches sont couverts de branches assez fortes. Concentrant tout mon pouvoir dessus, j'étire les branches jusqu'à en faire un pont, pas très haut au-dessus de l'eau, mais un pont quand même. Je grimpe dessus et calmement, me sachant protéger par Yuimen, je traverse la rivière sans difficulté finalement. Heureusement d'être à l'autre bout.

"Bon, continuons... je suis inquiet dans cette partie de la forêt."
(Parce que ça lui arrive de ne pas être inquiet?)
"N'ayez pas à craindre la forêt... elle vous fera rien."
"Vous avez facile, vous, vous êtes druide!"
"Vous aussi en fait."
"Enfin.... pas trop, disons que les plantes aiment pas mes sorts de pyromancien."

Malgré toutes ses craintes, le reste de la journée se découle paisiblement, à l'exception des animaux qu'il a dû effrayer avec ses sorts de feu comme de terre. Ce n'est que passer la nuit tombée qu'il consent à s'arrêter. Epuisé par la journée et ses sorts, il s'assied en face d'un mur couvert de lierre grimpant.

"Sans doute la fameuse faille dont vous m'avez parlé."
"Oui, en effet, mais on verra ça demain. D'abord, repas et sommeil."

Quelques heures plus tard, surveillée par Ithil, protectrice des elfes gris, nous nous endormons après un bon repas.

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 Sujet du message: Route entre Dehant et la tour élémentaire
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:53 
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5ème jour de voyage


Comme d'habitude, j'ouvre les yeux longtemps avant mon compagnon. Il est décidément dur d'être un elfe. Je souris à Ithil, protectrice de mon peuple. Près d'une année à passer depuis mon départ.
"Je dois être considérée comme une folle là-bas. Ou plutôt comme une gwalyën." 1
"Une exilée? mais pourquoi donc?"
"Parce que je suis partie tiens. J'ai tout quitté, ma famille, ma terre, certes. Mais aussi mes droits et devoirs, mon métier."
"Ton métier? Tu faisais quoi avant?"
"Je m'occupais d'un peu de la grande forêt de Cyniar. Je gérais tout. Depuis la plus petite Irnit, jusqu'aux vieux Nartimré, du petit Tamùn qui rampe jusqu'au grand célérian qui survole les cimes le soir venu." 2
"Tu n'as en quelques sortes jamais changé de métier en partant. Est-ce pour ça que tu es devenue druide?"
"J'ai toujours eu une passion pour les plantes, mais ce que je préférais c'était de pouvoir me promener toujours. D'ailleurs, je n'hésitais pas à m'enfuir lors de mon apprentissage pour aller parcourir plaines et champs ou aller voir ma soeur."
"Ce qu'on t'apprenait était si peu intéressant?"
"Si c'était intéressant, mais moins que mes balades. Puis je voulais connaître les plantes, pas en apprendre les noms par coeur. Je voulais les voir, les toucher, les sentir,..."

Doucement, je me lève et jette un coup d'oeil vers mon compagnon toujours assoupi. Je me dirige vers les lianes devant moi et passe la main dessus.
"Tu vois, Lirelan, ce que n'ont jamais réussi à comprendre mes maîtres, c'est que les lianes, les arbres, les plantes en général ont une vie qui leur est propre. Quand je passe ma main comme ça, je les sens vivre. Jamais ils nous ont parlé de cela. Je ne suis même pas sûr qu'il le savait et le sentais comme je le sens aujourd'hui."
"Tu es druide, Lothi. Tu peux donc sentir la vie des plantes, sans doute, eux ne l'étaient pas."
"Mais même avant. Depuis toujours je les sens vivre, depuis toujours je les sens vibrer à mon contact."
"Tu as toujours été faite pour être druide. Juste qu'avant tu ne le savais pas. Mais déjà tu étais initiée à ce secret."
"Tu veux dire que même si j'étais restée là-bas, je serais devenue druide tel que je le suis aujourd'hui?"
"Cela fait partie du mystère que nous ne saurons jamais, mais peut-être que oui."
"Je suppose que cela aurait été beaucoup plus long. J'ai vécu sur ces terres plus que je n'en vivrais jamais de l'autre coté de l'océan."

Je reste là un temps, debout la main sur le rideau de lianes. Presque sans le vouloir, j'ordonne aux lianes de bouger, celles-ci se décalent, d'un coté et de l'autre, libérant un espace dans la montagne. Cette faille semble être assez grande pour pouvoir s'y glisser.
"Tu penses que c'est la faille dont t'avait parlé Nuilë?"
"Oui, c'est tout à fait possible en effet."

"Je ne sais pas si votre "Nuilë" vous en a parlé... En tout cas, c'est celle dont je vous ai parlé hier. Et vu que vous l'avez déjà ouverte, il ne nous reste plus qu'à manger et à entrer dedans."

Je me retourne, surprise d'entendre déjà mon compagnon qui baille à s'en décrocher la mâchoire.
"Tu es bien matinal ce matin, Rideric."
"Si cette pierre n'était pas tombée, me réveillant, je dormirais encore certainement."
"Tu peux te rendormir si tu veux, je monterais la garde."
"Non, ça ira... bon, mangeons."

Rapidement, on avale un petit déjeuner bien consistant à base de fruits séchés, de pain de voyage et de viande fumée. Une fois cela fait, nous rassemblons notre équipement et continuons le voyage. La matinée passe silencieusement.
En effet, le chemin emprunté nous évite certes de franchir les hauts cols pour les redescendre après, mais il n'en est pas moins dangereux. Il s'agit d'une sorte de grotte obscure suintant d'humidité, ce qui rend le sol glissant. Au bruit, je peux sans peine deviner qu'une petite rivière souterraine coule en contrebas de ma position. Un peu inquiète et concentrée au possible, ayant juste comme éclairage la torche allumée par mon compagnon et la faible lumière de ma faera, j'avance dans ce boyau.
Vers midi, nous prenons un rapide repas. Je ne sais pas comment il le fait, mais mon compagnon n'a jamais eu besoin de regarder le soleil pour savoir l'heure du repas. Toujours est-il que cela est fort pratique dans un lieu comme celui-ci où nulle lumière n'y parvient. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que nous parvenons à une trouée de lumière.




Le paysage qui s'offre à nous est simple et pourtant magnifique. De hautes murailles de pierre brun doré s'élèvent jusqu'au ciel tandis qu'un sentier parcourt le bas. Vu d'en haut, ça doit être un ravin assez grand, facilement trois mètres de large sur près de 25 de profondeur.
Nous le parcourons rapidement, en moins d'une heure nous arrivons au bout, à l'endroit où le sentier se renfonce dans la montagne.

"Au bout de ce tunnel, nous arriverons à une forte montée taillée naturellement dans la roche. En haut, nous rejoindrons la route venant des hautes cimes. Une fois à cet endroit-là, tu seras à mi-chemin du temple."
"Bon, allons-y alors."

A nouveau, après que mon compagnon ait allumé son flambeau, nous rentrons dans la grotte. Celle-ci est encore plus humide glissante et désagréable si possible que l'autre. Le son de la rivière est plus clair, se répercutant à l'infini sur les parois rocheuses. Marchant précautionneusement, j'évite de glisser, craignant presque autant les murs trempés, le sol et cette maudite rivière. Malgré cela, je chute deux fois sur les presque trois heures de marche. Mon compagnon à le pas moins sûr encore que moi et heurte le sol une petite dizaine de fois, évitant de peu la rivière deux fois de suite.

Enfin, nous parvenons au bout de ce sinistre tunnel. Non loin, se dresse le fameux escalier.
"Il est encore tôt. Si tu grimpes bien, nous devrions être là-haut avant la nuit."
Regardant le soleil, je ne manifeste pas le même optimisme que mon compagnon. Cependant, il connaît mieux ces montagnes-ci que moi et je décide de me fier à son jugement. Pressée d'en finir avec ces escaliers géants je commence à les escalader. Les marches sont inégales et très diverses. J'estime que la plus petite doit faire dans les dix centimètres de large pour dix de haut et la plus grande dans les deux mètres de large pour presque trois de haut. Dans certains cas, il me faut hisser mon compagnon après m'être arrangée pour grimper. La dernière marche avec ses quatre mètres de haut est un véritable défi avec la fatigue. Habituée à l'escalade dans les montagnes de Cyniar, je parviens à la grimper avant d'aider mon compagnon avec sa corde. Il nous faut presque une demi-heure pour y parvenir.
La vue qui s'offre à nous sous le clair de lune est magnifique. Un plateau d'herbe protégée par une forêt mélange d'épineux et de feuillus.

Rapidement, après avoir fait un feu et avoir mangé, nous nous endormons, épuisés par la journée d'effort.



///manque toute une série de post ici décrivant les derniers jours de voyage///

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 Sujet du message: Tour élémentaire
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:10 
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Partie de rp perdu

Lothindil arrive au temple, elle passe sa première journée sur place à préparer la base de la potion qui permettra à ses sorts d'évoluer et découvre les plantes carnivores qui sont dans la serre.
Le second jour, Gaheron lui donnera les indications pour aller chercher la graine originelle. Elle devra être sans armes et la graine se trouve dans un jardin gagné par des cyclopes à 5 jours de marche.

Durant cette marche, elle rencontrera un néligos et évitera un affrontement de peu en s'approchant du sanctuaire de Yuimen de l'Imiftil (sanctuaire des montagnes) d'assez près pour le voir, sans y pénétrer.
Au bout de sa marche, elle finit par arriver au jardin des cyclopes. Elle se retrouvera à devoir jouer au chat et à la souris pour éviter d'être capturée et finira par pénétrer dans une grotte étrange où pousse des arbres. Grâce à une énigme, elle finira par trouver le bon fruit, une figue renfermant la graine universelle qu'elle est venue chercher.

Au retour, elle se fera capturer par les cyclopes et perdra son défi (une course à pied qui incluait la traversée d'une rivière). Elle se retrouvera alors condamnée à jouer la poupée pour la plus jeune des cyclopes.
Au bout d'une journée, elle finira par s'enfuir, avec des vêtements extrêmement légers, sans arme.

Ce n'est qu'au bout de plus d'une nuit de course que Lothindil se rend compte de sa situation désastreuse. Elle est dans les montagnes, à plus de 2000 mètres d'altitude, dans une robe d'un tissus extrêmement léger, déchiré en grande partie lors de la fuite, sans arme, sans armures, sans nourriture et pieds nus.
Le trajet de retour sera long et difficile, elle tentera de se faire des habits tant bien que mal avec des plantes, mais sans grande réussite, juste assez pour ne pas mourir de froid.
C'est finalement glacée, en état à l'extrême limite de l'hypothermie qu'elle finit par s'écrouler à la porte du temple.


Il faudra quelques jours à Lothindi pour se remettre de son état, durant lesquels elle en apprendra plus sur le maître des lieux et son histoire.



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Je quitte la bibliothèque et vais manger. Le seul autre être dans la salle est le vieux maître des lieux, plonger dans la lecture d'un parchemin. Régulièrement il montre une ligne au muet qui répond par oui ou non de la tête.
Moi je me plonge avec délice dans mon bouillon au pain, laissant mes oreilles tenter de récupérer un mot du maître, tout ce que je parviens à capter c'est un:
"Tu iras chercher ce qui nous manque demain, c'est une priorité maintenant!"
Mon imagination s'envole alors s'imaginant une réserve de nourriture pour tenir un siège, des simples pour des maladies, des blessures,...
"Oulà... et si tu finissais de manger et que tu allais te reposer? Moi je prévois un tas de truc pour demain..."
Je finis donc mon repas avant d'aller me reposer d'un sommeil calme sans rêve.

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Au réveil, je me sens fraîche et reposée et après une scéance d'étirement pour retrouver toute ma souplesse, je me lave rapidement au lait.
(Tiens, c'est pas de l'eau...)
(Non, pendant ton coma j'ai prévenu le maître que tu étais hydrophobe, il a donc dû penser que tu préfèrerais te laver là-dedans...)
Cela fait, je me rhabille et part à la recherche d'un repas que je trouve dans le réfectoire comme tous les jours.
(Finalement, j'ai fini par m'y habituer à cette chambre.)
(Bah tout arrive, puis tu as été soignée dedans, ça joue je suppose.)
(Autre sujet, tu avais des idées pour nous occuper dans ce temple.)
(Deux choix: soit le maître à une idée pour nous occupée, soit ça te tenterait pas de finir l'histoire?)
(Pourquoi pas au fond...)

Nous retournons dans ma chambre le temps de mettre mes bijoux avant de repartir vers la bibliothèque où j'étais persuadée d'y retrouver le maître. En effet, il y est, en train de rédiger ses mémoires. Il n'a pas l'air de vouloir me faire faire quelque chose en particulier pour aujourd'hui. Je prends donc le tome suivant et me couche par terre, laissant Lirelan me faire la "lecture"

Une attaque nocturne... Non, juste un troupeau de cerf en furie. Je suis sur le chemin du troupeau. Non, je suis juste à coté. Ils se détournent sur Lindélim, celui-ci me regarde.
"Ils vengent mon acte... Pardon encore pour Aëndri..."
Calme il attend, les secondes s'écoulent lentement. Tout est fini d'un coup...
Je me retourne vers le maître avec la certitude qu'il sait ce que Lirelan vient de me lire. Son regard est toujours penché sur son travail, seule une ride au coin de l'oeil semble plus profonde, comme s'il se retenait de pleurer.

Lirelan reprend alors la lecture et nous continuons l'histoire du vieux maître du temple.

"Très vite, je me suis découvert une affinité avec les plantes. Peut-être par refus de me relier avec une shaman..."
Dans la forêt... Celle de Cuilnen il me semble, puis celle plus typique des montagnes. On parle aux arbres, ils s'écartent; on les dresse, on les manipule, on les emploie, on les remercie... Toujours poli, toujours avec respect. Il me rappelle alors Nuilë, mon mentor. Comme lui il parle la langue des arbres, comme moi depuis peu d'ailleurs...

"Vous êtes druide? Comme moi?"
"Je l'ai été tout du moins. Salue Shinral de ma part dans tes visions..."
"Qui est Shinral?"
"Attends, j'ai trouvé le passage... C'est...un arbre?"
"Beaucoup plus qu'un arbre, c'est un véritable ami."

Lirelan me replonge dans sa lecture. Là je suis hors du maître, l'observant de l'extérieur.
Je vois un chêne majestueux, certainement plusieurs fois centenaire. Le maître s'en approche et discute avec. Je suis certaine à ce moment-là que ce n'est pas un monologue. Le temps passe visiblement, tant les saisons que sur le visage de l'elfe. J'ai l'impression que son pouvoir aussi augmente dans ses actions, ou alors est-ce le mien qui réagit, ou est-ce lui qui le maîtrise mieux?

"Vous faisiez quoi pendant la période avec Shinral?"
"Je m'entraînais dur... C'est lui qui m'a aidé à augmenter mon pouvoir. Cela m'a pris des années."
"J'espère que ça ira plus vite pour moi."
"J'avais tout à apprendre, jeune elfe. Puis j'ai dû faire sans la graine, pas comme vous."

Je me replonge dans l'histoire du maître...

Retour d'une journée de cueillette. Il reste une souche... Une souche de Shinral! La peur, la haine, la colère et une froide détermination, voilà ce que Lirelan me fait ressentir.
A nouveau dans mon esprit les saisons passent à une vitesse effrayante. Des bûcherons sont pris dans des lianes, des arbres coupés, des bûcherons tués, des arbres soignés, des bûcherons désarmés, des arbres brûlés.
Nouveau sentiment: le désespoir et l'abandon...

"Que s'est-il passé après la mort de Shinral?" demandé-je, avide de comprendre plus sur mon mentor actuel.
"Rien... J'ai passé des années à tente de protéger la forêt... Mais ils étaient trop nombreux, je ne pouvais rien contre eux."
"Qu'avez-vous fait alors?"
"Au coeur de ma nostalgie la plus profonde je me souvins alors Aëndri. Puis mon esprit obscurci par le desespoir s'est souvenu de sa mort. C'est à ce moment-là que j'ai repris courage car les paroles de Yuimen me sont revenus:
"Elle est partie Gahrëon. Il est temps pour toi de partir aussi. Cherche en toi mes pouvoirs et rends-les puissants. Car de tous tu es choisi pour être un gardien, jeune rôdeur...".
J'ai alors compris que ma destinée était ailleurs, j'étais choisi, Yuimen n'avait attendu que trop longtemps.
Je suis alors parti, laissant mon coeur me guider jusqu'au temple de la Terre que je trouva vide de toute personne à part d'un étrange personnage muet et illétré..."

"C'est toujours le même?"
"Oui, sans doute est-il un elfe, en tout cas c'est ce que je pense..."

Resongeant à ce que je viens de lire depuis hier, je visualise Yuimen et me prends à douter de celui que j'ai vu...

"Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi Yuimen vous est-il apparu sous cette forme de cheval avec des bois? Quand moi je l'ai vu, c'était un elfe guerrier en tenue de paix avec de long cheveux et des yeux dorés, pas une espèce de cerf!"
"Cela est normal... Peut-être apprendras-tu que Yuimen a de nombreuses formes et des noms secrets. Celle du cerf est la forme traditionnelle chez les elfes verts, sans doute la tienne est-elle celle de ton peuple."
Quelque chose en moi change à ce moment-là. La vision du sanctuaire que j'avais vu dans les montagnes m'attirait, je suis persuadée qu'il y a dedans les réponses à ces questions là.
"Dites... Vous qui êtes venus souvent ici. Connaissez vous le sanctuaire qui est dans la montagne?"
"Tu as donc vu l'Essân Dera, le sanctuaire des montagnes..."
Je hoche la tête, l'encourageant à continuer, mais il se tait.
"Que savez-vous sur ce lieux? Y êtes-vous déjà entré?"
"Non, je n'y suis pas entré. Mais je peux vous en parler par contre."
Je me retourne alors et m'assied en tailleur, Lirelan sur mon épaule, un peu comme quand j'écoutais les histoires de Sarya.
"C'est un des quatres lieux de pardon. Yuimen, il y a fort longtemps, après la grande guerre du désert selon les légendes auraient créer quatre sanctuaires sur Yuimen, un par continent. L'Essân Dera, le sanctuaire des montagnes ici sur l'Imftil; le Kartiran Dera, le sanctuaire des forêts sur Nirtim; le Ratinian Dera, le sanctuaire des plaines sur Nosvéris et le Twenan Dera, le sanctuaire des déserts sur Naora. De nos jours tous ignorent où ils sont mis exactement. Les écrits anciens parlent de lieu de pardon car celui qui y entre est immédiatement oublié de tous ceux qui le connaissaient et offraient leur âme et leur coeur tout à Yuimen. Cela permettait aux condamnés de se faire oublié de leur accusateur, mais aussi de tous les leurs. Rares sont ceux qui sont entrés dedans, et tous sont tenus par un secret. Nous ne savons donc en réalité rien de plus."
"Si, nous en savons un peu plus. Outre cela, les sanctuaires garderaient les noms de Yuimen pour l'éternité et créerait un lien entre tous ceux qui y sont entrés un jour..."

Tout cela me fassine...
(Sans doute un jour j'y mettrais les pieds...)
(A cela, je ne peux pas répondre.)

"Sinon pour Shinral comment ça se fait que..."
"Que nous avons pu nous parler comme nous l'avons fait?"
"Oui!"
"Très simplement. Nous ne parlions pas comme deux êtres normaux. Nos liens étaient plus proches de ceux de ta faera et toi. Quand j'étais en contact avec lui je voyais ce qu'il pensait. C'est comme ça que j'ai pu apprendre, grâce à lui."


Il ferme son livre et regarde la dernière page en laissant couler une larme le long de sa joue. Je jette un rapide coup d'oeil à la page en question et y voit un dessin que je ne tarde pas à comprendre. Un arbre centenaire en arrière fond, dessiné dans les moindre détail et le portrait d'une elfe à l'encre verte en premier plan.
"Ainsi, elle ressemblait ça, Aëndri."
"Oui..."
Un silence gênant durant ce qu'il semble être une éternité.

"Si on allait mangé, il est tard déjà!"
En effet, une journée complète avait passé. Je sais très bien que Lirelan n'a pas faim, mais apprécie malgré tout l'initiative. Je dépose dans le livre puis va pour sortir de la pièce. Gahrëon m'arrête:
"Prends le livre à couverture rouge au bout de l'étagère puis regarde-le. Dedans il y a une recette longue et fastidieuse contenant la graine originelle. Va voir à la fin du repas le muet en cuisine et demande-lui les ingrédients dont tu auras besoin. Dans un coin de la serre, il y a un petit chaudron et un emplacement pour un feu. La graine t'y attend dans sa bourse de cuir. Fais ta potion cette nuit après ton repos. Demain nous aurons à faire!"

Je prends donc le livre et descend pour manger.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:23 
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Partie de rp perdu

Après avoir passé toute la nuit à confectionner sa potion, Lothindil commence une série d'épreuves pour améliorer sa magie. En commençant par une séance de soin aux créatures où elle se retrouve à soigner divers animaux sauvages, dont un ramnan, sorte de loup géant, prisonnier dans un piège à loup. Ce cher animal démolira d'ailleurs le bracelet de Yuimen gagné dans le désert.

Suite à un problème (lequel ?), Lothindil se retrouve punit dans des conditions qu'elle trouve totalement injuste et hésite à quitter le temple et interrompre sa formation. Elle en est empêchée par Lirelan qui utilise pour cela son étrange pouvoir de mélanger des souvenirs différents aux siens.

Finalement, après une lettre d'excuse, l'entraînement reprend.

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Dernière édition par Lothindil le Sam 18 Fév 2012 19:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Salle d'apprentissage - tour élémentaire
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:23 
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A l'aube, comme prévu je rejoins le maître devant la porte. Je suis calme et déterminée.
(Ai-je le choix...)
Les mêmes mots résonnent toujours dans ma tête, finir ma tâche au temple, me poussant à les réaliser. Le fait même de marcher vers le rendez-vous fixé par le gardien semble me soulager.

Enfin j'arrive devant le vieil elfe vert. Le même respect que le premier jour me prend, je baisse les yeux. Dans ma main, je sens le parchemin rédigé par mon écriture tremblotante se froisser un peu. Timidement, en lieu et place d'excuse, je lui tends le parchemin puis m'écarte d'un pas, en respect, comme on le faisait avec nos maîtres à Cyniar. Je sens non loin la présence rassurante de Lirelan et souris.
(Tu crois que le maître peut comprendre?)
(Je l'espère Lothi.... De toute façon tu dois obéir maintenant.)
(Je dois finir ma tâche. Tu l'as gravé assez fort en moi...)

Le gardien me fait signe de me suivre et me mène dans une salle vide, à l'exception de quelques plantes. Avant qu'il me donne les consignes j'ai le temps de voir des cailloux, des bouts de bois et des flèches. Il se met à l'autre bout de la pièce et me demande de me placer dans un cercle tracé au sol, ce que je fais docilement. Au moment où je le vois se baisser pour prendre un des bouts de bois, je comprends ce qu'il va arriver pour la suite. En toute hâte je lance mon bouclier. Celui-ci ne se mobilise pas dans la hâte.
(Faudra que je corrige ça un jour...)
Avant d'avoir pu essayer, le premier bout de bois m'atteint au visage, me faisant cracher un peu de sang. Rien de grave, sans doute la joue coupée. Oubliant la douleur, je me reconcentre jusqu'à être presque certaine de pouvoir lancer mon bouclier. Celui-ci me couvre en effet tout le corps, je suis certaine de moi, et ne vois pas la difficulté.
Le bâton suivant vient heurter mon épaule, me faisant mal malgré ma protection. Je serre les dents et ne dis rien. Le muet arrive et pose quelques fioles près de moi, je devine que le contenu est de la potion de mana, j'ai l'impression que j'en aurais besoin pour les soins.
Le bâton suivant arrive et vient me heurter au genou, me blessant à nouveau malgré mon armure. Je demande un temps mort, le temps de comprendre comment changer ça. Quelques secondes plus tard un bâton vole dans ma direction accompagnée de paroles:
"En combat tu n'auras pas le temps de réfléchir!"
Il a raison.
"Sans l'aide de Lirelan"
"Tu peux trouver ça toute seule va."
(Le tissage est large, pour qu'il protège mieux, il le faut plus serré.)
Sans grand espoir, je tente de tirer plus de liane de la plante, mais ça ne marche pas. Un nouveau bâton m'atteint à la main, me brisant peut-être l'un ou l'autre doigt.
(Oublie la douleur, d'abord ta protection, ensuite tes soins!)
Je regarde autour de moi à la recherche d'une autre plante et soupire, la solution est ailleurs...
(Comment faire plus serré avec moins de matière... Comment faire plus solide avec moins? Si je ne peux pas augmenter le nombre de plantes externes, il faut que je consomme moins. Comment faire ça?)
"AÏEEEUUUHHH"
Je l'avais pas vu arriver. Il faut absolument que je trouve la solution.
(J'ai trouvé! Il faut réduire la taille du bouclier c'est tout!)
Je respire et fixe le maître avec un sourire. Dans un premier temps je relâche les fluides engagés libérant mon bouclier. Je sais que je n'ai pas le droit à l'erreur. Un bout de bois dans sa main, le muet me regarde. Je n'ai plus que quelques secondes de répis. Je garde les yeux ouverts comme dans un combat et fixe mon adversaire. Je sens les fluides descendre en mes mains. J'attire les plantes qui viennent tel les phalènes autour d'une flamme. Le bâton part. Je le regarde, il faut que je trouve où il va attérir. Les plantes se regroupent toujours, de plus en plus nombreuses sur la petite surface de mes mains jointes. J'arrive à conserver les fluides juste là, les plantes ne bougent pas de mes mains.
(Voilà mon erreur! les fluides les attirent donc en me concentrant sur la place de mes fluides, ça devrait marcher!)
Le bâton arrive. Tout ce passe en une seconde ou une éternité. Vu le choc du premier coup, ça sera pas loin d'une question de vie ou de mort. Mon coeur, il vise mon coeur, en regardant le bâton j'en ai la certitude. Je me concentre sur cette unique présomption, en des temps comme ceux-là rien est certain, tout n'est plus que certitude, et pourtant. Mes fluides remontent mon bras gauche et viennent protéger mon coeur, les plantes suivant dans un cercle d'une trentaine de centimètres. Le bâton heurte au même moment, rebondissant sur le tissage fin avant de tomber au sol.
La vie a choisi de me garder. J'ai réussi...

Un sourire du maître, une gratification infime ou un simple encouragement?

Le reste de la première partie se passe sans trop de difficulté. J'ai le temps de lancer mon premier soin sans difficulté. Celui-ci par contre rompt ma concentration de bouclier et je me chope le bâton suivant dans le cou alors que je me soigne ma joue et ma mâchoire du premier coup. En mon for intérieur je remercie mon maître d'avoir commencé par une séance de soin tout en étant surprise de constater que mon bouclier ne s'est pas détruit, mais juste dissiper sur tout le corps.
Voyant un nouveau bout de bois arrivé, je m'affole et ne parvient pas à rassembler mes fluides suffisament. Le choc est juste amorti, pas annulé.
Quelques secondes plus tard, un nouveau bâton arrive, je parviens à l'esquiver, à moitié en parant de mon bouclier végétal, à moitié en bougeant. Petit à petit la vitesse augmente, petit à petit je contrôle mon bouclier plus aisément. Le seul détail encore c'est qu'il ne dure pas plus de 3 ou 4 bâtons. Je parviens dans la partie lente à avaler mes potions et à préparer quelques sorts de guérisons à même le bouclier. Ainsi pour me soigner, il me suffit de déplacer mon bouclier. J'économise ainsi de l'énergie que je perdais en reformant mon bouclier réduit.

Parvenu à midi. Nous faisons enfin une pause courte où nous déjeunons en silence. Je regarde les potions derrière moi et soupire. J'en ai consommé près de la moitié sur la matinée, et j'ai l'impression que ce n'est que le début. Je n'aurais donc d'autres choix que d'espacer mes soins ... ou de maintenir mon bouclier.

Bientôt on reprend. Avec une frond et des pierres. Malgré mon bouclier ça frappe quand même,moins que sans, mais ça frappe.
(On oublie d'espacer les soins, il va falloir maintenir le bouclier.)
Cela s'avère plus simple que prévu dans la première phase. En me concentrant à chaque moment de creux, je parviens à le maintenir. Les déplacements sont de plus en plus instinctifs. De la même manière qu'on a pas besoin de se dire "je lève mon bras" pour le bouger, je n'ai plus besoin de commander au bouclier où aller. Il me suffit de repérer la zone d'arrivée pour que le bouclier y aille, il fait partie intégrante de moi.
Gardant un oeil sur les potions, je parviens à garder en tête mon bouclier pour éviter qu'il s'étiole trop vite. Certes, ce n'est pas parfait, mais c'est mieux que rien. Tout va très vite et très lentement. Les pierres s'accélèrent et pourtant ralentissent me laissant le temps de choisir la place; mes mouvements s'accélèrent et pourtant ralentissent me permettant d'être plus précise.

Des coups, des blessures,des parages et des parades, des soins et le cycles recommencent. Peu à peu s'opèrent une vrai danse entre moi, les projectiles et ma protection. Une danse dangereuse, potentiellement mortelle, mais d'autant plus excitante et enrichissante. Une danse entre moi et la mort. Une danse entre moi et Moura m'envoyant des gouttes d'eau chacune dangeuse, chacune pouvant être stoppée par mes pouvoirs. La danse commence réellement, je parviens à déplacer mon bouclier aussi vite que les cailloux, stoppant presque tous les projectiles. Reste le problème de mon sort de guérison que je ne parviens pas à lancer en maintenant mon bouclier protecteur.


Vint le temps du repas du soir, toujours en silence. Je reviens à des souvenirs comme souvent:
"A chaque geste son temps me disait mon père quand il m'apprenait l'art des armes. "A chaque geste son moment. Une fois cela compris, il te reste 2 choses à faire: savoir le temps de chaque geste et donc à trouver le bon moment, celui où tu as le temps."
"Le temps de chaque geste?... mais bien sûr, si je sais combien de temps je prends pour refaire mon bouclier et lancer mon sort de guérison je saurais quand le faire!"

L'entraînement reprend. Ce sont maintenant à des arcs que je dois faire face. Dans un premier temps j'évite les flèches autant qu'elles me touchent, mais là n'est pas mon problème. Il me faut savoir le nombre de temps pour lancer ma guérison et pour relancer mon sort. A mesure que les flèches s'accélère j'arrive à réduire le temps nécessaire à ces deux opérations.
Finalement, telle une danceuse, je mouvoie mon sort comme une partie de mon corps, l'orientant à la demande, soignant aussi que je me blesse. Les flèches me font mal, heurtant voire transperçant ma peau, mais je parviens à éviter ou stoper la plus grande quantité. Je réussit même à séparer mon bouclier en deux et à les mouvoirs séparément me couvrant moins, mais me couvrant de deux flèches à la fois.

Danse vibrante comme la hampe d'une flèche se plantant dans le bois; danse claquante comme la flèche qui se brise; danse magique comme l'union de la nature et de l'elfe; danse chantante comme le doux son de victoire qui sort de ma bouche; danse aérienne comme le courant d'air rapide et insaisissable; danse interrompue comme le chant du vent dans l'herbe; danse envoûtante comme l'être qui se transcende et dépasse ses limites; danse elfique par sa simplicité; danse d'enfant par sa spontanéité; danse d'adulte par sa dangerosité; danse de vie par sa beauté; enfin danse émouvante par sa grâce à des moments aussi grave...

Tels est ce que je ressens en évitant les flèches désormais rapides alors que dehors Ithil protège la terre et que rôdent les loups...

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 Sujet du message: Salle d'apprentissage -tour élémentaire-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:25 
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GM13 a écrit:
Le jour suivant de ton apprentissage aura pour but de détruire une cabane en paille, puis une en bois et une en pierre à l'aide de ta colère verte. Tu as de quoi RP je pense même si ca semble court.


Enfin la séance est finie. Je mange rapidement un dernier repas puis vais m'endormir. Mon sommeil est agité et mon réveil troublant. Je suis dans ce qui semble être une pièce, en tout cas c'est ce à quoi me fait penser le lieu à la faible lueur de ma faera.
Comme un tigre en cage, je tourne autour et cherche une solution pour me sortir de là. Il y a bien une porte, mais elle est scellé et mon épaule douloureuse de la dernière flèche de la veille m'interdit tacitement de la démonter. De plus les éclairs l'entourant me font penser à certains sorts de protection que je préfère ne pas affronter. D'ailleurs, je retrouve ces mêmes éclairs dès que je m'approche trop près de la paroi.
(Bon, je suis coincée dans une cabane en paille que je ne peux pas toucher.)
M'approchant juste assez pour avoir que l'éclairage des éclairs sans les picotements, je découvre que la cabane semble être faite de paille et de chaux. Au centre de la pièce, une plante assez grande et 3 potions que je connais que trop, des potions de mana.
"Bon d'accord, je dois démolir la cabane magiquement avec l'aide de la plante pour sortir... Ca devrait aller. Pourquoi 3 potions de mana alors?"

"Comme chaque saison arrive en son temps, il te faudra apprendre à voir le temps des choses. Chaque chose en son temps, ne laisse pas ton esprit s'égarer, ne pense à rien d'autre qu'à ta tâche présente, le temps te montrera bien la suite."

(Oui, père. Cherchons déjà à sortir d'ici, on verra le pourquoi du comment après!)

Me fiant à mes sens et à ce que j'ai vu de ma prison, je retrouve la plante et les fioles. Je commence par mettre les fioles dans ma poche puis m'asseoit auprès de l'arbre et me concentre un maximum. Cela fait longtemps que je n'ai pas lancé ce sort et j'ai beaucoup de mal à retrouver sa forme élémentaire dans mon esprit. Les fluides, bien que rassembler se perdre dans la nature. Je sers les dents et fouille d'abord dans mes souvenirs.
Aux abords de Kendra Kâr, l'apprentissage du sort avec Lirelan. Je revois la forme de mon sort, étouffant le vanneaux.

Ouvrant alors les yeux, je fixe un point précis de la cabane et me concentre dessus, cherchant à y trouver la rage et la fureur des combats en moi. Seule la rage d'être enfermée se développe en moi, cela suffira, cela doit suffire. Les fluides semblent s'enfuir de moi. Le point que je fixe devient le centre de la rage destructrice qui est en moi. L'herbe qui pousse au pied du mur se jette dessus et commence à le détruire, j'ai du mal à contrôler la puissance que je dégage et celle-ci d'un coup s'intensifie, venant toucher l'arbuste près de moi. Les branches de celui-ci s'étendent vers mon objectif tel un poing géant et destructeur.
Il est trop tard quand je vois le danger se profiler, l'énergie dégagée est parti. Le bloc de branche vient heurter en un coup violent le mur de la cabane, celle-ci tremble sous le choc. Du toit me tombent quelques fêtus de paille. Ils ne sont pas arrivées sur moi que les végétaux parachèvent la destruction du mur complet me faisant tomber l'entierté de la cabane sur moi.
Les yeux ouverts, tétanisée, je reste là sans bouger quand la masse mélangée de paille et de bloc de chaux s'effondre sur moi. Une partie complète du toit vient heurter ma tête. Je tombe à genoux, prenant ma tête entre les bras pour me protéger.
De longues minutes s'écoulent avant que je n'ose regarder le capharnaüm dans lequel je suis. Je me redresse et apprécie le temps de quelques secondes le fait que ça soit juste de la paille et un peu de chaux. Je passe ma main dans mes cheveux et ôte quelques fêtus.
(Pratique les cheveux courts pour ça.)
(Rho c'est bon, je préfèrais les longs!)

Je m'attendais d'être à la lumière du jour mais à part un petite ouverture hors de portée, je suis de nouveau enfermée. Certes la salle est un peu plus grande, plus lumineuse, mais je suis toujours en cage. Calmement, je m'approche de la paroi, celle-ci semble fait en bois. A moins de deux mètres du murs, je prends le pied dans la racine d'un arbre et tombe vers la paroi, dans un geste aussi désespéré qu'idiot, je tend les mains pour me rattraper. Celle-ci heurte la paroi qui me repousse en arrière de près de deux mètres. Je me retrouve jetter au sol, les mains prises de tremblement. C'est la première fois que je rencontre un bouclier électrique d'aussi près et je dois avouer que c'est passablement désagréable.
"Bon... pas trop le choix, c'est parti pour la magie visiblement."
Me tenant à distance respectable du bord, je fais le tour de mon enclos pour en trouver une faille, rien de visible, j'aurais du m'en douter. La porte me semble l'endroit le moins solide à cause de l'écart entre les deux battants. Concentrant mes pouvoir dans mes mains, je reste debout face à cette porte. Cette simple porte qui m'empêche de revoir mon mentor, mon mentor qui m'attend depuis trop de temps. Son image telle que Lirelan me l'a montrée y a deux jours me reviens.
"Rëa Nuilë!!!"
A mon appel, les herbes se lèvent et commencent à ronger la porte celle-ci s'effrite puis s'éffondre, le bois rongé par l'herbe, le fort par le faible, mais aussi et surtout le mort par le vivant. Heureuse de ma victoire, je fonce pour sortir avant d'être repoussée dans un éclair.
"Bon, d'accord. Je vais devoir abbattre le reste avec..."
Me concentrant sur le mur à ma droite je l'abats presque avec autant de facilité que le précédent. Le troisième tombe à son tour faisant s'écrouler le dernier au passage.

"Une bonne chose de faite."

J'attends que la poussière diminue, prète à me ruer dans ce que j'espère être un champ. Mes dents se serrent en voyant un nouvelle cabane autour des ruines des deux autres. La rage, destructrice me prend, a tel point que je parviens pas à lancer mes sorts. Je m'énerve et en rate un nouveau.
Puis je me calme, avale une première potion, et m'assied.
C'est alors que ma vision des choses changent. Je ne suis plus l'elfe grise assise sur l'herbe, enfermée dans une cage de pierre; je suis l'herbe elle-même, enfermée loin du soleil. Je suis l'arbre au centre de monceau de débris qui ne parvient pas à grandir, je suis cette terre qu'on veut limiter.
"Ne pas pensez qu'à moi... Pensez aussi à tout le reste. C'est en pensant à Nuilë ou à Sarya que je parviens à attaquer, pas en pensant à ma vie. C'est donc en pensant à ces plantes que je sortirais."

A genoux dans la terre, les mains sur les herbes, je tente de lancer mon pouvoir par vagues d'assauts, oubliant les échecs, ne comptant pas plus les réussites, lançant c'est tout. Les herbes réagissent. Tout autour de moi les plantes grimpent le long des murs. Suivant leur progressions de loin, je me redresse doucement jusqu'à être tendue comme une corde d'arc, les bras au ciel, les plantes descendant à la verticale du plafond. Fermant les poings, j'entends autour de moi les plantes faire de même avec leur racine, tiges, feuilles autour du moindre interstice dans la pierre. Les yeux fermés, je sens de la poussière me tomber dessus, les plantes parviennent à réduire à néant la roche, la nature détruis les créations elfoïdes.

Peu à peu c'est ainsi toute la structure qui s'effondre alors que comme les plantes, je me contracte de plus en plus, me roulant en boule et m'abaissant en même temps qu'elles. Enfin la poussière retombe, je suis en boule sur l'herbe. Lirelan me rejoint, le maître aussi.

"Fatigante comme épreuve."

J'accepte avec gratitude l'eau que Gahrëon me tend. Ma gorge est assoifée par la poussière dégagée. Je lève les yeux, le soleil déjà se couche...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:27 
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GM13 a écrit:
La soirée se passera tranquillement. Tu profiteras du repos. Le lendemain sera consacré à ... du jardinage ! Avec le muet, vous vous occuperez de planter de jolies fleurs, tu pourras aimer ou pas, mais au moins ca pourra toujours te détendre et te sentir en communion avec ces petites vies ^^
En fin d'après midi, le temps se gate. La nuit une grande tempête aura lieu qui empêchera un peu tout le monde de dormir. Au milieu de la nuit un bruit sourd.
Le lendemain matin, tu vois que c'est un arbre énorme qui est tombé. Non seulement large, mais très haut, avec la tempête rien d'étonnant à ce qu'il soit tombé. Le maïtre te demande de le replanter en te servant dans un premier temps de la colère verte pour porter l'arbre, ensuite de la puissance terrestre pour reboucher l'immense trou autours que ses racines ont fait en tombant. ( donc tu gagneras un niveau dans ces deux magies ).
Amuses toi bien !


((pour des raisons de compréhension, je mets les "discussions" télépathique avec le muet entre guillemet comme une conversation normale )))

Le lendemain après une longue nuit de repos, c'est le muet qui vient me chercher. Je le suis jusqu'au refectoire où il mange en silence avant de me soigner les dernières plaies de l'entraînement du bouclier.
Je le suis jusque dans le jardin après.
"Bon, aujourd'hui jardinage."
Un instant d'hésitation, je soupire, sachant que j'ai pas le choix de toute façon.
(Soupire pas comme ça, on va s'amuser...)
(Si tu le dis!)
En fait cela me rappellais les fastidieux cours de décoration floral à l'école d'Arts et métiers de Cyniar. Certes, ils étaient plus interessants que ceux de reconnaissances des types de terres, mais je préfèrais ceux en forêt.
"On doit faire quoi?" demandé-je la pensée finalement enjouée.
"Juste planter ces quelques fleurs et arbres du mieux qu'on peut."
"Ah non..."
"C'est le maître qui l'a demandé!"
"C'est pas la tâche que je critique, c'est la manière de faire!"
"Tu voudrais faire ça comment?"
"De manière à ce que ça soit beau."

Je m'en vais alors dans ma chambre avant de revenir avec une plume, un parchemin et des encres de couleurs. A force de discussion on parviens à se mettre d'accord sur la répartition exacte des plantes.

Je commence calmement par définir les zones à même la terre. Chaque région va être séparée par un petit sentier de terre ou de gravier, éclairé par des torches, des bougies ou des lampes à huile. Pendant que le muet (faudra lui demander son nom...) va chercher les torches, bougeoir et lampe en suffisance, je commence à retourner la terre de la première zone à l'aide de mon sort de puissance terrestre, sous les conseils de Lirelan. Celle-ci, utilise le même sort que moi, mais à bien moindre puissance pour faire des sillons dans la terre selon les plans de plantage des fleurs. Le muet arrive alors les bras chargés d'un premier lot de lumière.
"Bon, on va commencer par planter cette zone-ci, ensuite il nous faudra des graviers pour la séparation puis les zones 2, 3 et 4."
Chacun se met au travail, très vite, les zones sont ratissés, le sentier fait. Au milieu du sentier, j'ai laissé volontairement une zone vide, permettant de mettre une table et cinq ou six chaises, idée de manger au coeur même de la serre. Je plante minutieusement les graines une à une patiemment, pour être certaine qu'elle soit à la bonne place. Nartarok, comme s'appelle le muet, use un pouvoir qui m'est totalement inconnu,mais qui me fascine, permettant de faire pousser les plantes à une vitesse accélérée.
"Je pourrais aussi l'apprendre ce sort?"
"Je n'en sais rien... je le connais depuis ma plus tendre enfance..."
"Ah bon? Moi j'ai attendu fort longtemps avant de connaître un sort!"
"Chez nous c'est naturel, on naît tous avec un sort qu'on maîtrise un peu plus tard, vers l'âge de 30 ou 40ans."
"Et vous vivez jusqu'à quel âge?"
"7 ou 8000 ans pour les plus anciens..."

L'avantage de son pouvoir, c'est qu'en moins de temps qu'il faut pour le dire, je peux voir le résultat de mon oeuvre. Nous finissons notre boulot alors que le soleil se couche. Nous n'avons rien mangé de la journée et nous commençons réellement à avoir faim.
"Je vais finir de préparer le repas, vous mettez la table et allumez tout?"
"Sans problème."

Nous allons chercher les chaises, mais aucune table ne me plait, je veux quelque chose d'original pour cloturer le travail. Je commence par allumer les lampes et torches donnant ainsi au jardin la lumière nécessaire. C'est alors que je vois un petit arbuste que nous avons oublié.
(Tu penses que tu pourrais en refaire une table?)
(Comme à Kendra Kâr?)
(Oui, ça serait réellement le clou de ce bout de serre!)

J'écarte doucement les chaises, laissant un espace assez large en cas de débordement. A genou, je creuse un trou pour y glisser les racines encore fragiles de l'arbrisseau. Contrairement à la première fois où j'avais tenter de limiter la puissance de mon sort, là je lâche complètement ma magie. Ma concentration est sur le point de se rompre tant la puissance en moi est limite, mais je lâche toute ma magie d'un seul coup. La plante se met à grandir à une vitesse effrayante, mais surtout incontrôlable. Les branches encore fines et agressives commencent à s'enrouler autour de mes bras, le bracelet de Yuimen craque dans un bruit métallique, tombant en miette au sol.
(Maintenant Lirelan,maintenant!)
La faera se roule en boule et prends sa forme verte brun brillant. A une vitesse hallucinante elle plonge au coeur des racines. L'arbre maintenant doit faire dans les nonante centimètres, la taille idéale. Celui-ci se met à briller au point de m'aveugler. Je détourne les yeux tandis que la futur table me lâche. En quelques longues secondes, Lirelan en sort, laissant une table assez grande, ronde avec de quoi y mettre 6 convives sans difficulté.
Je me redresse fièrement tandis que le maître arrive pour le repas, qui s'avère très simple, mais délicieux. Finalement, épuisée, je vais pour aller me reposer quand le maître m'appelle.

"Ne vas pas encore dormir, j'ai besoin de toi!"
(Finis ta tâche au temple!)
(Oui, c'est bon, j'ai compris!)

Je me retourne en baillant.
"Que dois-je faire?"
"Hier pendant que tu t'échappais des cabanes, un des grands arbres est tombé dehors... il faudrait que tu puisses le replanter."
"Si vous me donnez de la potion, je devrais pouvoir le faire, mais j'ai usé trop de sorts aujourd'hui..."

Il me tend alors deux fioles de potions que j'avale d'un coup sec. Prenant ma cape, je la serre autour de mon cou et abaisse la capuche sur ma tête. Levant la tête, je vois à travers la baie vitrée de la serre que le temps n'est guerre réjouissant, tempètueux serait le terme adapté, l'envie d'aller me coucher me reprend.
(Finis ta tâche au temple!)
(C'est bon, je ferais ça dans deux heures...)
(Finis ta tâche au temple! Finis ta tâche au temple! Finis ta tâche au temple! Finis ta tâche au temple!)
S'il y a bien une chose impossible, c'est de se reposer alors qu'on a une idée dans la tête. En l'occurence celle-ci m'obsède, m'empêchant de méditer.
(Finis ta tâche au temple!)
"Ca va, j'ai compris!"
Râlant, pestant, mais obéissant malgré moi, je sors dans l'orage neigeux de haute montagne. Il ne me faut pas aller bien loin pour trouver l'arbre. Celui-ci est est couché au milieu de la pleine devant le temple. Il est passablement énorme. J'en fais le tour et trouve le lieu des racines, celles-ci sont plus grande que moi et le trou causé est immense.

"Bon, et je fais ça comment?"
(Finis ta tâche au temple!)
(Oui, bah je voudrais bien, ça me permettrait de rentrer au chaud!)
(Finis ta tâche au temple!)
(C'est bon, j'ai compris!)
Rien n'est plus difficile que de trouver une solution à un problème avec vois qui vous pousse en permanent à y réfléchir. Pourtant il faut le faire, il faut y arriver. La neige recouvre peu à peu ma cape, me refroidissant.
"Bon, à la main, faut pas rêver..."
(Finis ta tâche au temple!)
(Oui, bah laisse-moi réfléchir!)
Je me lève et fais quelques pas.
"La magie alors... Je vois qu'un seul sort, mais ça me semble étrange."
(Finis ta...)
"Ca va, j'essaye!"

Me concentrant dans ce froid assez... frigorifiant, je pose mes mains sur le tronc. De plus le froid me pousse, de plus je tente de rassembler mon énergie, que je dégage trop brusquement. L'écorce de l'arbre se transforme en véritable marteau m'envoyant roulé à plusieurs mètres. Je me rends compte que j'ai lancé presque instantanément mon sort de bouclier ce qui a dû m'éviter bien des blessures, même si le choc reste impressionnant.
(Finis...)
Je retourne près de l'arbre puis concentre mon énergie à nouveau,mais sans doute la peur de me ramasser un second coup m'empêche de lancer le sort. Je respire et relance, c'est bon. L'arbre commence à se mouvoir, il lui faut plus d'énergie, toujours plus. Les succès succèdent aux échecs et réciproquement, mais l'arbre bouge et finis par se redresser et se replanter.

Le plus dur arrive à ce moment-là. Il me faut à la fois maintenir ma colère verte à ce niveau de stabilité et en même temps utilisé la puissance terrestre pour remplir le trou pour que l'arbre tienne. Je garde les yeux fixés sur le tronc tandis que je pose un genoux à terre. De la main, je heurte le sol. Une partie de mon énérgie part sous le choc, la terre tremble et se soulève. Je sais qu'il me faut cibler l'endroit de mon sort sous peine d'avoir tout à recommencer. Doucement, je parviens à maîtriser ma puissance, juste assez pour reboucher le trou causé par la chute du géant. Toujours à genou, les yeux sur le tronc pour le tenir debout, je contourne les racines lançant mes sorts à la chaine. Je parviens au dernier endroit quand mon armure se met à briller.
"Manquait plus que ça!"
De rage je me redresse et rompt ma concentration qui ne sert à rien sans énergie.
(Finis ta tâche au temple...)
"Ca va j'ai compris..."
A grand renfort de pieds et de mains je finis de reboucher, de combler le trou et tasse même la terre, espérant que ça suffira à laisser l'arbre sur pied.

Tremblante de froid et de sommeil, je rentre au chaud et me dirige jusqu'à ma chambre où je m'affale sur mon lit pour méditer tranquillement sur mon repos

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 Sujet du message: Salle d'apprentissage -Tour élémentaire -
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:28 
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Le maître est heureux de voir tes progrès certains. Tu arrives à lancer deux sorts en parallèles.
La nuit se passera tranquillement, tu dormiras comme une masse ^^
Le lendemain matin, tu es libre. L'après midi le maître t'emmène à l'entré d'une grotte. Tu es équippé d'un sac avec beaucoup de potions...
Lorsque tu es dedans, tu te retournes et remarques qu'il n'est pas entré.
Il te dit alors : Trouve une sortie Lothindil, c'est la seule solution. Tout d'un coup, il lève un bras autours duquel de la mana se dégage et l'entré de la grotte s'effondre dans un terrible fracas. Par réflexe, ton bouclier vert se lance. Tu remarques que ta faera n'a pas eu le temps de rentrer avec toi... mais vous pouvez toujours discuter
Te voilà enfermer dans un labyrinthe sombre de pierre. Heuresement, l'épreuve semblait être prévue puisque des torches sont allumés, seules traces d'un passage elfique ici.

Les grandes lignes du labyrinthe de tunnels :
_ En avançant tu trouveras un éboulit. Tu devras utiliser la colère verte pour dégager le chemin, qui te mènera à une grande salle principale, très bien éclairée.

_ Une cascade tombe sur la droite et coupe la salle en deux par une large rivière qui rend impossible sa traversée à la nage non seulement à cause du courant, mais parce que tu as peur de l'eau ( ^^ ). La rivièrese jette ensuite dans un immense trou... Près de la cascade, une énorme quantité de roches de tailles variées sont là, les plus grosses étant parfaite pour faire un pont ... mais trop lourdes à porter.

_Lorsque tu traverses la rivière, une énorme porte en fer rouge se dresse devant toi, qui semble très épaisse, bref, impossible de la dégommer avec une magie. Seule solution restante, soit creuser la pierre sur le coté ou en dessous, soit trouver un mécanisme pour l'ouvrir ( au choix ^^ ).

_Ensuite, lorsque tu sera passé outre cette porte, le dédale sera allongé, et les cul-de-sac nombreux. Finalement tu auras l'impression que tu t'enfonces de plus en plus jusqu'à arriver au fond d'un puit éclairé seulement pas la lumère du jour.

_Auparavant, la cascade devait remplir cette zone certainement. Malheuresement la seule sortie est très haute, ta colère verte pourra sans doute t'aider à t'élever. Un loup s'est cassé la figure au fond du puit récemment semble-t-il ...pauv' bête ... tu dois pouvoir faire quelque chose pour lui sans doute...

_Lorsque tu arrives dehors, tu remarques que les briques qui formaient le puit extérieur ne sont plus là, ce qui laisse un simple trou caché par les herbes. Il faut le boucher pour éviter que d'autres animaux tombent dedans. ( puissance terrestre ). De là ou tu es, tu vois le temple de la Terre. La nuit tombent lentement, heuresement que tu es sortie avant la nuit...

Bilan : 2 colères vertes, 1 force de la bête, 1 guérison verte, 1 puissance terrestre.

Bon courage, tu as à faire ...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:30 
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Après avoir sourit au regard heureux du maître je rentre m'affaler dans ma chambre. L'aube est déjà levée quand je me réveille tranquillement. Je suis surprise de ne pas trouver le muet dans la salle de repas, mais engloutit quand même les pâtisseries encore chaudes laissées à mon intention. Il semblerait que j'ai temps libre ce matin...
"Au fait, Lirelan... Tu ne m'avais pas parlée un jour d'une autre forme de sorts que ceux que j'ai?"
"Oui, en effet..."
"Dis m'en plus, s'il te plaît..."
"Il existe trois grands types de sorts. Un type peu utile en combat, deux qui au contraire sont très utiles."
"Deux types de sorts de combat? Les protecteurs et les attaquants?"
"On pourrait classer ça ainsi. Mais non. On les classe selon leur réaction au temps."
"Au temps? Celui de la météo? ou celui qui passe?"
"Tu es desespérante... Non, le temps qui passe... Ou plutôt l'expérience que prends le mage."
"Tu veux dire que tous les sorts ne s'améliorent pas comme les miens?"
"En effet... il en existe pour tous les éléments des sorts simples comme on les appelles. Ce sont des sorts qui ont toujours le même pouvoir quelque soit l'expérience du lanceur."
"Aucun intérêt alors... Mes sorts seront plus puissants!"
"Sans doute, quoique je ne suis pas certaine pour les 3 et 4ème arcane..."
"Attends, c'est quoi cette histoire d'arcane maintenant?"
"Ca, ça concerne les sorts qui ne progressent pas. Il existe 4 arcanes différentes et une ultime. Chaque arcane est plus puissante que la précédente, de plus il te faut apprendre les moins puissantes pour savoir manier les plus puissantes."
"En gros pour apprendre les 3ème et 4ème arcane, il va falloir que j'apprenne les 1ère et seconde, c'est ça?"
"Oui, c'est ça..."
"Donc pour résumer: dans les sorts de combat, y a ceux qui deviennent plus fort au fur et à mesure de mes expériences et ceux qui n'évoluent pas. Et dans ceux-ci y a 4 arcanes + une ultime."
"En effet... Enfin il y a des sorts hors-combat. Qui sont des sorts très aisés à manier que n'importe qui peut apprendre aisément. Leurs effets sont multiples et variés et donc intéressants."
"Et on peut en acheter où de ces sorts, parce que je suppose qu'on doit aussi avoir des parchemins pour les apprendre."
"Ici... Tu devrais en profiter d'ailleurs, c'est un des rares endroits où tu pourras trouver les 3ème arcanes."
"Tu veux dire les 4ème arcane?"
"Non, la troisième. La quatrième ça risque d'être encore beaucoup plus dur à obtenir."
(Ca risque d'être sympa pour les ultimes après...)
(Ca sera juste encore un peu plus dur...)

Rapidement, je me dirige vers la bibliothèque où je suis certaine de trouver le maître.
"Excusez-moi... Je voudrais apprendre de nouveaux sorts."
"Du style?"
"Tout ceux que vous avez et que je n'ai pas appris..."
"J'en ai 6 qui devraient te plaire je pense, les 2 de la première arcane, deux de la seconde et 2 de la troisième."
"Je les prends tous!"
"Je veux bien... mais il faudra payer les parchemins."
"combien?" demandé-je bien à décider à vider ma bourse s'il le fallait.
"380 yus!"

Tandis que je dépose l'argent sur la table, il me donne 6 parchemins que je glisse dans ma cape avant de sortir de la pièce.

Une fois cette coûteuse dépense faite, le maître m'apprend qu'il m'offre ma matinée. Je décide d'en profiter pour apprendre au moins l'un de mes sorts. Après être passé dans ma chambre pour déposer les parchemins des deux et troisième arcane, je retourne dans la serre, dans le petit coin fait la veille.
Vu à la lumière du jour, les fleurs ouvertes, j'ai fait du beau travail. Assise au milieu des fleurs odorantes, je regarde le nom de deux sorts: bouclier de terre et faille terrestre.

Le premier m'inspire plus que l'autre, je range donc le sort d'attaque et sort de son étui de cuir le sort de bouclier. Le principe du sort est rapidement expliqué ainsi qu'une petite phrase que je lis sans comprendre. Au fur et à mesure de ma lecture, elle s'efface pour se graver dans mon esprit.
Doucement, je me redresse et cherche un endroit dénué de plantes pour éviter de les âbimer, car il me faut soulever la terre. Quelques minutes je trouve le lieu idéal pour cela. Assise au sol, je ferme les yeux et concentre mes fluides. La magie se concentre et opère fabriquant un petit mur en terre qui s'effondre juste après.
"Je t'ai déjà dit que pour apprendre un sort il fallait que tu te mettes en condition!"
Rageant, pestant, je me redresse et prend un bâton au sol comme si c'était ma seule arme. Une seconde fois, je concentre ma magie et cherche à lancer mon sort. Le bouclier qui se forme et un peu plus solide mais s'effondre moins d'une minute plus tard.
"Ouais... c'est mieux... Mais c'est pas ça..."
"Si on part de l'idée de se mettre en situation... faudrait un adversaire."
"J'ai une idée..."
Ceci dit, Lirelan s'envole à une vitesse effrayante traversant le mur en face de nous. Elle revient quelques minutes plus tard avec le muet. Celui-ci ayant son couteau de cuisine imbibé de sang d'un animal quelconque.
(Ca t'ira?)

J'ai pas le temps de répondre qu'il m'attaque. J'esquive avec une agilité naturelle le temps de lancer mon sort de bouclier... vert... Ce sort me parait tellement naturel. C'est alors avec une agilité surprenante que mon bouclier pare tous les coups sans que j'ai à m'en soucier spécialement.
(l'autre bouclier!)

Je n'avais pas prévu une autre lame qui vient me heurter le flan, laissant une sanglante estafilade.
(L'autre bouclier. Il est moins puissant, mais il te couvrira là où le vert te couvre pas!)
Un petit bond à droite me fais éviter la lame principale tandis que mes plantes dévient la petite. Une roulade arrière me protège d'une nouvelle attaque tandis que je cherche à retrouver la phrase du nouveau sort. Mon bouclier vert ne me protégeant en effet que d'une seule des armes. Je parviens à retrouver le sort mentalement et concentre à la hâte mes fluides. Cependant le sort se lance et vient bloquer la lame secondaire, l'enfermant dans la terre.
Ne voulant pas rater l'occasion, je me concentre une nouvelle fois et lance, à faible puissance mon sort de colère verte qui échoue lamentablement. En rage, je repousse le muet d'un bon coup de pied. Celui-ci ne revient pas à la charge mais salue Lirelan avec un grand sourire avant de repartir clopin-clopant vers la cuisine...
Enfin alors que la rage du combat s'efface, mes deux boucliers se désagrègent.
(T'étais pas obligée de lui casser 3 côtes...)

"Lothindil. La récréation est finie. Prends ce sac et viens avec moi. Nous avons à faire!"
J'opine de la tête aux paroles du maître et prends le sac qui contient assez de potions de mana pour un certain temps. J'avale d'un coup la grande fiole qu'il me tend avant de le suivre...

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 Sujet du message: Salle d'apprentissage
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:33 
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Attendez, où allons-nous et pour combien de temps?"
"Nous allons continuer ton apprentissage. Pour combien de temps, ça dépendra de toi."
"J'ai le droit de prendre de l'équipement?"
"Tant que tu es dans 5 minutes à la porte!"

"Réfléchis vite..."
"Je vais pas m'encombrer. Mes bijoux, mon bâton, mon arc, mon épée, on sait jamais et des feuilles, la saison commence à avancer et on sait jamais que j'ai besoin de lancer des sorts de soin. Puis mes graines... Ca devrait être suffisant. La nourriture, au besoin je trouverais."

Cinq minutes sablier en main, je suis devant la porte, mon équipement sur moi ainsi que la sacoche remplie de potion. Sans attendre et sans un mot, Gahrëon se met en route. Au bout de plusieurs heures de marche, nous arrivons à une grotte. De son bâton il m'en indique l'entrée, vaguement éclairée par un coucher de soleil sur les montagne. J'y entre en première, mi-glissant, mi-marchant. Une fois en bas je me retourne pour voir les autres arriver.
"Trouve une sortie Lothindil, c'est la seule solution." Il lève alors son bras au bâton qui se met à briller. Par réflexe, je saute en arrière, dressant instanément mon bouclier vert et avec un peu de retard mon bouclier terrestre tandis que la grotte s'effondre laissant le passage vers l'extérieur bouché. Lirelan d'un coté, moi de l'autre.
(Bon... va falloir trouver une autre sortie...)
(Bonne idée... je doute que tu puisses me suivre dans le mur.)
(DANS le mur?)
(Bah vi... je vais pas te laisser seule non plus, tu serais capable de te blesser...)
Plusieurs minutes passent avant qu'une lumière vert brun sorte du mur. Enfin Lirelan se changent en fée sur mon épaule et fais semblant de s'épousseter.
(Rha... j'aime pas traverser les murs comme ça, c'est d'un désagréable.)
(C'est possible, j'ai jamais essayé.)
(Y a toutes les chances que tu n'essayes jamais, et tu perds rien. Bon, on avance?)

Je me retourne et me retrouve dans une sorte de couloir éclairée de torche ponctuellement rendant une atmosphère sombre, mais suffisament éclairé pour y voir que la cavité n'est pas creusé de main d'elfoïde, mais bien naturelle. Aucune décoration, un sol aussi irrégulier que les murs, visiblement à part les torches rien n'est elfique dans les environs.
"Commençons par suivre ce chemin, on verra bien il me mène."

Durant plusieurs minutes nous suivons le couloir en évitant tant que possible les chutes, pour mon bonheur de nombreuses plantes poussent au sol.
"Etrange, en général il faut de la lumière aux plantes pour pousser."
"Ce sont des plantes magiques, faites pour pousser sans lumière."
"En gros ces plantes sont pas là par hasard..."
"Pas plus que les torches d'ailleurs."

En effet, une quizaine de mètres plus loin, au-delà d'un tournant, un éboulis me bloque le chemin, dans un endroit non éclairé. En regardant le sol à la lumière faible de Lirelan, je trouve une forte concentration de plantes magiques. Me redressant, j'observe de près les pierres qui me bouchent le passage. C'est un assemblage tout ce qu'il y a de pas naturel, trop précis, trop bouché, trop dense pour être normal.
"Bon, j'ai pas le choix... va falloir passer!"
"Les plantes n'étaient effectivement pas là par hasard."
"Bon, bah après les cabanes, abattons l'éboulis alors."
Accroupie, la main les plantes, je rassemble mes fluides et poussent les plantes à ramper sous les pierres pour les ronger... Rien, pas un bruissement de feuilles, pas le tremblement d'un pétale, pas un once de vie.
"Ah non... Ca va pas se passer ainsi!"

Changeant un peu ma méthode, je commence par utiliser la langue des druides que je commence à manier de mieux en mieux pour faire glisser d'abord les plantes jusque sous les rochers, lançant au besoin des sorts pour détruire localement quelques pierres pour permettre aux lianes de passer. Enfin quand je suis assurée que la majorité du sol sous les pierres est couvert d'un tapis verdoyant malgré l'obscurité, je me déchaîne l'entièreté de la puissance de ma colère verte. Je me concentre au maximum, mes mains brunissent, les végétaux fremissent. D'un coup je relâche d'un coup la rage de la colère verte.
"RËA SYRIA, RËA TYÄ ONORO!!"

Rongeant littéralement la pierre par le bas, l'éboulis qui me bouchait le passage descend petit à petit pour être à son tour rongé et réduit en poussière. Dès le passage assez grand pour me laisser passer avec mon équipement, je m'y glisse. La lumière m'aveugle brutalement. Je laisse mes yeux s'adapter à l'intensité lumineuse avant d'y découvrir une pièce qui m'enchante guère.

En effet, taillée par la nature, une rivière souterraine puissante y coule, une cascade puissante l'abreuve de la droite. C'est avec désespoir que je regarde la porte de l'autre coté, voulant la rejoindre.
(finis ta tâche au temple.)
(Je voudrais bien... Mais faut déjà sortir de là. Pour ça faut traverser.)

Il est hors de question que je traverse ça à la nage où même simplement en y mettant un pied dedans. Il me faut donc trouver une solution... En y regardant de plus près, le tas de pierre près de la cascade, certaines semblent assez grosses.
"J'ai l'impression que tu vas devoir faire un pont..."
"T'as vu la taille? Je fais ça comment?"
"Bah tu utilises la magie?"

Vu comme ça, la solution paraissait presque trop simple, cependant autant tenter. Un seul sort me paraît convenir: la force de la bête. Je me concentre, les fluides descendent le long de mes bras, j'ai l'impression de sentir mes muscles déjà fort s'affermir encore, comme toujours mes yeux se changent, je le sens, en les fermant j'ai l'impression d'avoir du poil qui pousse sur mes bras, puis tout change. Une force plus intense, plus interne, plus puissante en quelque sorte.
"Lothi, tes yeux?"
"Ils sont comme ceux d'un loup, j'ai l'habitude avec ce sort, tu me vois de plus loin d'habitude. Par contre, il faudra que je m'habitue au duvet sur les bras."
"Bon testons ça alors!"

Sans attendre, je rejoins les pierre que je soulève avec une facilité déconcertante. Jettant derrière moi celle qui me semble trop petite j'arrive à trois bloc suffisamment épais et large pour servir de base de pilier. Je m'approche de la rivière et jette le premier non loin du bord, pas plus de 2 mètres. Continuant à fouiller, j'en trouve un autre lot de trois, presque appariée, elle me serviront de pillier. Je prends la première à une main et la lance sur l'autre. Elle attérit bien et dépasse légèrement de l'eau, 3 ou 4 centimètres, mais ça suffira. Je prends une des pierres longue et fine que j'ai trouvé et la dépose sur celle dépassant... mais elle est trop court. Il va falloir réfléchir alors.
"Attends, je sais, suis mes instructions et ça devrait aller."
Suivant les instructions de ma faera, je prend un première pierre longue que je dépose sur mon coté de manière à ce qu'elle soit stable. J'y rajoute au bout, coté rive bien sûr, une lourde pierre, pour la maintenir en place. Là, je prend une pierre plus légère (t'as facile à juger ça toi, tout me parait léger...) que je pose sur la celle du centre d'un coté puis tout doucement, que je dépose sur celle où je suis. (Je le sens mal Lirelan.) L'édifice sommaire semble vouloir tenir. D'un bon léger je retourne sur le bord. Elle me demande d'alourdir encore la première pierre pour être certaine que tienne le coup avec celles que je dois transporter, ce que je fais sans difficulté.
Le reste de la construction se passe plus facilement, deuxième pilier, une plaque de pierre entre le premier pilier et le second, troisième pilier, dernière plaque. C'est avec un réel soulagement que j'arrive finalement sur le bord opposé.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:35 
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Je me retrouve devant une porte métallique en fer rouge. Sans me méfier, j'appuie sur la poignée. Grosse erreur, j'esquive de justesse trois boules de feu, me crâmant juste quelques cheveux restant et une partie de mes poils du bras. Je recule, tenant à ma peau et manque de tomber dans l'eau.
"Non mais c'est pas vrai... c'est quoi ce trou de fou-furieux? Et en plus j'ai faim!"
"Y a du poisson dans la rivière si tu veux!"
"Tu te fous de moi!"
"Je ferais pas ça si j'étais toi..."
Encore une fois, il s'avère qu'elle a raison. Mon poing la traverse sans aucune difficulté et viens heurter fort douloureusement le mur derrière elle.
"OOOOUUUUUAAAAIIIILLLLLLLLLEEEEEEEE!!!!"
"Je te l'avais dit... "
C'est avec difficulté que j'ouvre la main, mais outre ma douleur, mes yeux captent une petite lumière étrange, un reflet de métal dans le mur que j'ai fendillé. Avant de voir ça de plus près, je décide de me soigner. Un rapide sort de soin sur les feuilles que j'avais en stock me permettent de calmer la douleur assez longtemps pour me pencher sereinement sur la plaque de métal que je mets aisément à jour en creusant le mur de chaux. Je dégage ainsi une plaque étrange, rouge comme la porte. Me méfiant, je ne la touche pas de la main. Mais à l'aide de mon épée, parvient à la faire sauter du mur et choire au sol.
"Une clé?"
"Ca y ressemble en effet... reste à savoir où est la serrure."
Je commence par prendre la clé de la pointe d'une flèche. Pour l'écarter du mur avant de la prendre à la main. C'est une clé assez banale, en fer peint en rouge. Je recherche alors la présence d'une serrure, rien sur la porte elle-même.
"Et à ton avis, je peux chercher où?"
"Dans le mur?"
"Après tout...pourquoi pas."
J'utilise alors mon épée tel un ciseau à pierre et mon poing comme marteau. Ma force ne m'ayant pas encore quitté, je parviens à ôter des bouts de ce qui semble un faux mur, fais d'une fine plaque de chaux maquillée en roche. Dessous j'arrive à une plaque de fin métal qui fait criser ma lame et mes dents par la même occasion. Devenant plus précise, j'accélère aussi mon rythme, retirant maintenant des plaques complètes de mur. Finalement, je m'écarte de quelques pas pour voir l'ouvrage que j'ai dégagé. Il s'agit d'une fresque gravé à même le métal, quelques peu rayé par ma lame. Elle représente un jeune mâle, aux cheveux longs avec une épée en main et un bâton d'où semble sortir des flammes, luttant contre des êtres qui me sont inconnus, semblant être couvert d'écailles.
"Qu'est-ce Lirelan?"
"C'est une gravure... Un souvenir de notre ami Néxiran. Visiblement il devait avoir des problèmes sur Néxira lors de son départ."
"Attends... Tu parles bien du muet là?"
"Oui, il vient d'un autre monde... tu l'avais pas encore compris?"
Tandis que nous parlons, je continue d'observer le mur de métal et fini par y trouver un petit clapet, bien dissumulé dans un recoin de la gravure. Je parviens à le dégager de la chaux qui le bloque avec une pointe de flèche. Enfin je trouve la serrure. J'enfonce la clé dedans et c'est alors non pas la porte, mais bien le mur qui s'ouvre en deux me libérant l'accès à un passage obscure.

J'avance calmement dans un tunnel passablement sombre, me servant de mon bâton magique comme d'une canne pour me repérer dans l'obscurité ambiante. Non loin, une torche unique. Celle-ci indique un croisement, droite ou tout droit. Je continue ma route et tombe bientôt sur une nouvelle torche, sans doute un embranchement.
"Un cul-de-sac?"
"On dirait bien, en effet que tu as trouvé un labyrinthe."
"Manquait plus que ça..."
"Faudrait une idée pour que tu saches où tu es déjà passé."
"Genre un trait dans le mur?"
"Ca serait une solution!"
Je prends mon épée pour taper dans la roche mais celle-ci rebondi, faisant reculer mon bras dans une volée de poils. De poils?
"Semblerait que tu mues en effet..."
Ce n'est pas un faible terme. Tout le duvet qui s'était collé sur mon corps avec mon sort de force de la bête est en train de tomber comme si j'avais la gale, c'est assez impressionnant et tout aussi démangeant. Je tâche d'éviter de penser au gratement que me procure ces poils dans mon dos et reprends ma route. Suivant le conseil ironique de Lirelan, je pose cependant une touffe de mes poils dans l'interstice d'un mur, montrant mon passage là avant de continuer ma route. Tout au long de mon parcours dans ces interminables couloirs, je laisse des poils, mes poils pour montrer où j'ai été et donc trouver le chemin que j'ai pas encore vu. J'ai la désagréable impression de tournée en rond et de m'enfoncer plus que je ne m'approche réellement d'une sortie. Pour mon bonheur, je finis par tomber à cours de poils, mon sort s'étant définitivement fini.
"Bon... pas le choix, si je veux trouver la sortie, me faudra plus de poils." dis-je en accrochant la dernière touffe de poils bruns.
Lirelan pour sa part à l'air de trouver ça assez drôle et me laisse faire. Après deux essais infructueux, je finis par dire:
"Oh Yuimen... Antad työ raças thelmé!"1

Alors que la faim me tenaille de plus en plus, la force du loup affamé vient en moi. Mon corps est couvert de frémissement et je sens mes yeux changer de forme. Mes bras me démangent un peu, se couvrant d'un doux pelage entre le blanc et le gris. Je regarde surprise la différence entre ceux-ci et ceux que je viens de déposer.
"Pourquoi une telle différence?"
(Sans doute l'incantation... Tu as demandé la volonté du loup, tu reçois un pelage de louve. Tu avais demandé l'ours tantôt, tu avais donc des poils d'un beau brun...)
Je soupire et me calme, de manière à faire chuter brusquement la puissance de mon sort pour en neutraliser l'effet et pouvoir récupérer les poils. C'est un exercice finalement assez similaire à celui du lancement du sort, mais en inverse. Au lieu de concentrer les fluides, il faut les redisperser, les libérer en quelque sorte de l'entrave posée par la magie.
(La durée du sort dépendrait donc de la faculté à garder les fluides entravés.)
Un sourire sur le bec de ma faera, j'ai raison. C'est une opération assez complexe de libérer un fluide entravé par nous-même.
(C'est donc comme ça qu'on pourrait bloquer une faera alors? En lançant un sort assez puissant pour vous empêcher de vous libérez de l'entrave?)
(C'est possible.)
Je sens une réticence de la part de ma faera, comme si j'avais touché un point sensible, je préfère ne pas continuer la discussion. Je ferme les yeux et cherche à me calmer, à calmer la fureur et à relâcher doucement les fluides, cet exercice est long et épuisant. Finalement, je ne sais si c'est par mon exercice ou simplement le temps.
"J'ai bien peur que ça soit le temps."

Le temps une notion que j'ai perdu depuis que je suis entrée dans ce labyrinthe stéril. Epuisée, je récupère les poils au sol avant de m'assoupir le temps nécessaire.

Cela fait, j'ai toujours aussi faim, mais au moins je suis reposée. Je me redresse doucement et reprend ma route. Laissant des poils gris deçi delà... C'est avec un découragement de plus en plus prononcé que je trouve par trois fois mes poils bruns de la veille. J'arrive à une zone qui m'encourage encore moi après avoir descendu un escalier car elle semble s'enfoncer encore plus dans la montagne et ne semble pas vouloir mener vers une sortie, mais c'est la seule voie pas encore empruntée.
Finalement après une vingtaine de cul-de-sac, de boucles et autres problème courant dans les labyrinthes, j'arrive à un couloir où se dessine une lumière dans le fond. Economisant mes forces, j'y parviens sans trop de difficulté à part quelques chutes dû à un sol irrégulier.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:39 
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La tache de lumière s'avèrent être un réel puit, éclairant une vaste salle où seules les plantes semblent exister. Un geignement, sorte de cri de douleur et de peur vient sur ma droite.
(Qu'est-ce?)
(On dirait une louve. Va voir.)
Calmement, rampant parmi les végétaux je trouve en effet une louve, couchée au sol, blessée. Des jappements proviennent du haut du puit. Je lève et tête vois quatre louveteaux visiblement affolés. L'un hurle à la mort, tétanisé par la peur. Il n'en faut pas moins pour que je comprenne que la louve est leur mère. Je m'arrête non loin d'elle. Un peu apeurée je m'approche quand même. Calmement, je cueuille une bonne douzaine de feuille. Assise au sol, à distance de l'animal, je cherche à lancer mes sorts de guérison. Pendant plusieurs très longues minutes, j'alterne des sorts de soin que je réussis ou rate et des potions que j'avale. Enfin, je parviens à avoir 8 feuilles dorées, cela suffira, je suppose à soigner la louve.
Suivant les conseils de Lirelan, je cherche à calmer vocalement et par mes attitudes la louve, mais celle-ci semble trop nerveuse pour comprendre autre chose que je suis une elfe, donc un prédateur. C'est donc par désespoir que je décide de l'immobiliser grâce aux plantes. Doucement, je me mets à parler cette langue étrange qu'est celle des druides dans leur élément. Les plantes réagissent sans problème, faisant un filet pour clouer l'animal au sol, ce qui ne fait que l'inquiéter encore plus.
Enfin, je m'en approche et applique les feuilles sur la patte cassée. Visiblement la chute a dû être rude, mais je suis surtout surprise par les marques de crocs à l'arrière de son corps.

(Qu'est-ce qui a bien pu lui faire ça?)
(Un ranman peut-être... Tu sais le loup géant ...)
(Celui qui a manqué de me manger le bras?)
(Oui...)
(J'aurais mieux fait de le laisser là!)
(Non, Lothi. Rappelle-toi les préceptes de Yuimen. Protège chaque vie comme si c'était la tienne. Si tu peux sauver une vie, sauve la.)
(Oui, mais si je sauve une vie qui en tue d'autre... Je sacrifie les autres?)
(Si tu sauves une vie,tu sauves d'abord cette vie. Oui, cette vie tuera sans doute pour manger, mais cela est normal.)
(Oui, mais si je ne l'avais pas sauvé... Les autres vies qu'elle a prise aurait été sauvé?)
(Non... il faut cette mort. Un équilibre est nécessaire dans la nature. Si tu tues un maillon, tu risques de tous boulverser. Rapelle-toi sur Naora,les grandes battues au loup. Voilà ce que ça aurait donné si on ne les avait pas arrêté...)
Une forêt dévastée. Des champs ravagés. Des troupeaux immenses. Une rivière rendue boueuse. Des animaux maigres. Des bébés morts. Des femelles affamées. La désolation.
(Qu'était-ce?)
(Une des visions du futur du Naora si on avait continué à tuer les loups. Plus de prédateur, trop d'herbivore, plus de nourriture.)
(Je comprends mieux... Soit, soignons ce loup-là alors.)

Utilisant mes feuilles restantes, je lui soigne au passage les traces de croc. Quelques minutes il ne reste plus qu'une trace sans poil. Elle est désormais aussi plus calme, ayant compris peut-être que je ne lui veux pas de mal. Reste maintenant le problème de la remontée. Je lève les yeux vers le trou et les louveteaux et cherche une solution.
(Faire une corde, je pourrais y monter. Mais il serait impossible de la lancer et de l'accrocher... Puis ça n'aiderait pas la louve... Un filet ça aidera la louve, reste à monter... Si j'utilise la colère verte, je pourrais lancer et diriger la corde sans difficulté. Reste à ce nous hisser...)
(Utilise un arbre comme si c'était une poulie!)
(Une poulie? C'est quoi ça?)
(Flûte... c'est vrai y a un problème tu connais pas ça. Bon, fais une corde solide. Passe-la autour d'un arbre et tire.)
(T'es pas clair là...)
(Ferme les yeux...)
Une corde autour d'un bois. D'un coté un poids, de l'autre rien. Une main tire la partie vide. Le poids se lève.
(C'est tortueux, je vois pas comment le réaliser, mais ça a l'air de pouvoir marcher!)
(Si je te montre la situation en haut, tu penses pouvoir lancer ton sort de colère verte sur un des arbres?)
(Euh... on peut essayer.)
(Tu verras c'est pas difficile. Faudra juste que tu t'adaptes à ma vision, c'est tout. Je resterais sous ma forme de pie pour la première fois, c'est celle qui ressemble le plus à la tienne. Peut-être un peu plus sombre.)
(Je fais quoi?)
(Ferme les yeux et concentre-toi sur moi, je m'occupe du reste.)
Avec un soupir, je ferme les yeux et tends mon esprit vers Lirelan. C'est avec surprise que je vois une image apparaître de plus en plus clairement. L'image bien que plus sombre, me semble particulièrement semblable à celle de ma vision normale. Si ce n'est l'angle de vision plus large. Qui fait que je vois un bout de moi.

(Attends, c'est quoi ça?)
(Ton visage... Je te vois aussi.)
Normal au fond. L'impression aussi étrange de voir aussi bien le mur de la caverne que le bout de mon nez ou de son bec.
(Maintenant ça va se compliquer. Fixe ton équilibre en oubliant la vue.)
C'est ce que je tente de faire. Au moment où elle s'envole c'est une sensation de vertige qui me prend d'abord. J'ai l'impression d'avoir la tête qui tourne, c'est paniquant. Je tombe à genoux. Petit à petit, je parviens à trouver mon équilibre malgré le mouvement des images devant mes yeux.
(Tente de te relever alors.)
Péniblement je me redresse, j'ai le vertige. Mais un autre sentiment prend le dessus. Un sentiment grisant de liberté infini.
(Non! Surtout pas! Ce ne sont pas tes yeux, ce sont les miens!)
(Pourtant je vois avec!)
(Non... Tu ne vois pas avec. Tu ne vois que les images que je te donne!)
(Pourtant je vois clairement.)
(Tu vois... mais c'est moi qui perçoit, pas toi!)
Peu à peu cette sensation pourtant forte agréable de faire corps avec ma faera disparaît. Je reprends mon corps, elle le sien, tout en gardant cette vision commune des choses et des êtres.
D'un coup Lirelan change d'angle, volant à la verticale vers la sortie, pour ma part, je tombe à la renverse, sous la surprise.
(Préviens la prochaine fois!)
(Excuses, je prévois pas les vents ascendants. Et celui-là me menait où je voulais.)
(Demande aux louveteaux de s'écarter... j'ai peur de les blesser.)

La vision est nette, nous sommes en plein bois, fin d'après-midi d'après la clarté du jour. Au moins trouver un arbre ne sera pas difficile. Les louveteaux se rassemblent d'un coté du puit, Lirelan m'indique un arbre assez large de l'autre.
(Laisse-moi faire le filet.)
J'ouvre les yeux et réintègre ma vision. La tête me tourne un peu. Rapidement, je demande aux plantes auprès de la louve de former un filet l'englobant ainsi qu'une longue corde. Ceci se fait sans difficulté. La bête est inquiète, les oreilles baissées, les poils du cou hérissés. Je la calme autant que possible avec l'aide de Lirelan.
(Lance le sort. De plus vite elle sera dehors de mieux elle se portera.)

Je prends la corde en main et regarde vers le haut. Je commence à concentrer mon énergie dans la main tenant la corde sans lancer le sort pour autant puis ferme les yeux pour me concentrer sur Lirelan. Je sens à ce moment-là les fluides s'enfuir, sans pour autant pouvoir les rattraper, c'est trop tard.
(Essaye en lançant d'abord le sort puis seulement focalise-toi sur moi.)
Je fais comme Lirelan m'a dit, prenant comme seule cible visible la tête du louveteau qui pleure vers sa mère. Je sais qu'il me faudra être rapide pour changer de cible avant que le sort en lui-même n'ait eu lieu. La liane part dans un bruit de fouet qui claque. Je suis surprise par le choc, quelques secondes passent avant que je puisse me ressaisir et me concentrer sur ma faera. La vision change, devient très floue puis de plus en plus nette. J'aperçois la corde et sur le coté la branche, là où la corde devrait passer. Je concentre alors mon sort sur une cible un peu plus haut pour que la corde passe au-dessus sans la frapper. La corde suit mon objectif et passe au-dessus de la branche. Reste maintenant à la faire redescendre jusqu'à moi.
(Lirelan, descend, il me faut une vue de la grotte.)
La faera obtempère, mais je ne vois rien que je puisse attaquer de vivant dans la grotte à part la plante elle-même, la louve et moi. La plante refusera de se battre contre elle, ça sert à rien; la louve hors de question reste moi.
(Lirelan braque ton regard sur moi!)
Je sens une hésitation de la part de ma faera, mais mon regard et mon sourire sont déterminés, je crois savoir ce que je fais. Comme prévu, le sort fait demi-tour et redescend en flèche vers le trou de la grotte. Je la vois arriver vers moi, sachant qu'il me faudra la stopper quand je pourrais l'attraper, pas avant. Ce qui me fait une marge de moins de 30 centimètres. Ma concentration est à son comble. Les secondes qui passent semblent interminables et dangereuses, le temps se tort et se distend. Trop tard, je n'arrive pas à annuler ma magie qui risque d'être dévastatrice pour moi. Par réflexe mon bouclier vert se forme. A ce moment-là le temps reprend son cours normal. En une fraction de seconde, la liane vient heurter mon bouclier en un sifflement de fouet et me projette au sol. Heureusement sans grand dommage à part une trace de brûlure.
Les dégâts de la magie ayant opéré, il ne me reste plus qu'à hisser la louve totalement paniquée jusqu'à la surface. Elle pèse son poids, mais je tiens bon malgré la fatigue et la faim. Lirelan la calme tant qu'elle peut tandis que les louveteaux piaillent de bonheur. Dès la louve dehors, j'intime l'ordre aux plantes de se dénouée et de laisser la mère retourner à ses petits. Un long hurlement heureux me parvient de la surface, je souris.
(Elle te demande de l'attendre quand tu sors. Elle voudrait te remercier.)
(Encore faut-il que je sorte.)
Tirant un coup sec sur la corde, je la ramène au-dessus du trou et la descend jusqu'à moi. Parlant doucement aux plantes, je me fabrique un filet me prenant les jambe et le torse jusqu'aux aisselles. Il ne me reste plus qu'à me hisser péniblement jusqu'en haut de la même manière que je l'ai faite avec le loup. Bientôt au prix de rudes efforts, j'arrive à la sortie. Il ne fait pas encore nuit, mais cela ne devrait plus tarder, les arbres laissant des ombres longues sur l'herbe en cette fin d'automne.

En quelques mouvements de rein, me voilà sur le bord où je persuade les plantes de me relâcher et de retourner à leur trou.
(Attends... et si tu en profitais pour boucher le trou?)
En effet, ça éviterait à d'autres de tomber dedans. Rapidement, je demande aux plantes de faire un tapis solide, plus large de trois bons mètres autour du trou.
(Ca te convient?)
(Assez solide pour une elfe... pas pour un cerf en pleine course.)
(T'as déjà vu des cerfs dans les hautes montagnes toi?)
(Une chèvre des montagnes si t'y tiens...)
Rien de tel alors pour boucher cela que de la terre. Alternant l'usage du bouclier terrestre et de ma puissance terrestre, je dresse des murs que j'abats sur le tapis de plantes. Celles-ci resistent bien. Je remarque un changement dans mon sort. Il semble plus précis, plus dangereux. Je tente alors une expérience en lançant trois boucliers terrestres à plusieurs minutes d'écart et à quelques distances avant de lancer mon sort. Celui-ci au lieu de faire une vague dévastatrice, vient frapper chaque plaque séparément.
Celles-ci s'effondre brutalement. Enfin pour finir de protéger le trou, après une vague hésitation, je fais s'effondrer à l'aide de mon sort un arbre.

Je me retourne alors vers la louve qui vient de revenir. Celle-ci porte dans sa gueule une sorte de rongeur qui m'est inconnu. Elle le pose au sol, je lui caresse la tête puis elle s'en va. Je me rassure en me disant que je vais pouvoir en faire un repas chaud... Avant de réaliser que je n'ai pas pris ma pierre à feu et que de toute façon le bois est trop humide. Avec un pincement au coeur, je décide de pas manger la bête malgré mon estomac criant famine.
Utilisant l'arbre abattu, je récupère de l'écorce dans laquelle j'enroule la bête morte. Levant les yeux vers le sommet, j'aperçois le temple.
"Avec un peu de chance, j'y serais avant la nuit. Et le muet pourra me faire cuire ça. Lirelan tu viens?"

Rentrant au temple, courant par moment, traînant la patte de fatigue à d'auter j'arrive au temple alors que Ithil, protectrice de mon peuple, éclaire la neige de milliers de rayons argentés par cette nuit claire.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:40 
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Lorsque tu rentres, c'est la pleine lune. Le ciel est dégagé.

Lorsque tu arrives au temple, celui-ci est vide. Dans la bibliothèque, des traces de sang s'étendent, comme si quelqu'un qui serait entaillé était venu. Le livre que Gaehron écrit a certaines pages déchirées violemment. Toujours personne. Tu cherches du monde en restant sur tes gardes. Finalement tu trouves le muet allongé avec une énorme trace de coup de griffe sur le torse au milieu de la salle à manger. Une épée est à coté de lui, avec des restes de bouclier en bois détruit. Il n'est pas touché mortellement, mais il ne faut pas attendre. Soigné, il ne se réveillera pas immédiatement. Tu le met en sécurité et cherche la créature qui est responsable. Tu chercheras toute la nuit mais rien, le jour finira par se relever.
Gaehron arrivera au petit matin. Il a fait un détour en partant de ta grotte pour prendre des herbes médicinales. Lorsque tu lui expliques ce qu'il est arrivé, il se dirige vers la chambre du muet. Celui ci se réveille.
Il raconte : Tandis qu'il était seul, il entendait des hurlements de loup qui était bien trop puissante, le laissant présager un danger. Il préférait donc se déplacer dans le temple avec une épée à la main. Dans la salle à manger, il a entendit des bruits de pas lourds, lorsqu'il s'est levé en pointant l'arme, il se souvient d'une énorme forme se jetant sur lui et de réussir à lui donner un coup d'épée, puis plus rien.
Gaehron se rendra dans la bibliothèque lorsque tu lui auras parlé du sang. Un hurlement de colère se fera entendre de l'extérieur. Il aura vu le livre avec les pages manquantes, mais aucune trace de ces feuilles. Fin de journée normale. La suite la prochaine fois.


Etrangement, malgré que la nuit n'est pas tombé depuis plus de trois heures, le temple est vide. Je dépose mon "gibier" sur la table de la cuisine et me sers de pain et du paté laisser à disposition. Une fois cela avalé, je prends un fruit que je dévore. La bruit de mes bouchées se répercute dans la temple, faisant place ensuite à un silence pesant... morbide serait presque le terme. Le repas m'ayant fortifiée, je décide de me mettre en quête de Gahrëon pour lui annoncer que j'ai trouvé la sortie.

(Allons à la bibliothèque, c'est là que nous avons le plus de chance de le trouver.)
Rapidement, je rejoins le lieu en question. Tous mes muscles se tendent brutalement tandis que j'aperçois, au sol, des traces de sang frais. J'enjambe les traces pour éviter de répendre du sang et rejoins la table du maître. Le livre est ouvert, déchiré à plusieurs pages.
Rapidement je monte à l'étage pour voir si quelqu'un y est, personne. Inquiète, je fais le tour du temple, ma main droite non loin de mon épée, ma main gauche serrant mon bâton de magicien.

(Lirelan, séparons-nous. Je fouille la serre et l'étage de la bibliothèque, fouille le reste et préviens-moi si tu trouves quelqu'un!)
Ma faera s'envole à une vitesse impressionnante alors que j'ouvre méthodiquement les 8 pièces de cet étage. Rien... Rien ni personne.
Je descends alors, plus nerveuse que jamais et commence à fouiller la serre dans ses moindre recoin.
(Lothi... Ici, dans la salle à manger!)

Abandonnant ma recherche, je cours en direction de la salle en question, écrasant sans doute quelques plantes et sautant au-dessus de plusieurs ruisselet. De sa vive lumière verte Lirelan m'indique où elle est. Je la rejoins et trouve, horrifiée, le corps du muet, baignant dans son sang, une trace de griffe énorme en travers de la poitrine.

(Comment va-t-il?)
(Il a perdu connaissance, mais il vit toujours.)
Pas de temps à perdre, je lance au sol une des graines grimpantes et y cueille plusieurs feuilles. Je cherche à me calmer, sachant très bien que je ne réussirais pas à lancer mon sort dans mon état. Prenant un couteau sur la table, je coupe sa tunique pour mettre à jour l'étendue réel des dégâts. Lui prenant sa pierre à feu, j'allume la torche la plus proche idée d'y voir clair. Il est gravement blessé, les griffures étant profondes et il saigne beaucoup. Sans réfléchir, je coupe un morceau de ma propre tunique pour sécher ses plaies après les avoir rincées avec l'eau de la cruche.

Cela fait, je me concentre, les fluides viennent se concentrer dans mon bâton. Le lierre vient toucher le lierre magique, les deux réagissant, tournant au doré. Celui de l'arme magique redevient vite vert tandis que l'autre garde sa teinte. J'applique la feuille sur la trace du milieu qui est la plus profondes et sans doute la plus grave. Je me concentre à nouveau et rate deux sorts avant de parvenir à avoir une feuille soignante active. Je la pose sur la blessure du haut. Enfin un troisième sort réussi vient compléter la donne en soignant la dernière plaie. Celles-ci se referment, se résorbent et finissent par disparaître.
"Il est hors de danger pour l'instant."
(Emmène-le dans sa chambre. Il y sera à l'abri.)

C'est en le prenant que je vois son épée et le reste d'un bouclier de bois en miette. Je prends l'épée et la lui remet au fourreau avant de le soulever tant bien que mal. Je l'amène dans sa chambre où je le laisse se reposer sous les couvertures puis ferme la porte à clé après avoir vérifié la fenêtre.


Cela fait, je pars à la recherche de celui ou celle qui fait ça. Les griffes ressemblent à trois choses qui me sont connus: les griffes de loup géant, celles de félin géant ou des griffes d'assassin en acier. C'est donc l'épée à la main et le bâton dans l'autre que je parcours le temple à la recherche d'indice, de traces ou autre sans rien trouver. Je vais même jusqu'à fouiller à l'extérieur, mais la fine couche de neige qui est tombée depuis mon arrivée ne m'aide pas. Une recherche de nuit, malgré mes yeux d'elfe est loin d'être idéal. La fatigue me prend, mais je me force à poursuivre mes investigations malgré tout, cherchant une bête autant que des traces de Gahrëon. Enfin le jour se lève alors que je n'ai encore rien trouvé. Le soleil fait une légère percée dans les nuages qui n'ont cessé d'apporter de la neige depuis le milieu de nuit. C'est alors que je trouve une marque fraîche sur le sol. Celle d'un pied, sans doute elfique vu la profondeur de l'empreinte. Je la compare avec la mienne au cas où. Elle est plus grande que la mienne. Sans attendre plus que ça, ayant enfin un indice je cours le long de la trace claire, pour éviter de la brouiller. Elle semble se diriger vers le temple.

(Lirelan, va voir le Muet!)
Elle s'envole et rentre par une fenêtre du temple tandis que je m'approche de ma proie. Celle-ci en effet marche alors que je cours en faisant juste attention à la piste claire. Celle-ci me mène droit au maître du temple, Gahrëon.
(Il vient de se réveiller!)
(J'explique à Gahrëon ce qui se passe et j'arrive!)

Sans attendre, je double Gahrëon et lui résume rapidement la situation. Nous courrons alors tous les deux à travers les couloirs pour rejoindre le Muet. Celui-ci s'éveille difficilement et se redresse quand nous ouvrons la porte.
(Je lui ai expliqué ce que tu as fait.)
(Que s'est-il passé?)
(J'étais seul, il y avait des hurlements de loups dans les environs. Ils étaient puissants, trop pour un loup normal et trop proche en plus. J'ai donc été fermé tout pour éviter les problèmes. En passant par la salle à manger, j'ai entendu des bruits de pas lourds, trop pour un elfe, ça ne pouvait donc pas être le maître. J'ai donc été voir, en pointant mon épée. Là j'ai été attaqué par une énorme forme, mais il n'y avait pas de torche allumé, je n'ai donc pas vu quoi précisément. J'ai réussi à lui donner un coup d'épée avant d'être plongé dans le noir complet. Et je me suis réveillé ici.)

Je transmets mot pour mot le témoignage à Gahrëon qui prend un air grave. Je l'entraîne hors de la chambre.
"Il y a aussi quelque chose dont je voudrais vous parler. J'ai retrouvé des traces de sang dans la bibliothèque ainsi que votre manuscrit déchiré."

Sans attendre, il se dirige d'un pas rapide vers la bibliothèque. Dehors, un hurlement puissant et sonore, chose anormale en plein milieu de la journée. Par prudence, je garde mes armes sur moi. Gahrëon passe la fin de sa journée à chercher desespérement ses feuilles dans les environs. Pour ma part, je trouve à m'occuper entre le repas, les soins réguliers à notre grand blessé et le nettoyage de la flaque de sang dans la bibliothèque.
(Ta mère serait ravie de te voir ainsi.)
(Certainement... mais pas moi...)

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:41 
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GM13 a écrit:
Tandis que tu te décides à aider le maitre à se retrouver ses pages, car il semble avoir oublié ton entrainement, tu le retrouves dans la forêt voisine. Il tient plaqué entre une main et ses côtes gauches les feuilles avec un demi sourire qui demeure tout de même triste . Tandis qu'il retourne vers le temple, tu continues quelques peu vers la direction opposer à la sienne, une main sur le fourreau. Près d'un petit trou au pied d'un arbre, une touffe de poil accorchée à une écorce.
De retour au temple, le maitre a commencé à rédiger un nouveau livre. Peut être recommence-t-il le dernier, qui sait. Il semble tout de même encore oublié ton entrainement, ce qui dans l'immédiat te va tout de même pour te reposer. Partant à la recherche d'indice dans le temple, tu passeras devant la porte de la chambre du maitre, richement décorée, avec beaucoup de représentation de nature au travers de vitraux, de tableaux, d'une table finement taillée et dont les pieds semble se terminer en racines, des rideaux en feuilles...
D'un petit sac dépasse une toge, rougie par du sang. Lorsque tu regardes plus précisément, tu remarques sous les habits les feuilles du livres déchirées immaculées de sang.
=> Rapprochement à faire.
Tandis que tu commencer à lire, des bruits de pas se font entendre. Soit tu t'enfuis, soit tu affrontes la personne qui arrive, que ce soit le maitre ou le muet. Mais n'oublie pas que le maitre ne sera certainement pas très heureux de te voir ici ...


En fin de journée alors que le repas est enfin prêt, j'amène sa part au muet et pars à la recherche du maître pour qu'il vienne aussi se restaurer. Je le retrouve dans la forêt au bout de plusieurs heures de recherche, tant des feuilles que de Garhëon. Celui-ci se tient debout, près d'un arbre. Dans ses mains, ses feuilles collées contre ses côtes. Je souris tandis qu'il me croise, son propre rictus figé tristement.
(Quelque chose ne va pas...)
(Je continue.)
La main à l'épée, je continue mon chemin plus loin, jusqu'au bout de ses traces. Non loin, près d'un petit trou au pied d'un arbre, je vois une touffe de poils. Doucement, je les prends. Ils sont gris, relativement longs. Je croise le regard de ma faera.
(Des poils de loup certainement.)
Je cherche vainement après des empreintes, mais rien, la neige fine de la journée semble avoir suffit pour les remplir. Mon rapide examen des lieux fini, je rentre au temple dans l'obscurité grandissante, notant dans ma tête l'endroit en question, bien décidée à y revenir au besoin.

De retour au temple, je retrouve le maître dans la bibliothèque et lui apporte son repas chaud. Il est là entrain de rédiger un nouveau livre, à moins que ça soit le même, je l'ignore. Il ne semble en tout cas pas disposé à continuer mon entraînement pour le moment. Chose que je regrette amèrement car l'ordre dans mon esprit ne cesse de résonner, m'empêchant tout repos.
(Finis ta tâche au temple)
(A défaut de mon entraînement, on va tâcher de comprendre.)

En retournant vers la salle à manger, je passe devant la porte du maître. Celle-ci dénote nettement de celle du muet et c'est peut-être ce qui m'attire dedans.
(Lothi sors de là!)
(Finis ta tâche au temple...)
(Je sais. Visiblement ma tâche c'est d'éclairer le mystère pour l'instant!)
(Lothi tu seras renvoyée si le maître te vois là!)
(Peut-être. Garde la porte alors!)
(Mouais... Fais gaffe.)

Tandis que Lirelan reste non loin de la porte, je m'introduis dans la chambre. Tout sens la nature dans la pièce, depuis les vitraux jusqu'aux rideaux de plantes en passant par les tableaux et la table. Celle-ci me rappelle étrangement celle de la serre et celle de la tortue guerrière à Kendra Kâr, à l'exception de la finition magnifique du bois et du manque cruel de feuille. Le lit est recouvert d'une couverture naturelle. Finalement tout ceci me rappelle ma chambre de la tour de Thaumaturgie, mais l'heure n'est ni à l'émerveillement, ni à la nostalgie.

Rapidement, je dévérouille une des fenêtres si je dois m'enfuir dans l'urgence. Usant de mes pouvoirs druidiques, je persuade les plantes qui forment le rideau de me faire une corde.
Je cherche rapidement et découvre un petit sac. Dedans, une toge ensanglantée.
(J'ai trouvé...)
Fouillant plus en avant le sac, je découvre les feuilles du livres qui avaient été arrachées, elles aussi maculées de sang. Rapidement je revois la scène dans le bois.
(Et si lui aussi avait été attaqué? Ca pourrait être simplement son sang sur les feuilles. Ca expliquerait le vêtement ensanglanté. Ou alors il s'est battu et c'est le sang de l'être qui a pris les feuilles.)
(Regarde ce qu'il y a sur les feuilles peut-être.)

Je commence péniblement à déchiffrer le texte tandis que des bruits de pas se font entendre.
(Lirelan c'est qui?)
Je range les feuilles dans la poche de ma cape et me dirige vers le lit, prête à me dissimuler dessous ou à attaquer par surprise celui qui s'approche.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:43 
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GM13 a écrit:
C'est le maître qui rentre. Il a un rictus de douleur, et transpire abondamment. Il retire son long manteau vert sombre et le pose délicatement sur le lit. C'est la première fois que tu le vois sans. Il porte une chemise blanche à jabot, tachée d'une auréole de sang sur le flanc gauche. Le pantalon est noir, assez proche du corps. L'ensemble lui donne une grande classe et même s'il est plutôt axé sur la magie, il a un petit air d'escrimeur.
Lentement, très lentement, il retire sa chemise. Chaque mouvement semblant être une épreuve. Lorsqu'enfin elle est retirée, il l'allonge délicatement au sol. Son torse est musclé pour un elfe qui semble pourtant être agé. A l'endroit de la tâche de sang, il porte une bande de tissus sensée éponger la plaie. Il enlève tout aussi lentement que son vêtement ce bout puis le jette au sol, non loin de toi. Il est totalement imbibé de sang. Dos à toi, il s'étire en levant les bras et se tenant les mains le plus haut possible, jusqu'à ce qu'il gémisse. Il fait finalement un quart de tour, et tu peux enfin apercevoir la plaie. Celle-ci semble très profonde, et saigne fortement. Elle est composée d'un trait de quelques centimètres assez net.
Torse nu, le maitre pose un genou à terre en grognant, sa main gauche appuyant la blessure. Lorsqu'il relève la tête, il voit son sac, ouvert. Semblant tout d'un coup remis, il se relève rapidement et regarde le sac. Il cherche frénétiquement les feuilles, mais elles ont disparu puisque tu les as gardées en main en te cachant. Il donne un violent coup de poing sur le bureau puis prend une bande de tissus propre et se l'enroule autour du torse. Sans prendre le temps de réenfiler sa chemise, il met son manteau vert et sors de la chambre en colère. Il sait que quelqu'un est venu et a pris les feuilles.


(C'est Gahrëon.)

J'hésite un instant puis décide de rester là. Enroulée dans ma cape, je me cache près du lit. J'aurais peut-être ma réponse pour la blessure.
En effet, il vient pour changer visiblement son pansement. C'est la première fois que je le vois sans son long manteau, et il me donne plutôt l'air d'un jeune elfe escrimeur que d'un magicien sage et vieux.
Bientôt il découvre que les feuilles lui ont été prises. Il prend rapidement son manteau et part après avoir juste bandé sa plaie. Pour ma part, je prends sa chemise qu'il a laissé, ainsi que le sac et prends la poudre d'escampette par la fenêtre avant de m'écarter de quelques bonnes centaines de mètres dans la forêt.

Comme à mon habitude, je commence par marcher de long en large en récapitulant ce que je sais.
"En gros, le Muet a été attaqué en début de nuit après avoir entendu des hurlements. Le maître était absent. Les pages du livre ont été déchirées dans le même temps. Sur la poitrine, 3 traces. Non loin de l'endroit où le maître a retrouvé ses feuilles, on a découvert une touffe de poils de loup visiblement, mais pas d'empreinte."
(Ca c'est qu'on avait avant la chambre. T'as trouvé quoi dans la chambre?)
"Dans la chambre? J'ai d'abord trouvé un sac. Dans la sac, une tunique ensanglantée et des feuilles tâchées de sang. Le maître est arrivé. Il porte à son coté gauche, là où il portait les feuilles quand on l'a trouvé, une blessure fraîche, profonde et unique. Donc, il y a des chances que le sang sur les feuilles soient celui du maître. Et on sait qu'il a été attaqué."
(reste plusieurs problèmes: pourquoi il ne s'est pas soigné?)
"Pourquoi le Muet a été attaqué?"
(Pourquoi ces feuilles-là ont été arrachées et volées?)
"Pourquoi trois traces chez le muet et 1 seulement chez le maître?"
(et si c'était un shaman le coupable? 3 traces pour la forme animale, 1 pour une épée en forme humaine.)
"C'est une idée... et si c'était le maître qui avait attaqué le muet? Et que la blessure de Gahrëon était celle faite par l'épée du muet?"
(Pourquoi aurait-il attaqué le muet? Ca tient pas debout...)
"Parce que le muet avait arraché les feuilles du livre?"
(Ca ne colle pas à la version du muet.)
"Autre chose: d'où vient la trace de sang dans la bibliothèque?"
(Puis où étais le maître durant l'attaque?)
"Ca je sais. Il était parti chercher des herbes médicinales."
(Ca colle encore moins avec sa plaie.)
"Bon, commençons dans l'ordre. Première chose, vérifier si la tunique ensanglanté pourrait être celle qu'il portait quand il a été blessé; si c'est le cas voir quel genre de lame l'a blessé ainsi."
(Ensuite vérifier le contenu des feuilles, on trouvera peut-être pourquoi elles ont été arrachées et volées.)

Sitôt dit, sitôt fait, je tire la tunique du sac de tissus et regarde la tâche pour comparer à l'autre chemise. Ensuite en fonction des découvertes, je vérifie pour le trou éventuel et me mets à la recherche d'autres traces. Cela fait, je m'attaque à la lecture des feuilles ensanglantées ce qui m'occupe jusqu'à la nuit où je décide de rentrer me restaurer et dormir un peu, non sans avoir dissimulé les feuilles, les tuniques et le sac dans un arbre, dans la forêt.

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