L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Temple des maîtres - Kendra Kâr-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 21:00 
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Ses yeux s'illuminent quand il se souvient de la prochaine technique qu'il doit t'enseigner.
"Mais oui! La botte! Une de mes techniques favorites: privez un adversaire de son arme, et il perd la moitié de ses capacités de combat! Si simple et pourtant si redoutable..."
Il parait rêveur un moment, comme plongé dans des vieux souvenirs, puis s'éloigne pour revenir avec un mannequin consistant en un simple simulacre de main au bout d'une pique de bois... simple en apparence.
"Voilà" dit-il en mettant une épée dans la main de bois "cette main est mue par un système de ressorts, de loquets, de contrepoids, dont je suis le fier inventeur. Idéal pour la botte!"
Il dégaine alors sa rapière, et d'un geste sec, désarme la main dont l'épée tombe à terre dans un raffut métallique contre le sol marbré.

"Mais si vous vous y prenez incorrectement..." il réitère sa manœuvre, avec une différence quasi-imperceptible dans son geste. Cette fois, la main se referme dès qu'Harand touche à son arme, pour ne se desserrer que quelques secondes plus tard.

"Pour commencer, faites comme moi pour désarmer cette main. Réussissez au moins deux fois de suite, et nous pourrons avancer... n'hésitez pas à me demander de vous remontrer."


Quand il se rappelle la technique qu'il doit m'apprendre, le maître plonge dans ses souvenirs. J'en profite pour boire un peu, commençant à transpirer pas mal. Il me présente alors un nouveau mannequin, enfin une main accrochée à un piquet de bois. Il l'arme d'une épée avant de m'expliquer comment la machine fonctionne... et surtout comment il faut la désarmer. Il refait une nouvelle tentative et je vois alors la main se fermer et tenir plus fort encore l'arme.

Je lui demande de refaire le geste plus lentement, que je puisse détailler la technique. Elle consiste en fait à enrouler la lame adverse de son arme pour l'envoyer voler plus loin. Je hoche la tête et prends la place du maître devant le mannequin.

La manoeuvre s'avère en réalité bien plus difficile que ce que l'on peut imaginer. L'enroulage en lui-même est simple, du moins en apparence. Il s'agit juste de percer la garde adverse par un estoc pour s'en approcher assez puis de faire un mouvement de poignet précis pour prendre la lame adverse dans la rotation de la sienne. Il me faut déjà plusieurs essais pour comprendre ce geste exact, sans pour autant parvenir à désarmer la main.

"Si ton geste est précis pour l'enroulement, la main suivra ton mouvement, et c'est en rompant ton geste au bon moment que la main sera forcée de lâcher son arme."

Il refait le mouvement, sans rompre le mouvement justement. La main alors se bloque, serrant la poignée encore plus fort. Il se dégage alors, laissant le mannequin reprendre sa position d'origine. Il refait alors le mouvement, brisant brusquement son poignet juste au bon instant.

(Tu vois que c'est pas difficile...)
(Tu veux essayer peut-être?)
(Non, je te laisse faire.)

Je retente alors, parvenant au bout de quelques essais supplémentaires à obliger la main à décaler sa position, mais je n'arrive à pas trouver le geste précis final. Je sens que le désarmement même est le plus complexe de cette technique et qu'il demande une précision certaine.

Je clos alors les yeux et décompose mentalement le geste du maître. Je vois clairement le détail de l'action: le faux estoc, l'enroulement de l'épée puis le mouvement de poignet de l'expulsion. J'essaye alors de faire exactement le même geste, avec nettement moins de succès cependant.

(Mais pourquoi ça ne marche pas?)
(Tu penses trop à toi...)
(Je ne pense pas à moi!)
(Si! Tu penses à TON épée, à TON mouvement, mais pas à l'épée de l'autre, pas à la position de l'autre... En gros, tu ne penses qu'à toi.)

Fermant à nouveau mes paupières, je me remémore alors le geste du maître, faisant attention plus au pantin qu'à Harand. C'est à ce moment-là que je vois avec précision le détail qui m'avait échappé: la position de l'épée au moment de l'expulsion de l'arme adverse est à l'exacte opposée du creux de la main.

(Eurêka... elle a compris... T'en as mis du temps à regarder au bon endroit.)
(Comment je pouvais savoir quel endroit regarder?)
(Tu crois vraiment qu'il t'aurait mis un mannequin en face si seul ton geste était important?)

Je hais quand elle a raison, surtout quand j'ai tort en fait. Je me plante à nouveau devant mon adversaire virtuel et cherche à refaire le mouvement. Le premier échoue, lamentablement, la main ne bouge même pas.

(En même temps, à cette vitesse-là, un vrai adversaire aurait eu le temps de te tuer deux fois au moins.)

Il faut donc que j'accélère mon geste, tout en gardant son exactitude. Telle une horloge bien reglée, je refais mon action plus rapidement, à la vitesse normale pour cette attaque. L'épée vole alors et vient heurter le sol plus loin, dans un bruit de casserole métallique.

Un sourire aux lèvres, je vais chercher l'arme et la remet en place. Je me concentre alors et effectue à nouveau mon opération. Celle-ci s'avère à nouveau fructueuse et récompensée par le bruit mat du métal sur le sol de pierre.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 21:04 
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GM5 a écrit:
"Vous avez compris! On peut dire que vous avez fait le plus gros du travail. Maintenant, il faut vous habituer à le faire, et à le faire le plus vite possible: à moins que vous combattiez une terrifiante armée de mannequins en bois, votre ennemi ne restera pas sagement en place en attendant de voir ce qu'il va se passer!"
Il revient avec une demi-douzaine de mannequins similaires à la main de bois, excepté que la poigne s'oriente pour chacun dans une direction différente.
Il les installe les uns à la suite des autres, en une ligne bien droite, avant de munir chacun d'une arme différente: épée, hache à deux mains, poignard, lance, massue, hallebarde, puis hachette, alignant un véritable simulacre de soldats en rang devant toi.

"Vous voilà en bonne compagnie: cette fois-ci, ça se déroulera en deux étapes. D'abord, vous allez devoir désarmer proprement chacun de ces joyeux drilles, malgré leur armement bien différent, car vous devez être prête à désarmer tout ennemi, ou bien alors à les obliger à ne s'armer que d'épées!
Une fois que vous aurez saisi, vous devrez les désarmer tous les sept les uns à la suite des autres."
Il vient alors se poster derrière les mannequins, prêt à rattraper les armes à ta place pour t'éviter plus d'efforts que tu ne dois déjà en commettre.
"C'est quand vous voulez."


Harand m'explique rapidement la suite, tout en installant des mannequins, tenant tous différemment leur bras d'arme, voire ayant deux bras prêts. Il installe alors des armes... toutes différentes. Il m'explique rapidement que je vais tout d'abord devoir tous les désarmer, une à une, puis tous à la suite les uns des autres.

(Là ça va être drôle au moins...)

Je regarde alors les mannequins et leurs armes un par un, me demandant comment les désarmer au mieux. D'un geste rapide et souple, je désarme celui à l'épée, c'est encore le plus simple, car connu. Je m'intéresse alors aux haches, ayant une idée pour mieux enroulée encore leur arme. En effet, les haches ont une encoche, ce qui permet de bloquer ma propre lame dans la leur.

Pour ce qui est de la hachette, la solution marche excessivement bien et avec un mouvement même moins parfait que celui de l'épée, je parviens aisément à la désarmée. La hache à deux mains s'avère en revanche d'une difficulté nouvelle, celle deux mains serrant l'arme, au lieu d'une.

Il s'avère au final plus difficile à désarmer, le poids de l'arme devenant un second problème, plus épineux encore. Le premier essai s'avère désastreux, le second encore pire, car bien que j'arrive à désarmer la main, j'esquive le jet de l'arme de seulement quelques centimètres. Je replace la hache lourde et recommence une troisième fois, celle-ci est bien plus réussie et l'arme parvient à voler sur le coté, d'un vol assez parfait, pour faire tomber le premier mannequin, celui qui tenait l'épée.

Je me recule alors pour voir ce qu'il me reste à désarmer. Celui au poignard tout d'abord, qui risque d'être complexe à cause de la taille de l'arme, les deux armes d'hast qui promettent le pire à cause de leur longueur et enfin une massue que me paraît des plus raisonnables en difficulté.

L'arme est lourde, mais d'une longueur encore convenable. Il ne me faut guère plus d'un essai pour comprendre qu'il serait dangereux, vu les piques, de m'en approcher de trop près, et qu'il me faut jouer de ma force, sur la longueur de mon arme. Vu le grognement de celle-ci, elle ne semble pas être spécialement ravie de mon projet.

(Tu va briser ton épée à faire l'idiote comme ça...)
(Et t'as une autre idée?)
(Evite les piques autrement!)

L'idée de ma faera est loin d'être stupide et semble, vu le ronronnement de ma lame lui convenir beaucoup plus, à elle aussi. J'essaye alors d'exécuter le projet, me décalant de dix degrés avant de tourner ma lame autour de la masse, l'envoyant voler à plusieurs mètres.

Il me reste à résoudre le problème le plus épineux: celui de la longueur de l'arme en face. Entre le poignard difficile d'accès car trop petit, et les deux autres difficile à désarmer, parce que trop longue, j'ai des gros doutes. Je décide de commencer par le poignard.
Je tente d'enrouler d'un geste semblable à celui des épées, mais la manoeuvre s'avère inutile, il est impossible de le faire avec une lame si courte. Je recommence plusieurs fois, cherchant comment je peux faire. C'est finalement par un coup raté que je désarme la main. Le maître ramasse la lame et va pour la mettre sur un autre mannequin de manière à varier les positions pour la suite.

"Attendez, pourriez-vous remettre le poignard? J'ignore comment j'ai désarmé cette main-ci..."

Il la remet et regarde mon geste. En effet, sur les trois coups qui suivent, je foire lamentablement. Il me montre alors de lui-même le geste ad hoc, celui-ci est légèrement différent du geste pour une arme de taille classique et consiste en fait à frapper l'arme elle-même en la poussant vers le bas.

(Très simple, basique même...)

Il la refixe à sa place et me laisse recommencer. Au bout de plusieurs coups, je parviens à comprendre la minutie de l'action et fait chuter l'arme du pantin.

Il ne me reste plus que le problème des armes d’hast. Celles-ci sont relativement plus lourdes, mais surtout plus longues et donc mieux prises en main. Je décide de commencer par la lance, plus légère que la hallebarde.

Je me place donc en face du mannequin de mon choix. Je tente alors plusieurs enroulement, juste pour voir la réaction que cela procure au bras articulé. Le résultat est trop loin de celui escompter. La hampe est loin de retransmettre mon mouvement tel que je le voudrais, comme pour le poignard, il faut manifestement trouver une technique dérivée.

(Si tu ne peux la repousser, attire-la.)
(Heureusement que tu ne me parles que d'armes là...)

L'idée est à nouveau excellente. Il ne me faut que quelques tentatives pour parvenir à la mettre en oeuvre. Au lieu de briser mon poignet au dernier moment, je ramène brusquement mon arme vers mes flancs, tirant ainsi la pique vers le sol qu'elle va heurter à un mètre derrière moi.

Ravie, j'exploite la même technique sur la hallebarde, bloquant de plus l'arme au niveau de la partie hache. Ainsi, je compense le poids d'en face par une prise bien plus puissante qui me permet d'envoyer balader l'arme à son tour, l'esquivant de justesse cependant.


Je laisse le temps au maître de réinstaller la ligne convenablement, changeant les armes de place et d'ordre. Pour ma part, j'en profite pour détendre mes bras qui commencent à fatiguer et pour boire un coup, ma gorge étant horriblement sèche.

Une fois dûment réhydratée, je retourne vers les mannequins et fonce sans prendre le temps d'observer. Mon objectif étant clairement de réagir comme face à une vraie armée, sans pouvoir prendre le temps d'analyser précisément. L'ordre des armes est loin d'être celui du niveau de difficulté, la première étant la lance. D'un geste simple et précis, je la désarme, envoyant l'arme derrière moi. Le second est l'épée qui ne tarde à voler d'un geste souple et gracieux. D'un bond en arrière, je me mets à distance correcte pour ôter la hallebarde de la poigne du mannequin, avant de devoir me rapprocher pour porter le coup nécessaire à la chute du poignard. L'arme suivante est la petite hache que j'agrippe de ma lame avant de me décaler pour ôter la massue à pointe qui finit auprès du maître après un essai infructueux. Il ne me reste plus que la double hache que je parviens à désarmer avec plus de difficulté que prévue.


D'un bond souple, je m'écarte des pantins, pour voir mon oeuvre, adressant un grand sourire au maître d'arme, décidément bon professeur.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 21:12 
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GM5 a écrit:
"Ça me paraît parfait!" loue Harand tout en replaçant les armes avant de renvoyer les mannequins là d'où ils étaient venus. "Vous avez saisi la manœuvre à merveille et vous avez su vous adapter selon le type d'arme. Mais avant de passer à la suit,e je voudrais moi-même tester votre habileté."

Il va alors fouiller dans un placard duquel il sort de lourds poids en fonte qu'il accroche à son bras droit. Il fait ensuite quelques gestes pour s'habituer à ce handicap avant de dégainer.
"J'espère que vous ne prendrez pas cela mal: je ne sous-estime pas vos capacités, mais je voudrais jauger convenablement votre maîtrise. Allez, montrez-moi donc!" finit-il en te faisant un signe du bout de sa rapière, toujours alerte malgré le pesant métal.


"Ça me paraît parfait! Vous avez saisi la manœuvre à merveille et vous avez su vous adapter selon le type d'arme. Mais avant de passer à la suite, je voudrais moi-même tester votre habileté."

Je laisse le maître ranger pendant que je reprends un peu mon souffle et bois à nouveau. J'espérais que ma démonstration lui suffirait et qu'on s'arrêterait là pour aujourd'hui. En effet, l'utilisation de ma magie entre l'évasion de Cheylas et mon sort de force m'a épuisé physiquement parlant plus que prévu. Un rapide coup d'oeil sur mon tatouage confirme mon intuition, j'ai utilisé tous mon mana et la fatigue commence à s'en ressentir, maintenant que mes derniers poils tombent au sol, vestige de ma force de la bête.

Je me redresse cependant, ces quelques minutes de pause m'ayant fait grand bien malgré tout. Je vois alors Harand mettre des poids à son bras droit, pour gêner et ralentir ses propres mouvements.

"J'espère que vous ne prendrez pas cela mal: je ne sous-estime pas vos capacités, mais je voudrais jauger convenablement votre maîtrise. Allez, montrez-moi donc!"
"Rassurez-vous, maître. Vos poids compenseront la fatigue de mon bras au bout de ces quelques heures d'entraînement."

Je reprends mon épée et vais à la rencontre de sa rapière. Je tente deux ou trois approches rapides, me concentrant sur la tâche prescrite, me détachant au mieux de la fatigue physique et magique. Il est manifestement bien plus difficile d'accrocher une lame tenue par un bras et un corps en mouvement qu'un pantin articulé, au vue de ma première tentative de désarmement.

(Heureusement qu'il a des poids au bout ses bras...)

J'essaye de faire fi de la remarque de Lirelan, toujours aussi moqueuse et me remet en position de combat cherchant à passer la garde du maître le temps d'enrouler sa lame dans la mienne. Je tente deux ou trois fois de la franchir, même si la vitesse de sa rapière est supérieure à celle de mon épée sauvage.
Au bout de plusieurs essais infructueux, je parviens à la bonne distance pour enfin expérimenter ma nouvelle technique. Le maître se dégage de mon premier enroulement, mais se retrouve bloquer par ma lame. Je parviens enfin à exécuter mon mouvement jusqu'au bout et à éjecter son instrument non loin de nous.

Je finis par remettre mon épée au fourreau et reprendre mon souffle.

"Par Yuimen, même avec un poids au poignet vous êtes un adversaire redoutable. Il vaut mieux vous compter dans ses alliés que dans ses ennemis en tout cas."

GM5 a écrit:
Harand te sourit d'un air modeste tout en défaisant les poids.
"Je ne peux qu'en dire autant de vous, Gardienne de Yuimen. Rassurez-vous, avec davantage d'expérience, vous en viendrez à pouvoir me vaincre à la loyale plus aisément que vous ne semblez le penser."

Il va ramasser son épée qu'il rengaine, avant de remplir un verre du contenu d'une bouteille prise dans ce qui ressemble à un petit placard à pharmacie, avant de te tendre le verre rempli d'un liquide orangé à l'aspect sirupeux.
(((Ce liquide te rendra 10 de tes PM)))

"Tenez: le goût à de quoi surprendre, mais ça devrait vous remettre en forme. Asseyez vous également pour souffler un moment."
Il prend ensuite place face à toi, l'air détendu.
"Vous êtes une élève particulièrement acharnée. Je vous félicite. Je vois que vous êtes à bout de force, alors à moins que vous n'ayez quelque chose à me demander, j'imagine que je vais vous dire à demain: le Giga Break est une technique particulièrement éprouvante, et vous aurez besoin de toutes vos forces pour l'entraînement."


"Je ne peux qu'en dire autant de vous, Gardienne de Yuimen. Rassurez-vous, avec davantage d'expérience, vous en viendrez à pouvoir me vaincre à la loyale plus aisément que vous ne semblez le penser."

"Je l'espère, avec les temps qui courrent, j'ai bien peur de devoir affronter bien pire que vous. C'est pour cela que je veux apprendre un maximum de technique et le plus rapidement possible."

Je vais pour rassembler mes affaires quand le maître remplit un verre qu'il me tend. Il s'agit d'un liquide orangé, ni liquide, ni solide plutôt boueux en fait.

(C'est quoi ça?)
(Bois et regarde ton tatouage, tu comprendras...)

Suivant le conseil avisé de ma faera, j'avale d'un trait le liquide très goûteux, à la fois amer et sucré. Je ne parviens, ni ne désire d'ailleurs, mettre un nom sur ce goût très particulier. Le maître me conseille de m'asseoir, ce que je ne refuse pas, vu mon état de fatigue avancé. Je jette un coup d'oeil sur le tatouage de ma main qui semble alors se recolorer sous mes yeux, provoquant une surprise plus forte que le goût.

"Vous êtes une élève particulièrement acharnée. Je vous félicite. Je vois que vous êtes à bout de force, alors à moins que vous n'ayez quelque chose à me demander, j'imagine que je vais vous dire à demain: le Giga Break est une technique particulièrement éprouvante, et vous aurez besoin de toutes vos forces pour l'entraînement."

"Non, ça va... je dois avouer que quelques heures de repos me ferait le plus grand bien. La journée a été éprouvante depuis ce matin. Je reviendrais demain matin sans faute en effet."

Plusieurs minutes plus tard, je me relève et récupère mes affaires avant de quitter la pièce, non sans avoir saluer le maître avant. Je croise la jeune femme qui m'a accueillie, elle sourit quand je lui dit à demain en réponse en son "au revoir".

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 Sujet du message: Rues, Argaïe -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 12:37 
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Sortant du grand bâtiment, je récupère mon cheval, Harniän, qui n'a pas bougé durant mon absence. Il me salue en piaffant tandis que je le caresse et lui flatte l'encolure. Je le détache et saute d'un bond leste malgré la fatigue de la journée.

(Lirelan! à la forge d'Argaïe, il serait bon que je vende mon arc. Ensuite, il nous faudra trouver un bon repas.)

Me laissant faire, paisiblement, je laisse Lirelan guider mon cheval jusqu'à la forge. Quelques courtes minutes plus tard, mon cheval s'arrête.

(Tu sais que si c'est pour faire un chemin si court, tu pourrais le faire à pied?)

Je réalise alors que je suis à peine à deux patés de maisons de là où j'étais et c'est dans un éclat de rire que je descends de mon cheval avant de pousser la porte de la forge, encore ouverte à cette heure tardive.

-----------------------

J'entre dans la forge, vide à part le forgeron vu l'heure tardive, et encore, celui-ci s'apprête à partir.

"Excusez-moi, je voudrais vous vendre cet arc, je viens d'en obtenir un d'une qualité supérieure."

Je tends à Argaïe mon arc des elfes, acheté il y a déjà plus d'un an dans les duchés.

GM5 a écrit:
Le forgeron prend ton arc, et l'examine d'un œil expert.

"Je vous en donne 80 yus" dit-il "je sais que ce n'est pas grand chose comparé à la qualité, mais c'est le tarif"

Il pioche 80 yus dans un tiroir après l'avoir déverrouillé, qu'il dépose devant toi.

"Autre chose?" demande-t-il avec un sourire affable malgré la fatigue.


Je souris en récupérant les 80 yus que je range dans ma bourse.

"Non, ça ira, j'ai ce qu'il me faut pour l'instant."

(Regarde ses armures au moins.)
(Je trouverais des robes de mythril bien meilleures sur le Naora.)

Je range ma bourse dans mon sac avant de sortir de la pièce.

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 Sujet du message: Rues - Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 12:41 
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(Bon, tu veux aller où maintenant?)
(Taverne du paladin, j'ai faim!)
(Paraît que la nourriture est meilleure à la tortue guerrière...)
(La plus proche!)
(Le paladin alors, en route.)
(Attends, ça serait bon que je trouve une chambre pour la nuit aussi.)
(Donc à l'auberge de la tortue alors... C'est parti!)

La nuit commence à tomber sur la cité blanche et il ne fait guère rassurant de s'y promener seule, du moins pour une femme fragile, ou un nobliau riche. Etant à la fois une femme et riche, j'en viens à me demander ce qu'il pourrait m'arriver dans les ruelles sombres de la cité, même si ce quartier est assez bourgeois pour que les chances d'attaque nocturne soit faibles.

Cependant au détour d'une ruelle, il arrive toujours le moins prévisible. Deux brigands me sautent littéralement dessus, leur coupe-gorge dans ma direction. Je soupire et souris, manifestement, la surprise risque de ne pas arriver du bon coté pour eux. L'un d'eux est cependant assez proche de moi pour que je ne puisse prendre mon arc.

"Donne-nous ta bourse, femme!"
"On veut juste ta bourse, si tu nous la donnes on épargne ton corps..."

Les deux coupe-jarrets éclatent alors dans un rire gras et pesant, comme s'ils venaient de faire la meilleure plaisanterie de la journée.

"Parce que vous croyez vraiment que vous avez la moindre chance de prendre mon corps... voire même ma bourse?"

D'un geste souple, j'écarte ma cape, dévoilant mon fourreau et la garde de mon épée, ainsi que mon carquois.

"Et elle veut nous faire croire qu'elle sait se battre la pucelle?"
"Oui, j'ai cette prétention..." répliqué-je, nullement choquée par le terme employée.

(Ce n'est pas le moment de chercher querelle.)
(Explique-leur, je veux juste un repas chaud moi!)

Le premier des bandits m'attaque, ne me croyant manifestement pas. Sans prendre la peine de dégainer, je dévie sa lame de mon bracelet de protection et envoi valser le voleur près d'un mur d'un simple coup de poing dans les cotes.

(Heureusement que tu n'as pas utilisé ta magie!)
(J'ai pas envie de les tuer non plus...)

Le second m'attaque alors, j'esquive son arme d'un bond agile tout en tirant mon épée du fourreau.

(Essaye de le désarmer!)

Mon épée ronronne alors doucement, elle est manifestement aussi calme que moi. J'attends une nouvelle offensive pour mettre en oeuvre le savoir que je viens d'apprendre, faisant littéralement voler l'arme du voleur jusqu'à un toit de la ruelle.

"Vous êtes convaincus ou je dois attaquer?"

Le regard effrayé des deux hommes m'en dit long sur leur surprise et sur leur frayeur. Sans me répondre, ils s'enfuient à toute jambe, laissant une bourse dans la ruelle. Par acquis de conscience, je la ramasse et retourne à mon cheval en riant.

(Quand je pense au mal que j'ai eu pour vaincre le premier voleur qui ait tenté de me voler une bourse bien plus maigre que celle-ci...)

Je n'ai pas encore rejoins une artère plus large que je croise un mendiant, à l'allure piteuse, blotti sous le porche d'une grande demeure. Je descends de mon cheval et je le vois se blottir encore plus, comme s'il voulait se protéger de moi. En m'approchant, je m'aperçois qu'il s'agit d'un vieux, du moins à l'échelle de sa race. Il doit avoir moins que mon âge malgré tout.

"N'ayez crainte, vieil homme, je ne vous veux aucun mal. Prenez cet argent et profitez d'une bonne nuit à l'auberge, d'un bain, de vêtement propre et d'un bon repas chaud mon brave. Cela vous fera du bien."

Je lui jette la bourse au sol, il se jette dessus comme le corbeau sur un corps mort et me regarde en l'ouvrant avec un sourire édenté et des yeux brillants. Il me remercie moult fois, avant de s'enfuir lui aussi, serrant la bourse contre lui comme s'il avait peur que je la lui reprenne.

Pour ma part, heureuse malgré l'altercation, je finis par arriver à l'auberge.

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 Sujet du message: Auberge de la tortue guerrière, rues - Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 12:43 
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Malgré l'heure, un garçon vient m'accueillir:

"Bienvenu à la tortue guerrière, demoiselle. Puis m'occuper de votre cheval."

D'un geste souple, malgré la fatigue de plus en plus présente, je descends de mon cheval que je confie au lad. Avant de pousser la porte de la salle. Celle-ci est d'ailleurs assez pleine, comme de bien entendu dans cette ville. Je m'avance vers l'aubergiste et lui demande une chambre, individuelle pour une fois. Il me donne alors une clé et m'indique laquelle est-ce.

Je monte et me défait de mes affaires, laissant jusqu'à mon armure dans la pièce, gardant juste mon fourreau et ma bourse, ayant appris qu'il vaut mieux garder ses armes quoiqu'il arrive.

Je redescends est m'installe à une table pour commander à manger. Mon repas arrive vite et je m'empresse de profiter de la pièce de viande à la broche. Je vais pour m'attaquer au pain et aux légumes, ainsi qu'à mon jus quand un homme se lève et me désigne du doigt. Un frisson parcours alors ma nuque.

(Lirelan, qui est-ce?)
(Magicien de vent!)

"On m'avait dit qu'une gardienne de Yuimen traînait en ville... Je pensais avoir plus de mal pour la trouver!"
"Qui êtes-vous?"

En guise de réponse, le jeune homme ôte sa capuche et écarte le pan de son manteau, dévoilant ainsi une tunique vert de gris à bordure d'argent.

"Cela répond-il à votre question ou en plus d'être assez idiote pour venir vous repaître dans une auberge fréquentée, vous ne reconnaissez même pas vos ennemis."
"Prêtre de Rana, je ne vous veux aucun mal, je ne suis ici que de passage."
"Un passage entre la vie et les enfers, vous voulez dire?"
"Les enfers ne me font pas peur, j'en suis déjà sortie..."

"Vous entendez ça les amis, elle prétend être revenue des enfers."
"Que me voulez-vous?" Demandé-je sans sourciller, regrettant cependant d'avoir laissé mon armure dans ma chambre, ainsi que mon bâton.
"Vous êtes une servante de la terre, et moi du vent... Rassurez-vous, je veux juste votre mort..."
"Dormez et cuvez votre vin, vous racontez des folies."
"Comme ça vous pourriez vous enfuir je suppose?"
"M'enfuir pour aller où? Me prenez-vous réellement pour une lâche?"
"Je vous prends juste pour ce que vous êtes, une ennemi de mon élément."
"Ne comprenez-vous pas que nos éléments ne sont pas opposés, mais complémentaires?"
"Levez-vous, gardienne. Je vous défie."

Je consens alors à tourner la tête vers le groupe et vois cinq autres hommes, manifestement suivant celui qui me parle.

"A six contre un, je suppose?"
"Juste vous et moi... Eux ne sont que des sous-fifres."
"Puis-je au moins finir mon repas et récupérer mes affaires?"
"L'un d'entre-nous vous accompagnera dans votre chambre!"

(S'ils y tiennent...)
(Tu vas quand même pas aller te battre contre lui?)
(Je crois que je n'ai pas trop le choix, Lirelan.)
(On a toujours le choix.)
(Je préfère cent fois me battre avec lui en duel que de les laisser me tuer durant mon sommeil.)

Je finis mon repas, sous l'oeil attentif des six aéromanciens avant de retourner dans ma chambre et de prendre mon équipement: arc, armure et bâton de magie. Trois des six mages me surveillent, manifestement décidés à ce que je ne m’enfuis pas et sur de la victoire de leur chef.

Je redescends dans la salle principale avant de sortir de l'auberge. Le lad est là avec les chevaux des mages, dont trois sont déjà en selle.

"Allez me chercher mon cheval..."

Le garçon d'écurie laisse les trois chevaux aux fanatiques m'ayant accompagné avant de me ramener Harniän. Des sept chevaux rassemblés, le mien est de loin le plus beau. Encadrée par les mages, je quitte l'auberge sous bonne escorte.

----------------------------

Je me laisse guider par le groupe non-avenant, me demandant où il souhaite que nous nous battions. Il y a aucune chance que la ville nous ouvre ses portes à cette heure tardive et, en effet, nous nous dirigeons vers le chateau.

"Puis-je savoir où nous allons nous battre?"
"Mais à la cours des duels bien entendu..."

Nous arrivons assez rapidement à l'endroit en question et attachons nos chevaux à l'entrée avant de pénétrer sur la cours elle-même.

"C'est le seul endroit dans cette maudite ville où on peut tuer quelqu'un sans que personne ne s'en mèle..."

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 Sujet du message: Cour des duels, rues -Kendra Kâr -
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 12:48 
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L'homme se débarrasse de sa cape qu'il envoit à ses congénères, son regard braqué sur le mien. Il est vêtu d'une tunique, que je suppose être bien plus qu'une simple tunique d'ailleurs et ne semble porter que son bâton.

(Je m'attendais à un homme plus armés que ça.)
(Moi aussi, c'est bien ce qui m'inquiète!)

Sans lui laisser le temps de réagir, je tire mon arc et lance une première flèche, celle-ci se perd dans le sable de la cours, tandis que ma deuxième arrache un grognement de douleur au fanatique. Le sable se met soudain à tourner autour de lui, telle soulevé par le vent.

(Lirelan c'est quoi ça?)
(Un bouclier aérien contre tes projectiles!)
(Il veut la jouer ainsi!)

Il ne me faut guère de temps pour me couvrir de poil de la tête au pied, des poils bruns de l'ours, symbole de Yuimen. Je dépose mon arc et tire alors mon épée, tout en serrant mon baton dans mon autre main. Rassemblant mon énergie, je concentre autour de moi mon bouclier vert. J'ai à peine finis de le créer qu'une rafale me projette au sol brusquement, il est manifestement plus puissant que ce que j'avais pensé. Je frisonne de la tête au pied, la rencontre avec le vent est toujours aussi peu agréable.

Je roule sur moi-même et me redresse plus loin, mon épée en main. Laissant aller toute la rage du combat, je me jette sur mon adversaire, un hurlement retentissant dans la cour. Il esquive difficilement mon arme tandis que j'attaque.

(Contrains-le à rester près de toi! ça va le gêner pour sa magie!)

Suivant les conseils de ma faera, je le harcèle tant bien que mal. Puis d'un coup, il se dégage brusquement, allant beaucoup plus rapidement qu'il ne le devrait. Il me réattaque alors soudainement, tenant dans sa main une invisible arme. Trop surprise par cette attaque, je ne contre que moyennement. Bien que faite d'air, je sens la morsure d'une blessure sur mon épaule, bien pire encore que celle d'une arme habituelle.

"Tu ne peux rien contre moi!"

(Lirelan, qu'est-ce que c'est?)
(Une lame de vent, fait gaffe!)

Je ne m'attendais certainement pas à ça, mais dorénavant, j'apprendrai à m'en méfier. Je contrattaque à mon tour, et peine à le toucher, il est excessivement rapide et précis. Sa magie lui donnant un avantage non négligeable.

(Utilise la tienne!)

J'esquive sa lame rapidement, en me baissant de justesse. D'un coup de bâton dans les genoux, je le projette à terre, c'était l'occasion qu'il me fallait pour tester mon séisme. Je m'écarte d'un bond leste, malgré la fatigue de plus en plus prenante et heurte la terre de mon arme magique. De violents tremblements secouent le sol touchant plusieurs fois l'aéromancien. Celui-ci se relève difficilement et retourne à l'attaque, manifestement en meilleure forme que moi.

(Lirelan, va falloir qu'on arrête le combat, je suis épuisée!)
(Fonce et blesse-le!)

Mon adversaire, manifestement fou-furieux depuis mon séisme cherche à me découper de sa lame invisible. Pour ma part, je peine à l'éviter, paradant au mieux que je peux.

(Il tente une feinte, méfie-toi!)

L'intuition de ma faera est la même que la mienne et je décide de passer sa garde. J'encaisse sa tranche dans un cri de douleur et l'estoque brusquement, mon épée traversant sa tunique. Sous le coup de la douleur, il s'écarte, les yeux écarquillés tandis que je lâche mon bâton, le bras gauche paralysé par l'attaque, heureusement arrêtée en partie par mon bouclier, lui n'a pas eu cette chance. Il sort de sa tunique une gourde qu'il avale complètement avant de se redresser.

"Au moins ça c'est un combat intéressant!"

Nous nous relançons au combat, moi tirant ma force de mon enchantement, lui de sa rage de vaincre et de son fanatisme. Les coups s'enchaînent sans se ressembler, nous sommes d'un niveau semblable et les touches sont rares, d'un coté, comme de l'autre. Contrairement à sa blessure, les miennes se guérissent petit à petit et je ne peux que louer une fois de plus les bienfaits de Yuimen envers moi.

Il tente une nouvelle attaque de vent sur moi, mais celle-ci est trop prévisible, bien que difficilement esquivable.
(Lance un sort dessus!)
Sans prendre le temps de réfléchir, je génère une boule d'herbe de mon bouclier et l'envois sur la sphère de vent qui explose alors dans le ciel, dans une gerbe d'or. Le magicien me regarde surpris, autant que moi sans aucun doute.

(C'était quoi ça?)
(Une annulation d'un élément par l'autre!)
(A retenir!)

Lançant mes dernières forces dans la fin de ce combat, je fonce sur mon adversaire, mon épée hurlant comme ma rage.

"CHASSE POUR YUIMEN, ASTINOR!"

Elle est celle qui ne craint, qu'elle vainque à nouveau pour la gloire de mon créateur. J'ai presque l'impression de sentir mon épée vivre au bout de mon bras, de la sentir bouger dans ma main, obéissant à une volonté propre. Je suis au bord de l'épuisement, mais il me faut gagner. Les coups de mon adversaire sont toujours aussi précis, mais il commence à avoir du mal à m'esquiver et je frappe plus et plus fort.

Notre sang à tous les deux rougit le sol et je ne dois qu'à mon bouclier le fait d'être encore en vie. Le fanatique de Rana finit par s'effondrer sur le sable, vaincu.

(C'est le moment de partir!)

Sans attendre plus que ça, je rengaine mon épée et m'enfuis de la cours, récupérant juste mon arc toujours au sol. Je n'ai pas encore franchi la sortie, que je suis jeter à terre, par une attaque dans le dos. Je vois alors trois des mages auprès de leur chef et trois autres, les bâtons tendus vers moi. Cette situation pénible me rappelle comme un vibrant hommage celle de la fuite du campement sur Verloa mais surtout comment nous nous en étions sortis.

Je me retourne vers eux et frappe trois fois le sol de mon bâton, faisant vibrer la terre puissamment, mais ciblant juste les trois attaquants, mon but n'est pas de démolir les maisons alentours, ni d'effrayer mon cheval. Je ne cherche pas à savoir si mon sort à toucher ses cibles et m'enfuit hors de la cours des Duels, sautant sur mon cheval avant de détaler à travers la ville.

----------------------------------------------------------

Lirelan guide Harniän à travers les rues, au triple galop tandis que j'entends les autres chevaux derrière moi. Pour ma part, je suis épuisée et les poils que je perds dans ma course m'avertisse que ma fatigue ne va que s'accroître. Je lutte pour reste vigilante et les yeux ouverts malgré un état proche de l'effondrement.

(A l'abri, Lirelan...)
(Au temple de Yuimen alors!)

Ma fidèle monture m'entraîne dans les ruelles guidées par ma faera qui a manifestement un don pour ça. Elle lui fait faire des écarts pour esquiver les attaques de vent qui pleuvent sur moi de l'arrière.

Soudain, un milicien va pour m'arrêter quand il reçoit une violente attaque de vent qui m'était destinée. Je veux lui porter secours, mais je sais que si je fais cela, je suis une elfe morte.

Lirelan m'entraîne dans les ruelles, sans doute dans le but de semer mes poursuivants, ce qui n'a pas l'air de marcher pour si peu. Nous finissons cependant par atteindre l'hippodrome et la place de la milice.
Une bonne dizaine de gardes sortent brusquement, mais s'écartent en voyant que je ne stopperais pour rien ma course. D'un bond prodigieux, Harniän franchit le portail du temple avant de continuer sa route à travers le jardin.

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 Sujet du message: Temple de Yuimen - Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 12:52 
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"Il est interdit d'entrer dans le temple à cheval!"
"C'est une question de vie ou de mort!"

Lirelan conscend à arrêter mon cheval arrivés aux portes du temple, en haut des escaliers. Derrière moi, j'entends des cris et des hénissements. Manifestement, les Ranaiens se refusent à entrer dans un temple de Yuimen et la milice s'efforce de les calmer autant qu'ils le peuvent. Pour ma part, je descends péniblement de ma monture, me demandant comment je tiens encore debout. Je m'appuie sur les portes pour éviter de chuter, voyant flou de fatigue et de douleur.

"Entrez dans le temple, on va vous soigner."

Je me débarasse des restes de mon bouclier et de mes poils avant de franchir la porte. Sans discuter, je me laisse aider par le garde qui m'aident à ôter armes et armures avant de me conduire dans une petite cellule.

"Qui étaient ces hommes?"
"Des fanatiques de Rana qui voulaient me tuer..."
"Mais qui êtes-vous?"

Je dévoile ce qui reste du tatouage de ma main et l'homme lâche alors une exclamation.
"Je suis une gardienne de Yuimen. Laissez-moi dormir."

L'homme quitte alors la pièce, tandis que je m'effondre sur le lit, épuisée par cette journée, trop harrassante à mon goût.

**********************************

Je me réveille un peu avant l'aube, très tard comparée à mes habitudes elfiques. Je souffre encore de mes efforts fournis la veille, mais malgré une épaule un peu plus ankylosées qu'habituellement, je peux dire que je vais finalement bien, vu la circonstance. Je profite du bac d'eau laisser à ma disposition pour me raffraîcher et ôter les restes de sables de mon équipement, de mes cheveux et de mon visage. Je quitte alors ma cellule, raffraîchie et calmée.

Je me dirige vers le réfectoire où j'ai déjà partagé plusieurs repas avec les prêtres et apprentis. Ceux-ci, les rares que je croise dans les couloirs, me saluent poliment. Je rentre dans la salle et m'attable pour manger, faisant le point sur ma difficile situation.

(Je ne suis donc plus à l'abri en ville. Le maître n'est manifestement pas le seul au courant de mon arrivée en ville.)
(En même temps, te ballader avec un diadème d'argent fort particulier, une cape aux insignes de Yuimen, une armure verte, un bâton enroulé de lierre... dans une auberge kendrane...)
(Qu'est-ce que tu veux dire?)
(Tout en toi trahit qui tu es, Lothindil!)
(Qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse pour avoir la paix?)
(Déguise-toi. Porte une cape neutre et des vêtements simples de mercenaires au-dessus de ton armure!)
(Je vais voir avec le prêtre ce que je peux faire.)

Je prends le temps de manger un petit-déjeuner consistant, qui sera nécessaire pour l'entraînement du jour. Le grand prêtre finit par arriver tandis que l'aube au loin se lève. Il vient me saluer:

"Je ne m'attendais pas à vous revoir aussi vite, gardienne."
"Je ne m'attendais pas à devoir revenir aussi vite non plus, grand prêtre."
"Expliquez-moi cela."
"J'ai été attaqué par un fanatique de Rana hier. Sa bande m'a pourhassée jusqu'aux portes même du temple."
"Il vous faut quitter Kendra Kâr au plus vite et vous faire oublier."
"J'ai commandé le tatouage, ils n'auront l'encre que dans une semaine. Et je me suis engagée auprès du maître au temple."
"Vous courrez à la folie, gardienne. Comment pouvez-vous ignorer un avertissement tel que celui de cette nuit?"
"Je ne peux, ni ne veux l'ignorer, grand prêtre. Mais je suis une guerrière et ne fuierait point. Je veux m'en protéger en revanche."
"Et comment veux-tu faire ça?"
"Ma cape, mon bâton et mon diadème me trahissent. Nous ne sommes pas nombreux avec un tel équipement."
"Si ce n'est qu'une question de vêtements, ça devrait être faisable. Attendez-moi ici, je vais voir."

Le grand-prêtre s'absente durant plusieurs minutes et finit par revenir avec un paquet sur les bras.

"J'espère que ces vêtements seront à votre taille. J'ai eu plus de mal que prévu à en trouver."

Je prends le tas de vêtements et retourne dans ma cellule pour le déballer. Le grand prêtre m'a trouvé une série d'équipement classique. Une paire de collants bruns, une tunique aux manches courtes couleur écru et une simple cape de rôdeur d'un ton brun-vert à ample capuche.
Ils sont confortables et nettement plus discrets que ma cape aux symboles de Yuimen. Je sors de la pièce, mes affaires sur mes bras, mon épée à mon coté, mon arc à l'épaule.

"Voilà qui est déjà bien mieux. Laissez-moi votre bourse, sauf le nécessaire."
"Il me faut 1200 yus l'air de rien, pour le temple des maîtres."

Le prêtre sort alors de ma bourse 14 pièces d'or qu'il me tend.

"Mettez votre capuche sur votre tête avant de partir et laissez-moi aussi votre bâton. Vous passerez pour un mercenaire."

Je salue le prêtre en rangeant mon or dans ma bourse de cou puis vais pour sortir du temple, le prêtre m'arrête alors.

"Voyagez aussi à pied dans la cité, vous serez plus discrète qu'avec votre pur-sang du désert."

Je déploie la capuche de ma cape sur ma tête, cachant à la fois mon diadème et mes mèches et sort de la pièce puis du temple, à pied.

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 Sujet du message: Rues, temple des maîtres -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 12:58 
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Je sors du temple le plus discrètement possible. A peine quitté la place, je regrette déjà mon cheval mais marche, l'air plus tranquille que j'en ai vraiment. Autant l'attaque des deux voleurs ne m'a pas plus choqué que ça, autant les fanatiques de Rana m'ont inquiété.

Je marche donc dans les ruelles, couverte par ma cape, tentant de mon fondre dans la foule autant que possible, même si ce n'est pas si simple pour moi et ma grande taille.

Les gens me dévisagent, du moins en ai-je l'impression. J'ai cette impression désagréable que tous savent qui je suis et que je cache un secret. J'ai un pincement au coeur en songeant à Daïo qui lui aussi pour vivre libre devait se cacher derrière sa cagoule. J'ai l'impression d'être une criminelle en fuite ou je ne sais quoi de coupable d'un crime dont j'ignore tout.

Je presse le pas à travers la cité, m'enfonçant dans les ruelles riches de la cité, jusqu'à parvenir au temple des maîtres. J'y entre, ôtant enfin ma capuche.

----------------------------------------------------

J'entre dans le temple et ferme la porte. J'ôte alors ma capuche et vois l'ombre d'un elfe noir se diriger vers une autre des salles d'entraînement.

(C'est Daïo!)
(De moins y aura de monde à savoir où je suis, de mieux je me porterais ces prochaines heures.)

Je me dirige vers la salle d'Harand, à l'heure pour mon rendez-vous. Les mains croisées sur le torse, je salue le maître à l'elfique, humblement.

"Bien le Bonjour, maître."

GM5 a écrit:
En regardant devant toi, tu peux voir que ce n'est pas Harand, mais un homme d'âge mûr, aux yeux bleus flamboyants et aux cheveux gris mi-longs, appuyé sur une épée capable sans aucun doute de trancher du mithril comme du papier, mais tellement marquée par les années qu'on peut sans peine la qualifier d'"antique". Sans sourciller, il te regarde des pieds à la tête, et a un petit sourire en coin.

"Bien le bonjour, Gardienne de Yuimen." répond-il d'une voix ancienne, mais profonde et assurée, au timbre presque envoûtant.

Il marque ensuite une pause, se redressant de toute sa hauteur, te permettant d'observer son corps noueux tout en muscles à travers une armure de cuir.

"Pourquoi voulez-vous apprendre le Sacrifice?" poursuit-il avec la même sérénité.


L'homme qui m'attend n'est pas le maître d'arme de la veille et mes récentes aventures m’incitent à me méfier sérieusement. Quand il m'appelle par mon titre, je dégaine et me mets en garde, manifestement inquiète. Il s'appuie sur son épée, celle-ci était manifestement de très bonne qualité, même si elle a vieillit autant que l'homme.

"Qui êtes-vous et où est maître Harand?"

Je ne réponds pas à sa question, prête en réalité à m'enfuir, ayant peur d'être tombée dans un nouveau guet-apens.

GM5 a écrit:
A ta question, tu as l'impression que ses yeux deviennent plus flamboyants encore, brillants presque jusqu'à pouvoir t'engloutir du brasier qui y habite. Ferveur? Folie? Adrénaline? Amusement? Impossible à dire. Toujours est-il que l'homme se relève d'un bond, entraînant dans son mouvement son épée qui doit peser au moins dix kilos étant donné son apparence si massive, et qu'il ramène pourtant par-dessus son épaule comme d'un rien.

"Aha! Vous voulez vous battre? Les lames qui s'entrecroisent, le sang qui gicle, les os qui se brisent, le fer qui résonne, les armes qui sifflent dans l'air... grandiose n'est-il pas?!"

Pris comme il est dans son élan, tu as l'impression qu'il pourrait balayer la salle toute entière d'un revers de son arme colossale. Il semble cependant rapidement se calmer, comme s'il s'était laissé emporter dans des souvenirs, et envoie d'un geste nonchalant son épée dans les airs, qui retombe très exactement dans le fourreau accrochée à son dos avec un tintement.
Il s'incline ensuite, la main droite sur son torse.

"Mais je ne suis pas là pour me battre, et sachez que je me nomme Shoergek, jadis professeur de ce temple. Harand est mon successeur, mais ça ne m'empêche pas de repasser dans cet endroit. Il devait s'absenter, alors je le remplace pour un moment."

Il se relève, un sourire d'une confiance inébranlable au visage.

"Maintenant, rangez cette épée de Woran et répondez à ma question: autrement, ça risquerait de faire du vilain... pour vous."


Le maître se relève soudain, ramenant son épée sur son épaule. Ses yeux flamboient et je suis presque étonnée de ne pas sentir le bijou du pyromancien à mon cou réagir violemment. Sa voix résonne dans la salle, il semble emprunt de la folie des batailles comme je l'ai déjà vu faire par certains des guerriers du groupe sur Verloa. Son attitude me fige d'autant plus sur une position défensive à tel point que mon bouclier vert se forme autour de mon corps pour me protéger. J'hésite à renforcer cette protection par une autre supplémentaire.

"Il n'y a rien de grandiose dans un combat. Je ne me bats que pour me défendre car tel est mon rôle."

Il se calme et d'un lancer prodigieux rentre son épée au fourreau. Je ne peux m'empêcher de me dire que sa maîtrise dépasse de tellement la mienne que le combat serait perdu d'avance. Il s'incline et finit enfin par se présenter. Je suis toujours aussi inquiète, mais fige mon regard et mon visage, je me dois d'être comme de la roche, quoiqu'il arrive.

(Le combat serait perdu d'avance si tu devais lutter.)
(Je n'ai pas vaincu les enfers pour mourir de la main d'un homme, Lirelan.)
(Je ne pense pas non plus que cet homme veut te tuer.)
(Pourquoi tu dis ça?)
(Il dit vrai sur au moins un point. Il est l'ancien maître du temple.)
(J'espère que tu dis vrai...)

Faisant plus confiance à ma faera qu'à l'homme en face de moi, je range cependant mon arme au fourreau, lentement, sans quitter le maître du regard.

"Je suis une gardienne. Ma vie est un sacrifice à Yuimen. De surcroît, il serait utile tant qu'à risquer sa vie, de savoir comment tuer l'autre en face."

GM5 a écrit:
Le maître te contemple d'un air pensif, une main ramenée en travers de son nez cassé, émettant un "Hmm..." continu, ses yeux désormais plus tranquilles, mais pétillants toujours, comme les braises d'un feu prêt à se raviver d'un instant à l'autre.

"Hé bien hé bien... elle semblerait savoir la valeur de la vie et la valeur d'un sacrifice... pas vrai Hymni?"

Sa poche se soulève alors sous la poussée d'un museau inquisiteur, et un souriceau vient se percher sur son épaule, s'essuyant la moustache tout en émettant de petits "Squick squick" à peine audibles.

"Oui, évidemment, il faudrait la tester... lui montrer. Sinon elle ne comprendra pas, pas vrai?" d'autre couinements surviennent, puis "C'est ça: la méthode brute a toujours le mieux marché... je ne dis pas que c'est la meilleure, mais c'est la plus rapide."

Comme si tout cela s'était passé sans que tu sois là, il relève la tête et dit avec un hochement:

"Veuillez dégainer votre arme, Gardienne de Yuimen." d'un ton nonchalant, mais catégorique.


Le maître se met à parler à une souris, comme si je n'étais pas là. Il semble vouloir tester la technique, me la montrer.

(Sa souris comme tu dis est de la même nature que ta pie.)
(C'est donc une faera... Sinon, j'ai mal compris où il veut me montrer la technique.)
(Harand t'avait dit qu'il fallait être fou pour vouloir utiliser cette technique.)
(Et lui manifestement est assez fou pour ça.)
(Je sens que tes pouvoirs de guérisons risquent d'être utiles.)

Il relève soudain la tête et dans un hochement de tête, me demande de dégainer.

(Il est vraiment fou ou quoi?)
(Je pense bien que oui. Fais ce qu'il te demande.)
(N’y a-t-il pas un autre choix?)
(Renoncer à la technique.)

Je regarde alors le maître pour m'assurer qu'il n'est pas atteint d'une démence sénile comme certains hommes puis tire mon épée du fourreau et me mets en garde.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 13:09 
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GM5 a écrit:
En te voyant dégainer, Shoergek a un petit sourire rêveur, et ferme les yeux, expirant profondément. Quand il les rouvre, ses yeux flamboient plus ardemment que jamais: ils pourraient littéralement servir d'éclairage nocturne.
Il lève alors les bras au ciel, et tonne d'une voix si forte qu'elle en fait trembler les murs de la salle:

"Je me bats pour libérer le monde de cette putain d'Oaxaca!"

Lorsqu'il finit sa phrase, il jaillit sur toi avec une vélocité incroyable: tu as à peine le temps de cligner des paupières qu'il est déjà sur toi, transpercé par ton épée grondante de part en part. Cependant, emporté par son élan monumental, il t'entraîne avec lui, te plaquant contre le mur en un choc qui t'écrase le crâne contre la pierre dure. Tu peux sentir tes os dorsaux craquer alors que du sang chaud s'écoule de derrière ton crâne.
Malgré la blessure qu'il t'a laissé lui infliger, il a un petit rire après avoir expiré bruyamment, et lève un visage aux yeux toujours brillants vers toi.

"Se sacrifier... pour une cause... n'est-ce pas... merveilleux?"

Il se laisse ensuite glisser à terre le long de ton épée, laissant un sillon rouge vif de sang qui commence à goutter à terre le long de la lame. Il tombe à genoux, et reste là, haletant, tout en te fixant d'un air mi-interrogateur mi-amusé.


Le maître sourit d'une manière que je qualifierais presque de mystique et expire en fermant les yeux. Une lueur folle brille quand il les rouvre, manifestement une ferveur rare brûle dans ce maître et je comprends qu'il enseigne le sacrifice.

Il hurle alors qu'il se bat pour libérer le monde d'Oaxaca avant de se ruer sur moi. Il vient s'embrocher sur mon épée avant que j'ai pu faire quoique ce soit pour l'en empêcher. Sa puissance m'entraîne contre le mur, tandis que je suis prise par la surprise qui bloque mes réactions les plus basiques, comme me protéger ou encore le protéger lui. Je sens alors ce qui devait arriver, le choc violent avec le mur. Dans mon dos, je sens une vague intense de douleur ainsi que des crissements, la souffrance est intense et parcours tout mon corps.

Mes cheveux collent à ma tête, tandis que ma vision se trouble. Le sang coule sur ma nuque, je le sens.

"Se sacrifier... pour une cause... n'est-ce pas... merveilleux?"

"Quand la cause nous paraît juste, oui. C'est ce qui donnera à l'âme sa paix après."

Il se laisse glisser au sol, laissant une trace sanglante tant sur mon épée qui gronde tel un chien apeuré, tant sur le sol. Il tombe à genoux et je tombe avec lui, réalisant la puissance de son attaque.

"Laissez-moi vous soigner. Ca ne vaudrait pas le coup pour vous de mourir, car je suis une ennemie d'Oaxaca tout comme vous."

Utilisant la puissance de mon sort, j'enchante mon bouclier vert, toujours actif et m'en sert pour couvrir les deux blessures du maître.

(Tu ne t’occuperais pas de toi?)
(Mes blessures sont moins urgentes que les siennes, et ma faculté de régénération me permettra d'attendre un peu plus encore.)

Cependant, la douleur vrille mon cerveau et m'empêche de voir clair malgré mes efforts. L'attaque fût manifestement très violente pour l'un comme pour l'autre.

GM5 a écrit:
Devant tes efforts, un sourire se forme sur le visage de l'homme, incroyablement placide pour sa situation.

"Ne vous inquiétez pas, Gardienne de Yuimen" fait-il d'une voix douce.

Levant les mains, il te prend alors le visage avec légèreté, et caresse tes joues.

"Ton esprit est troublé par ce choc. Laisse le souffle de Gaïa le purifier."

Tu peux alors voir ses mains luire légèrement d'un éclat bleuté, alors que la douleur qui te parcourt le corps s'amenuise jusqu'à ne plus laisser qu'un vague tiraillement, souvenir du fracas de tes os.
Prenant une inspiration, il se lève alors avec un grognement, ignorant sa blessure. Il fait cependant attention à ses gestes pour ne pas aggraver la plaie.
Il te regarde alors fixement. La flamme dans ses yeux s'est cette fois définitivement calmée, mais son regard n'en reste pas moins pénétrant.

"Ne vous inquiétez pas pour moi. Ce n'est qu'une blessure superficielle. C'est de vous qu'il s'agit. Dites moi maintenant pourquoi il faudrait que quelqu'un soit assez taré pour vouloir se sacrifier."


Le maître semble étrangement calme, ne s'inquiétant pas plus que ça de sa propre situation. Il prend alors mon visage entre ses mains et caresse mes joues en me parlant doucement. J'écarte mon visage mais je le laisse me soigner malgré tout, sachant que mon état le mérite quoique j'en dise.
Il se lève dans un grognement tandis que je m'étire, mon dos me gênant encore un peu, comme lors de mes nombreuses sorties de coma, sans cette sensation d'étouffement. Je remercie le maître d'un sourire, me laissant envahir par son regard. Celui-ci est plus calme, plus posé. La fureur qui y brillait a disparu, le rendant plus humain.

"Ne vous inquiétez pas pour moi. Ce n'est qu'une blessure superficielle. C'est de vous qu'il s'agit. Dites-moi maintenant pourquoi il faudrait que quelqu'un soit assez taré pour vouloir se sacrifier."

Je ne peux m'empêcher de me mordre les lèvres quand il parle d'être taré pour sacrifier sa vie. En moins s'agitent les âmes qui ont donné un bout de leur vie pour moi. Je tremble du corps entier, une rage se développant en moi, la flamme du sacrifice de ma soeur.

"Être taré pour se sacrifier? Il faut à mon avis être taré pour ne pas être près à sacrifier son corps à une cause. Comment être autant attaché à son enveloppe mortelle quand on est prêt à donner son âme et son coeur à un être, à une cause, à un Dieu? Toute personne attachée à ses convictions ou à certains êtres devraient être capable de se sacrifier pour ce en quoi il croit. N'y a-t-il point dans la glorieuse armée kendrane des centaines d'hommes et de femmes qui sont prêts à se sacrifier pour leur ville, pour leur famille, pour l'honneur ou pour la paix? Il faut juste croire que ce que l'on fait est juste et bon pour être assez fou comme vous dites pour se sacrifier volontairement."

Une ferveur inébranlable m'envahit, elle est au-delà du souvenir de ma soeur mourant pour sauver ma vie, au-delà encore du suicide de mon père pour me laisser sa place... Au-delà de celle qui animerait normalement un mortel... C'est celle qui brûle dans l'adoration pure et dans la dévotion la plus intense, ce dévouement à un immortel qui fait endurer milles supplices pour accomplir la volonté divine.

GM5 a écrit:
Au sourire ravi qu'affiche Shoergek, tu peux deviner que la même flamme que la sienne anime. Il se saisit alors d'une épée de bonne facture sur un râtelier avec une grimace de déplaisir.

"Pardonnez moi de cet affront, mais je crois bien qu'Adram pourrait vous tuer."

Il tend alors l'épée devant lui et intime:

"Allez donc, Lothindil, Druidesse, Gardienne, Servante zélée de Yuimen. Montrez ce que vous avez dans le ventre et jurez à votre tour les raisons de votre sacrifice avant de passer à l'action!"

Ses paroles semblent être dirigées directement vers toi, et faire résonner ta cage thoracique, te galvanisant encore plus dans ton élan.


Manifestement, ma réaction est ce qu'il attendait et il attrape une épée sur un râtelier avant de se mettre en place comme moi quelques secondes avant, en m'expliquant qu'Adram, sans aucun doute son épée, pourrait me tuer, ce dont je doute personnellement.

D'une voix pénétrante, il m'invite essayer à mon tour de le blesser et de me sacrifier ainsi.

"Allez donc, Lothindil, Druidesse, Gardienne, Servante zélée de Yuimen. Montrez ce que vous avez dans le ventre et jurez à votre tour les raisons de votre sacrifice avant de passer à l'action!"

Je ferme mes yeux et respire profondément, cherchant en moi la présence de Yuimen comme je l'avais sentie sur Verloa. Dans mon corps, brûle la flamme qu'avait symboliquement allumée Fizold. Les images de l'aynore me reviennent alors, tels des atroces cauchemars, ainsi que les images des enfers terribles. Je sais qui m'a fait, je sais pourquoi j'ai été fait et comment. Je sais la rage qui me dévore, je me sais sacrifiée et l'accepte, je sais mon rôle et ma destinée.

"REÄ SARYA! REÄ YUIMEN! REÄ TYÄ ONORO! REÄ TYÄ VALAR! REÄ SAILË MAN TYÖ IRËSASSA PIELÄ FËA! NÙL SAILË MAN ARDUINIT ÑRATHRA! FAROTH ASTINOR, FAROTH!"1

C'est en Sindel, dans ma langue, que sort le cri du plus profond de mon âme, tandis que dans mes yeux, brûle une ferveur rare. Le hurlement résonne dans la salle de toute sa puissance. Plus par réflexe que par tout autre chose, je lance mon sort de force de la bête, je ne dois qu'à Lirelan que sa force soit réduite. Dans le même geste, je me lance, fonçant sur le maître, l'épée rugissant de concert avec moi.

(Flanc droit!)

Avec la puissance de l'ourse protégeant ses petits, avec la rage de l'animal à l'agonie, avec la folie de la bête se défendant dans un combat à mort, avec le désespoir d'un destin que rien ni personne ne peut arrêter, avec la colère des âmes que j'ai prise, je cours jusqu'à m'empaler sur l'épée tendue devant moi. Mon épée vient heurter l'armure du maître, la sienne fait de même à ma droite. Je poursuis dans mon élan, ignorant la douleur qui me transperce les cotes, l'arme du maître traversant mon bouclier de plante et mon armure de métal, Astinor venant mordre sa chair.

Le choc est brutal, la rencontre violente, la volonté implacable, la souffrance terrible, la rage apaisée, les blessures graves. Le geste est symboliquement plus puissant encore que l'attaque du camp Garzok et la puissance est tout autre, plus concentrée, plus offensive encore.

"Rien n'est plus... beau ... qu'un sacrifice... voulu..."

Un sourire moqueur se dessine sur mon visage, malgré la douleur omniprésente dans mon corps.

1 "Pour Sarya! Pour Yuimen! Pour ma soeur! Pour mon Dieu! Pour ceux qui m'ont offert leur esprit! Par ceux qui réclament vengeance! Chasse Astinor, Chasse!"

GM5 a écrit:
Derrière le voile de douleur qui recouvre tes yeux, tu crois voir, en croisant le regard de Shoergek, quelques larmes couler le long de ses joues ridées... mais tu ne peux pas en être sûre.
Avec la poussée d'adrénaline qui retombe, tu n'as tout d'un coup plus qu'à peine la force de tenir debout. Tu sens alors l'épée se retirer d'un coup sec de ton corps, et Astinor se dégager de celui de ton maître. Deux bras te soulèvent ensuite de terre.

"Croyez moi, si ça avait été Adram, vous auriez été coupée en deux... c'est une arme qui ne fait pas de cadeaux. tu entends une voix dire dans le lointain.

Tu sens alors qu'on te dépose sur une surface relativement confortable, et une gorgée d'eau se glisser entre tes lèvres.

"Ne bougez pas trop. Malgré vos étonnantes capacités, vos blessures sont graves. Laissez à votre corps et votre esprit le temps d'encaisser le choc. Un premier Sacrifice laisse toujours une trace.

Un doigt rêche passe alors à l'endroit de ta blessure, essuyant le sang d'un geste, laissant voir une cicatrice.

"Vous garderez cette marque. Elle vous fera vous souvenir de vos buts. Maintenant soufflez un moment puis dites moi les limites du Sacrifice."

Si tu tournes la tête, tu pourras voir Shoergek assis sur une chaise à à peine un mètre de toi, te regardant d'un air désormais définitivement calmé. On dirait que le temps de l'action est passé.


La douleur voile mon regard tandis que je cherche celui du maître. J'ai l'impression de voir une larme, glissant de ses yeux. La furie qui était en moi retombe, m'épuisant brusquement, comme une perte complète d'énergie magique. Mes jambes me lâchent, l'épée dans mes flancs me laisse tomber tandis qu'Astinor quitte celui de Shoergek. Avant d'avoir eu le temps de m'écrouler totalement, je sens qu'on me soulève du sol.

"Croyez-moi, si ça avait été Adram, vous auriez été coupée en deux... c'est une arme qui ne fait pas de cadeaux."

La voix me paraît lointaine, pourtant je sens qu'elle est proche de moi, sans doute est-ce celle de celui qui me porte. On me pose sur une surface dure, tout en restant confortable et on me donne à boire. L'eau rafraîchissante me fait du bien et je reste là sans bouger, les yeux clos. Certains pourraient me croire morte, endormie ou dans le coma, et pourtant mes sens sont en éveil total. Je laisse juste le temps à mon corps de récupérer de sa propre fatigue et guérir mes plaies.

"Ne bougez pas trop. Malgré vos étonnantes capacités, vos blessures sont graves. Laissez à votre corps et votre esprit le temps d'encaisser le choc. Un premier Sacrifice laisse toujours une trace."

"Je ne comptais pas bouger. Mon corps ne se soignera que plus vite si je ne bouge pas. D'ici une heure je pense que ça devrait aller mieux. J'ai vécu pire que cela."

Il passe un doigt au niveau de ma blessure, celle-ci étant déjà presque cicatrisée. Il essuie le sang, laissant apparaître une marque d'albâtre sur l'argent de ma peau.

"Vous garderez cette marque. Elle vous fera vous souvenir de vos buts. Maintenant soufflez un moment puis dites moi les limites du Sacrifice."

(Ca j'en doute... j'ai pas eu une seule plaie autour de mon poignet. Cette blessure est minime encore.
(Tu verras bien, il y a des blessures qui ne disparaissent jamais.)

Je reste là, sans bouger le moins du monde. Je suis à la limite de la méditation en réalité, dans un état second, celui du guerrier ayant fait son oeuvre. Je prends plusieurs minutes avant de répondre, non pour prendre le temps de réfléchir à ma réponse, mais celui nécessaire au minimum nécessaire pour ma régénération. Je finis alors par ouvrir les yeux, sans bouger malgré tout.

"La limite du sacrifice est celle que nous voyons là. Le combat est fini et le sacrifice a été inutile. Le Sacrifice plus qu'un geste désespéré doit être un acte utile. Il n'est intéressant que s'il permet la victoire. Le sacrifice doit donc être une attaque finale, achevant un adversaire déjà affaibli."

GM5 a écrit:
Tu entends la voix de Shoergek répondre, vibrante d'émotion:

"Oui! Vous avez compris, je n'ai plus rien à vous apprendre. Vous avez l'esprit du Sacrifice en vous."

Il dépose un baiser sec sur ton front, et tu peux sentir sa main glisser quelque chose dans la tienne: une petite bille lisse au toucher de couleur rouge sang.

"Afin que le Sacrifice que vous commettrez ne soit pas vain, utilisez ceci, Gardienne de Yuimen. Que les vents du destin vous soient favorables."

Tu peux l'entendre se lever, puis ajouter d'une voix déjà lointaine:

"Adieu J'espère que nous nous reverrons, Lothindil."

Puis plus rien. Quelques minutes après, tu entends des pas précipités, et une voix qui se rapproche:

"Par Gaïa! Qu'est-ce que ce vieux fou a fait?!" tu vois le visage d'Harand se pencher au-dessus de toi "Lothindil! Vous allez bien? Qu'est-ce que Shoergek vous a fait faire?!"


La voix du vieux maître fou tremble sous l'émotion :

"Oui! Vous avez compris, je n'ai plus rien à vous apprendre. Vous avez l'esprit du Sacrifice en vous."

Il dépose sur mon front un baiser rapide tandis que sa main glisse dans la mienne une petite sphère, lisse comme les billes de verre avec lesquels je jouais enfant avec ma soeur. Je la regarde, celle-ci est rouge, couleur du sang.

"Afin que le Sacrifice que vous commettrez ne soit pas vain, utilisez ceci, Gardienne de Yuimen. Que les vents du destin vous soient favorables."

(Qu'est-ce?)
(Une bille de sacrifice. On raconte que c'est une bille de verre fin dans lequel il y a le sang du premier sacrifice. Ce sang aurait la propriété de donner une ferveur démultipliée, renforçant le pouvoir sacrificiel. Il suffit de briser la bille avec son ongle avant de se lancer.)
(C'est en effet un cadeau précieux alors.)

Je ne bouge pas tandis qu'un bruit de chaise et des bruits de pas m'indique que Shoergek quitte la pièce.

"Adieu J'espère que nous nous reverrons, Lothindil."

(Rien n'est moins sûr, mais je sais que nous serons des alliés.)

Je reste là couchée, à attendre, à attendre quoi d'ailleurs? Je pourrais tout aussi bien me relever et retourner au temple, mais il est encore tôt et Harand m'a dit qu'il serait là. Puis des pas finissent par se faire entendre ainsi qu'une voix, celle de Harand. Les yeux toujours ouverts, je vois son visage s'approcher de moi et je lui réponds d'un sourire.

"Par Gaïa! Qu'est-ce que ce vieux fou a fait?! Lothindil! Vous allez bien? Qu'est-ce que Shoergek vous a fait faire?!"

Je me redresse et remets un peu d'ordre dans ma tenue, réalisant le sang sur ma tunique ainsi qu'un trou de la taille d'une épée. Cependant, ces quelques minutes calmes ont suffit à me guérir et nul trace de plaie, à part la cicatrice n'est encore visible.

"Ne vous inquiétez pas comme ça, Harand. Ce vieux fou comme vous dites m'a révélé la puissance que pouvait prendre ma dévotion pour Yuimen, rien d'autre. Je vais bien..."

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
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GM5 a écrit:
Harand s'apprête à répliquer quelque chose, mais finit par baisser les bras, laissant échapper un grand soupir tout en parcourant la salle, marmonnant "Folie... bande de cinglés!"
Il pousse soudain une exclamation de surprise et d'indignation avant de revenir vers toi, laissant tomber près de toi les débris de l'épée couverte de sang dont Shoergek s'était servi... apparemment, il n'a vraiment pas aimé se servir d'une autre arme.

"Vous comptez faire quoi pour cette épée de 200 yus?" dit-il, amer, avant d'ajouter: "pourquoi avez-vous écouté Shoergek? Il est à moitié fou! Je l'ai vu se battre en arrachant la peau de ses ennemis avec ses dents! C'est de la folie de le suivre dans ses élucubrations!"

Derrière Harand, tu peux voir une faera se contorsionner en grimaces ridicules, singeant le maître d'armes furieux, avant de t'adresser un clin d'œil et de partir en un éclair, pouffant de rire.


Je suis toujours assise sur le bord de la table où Shoergek m'a posée, laissant Harand s'emporter. Il revient soudain vers moi, manifestement indigné et encore plus en colère et jette des débris d'épée à mes pieds. Je hausse les sourcils, je ne m'attendais pas à ce que mon sacrifice ait cet effet, à moins que ça soit le fou qui l'ai brisé.

"Vous comptez faire quoi pour cette épée de 200 yus? Pourquoi avez-vous écouté Shoergek? Il est à moitié fou! Je l'ai vu se battre en arrachant la peau de ses ennemis avec ses dents! C'est de la folie de le suivre dans ses élucubrations!"

Je tire 2 pièces d'or de ma bourse et les jette au sol en souriant. Tandis qu'une faera commence à grimacer et à se moquer du maître.

"Ca c'est pour l'épée. Pour ce qui est d'arracher la peau avec les dents, je le ferais bien, mais je doute que les garzoks aient un bon goût."

Je ne le regarde pas, ne décrochant pas en réalité mon regard de la faera, lui parlant plus qu'à l'humain. Elle me fait un clin d'oeil avant de partir dans un éclair, m'arrachant un rictus légèrement moqueur.

GM5 a écrit:
Harand fait voler tes pièces d'un mouvement maîtrisé du bout de son pied, et les attrape d'un geste rageur.

"Vous êtes aussi folle que Shoergek! Maintenant à moins que vous ayez encore besoin de vous envoyer sur l'épée de quelqu'un ou de vous écraser contre les murs, je vous prierai de bien vouloir faire place nette!"

Il retourne ensuite mettre de l'ordre dans les chaises renversées et l'immobilier malmené par ton entraînement.


Il attrape mes pièces d'un geste manifestement pas heureux. J'éclate de rire à sa réflexion.

"Vous êtes aussi folle que Shoergek! Maintenant à moins que vous ayez encore besoin de vous envoyer sur l'épée de quelqu'un ou de vous écraser contre les murs, je vous prierai de bien vouloir faire place nette!"

Il retourne mettre de l'ordre dans la salle manifestement mise à mal par notre entraînement musclé.

"Maître Harand... Je ne sais si vous avez déjà vécu des combats où votre vie est en jeu et où tout pourrait basculer à la moindre erreur de votre part, moi oui. L'éducation Sindel est loin d'être ce que les humains semblent soupçonner. Je n'ai pas été élevé dans le satin et la dentelle, mais dans la forêt avec tout ses dangers. J'ai appris une chose au moins de mon éducation, c'est que pour survivre, il faut être prêt à tout, tout le temps, qu'il ne faut jamais dormir que d'un oeil, qu'il faut être prêt à se battre avec ce qu'on a comme arme, y compris les dents, les mains et les ongles."

Je l'attrape alors par l'épaule et le force à me regarder droit dans les yeux.

"Il m'est arrivée de devoir me comporter comme une bête sauvage face à d'autres bêtes sauvages. Chaque combat me rappelle ces journées terribles de mon passage d'adolescent à celui d'adulte. Et si je n'avais comme autre choix pour survivre que de tuer mes adversaires à coups de dent, je le referais. Ce n'est pas de la folie... c'est de l'instinct."

La dureté de mon regard n'a rien à voir avec la flamme qui m'habitait face à Shoergek, c'est un regard d'une guerrière qui, sans avoir été formée à tuer a dû prendre plus de vies que la majorité des humains. Mon visage est fermé, mon expression figée dans un masque paisible, comme la pierre qui affronte les éléments.

GM5 a écrit:
Apparemment, Harand se calme devant ton sérieux, et te répond d'une voix ferme:

"C'est votre choix Lothindil. Je n'ai pas été élevé "dans la dentelle et le satin" comme vous dites, mais ça n'empêche que nos avis divergent: je suis un maître d'armes, je combats selon les règles de l'art en toute circonstance.
Vous êtes une Gardienne de Yuimen, et vous obéissez à vos instincts. Comme ceci le montre."

Tout en parlant, il détache une petite touffe de poils qui était restée de ta force de la bête, et la fixe un moment, comme s'il s'y trouvait tout ce qui rend votre conception du combat si différente. Il la laisse ensuite tomber avant de reprendre:

"Comprenez moi bien, je ne dénigre pas votre façon de vous battre, mais je ne l'accepte pas. Pour moi, s'acharner comme vous et Shoergek le faites me semble être une attitude de bête sauvage: ce n'est pas du combat, c'est de la brutalité."

Tandis qu'il poursuit, il réaménage les derniers meubles, faisant retrouver à peu près à la pièce son aspect initial.

"Enfin, j'imagine que ça n'empêche pas que vous vouliez apprendre. Vous vous sentez d'attaque pour le Giga Break? Je vous préviens, c'est une technique autrement plus éprouvante que le Sacrifice."


Harand semble se calmer, bien que ça ne soit pas mon but premier. Il me répond alors, d'une voix aussi ferme que mon regard:

"C'est votre choix Lothindil. Je n'ai pas été élevé "dans la dentelle et le satin" comme vous dites, mais ça n'empêche que nos avis divergent: je suis un maître d'armes, je combats selon les règles de l'art en toute circonstance.
Vous êtes une Gardienne de Yuimen, et vous obéissez à vos instincts. Comme ceci le montre."

Il détache alors une touffe de poils et je réprime que difficilement une grimace de douleur.
(Est-ce que je lui arrache ses cheveux moi?)

Je m'aperçois alors que la force de bête en plus d'être plus puissante, dure aussi plus longtemps en résiduel. Il fixe un moment les poils comme s'il espérait y trouver la réponse à la misère du monde ou comme s'il y voyait de quoi illustrer son propos. Il finit par la laisser tomber avant de reprendre:

"Comprenez moi bien, je ne dénigre pas votre façon de vous battre, mais je ne l'accepte pas. Pour moi, s'acharner comme vous et Shoergek le faites me semble être une attitude de bête sauvage: ce n'est pas du combat, c'est de la brutalité."

Il finit de réinstaller la salle, lui rendant son aspect d'origine, si on excepte le sang sur le mur et les traces un peu partout au sol.

"Ce n'est pas de l'acharnement, c'est de la survie. Je n'acharne jamais sur un adversaire, j'ai laissé de nombreux ennemis en vie d'ailleurs. Je ne me bats que pour protéger ma vie ou celle de ceux auxquels je tiens. Votre combat n'a pas le même objectif, et il est nécessaire, parfois, de savoir sortir des règles quand celui en face de vous ne pense qu'à vous tuer."

Il me propose enfin de reprendre mon entraînement où nous l'avions laissé la veille:
"Enfin, j'imagine que ça n'empêche pas que vous vouliez apprendre. Vous vous sentez d'attaque pour le Giga Break? Je vous préviens, c'est une technique autrement plus éprouvante que le Sacrifice."

Je rit alors, d'un rire simple et hochant la tête en signe de dénégation.
"Comment pouvez-vous prétendre que votre technique est plus éprouvante que le sacrifice sans jamais l'avoir pratiqué? Mais oui, cependant, je désire l'apprendre..."

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
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GM5 a écrit:
Harand a un petit sourire assuré.

"Comment je le sais? Je ne suis peut-être pas assez fou pour adhérer à la dogmatique de Shoergek, mais ça ne m'empêche pas de reconnaître ses capacités et ses compétences. Lui-même l'avoue.
La Giga Break est une explosion de l'âme: il va au-delà d'un effort physique."

Il prend une sorte de fil argenté dans une commode, et s'approche de toi.

"Tenez, mettez ça en travers de votre épée."

Il noue l'autre extrémité à un crochet sur une colonne.

"Voilà, venez donc ici et prenez ce fil." dit-il avant de t'expliquer "Il faut d'abord que vous puissiez faire circuler votre énergie dans votre lame. Ce fil est un conducteur très exaltant pour l'énergie ki, et vous allez l'utiliser pour faire glisser votre épée jusqu'à vous."


"Comment je le sais? Je ne suis peut-être pas assez fou pour adhérer à la dogmatique de Shoergek, mais ça ne m'empêche pas de reconnaître ses capacités et ses compétences. Lui-même l'avoue.
La Giga Break est une explosion de l'âme: il va au-delà d'un effort physique."

(Il a jamais vécu un sacrifice lui... La douleur physique n'est rien en comparaison de la puissance mentale et de la volonté qu'il faut.)

Il sort un fil argenté d'une armoire et m'en tends un bout:
"Tenez, mettez ça en travers de votre épée."

J'enroule la lame de mon épée avec le fil et la dépose au sol avant de suivre Harand plus loin. Il attache l'autre extrémité à une colonne et m'incite à le rejoindre. Il me donne alors le fil, à coté du noeud et m'explique le principe de ce qui suit:

"Il faut d'abord que vous puissiez faire circuler votre énergie dans votre lame. Ce fil est un conducteur très exaltant pour l'énergie ki, et vous allez l'utiliser pour faire glisser votre épée jusqu'à vous."

(Comme la magie vers mon bâton?)
(Oui... mais c'est pas la même énergie.)
(On va tenter.)

Je me concentre sur le fil songeant à la sensation que me procure la descente des fluides dans mon corps. Je retrouve les mêmes picotements légers, les mêmes sensations et souris, ravie d'avoir compris si vite. Le fil d'argent se teinte en vert près de mes doigts jusqu'à ce qu'une brève décharge viennent me brûler les doigts, me faisant pousser un cri.

(Non, mais c'est quoi ça?)
(Une réaction élémentaire entre l'éxalteur d'énergie et une énergie qui ne lui est pas destinée.)
(Et en Sindel courant ça quoi?)
(Que t'as envoyé tes fluides au lieu d'envoyer ton ki.)
(Violent comme réaction.)
(Je t'avais dit que c'était pas la même énergie.)

Beaucoup moins excitée par l'idée, je remets cependant mes doigts sur le fil. Je me reconcentre sur mon objectif et sur les sensations de mon corps. Petit à petit, j'écarte les fluides de ma main et envoi ce qui me semble être de l'énergie, en tout cas ça picote le long du bras. La corde s'irise alors près de mes doigts et transmise par le fil, l'énergie se propage sur un mètre avant de s'éteindre.

(Y a un progrès, c'est la bonne énergie!)
(Et... il est où le problème?)
(T'as déjà essayé de lancer un séisme en y mettant l'énergie d'une faille?)
(Bon, si c'est que ça, ça peut aller.)

Pour la troisième fois, je reprends le fil entre les doigts. Y mettant toute ma volonté, je lance une rafale de ki. Celle-ci, mal contrôlée et dirigée, fait briller la cordelette intensément. La corde se cabre brusquement, comme un serpent se redressant avant de mordre. L'épée suit alors le mouvement, toujours attachée par le pommeau. Dans un geignement inquiet, elle se détache et trace un arc de cercle presque parfait en l'air avant de retomber et de se planter au sol à moins d'un mètre des pieds d'Harand.

(Je dirais trop fort... C'est pas la peine d'utiliser la puissance d'un ultime dans une faille non plus.)
(T'as facile toi... C'est pas toi qui fait ça!)
(Non, heureusement, ça serait quand même moins drôle.)

Au moment précis où j'ôte mes doigts du conducteur, la corde retombe au sol. Je récupère mon épée sous le regard d'un Harand toujours aussi égal à lui-même. Je la replace dans la boucle avant de reprendre ma place.

Je tente une nouvelle fois, tâchant de doser correctement, juste assez pour que ça bouge, pas de trop pour que ça ne s'envole pas. Je ferme alors mes yeux et me concentre à nouveau, cherchant à la fois à expulser mon énergie hors de moi et en même temps à attirer tel un aimant la lame de mon épée. Il me faut bien dix minutes pour faire bouger l'épée vers moi.

(Un peu plus d'énergie quand même. Dans une semaine, on doit aller au tatoueur...)
(Le rapport?)
(T'as bien cinq mètres de corde à faire et là dans une semaine on y est pas encore!)

Comprenant ce que veut dire ma faera, j'augmente un peu l'énergie que j'envois, continuant parcimonieusement cependant, distillant petit à petit la puissance que j'ai en moi. Astinor finit par accélérer et par me rejoindre, du moins jusqu'en bas de la colonne. Reste à faire le plus dur, la montée.

(Comme pour toi quand tu grimpes une montagne.)
(Et?)
(Je vais quand même pas tout te dire non plus, réfléchis un peu pour changer.)
(Quand je monte, je dois faire plus attention...)
(C'est sûr que ton épée doit faire gaffe à tes bêtises.)
(Je me fatigue plus...)
(Et donc il te faut?)
(Plus d'énergie!)
(T'attends quoi pour le mettre en oeuvre?)

Je relance une vague d'énergie qui se propage en brillant jusqu'à mon épée. Elle doit monter d'un peu plus d'un mètre pour atteindre ma main. Elle finit par à-coup à grimper jusqu'à la bonne hauteur. Je dois faire bien attention, néanmoins à ne jamais relâcher totalement mon ki, pour éviter que les efforts ne servent à rien et que mon arme se retrouve au sol. Au bout d’un certain temps, malgré tout, je finis par me retrouver avec mon épée dans la main et un grand sourire aux lèvres.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
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GM5 a écrit:
Harand sourit en voyant que tu as mené ta tâche à bien. Visiblement, malgré son emportement de tout à l'heure, il n'est pas rancunier.

"Bien, vous avez franchi la première étape. Je vous avertis, il va y en avoir beaucoup d'autres."

Il s'éloigne dans ce qui semble être une réserve, et tu peux entendre des bruits de matériel qu'on déplace pendant quelques minutes avant que le maître revienne avec une boîte poussiéreuse entre les mains qu'il pose sur une table devant toi.

"Excusez du temps pris, ce n'est pas tous les jours que je dois apprendre le Giga Break à quelqu'un!"

Soufflant la poussière sur le dessus du couvercle, il fait apparaître le sceau du Temple des maîtres, puis en dévoile le contenu: à l'intérieur sont rangés un sac contenant de petites billes transparentes, ainsi qu'un plateau consistant en plusieurs rampes ascendantes aboutissant à des cibles en carton placées à des distances différentes selon la rampe. D'autres cibles sont rangées dans la boîte.

"Alors, je vous explique: ces billes fonctionnent sur le même principe que le fil, regardez."

Il en met une sur sa paume, puis concentre son énergie, la faisant briller.

"Voilà. Le défi, ce sera de doser la force, car si vous en mettez trop..."

La bille se met alors à briller dangereusement intensément, pour finir par éclater comme un ballon trop rempli dans un petit nuage de fumée âcre, laissant une trace noire sur la paume d'Harand.

"Ce sera la première chose à maîtriser" dit-il en s'essuyant la main. "Pour la suite, j'espère que vous savez jouer aux billes."

En souriant d'un air joyeux, il reprend une bille qu'il fait briller avant de la laisser glisser sur une rampe, toujours brillante, jusqu'à la cible qu'elle heurte en éclatant, n'en laissant plus qu'un bout de carton fumant.

"Ces cibles sont couvertes d'un vernis réactif à l'énergie ki. Il faut donc doser convenablement: si vous en mettez trop peu, la bille n'éclate pas en fin de parcours, et si vous en mettez trop, elle éclate avant.
Voilà: le but sera de savoir éliminer chaque cible à coup sûr. Je vous laisse faire, s'il y a un problème ou que vous avez besoin d'une précision, n'hésitez pas."


Harand sourit en me voyant récupérer enfin mon épée.
"Bien, vous avez franchi la première étape. Je vous avertis, il va y en avoir beaucoup d'autres."

Il me laisse là, Astinor toujours en main et s'éloigne par une porte cachée. Il semble y bouger des choses pendant plusieurs minutes. J'en profite pour faire quelques mouvements de poignets pour bien me mettre en condition puis rouler un peu mes épaules pour bien détendre tous mes muscles. Je suis surprise en voyant le maître revenir au final avec une boîte pas bien grande. Je comprends alors que je peux ranger mon arme parce que la suite va être loin d'être entraînement classique.

"Excusez du temps pris, ce n'est pas tous les jours que je dois apprendre le Giga Break à quelqu'un!"

Il souffle alors la poussière du couvercle et fait apparaître le sceau du temple des maîtres. Il le décachette et ouvre la boîte. Il en sort un sac de petites billes ainsi que ce qui ressemble à un plateau de jeu avec rampes et cibles.

Il m'explique alors la suite, faisant une brillante démonstration de ce qui se passe si on dose mal la puissance. Puis, il me montre l'objectif finale de l'exercice qui est de faire exploser les cibles à l'aide des billes.

(On est mal barré non?)
(Tu es mal barré, tu veux dire.)
(Rassurante, la faera...)

Je prends une première bille entre les doigts. Celle-ci ne tarde pas à exploser, laissant une marque anthracite sur mes doigts et sur la paume de ma main.

(Il t'avait prévenu...)
(Ca va encore, je m'attendais à ce que ça brûle.)
(Non, enfin pas en petite quantité.)

Je prends alors une nouvelle sphère et me concentre pour la faire briller avant de la faire rouler sur la rampe la plus courte. Très chargée elle explose dans un bruit de détonation qui me fait reculer d'un pas. Une fois le fin voile de fumée dissipée, je regarde le résultat: il ne reste littéralement rien de la cible, même pas un petit bout de carton. Ravie de ce succès, malgré mon coeur battant sur la surprise du bruit, je remplace le bout de carton.

(T'aurais pu charger un peu moins, mais le principe est bon!)

Je retente alors mon exploit et charge une nouvelle bille. Je lance celle-là dans une ligne plus longue, mais à mon grand malheur, elle reprend sa transparence avant d'arriver en bas de la rampe et vient heurter simplement le carton.

(J'avais dit un peu moins... exagère pas non plus.)

Dosant au plus juste mon énergie pour la suite, je parviens à faire exploser toutes les cibles les unes après les autres. Certaines faisant plus de bruit que les autres, mais toutes finissant dans une volute de fumée.

(Tu crois que je peux en voler?)
(Il t'a dit que ça explosait parce que la cible avait un vernis spécial. Donc à moins que tu voles aussi les cibles pour les coller sur tes adversaires, je doute que ça serve à quoique ce soit.)
(Dommage...)

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
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GM5 a écrit:
Le maître sourit d'un air amusé:

"On dirait que ça vous amuse bien... si vous voulez, je pourrais vous en trouver un autre que vous pourriez garder; il est toujours bon de maintenir de la pratique et ce jeu fait un bon exercice tout en étant divertissant.
Mais pour le moment, passons à la suite."

Il se gratte le menton d'un air pensif avant de poursuivre:

"Je me suis renseigné sur votre épée grondante pendant votre absence, et j'ai réfléchi: la présence d'un esprit dans votre lame va rendre la circulation d'énergie à l'intérieur d'elle délicate. Je vous proposerais bien d'utiliser une de ces épées, mais je me doute bien que c'est hors de question pour vous.
Vous maîtrisez à peu près le principe de la circulation d'énergie, il vous reste avant de poursuivre à savoir l'appliquer à votre lame, qui est loin s'être le fil ou une bille comme ce que vous avez utilisé jusqu'ici.
J'avoue que je ne sais pas vraiment moi-même comment ça va se passer, alors à part vous recommander de ne pas forcer, je ne peux vous donner aucune espèce de conseil."


Tandis que je continue à jouer avec les billes, le maître m'interrompt:
"On dirait que ça vous amuse bien... si vous voulez, je pourrais vous en trouver un autre que vous pourriez garder; il est toujours bon de maintenir de la pratique et ce jeu fait un bon exercice tout en étant divertissant.
Mais pour le moment, passons à la suite."

"Ca serait une idée ça, je risque d'avoir des moments où avoir de quoi m'occuper me ferait du bien."
(Ca aurait été utile sur Verloa)
(On a finalement pas eu trop de jours de creux...)
(J'ai connu pire avec toi faut dire et pas moins avec ton père en fait.)

"Je me suis renseigné sur votre épée grondante pendant votre absence, et j'ai réfléchi: la présence d'un esprit dans votre lame va rendre la circulation d'énergie à l'intérieur d'elle délicate. Je vous proposerais bien d'utiliser une de ces épées, mais je me doute bien que c'est hors de question pour vous.
Vous maîtrisez à peu près le principe de la circulation d'énergie, il vous reste avant de poursuivre à savoir l'appliquer à votre lame, qui est loin s'être le fil ou une bille comme ce que vous avez utilisé jusqu'ici.
J'avoue que je ne sais pas vraiment moi-même comment ça va se passer, alors à part vous recommander de ne pas forcer, je ne peux vous donner aucune espèce de conseil.

"La prochaine fois, vous me demanderez directement, ça vous évitera peut-être de vous absenter plusieurs heures inutilement. En effet, ma lame est habitée par l'âme d'une panthère noire, je vais voir avec elle comment faire. Parce qu'Astinor me suivra quoiqu'il arrive."

Je tire alors mon épée, me détournant finalement des billes et la regarde, regarde, regarde ses traces noires, regarde le gris de l'acier qui contraste et semble brillé d'un éclat d'argent, regarde le pommeau lui aussi marqué de noir, regarde les deux émeraudes qui formes les pointes de la garde et sourit.
(Va falloir m'aider...)
(Je pense que seul Astinor peut t'aider là, tu dois faire un avec ton épée.)

Je forme les yeux et cherche à m'isoler dans mon corps, à retrouver le contact avec le fauve qui habite l'acier que je tiens en main. Toujours les yeux clos dans un état de semi-méditation, je tente d'envoyer mon ki. Une petite dose passe, mais je ne sens pas l'effet dans mon arme. Je tente alors une plus grosse dose, mais celle-ci est trop puissante. Dans un hurlement de douleur, Astinor quitte ma poigne pour voler plus loin, tandis que, mon bras engourdi jusqu'à l'épaule, je titube avant de tomber au sol, la vision trouble.

A quatre pattes, je vais jusqu'à mon arme et pose ma main dessus:
"Astinor?"

Est-ce par ma faera, ou juste mon imagination? La voix résonne en moi, je ne l'ai entendu qu'une seule fois, mais la reconnaît, c'est l'âme de mon épée qui me répond.
(Douloureux, je n'ai pas pu supporter cette énergie.)
(Il le faut pourtant.)
(Pas ainsi!)

La sensation étrange que quelque chose ne va pas comme ça devrait. Mon instinct me fait me redresser, je suis toujours dans la salle du temple des maîtres, mais c'est étrange. Harand a disparu, la lumière ordinaire aussi d'ailleurs. L'atmosphère est plus tamisée, brumeuse en fait. Un animal vient se frotter contre moi, son pelage est lisse et doux.

Je n'ai que peu de mal à reconnaître la panthère qui d'ordinaire habite mon épée. Pas plus que la petite fée un peu plus loin qui est une des apparences de Lirelan.

(Lirelan, qu'est-ce qu'il s'est passé?)
(Fallait que tu puisses discuter avec ton épée, c'est fait!)
(Préviens la prochaine fois au moins.)
(Je ne peux pas, ça ne marcherait pas.)
(Bon, j'en ai pour combien de temps?)
(Le temps que le maître te secoue, mais rassure-toi, le temps est plus lent ici.)
(Bon, Astinor, je dois faire ça comment?)
(Il faut y aller progressivement, le ki sur moi c'est comme si tu te prenais un séisme dans la tronche. C'est moins violent quand le tremblement est plus graduel.)
(Il faut donc que je parvienne à doser et que je prenne le temps?)
(Oui, comme si tu chargeais en énergie ton bâton.)
(Mais il faudra bien une décharge à un moment?)
(Ca sera moi qui la ferait, donne-moi l'énergie pour le faire!)
(Faudra que je tente... )

Je tente de le faire comme je peux, avant de réaliser que mes pouvoirs sont forts transformés dans le monde des rêves et coma.

(Lirelan, tu me laisserais y retourner?)
(Je t'ai dit, non... Il faut que quelqu'un d'extérieur à cette fausse réalité t'en tire...)
(Evite de l'utiliser trop souvent ce pouvoir-là... C'est très gênant pour moi.)
(Est-ce que je t'ai déjà mise en danger?)
(Non...)
(Alors attends un peu, il devrait s'apercevoir que quelque chose cloche.)

Assise, caressant Astinor d'une main, j'attends alors paisiblement que le maître me ramène dans la réalité.

_________________


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 Sujet du message: Temple des maîtres -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 13:34 
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GM5 a écrit:
Etrangement, tu as beau attendre, rien ne se passe.
Alors que tu commences sérieusement à trouver le temps long, tu peux voir la forme familière de Shoergek se matérialiser non loin de toi.

"Rebonjour Lothindil. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de faire irruption dans votre esprit?"

Son épée, Adram, n'est plus à son fourreau, mais dans un recoin de la salle, tu peux voir deux yeux brillants qui observent la scène. Quand tu portes ton regard sur eux, un grondement méfiant se fait entendre, semblant emplir la salle toute entière.

"Il vaut mieux que vous ne voyiez pas ça..." dit alors le vieil homme fou d'un air étonnamment sérieux pour son caractère habituel.

Sur son épaule, tu peux voir Hymni perchée, balançant les jambes d'un air détendu et machinal, observant le trio que toi, Astinor et Lirelan formez avec une curiosité détachée.

"J'ai dit à Harand de la mettre en veilleuse un moment: votre esprit sera un terrain d'entraînement bien plus probant, qu'est-ce que vous en dites?"

Il se met alors à sourire, attendant ta réponse.


Paisiblement, j'attends, continuant à caresser l'âme de mon épée, perdue dans une réalité autre. Le temps s'écoule, peut-être très différemment de dedans la réalité, mais long quand même.

"Qu'est-ce qu'il fabrique?"
"Il se demande sans doute ce qu'il doit faire..."
"Tu pourrais pas aller voir ce qui se passe?"
"Oui... mais attends, je crois que ça sera pas nécessaire."

Il ne faut qu'un petit temps pour voir la forme de l'autre fou se matérialiser.

(Qu'est-ce qu'il fout ici lui?)
(Je pense qu'il vient t'entraîner...)
(Non, mais c'est ma réalité, pas la sienne.)
(C'est ton esprit, ça lui empêche pas de venir.)
(Ca je vois bien... et c'est classique les visites ainsi dans l'esprit des gens?)
(Non, pas sous une forme aussi directe je dois dire.)

"Rebonjour Lothindil. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de faire irruption dans votre esprit?"
(C'est pour le moins inattendu je dois avouer...)

Des yeux, je cherche son épée qui n'est plus au fourreau. Dans un coin sombre, je découvre deux yeux émeraudes qui nous observe. Quand je cherche à en voir plus, un grondement se fait sentir, changeant l'atmosphère de la pièce du tout au tout. Astinor vient se coucher près de moi, les poils dressés et soufflant.
"Calme Astinor, calme, c'est rien."
"Il vaut mieux que vous ne voyiez pas ça..."

"Manifestement, les épées ayant une âme sont moins rares que je ne le pensais."

Je finis par me redresser, Astinor à portée de ma main. Lirelan qui volètait sous sa forme de fée un peu plus loin vient se poser sur mon épaule. Bien qu'il n'y ait aucune animosité d'aucun des cotés, ce sont bien deux trios particuliers et pourtant si semblable. Shoergek, Hymni et Adram d'un coté, représentant la force et la puissance de l'expérience; Lirelan, Astinor et moi de l'autre représentant la fougue et la détermination de la jeunesse.
(Tu es pourtant plus vieux que lui, et il est possible qu'Astinor soit plus vieux qu'Adram.)
(Les apparences sont si futiles et fugaces.)

"J'ai dit à Harand de la mettre en veilleuse un moment: votre esprit sera un terrain d'entraînement bien plus probant, qu'est-ce que vous en dites?"
"Plus simple pour parler à mon épée à défaut..."

On ne peut pas dire que je sois enthousiaste de voir le fou dans ma réalité, mais j'ai l'impression que sa question est plus rhétorique qu'autre chose.

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