GM13 a écrit:
Le lendemain, alors que tu te lèves assez tôt , tu apercois le maître dans la salle d'entrainement en train de lui même s'entraîner. Il lance de puissants sorts, qui font se lever le sol, puis retomber lourdement, la terre ondule comme de l'eau et il semble léviter et se déplacer très vite, esquivant des ennemis invisibles. En réalité, il se trouve sur une toute petite parcelle de terre fine, maintenu par magie. Un sort que tu reconnais est lancé : la faille terrestre. Le sol se fend en deux et la terre s'écarte, mais la salle devant être arrachée reste intacte car sur le bord le sol est soulevé. Un trou de deux bons mêtres de forme. Lentement, il rebouche le trou avec la terre en lévitation puis il se pose. Il se met à donner des coups de poing dans le vide et des lianes au bout desquels se trouvent des boules enroulées sortent du sol et semblent donner ses coups de poings quelques mètres devant lui.
Un bouclier vert apparait, qui semble plus épaux qu'un buisson. Particularité de celui- ci, il semblerait que ce soit des ronces qui le défendent, surement est ce pratique pour contre-attaquer.
Soudainil s'arrête nettement, semblant épuisé par son age. Il reprend son souffle, une main sur la côte gauche.
( Tu rp tout ca joliment ^^ )
Finalement tu vas prendre un ptit dej. Plus un bruit. Ta faera te prévient, quelques secondes avant qu'une masse énorme noire te saute dessus. Tu l'éviteras de justesse. Le maître est sous forme loup, sans doute une force de la bête qui a pris possession de lui plus qu'il ne l'aurait souhaité, épuisé par son entrainement.
Combat : Le maitre se sert encore de quelques sorts que tu as vus, mais attention, il est déjà épuisé même si un coup de griffe reste fatal. Il faut l'empecher d'utiliser son mana davantage, il est à bout ! Assome le ou trouve un moyen de le stopper à tout prix sans le tuer ! Lorsqu'il sera maitrisé, il retournera à sa forme normale. Tu peux faire intervenir le muet. Je veux un joli combat ! ^^
A la fin du combat, la présence étrange d'une faera se fait ressentir... Mais impossible de savoir d'où elle vient...
Le maître me fait signe de le suivre dans la salle d'entraînement.
"Aujourd'hui tu vas observer mes techniques!"
Je l'accompagne et me place dans un coin qu'il me désigne au milieu de la pièce pour que je puisse tout voir, selon ses propres termes. Un peu inquiète, j'obéis quand même et le regarde. Enfin je tente de le regarder. Il est d'une rapidité affolante dans le lancement de ses sorts. Je compte à peu près 2 sorts de sa part dans le temps pour moi d'en lancer un. Il enchaîne sorts et potions de mana déchaînant la terre et la nature autour de moi.
La terre se soulève autour de moi avant de retomber pour mieux onduler, faisant vibrer la plaque intacte où je me tiens, légèrement tremblante.
(Puissance terrestre!)
Pendant un moment je le perds de vue, je le retrouve derrière moi, flottant littéralement sur la vague terrestre. Il flotte en réalité sur une fine plaque de terre qui lui permet de gagner en esquive.
(C'est quoi ça?!?)
(un mélange de puissance terrestre et de plusieurs autres sorts qui me sont inconnus....)
Il parvient à lancer des sorts dans sa direction et s'amuse avec une facilité déconcertante à esquiver les stalagmites volant vers lui. Je sens l'une ou l'autre frôler mes cheveux et mon corps, mais je suis trop absorbée par les mouvements de Garhëon pour y faire attention.
Soudain, enfin un sort que je connais est lancé, la faille terrestre. La puissance de ce sort pourtant faible lancé par le maître est collosale. Une première faille vient sur mon coté droit, une autre juste après à gauche suivi de deux autres m'entourant d'un fossé large. Sur les bords de la salle 4 boucliers sont formés pour éviter la destruction du lieu d'entraînement. Autour de moi, un fossé de près de deux mètres de large sur une profondeur de plus d'un mètre.
(Faille terrestre, bouclier terrestre.)
(Non, bouclier supérieur, il est sur 4 murs à la fois!)
D'un coup un grand tremblement secoue la salle et une couche de terre se forme en suspension sur base de la terre formée par les boucliers.
(Vent de sable, une ultime)
Lentement, il rebouche les failles avec cette terre et celle de sa plaque volante avant se poser non loin de moi.
A peine est-il arrivé au sol qu'il fait se dresser 8 statues tout autour de moi.
(une forme de bouclier terrestre.)
(Non, frappe du golem, 3ème arcane.)
Cela fait, il commence à faire pleuvoir un véritable déluge de coup de poing dans le vide à priori sans intérêt. L'intérêt arrive moins de 2 secondes plus tard quand une pluie de liane avec des boules vertes viennent s'abbattre autour de moi, brisant les statues formées juste avant. Huit coups, huit statues. La précision est mortelle, autant que la rapidité.
(Colère verte!)
Enfin il se construit un bouclier vert, guère plus grand que le mien, mais plus épais et fait de ronces. Sans doute plus pratique pour les ripostes, voire même en guise d'arme.
(Bouclier vert.)
Là il s'arrête. Les ronces disparaissent. Il peine à reprendre son souffle, visiblement fatigué par l'effort encouru. Une main sur son coté indique que la douleur de l'épée est toujours présente.
"On rentre au temple. Avant de manger, prends des potions de mana, tu en auras besoin pour cet après-midi."
Après avoir fait cela, je rejoins le muet dans la salle de repas. J'ai à peine commencé à manger que :
(LOTHI! DERRIERE TOI!)
Je ne prends pas le temps de réfléchir que je fonce au sol esquivant de justesse une masse de poils, mais surtout de griffes et de dents.
"Maître?"
J'ai à peine le temps de réaliser cela qu'il se retourne vers moi. Je réalise alors que j'ai eu de la chance et qu'elle risque de pas être éternelle. Déjà il me bondit à nouveau dessus et j'esquive à nouveau. Le muet court hors de la pièce à mon grand desespoir, je doute d'y arriver seule.
(Tu vas où?)
(Chercher Rarik-enwë!)
(Non, tu risque de le tuer!)
(J'ai peur que sans arme vous soyez condamnés...)
L'avantage du dialogue par pensée, c'est sa rapidité qui n'est pas soumise au son. Ce qui me laisse le temps de lancer mon sort de bouclier vert juste à temps pour repousser le maître. Sa puissance est terrifiante et il me projette sur plusieurs mètres. Je m'en sors sans trop de dégât, juste surprise par le choc en lui-même. Je me redresse difficilement un peu terrifiée je dois le dire. Le muet me regarde et semble hésité.
(Va chercher ton épeé, je vais tâcher de l'occuper et de survivre entre temps!)
La maître est moins rapide que moi, sûrement à cause de sa fatigue, mais n'en reste pas moins un adversaire plus redoutable que ce que j'ai connu.
(il faudrait le maîtriser!)
(Il va falloir déjà survivre pour ça.)
A ce moment-là une faille immense se découpe sous mes pieds. D'un bond aussi gracieux qu'agile, je saute sur la table, à l'abri et tire mon épée. Je regarde tristement mon bâton un peu plus loin, j'en aurais besoin aussi, puis il est bien assez fort pour pas booster en plus. Rapidement, je tente de lancer un sort de colère verte pour tâcher de récupérer mon arme, mais celui-ci échoue dans la précipitation.
Un calme plat soudain.
(LOTHI, descend de la table!)
Bon conseil, mais un peu trop tard. Sur les douzes sorts lancés trois m'atteignent me propulsant dans un tissus de liane qui au moins ammortisent mon choc. Le sort a été lancé pour partir de sous la table. A ce moment-là je suis parfaitement consciente que sans Lirelan je serais sans doute morte. Toujours est-il que je suis couchée, à défaut d'autre chose près de mon bâton, et à l'autre bout de la pièce. Tel un fauve puissant et bondissant, Gahrëon va pour me sauter dessus, mais est interrompu par le chant caractéristique d'une bonne épée.
Il la connait et doute. J'en profite pour imaginer une feuille couvrant mes côtes blessées avant de lancer un sort de soin. Ma respiration devient alors plus aisée et je peux me relever. Le maître saute à ce moment-là sur le Muet qui se met en position de garde, un peu tremblant.
(Intervient!)
Une seule solution s'impose à mon esprit. Je concentre en moi mes fluides et les dirige vers mon bouclier. Le temps semble se ralentir, mes sens changent, je ne perçois plus les sons et difficilement les mouvements. Mon bouclier se met à briller d'une lueur verte. Je n'ai pas le choix, il me faut réussir du premier coup.
"RËA SARYA! RËA TYÄ ONORO!"1
D'un seul coup, mes lianes partent tel un filet en direction de Garhëon. Elle le heurte de plein fouet le faisant dévier de sa trajectoire et heurter durement le sol.
(Tu sais lancer la colère verte?)
(Oui... Je suis druide et connais les mêmes sorts que toi!)
(On va tâcher de l'immobiliser avec ça alors.)
Il ne se relève pas d'ailleurs mais une chose étrange se produit dans la salle. Une sorte de brouillard s'installe.
(Vent de sable! FUYEZ!!)
Malgré ma douleur, je n'hésite pas et saute à travers la fenêtre. La chute est longue du premier étage et sans mon bouclier vert je serais certainement en très mauvais état.
(Je comprends pas. Vent de sable c'est pas l'adorable sort que j'ai vu dans la salle d'entraînement?)
(Tu comprends pas qu'il est assez puissant pour maîtriser la puissance de ses sorts. Dans la salle d'entraînement, c'était la version légère et non offensive. Celle à laquelle tu viens de réchapper c'est la version offensive et mortelle.)
(Bon, en attendant, je suis pas non plus indemne, pas comme lui.)
(Soigne-toi, je vais voir le muet!)
Rapidement j'engloutis deux potions, on sait jamais avant de tenter de me soigner au maximum. Un premier sort sur ma cheville brisée, un autre sur celle foulée. Cela me permet de tenir debout, mais je crains que ça ne soit pas suffisant vu la masse qui vient de passer la fenêtre. Je me retouve acculée, au pied du mur ne pouvant que prier Yuimen pour qu'il m'accorde la vie.
Durant plusieurs longues secondes qui semblent une éternité le maître reprend son souffle, je suis tétanisée et ne parvient pas à réfléchir. Mon esprit est embrumé et tout semble à l'arrêt. Seule mes lèvres bougent récitant la prière à Yuimen traditionnelle:
"Syë Yuimen asterit allaël Thavalar, turienit Syë Tiëlo taranith an darech au tharwe teretas nim Adanrhim au Edhelsrhim...."2
Le temps s'écoule, hémophile s'apprêtant à faire couler mon sang vermeil. Mais il s'écoule lentement, comme prenant plaisir à me faire souffrir. Il me tarde de retrouver ma soeur et un sourire presque satisfait naît sur mon visage alors que la mort en personne s'approche de moi. L'impression d'une agonie lente et pourtant non douloureuse s'étend sur moi. J'ai failli, je vais mourir, quel dommage. Les yeux fermés j'attends, heureuse finalement de mourir au combat. Plus par honneur que par n'importe quoi d'autre je cherche et échoue à refaire mon bouclier vert.
Le temps continue de s'écouler dans le sablier de ma vie. Ma clepsydre arrive à sa fin, mon sang va partir, va me fuir.
Le temps et les sensations n'ont plus d'importance désormais car ma vie ne sera plus qu'un temps et mes sensations fausses ou sans intérêt. Je vivrais avec les miens dans un monde calme et infini de pureté et de paix. Une lumière verte m'attire.
"Tyë tùlit tyä Valar. Tyë asterit malën..."3
(C'est que moi et t'es pas morte! DEBOUT!)
Brusque retour à la réalité de la vie, à sa dureté, à son bruit et à sa souffrance. Etrangement, je ne semble pas blessée, mais des bruits d'acier se font entendre, griffe contre lame, le maître et le serviteur lutte. Le maître est d'un niveau nettement supérieur. La vie est finalement étrange, le sauveur se met en danger en faisant ce qu'il doit. Pourquoi lui devrait-il mourir si je vis? Pourquoi lui devrais souffrir et pas moi? Le temps n'est plus aux questions mais bien aux solutions. La colère monte en moi et sans que je l'ai réellement décidé mon sort de force de la bête prend possession de moi. Des poils me poussent sur le bras et ma perception visuelle change. Peu m'importe seule la force et la colère m'interessent. Il est impensable qu'il soit blessé pour sauver ma vie.
Un coup de griffe soudain, venant de haut vient le heurter alors que je cours pour l'aider. Le temps s'arrête et le muet tombe, gravement toucher au torse. Je sors ma propre épée et fais un mur de mon corps pour éviter que Garhëon le tue, songeant au fond de moi que ça lui ferait de la peine que ça arrive.
(Gagne du temps! épuise-le!)
Coup de griffe contre coup de lame. Chacun peuvent être mortel, lui n'a pas de protection et moi, je n'ai pas sa force. La différence est nette, mes coups sont défensifs, les siens purement offensifs. L'avantage que j'ai tient uniquement à la longueur de mon arme et à ma grande taille qui me rends plus agile que lui. Autre avantage mon âge. Ses mouvements sont désordonnés et ils s'épuisent plus vite que moi. Je parviens à contrer ou à esquiver ses coups, restant au maximum à distance respectable de lui. Me dirigeant vers le bois, la tâche devient plus aisée pour moi. C'est un terrain que je sais idéal pour fuir un combattant au corps à corps.
Soudain, une tâche fauve arrive in extrémis à ma rescousse et percute le maître le couchant au sol. Sans aucune difficulté je reconnais le ramnan que j'ai soigné.
(Vas-y, immobilise-le. C'est le moment ou jamais!)
Il me faut être précise et rapide. Je concentre mes fluides dans mon bâton qui se met à briller. Le loup géant tient le maître au sol, immobilisé temporairement et surtout épuisé. Premier lot de lianes qui viennent bloquer une des jambes du maître. Celui-ci trouve un peu de force pour se débattre, mais le loup pèse son poids et grogne de manière à faire comprendre qu'il vaut mieux ne pas bouger.
(Continue, c'est bien.)
La fatigue et la tension accumulée n'aide pas pour mon sort. Les racines de l'arbre bouge à peine à mon appel. Gahrëon s'apprête à lancer un sort des stalagmites volent en tout sens, j'esquive sans peine l'une ou l'autre et Lirelan s'occupe de la troisième dangereuse tandis que la quatrième me transperce l'épaule me faisant hurler et lâcher mon bâton, me faisant échouer pour la deuxième fois ma colère verte. Loin de m'apaiser la douleur ne fait que renforcer la détermination de mon esprit. Cependant, je tombe au sol, les genoux me faisant défaut.
Je trouve cependant le courage de lancer un dernier sort sur le maître. La racine que je voulais se lève d'un coup et vient entourer le maître aux épaules. Il hurle et se cabre.
Peu à peu il redevient totalement humain alors que ma propre perception s'évanouit.
Je résiste difficilement mais reste éveillée.
"Lothindil... Libère-moi..."
Même si j'avais voulu faire autrement, je n'aurais pas pu. Mon énergie s'évapore avec mes sorts. Me maître se redresse difficilement et vient me voir. Je n'ai aucun souvenir du départ du loup.
"Laisse-moi te soigner."
"Prenez ça et aller voir le muet, je m'en sortirais seule, pas lui!" lui dis-je en lui mettant une fiole de mana dans la main.
Je prends la dernière que j'avais dans mon sac et l'avale d'un trait sans faire trop attention aux râleries de mon estomac. Ne trouvant pas la force d'imaginer une feuille, je prends la plus proche de moi et me concentre dessus. Celle-ci se dore avant de revenir verte.
(Courage Lothi... Tu ne vas pas mourir comme ça non plus...)
Trouver le courage de relancer le sort pour stopper la douleur, pour continuer à vivre pour ressentir d'autre douleur... Monde étrange. Pourquoi préférer la douleur à la douceur? Pourquoi vouloir vivre à tout prix? Pourquoi ne pas continuer sur le doux chemin de la mort? Finalement pourquoi vouloir obstinément fuir Phaïtos?
(Tu appartiens à Yuimen la vie!)
Finalement Yuimen est-il si miséricordieux? Finalement Phaïtos est-il si mauvais? Mais j'appartiens à Yuimen, j'appartiens à cette terre, j'appartiens à la vie. Je n'ai donc pas le choix, il me faut vivre malgré moi.
(Soigne-toi, choisis le chemin de la vie!)
Il me faut encore une fois choisir ce chemin périlleux. Si seulement j'en conaissais sa destination ça serait plus simple, Ô Yuimen...
("Je te fais la promesse que tant que je ne connaîtrais pas les secrets les plus profonds de la terre, je ne me lierais à personne, ni ne m'établierais en un lieu..." Voilà où te mène ta route Lothindil... Même dans la mort tu ne t'établieras pas...)
"Tasrïm tyë työ sarichissa mal tel fir... tyë maëranin!"
Au bord de l'épuisement, je parviens à me soigner mon épaule malgré tout, difficilement. Un second sort me rends une partie de ma force. Le troisième me permet de mouvoir l'épaule sans difficulté, aucune gène ne demeure du sort du maître, si ce n'est une cicatrice ronde.
Je me relève difficilement et ramasse mon bâton avant de retourner sur la plaine près du maître et du muet. Celui-ci sourit, visiblement guérit.
1"Pour Sarya! pour ma soeur!"
2"toi, Yuimen est le plus grand de tous les Dieux, puisses-tu nous protéger de la mort et des blessures dues aux peuples Humains et aux peuples Elfes."
3"J'arrive mon Dieu... Je suis là..."
4"Puisque je me suis condamnée à ne pas mourir... je vivrai!"