L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 18:47 
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GM13 a écrit:
La lecture des feuilles semble assez difficile. Le sang s'est mélangé à l'encre... Tu ne peux que déchiffrer certains mots, comme loup et lune, où un passage qui parle de sa jeunesse lorsqu'il combattait vaillament des êtres qu'il pensait être des shamans à l'époque.

Le lendemain matin, le maître t'attend à la salle à manger. Même s'il doit avoir des doutes quant au voleur des feuilles, il n'en laisse rien transparaitre. Il ne te reste que des magies de soins à augmenter. Ta puissance de soins est déja très interessante, mais il va tenter une nouvelle approche, assez utile en combat par exemple. Le soin à distance. Le maitre se place à cinq mètre de toi, prend une dague et se coupe la paume de la main. Puis il lance :

" Soigne moi maintenant ", en tendant la paume vers toi dont du sang coule lentement au sol, sur de l'herbe fraîche.

Lorsque tu auras réussis, il te fera recommencer, jusqu'à une distance maximale de quinze mètres. Au delà, on ne voit pas suffisament bien la plaie pour la soigner... Comment soigner à distance lorsque tu soignes en posants une feuille sur la plaie ? A toi de le découvrir ^^ L'entrainement durera toute la journée.

Le jour suivant, lorsque tu te lèves, le maître est absent. Le muet se trouve dans la salle à manger, et tout en prenant son petit déjeuné, il nettoie sa lame qui est souillée de sang. Tu manges avec lui, et au fil de la conversation mentale, il en vient à te parler de l'épée.

Cette épée, je l'ai eut de mon père, qui l'avait lui même eut de son père ! dit-il fièrement. Ca doit faire plus de mille ans qu'elle se donne de génération en génération ! Son nom est Rarik-enwë, la tueuse de loup. Elle fut créée à l'époque où nous avions des... différents avec les loups... Bien sûr n'importe quelle épée ferait l'affaire me dirais-tu... Et c'est vrai ! N'importe quelle épée normale, pour des loups... normaux ! Ceux qui nous attaquaient été des êtres mi-loups mi-humains, capable d'utiliser la magie pour se soigner... Cette épée a donc une particularité ! Elle ne permet pas que son attaque soit soignée par le blessé lui-même ! C'est un beau cadeau n'est ce pas ! J'en prend le plus grand soin, cette épée est la chose qui m'est la plus chère en ce monde !

Le maître est dans la bibliothèque. Il n'a pas de trace de sang et se comporte normalement, en écrivant son livre.


Dans la pénombre grandissante, je ne parviens qu'à déchiffrer quelques mots, parlant de loup, de pleine lune et de combat contre des pseudo-shamans. La tunique m'apprend que selon mes pensées, la blessure a été faite par une épée.
(Ca nous apprends une chose: le maître a été blessé, sans doute par le muet.)
(Puis je pense savoir ce qui s'est passé. Les faux-shamans me font penser à des lycanthropes ayant été exterminé à une époque. Peut-être est-ce d'eux qu'il s'agit.)
(Des lycanthropes? Ca n'est pas ce qu'on appelle des loup-garous traditionnellement?)
(En effet. Il va être temps de rentrer.)

Je rentre alors que la nuit est déjà tombée et après un repas bien copieux fait par le muet, je vais m'étendre sur mon lit sur 2bonnes heures de méditation qui finalement se prolonge par une grasse nuit de plus de trois heures avant que je trouve le courage de me lever et de me débarbouiller au lait.
Cela fait, je vais dans la salle à manger où je retrouve Garhëon attablé. Quand je croise ses yeux, je suis persuadée qu'il a un doute au niveau de la disparition mystérieuse de ses feuilles et de ses deux chemises ensanglantées, mais il n'en dit rien. Je ne vais pas m'en plaindre.
A peine mon repas commencé, il m'enjoins de le suivre. Nous allons dans la salle d'entrainement habituelle. Il me laisse devant la porte et s'écarte de quelques mètres. Il prend une dague dans sa poche et se coupe la paume de la main.
"Soigne-moi maintenant."
Je vais pour m'approcher en cueillant une feuille, mais il me fait non de la tête. Je hausse les épaules, ne comprenant pas. Je regarde impuissante le sang couler au sol en songeant que trop de sang a été versé dans ce temple depuis mon arrivée.
(Dis, il voudrait quand même pas que je fasse ça à distance?)
(J'ai bien l'impression que si.)
(Mais tu sais bien que c'est impossible!)
(Ah? non, je le savais pas.)
(Tu veux plutôt dire que tu savais que c'était possible?)
(Oui.)
(Et il t'est jamais venu à l'esprit de me le dire?)
(T'avais qu'à poser la question.. Puis si je devais te dire tout ce que je sais, ta vie d'elfe ne suffirait pas.)

Cela ne m'arrange pas, toujours est-il que je ne sais pas comment faire.
(Ca serait plus simple s'il y avait une feuille sur sa main.)
(T'as qu'à en mettre une.)
(Il ne veut pas que je m'approche.)
(Ne la mets pas alors.)
(C'est le problème, sans feuille, je peux pas soigner!)
(J'ai jamais dit qu'il fallait pas de feuille non plus.)
(Si je peux pas m'approcher, comment veux-tu que je mette une feuille?)
(Y auraient plein de moyen pour mettre une feuille à cette distance pourtant...)
(Je pourrais lui demander d'en mettre une!)
(Il refusera tu peux en être certaine!)
(Donc on peut pas mettre de feuille, vu qu'il voudra pas et que je peux pas.)
(Je dis pas le contraire. Et pourtant il faut une feuille sur sa plaie.)
(Et on fait comment pour qu'il ait une feuille sur la main sans la mettre?)
(Bah tu la crées sur place!)
(Et je fais ça comment?)
(T'es déspérante, aucune imagination.)
(oui et alors?)
(Tu peux partir de suite alors... Sans imagination tu n'y arriveras pas!)
(T'as qu'à me la donner la signification alors!)
(Déjà fait... Reste à faire travailler ton imagination.)
(Tu serais pas en train de me dire d'imaginer la feuille? Mais on enchante pas quelque chose d'imaginaire...)
(Ah? Encore une chose que je savais pas!)
(Tu veux dire que je pourrais lancer mon sort sur une plante imaginaire?)
(Oui, ou lancer un sort de fermeture si tu étais une mage de nature sur une porte irréelle.)
(Reste à vérifier.)

Calmement, je respire profondément et tente d'imaginer au mieux une feuille sur la main du maître. Je parviens rapidement à la matérialiser dans mon esprit. Je tente alors de lancer le sort sur cette fausse feuille. Mon énergie se rassemble et je tente de l'envoyer au loin comme je le fais pour mon sort d'attaque. Mais cela a pour effet étrange dans mon esprit de souffler la feuille loin de la main et de la décomposer.
(Tu n'attaques pas, tu soignes!)
Soigner, c'est là-dessus que je dois me fixer. Sur le soin, sur la guérison de la plaie. A nouveau je recrée mentalement ma feuille cible sur la main du maître qui continue à rougir l'herbe de son sang vermeil. Il ne faut donc pas lancer mon énergie comme pour une attaque, je tente donc de la laisser couler et se déverser sur la fausse feuille.
A mon grand étonnement, je vois une forme se dessiner sur la paume de Gahrëon, une forme de feuille de chêne telle que je l'imaginais. A cause de ma surprise, je manque de rompre ma concentration et mon sort, mais je parviens malgré tout à le maintenir.
Le maître souris et me montre sa main guérie avant de se reculer.

L'exercice n'est pas plus complexe à cause de la distance, comme à l'arc tout n'est qu'une question de précision et de facilité de visée. Visiblement l'analogie est bonne car très vite je parviens à satisfaire ma précision, j'arrive même à soigner sous les vêtement, ou en tout cas j'en suis persuadée. En effet, à un moment, je détourne volontaire mon esprit vers la plaie du torse de l'elfe vert. Concentrant mes pouvoirs au maximum, j'arrive à imaginer la plaie et à y matérialiser une feuille d'arbre assez grande. J'y déverse tout mon pouvoir pour tenter de cicatriser cette plaie.
La tentative, qui je l'espère est fructueuse, m'épuise au point que je tombe à genoux, vidée. Mon armure brille d'un brun sombre, signe que mon énergie magique est au plus bas.
Après une pause et plusieurs potions avalées, nous reprenons l'entraînement qui s'achève le soir, peu avant le repas.

Après un rapide repas, je vais me reposer un peu dans ma chambre. Je me lève deux heures plus tard, le soleil à peine coucher, la lune tout juste lever. Je sors alors, la cape de mon père sur mon dos dans l'air froid du matin. La lune éclaire de ses rayons d'argents mes cheveux et joue avec les reflets de ma peau tandis que je m'écarte dans le bois.
Une fois dans un endroit tranquille, je sors mes parchemins à apprendre. Lirelan m'indique celui de faille terrestre.
(Tu ne pourrais pas apprendre les autres tant que celui-là ne te sera pas acquis.)
Je range donc les autres avant d'ouvrir le tube en bois. Dans celui-ci se trouve un parchemin avec une phrase. Visiblement la faille terrestre est un sort d'attaque de moindre envergure pour mage débutant, ça devrait donc aller sans trop de difficulté.

Calmement, je cherche à retrouver la phrase dans ma tête tandis que le parchemin s'efface. Très vite je parviens à rassembler les fluides et à les diriger vers la terre qui se met brutalement à se fendre sous mes pieds, avant de continuer vers un arbre qu'elle déracine.
"Et ça c'est un sort de faible puissance?"
(Le sort n'est pas puissant, par contre tu as acquis une puissance magique qui le renforce.)
(Pas mal comme résultat.)
(Arrange-toi pour que la faille s'ouvre devant toi et pas sous toi, ça serait encore mieux.)
Une seule solution pour cela dans mon esprit: canaliser mon énergie vers mon bâton et non vers moi.
Après un essai infructeux, je parviens à faire briller mon bâton comme voulu. Je cogne alors le sol qui se fendille en suivant le parcours imposé par mon regard. Certes la faille n'est pas grande, guère plus de la largeur d'un pied, mais c'est déjà ça. Surtout qu'il a l'avantage d'être rapide à lancer comme sort.

Après quelques essais supplémentaires pour être certains qu'il ne s'agit pas que d'un coup de chance, je retourne au temple tandis que le soleil se lève.

Je retrouve le muet seul dans la salle à manger entrain de laver son épée. Tout en mangeant, je m'étonne de la qualité et de la couleur étrangement bleutée de la lame.
(Elle est belle ta lame, elle vient d'où?) demandé-je mentalement, intriguée par l'arme.
(Elle vient de mon pays.)
(Qu'est-ce qui lui donne cette couleur bleue?)
(L'acier spécial dans lequel elle a été forgée.)
(On en trouve sur Yuimen aussi de cet acier bleu.)
(Oui, mais des lames comme la mienne tu n'en trouveras aucune autre.)
(Ah?)
(Cette épée, je l'ai eut de mon père, qui l'avait lui même eut de son père !) dit-il fièrement. (Ca doit faire plus de mille ans qu'elle se donne de génération en génération ! Son nom est Rarik-enwë, la tueuse de loup. Elle fut créée à l'époque où nous avions des... différents avec les loups... Bien sûr n'importe quelle épée ferait l'affaire me dirais-tu... Et c'est vrai ! N'importe quelle épée normale, pour des loups... normaux ! Ceux qui nous attaquaient été des êtres mi-loups mi-humains, capable d'utiliser la magie pour se soigner... Cette épée a donc une particularité ! Elle ne permet pas que son attaque soit soignée par le blessé lui-même ! C'est un beau cadeau n'est ce pas ! J'en prend le plus grand soin, cette épée est la chose qui m'est la plus chère en ce monde !)
La conversation continue, mais en parallèle, une conversation juste entre Lirelan et moi se passe, beaucoup plus intéressante.
(J'ai compris. C'est lui qui a blessé Gahrëon!)
(Comment tu sais ça?)
(C'est simple: on sait que Gahrëon a été blessé par une épée et il n'a pas pu se soigner. L'épée du muet empêche de se soigner!)
(Mais alors pourquoi aurait-il attaqué le Muet?)
(Un coup de folie sous sa forme loup. De même, c'est lui qui a arraché les feuilles de son livre.)
(Juste après la blessure, ce qui explique le sang.)
(Et je parie même qu'il s'en rappelle pas, et qu'il a compris en se rendant à la bibliothèque en voyant le sang.)
(En gros, il s'est changé en loup cette nuit-là et a attaqué le Muet. Celui-ci s'est défendu et l'a blessé. Suite à cela, Gahrëon, toujours sous sa forme loup est allé détruire les dernières pages du livre, celle où il a parlé de sa blessure. Là il a laissé du sang car il en perdait énormément. Au retour du jour, il a tenté de se soigner, mais a vu qu'il ne pouvait pas. Il a été cherché donc des plantes médicinales pour guérir malgré tout.)
(Ca me paraît sûr... On fait quoi? on en parle ou non?)
(S'il veut en parler au muet, il le fera bien. Quant à lui, il vaut mieux lui laisser son secret.)

Le repas se finit. Je suis contente d'avoir résolu l'énigme et me dirige vers la bibliothèque afin de continuer mon entraînement tel que l'ordre continue de me le marteler dans l'esprit. J'y trouve le maître assis entrain de rédiger son livre, son coté visiblement guéri.

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:03 
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GM13 a écrit:
Le lendemain, alors que tu te lèves assez tôt , tu apercois le maître dans la salle d'entrainement en train de lui même s'entraîner. Il lance de puissants sorts, qui font se lever le sol, puis retomber lourdement, la terre ondule comme de l'eau et il semble léviter et se déplacer très vite, esquivant des ennemis invisibles. En réalité, il se trouve sur une toute petite parcelle de terre fine, maintenu par magie. Un sort que tu reconnais est lancé : la faille terrestre. Le sol se fend en deux et la terre s'écarte, mais la salle devant être arrachée reste intacte car sur le bord le sol est soulevé. Un trou de deux bons mêtres de forme. Lentement, il rebouche le trou avec la terre en lévitation puis il se pose. Il se met à donner des coups de poing dans le vide et des lianes au bout desquels se trouvent des boules enroulées sortent du sol et semblent donner ses coups de poings quelques mètres devant lui.
Un bouclier vert apparait, qui semble plus épaux qu'un buisson. Particularité de celui- ci, il semblerait que ce soit des ronces qui le défendent, surement est ce pratique pour contre-attaquer.
Soudainil s'arrête nettement, semblant épuisé par son age. Il reprend son souffle, une main sur la côte gauche.
( Tu rp tout ca joliment ^^ )
Finalement tu vas prendre un ptit dej. Plus un bruit. Ta faera te prévient, quelques secondes avant qu'une masse énorme noire te saute dessus. Tu l'éviteras de justesse. Le maître est sous forme loup, sans doute une force de la bête qui a pris possession de lui plus qu'il ne l'aurait souhaité, épuisé par son entrainement.

Combat : Le maitre se sert encore de quelques sorts que tu as vus, mais attention, il est déjà épuisé même si un coup de griffe reste fatal. Il faut l'empecher d'utiliser son mana davantage, il est à bout ! Assome le ou trouve un moyen de le stopper à tout prix sans le tuer ! Lorsqu'il sera maitrisé, il retournera à sa forme normale. Tu peux faire intervenir le muet. Je veux un joli combat ! ^^

A la fin du combat, la présence étrange d'une faera se fait ressentir... Mais impossible de savoir d'où elle vient...


Le maître me fait signe de le suivre dans la salle d'entraînement.
"Aujourd'hui tu vas observer mes techniques!"

Je l'accompagne et me place dans un coin qu'il me désigne au milieu de la pièce pour que je puisse tout voir, selon ses propres termes. Un peu inquiète, j'obéis quand même et le regarde. Enfin je tente de le regarder. Il est d'une rapidité affolante dans le lancement de ses sorts. Je compte à peu près 2 sorts de sa part dans le temps pour moi d'en lancer un. Il enchaîne sorts et potions de mana déchaînant la terre et la nature autour de moi.

La terre se soulève autour de moi avant de retomber pour mieux onduler, faisant vibrer la plaque intacte où je me tiens, légèrement tremblante.
(Puissance terrestre!)
Pendant un moment je le perds de vue, je le retrouve derrière moi, flottant littéralement sur la vague terrestre. Il flotte en réalité sur une fine plaque de terre qui lui permet de gagner en esquive.
(C'est quoi ça?!?)
(un mélange de puissance terrestre et de plusieurs autres sorts qui me sont inconnus....)
Il parvient à lancer des sorts dans sa direction et s'amuse avec une facilité déconcertante à esquiver les stalagmites volant vers lui. Je sens l'une ou l'autre frôler mes cheveux et mon corps, mais je suis trop absorbée par les mouvements de Garhëon pour y faire attention.

Soudain, enfin un sort que je connais est lancé, la faille terrestre. La puissance de ce sort pourtant faible lancé par le maître est collosale. Une première faille vient sur mon coté droit, une autre juste après à gauche suivi de deux autres m'entourant d'un fossé large. Sur les bords de la salle 4 boucliers sont formés pour éviter la destruction du lieu d'entraînement. Autour de moi, un fossé de près de deux mètres de large sur une profondeur de plus d'un mètre.
(Faille terrestre, bouclier terrestre.)
(Non, bouclier supérieur, il est sur 4 murs à la fois!)

D'un coup un grand tremblement secoue la salle et une couche de terre se forme en suspension sur base de la terre formée par les boucliers.
(Vent de sable, une ultime)
Lentement, il rebouche les failles avec cette terre et celle de sa plaque volante avant se poser non loin de moi.
A peine est-il arrivé au sol qu'il fait se dresser 8 statues tout autour de moi.
(une forme de bouclier terrestre.)
(Non, frappe du golem, 3ème arcane.)
Cela fait, il commence à faire pleuvoir un véritable déluge de coup de poing dans le vide à priori sans intérêt. L'intérêt arrive moins de 2 secondes plus tard quand une pluie de liane avec des boules vertes viennent s'abbattre autour de moi, brisant les statues formées juste avant. Huit coups, huit statues. La précision est mortelle, autant que la rapidité.
(Colère verte!)

Enfin il se construit un bouclier vert, guère plus grand que le mien, mais plus épais et fait de ronces. Sans doute plus pratique pour les ripostes, voire même en guise d'arme.
(Bouclier vert.)
Là il s'arrête. Les ronces disparaissent. Il peine à reprendre son souffle, visiblement fatigué par l'effort encouru. Une main sur son coté indique que la douleur de l'épée est toujours présente.
"On rentre au temple. Avant de manger, prends des potions de mana, tu en auras besoin pour cet après-midi."

Après avoir fait cela, je rejoins le muet dans la salle de repas. J'ai à peine commencé à manger que :
(LOTHI! DERRIERE TOI!)
Je ne prends pas le temps de réfléchir que je fonce au sol esquivant de justesse une masse de poils, mais surtout de griffes et de dents.
"Maître?"
J'ai à peine le temps de réaliser cela qu'il se retourne vers moi. Je réalise alors que j'ai eu de la chance et qu'elle risque de pas être éternelle. Déjà il me bondit à nouveau dessus et j'esquive à nouveau. Le muet court hors de la pièce à mon grand desespoir, je doute d'y arriver seule.
(Tu vas où?)
(Chercher Rarik-enwë!)
(Non, tu risque de le tuer!)
(J'ai peur que sans arme vous soyez condamnés...)

L'avantage du dialogue par pensée, c'est sa rapidité qui n'est pas soumise au son. Ce qui me laisse le temps de lancer mon sort de bouclier vert juste à temps pour repousser le maître. Sa puissance est terrifiante et il me projette sur plusieurs mètres. Je m'en sors sans trop de dégât, juste surprise par le choc en lui-même. Je me redresse difficilement un peu terrifiée je dois le dire. Le muet me regarde et semble hésité.
(Va chercher ton épeé, je vais tâcher de l'occuper et de survivre entre temps!)
La maître est moins rapide que moi, sûrement à cause de sa fatigue, mais n'en reste pas moins un adversaire plus redoutable que ce que j'ai connu.
(il faudrait le maîtriser!)
(Il va falloir déjà survivre pour ça.)
A ce moment-là une faille immense se découpe sous mes pieds. D'un bond aussi gracieux qu'agile, je saute sur la table, à l'abri et tire mon épée. Je regarde tristement mon bâton un peu plus loin, j'en aurais besoin aussi, puis il est bien assez fort pour pas booster en plus. Rapidement, je tente de lancer un sort de colère verte pour tâcher de récupérer mon arme, mais celui-ci échoue dans la précipitation.
Un calme plat soudain.
(LOTHI, descend de la table!)
Bon conseil, mais un peu trop tard. Sur les douzes sorts lancés trois m'atteignent me propulsant dans un tissus de liane qui au moins ammortisent mon choc. Le sort a été lancé pour partir de sous la table. A ce moment-là je suis parfaitement consciente que sans Lirelan je serais sans doute morte. Toujours est-il que je suis couchée, à défaut d'autre chose près de mon bâton, et à l'autre bout de la pièce. Tel un fauve puissant et bondissant, Gahrëon va pour me sauter dessus, mais est interrompu par le chant caractéristique d'une bonne épée.
Il la connait et doute. J'en profite pour imaginer une feuille couvrant mes côtes blessées avant de lancer un sort de soin. Ma respiration devient alors plus aisée et je peux me relever. Le maître saute à ce moment-là sur le Muet qui se met en position de garde, un peu tremblant.
(Intervient!)
Une seule solution s'impose à mon esprit. Je concentre en moi mes fluides et les dirige vers mon bouclier. Le temps semble se ralentir, mes sens changent, je ne perçois plus les sons et difficilement les mouvements. Mon bouclier se met à briller d'une lueur verte. Je n'ai pas le choix, il me faut réussir du premier coup.
"RËA SARYA! RËA TYÄ ONORO!"1
D'un seul coup, mes lianes partent tel un filet en direction de Garhëon. Elle le heurte de plein fouet le faisant dévier de sa trajectoire et heurter durement le sol.
(Tu sais lancer la colère verte?)
(Oui... Je suis druide et connais les mêmes sorts que toi!)
(On va tâcher de l'immobiliser avec ça alors.)

Il ne se relève pas d'ailleurs mais une chose étrange se produit dans la salle. Une sorte de brouillard s'installe.
(Vent de sable! FUYEZ!!)
Malgré ma douleur, je n'hésite pas et saute à travers la fenêtre. La chute est longue du premier étage et sans mon bouclier vert je serais certainement en très mauvais état.
(Je comprends pas. Vent de sable c'est pas l'adorable sort que j'ai vu dans la salle d'entraînement?)
(Tu comprends pas qu'il est assez puissant pour maîtriser la puissance de ses sorts. Dans la salle d'entraînement, c'était la version légère et non offensive. Celle à laquelle tu viens de réchapper c'est la version offensive et mortelle.)
(Bon, en attendant, je suis pas non plus indemne, pas comme lui.)
(Soigne-toi, je vais voir le muet!)
Rapidement j'engloutis deux potions, on sait jamais avant de tenter de me soigner au maximum. Un premier sort sur ma cheville brisée, un autre sur celle foulée. Cela me permet de tenir debout, mais je crains que ça ne soit pas suffisant vu la masse qui vient de passer la fenêtre. Je me retouve acculée, au pied du mur ne pouvant que prier Yuimen pour qu'il m'accorde la vie.
Durant plusieurs longues secondes qui semblent une éternité le maître reprend son souffle, je suis tétanisée et ne parvient pas à réfléchir. Mon esprit est embrumé et tout semble à l'arrêt. Seule mes lèvres bougent récitant la prière à Yuimen traditionnelle:
"Syë Yuimen asterit allaël Thavalar, turienit Syë Tiëlo taranith an darech au tharwe teretas nim Adanrhim au Edhelsrhim...."2
Le temps s'écoule, hémophile s'apprêtant à faire couler mon sang vermeil. Mais il s'écoule lentement, comme prenant plaisir à me faire souffrir. Il me tarde de retrouver ma soeur et un sourire presque satisfait naît sur mon visage alors que la mort en personne s'approche de moi. L'impression d'une agonie lente et pourtant non douloureuse s'étend sur moi. J'ai failli, je vais mourir, quel dommage. Les yeux fermés j'attends, heureuse finalement de mourir au combat. Plus par honneur que par n'importe quoi d'autre je cherche et échoue à refaire mon bouclier vert.
Le temps continue de s'écouler dans le sablier de ma vie. Ma clepsydre arrive à sa fin, mon sang va partir, va me fuir.
Le temps et les sensations n'ont plus d'importance désormais car ma vie ne sera plus qu'un temps et mes sensations fausses ou sans intérêt. Je vivrais avec les miens dans un monde calme et infini de pureté et de paix. Une lumière verte m'attire.
"Tyë tùlit tyä Valar. Tyë asterit malën..."3
(C'est que moi et t'es pas morte! DEBOUT!)

Brusque retour à la réalité de la vie, à sa dureté, à son bruit et à sa souffrance. Etrangement, je ne semble pas blessée, mais des bruits d'acier se font entendre, griffe contre lame, le maître et le serviteur lutte. Le maître est d'un niveau nettement supérieur. La vie est finalement étrange, le sauveur se met en danger en faisant ce qu'il doit. Pourquoi lui devrait-il mourir si je vis? Pourquoi lui devrais souffrir et pas moi? Le temps n'est plus aux questions mais bien aux solutions. La colère monte en moi et sans que je l'ai réellement décidé mon sort de force de la bête prend possession de moi. Des poils me poussent sur le bras et ma perception visuelle change. Peu m'importe seule la force et la colère m'interessent. Il est impensable qu'il soit blessé pour sauver ma vie.

Un coup de griffe soudain, venant de haut vient le heurter alors que je cours pour l'aider. Le temps s'arrête et le muet tombe, gravement toucher au torse. Je sors ma propre épée et fais un mur de mon corps pour éviter que Garhëon le tue, songeant au fond de moi que ça lui ferait de la peine que ça arrive.
(Gagne du temps! épuise-le!)

Coup de griffe contre coup de lame. Chacun peuvent être mortel, lui n'a pas de protection et moi, je n'ai pas sa force. La différence est nette, mes coups sont défensifs, les siens purement offensifs. L'avantage que j'ai tient uniquement à la longueur de mon arme et à ma grande taille qui me rends plus agile que lui. Autre avantage mon âge. Ses mouvements sont désordonnés et ils s'épuisent plus vite que moi. Je parviens à contrer ou à esquiver ses coups, restant au maximum à distance respectable de lui. Me dirigeant vers le bois, la tâche devient plus aisée pour moi. C'est un terrain que je sais idéal pour fuir un combattant au corps à corps.

Soudain, une tâche fauve arrive in extrémis à ma rescousse et percute le maître le couchant au sol. Sans aucune difficulté je reconnais le ramnan que j'ai soigné.
(Vas-y, immobilise-le. C'est le moment ou jamais!)
Il me faut être précise et rapide. Je concentre mes fluides dans mon bâton qui se met à briller. Le loup géant tient le maître au sol, immobilisé temporairement et surtout épuisé. Premier lot de lianes qui viennent bloquer une des jambes du maître. Celui-ci trouve un peu de force pour se débattre, mais le loup pèse son poids et grogne de manière à faire comprendre qu'il vaut mieux ne pas bouger.
(Continue, c'est bien.)
La fatigue et la tension accumulée n'aide pas pour mon sort. Les racines de l'arbre bouge à peine à mon appel. Gahrëon s'apprête à lancer un sort des stalagmites volent en tout sens, j'esquive sans peine l'une ou l'autre et Lirelan s'occupe de la troisième dangereuse tandis que la quatrième me transperce l'épaule me faisant hurler et lâcher mon bâton, me faisant échouer pour la deuxième fois ma colère verte. Loin de m'apaiser la douleur ne fait que renforcer la détermination de mon esprit. Cependant, je tombe au sol, les genoux me faisant défaut.
Je trouve cependant le courage de lancer un dernier sort sur le maître. La racine que je voulais se lève d'un coup et vient entourer le maître aux épaules. Il hurle et se cabre.
Peu à peu il redevient totalement humain alors que ma propre perception s'évanouit.
Je résiste difficilement mais reste éveillée.
"Lothindil... Libère-moi..."
Même si j'avais voulu faire autrement, je n'aurais pas pu. Mon énergie s'évapore avec mes sorts. Me maître se redresse difficilement et vient me voir. Je n'ai aucun souvenir du départ du loup.
"Laisse-moi te soigner."
"Prenez ça et aller voir le muet, je m'en sortirais seule, pas lui!" lui dis-je en lui mettant une fiole de mana dans la main.
Je prends la dernière que j'avais dans mon sac et l'avale d'un trait sans faire trop attention aux râleries de mon estomac. Ne trouvant pas la force d'imaginer une feuille, je prends la plus proche de moi et me concentre dessus. Celle-ci se dore avant de revenir verte.
(Courage Lothi... Tu ne vas pas mourir comme ça non plus...)
Trouver le courage de relancer le sort pour stopper la douleur, pour continuer à vivre pour ressentir d'autre douleur... Monde étrange. Pourquoi préférer la douleur à la douceur? Pourquoi vouloir vivre à tout prix? Pourquoi ne pas continuer sur le doux chemin de la mort? Finalement pourquoi vouloir obstinément fuir Phaïtos?
(Tu appartiens à Yuimen la vie!)
Finalement Yuimen est-il si miséricordieux? Finalement Phaïtos est-il si mauvais? Mais j'appartiens à Yuimen, j'appartiens à cette terre, j'appartiens à la vie. Je n'ai donc pas le choix, il me faut vivre malgré moi.
(Soigne-toi, choisis le chemin de la vie!)
Il me faut encore une fois choisir ce chemin périlleux. Si seulement j'en conaissais sa destination ça serait plus simple, Ô Yuimen...
("Je te fais la promesse que tant que je ne connaîtrais pas les secrets les plus profonds de la terre, je ne me lierais à personne, ni ne m'établierais en un lieu..." Voilà où te mène ta route Lothindil... Même dans la mort tu ne t'établieras pas...)
"Tasrïm tyë työ sarichissa mal tel fir... tyë maëranin!"
Au bord de l'épuisement, je parviens à me soigner mon épaule malgré tout, difficilement. Un second sort me rends une partie de ma force. Le troisième me permet de mouvoir l'épaule sans difficulté, aucune gène ne demeure du sort du maître, si ce n'est une cicatrice ronde.
Je me relève difficilement et ramasse mon bâton avant de retourner sur la plaine près du maître et du muet. Celui-ci sourit, visiblement guérit.


1"Pour Sarya! pour ma soeur!"
2"toi, Yuimen est le plus grand de tous les Dieux, puisses-tu nous protéger de la mort et des blessures dues aux peuples Humains et aux peuples Elfes."
3"J'arrive mon Dieu... Je suis là..."
4"Puisque je me suis condamnée à ne pas mourir... je vivrai!"

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:07 
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GM13 a écrit:
Une présence de Faera se fait alors ressentir. Une petite plante sort du sol et s'enroule autour maitre qui ne semble pas inquiété. La zone de la plaie se met alors à briller et dans un petit éclair, la blessure se referme. La petite plante se transforme alors et un petit pesonnage de bois, ressemblant à un arbre avec des jambes et des bras de la taille d'une poupée puis s'assoit sur l'épaule du maitre.

"Voici Pin, ma faera. elle était partie chercher un remède contre la lycanthropie et semble l'avoir trouvé..."

Il tourna la tête et lui sourit. Sur le tronc de la faera, un petit sourire timide se dessina alors.

"Maintenant que tout est fini ... Je pense que tu peux me rendre ce que tu m'as pris Lothindil ?"

Finalement vous retournez à l'intérieur du temple. Il se tourne vers toi puis te dis :

"Merci pour ce que tu as fait pour moi. Je saurai m'en souvenir. Je pense que maintenant ton entrainement touche à sa fin ... Tu as appris ce que tu pouvais savoir à ton niveau qui est déjà élevé. Tu finiras par me dépasser et qui sait, peut être me remplaceras-tu un jour dans ce temple..."


Au moment où j'entre dans la plaine, Lirelan m'indique la présence d'une faera. Je souris et continue à avancer. Une plante s'enroule autour de la jambe du maître qui ne semble pas inquiet. Celle-ci remonte jusqu'à la blessure fait par l'épée du muet. Le coté gauche se met alors à briller étrangement tandis que la plaie se referme et cicatrise. La petite plante se transforme alors en petit personnage de bois, ressemblant à un arbre avec jambes et bras et vient s'asseoir sur l'épaule de Gahrëon.
"Voici Pin, ma faera. elle était partie chercher un remède contre la lycanthropie et semble l'avoir trouvé..."

La faera sourit, visiblement ils sont heureux.
(Tiens... C'est moi, ou les faera prenne une apparence qui ressemble et qui correspond à leur compagnon?)
(Ca dépend. Mais c'est courant en effet.)
(C'est dû à quoi?)
(C'est une chose qui ne te regarde pas ça...)

Je hausse les épaules et me retourne vers le maître qui me parle.
"Maintenant que tout est fini ... Je pense que tu peux me rendre ce que tu m'as pris Lothindil ?"
"Je le pense aussi. Excusez-moi, mais j'avais besoin de comprendre."
En quelques enjambées, je rejoins le bois et retrouve sans trop de difficulté l'arbre où j'ai caché le sac. Je le rends au maître avec un sourire.
"A moins que la forêt ait voulu cacher vos secrets, il doit être complet."

Nous retournons à l'intérieur du temple légèrement dévasté par le sort ultime lancé. La serre est vidée de toute vie, seul le bruit entêtant de l'eau se fait entendre, pour mon grand malheur. La salle à manger est complètement détruite tant par ce sort que par tout le reste. A cette vue, je suis surprise de m'en être finalement tiré entière. Tout est bien qui fini bien.

Durant la fin de la journée, j'aide les deux êtres à rendre au temple un état convenable. Nous finissons attablé autour d'un repas chaud préparer par le muet et par moi. Pendant ce temps, Gahrëon mets la table en sifflant, réparant par l'usage de sa magie les chaises manquantes.

"Merci pour ce que tu as fait pour moi. Je saurai m'en souvenir. Je pense que maintenant ton entrainement touche à sa fin ... Tu as appris ce que tu pouvais savoir à ton niveau qui est déjà élevé. Tu finiras par me dépasser et qui sait, peut être me remplaceras-tu un jour dans ce temple..." me dit-il durant le repas.
"Oh ce n'est rien comparé à tout ce que tu m'as appris. Pour ce qui est du futur, Yuimen et Zewen seuls le savent. Qui sait ce que sera demain..."

Finalement, le repas s'achève presque joyeusement tandis que le soleil se couche sur les montagnes.
"Je partirais à l'aube, après m'être reposée."
"Comme tu le souhaites."

J'hésite un peu, puis sort de sous mon col ma bourse fort rebondie. Je la vide en grande partie sur la table en souriant.
"Voilà, cela payera les 6 sorts ainsi que le temps passé ici. Puis c'est le juste payement de mon apprentissage je pense."
En effet, c'est comme ça qu'a été faite mon éducation. J'ai appris que tout se payait. Que ça soit en yus ou en conséquence.

Après avoir aider à faire revivre la serre et deux bonnes heures de sommeil, je quitte le temple après un geste d'adieu dans le soleil matinal et m'engage sur la route enneigée, mon sac plein de provision.

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 Sujet du message: Route de la tour élémentaire à Dehant
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:27 
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1er jour de voyage

Partir. C'est étrange, pour la première fois depuis que j'ai quitté le Naora je suis triste de partir d'un lieu. C'est aussi la première fois que je me suis installée à un endroit. Je marche tant bien que mal dans la neige épaisse de cette nuit. Un rapide coup d'oeil sur la plaine où s'est passé le combat, il semble que tout soit redevenu normal. La neige nouvelle a couvert le sang de la veille, comme pour effacer les erreurs, les dangers et les peurs de la vie.
Je continue à avancer tant bien que mal dans cette neige qui couvre mes fines chaussures. Il m'est impossible de m'aider de mon bâton car le blanc manteau est profond de plus d'un mètre. Je souris en réalisant qu'il n'en faudrait pas moins pour gêner un nain. Et pourtant ils vivent en montagne, eux.
Le temps passe et je continue à marcher dans le froid, ma cape bien serrée. Rapidement le sentier disparait et la nature reprend son pouvoir. Le coeur serré, je pense à la chaleur du temple. Non, ne pas se retourner, ni des yeux, ni de la tête. Ne pas regarder derrière, voir seulement ce que je dois faire, où et comment.
Je suis seule à chercher ma route dans cette montagne glaciale et dangeureuse. Lirelan est partie voir Nuilë pour lui annoncer mon départ du temple et n'est pas encore revenue.

La forêt dans sa blanche pureté appelle la sérénité. Dans cet hiver qui semble éternel, les conflits se sont arrêtés, chaque vie semble pouvoir s'épanouir, sauf les plantes. Je continue d'avancer, suivant les sentes créer par le passage régulier des chèvres des montagnes. Cela me force à faire des bons par moment au-dessus du vide pour rejoindre l'une ou l'autre arrête rocheuse.
C'est juste après un bon particulièrement difficile que Lirelan me rejoins.
(J'ai des nouvelles!)
(Comment va-t-il?)
(Il va bien. La nouvelle de ta réussite l'a rassuré. Il pourra attendre ton retour sans problème.)
(Autre chose?)
(Oui, il m'a parlé de vol dans cette région-ci. De pillage de temple de Yuimen fait par un elfe blanc!)
(Ilmorë, je l'avais oublié!)
(C'est ce que j'ai pensé...)
(Tu pourrais le trouver?)
(Faudrait que tu renseignes à Dehant pour savoir.)
(Pour ça faudrait déjà descendre.)

Après une gorgée d'eau, je saute sur une autre plate-forme. Visiblement le terrain est fréquenté par des chèvres vu les traces fraîches de sabot dans la neige. Nouveau saut, encore un, puis un autre. Durant un certain temps, je bondis littéralement sur les traces des bêtes poilues qui sont passés là avant moi. Chaque saut est périlleux et risqué et la peur reste toujours présente. Mais ma formation eaux et forêt exigeait aussi une grande maîtrise des voyages en montagne. Cela me rappelle donc les cours en montagne où on alternait escalade, marche, saut et autre moyen en fonction de ce qui était le plus adapté au terrain.

La piste est toujours aussi clair et le terrain aussi casse-cou et glissant. Lirelan me nargue parfois en voletant légèrement jusqu'à la base suivante en sifflotant alors que je me concentre pour réussir au mieux. L'étape suivante est beaucoup plus dur parce que la zone d'atterrissage est juste un bourrelet dans la montagne avant de sauter au sol. Je regarde au-dessous de ma plate-forme, près de 3 mètres de dénivelé et je ne sais pas ce qu'il y a sous la neige.
(Ne saute pas. Ce sont des stalagmites plus bas.)
(Comment tu sais ça?)
(Tu ne vois pas que les empreintes des chèvres sont plus loin par rapport à ici. Elles évitent là zone du dessous sans doute à cause de ça.)

Si je ne peux pas descendre en sautant, il va me falloir descendre en varappe alors. Rapidement du regard j'évalue les prises et les endroits où je pourrais me reposer. La descente ne sera pas aisée, mais j'ai fait pire dans mes dernières épreuves. La première chose à faire est de vérifier l'accroche de chacune de mes armes. Mon épée au fourreau, mon arc à mon sac, ainsi que mon bâton bien fixé avec une de mes cordes d'arc de rechange.
Le plus dur est l'accès aux premières prises. Il faut être précautionneux pour éprouver chaque prise, chaque accroche. Une erreur peut être fatale, même si elle est petite. Il faut donc avancer prudemment, sans trembler ne relâcher sa concentration. Descendre petit à petit, en faisant attention à chaque geste, parfois remonter pour redescendre plus loin où les prises sont plus simples, plus solides ou tout simplement plus proche.
Enfin le sol dur, enfin le sol tout court. On ne peut pas dire qu'une couche d'un mètre de neige soir réellement le sol le plus dur qui soit, mais pour une elfe entraînée, il n'est guère plus difficile de marcher dessus que de marcher dans de l'herbe. Courant dans le défilé, je parcours une bonne distance chantant des airs du Naora.

Enfin la nuit finit par tomber sur la montagne. Avec un sourire à Lirelan, je m'installe dans une grotte après avoir vérifié quelle soit vide. Une fois un petit feu allumé et un rapide repas consommée, je sors ma flute de pan et commence à jouer. Lirelan de sa fois légère, frêle et aiguë suis ma musique et entame une ancienne légende dont je ne connaissais que l'air.
"Dans le désert les elfes se battait
Dans le désert pour les Dieux se tuaient
Dans le désert pour leur vie, ils luttaient
Dans le désert chacun pour soi ils vivaient

Juste pour ça:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Chacun ses rêves, chacun ses lois
Chacun sa terre, chacun ses droits
Chacun son Dieu, chacun ses cris
Chacun sa mort, chacun sa vie.

Dans la lutte:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Tous sous un même soleil
Tous nés de milles merveilles
Tous défendant ses idées
Tous mourrant par l'épée.

Simplement pour:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Les Dieux se battaient
et La plaine devint Désert
Les Dieux se battaient
et de sang a tout recouvert.

Toujours :
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Yuimen fut souvent prié
Yuimen par la terre fut appelé
Yuimen pour la terre fut inquiété
Yuimen pour les elfes eu pitié

Contre cela:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Sur toute la terre on mourrait
Sur toute la terre Phaitos oeuvrait
Sur toute la terre la vie fuyait
Sur toute la guerre la mort s'étendait.

A cause de :
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Par la terre, Yuimen pardonna
Par la terre, quatre sanctuaire il créa.
Par la terre, les êtres changèrent
Par la terre, les temps se modifièrent

Malgré cela:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Sur Nirtim, dans les bois
Kartiran Dera naquit de la nature
Sur Imiftil, dans la montagne
Essan Dera naquit de la dureté

mais toujours
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Sur Nosvéris, dans la plaine
Ratinian Dera naquit de la douceur
Sur Naora, dans le désert
Twenan Dera naquit de la douleur

Pour toujours
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit

Les êtres à nouveau se craignent
Les êtres à nouveau se haïssent
Les êtres ont appris le pardon
Les êtres ont perdu de Yuimen les dons

Et à nouveau
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit!

Le pardon pour le juste
Le pardon pour l'injuste
Le pardon tu dois chercher
Le pardon tu dois trouver.

Mais plus jamais ne cessera:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit.

Mais plus rien n'arrêtera:
Gaïa contre Thimoros
La lumière contre la nuit."

"Ainsi, c'est donc cela la légende des sanctuaires."
"Oui, tu ne connaissais pas la chanson?"
"Non... J'ai appris la mélodie par un vieux prêtre muet, je n'ai donc jamais appris ni le chant, ni la légende."
"Bah la voilà. Comme ça tu la sais."
"Mais donc le lieu là-bas sur la route pour la graine. C'était Essan Dera? Le sanctuaire de la montagne qui est né de la dureté de la terre et des êtres qui la peuple."
"Oui, peut-être iras-tu un jour, mais ce n'était pas le moment!"
"Pourquoi donc?"
"En entrant dans un sanctuaire tu gagnes le pardon par l'oublie de ton histoire. Tout ceux que tu connais oublies qui tu es."
"Ca doit être dur... Jamais je ne pourrais le faire!"
"Ne dis pas ça Lothi. Ton histoire est loin d'être finie et ce qui arrivera ou n'arrivera pas n'est pas de tes connaissances."
Sur cette phrase relativement énigmatique, je range ma flûte et m'endors calmement, finalement sans peur du lendemain, sans vouloir particulier non plus...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:27 
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2ème jour de voyage

C'est d'excellente humeur que je me réveille, jusqu'à ce que je découvre un magnifique mur de glace devant la sortie de la grotte, expliquant sans aucun doute la chaleur du lieu. Je me rallume rapidement le feu grâce aux quelques branches laissées de coté et à la fin des braises. Après un rapide repas, je compare mes deux solutions, une sortie bouchée et une entrée inconnues à l'autre bout de la grotte.
"On va tenter de sortir. Si le mur est pas trop épais la secousse devrait l'effriter." dis-je en regardant le petit rouleau de parchemin dans le creux de ma main.
(Si ça t'amuse...)

Suivant les conseils prudents de ma faera, j'écarte mon matériel et de quoi avoir une torche plus vers l'intérieur de la grotte. Je m'installe entre mes deux feux et regarde la paroi de la grotte avec un sourire espérant que ma solution va marcher, même si un petit bout de moi doute.
J'ouvre le petit tube de cuir sur lequel je décode le mot SECOUSSE. J'en sors un petit bout de parchemin avec une phrase qui disparaît rapidement après une ou deux lecture et vient se graver dans mon esprit. Le sort semble relativement simple et similaire à la puissance terrestre. Il s'agit de concentrer son énergie sur la terre pour la faire vibrer. La difficulté est qu'elle vise 3 personnes au lieu d'un cercle complet.
Debout, mon bâton en main, je cherche à visualiser la phrase magique. Celle-ci finit par me sembler clair. Pendant ce temps, je concentre les fluides dans mon bâton, celui-ci brille bientôt d'une lueur verte. Je le cogne alors au sol et libère mon énergie.
Une seule secousse part et vient frapper le mur de glace en face de moi. Celle-ci est puissante et fendille le mur de haut en bas.
(Finalement ça marchera peut-être. Cherche à relancer le sort en visant trois points à la base au lieu d'un!)

Chose plus simple à dire qu'à faire. Pour viser un point, suffit de le regarder. Mais pour en viser trois à la fois? Il suffit peut-être de les regarder tour à tour en frappant chaque fois séparément.
C'est donc ce que j'essaye. A nouveau, je visualise la phrase et concentre les fluides dans la main tenant mon bâton. L'opération se déroule sans trop de problème. Premier coup de bâton sur le sol en regardant le lieu du premier impact. Second en regardant le bord près de la grotte à droite, le dernier à l'identique de l'autre coté.
"Ca marche!"

En effet, trois secousses partent vers les trois points d'impact. Certes le sort marche à la perfection, mais le résultat est loin d'être celui escompté. En effet, par manque de précision un des trois secousses au lieu de toucher le mur de glace heurte le mur de la grotte qui se met à trembler. Celui-ci s'effrite et de nombreuses pierres commencent à se décrocher du plafond. Par réflexe mon bouclier vert se lance alors que je m'élance vers le fond de la grotte récupérant les torches et mon matériel d'un seul coup. En moins de temps qu'il faut pour le dire la grotte qui m'a servi d'abri s'est transformée en tas de pierre, bloquant totalement la sortie la plus directe.

Sans faire trop attention, je m'engouffre dans la galerie devant moi, fuyant l'éboulement que j'ai causé, sans prendre ne serait-ce que le temps de respirer. Je m'arrête une bonne cinquantaine de mètres plus loin essoufflée par la peur. Rapidement, je range mes torches improvisées dans mon sac que je remets sur mon dos, y a accrochant mon arc. De ma main libre, je prends la dernière, allumée et scrute rapidement la salle dans laquelle je viens d'arriver.

Celle-ci n'est pas spécialement grande, mais brille de mille feux. En effet, la flamme est réfléchi par une multitude de petits cristaux qui agissent tels des miroirs, éclairant la salle. Outre les murs faut de ces pierreries minuscules, le sol semble étrangement sombre, d'un noir profond. En fait le plus étrange semble surtout que le sol est totalement lisse comme taillé à la main tandis que les murs semblent naturels.
(Lothi... Le sol il est pas naturel. Ce sont des plaques ajoutées.)
(Du carrelage? Comme dans la bibliothèque de Cyniar?)
(Oui... Du joli travail d'ailleurs.)
Par prudence, je tâte le carrelage de mon épée et de mon bâton magique au cas où il soit piégé... mais rien. Vraiment étrange comme lieu. Je traverse donc la salle en direction de la sortie en face sans problème.
J'arrive dans un couloir lui aussi carrelé de pierre noire. Je suis ainsi le parcours d'antichambres en salles sans trouver âme qui vive.
Ce lot de galeries ponctuées de croisement semble être totalement inhabité, malgré un sol impeccablement propre. Durant un temps assez long et totalement inestimable à cause du manque de lumière, je marche.
Epuisée, je finis par trouver un coin reculé où m'endormir paisiblement, mes armes non loin au cas où.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:28 
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3ème jour de voyage

Une lumière vive dans les yeux.
"Qui êtes-vous?" gronde une voix.
J'aime pas les réveils en sursaut et encore moins les mauvaises surprises avec un réveil en sursaut. Je regarde autour de moi cherchant à éviter la lumière vive et trouve Lirelan un peu plus loin sous forme d'une pie.
"Je m'appelle Lothindil et voici..."
(Je suis juste une pie apprivoisé!)
"Lirelan, ma pie apprivoisé. Et vous êtes?"
J'ai encore du mal à m'éclaircir les idées, mais l'être en face de moi ne semble pas aggressif, enfin pas pour l'instant.
"Alaric. Que faites-vous ici?"
"Je me suis égarée en descendant du temple et un violent tremblement de terre m'a bloqué dans ce lot de galerie."
"Vous descendiez du temple? Vous êtes géomancienne?"
Maladroitement, comme pour demander l'aide de Yuimen, je touche mon bracelet qui brille dans la lumière de la torche.
"Pas tout à fait. Je suis druide."
Maintenant que je m'habitue à la lumière, je distingue mieux l'être debout à coté de moi. Grand, couvert de ce qui ressemble pour le moins à une fourrure de tigre si on excepte la couleur blanche à la place de l'orange. Pour le reste, il a un coté humain, sans doute la cape, blanche elle aussi.


"Et vu ton bracelet tu es une envoyée de Yuimen. N'aie crainte, je ne te veux aucun mal. En fait, tu pourras peut-être m'aider."
Il me tend une patte rougie de sang et me redresse. D'un sifflement j'appelle Lirelan qui docilement vient s'installer sur mon épaule.
"Vous disiez que je pourrais peut-être vous aider?"
"Vu votre équipement et le fait que vous revenez à peine du temple vous devez être relativement puissante. Donc oui, sans doute."
Surprise, mais sans plus, j'attends la suite, ne comprenant pas où il veut en venir.
"Je suis prêt à supposer qu'étant disciple de Yuimen vous haïssez les gobelins et autres peaux vertes..."
"J'ai déjà eu l'occasion d'en combattre quelques-uns."
Deux images successives resurgissent, la première dans le temple du petit village d'Akinos il y a un petit temps avec Erwen, et l'autre plus ancienne d'une jeune elfe grise vautré dans un trou en attendant que des orcs aient finis de manger.
(C'est toi dans la seconde image?)
(Oui... à mon arrivée sur Nirtim pourquoi?)
(T'as fait des progrès depuis.)
(Sans aucun doute Lirelan... et pourtant ça doit faire 18 mois et encore...)

Nous continuons avec Alaric qui m'explique que sa grotte est victime d'un envahissement de gobelin et qu'il peine à les tuer seuls. Il semblerait que les bestioles soient accompagnés d'orcs et peut-être même d'un troll.
"Aidez-moi à me débarrasser de ces monstres et je vous conduirais à la sortie au pied de la montagne... Vous n'aurez plus qu'une demi-journée de marche pour retourner à Dehant."
"Et si je refuse?"
"Je vous laisse vous perdre dans les couloirs... De toute façon vous finirez bien par tomber sur les peaux vertes..."
"C'est une manière élégante de me dire que j'ai pas le choix?"
"Non, je vous laisse le choix, c'est juste qu'il ne changera finalement pas grand chose, ni pour vous, ni pour moi."

Nous continuons ainsi à marcher dans les couloirs, descendant parfois des escaliers, franchissant des portes. Soudain mon compagnon se redresse et se fige. Pas besoin de mots, les bruits sont clairs comme de l'eau de roche pour nos oreilles habituées: des personnes bruyantes et nombreuses, très certainement plusieurs gobelins. Au bruit, il semblerait que certains se dirigent sensiblement vers nous.
"Une quinzaine à mon avis. La porte est ouverte au bout du couloir, il leur sera aisé de nous rejoindre."
"La porte elle est blocable aisément?"
"Oui, il suffit de rabattre la perche de bois de ce coté-ci."
"On va les laisser passer alors. Puis j'irais fermer la porte. A vous de les attirer dans le petit couloir que nous venons de passer. Tenez le temps que j'arrive, je les prendrais alors à revers!"

(Vraiment pas moyen de faire un voyage tranquillement avec toi.)
(Non, en effet, ça te dérange?)
(Non, ça va... c'est marrant même, puis ça occupe.)
Rapidement, je me dissimule dans l'ombre d'un pilier, enroulée dans la précieuse cape de mon père.
Comme prévu, une quinzaine de gobelins passe, accompagnée de ce qui semble être un chien de guerre. Celui-ci sans doute sur la trace d'Alaric, tant mieux. Silencieusement, juste après leur passage, je ferme et bloque la porte, cela empêchera les renforts de nous prendre à revers. Comme convenus, je sors ma lame et joue légèrement dans les reflets de la torche pour montrer que j'ai fini. Pas besoin de signe de la part de mon partenaire, les cris des gobelins suffisent. Des bruits de lame m'indiquent que le combat va ou a déjà commencé.
Lançant tout en marchant mon bouclier vert, il me faut m'y remettre à deux fois pour avoir un tissage assez serré à mon goût. J'arrive alors dans la galerie, mon arc à la main. Une flèche, un gobelin mort, une seconde, un blessé. Le temps de lancer ces deux traits, les gobelins se retournent et voient horrifiés un second adversaire leur coupant la retraite. Les archers qui cherchaient à épingler le woran jette leur arc au sol et tire leur épée.
Dans un mouvement légèrement plus rapide qu'eux, je tire la mienne.
"Une guerrière, on est mal!"
"Une druide en plus!"
"C'est qu'une femelle!"
(Lirelan, je comprends leur langue?)
(Oui, excuse la traduction, c'est naturel avec une faera.)
(Et je peux leur répondre?)
(Oui, bien sûr!)
(Pourquoi tu m'en as jamais parlé?)
(Tu me l'as jamais demandé non plus...)

Mon dialogue avec Lirelan a été plus court que le leur et je les coupe avec un grand sourire dans leur langue:
"Oui, une femelle druide... Et votre pire cauchemar!"
L'effet de surprise provoqué par ma réponse joue en ma faveur. Mon compagnon surpris lui aussi reçoit un coup à la main gauche qui le fait lâcher sa deuxième épée.
"RËA SYRIA! RËA TYÄ ÓNORO!"
Dans le petit couloir mon cri de guerre résonne étrangement, le faisant paraître plus fort encore. Mon épée fend l'air et éclate littéralement le bouclier du gobelins le plus proche lui déchirant le bras. Un saut de coté pour éviter une lame, un changement de place du bouclier vert, une griffure d'une des lames.
"Elle frappe fort la femelle!"
"Pas comme toi." réponds-je en détournant l'épée d'un simple parage au bouclier.
Deux contre-attaques de suite, le gobelin blessé perd la vie, et un autre une jambe. Mon compagnon semble danser à l'autre bout du couloir faisant des ravages, ignorant les coups qui lui sont portés. Continuant mon fauchage j'abats deux gobelins tandis qu'un des restant parvient à m'aggriper au cou, rendant l'usage de mon épée très dangereux.
Déplaçant alors mon bouclier sous lui, je me concentre un instant assez long, ignorant totalement les coups de ceux rester au sol avant d'envoyer d'un coup une colère verte qui l'arrache littéralement de mon coup pour percuter violemment le plafond dans un bruit atroce d'échine brisée.
"Un autre volontaire?"
"Elle a tué Grashnok!"
"Quel joli nom..."
Visiblement l'annonce à l'air de choquer les gobelins qui oublient mon compagnon pour foncer tous sur moi. Huit gobelins en comptant les estropiés, c'est faisable. Mais il va me falloir un peu de force supplémentaire.
"Ô Yuimen antad työ raças thalian au gwassës thrilén"1
J'avais oublié la nouvelle forme de mon sort me couvrant réellement de poils. L'effet doit être très particulier vu le rictus d'Alaric et les yeux des gobelins. Sur mes mains, des poils gris souples s'entremêlent avec le pelage roux doré du lynx naorien. Pour ma part, j'éclate ouvertement de rire au vu de la tête de tout le monde, mais un coup d'épée dans la jambe, trouant mon collant me rappelle que les choses vertes sont mes ennemis.
Le premier de mes coups est un échec, les gobelins s'étant massé en arrière loin de ce qu'ils nomment " la druide animale". C'est à ce moment-là qu'un rugissement retentit derrière eux, les appeurant encore un peu plus. Le sourire du woran à mon encontre se veut amical et peut-être même charmeur.
(Je rêve ou il compte me draguer?)
(Pour le rêve c'est sûr, ce n'est pas le cas... Pour le jeu de séduction, on verra quand tu auras tuer les gobelins.)
(Non mais c'est hors de question!)
(J'ai peur que ça soit ton point de vue... pas le sien.)
Durant toute la fin du combat certains gestes m'inquiètent, le woran prenant le temps de passer sa patte dans sa crinière, voire de se curer les dents. D'un coup, le combat prend pour moi une autre tournure... Je veux juste le finir au plus vite pour muer et retrouver ma peau grise d'origine.
Entre deux coups d'épée, le woran se rapproche de moi, presque jusqu'à me toucher. il m'en faut pas plus pour sauter en avant et couper la retraite aux gobelins qui cherchaient à s'enfuir. Un coup d'épée, un second. Deux morts de plus. Les autres s'enfuient à toute jambe, et je les suis, non pour les tuer spécialement, juste pour fuir le woran le temps que mon sort s'arrête. Les quatres derniers mouvements de lame chopent les 2 derniers gobelins dans leur élan, les tuant sur le coup.
(Bon, maintenant faire cesser ce sort!)
Le temps qu'Alaric s'occupe des derniers gobelins, je parviens à me calmer. Il arrive alors que mes premiers poils tombent, annonçant pour mon bonheur la fin de la séduction, pour le moment du moins...
(Lirelan, faut qu'on s'arrange pour être loin de lui lors du prochain combat.)
(Ca pourrait être drôle pourtant... Tu ferais quelques humorans...)
(Des humorans?)
(Les bâtards des worans...)
(Hors de question!!!!)

"Vous êtes un être particulier, femelle."
"Appelle-moi Lothindil veux-tu."
"Ca ne change rien que tu es bizarre. Une elfe grise dans la montagne du temple, à la limite. Une elfe grise qui parle couramment le woran, c'est déjà plus étrange."
(Je parle le woran moi?)
(Oui... tu lui réponds dans sa langue.)
(T'aurais pu m'avertir, non?)
(oui... sans doute.)
Doute hésitation... je ne sais que répondre à la question que sa pause sous-entend
(Ne lui révèle pas ce que je suis!)
"Je me suis intéressée depuis toute jeune aux langues étrangères." menté-je.
"Nul à part ceux de mon peuple parle cette langue."
(Ya des worans dans la forêt perdue!)
"Les Worans peuplent aussi mon île d'origine. Dans la forêt de l'autre coté des montagnes."
"Possible... et pour le gobelin?"
(Tu as appris ça en esclavage!)
Ce simple mot, me fait frisonner, me rappellant le désert de l'Est.
"J'ai appris cela à la longue alors que j'étais retenue en esclavage!"
"Tu as été esclave où?"
(Omyre, mine de sel!)
"A Omyre. Dans les mines de sel..."
"Mon frère est mort en esclavage à Omyre... Tu as eu de la chance d'en sortir vivante..."
Un instant de silence. Le woran ramasse le tas de poils à mes pieds et les regarde tristement.
"Pelage roux et rayure gris sombre. C'étaient ces couleurs. Un magnifique et fort woran. Mais il fût capturé en voulant sauver notre soeur d'un viol par des orcs. Nous n'avons jamais pu le délivrer. Bref, cinquante ans ont passé et nous avons moyen tous les deux de nous venger des peaux vertes!"
Il me mène à travers plusieurs couloirs jusqu'à ce qu'il appelle sa salle de vie. Un modeste chambre avec une paillasse de paille et une table en pierre, rien d'autre. Il s'assied sur sa paillasse, moi sur la table.
"Je crains de manquer de nourriture pour nous deux, mais si tu veux manger, sers-toi."
"N'aie crainte... j'ai à manger pour moi."

Après un repas fort silencieux, Alaric s'étend pour se reposer un peu, visiblement exténué...

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 Sujet du message: Route de la tour élémentaire à Dehant
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:38 
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3ème nuit du voyage

C'est dans ce genre de situation que j'apprécierais de pouvoir me reposer en huit heures comme les autres races. Ca m'éviterait de prendre les tours de garde, mais bon. Durant un long moment, je reste là sans bouger, regardant mon compagnon dormir parfois, à d'autres moments les yeux fermés à guetter le moindre bruit. Je suis surprise par le bruit que peuvent faire des gobelins à croire que ces bestioles ne dorment jamais.
Je prends ma flûte et doucement en joue, laissant le doux son me détendre les muscles endoloris par le combat récent. Mon compagnon ne se réveille pas, il semble même dormir plus profondément. Soudain des bruits plus forts qui couvrent le doux air Naorien.
(c'est quoi?)
(Je vais voir.)
Fermant les yeux, je me concentre sur ma faera, cherchant son regard. Elle se faufille dans la serrure et avance plus loin dans le couloir sombre. Elle atteint ainsi un croisement, celui par lequelle nous sommes arrivés avec Alaric et y trouve pas moins de deux orcs, d'une floppée de gobelins et trois chiens de guerre.
(Reviens...)
Trop tard, selon mes craintes, une flèche est lancée vers Lirelan qui ne bouge pas, tétanisée sans doute. Je vois la flèche arrivée puis tout devient flou. Seuls des paroles me sont audibles:
"une Faera!!"
Inquiète je me redresse quand une boule verte traverse à vive allure la serrure.
(T'inquiètes pas pour moi... Je ne crains pas les flèches. Par contre, il va falloir se battre, ils arrivent ici.)
Avant de me lancer à l'attaque, je me conçois assez aisément un bouclier finement tissés, je le sais assez solide pour y aller sans crainte.
(Reste ici... et préviens-moi si certains veulent franchir l'autre porte.)
(Sans problème.)

Marchant le plus discrètement possible dans le couloir, je dois m'y prendre à deux fois pour lancer mon sort de force. Des mains jusqu'aux épaules et des orteils jusqu'aux oreilles me voilà couvertes d'une fourrure jaune, ayant invoqué la force du lion des montagnes. J'arrive à l'approche du croisement, prête à sauter sur le premier être venu. Comme je m'y attendais, c'est un des chiens qui me flaire en premier et qui hurle à la mort, signalant une proie très proche. Profitant de ce bref instant de désorganisation, je saute littéralement dans le groupe, fendant la masse de ma lame.

Ils sont bien plus lent et balourd que moi. Avant qu'ils aient le temps de réaliser, je suis à l'arrière de leur groupe. Rendant fou les chiens à l'avant. Ceux-ci cherchant à me rejoindre tirent sur leurs cordes, désorganisant un peu plus le groupe.
(Le woran s'est réveillé avec le bruit...)
(Tant mieux, il risque d'avoir de la visite!)
En quelques bonds, je rejoins le bout du couloir. Il faut empêcher à tout prix des renforts d'arriver. Un rugissement retentit à l'autre bout, affolant totalement les chiens de guerre et signe de bonnes nouvelles pour moi. Concentrant mes pouvoirs dans mon bâton, je frappe le sol deux fois, désignant les deux cibles de mes yeux: les coins des murs. Le sort frôle à peine le sol et meurt sans avoir fait de dégâts. En rage et en m'efforçant de ne pas tenir compte des flèches volant sur moi, je recommence la même tentative. Beaucoup plus forte la secousse vient ébranler ce qu'il reste de la porte, faisant s'effondre le mur. Dans mon élan je me retourne et heurte une troisième fois le sol, regardant l'orc qui se dirigeait l'épée à la main vers moi. Mon sort le touche de plein fouet, et l'effet est assez dévastateur comparé à ce que j'imaginais l'envoyant rouler quelques mètres plus loin dans un fracas de tonnerre.

Sans attendre plus, je me jette dans la mélée sans autre forme de procès, rejoignant mon compagnon qui semble me trouver très à son goût en pelage blond. Les épées chantent pour les deux, chacune meutrière à sa manière. Lui par la technique, moi par la force que me procure mon sort. Danse meutrière dans la nuit qui réduit les âmes à des tas de chairs noséabonds. Chacun luttant pour lui, chacun luttant aussi pour l'autre. Blessures dans nos chairs, rendues au centuple dans leur rang. Les morts s'enchaînent rendant les vivants fou. Des sorts sont lancés, touchant alliés ou ennemis, ennemis ou alliés. Un coup d'épée, un mort, un blessé, ou rien... Un autre coup d'épée puis un autre. Tout s'alterne dans ce combat où tout semble éternel, la mort comme la vie, les lames comme les sorts, la douleur comme la rage, la fureur comme la terreur, la peur comme la haine, l'angoisse comme la détresse, la défaite comme la victoire.

La victoire, la leur ou la nôtre... De toute façon l'autre sera perdant. La fuite est impossible, la mort ou la vie comme seule conclusion, la mort et la vie comme seule fin possible. La question sera la vie à qui, la mort pour qui. Seul le chant meurtrier des lames peuvent le déterminer, il n'y a plus de courage, il n'y a plus de peur, il y a juste la mort et la vie. Juste la puissance, la vitesse, la technique qui comptent. Nombreuses sont les créatures tombant sous ma lame et sous celles de mon frère d'armes, nombreuses sont les vies durement arrachées à Yuimen pour être offerte à Phaïtos en sacrifice d'une bataille sans aucun sens.

Yuimen, Dieu de la Vie... Yuimen celui qui guide et pardonne. Yuimen qui n'offre ni ne reprend. Yuimen qui guide de Gaïa à Phaïtos. Se battre pour la vie c'est aussi se battre pour Yuimen. La créature qui vient de mourir misérablement par mon épée croyait-elle en Yuimen ou en Phaïtos? Vient-elle de réussir sa vie en rejoignant son Dieu ou l'a-t-elle échoué?

Qui était-ce au fond? Avait-elle le choix ou n'était-elle qu'un misérable esclave forcée et poussée par la peur? Avait-elle voulu mourir ainsi? Qu'est-ce qui la poussait à se battre ainsi? La peur? la croyance en un Dieu? Croyait-elle faire le bien? Sentait-elle que pour elle la vie était finie et qu'il était temps de partir?

La fin... Brutale comme le début. D'un coup plus rien, plus un cri, plus un bruit de métal, juste le silence... le silence et la lassitude. Yuimen ne m'a pas abandonnée à Phaïtos. Je souris, un sourire ironique, moqueur. Pas envers les créatures mais envers c'est foutu vie... Peut-être ces êtres morts à mes pieds voulaient vivre et moi qui veut mourir depuis tant de temps suis debout, une fois de plus.

Un rire perce le silence. Le mien, un rire moqueur, un rire de soulagement. J'ai vaincu je suis en vie...
"TEL PHAÏTOS!!! TEL SINARYA! TYÖ TARSINIT TER YUIMEN!!!"1

Alaric me regarde et éclate à son tour de rire. Nous sommes vivants, compagnons d'armes luttant à deux contre vingt et pourtant nous sommes vivants. Epuisée, je tombe à genoux dans le sang verdâtre des peaux vertes. Je réalise alors que ce n'est pas Phaïtos que j'ai vaincu, finalement, j'ai juste répondu à l'appel de mon Dieu.

"Ô Yuimen... Tyë handinissa... Tyë asterit Syä... Hùrinid far työ sayù Syë meret!"2

"Venez Lothindil... Il est temps pour vous de vous reposer."
Je le regarde avec un franc sourire et me redresse, laissant un tas de poil jaune au sol, vite teintés de sang.
"Oui... cela me fera du bien je pense..."


1 "Non Phaïtos!!! Pas aujourd'hui! J'appartiens à Yuimen!!!
2 "Ô Yuimen... J'ai compris... Je suis tienne... Fais de moi ce que tu veux!"

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:41 
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4ème jour du voyage

Après deux longues heures de méditation, je me réveille dans un calme absolu, comme si plus rien bougeait. Le woran est là assis, à l'affut. Je me redresse et m'étire chaque vertèbre, chaque muscle qui a été mis à l'épreuve ces deux derniers jours. Une fois cela fini et après un bon repas, je m'adresse à Alaric:
"Que ferons-nous aujourd'hui? Continuerons-nous notre descente?"
"J'attendais ton réveil pour décider. En fait d'ici nous n'avons plus de caches comme celle-ci avant au moins deux jours de marche."
"Aurais-tu peur des peaux vertes?"
"En grand nombre oui. S'ils nous prennent d'assaut dans un des grands couloirs menant à la salle de feu par exemple, nous serions morts ou en tout cas dans un trop mauvais état. Quant à la salle en question, je doute qu'elle soit libre et prendre cette salle d'assaut en étant fatigué et blessé, c'est courir à notre mort."
"En gros, il nous faudrait savoir jusqu'où les couloirs sont libres avant de se lancer."
"Oui... idéalement, mais c'est impossible."
"Ne crois pas ça. Ouvre la porte... Lirelan, descends et préviens-moi si tu trouves du monde."

"Criik, criik..."
(Tu fais très bien la pie.)
(Pas de commentaire, merci!)

Rapidement, ma faera s'envole et passe la porte. Elle revient quelques longues minutes plus tard avec ce que je soupçonne être un sourire au bec. Sur ce elle vient sur ma cuisse et se met à faire de grand geste d'ailes ainsi qu'à taper avec son bec sur mon collant.

(Voilà, y a personne à près de deux jours de marche... les plus proches sont dans une grande salle, sans doute la salle de feu.)
"Visiblement le chemin est libre durant un petit temps... Nous pouvons donc y aller tranquillement."
"Bien, je vous fais confiance, allons-y!"

Nous prenons nos affaires et nous mettons en route, rien ne vient en effet troubler notre chemin qui soit plus gros qu'un rat des docks kendrain. Le silence n'est pas présent et on peut sentir dans l'air la présence des gobelins malgré la distance, les tunnels amplifiant les bruits. Des bruits de roches qu'on brise, de bruit d'arme qu'on affute, des cris, des grognements... Tous ces sons trahissent la présence d'étranger dans ces couloirs, mais sans pouvoir les localiser, on les croirait omniprésent comme les fantômes revenus hantés les vivants et les rendant fou. Peut-être est-ce le but de ces sons, nous rendre fou au fond.
Descendre des marches d'escaliers vers les profondeurs de la nuit, suivre de long couloir, le tout le plus silencieusement possible pour repérer la moindre créature à distance.
Rien, journée vide de rebondissement finalement, vide tout court... juste une journée de marche dans des tunnels tous identiques, avec les murs et les plafonds en roche naturelle et ce sol en carrelage noir où la moindre poussière crisse sous les pieds.
Enfin après nombre d'heure de marche et une pause rapide pour le repas, nous atteignons une petite salle à flanc de montagne. Une petite fenêtre y est creusée, il fait nuit et les rares étoiles sont cachés par les nuages. Un petit vent froid porteur de neige s'engouffre par l'ouverture, rafraîchissant, mais assainissant aussi la salle.

"Repose-toi, je prends le premier tour de garde."
(Sous-entendu, il prend les deux premières heures.)

Il va se poster dans l'entrebâillement de la porte pour percevoir la moindre lumière ou le plus petit son. Pour ma part, je finis par me trouver un petit coin où je m'installe pour méditer, relativement à l'abri du vent, enroulée dans la cape de mon père

5ème jour du voyage

Une fois mon temps de repos fini, je reprends la garde du woran, visiblement épuisé. Rien, toujours rien... C'est désespérement vide comme nuit. Pour une fois les gobelins semblent même se reposer et l'arrêt du martellement ininterrompu depuis quatre jours fait paraître le silence encore plus pesant. Mon regard se détourne régulièrement vers la lune qui brille légèrement à travers l'étroite fenêtre.
Dans ma poche pèse toujours légèrement les 3 derniers parchemins achetés au temple. Je les sors de la poche et les regarde. "Bouclier terrestre supérieur, 2ème arcane", "séisme, 3ème arcane", "sable mouvant, 3ème arcane".
(Tu crois que je pourrais apprendre le bouclier supérieur?)
(Sans aucun doute... profites-en, t'as le temps là...)

Je range calmement les deux autres cylindres et sors du dernier le parchemin. Comme à chaque fois, il y est écrit une phrase que j'ai le temps de lire deux fois avant qu'elle ne disparaisse.
(Bon, des idées pour le lancer?)
(C'est une amélioration du bouclier terrestre que tu as appris au temple. Il faudra donc le visualiser plus solide.)
Voici donc la première étape de ce sort, se souvenir du précedent. Une haute plaque de terre, facilement transperçable mais pas trop non plus. Serrant mon baton, je cherche à concentrer mon énergie sur la terre à mes pieds. De la roche froide et dur... Voilà qui correspond à l'effet voulu...
(Plus solide que la terre...)
A cette seule pensée, un mur de pierre se dresse... Une chose étrange quand meme, celui-ci vient vers moi et semble fusionner avec ma peau déjà grise. Cependant aucune lourdeur, aucun poids supplémentaire, aucune gene.
(Ca va bien avec le ton gris. Bon, par contre, il va falloir faire un second essai. Tente de protéger disons... Toi, le woran, et la porte!)
(La porte?)
(bah oui. Toujours utile avec la masse de gobelins et autres peaux vertes dans les environs.)
(et toi?)
(Tu n'y parviendrais pas, et tu n'as rien à craindre pour moi.)
(Si tu le dis...)
(Bah bien sur.)

Deuxième essai donc. Le principe est similaire et semble marcher: Au moment où je lance mon sort me concentrant d'abord sur moi, le précédent bouclier vole tout simplement en éclat tandis que le précédent fusionne avec ma peau; sans relacher ma concentration, je parviens difficilement à l'ériger auprès d'Alaric et à le faire fusionner avec son pelage qui vire au gris. Enfin la porte. Autant la création du mur me semble simple que la fusion semble épuisante. Puis d'un coup la porte de brune de bois passe à un gris roche.
(marrant, on se croirait dans un film en noir et blanc.)
(Un fim?)
(Cherche pas...)
(Pourquoi mon bouclier a volé en éclat au fait?)
(simplement parce qu'aucun corps ne peut supporter deux sorts de ce type en meme temps.)
(Tu veux dire que je ne pourrais pas lancer ce sort et celui de premier arcane en meme temps?)
(Oui, mais pas deux fois celui de seconde arcane...)

Bientôt mon compagnon se réveille, le poil encore grisonnant.
"Grrr... c'est quoi cette couleur grise?"
"Calme-toi Alaric, c'est juste un sort de bouclier que je testais. Ca sera peut-être utile."
"Grrrrr encore de la magie!"
"On est druide ou on ne l'est pas."
"Bref, allons-y. J'ai l'impression que le voyage ne va pas être aussi simple."

Il se trompait. A nouveau pas un bruit, pas un gobelin dans les environs. Lirelan ne nous aurait pas averti d'une présence plus loin, j'aurais cru les grottes nettoyées. Ce n'est qu'en début de soirée que le grondement se fait entendre passée une lourde porte de chêne.
"La salle du feu est derrière la porte suivante. Je ne sais pas ce qu'il peut y avoir dedans."
"Du monde et de quoi faire le vide je suppose."
"Certainement de quoi tuer et faire chanter les épées, je suppose."

Mon regard se perd un instant de l'autre coté de la fenêtre vers le ciel qui brille d'un éclat rouge sang en ce crépuscule.
"Regarde le ciel, il annonce une grande bataille... L'aube sera pourpre, ensanglanté par nos lames et les leurs."
"Alors que chantent les épées et que boivent la terre!"

Serrant mon bâton, je concentre un bref instant pour canalyser mon énergie sur ma main avant de lancer mon sort. Rapidement une force prodigieuse s'introduit en moi tandis que des poils me poussent sur les mains et le visage faisant ronronner de bonheur mon compagnon d'arme.
"Que la terre boivent leur sang et que le soleil rougisse à l'aube!"

L'impression durable que le grand combat approche à grand pas. L'impression que ça sera peut-être un dernier combat, mais qu'il vaut la peine d'être fait. Je tire mon épée grise tandis qu'Alaric sort son épée d'un noir plus profond que ses rayures. En quelques pas et deux gobelins morts nous atteignons les portes de la salle du feu...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:44 
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Les battants s'écartent devant nous, par magie ou autre chose. Toujours est-il que nos ennemis semblent surpris de nous voir ici. Mais la surprise est double, eux pour nous et nous pour la foule dans la salle. Pas moins de 30 gobelins, 6 orcs et 1... troll...
Plus par réflexe que par autre chose, je tente de dresser mon bouclier, mais la concentration n'y est pas. Mon attention est fixé sur cet être de deux fois ma taille, trois fois ma largeur, facilement 4 fois mon poids. Contrairement aux trolls rencontrés jusqu'à présent, celui-ci est totalement chauve, imberbe en fait, vêtu de ce qu'on pourrait nommer "pagne" et une arme faisant presque ma taille à la main.
Il se lève et me désigne.
"Toi lutter contre moi!"
"J'avais pas d'autres idées."
"Je vais occuper le reste, dépêche-toi, sinon t'auras plus de gobelins!"

Rapidement, j'analyse la situation: j'ai pas de bouclier, mais il est plus lent.
(Réfléchis pas, protège-toi!)
Fermant les yeux, je me concentre sur les rares plantes existantes et tente de les visualiser dans un bouclier étroit mais extrêmement solide. Rien à faire, mon sort échoue à peine les fluides rassemblés. J'ai pas le temps de m'abriter qu'un coup de masse, m'envoie rouler à l'autre bout de la pièce, saignante et étourdie.
"Enfin un adversaire à ma hauteur..."

Je tâche alors de me relever et de me redresser, mais retombe à genoux, ployant de douleur.
(Soin ou protection?)
(Protection!)
Si elle le dit. Je concentre mes fluides sur la région de mon coeur qu'il est indispensable de protéger. Tandis que je me concentre j'entends Alaric faire des bonds jusque sur les poutres sur ma tête. De là, le sifflement d'un carreau d'arbalète, d'un second, au sol, deux cris étranglés, un troisième qui ricoche au sol et un quatrième qui se plante dans du bois vu le bruit.
(Ton sort!)
(Rester concentrée, oublier le reste...)
Rester concentrée assez longtemps pour lancer le sort, chose pénible et très dure quand sa vie est en jeu. Cependant, le bouclier se fixe et fini par tenir tandis que les pas du troll m'atteignent. Mes réflexes réagissent, juste assez pour m'écarter de l'arme mortelle qui dévient sur mon bouclier de lianes et de mousse.
(Soin, puis attaque!)

Je déplace rapidement mon bouclier sur ma plaie et commence à me concentrer. Derrière moi, mon compagnon se bat à nouveau à l'épée. Rapides sont ses coups, et les orcs lents les subissent sans pouvoir y faire grand chose à part tenter de répliquer maladroitement et subir à grand renfort de cri. Alors que mon sort de soin agit une ombre noire vient me torturer l'esprit, me donnant envie de mourir, mais aussi de vivre pour souffrir. Dans ma tête tout est sombre et je perds espoir. La sensation est cependant brève et mon sort toujours actif. Celui-ci me guérit presque entièrement ma plaie.

Alaric se déplace à nouveau, mais ses cris sont désormais liés à ceux de ces adversaires qui sont parvenus à l'encercler.
(Il ne tiendra pas longtemps ainsi.)
Malgré le risque grandissant, je ne vois qu'une seule solution, la puissance terrestre.
"ALARIC, EN HAUTEUR!"

Les orcs maladroits cherchent à suivre mon ordre tandis que mon compagnon, accompagné de plusieurs gobelins s'enfuit sur les poutres où continue son combat à l'épée.
(Pas encore... Attends un peu... Maintenant!)
Tous les fluides alors concentrés dans ma main s'échappe à travers mon bâton que je frappe contre le sol. Une seule secousse remue le parterre. Une seule vague emportant les ennemis blessés ou fragiles, gardant les forts. Je suis surprise par ma propre puissance qui ne cesse de croître tandis que nombreux sont les peaux vertes agonisantes sous la terre ainsi levée.
"Qu'as-tu fait?"
"Te sauver la vie?"
"Tu as rallumé le feu sacré qui dormait ici depuis des temps."

En effet, un grand feu s'était allumé dans le puit du centre de la pièce. D'un coup la pièce d'un gris sombre tire soudain à un doré flamboyant. Le seul point sombre restant est la nuit qui traverse la fenêtre.
(C'est quoi ce feu...)
(Celui de la flamme sacrée.)

"RËA SIRYA! RËA YUIMEN!"
"Que la terre boive le sang de la colère!"

Le combat débute alors vraiment pour moi. Le troll semble borné à ne comprendre ma victoire imminente que quand mon épée se plante à travers son cuir épais. Il m'envoie alors contre un mur où je me réceptionne avec mes jambes pour rejoindre les poutres sans trop de mal.
(Va falloir être précis et rapide pour survivre, je n'aurais pas toujours autant de chance.)
Au moment où le troll s'approche de moi, sa tête à mon niveau, je tire une flèche, suivi instantanément d'un carreau d'arbalète. Mon compagnon a compris ce que je voulais faire. Nos deux projectiles viennent crever les yeux du monstre. Celui-ci pousse un cri de rage impressionnant.
(Bon, le plus dur est fait. Reste à être rapide, discrète et précise!)
Je saute de poutre en poutre restant au maximum hors de portée et je le darde alors de flèche, le ratant parfois dans sa folie, le touchant à d'autre. Puis soudain au milieu de la fureur du combat un cri submerge tout. Un cri d'agonie à la fois monstrueux et tragique, un cri puissant et faible à la fois. Puis plus rien. Le silence complet juste coupé par des gémissements de douleur.

Le soulagement enfin pour Alaric et moi tandis que le troll s'effondre mortellement blessé. Mes propres blessures m'apparaissent alors, juste des égratignures pour la plupart, quelques plaies plus inquiétantes. Mais le combat n'est pas fini. Je saute de mes poutres et attéri gracieusement au milieu d'un groupe de gobelins bien décidés à en finir avec mon compagnon. Mais celui-ci semble plus en rage et en puissance que d'habitude et ses lames se font mortelles, la mienne aussi.
Puis le vide, le soulagement, le bonheur de la victoire et l'épuisement dû à l'effort. Alaric s'écarte du carnage et va s'installer dans un coin.

Je voudrais faire de même... mais les flammes m'attirent tant par leur reflet que par leur couleur profondément jaune.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:46 
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6ème jour du voyage

En leur sein, je découvre une épée dont la lame semble zébrée de noir. Protégeant au mieux mon bras à l'aide de mon bouclier encore actif, je tends la main à travers les flammes jaunes.
"Non, Lothindil !... c'est la lame sauvage, ne la prends pas !"

Les flammes me lèchent la main sans me bruler. Aucune impression de chaleur en tout cas, juste cette épée qui m'attire. Je n'entends plus rien, je sens plus rien, sauf de l'attirance. L'impression que cette lame m'attendait, qu'elle est là pour moi. Au moment précis où mes doigts se referment dessus, tout s'enchaine, ou plutot tout s'anhile.

Quand j'ouvre les yeux, j'ai l'impression de vide. Je suis là, en simple tunique avec mon épée à la main et rien d'autre. Sur ma main droite les poils ont manifestement grillés tandis qu'ils sont toujours là sur l'autre main. Je me retourne et cherche où je suis. Un grand elfe doré me regarde, je le reconnais instanément et ploie genou à terre.
"Où suis-je, O Yuimen?"
"Dans tes reves. Tu te réveilleras demain à l'aube."
"Que fais-je ici?"
"Tu es là parce que l'épée t'y a emportée. N'aie aucune crainte."

Ceci dit, il disparait, me laissant seule. L'épée se met à vibrer dans mes doigts puis les rayures semblent sortir de l'épée pour former une bete,une panthère noire.
"N'aie aucune crainte. Je suis l'ame de cette épée. A part en reve, tu ne me verras jamais,mais je chasserais pour toi quoi qu'il arrive."
Suprise, sans trouver de mots à dire, je suis la panthère jusqu'en bas de la colline où nous sommes. Là coule une fine rivière. Yuimen m'y attend de l'autre coté. Je reconnais alors le lieu où nous sommes. Le gué de Nariac où Sarya m'a sauvée.
"N'aie crainte, Lothi."
"Lirelan? Tu es là aussi."
Sur l'épaule de Yuimen se tient une pie perchée, de l'autre, une créature vetue de feuilles, une autre faera sans doute.
"N'aie crainte Lothindil, je suis Nahuka, la faera de Yuimen."
"Ainsi les dieux aussi ont des faeras?"

Mon regard se perd un instant loin derrière eux, vers une flamme jaune au loin.
"Cette flamme est le chemin du retour vers la réalité."
"Ainsi suis-je condamnée à vivre ici, loin du monde réel?"
"Non, ma fille... N'aie crainte et traverse pour rejoindre les flammes."
"Père? Toi aussi tu es là?"
Il s'avance alors et s'installe près de Yuimen, un sourire.
"Oui, je suis là, n'aie crainte."

Je tombe alors à genoux tandis que la panthère de mon épée vient me lècher le visage.
"Lothi... n'aie crainte de l'eau. Traverse"
La voix vient de ma droite, remontant le cour d'eau légèrement, presque sans peur ni crainte. L'elfe grise est vetue d'une tenue diaphane bleue claire la faisant passée pour un fantome ou que sais-je. Je ne veux pas y croire, c'est impossible, pas elle dans l'eau du fleuve.
"Sarya? Mais..."
"Quoi donc? Je suis dans l'eau. Bien sur."
"Tu as été tuée par l'eau!"
"Oui... et non... j'ai été tuée parce que je t'ai sauvée la vie. L'eau n'est pas plus mauvaise qu'un autre élément. J'aurais pu etre tuée par une avalanche ou un tremblement de terre pour te sauver. Mais ça a été par Moura que je suis morte. N'aie crainte de l'eau. Elle est source de vie et de force et non de mort."
"L'eau est responsable de ta mort!"
"Non... la seule responsable de ma mort c'est moi... C'est moi qui ai décidé de te sauver la vie."
"Mais tu es morte... noyée..."
"Non... Je suis morte parce que ma tete a heurté une pierre... Est-ce pour cela que tu vas craindre la terre?"
"Non... je ne pourrais pas... la terre est en moi."
"Ne hais pas l'eau alors... car elle est en moi."

Soupir... Je ne sais plus, je doute comme rarement. La panthère me regarde puis me pousse vers l'eau.
"N'aie crainte, ma soeur... n'aie pas peur de mon élément... Traverse l'eau."
Elle s'approche de moi jusqu'à me toucher, se penchant elle prend ma main et me relève. Mon autre main tiens l'épée que je range au fourreau. La panthère vient se frotter contre ma cuisse et ma main.
"Viens avec nous. Agrippe-toi à mon poil et à la main de l'aquamancienne. Et surtout n'aie crainte, rien ne t'arrivera."
La peur au ventre malgré tout, je les suis. C'est tremblant de peur que je marche sur le gué, accompagnée de ma soeur et de l'ame meme de mon épée. Enfin après une traversée pénible, mais à la fois étrangement réconfortante, j'atteins l'autre rive. La panthère continue sa route m'emmenant devant chez Yuimen. Je tombe alors volontairement à genoux devant mon Dieu.

"N'aie crainte, druide. Je lève ma sanction envers toi... Mais tu en garderas cependant deux marques. La première sera l'arbre qui est tatouée sur ta main. Tu en comprendras un jour l'explication. Deuxièmement, tu garderas la chaleur des flammes, pas assez pour bruler, juste assez pour te rappeller quand tu seras dans l'eau que ta peur doit devenir force et pouvoir et non rage et impuissance."

Au moment il me touche ma main, une sentation de poids, de lourdeur me prend. Otant sa paume, il me fait découvrir un arbre tatoué sur le dos de ma main.

"Maintenant part... et n'oublie pas la leçon apprise ici."

Lentement suivant son ordre, je me dirige, le sourire aux lèvres vers la flamme. La panthère me suis calmement, puis s'arrete à une dizaine de pas du chemin de retour.
"Laisse-moi retourner dans l'épée. Ainsi je resterais l'ame de tes armes. Si tu changes d'épée, je changerais d'épée aussi. Ainsi tes armes auront toujours cette marque noire, symbole de la terre et de l'animal que je suis. Ton bras m'indiquera les victimes et moi je chasserais pour toi. Je ne te demande rien en retour, à part de me laisser te rappeller la rivière que tu viens de traverser."
"Qu'il en soit ainsi alors."
"Cette épée porte le nom d'Astinor à cause de moi. Je suis celui qui ne crains pas les éléments."
"Mes épées se nommeront alors Astinor à cause de toi."

La panthère saute alors et vient rayer ma lame qui brille d'un éclat argenté encore renforcé par la noirceur des rayures. Sans plus attendre, je plonge à nouveau les mains au sein du feu...

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 Sujet du message: De la tour élémentaire à Dehant
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:47 
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7 ème jour du voyage

La lumière, l'air frais, le sol dur... Ca fait du bien d'etre de retour à la réalité quand meme. Lirelan volète visiblement heureuse tandis que ma lame ronronne près de moi. Je suis couchée à l'air libre. Le woran près de moi. Derrière le bruit d'une cascade me rappelle mon reve et ma soeur.
"Où suis-je?"
"A la limite entre la salle de terre et l'extérieur."
"La salle de terre?"
"Oui, la 8ème salle élémentaire, et la plus basse."
"Et la salle de feu?"
"Tu t'y es évanouie. Je me suis dit qu'une druide serait mieux et plus à sa place dans cette salle pour se reposer. Je t'ai donc portée jusqu'ici, à la limite de mon domaine."

Je me retourne pour contembler la salle. Visiblement, elle a été passée par le feu dernièrement, des traces de bois brulé trainent encore au sol. Le plus étrange est certainement l'arbre géant au milieu de la pièce.
(Comment a-t-il pu survivre?)
(Il n'a pas survécu, il a poussé ici peu après ton entrée en meme temps que se dessinait l'arbre de ta main.)

Je reste un long moment silencieuse, contemplant l'arbre et la pièce en souriant, pensive.
"il va etre temps d'y aller pour moi Alaric. Protège cet endroit... Les 8 éléments y sont en paix, puisse-t-il le rester."
"Tu sais donc d'où vient cet arbre?"
"C'est l'arbre de Yuimen... L'arbre de vie. Puisse-t-il encore fleurir longtemps."
"Alors je deviendrais le gardien de ces lieux."
"Au revoir l'ami. Et puisse ce domaine rester vierge de toute haine!"
"Puisse-tu ne jamais hair un ennemi. Et ne jamais sacrifier une vie alors que ce n'est pas nécessaire."

"N'oublie jamais que tu es une voyageuse. Soit fidèle à mes trois règles et n'y désobéi point. Tu ne tueras jamais sans raison ou pour ton seul plaisir; tu ne tueras jamais sans laisser à l'autre une chance de vivre et toi de mourir; Tu ne tortureras jamais, ni par plaisir ni par nécessité.

(O Yuimen mon Dieu... aide-moi à me souvenir de ces préceptes.)
"Adieu, Alaric..."

Echangeant mes armes, je prends Astinar au fourreau, l'autre fixée tant bien que mal à mon sac. La fin de la descente est sans difficulté. Ici des sentiers certes étroits, mais existants quand meme strie la foret. Quelques cailloux et meme une rivière. Durant un temps je regarde l'eau puis sourit.
"Après toutes ces aventures... ça ferait pas de mal un bon bain..."
(Et bah vas-y alors!) me sussure Lirelan en faisant semblant de me pousser du bec.

Sans trop d'hésitation, après avoir cependant oter mes vetements, je plonge. Alors me reviennent les souvenirs agréables du temps où Sarya vivait et où on allait se baigner dans l'étang de Cyniar au coeur de la foret. Je me repose lassivement dans la partie peu profonde de l'étang, détendant mon corps et mon esprit.
Après un repos bien mérité, je me sèche et mange rapidement. Je sors alors un de mes deux parchemins au hasard en fouillant dans ma poche "séisme, 3ème arcane".
"Si j'étais toi, j'éviterais celui-ci ici."
Je le range et sort l'autre rouleau de cuir "sables mouvants, 3ème arcane". Rapidement, je le sors et lis l'inscription jusqu'à ce qu'elle s'efface et se grave dans mon esprit.
(Maintenant, trouve-toi des adversaires.)
(Ne pas faire souffrir quelqu'un... il me faut du mort!)
(Des bouts de bois mort!)

Très rapidement, je trouve 5 ou 6 bouts de bois assez solide que je plante dans le sol mou du bord de la rivière.
(C'est un sort d'attaque!)
Il me faut donc être dans les meilleures conditions, mon bâton serré dans ma main gauche, l'épée à la main droite. je concentre rapidement mon énérgie dans mon bâton. Je lance alors mon sort en fixant les bâtons... Rien, juste un sol un peu plus humide et encore.
(Soit plus patiente, c'est un troisième arcane. Plus puissant, mais plus long aussi.)
Je recommence alors, tâchant de garder ma concentration plus longtemps, jusqu'à ce que le lierre de ma canne se mette à briller d'une lueur verte puissante.
(Maintenant!)
A ce moment précis, je heurte le sol de mon bâton. D'un coup, quatre des bâtons sont absorbés par le sol avant des rejeter, en miette, plus loin.
(Ca a marché!)
(Il semblerait, ta magie est devenue puissante maintenant.)
(J'ai vu ça dans la grotte... Sans doute le temple.)

Une fois mes affaires rassemblées, je continue ma route le long des sentiers battus, jusqu'à atteindre la plaine de Dehant que je découvre auprès de l'océan à près d'une journée de marche, visiblement.

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 Sujet du message: Route entre le temple élémentaire et Dehant
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:48 
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8ème jour de voyage (et enfin le dernier...)

Après un rapide repos de deux heures au pied de la montagne, j'entame la dernière partie de mon voyage. J'espère bien pouvoir retrouver enfin, une couchette, un bain chaud, un repas chaud et un peu de monde.

Marcher, sans s'arrêter, pour y être le plus tôt possible. Cependant, à l'heure de midi, le temps vient de m'arrêter pour manger rapidement.
(Dis, tu comptes faire le voyage comment passé Dehant?)
(A cheval, à moins qu'il y ait des cynores dans les environs comme sur Naora?)
(Mange, je vais vérifier.)
J'ai à peine le temps de finir la bouchée entamée qu'elle revient un sourire au bec.
(Y a une zone d'embarquement et si j'ai bien suivi les discussion, le cynore pour Tulo part au matin.)
(Il faut se dépêcher alors...)
(Non. Si tu attends le petit matin pour dormir dans le cynore, tu seras à Dehant en ayant appris ton dernier sort.)
"Séisme, 3ème arcane". L'endroit semble bien adapté pour ce sort. Pas un rocher pour s'effondrer sur moi, de l'herbe et quelques cultures, même pas une ferme à proximité. A nouveau, je lis le parchemin jusqu'à avoir assimilé la phrase qui se fixe dans mon esprit. Une fois cela fait, je plante à nouveau plusieurs bâtons près de l'arbre qui m'a servi d'ombre face au chaud soleil hivernal.
Comme la veille, je prends le temps de concentrer mon énergie avant de l'expulser d'un seul coup.
Rien... La terre tremblote à peine. Puis soudain, elle se met à vibrer puissament plus à ma droite.
"Concentre-toi sur tes bâtons, sinon tu vas râter!"

Après un bref soupir, je me remets en position de combat, fixant du regard les bouts de bois comme s'ils étaient des squelettes près à m'attaquer. Concentrant au maximum ma magie, je frappe par trois fois le sol de mon arme magique. Une déflagration part alors de moi et vient heurter les bouts de bois, mais la puissance se déchaîne... sur l'arbre qui s'effondre, déraciné par mon sort.
(Houlà... je me le rappellais pas si puissant celui-là!)
(Bon, on va le replanter alors...)
D'un geste nonchalant, je lance une colère verte de faible puissance qui me permet de faire se dresser l'arbre avant de retasser la terre du pied. L'exercice n'est pas nouveau, l'ayant déjà exploité au temple, il y a moins d'une demi-lune de ça.

(Douée pour ça... t'as bien retenue tes leçons.)
(Merci... celui-là de sort au moins je le manie.)

Le reste du voyage se passe tranquillement, si on excepte le passage d'une ferme, gardé par deux molosses qui croyaient me faire peur et qui me valurent finalement de finir mon voyage avec un hobbit passablement bavard. Celui-ci se rendait à la taverne des joyeux fêtards quand je suis entrée sur ses terres. Pas avare de renseignements, il me prévient qu'un autre druide étrange est en ville depuis le matin et qu'il a tenté de dérober la relique du temple de Yuimen. Le prêtre a décidé semble-t-il de le conduire à Tulorim en cynore dès le lendemain.
"Un druide? Un elfe blanc, cheveux blond clair?"
"Vous le connaissez?"
"En effet... je suis une voyageuse yuiméniste à sa recherche depuis plusieurs lunes."
"Vous avez de la chance alors... Je vous laisse à la plate-forme d'embarquement?"
"Non... j'ai mon cheval à récupérer d'abord chez monsieur Ampe."

Le voyage se passe sans problème, à part une roue bloquée dans une ornière. Le brave petit homme fini par me déposer devant l'écurie.

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 Sujet du message: Rues + cynores -Dehant-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:49 
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La nuit tombait tandis que je dis au revoir au vieil hobbit joufflu. Pour mon bonheur, l'écurie est encore ouverte. J'entre dans la cour intérieure avec un grand sourire. Voyant le lad, je m'approche de lui, soucieux de retrouver mon cheval en pleine forme.
"Bonjour, excuse-moi..."
"Oui, je suis là... Que voulez-vous en cette heure tardive?"
"Rien de bien grave. Je vous ai laissé une magnifique monture du désert répondant au doux nom de "Harniän" et j'aimerais le récupérer."
"Cela fait déjà plus d'une lunaison, je m'attendais pas à vous revoir vivante en réalité."
"J'ai été un peu retardée au temple élémentaire."
"Une manieuse de magie terrestre? Vous avez été voir Garhëon?"
"En effet, j'en reviens tout juste."

A l'autre bout de la cour, un hénissement bruyant. Harniän tenu à la longe par l'apprenti se dirigé vers moi et vient se nicher contre mon bras.
"Voilà votre cheval."
"Combien vous dois-je?" demandé-je en sortant ma bourse et en songeant que cette aventure m'aura ruiné.
"Rien. Ce fut un honneur pour moi de garder ce cheval."
(Au passage, pour l'argent... Tu as un cadeau d'Alaric dans ton sac... Ta part du butin.)

Sautant sur le dos de ma monture, je salue Messire Anpe et son apprenti en passant le portail au trot.


Traversant la ville au petit galop dans la nuit frémissante, je profite de la sensation de liberté unique à cheval. La route est longue entre les écuries et la zone d'embarcation en cynore. L'aube est encore loin cependant quand j'y arrive.

Arrivée non loin du seul elfe gris des environs, je saute de monture avec une agilité propre aux elfes.
"Excusez-moi... Je voudrais une place dans le prochain cynore en partance pour Tulorim."
"Bien entendu, gente elfe. Cela fera 60 yus."
"Quand décolle-t-il?"
"A l'aube, vous serez donc dans la matinée à Tulorim."
"Merci beaucoup. Excusez-moi, mais vous auriez aussi les billets pour l'aynore entre Tulorim et Kendra Kâr?"
"Bien entendu, cela fera 46 yus en supplément."
"Vous savez quand il part?"
"En début d'après-midi. Vous pourrez donc faire le changement."
"Merci beaucoup, messire."

Je lui paye la somme dûe puis fonce dans l'appareil pour y déposer mes affaires avant de rentrer mon cheval dans la soute. Je profite des quelques heures avant le décollage pour m'assoupir sur ma couchette.

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 Sujet du message: Cynore entre Dehant et Tulorim
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:51 
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Je me réveille à l'aube bercée par le doux ronronnement du cynore.
"Bon, on fait quoi une fois à Kendra Kâr?"
"Ca dépend, si l'info du hobbit est vrai, faut que je trouve Ilmorê et que je le livre à la milice. Je passerais aussi chez Moboutou pour voir s'il n'a pas des sorts autres. Après, on file à Bouhen!"
"Donc première étape, profiter du voyage pour savoir si Ilmorë est bien dedans!"
Lirelan perchée sur mon épaule, je traverse le cynore, me rappellant nostalgiquement mon premier voyage jusqu'à Tahelta dans ce type de machine. Habitant dans le sud de la province, il nous arrivait, la majorité du temps, de partir à cheval. Mais là exceptionnellement, mon père nous avait conduit en cynore. Nous avions attendu près d'une heure dans la ville avant de prendre l'aynore pour Xaoranh, la ville sacrée.

En arrivant sur le pont, je vois un humain de grande taille, vêtu d'une tunique verte bordée de fourure brune, le tout tenu par une fine ceinture de péridot. Aucun doute ou presque n'est possible, cet homme est un prêtre de Yuimen. Je m'en approche donc et met humblement genou à terre.
"Prêtre?"
"oui? Qui êtes-vous?"
"Je suis une voyageuse de Yuimen."
"Relève-toi et allons parler à l'intérieur alors."

Nous nous installons à une des tables de la salle de repas au coeur même de l'aynore. Il commande deux boissons chaudes et du pain frais.
"Exposez sans détour et mentir le but de votre interpellation."
"On m'a dit que vous aviez arrêté un druide elfe blanc entrain de vouloir piller le temple."
"En effet. En quoi cela vous concerne-t-il?"
"Je suis aussi milicienne Kendrane et je cherche cet elfe depuis plusieurs lunaisons."
"Une elfe grise, druide, voyageuse de Yuimen et milicienne kendrane, les voix de Yuimen sont étranges" dit-il plus pour lui que pour moi.

Le repas nous est alors servi. Mangeant tranquillement, nous discutons un peu de Yuimen et des tendances actuelles des grands prêtres. Puis soudain un grand bruit venant de l'arrière du navire. Prenant juste le temps de dresser mon bouclier, je rejoins l'endroit en question.
"Toi ici?"
"Je m'en doutais que c'était toi en fait."
"Tu es donc vivante? Je vais enfin pouvoir te tuer alors."
"Oui, je suis vivante. Mais tu n'as aucune chance de me tuer."
"J'ai bien évolué depuis le combat au désert!"
"Moi aussi, mais j'ai la bénédiction de Yuimen sur moi!"
"Sa malédiction fera autant si pas plus!"

"Arrêtez! Vous allez mettre la vie de tout le monde en danger!"
(Il marque un point le prêtre.)
(Je vais pas le laisser partir quand même.)

"Et alors... ils doivent tous mourir un jour ou l'autre! Pourquoi pas aujourd'hui?"
"Tu es complètement fou!"
(Lance une colère verte... je me charge de la suite!)
(Tu comptes faire quoi?)
(Un filet avec ton sort!)

Concentrant mon énergie sur mon bâton, je visualise mon ennemi. Dirigeant le bout de mon arme magique vers lui, je cherche à expulser les feuilles de mon bouclier vers Ilmorë. Celui-ci voyant venir mon piège l'esquive en le détournant vers la balustrade qui explose sous l'impulsion magique.
"Apprends à tirer."
"Pourquoi, tu as vraiment envie de mourir?"
Je reconcentre rapidement mon énergie lançant mon sort à puissance maximum. Ouvrant les yeux, je lance mon sort de toute ma haine. Lirelan se transforme alors en boule de fluide et s'intègre dans mon courant magique, transformant mon sort en filet de liane qui vient s'enrouler autour du druide.
"Mon navire! C'est qui qui va payer les dédommagements?"
"Ne vous en faites pas. Lui n'aura plus besoin de son argent!"
Fouillant à travers les lianes, je finis par trouver une bourse assez rebondie que je lance vers le capitaine.
"Ca vous suffira."
"Mouais... C'est bien parce que vous êtes une Sindel."
"C'était quoi ça?" me répond le prêtre surpris.
"Le pouvoir de ma faera."

Prenant le druide saucissonné, je me dirige vers ma cabine où je le jette au sol. Bien décidée à ne pas le laisser partir une nouvelle fois, je reste pour le surveiller.
"Que vas-tu faire de moi?"
"J'hésite. D'un coté j'ai une envie folle de te tuer, de l'autre j'ai des ordres."
"Pourquoi me pourchasses-tu?"
"Je te l'ai dit dans le désert. Je suis une Yuiméniste et milicienne kendranne... J'ai pour ordre de te retrouver et de te livrer."
(Que vas-tu en faire?)
(La chose la plus sure pour qu'on puisse retrouver les reliques qu'il a volé, le livrer à la milice kendrane.)

"Ici votre capitaine de bord, la température au sol est de 8°, le ciel est clair et dégagé, nous devrions atteindre Tulorim dans quelques minutes."

(La zone d'embarcation de Tulorim... C'est par ici que je suis arrivée du Naora.)

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 Sujet du message: Voyage Tulorim-Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 19:53 
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Une fois le cynore posé, je descends de l'appareil, gardant un oeil, et une main d'ailleurs sur le filet de plante qui enserrait le pilleur de temple. J'attends le temps qu'on me descende Harniän. Une fois mon cheval récupéré, je monte dans l'aynore distinguable par sa taille et vais m'enfermer, avec mon colis passablement encombrant dans ma cabine en attendant le départ, une heure plus tard.



Allongée sur ma couchette, je profite d'un peu de repos, sans pour autant quitter Ilmorë des yeux. Celui-ci semble s'être mis en méditation, ou au moins vouloir rester calme. D'un point de vue pratique, je doute qu'il ait d'autre choix en fait.
(Méfie-toi, c'est un druide et ce ne sont que des plantes.)
(N'aurais-tu point confiance en tes pouvoirs?)
(Je ne change pas la nature des choses, juste leur forme!)
(Tu voudrais dire que...)

Je n'ai pas le temps de finir ma pensée qu'elle se réalise. Ilmorë débarassé de ses lianes s'enfuit à toutes jambes.
(Il n'ira pas loin...)
L'avantage des aynores c'est que c'est en vol, donc difficile d'en sortir en cours de route. Le désavantage dans ce genre de cas c'est la taille et la multiplicité des couloirs. Je finis par le poursuivre, mais perd rapidement sa trace. N'hésitant pas une seule seconde, je me dirige vers le premier membre d'équipage que je trouve.
"Au secours... J'ai trouvé un elfe blanc entrain de fouiller ma chambre! Certainement un clandestin!"
"A quoi ressemblait-il?"
"Petit, enfin un elfe blanc quoi, les yeux bleus, les cheveux longs et blonds, il est vêtu d'une tunique blanche avec une armure dessus!"

Sans attendre, le garde court prévenir les autres elfes gris du service de sécurité. S'entame alors une recherche minucieuse de l'appareil. Finalement, on le retrouve terré dans la salle des machines où il terrorise un des jeune adolescent apprenti.
"Ne bougez plus, vous êtes cerné!"
"Et vous comptez faire quoi? La moindre flèche doit détruire votre fêtu de paille je suppose."
Je regarde le capitaine pour savoir si cela est vrai, bien que j'en doute. Quoiqu'il en soit, le poignard sur la gorge de l'apprenti n'est pas de la meilleure augure. Rester calme et réfléchir, vite.
"Ilmorë! Relâchez le jeune, cette affaire ne concerne nul autre que Yuimen vous et moi!"
"Que faites-vous?"
"Je gagne du temps. Faites sortir des gens et trouvez-moi une vraie corde!"
"Cette affaire concerne tout ceux dans cet aynore."
"Vous seriez capable de mourir pour éviter le cachot?"
"Bah... Après tout, c'est peut-être mon heure. Je doute que Yuimen veulent encore de moi."
"Il vous aurait déjà tuer si ce n'était pas le cas. Mais Yuimen est un Dieu bon."
"Yuimen est un faux Dieu. Seul Phaïtos a un sens vu que tout le monde le rejoins un jour!"
"Mais tout le monde reste une partie du temps dans le domaine de Yuimen avant."
"Même une vie d'elfe est infiniment peu comparée au temps auprès de Phaïtos!"
"Autant profiter de chaque seconde sur terre alors!"
"Rien n'a de sens et tu le sais très bien! La vie n'est rien!"
"Et pourtant je vis alors que j'aurais dû mourir!"
"C'est dans chacune de mes petites morts que j'ai découvert Phaïtos... Yuimen n'est rien en comparaison des jumeaux!"
"Tu veux parler de Phaïtos et Thimoros?"
"Oui, Thimoros le grand, celui qui a battu Yuimen!"
"Tu parles de l'égratignure sur sa joue?"
"Oui, celle qu'il cache sous son masque tellement il en a honte!"
(Sous son masque?)
(Oui, forger par Meno pour cacher la cicatrice!)
"Le masque de Meno en effet est fait pour cacher cette cicatrice. Honte? Peut-être... Celle d'avoir laisser un adversaire si faible l'atteindre sans doute."
"Si faible? Nul n'est plus puissant que Thimoros."
"Et pourtant il s'est fait battre à chaque fois."
"Il vaincra... Grâce à sa... Aîeeeeeeee"

Une flèche partie de l'arc d'un garde vient se planter dans la main du druide avec un craquement d'os, le forçant à lacher prise sur l'adolescent et sur son poignard. Sans attendre plus longtemps, je saute sur l'elfe blanc et l'immobilise au sol.
"J'ai pensé qu'un tireur d'élite ferait l'affaire."
"En effet, joli tir."
Utilisant la corde qu'il me tend, je ficèle le druide, les mains dans le dos.
"Au passage, je voudrais vous dire que nous allons arriver à Kendra Kâr."
"Merci pour votre aide, capitaine."
"De rien,c 'est le minimum entre exilés."

Tirant Ilmorë en arrière par les mains, je sors de la salle des machines tandis que le grondement puissant des hélices se fait entendre, signe que nous arrivons à destination.


Tirant toujours le druide derrière moi, je descends par la passerelle, arrivant ainsi en terre Kendrane. Tout autour de moi, des gens chargent et déchargent des colis de marchandises, autour d'autres engins des gens se pressent en cette fin d'après-midi. Je récupère quelques minutes plus tard mon cheval sur lequel j'accroche mon prisonnier.
Je ne fais guère attention à tout ce remue-ménage, regrettant en fait au fond de moi de ne pas avoir pris les transports aériens au lieu du bâteau pour rejoindre l'Imiftil.
Ce voyage qui aurait dû être une routine finalement a été dur, long et cruel... La perte de mon aniathy à peine retrouver, mon voyage à travers le désert, la sanction de Yuimen... Tout cela aurait pu être éviter sans Moura et l'eau.
(Tu ne pouvais pas savoir... Puis finalement. Tu t'en es bien sortie!)
(Oui et non... J'aurais pu m'en sortir mieux.)
(Ou te faire tuer par un tremblement de terre ou tout simplement un adversaire plus fort.)

Finalement j'atteins la porte de Kendra-Kâr...

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