L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Rues -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:27 
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Je me retrouve dans les rues, relativement vides vue l'heure proche du couvre-feu. Lirelan volète doucement, prenant son temps pendant que je réfléchis.

(Le voleur doit être quelqu'un du temple, je ne vois pas d'autres possibilités.)
(Le garde t'a dit n'avoir vu entrer personne à part toi dans cette tranche d'heure.)
(Bien ce que je dis, il devait être alors déjà dans le temple...)
(Donc, il doit toujours y être, ne penses-tu pas?)
(Je ne pense pas... Il n'y a pas d'endroit où cacher une cape comme celle-là dans le temple, tous la connaissent.)
(Et si tu réfléchissais un peu dans l'autre sens?)
(C'est à dire?)
(Si au lieu de chercher où et qui... tu cherchais déjà pourquoi.)
(Justement, quel intérêt aurait quelqu'un du temple à voler une cape comme la mienne?)
(L'argent?)
(Il y a d'autres choses qui valent plus, et je doute qu'un magasin ici rachète une cape venant d'un prêtre de Yuimen... A moins que...)
(Tu penses à quoi?)
(Dans toutes les villes y a des bas-fond et des marchés parallèles comme il y en avait à Cyniar non?)
(C'est possible...)
(Si j'étais un receleur d'objet volé, j'irais le plus loin possible de la milice... C'est là où certains achetaient les graines pour l'école moins cher.)
(Le plus loin de la milice? Vers les docks quoi...)
(On y va alors?)
(Maintenant?)
(Bien sûr, ils font leur activités de nuit, jamais de jour.)

Je traverse la cité, passant par la grande rue pour éviter les embrouilles dans l'immédiat. Finalement, je l'aime bien cette cité, elle est si différente du bourg où j'ai passé les 135 premières années de ma vie. Les odeurs, les plantes, les gens, tout jusqu'aux maisons sont différents. Je me rappelle les heures à flâner dans les ruelles après les cours au moment où les anciens sortent pour observer Sithi et les étoiles, se demandant sans doute quand ils les rejoindront. C'est aussi l'heure, en été où les bergers rentrent les moutons.

Dans cette ville-ci, tout est autrement. A l'heure la plus douce de la journée où le soleil va rejoindre le bout du monde et où la lune sort, les gens rentrent et s'enferment chez eux, comme s'ils avaient peur que Phaïtos viennent les chercher dès qu'il fait noir. Le couvre-feu imposé n'a pas l'air d'être dérangeant, les gens l'appliquant de toute façon.

L'air marin de ce soir apporte une odeur de sel, l'odeur de la mer. Au loin, les dernières voiles s'approchent sans doute du quai, à la faveur d'un vent arrière. Je finis pour ma part par arriver dans le quartier sombre de Kendra Kâr, où la milice ne vient que peu, préférant sans doute protéger les gens riches que les autres... ou bien est-ce juste trop dangereux pour eux, je l'ignore.

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 Sujet du message: Les docks -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:30 
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Je m'avance dans ce quartier, nettement plus vivant malgré l'heure. Entre les bruits d'une bagarre quelques rues plus loin, les cris et les chants de gens déjà ivres morts et les braillements d'un bébé, j'aime déjà mieux cette ambiance qui fait moins penser à la mort. Mon costume en revanche fait tâche et j'aurais été bien mieux dans mes vêtements de mercenaire. Les gens me regardent, s'attardant sur ma poitrine, se demandant sans doute si ça serait une bonne idée de me violer ou tout autre chose. D'un mouvement simple, je dégage mon épaule gauche, et donc mon fourreau. Cet avertissement semble dissuader les plus lâches d'essayer quelque chose contre moi. Les plus lâches sans doute, les autres beaucoup moins:

"Alors ma p'tite dame, tu cherches quoi ici?"
"Un endroit où vendre des objets." dis-je en cherchant à rester impassible sous l'odeur pestilentielle de l'halène devcet humain.
"Si c'est pour ton corps, je t'achète de suite."

D'une gifle bien placée, je lui remets les idées en place avant de continuer, sur un ton nettement moins amical.
"Je cherche un endroit où vendre des objets volés."
"Tu cherches surtout les ennuis toi."

Un autre homme du même acabit sort d'une ruelle derrière moi, un poignard à la main et une mine patibulaire.

"Je cherche juste un renseignement."
"T'as rien à chercher ici, femme."
"T'as quoi contre les femmes?"
"Mais on a rien contre les femmes... Quand elles se laissent faire."
"Les hommes ne m'intéressent pas."
"Si tu préfères les femmes, on peut t'en trouver aussi."

Ils éclatent alors d'un rire gras, tandis que je m'efforce au calme, ayant une furieuse envie de les tuer.

"Vous comptez m'aider?"
"A te trouver une femme qui veuille de toi?"
"A trouver un endroit où je peux vendre un objet volé."
"Tu te laisses faire et on t'aide..."

Le premier s'avance vers moi, ne voulant manifestement pas attendre ma réponse tandis que le second se rue sur moi, un sourire édenté ornant son visage à l'idée de se faire une proie fragile. D'un coup de pied bien placé, je repousse le plus rapide des deux et évite le second dans la foulée. Ils ne sont certes pas saoul, mais trop lent pour moi.
Ils tentent encore de sauter sur moi, n'ayant manifestement aucune autre envie que celle de m'attraper pour profiter de mon corps. D'un geste rapide, je dégaine mon épée. Ils se freinent alors et me regardent tout autrement.

"Lâche ce jouet..."
"On veut pas te tuer, juste ton corps."
"Moi, je veux juste une réponse."

Après un rire gras, ils sortent leurs couteaux et se ruent sur moi. J'ai de plus en plus envie de les tuer, mais me retiens de les trouer. J'attends le bon moment et au dernier moment, j'assène un coup de garde sur la tête grasse du premier des comparses qui s'écroule, assommé par mon coup à la tempe. Je me jette alors sur l'autre, le surprenant et le bloque au sol, ma lame sur sa gorge.

"Maintenant t'arrêtes de faire le con et tu me réponds."
"T'oserais pas."
"J'oserais pas quoi? Te tuer?"
"Tu l'aurais fait depuis longtemps sinon."

Je sers alors les dents et appuie un peu ma lame, pour qu'il sente le tranchant sur sa peau et l'entaille légèrement. Il se met alors à crier, autant d'inquiétude que de douleur, je suppose, vu son regard.

"Réponds si tu tiens à ta gorge."
"Je ne dirais rien, je suis pas un traître."
"Comme tu le sens."

Je me lève alors, tout en gardant ma lame sur sa pomme d'Adam, bien qu'il cherche à se débattre. D'un sort simple, je le ficèle au sol, les mousses et autres végétaux douteux ne manquant pas dans ce quartier sordide. Il se retrouve alors bloqué au sol, à ma merci. Je décale à ce moment-là mon épée vers son entre-jambe.

"Vu que tu sembles mieux comprendre ce langage-là, tu vas pouvoir répondre maintenant."

L'homme se débat, cherchant manifestement à s'enfuir de la situation où il s'est mis.

"Qu'on soit clair, soit tu me réponds, soit je fais de toi un eunuque!"

(Lothi, tu as appris ça où?)
(C'est ce qu'à fait Cromax à Fizold... Manifestement certains mâles réfléchissent par là.)
(Tu finiras même par m'étonner.)

"Va voir à la gargotte plus loin..."
"Où?"

(Derrière toi!)

Je me retourne alors, oubliant l'autre, me doutant de ce qui se passe.

"Toi tu vas payer!" s'exclame-t-il alors que je me tourne vers lui.

Son poignard vient riper contre mon armure cachée sous mes vêtements tandis qu'il se prend mon coude dans la figure. Je m'écarte alors d'un bond et achève de déplier mon bras, l'épée vient lui blesser gravement le torse, il s'écroule en hurlant. Astinor encore sanglante, je me retourne vers celui toujours au sol:

"A nous deux."
"La gargotte de Snick, au bout de la rue, la porte noire et rouge, à moitié défoncée." répond-il avant que j'ai le temps de poser ma question. Il tremble de tout son corps, comprenant manifestement que je serais prête à l'émasculer s'il ne me dit pas ce que je veux entendre.
"Et je m'adresse à qui?"
"A Snick, il t'aidera... laisse-moi partir."

D'un geste d'épée précis, je tranche les liens végétaux avant de poursuivre mon chemin pendant que j'entends le brigand retrouver son comparse pour l'aider.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:33 
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J'arrive à ce qui semble être une taverne, même si l'aubergiste du paladin serait sans doute outré que je compare sa boutique à ce trou. L'odeur est nauséabonde, le sol couvert d'une couche de poussière et de graisse assez impressionnante. Je remets ma capuche avant d'entrer dans le bâtiment et me dirige vers le comptoir. Je jette un coup d'oeil rapide aux clients, y découvrant une population hétéroclite, mais nettement moins amicale que celle de la tortue guerrière. Il n'y a qu'une poignée d'individus reconnaissables, la grande majorité portent des capuches gardant leur visage dans l'ombre. Ils discutent à voix basse, mais mon ouïe elfique me permet de savoir qu'ils parlent d'échange, d'assassinats ou d'autres contrats.
Au bout du comptoir, un humain me surprend. Il a l'air jeune, mais il a la peau du visage tirée et les cheveux gras. S'il n'avait pas le regard brillant et les muscles saillants de celui qui a eu une vie difficile trop tôt, mais qui y a survécu, je lui aurais donné facilement mon âge. Il me dévisage un moment lui aussi avant se lever et de venir me voir.

"Qui êtes-vous?"
"Je n'aime pas mentir, je ne répondrais donc pas."
"Tu es naorienne, étrangère, n'est-ce pas?"
"En effet, et tu es kendran, je suppose."
"Raté, Tulorimien."
"Je cherche Snick."
"Je suis Snick... Tu veux quoi?"
"Des renseignements."
"..."
"Je cherche une cape, et un arc, ainsi qu'un artefact."
"Viens avec moi, je vais te montrer ce que j'ai."

Il se lève et m'emmène dans une petite salle annexe à la taverne. A peine entrée, je flaire le piège, quatre hommes m'y attendent, ceux-ci n'ont guère l'air de vouloir de mon corps, mais bien de ma peau.

"Tuez-la."

"Snick" sort de la pièce et avant que j'ai réalisé ce qui se passe, il m'enferme. Je me retrouve donc face à quatre brigands, armés de longs sabres. Ils n'ont rien de puissant, du moins à vue de nez. Un sourire carnassier se dévoile sur mon visage tandis que le premier s'approche. Je dégaine Astinor qui grogne paisiblement, aussi certaine de la victoire que moi.

Les quatre se lancent sur moi en même temps, mes chances d'esquive sont limitées, mais mes réflexes me laissent juste le temps de me ruer sous la table au centre de la pièce. Les sabres heurtent le plateau au-dessus de ma tête dans un craquement sourd. Je me rends compte que ce que je pensais être des adversaires faibles, sont finalement presque à mon niveau et ma magie va être une nécessité dans cette lutte.

"RËA YUIMEN!"

Mon cri résonne à travers la pièce. Dans le même temps, la force magique envahit le moindre de mes muscles et ma peau se couvre d'une fourrure longue blanche fumée de fauve. Je reste cependant cachée sous la table, comptant surtout sur un effet de surprise et j'écoute. Les quatre hommes n'ont pas besoin de parler pour se concerter, je ne dois pas être leur première victime et leurs techniques sont affinées. Je les entends cependant marcher et vois leurs pieds sous la table, ceux-ci se rapprochent de moi en tournant. Soudain, ils sautent en arrière, s'abaissent et leurs épées viennent tenter de m'estoquer dans ma cache.
Mon adresse et ma rapidité me permettent de bondir en évacuant la table plus loin dans la pièce, les lames se choquent là où j'étais et me griffent. Il me faut parvenir à briser leur ronde, je n'aurais pas cette chance plusieurs fois. Ils retirent leur lame assez vite, malgré la surprise, ils sont manifestement des anciens guerriers formés à la guerre.

D'un bond, je cherche à sortir de ce cercle infernal, mais ils perçoivent mon but et se décalent, bloquant mon action. Changeant de technique, j'attaque le premier des quatre, celui en face de moi. Sur son visage, un filet de sang s'écoule qui rajoutera une cicatrice, s'il survit au combat. J'enchaine alors sur le suivant qui contre d'une passe de son épée. J'ai alors juste le temps de me baisser pour éviter un coup arrière. Dans le même mouvement, je me retourne et cherche à percer celui derrière moi qui recule simplement d'un pas, tandis que mon épée est détournée de celle de son voisin.

(Je sens que je vais avoir un problème.)
(Utilise ce que tu as appris.)

Mais bien sûr... c'est si simple. Je prends le temps de me recentrer dans la ronde. Les quatre attaquent alors en même temps, je suis contrainte de me coucher au sol pour éviter d'être embrochée. Une attaque vient cependant mordre cruellement mon épaule, juste à la limite de mon épaule, au niveau du cou, ne m'empêchant pas de concentrer ma magie qui vient fourmiller dans mon bras gauche. Leurs épées sont à peine relevée, que je saute sur mes pieds et heurte mon bâton au sol. Première petite vibration, seconde petite vibration, troisième grosse vibration. Tout autour de moi le sol tremble, les assassins reculent pour tenter d'y échapper et de perdre l'équilibre.

Je frappe alors une quatrième fois et laisse les fluides glisser au sol et se répandre sur le sol de pierre. Les fluides jaillissent soudain tout autour de moi, créant des stalagmites pointues et protectrices. Si j'ai bien compris ce nouveau sort, je devrais être relativement à l'abri des attaques des brigands. Avec un sourire sadique ceux-ci lèvent alors leurs manches, dévoilant quatre arbalètes de poing, chargées.

"Merde!"

Je ne peux esquiver les quatre carreaux en même temps et deux viennent me blesser, l'un à la jambe, l'autre au bras. Plus que jamais, je regrette mon arc, mais je suis bien décidée à combattre malgré tout. Il faut forcer le corps à corps, c'est ma seule chance.

D'un bond agile et fort, je rejoins l'un des brigands. Tel de l'argile, le pieu s'affaisse sous mon poids, ne me blessant pas. D'un geste rapide, je vais pour le blesser de mon épée, mais frappe en même temps mon bâton au sol. Ma lame ricoche sur celle de l'adversaire, dans une gerbe d'étincelle et un miaulement aigu, mais il se prend le séisme magique dans les pieds et s'écroule de douleur. Dans le même temps, trois carreaux partent dans notre direction.
Le laissant tomber, je reviens au centre du cercle tandis qu'il vient s'empaler contre un des pieu, mourant sur le coup. L'un des carreaux, décentré, passe par l'emplacement où j'étais un instant plus tôt et vient se fracasser sur le mur. Un autre me frôle l'oreille et finis sa course dans une des fenêtres de la pièce tandis que le dernier vient se ficher dans mon épaule gauche, me faisant hurler de douleur.

Un regard sur mes trois derniers adversaires me prévient qu'ils sont déstabilisés par la mort de leur compagnon, mais à la fois déterminé à me tuer. Dans les yeux de l'un, il semble se lire une forme de crainte tandis qu'il recharge son arme mortelle. Je prends le temps d'ôter un des carreau de mon épaule, permettant à mon corps de se soigner pendant la suite. Eux ont le temps d'armer leurs machines et les pointent sur moi. Au moment même du déclic, je me jette au sol, laissant les trois traits loin au-dessus de ma tête, mais vient me blesser sur l'épée du mort, au sol.

(Lance-la!)

Suivant le conseil de ma faera, je me retourne sur le ventre, lâche mon épée et prends celle du cadavre pour l'envoyer sur un de ses compagnons. Mon tir s'avère précis et vient lui entailler profondément le flanc, il tombe alors à genou, en me maudissant, mortellement blessé, sans doute.

Les deux autres commencent manifestement à ne plus être aussi sûrs de leur réussite mais s'élancent dans le cercle, oubliant leurs arbalètes. Erreur fatale s'il en est, il est plus simple pour moi de me battre de près, même contre deux personnes que de loin. Mon cercle agit exactement comme prévu et vient blesser l'un des guerrier à la jambe.

Pour ma part, je me rue vers eux, juste après m'être relevée. Dans ma main, Astinor hurle de bonheur et de rage. J'esquive une attaque, pare l'autre de mon bouclier de poignet avant de riposter. L'adversaire me fait une jolie parade, montrant une forte maîtrise. Mais son action le place dans une fort mauvaise posture vis-à-vis de moi, sa lame contre le mienne. D'un mouvement habile, exercée chez le maître du temple, j'enroule son épée et l'expulse plus loin. D'un "chtong" vibrant, elle se plante dans la table plus loin, le laissant désarmé face à moi.

Enfin désarmé n'est peut-être pas le terme approprié. D'un mouvement rapide, il m'envoie son poing dans les côtes. Il pousse alors un cri, ne s'attendant sans doute pas à une armure de métal sous mes vêtements de tissus. Je riposte d'un coup de garde bien placé qui l'assomme à coté.

(A Gauche!!!)

L'autre n'attend cependant pas que je m'occupe de lui et a été récupéré l'épée de son collège qu'il lance sur moi. J'esquive de justesse, grâce à l'avertissement de ma faera, mais ne peut empêcher la lame fort coupante de me laisser une douloureuse et sanglante estafilade. Voyant son tir raté, il sort un carreau de sa pochette de cuisse et arme son arbalète.

D'un réflexe basique, je lance alors ma propre épée dans sa direction en entendant Astinor hurler de désespoir sur cet acte ridicule. L'assassin évite mon arme d'un mouvement aisé et lance son projectile dans ma direction. Je me rue alors au sol pour l'éviter, erreur grossière. L'autre individu me plaque au sol et commence à me rouer de coup de poing tandis que son comparse pointe son arme meurtrière sur ma tête.

(Sers-toi de l'autre comme d'un bouclier!)

Je ne vois pas l'arme ni l'autre agresseur, mais perçois en revanche le déclic précis de la gâchette. Je me retourne alors, utilisant toute la puissance de mon sort de force de la bête. L'homme surpris, ne réalise que trop tard qu'il ne peut plus se soustraire à la trajectoire du trait de l'arbalète de son ami. Le métal du projectile vient le heurter dans un craquement sinistre d'os. L'humain s'affale alors, mort.

Un hurlement se fait entendre au même moment, celui d'Astinor. Quand le dernier assassin me voit me redresser à la place de son collègue, il lâche mon épée qui heurte le sol avec un "schling" clair. Il semble totalement dépité et hors d'état de combattre.

"Tu tiens réellement à ce qu'on finisse le combat?"

Le jeune homme tremble de tous ses membres tandis que je m'approche de lui, oubliant un peu la douleur de mes membres, particulièrement mon épaule. De ma main droite, j'ôte d'ailleurs le dernier carreau d'arbalète que je jette au sol, libérant un peu mon épaule de sa gène.

"Je peux pas vivre, il me tuerait!"

Je n'ai pas le temps de comprendre ou de réagir, qu'il semble reprendre ses esprits et le contrôle de ses muscles. Il ouvre alors sa bague et absorbe la poudre à l'intérieur. Je me mets en position d'attaque, m'attendant à un regain de force ou autre... Mais il s'écroule, le teint vert pâle, mort. Je soupçonne cependant une feinte et ne bouge pas, attendant qu'il se relève.

(Il s'est tué...)

Je soupire alors, ne cherchant pas à comprendre son geste et commence à fouiller les corps à la recherche de tout ce qui pourrait de près ou loin m'aider.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:38 
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Un fois tout le matériel utilisable, et surtout les bourses très pleines des brigands récupérés, je me retourne vers la porte.

(Ca gagne bien sa vie un assassin, manifestement.)
(Ca t'intéresse comme boulot?)
(Pourquoi?)
(Snick aura besoin de remplacer les siens...)
(Allons le revoir d'ailleurs!)

D'un coup de pied bien placé, je force le verrou et ouvre la porte vermoulue. Je reviens alors dans l'autre pièce sous l'oeil médusé des clients. Peut-être dû à mes longs poils, à moins que ça soit le simple fait d'avoir survécu à quatre assassins ayant manifestement réussi une bonne quantité de contrat. J'attrape alors le jeune homme par le col et le soulève du sol pour le plaquer au mur, sans aucune difficulté.

"Maintenant tu me dis ce que je veux savoir, ou alors je te tue."

(Derrière toi!)

Un bref coup d'oeil en arrière me permet de voir le tavernier armé d'un couteau de boucher s'approcher de moi. J'attends patiemment qu'il s'approche et au dernier moment, j'agrippe son poignet de ma main gauche. Je le désarme d'une simple torsion, tout en gardant l'autre humain dans ma main droite. Je vois son visage se crisper de douleur, mais il se refuse à crier malgré tout.

"J'ai tué quatre assassins et tu crois encore pouvoir me tuer?"
"Laissez-le, il fait que son boulot!"
"T'as retrouvé ta langue toi?"
"En effet, on ne pourrait pas discuter entre humains civilisés plutôt qu'ainsi?"
"Je ne suis pas humaine... et il me semble que c'est toi qui a tenté de me tuer, n'est-ce pas Snick?"
"Arrête de prononcer ce nom idiot. C'est le code employé pour signaler un fouineur de la milice."
"Tu m'as pris pour une milicienne?"
"Ceux qui veulent vendre des trucs volés, savent mon vrai nom."
"Je veux pas vendre, mais bien acheter."

Il jette rapidement un coup d'oeil sur la bourse des assassins que j'ai attaché à ma ceinture et sourit.

"Si tu me déposes, on ira discuter à l'abri des regards."

Je lâche l'homme et m'en écarte, commençant à perdre mes poils. L'humain se relève et finis par se présenter:
"Je me nomme Ceral et vous?"
"Appellez-moi, Dorindil." [HRP] littéralement: Fleur de terre[/HRP]

(Tu deviens prudente toi.)
(Il m'inspire pas confiance ce mec.)


"C'est un nom comme un autre. Venez."

Il me conduit alors dans une pièce à part, non sans avoir commandé à boire pour deux. Nous arrivons ainsi dans ce qui semble être la réserve. On y trouve des jambons et autres, ainsi que de grands tonneaux, sans doute de bière. L'odeur d'alcool est omniprésente, ainsi que celle de viande. Ceral ferme alors la porte derrière nous.

"Vous cherchez quoi?"
"Des renseignements en fait."
"Ca se paye, comme tout."

Je reverse mon sac envoyant vers lui le matériel pris sur ceux qui ont cherché à me tuer.

"Y en a bien pour deux questions là..."

Il s'empresse de prendre le matériel et force le couvercle d'un tonneau pour tout mettre en vrac dedans.

"Auriez-vous acheter aujourd'hui une cape, un artefact et un arc?"
"Non, pas aujourd'hui."
"Est-ce que vous connaissez un autre recéleur dans Kendra Kâr?"
"Oui, on se connait tous, chacun son domaine."
"Savez-vous où je peux le trouver?"

L'homme me regarde avec un grand sourire avant de me répondre:
"Ca fait trois questions ça... Si vous voulez en savoir plus, faudra payer."
"Soit, montrez-moi ce que vous avez..."
"Je pense avoir quelque chose pour vous."

Il fouille alors dans plusieurs tonneaux et finis par en sortir un pourpoint de toile aux manches longues fait d'un tissu très élégant. Je m'en approche et le regarde de plus près. La finition est bonne et le tissus semble extrêmement résistant, malgré une apparence finesse. Plus encore que tout cela, c'est le symbole de Yuimen brodé en fil d'or sur le dos et la poitrine qui me surprend.
(T'en penses quoi?)
(C'est de la très bonne qualité. Après tout dépend le prix.)

"Je peux l'essayer?"
"Allez derrière les tonneaux, vous pourrez l'essayer sans problème."

Je rejoins l'emplacement qu'il me conseille, lui tourne le dos pour plus de sureté et essaye ce pourpoint. Malgré ma haute taille, peu commune, le vêtement du receleur me sied à merveille. Je remets enchantée ma cape elfique simple avant de retourner vers le marchand.

"Je ne me suis pas trompé, elle vous va à merveille."
"Combien je vous dois?"

Il me dit une somme que je sors de la bourse des malandrins avant de poursuivre.
"Et ma réponse maintenant?"
"Vous en trouverez un plus loin dans les docks, près des quais. Il se charge d'acheter du matériel pour l'envoyer au receleur d'Exech."

Je fais tinter ma bourse en le regardant avec un sourire.

"Et je le trouve comment?"

Il m'étale alors le contenue d'un petit tonneau rempli de boites et de fioles en tout genre. Je les regarde, doutant de leur contenu. Il ne semble d'ailleurs pas en savoir beaucoup plus que moi sur la plupart, mais me tend quand même une petite boite.

"C'est un baume paralysant, un elfe m'a vendu ça hier. Vous l'étalez sur votre lame et dès que vous blessez votre adversaire, le produit risque de l'empêcher de bouger."
"Je te le prends."

Je lui envois une pièce de la bourse que j'ai volée et récupère la boîte.

"Demandez Zak, les gens le connaissent pas mal."

Je vais pour me lever et mets le baume dans mon sac, je sens qu'il me sera sans doute plus utile que prévu. Je salue le receleur avec un sourire et quitte la pièce.

"Je suis ravi d'avoir fait affaire avec vous."
"Moi aussi... Et désolé pour vos gardes." réponds-je sur un ton ironique.
"Ils ont pas été capable de faire le travail pour lequel je les avais payé... et vous m'avez remboursé de leur salaire, donc bon."
"Vous payez combien pour ça?"
"Vous êtes intéressé par le métier?"
"Non, pas spécialement."
"Dommage."

Je sors de là en riant sur la dernière remarque de l'homme, finalement pas si désagréable que ça quand on sait le caresser dans le sens du poil. En parlant de poils, je doute que l'aubergiste apprécie la quantité que j'ai laissée dans la salle de négociation et préfère sortir de là avant qu'il s'en rende compte.



D'un pas calme, je sors de la gargote avec un sourire, mon armure toujours sur le bras. Je traverse alors la rue et me décide à presser le pas en entendant derrière moi le rire de Carel... et surtout les cris du tavernier ayant sans doute découvert le tas de poils, les cadavres et le sol couvert de stalagmite de la petite pièce.

Pour ma part, je continue ma route en direction des ports. Je croise plusieurs personnes qui m'indiquent très aimablement où je peux trouver Zak. La réaction des personnes est d'ailleurs fort différentes avec celles d'avant. Je fais parti des gens de la Basse-Ville en connaissant les codes. Je finis par arriver à l'entrepôt indiqué et y voit un vieil homme, fumant une vieille pipe longue.

"Etes-vous Zak?"
"Je suis celui-là... Que me veux-tu?"

Ayant compris comment parler à ce type d'humain, je fais tinter la lourde bourse toujours à ma ceinture.
"Je cherche une sorte de matériel très particulier, peut-être aurais-tu ce que je cherche."
"Que cherches-tu?"
"Une cape très particulière, bordée de fourrure d'ours et brodée du symbole de Yuimen."
"Je n'ai rien qui correspond à ça, désolé."
"C'est pas grave."

Je vais pour continuer ma route en retournant, dépitée vers le temple, quand le recéleur m'arrête:
"Pourquoi cherches-tu cet objet étrangère? Si c'est pour te faire passer pour une prêtresse de Yuimen, je pense pas que tu ais besoin de ça."

Je me retourne avec un sourire, je crois avoir compris.
"C'est la meilleure solution pour tuer le grand-prêtre, ne penses-tu pas?"
"Se faire passer pour la gardienne récemment revenue en ville est en effet la solution la plus simple d'entrer dans le temple de Yuimen."

Je le salue et retourne vers les rues, j'ai une idée, mais il me faut un endroit calme pour y réfléchir, et le quartier des Docks n'est pas l'endroit idéal pour ça.
(Me faudrait un endroit avec des plantes.)
(Le jardin de la Bise d'Ynorie est sans doute le meilleur endroit, et le plus proche.)
(Va pour là-bas.)

Le couvre-feu est déjà en place quand je reviens dans les quartiers mieux famés de la ville blanche.

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 Sujet du message: rues, bises d'Ynorie -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:44 
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Sortant du quartier des docks, je me faufile dans les rues sous les indications de Lirelan. Je sais qu'à cette heure-ci, je n'ai pas à me trouver dehors. Il me faut donc éviter les rares patrouilles jusque là où je veux.

La nuit est franchement tombée quand je rentre dans le parc, non loin du palais.

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A peine passée la première arche du parc, mes sensations changent. Je me sens un peu plus chez moi ici, dans ce parc, que dans la ville même. Ici tout me semble en harmonie, comme le druide doit l'être avec la nature. Je me surprends à me demander si ce sont des druides qui ont fait ce parc, ou une autre personne. Au loin, le son de carillon flottant dans la bise nocturne.

Je presse cependant le pas, cherchant un lot d'arbre où je pourrais user de mes talents de camouflage pour avoir la paix pour réfléchir. Marchant dans l'herbe grasse, sans laisser de trace de mon passage, je parviens après un petit pont à atteindre un bosquet d'arbuste un peu à l'écart des lanternes brillantes dans la nuit.

Je me concentre sur un sort que je n'ai finalement que peu utilisé, mais qui me permettra d'avoir la tranquillité nécessaire à une réflexion un peu poussée, ainsi qu'à une période de repos au besoin. Je me concentre, répandant mes fluides dans tout mon corps. Petit à petit, je sens ma peau se changer et j'étends alors le pouvoir à mes vêtements avant d'arrêter, satisfaite du résultat. Mon corps ressemble à la nature aux alentours, tout comme mes vêtements.

(Bon, on a pas avancé avec tout ça.)
(On sait déjà que si on t’a volé ta cape, c'est pas pour la revendre ici à Kendra Kâr.)
(Et à part ça?)
(Tu te souviens de ce qu'avait dit le second receleur?)
(A propos du meurtre du grand prêtre?)
(En effet.)
(Je vois pas le rapport avec ma cape et mes affaires.)
(Réfléchis un peu à ce qu'il avait dit d'autres.)
(Tu penses quand même pas que la personne pourrait se faire passer pour moi quand même?)
(Et pourquoi pas?)
(Et le tatouage de Yuimen?)
(Quelle différence avec un tatouage classique tant que tu n'uses pas tes fluides?)
(Rien... Mais ça veut dire que c'est un elfe gris, forcément.)
(Non, un maquillage pourrait faire illusion dans la nuit.)
(Comme ceux utilisés par les troupes de cirques?)
(Oui, comme ceux-là. Il aurait alors tout intérêt à agir durant la nuit.)
(Ou durant la cérémonie!)
(Ca serait une idée, qui en plus conduirait à ta disgrâce.)
(Il faut y aller, je peux pas laisser faire ça!)
(Attends-moi, je vais voir, on se trompe peut-être!)

Lirelan s'envole alors dans le ciel sous sa forme de pie pour disparaître très vite, dans un éclat de lumière verte. Je me retrouve alors là dans le noir à attendre, en espérant qu'on se trompe. Lirelan revient au final moins de dix minutes plus tard, comme si de rien était.

(Qu'est-ce qui se passe?)
(Des choses étranges... On avait raison sur un point: il a bien volé ton matériel pour prendre ton apparence.)
(Et?)
Demandé-je à ma Faera, ne supportant que très mal son don pour le suspens dans ce genre de sujet.
(Bah le prêtre il va bien...)
(Mais qu'est-ce qui te dit qu'il va pas le tuer?)
Je suis excédée par son calme alors que la situation me semble dramatique.
(Parce qu'il parle de partir dès demain après la cérémonie.)
(Partir? Mais partir où?)
(Sur Nyr...)
(Sur Nyr 'Tel Ermansi? mais pourquoi?)
(Je n'en sais rien, Lothi, mais tu peux rien faire pour l'instant.)
(Il faut que j'aille arrêter cet individu!)
(Non, pas maintenant. On te prendrait pour la traître au temple.)
(T'auras qu'à leur dire toi!)
(Non, je ne me dévoilerais que si c'est indispensable, tu le sais!)
(Il faut l'attraper au plus vite alors.)
(Il ira sans doute à l'aynore demain pour trouver un capitaine pour l'embarquer.)
(Nous irons alors à ce moment-là, et nous le piégerons.)
(Repose-toi jusqu'à l'aube, tu ne peux pas sortir de la ville avant.)
(J'aimerais savoir avant qui est-ce...)
(Un spécialiste du déguisement et la tromperie.)
(Il faudrait parvenir à le faire se trahir, sans le tuer...)
(Force-le à utiliser sa magie obscure.)
(Sa magie obscure?)
(Oui, mais il parvient à la dissimuler.)
(Assez pour que le Grand-Prêtre ne puisse la sentir?)
(Il parvient à faire croire aux autres que ses fluides sont autres, c'est une magie très étrange.)
(C'est un adversaire particulièrement redoutable alors.)
(Sans doute... Tu n'en rencontreras que peu de cette force, c'est pour cela qu'il faut se reposer.)
(Avant, crois-tu qu'il puisse imiter mes sorts avec ses fluides?)
(Je ne pense pas, Lothindil... ou du moins je ne l'espère pas.)

Je m'allonge alors entre les arbres et achève de me dissimuler à l'aide de feuilles et de branches, ignorant si mon sort tiendra encore les deux heures qu'il me reste à dormir.

L'aurore arrive, et avec elle la fraîcheur et la rosée matinale. Je suis réveillée depuis déjà quelques heures, à attendre dans mon bosquet, en regardant les rares animaux passés parfois à quelques mètres. Lirelan est posée dans un arbre non loin, les pies sont courantes dans ce coin. Vu ce cadre idyllique, je ne serais pas surprise de pouvoir croiser en ces lieux, lutins et aldérydes. La semi-clarté filtre jusqu'au sol, traversant une légère brume.

Je me redresse et sort des arbustes en secouant mes vêtements, mon armure est toujours au sol, elle m'a servie d'oreiller durant la nuit. Je la range dans mon sac et rejoins les chemins. Le temps frais du matin limite le nombre de visiteurs du parc, il aurait été plus facile pour moi de passer inaperçue avec un peu plus de monde. Je prends le temps de manger un bout et de boire à ma gourde avant de sortir du parc.

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 Sujet du message: Rues, portes -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:45 
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Je sors du parc calme, en apparence. Ma capuche de voyageur rabattue sur mon visage ainsi dissimulée, comme pour cacher une tare, ou une inquiétude. L'aube commence au loin à poindre tandis que je marche en direction de la grande porte. J'ignore combien il me faudra attendre ou même si j'y trouverai ce que je cherche, je ne sais pas quoi chercher exactement. Je dois trouver un être qui est à la fois moi et un autre.

Je m'avance dans les ruelles, évitant la grande rue qui sera sans doute empruntée par l'individu, je veux le surprendre hors de la ville pour éviter des ennuis avec la milice. Je parviens finalement aux grandes portes peu avant que la première heure du jour ait sonné au clocher de Kendra Kâr la blanche.

--------------------------------

L'avantage d'arriver à cette heure trop matinale, c'est qu'il ne me faudra pas attendre des heures pour franchir les portes, parce que personne n'attend encore. Je m'assieds donc près du poste de garde, attendant la sonnerie qui ne devrait plus tarder maintenant et l'ouverture de la porte.

En effet, dix minutes ne sont pas passées, que les premiers miliciens, un apprenti et un sergent s'approchent et me toisent. Je me redresse alors et me tourne vers eux.

"Que venez-vous faire à cette heure-ci?"
"Je voulais juste partir au plus vite, une mission urgente m'attend."
Le sergent me toise, se demandant manifestement qui je peux être.
"Vous êtes milicienne?"
"Voyageuse de Yuimen."
"Passez."

Les grandes portes s'ouvrent et je suis ainsi la première de cette journée à sortir de la ville blanche en direction des champs extérieurs. D'un pas rapide, je me dirige vers le champs d'embarquement non loin.

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 Sujet du message: Plateforme d'embarquement -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:46 
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J'approche des aynores tranquillement, recherchant dans la foule hétéroclite des elfes et des humains l'être que je cherche. Il n'est manifestement pas encore là, il arrivera plus tard. Enfin il... ou elle, je n'en sais rien.

Un elfe gris m'interpelle soudain, n'appréciant visiblement pas de voir un inconnu marauder trop près de son vaisseau. Je me redresse alors et le regarde dans les yeux en lui répondant dans notre langue commune:

"Eldorid syä tea, Niraëls, tyë tel aríndenré syä aynore." 1

Le sindel me dévisage alors et continue sa route, il sait que je suis comme lui. Je vais pour ma part m'asseoir dans un coin à attendre l'imposteur. Un jeune vient me voir, sans doute un apprenti Niraëls, ou Raunyen, je parierais plus sur le Raunyen vu ses vêtements. Il vient me demander en langue commune presque parfaite, si on excepte l'accent naorien assez prononcé:
"Vous cherchez quelque chose?"
"J'attends quelqu'un."
"Puis-je vous aider?"
"A moins que tu ais vu une sindel hier avec une cape de Yuimen qui cherchait un aynore pour un voyage particulier."
"J'en ai vu une hier..."
"Et a-t-elle trouvée ce qu'elle cherchait?"
"Mon père a accepté de l'y conduire..."
"C'est elle que j'attends en fait, c'est ma soeur et j'aimerais lui faire une surprise. Tu peux m'y aider?"
"Bien sûr, vient près de l'aynore, tu seras certaine de pas la rater, parce que là, si elle vient en calèche, elle arrivera à l'autre bout de la plaine."
"Bonne idée"

Avec l'aide du jeune, je me cache près de l'aynore, certaine de pouvoir attraper ma proie quand elle arrivera. Je suis de plus installée confortablement, je pourrais rester là plusieurs heures. Je prends le temps de sortir de mon sac de quoi manger et prends mon petit déjeuner en regardant au loin, recherchant quelqu'un qui me ressemblerait.

Les calèches arrivent, les chevaux et les piétons -plus rares- aussi. Une cavalière arrive soudain, une elfe grise. En soi rien de particulier, si on excepte un arc en bois rouge, et une cape... une cape verte bordée de fourrure brune, de la fourrure d'ours. Un prêtre de Yuimen l'accompagne, il va falloir jouer plus serré que prévu et j'espère de tout coeur qu'il ne s'en mêlera pas. Je vais pour ranger ma nourriture, mais trouve dans mon sac le baume du receleur. Sachant que combat il risque d'y avoir, je dégaine Astinor et l'enduit. Celle-ci râle un peu, mais je lui intime de se taire.

Je constate avec horreur que c'est le jeune apprenti qui escorte l'imposteur. Il va falloir jouer très serré pour parvenir à lui prouver que je suis bien la gardienne de Yuimen, je ne peux me permettre d'avoir recours à Lirelan en ces lieux. Je laisse l'être s'approcher du pilote et lui parler dans un sindel parfait, un peu trop d'ailleurs.
(Polyglotte ou faera?)
(Polyglotte...)
(Il ou elle est doué, je me laisserais presque prendre.)

En revanche, au moment où il descend de cheval, quelque chose ne colle pas. Tout d'abord, sa monture porte une selle, chose que je n’emploie jamais. Ensuite, son geste manque de souplesse évidente à mes yeux, cet être est manifestement un humain, ou tout le moins un semi-elfe, je me demande où il a appris ma langue.

Il porte ses cheveux longs gris en catogan, noués sur la nuque, un peu plus bas que moi. Sans doute veut-il dissimuler l'absence de tatouage sur sa nuque, il doit être difficile de maquiller à cet endroit-là. Il sert la main du pilote et dévoile ainsi son tatouage sur sa main gauche. Quelle erreur de sa part, je ne salue que les prêtres du temple de cette manière, le reste du temps, je salue à la sindel. Le pilote semble s'offusquer qu'une exilée le salue tel un égal, mais ne dit rien.

Finalement, si physiquement l'illusion est bien faite, l'être n'a pas dû avoir suffisamment le temps de m'étudier pour reproduire mon comportement à la perfection. Je ferme mes yeux et cherche ses fluides dans son corps. Là en revanche, l'illusion est parfaite, nulle trace de fluide autre que ceux de terre. Je comprends aisément qu'il ait pu tromper le Grand Prêtre, celui-ci ne me connait pas assez pour voir les détails qui différent entre lui et moi. En fait, je ne me connaîtrais pas aussi bien, il parviendrait à me faire croire que j'ai une soeur jumelle.

Il finit par approcher de l'aynore, sa monture aussi est fort différente de la mienne. Elle est sombre et très nerveuse. Il n'est donc pas amateur des animaux, et l'animal ne semble pas apprécier son cavalier à partir de là, sans doute sent-il quelques choses d'autres que nous ne percevons pas.


1 "Passe ton chemin, pilotes, je ne volerais pas ton aynore.




Au moment où il arrive près de moi, je me redresse et sors de ma cachette, mon épée en main, mon bâton dans l'autre. Le pilote nous regarde alternativement, l'imposteur puis moi, moi puis l'imposteur.

"Que se passe-t-il ici?"
"J'ai envie de poser la même question à l'imposteur qui se dresse devant moi!"
"Moi un imposteur? Arrêtez-la!"

Sa voix est glaciale, il se retrouve dans une configuration qu'il ne pouvait pas prévoir... Se retrouve en face de celle qu'il imite.

"M'arrêtez? Pourquoi on arrêterait une elfe grise, gardienne du domaine Royal de Cyniar?"
"Tu as appris beaucoup de chose sur moi à ce que je vois."
"Peut-être parce qu'il s'agit de ma vie et pas de la tienne."
"Et tu crois pouvoir tromper qui ici? Nous prends-tu pour des idiots?"
"Qui êtes-vous madame?"
"Je suis Lirelan Lothindil, fille de Héramë et de Dorinàn de Cyniar. Je suis une exilée et j'étais la gardienne du domaine Royal de Cyniar. Désormais je suis une humble fidèle de Yuimen qui parcourt le monde."
L'être me regarde et applaudit avec un regard moqueur. Le pilote lui jette un regard noir, il n'y a rien à applaudir là...
"Très bonne mémoire... Tu connais la vie de combien de personne ainsi?"
"Juste la mienne, ça me suffit..."
"Et vous qui êtes vous alors?"
"Moi? Je suis une voyageuse de Yuimen en route pour Nyr."
C'est à mon tour d'éclater de rire.
"A part que toute Gardienne de Yuimen que je suis... Je n'ai jamais passé mon serment. Je ne suis qu'une fidèle de Yuimen. Le grand Prêtre devait d'ailleurs organiser la cérémonie ce soir."

Le regard du jeune apprenti passe successivement de l'un à l'autre, ne sachant plus que penser. Manifestement, il ne s'attendait pas à ça comme première mission.

"Je peux vous prouver que je suis bien dévouée à Yuimen."
"Ah?"
"Que connaissez-vous à la magie druidique?"
"J'ai connu un druide, je saurais donc reconnaître leur magie."

(Espérons qu'il ne sache pas modifier aussi la forme de ses sorts.)

"Avons-nous réellement besoin de cela pour que je puisse embarquer?"
"Si cela permet de savoir la vérité, oui... A moins que tu refuses de te soumettre à cette épreuve?"
"Si vous y tenez tellement."

Je n'ai pas le temps de réfléchir à quel sort je vais utiliser qu'il se concentre et prononce une phrase dans une étrange langue. Une série d'Oudio sort alors du sol, mais la magie employée me fait frissonner, durant une demi-seconde mon corps a le temps de percevoir la vraie nature de cet être.

(Ce n'est qu'une illusion!)
(Tu veux dire que...)
(Ce sont des squelettes! Seul leur lien avec l'imposteur permet de générer cette forme.)

Mon sort est vite choisi finalement. J'invite toutes les herbes autour de moi à se rassembler pour passer à l'assaut, hurlant alors mon cri de guerre:

"RËA YUIMEN! RËA SARYA!"

Le choc est rude entre mon attaque et les squelettes. Un craquement d'os se fait entendre et l'oudio touché se transforme alors en os brisé au sol.

"Attrapez cet imposteur!"
"Ca ne sert à rien. Occupez-vous de ses squelettes, je m'en charge."

D'un coup, alors que je vais pour sauter dessus, l'être se sauve, lançant son cheval au galop vers l'autre bout de la plaine.

"Lirelan, fais-le chuter! Toi, l'apprenti, va chercher le grand prêtre!"

L'apprenti se sauve alors vers le temple, son propre cheval galopant. Pour ma part, je tisse mon bouclier d'herbe, quelque chose me dit que le combat contre les quatre assassins sera de la rigolade en comparaison de ce qui m’attend. Un peu plus loin, l'être chute, perdant une fausse oreille et sa perruque dans l'affaire. Il se retourne vers moi alors, tirant une longue épée aussi noire que ses fluides

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 14:54 
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Je me rue vers lui, l'épée haute. Je ne l'ai pas encore atteint qu'une brume semble nous envelopper, tel un linceul recouvrant le corps d'un être mort récemment. Très vite je me rends compte que ce n'est qu'une illusion, mais de très haut niveau. L'adversaire est bien plus puissant que ce que je pensais, possiblement plus puissant que le fanatique de Rana. Il va me falloir rivaliser de chance pour le toucher ou même pour pouvoir l'éviter. Je me sens vulnérable, terriblement vulnérable.

(Tu peux m'aider?)
(Sa magie semble tout couvrir, il est là, mais j'ignore où.)

Je comprends mieux l'intérêt de son arme noire. Aucun risque que celle-ci vienne le trahir avec un reflet du soleil. Sur mes gardes, j'attends de savoir où et quoi faire. Je ressens alors une présence derrière moi. Je me retourne, pour voir qui est ainsi derrière moi. Ce n'est pas le capitaine comme je le pensais, mais une liche un peu plus petite que moi.

(Qu'est-ce que c'est?)
(Son âme damnée!)
(Offrons-lui le repos de Phaïtos!)

L'ombre est toujours là, m'empêchant d'attaquer le nécromancien, je décide donc de m'attaquer à son âme liée, un problème à la fois. Hors de la zone d'ombre, j'entends les craquements typiques des os, tout en ignorant s'il s'agit de ceux des squelettes... ou des sindels les combattant. Mon épée vient à la rencontre de la magnifique paire de griffes de cristal donc le non-mort est équipé. Ce n'est pas le premier mort qui va subir mon courroux, mais celui-ci s'avère plus puissant que ceux que j'ai déjà eu à combattre en enfer. Mon épée vient entailler sa chair, le blessant gravement, son absence d'armure jouant en sa défaveur.

Ses armes mortelles le force à s'approcher de moi, me gênant dans l'utilisation de mon épée. Celle-ci ne semble pas ravie de l'idée, quand à moi, je sais qu'il me faut frapper vite... et surtout fort. Il ne me faut plus guère de temps pour en appeler aux forces de la faune. De longs poils poussent sur tout mon corps, des poils fauves avec des reflets blonds et gris. J'ignore l'animal dont ils viennent, mais apprécie la vigueur que je ressens. Je m'élance sur la bestiole, Astinor hurlant de colère dans ma main.

J'esquive de justesse l'attaque de la liche avant de m'écarter de ses armes mortelles. Cependant les lames de pierres viennent griffer mon tout nouveau pourpoint qui résiste mieux que prévu. Une douleur intense me surprend soudain, je l'ai déjà senti plusieurs fois dans ma vie. La première fois, c'était à Darhàm, face à une fanatique armé d'un sceptre, mais cette fois-ci, la douleur est plus intense, elle semble me pénétrer par tous les pores de ma peau. J'ai envie d'hurler mais j'en suis incapable. Je ferme les yeux et cherche à m'isoler et à me protéger, c'est presque insupportable. Petit à petit, je parviens à respirer à nouveau, mais suis un genou à terre, et faible comme vidée de mon sang.

(Ca va?)
(Pourvu que le prêtre arrive. Il est plus fort que moi!)

Je me redresse juste à temps pour parer les griffes du mort et enchaîner une attaque. Il me faut me battre contre deux ennemis plus puissants que moi, l'un étant devenue une véritable ombre que je parviens à suivre autour de moi, menaçante. Les coups s'enchaînent entre la liche et moi, il maîtrise très bien ces courtes armes et il m'est difficile de le toucher, autant que d'esquiver. Autour de moi, des bruits d'armes s'entrechoquant m'indiquent que d'autres se battent.

Je suis déjà couverte de sang quand je parviens à lui asséner un coup fatal, Astinor traversant de part en part sa poitrine décharnée. Je reste cependant sur mes gardes, sachant très bien que je n'ai pas fini mon combat et qu'il me faut survivre à l'autre fou de Nécromancien. Je prends le temps de me rendre compte de la situation: une véritable armée de squelettes et liches mineures luttant contre des Sindels défendant leurs aynores.

(Il en est où de son énergie?)
(Presque plus rien!)

Je prends alors rapidement ma décision, il me faut faire le plus de dégâts possibles dans le temps le plus court. Je me rue dans le tas de squelettes, brisant des os et assumant plusieurs coups, mon nouveau pourpoint faisant remarquablement son oeuvre de protection.

Arrivée au centre de la masse osseuse, je plante mon épée et prend mon bâton à deux mains. Celui-ci brille très vite d'une lueur vert-brun. Je frappe au sol et laisse partir ma magie dans le sol, idée de me protéger un minimum avant de lancer le grand assaut. Des stalagmites émergent du sol, brisant les âmes maudites rappeler par l'imposteur. J'enchaîne au plus vite mon second sort, la terre se lève par vague et j'en appelle à toute la fureur de Yuimen pour m'aider dans mon projet. Nombreux sont les squelettes qui s'effondrent terrasser par mon attaque. J'entends au loin le nécromant me maudire à haute voix tandis que j'anéantis une grande partie de son armée.

Sa malédiction vient me frapper de plein fouet, je tombe au sol, épuisé. La douleur est trop intense. D'autres cris résonnent du champ de bataille, deux autres Sindels semblent être touché par ce puissant sortilège.

(Soigne-toi, c'est impératif si tu veux survivre!)

Je me concentre le plus rapidement possible focalisant ma magie sur mon bouclier, ce qui permettra au soin d'être le plus complet possible. Mon bouclier intégral se met à briller d'une lueur dorée et je sens mes forces me revenir. Je me redresse alors et fixe mon regard sur le nécromancien qui a repris sa forme physique. Il va être temps de combattre réellement contre mon adversaire. C'est malgré tout la peur au ventre que je m'élance vers son épée noire. Maintenant qu'il a ôté sa tunique verte, c'est une armure noire d'encre qu'il arbore, aussi sombre que son sourire.

"Capitaine, maintenez les squelettes, je me charge de lui!"

Je crois entendre vaguement un oui derrière moi. Astinor grogne dans ma main, aussi hésitante que moi, apeurée, mais pourtant excitée. En face de moi, mon adversaire semble plus confiant, même s'il a l'air surpris de me voir encore en vie en face de lui. Sans doute serait-il ravi de porter à Omyre la nouvelle de la mort de la seule gardienne de Yuimen éveillée à ce jour. Je ne compte cependant pas me laisser mourir et il me faut lutter.

(Ton attaque!)
(Le giga?)
(Surprends-le encore plus... Montre-lui que tu es la guerrière de Yuimen!)

Il est plus difficile de faire cette attaque sur un être réel bougeant que sur un pilier de pierre au temple des maîtres, pourtant il me faut la réussir.

(Astinor, tiens-toi prête!)

Je n'ai pas oubliée comment mobiliser mon énergie vers mon épée. Je respire et envois mon énergie vers ma main droite. Mon arme se met à briller d'éclats d'or et d'argent. Je maintiens mon énergie, jusqu'à sentir le petit changement, celui qui change tout entre la réussite et l'échec de cette technique. Celui-ci arrive juste à point nommé tandis que je m'élance comme face au monolithe. Le nécromant semble surpris de cette attaque et tétanisée par l'apparence de mon épée.

"RËA YUIMEN! FAROTH, ASTINOR FAROTH."

Astinor lâche d'un coup l'énergie que je lui ai insufflée. Une forte décharge d'énergie pure, celle-ci telle des vagues sur l'eau se propage jusqu'à heurter mon adversaire de plein fouet. Celui-ci recule sous le choc de plusieurs mètres, une partie de son armure désintégrée et une blessure lourde l'handicapant. Pour ma part, je suis essoufflée, fatiguée, mais déjà bien plus confiante en moi. Il me semble l'avoir vaincu ou du moins nous sommes à égalité sur le plan des blessures. J'espère juste qu'il ne peut pas réutiliser son pouvoir d'ombre une nouvelle fois...

Je prends le temps de récupérer une partie de mon énergie, et surtout mon souffle, mon adversaire semblant faire de même. Nous parvenons à nous dresser pour lutter à nouveau contre l'autre. Bien que nous soyons gravement blessés tous les deux. Astinor dans ma main grogne de la confiance nouvellement acquise tandis que j'avance. La liche m'ayant entamée pas mal la cuisse, je me rends compte que je boite, ce qui compliquera sans doute la suite du combat.

Nous nous élançons l'un vers l'autre, l'épée haute. Le premier coup lâche des étincelles entre Astinor d'un argent brillant et l'épée noire d'opale. Il réattaque de suite, me faisant parer de justesse, évitant une blessure au bras. Je tente alors d'enchaîner pour le désarmer, mais il esquive mon coup aisément et m'estoque brutalement. Je me décale de la trajectoire, juste à temps pour éviter la blessure au torse. Son arme vient transpercer mon épaule, m'arrachant un cri de douleur. Je lâche mon épée en hurlant et me retrouve au sol, incapable de l'utiliser pour la suite.

Dans un réflexe, j'utilise ma magie. Un poing de feuilles, d'herbes et de branchages vient heurter la poitrine de l'imposteur, le faisant reculer et arracher littéralement l'épée à mon épaule endolori. Il n'a pas le temps de réattaquer qu'une chose étrange se passe: l'ambiance change du tout au tout et mon adversaire semble se figer. Il tombe sur le dos, dans une position qui n'a rien de naturel. Pour ma part je suis trop faible pour me redresser, mais mon ennemi ne peut plus rien faire lui non plus, paralyser au sol. Sa peau se change en gris, mais plus étrange, ses vêtements font de même. Toujours au sol, je recule derrière cette nouvelle magie totalement imprévue.


"Rassurez-vous Lothindil... C'est moi qui l'ai neutralisé."

Ces mots sont les derniers que j'entends avant de fermer les yeux. Il vaut mieux pour moi que je laisse mes pouvoirs me soigner. Je sens qu'on me transporte et me dépose. Gardant les yeux clos, je me concentre sur mes autres sorts. J'entends ainsi les cahots de la route, je suis donc dans une calèche. Il n'y a qu'un seul être avec moi, un humain.

"Nous sommes seuls, Lothindil."

J'ouvre les yeux alors et vois le grand-prêtre. Je souris, malgré la douleur à l'épaule, mais n'oublie pas l'expérience avec l'imposteur.

"Etes-vous bien celui que vous semblez être?"
"Je le suis, n'ayez rien à craindre. Il vaut mieux cependant que vous vous montriez discrète ces prochains temps."
"Que voulez-vous dire?"
"Quand vous serez remise de ce combat, vous passerez votre serment. Cependant, pour que nous l'officialisons, il vous faudra un voyage jusqu'au temple de Lùinwë."
"Et?"
"Il vous faudra être discrète et voyagez sous couvert."
"C'est à dire?"
"Votre corps partira dans un cortège funèbre vers l'ermitage après-demain."
"Que voulez-vous dire?"
"Dès ce soir, Lothindil sera décrétée morte de ses blessures."
"Mais..."
"Tout sera plus simple ainsi, maintenant reposez-vous."

Je me laisse alors aller au repos, laissant mon corps se soigner lui-même de ces blessures. Deux jours seront sans doute nécessaires pour guérir mon épaule douloureuse.

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 Sujet du message: Temple de Yuimen -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:01 
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Voilà deux jours que le combat avait eu lieu. Mon épaule et ma cuisse s'étaient remises toutes seules pendant que le prêtre préparait mon enterrement. Je léguais ce que j'avais aux ermites, des vieux habits de mercenaire et de voyageur Naorien ainsi qu'une armure vertes, dans les 2000yus tandis que mes autres équipements seraient offerts à des voyageurs de Yuimen et que ma cape reviendrait au grand prêtre. Il s'était arrangé pour camoufler au maximum ma cape. Le seul point faible, c'est qu'il me faudrait faire confiance dans le silence de la tatoueuse, parce qu'il était pour moi hors de question de ne pas refaire ma fleur de lys.

Il m'avait trouvé des vêtements de simple apprenti de Yuimen, tunique brune ample, qui permettrait de cacher mon pourpoint, chausse simple et la cape de toile qu'était devenue la cape du grand prêtre.

*****


C'est dans ces vêtements que je déambule dans le temple allant du jardin médicinal que j'aide à entretenir à la cuisine où je me découvre des talents de cuisinière. Il faut juste que je pense régulièrement à remettre la poudre pour éclaircir ma peau, pour lui donner un joli teint rose. Avec une forme de teinture, le prêtre a réussi à changer mes cheveux gris en chevelure châtain, plus classique. J'aurais presque l'air ainsi d'une elfe blanche, si on excepte la mèche verte qui n'a pas changé de couleur.

"On aura besoin de toi au cuisine dans deux heures."
"Une occasion particulière?"
"Le grand prêtre veut que tu prêtes le serment de voyageur ce soir."
"Et je dois faire la cuisine pour cette occasion?"
"Tu dois en effet participer à ton buffet d'au-revoir!"
"Soit je vous rejoins en cuisine, je dois d'abord voir le grand Prêtre."
"Sans problème."

Finalement, les deux jours de repos se sont bien passés, je prendrais presque goût à cette vie simple et agréable, même si par moment, je me sens comme un oiseau en cage. C'est guillerette cependant, que j'entre dans la serre où le grand-Prêtre m'a donné rendez-vous.

"Bonjour, fidèle."

Je le salue à la sindel avant de me rendre compte de mon erreur.

"Bonjour, Grand Prêtre."
"Ce soir, tu passeras ton serment."
"Brasir m'a prévenu en effet, je dois d'ailleurs m'occuper du repas, si j'ai bien compris?"
"En effet. Sais-tu comment se déroule une cérémonie de serment?"
"Non."
"Tu découvriras plus ce soir. Sache cependant que nous sortirons de Kendra Kâr à la tombée de la nuit. Tu n'y rentreras pas avant demain soir au minimum."
"Je préparerais mes affaires alors."
"Non. Tu partiras avec juste les vêtements que nous t'aurons laissé, ta bourse, ta cape et ton diadème."
"Sans mes armes et armures?"
"En effet, c'est la règle. Tu laisseras donc ton épée, ton arc, ton bâton, ta bague, ton bouclier et ton pourpoint au garde."
"Et pour la boussole?"
"Elle ne doit jamais te quitter!"
"Bien."
"De surcroît, tu ignoreras l'endroit où nous irons puisque tu auras les yeux bandés."
"Quand partirons?"
"A la tombée de la nuit, avant le repas."
"Je ne participerais donc pas au repas que j'aurais fait, n'est-ce pas?"
"Nous le mangerons en ton honneur, telle est la règle."

Il me laisse alors méditer à la suite, un poil impatiente d'en savoir plus, n'ayant finalement jamais assisté à une des quatre cérémonies d'un temple. Une légère crampe à l'estomac me rappelle que le détail c'est que c'est moi qui sera au cœur de celle-là. J'aurais tellement aimé assisté à celle du jeune apprenti. D'ailleurs, j'en viens à me demander pour la première fois ce qu'est devenu mon adversaire. Sa pétrification était-elle temporaire ou pas?

Le temps passe par moment rapidement à réfléchir à rien et c'est ainsi que passent les deux heures. Je me retrouve ainsi en cuisine auprès d'apprentis tous aussi ravis que moi d'être là. Un des prêtres guide le travail, comme tous les jours. Il nous faut plumer la volaille, dépecer les bouloums et lapins, évider les poissons frais, couper et éplucher les légumes. L'avantage de ce genre de travail, c'est qu'il mobilise une bonne part de l'esprit, l'autre étant pour ma part, occuper à narrer mes nombreuses aventures à des jeunes qui rêveraient de pouvoir partir un jour comme moi. Une de leurs histoires préférées s'avère être celle de la rencontre avec les dragons, que ça soit sur la première montagne de Verloa ou près du lac.

Le temps là aussi avance tranquillement, mais le travail est imposant, il n'est pas toujours simple de préparer un buffet pour quarante personnes. Surtout que vu l'évènement, le repas doit être parfait et bien présenté. Je prends ainsi le temps de tout préparer et décorer, comme pour les anciennes fêtes de familles à Cyniar. C'était d'ailleurs bien la seule chose de maison que j'aimais faire, la cuisine et surtout la décoration des plats. Mais là je m'amuse d'autant plus: je n'hésite pas à user de mes talents de modelage pour changer la forme des plateaux ou pour modeler des assiettes décoratives à partir de la terre du jardin. Un de mes plus grands bonheurs d'ailleurs est de parvenir à intégrer des plantes vivantes à certains plateaux. Ce sont soit des herbes aromatiques, soit des fleurs. Il nous faut finalement plus de cinq heures pour que le buffet soit fini, les tables du réfectoire bien préparée et la salle décorée de hautes plantes.

"Ca se voit que vous êtes une druide, fidèle."
"Merci Brasir, je dois dire que j'aime mieux l'ambiance de cette salle ainsi."
"Vous devriez aller vous préparer. Ca ne se fait pas d'arriver en retard à sa cérémonie."
"En effet."

Excitée comme une enfant, je traverse le temple en courant. J'ai l'impression d'avoir retrouvé mes 50 ans. J'arrive alors dans ma cellule, et réalise qu'il faudra que je lave les pansements qui ont épongé le sang de mes blessures. J'ôte rapidement mes vêtements habituels pour prendre ceux qui m'ont été laissé pour la cérémonie. Des habits verts, intégralement verts à profonde capuche. Ils sont simples et bien ajustés. J'enfile ma cape que je laisse tomber sur mes épaules. J'attache ma bourse, toujours aussi remplie, à ma ceinture. Je glisse cependant dedans mon maquillage, ça pourrait être utile. J'en profite pour en remettre, pour être certaine de passer les portes sans problème. Un coup d'oeil par la fenêtre me prévient qu'il ne me faut plus tarder, je prends le temps de tresser cependant mes cheveux, voulant paraître au mieux. Je finis par prendre les équipements que je ne peux pas emmener et vais les déposer à l'apprenti de garde, en lui demandant d'y faire attention.

Enfin, je me rends au centre du temple, devant la statue de Yuimen où je m'agenouille en attendant le Grand prêtre et ceux qui participeront à la cérémonie. Bientôt arrive des tambours résonnant dans tout le temple, ainsi que d'autres instruments, dont une flute de pan.

"Garde ton visage baissé, fidèle de Yuimen!"

C'est la voix du Grand Prêtre qui ressort de ce tumulte et j'y obéis, sachant qu'elle est mon guide dans cette cérémonie à Yuimen dont j'ignore tout.

"La cérémonie va pouvoir commencer! Bandez-lui les yeux et rabattez la capuche. Rappelez-vous que nul autre que nous doit savoir qui c'est. Car ce soir, elle n'est qu'une fidèle de Yuimen, plus humble que vous!"

Je sens qu'on s'approche de moi et qu'on pose un tissu sur mes yeux. Celui-ci est alors noué assez serré derrière ma nuque. La capuche est alors mise, dissimulant sans doute tout mon visage dans son ombre protectrice. Je sens qu'on m'aide alors à me redresser, toujours face à Yuimen.

"Il te faudra nous faire confiance dès maintenant, y es-tu prête?"
"Je le suis."

Mon intuition m'incite à réponde le plus brièvement possible. La réponse semble suffisante en effet. Une main vient se poser sur mon épaule, elle m'incite à me tourner, ce que je fais. Mon "guide" m'entraîne alors à travers les allées du temple en direction de la sortie. Je sens alors un vent doux qui vient se glisser sous ma capuche.

"Allumez les flambeaux!"

Me concentrant sur mes sensations, je sens alors une douce chaleur tout autour de moi. Ils doivent être plusieurs, sans doute une dizaine autour de moi tandis que nous partons à travers les rues kendranes.

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 Sujet du message: Rues, Tatoueuse magique, rues, portes -Kendra Kâr-
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:04 
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Il est étrange de marcher les yeux bandés. Je plains les aveugles en réalité et ne parvient pas à comprendre comment ils se repèrent dans ces rues tortueuses. J'ai pourtant longtemps parcouru ces rues et je commence à les connaître par coeur. Cependant, sans le regard, il est beaucoup plus difficile pour moi de savoir où nous sommes et où nous allons. Mon infatigable guide fait cependant son oeuvre et me mène, en silence, à travers les rues. Je cherche à me concentrer sur les autres sens, l'ouïe en particulière.

J'entends de très nombreux bruits, une foule est rassemblée ce soir et commente notre procession, ils parlent aussi d'argent et de courses. De nombreux bruits de sabots heurtant les pavés m'indiquent que je suis certainement au niveau de l'hippodrome, nous traversons donc la place vers les ruelles... a moins que ça soit vers la grande route.

Nous marchons durant de longues minutes sans que je puisse avoir une idée de où nous sommes. Des bruits habituels dans les chaumières, c'est tout ce que j'entends, des maris ivres, des enfants braillards,... Les odeurs qui viennent heurter mes narines sont toutes aussi dénuées d'intérêt pour moi. Ce sont les fumets de repas préparés avec amour ou non, de plats qui grillent et brûlent. Rien de passionnant en somme.

Puis nous passons devant ce qui semble être une forge. Les bruits de marteaux heurtant du métal encore chaud résonnent dans l'air frais du soir. Nous ne nous y arrêtons pas et continuons notre route. Mon guide finit par me faire arrêter non loin. J'entends clairement le son d'un carillon et d'une porte qu'on ouvre.


--------------------------


Nous entrons ainsi dans une boutique. J'ignore où nous sommes, tous ces lieux se ressemblent quand on a les yeux bandés. Les odeurs ne me sont pas inconnues, mais cependant pas assez familières pour que je puisse les reconnaître. C'est une voix de femme qui m'accueille.

"Je vous attendais, suivez-moi."

Mon guide me fait avancer, se décalant, sans doute pour passer une porte. Nous passons donc dans l'arrière-boutique. Je me demande quand même ce qui se passe, et où je suis. On me fait asseoir sur un siège confortable, mes bras repliés devant moi et mon menton dessus. On m'ôte alors ma capuche et remonte mes cheveux sur ma nuque.

"On fait quoi en quelle couleur?"
Je comprends soudain où je suis, je suis dans la boutique du tatoueur et que mon encre a fini par arriver.
"Le lys en diamantée et si vous pouviez me retravailler les tiges avec une encre traditionnelle, ça serait bien aussi."
"Vous allez souffrir un peu... Enfin, vous devez être habituée."

Habituée... si elle savait que mon tatouage avait été fait il y a plus d'un siècle, elle ne dirait pas ça. Elle commence le tatouage, directement sur la fleur de lys. Le picotement est moins désagréable que dans mes souvenirs, mais j'étais plus jeune et moins endurcie. Il me faut un long temps pour terminer le travail. Tout est silencieux à part la tatoueuse qui ne cesse de me parler et de me détendre pour que ma peau soit la plus souple possible. Elle finit par me taper sur l'épaule pour me signaler que c'est fini.

"Voilà, c'est fait."
"Grand-prêtre? Puis-je vois le résultat?"
"Tu le verras bien assez tôt."

On m'aide à me relever, me détache ma natte et remet le capuchon à sa place avant de saluer la marchande et de ressortir.

"Vous sentirez les premiers effets dès que la douleur sera estompée."

Nous sortons de la boutique étant sans aucun doute les derniers clients de la journée.

---------------------------------------

Nous repartons dans les ruelles calmes. Je tente à nouveau de savoir par où nous allons, mais les odeurs sont celles de tant de foyers ordinaires qu'ils ne m'aident pas.

Soudain, des bruits fins parviennent à mon oreille d'elfe. Ce genre de bruit léger et doux, je les ai déjà entendus. Je cherche à me fixer plus précisément sur ces bruits pour en deviner l'origine. Des bruits de carillons et de clochettes, mais sans bruit de portes. Je respire l'air en cherchant à capter la moindre des odeurs, contrairement aux précédentes, celles-ci sont plus délicates, plus douces. Aucun doute possible, nous nous dirigeons droit vers le parc où j'ai passé la nuit.

Nous continuons la route, nous sommes très certainement sur la grande route, la foule se fait plus nombreuse, me paraissant même trop nombreuse pour l'heure tardive, autour de nous et les commentaires plus entrecoupées sans que je puisse les isoler. Nous traversons sans doute la zone des commerces et du marché, le seul à être presque aussi actif de jour que de nuit. Je souris en songeant à la tête du commerçant de viande s'il me reconnaissait. Nous continuons notre route cependant, sans s'arrêter en direction de ce que je sais être les portes de la ville. Je me demande d'ailleurs comment nous allons y arriver.

----------------------------------------------

Nous arrivons aux portes, la foule est nettement moins dense à cette heure-ci et je peux entendre les cliquetis des armures de milice. Ainsi que les murmures entre les prêtres et les gardes. Mon guide me fait comprendre silencieusement qu'il faut que je m'arrête et que j'attende. Je reste là et plie un peu plus la tête pour être certaine de ne pas être reconnue. Les gardes finissent par ouvrir les portes vu le raffut brusque autour de moi. Des bruits de chaînes puis celui du vent qui s'engouffrent dans un mince espace.

Quand le bruit s'arrête, mon guide m'incite à reprendre la route.

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 Sujet du message: Alentours de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:10 
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Nous marchons d'abord sur une route, sans doute pavée, puis sur ce qui semble être un sentier puis une piste pour finir dans un entrelacs de branchage. Mon guide est excellent dans sa tache et évite à mon pied tous les pièges, malgré un terrain manifestement difficile. Il me fait comprendre de m'arrêter et appuie sur mon épaule pour m'agenouiller.

Je me retrouve à genoux sur une surface dure, mais non lisse, sans doute une large pierre naturelle au sol. On vient débander mes yeux. Je suis dans une forêt, ou à défaut un bois. Le Grand prêtre est là devant moi, ne sachant pas si je suis autorisée à lever les yeux, je les fixe au sol. Les tambours lents accompagnés de la flûte de pan, donne une ambiance très cérémonieuse à l'évènement. La lueur des flambeaux vient compléter l'ensemble d'une manière chaleureuse et mystique. Petit à petit, la musique diminue, laissant place au silence de la forêt.

"Fidèle, présente-toi à l'assemblée de Yuimen ici réunie."
"Je suis Lothindil Lirelan. Sindel du Naora, fille de Heramë Lirelan ancien Gardien du Twenan Dera, le sanctuaire du désert Naorien. J'ai été tatouée et présentée au temple de Yuimen à Cyniar. J'ai été marquée de la main même de Yuimen en sortant de la tour élémentaire de la Terre en Imiftil. J'ai été nommé Gardienne de Yuimen par Yuimen même au sanctuaire perdu de Verloa."
"Des fluides de Terre coulent-il dans tes veines?"
"Oui, et nul autre n'y coulera jamais."
"Montre-nous alors ce dont tu es capable!"

La demande me surprend et je me demande que faire.

(Lirelan?)
(Oui?)
(Tu m'aides? Je voudrais un truc assez spectaculaire...)
(Du genre?)
(Une statue de Yuimen sculpté avec la pierre... et la décorée de plantes vivantes.)
(C'est parti!)

Toujours à genoux, je pose les mains sur la roche et y pénètre. Je viens m'infiltrer dedans, jusqu'à en voir sa structure interne. Lentement, je viens briser les liens jusqu'à en changer la texture même de la pierre. Je commence alors à sculpter ma statue, formant petit à petit, à partir des pieds, un humain puissant dressé. Il est dans une position pacifiste, prévoyant malgré tout un bras légèrement plié et une main presque fermée au bout. Aidée par ma faera, je travaille avec attention le moindre des détails avant de reformer la structure de pierre avec la plus grande attention.

Je relance une nouvelle fois mon pouvoir, pour extraire de la roche une plaque que je rends tranchante. A l'aide Lirelan, je modifie à nouveau la texture pour la rendre différente de la roche. Elle m'explique en détail comment faire pour créer du métal tranchant. Je finis par ressortir de la matière elle-même pour constater qu'autour de moi le cercle s'est refermé. Prenant mon couteau improvisé, je coupe une mèche de cheveux. Je retaille mes propres poils pour en faire une longue chevelure que je parviens à fixer à ma statuette. J'attache ces cheveux à l'aide d'un brin d'herbe.

Je me concentre sur les plantes et les fais grimper le long des jambes de ma statue pour faire une tunique à Yuimen. Je lance dessus mon sort de guérison, les feuilles se mettent alors à briller d'un éclat doré. Je sais que cette brillance durera sans doute plusieurs heures, assez pour donner une place centrale à mon Dieu dans cette cérémonie qui est la sienne.

Je viens récupérer une fine branche au sol, je la taille à la bonne longueur pour s'ajuster dans la main de la statuette. Je la coupe en pointe, la branche représentant alors dans mon esprit autant la lance du guerrier, comme Yuimen est représenté à Tulorim ou alors le bâton du berger qu'il avait lors de notre cheminement dans mon passé.

Enfin, je récupère un peu de vieille mousse brune au pied d'un arbre que je viens lui fixer aux épaules, la laissant retomber sur son dos telle une cape en poil d'ours.

"Ce n'est peut-être pas aussi spectaculaire que certains de mes sorts, mais je préfère faire quelque chose d'humble comme je le suis devant Yuimen puis j'ai voulu lui donner la place d'honneur ici."

Un murmure approbatif s'élève de la foule. Le Grand Prêtre descend alors de sa pierre surélevée par rapport à la mienne et vient se mettre juste derrière Yuimen, dans l'alignement entre la statuette et moi. Il pose sa main sur mon épaule, la lance lui arrivant au coude.

"Un genou à terre, Fidèle."

Je me positionne comme demandée, et baisse la tête avec un sourire vers Yuimen.

"Répète après moi:
Un genou à terre, touchant ainsi Yuimen en personne."
"Un genou à terre, touchant ainsi Yuimen en personne."
Ce serment, je le connais pour l'avoir déjà prononcé deux fois, dont une fois à Yuimen même. J'enchaîne donc avec le prêtre directement, sans l'attendre.
"La main droite, symbole de la force de mon corps,"
"posée sur le coeur, lieu de la vie et des sentiments."
"Je jure à Yuimen et à la nature, une fidélité absolue."

Je m'arrête là, me doutant que la suite changera, vu qu'elle parlait de la cordelette que Nuilë m'avait offerte et que Yuimen a brûlée sur Verloa.
"Sur ma peau pour que jamais je ne l'oublie"
"Sur ma peau pour que jamais je ne l'oublie."

"Est gravé le lien qui désormais nous uniras."
"Est gravé le lien qui désormais nous uniras."

"Au nom de Yuimen que je représente en ces lieux, je reçois et accueille tes paroles, Voyageuse."

Il m'aide à me redresser et je me retourne alors pour envoyer mes paroles vers la forêt et les arbres:

"Je le dis haut pour que les Arbres et la Rivière l'entendent et s'en souviennent, si je l'oublie. Je dis, moi Lothindil, que désormais je serai liés à Yuimen et à la nature et à eux seuls. Telle est ma Parole, ma Parole qui ne m'appartient plus."

J'ai cependant le sentiment qu'il me manque une dernière partie de mon serment. Celle-ci est inclue en moi, plus encore que le serment du druide voyageur. En effet, il manque le serment à Yuimen lui-même, celui qui m'est propre et qui fait de moi ce que je suis. Je me retourne et me réagenouille, arrivant alors à peu près à la taille de la tête de la statuette.

"Sois mon unique Dieu,Ô Yuimen.
Que ma vie dépende de toi,
que mon âme dépende de toi
et que nul, mortel ou immortel
ne puisse me détourner de ta voie."

Je reste là genoux à terre, en attendant la suite. Comme une approbation générale, les tambours et la musiques recommencent, plus joyeuses et entraînante. Le Grand-Prêtre me relève alors et me sert dans ses bras.

"Gardienne, il est temps pour vous de partir. Yuimen vous attend à Nyr."
"Je le crains. Sachez que Nirtim m'a fait grandir plus que le Naora n'a réussi."
"Prenez cette bague, Gardienne. Quand vous entrerez dans un temple, on saura que vous êtes une Voyageuse de Yuimen et que vous avez prêté le serment ici au temple de Kendra Kâr."
"Merci Grand Prêtre."
"Elle vous sera plus utile qu'à moi, je n'en doute pas."
"Pour mon équipement au fait?"
"Lirelan vous guidera jusqu'à votre cheval. Chevauchez droit vers l'Ouest, vous arriverez au champ d'aynore. Un capitaine vous attend près de la statue du nécromancien. Lirelan sait ce que vous devez lui dire."
"Encore merci, Grand prêtre."

Comme traditionnellement manifestement dans cette cérémonie, le jeune voyageur se retrouve livrer presque seul à lui-même, avec juste une mission à réaliser ailleurs. Je regarde la bague, c'est une bague en or blanc ornée d'une pierre brillant d'un éclat jaune vert brillant.
(C'est une variété de grenat. C'est une bague vraiment particulière.)
(Si tu le dis, moi je la trouve juste magnifique.)
Sur la monture, est gravée Yuimen en écriture kendrane. J'enfile la bague, qui me va parfaitement, avant de repartir à pied vers ma monture.

Lirelan me guide à travers les arbres et il ne me faut plus guerre de quelques minutes pour la rejoindre. Elle est non-sellée, mais son sac y est attachée. Ainsi que mes équipements. Sans réfléchir plus que cela, je saute dessus et file droit à l'ouest dans la nuit. Son pas est toujours aussi sûr et il ne me faut guère plus d'une demi-heure pour arriver en vue des aynores et cynores.

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 Sujet du message: Embarquement, aynore -Kendra Kâr -> Nyr 'tel Ermansi
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:13 
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J'arrive au triple galop dans la plaine des aynores. Au sol, il traîne encore quelques os auxquels je ne fais pas attention, me ruant vers le lieu du combat, où je suis certaine de trouver la statue.

En effet, un capitaine Sindel m'y attend, il semble prêt à partir, bien que son aynore soit fermé derrière lui.
(Je dois dire quoi?)
(Pour et par Yuimen, amène-moi chez les Dieux!)

Je répète docilement la phrase en Sindel à l'elfe gris. Celui-ci sourit et me regarde.
"Montrez-moi les trois signes."

Sans hésiter, je dévoile mon tatouage sur la main gauche, et ma bague de la main droite. Je descends de cheval et lui montre le tatouage récent sur ma nuque.
"Montez, nous partons."

--------------------

Le capitaine Naréniel me fait entrer et, à ma grande surprise, de nombreux elfes gris et quelques rares blancs discutent dans la grande pièce. Il m'enjoint de le suivre, ce que je fais dans la cabine de pilotage.

"Comprenez bien qu'il m'est impossible de faire décoler un aynore pour un unique passager, quelque soit sa réputation et l'urgence de sa mission."
"Je comprends bien, Capitaine. Et où va donc cet aynore?"
"Je fais une liaison régulière entre Kendra Kâr et notre belle capitale."
"Et comment allez-vous expliquer aux passagers que nous allons faire un détour?"
"Pour eux, vous êtes aux ordres de sa majesté. Après tout, est-ce tellement un mensonge?"
"Je ne suis point aux ordres d'êtres mortels, moi."
"Ne vous emportez pas pour si peu, voyageuse. Vous êtes aux ordres d'une majesté d'un autre, mais vous connaissez les nôtres et leurs ferveurs aux divinités."
"En effet, les Sindels sont une race particulière pour ça."
"Ca vous dérange?"
"Ne suis-je pas moi non plus une Sindel, bien qu'ayant choisi une voie différentes de ceux de mon sang, j'ai accepté depuis longtemps leur particularité."
"Nous pourrons discuter durant le trajet. En attendant, allez vous reposer, nous partons à l'aube."

Un jeune elfe vient me conduire jusqu'à ma chambre. Je reconnais le jeune qui m'avait aidé il y a quelques jours à peine, mais fait comme si de rien n'était, après tout, le moi d'alors est sencée être morte. Le jeune après m'avoir ouvert la porte, sort de la pièce et me laisse seule avec Lirelan.

Je m'installe sur le lit et découvre alors au pied du seul meuble de la pièce un fourreau blanc avec une poignée dans les tons bleu vert. Surprise, je la saisis et la dégaine. Je retiens un cri d'exclamation en voyant une magnifique lame de cristal pure. Elle est magnifique et semble vibrer dans mes doigts. Quelques passes d'arme suffisent à me montrer la qualité et l'équilibre de cette lame, manifestement, celui qui a oublié cette arme là, doit le regretter amèrement.

(Tu comptes la garder?)
(Elle est dans ma chambre non?)
(Moi je demanderais quand même au capitaine, y a peut-être une erreur dans la chambre.)
(Tantôt, en attendant j'en profite.)
(Il arrive en fait.)

En effet, quelques poussières de secondes plus tard, le capitaine arrive et ouvre la porte.

"Vous êtes encore éveillée, j'avais crainte de vous trouver en méditation."
"Je comptais vous voir en fait."
"J'avais oubliée de vous prévenir pour l'épée. Un certain "Nuilë" l'a fait apporté par une jeune humaine. Elle a dit que c'était pour vous et qu'elle pourrait vous être utile."

Je souris, heureuse. Nuilë est donc au courant que je suis bien en vie et sait sans aucun doute où je pars. Je regrette juste de ne pas l'avoir revu, mais c'est ainsi.

"A-t-elle dit autre chose."
"Elle a rajouté que pour et par Yuimen, vous ne deviez pas avoir peur du passé et que tout s'accomplira alors."
"Merci pour les messages."
"Nous partons dans deux heures.
"Venez me chercher quand nous décolons, j'aimerais bien voir le décolage à l'aube."

Sanim Nàreniel sort alors de la pièce, me laissant seul avec mes idées. Je souris en pensant à l'aube qui se lèvera, elle représente tellement de choses pour moi. Je prends le temps d'ôter mon équipement et de vêtir les vêtements simples de lin laisser à ma disposition pour mon repos. Je ferme la porte plus par habitude qu'autre chose. Je sors alors Astinor de son fourreau et la dépose au sol, croisant sa lame d'acier avec celle de cristal.
"Astinor... Tu m'avais bien dit que quelque soit mon arme tu chasserais pour moi. Je crois qu'il est temps pour toi de changer."

Je vois alors les rayures noires ondulées sur l'acier et se regrouper autour de la nouvelle lame. Un ronronnement m'indique que l'âme semble heureuse de sa nouvelle demeure. Elle finit par se faufiler jusqu'au coeur du cristal, lui donnant des reflets d'onyx très troublant. Je laisse les épées au sol, pour permettre à Astinor de finir son déménagement et finis par sombrer dans une méditation sereine pour la première fois depuis mon retour des enfers.

Deux heures plus tard, on vient frapper à ma porte. Il me faut quelques secondes pour répondre un "oui" encore à moitié endormie. Je suis parfaitement reposée cependant et me lève assez rapidement. Je m'habille en toute hâte et traverse le pont du vaisseau en direction de la cabine de pilotage. Deux gardes m'arrêtent devant la porte, l'air dur.

"Le Capitaine m'attend!"
"Et tu penses réellement qu'on va te croire?"
"Laissez-la entrer..."
"Mais euh... capitaine..." répond le garde manifestement gêné par l'interruption soudaine du capitaine dans sa procédure bien rôdée d'interdiction.
"Entrez Voyageuse.

J'entre alors dans la cabine, lançant un sourire moqueur au garde que j'entends murmurer "Comment je pouvais savoir qu'elle était au service de la Reine?".

Naréniel a en effet utilisé le terme couramment employée pour parler des voyageurs au service de la Reine, et non des voyageurs attachés au temple de Yuimen.

"J'ai préféré vous faire passer pour étant au service de la Reine, ça sera plus simple."
Je hoche la tête en remerciement au geste du Sindel, même si j'ignore pourquoi un de mon sang fait tout ça pour quelqu'un au service d'un Dieu n'ayant rien à voir avec Sithi.
"Sortez votre boussole, j'aime bien savoir dans quelle direction je dois m'envoler, ça aide pour la prise au vent."

Je sors la pierre d'orientation creuse et l'ouvre d'un simple déclic. Comme je l'avais déjà fait en Enfers, je la pose sur ma paume droite et l'effleure de mon index gauche. Elle se déplie alors et les boules se mettent en place. La blanche après avoir tourné un certain temps finit par s'arrêter au-dessus de la noire vers l'arrière.
"Plein sud donc et bien sûr plus en hauteur. C'est parti. Faudra que je prévienne les passagers, ça va nous faire un détour d'au moins une heure manifestement."
"Certes... Je peux la replier?"
"Malheureusement non... Il est intéressant de pouvoir corriger la trajectoire tout au long du trajet."
"Vous voulez dire que je vais rester ainsi?"
Il se met à rire, un rire clair et pur juste du bonheur. Je ne pensais plus pouvoir entendre ce son avant longtemps, le rire d'un elfe juste heureux de sa condition est tellement rare à entendre et pourtant tellement bon pour l'esprit.
"Non, rassurez-vous. On vérifiera régulièrement. Pour l'instant, il nous faut déjà décoller, non?"

Je le regarde se positionner face à l'orbe magique qui permet étrangement de diriger l'ensemble du vaisseau volant. Seul une sorte de bâton ancré au sol permet de choisir de la vitesse. Je reste coi devant la simplicité de ce système de gouvernail, me demandant pourquoi les bâteaux gardent encore leur antique système de mâtures et de voiles.

Je me détourne et regarde par les grandes fenêtres de la large cabine. L'aube d'un nouveau jour se lève sur les plaines Kendranes tandis que je quitte ce continent, que j'ai finalement appris à aimer. Nous quittons désormais le sol et bientôt, les grandes montagnes se dessinent devant nous. Cette aurore est particulière pour moi, non seulement parce qu'elle célèbre mon départ vers Nyr 'tel Ermansi, mais aussi parce qu'elle marque mon second anniversaire loin de ma famille et de ma patrie. Cela fait donc plus d'un an que j'ai quitté mon travail et ma vie.

Je laisse le capitaine s'occuper de son vaisseau quand soudain une cloche résonne.

"C'est quoi ça?"
"Une attaque!"
"Une attaque?"
"C'est pas la première... Des créatures venues d'on ne sais où."
(Oaxaca?)
(Sans doute!)
"Je vais voir ça!"

Serrant ma nouvelle épée, je me rue à l'extérieur de la cabine, jusqu'à rejoindre le pont. Je me retrouve alors devant une créature, enfin si on peut appeler ça une créature, toute armurée, mais volante.
(C'est quoi ça?)
(Un robot, mais j'ignorais que ça existant sur Yuimen, surtout de ce type-là.)
(Tu veux dire que tu connais ces trucs?)
(On en croise dans le futur et sur d'autres mondes.)
(Autre chose?)
(Attention!)

J'ai pas le temps de comprendre à quoi je dois faire attention qu'une décharge heurte mon épée. Ma nouvelle arme semble encaisser le coup dans une gerbe d'étincelle, me laissant totalement intacte.
(Ca risque d'être très utile ça.)

D'un coup, je bondis en avant, la lame haute. La créature a eu le défaut de rester à portée de main en se posant sur le pont. Ma vitesse est nettement supérieure à la sienne et d'un seul coup je la tranche de part en part, faisant jaillir des étincelles multicolores sur le sol. Le combat s'avère finit rapidement, presque trop à mon goût. Je m'attendais à ce que cette première rencontre avec des crétures évoluées d'Oaxaca soit plus palpitante, du niveau de l'espion.

(Rentre...)

Suivant le conseil de Lirelan, je rentre dans la cabine, laissant les raunyen débarasser le pont. Je rejoins le capitaine tandis que le soleil se lève à gauche de l'appareil, nous filons plein Sud.

"Ca va comme vous voulez capitaine?"
"Nous prenons de l'altitude. Il sera nécessaire de vérifier le cap."

Je redéplie la boussole Naotellia. Celle-ci nous indique qu'on est presque dans la bonne direction, mais pas tout à fait, mais qu'il faut encore monter. Le capitaine me fait comprendre que je peux replier pour l'instant. Le reste du voyage se passe de la même manière, alternant des périodes à regarder calmement par les fênêtres, voire à jouer avec mes billes à ki ou de la lecture et des périodes de vérification du cap avec le capitaine.

Un peu plus de deux heures après le début du voyage, le capitaine prévient tout le monde qu'il faudra s'accrocher, parce que ça va secouer. Je m'attache alors comme je peux quand l'aynore se met à tanguer. Moi qui aimait tellement les voyages aériens pour leur calme, je me retrouve balloter pire que dans une tempête. Cette sensation ne manque pas de me rappeller les deux pires voyages que j'ai pu faire sur un vaisseau, celui entre Tulorim et Kendra Kâr quand j'ai quitté ma ville natale et celui dans le sens inverse quand je me rendais au temple élémentaire. Je tente de ne pas penser à la disparition de Nazca et de me rappeller que je suis dans l'air, mais la pensée de ne pas avoir de point d'attache terrestre en cas de problème n'est pas pour calmer ma panique.

Soudain, après un temps qui me semble une éternité, le vent cesse soudain pour laisser place à un concert de juron du capitaine. Encore secouée par l'épreuve que l'aynore vient de subir, je mets plusieurs secondes à comprendre pourquoi le capitaine semble dans cet état: un brouillard extrêmement dense se forme autour de nous, rendant toute vision impossible pour une créature humaine ou non.

"Venez ici voyageuse, j'ai besoin de votre boussole. Quant à vous autres, mettez en route les hélices, nous n'auront pas de vent porteur avant d'être sorti de ce nuage géant!"

Je sors la boussole que j'ouvre alors près de la barre. Rapidement, notre destination se dessine et le capitaine ajuste sa trajectoire tant bien que mal, sans autre repère que ces billes blanche et noire.

Ce n'est finalement que plus d'une demi-heure plus tard que le capitaine m'invite à regarder à travers les nuages. Devant nous se découvre un véritable miracle: une cité dans les airs. Les aynores et les cynores qui volent, j'ai l'habitude, mais pas une cité complète et majestueuse telle que celle-là. Je ne parviens pas à prononcer un mot ni à agir tellement je suis hébétée par cette vision.

"Voici votre destination, voyageuse."
"Mais c'est..."
"Magnifique? Divin?"
"Un peu tout ça à la fois."
"Et ce n'est que l'extérieur. Vous devez comprendre maintenant pourquoi je vous aide ainsi, tout sindel ne croyant qu'en Sithi que je puisse être."
"Que savez-vous de cette cité?"
"C'est la cité des Dieux. Les êtres qui y vivent nous ont offert les technologies entre autre l'aynore dans lequel vous volez."
"Je comprends mieux en effet."
"Nous accosterons dans quelques minutes, allez chercher vos affaires."

Je parviens alors à détacher mon regard de ce lieu magnifique pour aller chercher tout ce qui m'appartient. Je reviens juste pour l'attérissage sur la plateforme...

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 Sujet du message: Atterissage, passerelles - Nyr'tel Ermansi
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:15 
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L'aynore finit par se poser sur une surface semblable à de l'eau tellement les reflets du soleil y sont profond. Pourtant, elle est aussi solide que de l'acier et accueille l'aynore en souplesse, sans l'à-coup habituel de la machine touchant le sol.

"Allez-y voyageuse et puisse Sithi et tous les Dieux vous protéger."
"Puisse Rana et Sithi vous conduire à destination en paix, Capitaine."

Je m'incline et sort de l'aynore, tenant mon cheval par la bride, jusqu'à mettre les pieds sur la passerelles la plus proche. Un elfe majestueux m'y attend. J'ai l'impression de voir Yuimen en personne, sa peau brille d'un éclat doré ainsi que ses cheveux, je ne sais quoi faire et c'est l'Ermansi qui vient à ma rencontre et s'incline devant moi. Etrangement, jusqu'à il y a à peine quelques jours, je pensais qu'ils n'existaient pas et qu'ils faisaient partis de notre folklore.

"Nous vous attendions, Gardienne, veuillez me suivre. On s'occupera de votre monture, ne vous inquiétez pas pour elle."

Derrière moi le vrombissement de l'aynore me signale son départ. Les passagers prendront cela sans doute pour un rêve des plus étranges, je me surprends à penser que nombreuses de nos légendes ont peut-être une vision telle celle-ci comme source.

L'Ermansi me dirige alors vers les passerelles principales de la cité tandis qu'un autre prend les brides d'Harniän qui se laisse docilement faire. Je ne peux m'empêcher de me sentir comme un jeune enfant découvrant un nouveau paysage, mes yeux vont d'une structure à l'autre avec un intérêt toujours nouveau. Tout semble fait pour émerveillée un mortel, tout semble si beau, si nouveau, si exceptionnel.

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Au dessus de nous, le ciel est d'une clarté presque aveuglante sur lesquels se détachent des structures fines d'une apparence fragilité, laissant passer la lumière du soleil. A mes pieds, ses reflets viennent jouer sur le nacre des pavés. Des rigoles semblent conduire de l'eau à travers la cité.

"Approchez-vous, gardienne. Il serait idiot que vous soyez venu jusqu'ici pour ne pas voir ce qu'il y a plus bas."

Je m'approche alors du bord et de la rembarde et lâche un cri d'exclamation. Au-dessous de moi, telle sur une carte minuscule se dessinent des îles au milieu d'un océan géant.

"Vous pouvez voir le Naora d'ici, regardez."

L'ermansi m'indique alors un archipel d'îles qui semble avoir la taille d'une main vu d'ici, entourée d'un océan d'un bleu profond splendide. Une joie simple me surprend alors, la même que j'aurais pu avoir il y a longtemps devant le sourire de Sayra ou une blague de Nazca... Cela fait tellemnet d'années que je n'ai pas été heureuse ainsi, non pas heureuse d'avoir vaincu un adversaire ou d'avoir réussi une nouvelle étape de ma vie de druide... Mais juste le bonheur d'être en vie.

"Vais-je voir Yuimen?"
"Vous le verrez, mais il vous faut d'abord voir le maître comme le veut la coutume."
"La maître?"
"Il est notre doyen et celui qui nous guide. Tout ceux qui arrivent ici se doivent d'aller le voir et se présenter à lui, qu'ils soient mortels ou immortels car telle est la loi de ce lieu."
"Cette loi me semble bonne et je vous suivrais."
"C'est le plus raisonnable, je pense."

L'elfe sourit et me guide alors jusqu'à une gigantesque demeure. Aucun homme ou elfe sur Yuimen n'en possède une ainsi, cette cité ne cessera de m'émerveiller avant longtemps je pense. Le Doré m'ouvre la porte et me fait entrer dans le hall démesuré avant de la refermer derrière moi, me laissant seule.

----------------------------

Je suis très vite accueillie par un autre Ermansi qui, dans un Sindel parfait, m'indique de le suivre, ce que je fais. Il m'introduit alors auprès du Maître. Celui-ci s'avère être un elfe doré marqué par le temps, tels les anciens de Cyniar. Ses cheveux d'or portent des marques d'argent et son regard est empli de sagesse peu commune même chez les elfes.

"Bienvenue dans ma ville, Gardienne de Yuimen."
"Merci à vous de m'y accueillir."
"Nous vous attendions depuis quelques temps déjà."
"J'ai été retenue à Kendra Kâr la blanche."
"Ce n'est pas un reproche et nous savons les raisons de votre retard."
"Quand verrais-je Yuimen?"

Mon coeur bat d'une excitation rare à l'idée de pouvoir rencontrer mon Dieu sans être dans le coma pour une fois.
"Ma compagnie te dérange-t-elle tant que ça?"
"Non, bien sûr que non. Mais j'ai fait une longue route pour arriver ici..."
"Tu ne verras pas Yuimen aujourd'hui. Nous te rendrons tout d'abord plus présentable... De surcroît, ici le droit du sang a priorité sur le droit divin."
"Que voulez-vous dire par là?"

Mon coeur bat la chamade, je me sens comme une enfant lors des grandes fêtes à qui l'on empêche de déballer ses cadeaux pour garder la surprise. Après avoir vécu parmi les hommes à la vie si courte, je me retrouve plongé dans un peuple ancien et bien plus sage et puissant que tout ceux que j'ai pu rencontrer jusqu'ici, tout me semble si merveilleux que les questions se bousculent dans ma tête.
(Calme-toi un peu, Lothi... On restera ici le temps qu'il faut pour rassasier ta curiosité.)
(Tu es déjà venue ici?)
(Plus d'une fois, avec ton père entre autre.)

"Je veux dire que ici ta famille aura toujours priorité, même sur Yuimen."
"Je doute que ma famille ait fait le voyage jusqu'ici pour me voir."
Je souris en m’imaginant ma chère mère quitter son Naora chéri pour venir me voir dans une cité flottante dont elle ignorait jusqu’à l’existence.
"Pourtant, un membre de ton sang est là et a fait un voyage aussi pénible que le tien pour arriver ici."

Une ombre sort alors d'un coin de la pièce. Il est vêtu de vert et d'or, ses longs cheveux blancs tombant sur un manteau de soie blanche. Il s'approche et je parviens à le reconnaître alors:
"Âdar!"
"Lothindil!"

Mon père me rejoint alors, un franc sourire se dessine sur son visage tandis qu'il m'embrasse. Il semble aussi heureux que moi de nous retrouver en bonne santé après avoir traversé tant d’épreuves. Depuis que je l’avais abandonné dans les Enfers de Phaïtos, j’avais perdu définitivement tout espoir de le voir en vie à nouveau. Pendant un fugace instant, mes yeux parcourent la pièce à la recherche de ma sœur, après tout, on ne sait jamais. Mais non, nous sommes seuls, le maître, mon père et moi.

"Bien, le mieux pour vous, c'est que vous me laissiez. Vous avez beaucoup de choses à vous raconter."

Nous le saluons humblement avant de quitter la pièce. Mon père semble connaître les lieux et m'entraîne à travers les couloirs.

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 Sujet du message: Repos du maître -Nyr 'tel Ermansi
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:17 
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Mon père m'entraîne alors dans le grand hall vers un couloir de marbre.

"La Gardienne de Yuimen est arrivée, sa chambre est-elle prête?"
L'Ermansi me dévisage alors avant de sourire et de hocher la tête.
"Bienvenue sur Nyr' Tel Ermansi, Gardienne. Votre chambre vous attend, je vais vous faire préparer un bain chaud."

Mon père me regarde alors, guettant ma réaction à l'idée de se délasser dans un bain mais je lui souris, le rassurant.

"En effet, un bain ne me fera pas de mal, la journée a été longue."

Je réalise alors que je suis dans mes habits de voyages et de combats encore couverts de feuilles de la forêt Kendrane. Un elfe nous guide jusqu'à ma chambre à travers les couloirs tortueux. Mon père entre avec moi et s'installe dans un fauteuil non loin, comme habitué à ce luxe, ce qui n'est pas mon cas. En à peine dix jours, je dois être rentrée dans les deux plus belles demeures qu'il m'a été donné de voir: le palais du Roi de Kendra Kâr et celui du maître de la cité volante.

"Assied-toi, il faudra bien une demi-heure pour que ton bain soit prêt. On ira se restaurer après."

A moitié dans un rêve, je m'assieds sans pouvoir décrocher mon regard de tout ce que je vois, des décorations en cristal et autres pierres précieuses, au bois et aux tapisseries.

"Alors, qu'as-tu fait depuis ton départ, Lothi?"

Lirelan vient se poser sur la petite table, sous sa forme de fée qu'elle avait prise dans les enfers. Le regard de mon père se pose alors sur elle et un sourire éclaire son visage, aussi grand que quand il m'a pris dans ses bras. Manifestement, il vient de retrouver un être qu'il appréciait.

"Esial? C'est bien toi?"
"En effet. Je t'avais dit que j'étais liée aux Gardiens de Yuimen."
"Oui, tu me l'avais dit quand on parcourait encore le monde."
"Pour un elfe comme toi, cela doit faire longtemps."
"Quatre longs siècles que j'ai arrêté de courir le monde pour m'établir."

"Attends, Lirelan. Tu as bien dit que tu étais liée aux Gardiens de Yuimen?"
"Oui, pourquoi?"
"Mais Nuilë alors?"
"Je commençais à me dire que tu ne réaliserais jamais. Il a été le gardien du Sanctuaire de Nirtim pendant plusieurs siècles."
"Mais c'est impossible! Un humain ne vit pas aussi longtemps!"
"Tu as encore beaucoup à apprendre. Les humains tels qu'ils sont actuellement sur les îles de Yuimen que tu connais ne vivent pas aussi longtemps."
"Qui est-il?"
"Il est le secret... Il est le dernier membre d'une race ancienne sur Yuimen. Celle-ci habitait près des elfes en contrée de l'Omyrhie avant l'arrivée d'Oaxaca. Elle a fuit vers un autre monde où elle s'est alors établi, comme les Sindels l'ont fait. Cette race humaine avait la capacité de prolonger sa vie éternellement ou presque à condition de se fondre parmi les arbres et de disparaître ainsi du monde."
"Vous parlez du Premier là?"
"Du Premier?"
"Oui, Heramë... Il est le Premier et sera le Dernier, Lothi. Il a été le premier Druide et sera le dernier."
"C'est impossible, c'est en me prenant comme disciple qu'il est devenu un druide accompli, il me l'a dit!"
"En effet. Sa vie éternelle a un coût: celle de l'ensemble de ses pouvoirs à chaque renaissance."
"Tu veux dire qu'il redevient comme un enfant à chaque fois?"
"Oui, mais avec la mémoire et la sagesse de toutes ses années."
"Pourquoi n'a-t-il pas fusionné avec la nature quand il a été empoisonné?"
"Tu avais besoin de lui tout simplement. Ce n'est pas le moment de s'isoler pendant 12 à 15 lunaisons."

Mes yeux se perdent au loin, au-delà de la fenêtre et je me rappelle les garzoks de Verloa et les rumeurs de guerre dans le Nord de Nirtim. Un voile vient troubler ma vision et je soupire.

"Effectivement, l'heure sera à l'action."
"Tu as encore beaucoup à apprendre avant."
"Et tout ceux qui meurent pour protéger leur famille et leurs terres, n'ont-il pas eux aussi encore beaucoup à apprendre?"
"Oui, mais la guerre est injuste. Ta mission est encore bien plus importante que la leur, et ta mort serait plus dramatique que des dizaines des leurs."
"Si je meurs, un autre Gardien se relèvera de toute façon, non?"
"Ce n'est pas aussi simple. L'autre Gardien mettra peut-être dix ans avant de pouvoir te remplacer réellement."
"Vais-je donc devoir vivre caché dans cette merveilleuse cité le temps d'être à la hauteur?"
"Connaissant Yuimen et ton caractère, j'en doute. Tu lui demanderas toi-même."
"Rassure-toi, ma fille. A mon avis, tu auras des missions pour Yuimen et tu n'auras pas à rester enfermée dans une cage quelconque, fût-elle dorée. Les cages ça sert à faire des monstres sanguinaires, pas des guerriers efficaces!"

"Votre bain est prêt."

"Je vous laisse discuter et vais profiter pour pouvoir enfin me laver."
"Pense à te changer aussi."
(Je sens que ça va être le plus pénible.)
(Ca te rappellera la cérémonie au Désert de l'Est.)
(Parce que tu te souviens de ça, toi?)
(Oui, bien sûr...)

Je soupire et quitte la pièce vers la salle de bain.

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 Sujet du message: Repos du maître - Nyr 'tel Ermansi
MessagePosté: Dim 19 Fév 2012 15:17 
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La salle d'eau s'avère magnifique, faite de marbre blanc avec un grand miroir. En me regardant, je me mets à rire, mon visage est crasseux, mes cheveux ressemblent à un tas de paille, mes vêtements à la tenue d'un guerrier en campagne depuis une lunaison, ou à celle d'un bagnard de Raynna. Je défais alors mon équipement, faisant particulièrement attention à mon épée de cristal. J'ôte la cape du grand prêtre et commence à me dévêtir, quand quelqu'un pousse la porte.

"Je peux entrer?"
"Oui."

Une elfe dorée entre alors, portant un panier vide.

"Je peux vous aider?"
"Je n'ai besoin de personne pour me laver."
"Vous seriez contre quelqu'un pour vous masser vos muscles endoloris, et pour vous aider à vous apprêter?"
"Je pense que ça ira."
"je reste à coté, vous aurez certainement besoin de moi pour enfiler votre robe et vous coiffez vos cheveux."
"Depuis le temps que je n'ai pas mis une robe, je ne serais pas contre une aide, effectivement."

Je finis de me déshabiller avant de me plonger dans le bain chaud et reposant. Je profite des savons pour me laver des pieds à la tête, jusqu'à retrouver enfin une peau argentée et douce. L'eau finit relativement brune, mais de cela je n'en ai cure. Je prends une serviette et sors rejoindre l'elfe qui m'a si gentiment proposé son aide. Elle me fait m'asseoir sur un fauteuil et entreprend de démêler ma tignasse. Lentement et d'abord à la main, elle ôte les premiers noeuds, puis à l'aide d'une brosse elle parvient à ôter les plus grosses difficultés avant de me peigner mes longs cheveux argentés. Ceux-ci commencent à retrouver leur courbure naturelles et surtout leur brillance longtemps cachée par la poussière, les nœuds, les feuilles et la terre amalgamée durant les voyages. Elle prend le temps de me tresser deux mèches qu'elle vient nouer sur ma nuque.

"Voilà pour vos cheveux, ils donnent bien mieux ainsi non."

Elle me tend alors un miroir, en effet, mes longs cheveux tombent en cascade argentée derrière mes oreilles, dégageant mon visage entier et mon cou, le résultat donne assez bien. Cela doit faire longtemps qu’ils n’ont pas été aussi bien traités et coiffés.

"Nous finirons de soigner ça après avoir mis la robe."

Elle m'aide à enfiler le tissu de soie verte soigneusement brodée au fil d'or. Je n'en reviens pas moi-même. Elle me va à merveille et me dessins une taille sublime. Mon père a même pensé à me la choisir pas trop longue pour que je ne marche pas dessus. L'Ermansi m'aide alors à enfiler un corset de soie précieuse lacée dans le dos qui achève de mettre en valeur mes formes délicates d'elfe femme adulte.

"C'est juste magnifique. Je me rappelle jamais avoir vu des vêtements comme ceux-là."
"Attendez d'avoir vu la cape qu'Héramë vous a choisi."

Elle sort alors une longue écharpe blanche qu'elle vient poser sur mes bras encore nus. Elle choisit alors une rivière de cristal qu'elle fixe à mon cou. Le gris argent et le cristal brillant se marient dans une vague presque lumineuse. Elle tire alors d'une boite une cape fait de voile fin d'un blanc de nacre.

"Je n'en ai jamais vu de semblable... Elle est juste magnifique."
"Et vous n'en verrez point d'autres hors de cette ville, c'est un tissus particulier que nous fabriquons dans la cité. J'ignore moi-même comment elle est faite, mais on raconte que c'est de nuage qu'elle est tissée."

Elle l'accroche alors à mon cou et me laisse enfiler les souliers qui viennent compléter ma tenue. Elle se met alors à lustrer mes cheveux à l'aide d'une brosse douce avant d'y fixer une broche et de mettre une tiare sur mes cheveux. Elle me donne alors les trois derniers accessoires: une bague, un éventail et un bijou suspendu à un fil infime. J'attache ce dernier entre mes sourcils, nouant la ficelle derrière ma tête. J'enfile la bague et prends alors l'éventail. Cette tenue malgré toute mon appréhension à marcher en robe, sans arme, vient cependant achever le conte de fée dans lequel j'ai l'impression de vivre depuis que j'ai quitté l'aynore qui m'a déposé dans cette cité magnifique.

"Merci de votre aide... Cette tenue est splendide..."
"Elle vous va à merveille en effet, nous allons nous occuper de redonner une nouvelle vie à vos anciens vêtements."
"Merci, parce que je ne tiens pas à devoir rester cependant dans cette robe, les pantalons sont quand même plus confortable pour des longues marches et des combats."
"Je veux bien vous croire, même si je n'ai jamais, pour ma part, quitté cette cité."

Sur ces paroles, je la salue selon les coutumes du Naora et rejoins Lirelan et mon père dans la pièce d'à-côté.

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