L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 12:59 
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Rabellu m'installe le plus confortablement possible, en évitant que les brûlures de mon dos frotte contre quelque chose. Le simple tissus de ma tunique est déjà douloureux, mais je me tais, serrant les dents.
Bientôt, deux serviteurs s'approchent de moi et me baignent les pieds et les mains. Surprise, je me laisse malgré tout faire, cela faisant du bien à mes membres ankylosés. Tout en douceur, ils me sèchent avant de s'incliner et de s'écarter.

"Qui sont-ils?" demandé-je à Rabellu qui était restée près de moi.
"Ce sont d'anciens esclaves libérés..."
Cette phrase m'inquiète. Cela veut-il dire que moi aussi je devrais servir sous de beaux apparats cette demeure...
"Cela veut-il dire que vous ferez de moi une servante?"
"Non, rassure-toi jeune elfe. Si tu veux partir, tu en es libre. Ceux qui te servent l'ont voulu."

Ses paroles ne me rassurent qu'à moitié.
(Comment des êtres peuvent accepter librement de servir?)
(Peut-être parce qu'ils n'ont nulle part où aller.)
(Possible, en tout cas, moi je partirais. Même si je n'ai nulle part où aller!)
(Tout le monde n'a pas ta volonté... Puis, ils sont bien ici...)

Enfin, toujours assis, le repas nous est servi. Je rougis, pas habituée à être servie, encore moins avec tant de raffinement. On me donne une coupe transparente ressemblante à un joyau. Je la regarde avec attention. On dirait le même verre que celui des vitres. La lumière en traversant la coupe, se sépare et vient former des arcs-en-ciel merveilleux sur ma main.

(Qu'est-ce donc, Lirelan, as-tu déjà vu quelque chose de si beau?) pensé-je pour ma faera, respectant le silence durant les repas.
(C'est du cristal Lothindil, sans doute un des matériaux les plus beaux et les plus purs, mais aussi des plus fragile.)
(Comme la vie...) songé-je soudain philosophiquement

Un serviteur s'incline et verse un liquide rouge, semblant au jus de lanurmes. Le liquide vermillon modifie les teintes de la lumières, camouflant un peu les cicatrices encore rouge de mes bras. J'approche la coupe et la porte à mes lèvres. Une odeur me fait croire que ce n'est pas du jus, mais autre chose.

"Peut-être ne buvez-vous pas d'alcool?"
"Ca ira, mais ça fait longtemps..."

Perdue durant un instant dans mes souvenirs, je bois une gorgée. Le goût de l'alcool se répand dans sur mes papilles est légèrement différent, plus léger aussi que celui de la liqueur de père, plus sucré, plus doux aussi. Mon regard se perd loin, sur Naora...


(Longtemps en effet... Quand était-ce?)
(Pas depuis que je t'ai connu en tout cas...)
(Effectivement, ça remonte à mon départ de chez moi... Dans l'aynore qui me déposa à Tulorim.)

Mes pensées sont alors interrompues par l'arrivée de deux serviteurs portant un plat lourd. Doucement, ils le posent sur la table basse et s'écarte. Ainsi, le repas est servi. Un plateau géant rempli de petits grains dorés surmontés de légumes et d'un jus coloré avec de la viande. Cela me semble délicieux et ma faim me tiraille le ventre. J'avalerais bien le plat seule, mais cela est impossible, nous sommes dix autour de la table. Doucement, je vais donc pour manger, sans même savoir le nom de ce que j'avale. Je regarde comment se servent les autres, sans un réel savoir-faire j'essaye. Il me semble que je me débrouille pas trop mal, même si j'en mets à coté. Cependant, je parviens à affiner ma technique sous le rire moqueur de Lirelan, transformée en boule et le regard désapprobateur de Rabellu.

Enfin, le repas se termine presque. Le plat, presque vide est ôté et on nous apporte des pâtisseries. Ma faim est vite passée, mon ventre n'ayant plus l'habitude d'être rempli. Je les refuse poliment, mais accepte avec bonheur le verre que l'on me tend. Lui aussi est en "cristal" comme le dit Lirelan. Très vite, un serviteur s'approche et le rempli d'un liquide brun-vert.
(La couleur de Yuimen...)
(Ou celle du Yatéa, comme tu veux...) commente Lirelan en se moquant silencieusement de moi.
(Quoi encore... qu'est-ce qui te faire rire tant que ça?)
(On dirait juste une enfant, tu t'étonnes de tout.)
(T'as facile toi, tu connais tout ça!)
(Eh bah... t'es pas au bout de tes surprises alors...)

Je goûte doucement ce liquide qui me brûle un peu la bouche. Le goût est très sucré, et très rafraîchissant malgré la chaleur. C'est tellement bon, tellement doux. Un serviteur propose de me resservir, ce que j'accepte d'un signe de la tête. Enfin, après ce deuxième verre, le repas se finit enfin.

Rabellu me regarde et sourit.
"Suis-moi maintenant, nous allons laver ce corps, ça te fera du bien..."
Me tenant debout presque seule, je la suis à travers les couloirs.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:04 
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Ce n'est qu'à l'entrée de la pièce que je réalise l'endroit où nous allons. Une seule solution pour laver quelqu'un dans la tête des gens: un bain avec de l'eau.

(Rassure-moi, Lirelan, y a pas d'eau dans le désert...)
(Désolée... mais parfois, il y en a...)

Tétanisée, c'est le seule terme utilisable. Aucun des muscles ne daigne répondre à mes appels. A la fois, je ne veux pas décevoir mes hôtes; mais d'un autre coté, je n'ai qu'une envie, c'est de m'enfuir en courant de cette pièce. De jeunes servantes, aidées par Rabellu, me déshabille, m'ôtant mes chaussures et ma tunique, prêtées par mes accueillants. Je suis nue, incapable de bouger.

On m'avance vers la salle d'eau. Terrorisée, je contemple mon reflet dans les nombreux miroirs, tachant d'oublier l'eau à mes pieds. Mais la vue de mon corps ne me rassure pas plus...
Les brûlures de mes jambes contrastant avec le gris de ma peau. Les traces du fouet traçant de longues traînées entre mes épaules. Je frissonne en me souvenant de l'homme qui me marqua ainsi. Mes mains enfin semblent séparées de mes bras par les marques sanglantes de mes bracelets d'esclave.
Mais plus que ça, c'est le souvenir de l'inspection qui me revient, certes, j'étais habillée, mais j'avais l'impression d'être encore plus mise à nue à ce moment-là. Ses yeux marqués par le désir et l'envie qui me fouillaient littéralement.

Doucement, des mains commencent à me toucher les épaules, me rappelant les mains de l'homme. Puis comble d'horreur, on me mouille les cheveux. L'eau, abondante me coule sur le visage, me rappelant les eaux de Moura qui ont pris mon père, ma soeur et mon aniathy. Mon visage devient encore plus pâle, je tremble, ma respiration s'accélère.

Mais, c'est de trop pour mes nerfs déjà à vif. Avant d'avoir pu contrôler quoique ce soit, un cri sort de ma bouche et je m'encours ainsi, à travers les couloirs.
"Noooonnnnnn!!!!"
Je suis en larme et ne perçoit que peu de choses autour de moi. J'attrape plus par réflexe qu'autre chose la cape de mon père et m'en recouvre tout en m'enfuyant. Je me perds dans ces couloirs, bouscule des gens. C'est tout juste si je vois encore devant moi, mais je cours, encore et toujours. Les larmes de honte, de terreur, d'angoisse innondent mon visage, laissant des gouttes sur ma route.

Enfin, j'arrive à ma chambre. Sans me soucier de mes plaies, je m'y roule en boule et pleurs à chaudes larmes... Lirelan m'y attend déjà, je la sens, mais je suis dans un tel état.

"Que vous est-il arrivée, jeune elfe..."
"Laissez-moi tranquille... je veux juste mourir..."
"Mais pourquoi donc..."
"Partez... Laissez-moi seule..."

Ma vue se trouble, je tremble de la tête aux pieds. Ma respiration est rapide et saccadée, ponctuée de toux violentes. Je m'agite encore et encore, réveillant toutes les douleurs de mon corps. Je hurle, non, je ne crie même pas.
(Je ne reconnais plus rien, où suis-je... Que m'arrive-t-il? ou plutôt qu'arrive-t-il à cette elfe. Non, c'est moi!)

Je suis prise de tremblement, mon corps ne veut pas se calmer, on dirait de véritable spasme. Je pleure, comme un enfant, sous la douleur, la honte ou autre chose. J'aimerais tant mourir là, maintenant... Mais je sais que je vivrais pourtant.

(C'est terrible, cette sensation de brûlure générale, mon corps entier me rejette, mais mon âme s'accroche. Comment peut-on supporter une telle douleur, une telle angoisse, j'ai peur. Peur de vivre encore, ou peur de mourir? J'en sais rien...mais j'ai peur...)

Puis d'un coup, comme c'est venu. Le vide.... Tout mon corps se détend en une fois. Plus rien ne veut réagir. Je tremble et pleure abondamment, mon corps rempli de sanglots.
"Qu'ai-je fait... O Yuimen, qu'ai-je donc fait pour mériter ça..."

Mais mes prières sont sans réponses, je n'arrive pas à me calmer. Je tremble comme un brin d'herbe un jour de grand vent. Le vide me prend... Je ne ressens plus rien, ne bouge plus, ne fais plus rien. C'est à peine si je respire, mon coeur bat-il encore? Certainement.
Je me sens bien. Juste bien. Je suis tel un morceau de tissus, étendue sans vie, sans mouvement.

Un temps plus tard, je reprends conscience de mon corps, du lieu où je suis. Je suis en vie, comme toujours. A croire que l'on meurt pas de peur. Mais à défaut de mourir on en souffre...

"Lothi, ça va?"
De la position couchée sur le ventre, je me redresse sur mes coudes pour voir ma faera.
"Je pense, oui... en tout cas, je suis saine et sauve..."
"Rabellu a été choquée en revanche..."
"J'espère qu'elle comprendra. J'ai rien pu faire..."
"Rassure-toi, jeune elfe, je peux comprendre. Mais pourquoi ne m'as-tu rien dit?"
"Je ne pensais pas qu'on puisse avoir autant d'eau dans le désert... et quand j'ai réalisé, il était trop tard..."
"Je peux comprendre en effet... Disons que tu n'es pas la première à croire que nous vivons sans eau, mais c'est un vieux point d'eau ici..."

Je suis calme et rassurée, les jambes encore flageolantes, je me lève et enfile le manteau léger que Rabellu me tend.
"Venez avec moi, je connais une salle qui vous ira mieux. Nous vous y laverons sans eau puis masserons toutes vos plaies..."
Confiante, je la suis à nouveau dans ce dédale de couloir, tête baissée, gênée du grabuge que j'ai dû créer...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:04 
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Visiblement, vu le regard des gens sur moi, j'ai dû faire du dégât. J'ai honte de ma réaction, mais qu'aurais-je pu dire ou faire...

Lirelan ne voulant visiblement pas m'accabler encore plus se tait et volète un peu plus loin. Enfin, nous parvenons à une salle magnifique, décorée de tenture. Plusieurs lits sont là, couverts de draps doux. Pas moins de cinq femmes nous attendent, vêtues de robes légères.
"Narim, je te laisse cette jeune elfe. Elle n'a pas été lavée parce qu'elle craint l'eau. Je te laisse faire sa toilette, ensuite tu la soigneras, elle a des blessures sur tout le corps."

La dénommée Narim me regarde et s'incline devant Rabellu.
"Bien, ma dame, il en sera fait selon votre ordonnance."
Rabellu s'écarte et me laisse seule avec ces femmes.
"Venez avec moi, jeune elfe... Je vais m'occuper de vous, il suffira de vous laisser faire."

Nerveuse, ne sachant pas ce qui va m'arriver, je suis malgré tout la jeune femme. Son corps est plus fin encore que celui de Rabellu, mais aussi plus beau d'une certaine manière. Ses longs cheveux sont tenus par un lien de cuir dans son dos.

Elle me fait m'asseoir sur le lit et ferme un rideau de soie bleu foncé.
"Détendez-vous, vous n'avez rien à craindre ici."

Doucement, elle m'ôte mon vêtement, évitant mes plaies nombreuses. Dans le miroir sur le mur, au pied du lit où je suis assise, je vois mes blessures, comme autant de sillons sur une terre nue encore vierge de toute trace de vie humaine, elfique ou autre.

"Vous avez été vous aussi esclave?"
"Oui et non... disons que j'ai manqué de le devenir, mais que j'ai eu un avant-goût de ce qui aurait dû m'attendre."
"Vous avez eu de la chance."
"Tu peux me tutoyer, Narim si tu veux. Je me nomme Lothindil."
"Merci, ma Dame..."
Lirelan s'approche et lui murmure quelques mots à l'oreille.
"Bien sûr... merci Lothindil"

Doucement, elle s'approche et s'agenouille à mes pieds, à même le sol. Elle prend une poignée de pétales qu'elle commence à frotter contre ma peau, répandant une senteur de plantes inconnue pour moi. Elle continue, nettoyant ainsi ma peau et la parfumant, remontant petit à petit le long de mon mollet. Les frottements me font un peu mal là où la corde a brûlé ma peau, mais la douleur est infime comparée à ce que j'ai vécu.
Avec la même douceur, elle lave mon autre mollet, la corde s'est enfoncée plus profondément, brûlant ma peau plus en profondeur, je ne peux retenir un petit cri.
"Excuse-moi, Lothindil, tu es fortement blessée, il faut dire..."
"Tu n'y peux rien. Continue donc et t'en fais pas pour moi."

Elle incline la tête en signe d'assentiment et se remet à frotter mes jambes, me rendant ma couleur gris argenté. Continuant son travail, elle caresse ainsi mes cuisses, devant et derrière. Elle regarde le pansement de ma plaie, causée par une des flèches d'Aldran.
"Qui t'as fait ça?"
"Aldran..."
"Le fils du marchand d'esclave?"
"En effet..."
Tandis que nous parlons, elle enlève mon bandage, la plaie suppure beaucoup, mais est assez belle encore.
"Tiens, mord ce tissus, je vais devoir soigner ça, mais ça va faire mal."

Suivant son conseil, je mords le tissus quand un liquide pourtant froid me brûle la peau. Je mords d'autant plus fort, la douleur se répandant dans toute la jambe...
"Voilà c'est tout, c'est fini..."
Elle éponge ma cuisse tandis que je reprends mon souffle.
"C'était quoi ça?"
"De l'alcool, Lothi, ça aide à soigner ta plaie, elle guérira mieux ainsi..."

Je n'arrive pas à croire qu'ils emploient des méthodes aussi barbares. Cependant, je dois dire que ça soulage quand même après coup...
Une fois les cuisses et l'aine lavés, elle passe à mes bras qu'elle lave presque avec tendresse, faisant particulièrement attention à ne pas trop frotter les plaies de mes poignets. Elle remonte le long de mes membres, détendant mes muscles. Arrivée à la hauteur de mes épaules, elle s'arrête.
"Nous allons soigner les deux flèches d'un coup. Les plaies sont plus belles, tu devrais avoir moins mal..."

Elle me tend, malgré les paroles rassurantes, le tissus que je m'empresse de mordre. J'ai eu raison, la douleur est plus cuisante, plus longue, mais moins intense. La plaie auprès de mon cou est particulièrement douloureuse d'ailleurs. Enfin, la sensation de brûlure s'estompe, me laissant un peu de repos.
"Voilà ça ira mieux... Rassurez-vous, les morsures du fouet seront moins douloureuses à soigner."
"Vous me rassurez, parce que c'est douloureux... Vous n'avez pas de guérisseurs ici?"
"Malheureusement, non... le dernier est mort récemment."
"Alors pour vous remercier de l'accueil et des soins, je préparerais un maximum de feuilles magiques. Je ne sais pas combien de temps elles tiennent, mais ça devrait déjà vous aider."
"Tu es druide?"
"En effet, pourquoi?"
"Rien, c'est rare de rencontrer deux druides dans le palais, et un autre est arrivé il y a un ou deux jours..."

Je ne fais pas plus attention que ça à sa remarque tandis qu'elle me lave le bas-ventre et remonte le long de mon torse, sans doute à cause de ce qui se bouscule dans ma tête.
En effet, ses mains me lavant avec les plantes, me font penser aux mains du père, le marchand d'esclave. A part qu'elle s'y prend avec douceur, lui avec froideur. Il me testait, touchait, vérifiait sa marchandise. Je n'étais alors même pas un animal, juste un objet dont on vérifie les contours, la netteté des formes. Lui aussi avait touché ainsi mes reins, mon dos, ma poitrine.... Une larme coule de mes yeux à ces souvenirs infects.

"Pardonne-moi, je vous ai fait mal?" demanda Narim mêlant tutoiement et vouvoiement sous l'inquiétude.
"Non, rassure-toi, au contraire tu me fais du bien..."
"Toi aussi tu as subi l'inspection? Si tu veux en parler, n'hésite pas... Rassure-toi, tu oublieras vite." me rassure-t-elle sur le ton de la confidence.
"Toi aussi tu as connu ça?" lui demandé-je, ne comprenant pas comment on peut subir ça sans être dégoûté.
"J'ai même été plus loin... J'ai été vendue..."

Sa réflexion me choque. Finalement, je peux m'estimer heureuse d'être libre, en vie et d'avoir été limitée aux essais...
Une fois mon torse fini, elle me fait coucher sur le ventre. Là, je manque de m'assoupir, tellement les massages sont bien fait. A nouveau, elle commence par les pieds avant de remonter le long de mon corps jusqu'aux marques du fouet.
"Détend-toi, je vais utiliser le reste de lotion que le guérisseur nous a légué, ça devrait te faire du bien assez vite."

En effet, le massage est des plus doux, d'abord sur mes mollets endoloris par les cordes puis sur mes poignets et enfin sur mon dos. Une agréable chaleur, comme celle des souffles de Gaïa se répand dans l'entiereté de mon corps. Je me relâche d'un coup, me laissant faire, confiante. Cela se prolonge de longues minutes... Un bien-être général m'envahit le corps. Je souris, je me sens mieux...

"Voilà, vous devriez sentir les bienfaits dès maintenant, nous recommencerons demain, à la même heure..."

Je soupire...
(Pourquoi les moments de bonheur comme ceux-ci durent-ils aussi peu de temps?)
(Parce que tu as choisi une vie difficile et donc plein de courts bonheurs et de longs malheurs...)
(Comme Nazca... Quelques courts bonheurs...et maintenant, un long malheur m'attend...)
(Par exemple, en effet, pense à remercier Narim au fait...)
J'allais oublier l'humaine en effet.
"Un grand merci Narim... Ca m'a fait du bien, j'ai l'impression d'être propre..."
"Ne me remercie pas. Je suis là pour ça."
"A demain donc..."
"Attend, on va te vêtir d'abord." réplique-t-elle avec un petit rire.

Elle revient une ou deux minutes plus tard avec une longue robe légère d'un ton bleu comme les sables du désert.
"J'ai pensé que cette couleur ferait ressortir vos yeux..." m'explique-t-elle en rougissant

Je l'enfile, je n'ai pas l'habitude des robes et de surcroît celle-ci est longue, mais juste à ma grandeur malgré tout. Avant que j'ai eu le temps de dire quelque chose, elle me drape les cheveux d'un voile léger, assorti.

"Il est nécessaire dans le désert, de porter cela, sinon, vous risquerez les coups de chaleur."

Je me regarde dans le miroir, mon reflet, bien que fort inhabituel ainsi me plaît, j'ai l'air d'une des grandes dames du Désert que j'ai pu voir lors du repas. Une fois ainsi vêtue à la fière, je souhaite l'au revoir à Narim et me dirige vers ma chambre...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:09 
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Plusieurs fois, durant le trajet entre la salle et ma chambre, je manque de tomber sous le regard amusé de Lirelan.

(T'as facile toi... j'ai jamais porté ça, moi!)
(Franchement? ça se voit...)
(Oh ça va, hein!)

Cependant, j'arrive dans ma chambre sans être tombée. Je suis même assez fière d'avoir trouvé une manière de me déplacer avec sans marcher dessus. C'est donc ainsi vêtue que je passe la porte de ma chambre avec une allure presque normale et sentant toujours les fleurs.

"Bon, on fait quoi maintenant?"
"Et si tu allais voir le matériel... J'ai l'impression qu'il y en a une majorité qui n'est pas à toi..."

Je m'en approche donc et regarde, je sépare mon matériel du reste. En fait, à part mon armure, mon arc, mon diadème et ma protection, il ne me restait que mes yus. L'équipement qui est là est plus complet, beaucoup plus même...
Il y a d'abord cette épée grise très particulière, longue et très légère à la fois. Il m'est possible de jouer avec à une seule main, presque sans difficulté. Je fais quelques passes sous le regard intéressé de Lirelan qui volètent dans le reste de l'équipement. Pour mon bonheur, j'y trouve un carquois avec une vingtaine de flèches. Un lot de 6 flèches différentes attirent mon regard. J'en prends une et la regarde. Très vite, un sentiment d'une magie puissante me surprend.
"As-tu déjà vu des flèches ainsi Lirelan?"
"Ce sont des naëpili... des flèches chercheuses."
"Celles qui suivent les cibles vivantes?"
"En effet..."

Que font ces flèches dans carquois, je l'ignore, mais je les y laisses. Je continue mes fouilles, trouvant la longue lanière de cuir qui m'a blessée. Avec un geste de dégoût je la rejette un peu plus loin, je verrais plus tard ce que j'en fais. Surtout que mon regard est attiré par une fiole d'un brun vert...
Au jugé, je regarde sa concentration, je me rappelle cette sensation de pleinitude que j'ai éprouvé, cette sensation aussi de ne pas pouvoir en absorber beaucoup plus.

"Lirelan, tu crois que mon corps le supportera?"

Elle se concentre un peu et me souris...

"Ce sera le dernier de cette concentration... il te restera de quoi absorber 1/16 après, pas plus..."

Je prends donc la bouteille et vais pour m'asseoir sur mon lit. Puis, j'y renonce, m'asseyant tant bien que mal à même le sol. Je me détends et relâche tout mes muscles, oubliant tout ce qui a pu se produire durant ces derniers jours. Je me concentre sur la douce odeur de fleur qui orne mon corps.
Je me laisse envahir par cette odeur, m'isolant du monde. Je me sens bien, détendu, calme. Doucement, je débouche le flacon, m'ouvrant littéralement un autre monde... L'odeur de fleur se précise soudain, du lys... Ma fleur, ma vie... Pour la première fois, j'ai l'impression de sentir la fleur de ma nuque. Que signifie donc cette curieuse marque? Je m'isole de plus en plus, désormais, rien n'existe plus pour moi que Lirelan, le fluide et moi.
Je ferme les yeux, et j'imagine le fluide. Je le vois, comme je vois Lirelan, le fluide parcours mon corps, caressant ma peau, effleurant mes sens, se perdant à chaque fois un peu en moi.
Un bien-être complet s'installe en moi, je me laisse faire. Doucement, il pénètre en moi, à travers les pores de ma peau. Je pousse un petit cri sous sa force, je sens que j'attends presque mes limites, mais pourtant j'accepte ce fluide.
Un bonheur infinie s'est répendu en moi. J'ouvre les yeux.
(Combien de temps s'est passé? une minute? une heure? plus?)
(A peine une toute petite heure...)

Je souris heureuse, me relève, le bien-être qui avait envahi mon corps toujours bien présent.

"Hirdam, Tyä Valar... Hírdam, Yuimen..."*

Plus encore que les massages, le fluide m'a régénéré complètement. Le soir approche cependant. Je suis fatiguée, mais Lirelan m'encourage à aller manger avant de me reposer...

Merci, mon Dieu... Merci, Yuimen...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:17 
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Suivant le conseil de ma faera, je vais donc manger. Je me retrouve donc la salle à manger assez rapidement. Celle-ci me semble plus grande, peut-être parce que mon regard porte plus loin. Nombreux sont les convives, assis dans les coussins de soie, buvant dans l'une des coupes de crystal, éclairés par les flammes vacillantes de lampes à huile.
A l'autre bout de la salle, près de l'estrade où trône une vieil homme, Rabellu m'invite à la rejoindre. Je taverse donc la salle dans ma longue robe. Contrairement à la mi-journée, les regards se tournent vers moi, et des commentaires se font entendre dans la langue du désert. Grâce à Lirelan, je parviens à traduire sans difficulté que l'on me surnomme la "Dame d'Argent".

"Venez avec moi, je vais vous présenter au maître de ce domaine. C'est à lui que vous devez la vie car il a envoyé son fils pour vous sauver."
Elle me conduit auprès du vieux guerrier qui est sur l'estrade, il parait bienveillant et me sourit. Rabellu pose un genou à terre pour le saluer profondément.

"Père, je vous présente Lothindil, celle que votre fils a sauvé hier.
Lothindil, je vous présente Häran Kel Attamara, mon père, maître de ce domaine."
Maintenant que j'y fais attention, il est vrai que les deux humains se ressemblent, même yeux, même nez, même bouche. L'humain m'observe de la même manière. Respectueuse, je le salue à la manière des miens, les mains croisées sur la poitrine, tandis qu'il se contente d'un signe de tête.
"Lothindil, c'est ainsi que ce nomme la dame de fer? A la fois belle et fine comme une de nos meilleur lame, grise comme du fer, tranchante et résistante, mais craignant l'eau..."
Je rougis à cette dernière expression, celle-ci me rappellant ma peur panique de l'eau. Cependant, je me ressaisis et réponds:
"Je ne suis pas de fait de fer, mais de chair et de sang comme vous l'êtes."
"Cela est faux, ma Dame. Vous êtes un joyaux de mithril dans lequel est enchassé deux des plus beaux béryls bleus des elfes."

Surprise d'entendre une voix elfique en ces lieux, je me retourne, d'autant plus que j'ai l'impression de la connaître.

"Vous? Ici?"
Ainsi, la voix ne m'avait pas trompé. Il s'agissait bien de l'elfe blanc que je suis chargée par la milice de retrouver, Ilmorë, le druide pilleur.
"Vous avez l'air surpris de me trouver en ces lieux."
"Vu la manière avec laquelle vous vous êtes sauvés aux écuries, cela peut se comprendre non?"

(Mais qu'est-ce qu'il fait ici?)
(J'en sais rien... mais calme-toi, tu n'as pas le droit de l'arrêter ici, tu es hors du domaine Kendrain.)

"En effet, sachez juste que je suis venu pour les fêtes de Yuimen."
"Les fêtes de Yuimen? En ces lieux?"

(Si je ne peux pas l'arrêter, je le tuerais!)
(Non, Lothi, tu serais toi-même coupable alors.)

"Oui, les fêtes de Yuimen dans le grand temple. C'est un grand moment de fête pour tous les disciples de Yuimen ici, vous devriez rester..."
"Je comptais partir dans quelques jours, donc je devrais y être."

(Je peux pas le laisser s'enfuir quand même!)
(Non, mais les fêtes de Yuimen seront peut-être la solution...)
(Que veux-tu dire par là?)

"Nous partons demain dans la journée, nous pourrions y aller tous ensemble."
"Faisons ainsi alors..."
(Maintenant, avant qu'il parte! Demande le jugement de Yuimen!)
"Excusez-moi, maître Häran Kel Attamara... Si je ne me trompe pas, j'ai le droit en tant qu'étrangère à demander le jugement de Yuimen sur vos terres pour des torts qui ont été causé par quelqu'un présent ici."
"En effet... pourquoi donc?"
"De là où je viens, Ilmorë le druide est recherché par la milice. En tant que milicienne de la ville Blanche de Kendra Kâr, j'ai été chargée de le retrouver."
"Il a dû faire quelques choses de grave pour que vous osiez réclamer publiquement le jugement de Yuimen en ces lieux..."
"En effet. Il est accusé de pillage de temple."

Un murmure s'élève dans la salle. D'une main, Häran obtient le silence.
"Tu me surprends, elfe! Cependant, Je n'ai en effet pas le droit de te refuser le jugement de Yuimen en ces jours de fête. Le combat aura donc lieu au temple dans 3 jours. Si tu remportes le duel contre lui, tu pourras l'emmener comme ton prisonnier. S'il est meilleur que toi, il sera libre et protégé par ma famille. Cela te convient-il?"
Pliant genoux à terre, sous le regard noir du druide, je réponds
"Qu'il en soit ainsi... et puisse Yuimen m'accorder la victoire."

Nous nous écartons alors, et mangeons rapidement. Le repas m'indifère assez. J'ai un peur d'être désavouée et d'échouer dans mon duel. Cependant, les légumes et la viande me font du bien, le Yaméa aussi...
A la fin du repas, alors que je vais vers ma chambre, Rabellu vient me voir.
"Tu es très courageuse, trop peut-être en fait... Seras-tu en état de le faire?"
"Je vais déjà beaucoup mieux, c'est à peine si demain on verra encore les traces de fouet et des flèches, Narim a été très douée..."
"En parlant de fouet... Si tu veux, tu peux voir Aldran, nous l'avons attrapé. Reste à le faire parler pour les détails."

Le sourire et le ton me font frémir, cependant j'accepte quand même l'invitation... Nous descendons donc dans les sous-sols du palais.

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:19 
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Alors que nous traversons les couloirs, un détail me revient en tête.
"Excuse-moi Rabellu, j'aimerais passer dans ma chambre avant."

Nous faisons donc un léger détour par ma chambre où je prends le fouet que j'accroche à la ceinture de ma robe. Lirelan me conseille alors de prendre la capeline qui me couvre les épaules, cachant ainsi le serpent de cuir.

"Bien, allons-y." dis-je en respirant un grand coup, incertaine de ce que je vais découvrir...

Contrairement au reste du domaine, le couloir menant aux cachots est sombre, poisseux. Dans de petites cages dans le mur, des prisonniers, roulés en boule, s'aggripant aux barreaux. Mais c'est tout au fond que me mène Rabellu, j'ai déjà des haut-de-coeur rien qu'à voir ce spectacle, mais un cri venant du bout réveille en moi des souvenirs.
"Lirelan, c'est pas possible..."
L'homme qui est face de moi est Aldran, il a perdu toute sa fierté et ses yeux me supplie dès mon entrée. Devant ce regard, je perds tout envie de vengeance... Je n'ose même pas imaginer ce qu'il a souffert depuis qu'il est là. Derrière lui, donc à ma gauche, une forme sombre, cagoulée, lève un fouet, semblable au mien.
Mais ce n'est pas le sien qui frappe, mais bien le mien. Guidée uniquement par instinct, mon coup tombe plus loin sur le bras du bourreau que je ne l'avais voulu, mais assez pour qu'il interrompe son mouvement et me regarde, les yeux brûlant de haine...
Aldran esquisse un sourire timide vers moi et baisse la tête. Outrée par cette scène, je range mon fouet et sors de là. J'ai besoin d'être seule!

C'est donc assez naturellement que je trouve la porte de sortie de ce palais. Surprise d'y voir une fontaine, je m'en écarte, préférant marcher dans le sable.
"Lothi..."
"Dis-moi Lirelan, est-ce que tous les humains sont ainsi cruels? Est-ce que, en ramenant Ilmorë à la milice kendrane je l'expose à ça?"
"Non, je te rassure, ce n'est pas toujours comme ici..."
"Comment peuvent-ils être aussi cruels?"
"Ils ne le sont qu'avec les marchands d'esclave... N'oublie pas ce qu'Aldran t'as fait!"
"Et alors, Lirelan? Avons-nous le droit de faire souffrir autant un homme?"
"Et lui, avait-il le droit de faire souffrir autant des personnes?"
"Non, il n'en a pas le droit... Mais devrait-on me tuer pour tout les êtres à qui j'ai ôté la vie?"
"Non, bien sûr que non..."
"Alors de quel droit pouvons-nous le tuer?"
"Il ne lui prendrons pas la vie, elle appartient aux Dieux..."
"Crois-moi Lirelan, après ce que j'ai vécu, je pense qu'il vaudrait mieux encore lui ôter la vie que le faire souffrir ainsi."
"Que t'arrive-t-il donc?"
"J'ai eu pitié de cet être... Je sais ce qu'il souffre, Lirelan... et je sais que nul ne devrait être réduit à cela."
"Il l'a bien mérité non?"
"Oui, mais est-ce pour cela que nous devons devenir des coupables?"
"Je ne comprends pas ton raisonnement là..."
"Pour l'instant, c'est lui qui a du sang sur les mains. Sa vie est entre les mains des Dieux, s'ils veulent le punir, ils le puniront... Nous n'avons pas encore les mains sales, en lui appliquant des tortures ainsi, c'est lui qui devient la victime et nous le bourreau... C'est cela qui me semble inacceptable. Sans doute le mérite-t-il, oui, mais il reste néanmoins un être humain, Lirelan..."
"Tu es une idéaliste, Lothi... mais peut-être as-tu raison..."

Nous continuons à marcher ainsi en silence durant un long moment. Peu à peu la nuit tombe, les étoiles et la lune éclairent un ciel clair, sans voile. Le froid arrive aussi, et je me couvre de la capeline quand une voix m'interpelle:
"Lothindil..."

Je me retourne et vois Häran sur un magnifique étalon.
"Enfin vous voilà... Rabellu était folle d'inquiétude après votre fuite. Nous avons été voir dans votre chambre et avons été encore plus inquiétés en voyant votre matériel. Que faites-vous donc ici, si loin du palais?"
"J'avais besoin de marcher un peu..."

Sans autre forme d'explication, il m'aide à monter sur sa monture, les jambes d'un même coté, à cause de la jupe. Tranquillement, nous rentrons ainsi au palais.
"Allez vous reposer maintenant, nous partons tôt demain..."
"A demain alors..."

C'est en entrant dans le palais que je me rends compte de l'heure, extrêmement tardive car nul bruit ne se fait entendre. Utilisant mes dons d'elfe, je me glisse doucement vers ma chambre où, après m'être déshabillée, je m'assoupis rapidement...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:22 
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J'ai l'impression de m'être à peine endormie, qu'une main se pose sur moi et me réveille en sursaut.
"Ce n'est que moi, Narim..."
"Quelle heure est-il?"
"A peu près la deuxième heure après le lever du soleil. Viens avec moi, je vais te soigner avant que nous partions."

Encore à moitié endormie, je me laisse faire. Comme la veille, elle me masse, me soigne les plaies. Je suis trop peu éveillée pour me rendre compte de quoi que ce soit, en fait, je ne parviens même pas à suivre son discours et fini presque par m'endormir...

"Tu n'as pas beaucoup dormi cette nuit toi..."
"Je n'en sais rien, mais je suis rentrée d'une ballade."
"Tu appelles ça une ballade ta fuite du palais?"
"Que tu le crois ou non, ça n'était qu'une ballade..."
"Allez, ça change rien pour moi de toute façon."

Délicatement elle m'aide à enfiler une nouvelle robe, plus large, fendu devant et dernière jusqu'à mi-cuisse.

"C'est pour te permettre de chevaucher. Car je doute que tu sois du genre à voyager en litière..."
"En effet, j'ai besoin de ma liberté."
"Vas récupérer ton équipement. Normalement, un repas t'attend dans ta chambre. Nous partons d'ici moins d'une heure..."

Une heure plus tard en effet, une corne sonne à travers le palais. Je sors de ma chambre, mes longs cheveux nattés, équipée de pied en cape, ayant mangé.

"Dame de Mithril." me salue Häran en me voyant.
"Maître du Désert." réponds-je, les mains sur la poitrine.
"A la demande de Narim, je vous ai fait préparer un cheval."
"Je préfère en effet, déjà que je n'ai guère l'habitude de me faire soigner et servir, mais la litière aurait été de trop."
"C'est le désespérant des guerrières, insaisissables, forte, inflexible..."
"Bon, je pense qu'il est temps d'y aller! J'aimerais juste savoir le nom du cheval..."
"Härnian..." Me répond-il en s'éloignant.

Doucement je m'approche du cheval.
(Lirelan, je peux compter sur toi avec lui?)
(Sans problème...)
Je lui ôte donc sa selle et ses mors que je confie à un serviteur non loin. Celui-ci me regarde surpris, mais n'ose rien dire. Il me regarde néanmoins monter Härnian à cru. Celui-ci me laisse faire et sous les paroles de Lirelan va à gauche ou à droite sans que j'ai besoin de faire de signe, ni même de parler... Je ne suis guère étonnée en revanche de trouver Ilmorë sur un cheval brun, à cru aussi. Les druides ont, semble-t-il, des capacités pour cela...

Enfin, nous démarrons...

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 Sujet du message: Désert profond
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:22 
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Enfin, nous partons pour ce fameux temple de Yuimen. Devant, Häran mène la marche sur son cheval noire comme la nuit, Ilmorë, à sa droite, sur son cheval brun. Je suis à sa gauche, sur mon cheval d'une couleur beige. Ilmorë semble étrangement nerveux... peut-être est-ce une impression de ma part, parce que c'est ce que je veux.
Derrière nous sont un groupe d'hommes eux aussi à cheval, les femmes quant à elles voyagent dans les litières. Je remarque à ce moment-là que je suis la seule personne féminine à cheval.
Au bout de plus de deux heures de chevauchée dans le sable bleu, j'approche mon cheval de Häran.
"Dites-moi Häran, nous en avons pour combien de temps à chevauchée ainsi?"
"Non, rassurez-vous, nous serons arrivés pour le repas du soir. Mais si vous êtes fatiguée, vous pouvez aller dans une litière, il reste de la place avec Rabellu."
Je redresse la tête, fière et souris d'un air narquois.
"Je suis une druide guerrière, messire. Et non, ce n'est pas deux, trois ou quatre jours de chevauchée qui me font peur!"
"Toujours aussi fière à ce que je vois Lothi..."
"Ne m'appelle pas ainsi!"

Prononcé par lui, mon nom remue en moi des souvenirs, ceux de sa trahison, ceux de la jalousie de ma faera, ceux de Nazca...
Une larme coule suivit immédiatement d'un sourire de triomphe du druide.
(Il a de la chance qu'il n'y ait pas de plante dans les environs...)
(Attends, laisse-moi faire...)
Visiblement, Lirelan a vu les souvenirs qui me sont revenus et a décidé de se venger. Je la laisse faire, ne pouvant pas intervenir de toute façon.

Le cheval d'Ilmorë s'emporte, se cabre, rue et désarçonne son cavalier avant de s'en aller galoper un peu plus loin, sous les rires des soldats. Lirelan mon cheval au galop, elle veut rattraper l'autre.
(Lothi, pendant que je le calme, murmure quelques paroles en elfique.)
Alors que nous nous approchons de la monture, je commence à murmurer des paroles qui doivent sembler calmer l'animal.
(Continue... on va le ramener doucement, sans que tu ais besoin de le toucher.. mais n'arrête de murmurer que quand Ilmorë est sur son dos."

Doucement, nous ramenons donc la bête calmée auprès du groupe. Avec un regard noir, Ilmorë reprend sa monture et grimpe dessus. Lirelan l'excite un peu tandis que je cesse mes paroles.
"Décidément, vous êtes très particulière pour une femme... C'est une qualité rare."
"Je suis certaine qu'avec un peu d'entraînement les femmes de votre palais pourraient réussir la même chose..."

La discussion continue ainsi sur la condition des femmes, celles-ci sont choyées sans limite dans ces lieux, les rendant complètement dépendantes. Rares sont les filles ayant vu une arme et aucune n'appartenant à ce jour au palais n'en a porté.

Ilmorë en revanche est resté en retrait tout le reste de la journée, peut-être par peur de mes "pouvoirs".

Nous faisons plusieurs haltes, dont l'une dans une caverne à eau. Je ne m'y enfonce que très peu profondément, suffisamment pour avoir la fraîcheur, pas assez pour avoir trop l'humidité.
Enfin, nous atteignons le temple de Yuimen. Häran nous fait remettre, au grand dam d'Ilmorë dans notre ordre de départ, c'est ainsi que nous atteignons les portes du temple.

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 Sujet du message: Temple de Yuimen -désert de l'Est-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:29 
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En effet, nous arrivons au temple une dune plus loin. Sa couleur dans les tons jaune orangé donne un sentiment d'être plus terrestre que le sable bleu du désert.
C'est avec déférence que je m'en approche, j'ai vu plusieurs temples de Yuimen, mais de celui émane une force. A mesure que nous nous en approchons, une sensation de bien-être m'envahit. Je suis sûre de moi.

Häran pousse la porte, nous laissant passer, Ilmorë et moi-même d'abord.
(C'est magnifique... Verrais-je un jour un autre temple aussi beau?)
(Peut-être un jour verras-tu le sanctuaire, mais c'est un des plus beaux.)
Mes yeux doivent briller d'une lueur d'étonnement mélé de respect. Je jette un regard vers Ilmorë, ses yeux brillent aussi, mais de convoitise.
Cet être me dégoûte, mais je ne dis rien et m'avance. Au centre de cette pièce, une statue de Yuimen. On la croirait en vie. Je me rappelle alors ma rencontre avec Yuimen au temple de Cuilnen et tombe à genoux au milieu de l'allée. La tête baissée, je fixe le sol durant un long moment puis m'adresse à mon Dieu en Sindel:

"O Yuimen, raëlisid-työ... Tyë asterit lam nù tyä thamàch au tyä tharinth mi Työ tales. Syë asterit nîn Valar far sére aranún. Astiwë telorim tyë benilit tyë thamàch mir Syë thatal taëlim raesil ù tyë asterit lam, astiwer mal Syö tyë meret arniùl tyë maë. Fagwenid mal työ mi sailë tales ve gwerin, tyë asterit Syö raunien."1

Joignant les gestes à la parole, je m'approche de la statue et y dépose mon carquois, mon arc, mes fourreau contenant mon épée, mon sceptre, mon bracelet de protection et mon armure. J'hésite un instant, jettant un regard au druide avant d'ôter mon diadème et de le poser au-dessus des autres pièces. Je me retrouve donc dans la robe prêtée par Narim recouverte de la cape de mon père.

Ne sachant ce qu'on attend de moi, je m'agenouille et retombe dans une prière silencieuse où j'en appelle à la bonté de mon Dieu. C'est Rabellu qui me tire de ma prière en posant sa main sur mon épaule. Sans un mot, elle me fait signe de me lever ce que je fais avant de la suivre.
A l'écart de la salle principale se dressent donc de longues rangées de table. Je regarde les plats et souris. Le repas de midi dans le désert a été nourissant, mais faible. Häran m'invite à le rejoindre de la main ce que je m'empresse de faire. Il est au bout de la table et une place m'est réservée à sa droite à coté de Rabellu et en face d'Ilmorë.
Celui-ci me détaille alors que le repas commence.
"Vous êtes bien confiante pour vous promenez sans nulle défense ainsi..."
"De qui devrais-je avoir peur? Je suis une loyale servante de Yuimen en son temple. Je n'ai rien à craindre..."
"Vous êtes toujours aussi d'une confiance aussi stupide."
"Stupide? vraiment? Oubliez-vous que c'est ainsi que j'ai gagné la dernière fois?"
"Simple coup de chance."
"Il vous faudra plus que de la chance pour tenir lors du jugement de Yuimen."
(Lothi, arrête... tu ferais quoi si tu perdais demain?)
(Je n'ai aucune crainte, Lirelan, Yuimen est avec moi...)
Näran intervient alors:
"Vous confirmez donc votre demande?"
"Je la confirme en effet, son crime ne doit pas rester impuni, et s'il me faut le jugement de Yuimen pour y parvenir, je le ferais."
"Le sang coulera donc lors des fêtes de Yuimen."

Je me retourne vers le nouvel arrivant et rien qu'à son habit brun vert et gris je comprends qui il est. Respectueusement, je quitte ma place et vais m'agenouiller en face de lui. Il est un des prêtres de mon Dieu, je lui dois respect et obéissance.
"Je le crains, malheureusement, Ô grand Prêtre... Puisse Yuimen me pardonnez cette offense et me garder en sa protection."
"C'est la première fois que le sans coulera dans ce temple, il faut que la raison soit vraiment bonne."
J'ai l'impression que mon coeur se fend devant l'offense que je fais à mon Dieu. Je vais faire couler le sang en son nom... Comment puis-je prétendre à cela? Comme souvent, c'est Lirelan qui répond à ma place.
"Ce n'est pas la première fois que le sang coulera ici... D'ailleurs n'est-il pas dit que Yuimen punit ici ceux qui le pillent?"
"En effet, Faera. C'est le cas, mais elle n'est pas Yuimen..."
C'est moi qui réponds, usant tout mon coeur, toute mon âme...
"Je ne prétends pas être Yuimen, Ô grand prêtre. Je ne suis qu'une humble servante qui voudrait accomplir la tâche qui lui a été confiée. Vois, je suis à genoux devant toi, je t'implore de laisser Yuimen accomplir sa justice par mes mains."
"Soit, mais n'oublie pas que Yuimen punit aussi ceux qui se réclame de lui sans l'être."

Ces paroles me brise, je pleure. Comme en réponse à ma détresse ma bague se met à briller d'une étrange couleur brune et un sentiment de force m'envahit, ma fleur de lys, sur la nuque se met à me picoter. Je souris et me redresse. Le prêtre est parti, la pièce me semble silencieuse. Toujours envahie par cette force intérieure, je pars à sa recherche et le trouve auprès de la statue de Yuimen. Je m'adresse à lui, en tout cas il me semble et pourtant ce n'est pas moi qui parle à ce moment-là. Une voix venant de l'intérieur de moi s'adresse au prêtre et parle en ces termes:
"Ecoutes-moi, Ô grand prêtre. Cette elfe a passé les épreuves de mon temple à Cuilnen. Elle a déjà risqué sa vie pour moi, et elle sera prête à la risquer à nouveau. Laisse-la faire ses preuves..."

Submergée par cette force, je m'écroule terrassée par une puissance plus forte que moi.

1"O Yuimen, pardonne-moi... Je suis là avec mon arme, et mes armures en Ton domaine. Tu es un Dieu de Paix pourtant. C'est pourquoi je dépose mes armes à Tes pieds car tant que je suis ici, c'est à toi seul que je veux confier ma vie. Dispose de moi en ces lieux comme ailleurs, je suis ta servante."

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 Sujet du message: Temple de Yuimen -désert de l'Est-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:33 
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Ce n'est qu'un certain temps plus tard que je me réveille, le corps douleureux et pourtant empli d'un bien-être rare.
"Que m'est-il arrivé?" demandé-je à ma faera que je vois à quelques mètres.
"Disons qu'une force intense à pris possession de ton corps. Tellement intense qu'elle m'en a chassée de ton esprit. Tu as parlé d'une voix qui n'était pas la tienne puis tu t'es écroulée."

Je souris, dans me tête le casse-tête s'est résolu. Je sais ce que j'attends, je sais où je l'attends. Je me lève, le sentiment de force ne m'a pas quitté je m'aperçois qu'il vient de la bague que je porte à la main droite depuis tellement de temps maintenant. Olos mon compagnon de l'époque m'avait dit qu'il s'agissait d'une bague de force. Mais elle a changé, jamais je ne l'avais ressenti si fort.
Je respire un bon coup et prends la peine d'observer la salle dans laquelle je me trouve. C'est une petite salle, étroite pourvu d'un lit sur lequel je suis assise. A l'autre bout, une petite table pourvue d'une lampe à huile.

"Il va falloir que tu te prépares Lothi, le combat est dans quelques heures..."
"Quelle heure est-il? Et combien de temps s'est-il passé depuis que j'ai parlé au prêtre?"
"Moins d'une journée, mais le combat se passera à la tombée de la nuit, donc dans deux ou trois heures."
"Demande à la cuisine de me faire un repas léger, j'ai besoin de prier avant le combat."
"Je te raccompagne à la grande salle puis j'y vais."

Elle me mène à travers les couloirs jusqu'à la salle de la statue. A son approche, je baisse les yeux, mon équipement est toujours là. Je fais quelques pas dans sa direction avant de tomber à genoux à moins d'un mètre de la représentation de Yuimen.

"Ô Yuimen, tyä Valar. Ô Yuimen, Tùr far Maë... Taranithid työ an rûth far mëhian naïrim. Ô Yuimen, nïanid Syä raunien hùrinin aglarion Syä hárinil. Taranithide-työ an thaharwe au baderid ùri remain machtù..." 1

"Il est temps de vous apprêter, jeune druidesse, le combat ne va plus tarder."
C'est Rabellu qui vient de m'interrompre, je suis surprise, mais mon visage est étonnement inflexible et calme, je lui souris et lui demande:
"Dites-moi, Rabellu, le combat se déroulera comment?"
"Ca sera un combat entièrement à main nue, ou en tout cas sans équipement. Comme vous êtes de force égale, ça sera ainsi à Yuimen et à votre technique de faire la différence."
"Attendez-moi encore quelques secondes, j'arrive."

Me dirigeant vers la statue, sans hésiter, j'ôte mon collier.
"Ô Yuimen, tyä Valar... Tîrid, tyë athasterit tyä maë far mal syö fagwân, mapad pyö, tirithanid pyö fàro..."2
Toujours dans la même impulsion, je dépose aussi ma bague, perdant d'un coup une partie de ma force. Cependant, confiante en mon Dieu, je me détourne.

"Nous pouvons y aller. J'ai fait tout ce que j'avais à faire en ce lieu."
"Bien, venez manger, votre faera a passé commande d'un repas assez léger."
"C'est ce que je lui ai demandé. Je ne veux pas m'endormir, mais lutter avec quelques choses dans le ventre."

Dans la salle du repas, je suis seule avec Rabellu et Lirelan. Le repas et simple et rapide, fait de viande et de légume avec un fruit comme dessert. Tant mieux, il ne m'en faut pas plus. J'avale cependant ce dîner avant de me lever.
"Vous ne savez pas où je pourrais trouver une tenue plus... appropriée?"
"Bien entendu... j'étais venue vous chercher pour cela. Suivez-moi."

Elle me mène jusqu'à une petite cellule que je découvre comme étant la sienne. Elle me sort une cape, un collant et une tunique ainsi que des chausses. Je ne peux m'empêcher de rire en regardant les vêtements.
"J'ai pensé avant de partir que vous seriez plus confortable dans vos vêtements..."
Rapidement je les enfile... La grande dame du désert que j'étais devenue est à nouveau Lothindil la rôdeuse, partie de chez elle sans argent sur un coup de tête.
"En effet... pense qu'il est temps d'y aller maintenant."

Lirelan et Rabellu me conduisent à travers les couloirs jusqu'à une forme de jardin. Très vite j'observe ce qui est à ma disposition: des figuiers, des nénuphars dans le bassin, des cactus, du sable caillouteux. J'en profite pour repérer le plus grand danger pour moi: le bassin d'eau. Heureusement il est à l'autre bout du champ de combat, mais il faudra faire attention.
Très vite Ilmorë arrive, il est vêtu d'une simple tunique semblable à la mienne... Le combat va bientôt commencer, la tension déjà monte. Le grand prêtre nous fouille tout les deux à la recherche d'amulette, de bagues, d'armes ou autres artifices. Après avoir constaté que nous n'avions que notre seule magie et nos poings pour nous battre il énonce les seules règles de ce duel:

"Comme tout jugement divin, il n'est pas à mort. Le perdant sera celui qui sombrera dans l'inconscience.
Tous les coups sont permis.
Si c'est l'accusé qui gagne, il remportera sa liberté et une protection tant qu'il n'aura pas commis de fautes graves dans tout le domaine de Kel Attamara.
Si c'est l'accusatrice qui gagne, elle aura le droit d'emporter l'accusé comme son prisonnier pour l'emmener selon sa demande à la milice de Kendra Kâr. De plus, l'accusé perdra tout droit d'asile en ces terres.

Bonne chance à tous les deux, et puisse Yuimen guider ce combat."

Je prends ma respiration en voyant le mouchoir du prêtre tomber au sol.

1"Ô Yuimen, mon Dieu. Ô Yuimen, maître de la vie... Protège moi du courroux de ce faux druide. Ô Yuimen aide ta servante à faire éclater Ta justice. Protège-moi des blessures et guide-moi dans tout le combat..."
2"Ô Yuimen mon Dieu... Vois, je mets ma vie à ta disposition, prend-la, garde-la bien..."

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 Sujet du message: Temple de Yuimen -désert de l'Est-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:39 
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Le calme qui était en moi est toujours aussi présent. Je l'ai déjà battu une fois et suis certaine de le battre à nouveau.
A quelques mètres au-dessus de moi, Lirelan veille sur moi. Je bande mes muscles près à esquiver ses coups ou à lui sauter dessus en fonction de ce que ma faera me conseillera.

(Lothi, tu t'es fais avoir la dernière fois, protège-toi d'abord!)

Le combat va bientôt réellement commencer, Ilmorë en face de moi se concentre, je le vois, mais il faut que je l'oublie et me fixe sur mon sort.
Je garde les yeux ouverts, la formule défile, je la murmure. Autour de moi je vois les arbres, je sais que plus rien ne doit compter... Toujours penser à la nature car seul Yuimen peut m'aider à ce moment-là.

Je me sens nu sans mon armure et regrette mes protections, mais celles de Yuimen ne me protégerons que mieux. Je sens la magie monter en moi, mes muscles se tendent, les fluides se rassemblent dans mes mains, c'est le moment, je lance mon sort avec mon cri de guerre:
"Rëa Syria! Rëa tyä Ónoro! Rëa Héramë, rëa Adar!"

J'espère que la nature va répondre à mon appel...

GM7 a écrit:
Ton sort atteint son but, la nature te répond avec toute sa vivacité et le bouclier vert se met alors en place.

c'est alors que le Druide récite la formule de colére verte. (((lancé de dé = 38))) son attaque n'arrive pas à te déstabiliser comme il l'aurait voulu et la force de ton bouclier le fait tomber à terre.


Le figuier le plus proche répond à mon appel, ses feuilles et les lianes viennent faire un bouclier protecteur serré autour de moi.
Ilmorë quant à lui me lance un sort, j'en sens la force, mais pas les effets.

(Lirelan! Qu'a-t-il lancé?)
(Une colère verte visiblement.)

Ainsi il a voulu m'attaquer par la magie. Je le regarde non-protégé et hésite un instant. Puis je regarde le sol à mes pieds. On est dans un temple de Yuimen, autant en déchaîner la puissance.

A nouveau la formule défile devant mes yeux. Je me concentre. Tous les fluides de ma peau se concentre en moi, je les redirige à nouveau vers mes mains qui brunissent à vu d'oeil. J'oublie le druide, j'oublie tout ce qui existe et ne pense qu'à la terre et à mon sort. Je dois le réussir, je dois le blesser.
(Maintenant!!)

Je ne sais pas pourquoi Lirelan désire tellement que je déchaîne la puissance terrestre, mais j'obéis.
Je m'accroupis et mon poing vient frapper le sol à mes pieds, je sens l'énergie magique s'écouler et partir dans le sol...

GM7 a écrit:
(((jet de dés 60 )))


La terre tremble et se fissure jusque l'autre druide pour le faire chuter violemment et se faire trés mal. (-11pvs)

Il a du mal à se relever, mais il réussi à tenir debout. Il prononce la formule pour que la nature vienne le protéger et lui faire un bouclier vert. (((jet de dés 77))) L'arbre au dessus de lui vient lui faire un rempart, bouclier de ses branches et feuilles...

(((- 2PM chacun -11 pvs pour Ilmorë)))


Avec un sourire, je vois le sol trembler et se fissurer jusqu'à lui, le blessant, je le sais, assez gravement.
Cependant, son sourire m'inquiète. Ce n'est qu'une fraction de seconde plus tard que je comprends pourquoi en voyant les arbres se rapprocher de lui et se fondre littéralement à sa peau. Ainsi lui aussi a invoqué un bouclier vert.
(J'hésite sur le comportement à adopter...)
(Force de la bête et fonce, n'oublie pas que sa magie est redoutable.)

Me concentrant, je revois la phrase défilée, j'oublie tout ce qui se passe autour de moi. Mon regard se brouille, la magie s'étend dans tous mes bras et mes jambes. Mon regard devient tel celui d'un loup, j'ai l'impression de sentir des poils poussés sur ma peau. Est-ce que mon sortilège va durer assez longtemps?

D'un coup je libère une partie de ma magie dans un cri :
"Rëa Saria, rëa Heramë!"

GM7 a écrit:
(((Jet de dés 42)))

Rien, tu rates complétement. Le sourire Ilmorë se fait encore plus présent. De son côté, il prend ce temps là pour invoquer la guérison verte sur lui afin de vous retrouver au même point l'un que l'autre. (((jet de dés 8))) Rien ne se passe, son sourire se fige direct et il commence à blanchir face à toi...


(((-2pm pour vous deux)))


La force que je sentais naître en moins diminue rapidement. Je soupire et me tourne vers Lirelan.
(Que s'est-il passé?)
(Tu as raté ton sort...)
(Merci, je m'en doute, mais pour lui? Qu'a-t-il essayé?)
(Une guérison verte...)

Je me mets à rire puis me reconcentre, Ilmorë semble nerveux, il sait que si je réussis mon sort il est mal. C'est pourquoi je tente une nouvelle fois de lancer ma force de la bête, non sans un commentaire de Lirelan:

(Tu n'as pas le choix, Lothi, il te faut le réussir. Après ce sort tu n'auras que 3 essais.)
(Ca va encore, ça fait de la marge...)
(Tu diras moins ça quand tu auras pris quelques coups...)

Sans répondre, je ferme un instant les yeux. Quand je les réouvre, la formule est la devant mes yeux. Je me reconcentre dessus, oubliant tout le restant. Je pense au loup qui hurle dans les bois, à l'ours qui gronde dans les montagnes.
"Ô Yuimen, antad-työ morcos thalian au ráças baridien. Niänid-työ hùrinis aglarion syä hárinil. Hiridianid ù tyë syö asterit gwinyan..."1

Je sens à nouveau la force pénétrer en moi, mes yeux changent. J'ai l'impression que des poils poussent sur mes mains. J'espère que Yuimen a entendu ma prière, j'espère que je vais réussir mon sort cette fois-ci...


1"Ô Yuimen, donne-moi la force de l'ours et la puissance du loup. Aide-moi à faire éclater ta justice. Prouve que je te suis fidèle..."

GM7 a écrit:
(((jet de dés 33)))

Tu rates pour la seconde fois. Rien ne se passe. Ilmorë retrouve alors son sourir, sur de lui, il te réserve une force de la bête qu'il va chercher au tréfond de lui même, pratiquement hurlant. (((jet de dés 20))) Mais là non plus rien ne se passe, te laissant alors le temps de te ressaisir.


Pour la seconde fois mon sort échoue... C'est la première fois que je le râte deux fois d'affilé ce soir. Pour mon grand plaisir, Ilmorë aussi échoue.

(C'est pas l'aide que j'attendais de Yuimen, mais c'est mieux que rien...)
(Lothi, tu fous quoi! reconcentre-toi!)

A nouveau, je vois la phrase, à nouveau je me concentre. Je sens les fluides parcourir mon corps, j'essaie de les calmer, de les canalyser sur le sort que je tente de lancer. Pour la troisième fois, je sens la force monter en moi, mes yeux se jaunirent et devenir comme ceux d'un loup, des poils pousser le long de mes bras, même si rien ne change en apparence.

J'espère de toute mon âme que mon Dieu m'accordera cette faveur tout en restant concentrée sur la magie en moi...

GM7 a écrit:
(((jet de dés 89)))

réussite totale ta force devient alors phénoménale. Lui lance alors la guérison verte afin de récupérer ses pv, mais rien à faire. (((43))) Il échoue.



((( -2 pm chacun)))


Je constate avec bonheur que l'effet du sort perdure enfin.
(Ca y est Lirelan!)
(Enfin, il était temps Lothi... Fonce maintenant pendant qu'il essaie de se soigner.)

Comme si j'allais l'attendre pour ça. Je dirige mon regard vers Ilmorë et sourit d'un sourire carnassier. A ce moment précis, je dois ressembler à un prédateur. Mes yeux d'origine azur ont du tourner à l'or, comme toujours quand ce sort agit sur moi. Mes mains et tout mon corps est envahit d'une force infinie. Je sais que je dois modérer mes coups pour éviter de le tuer.

En quelques bonds agiles, je le rejoins et tente de lui porter quatre coups. Entre chaque, je fais attention à son état, je me refuse à frapper un ennemi à terre.

GM7 a écrit:
(((Jet pour le premier coup (((52)))

Tu le fiches à terre, il se reléve, mais ne tiens plus vraiment sur ses pieds.

(((Jet pour le deuxième coup (((53)))

Il reste à terre et ne peut se relever, il est KO

Ne voulant pas le tuer, tu cesses là les coups.

Il perd -28 pvs

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 Sujet du message: Temple de Yuimen -désert de l'Est-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:43 
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Mon premier coup de poing déséquilibre mon adversaire qui tombe au sol. Je suis surprise par ma force, il est vrai que cela fait longtemps que je n'ai pas employé ce sort... et c'est la première fois à mains nues.
Cependant, Ilmorë se relève, il chancelle mais me toise s'apprêtant peut-être à me donner un coup. Mon deuxième coup vole et traverse sa protection de feuilles avant de le blesser.
De lui-même, il baisse sa protection magique, il abandonne.

Le prêtre s'approche de lui et lui tend une fiole qu'il boit. Le druide se redresse et me regarde d'un air sombre:
"Oui, Yuimen était contre moi pour ce combat... quand partons-nous?"
Un léger sourire orne mon visage. Rien qui témoigne d'une quelconque victoire pour l'honneur ou autre. C'est d'un ton calme sans sentiment de haine ou autre que je lui réponds:
"Dans deux jours, dès la fin de la fête de Yuimen. Cela permettra aux prêtresses de te soigner."

Lirelan, sous sa forme de pie, redescend et vient se poser sur mon épaule alors que je révoque mon sort de bouclier.

"Tu as vu, tu n'es même pas blessée."
"En doutais-tu? Je suis protéger par Yuimen, même sans mon équipement..."

Doucement, fuyant les récompenses et autres remerciements, je pars pour rejoindre ma chambrée. Quand Näran m'interrompt en route.

"Il semblerait que vous ayez réussi votre combat finalement. Je ne vous féliciterais pas cependant, je sais que c'est grâce à Yuimen."
Je souris franchement. A croire que cet homme lit dans mes pensées. Cependant, ça n'est pas le cas.
"Maintenant que cette formalité est réglée... Nous ferez-vous l'honneur d'assister aux fêtes de Yuimen, ou partirez-vous de suite?"
"J'ai prévenu Ilmorë que nous partirons dans deux jours."
"Restez alors..."
"C'est ce que je comptais faire, mais laissez-moi le temps de me faire belle pour mon Dieu"
"Bien, je vous laisse alors faire ce que vous avez à faire..."

Je m'écarte donc en direction de ma chambre. Une fois sur place, j'ôte la tunique pour me raffraîchir à l'aide d'un tissus humide, ôtant ainsi le sable de ma peau. Je mets la robe que Narim m'a laissée. Celle-ci est d'une couleur brun doré faisant ressortir particulièrement mon ton gris argenté.
Prenant mon temps, je tresse mes cheveux en une grande natte me tombant à mi-dos. Deux tresses fines partent de mes tempes pour rejoindre l'arrière de ma tête où je les fixe avec un ruban du même ton que la robe. Je finis de me préparer en fardant mes yeux d'une fine poudre brune.

Enfin prête, je retourne dans la salle de méditation, celle où il y a la statue, j'y reprends juste mon diadème pour coiffer mes cheveux et mes deux bijoux ainsi que le bracelet de protection qui brille d'un étrange éclat. En effet, le métal noir du cavalier sombre est devenu d'un brun s'assortissant parfaitement à ma tenue, m'allongeant le bras.

Enfin, je rentre dans la pièce du dîner. Un buffet est accessible près d'un mur de la pièce alors que toutes les tables sont écartés. Le centre de la pièce sert de salle de danses. A mon entrée, les danseurs et les musiciens s'arrêtent et tous les regards se tournent vers moi. Je rougis, surprise de cet accueil. Une véritable haie d'honneur se fait, me laissant la place. Autour, j'entends murmurer:
"C'est la dame de mythril."
"Regardez, sa peau est comme le métal de Yuimen."
"Elle est protégée par notre Dieu."
"Elle maîtrise la magie verte."

Tout cela n'en est que trop vrai. Je souris, d'un air mystérieux, renforçant encore cet allure mystique que peuvent avoir les elfes.
(Lothi... rappelle-toi ce que ça a donné la dernière fois que tu as joué de ta superbe ainsi.)
(Je ne vois pas de quoi tu veux parler Lirelan.) réponds-je innocément.
(T'es certaine?)
(Bon, ça va... dis si je recommence dans le style, tu m'aides?)
(Mais non... je vais bien sûr te laisser démonter le temple...)

J'arrive au buffet alors que la fête recommence, les regards toujours vers moi. Enfin, le grand prêtre attire l'attention vers lui:
"Nous avons cette année l'occasion d'accueillir une elfe, chose rare en ces terres."
Tous se tourne vers moi.
(Lirelan... je le sens mal ce coup-là...)
(Fallait s'y attendre Lothi...)
"J'ai appris dans le temps que les elfes ont le don des histoires et des récits. Serait-ce trop vous demander après votre éprouvant combat de nous raconter une de vos légendes. Car je n'ose douter qu'une servante de Yuimen telle que vous connaisse des légendes sur notre Dieu."
(Lirelan c'est moi ou la question est juste de la politesse.)
(Je te l'avais bien dit...)
Restant toujours aussi calme malgré le stress qui monte en moi, je réponds au prêtre.
"En effet, les elfes ont ce don, même si je le maîtrise moins que mes pères. J'ai plus l'art des armes que des paroles, mais je vous ferais un conte. Laissez-moi juste me préparer dans la serre où a eu lieu le combat car je maitrise l'art des plantes avant tout."
"Nous vous laisserons donc l'après-midi dans la serre."
"Venez à la nuit tombante, le spectacle n'en sera que plus beau."
(Qu'est-ce que tu fous Lothi?)
(Je gagne du temps... puis j'ai une idée.)
(Explique-moi cela.)
(A la serre!)
"Nous verrons donc cela ce soir..."

Toujours aussi calme d'apparence, je ressors de la pièce et me dirige vers la serre directement, sans croiser personne...

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 Sujet du message: Temple de Yuimen - désert de l'Est-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:45 
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Une fois à la serre, Lirelan m'assaille de questions:
"C'est quoi ton idée? Avec toi je me méfie!"
"C'est toi qui me l'a donnée..."
"Comment ça?"
"T'as parlé de l'affaire de la taverne..."
"Tu m'inquiètes..."
"Tu te rappelles ce que t'as fait avec la table? Tu pourrais le faire pour plus longtemps avec des plantes si je leur donne tous mes fluides."
"Oui pourquoi pas... Vas-y explique..."
"En fait, je ne connais que deux légendes sur Yuimen... L'une d'elle c'est l'histoire de sa naissance par les elfes gris, penses-tu pouvoir la jouer en plante en même temps que je la raconte."
"Mais pourquoi donc?"
"Je ne la connais qu'en Sindel. Je sais qu'ils seront absorbés par le chant si j'y mets tout mon coeur, mais ils le comprendront mieux en image..."
"Vas-y raconte-la moi que je puisse fixer les images que je vais leur montrer"

Durant tout le reste de l'après-midi, je lui répète ce texte, jouant sur les intonations que j'utiliserais.
Tandis que je répète une nouvelle fois mon chant, Rabellu entre. Je ne la vois tout d'abord pas et continue à chanter. Ce n'est qu'à la fin qu'elle m'interrompt.
"Votre langue est magnifique. J'aimerais bien l'apprendre."
"Elle ne vous servirait pas. Il n'y a que chez nous que nous l'employons."
"Je pourrais aller chez vous alors. Mon père est assez riche pour me payer le voyage."
"Je vous le déconseille, Rabellu... j'aime bien ma langue, mais pas mon peuple."
"Et pourquoi?"
"Mon peuple est trop fier, ils se croivent au-dessus de tous. Mais après de nombreux voyages maintenant j'ai appris que ça n'était pas le cas. Nous sommes tous des fils de Yuimen."
Tout en discutant, je mange le repas qu'elle m'a apportée. Savourant cette nourriture si différente et pourtant si bonne.
"C'est ce que j'avais entendu dire... Car si vous êtes la première elfe de Naora que je vois, j'ai cotoyé quelques elfes bleus de Dehant. Et si les vôtres sont rares en nos terres, eux en avaient entendu parlé. Mais ils m'ont aussi parlé d'une race d'elfe qui n'existe peut-être plus. Des elfes dorés... Selon l'ancien, ce serait les premiers habitants de Yuimen."
"Ils existent encore en ce monde. Mais leur domaine est caché. Certaines d'entre nous savent comment y aller. Il paraît que certains y vont encore."
"Ainsi les elfes dorés existent encore? Comme j'aimerais les voir."
"Selon nos légendes il s'agit d'êtres plein de connaissances. Mais ne désespérez pas Rabellu, peut-être les verrez-vous un jour."

Tandis que nous parlons ainsi, les invités du temple nous rejoigne dans la serre pour ma représentation.
"Ca va être à vous. Je vous laisse."
"merci pour le repas." Dis-je alors qu'elle s'éloigne, me laissant seule avec mon public...

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 Sujet du message: Re: Les anciens rp de Lothindil
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:48 
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Usant de toute la prestance des elfes, je me déplace dans la serre évitant le bassin, je prend une poignée de graminées sur lequel je souffle en lançant un sort de colère vert. Je sens le sort agir car les fluides me quittent, Lirelan les aide à me quitter pour rejoindre la poignée de graines. Solennellement, je m'approche, gratte la terre et les plantes. En dessous, il y a mon armure qui servira de réserve magique au besoin.

Il est temps de commencer la représentation, tous les pouvoirs de Yuimen m'ayant quittée. De ma voix elfique, j'entame la légende de la naissance de mon Dieu et de sa soeur sous les regards médusés de mon public.

"Fevir andave, mal iniarfa
Il Thimoros gwi tùr aranissa"
Lirelan, jouant avec le ton des feuilles, se sert de feuilles plus sombres faire la forme d'un scorpion géant, symbole de Thimoros.
"Morna asterissa dôr
Er Ithil silissa or."
Soudain, pompant toute l'énergie des plantes, elle se transforme en boule brillante flottant en l'air, alors que les herbes deviennent sombres.
"Irian maë or dôr
Irian maë enga gwaith nór."
Changeant la place des herbes, elle les modèle pour en faire un visage d'elfe noir, noir y compris les cheveux
"Yondo far Laime
Piëlë maëssa nùl morë
Elle en modèle deux qui se mettent à danser.
"Ùri, ù nirmitas, nùn Kemen
niltassa Gaïa au Myä onóne Yuimen"
Les herbes se couchent, recouvertes d'herbes plus sombre
"Mi nîn gond nùl Nemerin nirmitas
oialë pielë asterissa donarthas"
Elle entoure deux fleurs dans un carcan de feuilles.
"Telmin Gaïa, ninya myë thorëssa
Myä onóne ette níltërin Myë ardùnissa"
Entrouvrant les feuilles, Lirelan montre la fleur blanche, puis la brune se redresser.
" "Il asterit-tielë i, tyä onóne Yuimen?"" chanté-je d'une voix soudain plus aigüe
" "Gaïa, tyä onoró, nirmitas nùn Kemen." " chantés en prenant une voix plus grave.
Lirelan en parallèle de la corolle de la fleur brune montre les feuilles et plus au-dessus.
"Au Gaïa nénissa thanie.
"Tel Gaïa tel sirian niernië"" changeant à nouveau ma voix pour la rendre tel celle de Yuimen.
Tirant un tout petit peu d'eau de la plante, Lirelan fait verser une larme à la plante blanche, larme essuyée par la plante brune.
""Tyë onóno, tielë râtirissa firin."
"ter pyö, tyë onóro tyë niëssanin." "
A nouveau un jeu de larme. La fleur brune prend dans ses feuilles la fleur blanche comme pour la consoler.
"Yuimen gwi rûth aglarionissa.
Yuimen aulë findùn tyä bond terchatissa."
D'un coup, Lirelan agrandit la fleur qui se propulse contre le carcan de feuilles qui s'écarte.
"Au Kemen työ hechtassa.
Au aulë findùn nên ennynissa"
Ma faera écarte alors les herbes du dessus pour faire pousser entre des petites fleurs bleues.
"Ithil or irtim sarn silissa
Ithil, nîn maë pielö antassa"
Lirelan, à nouveau transformée en boule brillante donne un peu de sa lumière aux petites feuilles du carcan qui se transforme alors en petits visages d'elfes de couleur grise.
"Aulë findùn Naora ontassa
Aulë findùn Sindel maërnilissa..."
Elle éclaire une dernière fois les petits visages gris et les herbes séparés de fleurs bleues.
Pour ma part je pousse ma voix sur la dernière note alors que Lirelan, à bout de magie éteint le tableau de plantes...

Doucement autour de nous, une fois ma voix tue, des lampes s'allument et des acclamations se font entendre. Au fond de moi je souris et me dis que j'ai bien fait de ne pas continuer la chanson à la gloire des elfes gris partant en guerre contre les elfes noirs et de la séparation de Naora pour "préserver leur pureté".

Je suis fatiguée d'avoir ainsi donné toute ma magie en un seul coup, mais prend le temps de déterrer mon armure malgré tout alors que le monde se disperse sur le conseil du prêtre. Celui-ci d'ailleurs vient me voir alors que je rejoins ma chambre.
"J'ai été surpris par votre maîtrise des plantes."
"Dites ça à Lirelan, grand prêtre, je n'y suis presque pour rien."
"Je voulais vous demander... Pourriez-vous recommencer demain soir pour la clôture?"
"Cela aurait été volontiers... mais c'est impossible. En effet, j'ai consommé toute ma magie dans cet effet. Et vous savez qu'il est dur de la récupérer... De plus, j'aimerais être reposée pour le voyage qui m'attends."
"Je comprends tout à fait. Ca sera cependant un plaisir de vous revoir demain pour la suite de la fête."
"J'y serais n'ayez crainte... Sur ce, je vais me reposer."

Le prêtre quitte ma chambre, me laissant fatiguée, mais heureuse. Après avoir bu une grande gorgée de jus laissée à ma disposition, je m'endors, épuisée...

(Il y a longtemps, au temps
où Thimoros en maître règnait.
Sombre était la terre.
Seule Ithil brillait dessus.
Aucune vie sur terre.
Aucune vie sauf le peuple noir.
Fils de l'Ombre,
Ils vivait par Sa nuit.
Pendant que, enfermé sous terre
Dormais Gaïa et son frère Yuimen.
Dans une pierre par magie emprisonnés
pour toujours étaient condamnés.
Mais Gaïa première s'éveilla.
son frère du sommeil elle tira.
"Où sommes-nous mon frère Yuimen?"
"Gaïa ma soeur, enfermé sous terre."
Et Gaïa versa des larmes.
"Non, Gaïa il ne faut pas pleurer."
"mon frère j'ai aperçu la mort."
"D'elle, Ma soeur je vais nous sauver."
Yuimen en colère éclata.
Yuimen ainsi leur prison brisa.
Et la terre s'écarta.
et l'eau y entra.
et Ithil sur chaque petite pierre brilla
et Ithil la vie leur donna.
Ainsi Naora fut créée.
Ainsi les elfes gris étaient nés....)

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 Sujet du message: Temple de Yuimen - désert de l'Est-
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 13:49 
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Après un sommeil entaché de plante et de lumière, je me réveille difficilement. Vu le regard de Lirelan, j'ai pas dû être calme. Rabellu entre dans ma chambre quelques minutes après que j'ai émergée. Elle est déjà vêtue d'une belle robe, fardée et coiffée.

"Dame Lothindil, il est temps de vous lever. Les spectacles commencent dans une heure. Je vous ai apporté de quoi manger."

Très vite je m'apprête, enfile ma robe de la veille, me farde et me coiffe. Une coiffure simple, composés de mes cheveux détachés et de deux fines tresses que je noue derrière ma tête après être passées sur mes oreilles. J'avale en vitesse mon repas, sentant que l'heure est bientôt finie.

Une fois cela fait, je remets mon collier, mon diadème et ma bague avant de quitter la pièce. La grande salle est décorée de guirlande de lierre et de fleurs alors que le sol est couvert de sable fin, bleuté. Mes pieds nus frôlent à peine ce sol doux. J'arrive à la salle de repas, qui à nouveau sert de salle de spectacle. Presque tout le monde est là... et mon entrée ne passe pas inaperçue. Heureusement pour moi, celle des danseurs qui me suivent non plus d'ailleurs.

Si les chants comparés à ceux de mon peuple sont moins beaux, la musique qui sort de leur flûtes est merveilleuse. Concentrant ma vue uniquement sur leur danse et mon ouïe sur leurs airs, je me laisse enchantée, entraînée dans leurs tourbillon de couleur.
Leurs chorégraphies illustrent le combat entre Moura et Yuimen pour la possession du désert. Les danseurs expliquent ainsi comment après des années de combat qui ont dessiné le désert comme il est, Yuimen a vaincu Moura.
(Je l'aime bien cette histoire-là, Lirelan...)
(J'espère qu'elle correspondra à ton histoire.)
(Crois-tu que le pouvoir de Yuimen qui est en moi, me permettra de vaincre cette peur de Moura?)
(Je pense qu'il t'y aidera...)

A ce moment-là, un des musiciens s'approche de moi alors que le spectacle vient de s'arrêter.
"Jeune elfe... Il parait que votre peuple est particulièrement doué pour la musique. Nous avons pu voir votre talent au chant. Maniez-vous aussi les notes et les sons?"
Complètement sous le charme de la musique et de la fête, je prends la flûte de pan qu'il me tient. Seul instrument que j'ai appris à jouer sur Naora. Fermant les yeux, j'entame la première musique qui me vient. Je ne pense pas la connaître d'ailleurs, mais la musique me paraît appropriée.
Est-ce que les gens dansent autour de moi? Est-ce qu'ils chantent? Est-ce qu'ils écoutent? Je n'en sais rien, d'ailleurs sont-ils encore là? J'ai l'impression d'être seule dans ma musique. L'impression d'être en communion avec mon Dieu. Enfin, ma musique arrive à son terme.
"Même dans ce domaine vous nous dépassez. Votre musique est de loin plus belle que la nôtre. J'ai l'impression à votre regard que cette musique vous a fait du bien aussi. Prenez ma flûte et gardez-la en souvenir d'Aldris le danseur."
"Merci jeune humain mais vous-même?"
Il disparaît dans la foule, un son de flûte sur son passage, me signale qu'il en avait une seconde.

Enfin arrive le banquet de midi, ponctué d'airs de musique auxquels je participe avec ma nouvelle flûte.

"Après le repas, nous assisterons au passage de la relique à travers le temple avant de repartir vers notre palais. Si vous le désirez, vous pouvez soit restée ici, soit partir avec nous, soit avec les danseurs, ils se rendent à Dehant."
"Tu en penses quoi, Lirelan?"
"Dehant sans hésiter... Tu dois te rendre à la tour au plus vite!"
"Soit. Vous avez entendu Rabellu, il me faudra partir au plus vite."
"J'ai bien peur qu'il vous faille partir au plus vite gente dame." m'annonce affolé le grand prêtre qui vient d'arriver.
"Pourquoi donc mon père?"
"La relique a été volée!"
Avant que quelqu'un d'autre ait pu dire quelque chose, mon sang ne fait qu'un tour:
"Ilmorë où est-il?"
"Disparu. Il a attaqué les deux gardes par surprise et les a assommés."
"Il a lancé son force de la bête. Je dois y aller au plus vite. Näran, pouvez-vous me fournir un cheval?"
"Je comptais vous offrir Härnian. Prenez-le."
"Préparez-le. Je me change, récupère mon matériel et part."
"Attendez Dame de Mithril. Je suis coureur de plaine. L'irinra est mon animal, c'est un oiseau, je pourrais peut-être vous être utile."
"En effet, ça facilitera la recherche. Départ dans 10 minutes."

Partant d'un pas vif, je quitte la pièce jusqu'à la statue de Yuimen que je contourne pour me rendre dans ma chambrée. Très vite, je me change, rangeant la robe dans le sac à dos laissé à ma disposition. Rabellu alors que je me tresse les cheveux en une grande natte pour éviter le vent arrive et me transmet de la nourriture séchée. D'un hochement de tête je la remercie puis range les victuailles dans mon sac. Elle m'a aussi fourni deux autres gourdes pleines d'eau, j'en aurais besoin.
Enfin, après avoir bouclé la cape de mon père, je reviens près de la statue et récupère mon matériel. Mon armure après l'avoir dessablée de la veille, mon bracelet de protection que me semble étrange par rapport à mes souvenir, mon épée, mon arc avec mon carquois, mon fouet, mon sceptre. Une fois tout cela sur mon dos je sors.
Devant la porte, Harniän m'attend avec sur son dos un oiseau, fort semblable au rapace celui-ci s'envole et se pose sur ma main tendue. Je n'ai pas besoin qu'il me parle pour savoir qu'il s'agit de Näran.

"Allons retrouver ce traître et ce voleur."

C'est en montant sur mon cheval que je réalise que je dois avec l'air bizarre avec un oiseau de proie sur l'épaule gauche et une pie sur l'épaule droite. Surtout avec les deux qui me parlent...

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