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La taverne}}
Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.
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Ebene parcouru tranquillement les rues de Tulorim. Sans se soucier de la femme qui le suivait. Il apprécia tranquillement les devantures des échoppes. Il en profita également pour regarder où était placé la milice et combien il y avait de gardes. Il s’approcha en ôtant sa capuche pour laisser paraître ses longs cheveux noirs, son unique natte et ses yeux verts. Il demanda au garde en faction :
« Bonjour ce serait pour m’engager en tant que milicien et aider à défendre la ville. »Le garde se retourna en faisant cliqueter ses armes et son plastron d’acier. Il avait des cheveux bruns coupés courts et des yeux noirs. Dans son regard on pouvait facilement voir la flamme de la dévotion, mais lorsqu’il prit le temps de regarder de bas en haut notre jeune voleur la flamme s’estompa et se changea en moquerie.
« Toi, petite chose fragile et jeune tu aimerais faire partie de la milice ? Mais même l’armée ne voudrais pas d’une crevette comme toi. Vas d’abord prendre au moins quarante livres de muscles et une demi douzaine de cicatrices dû aux combats avant de revenir demander un travail ici. »Quelle réponse emprunte d’orgueil et de mépris. Ebene fixa le garde, son regard d'émeraude empli de volonté fit douter l’homme en armure. Ne s’offusquant pas pour si peu, surtout pas pour des préjugés Ebene répondit simplement :
« J’ai l’impression que dans cette ville tout le monde accorde beaucoup trop d’importance à l’apparence. Mais apprenez, homme d’un âge certain, que si je n’ai pas de cicatrices c’est que je me suis toujours tiré des pièges et affrontements sans avoir de blessures importantes, preuve que je surpassais mon adversaire. Qui plus est il est préférable d’être léger et mobile, que lourd et patibulaire. »La réaction du garde ne se fit pas attendre. Ce dernier regarda derrière lui pour voir s'il n’y avait pas de témoins puis il posa son regard sur la poignée de sa lame qu’il prit en main. Lorsqu’il la brandit devant lui, il ne restait qu’un léger courant d’air. Ebene savait ce que le garde allait faire, quand il a détourné le regard il est partit dans la première rue, disparaissant ainsi de la vue du milicien.
Doucement et tranquillement tel une chaude brise d’été, Ebene parcourait les rues. Toujours suivit par une femme, mais il appréciait tellement le spectacle de la ville qu’il ne se souciait guère d’elle.
Soudain il tomba devant un vieux bâtiment. Les bains publiques. Il se dit que c’était une bonne idée que de se prélasser un peu dans un bain en repensant à ce que Kelan lui avait dit. Il entra et alla voir à l’accueil.
Personne, si ce n’est une petite clochette posée sur le bureau. Il la prit dans la main et la fit sonner doucement. Une femme âgée vêtue d’une robe blanche au visage maquillée et doté de quelques perles vint à lui. Elle le dévisagea, comme tous les autres pour savoir quel bain elle allait lui indiquer. N’attendant pas la moindre question de la gérante Ebene demanda avec un ton léger :
« J’aimerais un bain, avec de l’eau chaude, dont personne ne s’est servit avant, près d’une fenêtre et dans une salle sans personne d’autre. »La femme semblait réfléchir à où elle allait le mettre. Ne laissant pas trop vagabonder l’esprit de la dame il releva les pans de sa cape pour dévoiler son pantalon noir et sa chemise de soie qui étaient couverts de broderies en argents représentant les vents parcourant la terre. La vue de la tenue du client ôta toutes hésitations à la gérante qui dit calmement:
« J’ai un bain pour vous, c’est cher, mais cela vous conviendra c’est au premier, deuxième porte à droite. Si il y avait quelque chose à demander il y a une petite clochette sur une table pour appeler une servante. »Ebene mit sa main dans son sac et donna suffisamment d’argent à la femme, elle lui tendit la clé et il partit vers son bain. Il venait de dépenser les derniers sous offert par ses parents pour la route. Il ne lui restait que ses économies et les deux trois sous qu’il avait réussi à trouver en chemin, dans l’une ou l’autre poche d’un aventurier malchanceux.
Il grimpa les marches sans le moindre bruit et commença à apprécier la moiteur et la chaleur des lieux. Arrivé devant la bonne porte il l’ouvrit avec la clé et observa la pièce. La baignoire en zinc était pour l’instant vide, il y avait une petite fenêtre permettant un léger courant d’air, une petite table avec une clochette de cuivre et de quoi étendre les vêtements.
Il s’approcha de la sonnette pour appeler une servante et avoir de l’eau, mais avant qu’il n’atteignit celle ci, trois jeunes femmes d’environ quatorze ans entrèrent avec dans leurs mains trois grande bassine d’eau chaude. Elles les versèrent dans la baignoire qui se remplit aux deux tiers. Puis l’une d’elle tendit un savon à Ebene pendant qu’une autre posa des serviettes propres à coté de la table. Il prit le savon et les remercia.
Une fois seul dans la pièce, il prit soin de fermer la porte et se dévêtit. Il accrocha sa cape, son pantalon et sa chemise. Puis il fouilla dans son sac pour y prendre une brosse. Ses cheveux avaient besoin d’être brossés, il la posa sur la table à côté de la baignoire, avant de se laisser couler dans l’eau chaude.
Il se prélassa tranquillement lorsqu’il remarqua qu’il lui faudrait aussi un démêlant pour ses cheveux noirs. Il tendit le bras, prit entre ses doigts la petite cloche et sonna un coup bref. La porte s’ouvrir sans attendre et à la place des trois jeunes femmes ce fut la fille de joie de l’auberge qui se tenait là.
Ses grands yeux bleu-gris plongèrent dans ceux verts du voleur, l’air de dire c’est l’heure de tenir tes engagements. Ebene peu surpris qu’il était, écarta les bras et releva son corps pour laisser de la place à la nouvelle venue. Dans la chaleur des lieux et avec l’humidité présente des gouttelettes d’eau se formait sur le torse d’Ebene, elles glissaient nonchalantes sur ses muscles. Il n’était pas taillé comme un lutteur, il avait une musculature discrète et fine, les épaules larges, les jambes taillés pour la course et les bras fins.
Pourtant à chaque geste on pouvait aisément voir chaque muscle bouger avec une aisance indescriptible et dans certains de ses mouvements on admirait leur force. Mais ce n’était pas cela qui avait attiré la jeune femme. C’était plutôt son visage, fin, comme tout les grands hommes, de long cheveux noir qui descendaient jusqu'à la nuque, et une unique natte qui partait de l’oreille droite pour atteindre le sternum et surtout des yeux verts.
Elle fit un pas en avant, ferma la porte et ôta ses vêtements. D’abord son foulard en soie, puis une ceinture en cuir brun, ensuite son corset noir, la jupe blanche, la robe rouge, les chaussures et enfin les bas.
La brume naissante fut balayé par une brise et la lumière entrant dans la pièce permis à Ebene d’admirer la femme nue devant lui. Elle avait de long cheveux bruns qui tombaient en anglaises jusqu’à ses hanches, des yeux bleu-gris, la peau couleur caramel et des formes à faire pâlir de jalousie nombre de femmes, une vraie sucrerie.
Elle s’avança jusqu'à la baignoire, dans un mouvement souple et fluide et y entra. Doucement elle s’approcha d'Ebene tendrement elle gouta à ses lèvres. L’un et l’autre appréciant cette rencontre. Ils ne pouvaient pas s’arrêter, après les lèvres ils en demandaient plus. Toujours plus de vie. Les baiser laissèrent place à des caresses. Ebene joua un instant avec les cheveux de sa compagne de baignoire, puis tel une douce brise il déplaça sa main sur la peau douce de la fille de joie, d’abord sur les bras, ensuite le dos, après les seins et elle descendit vers un lieu précieux qui est le temple de la vie.
Elle fit de même, elle joua d’abord avec les cheveux, elle descendit ses doigts le long de la natte pour arriver sur le torse, où elle prit plaisir à caresser les muscles du voleur, ensuite elle balada sa main vers la clé du temple.
Leurs cœurs, ainsi que leurs souffles commencèrent à s’emballer. Union. Ne pouvant plus se retenir elle se mit à califourchon et la clé ouvrit le temple.
Tranquillement un mouvement de va et vient s’instaura. Elle faisait danser son corps telle une flamme qui lèche une buche. Il posa ses mains sur les hanches de sa partenaire et il l'accompagna dans ses mouvements. Fusion. Oubliant tous deux qu’ils étaient dans des bains publics il prirent tout leur temps. Lorsqu’ils eurent fini elle se pencha et susurra à l’oreille d’Ebene, les yeux encore emplis d’étoiles :
« Firë »Il répondit la voix suave et le souffle court :
« Ebene »Elle sortit de la baignoire. Pris une serviette. Se sécha, se rhabilla et partit comme si il n’était jamais rien arrivé. Ebene quand à lui finit sa toilette, il se lava entièrement et se brossa les cheveux. L’eau était parfaite il n’avait pas besoin de démêlant, même pour sa natte qu’il brossa également.
Il sortit de l’eau, usa d’une serviette, puis il s’assit sur le rebord de la baignoire. Cela faisait tellement longtemps qu’il était dans l’eau que le zinc était devenu tiède. Il prit le temps de refaire sa natte, en ressassant ce qu’il venait d’arriver. Firë.
Il regarda la surface de l’eau et traça des signes du doigts :
"Union et Fusion dans l’eau
Sentiments brûlant nos âmes
Fulgurance"Ebene admira la tranquillité de la pièce et apprécia l’atmosphère avant de se rhabiller. Il vérifia qu’il n’avait rien laissé sur place et partit vers l’accueil. La vielle dame était derrière le bureau il rendit la clé en remercia des services qu’elle avait fournie et en promettant de revenir.
Sans écouter la réponse il sortit des bains publique et disparu en ville. Il était midi et il avait faim.