Je me réveille un bon moment avant que le soleil se lève, déjà plus réveillé, plus en forme qu'hier, et mes ecchymoses et contusions variées étaient déjà en meilleur voie de guérison. J'ai presque honte de cette faim soudaine qui m'a poussé à me battre ainsi! Mais je n'ai pas la chance de prendre beaucoup de repos présentement. Donc... cette "ville", où se trouverait-elle? Bien sûr, il existe une route pas trop loin d'ici, je pense? J'y ai pigeonné plusieurs voyageurs. Je pourrais me remettre à cela, mais ça devient dure lorsque les humains voyagent pas trop... et ça en plus, ça se produit généralement l'hiver. Bon, oui, j'en suis sûre, je tente ma chance pour trouver leur clan. Je me prépare rapidement à repartir, ce qui n'est pas bien long avait le peu de matériel que je trimballe.
J'essaie une direction, qui me semble être la bonne vers la route. Au passage, je collecte aussi quelque baies. Bien sûr, elles sont dégoutantes face à de la chair bien juteuse, mais je n'ai pas tant le temps de chasser, et je dois tout de même apaiser ma faim. Après avoir voyagé pendant quelques heures, je commence à entendre deux voix au loin.
"Je t'avais bien dit que ces feuilles ne m'inspiraient pas confiance. Bon, d'une manière ou d'une autre, ça va mieux?""Ma main est un peu moins enflée. Une chance qu'il y avait ce ruisseau tout près."Bon... Une paire de voyageurs donc. Ils doivent probablement savoir où se trouve la route... je crois... Oui. Allons-y. Me hâtant, je m'approche deux jusqu'à apercevoir leur longues silhouettes. Immédiatement, je me révèle à eu, me composant une expression la plus niaise possible.
"Bonjours! Vous aider Iriak, Iriak aider vous?""Quoi? Mais... Un gobelin! Alna, prépare-toi à courir, je vais le retenir!"C'est Sekteg, espèce de verrue ambulante! Malgré tout, je lève les bras en l'air, apparemment un signe de paix pour les humains, alors que le mâle tiens un bâton de ses deux mains en tremblant.
"Iriak pas vouloir battre. Iriak vouloir aider. Besoin aide?"En arrière d'eux, je peux aisément apercevoir quelques sacs d'herbes diverses; la femelle, qui semble s'être irrité la main droite, se tient un peu en retrait, ayant l'air confuse par mes propos. Tant mieux.
"Nous... aider? En échange de quoi? On a rien de valeur, gobelin.""Pas valeur. Iriak aider porter plantes. Échange, vous aider Iriak chercher "ville". Chercher..."Je leur montre le symbole sur l'arbalète. Les deux tressaillent, mais lorsqu'il comprit, le mâle ouvre grand les yeux.
"Tu... tu cherches Bouhen? Pourquoi? Et as-tu... volé cette arbalète? Comment...""Bou... hen? Être nom tribu humaine? Gentil humain donner arbalète Iriak. Lui dire être "soldat". Iriak penser ça être tribu gentil humain.""Je crois que nous pouvons l'aider. Il n'a pas l'air méchant, n'est-ce pas? Et Bouhen n'est qu'à trois heures à cheval."Le mâle soupire profondément, alors qu'il a l'air de réfléchir.
"J'imagine que tu as raison. Je crois que je me sentirais mal à le laisser comme ça au beau milieu de la forêt. Nous pourrions l'amenez là-bas après une petite halte, mais je vais rester vigilant. Donc, gobelin, laisse-moi cette arbalète, et pas de coup fourré!"Alors pour ça, tu ne me donnes pas la tâche facile! Ça ne te dirait pas d'être plus poli?
"Iriak être sage! Iriak pas coup fourré!"Je regrette de devoir faire ainsi, mais j'ai un but. Je lui laisse donc l'arbalète question de me faire bien voir et je ramasse quelques sacs, toujours arborant un grand sourire alors qu'il me guide quelque part. Où se passera cette halte? Alors que nous marchons, le mâle me lance constamment des regards suspicieux, et s'enquiert souvent de l'état de la femelle, qui le rassure à chaque fois, disant qu'elle va bien et qu'il n'a pas besoin de s'inquiéter.
Bon sang, va-t-il arrêter de perdre du temps comme ça! À un moment, la femelle dit d'approcher un peu, ce que je m'empresse de faire malgré un regard désapprobateur de l'autre, leur montrant toujours une belle face idiote.
"Alors, tu te nommes Iriak, c'est bien ça?"Je hoche la tête et réponds:
"Iriak être Iriak!" "C'est un bonheur de faire ta connaissance, Iriak. Je suis Alma, et l'autre grognon, là-bas, c'est Valen.""Femella Alma, mâle Valen?""Euh... oui, c'est ça. Dit, si ce n'est pas indiscret, je me demandais, qu'est-ce qu'un gobelin comme toi fais ici? Je n'ai jamais entendu d'un d'entre vous qui soit si aimable.""Hm? Pourquoi Iriak ici?" Je feigne de penser quelques instants, me grattant le crâne.
"Clan Iriak, méchant. Autres Sektegs dire Iriak pas place dans clan. Poussé Iriak hors clan. Alors Iriak chercher clan humain. Iriak pas vouloir être seul.""Par Gaïa, c'est horrible! Les gobelins traitent ainsi leur propres semblables? Pauvre petit...""Alma, s'il-te-plaît, tu ne vas pas te prendre de pitié pour un gobelin! C'est un sauvage, pas un animal sans défense. Il nous aide présentement, mais restons prudent.""Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas au moins le traiter civilement. Mais je suppose que tu marques tout de même un point..."Après cela, Alma se tient plus silencieuse, mais me sourie tout de même. Il ne m'aime vraiment pas celui-là... pourquoi est-ce qu'il ne veut pas arrêter un peu de ce méfier? C'est énervant à la fin! Après une vingtaine de minute, nous arrivons à une habitation bizarre, toute en bois. Est-ce là-dedans que vivait les humains? Ça devait être ça, parce que Valen prend rapidement la peine de me prévenir à voix basse.
"Le gobelin, tu restes ici, et tu ne fais pas de bruit." Il approche ensuite de la porte et appela à l'intérieur.
"Hé l'ermite, on est de retour! On a pu emmené quelque plantes, mais Alma s'est irrité la main."Une voix grinçante lui répond.
"Dit-lui de venir ici. Je vais examiner cela. Mais n'y-avait-il pas une troisième personne avec vous? Un autre pas. Plus rapide, plus court, plus léger. Un enfant?""Eh bien, ce n'est pas très impor-""Qu'il rentre aussi, ça ne me dérange pas. Viens, petit.""Mais... madame, en fait, c'est un gobelin. On ne peut pas le laisser entrer""Oh? Et pourquoi l'avez-vous pris avec vous dans se cas?""Il n'a pas l'air bien méchant, en fait. Il nous a bien aidé à ramener les sacs d'herbes.""Bon, pour un peu de sécurité, Alma, laisse-le à l'étable. Tu lui apporteras un plat un peu plus tard."Alors que Valen et Alma emmène les sacs à l'intérieur, j'ai le temps d'apercevoir une femelle humaine étrange, toute plissé et ratatiné, dont les yeux était étrangement laiteux. Elle était assise sur une chaise bien luxueuse, tout en bois et rembourré. Une fois qu'ils ont fini, Alma revient vers moi, l'air désolé et m'emmène à un petit bâtiment adjacent. À l'intérieur se trouvait beaucoup d'herbe séché et deux de ces chevaux que les humains utilisent comme montures.
"Vraiment désolé, Iriak. C'est bête de devoir être aussi méfiant. Après tout, tu n'es pas méchant pour deux sous, n'est-ce pas?"Quelle naïveté celle-là. Je pourrais lui dire que je ne cherche qu'à survivre, je me demande comment elle réagirait. Si je devais tuer elle ou son compagnon, je n'hésiterais pas, après tout! Malgré tout, pour l'instant, j'avais besoin d'eux et devait jouer la comédie.
"Pas inquiéter pour Iriak! Ici comfortable!""Oh, si tu le dis. Je suis contente que tu t'y plaises, au moins. Bon, je dois y aller. Je te rapporterai un repas dans quelques minutes."Je continue à sourire bêtement jusqu'à ce qu'Alma sorte, et mon sourire se transforme en grimace. Je me demande s'il y a quoi que ce soit de valeur dans cette étable, comme ils l'ont appelé, et rapidement, je fouille dans la paille pour trouver quoi que ce soit que je pourrais prendre. Malheureusement, il semble n'y avoir rien d'intéressant, et le regard de ces idiots de chevaux commence à m'énerver. Ils ont dis qu'il m'apporterait un repas, mais si j'avais mon arbalète? Restreint comme ils sont, ces animaux n'auraient pas pu se défendre! Mais alors que je pense à cela, Alma revint avec un plat fumant qu'elle dépose sur le sol.
"Et voila! Désolé de l'attente. L'herboriste nous a préparé un ragout, j'espère que tu appréciera."J'en prends une poignée que j'apporte à ma bouche pour gouter. C'est délicieux! Je porte immédiatement le bol entier à ma bouche pour engloutir son contenu.
"Je... je vois que tu adores ça.""Ragout délicieux!""D'accord, d'accord, je vais t'y laisser alors. Nous parlons de comment nous t'emmènerons à Bouhen."Elle repart donc. Qu'est-ce qu'il y avait donc dans cette délicieuse bouillie? Je peux y identifier divers légumes et plantes, ainsi que de la viande. Un dernière ingrédient semblait m'échapper, par contre. Je reconnais l'odeur, mais pas le gout. C'est alors que je réalise. Ils font de la nourriture à partir de gras? C'est curieux. Peu importe, je dévore le tout puis sors à l'extérieur. Alors que je regarde, je remarque un sentier juste à côté. Il mène probablement à la route, si je ne me méprend pas. Je remarque aussi un étrange carré de terre retourné, où pousse diverses plantes. Elles sont toutes en rangs, très bien organisées. Les humains auraient-ils trouvé un moyen d'apprivoiser les plantes? Alors que j'explore un peu ainsi, Valen sort de l'habitation.
"Nous t'avions dit de ne pas sortir de l'étable!""Iriak jambes engourdies..."Il se renfrogne.
"Oui, bon, tu ne peux pas être patient? En tout cas, d'une manière ou d'une autre, on a décidé que je t'accompagnerai jusqu'à la ville. Je vais essayer que les gardes te laissent passer, mais honnêtement, je doute fort que ça arrive."Il marche jusqu'à l'étable, alors qu'Alma sort pour me saluer.
"Au revoir, Iriak, et prend soin de toi. J'espère que tout ira bien pour toi à Bouhen.""Au... revoir. Au revoir, Alma."Elle sourit et m'ébouriffe les cheveux. Quelques minutes plus tard, Valen ressort avec un cheval et le bol que j'ai vidé, qu'il donne à Alma.
"Il est temps d'y aller, gobelin. Soit calme autour d'Azure, elle peut être nerveuse, d'accord?"Il me soulève, et me pose sur un étrange appareil qu'il avait installé sur le dos du cheval, qui devait être Azure. Je m'agrippe immédiatement, car ce cheval est beaucoup trop grand! Le cuir par contre empêche mes ongles de pénétrer la peau, ce qui est peut-être pour le mieux, car le cheval semble déjà être un peu nerveux avec moi sur le dos. Valen monte ensuite en avant de moi.
"À plus tard, vous deux. Essaie de ne pas faire de bétises, Alma.""Valen, s'il-te-plaît! Bon, à plus tard à toi aussi." Avec cela, Valen donne un léger coup de talon sur les flancs du cheval, qui commence à avancer sur le sentier à côté de la maison.