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 Sujet du message: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 22:29 
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Les bois aux alentours de Bouhen


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Avant d'arriver à Bouhen vous traversez un grand bois sombre et dangereux. De nombreux mystères y résident, attention aux Gobelins et autres Gnomes...

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Jeu 16 Avr 2009 20:11 
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Après avoir lutté pour me frayer un chemin parmi la population de Bouhen et après avoir franchi la porte, je ne mis pas longtemps à trouver le bois dont on m’avait parlé.
Alors que, j’en étais persuadé, bon nombre d’humains n’aurait certainement pas mis le pied dans cette petite forêt qui paraissait sombre, humide et brumeuse depuis l’extérieur, j’y entrai sans hésiter. La forêt était pour moi ce qu’était un bon foyer, un jeu de carte et une cheminée pour les humains : un havre de paix.

A mesure que je m’enfonçai dans le bois, j’humai la douce et fraiche odeur de l’écorce humide, m’extasiai des moindres crépitements de feuilles écrasées sous les pattes d’un animal, le plus infime battement d’aile d’un oiseau. Je m’agenouillai même pour toucher et sentir cette terre forestière si douce, si agréable… cette terre qui gagnait, je le sentais, à être au contact de l’énergie de la nature.

Cette affection à la nature me valu des moqueries étant plus jeune. Dans ma plus petite enfance, mes « camarades » me disaient que, en plus de ressembler à un shaakt, je pourrais très bien être un Elfe des bois.

Je me relevai. J’étais seul. Les rayons du soleil perçaient la forêt de par en par, formant des raies de lumière, ça et la. Je ne connaissais rien de mieux.

Contrairement à ce que j’avais déclaré à cet apothicaire, l’arbre à Gloam était très commun. Au détour d’un bosquet, levant la tête, les fruits jaunâtres de forme ovale se présentèrent à mes yeux. L’arbre était peut-être aisé à trouver, mais sa hauteur rendait ses fruits difficilement accessibles. Mais j’avais déjà cueilli des fruits sur de tels arbres, et c’est donc sans hésiter que je commençai à grimper.

Posant délicatement mes pieds nus (j’avais enlevé mes chaussures) sur les branches, me contorsionnant pour en atteindre certaines, mon ascension progressait rapidement. J’arrivai bientôt aux premiers fruits et le premier me fut destiné. Le jus frai et sucré me délivra un réel moment d’extase. La cueillette continua pendant une bonne demi-heure pendant laquelle j’allai d’arbres en arbres, quelques fois sans même redescendre au sol.

Quand mon sac fût remplit, je descendis et m’assit sur le tapis de feuilles pour déguster quelques derniers fruits. La nuit allait tomber dans quelques heures et Ysas Doneso voulait ses composants avant la nuit. De toute façon, même si la forêt étant mon environnement de prédilection, j’étais conscient qu’une nuit sans tente, sans vivres et sans couvertures représentait un risque non négligeable.

Je rentrai donc sur Bouhen.

=> Les rues de la ville.

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Celatarion alias Amàndir, Elfe Gris, Archer


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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 28 Avr 2010 17:58 
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=> En provenance de la route vers Kendra-Kâr

Le réveil fut beaucoup moins calme...

"Allez ! Debout ! Ho ! On se réveille !"
Je ne distinguais qu'une silhouette qui avait l'air de s'agiter au dessus de moi. Puis un violent contact sur ma joue gauche. Je roulai par terre et ouvrit grands les yeux : j'étais allongé sur le ventre sur un tapis de feuilles et devant moi s'étalaient des arbres à perte de vue. Il devait être tôt, la forêt était encore humide et une baignait dans une épaisse brume. Je remarquai que mes mains étaient liées et je commençais à sentir les bouts de corde séchée qui servaient de liens brûler ma peau.
Deux mains puissantes me saisirent par le bassin et me retournèrent, dos à terre.

La tête d'un homme d'imposante stature, les cheveux coupés cours et châtains me faisait face.

"T'aime bien la forêt, hein l'Elfe ! En tous cas je l'espère parce qu'on t'y à ramené... On t'a pas trop manqué ?"


Les bandits...

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Celatarion alias Amàndir, Elfe Gris, Archer


Dernière édition par Celatarion le Lun 10 Mai 2010 20:05, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Sam 1 Mai 2010 19:32 
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J’avais retrouvé un semblant d’idées claires. Enfin, aussi claires que peuvent êtres les idées après avoir reçu une claque par un gros costaud quelques secondes après s’être réveillé. En plus d’une forêt, j’étais situé en périphérie d’un campement composé, à première vue, de 5 tentes triangulaires miteuses disposées en cercle autour d'un feu éteint qui dégageait encore une légère fumée grisâtre.

« Bah alors l’Elfe, fait pas ces yeux la .. ! A croire qu’on va te bouffer ! Nous on va juste te voler tout ce que tu as, te tuer, mais ce seront les loups qui te mangeront, n'ai pas peur ! »

Ceci, je le savais déjà, après avoir assisté à la mise à mort des trois marchands. Le bandit me traina tel un sac de sable sur le sol jusqu’au centre du campement. Je devais lever la tête pour ne pas la cogner sur le sol et mes mains liées frottèrent contre de nombreux cailloux qui jonchaient le sol.

« Brain ! Notre ami s’est réveillé ! Brain ! », Beugla-t-il.

Un homme tout aussi imposant que le premier sortir d’une tante à ma droite. Il portait des cheveux longs jusqu’aux épaules et d’un blanc éclatant. C’était le meurtrier de Traz, bien qu’il ait troqué son épée courte et son bouclier pour une épée à deux mains.
Il me fixa droit dans les yeux, avec un calme étrange.

« Ha… bien.
...Un arc, des flèches enchantées, une potion et une armure… 200 yus.
Ta vie.
Voila ce que tu va nous donner aujourd’hui. »


De son discours, je ne doutais pas d’un seul mot. J’allais mourir ici. Il reprit la parole en marchant calmement autour de moi.

« J’aurai pu te tuer dans ton sommeil… mais une mort, vois-tu, ça se déguste… Si tu avais été endormi alors que j’enfonçais ma lame dans ta gorge, tout cela n’aurai été que… beaucoup moins jouissif... »

Il sorti un coutelas de son manteau et s’agenouilla près de moi.

« Merci... merci de me donner ce plaisir… », Me murmurât-il à l’oreille.

Il leva son couteau au dessus dans mon cou… et s’effondra à coté de moi.
J’étais toujours vivant. Je pouvais voir mon ventre se gonfler, se dégonfler, se gonfler, se dégonfler. J’étais paralysé, tout semblait flou et trop rapide. Puis on me mit sur le ventre. Mes liens furent sectionnés. Instinctivement, je me levai, me retournai. Quelqu'un me faisait face. Il m’agrippa les épaules. Ses lèvres bougeaient, ses yeux regardaient les miens. Il me tendait quelque chose. Je n’entendais que le battement de mon cœur, la chaleur de mon sang.

« … Faut y’aller ! »


Tout revint d’un coup. Le corps de mon bourreau gisait sans vie, transpercé d’une flèche. L’homme qui se tenait face à moi était un bandit lui aussi. Un archer. Il me fixait toujours dans les yeux et me tendait mon sac, mon carquois et mon arc. Je m’équipai à la hâte.

« Bouge-toi ! On dégage ! Les deux autres vont revenir !
Couche toi ! »


Il se jeta sur moi, me plaquant au sol. Quelque chose me siffla aux oreilles : une flèche vint se planter dans un arbre sur ma droite. L’instinct prit le dessus et je me relevai pour courir me cacher derrière un gros tronc. L’autre avait fait de même. Il sortit une flèche de son carquois et banda son arc. Il sortit du couvert de l’arbre et la décocha aussitôt. Son tir me permit de repérer l’archer ennemi mais à peine je le vis que la flèche le touchait en pleine poitrine. Il tituba et essaya de riposter avec un projectile qui partit trop haut, avant de s’effondrer au sol. Mon sauveur, si il l’était vraiment, venait de réaliser un tir de maître.
Soudain, j’aperçus le deuxième bandit arriver sur le flanc du bandit renégat.


« Attention ! », criais-je, vidant presque mes poumons.


L’archer esquiva de peu le coup d’estoc porté par le bandit. Il était temps d’agir. Je n’allais pas le laisser mourir comme j’avais abandonné les 3 marchands à leur sort. J’équipai mon arc, sortait une flèche. Le tir n’était pas simple, je devais toucher le bandit… sans toucher l’autre. Je décochai ma flèche, qui atterrit dans le tronc d’un arbre. Le bandit se retourna prestement et se rua vers moi en courant. Il avait beau avoir l’allure d’un colosse, il venait de prouver qu’il avait le cerveau d’un pigeon. Il courait en ligne droite vers moi. L’archer banda une flèche et je l’imitai. Nos deux pointes atteignirent la cible presque dans le même temps et le bandit redevint silencieux, stoppé dans sa course et transpercé de part et d’autre par deux flèches. Il tomba à genoux et me fixa du regard alors du sang commençai à couler de sa bouche. Il essaya de se relever, et je lui envoyai une dernière flèche qui atteignit son abdomen. Le colosse s’effondra.
Il n’y avait plus que le bruit des feuilles secouées par le vent et les battements de mon cœur.


L’archer me rejoignit et me fixa encore une fois dans les yeux :

« Écoute, au départ nous devions attaquer des convois de riches marchands et faire pression pour obtenir quelques sous. Brain, notre chef, à pris goût au sang. Il est devenu fou. Je n’ai rien fait à tes amis, comme je n’ai rien fait pour eux. Excuse-moi. »

Il laissa un silence et soupira.

« Ne cherche pas à me suivre. »

Il détala en courant à travers la forêt.

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Celatarion alias Amàndir, Elfe Gris, Archer


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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 2 Juin 2010 17:50 
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Les gardes avaient eu la bonté de m’indiquer la route pour rallier la ville de Kendra Kâr. Je ne sais pas pourquoi je me suis sentie attirée par les bois qui se trouvent juste à côté de celle-ci. Ce bois respire le mystère, transpire la peur, je me demande bien pourquoi mes pas me dirigent invariablement vers ce bois. Ne cédant pas à mes peurs, je prends mon courage à deux mains, la droite sur le pommeau de mon épée, prête à dégainer. Je m’engage dans ces bois ou je vois une petite route se dessiner plus loin. Je reste sur mes gardes, les lieux n’ont pas l’air sur.

J’avais eu l’occasion d’entendre la conversation des gardes de la porte de Bouhen avant que je n’aille leur poser mes questions. La prudence était de mise.

Flash-back

Les gardes avaient l’air quelque peu tendu. De toute évidence, quelque chose clochait mais je ne saurais dire quoi. Je suis restée à couvert, histoire d’écouter un petit peu ce qui se tramait.

- « Les gars, nous avons un problème. Une caravane de marchandise s’est un petit peu trop éloigné de la route et a fini sa route dans les bois. On ne sait pas ce qu’il s’est passé par la suite. »

- « Chef, on vient de recevoir le rapport de la patrouille qui est allé chercher des traces de la caravane des marchands. Il n’y a aucun survivant, et les marchandises ont été pillées. Cela ressemble à une attaque de gobelins. »

- « Merci Varrin. Il faudra prévenir toutes les personnes qui sortent de la ville ou au moins les mettre en garde. Retournez à vos occupations messieurs. »


Fin du Flash-back

Des gobelins avaient attaqué un convoi de marchandise, il fallait que je sois très prudente. Au fur et à mesure que j’avançais, mes oreilles devenaient mon principal allié. Au moindre bruit, je me figeais, j’attendais que le silence, ce silence oppressant, ne revienne pour continuer ma route. Mon corps était secoué de quelques tremblements, la peur certainement, la peur me paralysait de temps en temps.

Un léger vent commença à agiter mes cheveux, un vent chaud, un vent avec une odeur bizarre, une odeur … de mort ? Le vent étant d’Est en Ouest, je choisis de m’enfoncer un peu plus dans le bois, en laissant la route derrière moi. Je voulais savoir si ce sang était celui des marchands qui étaient peut être blessés. Je me fis à mon odorat d’elfe pour trouver la source de cette odeur. Contrairement à ce que j’aurais pensé, mes pas ou plutôt mon nez me conduisent un peu plus au cœur de la forêt. Les quelques rayons de soleil qui arrivaient à se frayer un chemin à travers les feuilles avaient totalement disparu. Plus je m’enfonçais, plus la forêt était sombre et inaccueillante. Je ne devrais pas aller par là, mais ma tête me dit de continuer dans cette direction.

Je continue de marcher à travers les ténèbres grandissantes et je sens que l’air devient de plus en plus humide. L’odeur du sang, cette odeur continue de me guider et elle devient de plus en forte maintenant.


=> La grotte de l’oubli

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 2 Juin 2010 21:02 
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Je suis contente de partir de cet endroit sombre, maléfique et souillé par le sang de ce Shaakt. J’ai rangé mon épée dans son fourreau. Il devait certainement faire parti des elfes engagés par mon frère pour éliminer les miens. Ce frère pour lequel j’ai engagé cette quête complètement folle. Voilà maintenant que j’ai une piste.

- « Tu sèmes des indices Aenarion, tu devrais te reprendre mon frère. Je te pensais plus fin stratège que cela. »

Ayant des adorateurs de Thimoros ou plutôt de Valshabarath parmi ces mercenaires, ils vont certainement aller prier dans un de ces temples. Etant en route pour Kendra Kâr, il doit y avoir un temple là-bas. J’ai donc un nouvel indice pour retrouver mon frère. Le connaissant, il ne va certainement pas se faire remarquer sur la route. Il préférera faire la route à pied plutôt qu’à cheval, ce qui me donne un avantage certain sur lui. Je vais pouvoir rattraper quelque peu mon retard sur lui en louant un cheval au relais équestre.

Quand je pense qu’il est venu mourir dans la forêt, c’est bizarre. Ils n’ont pas voulu exposer la dépouille, j’aurais cru qu’ils auraient pris le temps de le brûler ou de garder ses os, comme le veut la coutume. Ils devaient être pressés ou poursuivis pour ne pas prendre ce temps. J’espère un jour comprendre la raison de son geste envers notre famille.

Je retrouve tranquillement la petite route que j’avais suivi à l’allée. Je me sens mieux, le soleil qui passe à travers les feuilles me remonte le moral. Je retrouve avec joie les bruits significatifs que l’on entend à l’approche d’une ville.

Je sors des bois et décide de prendre la direction du relais équestre de Bouhen. Je m’engage dans une chasse à l’homme et une course contre la montre que j’espère gagner un jour.


=> le relais équestre

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Lun 21 Juin 2010 03:13 
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"Ouioui !"

Eucalyptus regardait le sourire peu rassuré de sa mère alors que le lapinserelle descendait à vive allure. Habiter en haut d'un arbre, un chêne qui plus est, nécessitait ce genre d'appareillage qu'était le lapinserelle. Un système bien ingénieux, quoi qu'il en soit et que l'on devait à Machouille, doyen du village et roi de la bidouille. Avec du bois, des cordes, quelques carottes et un lapin, il vous faisait des merveilles, merveille qu'on appelait non sans plaisanter le lapinserelle, savant mélange des mots lapin et passerelle... Et mine de rien, le plus compliqué n'avait pas été de fabriquer la passerelle mais bien de faire monter le lapin en haut de l'arbre, car les lapins, et çà tout le monde le savait, ne savaient pas grimper aux arbres ! Bref, après quelques déconvenues, trois côtes fêlées et une journée de deuil, le lapinserelle était maintenant au point et pouvait faire monter ou descendre pas moins d'une poignée de lutins ou pas mal de fruits et de noix.

Arrivé à bon port, Eucalyptus sauta du lapinserelle et dévala gaiement les grosses racines du chêne, direction la vieille roulotte de la non moins vieille Lumbo, la doyenne de la famille elfique et saltimbanque qui vivait non loin. Aujourd'hui était un grand jour, car il devait se rendre pour la première fois dans une cité de géants, la mystérieuse Bouhen. De la fenêtre de sa chambre, on voyait, la nuit, des lueurs étranges au loin, et son père lui avait raconté qu'il s'agissait d'étranges et immenses amas de pierres que l'on illuminait pour se rappeler des morts au combat et que l'on appelait "remparts". Tout en imaginant comme cela devait être de près, il sortit un petit trousseau d'appeaux et se saisit de celui qui était peint en rose. Il siffla dedans et attendit quelques instants en scrutant l'horizon puis se mit à sourire bêtement en voyant bondir des fougères une belette aux yeux coquins et à la robe blonde cendrée, apparemment très jeune et très alerte...

"En avant Pamela !" hurla-t-il en riant, tentant d'imiter un géant qu'il avait vu quelques semaines auparavant, perdu au beau milieu de la forêt. Puis il enfourcha sa monture à longue queue touffue, la gratouilla entre les oreilles puis gentiment lui murmura sa destination. La route fut plus longue que prévue, et pour deux raisons. En chemin, la belette avait pris en chasse un petit mulot, puis quelques mètres plus loin, Eucalyptus s'était arrêté pour regarder un bon quart d'heure quelques papillons qui voletaient autour de jolis coquelicots. Arrivé enfin devant la roulotte elfique, une vieille elfe l'attendait, une buse sur son épaule.

"Ah non pas lui... La dernière fois, j'ai failli lui servir de repas !"

La vieille elfe se mit à rire et se contenta de faire voleter une petite bourse en forme de petit sac à dos vers le lutin.

"Tiens, cela devrait suffire... Tu te rappelles de ce que tu dois faire ?"
"Oui Chef !"
"S'il te reste un peu d'argent, achète toi quelque chose avec, c'est pour te remercier..."
"Bien Chef !"

Droit comme un i, la bourse sur son dos, Eucalyptus s'inclina comme un prince puis bondit sur sa belette, bien décidé à honorer sa quête ô combien importante...

(J'adore le pain aux raisins en plus...)

>> Le marché de Bouhen

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 23 Juin 2010 01:32 
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>> Le sanctuaire de Rana

Qu'y avait-il de plus désagréable ? Ne pas savoir dans quel pétrin Falleala s'était mise ou devoir subir les effluves immondes de Raügé ? A vrai dire, Eucalyptus n'arrivait pas à faire un choix et bien qu'il se couvrit le nez avec son bandeau, il se faisait du souci pour son amie elfique. Le vieux loup borgne, malgré les vives recommandations du lutin, ne s'arrêta pas aux portes de la ville et continua de courir à travers champs, avec toute la vélocité que son vieux corps lui permettait. Autant il avait pris du plaisir un peu plus tôt dans la journée avec sa belette, autant là, la situation ne prêtait pas rire, et même pour un lutin. Il y eut bien quelques moments où Eucalyptus se demanda si le vieux loup n'allait pas "claquer" en route, tellement il allait vite pour son âge, mais même cette pensée n'était pas des plus joviales qui soient. Loin d'être doué de clairvoyance, Eucalyptus avait presque raison et arrivés à quelques mètres de l'orée de la forêt de Bouhen, le loup, épuisé, s'affala sur le sol verdoyant et tentait de reprendre son souffle. Voyant qu'il ne se relèverait pas de sitôt, si tant était qu'il s'eut relevé un jour, Eucalyptus bondit de sa vieille monture essoufflée et s'enquit, inquiet, de son trousseau d'appeaux. Il commença alors à égrainer les différents appeaux, s'efforçant de trouver le meilleur pour l'occasion...

"Pamela, elle est trop peureuse... Sylvie, n'en parlons même pas..."

Oubliant quelque peu la raison de empressement, il se mit à rire bêtement en repensant à Sylvie, la fouine de sa mère... Déjà qu'elle éprouvait une grande peur pour sa propre ombre, qu'en serait-il des dangers qui oppressaient son amie ?

"Eucalyptus, petite noisette des bois, concentre-toi s'il te plaît... Et toi, fais moins de bruit quand tu souffles..."

(Il va vraiment claquer le Raügé... S'il était moins vieux aussi, on serait certainement arrivé... Mais oui ! Comment je n'y ai pas pensé plus tôt !)

Faisant passer habilement les différents appeaux colorés entre ses doigts, il s'empara de celui qui était de blanc et regarda Raügé avec une certaine fierté.

"Regarde et prends des notes, vieux machin..."

Eucalyptus siffla dans son appeau puis rangea tranquillement son trousseau avant de se diriger vers le vieux loup qui, soit reprenait son souffle, soit rendait son dernier, on ne savait plus trop...

"J'vais la sauver ta maîtresse, t'inquiètes pas ! Je viens d'appeler le plus terrrRRrrrible des prédateurs de cette forêt. Et je crois que tu le connais aussi... C'est Sélé..."

A votre avis, que se passe-t-il lorsqu'un jeune louveteau tout blanc, tout mignon, tout fou, court à travers les fougères vers un lutin qui lui fait dos ? Et bien il le percute. Voilà pourquoi, en premier lieu Eucalyptus fut projeté violemment contre la gueule du vieux loup borgne. En second lieu, alors qu'il chancelait encore, Eucalyptus sentit la langue râpeuse de son jeune ami, aux poils aussi blancs que la lune un soir d'été, à plusieurs reprises. Les oreilles en position joueuse, la queue battant l'air frénétiquement, incapable de rester en place et la gueule semi-béante laissant pendre sa langue baveuse, Séléné le jeune louveteau venait d'arriver. Ce n'était, et de loin, certainement pas le meilleur animal qu'Eucalyptus aurait pu appelé et pour cause, lorsque ce dernier lui demanda de se calmer et lui confia que l'affaire était sérieuse, Séléné se contenta de donner la patte, puis voyant que ce n'était pas çà que le jeune lutin attendait de lui, il se mit sur le dos, les quatre pattes en l'air...

"Il faut dire que son entraînement n'est pas tout à fait terminé, il lui manque deux ou trois notions encore... Mais pour ma défense, je peux certifier qu'il a bon coeur et qu'il n'est pas de meilleur compagnon que lui pour ce genre d'aventure !" finit-il par bredouiller en guise d'excuse à son seul auditoire, le vieux loup qui semblait être entre la vie et la mort.

Mais trêve de bonnes paroles, Eucalyptus monta sur sa jeune monture un peu folle et lui intima l'ordre de suivre les effluves de Falleala.

"C'est facile, c'est la seule chose en vie ici qui sent le jasmin, allez, en avant, Séléné !"

vv post suivant

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Dernière édition par Eucalyptus le Mer 23 Juin 2010 03:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 23 Juin 2010 03:35 
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Oui, il fallut rappeler une bonne dizaine de fois à Séléné sa mission (soit toutes les minutes environ...), oui, à mesure que le temps passait, Eucalyptus se demandait de plus en plus si le louveteau avait bien compris et oui, le même louveteau ne connaissait pas l'ordre "Arrête-toi, petit lapinou". D'ailleurs, Eucalyptus nota mentalement de ne plus jamais employé le mot lapin ou l'un de ses dérivés devant le louveteau. Alors qu'ils arrivaient en vue de Falleala, captive d'une poignée de gobelins, au beau milieu d'une clairière, Séléné se mit à courir encore plus vite, tellement vite qu'Eucalyptus dut s'agripper encore plus fort à son monture pour ne pas être éjecté en pleine course. Le louveteau passa entre les jambes d'un des gobelins et continua son chemin avant de bondir dans un fourré, repaire d'un lapereau appeuré... Heureusement pour le lutin, la bande de gobelins "elf-nappeurs" ignora simplement cet événement, ce qui ne fut pas le cas de la jeune elfe retenue captive. Bien qu'elle était en mauvaise posture, ligotée comme un saucisson alléchant pour trolls, elle ne perdait pas de sa splendeur et gardait un certain charme. Ses longs cheveux aussi noirs que le jais descendaient en cascade sur son dos et certains d'entre eux jouaient dans le vent. Ses jolis yeux émeraude trahissaient légèrement sa peur mais ne perdirent rien du spectacle inattendu. Un léger sourire se dessina sur visage...

"C'est pas le moment de faire un casse-croûte, Séléné..."

Mais le louveteau, sa proie en gueule, ne l'entendait pas de cette oreille et émit un petit grognement de réprobation. Eucalyptus leva les yeux en l'air et se retourna, ne voulant même pas insister sur ce manque d'obéissance constatée...

"Privé de câlins pendant au moins une semaine... Ou peut-être deux jours... Mouais bon... Au moins pendant une heure..."

Alors que la sentence du mutinant à poils tombait comme un couperet si peu affûté qu'il n'aurait même pas tranché un fromage frais du jour, Eucalyptus mettait sa main sur son front pour voir plus loin et refrénait en même temps son envie de faire un câlin à Séléné. Ils étaient trois, aussi vilains les uns que les autres, un portait un arc et un carquois en bandoulière, un autre avait une dague vraiment sale glissée dans sa ceinture toute aussi sale et enfin le dernier avait une sorte de gourdin qu'il tenait en main, gourdin qui tendait plus d'une grosse branche de bouleau que d'une véritable arme ouvragé par un professionnel...

(Aucun style...)

Telle une majorette aguerrie, Eucalyptus sortit de son fourreau son fifre et le fit tournoyer habilement entre ses doigts avant de l'immobiliser, prenant alors une position guerrière, un peu comme celle de ce moine qu'il avait vu quelques semaines plus tôt. Prenant soin d'être le plus discret possible, il avança avec agilité vers son amie retenue prisonnière, à travers les herbes hautes. Que pouvait bien faire un lutin sans défense contre une bande de gobelins armés sans y perdre la vie ? Et bien, ce que son peuple faisait de mieux...

(Hihihihi...)

Aux pieds du gobelin au gourdin, il fit un clin d'oeil à Falleala qui le regardait du coin de l'oeil et noua les lacets des sandales de sa victime entre elles.

(Huhuhuhuhu...)

Agile et discret comme un chat, il grimpa sur l'archer, avec autant de précaution qu'il pouvait pour ne pas se faire remarquer ou simplement éclater de rire. Avec ses dents, il sectionna un fil qui maintenait la lanière du carquois du gobelin archer et s'arrangea pour la recoudre à sa manière...

(Hahahahahahahahahaha...)

Cerise sur le gâteau, il grimpa enfin sur la tête de l'archer et imita une poule, hilare, ne pouvant plus se retenir en sachant ce qu'il avait mijoté pour ces peaux vertes. Bien qu'elle ne savait pas exactement ce qu'il avait en tête, Falleala ne put réprimé un fou rire. L'archer s'étonna de l'agitation qu'il y avait sur son chef, le gobelin à la dague la dégaina et s'approcha de son compagnon, étonné que ce premier en veuille à ce dernier, le gobelin au gourdin tenta de se retourner pour voir ce qu'il se passait et tomba la tête la première comme une vieille souche. Eucalyptus sauta de la tête de l'archer, tenant fermement dans sa main le fil qu'il avait remanié alors que le gobelin au poignard s'approchait trop. En tombant, sa nouvelle couture se désolidarisa du carquois, finissant par faire tomber ce dernier, alors que le gobelin à l'arc tentait d'attraper une flèche.

(Respire, inspire, respire, inspire, ressens et relâche, ressens et relâche...)

Dans sa chute contrôlée, Eucalyptus se concentrait, le bouquet final de son plan allait sonner comme un mauvais souvenir pour les gobelins, il en était persuadé et il ne pouvait en être autrement. Lorsqu'il sentit que le moment était propice, il lâcha le fil, fit une cabriole dans les airs et prononça la savante incantation salvatrice qui libèrerait à la fois sa colère et son amie, s'il avait de la chance...

"Prends toi çà dans la face espèce de captureur de jolie elfe !"

Alors qu'il visait le gobelin au poignard avec son fifre, une légère brise se leva en direction de sa cible et l'engloba, tournant et dansant autour d'elle, de plus en plus vite. Tellement vite que le gobelin en lâcha son arme et se donna lui même un coup de poing, entraîné par les vents infernaux qui se jouaient de lui. Tout ou presque se passait comme prévu et Eucalyptus en était très content. Mais alors qu'il était toujours en l'air, il constata quelques failles dans son plan. Le gobelin au gourdin se relevait, l'archer se dirigeait vers son carquois rempli de flèches et Eucalyptus allait visiblement s'écraser au sol...

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Dernière édition par Eucalyptus le Mer 23 Juin 2010 16:17, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 23 Juin 2010 16:16 
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Falleala Desconti était une taurion, et tout comme sa grand-mère, ses parents et son frère, elle était une saltimbanque qui vivait en faisant des pirouettes et en jonglant sur les marchés. Elle n'aurait jamais pensé auparavant qu'avoir été l'assistante de son père qui était prestidigitateur la sauverait de ce mauvais pas qu'était être prisonnière d'une bande de gobelins. Ceci étant dit, elle n'aurait jamais pu faire ce qu'elle fit si Eucalyptus n'avait pas détourné l'attention sur lui, et encore moins si ce gobelin n'avait pas lâché son poignard. Tel un ver de terre habile, fouettant ses cheveux en l'air, elle accomplit un triple exploit, qui resterait surement passé inaperçu, et ce malgré l'incroyable chose qu'elle accomplit. Mais trêve de suspens, cher lecteur, laissez moi vous raconter ce qui suivit ! Alors que l'archer approchait sa main de son carquois, les petits pieds fins de Falleala rencontrèrent sa mâchoire alors qu'elle effectuait une roulade arrière pour se rétablir sur pieds. Alors que ses longs cheveux fouettaient l'air, ses derniers rencontrèrent le chemin d'Eucalyptus et lorsqu'elle fut sur pieds, ses derniers se situèrent exactement, et par chance surtout, entre le poignard du gobelin encore sonné par le sort d'Eucalyptus. Le gobelin au gourdin, lui, regarda la scène, hébété, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait.

"Caly, tu es fou..."
"Si tu voulais finir en gigot, fallait pas envoyer ton vieux sac à puce nous avertir, ma p'tite faluche..." commenta alors le jeune lutin en grimpant sur l'épaule de son amie.

Alors que Falleala voulait contester l'état physique de son vieux loup, le gobelin au gourdin hurla quelque chose contre les deux amis et contre toute attente, Eucalyptus en parut offusqué.

"Hey ! Ma mère n'a été traînée qu'une seule fois, et encore c'était la faute de Sylvie ! Je ne te permets pas de..."

Eucalyptus se tut tout à coup, le gobelin au gourdin se ruait vers eux. Falleala, elle, regardait du coin de l'oeil l'autre gobelin, celui au poignard qu'il n'avait plus, puis les deux amis se regardèrent apeurés une paire de secondes, temps qu'il leur parut incomparablement long. Alors que le jeune lutin voyait sa courte vie passer sous ses yeux, il fut interrompu par la voix de Falleala, qui n'était plus si apeurée.

"On fait comme avec les sangliers de la semaine dernière !"
"Je veux bien mais on n'a pas de tarte aux pommes..."
"Caly, on s'en fiche, maintenant !"

Toujours entravée par des liens solides, la jeune elfe tourna d'un quart et fit dos au gobelin au poignard alors qu'Eucalyptus, lui, faisait front à celui qui avait le gourdin et qui se ruait vers eux, comptant bien se venger de ce qu'on venait de leur faire subir. LA tension était palpable, tout autant qu'elle le fut alors qu'une semaine avant, les deux amis étaient aux prises avec des sangliers en charge. Pourtant, ce n'était pas le moment de faillir et Eucalyptus le savait bien. Et là, pur moment de magie holywoodienne, tout se passa juste avant que Falleala et Eucalyptus ne soient percutés par le gourdin et son manieur. Le jeune lutin fit déferler ses vents infernaux une nouvelle fois mais dans le stress, il visa mal et le sort fut ciblé sur le gourdin. Heureusement pour le lutin, le gourdin se mit à tournoyer dans les airs et frappa à plusieurs reprises le gobelin furieux, le laissant finalement à terre, assommé. Falleala, elle, lâcha juste à temps aussi ses chocs foudroyants contre le gobelin qui voulait récupérer son poignard et faire parler le fer contre la peau de l'elfe. Ce dernier fut expulsé non loin, tout aussi inconscient que son collègue au gourdin taquin. Epuisés par tant d'efforts soudains, Falleala jucha sur le sol et Eucalyptus sur son épaule. Les deux amis reprenaient leur souffle, épuisés de tout fluide mystique mais fiers d'en avoir décousu avec de viles peaux vertes. Leur sourire s'effaça rapidement cependant. Contrairement à l'épisode des sangliers, les gobelins étaient trois. L'archer, rétabli, s'enquit d'une de ses flèches et visa l'elfe...

"Avant qu'on meure, j'aimerais savoir comment se fait-il que tu comprennes la langue gobeline..."
"Bah... Il parlait pas le gobelin, ce gros lourdeau... Dis Falleala, tu crois qu'il y a des crêpes fourrées là où on va ?"
"Je ne sais pas. En tout cas, j'espère qu'ils ont des bains chauds et parfumés..."

Alors que les deux amis pensaient vivre leurs dernières minutes, ils entendirent un "frousht" flamboyant. Ils se regardèrent dans les yeux, ahuris puis se mirent à rire comme deux imbéciles. L'archer en faction avait encore les cheveux fumants et son expression était encore plus ahurie que ses cibles. A l'orée de la clairière, un jeune elfe, aux cheveux blonds, tendait encore sa main vers l'archer, alors qu'à ses pieds, un vieux loup borgne respirait fortement pour reprendre son souffle, à la limite de la tétanie mortifère. Quelques minutes plus tard, les trois compères de la forêt de Bouhen observaient leur création toute fraîche...

"Vous avez eu une sacrée chance, quand même..."
"Sans Eucalyptus, je ne sais pas ce qu'il se serait passé..."
"En tout cas, on ne serait pas là à regarder ces trois saucissons verts se débattre..."
"Allez, rentrons avant d'avoir à faire à leurs copains..."
"Tu savais qu'Eucalyptus parlait le gobelin ?"
"Mais arrête avec çà, Faluche ! Je parle pas le gobelin..."

Ce fut ainsi, dans une longue tirade vantant les mérites des champignons hallucinogènes que Falleala avait du ingérer, que les trois amis repartirent dans la forêt, laissant leurs agresseurs entravés par des cordes, au beau milieu d'une clairière...

>> Route entre Kendra-Kâr et Bouhen

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 14:33 
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La vue ? Qu’est ce que c’est ? Ces questions revenaient souvent dans la tête de Falal. Né aveugle, il n’avait aucune notion des couleurs et autres beautés qu’offre la vision.
Peut-être le découvrirait-il bientôt. Sa mère avait insisté pour qu’il se rende, accompagné de son frère, dans la ville voisine de Bouhen. C’est ainsi que toute la famille du jeune mage se réunit devant la porte pour une dernière embrassade. Falal n’était pas mécontent de partir à l’aventure, et peut-être qu’au retour, il pourrait admirer les beautés de son village et de la forêt. Avant de partir, la mère du lutin donna une cape de dissimulation, qu’elle avait fabriquée elle-même, à chacun des deux frères.

« Cela vous sera utile pour éviter les brigands ! A bientôt » expliqua-t-elle à Falal et elle l’embrassa.
« Mais m’man » protesta le jeune lutin en entendant les gloussements de ses camarades

Quant au père, il offrit une petite bourse à chacun des deux frères.

« Ne les dépensait pas en babioles inutiles, vous en aurez besoin. On ne sait jamais jusqu’où vous devrez vous rendre pour trouver un guérisseur suffisamment puissant pour rendre la vue à notre benjamin bien aimé. »


Le jeune mage faisait partie d’une fratrie composée de cinq frères et deux sœurs. Pour sa quête, Falal était accompagné de son frère cadet. Ce dernier était âgé de 29 ans et se nomme Denim. Tout comme son petit frère, il n’a pas encore son permis-monture qu’on ne peut acquérir qu’après ses 30 ans, majorité chez les lutins. Ils devraient donc se rendre à pied jusqu’à la ville voisine. Ce n’est pas un chose aisée quand on ne mesure pas plus de cinquante centimètres. Et oui cinquante centimètres c’est vraiment grand pour un lutin. Falal lui mesure un peu plus de vingt centimètres, ce qui est tout à fait normal pour un lutin âgé de vingt-quatre ans. Le voyage n’était pas sans risques. Les deux lutins devraient faire attention à toute sorte de danger allant des flaques de boue, vrai piège mortel pour un être vivant de la taille du jeune mage, jusqu’au belette et autres lutinivores.
Conscient de tous ces dangers, et après avoir reçu de nombreux conseils, recommandations, consignes et autres cadeaux, les deux frères se mirent en route. Falal fit un dernier signe de la main à sa famille avant de disparaître entre les arbres.


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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 14:35 
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La première journée de marche s’était déroulé sans aucun incident majeur, omis la fois où Falal avait trébuché dans une racine dépassant du sol. Il avait roulé-boulé, pour finir nez à nez face à un sanglier un brin énervé. Le jeune lutin n’ayant rien compris à la situation, saisit sa pipe à bulle, comme à son habitude, et souffla. Deux grosses bulles vinrent éclater sur les yeux de la bête. Au bord d’une furie meurtrière, le sanglier chargea. C’est ainsi que Denim assista à un spectacle extrêmement divertissant : un lutin essayant d’échapper à un sanglier enragé. Après avoir semer le sanglier en montant à un arbre, les deux compères reprirent leur marche.
Quand le ciel commença à rougir sous le soleil couchant, les deux frères préparèrent leur nuit. Pour cela il montèrent au somment d’un chêne pour s’abriter des prédateurs. Alors qu’ils préparaient leur repas, une délicieuse salade de baie, un écureuil leur rendit visite. Les écureuils étaient les animaux préférés des habitants du village du jeune mage. Le village était construit au somment d’un très ancien chêne, en cohabitation avec une famille d’écureuil. Les jeunes lutins passaient beaucoup de temps à jouer avec leurs rongeurs bien-aimés.
Denim cueillit un gland qu’il donna à l’écureuil.

« Tu te souviens des courses à dos d’écureuils ?

- Oui, Et la fois où Binam a tiré trop fort sur la queue de son animal et à essuyer un tir de noisettes.
- Ou encore les joutes d’haricots verts … »

C’est ainsi, en se remémorant les jeux de leur village, qu’ils s’endormirent.


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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 12:32 
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Les deux femmes dont, malgré l'étrangeté, je ne pouvais nier la grande beauté partirent alors ensemble vers l'auberge, tandis que je suivais Elina et le lyikor. Lorsque nous arrivâmes à l'orée du bois, avant même de remarquer leur caravane, mon regard se posa sur un cheval qui broutait paisiblement, attaché à un arbre. Certes, il était moins majestueux et moins beau que Xéolian, mes les épais crins noirs qui tombaient comme une cascade sur son encolure blanche accentuaient la beauté de ses aplombs. Les fanons abondants qui terminaient ses jambes musclées me confortaient dans l'idée que ce cheval de trait tirait la caravane.

J'étais prête à me diriger vers l'équidé, mais la fatigue me montait au nez comme de la moutarde, faisant piquer mes yeux, si bien que j'obéis machinalement à Elina sans même me soucier des tours de garde. Comme un robot, je rentrai dans la caravane -tout à fait quelconque, comme celle des marchands dont j'avais fait l'escorte avec mon beau Shaakt- Il y faisait relativement froid, mais je n'y réfléchis pas, et me laisser tomber sur la mince couchette en paille. J'ôtai négligemment mes bottes sans les mains, et avalai toutes les fioles de fluide magique. Ce n'était, certes, pas très prudent, mais j'avais agi mécaniquement, sans vraiment réfléchir à cause de la fatigue.

Contre toute attente, je ne me sentis pas glacée, mais au contraire bercée par une douce chaleur, qui compensait le froid de la nuit ambiante. Je me glissai alors sous la petite couverture, toute habillée, et roulée en boule comme un petit chat, l'étoffe de tissu remontée jusqu'au oreilles.



Je marchais. Je n'avais pas froid, ni chaud. Je ne sentais pas le moindre souffle d'air sur ma peau. Je marchais encore, entourée de ces grands murs. Ils étaient hauts. Très hauts. Bien plus hauts que je ne pouvais voir, ils montaient jusqu'à ce ciel qui n'existait pas. Je n'avais pas peur : parfois, je tournais d'un coté ou de l'autre, parfois, je devais faire demi tour. Je n'avais pas peur, mais je n'étais pas détendue. J'errais.

Ces longs murs de terre ne s'arrêtaient jamais. Ils bifurquaient parfois, mais ne s'arrêtaient pas. Moi, je marchais au milieu de ce dédale, explorant mon inconscient, pendant des heures, peut-être même des années. Mais je ne vieillissais pas : ce n'étais pas moi, seule mon esprit marchait au milieu de ces méandres. L'atmosphère était cendrée, l'odeur de terre humide emplissait mes poumons, mais je ne sais pas si je la sentais. Je n'étais pas là pour ça, moi, j'arpentais ces couloirs étouffants, je déambulais comme un fantôme, sans jamais m'arrêter.

Je croisais une petite troupe de bestioles sextupèdes, dont les antennes s'agitaient dans tout les sens, penchant le plus souvent dans ma direction. Mais c'était normal, je crois. Je baissai à peine les yeux sur eux : moi, je devais marcher. Ce n'était pas une obligation, mais c'était dans la nature des choses : je vadrouillais. Allais-je vers le purgatoire? Nulle idée.

Une silhouette se matérialisa alors, plus noire que le fond de l'univers. Son aura était mauvaise, je le savais. Je voulus appeler Yuia et Rana à l'aide, mais aucun son ne s'échappa de ma bouche. Je courus alors, d'abord d'un pas mal assuré, puis finalement à grandes enjambées. La terre tournait, les murs se déformaient en une spirale hypnotique. Je courais de toutes me forces, mais cela ne faisait que me rapprocher de cette ombre. Dans un sens puis dans l'autre. Finalement, dénuée de tout repère possible à cause de cette vague soudaine d'effroi, je trébuchai. Ma tête allait heurter le sol, mon crane allait se briser en mille morceaux.


Je me redressai brusquement de ma couchette, le visage et le corps trempés de sueur. Je pris le temps de respirer lentement la froideur matinale, tâtonnant dans mon esprit pour retrouver un semblant de sérénité, mais en vain. J'étais toujours effrayée, mon corps tout entier tremblait. Je me levai, et sortis à pieds nus de cette caravane cauchemardesque. La rosée fraîche des brins d'herbe contre mes fines chevilles me rendit un peu de lucidité, et la vue d'Elina, souriante comme toujours, me la rendit presque entièrement.

Si j'avais bien dormi... A vrai dire, j'avais connu des nuits meilleures. J'eus un instant l'envie de lui raconter mon étrange cauchemar, mais je me ravisai : je doutai qu'elle veuille prendre la route avec la présumée peureuse que j'étais. Moi qui connaissais rarement la peur du danger, j'avais connu cette nuit un effroi incomparable.

Je soupirai et m'étirai à bras ouverts, ce qui eut pour effet de m'apaiser un peu. Les deux femmes d'hier viendraient sans doute avec nous, alors... bien qu'un peu étranges, elle n'avaient pas l'air bien méchantes.

Le froid me chatouilla finalement les pieds, je montai dans la carriole enfiler mes chaussettes trouées et mes bottes. C'était tout de même plus confortable. Je descendis alors de la chariote en chantant, et en faisant la roue. Acrobatie habile que je connaissais depuis bien longtemps.

« On part, on part, on part ! »

La tristesse de quitter mon elfe, le triste visage de ma petite sœur, et cet affreux cauchemar étaient déjà bien enfouis dans ma mémoire, submergés par cette jovialité que j'éprouvais à l'idée de partir à l'aventure.

« Chant magique du fond des plaines,
Lali lali lalilalala
Dame blanche maîtresse des forêts,
Qui d'habits verts l'été se paraît. »


<Les bois de bouhen>

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Dernière édition par Loys le Ven 19 Nov 2010 21:48, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Lun 15 Nov 2010 04:59 
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Elina se met a te faire un grand sourire quand tu te mets à chanter et elle bouge la tête en rythme, et au bout d'une minute, peut-être deux, elle finit par te dire :

"Il faut encore attendre Imaro avant de partir, discutons un peu, j'aimerai te parler d'un truc étrange...."

Elle ne perd pas son sourire, mais il se fait un peu moins joyeux et elle te fais signe de t'asseoir à côté d'elle, près des restes du feu de camp.

"J'ai fais un drôle de rêve, j'étais perdu dans une sorte de labyrinthe et....Je ne peux m'empêcher de croire que ce que j'ai vu existe...Et cet....homme avant de me réveiller..."

Un bâton en main, elle joue distraitement avec les cendres, perdue dans ses pensées.

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 Sujet du message: Re: Les bois aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Ven 19 Nov 2010 21:47 
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Lorsqu'elle évoqua vouloir me parler de quelque chose d'étrange, je me dirigeai vers elle en sautillant sur un pied. Son sourire se fit un peu triste, mais ne perdit pourtant pas l'éclat qui faisait son charme. Elle désigna une place à coté d'elle, où je m'assis en tailleur. Tandis qu'elle farfouillait dans les restes de braises avec un bout de bois tordu, j'écoutais distraitement ce qu'elle me disait en arrachant des touffes d'herbe.

Un Gong. C'est cela : ses paroles sonnèrent en moi comme un gong gigantesque qu'on aurait frappé avec un marteau encore plus énorme, et dont les ondes sonores vibraient jusqu'au fin fond de mes tympans et de mes tripes.

Mais qu'est ce que cela signifiait donc? Un hasard? Difficile de croire cela, et pourtant je ne pouvais me résigner à penser qu'il s'agissait d'une voyance de mauvaise augure. J'étais prête à me lever, à lui hurler dans les oreilles que j'avais fait le même rêve, pour que ma voix résonne en elle comme la sienne l'avait fait en moi. Je voulais pleurer de peur, me blottir contre elle, ou saccager cette fichue caravane porteuse de mauvais rêves. Je voulais la tuer elle, le loup, ma sœur malade, je voulais tuer la famine.

En moi se secouaient des émotions contradictoires : je vacillais entre effroi et une incompréhensible colère. Comme si on avait mis des billes dans un bocal qu'on secouait dans tout les sens. Finalement, quelque chose en moi me convint de pas dire que j'avais fait le même rêve. Je tentai malhabilement de masquer mon trouble et répondis :

« Ah? Ça a l'air d'être étrange comme rêve, c'est vrai. Mais, les rêves sont toujours bizarres n'est-ce pas! »

Ma voix tremblait rien qu'au fait de repenser à ce terrifiant rêve, où j'errai sans but. Alex avait-il un rapport avec cet étrange rêve? C'était lui même qui avait dit que je n'avais aucun but... mais maintenant, si : j'allais tout faire pour sauver ma petite sœur malade de la famine. Ah, s'il voyait cette ambitieuse mission que j'entreprenais !

Bien consciente que j'avais été peu convaincante, je baissai les yeux aux sol. Autour de moi, sans même m'en rendre compte, j'avais arraché de grosses touffes d'herbe. Par des gestes mécaniques, je tentais de reboucher les trous en appuyant nerveusement les brins avec ma paume, comme si cela aurait suffit à les replanter. Finalement, stressée et angoissée, mes jambes me firent sentir leur picotements. Je me levais donc d'un geste brusque et bégayai-je :

« Quoi? Tu penses que j'ai... que j'ai fait le même... même rêve? Mais non! Non non non... je ne vois pas ce qui te fait dire ça! J'ai très bien dormi, oui oui, tout à fait... hum?. »

Je finis ces paroles insensées sur une grimace, un faux sourire raté mêlé à des sourcils de peur, et le nez retroussé comme un lapin.

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