L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 413 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 ... 28  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 12:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 5 Juin 2015 20:57
Messages: 128
Localisation: Elysian
Marikani n'osa pas intervenir en le contredisant, elle devait savoir qu'en cas d'échec, le prix à payer était énorme, plus pour les élémentaires que pour lui-même à vrai dire. L'Ekhi tout feu tout flamme avait totalement changé depuis leur départ d'Ilmatar si bien qu'on aurait dit deux personnes différentes.

Où était donc passé la femme qui a tenté de le brûler au palais juste pour répondre à ses piques ? Le voleur ne le sut pas mais il se garda bien de la provoquer car tout cela ne menait qu'à des débats stériles qui n'avaient pas lieu d'être lorsqu'un grand danger profilait à l'horizon. Il se rappela comment elle avait défendu l'Agail, avec véhémence, allant jusqu'à l'appeler sœur.

Certes, ils étaient tous élémentaires mais la simple constitution fluidique ne suffisait pas à se considérer comme parents, à la limite comme cousins et encore. Sur Elysian, tous les élémentaires semblaient s'entendre peut-être à cause de leur complémentarité, c'était en tout cas un sujet à creuser, surtout qu'il ne savait pas combien de jours il fallait pour rallier Elivagar. Il voulut lui en faire part mais les paroles de l'élémentaire de feu le troublèrent lorsqu'elle annonça que certains Eàrions résidaient à Elivagar.

- Oui, moi aussi, je serais ravi de revoir mon peuple, je n'ai plus vu les miens depuis 130 ans je crois. Toutes les années se ressemblent...

Combien il aurait aimé pouvoir toucher de nouveau l'un des siens, les entendre rire et les voir sourire à nouveau. Si le choix d'intégrer un groupe de voleurs à Tulorim n'était pas une décision qu'il regrettait, cela le rendait triste de songer qu'il avait abandonné son peuple. Ses frères au sang bleu qui disparaissaient progressivement de la surface de Yuimen. Ses frères qui partaient aux quatre coins du monde à bord de navires marchand ou restaient à quai aux abords de Dehant dans des abris naturels. Seuls les demi-elfes habitaient en ville, abandonnant la majorité de leurs préceptes et annihilant leur propre culture.

Esswan Sessra, la grande guerrière Eàrion, avait été la première conquérante et Earnar rêvait de suivre ses traces en apportant autant à son peuple. Après tout, sa famille habitait l'Omyrhie avant sa chute, elle était peut-être son ancêtre ou une lointaine cousine de sa famille qui sait. Il eut du mal à ne plus penser aux guerres incessantes entre les elfes et les Garzoks ou les Sektegs, même si ces derniers, plus intelligents, pouvaient être raisonnés dans de rares cas.

Cependant, Marikani n'avait pas fini de lui fournir des informations et celles-ci étaient plutôt importantes puisqu'elle concernait l'esprit de l'eau des Agail, Mahuizoh, malheureusement elle n'en put en dire davantage et lui révéla qu'elle connaissait mieux l'esprit du feu.

Soudainement, elle arrêta de parler et posa sa main sur la garde d'une de ses dagues accrochées à son ceinturon. Lui aussi entendait les bruissements parmi les arbres et ses griffes d'acier sortirent prêtes à accueillir l'intrus. Il vit les buissons bouger et se tendit, son cheval à l'arrêt. Une horde de cerfs bien plus gros que ceux sur Yuimen s'agitaient devant leurs yeux, les fuyant. Il sentit l'Ekhi se détendre à ses côtés et fit de même. Cela le rassura surtout de savoir que les cerfs les fuyaient eux et pas une autre bestiole bien plus dangereuse.

- J'imagine qu'il y a aussi des carnivores aux abords de la forêt. Pour l'instant, il n'y en a pas aux alentours, les cerfs semblaient nous fuir nous, pas une autre bestiole, assura-t-il. Si un cerf est aussi gros, je n'ose imaginer la taille d'un carnivore.

Tout animal avait peur du feu, avoir un brasero à ses côtés était sans nul doute suffisant pour éloigner n'importe quel prédateur et dans le cas contraire, ses griffes iraient arracher quelques lambeaux de chairs. Il avait bien survécu tout seul loin des siens alors même dans un autre monde, il y avait de grandes chances qu'il y survive.

- J'ai du mal à concevoir l'idée d'un esprit, la plupart des références dans notre monde relève de légendes créées de toutes pièces par des humains et ils apparaissent alors comme les spectres des âmes défuntes. Au vu de votre nature, j'imagine qu'il est aussi immatériel que présent dans le monde physique.

- Il serait bien d'avoir la même consistance que l'eau comme don, ça serait un avantage pour s'infiltrer à Illyria car je doute sérieusement que notre équipée d'elfes puissent y entrer facilement mis à part Cromax qui semble être un bon diplomate et sans aucun doute un excellent bretteur auquel j'éviterais de m'y frotter. Kerenn est à l'inverse l'archétype des Sindeldi, fier et dangereux. L'hinïon est comme les autres de sa race, un noble qui abuse de la flatterie, donc il pourrait aussi y rentrer en étant convainquant mais pour ma part, il vaut mieux que je reste dans l'ombre, tout du moins chez les humains.

Oui, il valait mieux faire profil bas mais ce n'était pas pour les humains qu'il faisait cela, caché lui permettrait de savoir si l'un des héritiers du vieux roi n'avait pas des intentions belliqueuses envers les élémentaires et ne participait pas à ce phénomène de drainage des fluides.

- Comme vous le voyez, nous autres elfes ne sommes point frères, tout au plus cousins, c'est pourquoi je m'étonne que vous considérez Ixtil comme votre sœur. Au fait, que feriez-vous à Elivagar, vous repartirez chez vous ou à Ilmatar après m'y avoir emmené ?

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 12:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 31 Mai 2015 15:47
Messages: 713
Localisation: Kanteros
Je réponds d'un ton pensif aux réponses peu convaincues de Pureté et Yuralria concernant l'hypothèse des Sindeldi survivants, examinant mes connaissances de mon propre peuple, de son histoire, avant de me risquer:

"Il y a différentes hypothèses pouvant expliquer un long silence des survivants Sindeldi, s'il y en a eu. La première, la plus plausible à mon sens, serait qu'ils ont utilisé un fluide spatial et ou temporel, pour fuir la catastrophe et se sont rendus sur un autre monde, voire en un autre temps. C'est ainsi que nous sommes arrivés sur Yuimen, cet exode massif ayant été permis par la puissance et la bienveillance de Sithi d'après les légendes. Certains Sindeldi considérés comme hérétique prétendent que lors de son départ d'Eden, le monde originel des Elfes Gris, le peuple Sindel s'est divisé, fuyant par divers fluides menant à des mondes divers. Ainsi, il est tout à fait envisageable voire probable que ceux d'Elysian aient été également des exilés d'Eden. Ce qui amènerait un éclairage certain sur cette hypothèse, qui prendrait alors tout son sens et s'imbriquerait dans un plan beaucoup plus vaste, se déroulant à l'échelle de plusieurs mondes et sur une durée impensable. Enfin, pure supposition, mais imaginez un instant que ces chevaliers-miroirs de Brytha soient les Sindeldi exilés de ce monde?"

Mes pensées fusent, mes souvenirs disparates se bousculent follement, des liens se tissent et se défont, instinct, intuition, corrélations osées, je laisse mon esprit libre de vagabonder au gré de ce que j'ai appris depuis notre arrivée, puis je rajoute en me parlant aussi bien à moi-même qu'aux autres:

"Selon ce qui se dit, cette Brytha cherche à bouleverser l'ordre fluidique et divin de Yuimen en s'attaquant aux fluides élémentaires. Elle représenterait une sorte d'équilibre, de neutralité, ce qui est très proche de la manière dont nous percevons Sithi, et pour atteindre cet équilibre neutre, il lui faudrait supprimer l'opposition des fluides élémentaires, cette même opposition qui a contraint Sithi à quitter Yuimen puisque son fluide de Vision ne pouvait s'accommoder de la division en fluide de lumière et d'obscurité. Tout tourne autour de fluides élémentaires dans ces histoires, et voilà qu'ici ces mêmes fluides sont drainés de manière inconnue, pour une cause inconnue? Cela ajouté aux coïncidences évoquées précédemment, je trouve que cela fait un peu trop de "hasards"."

Enfin, après quelques instants de silence, je réponds à Yuralria à propos des Elfes et Lutins:

"D'après ce que j'ai compris, vos suspicions se portent principalement sur les humains. Seulement il y a une chose qui me chiffonne: quand les humains ont-ils jamais été capables de comprendre la nature des fluides et de les utiliser de manière conséquente? Ils ne vivent pas assez longtemps, se divisent sans cesse en querelles intestines et n'arrivent jamais à rien de grand. Ici même les cités humaines luttent les unes contre les autres pour étendre leur influence. Alors les concernant il y a deux options à mon avis: ils bénéficient de l'aide d'un autre peuple, ou ils possèdent un artefact comme ce globe évoqué par Aaria. Et dans les deux cas, des êtres très anciens pouvant nous apprendre le passé pourraient nous fournir des informations précieuses sur la trame historique de ce monde. J'ai tendance à supposer d'après tout ce qui nous a été dit que la situation actuelle trouve ses racines dans le passé, dans les rancœurs et tensions nées de ce changement fluidique brutal sur Elysian. D'où mon intérêt pour ces Elfes et Lutins."

Guidés par Yuralria, nous finissons par parvenir à un petit vallon bordant un fleuve, entouré d'arbres il forme effectivement un plat herbeux propice à une halte pour la nuit. Je glisse aussitôt à bas de mon cheval, le guidant par la bride jusqu'au fleuve afin qu'il puisse s'abreuver, puis je le soulage de son harnachement et le laisse paître dans le vallon, allant pour ma part ramasser rapidement assez de bois sec pour faire une bonne flambée.

Je reviens juste à temps pour entendre la proposition de Faëlis à propos des tours de garde, à quoi je réponds:

"Sage avis. Je prendrai le deuxième tour."

Je dépose mon encombrant fardeau de bois mort et entreprends d'allumer un feu, avec l'aisance inconsciente d'une longue et vieille habitude. Tout en oeuvrant, je demande à l'Hinïon:

"Tu as parlé de flèches de soin, il y a peu, j'imagine donc que tu maîtrises la guérison grâce aux fluides de lumière? Pourrais-tu m'apprendre ça? Cela pourrait s'avérer utile par la suite. Je peux peut-être t'apprendre quelque chose en échange, qui sait?"

(798 mots)

_________________
Kerenn


Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?

Zenrin Kushu


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 14:02 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
Cependant, il fallait plus que le scepticisme de certains pour arrêter un elfe gris sur sa lancé ! Kerenn continua à délirer, annonçant maintenant qu'en fait, Brytha et ses « chevaliers-miroir » étaient en fait des sindeldi venu d'Elysian, furieux que leur monde ai été détruit par le déséquilibre des fluides de lumières et de ténèbres, quoique ça veuille dire, et décidés par conséquent à détruire tous les fluides élémentaires. Plus il avançait, plus Faëlis peinait à garder son sérieux. Au bout d'un moment il se mit à pouffer :

« Mais il y a des hinion en Imiftil ? Et si c'était eux, qui avaient créé cette soi-disant Brytha ? Votre monde a été détruit par un déséquilibre des fluides, c'est peut-être parce que des elfes blancs y sont venu avec leurs fluides de lumière ? Et pendant qu'on y est, ils ont profité de la découverte du fluide Tulorim pour venir ici et provoquer le même déséquilibre... Mais pourquoi ? Attends voir... n'y a-t-il pas un hinion parmi les 13 ? Malédiction ! C'était donc un complot d'Oaxaca, et l'Hildirain est en fait constitué d'agents cachés de la reine noire cherchant à détruire toute magie pour qu'elle puisse étendre sa domination ! »

Il arracha un peu d'herbe qu'il tendit à Brise, laissant la jument se délecter. Apparemment, la verdure était très fraiche, ici... Le visage rayonnant, ravi de sa plaisanterie, il ajouta :

« Cessons d'imaginer des histoires. Tout ce qui se tient, n'en devient pas vrai pour autant, disait le sage Eredwën. À moins que Yura ne connaisse un moyen de chercher rapidement s'il reste des sindeldi ici, nous ne les retrouverons pas maintenant, alors que personne ne les a vu depuis près de 2000 ans ! »

Il avisa une pierre et se laissa glisser contre, ravis de se laisser aller, alangui comme un courtisant complètement drogué sur son divan. On faisait avec le confort qu'on avait, hein ? Bon, l'armure manquait sérieusement de praticité pour cela... enfin, heureusement qu'elle était assez souple.

Il mit un instant à réaliser que Kerenn venait de lui demander s'il pouvait lui apprendre les sorts de soin. Hélas ! Si c'était possible ! Cela diminuerait grandement les risques de se faire défigurer par quelque horrible monstre ! Mais c'était impossible :

« Ce serait avec plaisir, Kerenn, mais vos fluides sont d'ombre, il ne peut en venir que mort et déchéance... quant à m'apprendre quelque chose en retour, à moins que vous ne connaissiez le maniement de l'épée ou des armes de jet, je crains que ce ne soit également impossible. »

La viande séchée était moyenne... si seulement il pouvait en faire des brochettes de légumes, ça aurait plus de goût ! Il se tourna vers Yura :

« Pensez-vous que nous pouvons faire un feu de camp en sécurité ? »

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 16:27 
Hors ligne
Admin
 Profil

Inscription: Lun 17 Nov 2008 23:14
Messages: 6059
Crocs du Monde – Vers Elivagar

Pour Earnar

    L’Ekhii se détendit en apercevant la harde de cerfs détaler devant eux, bien qu’elle leur jetât un regard mauvais. Sa main quitta la garde de son épée pour retourner sur les rennes de son cheval.

    - Il existe de très gros carnivores dans les Crocs du Monde, mais il est rare de les voir aussi prêt de nos villes, répondit-elle à sa première remarque. Et les plus gros ne sont pas toujours les plus vicieux.

    A ses paroles sur l’esprit, elle acquiesça.

    - D’une certaine manière, on peut dire ça, bien que ce soit un peu plus complexe que ça. Mais concernant la consistance d’eau comme don, même les plus talentueux des aigails n’y parviendraient pas, les dons que vous acquérez à la sortie du fluide sont ceux qui vous suivront, vous apprendrez simplement à les maîtriser, à les faire disparaitre au regard extérieur.

    Elle poursuivit, gardant les yeux devant elle, à l’affût.

    - Les talents de chacun de vous nous intéressent, que ce soit les talents de diplomate de Cromax, la force du Sindel ou la noblesse de l’Hinïon. Si la vôtre consiste à rester dans l’ombre, soit, vous connaissez vos talents mieux que nous.

    A ses dernières paroles cependant elle haussa un sourcil en lui lançant un coup d’œil.

    - Parce que chez vous les histoires d’amitié sont nécessairement liées aux races ? Je ne peux pas considérer une personne comme ma sœur simplement parce que j’ai grandi à ses côtés et partagés mes expériences avec elle ?

    Elle commença à se pencher en arrière pour chercher des éléments dans les sacs accrochés à l’arrière du cheval.

    - Je rentrerais sans doute à Erta Ale une fois que nous serons arrivés à Elivagar. Mes parents auront sans doute besoin de moi. Normalement nous devrions y arriver demain en fin de soirée à Elivagar.

    Elle sortit de son sac un pochon contenant de la nourriture et se saisit de la viande séchée, bien qu’il y ait également des fruits secs, du fromage et du pain.

    - Dans votre paquetage il y a également de quoi passer la nuit relativement au chaud et une carte d’Elysian. Mangez, nous resterons en selle durant le repas.


Crocs du Monde – Andarsté

Pour Cromax


    Cromax parvient au bout de la descente une dizaine de mètres plus bas. Son diadème éclaire une vaste pièce qui dût être fastueuse en son temps et dont les murs sont encore ornés des carcasses de tapisseries réduites en poussière par le temps et la moisissure. Il y subsiste les reliquats de tables et de chaises en bois parsemées de trous creusés par les xylophages. Dessus trônent divers pièces d’argenterie patinées par les âges, et la table semble mise, intouchée depuis près de deux mille ans. De l’ouverture au-dessus de Cromax goutte la petite rivière qui s’écoule de nouveau dans cette pièce, serpentant parmi le lichen jusqu’à se perdre dans un pan de mur. La grande salle sent le renfermé et les odeurs d’un passé révolu, tout juste exhumé.

    Deux ouvertures sont visibles dans la salle, l’une, petite, est pourvue d’une porte branlante et la seconde, plus grande, est fermée de deux portes en bois massif, encore solides malgré les années, qui ne s’ouvrent pas en forçant simplement dessus.


Crocs du Monde – Vers Niyx


Pour Kerenn, Faëlis et Pureté (màj de transition)

    Yuralria descend de cheval et acquiesce aux paroles de Faëlis et de Kerenn.

    - Je prendrais le troisième tour de garde en ce cas. Il nous faudra être vigilants, nous avons quitté les terres d’Ilmatar et pas encore rejoint les terres de Niyx.

    Elle écoute l’exposition des hypothèses de Kerenn et la réplique de Faëlis avant de dire doucement :

    - Encore une fois, il serait insensé de rejeter la moindre hypothèse, mais les Sindeldi ne sont pas la seule race à avoir péri sur Elysian. Si tant est que l’un d’eux ait pu survivre au cataclysme qu’ils ont vécu, pourquoi eux, particulièrement, voudraient enlever tout fluide à Elysian ?

    « Si Aethelrhyt ne s’est jamais montrée amicale envers nous, elle ne s’est jamais montrée opposée à nous, contrairement aux humains. Quant à l’usage qu’ils avaient des fluides… N’est-il pas sage d’estimer que les humains qui peuplent nos terres ont évolué avec des connaissances différentes des vôtres et par conséquent n’ont pas le même savoir ? Ou absence de savoir.

    Alors que Kerenn s’affaire à faire un feu, Yuralria pars chercher un peu plus de bois sec, afin de le mettre en tas à côté du feu et d’avoir du combustible pour la nuit, laissant les deux elfes discutailler.

    Cependant, en revenant, Faëlis lui demande s’il est sûr de faire un feu, ce à quoi elle répond :

    - L’endroit où nous sommes protège notre feu des regards indiscrets.


[Earnar – xp : 1,5 (post)
Faëlis – xp : 1 (posts)
Cromax – xp : 2 (post)
Kerenn – xp : 1 (post), 0,5 (autres hypothèses)]


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 17:30 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 31 Mai 2015 15:47
Messages: 713
Localisation: Kanteros
Faëlis fait montre d'une hilarité ouverte à mes propos, échafaudant en une réponse abracadabrante des hypothèses farfelues, je me contente de le dévisager un instant en silence, impassible, le laissant faire le pitre jusqu'au bout avant d'écouter la réponse plus sérieuse de Yuralria. Je réfléchis quelques instants, allumant le feu lorsque l'Ishtar assure qu'il ne posera pas problème, puis réponds:

"L'hypothèse Sindel n'a rien d'une plaisanterie. Pourquoi? Parce que nous sommes capables, techniquement, de puiser ou de drainer des fluides de manière assez conséquente pour déstabiliser les équilibres fondamentaux d'un monde. Nous l'avons prouvé, malheureusement. Mon peuple rêve de grandeur et de puissance, certains sont prêts à tout pour l'obtenir. Au-delà d'un rapport hypothétique avec les Sindeldi, le principe ou la méthode pourraient être employés pour causer ce drainage, seulement d'après ce que je sais ça nécessite des installations plutôt conséquentes. Il me semble intéressant de garder ce détail à l'esprit lorsque nous visiterons ce monde et ses cités en quête d'informations."

Puis j'écoute avec un certain amusement la réponse négative de Faëlis à ma demande, le voyant se vautrer comme une courtisane dans l'herbe grasse du vallon. Je lui désigne mes volutes d'ombre parsemées de lucioles fugitives, rétorquant:

"A ton avis, c'est mon fluide d'obscurité qui produit ces étincelles? Réfléchis, jeune Elfe. Si je te demande de m'enseigner ce sort, c'est que je sais être capable de l'apprendre. Ce qui pourrait sauver ta précieuse peau en cas de coup dur, ou celle de tout autre membre de notre folle équipée."

Je tisonne un peu la flambée pour qu'elle prenne définitivement, puis me relève en haussant les épaules:

"Quant à t'apprendre quelque chose, il n'y a pas que les sorts et les arts martiaux dans la vie. Je te trouve bien présomptueux, jeune Hinïon, de dire que tu n'as rien à apprendre de moi. Enfin, nul ne fait boire un âne qui n'a pas soif, sans vouloir t'offenser. Je pensais simplement qu'avoir un guérisseur de plus dans l'équipe n'était pas un luxe absurde."

_________________
Kerenn


Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?

Zenrin Kushu


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 18:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
Kerenn, très sérieux, se défendit du talent des siens pour manipuler les fluides. Ils avaient déjà détruit leur monde et pouvaient recommencer. Détruit leur monde ? Vraiment ? Autant pour une « race supérieure » ! Décidément, rien n'arrêtait les elfes gris. Aucun respect pour la nature, ni la création. D'une certaine manière, ils avaient quelque chose des jeunes enfants.

Jeune enfant, c'est précisément ce dont il qualifia l'hinïon, affirmant que les étincelles qui parcouraient son ombre menaient sa certitude qu'il pouvait le faire.

« Moi qui pensait qu'il ne s'agissait que de reflets de ma noblesse... » renchérit malicieusement l'archer.

Kerenn affirmait également avoir également bien d'autres choses à lui apprendre, et il disait cela avec un air presque arrogant. Il était manifeste que depuis le début, il le tenait pour un gamin inexpérimenté, et ce même malgré leur discussion de tantôt. Difficile de lui en vouloir à vrai dire, mais Faëlis se contenta de sourire. Il se tut, tandis que Yura discutait de la possibilité de la présence de sindeldi, tout en affirmant prendre le troisième tour de garde.

« Pureté, il ne vous reste que le quatrième ! » lança-t-il joyeusement.

Pendant ce temps, Kerenn allumait du feu et lui, assemblait ses brochettes sur un petit bâton. Un fruit rouge, un fruit vert, un bout de viande, et on recommence ! Entre les deux séries qu'il parvenait à monter, il pouvait intercaler un morceau jaune dont il ignorait la nature, mais ceux-là étaient plus rares que les autres. Une espèce de cucurbitacée, apparemment. Enfin, le tout s'annonçait appétissant ! Les soldats elfes apprenaient à ne pas se priver, même en campagne. Dès que les premières flammes furent lancées, il tendit le bâton pour les faire cuire. La viande étant sèche et les fruits et légumes n'ayant pas besoin d'une longue cuisson, il ne laissa que le temps de dorer un peu, juste le temps que l'arôme se dégage, puis la tendit à Yura. Il commença à en préparer une deuxième, et ce n'est qu'à ce moment-là, après avoir bien marqué, quoique passivement, comme le mépris de Kerenn l'indifférait, qu'il se décida à lui parler, avouant tout de même :

« Vous avez piqué ma curiosité. Je vais vous apprendre... mais avant, je suis aussi curieux d'autre chose. Que comptez-vous m'apprendre d'utile ? »

Il avait fini la deuxième brochette et la lança d'un geste preste à Pureté. Une bonne archère devait savoir rattraper !

(((407)))

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Dernière édition par Faëlis le Lun 10 Aoû 2015 12:54, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 20:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 2 Fév 2014 00:03
Messages: 3738
Localisation: Elysian : Forêt d'Aetelrhyt (Quête 32)
D'un pas plus prudent qu'auparavant, Kalas avait enfin retrouvé toutes les sensations qui faisait de lui un vrai loup. La capacité d'entendre et de voir plus loin, de distinguer des formes dans l'ombre, de sentir des choses et des personnes à plusieurs dizaines de mètres... Ce corps animal lui permettait de combler à tous les défauts que son corps humain ne savait lui procurer. Certes, il ne pouvait communiquer ou utiliser sa Magie, mais quel faible détail pour de telles capacités !

(Quel bonheur de se fondre dans la nature. Je n'aurais jamais pu la comprendre autrement que sous cette forme. J'ai l'impression d'avoir vécu tant de temps entres les arbres et pourtant... J'ai tant de choses à rattraper et encore davantage à apprendre. Les peuples d'Elysian s'avèrent riches et pleins de surprises, j'ai peur de les voir disparaître. Peur de voir les élémentaires mourir à petit feu et de laisser les hommes tenter de mettre main basse sur ce monde. Yuimen est déjà en guerre contre cette sorcière noire dont tout le monde parle. Oaxcala ? Oxica ? A moins que ce ne soit Oaxcaca ? Boarf, c'est sans importance. Quoi qu'il en soit, je ne veux pas qu'une guerre ravage Elysian, surtout si cela dépend de moi ! J'ai intérêt à mettre toutes mes ressources à disposition pour les aider. Mais pour commencer, tentons d'arriver à Barkhane vivant et en un seul morceau. Je vais aller rejoindre Birhû et Guasina maintenant que je suis plus à l'aise.)

Après un dernier regard derrière lui, le loup s'apprêta à trotter doucement en direction des deux cavaliers avançant sur la route à faible allure, non loin de là. Mais au premier pas, Hurlenuit se figea instantanément. Quelque chose avait attirer son attention et ses réflexes animaliers lui avaient sommé de s'immobiliser. Totalement stoïque, seul le vent passa ses doigts invisibles dans sa noire fourrure, la parsemant de traces et de rainures.

(Qu'est ce que c'était, ça ?! J'ai... entendu quelque chose !)

Tentant de ne pas laisser la peur l'envahir, Kalas laissa tout d'abord la faute à une bestiole qui avait prit peur en le voyant et s'était enfuit avec panique. Mais quand le bruit se réitéra une seconde fois, son hypothèse s'envola loin dans son esprit. Trop immonde pour appartenir à un lapin ou un daim, il devait s'agir de quelque chose de plus massif et de plus... agressif. Sa respiration se fit plus soutenue et le coeur du jeune loup accéléra, lui qui ne s'attendait absolument pas à une telle possibilité.

(CALMES-TOI ! Calmestoicalmestoicalmestoi ! Respire doucement et reprends tes esprits ! Repense à Milana : tu es un prédateur et jamais la proie. Alors tu te ressaisis et TU TE CALMES !)

Les étranges sons reprirent de plus belle et indiquèrent leur proximité avec le loup. Non loin de lui se trouvait quelque chose et d'après la cadence des bruits, il n'y en avait pas qu'un seul. Un monstre ? Un animal ? Kalas espérait qu'il s'agisse d'une des meutes de loups mentionnées par Birhû auparavant. Cela lui permettrait de tenter de communiquer et de les rassurer. Après tout, le jeune homme avait appartenu à un meute et il savait ce qu'était défendre son territoire. Surtout que le bruit se rapprochait d'une façon étrange des jappements qu'il était capable de produire sous cette forme, mais mêlée à quelque chose de... dégoûtant.

(Un loup ? Mais quel genre de loup ? On dirait... l'abomination qui a tué Milana ! Mais dans ce cas... Cette horreur venait d'Elysian ??!!)

Chamboulé par les mauvaises pensées qui l'habitait, Kalas décida d'arrêter de réfléchir et d'agir. Après tout, vérifier était la seule possibilité de confirmer ses craintes ou de se tromper. Et le jeune homme priait intérieurement pour qu'il s'agisse d'une erreur...

D'une prudence extrême, le loup avança lentement et avec discrétion vers la source du bruit, cachée derrière un nid de fourrées. La tête à ras du sol et tous ses sens en éveil, il était presque impossible de le surprendre sous cette forme et il comptait bien en profiter. Quelques pas suffirent pour atteindre une buisson à proximité dans lequel il se fondit sans un son. Habilement dissimulé, seul un oeil attentif et habitué des forêts aurait pu le discerner dans sa cachette. Et c'est de cette dernière que Kalas observa la scène qui se déroulait sous ses yeux à la lueur orangée.

A quelques mètres, d'étranges créatures se déchaînait sur un os encore parsemé ici et là de chair fraîche et sanguinolente. Approximativement de la même taille que Hurlenuit, elle possédait de nombreuses particularités propres aux loups telles que la fourrure, l'ossature et la queue. Néanmoins, leur gueule n'était en rien celle d'un animal. Leur tête tenait davantage des chauves-souris que le jeune homme avait déjà surprit une fois dans la cave de son père, auxquelles s'ajoutaient une mâchoire plus large et des crocs plus courbés que ces petites bestioles volantes. Hurlenuit se voyait plus haut et plus costaud que ces monstres, mais leurs corps disposaient d'un thorax plus imposant que le sien, disposant d'un meilleur souffle et leurs permettant sûrement de se fatiguer moins vite que lui. Possédant des pattes plus courtes ce qui les rapprochaient un peu plus du sol, elle se terminaient néanmoins par une série de griffes exagérément longues et pointues. Kalas finit par distinguer le cadavre d'un animal semblable à un cerf non loin d'eux, mais d'un physique plus imposant. La bête était couchée contre un arbre, certainement morte par l'assaut des trois créatures. Leurs façons de se déchaîner sur les restes de sa viande traduisait une insatiable soif de sang, ce qui ne rassura pas le jeune loup assistant à la scène non loin de là.

(Qu'est-ce que c'est que ce truc ? On dirait un mélange raté entre une chauve-souris et un loup... Et qu'est-ce qu'ils mangent ? Ça ressemble à un énorme cerf... En tout cas, s'ils sont capables d'abattre un animal aussi massif, ils doivent être sacrement dangereux. Je ferais mieux de faire attention à moi, je ne veux pas finir comme la créature qui leur sert de repas !)

Au même moment, la petite voix enthousiaste de Guasina se fit audible non loin de là, la petite compagnie se rapprochant dangereusement à proximité des créatures sanguinaires. Elles ne semblaient pas encore les entendre, trop occupées à se battre pour la carcasse du cerf massif.

(MERDE ! C'est pas vrai ! S'ils les entendent, ils vont se jeter sur les montures et les bouffer en moins de deux ! Et sans elles, nous n'atteindrons pas Barkhame avant des jours voir des semaines !)

La situation semblait critique pour le loup, tourmenté par la décision à prendre. S'il se tentait à rejoindre ses compagnons, les bêtes l'entendraient certainement et se jetteraient sur lui avant même qu'il ne puisse les rejoindre. Dans le cas contraire, les créatures les attaqueraient et risqueront de blesser les montures ou leurs cavaliers. Il fallait attirer l'attention des autres de là où il se trouvait en conservant l'effet de surprise. Déterminé, Hurlenuit fit son choix et rassemblant son courage, il sortit de sa cachette pour se faufiler au plus près des bêtes afin de les surprendre.

Une fois juste à côté d'elles, le jeune loup prit une puissante inspiration et gorgea ses poumons d'air avant de relâcher son souffle sous la forme d'un puissant hurlement capable de terrifier le plus brave des hommes. Du moins, c'est ce qu'il espérait.

(Utilisation de la compétence "Hurlement")

_________________
Image



Multi d'Ellyan Crow, Boucher des Murènes et Allen, Guerrier de Wiehl.


Dernière édition par Kenra le Dim 9 Aoû 2015 23:50, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 21:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 31 Mai 2015 15:47
Messages: 713
Localisation: Kanteros
J'observe l'Hinïon confectionner ses brochettes avec une componction satisfaite tout à fait superbe, mais après tout cela l'occupe assez pour qu'il ne dise pas d'autres bouffonneries dans l'immédiat, ce qui n'a rien de chagrinant bien au contraire! Je me sustente rapidement de quelques fruits et d'un peu de viande séchée en attendant que les mécanismes grippés de vanité de notre loupiote ambulante finissent par l'amener à admettre l'utilité incontestable de ma demande. Sa tentative suivante, du marchandage puéril destiné à préserver la face d'accepter de partager son savoir après s'être moqué de ma prétendue incapacité à apprendre des sorts de lumière, me fait hausser un sourcil en sa direction, puis les épaules, tandis que je lui réponds:

"Qu'en sais-je? Je ne te connais pas, ou presque pas. Sais-tu calmer un animal menaçant à l'aide de tes fluides? Sais-tu te défendre dans l'obscurité contre un type armé d'un poignard? Manier irréprochablement cette belle arme que tu arbores? Sais-tu comment volent les Aynores, connais-tu les techniques de guérilla Sindeldi? Sais-tu comment trouver de l'eau dans le désert?"

Je lui adresse un sourire légèrement moqueur en poursuivant:

"Évidemment, je ne peux rien t'apprendre en matière de coiffure savante ou de crème parfumée, si c'est ce que tu entendais par utile. Pour le reste, partage de savoir ou coup de main, tu n'auras pas à te plaindre de l'échange. Fais un pas vers la confiance?"

Le laissant réfléchir tranquillement à mes paroles, je m'éloigne vers le fleuve pour m'y décrasser un peu plus correctement que je n'ai eu le temps de le faire ce matin après ma nuit tumultueuse avec le fauve, prenant garde à ne pas faire plus de bruit qu'une ombre et attentif à ce nouvel environnement, une rencontre houleuse par jour suffit désormais à mon bonheur, je me suis assagi. Revenant après ma rapide toilette, je dévisage l'Hinïon d'un air interrogatif:

"Alors? Tu me l'apprends, ce sort? Ou je demande à Yuralria de le faire à ta place?"

Je me tourne vers la jeune Ishtar suite à ces mots, lui adressant un léger sourire en coin imperceptiblement taquin avant de reposer mon attention sur l'Hinïon.

_________________
Kerenn


Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?

Zenrin Kushu


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 9 Aoû 2015 23:31 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 5 Juin 2015 20:57
Messages: 128
Localisation: Elysian
Marikani confirma ses propos concernant les animaux carnivores et cela ne le rassura aucunement lorsqu'elle lui annonça qu'ils ne s'aventuraient quasiment jamais aux abords des villes. Comme si dans cette maudite forêt, il y avait une ville quelque part. Il hocha la tête à sa seconde remarque, en effet, les plus grosses créatures n'étaient pas toujours les plus vicieuses, néanmoins elles étaient en règle générale les plus résistantes et farouches. Oh, il pourrait toujours tenter de dompter une des bestioles qui pullulaient ce nouveau monde, après tout certains récits racontaient des cas de domestication des créatures marines sur Yuimen par les siens.

L'Ekhi lui expliqua que l'idée d'un esprit était plus complexe que ce qu'il avait exposé précédemment. Ce n'était guère une surprise pour lui, il saurait ce qu'était un esprit de l'eau une fois qu'il l'aurait rencontré en personne. Rapidement, elle lui fit remarquer qu'aucun Agail, même les plus doués dans l'utilisation de leur fluide n'était parvenu à obtenir un tel don.

- Je suis sans doute celui dans le groupe à avoir la transformation la plus discrète, néanmoins vous avez raison il vaut mieux quant même que je retrouve mon apparence normale. Concernant le don, rien n'est impossible à un fervent croyant de l'océan, Moura saura récompenser ses fidèles à juste titre, ce n'est qu'une question de temps, car après tout les dieux possèdent le luxe du temps. Votre confiance aveugle en notre groupe m'étonnera toujours Marikani, nous sommes loin d'être soudés et certains ne doivent leur présence qu'au désir exacerbé de l'or et de la gloire.

De nouveau, il retrouvait l'ancienne femme lorsqu'il lui parla d'Ixtil qui avait semble-t-il passée son enfance à Ilmatar et non à Elivagar comme le voleur le pensait. Sans doute l'Agail leur avait-elle dévoilé une telle information et dans ce cas, il ne l'avait nullement écouté parce qu'il ne se rappelait plus de ce détail. Marikani avait donc grandi avec elle, cela expliquait en effet le qualificatif "sœur". A sa question, il ne préféra pas y répondre, elle avait raison dans une certaine mesure, néanmoins il savait que les différentes races d'elfes continueraient à se quereller sur tous les sujets inimaginables pendant que les humains continueraient à proliférer comme des lapins en rut.

De son sac, l'élémentaire de feu sortit un pochon contenant des victuailles et s'apprêtait à manger de la viande séchée.

- Vous avez donc besoin de manger de la nourriture consistante et sans doute besoin de dormir également. Si vous dormez autant qu'un elfe, nous y serons assez rapidement à Elivagar mais pour l'instant je préférerai que nous continuons à avancer, car une fois qu'il fera nuit noire, notre progression risque d'être nettement plus lente. Je ne suis pas nyctalope comme les Shaakts et je doute que vous le soyez aussi.

De la sacoche accrochée à la selle du cheval à l'arrière, il sortit aussi un pochon et décida de se rabattre sur le fromage et le pain qu'il mangea avec appétit. Une fois, la bouche vide, il s'adressa à nouveau à elle.

- Cette nourriture est aussi bonne, même si une bonne salade d'algues et une soupe de poissons frais accompagnée d'une assiette de crustacés reste meilleure, j'ai connu néanmoins bien pire comme repas.

Laissant son destrier le guider, il en profita pour sortir de son étui la carte d'Elysian et de retenir consciencieusement tous les noms de ville et leur localisation ainsi que les ethnies qui les peuplaient. Une ville au milieu de la mer de Saphir notamment l'intéressait du fait de sa disposition géographique.

- Si vous passez de nouveau à Ilmatar, pourriez-vous adresser un message à la reine des Sylphes ? Dîtes-lui que je vais visiter l'archipel de Kanteros avant de retourner à Ilmatar. D'ailleurs savez vous quelle type de population y réside ? Des elfes ? Des humains comme à Illyria ? Au sujet des humains, vous semblez convaincus qu'ils soient à l'origine du phénomène, cependant mis à part avoir trouvé l'orbe que la reine Sylphe nous a parlé, je ne vois pas comment. Celui à l'origine du drainage, si du moins c'est une personne la responsable, est sans doute une personne capable d'utiliser la magie d'une manière ou d'une autre, ne pensez-vous pas ?

- Sur Yuimen, je serais directement allé voir des elfes pour en discuter avec eux puisqu'aucun elfe n'ignore la magie ou presque et notre longévité nous permet de mieux l'appréhender mais je verrais bien un des successeurs potentiels du vieux roi à Illyria concourir à un tel phénomène. Le cerveau d'un tel plan est sans nul doute un elfe à mon avis ou un ancien dieu peut-être que vous pensiez mort et qui n'était qu'endormi depuis la grande catastrophe.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2015 11:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2963
Localisation: Elysian
La descente s’avère plus longue que réellement difficile ou dangereuse, en réalité. Près de dix mètres sous la trappe, alors que mes appuis se placent sur les échelons avec toujours autant de prudence, je finis par poser le pied sur le sol de pierre d’une salle souterraine. Avant de me retourner vers celle-ci, je lève la tête vers la trappe, bien haut au-dessus de moi. Quel intérêt de faire un si grand dénivelé entre plusieurs étages, si ce n’est le relier à des souterrains préexistants sous des maisons plus basses en altitudes, celles bouchées par la terre ? Je crois mon hypothèse tout à fait valable, et m’enthousiasme encore plus de ma découverte. Ça confirme presque de manière certaine que ma trouvaille est bien ces tunnels souterrains creusés sous la cité, encore inexplorés jusqu’ici. La clé de voûte d’une civilisation déchue, où stagnent d’anciens secrets enfouis depuis trop longtemps. Je me sens presque l’âme d’un historien retraçant le passé pour l’apprendre et en découvrir les méandres, ou d’un archéologue déterrant des mystères oubliés à grands coups de fouet.

(De fouet ?)

(Oui… Je ne sais pas vraiment quel type d’outil utilise un archéologue. Je trouve que ça allait plutôt bien.)

Et enfin, je me tourne vers la pièce, l’éclairant de ma couronne lumineuse afin de n’en louper aucun détail. La salle, puisqu’elle est d’une taille assez importante, était apparemment une salle à manger servant à des réceptions. Secrètes, même, peut-être. Les Sindeldi ne sont pas connus pour recevoir sous terre, ni y vivre. Aussi suis-je peut-être dans l’antichambre d’une société secrète vivant au crochet d’Andarsté dans le plus grand mutisme. Fébrile, je reluque le mobilier présent, ayant pour nombre de pièces subi les détériorations du temps. À commencer par les tapisseries autrefois sans doute très belles, qui ornent les murs, mais qui aujourd’hui tombent en lambeaux, lourdes de moisissures et de poussières, rongées jusqu’à la fibre. Je jette un coup d’œil rapide à celles-ci, afin de voir s’il ne subsiste pas les restes encore visibles d’un décor, d’une scène d’alors qui me donnerait un indice du type de personnes qui occupaient ces lieux. On ne s’entoure généralement pas de scènes qui ne sont pas représentatives de ce qu’on connait. Et leur vie d’antan pique mon intérêt. Étaient-ils aussi portés sur la technologie, la religion de Sithi et la noblesse que mes semblables de Yuimen ? Je le découvrirai peut-être en ces murs suintant de mousse verdâtre et de champignon faisant choux gras de l’humidité ambiante, apportée avec elle par ce ruisselet gouttant en une minuscule cascade depuis l’étage supérieur et rez-de-chaussée de la ruine.

S’il en est qui tiennent encore debout, de ces tapisseries, sans qu’elles soient trop déchues, je n’hésite pas à jeter un coup d’œil à l’arrière de celles-ci, afin de voir s’il n’existe pas un nouveau passage dérobé. Je suis peut-être paranoïaque, mais je suis persuadé que c’est le style d’endroit dans lequel je me trouve. Un peu comme le Temple des Plaisirs de Kendra Kâr, dont je n’ai pas encore vu tous les passages et les secrets, j’en suis persuadé. J’insiste particulièrement pour voir à l’endroit où le ruisselet filtre à travers un pan de mur, signifiant un creux de l’autre côté, si aucune pierre ne semble pouvoir aisément de desceller.

Je pose alors mon regard, et ma lumière, sur les tables et chaises qui peuplent l’endroit. La plupart sont défoncés par le temps, s’effondrant sous leur propre poids ou sous le coup de la mérule et autres xylophages voraces ayant creusé des trous dans le bois les constituant. La table, mise à l’époque pour être utilisée, semble avoir laissé de curieux vestiges : verres d’étain ou d’argent patinés, couverts ternis par les années, oxydés, assiettes pleines de poussières… Comme si le temps s’était subitement arrêté. L’endroit, souterrain, ne semble pas avoir été touché par l’explosion du volcan de la guerre des dieux. Comme si, suffisamment profond dans le sol, il avait été épargné. Et soudain, une prise de conscience d’une nouvelle hypothèse me fait ouvrir les yeux tout ronds. Et si, calfeutrés ici bas, des sindeldi avaient quand même survécu, se cachant des autres peuples pendant tout ce temps, vivant dans les profondeurs, modifiés même dans leur nature. Des êtres qui n’auraient plus grand-chose à voir avec leur culture d’antan. Mus par la crainte de sortir et la rancœur envers le manque de soutien des autres espèces. J’en frissonne, rien que d’y penser. Suis-je sur le point de faire une découverte majeure ? Et dangereuse, potentiellement, qui plus est.

Enfin, mes yeux se portent sur les deux uniques ouvertures de la salle, fort différentes. L’une est grande et bardée de deux portes massives en bois, apparemment fermées à clé, tel que je l’observe en appuyant dessus sans qu’elles ne bougent. L’autre est petite, à la porte branlante très abimée. Si quelque chose se cache encore ici, il aura pris soin de le faire derrière ces grandes portes solides et finalement plutôt bien entretenues comparé au reste mangé par le temps et les insectes. On pourrait même penser à une protection magique, mais… je m’avance peut-être un peu. Quoiqu’il en soit, ces grandes portes recèlent sans doute un grand secret… Raison pour laquelle je vais d’abord me concentrer sur la petite ouverture, afin de bien fouiller tout l’endroit avant de progresser plus avant dans ma recherche.

Ainsi donc, je m’avance vers la petite porte branlante pour la pousser, l’ouvrir, et découvrir ce qui se cache derrière.

[HJ : 910 mots]

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2015 14:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 30 Juin 2015 09:36
Messages: 222
Yuralria confirme mes soupçons concernant Brytha ; elle ne peut certainement pas être la cause de ce drain, les Ishtars auraient senti sa présence. Je reconnais que les hypothèses de Kerenn sont intéressantes, mais à bien y réfléchir, il y a peu de chance pour qu'elles soient bonnes.

Le Sindel commence alors à nous exposer une théorie farfelue selon laquelle Brytha serait Sithi. Cette hypothèse semble beaucoup amuser l'Hinïon, qui se moque ouvertement de lui comme un enfant. L'idée me paraît également cousue de fils blancs, mais la réaction de Faëlis me confirme une fois de plus qu'il n'est qu'un enfant pourri gâté, au sentiment de supériorité presque aussi important que celui d'un elfe gris. Enfin, qu'ils soient gris, blancs ou noirs, les elfes se sont toujours pris pour un genre de race élue, ça ne devrait pas m'étonner. Entre ceux qui pensent que leur technologie prouve leur grandeur, ceux qui pètent plus haut que leur cul parce qu'ils ont pris en esclavage la moitié de leurs voisins et enfin les autres qui se prennent pour des grands sages parce qu'ils vivent dans des arbres, il faut admettre qu'il est assez difficile de distinguer quel est le peuple le plus prétentieux de Yuimen.

Si la première théorie du monologue de Kerenn m'a peu convaincue, je dois avouer être parfaitement d'accord avec le passage sur les humains. Je préfère me taire, cette fois, plutôt que d'envenimer une conversation qui tourne déjà à la dispute, mais il est vrai que je vois mal les humains être capables de cela, malgré les suspicions de tout le monde à leur encontre.

« D'autant que selon Aaria, ils ne peuvent pas absorber eux-même les fluides, et je les vois mal assez malins pour créer un artefact capable des les exploiter, » fais-je à mi-voix, plus pour moi même qu'à l'attention du groupe entier.

Pendant la conversation, nous arrivons au lieu du bivouac, un petit vallon avec un fleuve. Suivant les autres, je descends de mon cheval et, sans un mot, m'affaire à monter le camp. Chacun réserve un tour de garde, me laissant par défaut le dernier quart, et la "lourde" tâche de juger quand lever l'ancre. L'Hinïon me fait d'ailleurs remarquer que je dois prendre le dernier tour, comme si je n'avais pas compris. On dirait qu'il prend un malin plaisir à prendre les autres pour des imbéciles. Je reste cependant coite, ne désirant pas lancer une autre dispute.

Kerenn allume un feu, Faëlis prépare à manger, et pendant ce temps je desselle Lune et le rafraîchit avec l'eau de la rivière. Nous avons marché toute la journée, et le pauvre est couvert de sueur. Alors que je passe un peu de temps avec lui, lui flattant l'encolure pour le remercier de ses efforts et brossant ses poils du bout des doigts, les deux autres semblent de nouveau s'engueuler.

Ils sont... épuisants. La dispute que j'ai eu un peu plus tôt avec le Sindel était fondée et basée sur une mésentente quant au respect et à la politesse que chacun attendait de l'autre, mais là c'est juste des piques enfantines que personne ne semble vouloir laisser couler. Et après l'on vient me dire que je suis une gamine. Ah ! Quel paradoxe.

Les ignorant parfaitement, je viens m'asseoir à côté d'eux autour du feu qu'a allumé Kerenn. Je n'ai pas très faim, mais je grignote quelques fruits pour la forme, et pour ne pas me réveiller affamée – c'est une sensation désagréable – lorsque Faëlis me lance une brochette... Littéralement... Il. Me. Jette. Une. Brochette. Je la regarde tomber par terre juste à côté de moi d'un air absent. J'aurais pu la rattraper, mais j'ai préféré la laisser tomber près de moi, n'esquissant pas le moindre mouvement pour la prendre avant qu'elle ne touche le sol. Il m'a réellement jeté de la nourriture. Je le regarde du même air absent que je lançais quelques secondes plus tôt à la brochette pendant un court instant, hésitant intérieurement à laisser passer son geste, avant de froncer les sourcils, incapable de retenir plus longtemps la colère sourde que je sens monter en moi.

« Est-ce que je me suis soudainement transformé en chien pendant notre voyage ? » lui fais-je d'un ton apparemment calme, ne laissant pas transparaître la vague de haine qui avait pris le contrôle de mon esprit. « Ou est-ce que, malgré tes airs de bourgeois superficiel et pompeux, tu es en fait un parfait malpropre ? »

Sur ces paroles, j'attrape la brochette et la lui renvoie nonchalamment.

« Alors bouffe la toi-même, et la prochaine fois que tu me prends pour un animal je te la fourre directement dans le cul. »

N'attendant aucune réponse de sa part, je me lève et me dirige vers le fleuve, décidée à me calmer avec un bon bain. Je me déshabille entièrement, sans pudeur, laissant mes vêtements de voyage près d'un arbre, et me plonge dans le cours d'eau, à un endroit qui me semble plutôt calme. L'eau est glacée, évidemment, mais je suis habituée à ce genre de situation. La baignoire d'Ilmatar me manque, certes, mais, à défaut, cela suffira.

(((856 mot)))

_________________
Image

Merci à Dame Itsvara pour la signature


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2015 15:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:12
Messages: 26632
Localisation: Tulorim
Le calme avant la tempête


La patience et le calme de Birhû me rappelaient le chêne familial dans lequel je fus élevée. Certes, le chêne n’avait pas le don de la parole ni de la pensée, il n’appartenait pas au monde animal, mais à celui végétal. Cependant, dans mon imagination fertile de petite lutine, je lui avais toujours attribué une personnalité, et secrètement je l’appelais grand-père. En effet, la façon d’être du golem d’Elysian, s’apparentait à celle que j’avais imaginée pour l’arbre familial de mon enfance.

Tout sourire, il répondit une fois de plus de bon cœur à mes questions. Les golems étaient trop dispersés pour répondre aux ordres d’un seul dirigeant. Par contre, ils possédaient un guide, celui qu’on appelait le gardien, un être apparemment sage qui ne quittait pas Barkhane, toujours disponible pour leur livrer de précieux conseils.

(Il doit être vieux !)

Dans ma famille, c’était ma grand-mère qui faisait office de gardien. C’était toujours elle que j’allais voir quand j’avais une très importante décision à prendre… ou simplement importante, ou simplement une petite question. Bref, peu importe de la gravité de ma situation, ma grand-maman Roquin était toujours là pour ses petits lutillons. Je l’adorais et elle me manquait.

À mon compliment, Bihrû me regarda de ses beaux yeux orangés globuleux et tout en souriant, il m’expliqua prendre bien soin de ses branchages. Puis, il leva sa main, paume en l’air et en quelques secondes à peine, une petite pousse apparut.

(Oh !)

Ébahie par cette naissance et cette croissance accélérée, je l’observais de mes yeux grands ouverts, la respiration bloquée involontairement. L’excroissance à peine née tendait sa tige vers le ciel déjà avide de soleil. Puis, elle s’arrêta à quelques centimètres, pour s’habiller de feuilles et s’orner d’un bourgeon qui s’ouvrit en une magnifique petite fleur rouge. De sa main libre, il la cueillit et me l’offrit. Heureuse et émerveillée, je me levai debout, en tenant de la main droite une couette du toupet de ma monture. Je ne pouvais accepter un tel présent et demeurer assise, ce n’était pas poli. Je lui fis donc une petite révérence et je tendis ma main gauche pour prendre délicatement le délicat présent.

« Merci ! »

Tout en l’écoutant m’expliquer qu’il s’agissait de sa création personnelle, je plaçai la petite fleur dans mes cheveux. Sa couleur s’agençait avec celle de ma chevelure. Il poursuivit ensuite en me précisant qu’il existait effectivement deux variétés de golems, ceux de terre et ceux de plantes. Le propriétaire du choucas appartenait aux golems de terre, mais je n’aurais malheureusement pas la possibilité de le voir et de le remercier, puisqu’il n’habitait pas Barkhane. Il vivait dans une forêt d’un nom dont je pus retenir le nom.

La journée était radieuse, je m’étais rassise sur le cheval, le choucas se tenait tout près lorsqu’un hurlement terrible se fit entendre.

Alerte, je levai le regard, pour constater qu’il n’y avait plus de trace de Kalas sur le petit sentier.

« Kalas ? » Questionnai-je le golem.

Mais je n’attendis pas sa réponse, je me levai prestement, lâchai les rênes et fis signe au choucas de me rejoindre. Il n’eut le temps de se poser sur la tête de l’équidé que j’étais déjà sur son dos et que je le guidais vers le cri glaçant le sang.

(Il s’est perdu ? Il a trébuché et s’est cassé une patte ? Un vilain serpent l’a piqué ?... )

Alors que le choucas quittait le sentier et qu'il se frayait un chemin au travers les arbres de la forêt, plein d’idées naissaient dans ma tête et elles étaient plus noires les unes que les autres.

Très rapidement, tout en suivant la longue plainte de Hurlelanuit, le choucas m’avait amenée à une petite clairière, tout juste dépassé les épais fourrés.

(Qu’est-ce que ? )

La tête relevée vers le ciel, les yeux clos, la bouche ouverte, mon magnifique loup noir hurlait tout à côté d’étranges et effrayantes bêtes monstrueuses. Au nombre de trois, ces prédateurs n’avaient de loup que peu de ressemblances. D’un poitrail plus imposant, d’un pelage gris hirsute, des pattes antérieures munies de longs doigts préhensiles, ces vilaines bestioles agressives semblaient faire compétition entre elles, et le but de leur chamaille ne pouvait être autre chose que le cadavre du gigantesque cerf qui gisait non loin. Leur affreuse tête avait tout ce que je m’imaginais d’un démon : les yeux jaunes, le nez retroussé dévoilant d’affreuses narines aptes à détecter la moindre odeur, le pavillon des oreilles étiré sensible au moindre bruit et ces mâchoires puissantes aux dents exposées prêtes à dévorer.

Sous mes ordres, le choucas se déposa sur une haute branche dégagée du bosquet, m’offrant ainsi une position de choix pour attaquer les monstres d’Elysian. En état d’alerte, je n’étais plus une petite lutine taquine qui ne pensait qu’à s’amuser, j’étais pour l’heure une tireuse aguerrie qui s’apprêtait à protéger son nouvel ami. Mon arc d’ombre en main, je tendis sa corde. Aussitôt que la flèche fut matérialisée, je visai le cœur de la vilaine créature la plus près de Kalas, la plus susceptible de lui faire du mal. La bête bien en mire, mes doigts relâchèrent la corde et la flèche fila.

(((Utilisation de la capacité de classe de combat : Droit au coeur)))

((( 871 mots )))

_________________
Guasina, protectrice d'âme


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2015 17:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
Pureté piqua une énième crise, affirmant ne pas être un chien. Elle lui renvoya la brochette d'un geste sec, il la rattrapa d'un geste habile, aidé par les petits crans de la branche qui avait servit à la faire, et s'en alla. Il mit un petit temps pour comprendre que ce devait être son geste de lancé qui, pour une raison ou pour une autre, avait été mal interprété.

« Ça ne devait pas être drôle, de jouer à la balle avec elle... » soupira-t-il.

De son côté, Kerenn avançait ses connaissances de la survie dans la nature et des techniques de guérilla, et même ses connaissances des aynores. Faëlis, gardant celle de Pureté pour lui, confectionnait la troisième brochette avec soin tout en écoutant avec intérêt. Il était manifeste que cet homme savait survivre et qu'il était compétent dans bien des domaines. En revanche, des techniques de survie qui laissaient autant de cicatrices, non-merci !

Mais pourtant, le sindel semblait légèrement vexé, demandant un peu de confiance, sans quoi il se tournerait plutôt vers Yura. Il se permit même une pique sur son incompétence à enseigner l'art de la coiffure. Faëlis se leva pour brandir sa brochette sous le nez de son aîné :

« Si vous vous mettez à enseigner ce que vous savez des aynores à tout le monde, je crains que vous ne deveniez fort impopulaire chez vous ! Quant aux talents de coiffure, je me passerais des vôtres en effet. »

Il s'approcha jusqu'à pouvoir murmurer à l'oreille de son interlocuteur :

« En revanche, vous pourriez être intéressé par les miens, en ce moment... »

Il fit un clin d’œil coquin, aucunement dupe du rapprochement que tentait le sindel avec l'ishtar !

« Soit, je vous apprendrais ce que je sais. Et je serais ravi d'apprendre également de vous. Mais peut-être devrions-nous attendre d'être à Niyx ? Nous ferions mieux de nous reposer pour arriver au plus vite. Nous pourrons aussi commencer à en discuter en voyageant, au lieu de harceler notre pauvre hôte avec nos questions ! »

Et puis, cela lui permettrait de réviser ce qu'il avait appris à travers un simple parchemin. La nuit était bien tombé, les deux lunes s'étaient levées et les étoiles brillaient... et il allait bientôt avoir tout un tour de garde pour contempler le spectacle ! Il commença à déguster son propre plat. Juste à point ! L'archère ne savait pas ce qu'elle ratait !

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2015 19:27 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 7 Aoû 2015 12:52
Messages: 13
Localisation: Tulorim
Un pas.

Voilà tout ce qu'elle avait eu besoin de faire. Un seul petit pas. Un, pas deux, pas trois, un seul ! Comment imaginer que cet acte si banal, auquel elle était tant habituée avait suffit pour complètement changer sa perception du monde. Quelque chose dans son esprit voulait croire que c'était elle qui imaginer tous ces changements, que ses rêves l'avaient finalement rattrapé et que la folie guettée. Mais des choses étranges survenaient autour d'elle, elle sentait le fluide dans son dos, comme la douce cascade qu'elle avait traversée pour se retrouver de l'autre côté du miroir.

L'instructeur se tenait devant elle, l'ayant précédé lors de ce passage dans l'inconnu. Il n'affichait pas l'émerveillement qu'elle pouvait éprouver à l'idée de se trouver dans un autre monde, à vrai dire il n'avait pas vraiment changé, on aurait pu le croire toujours dans cette salle de la milice, à donner ses ordres autour d'une carte. Sérieux, il l'était et ne présentait guère d'autre émotion au contraire de leur compagnon.

Le jeune homme virevoltait, léger comme l'air, un peu trop léger même.. Comme cela était-il possible ? Il prenait un appui, puis ré-atterrissait quelques mètres plus loin, sans le moindre effort apparent. Elle l'observait valdinguer ainsi, insensible à ses forces qui la retenait pourtant bien sur ses pieds. Le voyage avait-il pu l'altérer ? Elle ne se souvenait pas de cette forme dans leur propre monde, il semblait presque... évanescent ?

Il lui rendit alors son regard, ses yeux se posant sur elle, marqués par une profonde interrogation. Etait-elle vraiment la cible de ce regard ? Elle ne comprenait pas, il l'avait déjà vu, brièvement certes, mais... Peut-être observait-il quelque chose derrière elle ?

Pourtant il n'y avait rien, rien hormis la majesté naturelle de leur environnement, ce rappel que la civilisation se trouvait au final être peu de chose face au temps et à l'inexorable attente de la nature. Mais alors qu'elle étudiait la végétation autour d'elle, elle se rendit compte qu'une autre forme de lumière semblait émettre dans les environs. Pensant tout d'abord au fluide, elle fut vite détrompée quand elle observa les ombres, elles s'éloignaient d'elle.

Elles s'éloignaient d'elle...

Le phénomène était étrange, d'autant que la lumière ne se trouvait pas être continue, tantôt forte, tantôt faible, elle pulsait en s'éloignant d'elle.

Levant les yeux, elle eut l'inquiétante surprise de ne rien y découvrir. Aucun soleil miniature, aucune torche, aucun feu follet. La lumière venait de son niveau, elle venait... d'elle ?


*Impossible ! Qu-... Qu'est-ce qui m'arrive ?*

S'accordant une profonde respiration, soucieuse de ne pas perdre son calme devant l'instructeur, elle retira le gant de ses main droite avec lenteur. Elle pouvait maintenant distingué une nouvelle lueur depuis l'intérieur de son gant qui s'en allait donner à la manche de sa veste matelassée de nouveaux reflets et enfin, la pièce de cuir fut retirée. Le doute n'était plus permis, la lumière venait bien d'elle.

Malgré ses tentatives pour rester calme sa respiration s'accéléra rapidement, elle sentait poindre la panique devant cet effet inattendu. Serrant la main jusqu'à en faire crisser le cuir entourant toujours son poing de gauche, elle se tenait, immobile de peur que le moindre mouvement ne la fasse chuter.

Elle resta ainsi un petit moment, tentant de maîtriser les émotions de son visage pour garder son trouble privé, la jeune femme fut finalement sauvée par la voix de leur compagnon, répondant en partie à ses angoisses. Elle n'était pas folle, il constatait également ce phénomène.


~ Je pense qu'il serait temps de nous parler du coeur de la mission monsieur, notamment le point où nous réussissons à retrouver notre apparence normale pour ne pas être désigner d'office comme espions des élémentaires.


Page 2



(618 mots)

_________________
Image


Récit - #BFBF80
Dialogue - #0080BF


Dernière édition par Séréna de Mevan le Mer 12 Aoû 2015 21:14, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mar 11 Aoû 2015 12:09 
Hors ligne
Admin
 Profil

Inscription: Lun 17 Nov 2008 23:14
Messages: 6059
Crocs du Monde – Andarsté

Pour Cromax


    Les tapisseries sont en trop mauvais état pour que l’on y découvre des scènes complètes, mais par-ci, par-là, il est possible de décerner des personnages, tantôt magnifiquement vêtus, tantôt pourvus de l’accoutrement des guerriers. Certaines dépeignent des animaux connus ou étranges, comme celle d’une créature aux couleurs pastel volant dans les cieux, d’une autre éthérée pourvue de pattes et d’un cou d’une longueur infinie sur un corps équin, et dont des membranes à mi-chemin entre des nageoires et des ailes s’élèvent, ou encore celle d’une créature ténébreuse semblable à un loup, bien que plus grand et pourvue de dents acérées. Mythes ou réalités ? Créatures vivantes ou éteintes ? Impossible de le déterminer.

    Sur le pan de mur où disparaît la rivière, Cromax parvient à percevoir de très fins interstices entre les dalles qui, mis bout à bout, ont la forme d’une porte, invisible à l’œil nu. Cependant, rien ne ressemble à une serrure ni poignée sur l’ensemble de la porte. Il ne trouve rien d’autre ressemblant à un passage secret dans la salle.

    Le Sindel parvient sans mal à déloger la petite porte branlante de ses gongs pour dévoiler une autre salle, de taille assez similaire à la précédente. Cependant, si la première salle était toute de faste et de luxe terni, celle-ci est toute d’efficacité et d’optimisation de l’espace. Il s’agit en effet d’une cuisine dans laquelle de nombreuses personnes pouvaient assurément vaquer, préparant les repas des convives. Il s’y trouve un grand âtre dans lequel sont accrochées diverses barres de fer munies de crochets au pied desquels gisent les carcasses de chaudrons. Sur les plans de travail, il subsiste les restes réduits en poussière de nourriture, de couteaux, de bols, de casseroles, … Outre ceci rien d’autre dans la pièce ne laisserait penser à autre chose qu’une cuisine.


Crocs du Monde – Vers Niyx


Pour Kerenn, Faëlis et Pureté


    Durant la reprise des palabres entre Kerenn et Faëlis, Yuralria les écoute quelques instants, jusqu’à ce que le Sindel s’adresse à elle pour faire bisquer l’hinïon. Elle lui répond d’un haussement de sourcil, une légère étincelle amusée dans le regard. Peu après, elle se lève et s’éloigne hors de portée de voix, dans l’obscurité de la nuit dans laquelle elle se fond, ayant repris sa forme ombrageuse à la tombée du jour.

    La nuit se déroule sans encombre durant chacun de leurs tours de garde. Ils purent parfois entendre quelques bruits d’animaux connus ou inconnus peuplant la forêt dans la vallée, ainsi que le roulis de l’eau, mais rien ne vint les embêter. Au lever du soleil, l’Ishtar, dont les couleurs se muèrent en sa silhouette lumineuse alors que l’astre diurne s’élevait à l’horizon, les invita à remballer le camp et à se diriger vers un gué légèrement en aval. C’était un espace où le courant était rendu moins fort en raison de l’élargissement notable du lit de la rivière et l’exhaussement de son chenal, permettant aux chevaux de n’avoir que les pattes trempées.

    Cependant, au moment où la monture de Yuralria fit ses premiers pas dans l’eau, une longue lamentation perça les cieux, semblable au chant d’une baleine. Ce cri fut rendu par la montagne et repris par d’autres voix, dont le chant en canon se répercuta dans la vallée.

    Le cheval s’était arrêté et monture comme cavalière avaient le regard tourné vers les cieux. Soudain une forme perça au-travers des quelques nuages illuminés par le soleil naissant. Il s’agissait d’une créature étrange, dont le corps semblait aussi bien fait pour nager que pour voler dans les cieux. Aux couleurs de l’aube, il possédait des ailes à la membrane fine et translucide, un corps qui de loin semblait écailleux et une tête majestueuse vaguement saurienne. La créature fut rapidement rejointe par deux, trois et quatre compagnons et tous cinq semblèrent danser et virevolter entre les nuages, aériens malgré leurs corps massifs. A un moment, ils s’approchèrent jusqu’à voler au-dessus de leurs tête, mais jamais ils ne semblèrent noter leur présence.

    Puis, aussi soudainement qu’ils étaient apparu, ils disparurent de nouveau dans un nuage, suivi par leur chant.

    Un doux sourire ornait les lèvres de l’Ishtar, reflété par ses yeux.

    - Des aarë. Ce n’est que la seconde fois qu’il m’est donné d’en voir. Pour bien des cultures en apercevoir est signe de chance, car ils laissent toujours dans les cœurs des gens qui les ont vus ce mélange de nostalgie et d’harmonie.


Crocs du Monde – Ruines du Fluide


Pour Korë et Séréna


    Telam hocha la tête envers les deux jeunes aventuriers, acquiesçant à leurs propos.

    - Il s’agit là du muutos. Les fluides d’Elysian, sauvages, réagissent aux fluides de Yuimen qui subsistent en vous, que vous en ayez conscience ou non. Il en va de même pour tous les yuimeniens qui foulent ces terres.

    Comme pour appuyer son propos, son propre corps se mit soudainement à rougeoyer, comme lorsque l’on passe sa main sur une source lumineuse, bien que la lueur émise soit moins forte que celle qui émanait de Séréna. Une certaine chaleur semblait également l’entourer, bien qu’elle ne fût perceptible qu’en restant proche de lui.

    - Comme la jeune Dame l’a fait remarquer, votre première tâche sera de vous rendre dans les villes élémentaires pour maîtriser le muutos, que vous pourrez alors utiliser à loisir.

    Le rougeoiement disparut de son corps et il fit quelques pas vers l’ouverture des ruines.

    - Notre première destination est Ilmatar, la cité des vents, qui n’est qu’à quelques heures de marche d’ici. Korë, c’est là-bas que vous apprendrez la maîtrise du muutos, tandis que vous, Séréna, continuerez rapidement jusqu’à Niyx, la cité des Ishtars. Mais avant, la Reine d’Ilmatar vous expliquera tout ce qu’il y a à savoir. Des questions ?

    Image


    Les deux aventuriers, en sortant de l’ouverture, purent s’apercevoir qu’ils se trouvaient dans une chaîne de montagnes, voyant l’ensemble de la vallée jusqu’au cours d’eau serpentant en son sein. Le soleil déclinait à l’horizon, illuminant les restes de plusieurs ruines autour d’eux, seul le palais semblait tenir encore un peu debout et toutes les autres paraissaient inaccessibles. L’instructeur s’engagea sur un chemin qui passait au travers d’un plateau.

    Les deux aventuriers purent voir au nord le pic décalotté d'une montagne, de laquelle un panache de fumée s'élevait vers les cieux.


Crocs du Monde – Vers Elivagar

Pour Earnar

    Marikani laissa échapper un sifflement.

    - Je n’ai pas une confiance aveugle en votre groupe, il vous reste encore à prouver votre valeur, lâcha-t-elle avant de se radoucir légèrement. Quant à vos Dieux, ils sont sans pouvoir ici et ne foulent pas ces terres.

    Elle mâchonna un bout de viande séchée.

    - Je ne vous ai pas proposé de nous arrêter pour manger, pas plus que je ne compte le faire. Quant à se balader la nuit dans les Crocs du Monde, c’est quelque chose de fortement déconseillé, aussi nous dresseront le camp à la tombée de la nuit. Mais vous aurez votre saoulant de poiscailles aussi gluantes et diverses que variées à Elivagar.

    Elle continua à cheminer, répondant entre deux bouchées. Son caractère flamboyant semblait être revenu.

    - Nous ne sommes pas convaincus que ce sont les humains, ce sont des soupçons que nous avons à leur égard, et s’ils usent de l’artéfact, la possession des fluides n’est pas nécessaire. Kanteros est une ville peuplée d’Orques et de Shaakts, vous n’y serez guère discret car les Earions n’y mettent jamais les pieds.

    « Pour vos hypothèses… se baser sur la longévité et un soupçon sans once de preuve, c’est léger, non ? Quant à un personnage d’Illyria, oui, c’est déjà plus probable, c’est pour cette raison qu’il s’agit de la première ville dans laquelle vous devriez vous rendre.


Crocs du Monde – Vers Barkhane

Pour Guasina et Kalas

Hurlement de Kalas : échec, échec, réussite.
Guasina : réussite.
Bestiole : échec.


    Au hurlement de Kalas, les trois créatures bondirent, lâchant leur os qui tomba lourdement sur le sol. Si deux d’entre elles se placèrent face à lui, dans l’intention de combattre, la troisième poussa un jappement et se mit à fuir.

    L’une des deux qui faisait front bondit vers Kalas pour l’attaquer, mais elle fut arrêtée dans sa course par le projectile de Guasina, qui l’atteignit à l’épaule. Elle se mit à claudiquer, sans atteindre Kalas, mais son regard brûlait de fureur. Elle ne s’arrêterait pas là.

    La troisième vit la situation, mais, ne pouvant atteindre Guasina perchée dans son arbre, s’en prit elle aussi à Kalas, bondissant vers lui, mais gênée par sa consoeur blessée, le loup parvint à éviter son coup de griffe.

    Birhûvaya approchait aussi vite que possible, ralentit par son bouc et le cheval.


[Cromax – xp : 1,5 (post) ;
Faëlis – xp : 1 (posts) ;
Kerenn – xp : 1 (posts) ;
Pureté – xp : 1 (post) ;
Korë – xp : 1 (post), 0,5 (questions) ;
Séréna – xp : 1 (post, 0,5 (questions) ;
Earnar – xp : 1 (post), 0,5 (questions) ;
Kalas – xp : 2 (post) ;
Guasina – xp : 1 (post)]


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 413 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 ... 28  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016