Jet d’attaque Elylia : échec (presque critique)
Jet d’attaque shaakt : réussite (-7PV)

Ton adversaire avait vu ta petite manœuvre et n’eut aucun mal à lever la jambe que tu visais prenant ainsi un bon appui sur son autre jambe. Tu continuas ta glissade jusqu’aux barreaux, ne pouvant les éviter et te les prenant en pleine figure, te coinçant les jambes dedans.

Il rigola vivement puis, reprenant ses appuis sur le sol, il coupa ta main droite, te désarmant par la même occasion. Une fois sans épée, il se baissa vers toi et une fois à ta hauteur, s’exprima en ses termes.

- "J’ai pour mission de tester ton habilité à manier une lame mais vu la facilité déconcertante avec laquelle j’ai réussi à te désarmer, je pense que tu ferais mieux de retourner à l’école. Moi, je suis juste là pour m’amuser et te faire perdre ton temps. Pour ce qui est de ton paternel, je ne le connais pas et pour ce qui est de … Je ferais mieux de me taire."

Il se releva souplement et s’éloigna de toi, allant vers ton épée. Il la balança vers toi de l’intérieur du pied.

- "Au lieu de chouiner, lève-toi et bas-toi !"

Mon ennemi n’est pas dupe de mon tour et c’est avec une facilité déconcertante qu’il m’esquive. Je poursuis ma glissade sans parvenir à m’arrêter et j’atterris en plein contre la cage métallique de l’arène improvisée. Mes jambes se coincent entre les barreaux et ma tête vient les heurter violemment. Je sens ma tête vibrer. P***** qu’est-ce que ça fait mal ! Sale fumier ! Cependant, j’accuse le coup ne poussant qu’une légère plainte.

Je l’entends rigoler dans mon dos alors que je le sens approcher. La panique s’empare de moi et je n’ai pas le temps de me libérer qu'à l'aide de son épée monstrueuse, il m’entaille profondément le dos de ma main maîtresse. Je ne peux réprimer un cri de douleur. Alors que le liquide chaud coule de la plaie, qui s’étant des doigts jusqu’à la moitié de mon avant-bras, il s’accroupit et son regard flamboyant me transperce. Il répond à ma question en me disant qu’il est là pour tester ma technique à l’épée et s’amuser et donc me faire perdre mon temps. Sympa le gars ! Il termine son petit laïus en disant qu’il ferait mieux de se taire. Ah ? Et pourquoi ? Et quel "reste" ?

Il repart et m’ordonne d’arrêter de gémir de douleur et de me battre, tout cela en me renvoyant mon épée d’un coup de pied. Je me dégage avec difficulté des barreaux. Ma main droite étant hors course, la moindre tâche me prend plus de temps. En me levant je sens que ma tête tourne légèrement, mais heureusement, je suis encore apte à me battre ! Je ramasse mon épée et grimace de douleur. Comment vais-je faire ? Alors que ma main droite tremble, je viens placer mon autre main encore valide sur celle qui se vide de son sang pour raffermir ma prise sur ma lame.

"Le reste de quoi ?!"

Et maintenant que faire ? Je vais en revenir à mon idée première, lui trancher cette main magique qui me fait plus que flipper ! Je me mets en garde avant de m’élancer vers lui. Au dernier moment, je place mon arme au niveau de mon bas-ventre et tente de tranche horizontalement cette main.

Jet d'attaque Elylia : réussite (sa main gauche est hors d'usage)
Jet d'attaque shaakt : réussite (- 8PV)

Ton adversaire vit ta petite manoeuvre et malheureusement pour lui, cette fois-ci ses reflèxes furent moins bon et il prit ton épée en plein sur le poignet gauche, dessinant ainsi une nouvelle trace sanglante sur son membre. Un cri de douleur sortit de sa gorge suivi rapidement par une larme, de douleur ou de rage ? Tu seras incapable de le dire mais par précaution tu reculeras pour te coller contre les barreaux derrière toi. Une lueur infernale apparut alors dans ses yeux, ils brillaient d'un éclat que tu n'avais encore jamais vu, rouge du feu de l'enfer. Il se mit alors à rire comme un dément alors qu'il serrait et desserrait machinalement sa main gauche, faisant couler du sang sur le sol.

- "Si tu crois vraiment que meurtrir une de mes mains, va te permettre de gagner, tu tu fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ma grande."

Aussitôt il fit passer son épée de sa main droite à sa main gauche et te regarda droit dans les yeux. Il te fixa du regard te transmettant ainsi toute sa rage de te mettre à terre. Tu pourras le voir porter son main droite au niveau de son visage, paume vers toi puis dans un mouvement rapide, il ferma son poing et tourna sa main vers lui d'un demi-tour. Aussitôt tu pourras sentir une force invisible te compresser la gorge t'étouffant, te faisant perdre tes moyens. Sous le choc, tu t'écrouleras sur le sol, te débattant pour trouver un second souffle. (Utilisation du sort main sombre lvl6 : -8PV).

- "Tu as encore beaucoup de choses à apprendre sur la magie ma chère."

Un affreux rictus étirait maintenant ses lèvres, te voir te débattre ainsi était jubilatoire. Il finit par relâcher la pression sur ton cou après avoir satisfait sa soif de vengeance sur ta personne. Si tu avais accès à un miroir, tu pourrais voir des marques de mains sur ta gorge.

Jet d'attaque Elylia : échec
Jet d'attaque shaakt : réussite (-10 PV)

T'élançant vers ton adversaire, tu ne fais pas attention au sang qui couvre une partie du sol près du shaakt, te faisant glisser, perdant le contrôle de tes mouvements. L'elfe noir put facilement se décaler de quelques pas sur la droite alors que tu continuais ta course vers les barreaux que tu avais déjà rencontré violemment quelques minutes plus tôt.

- "Maintenant, on arrête de jouer."

La lueur dans ses yeux passa du rouge au noir, aussi noire que l'aura qui entourait maintenant ton ennemi. Il semblait possédé et te regarda profondément, allant jusqu'au plus profond de ton âme et là sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit, tu pourras sentir tes forces t'abandonner progressivement. Etant déjà bien amochée, tu sens la fatigue t'envelopper, ta vie partir de ton corps, le sol se dérobe sous tes jambes, tu te retrouves sur les fesses. (utilisation du Souffle de Thimoros lvl 5 : -10PV) Tu penses que ta dernière heure arrive et là alors que tes yeux se ferment malgré toi, tu entends des bruits de pas.

- "James, arrête cela de suite. Tu vas la tuer."

La pression sur ton coeur semble disparaître, mais la lassitude est bien présente, tes forces t'ont abandonnées, ta vue est trouble. Tu entends la porte de ta cellule s'ouvrir et quelqu'un s'approcher de toi.

- "Tout va bien Elylia, je vais te soigner et tout ira bien."

Tu sens des bras passer sous tes jambes et sous ton épaule, te soulevant facilement du sol.

- "Tu devrais avoir honte de toi James, regarde dans quel état tu l'as mise !"

- "Le boss m'a demandé de tester ses compétences et c'est ce que j'ai fait."

- "Pas au détriment de sa vie. Heureusement que c'est une elfe, elle pourra récupérer plus vite mais elle va avoir besoin de la nuit pour cela. Tu passeras me voir lorsque je me serais occupé d'elle, j'irais prévenir ...."

Mais tu n'entendis pas la fin de la phrase car tu sombras dans le sommeil.

Quelques heures plus tard, tu te réveilleras au chaud dans un lit confortable avec une personne à tes côtés que tu ne connais pas. La pièce dans laquelle tu te trouves est spartiate mais confortable : un lit dans lequel tu te trouves, un commode, une table de chevet et une chaise sur laquelle se trouvait ton sauveur.

Il semblait soulager de te voir ouvrir les yeux.

- "Hey ! James n'y est pas allé de main morte avec toi, je suis désolé. Tu as passé une salle nuit."

Il prit un linge qu'il trempa dans une petite bassine posée sur la table de chevet à côté de toi. Il prit le linge et le passa sur ton visage pour enlever les dernières gouttes de transpiration qui perlait de ton front.

- "Surtout ne t'agite pas trop pour le moment, j'ai du faire preuve de talents pour te soigner."

Il eut un regard tendre pour toi.

…Cette nuit là sur le Naora, l’air était frais, le vent soufflait avec force et pourtant jamais je n’avais eu aussi chaud. Cela faisait maintenant plus de deux ans que je retrouvais mon elfe de glace, Èroma. Tous les deux avions une relation très particulière. Il tentait depuis notre rencontre de me faire comprendre à quel point la magie pouvait être utile. Tout ce qu’il avait réussi à faire c’est à me la faire haïr encore plus ! J’en avais fait les frais lors de l’un de ses tours. Par une nuit tendre, remplit d’amour et d’escapade, d’escalade dans les arbres, il m’a appris une nouvelle.

Nous sommes allongés dans l’herbe. Pour calmer la chaleur qui fait autour de nos deux corps nus enlacés, il diffuse à l’aide de ses mains un très léger froid. Ça me fait du bien et je dois avouer que j’aime cela. Ces rares moments où sa magie me transporte sont si précieux pour moi. Je m’accroche à eux quand vient le matin et qu’il est l’heure de nous séparer. Je lui avoue en déposant un simple baiser sur ses lèvres tendres que sa magie a du bon. Et là le glas tombe sur mon cœur, comme si l’on me coupait la tête sur un échafaud.

"Je vais partir Elylia. Je ne veux plus rester ici et je me lasse de nos petits jeux et de ta compagnie… J’ai besoin de voir du neuf. Salut !"

Sans que je puisse répliquer, il disparaît dans une tempête de neige et le froid m’envahit. Je crie, je l’appelle, mais plus rien. Je reviens toutes les nuits, mais Èroma est parti pour de bon. Le reverrais-je un jour ?...

Soudain j’ouvre les yeux. Quel cauchemar ! Pourquoi dès que je me retrouve sonnée il faut que je repense à cet elfe qui a refroidit mon coeur et ce pour toujours. Je me trouve sur une couche très confortable et bien au chaud. Je reprends doucement conscience et jette un regard autour de moi. C’est alors que je remarque l’inconnu à mes côtés. Je le dévisage incrédule, encore trop sonnée pour pouvoir parler. Je suis loin de me trouver dans un palais, mais au moins je suis dans un bon lit, c’est déjà ça !

Soulagé de me voir reprendre mes esprits, il me dit que James n’y est pas allé doucement. Je reconnais alors la voix de mon sauveur. C’est un elfe, magnifique. Ses cheveux sont mi-longs et noir et ses yeux gris me regardent avec tendresse. Il porte une chemise ocre toute simple. Mais pour l'amour des Dieux pourquoi ce regard attendrit ? Ah non, hein ! Je ne mange plus de ce pain-là ! J’ai un léger mouvement de recul lorsqu’avec un linge, il éponge gentiment mon front encore tout transpirant. Il me conseille alors de ne pas trop bouger soit disant parce qu’il a dû "faire preuve de talents" pour me guérir. Je remarque seulement à cet instant qu’en effet la blessure sur mon bras a disparue.

"Mer… Merci, je suppose."

Je le regarde avec suspicion.

"Comment.... Comment connaissez-vous mon nom ? Et puis qui êtes-vous et que me voulez-vous, vous et votre acolyte, euh… James ? Et où suis-je ?"

Je me force à me calmer, car je peux constater que mes capacités ne sont pas encore tout à fait revenues. C’est alors qu’une question importante surgit dans mon esprit.

"Et Hyros ? Où est-il ? Que lui avez-vous fait ?!"

Je veux me relever, mais je retombe mollement sur ma couche, essoufflée par ce simple effort.

Doucement de la main, ton sauveur te fait signe de ne pas bouger pour le moment.

- "Bien que tu sois une elfe comme moi, tu as encore besoin de récupérer, donc inutile de bouger ainsi. James ne te fera plus rien, rassures-toi."

Il leva ensuite une couverture pour examiner la blessure sur ton bras droit, il prit délicatement ton membre encore légèrement endolori. Tournant doucement ton poignet, il fit faire des mouvements pour voir si tout allait bien.

- "Bien tu sembles avoir récupérer ta mobilité et tes sensations dans ton bras."

Puis il posa le dos de sa main sur ton front, vérifiant certainement ta température.

- "Ta fièvre est tombée même si tu es encore un peu chaude. Tu as encore besoin de repos et le moment me semble approprié pour t'apporter quelques éléments de réponse."

Il prit un verre qui était posé sur la table de chevet et but une gorgée du liquide que tu ne pouvais identifier de la ou tu étais.

- "Oui je connais ton nom Elylia, je connais pas mal de chose sur toi. Je ne te veux aucun mal, mon patron non plus. James était là pour tester tes capacités, pour voir si tu étais suffisamment résistante à la magie pour être capable de maîtriser l'objet que tu recherches."

Il reposa son verre sur la table de chevet et se leva, puis fit une légère révérence devant toi.

- "Je me nomme Matthew Falcon, je suis théurgiste depuis maintenant plusieurs années. Ravie de faire ta connaissance Elylia, même si j'aurais préféré que cela se fasse dans une situation différente."

A cela il te sourit gentiment puis se rassoit sur la chaise.

- "Pour ce qui est de Hyros, c'est bien l'amie qui était avec toi ? Ne t'inquiètes pas pour lui, il est dans cette maison à se reposer. James a un peu abusé malgré les ordres du maître. Il a été puni pour ses actes, en fait lorsque tu te battais contre lui, j'étais au chevet de ton ami. Il a récupéré toutes ses forces et te demandais à ses côtés lorsqu'il a émergé du sommeil."

Il te regarde de nouveau avec ses yeux gris, scrutant le moindre mouvement de ta part, près à intervenir si tu te sentais mal de nouveau.

Mon sauveur me fait gentiment signe de ne pas trop bouger. Bien que je me remette plus vite qu’un humain, mon adversaire n’y étant pas allé avec le dos de la cuillère, j’ai quand même bien morflé durant ce combat de mes deux ! Il me promet que le shaakt ne me fera plus rien, mais je reste sur mes gardes néanmoins… Je ne connais pas mon sauveur, mais lui semble me connaître et je trouve cette idée dérangeante.

Tel un médecin, il vérifie l’état de mon bras, faisant bouger mon poignet dans le vide à l’aide de ses mains délicates. Je déteste ce contact trop familier à mon goût, mais cela ne dure que quelques secondes heureusement. Quand il pose sa main sur mon front, je ne peux retenir un léger mouvement de recul. Par tous les Dieux qu’il me laisse tranquille à la fin ! Je vais bien, encore dans les choux certes, mais ça va. Cependant, il répond positivement à ma demande d’informations. Bien !

Avant de se lancer dans les explications qui, je l’espère, vont m’apporter tous les éléments de réponse que j’attends, il s’empare d’un verre remplit d’un liquide inconnu et dont je n’arrive pas à identifier l’origine… Il en boit une gorgée. Je regarde son visage fin et sans que je puisse contrôler mes pensées, elles se dirigent vers mon elfe de glace. Je me rappelle de nos moments de délices… Non, mais idiote ! Ce n’est pas le moment de repenser à tes pires moments de faiblesse !! Ressaisis-toi et écoutes ce que cet elfe a à te dire. D’ailleurs, comment se nomme-t-il ? Me l’a-t-il dit ?

Il commence à parler et je n’aime absolument pas ce que j’entends. Il connaît mon nom et assure que lui et son boss me connaisse très bien. Comment cela il me connaît ? Je ne l’ai jamais vu ! Même s’il assure ne me vouloir aucun mal, la situation me plaît de moins en moins. Il y a surtout deux détails qui retiennent particulièrement mon attention.

La première c’est au sujet du boss. Je ne l’ai jamais vu, mais lui semble très bien me connaître… L’ai-je déjà vu sans le savoir ou m’a-t-il espionné ? Rah ! Que je hais cette idée ! La deuxième information est au sujet de l’objet que je recherche. James était là pour tester ma résistance à la magie pour savoir si je serais capable de me servir correctement de l’arme. Une arme avec des pouvoirs magiques ? Dans quoi me suis-je lancée ? Ne me dites pas que je suis partie à la recherche d’une baguette magique ?! Si c’est cela mon paternel pourra se la mettre là où je pense !

Après avoir posé son verre, il décide, enfin, de se présenter. Ses manières sont très bien étudiées. Il s’incline légèrement devant moi et dit se nommer Matthew Falcon et continue en disant qu’il est théurgiste. Encore un magicien ! Mais force m’est de reconnaître que sa magie m’a guérit. En réalité la magie peut être bonne, pour peu qu’elle soit bien utilisée.

Enfin il termine en me parlant de mon ami qui, je crois comprendre, a été violenté par ce James. Alors que je livrais mon combat, Matthew s’occupait de soigner mon ami qui m’a demandé à son chevet lors de son réveil. Sithi soit loué il est sain et sauf ! Je me redresse sur ma couche. Ma tête ne tourne pas et je ne montre aucun signe de faiblesse. Du moins assise sur une couche confortable.

"Laissez-moi remettre tout ça dans l’ordre."

Je réunis mes pensées. Premier point : le boss.

"Comment se nomme votre boss ? Comment me connaît-il ? Qui lui a fournit des informations sur moi ?""

Second point : l’arme.

"Donc, si je comprends bien ce que vous me dites, l’arme que je recherche peut être également magique ? Dans quel sens et quels sont les fluides qu’elle peut maîtriser ?"

Ah ! Une dernière chose pour en finir sur ce sujet.

"Cette arme possède-t-elle un nom ? On m’a appris à l’école militaire que certaines armes possèdent un nom… Je trouve cela très étrange d’ailleurs…"

Fin de l’interrogatoire. J’attends qu’il apporte une réponse claire à toutes mes questions. Il n’y en a qu’une pour laquelle je doute d’obtenir ce que je veux et c’est pourtant pour moi la plus importante. Enfin je lui demande une dernière chose.

"Puis-je vous demander un service ?... Pouvez-vous m’aider à me rendre au chevet de mon ami ? Je me sens encore un peu trop faible pour y aller seule et puis, je ne connais pas les lieux. Merci d’ailleurs de vous être occupé de lui."

Je plonge mon regard dans le sien avec un léger sourire de lassitude sur le visage. Tous ces mystères m’épuisent, j’en ai marre. Je veux des réponses par Sithi !

Matthew t'écouta attentivement lorsque tu le bombardas de questions. Il ne cilla pas une seconde et attendit patiemment que tu termines afin d'accéder à tes différentes requêtes.

- "Mon boss est avant tout un ami à moi, je tairais son nom car il m'a fait promettre de ne pas le divulguer. Et disons pour garder un peu de mystère sur son identité, il vous connaît bien."

Il eut un petit sourire mystérieux sur le visage et une lueur mutine dans les yeux. Il jouait avec toi et avec tes nerfs, était-ce un autre test ? Tu ne saurais le dire.

- "Pour ce qui concerne l'objet de ta quête, je ne suis absolument pas au courant de sa forme ou de ses capacités. Il te faudra attendre de rencontrer mon ami."

Tu pourras alors voir un visage trahissant la déception, la déception de ne pouvoir t'en apprendre plus au sujet de cette arme. Il était ami avec son patron mais de toute évidence il n'était pas dans ses petits papiers. Si tu voulais en apprendre plus sur l'arme, son nom, sa forme et tout ce qu'il faut connaître à son sujet, il te faudrait attendre.

- "Je ne sais pas si accéder à ta requête d'aller rejoindre ton ami est une bonne idée. Tu es encore faible après ton combat contre James."

En voyant la détresse dans tes yeux à l'idée de voir ton ami Hyros, il soupira, leva les yeux au ciel et abdiqua.

- "Bon d'accord, je veux bien te rendre ce service, mais à une condition : que tu ne fasses rien de stupide !"

Tu n'étais pas armée donc que pouvais-tu bien faire ?

Matthew prit mal tes paroles mais compris que c'était sous le coup de la colère et de l'incompréhension la plus totale face à la situation. Il chassa ses mauvaises idées puis vint vers toi afin de te prêter son bras pour t'y appuyer. Tes jambes n'étaient pas encore très sures, du coup, il te faudra t'accrocher plus que de raison au bras de Matthew.

- "Tiens-toi bien, on va y aller doucement."

Il attendit quelques secondes, le temps que tu t'habitues au fait d'être de nouveau en mouvement puis passa la porte de ta cellule. Les murs du couloir ou tu évoluais étaient de la même couleur que ceux de ta chambre. Il ne te fallut pas longtemps pour atteindre la chambre voisine à la tienne. En entrant, tu constateras que vos chambres sont similaires au niveau du mobilier. Tu verras un Hyros aux traits tirés, avec des bandages sur les deux bras. En entendant du bruit au niveau du couloir, il tourna la tête vers toi et un magnifique sourire illumina son visage.

- "Oh par tous les dieux, Elylia tu es blessée ?"

L'expression de son visage passa immédiatement de la joie à la tristesse, il tenait vraiment beaucoup à toi.

Je peux constater que j’ai blessé Matthew. La culpabilité montre rapidement sa vilaine face alors qu’il me tend son bras pour que je puisse m’appuyer sur lui. Voulant jouer la fière, je ne m’accroche pas plus que cela. Mais à peine debout, je chancelle, mes jambes tremblent et je manque de retomber sur ma couche. Par reflex je me rattrape au bras secoureur de Matthew. Je suis essoufflée. Il me laisse quelques instants pour reprendre conscience de mon corps avant de se mettre à avancer.

Nous évoluons doucement. J’ai l’impression d’être une infirme en train de s’agripper de toutes ses forces à celui qui veut bien l’aider. Il me dit d’y aller doucement et c’est ce que je fais, de toute façon, je ne peux pas aller plus vite. Nous arrivons à la porte après un temps qui me paraît interminable puis nous passons dans le couloir. Ce que l’on peut dire c’est que les efforts niveau décoration sont vraiment sommaires. J’ai l’impression d’évoluer dans le couloir de la mort.

Faire un pas me demande un effort considérable et je dois avouer que la présence de Matthew est appréciable. Je suis épuisée, vidée. Cette petite marche me vide du peu de forces que j’ai réussies à récupérer. Je commence à regretter que mon chevalier elfique ait accepté de m’emmener voir Hyros. S’il me faut traverser toute la maison, je vais expirer avant d’arriver.

Grâce à Sithi, on s’arrête devant la porte voisine de celle de ma chambre. Matthew ouvre la porte et j’ai l’impression d’être revenue au point de départ. La chambre est en tous points identiques à l’exception de la présence d’Hyros. En le voyant mon cœur fait un bond. Il est vivant et bon sang que c’est bon de revoir mon compagnon. Hyros est comme un frère pour moi. Je sais qu’il fera tout pour moi et je ferais tout pour lui également.

Mais tout ceci est gâché parce que je vois. Le grand gaillard qu’il est semble vidé, tout comme moi, des bandages décorent ses deux bras. Par tous les Dieux, qu’est-ce que James a osé lui faire subir ? Ce n’est pas possible ! En me voyant son visage s’illumine alors que je le regarde avec une expression de profonde tristesse. Je m’en veux tellement ! Pourquoi l’ai-je entraîné avec moi dans cette aventure suicide ! Rapidement j’ai l’impression de voir un miroir quand il adopte la même expression que moi en me voyant blessée.

"Ne t’en fais pas Hyros, je vais bien… Oh mon ami comme je m’en veux de t’avoir entraîné dans cette folie, lui dis-je la voix tordue par les sanglots alors que je m’accroche de plus belle au bras de Matthew et me tournant vers lui. Qu’est-ce que ce shaakt lui a fait exactement ?"

J’attends une réponse de mon sauveur et je me rends compte que tout à l’heure je m’en suis prise injustement à lui.

"Excusez mon emportement de tout à l’heure… Ni Hyros ni moi ne serions en vie si vous n’aviez pas été là, je… je m’excuse."

Je me surprends à avoir pour lui un geste de tendresse en déposant un simple baiser sur sa joue en guise de remerciement. Mais la fatigue se fait de plus en plus sentir.

"Pouvez-vous m’aider encore pour aller jusqu’à la chaise, je voudrais être proche de mon ami, lui serrer la main."

Mon regard se pose de nouveau sur mon ami que je regarde avec une profonde amitié.

"Pardonne-moi je t’en prie. Si tu veux rentrer en sécurité chez toi je le comprendrais…"

Je me sens si mal que, même si je souhaite qu’il continue cette quête avec moi, je ne pourrais lui en vouloir de me laisser me débrouiller.

Matthew fut surpris par tes excuses et par ton baiser sur sa joue. Il ferma les yeux pour reprendre ses esprits et te mena jusqu'à la chaise.

- "Tiens-toi bien à moi."

Lorsque tu t'assis sur la chaise, Matthew rejoignit Hyros afin de regarder l'état de ses bandages. Après une rapide inspection, il constata que tout allait bien.

- "Pour répondre à ta question Elylia, c'est bien James qui a fait subir la même chose à ton ami. Je suis arrivé un peu tard et les dégâts ont été plus important. Ta constitution Hyros fait que tu récupèreras moins vite qu'Elylia mais tout rentrera bientôt dans l'ordre."

Tu pourras lire une lueur de désolation dans le regard de Matthew.

- "Merci de m'avoir sauvé la vie. Ce n'est pas la peine de culpabiliser pour une chose que vous n'avez pas commise."

Hyros posa sa main sur celle de Matthew puis reporta son attention sur toi et te regarda dans les yeux.

- "Après tout ce que nous avons traversé ensemble, il est hors de question que je rentre chez moi. J'avais dit que je te suivrai peu importe les évènements, je tiendrai parole."

Il tendit sa main vers toi comme un besoin de te sentir vivante.

- "Comment vas-tu ? Et surtout qu'est-ce que tu as appris ?"