L'Univers de Yuimen déménage !

Elylia

Toujours je m’accroche à Matthew comme une désespérée s’accrocherait à un rocher pour éviter de se noyer. Il est troublé par le baiser volé que je lui donne et je dois avouer que je le suis également même si je n’en montre aucun signe. Matthew est un inconnu et je me sens divisée : une part de moi veut lui faire confiance, car il m’a sauvé ainsi qu’Hyros et une autre part de moi se méfie. J’ai été bafouée une fois et je ne compte pas reproduire les mêmes erreurs !

Doucement mais sûrement, j’arrive à la chaise près de mon ami. Je souffle de soulagement, car enfin je suis assise et posée. Notre bon médecin ne tarde pas à reprendre son rôle. Il me précise que c’est bien cette saloperie de James qui a fait subir toutes ses épreuves à mon ami. La rage monte peu à peu en moi, mais je la contiens. Matthew dit que même si Hyros n’a pas la même constitution que moi, il s’en remettra.

Mon ami est très poli et remercie immédiatement notre sauveur de l’avoir sauvé. Même si je viens de le faire, Hyros adopte une manière moins… intime je dirais. Personne ne semble avoir remarqué cet élan de tendresse et cela me va, mieux que je ne peux le dire. Mais malgré les remerciements de mon compagnon, Matthew semble abattu… Et cela me désole. Mais pourquoi ?

Je reporte mon attention sur mon ami. Hyros. Je l’ai rencontré alors qu’il n’était qu’un faible qui comptait sur son frère pour parvenir à un haut grade à la milice. Et aujourd’hui, il est devenu un homme, prêt à se battre pour sa propre vie et à faire ses preuves. C’est pourquoi il remercie le bel elfe et, se retournant vers moi, il me dit être prêt à continuer l’aventure avec moi. Il pose alors sa main sur notre guérisseur et nous lie ainsi à jamais. Ce geste, fait par mon ami, m’inspire confiance et non crainte, ce que je ne comprends pas…

Puis mon compagnon depuis le début me demande comment je me sens. Mal je dois dire. Je viens de renier mon père, de me battre contre un shaakt méprisable, mais le simple fait de voir mon ami en vie, m’emplit de bonheur. Et là, il pose la question qui me blesse le plus et dont Matthew doit parfaitement avoir conscience.

"Je vais bien Hyros, penses avant tout à toi."

Je le regarde tendrement.

"Pour ce qui est de l’arme, je sais juste qu’elle possède en plus des vertus magiques…"

Je me tais. Hyros connaît mon aversion pour la magie.

"Malgré tout je la veux ! Je ne sais pourquoi, mais je sens que la magie peut être une arme redoutable !"

Bien sûr Hyros ne sait rien de mon passé avec Éroma, donc il ne pourrait pas comprendre mon revirement face à la magie. Puis me tournant vers Matthew.

"Je vous en prie, dites moi, quelle est la prochaine étape ! Je vous en supplie…"

C’est la première fois de ma vie que je supplie quelqu’un…

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Dirigé d'Elylia

Hyros t'écouta attentivement et fut très surpris par tes propos.

- "Je croyais que tu avais une véritable aversion pour la magie, mais au vue de tes propos, la situation semble avoir changé dans ton coeur et dans ta tête."

Puis Hyros se tourna vers Matthew afin d'en apprendre plus sur la suite de votre aventure.

- "L'étape suivante je ne la connais pas du tout..."

Il semblait dépité, ne pas pouvoir te renseigner plus sur ta quête l'ennuyait.

- "Je peux peut être répondre à cette question."

Un nouvel arrivant venait d'entrer dans la pièce, simplement vêtu d'un pantalon de lin marron et d'une paire de bottines de la même couleur. Il était nonchalamment appuyé contre le chambranle de la porte et regardait la petite scène de discussion. Ses long cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, il portait une sorte de diadème pour les tenir. Sur une de ses oreilles, on voyait une boucle d'oreille à chaîne.

Elylia

Comme je m’y attends mon ami est étonné de mon changement de position par rapport à la magie. Il faut dire que depuis peu, je suis confrontée à elle plus que d’habitude. La dernière fois que j’ai côtoyé la magie de si près, une autre personne se trouvait à mes côtés… Ah ! Imbécile, idiote, concentre toi sur le moment présent et arrête de penser à un passé qui ne reviendra jamais !

Puis Hyros et moi portons toute notre attention sur Matthew, sur ce qu’il va nous dire pour la suite de notre aventure à la recherche de cette épée que je désire plus que tout à présent. Malheureusement le beau théurgiste ne semble pas connaître la suite. Encore une question sans réponse… Cependant, cette fois je ne dis rien de désobligeant à Matthew. Son visage peiné par le fait qu’il ne puisse pas nous répondre suffit à me faire taire.

(Ne jamais dire jamais…)

Puis soudain, je sens une présence nouvelle dans la pièce. La personne dit qu’elle peut sans doute m’apporter la réponse que j’attends. Mon cœur remonte jusqu’à ma gorge avant de se mettre à battre la chamade. J’écrase la main d’Hyros de toutes mes forces et mes yeux s’écarquillent. Je regarde mon compagnon avec horreur. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qui est derrière moi.

Comment aurais-je pu oublier cette voix ? Elle m’a bercé pendant deux ans, je l’ai aimé pendant tout ce temps et même aujourd’hui encore, il m’arrive presque de l’entendre. Suis-je en train de rêver ? J’ai souvent imaginé nos retrouvailles, tellement que je peux me tromper. Les larmes commencent à me monter aux yeux. Pourquoi ?! Par Sithi, pourquoi la déesse place sur ma route mon seul point de faiblesse, le plus grand !

Alors que je me lève en faisant signe à Matthew que tout va bien et que je commence à pivoter sur moi-même, une larme coule sur ma joue. Je ne rêve pas, il est là, devant moi s’appuyant délicatement contre l’embrasure de la porte. Èroma. Mon unique amour, le seul qui peut me rendre aussi douce qu’un agneau. Face à lui, je ne peux plus me maîtriser. Je perds toute notion de la réalité et là, à ce moment où mes yeux se plongent dans son regard, plus rien ni personne n’existe dans cette pièce à par lui.

Et pour rajouter à ma détresse, ce crétin a décidé de se vêtir seulement d’un pantalon fin et marron et de bottines assorties. Il n’a absolument pas changé, il est exactement le même. Alors que les larmes coulent à flot sur mon visage sans que je puisse les contrôler, j’avance vers lui d’un pas mal assuré, mais je tiens Matthew a distance par un signe de la main. Cela ne concerne que moi… et Èroma.

Je tremble. Son corps de rêve est à quelques pas, sa chevelure tombe en cascade sur son torse, plus musclé que dans mes souvenirs. Je ne le lâche pas une seule seconde du regard, car si c’est un rêve, je ne veux pas me réveiller. La surprise s’empare de moi lorsque je constate qu’il porte toujours la boucle d’oreille avec la chaine que je lui avais offerte. Ses cheveux sont toujours tenus par le diadème qu’il lui avait été donné en récompense par son maître de magie.

Il faut que je sache si je rêve ou non et pour cela je dois me taper la honte devant tout le monde ! Mais en y réfléchissant, est-ce que cela peut être pire ? Ne suis-je pas déjà en train de me ridiculiser devant toute l'assemblée ? Si, alors autant y aller à fond. Je tends la main devant moi. Il faut que tout soit clair. Je ne peux pas rester dans le doute. Déjà, je n’aime pas ça et là c’est pire que tout parce qu’il s’agit d’Èroma. Mon cœur s’emballe de plus bel au fur et à mesure que l’espace entre nos deux corps se réduit. Combien de fois ai-je rêvé me retrouver ne serait-ce qu’une minute encore dans ses bras ? Je pensais ne plus l’aimer, je me trompais. Le simple fait de le voir réveille en moi tous nos souvenirs et avec eux, l’envie de me blottir contre lui pour sentir la chaleur de son corps. Je suis une imbécile heureuse !

Lorsque ma main se pose sur son torse, j’ai un hoquet de stupeur. Je ne rêve pas. Je suis prise de spasmes et je pleure de plus belle. Je pensais que le jour où je le reverrais, je lui donnerais un coup de pied bien placé pour qu’il ait aussi mal que moi, au lieu de ça je me mets à jouer les fontaines. N’ayant pas arrêté de le regarder, je m’approche encore, nous sommes quasiment l’un contre l’autre lorsque je décide de m’arrêter.

Je baisse la tête, mais ne rompt pas le contact physique. J’ai envie de l’embrasser, qu’il me prenne dans ses bras comme avant. Je ne veux pas qu’il disparaisse de nouveau et pourtant je le crains. Je vais encore souffrir comme jamais, comme une femme amoureuse, une femme faible. Èroma me rend faible, mais quand je le regarde dans les yeux je me dis qu’il vaut le coup d’être faible et lui seul a ce privilège dans ma vie. Ma tête effleure son torse et je respire son odeur et m’en délecte secrètement. Je murmure alors une phrase que lui seul peut entendre.

"Pourquoi ? Pourquoi es-tu parti sans penser à m’emmener avec toi ?"

Je redresse la tête et plonge de nouveau mon regard dans le sien. Ses yeux verts, si beaux, dans lesquels j’ai rêvés tant de fois de me noyer. Va-t-il m’accompagner jusqu’à la fin de ma quête ? Sithi, je t’en prie, exauce ma prière… Fait qu’il reste à mes côtés jusqu’à la fin de cette aventure. Mon esprit est éteint. La suite de l’aventure ? Je ne veux plus la connaître. Je veux rester ainsi, mais je sais que ce n'est pas possible.

"Que fais-tu là ? Es-tu venu m’aider ?"

Ma voix est entrecoupée de sanglots et tout le petit monde a pu entendre mes questions. J’aimerais tant qu’il m’attire contre lui, mais tellement de temps s’est passé… Que peut-il bien penser ?

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Dirigé d'Elylia

Matthew et Hyros avait observé ton petit manège, suivant chacun de tes pas au cas où tu tomberais. Ils ne comprenaient absolument pas ce qu'il se passait sous leurs yeux. L'expression sur leurs visages passa de l'incompréhension à l'inquiétude lorsqu'ils t'entendirent pleurer. Hyros fut le plus surpris des deux car il te pensait une personne forte, une forteresse inébranlable et là tu venais de lui démontrer le contraire.

Eroma n'avait pas décoché un mot alors que tu t'approchais de lui, il n'avait pas bougé d'un centimètre lorsque tu avais posé ta main sur son torse, n'avait rien montré te permettant de comprendre sa réaction.

- "Elylia, tu connais cet elfe ?"

Il était complètement perdu et essayait tant bien que mal de comprendre. Matthew semblait aussi désemparé devant ton comportement.

- "Eroma, tu la connais ?"

Tu vis enfin une première réaction de la part de ton ancienne connaissance, il cligna des yeux tout en inclinant la tête pour répondre positivement à la question de Matthew.

- "Que lui avez-vous fait pour qu'elle pleure ?"

Hyros venait de prononcer cette phrase avec tellement de colère qu'elle fit tiquer Eroma.

- "Ceci ne te concerne pas humain. C'est entre elle et moi."

Il avait prononcé cela avec une telle violence dans la voix que c'en était effrayant. Puis il te regarda dans les yeux et attrapa violemment le poignet de la main posée sur son torse.

- "Matthew, j'ai besoin de m'entretenir en privée avec Elylia. Reste avec l'humain pour vérifier qu'il ne tente rien de stupide, il est encore blessé."

Cette fois-ci sa voix était posée, calme presque tendre. C'était le jour et la nuit mais toujours était-il qu'il tenait fermement ton poignet. Il sortit de la pièce en te tirant dans le couloir et gardant sa prise sur ton bras, te ramena dans ta chambre. Une fois à l'intérieur, il te fit asseoir sur le lit et ferma la porte à double-tour. Puis il te fit face, te sondant de son regard vert.

- "Tu sembles avoir bien récupéré de tes blessures."

Il fit un rapide tour de ton corps des yeux afin de voir l'excellent travail de Matthew puis il te fixa de nouveau du regard.

- "Je ne suis pas venu t'aider, je suis le contact de ton père mais cela il ne le savait pas. Et donc, chose qui tombe sous le sens, je suis le boss de Matthew et James."

Elylia

Je n’entends quasiment rien lorsque mon compagnon me demande si je connais Èroma et lorsque Matthew demande à mon elfe de glace s’il me connaît. Et comment que l’on se connaît ! Nous avons vécu une passion pendant deux ans et je me suis laissée emprisonner dans cette passion. Aujourd’hui encore, j’ai le souffle coupé lorsqu’il est près de moi. Èroma répondit positivement au théurgiste, par un simple signe de tête. Rien ne paraît sur son visage et l’angoisse monte en moi.

C’est alors qu’Hyros s’énerve, il en veut au sindel de ma vie de me faire pleurer. Ce dernier lui répond avec une extrême violence que cela ne le regarde pas et que toute cette histoire est entre lui et moi. Face à cette agressivité, je ne peux m’empêcher de reculer d’un pas. Jamais il n’a été violent. Que lui arrive-t-il ? La peur s’empare de moi lorsqu’en me regardant il s’empare avec force de mon poignet et rompt ainsi le contact physique que j’avais établi. La douleur physique et sentimentale me noue la gorge et surtout me fait peur.

Calmement et avec presque de la tendresse, il demande à Matthew de surveiller Hyros, car il veut avoir une conversation privée avec moi. Et sans autre forme de procès, il m’entraîne dans le couloir et me ramène à ma chambre où il m’assoit sur le lit. Il lâche prise le temps d’aller fermer à double tour la porte. Il ne tient vraiment pas à ce que cette conversation filtre d’ici ma parole ! Tout ceci est louche… Le choc de l’avoir revu commence à se dissiper et je retrouve ma lucidité.

Il examine le travail de son ami et me dit que je semble avoir bien récupéré. Récupérée ? Non, absolument pas ! Même si physiquement tout semble aller mieux, mon cœur est un véritable champ de ruines, mais je ne laisse plus rien paraître. J’essuie l’humidité de mon visage pour faire face à celui qui semble être un étranger et pourtant que j’aime. Il décide alors de répondre à ma question. Il n’est en aucun cas venu m’aider et voilà le moment des révélations.

C’est lui qui était censé être le contact de mon père et il est le boss de Matthew et de celui qui m’a presque tué. Je suis choquée. J’ai l’impression qu’une barre de fer vient de m’assommer pour me réveiller. Les a-t-il tous manipulé pour mieux me piéger ? Non… Normalement il pensait rencontrer mon paternel et non moi.

"T’attendais-tu à me voir ?... Je suppose que oui puisque tu n’as pas hésité a laissé ton shaakt me torturer voir me tuer…"

Je m’en veux ! Je me suis montrée faible et résultat mon cœur saigne encore plus qu’il y a quelques années et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

"Tu sais quoi, vas te faire foutre Èroma ! Dis-moi en quoi consiste la suite et disparais comme il y a quelques années, quand tu es parti du Naora ! Tu es doué pour ça…"

Je ne veux pas le voir partir, mais s’il me traite avec autant d’indifférence je préfère qu’il s’en aille car, même si je peux faire semblant devant les autres, lui saura que je souffre et cette idée ne me va pas.

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Dirigé d'Elylia

Eroma t'écouta sans broncher sans même montrer la moindre émotion sur son visage.

- "C'est bon tu as fini de chouiner ?"

Il soupira fortement, secoua la tête de dépit et reporta toute son attention sur toi.

- "Je ne te savais pas si sentimentale Elylia, si prompte à laisser tes émotions s'emparer de toi. Je ne savais pas non plus que tu me détestais autant..."

Il avait volontairement laissé cette phrase en suspens comme un message subliminal.

- "Pour ta gouverne, je ne savais pas que c'était toi qui était dans cette cage avec James jusqu'à ce que j'entende ta voix. Si tu es en vie, c'est grâce à moi alors au lieu de me faire la morale, tu devrais me dire merci sinon tu aurais certainement rejoint tes ancêtres."

Dans ses yeux, tu verras une lueur de regret passer furtivement.

- "Cet exercice contre James était pour tester ton habilité à apprécier la magie et à savoir la gérer parce que l'arme que tu convoites a des pouvoirs magiques mais moi-même pour le moment je n'en sais pas plus. J'ai tout juste appris le nom de cette épée ce matin avant d'aller discuter avec James sur son comportement récent."

Il s'était approché de toi et s'accroupit pour te regarder de plus près. Il sécha une larme qui venait de couler de tes yeux du revers de la main.

Elylia

Il m’écoute sans dire un mot. Rien ne transparaît sur son visage. Qu’attend-il de moi ? Que je me mette à hurler ma douleur ou que je me montre totalement indifférente ? De toute façon, face à lui je ne peux pas me montrer indifférente et c’est bien là mon problème !

(Je te soutiens quoi qu’il arrive Elylia.)

Ma compagne depuis peu se manifeste et m’apporte tout son soutien. Heureusement qu’elle est avec moi et puis je peux compter sur Hyros. Je dois me concentrer sur ces deux personnes et oublier à jamais Èroma. Enfin si j’y arrive… Non ! Il ne faut pas que je parle comme ça, je dois me montrer plus forte. Par Sithi cela ne doit pas être si compliqué ! Lorsqu’il me demande si j’ai fini de m'apitoyer sur mon sort, un sourire inattendu s’épanouit sur mon visage. Je le reconnais bien là. Chaud et tendre quand il le faut et froid comme la glace quand il veut me faire réagir.

Il pousse un soupire qui veut tout dire et là il dit une chose que je ne comprends pas, du moins pas suite à ce qu’il vient de me dire. Il dit ne pas me savoir aussi sentimentale, aussi soupe au lait. Il m’a connu pendant plus de deux ans, il sait très bien qu’en ce qui le concerne, je suis toujours faible ! Je ne comprends pas cette remarque et la phrase suivante est comme un poignard en plein cœur. Il pense que je le hais. Comment peut-il penser que je le déteste ?! Cela n’a aucun sens…

J’apprends ensuite qu’il ignorait ma présence dans la cage jusqu’à ce qu’il m’entende et que c’est lui qui a ordonné à Matthew de me venir en aide. Ainsi c’est à lui que je dois la vie. J’encaisse toutes ces informations sans broncher et sans piper mot. L’espace d’une demi-seconde, son si beau regard s’emplit d’une lueur de regret. A-t-il aussi mal que moi ? Èroma n’a jamais été du genre à me faire des cachotteries, pourquoi serait-ce différent maintenant ?

Il m’informe que l’arme que je convoite possède bel et bien des pouvoirs magiques et que, comme James me l’avait dit plus tôt, notre combat avait pour but de tester ma résistance et mon aisance face à la magie. Il rajoute même une information des plus intéressantes : il connaît le nom de l’arme ! Enfin des réponses, ce n’est pas trop tôt. Je ne sais pas encore si le fait qu’elles me viennent de la délicieuse bouche d’Èroma est positif ou négatif...

Puis de nouveau mon cœur s’emballe de plus belle lorsque je le vois s’approcher de moi et s’accroupir devant ma personne. Nous sommes à présent à la même hauteur. Lorsque sa main vient essuyer un reste de mes larmes d’avant, un frisson parcourt tout mon corps. Il m’a tant manqué. Notre complicité, nos jeux, nos discussions, son humour. Toutes ces petites choses que nous avons partagées et qui m’ont fait vivre pendant plus de deux ans, me préservant ainsi de la folie de mon paternel.

"Ne fais pas semblant d’ignorer que lorsqu’il s’agit de toi, je suis toujours sentimentale… Tu as été le premier de nous à me le faire remarquer, tu te rappelles ?, lui dis-je en souriant. Le jour où je t’ai offert cette boucle d’oreille… Je suis agréablement surprise que tu l’es toujours d'ailleurs."

Je me tais un instant, profitant de notre proximité. Je suis toujours dans un état de flou plus ou moins important selon les moments. Je décide donc de répondre à ce qu’il pense.

"Je ne te déteste pas… Je ne peux pas, c’est juste que… Tu m’as tellement manqué... Tu étais comme une bouffée d’oxygène, un vent glacial qui me faisait me sentir vivante. Pendant toutes ces années j’ai vécu en apnée et te revoir c'est comme… Je ne saurais pas t’expliquer ce que c'est et je ne sais pas ce qu’est notre relation, mais une chose est sûre : je ne te déteste pas et ton vent glacial est bon à retrouver, il me permet de respirer de nouveau."

Et voilà, je me montre encore faible ! Il va encore me traiter de sentimentale et je ne broncherais pas. Mais le moment de l’effusion est passé. Même si j’espère secrètement qu’il me prendra dans ses bras et qu’il m’ouvrira de nouveau son cœur comme il l’a fait une nuit sur le Naora. Cette nuit reste gravée dans mon coeur à jamais. Il m’avait promis que, même si nos chemins se séparaient un jour, il reviendrait toujours vers moi d’une manière où d’un autre.

"Bon, assez de sentimentalisme comme tu dis !, lui dis-je en rigolant et en posant ma main sur la sienne. Peux-tu me dire le nom de cette arme et sais-tu qu’elle fluide on peut manier avec elle ? J’avoue être revenue sur mon jugement face à la magie."

Je rigole. Lui qui a tenté pendant si longtemps de me montrer la puissance de la magie, cela doit bien le faire rire, même s’il n’en montre rien pour le moment. Puis une question importante franchit mes lèvres.

"Penses-tu pouvoir m’accompagner ou dois-tu repartir ?"

Je le regarde intensément, avançant légèrement mon visage vers le sien, espérant qu'il franchisse les derniers centimètres qui séparent nos visages respectifs. Il sait parfaitement que je veux qu’il m’accompagne, mais il peut voir dans mes yeux ma résignation. S’il doit partir, je l’accepterais même si je dois avoir mal. Hyros me soutiendra, son amitié, ainsi que celle de ma faera, m’aidera à surmonter ma peine, mais par Sithi, faites qu’il vienne avec moi, au moins pour un temps. J’aurais bien besoin d’un professeur en magie une fois l’arme en ma possession.

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Dirigé d'Elylia

Toujours accroupi devant toi, Eroma t'écouta sans sourciller sentant bien les trémolos de ta voix lorsque tu évoquais votre passé commun sur le Naora. Il ne bougea pas d'un centimètre lorsque tu approchas doucement ton visage du sien. Il encaissa tranquillement toutes tes questions concernant l'arme que tu convoitais jusqu'à ce que tu es terminée de t'exprimer.

- "Cette boucle d'oreille ne m'a pas quitté depuis que tu me l'as offerte. Partir du Naora a été la chose la plus difficile que j'ai eu à faire, mais j'ai du faire un choix : toi ou ma soif de connaissance magique. Si j'avais pu coupler les deux, tu peux être sur que je l'aurais fait, mais pour apprendre la magie des glaces il me fallait voyager à Xaoranh, à Dahram sur Nirtim et à Nosvéria sur Nosvéris."

Il reprit son souffle et te regarda droit dans les yeux.

- "Tu n'imagines pas à quel point tu m'as manqué."

Il avait prononcé cette phrase dans un souffle et d'un seul coup, il fondit sur tes lèvres, rendant l'espace entre vos deux visages inexistant. Il prit possession de tes lèvres dans un baiser tendre et passionné, te transmettant tout son amour pour toi et également tout le regret et la douleur qu'il avait ressenti en t'abandonnant sur le Naora. Puis d'un coup de rein, il te fit tourner et basculer sur le lit pour approfondir son baiser, demandant ainsi la permission de passer le barrage de tes lèvres. Il s'abandonna dans ce baiser complètement. Puis il s'écarta de toi à regret, te regardant de ses yeux verts qui avaient pris une teinte plus foncée. Il se mit sur son coude droite et de son autre main caressa ton visage tout doucement.

- "Le plaisir et le travail en même temps, j'aime beaucoup l'idée. Quoi qu'il en soit, l'arme que tu recherches et que tu pourras obtenir grâce à mon aide se nomme l'épée de Sigur mais à part ça, je n'ai pas réussi à apprendre plus pour le moment."

Il était désolé de ne pouvoir t'en apprendre plus et pour répondre à ta dernière question, il déposa un tendre braiser sur tes lèvres.

- "Maintenant, que je t'ai retrouvé, je ne te quitte plus."

Elylia

Il m’écoute sans ciller et sans m’interrompre. En l’espace de quelques secondes, j’ai l’impression de remonter le temps et par tous les Dieux que c’est délicieux. Il ne bronche pas lorsque mon visage s’approche du sien. Il reste dans la même position et cela me soulage. Même si la peur qu’il s’écarte tenaille mon ventre, je ne veux pas y penser et je préfère jouir de l’instant présent de ce petit moment de bonheur. Une fois ma litanie finie, il me fait des révélations des plus troublantes.

Il m’avoue pour la première fois que partir du Naora, me laissant seule, m’abandonnant, fut la décision la plus terrible qu’il ait eut à prendre. Seulement, il lui fallait satisfaire sa soif de connaissance et perfectionner sa magie de glace. Du coup, il a dû faire un choix entre ses désirs et moi. Il me précise que s’il avait pu m’emmener avec lui il l’aurait fait, mais il lui a fallu énormément voyager pour satisfaire ses envies de magie.

Je suis sciée ! Alors, pendant toutes ses années il a continué de m’aimer ? Nous avons chacun de notre côté pensé à l’autre de la même manière ? Je m’étais toujours fiée à cette phrase qu’il m’avait envoyée en pleine figure la nuit de son départ. Il disait s’être lassé de moi et de nos jeux. Alors, tout cela était faux ! Il avait fait tout cela pour masquer sa douleur. Si seulement j’avais su tout ça… Il souffle comme quelqu’un qui sort d’une longue attente et plonge son regard intense dans le mien. Pour la première fois, c’est lui qui plonge son regard dans le mien.

Dans un murmure il me dit que je ne peux pas imaginer à quel point mon absence lui a été pesante et comme pour me le prouver, ses lèvres franchissent l’espace qui nous séparent et viennent se poser sur les miennes. Mon cœur chavire et des papillons s’emparent de mon bas ventre. Son baiser est tendre, intense, profond et passionné. Je me noie dans cette passion qui m’a tant manqué. Je peux sentir dans ce baiser tout ce que nous n’avions pas pu échanger pendant des années. Tout cet amour.

À l’aide de son corps, toujours aussi habile, il me fait basculer et m’étend sur ma couche. Il approfondit son baiser et je me laisse aller avec délectation à ce baiser. Enroulant mes bras autour de son cou je l’attire un peu plus contre moi. Èroma… Ses baisers, son amour, cette complicité, l’impression qu’avec lui je peux être moi, sans me cacher. Nous nous abandonnons l’un à l’autre, comme autrefois. Tout ceci est délectable et lorsqu’il rompt, à regret, notre baiser, je me sens légèrement frustrée, car je serais bien allée plus loin. Mais il est vrai que ce n'est pas le moment. Ressaisis-toi !

Il s’appuie sur son coude, me regarde avec ses yeux un peu plus sombre, signe qu’il est heureux. Je lui souris et profite de chaque caresses sur mon visage. Sa douceur avec moi a toujours été un pur plaisir. Il me dit aimé l’idée de travailler et en même temps, de prendre du bon temps. Dois-je comprendre qu’il ne va pas me quitter de si tôt ? Puis il revient à un sujet plus sérieux : l’arme que je convoite !

Elle se nomme l’épée de Sigur, mais il n’en sait pas plus et je peux voir dans ses yeux que cela le désole, le manque d’information. Il me dit que je l’obtiendrais grâce à son aide. Et pour appuyer mes espoirs, il dit ne plus vouloir me quitter surtout maintenant que nous sommes réunis. Mes yeux s’emplissent légèrement de larmes de joie et je lui saute au cou en rigolant.

"Toi aussi tu m’as tellement manqué !, lui dis-je lèvres contre lèvres avant de l’embrasser tendrement à mon tour. C’est si bon de te retrouver !"

Je reste pendant un moment, pendue à son cou, retrouvant mes souvenirs du Naora et de nos escapades. Je suis si heureuse, je me sens tellement plus forte en le sentant à mes côtés. Toujours contre lui je lui dis :

"À deux nous serons plus forts !"

Puis je me détache de son corps de rêve et passe une main dans ses cheveux délicats.

"J’aimerais bien rester ici, mais il nous faut peut-être aller retrouver nos compagnons. Il faut parler de la suite et… Plus vite je posséderais cette épée, plus vite nous pourrons nous retrouver tous les deux…"

Je termine en lui donnant un dernier baiser avant de me lever et de lui tendre ma main pour que retournions dans la chambre voisine, celle d’Hyros.

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Dirigé d'Elylia

Il sourit après que ton tendre baiser mais ce dernier disparut rapidement lorsqu'il te vit te lever du lit prête à rejoindre Hyros et Matthew dans l'autre chambre. La main que tu lui tendais était un appel pour qu'il se lève, mais il n'en fit rien, au contraire il prit appui sur cette main pour t'attirer de nouveau à lui et ainsi t'allonger sur le lit.

- "Hyros et Matthew peuvent bien attendre encore un peu..."

Aussitôt il s'empara de nouveau de tes lèvres pour un baiser emprunt de désir et de passion. Il se placa sur toi, t'empêchant ainsi de bouger et fit lentement glisser sa main droite sur ton visage en une tendre caresse alors que la gauche s'aventurait un peu plus au sud. Cette dernière continua de descendre puis passa sous la chemise de coton blanc que tu portais à ce moment, ton équipement et tes vêtements se trouvant ailleurs. Sa main entra en contact avec la peau de ton ventre, t'envoyant littéralement des frissons dans tout le reste du corps. Il quitta tes lèvres pour descendre vers ton cou et y déposer une pluie de baiser pendant que sa main dessinait des ronds sur ton ventre.

- "Ta peau m'avait manqué..."

Il avait prononcé cette phrase dans un souffle puis remonta vers tes lèvres pour en reprendre possession. De nouveau, il s'éloigna de toi alors que sa main gauche remettait en place ta chemise pour venir se perdre dans tes longs cheveux. Il te regarda dans les yeux et tu pourras y lire tout le désir et l'amour qu'il avait pour toi.

- "Je ne veux plus qu'on soit séparé, la sensation d'un trou béant dans mon coeur est une chose que je ne veux plus ressentir."

Il resta ainsi à te regarder quelques minutes profitant de ce silence reposant pour reprendre ses esprits.

- "Ainsi c'est ton père que j'aurais du voir et non toi ? Je ne comprends pas trop, je croyais que tu étais en froid avec lui."

Ses traits se déformèrent en une petite grimace puis il changea de sujet.

- "Quoi qu'il en soit, pour la trouver, il va falloir faire preuve de tact, d'intelligence et de force. Toujours motivée pour récupérer cette arme ? Sache que je serais à tes côtés durant les dernières étapes."

A cette phrase, il sourit doucement.

Elylia

Il va de soi que la main que je lui tends peut signifier deux choses. Soit il s’en empare et nous allons retrouver les autres, soit… Je préfère la deuxième solution et comme si nous étions connectés il la choisit. Tout sourire a déserté son visage au moment où j’ai parlé de retourner près de nos compagnons. Il préfère donc m’attirer de nouveau contre lui et me rallonger sur la couche. Quel délice ! Je rigole face à cette sensation de renaissance.

Comme il me le dit si bien, nos compagnons peuvent prendre soin de l’un de l’autre et attendre. Il veut profiter de cette intimité et je suis tout à fait d’accord pour le suivre sur cette voie. De toute façon, quelques soient les dangers et les difficultés je le suivrais, car je ne veux plus le perdre.

Il me clôt la bouche en un baiser tendre et passionné qui reflète tout le désir qu’il a contenu. Je me laisse aller, replaçant mes mains autour de son cou pendant qu’il se place au-dessus de moi. S’il s’attend à ce que je m’enfuis, il n’a vraiment rien à craindre. L’une de ses mains, je ne sais dire laquelle tant je suis excitée, me caresse le visage pendant que l’autre descend le long de mon corps pour passer sous le fin tissu de la chemise que je porte.

Au moment où il entre en contact avec ma peau, les papillons se font plus nombreux et plus puissants. Je le désire, j’ai envie de lui. Comme pour lui faire comprendre, je lui rends un baiser remplit encore plus de désir et de passion. Je veux fusionner avec lui. L’une de mes mains glissent le long de son torse musclé et parcourt tout son corps, allant et venant, s’arrêtant à la frontière du fin tissu qui lui serre de pantalon. Sa peau est si douce, son odeur si enivrante.

Il se met à tracer des cercles sur mon ventre pendant qu’il dépose des dizaines de baisers dans mon cou. L’un de mes points faibles qu’il est le seul à connaître. Je commence à avoir le souffle court. Mes mains viennent s’agripper dans son dos alors que mes yeux se ferment. Par Sithi que je l’aime ! J’en veux encore plus je le sais, enfin surtout je le sens en moi. Dans un souffle que j’entends à peine, il me dit que ma peau lui a manqué.

Depuis tout à l’heure j’ai l’impression de m’entendre. Il est inutile que je répète les si belles paroles qu’il en train de me dire. Il revient pour m’embrasser tandis que j’enroule mes jambes autour des siennes pour mieux le plaquer contre moi. Il s’arrête, remettant ma chemise en place. Déjà ? Je sais qu’il ne faut pas que je m’éloigne de cette mission, mais bizarrement, je n’en ai plus rien à faire, étrange non ?

Son regard est remplit d’amour tandis qu’il caresse ma chevelure. Je nous revois sur le Naora. Tout est pareil à l’exception qu’il manque le ciel étoilé. Un silence tranquille s’installe entre nous, silence pendant lequel mes mains ne peuvent s’arrêter de le caresser. Tout est si doux chez lui. Il me dit ne plus vouloir ressentir un vide aussi grand comme après notre séparation. Il lit dans mon esprit ou quoi ? Je lui souris tendrement et dépose un baiser sur ses lèvres. Je ne le veux pas non plus.

Je m’empare de sa main qui me caresse les cheveux et la couvre de baisers. Il parle ensuite de la révélation que je lui ai faite plus tôt, le fait que c’était mon père qu’il devait rencontrer. Puis il change de sujet en me demandant si je suis prête à franchir les dernières étapes avec lui pour obtenir l’épée. Oh que oui et pas qu’un peu, surtout s'il est avec moi. Il me sourit tendrement et je sens que je retrouve une place dans ce monde. Je soupire tristement en gardant sa main dans la mienne. Cela me donne de la force. Il a le droit à la vérité et je veux tout partager avec lui à partir de maintenant. Rien ni personne ne viendra se mettre en travers de mon bonheur retrouvé et si quelqu’un l’ose, il mourra ! Je plonge mon regard dans le sien tout en caressant ses cheveux.

"En effet, c’est mon père qui aurait dû être dans la cage, mais tu ne connais pas toute l’histoire…"

Alors que je m’apprête à lui faire toutes ses révélations, je le force à s’asseoir sur la couche et je viens me placer sur ses genoux en me tenant à son cou et en plaçant de force ses mains contre mon bassin, sous ma chemise.

"Tu connais le froid légendaire entre lui et moi. Après ton départ, je suis restée quelques années espérant ton retour, à chaque nuit., lui dis-je en souriant et en plaquant un doigt sur ses lèvres. Je ne veux pas qu’il se fasse de reproches, pas maintenant que nous sommes heureux et que nous nous sommes retrouvés. Une fois c’est allé trop loin et j’ai quitté le Naora et suis arrivée ici où je me suis engagée dans la milice. Lors de l’une de mes missions je devais arrêter des combats illégaux et j’ai découvert que c’était mon paternel qui les organisait pour pouvoir payer son contact pour l’épée… Il est en prison et a reconnu avoir battu ma mère pendant toutes mon enfance et bien après… Mais aujourd’hui je peux le remercier. S’il ne s’était pas montré aussi stupide, jamais je ne t’aurais retrouvé. Je t’aime tellement."

Je me tais une minute pour laisser le temps à Èroma de tout avaler et à moi pour tout accepter. J’avais souvent vanté la droiture de mon paternel à mon mage de glace, il doit être bien choqué par ses révélations.

"C’est Hyros, l’humain dans l’autre chambre, qui m’a aidé. Il est très loyal et c'est un excellent combattant."

Je l’embrasse encore et encore, sur la bouche, dans le cou, je ne m’en lasse pas. Et puis, il faut bien rattraper le temps perdu, non ?

"Je suis toujours motivée, plus que jamais, mais avant j’ai une question. Puisque mon père m’a dit devoir payer le contact et qu’il s’avère que c’est toi, comment comptes-tu me faire payer ? En yus ou… ?"

Mon sourire taquin et mes mains se baladant sur son torse ne laisse aucun doute quant à la seconde possibilité de paiement.

Arcklos

Attention, ce rp peut contenir des actions choquantes, âmes sensibles s'abstenir. [:attention:]

Un rêve, une mémoire, le souvenir d’une forêt verdoyante, je me repose sur un lit de feuille, a mes côtés une jeune femme aux oreilles pointus, a la peux blanchâtre et aux cheveux ébènes, ses yeux d’un noir abyssal me regarder avec tendresse, puis, une odeur de brulé, du sang, des cris, une mer de flamme tout autour de moi, un mélange de désespoir et d'impuissance m’envahissant…

Je me réveillais brutalement, couvert de sueur, je cachais mon visage avec mes mains, j’avais le souffle court, je pris quelque instant pour me remettre, et j’observais la pièce ou je me trouver, cette dernière était relativement vide, il n’y avait pas de fenêtre, seulement une cheminé, un lit de paille ; ou je me trouvais, et 2 chaises, l’une semblait être ma table de chevet, et sur l’autre une jeune fille aux nattes blondes et aux yeux bleu me fixait. Derrière elle je pouvais voir une marmite remplit de bouillon entrain de chauffer dans la cheminé. Il était clair que ce n’était pas une prison.

(Ou est ce que je peut bien me trouver ?!?)

"Viens Karlo, le monsieur vient de se réveiller. "

Aussitôt, un petit garçon apparut à mon chevet, malgré le fait qu’il soit désormais propre je le reconnu a ses vêtements déchirés le garçon a qui j’avais donné le paquet….
(Je vois, c’est donc sa maison.)
Il bomba sa poitrine fièrement, les mains sur les hanches et m’annonça qu’il avait fait ce que je lui avais demandé

"Je suis allé à la taverne et j'ai fait ce que vous m'avez dit. Puis je suis retourné vous voir car vous sembliez mal en point et je vous ai trouvé inconscient."

Un groupe d’enfant entra alors dans la salle, il me semble qu’il me les présenta, mais je n’écoutai pas, ou plutôt je ne prêter pas attention a eux, je regarder tout autour de moi a la recherche de mon sabre, je finis par trouver ce dernier, il se trouver sur mon lit de paille, ou plutôt sous la paille de mon lit de paille. Comment il s’était retrouvé la ? Mystére.
je décidait de parler avec les enfants un peu, je laissé voir un sourire de façade, et leurs demandaient de parler d'eux, après quelques minutes de discutions j’appris que la plupart d'entre eux qu'ils étaient des orphelins de guerre, ou des esclaves avants.

(...Ils essaient d'avoir ma pitié avec leurs histoires? Loupé, je les tueraient tous ces sales humains.)

« Monsieur ? Vous allez mangez avec nous pas vrai ? On a fait une soupe aux légumes grâce a l’argent que j’ai gagné. »

Le jeune garçon sembla excité à l’idée de manger de la soupe, ils devaient vraiment manquer de bonne nourriture ici. Alors qu’il me fixait, j’eus du mal à cacher mon dégout, Je me forçais à sourire

"Bien sur, mais j’aimerai d’abord allai me dégourdir un peu les jambes, commençait sans moi"

Alors que je quittais la pièce, les enfants se réunissait autour de la marmite, et remplissait leurs gamelles de soupe. Je fermais doucement la porte, et briser la poignée, je me retournais ensuite, faisant face au couloir. Dans ce couloir, il y avait un meuble, sur ce meuble une seule bougie en fin de vie je m’approchais et resté immobile pendant quelque instant regardant la petite flamme qui éclairait mon visage sans expression, puis, un sourire apparus sur mes lèvres, ce n’était pas un sourire rempli de tendresse et d’affection, mais un sourire malsain, le sourire d’un homme qui prend du plaisir a détruire les gens.
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L’on pouvait entendre des cris, des cris de terreur et de douleur, des cris d’enfants, les gardes couraient dans tous les sens, portant des seaux d’eau à la main, j’étais la, dans l’ombre d’une ruelle étroite, a regarder la maison dévorés par les flammes

" Hummm, allons donc cherchais cette récompense "

Je tournais les talons en direction de la taverne des 7 sabres

Gamemaster18

Dirigé d'Elylia

Eroma t’écouta attentivement lorsque tu lui parlas de ton père. L’expression sur son visage passa de la joie, de t’avoir dans ses bras, à la déception, de connaître le passé de ton paternel. Il était sidéré de savoir que ton père avait pu être violent envers ta mère, son poing droit s’était fermé tout seul, blanchissant les jointures de ses articulations. Puis il se mit à froncer les sourcils lorsque tu évoquas Hyros, ton compagnon de route, quelque chose ne lui plaisait pas chez lui, et il savait quoi, chose que tu n’avais pas comprise.

Lorsque tu l’embrassais, il en profitait pleinement, touchant presque du doigt le bonheur qu’il avait connu en t’ayant dans ses bras sur la Naora. Pour ce qui était du sujet du paiement, il leva un sourcil presque taquin comprenant très bien où tu voulais en venir. Puis il fit un léger mouvement de gauche à droite de la tête, tout en levant les yeux au ciel. Il prit ensuite tes mains dans les siennes et les caressa doucement tout en gardant les yeux fixés dessus.

- "Je suis profondément désolé d’apprendre la vérité sur la nature profonde de ton père, il est à des années lumières de ce que j’imaginais. Il ne mérite qu’une chose : croupir en prison et y mourir."

Puis il releva la tête et plongea son regard dans le tien.

- "J’aimerais savoir ce qu’il y a exactement entre toi et Hyros. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ce garçon est tombé amoureux de toi. Mon instinct de protection mais surtout la jalousie que je ressens au fond de mon cœur me donne envie de le transformer en glaçon sur le champ."

Il s’avança ensuite vers toi, déposa un tendre baiser sur ton front et se leva du lit pour se diriger vers la commode de la pièce. Il ouvrit le premier tiroir et t’adressa quelques mots de dos.

- "Si tu te sens prête à repartir à l’aventure et que tu as pleinement récupéré tes moyens, tu risques d’avoir besoin de récupérer ton équipement Elylia."

Du dit tiroir, il en sortit toutes tes affaires, les séparant en deux piles, la première contenant la plupart de tes effets personnels et l’autre contenant simplement ta cuirasse et tes cuissardes.

Elylia · Dernière édition par Elylia le Ven 30 Nov 2012 10:16, édité 1 fois.

Je sens son poing se serrer lorsque j’évoque la tournure qu’a prit mon paternel, il fronce également les sourcils, mais je ne saisis pas le moins du monde pourquoi l’évocation d’Hyros provoque chez lui une telle réaction et franchement je ne veux pas y penser. Le retrouver, être dans ses bras est un bonheur fou, rien ni personne ne peut venir ternir cette joie retrouvée.

Nos baisers sont tendres et passionnés, comme pour rattrapper le temps perdu, tout ce temps qui nous a séparé et durant lequel nous avions pensé l’un à l’autre de façon aussi forte, aussi puissante. Il a exactement la réaction que j’attends de lui lorsque je lui propose de régler la somme de façon plus intime. Ce sourcil légèrement relevé me rappel toutes les fois où il m’a taquiné sur le Naora. J’éclate de rire en voyant ce spectacle et j’ai juste le temps de l’aperçevoir lever les yeux aux ciel avant de lui déposer un baiser tendre sur les lèvres.

Il s’empare de mes mains et les caresse tendrement, dépose un baiser ici où là. Il ne les lâche pas du regard. Je me souviens de la fois où il m’avait dit que mes mains étaient les choses les plus douces qu’il connaissait. Était-ce toujours le cas ? Et une fois de plus je constate que nous sommes sur la même longueur d’onde. Comme moi, il est d’avis que mon paternel ne mérite qu’une chose, mourir en prison comme le rat qu’il est.

Il plonge de nouveau son regard intense dans le mien. Je perds encore pied, mais plus les minutes passent et plus je retrouve nos habitudes du Naora. C’est alors qu’il sort quelque chose qui me sidère et qui provoque en moi l’hillarité. Il me demande ce qu’il se passe entre moi et Hyros et va même plus loin en ajoutant quelque chose qui me trouble. Selon lui Hyros est amoureux de moi et cela fait remonter la jalousie en lui et lui donne envie de congeler mon nouvel ami. Il est trop adorable. Son amour est si touchant, si protecteur.

Il dépose un baiser sur mon front et se lève. Je ne lui ai toujours pas répondu. Étant donné qu’il continue de parler, je ne veux pas lui couper la parole. Il se dirige vers la commode de la chambre et en sort mes effets qu’il répartit en deux piles. Comme je suis prête à repartir à l’aventure, je vais en avoir besoin. Je me lève et me dirige vers l’amour de ma vie en lui souriant. Je pose mes mains sur ses épaules et le force à me faire face. Puis je les fais glisser le long de son torse avant de les placer autour de sa taille.

"Tu es vraiment trop mignon. Il n’y a rien entre Hyros et moi, c’est juste un ami qui m’a bien aidé et si ce que tu me dis est vrai, qu’il est amoureux de moi, je te donne ma bénédiction pour le transformer en glaçon s’il tente quoi que se soit pour se mettre entre toi et moi ! Je ne supporte pas l’idée que quelqu’un veuille nous séparer, pas maintenant !"

Comme pour joindre la parole à l’acte, je m’empare de l’une de ses mains et je la place sur mon cœur.

"Tu sens comment il bat ? Il ne bat et ne battra jamais que pour toi Èroma. Tu es celui que j’aime, le seul, l’unique…"

Ne pouvant résister, je l’embrasse passionnément. Même si je suis prête à reprendre la quête, je ne veux pas qu’il ait des doutes sur mon amour.

"Je suis prête à repartir et je repars avec toi sinon, je ne bouge pas de là…"

En disant la dernière phrase, je me calle dans ses bras puissants et tendres.

Gamemaster18

Dirigé d'Elylia

Lorsque tu définis ta relation avec Hyros, tu ne pourras le voir mais le visage d'Eroma se détendit, lui enlevant un poids. En arrivant derrière lui, il sentit ta présence et lorsque sa main se posa sur ta poitrine il sentit à quel point tu l'aimais et ce fut donc avec plaisir qu'il répondit au baiser que tu lui donnas. Ta détermination à repartir au combat tira un sourire sur son visage et il profita encore plus de l'étreinte que tu lui offrais.

Doucement, il mit un terme à cette étreinte et se retourna afin de te rendre ton équipement ou tout du moins une partie, la pile la plus importante.

- "Bon voici la partie de ton équipement qui n'a pas changé d'un pouce, d'ailleurs ta lame est toujours aussi tranchante."

Puis il se tourna de nouveau, prit le reste de tes affaires et te fit de nouveau face gardant ta cuirasse et tes cuissardes dans ses mains.

- "Ces deux parties là sont maintenant plus résistantes que par le passé, j'ai demandé à un ami de les renforcer pour toi. Il me devait un petit service."

Lorsque tu auras récupéré tous tes effets personnels, lui libérant ainsi les mains, il se retourna une dernière fois et sortit du tiroir une bourse bien lourde, remplie de yus.

- "Cela est un dédommagement pour le comportement plus que déplorable de James envers toi et envers ton ami, Hyros. Je lui ai demandé de te donner sa bourse afin de payer pour les dommages qu'il avait causés. Il a d'abord refusé mais il a fini par accepter lorsque je l'ai menacé de le transformer en iceberg pour le reste de ces jours. Selon ces calculs, sa bourse doit contenir un peu plus de 650 yus."

D'un coup de rein, il ferma le tiroir et garda la bourse dans sa main, te regardant dans les yeux avec une telle intensité, qu'il était presque en train de sonder ton âme.

- "Elylia, quelque chose a changé en toi. J'aurais une question à te poser, une question simple mais qui a son importance : que penses-tu de la magie maintenant ? Je sais parfaitement que lorsque nous étions sur le Naora, tu détestais cela sauf dans les moments où je m'en servais. J'aimerais connaître le fond de ta pensée sur ce domaine aujourd'hui."

Eroma croisa les bras, tenant toujours la bourse de James dans ses mains, attendant une réponse de ta part.

(((HRP : Légitimation de ta bourse, et up de ta cuirasse et tes cuissardes.)))

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