L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 288 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 ... 20  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mer 29 Juin 2011 19:27 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 10 Nov 2009 00:37
Messages: 12641
Dirigé de Léandre


L'homme ne cesse de te regarder, il semble parfaitement serein et ne se sent nullement en danger. Au moment où tu poses ta question, il jette Lenac à tes pieds. Ce derniers est salement amoché et respire avec une certaine difficulté.

"Pourquoi ? Et bien, quand des cafards s'infiltre dans votre demeure, n'est-il point normal de vouloir les écraser ?"

Il s'approche alors lentement de toi.

" Mais tu en seras plus en temps voulu petit elfe, tu n'es pour l'instant qu'un misérable figurant qui ne mérite pas de savoir quoi que ce soit sur mes projets. Patiente et prie, prie pour que ta route ne croise plus jamais la mienne ."

Finalement, il décide de te tourner le dos et se dirige vers l'une des portes dans le fond de la salle. Il ouvre cette dernière et sans se retourner t'adresse un dernière fois la parole.

" Votre courage est admirable, mais ne le transformez pas en inconscience. Suivez moi et vous mourrez. Ah et j'ai laissé un petit quelque chose pour vous dans la pièce sur votre gauche, qui sait, cela sera peut-être l'outil de votre vengeance ."

Puis, il referme la porte en éclatant de rire. C'est alors qu'une main vient se poser sur ta cheville, celle de Lenac. Il te regarde, son visage est en sang et il s'adresse à toi d'une vois faible.

"Hey Limandre! Tu vas bien ? Tant mieux. Fait ce qu'il a dit, prend ce qu'il y a dans l'autre salle et fuis, fuis pour ta vie, c'est tout ce que tu...ce qu'on peut faire pour le moment. Même si tu peux refuser et je comprendrai, prend ce que ce fou t'offre, devient plus fort, trouve des compagnons et retourne tuer cet homme. Kendra Kâr, c'est là que tu dois aller. Je t'y rejoindrai avec Naoto, j'y ai quelques connaissances; en attendant, fais toi oublier et survis, c'est compris ? Maintenant va! On s'en sortira!"

Sur ta droite, tu verras la fameuse porte et derrière celle-ci, une petite pièce. Tu y verras, posée sur une table, une bourse contenant un peu plus de 1000 Yus (((1100 Yus))) A côté de cette table sur un mannequin de bois, tu y verras une magnifique armure complète en cuir travaillé et richement décoré de fils d'or (((Armure de torse, jambe et bras))), mais la plus belle de pièce présente dans cette pièce c'est sans aucun doute l'épée entre posée dans un magnifique écrin en or. La lame étincelante, la garde en or magnifiquement travaillé et incrustée de quelques pierres précieuses, c'est en aucun doute une arme d'une qualité exceptionnelle, plus belle encore que toutes les épées que tu a pu voir jusqu'à lors. Une fois que tu auras tout pris, Lenac, toujours à terre te regarderas et te dira.

" File, je te retrouverai, t'en fais pas pour moi, pars pour Kendra Kâr, maintenant. Prends un aynore à Tulorim et pars."

Il ne te laisse pas vraiment le choix et tu ne pourras pas faire autre chose que de lui obéir.

"Merci ."

Et Lenac s'évanouit, Naoto à ses côtés. Ce dernier te regarde à son tour, avec le seul oeil qu'il lui reste.

" Il a raison, file, on te rejoindra quand on le pourra, merci pour tout. Tu es un fier guerrier, ton père serait fier de toi d'ailleurs, je me dois de te rendre ta précieuse épée."

Et il la dépose à tes pieds, avant de sombrer lui aussi dans l’inconscience .

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mer 29 Juin 2011 20:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 9 Déc 2010 13:58
Messages: 250
Localisation: Quête 26 : Le Bagne Maudit
Ce malotru jeta Lénac à mes pieds, il semblait plus mal en point que je ne l’aurais cru. Sa respiration était bien lente, il avait du prendre beaucoup de coups au niveau de l’abdomen. Notre ennemi nous traita de cafards, il ne s’était pas vu avant de parler ! Pour lui je n’étais apparemment pas une menace immédiate et je ne méritais pas d’en savoir plus sur ses projets. Il ne fallait pas que je croise sa route de nouveau, je pouvais facilement lui retourner le compliment !

Il me tourna alors le dos prenant la direction d’une des portes du fond de la pièce. Ses derniers propos sonnèrent comme un avertissement. Très sincèrement, après ce que nous avions vécu aujourd’hui, je ne voulais pas le suivre. Il m’indiqua la pièce sur la gauche, comme quoi il y aurait quelque chose d’intéressant dedans pour moi. Il claqua ensuite la porte derrière lui nous laissant tous les trois dans la pièce.

Je sentis alors une main sur ma cheville, c’était celle de Lénac. M’appelant Limandre, il me conseilla d’écouter notre adversaire, de visiter la pièce à gauche et de prendre mes jambes à mon cou. Je voulus répliquer mais il ne me le permit pas. Il me demanda d’aller à Kendra Kâr, de devenir plus fort et de les attendre la-bàs. Je ne devais pas me faire de souci pour eux, qu’ils iraient bien. Ces dernières paroles sonnèrent comme des ordres à mes oreilles.

Je suivis donc son conseil et entrai dans la pièce de gauche. Il y avait une table et une sorte de mannequin. Sur la table, il y avait une bourse contenant apparemment beaucoup de yus. Puis me dirigeant vers le mannequin, j’y découvris une armure légère d’excellente facture, brodée avec de l’or et comprenant une protection pour le torse, une protection pour les bras ainsi qu’une protection pour les jambes. Mes yeux furent alors attirés par une magnifique épée, à la lame étincelante, la garde d’or, s’accordant très bien avec l’armure complète. Je mis tout cela sur moi, mettant mon ancien équipement dans mon sac, il faudra que je m’en décharge rapidement.

Retournant dans la pièce précédente, Lénac me héla, me disant de prendre un aynore pour rallier Kendre Kâr et il s’évanouit, certainement à cause de la fatigue. Naoto me remercia également, me rendit l’épée de mon père me disant qu’il serait probablement fier de moi et de ce que j’avais accompli dernièrement. J’eus une légère larme à l’œil et Naoto s’évanouit également.

Je me retrouvais maintenant seul de nouveau, cela me fit étrange. Ecoutant seulement les recommandations de mes amis, je pris la seconde porte au fond de la pièce et retrouvais le chemin de la sortie vers les rues de la ville. Laissant derrière moi Lénac et Naoto espérant que tout irait bien pour eux, je pris la direction du marché afin de vendre ce que j’avais en trop dans mon sac.

_________________
Léandre - Shaakt - Soldat



Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 15:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 11 Juil 2011 14:59
Messages: 16
Localisation: Tulorim
Rowen sortit difficilement des bras de Morphée ce matin. Les cheveux ébouriffés comme il les détestait, les yeux bouffis, l'haleine pâteuse, il se leva difficilement de ce qu'il appelait un lit. Ce "lit", positionné à coté de la cheminée, était abimé par la pluie ,qui, de temps à autre, rentrait quand Rowen laissait les fenêtre ouvertes, soit par le vent, assez puissant en mauvaise période, soit par la chaleur . En effet, hier, Rowen n'avait pas lésiné sur ce fameux rhum que son père avait mis dans la petite commode dans la cuisine. Chose assez stupide à faire lorsqu'on prévoit de faire un voyage de 5 jours dans l'océan, surtout si l'on est au mal de mer. Et oui, Rowen avait, excusez les mots, la dite "Gueule de bois".
Mais tout d'abord, parlons de ce voyage. « Où va-t-il ? » et « Pourquoi ? » sont sûrement les questions que vous vous posez. Et bien, ce jeune homme adore voyager simplement mais il y a bien des endroits qu'il veut découvrir et qu'il n'a jamais visité. Comme cette ville prénommé Bouhen et dont il avait entendu un lot d'éloges et c'est pour cette raison qu'il avait prit antérieurement la décision de s'y rendre pendant quelques temps. Rowen but un bol de lait à la hâte, se faufila dans sa chambre, prit son pantalon et son chemisier, les enfila et attrapa sa brosse tandis qu'il ne tenait que sur un pied. Il prit le soin de bien brosser ses cheveux en douceur et de ne les abîmer en aucun cas. Et seulement lorsqu'il eut fini, il s'en alla vers le port.

Les Ruelles

_________________

Tous les chemins mènent au Rhum...


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Ven 12 Aoû 2011 19:13 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Dim 18 Oct 2009 17:36
Messages: 7555
Localisation: Tulorim
Le début d'une longue aventure …


[:attention:] Ce RP contient des scènes de la vie quotidienne de mon PJ, qui ne sont pas à la portées des plus jeunes.


« Et merde ! Merde, merde, merde, merde et merde ! » hurlais-je de toute ma voix tandis que d'un revers j'envoyais rageusement voler contre les murs l'établis du parfait petit alchimiste qui jusqu'alors accaparait toute mon attention. Les fioles se brisèrent ça et là, répandant sur le sol de pierre nue leurs liquides colorés. L'atelier que j'avais installé quelques années plus tôt dans une des caves du manoir familial ne tarda pas à embaumer, pestilence doucereuse et âpre qui aurait réveillé un mort, et peut être même tué un vivant, aussi ne tardais-je pas à sortir, du pas rapide de l'homme ivre de colère.

Qu'est-ce qui ne marchait pas ? J'avais suivit très scrupuleusement la recette pourtant, de ce livre en peau humaine que je m'étais procuré à prix d'or le trimestre dernier. Les suppositoires de sangs d'elfe rose des collines de Nessima, les gargarismes de fiente de faera – produit très rare ! - les ablutions de douze heures dans des entrailles de trolls mélangés à de la crème fraîche … et même l’abstinence sexuelle, impérative afin de boucler le rituel d'immortalité !
Et au bout de trois long mois, qu'avais-je obtenu ? Rien. R I E N ! Probablement s'agissait-il encore d'une de ces arnaques ésotériques pour nobliaux en mal de pouvoir qui pullulent sur le marché noir, une succession de pseudo secrets et de procédés scabreux n'ayant pour autre but que de ridiculiser son pratiquant et de lui faire perdre son temps et son argent. Et encore une fois je m'étais fais berner, en beauté. Il faut dire que dès qu'il s'agit d'immortalité, je perd toute notion de discernement et dilapide sans compter …


« Par les dents de Thimoros, je jure que je ferais torturer celui qui a écrit de damné grimoire ! Et celui qui me la vendu par la même occasion !» marmonnais-je entre mes dents serrés.

Toujours furibond, mais surtout frustré d'un énième échec après tant d'années de recherches infructueuses, j'errais dans les couloirs sombres et chichement décorés du manoir An'Dariel, réfléchissant à ma prochaine acquisition : un parchemin très rare en papier de riz intitulé « 107 conseils pratiques pour devenir un demi-dieu ».
Je passait sans les voir devant quelques serviteurs anonymes qui, à ma vue, s'empressèrent de retourner à leurs occupations, trop inquiets qu'ils étaient que je passe mes nerfs sur eux. Ils n'avaient pas tord ; cela dit il n'était pas dans mes habitudes de maltraiter arbitrairement mes laquais, au contraire. M'approchant à grands pas de l'aile nord du bâtiment, réservé aux chambres, je croisais de nouveau une domestique assez jeune sur qui je jetais mon dévolu. La prenant par la main, je l'emmenais avec douceur mais fermeté dans une des multiples chambres d'hôte et la poussa sur le lit à baldaquin. Habituée à ce genre de traitement, elle ne dit rien, délaça son tablier et releva sa robe avant de s'allonger …

Une demi-heure et quelques cris plus tard, en partie soulagé des privations des trois derniers mois, je décidais qu'un bon bain finirait de me délasser – à juste titre, car les relents alchimiques mélangés aux fruits de la luxure m'avaient taxés d'un fumet peu ragoutant. Je me dirigeais alors en direction de la salle d'eau, joyau de l'architecture tuloraine au système complexe de tuyaux et pistons, magiquement enchantés pour générer au besoin vapeur, eau chaude, froide ou tiède, voire même de la neige – quoique cette fonction soit très rarement usitée pour des besoins de toilettages.
Jetant négligemment mes frusques dans une corbeille, je me glissais avec délectation dans l'eau chaude et agréablement parfumée de quelques rares sels exotiques. La baignoire en marbre noir de Mertar veiné d'or brillait d'un éclat sombre dans la moiteur de la pièce d'eau, l'eau distillant des tâches de lumière aux mouvances joueuses désordonnées sur le plafond et les murs. L'atmosphère était relaxante … trop peut être. Le calme et le repos, succédant à la colère et la jouissance, me sapèrent lentement mes forces, et je finis par somnoler, flottant entre rêve et réalité – mais aussi et surtout dans l'eau de mon bain.

Je me réveillais en sursaut, ridé comme un pruneau. J'avais faillis me noyer, après avoir glissé sur le côté. La maisonnée était calme et tranquille, comme à son habitude, et pourtant, un sentiment d'angoisse palpable m'étreignait. J'ignorais combien de temps j'avais dormis, néanmoins je l'estimais à plusieurs heures. Je sortis promptement de l'eau, me saisi d'une serviette et m'essuyais en vitesse, ne pouvant me défaire de cette sensation de danger oppressante qui croissait à chaque seconde. L'air était chaud, bien plus qu'à l'accoutumée même en cette période de sécheresse anormale. Il flottait aussi comme une odeur âcre …

Ne trouvant pas d'habits propres (n'y avait il donc aucun serviteur qui s'en soit préoccupé?) je me persuadais à contre-cœur de rendosser ceux que j'avais délaissés dans la corbeille quelques heures plus tôt, et lorsque ce fut fait, me précipitais en dehors de la salle de bain afin de vérifier mes craintes. A mesure que je remontais, l'air se faisait d'avantage irrespirable, à la fois brûlant et piquant. Le feu ! Je n'osais y croire … Le manoir était en train de cramer !
Au sortir des escaliers, devant moi s'étalait une mer de flammes en furie, engloutissant sans pitié meubles et tentures sur leur passage. J'étais cuit ! Au sens premier du terme ! Impossible de traverser, d'un côté ou de l'autre du couloir, tout était bloqué par l'incendie. Le sentiment d'angoisse qui m'étreignait se faisait de plus en plus oppressant, je sentais poindre en moi les prémices de la panique. Je me forçai alors résolument à redescendre vers la salle de bain, qui m'accorderait à tout le moins un répit … avant de mourir asphyxié ou écrasé sous les gravats. A moins que ce ne soit la longue et lente agonie de l'inanition …
Ces joyeuses pensées ne m'aidèrent cependant pas à retrouver ma sérénité.


(Du calme, il y a sûrement un moyen de sortir d'ici … Oui, sortir d'ici … J'peux pas crever là, je refuse ! Un échappatoire … une sortie … il y a forcément une sortie qui conduit aux égouts !)


Encouragé par cette idée, je commençai à chercher la dalle amovible menant au sous-sol. Je la trouvai sans peine, mais celle-ci était hermétiquement scellée par des années et des années d'immobilité et de calcaire. Dépité, voyant que malgré mes efforts, la dalle se moquait éperdument de moi ainsi que de ma survie, je me laissais choir sur le dallage lustré, pris d'une terreur sans nom. J'allais mourir, cette fois c'était certain. Une mort lente et douloureuse qui plus est, mais surtout idiote, inutile. …


(Je ne veux pas mourir … je ne veux pas mourir … je …)
« … ne veux pas mourir … par pitié … aidez moi... »
commençais-je à sangloter. Tremblant, incapable à présent de la moindre pensée cohérente, j'étais totalement dominé par la panique et l'effroi incommensurable que m'inspirait ma rencontre prochaine avec Phaïtos.

« Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses !!! »


Subjugué par l'épouvante, je frappais inlassablement la dalle, espérant follement qu'elle cède son l'impact de mon petit poing de chair et d'os. Encore et encore … et encore, et encore …



« Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses !!! »


Je m'écorchais la peau, du sang commençait à gicler à chacun de mes coups. L’ennemi de branlait pas.

« Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses !!! »

Je n'entend rien d'autre que ma voix vibrante de désespoir, et le bruit écœurant de la chair s'écrasant contre le marbre. Je ne sens pas la douleur. Je ne sens rien d'autre que la peur, et le souffle froid du Dieu des morts dans mon cou.

« Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses ! Casses !!! »

Un bruit sec. Effrayant. Je me suis brisé le poignet. Je n'en ai cure, je frappe, encore et toujours.

« Cèdes putain ! CÈDEEEEEEES !!!!!!!!!! »


La folie. Je n'ai plus de raison. Je ne veux pas mourir. La démence m'envahit, je l'invite à venir, elle ne me fait pas peur. Seule la mort me fait peur. Je ne veux pas mourir. Tout plutôt que la mort. Une main brisée, peut m'importe, c'est un petit prix à payer pour survivre. Je ne veux pas mourir.
Je ne veux pas mourir …

Soudain je m'arrête. Immobile dans le silence le plus total, mes pensées mêmes se sont stoppées. Je ne suis plus qu'une coquille vide, mon âme est déjà morte. Il n'y a plus d'espoir.

Je ne sais combien de temps je suis resté là, sans bouger sur le sol froid et humide. Une minute ? Une heure ? La mort joue avec moi, elle prend son temps pour venir me chercher, elle sait que je ne peux pas m'échapper. Qu'elle vienne donc … qu'on en finisse.


« NOOOOOOOOOON !!!!!! »

Un hurlement bestial. Un cri transcendant l'humanité, ou perce la terreur à l'état pur.

« NON NON NON NON ET NON !! JAMAIS TU NE M'AURAS!! JAMAIS TU M'ENTEND !!!! »

Défiant la mort même de venir me chercher, je repris de plus belle mon martèlement insensé, sentant poindre en moi une nouvelle force. Je me fichais pas mal de savoir d’où elle venait. Peu m'importait. Tout, mais pas la mort. Une rage irrationnelle montait en moi. Je pilonnais la dalle avec une puissance accrue, redoublant d'effort. Elle allait se briser. Elle allait rompre devant ma puissance ! Et moi j'allais sortir !! Vivre !

« LIBÈRES MOI !! LIBÈRES MOIIII !!!! »

Rupture. Un choc violent. La dalle se brise et tombe dans l'espace qu'elle obstruait. Je suis libre !
Je reprend soudain mes esprits … la force étrange me quitte, je me sens faible et fébrile. Ma main n'est qu'un tas amorphe de bouille sanguinolente, et lancinante. La douleur. Ô Dieux, la douleur !

Je serre les dents, c'est le prix à payer. Je vais vivre ! Je m'engage dans le tunnel puant, suintant le nitre et le moisi. L'odeur vive me pique le nez, mais j'avance, toujours tout droit dans les ténèbres, vers le dédale inconnus des égouts de Tulorim ...

_________________
Image


Dernière édition par Sethis le Sam 13 Aoû 2011 13:18, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Sam 13 Aoû 2011 04:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
Messages: 82
Léonard s'installa à son chevet alors que Baptiste s'excusa de partir. Théodore lui fit signe qu'il comprenait, qu'il le tenait au courant. L'apprenti guérisseur tentait tout ce qu'il savait faire. Il mit à nu à la plaie et commença à la nettoyer. Les quelques herbes et potions qu'il essaya n'avait aucun effet. Désespéré et pressé par son ami qui paniquait d'avoir un cadavre potentiel dans sa chambre, il tenta une prière. Posant une main sur la plaie, il implora l'aide de Gaïa. Ne sachant plus que faire, il la répéta plusieurs fois, peu à peu rejoint par une deuxième voix plus musicale. Alors qu'une certaine ferveur venait en eux, faisant oublié le côté utilitaire de la prière à cause de l'accumulation de ce refrain, la main de Léonard s'illumina. Tremblant de surprise, il la gardait cependant posée sur la blessure. Puis d'un coup, la lumière décrut et ils regardèrent le résultat. Une simple mais effrayante cicatrice ornait le ventre dénudé et une respiration se faisait entendre.

« Elle est sauvée je crois. Ce truc, là, je sais pas comment j'ai fait. Je n'avais jamais réussi. Mais là, ça m'a crevé. »

« Va dormir dans la chambre à côté, je t'en pris. Je la veillerais. »

Visiblement exténué, comme si il n'avait pas dormi depuis une semaine, celui qui venait de se découvrir un don alla se coucher. Théodore s'installa dans un fauteuil à proximité du lit. Il couvrit son invitée surprise et s'enroula lui-même dans une lourde couverture. Sa veille ne dura que peu de temps et ses paupières se fermèrent en quelques minutes de solitude.

_________________
Ma fiche


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 00:22 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 9 Aoû 2011 00:36
Messages: 2616
Localisation: Dans les remugles de Tulorim
HRP : Petite note : Changement de temps de narration.


Rien ne l’avait préparé à vivre cela. Et pourtant…

Le réveil fut progressif, mais non moins désagréable. Les événements de la veille avaient laissé son corps pantelant et sujet à de nombres souffrances… sans parler du choc ressenti, et à tout jamais ancré en elle, lorsqu’elle fut poignardée.
La nuit qu’elle avait passé lui avait permis de reprendre des forces, mais rien n’aurait pu changer sa mémoire, pas même la réponse aux prières d’un dieu.
Son premier sentiment, lorsque ses yeux s’ouvrirent lentement, fut d’avoir fait un très long rêve. D’avoir rêvé sa vie entière. De ne pas être celle d’aujourd’hui, cette elfe là, dans un lit inconnu, quelque part à Tulorim.
Puis, tout reprit forme et s’assembla comme les pièces d’un puzzle, méthodiquement, pesamment.
Elle était allongée sur le côté, en position fœtale, les jambes repliées, empêtrée dans une couverture rugueuse. Sa main gauche était sur son ventre, négligemment reposée tout contre l’endroit où elle étais sensée être mortellement blessée.
Une désagréable sensation lui fit comprendre que le sang de la veille avait finit par sécher sur son corps, s’effritant partiellement dans l’animation de la nuit passée.
Elle se sentait à la fois plus légère, sans doute dû à l’absence de son armure de cuir, qu’on lui avait si précautionneusement enlevée la veille afin de mettre à jour la plaie béante, et à la foi, ankylosée, la bouche pâteuse, comme si tout l’hydromel de l’auberge y était passé la veille.

Elle esquissa un geste pour se retourner dans la couche, baillant à s’en décocher la mâchoire, et se retrouva face à l’homme qui l’avait secourue la veille, endormi dans un fauteuil non loin d’elle dans un coin de la petite pièce.

« Que fait-il ici ? » Songa t-elle avec l’air de quelqu’un qui s’attendait à voir autre chose.

Les souvenirs reprirent peu à peu forme. Elle avait perdu trop de sang, était restée trop longtemps debout, et au moment de s’endormir, avait finit par s’enliser dans un coma profond. En revanche, elle n’avait aucune idée sur la manière dont elle était arrivée ici, ni même qui était cet homme, et pourquoi se trouvait-il ici, avec elle, dans cette chambre désuète.
Elle ne douta pas un seul instant que les réponses viendraient rapidement, et ne tarda pas à sa lever. D’abord, assise sur le lit, elle s’étira longtemps, fit craquer certaines de ses articulations les plus sollicitées, et lorsqu’elle se sentie moins crispée, après un bref coup d’œil vers l’unique petite fenêtre de la pièce, inspecta son bas ventre. En bas, à droite, une cicatrice se dessinait clairement, propre et sans aucun signe d’infection, comme si la plaie datait de plusieurs lunes. Elle attrapa son armure, posée non loin du lit sur le plancher, et tout en l’enfilant, pris le temps d’observer cet incongru proceteur.

Il dormait à poings fermés, affalé comme une poupée au fond de son fauteuil, la tête échouée sur l’une de ses épaules et la bouche légèrement entrouverte, d’où s’élevait son souffle en un faible soupir régulier.
La chambre était des plus vétuste, simplement meublée, avec quelques originalités comme une bibliothèque contenant de nombreux livres aux reliures de toutes sortes, quelques colifichets et autres babioles sans grand intérêt. Un objet exotique bien plus singulier retint son attention… lorsque le dormeur émit un brusque borborygme, soupirant d’aise et se réveillant comme si nulle soucis ne pouvait l’atteindre.

_________________
۞ Fiche de personnage
Image

Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 02:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
Messages: 82
Les rêves ont toujours été quelque chose d'étrange. Prenez notre Théodore. Il venait de passer une nuit à boire de l'alcool et, rentré chez lui, découvre une inconnu poignardée au pas de sa porte. Il fit tout ce qu'il pouvait pour la soigner, l'installa dans son lit et s'assoupit dans un fauteuil. Il aurait aisé de conclure de son état physique éreinté, de son état mental bouleversé et de sa position inconfortable qu'il eut passé une nuit difficile. Et pourtant, un sourire trahissait un sommeil paisible et agréable. Si ce ne fut les chuintements du cuir de la rescapée remettant son armure ainsi que les cris du plancher sur ses légers pas, il ne se serait pas réveillé de si tôt. Dans un léger sursaut, il ouvrit rapidement les yeux. Le soleil brûla quelque peu ses yeux et sa gueule de bois mais permettait aisément de voir l'elfe au seuil de la mort et de sa maison debout, prête à s'en aller.

Elle était bien plus grande qu'il ne s'en doutait. Bien qu'elle avait l'air exténué, elle semblait en une bien meilleure forme que la veille au soir. Ses longs cheveux argentés reflétaient la lumière qui illuminait depuis la fenêtre. Il aimait son taudis pour ça : une de ses façades la laissait rentrer toute la journée ; il aurait effectivement été dommage de ne pas pouvoir admirer ce spectacle. Chacune des boucles étincelaient en une farandole de joyaux. Les yeux de la belle se posait quelque part entre lui et son luth. Elle ne s'attendait surement pas à ce qu'il se réveille car elle remettait son armure de cuir qu'ils avaient précautionneusement ranger à côté du lit.

« Hé bien, vous avez meilleure mine qu'hier. » Engagea-t-il en se redressant mais sans quitter sa couverture. « Si c'est mon luth que vous regardiez, j'aurais été fort peiné de me retrouver sans. D'un parce que je l'aime bien, de deux parce que c'est assez impoli de partir de chez celui qui vous a sauvé la vie sans dire merci et en lui volant son outil de travail. Vous allez bien à part ça ? »

_________________
Ma fiche


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 03:51 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 9 Aoû 2011 00:36
Messages: 2616
Localisation: Dans les remugles de Tulorim
Shytlara attendait que son hôte prenne le temps de s'éveiller calmement, sachant qu’il ne s’attendrait peut-être pas à la trouver debout avant lui, mais elle ne pouvait tenir en place et ne cessait de se harceler mentalement de questions au sujet des derniers événements. Elle tenait absolument à savoir pourquoi cet homme, qu’elle ne connaissait ni de visage, ni de nom, ni de réputation, s’était dévoué pour lui venir en aide. Et surtout, comment, car il ne semblait nullement inhérent aux arts divinatoire, ni même aux arcanes. Bien, que sur ce dernier point, elle préférait n’émettre aucun jugement hâtif, sachant par-dessus tout que les mages possédaient plus d’un vilain tour dans leurs longues et amples manches.

Quoiqu’il en fût, elle avait une dette envers lui. Une dette de sang, et jamais, au grand jamais elle ne laissait une dette pareille entacher son code de l’honneur.
La vie, qu’elle prenait volontiers, ne se discutait pas, à ses yeux, en dehors de toutes transactions monétaires et contractuelle, avec un code bien précis.

Le visage tiré mais serein, et les bras croisés sur sa poitrine comme pour se murer contre l’inconnu, elle était cependant fort intriguée de savoir enfin qui il était, lorsqu’il prit la parole :

« Hé bien, vous avez meilleure mine qu'hier. »

Un pauvre sourire lui échappa, tandis qu’elle pencha légèrement la tête tout en l’observant de son habituelle manière franche et directe. Il ajouta :

« Si c'est mon luth que vous regardiez, j'aurais été fort peiné de me retrouver sans. D'un parce que je l'aime bien, de deux parce que c'est assez impoli de partir de chez celui qui vous a sauvé la vie sans dire merci et en lui volant son outil de travail. Vous allez bien à part ça ? » ajouta cet homme sans se départir de son ironie.

A cette tirade, Shytlara éclata d’un rire profond et éclatant, puis s’approcha de lui en décroisant ses bras pour lui tendre une main, une moue ironique sur les lèvres.

« Je m’appelle Shytlara, et je suis enchantée. »

Retirant sa main d’un air désolé et compréhensif si ce dernier venait à la refuser, Shytlara retourna s’asseoir sur le bord du lit encore défait, et entreprit de chausser ses bottes, qu’on lui avait enlevé le veille, sans toutefois quitter de ses yeux si perçants son interlocuteur. Elle continua de sa belle voix grave :

« Je suis navrée d’avoir eu à vous imposer ma compagnie des plus déplaisante, et vous garantie que cette action ne restera pas sans retour, là-dessus, vous pouvez me faire confiance. Mais j’aimerais avoir les détails, concernant cette terrible nuit où j’ai faillit laisser ma peau. Je ne doute pas que vous ayez de nombreuses choses à me dire, et je vous écoute. »

_________________
۞ Fiche de personnage
Image

Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 04:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
Messages: 82
Il fixa ses yeux alors qu'elle éclatait d'un rire franc. Il ne les avait pas remarqué jusqu'à présent. D'un bleu marin, des petits points dorés répartis anarchiquement les rendaient éblouissants. Il restait bouche-bée en essayant de ne pas le laisser paraître tandis que l'elfe s'approchait gracieusement de lui. Elle lui tendit une main qu'il serra en se présentant.

« Je m’appelle Shytlara, et je suis enchantée. »

Sa voix coulait suavement mais un accent dont il ne connaissait pas l'origine le faisait tiquer. Il se redressa un peu et se mit plus à son aise en jetant la couverture à ses pieds.

« Théodore. Théodore le Jeune pour être exact. »

Elle alla s'installer sur son lit afin de mettre ses grandes bottes montantes.

« Je suis navrée d’avoir eu à vous imposer ma compagnie des plus déplaisantes, et vous garantie que cette action ne restera pas sans retour, là-dessus, vous pouvez me faire confiance. Mais j’aimerais avoir les détails, concernant cette terrible nuit où j’ai faillit laisser ma peau. Je ne doute pas que vous ayez de nombreuses choses à me dire, et je vous écoute. »

Nous y étions pensait Théodore. Elle voulait savoir pourquoi et ce qu'elle devait payer. Ce ne fut qu'à partir de ce moment qu'il se demanda lui-même pourquoi il avait fait ça. Pure charité ? Ce ne sera jamais le style d'un tulorain. Besoin d'un service ? Non, pas vraiment, il n'avait pas de réel besoin pour le moment. Pour l'argent ? Il aurait pu lui faire les poches. Rien que la jolie bague sertie d'une opale zébrée valait plus cher que sa maison. Il devait se rendre à l'évidence : encore une fois, ce n'était pas forcément sa tête mais ses yeux qui avaient pris une initiative. Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers la pièce principale.

« Je vais me passer un peu d'eau sur la tête. Je vous rapporte un peu de pain. Si vous voulez boire, il doit rester un fond dans la jarre à côté du lit. »

Il s'aspergea la tête d'eau pour se rafraîchir les idées. Encore une fois, il se retrouvait avec une inconnue chez lui sans savoir quoi en faire. Quoi que cette fois, il ne dormit pas à ses côtés. Il lui fallait encore monter un char. Il prit son courage à deux mains, ainsi qu'une miche de pain, et retourna dans sa chambre. En s'installant dans le fauteuil, il rompit le pain en deux et lança une moitié à la nouvelle venue.

« De nombreuses choses, pas vraiment. Qu'est ce que vous voulez savoir ? Je vous ai retrouvée devant ma porte poignardée, nous vous avons fait rentrer avec deux amis et nous avons essayé de vous guérir. Ce qui a marché semble-t-il. »

_________________
Ma fiche


Dernière édition par Théodore le Jeune le Lun 22 Aoû 2011 18:39, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 05:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 9 Aoû 2011 00:36
Messages: 2616
Localisation: Dans les remugles de Tulorim
« Théodore. Théodore le Jeune pour être exact. », répondit-il, en guise de présentation.

Pas un instant, elle ne laissa trace de la plus petite émotion transparaître sur son visage, tandis qu’elle prenait tout son temps pour l’étudier plus attentivement. C’était un homme élégant, sans être trop raffiné pour autant, soucieux de sa personne, du détail. Il paraissait être plutôt dans la force de l’âge, selon les critères Humain, et de carrure assez peu combative.

Avant qu’il ne lui réponde, il trouva quelques excuses pour lui fausser compagnie, et ainsi, se dérober à son regard :

« Je vais me passer un peu d'eau sur la tête. Je vous rapporte un peu de pain. Si vous voulez boire, il doit rester un fond dans la jarre à côté du lit. »

Bien, la faim ne lui tiraillait pas le ventre, mais elle se sentait étrangement vidée, pantelante, et son ventre semblait être la source de ces étranges perceptions, peu coutumière.

Le regard de l’elfe était brûlant d’un feu ardent, qu’elle peinait toujours à contenir, malgré elle. Elle observa cet étrange personnage sortir de la pièce afin de, prétendait-il, se rafraîchir le visage.

« Ou la mémoire, peut-être », songea t-elle avec affliction, en lui trouvant une démarche un peu hésitante, un ton quelque peu léger, pour une comme celle-ci.
Elle avait senti les relents alcoolisés depuis son réveil, son odorat exceptionnel étant rodé à détecter les effluves suspicieux…

Mais comment cet homme avait-il pu lui venir en aide ? C’était insensé, totalement fou. Au premier abord, il avait l’air de n’en avoir ni les moyens, ni le talent ? Pourtant, elle ne voyait pas la moindre raison qu’il aurait eu à lui mentir, et le sentait relativement honnête, pour un citadin de cette ville.

Elle rattrapa d’un geste précis et gracieux la part de pain qu’il lui avait amené, le remerciant d’un signe de tête, et mordit dedans comme si elle n’avait pas mangé depuis plusieurs jours.

Combien de temps avait-elle dormi ? Cette étrange sensation la mettait réellement mal à l’aise, et la rendait nerveuse, elle qui n’avait pas pour habitude de ne pas avoir l’entière emprise sur la situation, le contrôle rassurant de tout ce qui l’entourait.

Pendant qu’ils déjeunaient, il lui conta de la manière la plus brève et la plus imprécise les évènements survenus dans la soirée. Que devait-il y voir là ? Sa réponse ne la satisfaisait pas.
Imperceptiblement, son visage pâle se durcit, et tandis qu’elle avalait sa première bouchée de pain au goût un peu amère.

« Que voulez-vous dire ? Lorsque vous m’aviez trouvée, vous aviez deux autres amis, avec vous ? »

Elle marqua une pause et ajouta d’un ton innocent :

« Un mage, peut-être ? Une blessure mortelle ne peut-être guérie par une simple potion, et vous ne semblez pas suffisamment riche pour vous en procurer», ajouta–elle sur un ton où perçait une pointe de cynisme.

« Ecoutez, je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait, mais comprenez bien l’importance qu’il y’a pour moi de comprendre ce qu’il s’est passé, et ce, si possible, de manière moins détournée. »

Totalement consciente du ton tranchant et de ses manières austères, elle ne laissa cependant rien paraître. Elle obtiendrait ses réponses.

_________________
۞ Fiche de personnage
Image

Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 18:10 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
Messages: 82
Elle se jeta sur la miche comme un vautour sur un cadavre. Les soins ne font pas tout, pour vraiment récupérer, il faut se baffrer un gueuleton disait le vieux proverbe. Théodore, lui, picorait la sienne, l'alcool restant dans son ventre refusant un contact trop rapide avec un pain inconnu. Shytlara l'observait par intermittence, levant parfois rapidement ses yeux, sûrement à se poser de nombreuses questions. Il préféra ignorer cela, attendant qu'elle les formula.

« Que voulez-vous dire ? Lorsque vous m’avez trouvée, vous aviez deux autres amis, avec vous ? » Débutât-elle, marquant une courte pause. « Un mage, peut-être ? Une blessure mortelle ne peut-être guérie par une simple potion, et vous ne semblez pas suffisamment riche pour vous en procurer. Écoutez, je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait, mais comprenez bien l’importance qu’il y a pour moi de comprendre ce qu’il s’est passé, et ce, si possible, de manière moins détournée. »

Voilà donc posé l'objet de l'intrigue. Son ton autoritaire bravait le flegme de son visage. Une alternative se formait pour le musicien. Soit cette inconnue refusait toute magie émanant de Gaïa, allait le tuer ou le faire jeter en prison ; soit elle voulait savoir à qui elle avait affaire en face d'elle, quels étaient ses capacités – et donc, pensait-il, peut-être dans l'objectif de dépouiller son sauveur. Méfiant, Théodore tenta tout de même subtilement de lui faire comprendre pourquoi il hésitait à tout dire.

« Vous savez, l'adorateur de l'ombre prend mal d'être tiré de l'appel de son dieu par la lumière. Comprenez mes réticences, vu les accointances de notre belle ville, de vous donner tous les détails. »

Sans en dire trop pour se faire arrêter ou qu'elle chercha à se venger si elle haïssait la magie nouvelle de Léonard, il donnait assez de détails pour que son esprit fusse au parfum de ce qui avait pu se passer. Sous des airs de langue de bois, il lui confiait le maximum qu'il pouvait. Il tenta de détourner la conversation.

« Mais bon, vous savez, nous ne pouvions nous permettre de laisser une elfe au seuil de la mort au pas de ma porte. Je dois dire que je n'aurais pas eu les épaules de tenir face à une vengeance des votre. Et puis, vous me sembliez fort belle et je ne laisse pas dépérir la beauté. Je suis un artiste après tout. » Il lui sourit calmement. « Mais quelque chose m'a toujours intrigué. Y a-t-il possibilité de deviner votre âge ? Vous semblez physiquement plus jeune que moi et pourtant ne serait-ce que dire cela pourrait être pris comme une insulte si vous avez derrière vous de nombreuses décennies. »

_________________
Ma fiche


Dernière édition par Théodore le Jeune le Lun 22 Aoû 2011 18:50, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 22:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 9 Aoû 2011 00:36
Messages: 2616
Localisation: Dans les remugles de Tulorim
C’est la mine grave, et pourtant étrangement calme, peut-être trop même, que Shytlara écouta Théodore répondre à ses interrogations, quuestions pourtant innocentes, et de nature suffisamment valables, dans sa situation.

L’elfe ne comprenait toujours pas pourquoi son interlocuteur était si réticent à lui exposer clairement les faits sur la manière dont ils s’y étaient prit pour la sauver des portes de la mort… Que cherchait-il à lui dissimuler ?

Etant totalement sourde aux manigances des dieux dans leur propre niveau d’existence, et plus encore ignorante du monde des arcanes, elle réprima une forte envie de se mordre la lèvre, plus par frustration, que par dépit. Elle n’en avait guère finit.

Sa voix d’éleva de nouveau, mais cette fois, en une note grave, qu’on aurait étiré à l’infini, sans la moindre fluctuation due à une quelconque émotion.

« Que voulez-vous dire par « l'adorateur de l'ombre prend mal d'être tiré de l'appel de son dieu par la lumière » ? Si vous aimez parler par énigme, sachez que je serais un piètre auditoire. »

Un faible sourire apparut sur son visage, qui se voulu rassurant. Car elle comprenait ce qui le retenait autant à se confier à elle, sa frayeur étant à ce point exagérée qu’elle en devenait presque amusante.

« De quoi avez-vous peur ? Il n’y a que vous et moi dans cette chambre. » Elle fit un geste de la main pour désigner l’ensemble de la pièce. « Depuis quand les superstitions primitives ont autant d’effet sur quelqu’un d’aussi éduqué que vous semblez l’être ? »

_________________
۞ Fiche de personnage
Image

Image


Dernière édition par Sihläryn le Lun 22 Aoû 2011 21:34, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Dim 14 Aoû 2011 23:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
Messages: 82
« Que voulez-vous dire par « l'adorateur de l'ombre prend mal d'être tiré de l'appel de son dieu par la lumière » ? Si vous aimez parler par énigme, sachez que je serais une piètre auditoire. De quoi avez-vous peur ? Il n’y a que vous et moi dans cette chambre. » Elle fit un geste de la main pour désigner l’ensemble de la pièce. « Depuis quand les superstitions primitives ont autant d’effet sur quelqu’un d’aussi éduqué que vous semblez l’être ? »

Sa voix suave s'accompagnait d'un léger sourire. Elle semblait au-delà des problèmes inhérents aux pauvres de Tulorim. Et tout cela énervait Théodore au plus haut point. Elle débarquait un soir, il l'aidait. Soit. Mais c'était à lui de se mettre en suite en danger pour expliquer comment il l'avait aidé ? Il éleva la voix tout en se penchant vers elle, les mains appuyées sur les genoux.

« Je ne pense pas que vous compreniez très bien. Je traîne mes savates dans les quartiers mal famés de cette putain de ville que j'aime depuis ma naissance. Vous me parlez d'éducation parce qu'il y a trois quatre bouquins sur la musique dans ma piaule ? Vous ne comprenez que dalle à notre vie semble-t-il. Le côté obscur d'une ville noire. On est pas à Kendra Kâr ici. Les soins sont plutôt rares et on ne dit pas à tout le monde d'où ils sortent. Vous en êtes là ! Et il y a un tas de règles qu'il faut respecter. Et la première, bordel, c'est que quand quelqu'un vous sauve les miches, chose plutôt rare, c'est à lui de vous poser des questions. Comme qu'est ce que vous foutiez poignardée en plein milieu de la nuit sur sa porte. J'ai peut-être grandi aux côtés de ceux qui vous ont pointé. Si ce n'est votre joli minois et une dose d'alcool de trop, je ne vous aurais sans doute pas sortie de là ! Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

La tirade lui coupa le souffle quelques secondes. Il se servit un verre d'eau et l'avala d'une traite. La situation n'avait pour lui plus aucun sens mais il pourra sans problème en faire une chanson, ce qui le fit largement sourire alors qu'il se réappuyait contre le dossier, les bras ballants.

_________________
Ma fiche


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 00:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 9 Aoû 2011 00:36
Messages: 2616
Localisation: Dans les remugles de Tulorim
La tournure que prenait cette rencontre ne sembla pas avoir le moindre impact sur le comportement de la jeune roublarde…
Le seul changement perceptible, lorsque la voix du ménestrel prit des intonations plus vives et plus dures, fut le subtil reflet de la fureur de ses paroles, se refléter dans les prunelles de glace de la jeune femme. Son visage n’était qu’un masque de sang-froid, de rigidité, qui pourtant, dans ses plus grandes colères, prenait la forme de la fureur la plus noire et la plus sauvage.

« Je vais probablement vous dire quelque chose d’évident, mais néanmoins, je tien à ce que vous l’entendiez ; Personne, et moi-même moins encore, ne vous a demandé de lui rendre le moindre petit service. Vous ai-je tendu les bras, lorsque j’étais agonisante ? Mes beaux yeux vous ont-il adressé une quelconque supplique ? Vous laissez vos émotions vous commander, messire Théodore. »

Cette dernière phrase, elle l’avait prononcé non sans quelques relents de sarcasmes, qu’elle n’était pas allée chercher bien loin. Comment un homme pouvait-il se laisser aller à de telles faiblesses, pour lesquelles le destin à Tulorim, ne réservait guère de surprises…

De redressant de toute sa hauteur, froide et impérieuse, et pourtant d’allure si calme… sa voix ne s’était guère élevée plus haut.

« Je me demande par quel miracle vous êtes parvenu à survivre, dans ces ruelles, qui sont, dites-vous, toute votre vie. Lorsque l’on agit, comme dans votre cas, sans réfléchir, il faut s’attendre à en subit les conséquences, c’est la loi de la cause à effet, je me trompe ? »

Tout en en s’adressant à lui, elle s’était peu à peu rapprochée jusqu’à se tenir à quelques pouces de l’homme, jaugeant ses réactions, plus joueuse que jamais…

_________________
۞ Fiche de personnage
Image

Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 00:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 11 Aoû 2011 18:11
Messages: 82
Elle restait calme face à son énervement. Il ne l'écoutait que d'une oreille, bercé par la chanson de la piteuse rencontre qu'il venait de faire. Il entendait déjà la mélodie. Quelques arpèges pour la romance. Quelques accords plus grave pour l'inquiétude. Quelques tritons pour la joute verbale. Son sourire contredisait les paroles de l'elfe.

« Je vais probablement vous dire quelque chose d’évident, mais néanmoins, je tiens à ce que vous l’entendiez ; personne, et moi-même moins encore, ne vous a demandé de lui rendre le moindre petit service. Vous ai-je tendu les bras, lorsque j’étais agonisante ? Mes beaux yeux vous ont-il adressé une quelconque supplique ? Vous laissez vos émotions vous commander, messire Théodore. » Elle s'approcha peu à peu jusqu'à se retrouver face à lui. « Je me demande par quel miracle vous êtes parvenu à survivre, dans ces ruelles, qui sont, dites-vous, toute votre vie. Lorsque l’on agit, comme dans votre cas, sans réfléchir, il faut s’attendre à en subir les conséquences, c’est la loi de la cause à effet, je me trompe ? »

Il prit son temps pour répondre, restant inflexible et enjoué, regardant la silhouette féminine. Les elfes avait cette particularité d'être toujours inexorablement beaux. Pas un défaut chez elle ne contredisait cela. Il aurait parcouru volontiers de ses mains le chemin vallonné allant de ses seins rebondis à sa taille un peu serré par le cuir jusqu'à les laisser se reposer sur les hanches. À la place, il ne fit que les joindre pour répliquer calmement.

« Si vous trouvez mon comportement peu adapté à notre milieu hostile, réfléchissez bien. Demandez vous comment diable je suis parvenu à rester en vie. Parce que tant que vous l'ignorez, j'ai l'avantage. Le dernier atout. Peut-être avez-vous mal compter et que je bluff. Peut-être ai-je plus d'un tour dans mon sac. Racontez moi donc comment vous avez fait pour vous retrouver mourante au pas de ma porte. Peut-être vous dirais-je pourquoi je vous ai aidé, si ça me vient à l'esprit. Mais avant cela, allez donc vous rasseoir, à moins que vous ne veniez vers moi pour me frapper. Ou m'embrasser. »

_________________
Ma fiche


Dernière édition par Théodore le Jeune le Lun 22 Aoû 2011 19:26, édité 1 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 288 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 ... 20  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016