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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 02:00 
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Durant quelques secondes, elle resta silencieuse. Puis, prise d’un quinte de toux, la gorge sèche, elle s’écarta, mais n’alla nullement s’asseoir, et préféra lui tourner le dos, bien qu’elle le sentait toujours, derrière elle, avec l’air de celui qui en sait plus qu’il n’en dit.

« Il va trop loin… » Pensa t-elle, non sans se départir mentalement d’un soupir de lassitude.

Quelques instants plus tôt, l’impudent n’avait pas hésité à la parcourir des yeux, sans pudeur, posant sur ses courbes un regard envieux. Son attitude l’intriguait. Tout cela n’était pas innocent, et bien calculé, fin roublard qu’il était…

« Théodore, il vaut mieux pour vous que vous ne bluffiez pas, sans quoi je le saurai, et vous le regretterez certainement. Quand à avoir plus d’un tour dans votre sac, je vous le souhaite ardemment. Pour vivre assez longtemps… »

Elle fit volte face pour se retrouver de nouveau face à lui, l’air toujours aussi impassible, et pourtant lasse et rompue, comme si une longue traversée l’avait épuisée. Elle se dirigea ensuite vers le lit, où elle ramassa sa cape, dont elle s’enveloppa.

Comme vous l’avez dit, je suis vieille, selon vos critères d’Humains. Ma vie est compliquée. Vous la conter ne vous servirait à rien, et me ferait perdre mon temps. »

Apprêtée, ses dernières affaires rassemblée, elle se prépara à partir, préférant mettre un terme à cette discussion à autre nulle issue.

« Je m’en vais, Théodore, alors dites-moi comment puis-je vous dédommager, et nous n’en parlerons plus.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 02:50 
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Shytlara se retourna prestement. Théodore était arrivé où il le voulait : elle semblait vexée, au pied du mur. La discussion tournait désormais autour d'elle, autour de ce qu'il demanderait. Elle remis en cause ses capacités, pour le tester. Mais, au fond d'elle elle savait une chose : elle ne savait rien sur le type qui l'avait recueillie, soignée et nourrie. Un vrai gentilhomme ? Un vrai samaritain ? Il n'y ressemblait absolument pas. De pas grand chose, il arrivait à lui faire croire que, finalement, il devait avoir quelque chose. Elle alla prendre sa cape et jouait sa dernière carte.

« Comme vous l’avez dit, je suis vieille, selon vos critères d’Humain. Ma vie est compliquée. Vous la conter ne vous servirait à rien, et me ferait perdre mon temps. Je m’en vais, Théodore, alors dites-moi comment puis-je vous dédommager, et nous n’en parlerons plus. »

Et voilà. Un paiement. Un dédommagement. Il n'en avait rien à faire. Il allait la travailler à la distance.

« Vous savez, dans ces rues, il y a des codes. J'ai bien compris que vous voulez vous en défiler. Vous ne demandiez pas d'aide. Bien sûr, quand on crève les yeux fermés et la gueule ouverte, on ne peut pas demander de l'aide. » Il insista sur le « peut », trouva une position plus confortable sur son siège et reprit d'une voix plus basse. « Quand on aide quelqu'un, sans que cela nous profite, sans avoir d'antécédents avec lui, ou elle d'ailleurs, une transaction est tout de même passée. Ici, on appelle ça dette de sang. Vous engageriez votre honneur et votre capacité à naviguer tranquillement dans cette ville si vous ne la respectiez pas. Mais je suis sûr que nous pouvons trouver un moyen de nous arranger. Je vous en prie, rasseyez vous. »

Il montra de la main le lit et la regardait avec instance afin de savoir si sa petite nuit n'allait pas être, finalement, inutile.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 03:21 
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Belle et silencieuse, elle l’écouta débiter sa tirade, d’apparence très sage, vêtue de sa grande cape qui la rendait plus lointaine, presque inaccessible, dans cette petite pièce.

Lorsqu’il eu finit, elle en eu presque le souffle coupé. Personne n’avait osé lui parler ainsi, sans en subir les conséquences qui s’ensuivaient devant un tel apanage d’arrogance et de déraison. Un sourire narquois ourla ses lèvres charnues, tandis qu’elle observa cet homme étrange, si sûr de lui, certaine qu’à un moment où un autre, cela allait lui coûter cher. Mais là n’était pas son problème. Elle était suffisamment patiente pour connaître la suite.

S'il espérait lui apprendre quelque chose qu'elle ne connaissait pas sur le moeurs de la cité, il en fut pour ses frais, ayant arpenté ses ruelles bien avant que cet humain ne s'extirpe du propre ventre de sa mère.

Ce flot de vanité et de présomption ne pouvait que cacher un sérieux manque d’assurance. Malgré tout, une question persistait à la hanter. Pourquoi, si ce n’est pas réelle compassion, mais elle préféra rejeter sur le champ cette idée, lui était-il venu en aide ? La reconnaissance ?
Contrairement à ce qu’il avait eu l’audace de lui dégoiser, ce n’était pas dans les habitudes des habitants de la capitale d’Imiftil. Pour gagner ses faveurs - son attirance pour elle crèverait les yeux à un aveugle - ? La encore, elle aurait pu s’acquitter de cette demande en lui faisant l’insigne l’honneur de lui écimer le poireau. Mais rien de tout cela ne parvenait à la combler.

Elle n’obéissait à aucun code, si ce n’était le sien. Mais elle le laissa continuer, préférant ne pas l’interrompre, car il avait piqué sa curiosité. Elle voulait savoir jusqu’où il était prêt à aller.

Il s’attendait certainement à ce qu’elle s’asseye de nouveau sur le lit, afin de reprendre leur conversation civilisée. Alors c’est ce qu’elle fit, toujours autant apprêtée, mais calme et posée, ne le regardant pas dans les yeux cette fois, ses orbes bleus liquides faisant le tour de la pièce, dans une attitude d’insatiable curiosité.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 04:14 
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Elle alla tranquillement se rasseoir sur le lit. Théodore le sentait, il fallait changer de direction. Les menaces, le code, l'honneur, le bâton en somme jouèrent leur rôle. Il fallait désormais sortir une carotte. Mais laquelle ? Il ne savait rien sur elle. Rien sur son agression. Même le nom semblait faux. Qu'est-ce qu'elle faisait dans la vie. Pourquoi une elfe de sa race faisait à Tulorim ? En somme, qu'est qu'il pouvait tirer d'elle. Son air serein semblait montrer qu'elle ne le craignait pas mais qu'elle avait pourtant une certaine appréhension.

« Donc, voyons. Nous avons deux solutions. Soit vous me dites qui vous êtes, ce que vous faites et en quoi vous pouvez m'être utile. Soit vous déposer votre bourse, votre bague, votre dague et votre armure sur mon lit et nous serons quitte. »

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 04:34 
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Comme dans un mouvement de pendule, yeux s’étaient brusquement recentrés sur les siens, grands ouverts, cette fois une porte sur ses sentiments les plus enfouis. Il y eu d’abord un petit rire, discret, comme le son d’une cloche, puis de plus en plus frénétique, jusqu’à ce qu’il se mua en un grand éclat d’hilarité à peine contrôlé.
En une fraction de seconde, elle avait bondit du lit avec une rapidité vertigineuse, pour se retrouver à califourchon contre lui, telle une panthère affamée, une dague braquée contre son cou vulnérable, l’enserrant dans l’étau de ses cuisses sans lui laisser la moindre chance de lui échapper.

« Et si nous inversions les rôles. Remerciez-moi de ne pas vous avoir encore tué en m’offrant quelque chose qui me ferait oublier ces vilaines paroles. »

Pourtant d’apparence si délicate et si frêle, elle exerçait sur lui une telle pression qu’on aura pu imaginer se os se disloquer un par un...

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 04:51 
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Comme prévu, elle lui dit ce qu'elle faisait. Ou plutôt le lui montra. Après sa proposition, Théodore s'attendait à une telle réaction mais pas si vite. Elle ria d'abord aux éclats. Un rire strident et peu mélodieux, plein de ressentiment et de laisser-aller. Elle se déplaça si rapidement qu'il ne pu la voir réellement, dans le détail, se jeter sur lui. Les cuisses de l'elfe enserrait d'une telle pression ses genoux qu'il ne pouvait plus bouger ses pieds. Son bras droit se voyait bloqué par le coude de l'assaillant appuyé sur son épaule tandis qu'il avait une lame sous sa gorge.

« Et si nous inversions les rôles. Remerciez-moi de ne pas vous avoir encore tué en m’offrant quelque chose qui me ferait oublier ces vilaines paroles. »

Le cerveau de l'humain fonctionnait à cent à l'heure. S'il cédait, elle le tuerait probablement de toute façon ou alors pire, il aura perdu la face. Aidez quelqu'un qui vous vole ensuite et vous vous faites rouler dessus dans cette ville. Il y avait une autre solution. Continuer le bluff. De toute façon, Léonard et surtout Baptiste ne tarderait pas à venir s'ils n'avaient pas de nouvelles et s'ils le retrouvaient mort, ils sauraient qui rechercher. Il n'avait pas grand chose à perdre à garder la face.

« Si ce que vous proposez est une passe, sachez que je ne paie jamais pour une fille. Et que je ne fais rien de bizarre avec les lames. Si c'est assassin votre métier, sachez que me tuer constitue une grave erreur sachant que vous serez la première personne incriminée et que, de plus, vous avez été vue par mes comparses. Vous ne pourrez aller loin avec vos blessures. Ce n'est pas parce que c'est fermé que c'est soigné. Alors je vous le redemande une dernière fois, allez donc vous asseoir sur le lit. »

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 05:38 
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L’excitation montait en crescendo, comme une mélodie atteignant son apogée, les battements de son cœur, mêlés à celui de sa victime, s’amplifiaient à ses oreilles. Le doux chant de l’extase, le murmure sauvage et primitif des instincts éveillés. Le sang de l’elfe était pareil à de la lave en fusion dans veines, sillonnant son corps, la réchauffant de plus en plus vite, à tel point que ses oreilles semblèrent s’abaisser sous sa chevelure d’argent.

Derrière son sourire, ses dents blanches étincelaient comme l’ivoire poli, révélant ses canines pointues et lui donnant un air encore plus carnassier. Tout en elle respirait l’assurance et le plaisir, jetant le masque de la bienséance au feu, pour mieux révéler son véritable visage.

Elle l’entourait de ses membres, aussi souple qu’une une liane enroulée autour de lui, jamais au point de l’étouffer, mais toujours plus pressante dans le but de faire rompre sa volonté.

« Ne suis-je pas assez claire, Théo, lorsque je vous demande de me donner une bonne raison de ne PAS vous envoyer ad patres ? Je vais finir pas croire que vous aimez ça… »

D’une contorsion du poignet, elle fut pivoter la lame vers son visage, opposant la menace à la menace. Plus d’un guerrier aurait déjà trempé son pantalon, et en cela, elle fut à la fois ravie et étonnée de sentir une telle résistance en cet Humain. Plus le duel durerait longtemps, plus le plaisir retiré en serait grand…

Bien qu’elle n’ai prêté qu’une oreille à tout son charabia inconsistant, une de ses remarques lui revint en mémoire.

« Un assassin ? » Ce mot roula sur sa langue, tant elle le savourait. « Une idiotie, mon cher ami, il n’y a que des ombres...»

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 06:18 
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Elle restait impitoyablement sur sa proie. Elle passa doucement la lame sur son visage.

(Des charognes ces elfes, pensait-il alors. Leur longue vie leur permet d'être patient. Va falloir la jouer fine.)

Il n'en laissait rien transparaître mais il commençait à avoir peur. Il avait connu pire bien sûr. Lorsque Gros Henry l'avait retenu trois semaines dans sa chambre et ne le laissait pas dormir ne serait-ce que dix minutes uniquement parce qu'il chanta une chanson sur sa laideur. Il en avait bavé lorsque Mornei paya des mercenaires pour se faire payer : bastonner pendant quatre heures dans les cales d'un bateau. Il devait faire comme il avait toujours fait. Prétendre. Jouer à celui qui a déjà gagné. La perle de sueur qui commençait à émaner le long de son épine dorsale disparue peu à peu. Il reprenait confiance.

« Les ombres ne vont pas vous sauver de ce quartier, elles sont présentes partout. Des assassins de la trempe que vous prétendez avoir, il en est pondu dix par jour autour de vous. Et épargnez mon visage, il ne vous a rien fait. Il est bien trop beau pour être abimé. Je vais être direct : si je vous ai sauvé, c'est que j'ai couvert mes arrières. J'aime avoir des gens qui me doivent des choses. Le fric, ça peut toujours se trouver. Une faveur, c'est plus rare. Alors une dette de sang, quand on peut en avoir une, on ne crache pas dessus. Tout le quartier est au courant de votre présence. Si vous sortez en premier, vous vous faites allumer. Je suis pas un grand combattant comme vous aimeriez combattre. Par contre, vous êtes sur mon terrain. Je suis un beau parleur et vous savez comment on reste en vie en tant que tel par ici ? Parce qu'on a qu'une parole. Parce qu'on est loyal. Et donc parce qu'on a beaucoup d'amis. On joue pas à la bagarre là mais prenez plutôt ça comme une sorte d'économie appliquée. Poser votre couteau et retourner donc vous asseoir sur le lit. »

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 07:31 
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Les propos du ménestrel n’eurent pas d’avantage d’impact sur elle que ceux de la dernière fois. Bien au contraire, toutes ces tentatives de la baratiner comme la première sotte venue, ne faisaient que remonter à la surface la bête assoiffée de vengeance et pétrie de rancœur qui sommeillait en elle. Le grondement qui en émanait était presque perceptible dans la profondeur de ses yeux, aussi nébuleux et sans matière distincte que le cosmos.

Inflexible, Shytlara attendit patiemment jusqu’au dernier mot de son plaidoyer, puis répondit à son tour, d’une voix d’où sourdait toute une hargne encore contenue :

« Bien, puisque vous y tenez tant… »

Elle s’empara de son col, le souleva comme une vulgaire marionnette et le propulsa violement sur le matelas qui tangua sous l’assaut des deux corps, reprenant sa position initiale tout contre lui et l’ayant à son entière merci.

Impitoyable, elle ne cesserait de titiller son sang-froid, attendant qu’il craque, qu’il succombe et qu’il l’implore en pleurs. Là, elle pourrait en faire ce qu’elle voudrait, l’amènerait où sa volonté choisirait, mais s’il venait à être incapable de céder, elle n’aurait d’autre choix que de laisser un cadavre de plus derrière elle. Elle répugnait à tuer sans raison, mais une fois la cible choisie, elle ne reculait devant rien.

L’elfe blanche sentit son corps frissonner sous le sien, si proche de la rupture, comme une corde tendue prête à se rompre... consolante, elle caressa avec une douceur infinie le visage de l’homme du dos de sa main. Cette fois, ce fut à l'elfe de contempler avec une application presque studieuse les traits de sa proie, chaque plit de son front crispé, chacune des rides accentuées par les expressions qui avaient le plus marqué son visage. Là, le sillon de l'appréhension. Ici, celui de l'inquiétude, plus profond que les autres en cet instant précis.

Depuis qu'elle avait mit pied à terre à Tulorim, il y'a de cela si longtemps... et découvert la cité pour la première fois, elle avait remarqué en elle cette préférence notoire pour les Humains. Leur caractère inconstant et à la fois si prévisible, cette beauté qui trépasse à une allure folle... des enfants à ses yeux. Un piège, pour elle.

Dans ces instants de fièvre meurtrière, la beauté se dévoilait devant ses yeux, entière et dans le moindre détail, lumineuse comme si ses sens se voyaient multipliés par une quelconque magie qui fleurissait en elle. Ce fut presque avec peine qu'elle déplôrat ;

« Avant que je ne vous arrache votre langue, j’aimerais que vous sachiez que je ne souhaitais pas en arriver-là », furent les mots qu’elle lui chuchota à l’oreille, bien qu’en réalité, qu’il le sache ou non n’avait pas la moindre forme d’importance pour elle, se moquant bien de la nature des pensées d’autrui. L'ombre d'une dague passa sur le visage de Théodore...

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 17:07 
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Elle le balada jusqu'au lit par le cou. Il détestait être impuissant comme cela mais avait l'habitude. Sa puissance forçait l'admiration mais il savait qu'il ne devait pas perdre la face. La douleur se faisait surtout ressentir au niveau des épaules. Elle l'immobilisa allongé dans une position presque sexuel. Cela l'amusait beaucoup. Il en sourit d'avantage. Elle jouait certes très bien de la dague mais n'avait aucune retenue sur ses émotions. Un mauvais assassin finissait toujours en prison, un bon assassin n'y mettait que ses sentiments afin d'être pur et froid. Il devait continuer à jouer sur ce terrain. Elle s'approcha de son oreille pour lui murmurer des mots doux.

« Avant que je ne vous arrache votre langue, j’aimerais que vous sachiez que je ne souhaitais pas en arriver-là. »

Il fit semblant de s'énerver et la poussa un peu.

« Alors là, non ! Nous pouvons rigoler un peu, mais ne touchons pas aux outils de travail. Bon, cette situation n'a que trop duré. J'ai connu des plus durs que vous, des moments où ça paraissait encore plus perdu qu'actuellement et je m'en suis toujours sorti. Je vois cependant qu'il y a du progrès, vous êtes retourné vers le lit. Je ne m'attendais pas à vous y accompagner, il y a du avoir un malentendu. Je ne vous en veux pas pour si peu. » Tout en gardant le sourire, il se fit plus grave. « Maintenant, s'il vous reste un peu d'honneur, vous me lâchez et nous discuterons de comment régler votre dette. Je vous ai sauvé et je pense que vous l'oubliez. »

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2011 04:41 
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D’un geste énergique, elle agrippa les poignets de l’homme, et les attacha fermement aux montant du lit à l’aide de ses sangles ajustables, le visage impavide. Déterminée, précise et indifférente.

A cet instant, seul le bruit du cuir embrassant la chair et le tambour de leurs cœurs ne parvenait à troubler le silence pesant qui s’était installé. Peut-être que le constat de la réalité glacée parviendrait à brûler les bords obstinés de son inconscience ? A la tension de ses muscles, et l’accélération progressive de son souffle, elle s’aperçut que la fébrilité commençait à le gagner enfin, mais trop peu ou trop tard au goût de l’elfe.

Elle jouait avec sa proie comme un chat jouant avec une souri, le titillant, l’agaçant avec une excitation non feinte. Seul le feu de son regard en disait long sur les sentiments qu’elle pouvait éprouver, au plus profond d’elle-même. Cette passion impure…

Ses doigts délicats s’emparèrent de sa mâchoire, avant de lui imprimer une brusque torsion et de lui révéler son cou, exposé et tentateur, avec sa peau d’un blanc onctueux, et ses maigres tentatives de se dérober à son emprise. Toute à son plaisir égoïste, elle bourra la cavité de bouche avec une boule de tissu arrachée au drap pour le faire taire.

Penchée contre lui, Shytlara fit passer sa langue chaude et humide le long de sa clavicule jusqu’au creux de son cou, la où la veine palpitait comme au appel à la chaire, puis y planta ses dents avec férocité. Le sang gicla dans sa bouche, mais pas en un flot continue, juste suffisamment pour éveiller ses sens. Elle ne désirait pas le vider de son sang, et n’avait pas touché l’artère. Son autre main s’était enfouie dans ses longs cheveux blonds presque inconsciemment, et les caressait en un geste presque apaisant en comparaison de ce qu’elle venait de lui faire subir.

Le bâillon improvisé étouffait ses cris humains, et elle le regretta presque. Mais ses yeux discouraient d’avantage que sa gorge, tant ils reflétaient une nuance infinie de sentiments, de la peur naissante, à la souffrance qu’on ne peut exprimer.

Ravie, elle lui tapota la joue et l’embrassa fugacement sur le front, comme on récompense un enfant trop têtu qui finit par céder devant l’autorité d’un parent.
Elle défit sa propre ceinture et le fourreau de son épée qu’elle posa à bas du lit, et reprit l’une de ses deux dagues en main, l’exhibant devant ses yeux pour en admirer le tranchant. Elle aimait ses armes comme ses enfants, les connaissaient dans leur moindre détail, et en prenait le plus grand soin. La laissant de côté pour le moment, elle défit un à un les boutons et les lacets de ses vêtements, afin de mettre son torse à nu.

Le tranchant glacé de la dague courut sur son visage et dévala son corps en une dangereuse caresse, avant de s’arrêter à la hauteur de sa poitrine, qui se soulevait au rythme de son souffle, où la jeune elfe eu tout le loisir de laisser des sillons sanglants, gravant consciencieusement un message. Le sang ruissela paresseusement.

Rien de tout ce qu’elle lui faisait subir n’était guidé par la moindre pulsion de sadisme pur. Elle allait le laisser en vie, pour cette fois là uniquement, et ne désirait pas le faire souffrir outre mesure. Mais elle ne laisserait certainement pas ses provocations impunies. Ces moments partagés avec lui n’étaient que des douceurs sucrées, à ses yeux, rien de comparable à la véritable torture, celle qui marque indubitablement le corps et l’âme au fer rouge.

C'était le moment d'en finir. Impérieuse, sa chevelure d'argent cascadant sur ses épaules, elle leva la dague au dessus de son cœur, s’apprêtant à porter le coup fatal, mais lorsqu’elle l’abaissa, au dernier instant, la lame dévia de sa trajectoire et alla se planter dans le matelas, frôlant l’homme tétanisé.

« Tu vivras Théodore. J’épargne ta misérable vie. Pour cette fois. Nous voilà quittes. »

L’elfe enleva le bâillon de tissu de sa bouche. Et elle le libera. De ses liens, de son emprise, laissant sa pauvre carcasse ensanglantée gisant sur le lit, dont les draps défaits sur lesquels il reposait avait prit la couleur rouge vif de son sang. Sans un regard pour lui, elle ramassa ses affaires, d'un geste mécanique, comme sous l'emprise d'une étrange langueur. Puis sans un mot de plus, elle s’en alla.

(((HRP : Si tu veux RP quelque chose avant son départ, fais-le moi savoir et j'éditerais ;) )))

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mar 16 Aoû 2011 22:09 
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Elle n'écoutait plus ce qu'il disait depuis longtemps. Ce n'était qu'une barbare avide de sang mais il ne regrettait toujours pas de l'avoir sauvée. Il partait du principe de ne pas regretter ses actes et d'en tirer toutes les possibilités. Elle le dominait totalement, faisait jouer chacune des pressions possibles sur son corps, s'amusant de sa dague sur son corps. L'elfe lui plaqua sa main contre le visage et le maintint contre le matelas, lui provoquant une douleur aigüe à la mâchoire tout en libérant son cou qu'elle mordit telle une peau verte. Il esquissa un grognement mais se retint de crier. Putain de fierté pensait-il. Du sang sortait de sa bouche, donnant à son visage parfait les airs d'un prédateur repu. Ses doigts caressant délicatement les longs cheveux blonds du troubadour. Tandis qu'elle baladait allègrement sa lame sur son torse, appuyant sans ouvrir à certains endroits, il parvint à libérer un de ses bras pour maintenir sa paume sur la blessure. Il gardait une respiration forte et régulière afin de ne pas céder aux provocations.

D'un baiser sur son front, elle se leva. Elle lui tourna le dos. Sa cape, ses cheveux argentés plongeant le long de son dos, son menton haut, l'ensemble était majestueux... et horriblement arrogant. Pour lui donner une leçon d'humilité peut-être. Elle lui passerait derrière la tête, comme toutes les précédentes. Il ne s'arrêterait pas d'ici peu à être ce qu'il était parvenu à rester malgré l'adversité, la pauvreté, la violence. Il resterait fier et hautain. Elle tourna la tête dans une tradition théâtrale à faire pâlir les anciens pour lui jeter quelques dernières injures.

« Tu vivras Théodore. J’épargne ta misérable vie. Pour cette fois. Nous voilà quittes. »

Elle prit alors la porte de la chambre d'un pas lent mais décidé. Ses bottes sur le parquet sonnaient pourtant les coups du début du spectacle, pas de la fin. Théodore fit glisser ses jambes et s'assit en tailleur tout en maintenant sa paume en compresse sur la plaie superficielle. Tout cela l'énervait au plus au point. D'un côté, elle se barrait alors qu'elle aurait pu le tuer, beaucoup de gens se serait contenter de cela. De l'autre, il ne faisait pas tellement partie de ce beaucoup de gens. Peu résistaient aux méandres de ses tergiversations alambiquées. Quand il tombait sur quelqu'un comme cela, quelqu'une qui plus est, il ne le lâchait plus.

(Bon, je dois faire des concessions sur les insultes qu'elle a pu proférer. Ça ne doit pas marcher pareil chez les elfes au niveau de la mentalité. C'est sans doute toujours une gamine, niveau comportement. Et merde !)

Il se précipita pour la rattraper dans le couloir de sortie.

« Un petit quelque chose me fait penser que nous sommes tous les deux partis d'un mauvais pied. Reprenons depuis le début. Je m'appelle Théodore. Théodore le Jeune pour être exact. Je vous ai sauvé hier soir lorsque vous agonisiez sur mon pallier. » Il enleva sa main pleine de sang de son cou et la lui tendit. « Maintenant que les présentations sont faites, arrêtons les conneries. Les conneries sur la ville et tout, j'en ai ma claque. Les rues puent, tout le monde craint de se faire braquer d'un moment à l'autre, il n'y a pas assez de bouffe ni d'argent pour tout le monde une fois que les bourgeois ont pris leur part. J'ai grandi ici et j'ai aimé mon enfance. Mais je veux me barrer. Alors, toi, t'es un assassin. Grand bien t'en fasse. Je suis musicien. Je me bas quand je le dois mais face à quelques marauds, je ne ferais pas le poids. Or je veux me barrer. Briller ailleurs. Tu le sais, tu le sens en toi. Je suis un génie. Alors voilà ce que l'on va faire. On va partir tous les deux sur les chemins, pour la gloire et l'argent. Tu verras, tu passeras bien plus inaperçu à mes côtés. On ne regarde que moi et vous chercher, dans votre profession, à ne pas trop vous montrer ce me semble. Je t'offre ça ! Et tu me permets d'avoir une protection quand je dois me produire autre part. Quel flicaille pensera un assassin assez fou pour se balader aux côtés d'un ménestrel ? Qu'en dis-tu ? »

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Dernière édition par Théodore le Jeune le Lun 22 Aoû 2011 20:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Jeu 18 Aoû 2011 20:27 
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D’un pas décidé, elle s’en était allée vers la sortie de la petite masure, à la portée d’entrée, afin de retourner dans les ruelles, où le soleil n’allait pas tarder à décliner, lorsqu’elle entendit Théodore accourir précipitamment derrière elle. N’amorçant aucun geste d’anticipation vers la garde de son épée, où en direction d’une de ses dagues, elle s’arrêta juste devant la porte, et se retourna vers l’homme, patiemment, mais arborant le masque de froideur et d’indifférence propre à sa race, lorsqu’elle se retrouva face à lui.

Le flot incessant de parole lui fit presque tourner la tête, et la jeune elfe blanche ne pu s’empêcher de lâcher un gros soupir, ses doigts tapotant frénétiquement sur ses bras croisés.
Nul n’aurait eu envie de mettre à l’épreuve la patience de cette dernière, mais le Tulorien qui lui faisait face ne s’embarrassait pas de ce type de circonspections.

Derrière cette attitude détachée, Shytlara n’en était pas moins agacée, lasse et rompue d’une fatigue tenant plus de son état psychique que de son état physique. La confrontation avec le « ménestrel » avait puisé dans ses réserves déjà amoindries par l’attaque de la veille, et elle avait conscience que son retour à Tulorim était synonyme d’une longue succession de mises au point avec ses anciens partenaires, et de retrouvailles plus ou moins agréables avec de vieilles connaissances…

A cette dernière pensée, un sourire narquois étira ses lèvres, tandis qu’elle s’appuyait nonchalamment contre le mur de l’entrée.

Lorsqu’il eu finit, elle s’étonna d’ailleurs qu’il ne se soit pas étouffé par manque d’oxyngène avant la fin, elle répondit posément, un éclat pourtant dangereux au fond de ses prunelles.

« Primo : Je travail seule, et ta présence ne sera pour moi qu’un handicap supplémentaire. Secundo : Les ménestrels m’échauffent les oreilles, et toi en particulier. De plus, tu m’as l’air sacrément fou pour voir en moi une potentiel « protection ». Je ne suis pas garde du corps, ménestrel. Et tertio, tu paroles trop, et tu ne sais rien. Il va vraiment falloir remédier à ça. »

Faisant mine d’étouffer un bâillement dans sa main droite, elle s’arracha au mur plâtré et s’approcha vivement de la porte fermée à clé, qu’elle ouvrit dans un faible déclic avant de disparaître dans les ruelles de Tulorim.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 21:13 
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Elle n'accepta pas l'offre. Il fallait s'y attendre. Elle claqua la porte en lui faisant bien comprendre que c'était terminé. Il savait que non. En attendant, il alla se rasseoir dans son fauteuil et continuer à picorer son pain. Là où elle se trouvait naguère ne reposait plus que, mélangés, nos deux sangs ayant coulé. Il changea ses draps pour se passer les idées, ne pouvant se permettre de ne rien faire. Théodore ne tenait plus en place, il avait envie de tout refaire tout en sachant qu'il ferait pareil. Et pourtant, imperceptiblement ou inconsciemment, il s'obsédait pour cette dame qui l'avait refusé. Nettoyer son miroir, jouer un peu de luth, lire quelques partitions, boire un verre de vin, coiffer ses cheveux. Aucune activité ne l'enlevait de sa tête. Qu'avait-elle donc de si envoutant ? Il s'étendit finalement sur son lit refait en pensant à haute voix.

« Oui, nous nous reverrons. Je le sais. La destinée nous le dira mais j'en suis persuadé. Tu es fascinante, elfe. Très fascinante. La chanson que j'écrirais à notre gloire ne s'oubliera jamais. Mon chef d'œuvre. Oui, nous nous retrouverons ou bien le monde entier est une absurdité ! »

Il s'endormit en attendant la gloire et l'elfe.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 19:55 
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Inscription: Dim 18 Oct 2009 17:36
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Localisation: Tulorim
J'avançais d'un pas rapide tout du long de l'allée rectiligne qui menait au manoir.
Dans le parc, pas de fioritures, seulement le strict nécessaire d'un esthétisme épuré. Des allées droites, des haies basses et bien taillées, des arbres alignées … mais la suie maculait tout, salissant l'entièreté de la propriété, comme si une ombre palpable avait résolument tenté de s'étendre sur tout le domaine et d'engloutir à jamais tout ce qui avait trait aux An'Dariel …

Devant moi trônait les ruines de ce qui était hier encore le manoir familial. Masse sombre érodée, gisante à terre, encore fumante d'une longue et silencieuse agonie qui probablement dura toute la nuit, tout n'était que bois calciné, pierre noircie et cendres. Promenant mon regard ça et là, fermé à toute émotion, je contemplais ce qui était désormais un monument à la déchéance de ma famille, ayant peu d'espoir de trouver un quelconque reliquat de richesse dans ce chaos inerte. Mais tout cela était secondaire …

Je songeais surtout à mes études, et à la tranquillité de mon ancienne situation. Si mon père était réellement mort, si mes recherches étaient envolées ou enfouies à jamais, que me restait il ? Reprendre l'affaire familiale, intriguer, marchander, truander … maintenir la fragile et précaire position des An'Dariel dans les hautes sphères de Tulorim, tout en vivant dans la crainte continuelle de me faire assassiner du jour au lendemain ? Ne plus avoir un moment à moi pour poursuivre mes travaux ? Vieillir, puis mourir … et pour quoi ? Pour qui ?

« Hmpf, jamais de la vie ... » marmonnais-je, dégoûté par cette perspective.

Dépité, je fis demi-tour, espérant trouver un chambre libre dans une auberge pas trop miteuse avant que ne tombe la nuit. Je ne connaissais que très peu la ville, n'étant sorti que très peu souvent étant plus jeune ; la plupart du temps accompagné et dirigé par une solide escorte, je n'avais guère eu la liberté d'errer et de découvrir la cité. Puis les années passant, j’eus de moins en moins l'occasion – ni même l'envie - de sortir. Les assassins à tous les coins de rue, la misère … ce genre de tracas qui ne m'incitaient que trop peu à prendre l'air, sans parler des domestiques que j'avais tout le loisir d'envoyer faire les emplettes à ma place.
Bref, je me sentais comme un étranger dans cette ville hostile.

Tandis que j'avançais vers la sortie, un bruissement se fit entendre sur ma droite. Presque inaudible. Je fis brusquement volte-face, tendu, en position de combat, une dague effilée dans la main. Je scrutais les ombres, entre les buissons et les arbres … mais rien. J'avais craint un instant qu'un assassin – potentiellement l'auteur du feu de joie – ne voulu finir le travail en m'éliminant.

C'était stupide, qui aurait pu savoir que j'étais encore vivant à l'heure actuelle puisque personne ne m'avait vu m'échapper par les égouts ? Quelque peu rasséréné à cette pensée, je rengainait mon arme et repris mon chemin.

Les gardes refermèrent scrupuleusement la grille derrière moi et me saluèrent de la tête, alors que je m'enfonçai de nouveau dans les ruelles désormais assombries par le couchant, à la recherche d'un endroit sur où passer la nuit.

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Dernière édition par Sethis le Mer 21 Sep 2011 17:44, édité 5 fois.

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