Dirigé de Rosa

Une fois dissimulée, la petite torche volante embrasa finalement les vapeurs d'alcool. Mais le manque d'oxygène au sein de cette bouteille t'empêcha de brûler vive, seul une bouffée de chaleur vint frapper ton visage dans un soufflement cinglant.

Les vieilles braillaient plus fort, des cris hystériques et des glapissements imbéciles, avant de renverser subitement la bouteille dans la bouche de l'une d'elle. Le syphon ainsi crée happera ton corps jusque sur sa langue trempée d'éthanol où gisante, tu seras de nouveau propulsée dans un nouveau tableau.

Le décor se découpe, s'auto-détruit, se scarifie et finalement tombe en ce qui semble être des lambeaux de chairs et de terre, suspendus dans l'air, flottant autour de toi. Tu chutes et ce sans même pouvoir apercevoir le sol, l'aboutissement de ton voyage.

Des sépultures, des corps sans vie et un nuage de terre volaient autour de toi. La gravité repris enfin ses droits, et ce paysage volant se planta dans le sol, créant ainsi un cimetière. Paysage brun, odeur âcre et la terre est entrée jusque dans ta bouche. Tu n'es pas enterrée, tu as pied et le sol est ferme. Non loin de toi, un petit homme habillé tout de brun également tape les planches de son marteau pour en créer quelque chose en sifflotant.

Dirigé de Rosa

Le charpentier levait le visage, attiré par le son de ta voix, il quittait temporairement son labeur le temps de froncer les sourcils et d'ajouter :

« Et bien, tout dépendra de l'endroit où vous souhaitez vous rendre ma jeune dame. » Dit il l'air moqueur en frappant du marteau sa construction qui s'avérait être bien significative, l'homme construisait un cercueil.

Il frappa son doigt et le porta à sa bouche, un temps passa.

« Maintenant que j'ai répondu à votre question ! Il vous faut répondre à la mienne ma jeune dame ! Répondez à cette petite énigme et vous pourrez poser une nouvelle question !»

Dirigé de Rosa

« Mais oui ! C'est exactement ça ! » Hurla l'homme en manquant de lâcher son marteau lorsqu'il leva les bras au ciel brun d'un signe de triomphe.

« Pour ouvrir quelque chose, il faut demander à la reine des clefs ! D'ailleurs, elle serait ravie d'avoir de la visite. Vous pouvez vous y rendre par n'importe quel voie. Mais, nos voies divergent. Vous en resterez sans voix. Et moi sans entrain, mais la reine des clefs a un train de vie infernal. »

Il désigna de son marteau une voie qui se perdait entre les tombes. L'allure monstrueuse de celles-ci laissaient penser à une machoire de requin, serrées, jaunies, pointues. Pas d'épitaphe, pas de fleurs, juste la terre et la pierre décoraient ce jardin paradisiaque.

Il en désigna une autre, située à proximité d'une pelle et d'une pioche. L'homme annonça qu'il fallait creuser pour trouver le chemin, mais qu'il connaissait un chemin plus court, il suffisait d'entrer dans le cercueil qu'il préparait.

Il l'annonça avec un sourire qui dévoilait son haleine aussi putride que la terre sous ses pieds et ses chicots ravagés par la peste. Tapotant le couvercle de son cercueil comme pour t'inviter à t'y installer.

« Il n'est pas encore tout confort, vous admettrez ! Mais vous me semblez folle. Très bonne excuse pour faire une balade en cercueil, pas pour ouvrir des boîtes. Un peu d'éthique jeune femme. »

Rosa recula d'un pas devant l'exclamation du menuisier, une note pourtant habituelle dans ces contrées. Qu'aurait-il fait si la réponse n'avait pas été la bonne ? Elle observa son marteau, un simple outil pour l'instant. La réponse à sa deuxième question fut plus intéressante, sa progression ne faisait aucun doute car désormais elle savait où se rendre. La reine des clefs, tant qu'il ne s'agissait pas de celle qui lui avait torturé l'esprit plus tôt. Voilà un voile bien tissé, une maîtresse des aiguilles voulait tisser avec quelqu'un. Était-ce là un encouragement qu'accordait l'enchantement ? Doute de toujours, elle se pinça les lèvres au choix que son sphinx lui faisait : un long chemin noueux et torturé, un tunnel à creuser ou une sépulture. Le dernier fut recommandé ( Rosa suggéra une fierté d'artisan mal placée) mais elle ne brûlait pas de s'enterrer froidement.

« La reine des clefs vous dites. J'imagine qu'elle me permettra d'accéder au secret de cet endroit. En espérant qu'elle se contente d'énigme et de ne pas m'humilier ou de tenter de me noyer, votre pays est assez rustre si je peux me permettre.  »

La shaakt réfléchit à la dernière supposition, se placer dans le cercueil. Cela pourrait faire changer de tableau, comme ne rien faire néanmoins dans le dernier cas elle le pulvériserait. Son voyage devait drôlement perturber son esprit pour que l'elfe puisse envisager cette solution. Il l'annonçait comme le plus court chemin.

« Nous verrons bien. Mais prenez garde ! J'espère que vous ne me mentez pas car sinon vous le regretterez. J'ai bien assez joué le petit jeu de ce sortilège... »

Suite à ces paroles, elle avança lentement sur la triste pièce de bois. La mage déplaça le couvercle, jeta un dernier regard sur la dentition de l'homme, digne des plus percutantes vanités puis se plaça à l'intérieur. Sa main droite eut le réflexe de se poser derrière sa tête afin d'empêcher ses cheveux de toucher ce bois.

« Allez-y, refermez. Je vous préviens, je vous surveille. »

La sorcière fixa une dernière fois le seul personnage qui lui donnait une conversation construite et à qui pourtant elle se montra menaçante.

Dirigé de Rosa

Dès lors que tu entres dans le cercueil, le charpentier se gratte la tête, semblant pensif et dit tout haut :
« Mais mon enfant, je viens de dire que l'heure n'était pas à ouvrir des boîtes. Vous êtes actuellement dans l'une d'elle. » Un sourire vint fendre son visage...

Et là tout s'écroule. Tout évolue, le décor tremble encore et s'efface. Tes yeux se ferment, lentement et soudain ce n'est jamais plus que la réalité que tu vois. Thalo est devant toi, le mage également et l'objet que tu tiens dans tes mains semble être différent. La surface du cube avait fondu, s'étant dispersée, devenu malléable, il était presque facile de distinguer une forme solide sous cet amas mou mais sans pour autant s'en emparer.

« Et bien ! Vous êtes revenue. Nous avons constaté avec joie vos progrès, mais il semble qu'il y ait encore du travail à fournir. Comment était-ce ? »

Dirigé de Rosa

Xehnon tirait une mine déconfite face à ta demande. Visiblement, il trouvait le résultat quelque peu étrange et se grattait la tête tandis que le chat, lui, essayait de grimper de nouveau sur l'épaule de ton compagnon. A l'affût, prêt à bondir de son étagère.

« Comme je vous le disais, il n'y a pas de lien similaire entre les mondes crées en fonction de la personne qui s'y trouve... Une réponse venant de moi serait absolument stérile, il n'y a pas de logique dans cette folie. Vous devriez réessayer lorsque vous serez prête. Ou abandonner, n'allez pas devenir folle. Aucune relique ne mérite cette rançon. »

Il s'approcha doucement pour palper le cube entre tes doigts. Mais dans sa main, celui-ci restait dur et compacte. Il souffla et se tourna vers l'armure.

« Voulez-vous essayer de l'accompagner ? Cette épreuve n'a jamais été menée à bout, peut être que cela fonctionnerait, après tout. »

« C’est vrai, je suis distraite. »

Rosa ne songeait pas jusqu’à cet instant à y retourner. Il venait de trancher, tout se résoudrait dans ce monde qu’elle venait à peine de quitter. Elle allait devoir reverser du sang, des larmes mais combien de fois ? Son esprit ne supporterait pas indéfiniment ces égarements, le gardien souligna bien le risque. Repartir dans cet endroit, qu’avait-il encore en réserve ? La perspective ne l’enchantait guère mais son progrès la persuada de poursuivre. Un bâillement fit pleurer un œil ce qui précipita son jugement. Elle laissa tomber la larme sur l’objet au grand mécontentement de Thalo. L’armure gronda :

« Vous avez entendu ? Je ne dis pas que votre esprit est fragile mais cette relique doit avoir les moyens de vous briser ! Soyez raisonnable ou du moins laissez vous le temps de souffler. »

« Du temps nous en avons peu. Je n’ai ni besoin de respirer ou de penser là dedans. L’inconnu fait peur et en cela je te comprends. Néanmoins ce n’est pas une raison suffisante pour m’empêcher d’obtenir ce que je souhaite. »

Le gardien perdu dans ses pensées suggéra un nouveau voyage, sans la solitude.

Perdait-elle la tête ? Quel démon pouvait la forcer à se mener à bout ainsi ? Lorsque Thalo l’observait, les yeux vifs qui ne cessaient de fixer la boîte, la fatigue qui assombrissait son visage, son corps qui manquait d’osciller, qu’elle faisait une obsession de cet objet malgré un physique rompu, il implora Gaïa un conseil. La shaakt disait vrai, il méprisait cette magie qu’un guerrier ne pouvait percer. La proposition de Xehnon se montra une bonne solution, Rosa n’en rechigna pas l’idée.

« C’est une solution idéale ! Je viendrai avec vous donc. »

« En es-tu vraiment sur ? Après tout oui ; malgré toute cette incertitude ; le fait d’être deux pourrait déjouer les illusions, le mensonge. » Elle prit l’aiguille et lui adressa un bref regard. « Ne tarde pas trop… Je ne t’ai jamais vu verser un si lourd tribut et je ne tiens pas à t’attendre dans ce plan. »

« Un oignon peut-être… Attendez voir le marché n’est pas loin. »

Il semblait plaisanter. Un instant, Rosa le vit lever le bras et poser une goute sur le cube. Que s’était-il bien passé derrière ce casque ? Elle l’attendit pour le sang. D’un hochement de tête, ils se mutilèrent et versèrent le dernier ingrédient.

« Si nous ne nous retrouvons pas… Cherche une reine des clefs, C’est la dernière chose qu’une des marionnettes de ce monde m’ait dite. »

« Je tacherai de m’en souvenir. Puisse Gaïa nous protéger… »

La shaakt sentait la peur en son protecteur. Son bouclier tremblait et avant de partir, elle posa sa main sur la sienne.

Se voulait-elle rassurante ou pensait-elle qu’un contact augmenterait les chances d’un départ uni ? Thalo pensa alors à la fiabilité de leur hôte. Ils s’offraient à sa merci ou d’autres dangers qu’ils ne pourraient combattre. De soudaines sensations fortes lui effacèrent cette pensée. Le guerrier pensa alors à cet espoir de retrouver la mage au bout du chemin.

Dirigé de Rosa

Le décor éclata encore une fois. De si petits morceaux de l'univers, si fins qu'ils passeraient au travers du chas d'une aiguille. Cette pluie, cette tempête colorée et sifflante hurlait.

Tes sens se perdent. Tes yeux se closent et la chaleur de sa main s'éloigna doucement jusqu'à disparaître. Le néant apparu, sereinement s'installant en face de tes yeux. Tu étais seule, perdue en suspension. Au dessus de toi, une rose à laquelle tu t'accrochais sans même le savoir. Le lierre retenant tes mains autour de sa tige de ses milles petites dents. Les mains ensanglantées tu pends lentement sans savoir ce qui peut t'attendre. Thalo n'est plus là.

Un pétale se fane, bientôt suivi d'un autre. Et la rose se meurt.

Dès les premiers changements, Le guerrier perdit son sang froid. Cette magie qui défigurait le salon lui fit prendre d’un soudain malaise.

« Qu’est ce donc ? Tout s’effondre autour de nous ! »

Rosa tenta de retenir sa main, de ne pas se battre seule, la surprise d’une telle force la fit lâcher.

« Calme-toi ! Souviens toi de ce que je t’ai dit : La reine des clefs, Thalo. N’accorde aucun crédibilité à ce monde et tout se passera bien. »

Elle parlait sans y croire, la puissance de ces illusions l’avait trompée. La shaakt s’inquiéta pour lui. Elle ne l’entendait pas bien qu’elle sentait que le guerrier criait. Le vacarme du voyage la découragea hurler pour un dernier avertissement, ils étaient séparés peut-être pour le restant de cette tentative.

« Dame Rosa ! Ah ! Chute infernale et… Quel gâchis ! »

Tel un marin qui se noyait, Thalo se sentit emporté par les ultimes flots. Sa visière n’affichait plus que le noir vide, le sombre néant qui le scrutait. Son épée l’abandonna puis un gantelet, son armure se détachait, brusquée par cette violente tombée. La terreur le submergea, il implora Gaïa d’arrêter ses tourments.

Elle sentait son corps flottant, sa chute s’était stoppée dans cette immense obscurité. Ses mains lui faisaient mal. Etonnée de voir que son toucher lui répondait, elle leva la tête pour voir ses doigts blessés et emprisonnés par une liane épineuse. Autour d’elle, Il n’y avait rien. Dans les rêves, la chute signifiait le réveil, plutôt que de se laisser torturer elle décida d’en terminer. Rosa entoura ses mains de flammes et jeta une sphère purificatrice sur cette immense rose. Cette dernière se fanait et ne pouvait que la lâcher. La mage reprit sa chute, sereine pour elle, accablée pour son protecteur.

Dirigé de Rosa

La chute tant attendue était proche. La rose s'embrassait dans une étreinte brillante aux reflets violets. Le lierre se nouait et se serrait, comme s'il se convulsait sous les flammes et finalement cessa de te retenir, te laissant seule face au vide.

Ce qui t'attendait cette fois ci sur la terre ferme était plus dévasté que ce que tu avais pu connaître. D'immense pans de terre flottaient dans les airs, comme de petites îles désertes, faites de terre et d'oubli. Le ciel chaotique hurlait de nombreux éclairs et le vent soufflait. La poussière tourbillonnait autour de toi et l'île sur laquelle te trouvait te fit immédiatement penser à Thalo.

Le casque gigantesque de ton protecteur était profondément ancré dans le sol, rouillé, laissé aux vents hurleurs. En y regardant de plus près, les îles voisines étaient similaires. Celles qui se trouvaient au plus bas te permettaient de voir le casque au centre du roc. Les îles flottant au dessus de ta tête laissaient deviner d'immenses jambes ballantes au milieu de racines noueuses et gargantuesques.

Un bruit de mécanisme se fit entendre derrière le casque, tu pouvais observer au travers la visière qu'il n'y avait rien dans celui-ci. Le mécanisme grinçait malgré la puissance du vent, et un petit rire se faisait entendre, et bien que faible, celui ci n'avait rien de rassurant.

Dirigé de Rosa

Les flammes doucement s'estompaient jusqu'à disparaître totalement. La main de feu venait de s'évaporer et te fluides te quittent pour un temps. Tu te sens plus légères, moins de sensation de chaleur mais aussi désemparée. Le sol se meut doucement, tu sens tes jambes s'écarter et bouger sous les palpitations de la terre.

Dans un grondement de métal grinçant abominable, tu peux voir que le corps gigantesque de Thalo s'enfonce peu à peu dans le sol. Il en allait de même pour toutes les autres îles, les Thalo tombaient. Même pour celui qui se trouvait juste au dessus de ta tête... Sur quelques unes, la chute se fit plus vive, les corps désarticulés de métal s'écroulaient, percutant parfois dans leur chute les îlots flottants qui s'effritaient sous le poids titanesque de l'armure.

Un trou béant, voilà ce qu'il restait sur cette paroi de terre. Devant toi, sur une petite échelle de bois, un animal à l'aspect de mulot gros comme un enfant triturait une armure de taille conventionnelle. Armé d'instruments étranges, le mulot ricanait, c'était donc lui l'auteur de ces rires stridents. Il observait les engrenages que l'on trouvait dans le dos de cette armure automatisée à l'aide de lunettes sur lesquelles s'accordaient de nombreuses loupes de plus en plus petites. Il hurla de rire en faisant tourner une clef de fer, un remontoir en quelques sortes. A mesure ou il faisait tourner la vis, le dos de l'être de fer vomissait des étincelles tout en bougeant de manière très raide ses membres.

Le mulot lâcha prise, il te regarda. L'air mauvais. Dans un autre grincement, l'armure tourna doucement la tête vers toi. Son casque ne laissait aucun doute. Thalo.

Et au ciel, l'armure titanesque tombait lentement mais sûrement vers toi.

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Je ne valide pas ton apprentissage pour cette fois. Il faudrait me donner plus de fond, donner l'impression que ton personnage sait vraiment ce qu'il veut et qu'il cherche par de nombreux moyens à mettre en place un moyen d'y arriver. Trop rapide pour moi. Si tu veux, lors du dernier dirigé un apprentissage a été fait, je te le montrerais en guise d'exemple sur demande.

Tu n'as plus l'usage de fluide magique pour 2 tours à compter de celui-ci.