Dirigé de Rosa
Sur tes dernières paroles, les femmes levèrent un regard interloqué, le fait de savoir que tu souhaitais un guerrier, non pas un prince en armure étincelante, haut perché sur un canasson, blanc de préférence.
Et aucune reine des Clefs. Du moins, à défaut d'informations, elle échangèrent à l'aide de murmures quelques doutes à la volée quant à ta santé mentale. La folle ici, c'était toi.
« Qu'importe. Je ne sais pas d'où vous tombez ma chère, même si vous avez dû tomber sur la tête. Notre cabane est ruinée, heureusement, il reste la magie pour passer la nuit. Malle ! Sors donc trois tenues mettables ! »
Une malle magique, située non loin de toi cracha alors trois tenues, une robe de couleur Petit-matin-brumeux, une faite entièrement de soie pure et la troisième totalement faite de rose et de perles.
La femme à peau d'âne croisa les bras et tapa du pied au sol...
« Mettables, j'ai dit ! »Le coffre fit un air renfrogné (pour un coffre) il agita encore une robe couleur soirée-sous-les-palmiers, en peau de banane, une couleur Matinée-sous-la-neige, diamants et hermine. Puis, il grimaça encore et cracha une robe Petit-matin-chagrineux et une longue-soirée-migraineuse.
La jeune femme ordonna à la malle de cesser sa magie, elle semblait satisfaite, il suffirait de retirer une dizaine de jupons et quelques kilos de baleine pour avoir l'air normalement vêtues.
La jeune femme blonde s'étira de tout son long en couinant :
« Houuu, je défaille de fatigue ! »Sans aucune gène ni de pudeur, la femme à la chevelure blonde secouait ses hanches pour faire glisser le reste de sa robe miteuse.
« Une cabane ! Enfin.. Une autre, en bambou ! Avec des hamacs !»La malle cafouilla, elle cracha deux sarbacanes, un demi nouveau-né, des bancs sculptés, quelques homards étonnés et coula une bielle dans un grand jet de magie verte scintillante.
« Elle en a pour la nuit à se recharger... » Grommela Peau-d'âne.
« Euh... Faites escuses, vos seigneuries, mais vous auriez point vu la maison à ma grand' ? »La blonde et Peau d'âne se tournèrent vers toi, car derrière toi, à l'orée de la clairière se dressait sur des sabots trop grands une petite gamine barbouillée de jus de groseille dans une tenue à capuche rouge.
« Alors j'y ai dit, à ma mère, que j'avais pas envie d'y aller, cause que ma grand', elle pique du menton et elle me fait faire sa vaisselle. 'lors elle m'a dit :
- Et mon sabot dans ton cul, ça va t'y piquer ?
et a m'a donné ce panier là, avec du pain sec pour l'âne à ma grand', pis j'y ai dit :
- Pis si je rencontre un loup ou un renard, hein ?
Alors a m'a dit :
- T'y fous un peu de ce poivre dans la truffe, ça ira bien.
et a m'a donné ce sachet de poivre, alors j'y ai dit :
- Pis si je rencontre le monsieur tout velu qui me dit des cochonceries ?
Alors a m'a dit :
- Ca te fera l'occasion de t'instruire, pour une fois.
et a m'a donné un petit pot de beurre, alors j'y ai dit :
- Pis si je recontre un elfe noir ?
alors a m'a dit :
- Tu t'démerdes.
Alors j'y ai dit :
- Puis si je croise un ours, hein ?
alors a m'a dit :
- Ben là, tu l'as dans le fondement.
alors j'y ai dit :
- Puis si je...
alors a m'a dit :
- Ta gueule !
et a m'a foutue dehors, dites donc ! »
La gamine guetta sur le visage de ses interlocutrices une indignation jumelle à la sienne, mais ne rencontra chez les deux femmes qu'une indifférence glaciale.
« La famille quoi... »-----------------------
Tu peux choisir une robe, de ton choix parmi celle recrachée par la malle, chacune d'elle possède des caractéristiques différentes, certaines non magiques.