L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 234 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 16  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 26 Oct 2010 21:01 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 13 Oct 2010 22:01
Messages: 9
La chambre était plus que modeste. Un lit, une fenêtre mal isolée et une vieille malle pour tout meuble. Seule une cheminée faiblement fournie égaillait la pièce par le chatoiement du feu, unique source de lumière.
Vingilot avait profité d’un broc d’eau et d’une bassine pour faire un peu de toilette. Assis sur le rebord du lit, il contemplait le reflet des flammes à la surface de l’eau sale de la bassine.

Torse nu, on pouvait voir une démarcation entre le bronzage de son visage et de ses mains par rapport au reste de son corps, attestant de ses derniers mois passé sans toit fixe. Il n’était pas musclé, mais encore moins gras et on pouvait voir ses muscles travailler à chaque mouvement.
A terre, ses habits ne ressemblaient plus à des vêtements, mais un amas des chiffons dont on ne servirait pas pour essuyer une table. Son pantalon et ses chausses ne valaient pas mieux, et il en allait de même pour l’ensemble de ses maigres affaires contenues dans le sac posé contre la malle. Seule une bourse suspendue à son cou semblait entretenue.
Son regard embrassa la pièce et une immense lassitude envahit Vingilot.



(Voilà..
Tout ça pour ça
...

Et maintenant ?

Retourner en ville, pour gagner sa vie.. humf, ça sera plus confortable, mais ça sera pas mieux.

J’avance pas..
J’ai essayé pourtant. La ville, la nature, les gens, les animaux.. Ça parait si simple, et pourtant j’arrive à rien.


C’est pas toi qui m’aidera hein Zewen ?)


Vingilot manipulait son pendentif tout en parlant.
(hum.. Mais ya pas de raison que ça ne marche pas hein ? Ça ne peut QUE marcher même.. )


Las d’essayer de se convaincre lui-même, Vingilot se reposa sur le lit.
Cette position allongée, même dans un lit aussi sommaire qu’il soit, l’emporta dans un demi-sommeil.

Demi-sommeil qui fut rapidement troublé par des éclats de voix venu de dehors.

_________________


Dernière édition par Vingilot le Mer 27 Oct 2010 13:38, édité 3 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 26 Oct 2010 22:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 13 Oct 2010 22:01
Messages: 9
Des éclats de voix réveillent Vingilot. Ce n’est pas une simple dispute, mais une bagarre qui a lieu à devant l’auberge.
Alors qu’il s’approche de la fenêtre, il croit reconnaitre la voix d’un des deux hommes nerveux dans la salle à manger.


« Joue pas l’imbécile !! C’était un piège pour me tirer mon cheval ! »
« Tu divague crétin ! T’es vraiment trop c.. »

Mais de deuxième homme ne put finir sa phrase, l’autre s’étant jeté sur lui. Un coup de poing fusa, puis un autre.
Vingilot essayait de discerner le combat à travers la vitre sale, malgré l’obscurité de la nuit. Les deux hommes étaient maintenant au sol, et le plus robuste commençait à prendre le dessus, tentant d’immobiliser autant qu’il assénait des coups à son adversaire. Mais bien qu’en mauvaise posture, l’autre rendait coup pour coup. Ils ne plaisantaient pas, et aucun d’eux n’aurai bonne figure demain matin.

Le combat tournait au vinaigre, et Vingilot cru apercevoir l’éclat d’une lame dans l’enchevêtrement des habits et des corps. C’est le moment que choisirent les paysans pour intervenir.

Un immense coup de tabouret qui aurait calmé un taureau tomba sur l’homme en position supérieure, qui s’écroula assommé net. Un second coup aurait eu le même résultat sur l’autre homme s’il n’avait pas roulé sur le côté juste avant. D’un geste vif il se désengagea de la bataille, l’air haineux, et tenant dans la main un couteau.


« Bougez pas ou je vous fait la peau ! » menaça-t-il haletant.
« Barre-toi vite avant qu’on t’allonge à côté de ton copain» lança l’homme au tabouret.

Vingilot ne pouvait les voir, mais devinait la présence des autres villageois à côté du premier.

«Qu’on te revoie jamais dans le coin » rajouta une voix que Vingilot attribua à l’aubergiste.


Pas vaillant, l’homme blessé cherchait la meilleure issue. Mais faire le point sur ses blessures ici semblait exclu. Lentement, il entreprit de s’éloigner, menaçant toujours de son couteau. Sa démarche ne trompait personne, l’adrénaline du combat passé, il souffrait sûrement de ses contusions ce qui ne lui aurait pas permis d’espérer gagner à 4 contre 1. Mais les paysans lui laissèrent la fierté de partir, et ne tenaient pas à s’alourdir d’un deuxième assommé à porter au point de garde le plus proche.
Quand il fut hors de vue, l’atmosphère se détendit.


« J’offre un verre la prochaine fois à celui qui emmène ce gus à la garde » lança l’aubergiste.

« Encore ?! Tu nous fais le même coup quand un de tes clients à trop bu et que tu veux pas qu’il dorme sous la table ! » plaisanta l’un des hommes.

Quelques rires éclatèrent.


Vingilot ne tenait pas absolument à écouter les entre-congratulations des habitués de l’auberge, et espérant que l’histoire s’en arrêterait là, il retourna dans son lit, non sans s’être assuré d’un coup d’œil que ses couteaux de lancer étaient à proximité.

Le calme revenu, il finit par s’endormir, pour ne se réveiller que le lendemain au lever du soleil.

_________________


Dernière édition par Vingilot le Mer 27 Oct 2010 13:45, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mer 27 Oct 2010 10:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 13 Oct 2010 22:01
Messages: 9
Aucun bruit ne règne dans l’auberge, mais petit à petit Vingilot se réveille.
Dès les premiers rayons du soleil, le sommeil l’avait fuit, comme c’était le cas lorsqu’il dormait dehors. Il avait résisté à la tentation de se lever et de partir, profitant d’un lit tant qu’il en avait l’occasion.
Plus aucune chaleur ne parvenait de la cheminée, depuis longtemps éteinte et Vingilot commençait à avoir froid. Mais à la vue de l’eau sale dans la bassine et ses habits en tas sur le sol, il repoussa au maximum le moment où il devrait se rhabiller.



(Alors, je commence par quoi ?) se demanda-t-il en regardant le plafond.
(Je crois qu’il faut que je retourne en ville.
Mais il faut que j’ai un plan, une idée, pour aller plus vite. Sinon je mourrai avant d’avoir fini..
Et puis c’est là que ça se passe. Evidement l’un sans l’autre ne sert à rien, mais peut être que si je commence par ça, le reste sera plus évident..)


Ce n’était pas la première fois qu’il avait cette discussion en tête, et chaque fois il avait une conclusion invariablement différente.

(Oui.
C’est fini l’observation, il est temps de se créer des occasions !)

Et joignant le geste à la pensée, il se releva et s’assit sur le bord du lit.
En fronçant le nez, il commença à remettre ses habits, conscient qu’il faudrait les changer sous peu.
Une fois terminé, il rassembla ses affaires et sorti de la chambre pour aller dans la salle en contrebas.


Lorsqu’il arriva dans la salle à manger, il n’y avait personne. Il entendit toutefois des bruits venant de l’arrière salle, et décida de s’assoir en évidence à une table du milieu de la salle. Quelques minutes plus tard, l’aubergiste apparut un fagot de bois sous le bras et l’air absorbé dans ses tâches matinales. Il ne put s’empêcher un léger sursaut quand il aperçut Vingilot qui le regardait tranquillement.


« Oh bonjour » dit-il une fois ressaisit.
« Vous êtes là pour le déjeuner ? »

Vingilot hochât de la tête.

« Si vous voulez bien attendre un peu.
Je suis un peu occupé, mais je vous apporte ça dès que j’ai fini ».


Vingilot parut satisfait de la réponse, et s’installa plus confortablement après avoir ressorti un os à moitié gravé et son vieux couteau. Quelques marques s’étaient ajoutées à celles déjà gravées sur l’os quand l’aubergiste cessa ses allers retours et apporta enfin le déjeuner du matin. Soupe fraiche, pain, fromage, et luxe, de la confiture, furent déposé sur la table, que Vingilot mangea consciencieusement.


L’aubergiste devait avoir fini ses tâches du matin et semblait vouloir bavarder, mais il savait que la conversation serai limitée avec son client. Ce qu’il avait à raconter lui sembla suffisamment important, puisqu’il vint dans la salle et engagea la conversation en faisant mine de ranger les tabourets et tables.


« Dites, vous vous souvenez les deux hommes qui étaient assis là hier ? »
« Leur soirée à mal tournée et ils se sont battu dehors »
continua-t-il sans attendre la réponse.

« C’est pas la faute au vin, ils avaient presque rien consommé ! Heureusement qu’on en a vu d’autre.
Sans chercher à comprendre qui avait commencé, on les a mis au pas, et l’un d’eux doit être en train de s’expliquer avec la milice s’il est réveillé.
Des types bizarre, pas d’ici »
rajouta l’aubergiste comme pour expliquer leur comportement.

Puis un sourire apparut sur son visage. Ne feignant plus de ranger la salle, il s’approcha de Vingilot.

« Vous savez pas le plus drôle ? »
« Alors que je fermais les volets, peu de temps après la bagarre, je vois un homme qui porte une lanterne sur la route.
Je me méfis et me dépêche de fermer. Après ce qu’il s’était passé, je voulais pas d’ennuis. »
« Je reste attentif, mais aucun doute, l’homme vient par ici.
Comme il a pas l’air méchant, je l’interpelle avant qu’il ne soit vraiment devant l’auberge.»


L’aubergiste avait gardé un ton sérieux jusque-là, mais ne put s’empêcher de rire en racontant la suite.

« Le type me demande si j’aurai pas vu deux homme qui devaient l’attendre !!
J’ai dessuite compris la situation.
Ces deux hommes qui se sont battu, ils en attendaient un troisième !! »
crut nécessaire d’ajouter l’aubergiste.
« Vous vous rendez compte, l’autre serait arrivé plus tôt, ça aurait évité du grabuge, et ça aurait fait un client en plus !» s’exclama-t-il amusé.

Pour faire plaisir à l’aubergiste Vingilot afficha un sourire de circonstance, et repris petit à petit le repas. Alors l'aubergiste, satisfait d’avoir raconté son histoire retourna à ses occupations encore hilare.


Le pain était vieux et la soupe trop claire, mais Vingilot ne traîna pas pour finir son déjeuner. De la route l’attendait avant d’arriver à Oranan, et il savait qu’il lui faudrait un certain temps pour s’acclimater à la ville et trouver ce qu’il y cherchait.
La dernière bouchée avalée, il commença à rassembler ses affaires. Alors qu’il se levait et s’apprêtait à partir, l’aubergiste revint dans le salon et l’interpella.


« Attendez un peu s’il vous plait.
Je ne me suis pas encore occupé de votre cheval ! »


Vingilot s’arrêta surpris.
(Pourquoi me parle-t-il de cheval ?!)

L’aubergiste interpréta mal sa réaction et crût qu’il était agacé par ce contre-temps.

« Je m’en occupe dessuite. Vous savez le matin il y a beaucoup de choses à faire dans une auberge, et je ne m’attendais pas à ce que vous partiez si tôt.
Je l’aurai su avant, votre cheval serai déjà harnaché devant l’auberge, mais..
C’est comme hier soir, vous auriez dû m’accompagner jusqu’à votre cheval avant d’aller dans votre chambre»
dit-il avec un ton de reproche.
« Ce n’est qu’en redescendant que j’y ai pensé et que je suis allé le mettre sous l’abri derrière l’auberge. Heureusement que je fais bien mon travail ».

Vingilot était toujours debout, interdit.
L’aubergiste cachait avec peine la satisfaction d’avoir pu enfin rendre mal à l'aise ce client impoli.


« Bon, je vais me dépêcher. » rajouta-il en repartant vers le fond de la salle.


Indécis, au milieu de la salle, Vingilot regarda l’aubergiste à la fierté retrouvée s’éloigner.


(Mais.. qu’il est con.
Incroyable.

Ca sent les embrouilles ça..

Bon, je le prends ou je m’en vais ?)


A ces pensées, il enleva la bourse qui pendait à son cou, et fit quelques tours de poignets pour en mélanger le contenu. Puis il ouvrit la bourse la renversa sur la table.
Une simple pièce en sorti, et après avoir un peu roulé sur la table s’arrêta du côté face.
Image

Tout doute se dissipa sur le visage de Vingilot. Il replaça précieusement la pièce dans la bourse, et le pendentif autour de son cou.


(Je vois.

Ça part de là alors.
Ne perdons pas trop de temps quand même.)



Il prit son baluchon sous le bras et entrepris de rejoindre l’abri qu’il avait aperçu en arrivant la veille, et où se trouvait « son » cheval.
En approchant, il aperçut le cheval et l’âne qui étaient déjà présent hier, sûrement au propriétaire. Il vit également l’aubergiste finissant de seller un cheval que Vingilot reconnut comme celui attaché à l’entrée quand il était arrivé. Sans être exceptionnel, le cheval était de bonne condition. Un peu jeune et sûrement que peu dressé, mais sans carences apparentes.


« Vous êtes vraiment pressé dites donc ! » lança l’aubergiste à sa vue.

Vingilot hocha de la tête.
Sachant qu’il n’en tirerai pas plus, l’homme détacha le cheval et l’amena jusqu’à Vingilot par la bride.
Ce dernier s’en approcha et jugea que les étriers seraient à la bonne hauteur, et ne donneraient pas la puce à l’oreille de l’aubergiste. Doucement il caressa le cheval pour lui intimer le calme. Puis il monta dessus avec l’appréhension que le cheval ne dévoile la supercherie par une réaction inamicale. L'animal piaffa un peu, mais ne rua pas.

Sous l’œil de l’aubergiste amusé devant le manque de sérénité du cavalier, ils commencèrent à s’éloigner.
Alors qu’ils passaient près de lui, l’équipage prenant la route parut lui rappeler une anecdote.


« Bon voyage. Et faites attention où vous guidez votre cheval ! » ajouta-t-il amusé.
« Vous vous souvenez de l’homme qui est arrivé en retard ?
Eh bien figurez-vous qu’il venait de Bouhen avec d’autres passagers en carriole, mais que le cocher c’est débrouillé pour briser une roue dans un nid de poule.
Le nez en l’air, distrait par une chaussette accrochée aux branches d’un arbre, qu’il était !! »
finit-il dans un éclat de rire.
« C’est pas de chance quand même !! Tout ce raffut pour une .. chaussette ! » pouffa-t-il.



Seul l’arrière du cheval et le dos de Vingilot étaient maintenant visible pour l’aubergiste, s’éloignant sur la route.
Et dans le matin frissonnant lui parvint une voix qu’il n’avait pas entendu jusque-là, calme, forte et claire :

« La chance n’a rien à voir dans tout ça. »

Stupéfait, l’aubergiste savait qu’il n’avait pas rêvé mais désormais seul le bruit des sabots venait rythmer le silence.

Peut être aurait-il compris s'il avait observé attentivement les pieds qui reposaient dans les étriers, maintenant loin sur la route.
L'un ne portait pas de chaussette..


Et c'est ainsi que quelques heures plus tard, Vingilot arriva à Oranan.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 01:02 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 17 Nov 2010 05:35
Messages: 96
Ruelles d'Oranan

Akihiko courait après l'archère comme le guépard après la gazelle, rapide, agile et avec l'irrépressible envie, le désir profond de sentir la délicate chair de l'animal entre ses crocs acérés. Une ruelle, puis une autre, le rythme des foulées s'accélérait et des envies de meurtres faisaient encore leur apparition. Refrain funeste, rengaine mortelle, introduction de bien des requiems, le cœur du Messager de Phaïtos battait la mesure. Les conditions étaient propices, oui, idéales pour improviser une représentation privée. Akihiko allait encore une fois jouer le rôle de chef d'orchestre, imposant d'une main de maître le tempo de cette sombre symphonie. Une archère pour seule spectatrice, l'astre nocturne pour seul témoin, oui, pour elle, il avait réservé la plus belle des mélopées. Instrument de mort en main, l'heure du lever de rideau approchait, le moment de faire entendre son nouvel opus, de montrer l'étendue de son art.

Un imprévu, le spectacle est annulé alors que le rideau n'était qu'à moitié levé. L'archère, avec une agilité certaine, avait décidé de passer par les hauteurs et, de quelques bonds prestes était passée par-dessus les remparts. Ce n'était donc qu'une simple répétition, la représentation allait attendre, mais le jour venu...oui, ce jour là, la complainte funèbre atteindrait Phaïtos lui-même. N'écoutant rien d'autre que son instinct et enfouissant temporairement en lui ses sombres partitions, il entreprit d'escalader un échafaudage branlant avec quelques sauts agiles. Un premier, un second accompagné de quelques mouvements instable et enfin le troisième qui provoqua sans prévenir l'effondrement de la structure escaladée. Un réflexe quasi animal empêcha Akihiko de s'écraser comme un misérable et il était maintenant suspendu au bord du rempart par une seul main. Un effort pour se hisser, un ultime bond et le Messager de Phaïtos avait rejoint l'archère.

Post suivant

_________________


Dernière édition par Akihiko le Mar 4 Jan 2011 21:13, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 02:39 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Dirigé d'Akihiko


Lylia n'avait rien raté du vacarme provoqué par la chute de la structure. Tu arrives à tomber sans encombre à côté de la femme qui avait les doigts posés sur la corde de l'arc, une flèche déjà encochée.

"Assassin? Vous n'avez jamais pensé à ... devenir potier? Non trop maladroit. Oubliez et suivez moi. Et marchez pas sur les branches. Ha... Et les racines. Important les racines, suffit de mettre le pied dedans et une chute arrive vite.

Lylia, toujours armée se dirigeait à pas de loup vers ce qui semblait ressembler à une petite carriole dissimulée sous les branches.

"Si vous avez peur, je peux prendre votre main"

Il s'agissait effectivement d'une charrette, elle était tirée par un bœuf qui semblait assoupi. Lylia te somma de grimper à l'arrière de la voiture et de mettre l'accoutrement qui s'y trouvait. Il y en avait trois semblables dont au moins un qui sera à ta taille t'indiqua t'elle d'une voix moqueuse. De son côté, elle piqua l'arrière de la bête pour la réveiller et prit les rennes. Un panneau de bois t'oppose à la jeune femme, tu l'égorgera donc un autre jour mais dans l'instant, elle craignait que la chute provoquée par ta faute attire l'attention des gardes. Tu peux voir les déguisements à l'arrière, si tu cherches bien tu verras qu'il n'y en a que trois. Trois tenues vertes à plumes qui cachaient entièrement le visage de leur porteur. Tenue portée par les femmes du désert lors de jour de fête.

"Oui oui, enfilez ça, vous serez méconnaissable. Je peux vous appeler Caprice?"

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 4 Jan 2011 21:13 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 17 Nov 2010 05:35
Messages: 96
Post précédent

Incroyable, cette Lylia était tout simplement incroyable, pleine d'un certain talent. Oui, elle avait l'insolente facilité, l'extrême aisance à réveiller les instincts d'Akihiko. Alors même que ce dernier s'était résigné, alors même qu'il eût décidé de remettre ses projets à plus tard, avec quelques mots, elle parvenait à piquer le Messager de Phaïtos au plus profond de son être, à venir titiller avec ses phrases acerbes, la bête sommeillant dans le cœur de l'assassin, intarissable et bien souvent incontrôlable. Sombre engeance assoiffée de sang, entité sans nom, telle était la chose qui animait Akihiko, mais attendre, oui, elle devrait attendre pour continuer à semer la mort. Car dans cette situation, Akihiko, loin d'être stupide, l'avait compris: Il n'avait aucune chance dans un face à face. Le moment propice, la faille, l'opportunité, voilà ce qu'il dût attendre, mais la colère, sentiment que beaucoup craignissent, habitait toujours son corps et son esprit, le sommant d'agir, de quelques manières que ce fût, qu'elle pût s'échapper, éclater. Après un bref instant, l'assassin décida d'affronter l'archère avec les mêmes armes, instrument qu'il ne maitrisât pas: la parole. Dague en main, il tenta tant bien que mal de suivre Lylia sur le chemin des sarcasmes.

"Je veux bien prendre votre main, mais le reste du corps ne suivra pas ."

L'image de l'archère, serrant avec force un moignon sanguinolent, hurlant de douleur et pleurant à flot apparut dans l'esprit d'Akihiko. Cette simple vision, image fugace ayant traversé son esprit parvint à calmer légèrement les ardeurs de l'assassin, car bientôt, oui, très bientôt, tout ça serait réel. C'était donc en oubliant complètement l'archère et sa verve que le Messager de Phaïtos monta à l'arrière de la charrette. Une fois encore, l'archère trouva le moyen de provoquer Akihiko, lui demandant de se travestir, de changer son apparence alors que pour passer inaperçu, il suffisait à l'assassin de découvrir son visage que peu de gens avaient vu, mais étrangement, sans un mot, Akihiko saisit les trois tenues, comme s'il cherchait laquelle porter. Foutaises, jamais le terrible Messager de Phaïtos ne se ridiculiserait de la sorte et pour le faire comprendre, il donna plusieurs coups de dague dans les bouts de tissu, les transformant en lambeaux inutiles. Il jeta deux tenues par terre et la troisième par dessus le panneau de bois. Simple provocation gratuite, pour son plus grand plaisir.

« Appelez moi Hiro . »

Post suivant

_________________


Dernière édition par Akihiko le Sam 8 Jan 2011 04:19, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 4 Jan 2011 22:17 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Dirigé d'Akihiko


" Hiro Hiro Hiro Hiro Hirooo.... "

Elle répétait ton nom de manière visiblement bien lasse, déçue de constater que tu te moquais d'elle alors qu'elle te proposait une couverture méconnaissable. C'est avec du temps et de la peine que le bœuf extirpa la charrette de l'endroit où elle se trouvait dissimulée.

Certes c'était loin d'être un animal rapide, mais il est facile de comprendre que sa force lui permet de porter de plus lourds chargements qu'un canasson. Elle espérait visiblement tirer un prof plus qu'énorme de cette expédition.

La route semblait calme de l'intérieur, Lylia aux rennes avait son arc à portée de main, montrant son arme sans pour autant se vouloir menaçante, tout était pour elle question de dissuader les brigands, quoique sa seule présence ne serait pas terrifiante pour quelqu'un d'armé convenablement. Tu peux décider de faire un trou de taille modérée dans la toile qui te cache pour observer le paysage, si tu le fais, tu verras les remparts et finalement la porte où se trouvent deux gardes armés de lances.

Quelques minutes plus tard, Lylia cogna deux fois le bois pour te dire que vous approchiez de l'endroit en question.

Si tu as une bonne oreille, tu peux relever une information plus ou moins utile, savoir que la paroi de bois n'est pas si large qu'elle n'en a l'air et qu'en frappant fort, tu peux la crever et passer de l'autre côté en un rien de temps.

Des bruits de galops se font entendre, un bref sifflement de la jeune demoiselle te somma de ne pas faire de bruit. Il s'agit peut être de deux cavaliers, peut être trois, certainement pas moins. Des dialogues prenaient forme alors que le silence figeait l'intérieur de ta cachette. Un passage de conversation su t'interpeller :

" Voyageuse hein. Et qu'est ce que vous rangez derrière ? "
" Une... Amie ? J'espère..."
" Si vous permettez, je vais vérifier, on ne sait jamais avec la contrebande..."

Le bruit des sabots s'approchait du côté opposé où tu auras fait le trou (dans la mesure ou tu en fais un) tu peux voir très distinctement une main saisir le tissus de la charrette qui te dissimulait, prête à ouvrir.

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Sam 8 Jan 2011 04:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 17 Nov 2010 05:35
Messages: 96
Post précédent

Entendre l'archère répéter de la sorte le prénom de son défunt père énervait Akihiko au plus haut point, pour ne pas changer, et maintenant, les dieux eux-même étaient probablement en train de ressentir la folie de l'assassin. Il sera les dents, pour se retenir de partir dans un fou rire effrayant comme il savait si bien le faire et ses yeux étaient grand ouvert, brillant d'une lueur terrifiante dans l'obscurité de la charrette. Carriole qui, tirée par un bovin, avançait lentement, se balançant en progressant sur les plaines, mais le Messager de Phaïtos n'avait que faire des mouvements irréguliers du véhicule. Il était en transe et il s'imaginait en train de tuer l'archère, de toute les manières possibles. Strangulation, égorgement suivi de magnifiques gerbes de liquide écarlate, empoisonnement, dans la tête d'Akihiko, Lylia subissait les pires sévices. Mais ces instants de pur bonheur furent interrompus par l'archère qui frappa deux fois sur la mince paroi de bois qui la séparait de l'assassin. Oui, le le panneau de bois n'étais pas bien épais, et, d'une simple écoute, Akihiko ne manqua pas de s'en apercevoir.

C'était sa chance, l'occasion de surprendre Lylia et d'en finir avec cette garce insupportable. L'homme de l'ombre se retourna et se tint face à la planche, un grand sourire, caché par un masque de toile, se dessina sur le visage de l'assassin, le moment était enfin venu, la mort de l'archère, et le destin avait voulu que ce fût par strangulation. Méthode qu'Akihiko eût rarement l'occasion d'expérimenter, mais il aimait voir et sentir ses victimes se débattre, les voir mourir dans la douleur d'une asphyxie. Pas autant que le spectacle sublime d'une fontaine de sang, mais oui, il aimait ça. Il serra donc les deux poings et les recula pour pouvoir frapper avec force sur la paroi. Son bras droit compresserait la gorge de la femme pendant que sa main gauche retiendrait le tout.

Comble de la malchance pour l'assassin, son acte fut encore une fois interrompu, par l'arrivé de quelques cavaliers cette fois-ci. Probablement des miliciens, car l'un d'entre eux interrogea la garce quant au contenu de son véhicule. Ce à quoi elle répondit qu'il n'y avait qu'une amie à l'arrière...UNE AMIE ?! Elle avait vraiment cru que le Messager de Phaïtos, l'assassin le plus connu de la république d'Ynorie, enfilerait ces frusques ridicules! Mais Akihiko n'y pensait pas, non, il avait d'autre chose en tête. Encore une fois, le destin avait fait en sorte qu'il ne pût tuer l'archère et il bouillait de colère, il devait évacuer. Une main passa alors sous la toile pour la soulever, quelques doigts appétissant, que Akihiko, d'un geste rapide, tentât de trancher d'un coup de dague. Il avait parler de trancher la main de Lylia quelques minutes plus tôt et c'était finalement celle d'un homme qu'il s'apprêtât à faire tomber.

Post suivant

_________________


Dernière édition par Akihiko le Lun 10 Jan 2011 01:27, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Sam 8 Jan 2011 04:35 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Dirigé d'Akihiko


Jet d'attaque Akihiko : 28 échec

Une nouvelle attaque de ta part qui ne fit que fendre la toile de la charrette, le milicien à cheval retira brusquement sa main et son cheval se cabra manquant de le faire tomber. Lylia semblait réagir au quart de tour car en faisant attention tu peux entendre un frottement sur le bois qui indiquait qu'elle se levait. Facile d'imaginer qu'elle faisait preuve de réflexe et qu'elle allait encore une fois réparer les pots cassés.

" Caprice vous êtes une idiiiiote... "

Sa voix était franchement lasse, quasiment cachée derrière le hennissement du canasson et les cris des miliciens qui, armés étaient déjà prêts à riposter. Chose qui arrive souvent lorsqu'un homme tente de couper la main d'un autre.

Lylia se trouve donc en face, le chariot cache les deux miliciens qui se trouvent dans ses angles morts, le boeuf a pris peur et avance brusquement manquant de vous faire tomber tous deux, les cavaliers vont chercher à percer la toile à l'aide de pique, avec ton arme, tu ne peux que difficilement rivaliser. Il va falloir faire preuve d'imagination...

Une pique passe portée de main, tu peux choisir de la saisir, ou de porter ton attention sur le chuintement d'une épée tirée au clair. Mais tu ne peux pas voir correctement ce qui se passe à l'extérieur à cause de la toile. L'arracher pourrait être une idée mais ils sont deux et Lylia peut difficilement intervenir, si elle met pied à terre, elle risque d'être renversée par un cavalier ou distancée et te perdre de vue.

Utilise ta tête.

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Lun 10 Jan 2011 01:26 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 17 Nov 2010 05:35
Messages: 96
Post précédent

Raté, il avait encore une fois raté son coup. Cela était probablement dû à trop d'excitation et trop peu, bien trop peu de concentration, mais dans un tel état d'esprit, Akihiko était bien incapable de se concentrer. Il sentait que la mort approchât et voilà tout ce qui comptait, à tel point qu'il ne pût retenir un grand éclat de rire. Signe de folie penserait certain, mais non, le Messager de Phaïtos était tout simplement heureux. Heureux d'avoir semé les graines du chaos qui ne tarderaient pas à faire venir la mort de bien des personnes, et peut-être même celle de l'archère. Il ne pouvait plus s'arrêter de rire, de manière effrayante et cruelle, oui, il était vraiment aux anges et les rumeurs d'un début de bataille ne faisaient qu'agrémenter son euphorie.

La bête s'affolait et le chariot avançait plus vite, mais rien ne pouvait sortir Akihiko de sa transe cette fois-ci et c'est instinctivement et promptement qu'il réagît, empoignant l'arme d'hast qui venait de perforer la toile, il prit appui dessus et donna, de toutes ses forces, un violent coup de pied dans le panneau de bois, espérant de tout son cœur noir de haine, faire tomber l'archère. Ils étaient proche de leur destination, il n'avait plus vraiment besoin d'elle pour le moment et l'heure du trépas de la garce était enfin venu. Certes, il ne la tuerait pas de lui même, mais peu lui importait du moment qu'il pût offrir son âme à Phaïtos. Akihiko aurait tout le loisir de s'amuser avec le cadavre de l'archère une fois la situation calmée.

Post suivant

_________________


Dernière édition par Akihiko le Sam 22 Jan 2011 03:57, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Lun 10 Jan 2011 13:23 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Dirigé d'Akihiko


Jet d'attaque d'Akihiko : 61 réussite
Jet de chance Lylia : 53 réussite
Jet d'attaque du cavalier : 12 échec

Ton coup de pied sur le panneau de bois le désolidarisa de son pan de bois avant de bousculer Lylia qui ne s'attendait pas vraiment à ce genre de réaction de ta part. Elle chuta entre les rennes et l'animal qui courrait de tout son saoul dans les broussailles.

Tu peux observer en arrière et remarquer le corps de la jeune femme en train de se relever. Une pointe de métal acéré ne tardera pas à traverser la toile la déchirant encore une fois. Le cavalier avait manqué de peu et se devait de frapper à l'aveuglette, la nuit n'aidait pas à bien voir le terrain et les broussailles faisaient perdre du terrain aux chevaux ralentis par leurs maîtres.

Peu à peu, la distance se creuse et tu peux les distinguer brièvement aux reflets de la lune sur leur équipement et sur les épées maintenant tirées au clair. C'est pied à terre qu'ils vont peut être décider de te suivre. L'animal qui te tractait poussait un cri imbécile avant que le convoi ne percute violemment quelque chose. Un bruit de pierres qui roulaient sur le sol indiquait de toutes évidences que tu as été arrêté par un mur ou une statue. Si tu sors par l'avant tu pourras voir et contempler devant toi l'objectif de Lylia. Les ruines de Nayssan. Elles étaient encore à quelques instants de marche, mais l'arche que tu venais de percuter annonçait que tu approchais de ton but.

Si tu sors par l'arrière, tu pourras en profiter pour te faire repérer par les deux hommes lourdement protégés et armés. A ne pas oublier que tu venais de perdre ton alliée et qu'un combat tournerait probablement à ton désavantage au niveau du nombre.

Tu peux également sortir par les côtés en découpant la toile, t'enfuir, monter une embuscade à toi tout seul ou rester dans le chariot et faire le mort, il ne tient qu'à toi de décider le dénouement de la fuite.

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Lun 17 Jan 2011 22:30 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 11 Jan 2011 22:35
Messages: 26
Localisation: Liège (Be)
Ce matin-là Katsura se réveilla en sueur. Elle avait cauchemardé, une fois de plus, une bonne partie de la nuit. Cette fois elle n’avait poussé personne dans un puits sans fond, ni ruiné la récolte d’une année, ni déshonoré gravement sa famille … Non, cette fois elle avait exploré oniriquement une nouvelle possibilité : depuis toujours son grand-père maternelle porte sur le bras une cicatrice, marque d’une brûlure profonde durant sa jeunesse. L’histoire qui lui a toujours été racontée à ce sujet est celle d’un incendie qui se serait déclaré dans une ferme voisine. Le jeune homme à l’époque aurait porté secours à ses voisins et aurait été blessé par une poutre brûlante qui lui serait tombée sur le bras. Et si cette histoire n’était qu’un tissu de mensonges ? Et si cette brûlure était son œuvre à elle, celle qui renferme le mal en son sein ? Peut-être a-t-elle joué avec le feu alors qu’on lui avait interdit, peut-être a-t-elle renversé une cuve d’eau bouillante sur son pauvre grand-père pourtant venu la prévenir du danger, peut-être encore l’a-t-elle blessé magiquement. Après tout elle ignore la nature de cette magie qui l’habite, de ce qu’elle peut en faire, de comment la maîtriser. Dans de telles conditions, un accident est vite arrivé ; une colère et le coup part tout seul …

Il y a 17 ans que cette question ne cesse de tourmenter Katsura. Pourquoi ? Pourquoi cette haine que lui porte sa mère ? Pourquoi cette crainte des autres membres de la famille ? Pourquoi ces punitions répétées pour un mal dont elle ignore tout et commis il y a de cela si longtemps qu’elle est incapable de s’en rappeler ?
Toutes les nuits, elle imagine de nouvelles hypothèses allant de la plus plausible à la plus incroyable. Parfois, lorsqu’une possibilité lui semble envisageable, elle se hasarde à glisser quelques subtiles questions auprès de ses proches tentant de dénicher une contradiction dans leurs discours, un élément quel qu’il soit qui puisse valider sa théorie.
Mais depuis tant d’années ses investigations sont vaines et la question reste obscure.

Il était tôt, mais Katsura ne dormait jamais plus de quelques heures. C’était une habitude, imposée par sa mère d’une part mais qui l’arrangeait d’autre part ; dormir pour songer aux atrocités qu’elle a bien pu commettre elle n’y tenait pas.
Elle enfila son yukata, - léger kimono de coton très simpliste - ainsi que ses zori – sandales de paille de riz tressées -, elle passa rapidement un coup de peigne dans ses cheveux et se purifia la bouche et les mains en les passant sous l’eau.
Elle se rendit au pied de l’unique arbre de la cour intérieure. Sous ce dernier se trouvait une petite table en pierre tout juste assez grande pour qu’y repose un petit brûle-encens en fonte. Elle alluma un bâtonnet, l’y planta et scanda une rapide prière.
Cette tradition effectuée, elle rentra se vêtir normalement pour aider ses parents aux tâches quotidiennes. Sa chemise et son pantalon de lin enfilés, elle rejoignit sa famille.

Sa mère et sa tante pleurait, le plus jeune des fils de cette dernière souffrait d’une puissante fièvre depuis plus de 3 jours. Son état ne semblait pas s’améliorer et les traitements à base de plantes que lui préparait la grand-mère maternelle n’étaient d’aucun secours.
Toutes deux ne la regardèrent même pas, elle alla donc à la rencontre de son père. Celui-ci parlait avec son propre père, le bras appuyé sur sa pelle il chuchotait.
Lorsqu’elle approcha, tous deux se turent et la dévisagèrent. Son grand-père repartit vers la maison, hochant la tête avec tristesse.

- « Tout va bien ? » demanda Katsura
- « Oui oui nous parlions de la récolte de cette année ! »
- « Elle semble mauvaise ? »

Pas de réponse, Ao semblait distant, il n’adressa que quelques mots à sa fille ce matin là. Plusieurs fois au cours de la matinée, il lui sembla voir son regard se poser sur elle d’un air mélancolique.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mer 19 Jan 2011 19:51 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Intervention Gmique de Katsura Akihiko


Alors que tu vaques à tes occupations dans la ferme familiale, tu peux entendre une troupe de cavaliers approcher de l'enclos principal. Il s'agit là de trois hommes montés sur de hauts canassons bruns. Ils portent tous les mêmes vêtements, une longue cape de velours noir capuche rabaissée sur la tête. Le premier met pied à terre, les deux autres restent à chevaucher leurs montures.

Tu peux sans peine voir l'homme se diriger vers tes parents. Le trio entame une conversation plus ou moins agitée. Tu peux constater que tes parents semblent énervés, apeurés mais qu'ils attendaient sans doute la visite de ces hommes. Un médecin ? Cette idée pourrait te sortir de la tête si, en faisant assez attention tu avais vu une épée dépasser de sa cape lorsqu'il descendait de son cheval.

Au bout de quelques instants qui te parurent une éternité, le premier cavalier vint à ta rencontre, suivi du second. Les deux chevaux tournaient autour de toi et l'ombre noire vint saisir ton bras. De très grande taille il te traina sans aucune peine jusqu'à tes parents. Tous deux étaient effondrés en n'osaient pas te fixer dans les yeux, un cavalier jeta alors une bourse de cuir aux pieds de ta famille.

" 400 Yus, comme convenu. Dis adieu à tes parents petite, tu appartiens à Seigneur Adasty dorénavant. "

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Ven 21 Jan 2011 22:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 11 Jan 2011 22:35
Messages: 26
Localisation: Liège (Be)
*Vendue ? On peut vendre son enfant comme on vend sa récolte ou son bétail ? Quatre-cent yus qu’est-ce que cela signifie, quelle est ma valeur ? Un rêve, une erreur, une punition ? *

Il paraît qu’en ce monde il existe des êtres doués de courage, de volonté, de ténacité ; Katsura ne fait pas partie de ces gens, elle est docile, candide, conciliante. Pas le genre à se débattre de toutes ses forces, à crier, à se révolter.

Elle se contenta de plonger son regard dans celui de la seule personne qu’elle pensait incapable de la faire souffrir.

« Papa », hurla-t-elle en tentant de lui attraper la main, « pourquoi ? »

Une fois de plus pas de réponse. Juste un long silence et des yeux pleins de larmes, des larmes hypocrites qui disent pardon après avoir sciemment trahi.
Dans celui de sa mère, il lui sembla presque voir un éclair de jouissance, elle venait d’accomplir la plus magnifique des souffrances qu’elle pouvait infliger, quelle victoire !
La scène dura à peine quelques secondes et pourtant elle eut le temps d’espérer un bref instant que derrière cette satisfaction se cachait peut-être du regret.
Après tout, si elle part, certes le dernier acte aura été grandiose mais il n’y en aura plus de suivant. Sur qui abattra-t-elle sa colère à présent ? Probablement personne puisque celle-ci lui est adressée personnellement.

Cette haine a-t-elle fini par se tarir ? Tant qu’elle pouvait la lui jeter au visage Katsura avait son utilité mais peut-être maintenant n’a-t-elle plus aucune raison de rester ; elle n’était que ça un défouloir, voilà la seule place qui lui était accordée par sa mère, maintenant qu’elle ne peut même plus remplir ce rôle aussi ingrat soit-il la seule chose à faire est de se débarrasser d’elle, comme d’un objet usé ou d’un animal trop vieux et inutile.
Dans un dernier élan de compréhension, Katsura lança en direction de sa mère :

« Je vous ai sacrifié ma vie, mon existence entière est vouée à votre seul bonheur. A quoi allez-vous occuper votre esprit à présent ? »

Avant d’être définitivement emportée loin des siens, Katsura entraperçut une main qui s’avança légèrement en sa direction, à peine, celle d’une mère qui venait de comprendre que son unique but dans la vie depuis ces dix-sept dernières années était sur le point de s’envoler. Si cet unique but n’était pas aussi sombre, on pourrait presque dire une réaction plus que légitime.

La ferme, les odeurs, les corps si familiers s’éloignaient rapidement sous les grandes enjambées de ses bourreaux. Elle laissa échapper une larme mais se retint d’en laisser couler davantage. Il ne fallait pas donner à l’ennemi une si savoureuse victoire.

_________________


Dernière édition par Katsura Akihiko le Sam 29 Jan 2011 18:17, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Ven 21 Jan 2011 23:33 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 29 Oct 2008 22:23
Messages: 5134
Intervention Gmique de Katsura Akihiko


Le Seigneur Adasty te tenait fermement de son gant de cuir noir par le haut du bras et t'amenais jusqu'à son cheval. La différence de taille qui existait entre la monture et toi était un véritable obstacle, c'est pourquoi il t'installa lui même en te soulevant comme une fétus de paille tandis que son cavalier tenait les rennes de sa monture.

Tu peux te retourner et voir la ferme, tes parents... Tu quittes dorénavant un lieu chargé de souvenirs au galop. Les chevaux filaient sur les chemins de terre soulevant un véritable nuage de saleté qui ne manqua pas de te piquer les yeux et de te gratter la gorge.

C'est derrière les fourrés qui les choses semblent différentes. Un groupe de sept cavaliers y étaient cachés. Le Seigneur auquel tu t'agrippes pour ne pas tomber, abaissa doucement le pan de sa veste qui lui cachait le menton et dit :

" Aucune trace..."

A ces mots, la troupe armée parti dans le sens inverse de ta venue. Ils étaient armés de torches, épées, dagues et arbalètes et filaient droit vers la ferme.
Les deux cavaliers qui t'accompagnent sont hors de vue, s'assurant de ne pas être suivis. Tu es seule avec ton nouveau maître et, avec un peu d'attention tu peux remarquer que la végétation est si dense que tu pourrais peut être t'enfuir...

_________________
Image

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici ! [:help:]
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 234 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 16  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016