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 Sujet du message: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 10:11 
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Les plaines et collines autour d'Oranan


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Oranan est entourée de vastes plaines cultivées laissant une grande partie dégagée aux alentours de la cité pour prévenir au mieux une éventuelle attaque Orque. On trouve aussi quelques petits villages, mais c'est plutôt vers le sud, le nord étant trop souvent exposé aux attaques.

Les principales cultures sont l'orge et le blé, mais il y a aussi des rizières au nord des remparts, une spécialité de la République d'Ynorie. Au delà de ces terres agricoles, parsemées de quelques hameaux paysans, des collines vertes presque montagneuses s'étendent du nord au sud-est. Ne vous en approchez pas trop, les Orques et les Gobelins pourraient rôder dans les parages...

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 Sujet du message: Re: Les alentours d'Oranan
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 00:28 
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La journée a été des plus resplendissantes que le printemps offre pour combattre l’hiver ténébreux qui tentait vainement de rester camper sur les plaines et les bois. Une journée de soleil où les oiseaux avaient poussé des cris de joie, la joie de ressentir la Nature dans son essence intacte et puissante, essence créatrice et libératrice. Cette journée n’avait rien de spéciales en soi, elle marquait un tournant dans le cycle des saisons, elle inaugurait la vie qui revenait, de l’agitation bienfaitrice qui caractérisait les animaux les plus petits comme les plus grands. Un grand soleil avait doré les plaines, un ciel sans nuage et un vent léger. Mais à travers de ce vent qui d’ici venait du nord perçait une mélodie magnifique par saccades de douceur et d’hardiesse. Des notes sibyllines s’échappaient par instant, s’évanouissant dans le lointain, des notes emplies de la mélancolie des jours perdus transportant les cœurs sensibles dans les abysses du monde des ruines, monde disparu dans les temps anciens, souvenirs brouillés d’un passé révolu. Les notes transperçaient les cœurs courageux et faisaient défaillir les plus tendres. Mais rien n’y fit et la journée tira sa révérence avant que l’un comme l’autre ne se décida à se remettre sur patte pour reprendre l’aventure là où l’abandonnèrent. D’étranges vagues de sérénité planaient sur les terres des hommes, enveloppant chaque chose vivante. L’influence de quelconque réminiscence du passé, surement des ruines, donnait à l’air frais des touches de paix. Dans la mort, les ruines avaient trouvé une grandeur d’existence insoupçonnée durant leur période de vie. Hutcha, par une drôle d’impression, commanda à sa monture de le conduire sur les traces de ces atmosphères chaleureuses en provenance du nord après avoir vérifié avec moult précaution la non-gravité de leur écorchure.


Venu du fond des forêts

S'en allant vers les Ruines de Nayssan

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 Sujet du message: Re: Les alentours d'Oranan
MessagePosté: Jeu 9 Juil 2009 07:17 
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Il fallait aller quand même vite pour trouver un abri pour cette nuit, on aurait pu trouver une maison en ruine, une loque de maison avec un plafond pour se cacher pleinement, mais à quoi bon la sécurité quand on porte en soi la fraicheur de l’eau ancestrale qui coule encore dans les ruines de Nayssan, on a le cœur plein d’hardiesse pour l’aventure et pour affronter tous les dangers, alors cette nuit serait sienne, et qu’importe les dangers. PinPin aussi était de bonne humeur, cette journée à se la dorer au soleil, à dormir et à manger l’herbe grasse que l’eau mystérieuse faisait croitre au milieu des décombres de la ville, tout ça lui emplissait le cœur de courage aussi. Faut dire que les plaines qui partent au nord de la ville était des plus basses, sans forme qui s’élève, pas un bois pour donner un peu de relief, paisiblement, la nature s’était échoué morne par ici, une vision des plus claires sur les cinq prochaines lieux, ce soir il n’y en aurait que deux de parcourues pour ménager sa monture tant physique que mentale. La pièce empochée ne pesait pas dans sa poche malgré qu’elle l’emplisse, et émettait par moment des sons de petites cloches, notes de cristal, ça devait aussi jouer dans l’humeur d’Hutcha et dans l’atmosphère de quiétude qu’ils ressentaient tout deux. Même qu’il y aurait de la chaleur coulant dans leur petite âme ne serait étonné personne attentif à cela. Toujours est il comme disait le père d’Hutcha dans sa prime jeunesse, il y avait un pic qui s’élevait tout loin encore à l’horizon, et la nuit était totalement tombé et ce n’est que par ombre que l’on devinait la forme que la roche prise il y a des éternités de cela, delà à apercevoir les grottes et tout ce genre de réseau, Hutcha ne saurait rien en dire. Alors ils avançaient avec l’impression indicible d’être seuls au monde, alors qu’il n’en était rien du tout, des patrouilles orcques semées à la volée parcourrait les campagnes mais avec la précaution de l’obscurité. Les hommes avaient du flairer la chose, aucun corps de garde n’essaya de se frayer le plus minime des chemins ou bien que les militaires étaient occupés dans des affaires plus urgentes que de sécuriser les campagnes. Peu importait, rien ne dérangeait la petite course des amis. La lune s’élevait gracile projetant à travers des filins de nuages, une clarté d’argent, qui fit s’éveiller la pièce de cuivre. Prenant le chemin de gauche qui se donnait au carrefour des bonnes âmes à une lieue et demie au dessus de Nayssan, surnom dont l’origine n’était connue que par les plus vieux du coin, s’il en restait encore envie pour raconter. A gauche se détachait parfois un arbre mais encore dans le lointain, un peu fantamatique. Mais il fallait s’en trouver un pour se camoufler ne serait ce qu’un peu. Histoire d’avoir la protection d’un feuillage naissant. Avançant, la lune s’habilla d’un voile nuageux châle d’une robe épaisse et annonciatrice de pluie.. Et ce fut bien de la pluie que reçurent les compères à peine couchés au creux d’un arbre plus que centenaire, témoin des émois diverses et variées. Et il pleuvait, trois semaines qu’une pluie aussi abondante ne s’était pas écrasée sur la campagne. Et de trombes en trombes, ils se retrouvèrent totalement humides et l’humeur maussade, les oreilles rabattues sur les épaules, l’un comme l’autre, il ne restait pas grand-chose à faire.

« On fait quoi ? On repart ? On sera pas moins mouillé et si on trouve un coin plus sec on sera mieux pour dormir »

« Guick Gcuik »

(Il est bizarre ce lapin, il répond maintenant, et veut braver la pluie…Bizarre ce lapin, je me le dis !!!)


Bon gré mal gré, ils s’en allèrent sous une pluie écrasante, ce qui en plus des les mouiller parfaitement, les ralentissaient considérablement. Rien de folichon à dire vrai !

Des ruines de Nayssan

Vers le rocher Sigiriya

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Dernière édition par Hutcha le Jeu 9 Juil 2009 23:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les alentours d'Oranan
MessagePosté: Jeu 9 Juil 2009 23:00 
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C’est bien pour cela que c’est non sans mal qu’ils parvinrent à continuer leur route à travers la pluie qui ne se décidait pas à s’arrêter, la boue qui s’amusait à couler d’un peu partout pour le plaisir de se répandre en des flaques sur les rares sentiers sillonnant encore la campagne. Tout cela devait s’ajouter tout de même une certaine fatigue.

« On va jamais y arriver, j’te jure PinPin, on peut pas là !! Oh et puis on en verra d’autre, en avant »

Il agite sa petite baguette contre les airs pour se donner courage, geste dérisoire et presque fou, risquerait de réussir un sort qui l’affaiblirait encore plus mais tout cela : à deux mille lieux de lui. Malgré le courage à zéro, quelque chose réconfortait son cœur de petit lutin, a-t-on déjà vu un cœur de lutin ? Ca pèse pas lourd un cœur de lutin, ça c’est sur ! Ca ressemble à une plume par la légèreté et pour la taille faut s’imaginer un petit pois qui aurait bien grossi mais guère plus, ou un noyau de pêche ferait l’affaire aussi mais pas plus. Ca gigote plus que ça bat à dire vrai aussi et malgré le noir, la pluie, la démotivation, son cœur allait apaiser. Soulagé même et réchauffé par un feu bien plus ancien que tout ce qu’il connaissait d’ancien, il avait vu bien des choses, fait bien des farces mais plus loin encore que sa mémoire pourrait imaginer, un feu brûlait d’au-delà les âges pour apaiser son cœur de merlot. La rondelle de cuivre qu’il avait été ramassé au fond de la fontaine, sortant de la réalité tangible et sensible pour s’enfoncer dans l’irréel humide de l’ancienne vie, à celui qui touche le fond le plaisir de retrouver les odeurs et les ressentis d’autrefois, les conversations et les chamailleries, son cœur minuscule avait tout pris, tout cela, en un éclair striant son esprit de mille babioles héritées d’un passé encore plus lointain que le jour de sa naissance. L’impressionnant dans cette histoire c’était la manière dont cela l’avait envahit il dirait ainsi :

« Ni une ni deux plongé tout habillé et tout fatigué dans la flotte glacée de cette fontaine, en plein milieu de la transition entre printemps et hiver, et mes os te diront toujours que c’est la pire saison et que d’ailleurs faut les compter par huit les saisons, les compter avec leur transition, on meurt pendant les transitions, on prend la maladie, bref je plonge sans penser à rien, comme d’habitude en somme..Et brille, imagine un peu, ferme tes yeux et regarde moi de l’intérieur, oui oui, tu sens là oui… »

Il parlerait comme ça quand il rencontrerait du monde qui voudrait entendre son petit périple, il parlerait comme ça avec des mots simples d’à lui, forgés au fur et à mesure de la litanie de son temps toujours bercé entre le petit peuple et la ripaille chez les humanoïdes de grande taille. Et le bougre continuera comme ça :

« Alors, il brillait un objet, étrange, d’ailleurs tiens, dans cette eau les yeux grands ouverts on y voit comme en plein jour, l’eau n’est pas un problème, non tu vois…cet objet tu vois je me dis qu’il est à ma porter, je suis pas grand mais quand même on peut faire des choses avec des pattes comme ça, tu imagines un anneau pour vous les hommes magnifiques pas par ses ornements ou babioles comme vous les faites, vous aimez ça vous »

Un vrai moulin à paroles mais attendrissant, on écoute toujours les histoires lutines, y’a toujours cette richesse du savoir raconter, du savoir vivre, un truc lutin quoi, il faut leur reconnaître leurs petites qualités, d’ailleurs appréciables…

« Je me dis que celui là il est pour moi, je le touche…Tu me crois si tu veux, j’ai vu à ce moment là, la ville tout entière bouger et vivre, quoi ça a duré une seconde pas plus mais toute la vie, tu me crois pas c’est pareil… tiens si tu veux quelqu’un qui me croit et qu’il te raconte va demander à mon lapin »

Et là il part en claquant la porte, enfin il essaye et voulant garder un semblant de dignité lutine, il insiste pas et se barre. Il serait comme ça mais pas ce soir, pas loquace pour deux sous mais au cœur, n’oublions pas, cette douceur qui lui vient de l’anneau qui brille légèrement devant lui, quelques pas seulement mais quelques pas. La mélancolie de la ville sertie à son bras, l’anneau ne pourrait être porté comme tel pour ce cher lutin. Cette invisible force persistait en lui, et PinPin semblait la ressentir aussi…La nuit n’en finissait pas de pleurer en averses opiniâtres et froides, les maisonnées s’étaient tues il ya de cela fort longtemps, et régnait dans les plaines un goût venu tout droit des ténèbres, chacun gardant sa place, parlant des animaux nocturnes qui ripaillent des malheureux errant de nuit trop petit pour se défendre face à des loups ou deux hiboux, chacun à sa place regardant passer leur diner qui s’effondrerait dans quelques heures. Des yeux scrutateurs suivaient les silhouettes de damnés épuisées et souillées, le poil collé à la peau, les oreilles rabattues en proie à un combat intérieur et contre les éléments déchainés. Sondant en eux-mêmes pour vaincre les douleurs, ils s’interrogent l’un comme l’autre avec leur sensibilité laquelle de la physique ou de la mentale est la pire douleur.

« PinPin, on peut se trouver un trou, on va en trouver un, mon bon lapin, j’hume la chance qui s’approche !! »

Un pauvre rire sort de sa gorge, la pluie…qui aurait pensé qu’elle serait un autre ennemi, un autre prédateur.

(Si on doit y rester on sera bien propre au moins, crénons d’un lutin on vaincra !)

Et un rocher, puis un autre, et de plus en plus, semé sur les abords du chemin, mauvais chemin vraisemblablement mais le leur et un bout de leur pénitence. Jamais il ne saurait renoncer, c’est opiniâtre un lutin de cette taille là !

« Oh que oui qu’on va se caller dans un coin bien sec… » (Rêver ne s’exclue pas »)
Et la chance qui s’était humé fit son apparition sous les trombes d’eau, noires coulées d’un ciel d’encre. Une chance fragile et à l’humeur vacillante.

« Oh oh oh…on la prend et on rechigne pas ! On se borne ici à dormir dans ce carré protégé sous le rocher, faut pas regarder ailleurs, la chance elle est comme , faut pas lui tourner le dos ! »
« Au petit bonheur de la chance, oh petit bonheur de la chance
Je ne te tournerai pas le dos, pas le dos,
Te prendrai dans mes bras, oh petit bonheur, plein la panse
T u seras mon exil, mon exil tout beau,
Tu m’emmèneras bien haut tout là haut
A l’abri des oiseaux
Au petit bonheur de la chance, oh petit bonheur de la chance »

Et PinPin de répondre par
« GuickGuickGuick »

Pour ces deux là, il en fallait vraiment peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, suffisait d’être tout les deux au chaud, à défaut à l’abri de la pluie qui ne savait plus qui elle pleurait, quel mari infidèle, quel enfant en guerre lointain, ne savait plus la pluie pris dans la démence des jours trop sombres pour le cœur d’un lutin. Alors ça il ne pouvait le comprendre. Avant de se coucher, il guetta quelques minutes les alentours, sa pierre donnait sur le chemin qu’ils venaient de parcourir, et bien dans le lointain les ruines de Nayssan, avec leur mélancolie et leur folie, ces gardiens fantômes et cette vie qui veut remonter à la surface des jours. A sa gauche, aussi loin que les rues mortes de Nayssan, on comprenait la forme d’une forêt ployée sous la pluie dégringolant, habillée d’une couverture trop lourde et trop grande laissant ses bras de bois pendre lassés. Comme un lutin habillé d’une cotte de maille naine. Un spectacle d’humour et de moqueries.

Et sous le rocher qui en avait vu des vermines s’y reposer, des lapins s’y recueillir, des lutins s’y isoler, ils trouvèrent un juste sommeil que rien n’entacherait. Et pour ceux qui penseraient que ces deux là vont de déboires en joies et de joies en déboires, il faut se détromper, ils ne font pas que dormir et manger, rarement comme l’expliquera la prochaine partie, en échappant à des ennemis sortant de nulle part, tout cela n’est que vent pour eux, n’est que peccadille, l’important repose dans leurs pensées, dans leur très fond de lutin et de lapin, tout le reste c’est de leur amusement pour tromper les jours et arriver en port sur près d’Oranan, car leur route les mènera bien plus loin au nord, à la recherche de sa déesse, à la recherche de son savoir et de celui des êtres de son petit peuple injustement dénigré et refoulé. Les lutins en rient déjà, la course qu’Hutcha entreprit en fit sourire plus d’un et le rire maintenant. Mais…

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 Sujet du message: Re: Les alentours d'Oranan
MessagePosté: Ven 17 Juil 2009 17:57 
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Malgré de trop nombreuses réflexions concernant l’atypisme de la situation et de l’enchainement non contrôlable des choses, la route reprit son cours normal, ne sortant plus de son lit jusqu’au moment où tout trois s’arrêtèrent pour de bon pour apprécier un repos mérité. La magie de l’ermite avait vidé le lutin comme une orange qui vient d’être pressée, plus de vie, plus de jus, leur course dura moins d’une heure. Ils s’arrêtèrent à cause de cette fatigue et aussi du fait que la ville se faisait de plus en plus sentir et ParaPara les avertit qu’ils en étaient à moins d’une heure de course de PinPin ce qui suffit à persuader Hutcha de s’arrêter. Il ne savait pas encore s’il y s’arrêterait ou pas…La nuit porteuse de conseils finirait de le convaincre de continuer sa route bien à l’écart de la ville même si ça devait les rallonger d’une journée. ParaPara fut très amical, PinPin ne saisissait pas ce qu’il disait réellement mais une alchimie naquit tout de même, très vite rompu les affres de souvenirs d’une vie qui s’éloignait. Parfait se dit le lutin. Puis il fut vraiment pratique, allant vite dans les airs et correspondant à la description que le vieillard en avait fait, un temps là un temps absent, ici présent, là absent, il voyait loin et il voyait bien. Le chemin gagnait en sécurité à dire vrai. La nuit de plomb avait coulé sur le paysage somnolant. Ils étaient bien tous les trois formant un trio qui ne dépareillait pas, une symbiose pourrait naitre et grandir. Il s’était dégoté un arbre pour nicher le temps de la nuit. Hutcha réussit à s’hisser sans trop de mal mais le cul du lapin lui empêchait ce dernier de monter lestement et ce fut grand effort qui fut requis pour mettre le lapin en cime et en sécurité. Le lutin poussant et l’oiseau tirant écartelèrent le pauvre lapin qui y mettait beaucoup du sien aussi. Une prise et une patte bien placée permirent la montée en fin de compte et quiconque passerait dans le coin avec un peu de curiosité trouverait à rire sinon à manger de ces trois compères assoupis à l’écart de la route et bien heureux de se trouver dans une haute futaie protégés. Demain viendra paisiblement, nul ne veut du mal à un lutin accompagné d’un lapin et d’un merliot…Du moins pas encore.


De :Kitsu le Sénile

Vers Marche forcée avec au cœur un brin de mélancolie

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 Sujet du message: Re: Les alentours d'Oranan
MessagePosté: Lun 3 Aoû 2009 15:49 
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a sortie de la ville, d’immenses champs champs de blé et d’orge s’étendaient jusqu'à perte de vue malgré une vision panoramique sur toute la région. Les routes pavées venant de la ville se dirigeait dans trois directions :
Au nord-est, on pouvait apercevoir au loin ce qui semblait être un village enflammé ce qui tout de suite dans mon esprit fut lié a l’idée un raid des orques venus de l’autre coté de la forêt entourée par les montagnes voisines.
A l’est se trouvait toutes les cultures qui fournissaient la nourriture de la ville en abondance permettant à la ville de tenir de fréquents sièges de la part de ses voisins du nord.
Et au sud ou la végétation était plus sauvage : des collines fournies d’herbe bien verte et de petits bosquets parsemées de petits villages.

(Il paraitrait que des gobelins roderaient en ces paysages idylliques il me faut donc rester prudent a tout instant.)

Pensais-je au moment ou je m’engage sur la route se dirigeant vers le sud est.


(Cela fait maintenant 30 minutes que je marche. Je vais me détourner un peu du chemin, le soleil commence a redescendre dans le ciel et je ferai bien de trouver un village ou l’on puisse m’héberger pour la nuit et reprendre mon voyage le lendemain matin)


Ce vœu fut exaucé 3 heures plus tard ou au sommet d’une colline je pus apercevoir une petite cabane perdu au milieu de cette mer verte. Cette découverte m’emplit d’une joie modérée alors que mes jambes commençaient a me faire souffrir.

(Je vais m’approcher et voir si l’on peut m’héberger…)

La maison était de plus en plus proche, elle était relativement petite et faite de bois, en regardant mieux je pus apercevoir qu’elle semblait abandonnée. Je me trouvais désormais à quelques mètres seulement de la cabane miteuse lorsque j’entendis un petit couinement…

(Ce bruit ne semble pas provenir d’un être humain sa doit être le bruit du bois qui travaille.)

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Fiche de personnage

A vaincre sans périls, on triomphe sans gloire. Corneille, Le cid


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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Lun 23 Nov 2009 19:48 
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Le village Hasegawa

Le soleil se levait sur les montagnes d'Ynorie les faisant briller d'une couleur or intense. Le ciel rose devenait bleu au fur et à mesure de sa montée prestigieuse. Chaque matin, je venais au bord du plateau pour contempler ce paysage fantastique et le début du règne de l'astre du jour. Cela me donnait l'impression d'exister, comme si chaque soir je mourrais pour ensuite renaître le lendemain. Un moment de calme et d'apaisement avant l'entrainement journalier pour les futurs samouraï du clan.

Le vent hivernal venait caresser mon visage et faire voler mes cheveux dans une pagaille de champ de bataille. Il me forçait à fermer les yeux en laissant s'échapper des larmes causées par la fraicheur matinale. La sérénité envahissait mon corps en transformant mon esprit en cristal pur. L'esprit que nous devions toujours garder, celui qui ouvrait notre conscience et notre bienveillance sur toute forme de vie. Nous devions ressentir l'énergie de toute chose et ne faire qu'un avec tout. C'est ici que je ressentais le mieux cette unité et ce qui me permettait d'entamer une nouvelle journée éprouvante auprès de Nagasé Sensei.

« Teru, le maître t'attend dans la grande salle du temple. »

Je me retournais brusquement en sortant de ma transe habituelle, très surpris par ce dérangement soudain. Il s'agissait de Seiji, le plus jeune homme du clan Hasegawa du haut de ses seize ans. Il commençait depuis peu à suivre le maniement des armes avec notre maître.

(Dans la grande salle ? )

J'étais assez surpris de son message, habituellement les entraînements commençaient à l'extérieur du temple. Généralement, c'était de mauvais augure lorsque la matinée commençait à l'intérieur, car souvent c'était de long sermons sur une grave erreur commise par l'un d'entre nous.

« Bien... allons-y »

Je me relevais doucement de ma position du lotus en me dégourdissant les jambes et les étirant. Puis, j'attrapais mon Bokken posé à terre avant de le remettre à sa place au niveau de mes hanches à la façon d'un samouraï accomplit. Je me dirigeais vers le temple suivi de Seiji tout en récupérant mes sens endormis durant la méditation.

En arrivant devant celui-ci, mon compagnon me salua avant de rejoindre le terrain d'entrainement. Visiblement le maitre m'avait appelé seul, ce qui me fit me poser des questions quant au sujet pour lequel on m'avait convoqué. Je ne trouvais aucune raison à cet appel soudain, aucune faute que j'aurais commise même par inadvertance. J'entrais dans le temple l'esprit dans mes pensées en avançant vers la porte de la grande salle.

(Pour quelles raisons aurais-je pus être appelé ? Je n'ai rien commis de mauvais ces temps-ci... Pourtant, Sensei m'as encore félicité de mes progrès hier... )

J'ouvrais la porte de la pièce en la faisant coulisser lentement pour apercevoir mon maître et notre sage Ishigawa réunit au fond de celle-ci. Je fus encore plus surpris par sa présence autour de la table de notre instructeur.

(Que se passe-t-il ?!)

J'entrais dans la pièce en refermant la porte, puis je me dirigeais vers eux d'un pas souple. Ils me fixaient tout deux en affichant un sourire en coin augmentant encore plus mes interrogations. Je les saluais en m'inclinant avant de demander à leur intention :

« Vous m'avez fait demander maître ? »

Il me fit signe de prendre place autour de la table en face d'eux. Une tasse était disposé à mon attention au bord de la table et je sentais le doux parfum des fleurs disposées en son centre. Je prenais place en face d'eux en cachant mon étonnement. Ce fut Nagasé qui brisa le premier le silence qui s'installait peu à peu en parlant d'une voix douce et confiante :

« Tu dois te demander pourquoi je t'ai fait appeler n'est-ce pas ? »

J'inclinais la tête en signe de confirmation en calmant mes émotions qui s'emballaient intensément. Ishigawa regardait la scène avec attention sans faire signe d'une quelconque émotions. C'était un homme impressionnant qui donnait entièrement son être à la vie de son clan et qui par le passé avait sauvé les vestiges de sa famille en morceaux.

« Je t'ai appris tout ce que je pouvais Teru. Tu es un de mes élèves les plus doués que j'aie eu et aujourd'hui s'achève ta formation. »


La fierté qu'il éprouvait se lisait dans son regard intense et dans son sourire chaleureux qu'il m'adressait. Reprenant son sérieux, il attrapa un katana gisant à ses côtés puis le tendit à bout de bras dans ma direction. Je fus d'abord stupéfait de ce qui venait de se produire, mon coeur battait mille et une mesure.

(Ce n'est pas vrai !)

Par cet acte, on me nommait désormais protecteur et samouraï du clan. C'était un honneur extrêmement grand que de devenir guerrier au sein de sa tribu. Je prenais l'arme dans mes mains en la fixant du regard.

( Mon arme... )


Je sortais délicatement la lame de son fourreau afin de l'observer. La joie et la fierté que je ressentais étaient immenses en cet instant. Je devenais Samouraï, l'élite des guerriers Ynoriens.

« Félicitations jeune Teru »

Le sage Ishigawa me félicitait à son tour en inclinant la tête. Je lui rendis son salut de la même manière en essayant de ne pas être trop rapide et trop brusque. Il sortit un parchemin de son kimono qu'il déplia pour le lire.

« Maintenant que tu es devenu guerrier du clan Hasegawa, j'ai une mission pour toi. »

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Dernière édition par Araknor le Mar 24 Nov 2009 20:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 24 Nov 2009 20:43 
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J'inclinais la tête rapidement pour confirmer que j'acceptais honorablement la mission qu'il souhaitait me voir entamer. Aujourd'hui, je n'avais plus de maître et je devenais un des seuls samouraï du clan capable d'exécuter une mission.

« Nous allons retrouver Noshiga... et le tuer. Bien entendu cela ne sera pas ta mission. »

Nagasé confirma les dire du sage par un hochement de tête en ma direction. Il vit sans doutes mon allure lorsque le vieux sage prononça ses paroles. Ce qu'il venait de dire était extrêmement important et grave au sein du clan. Et je savais que tout ceci ne devait jamais sortir hors de cette pièce. Il continua son récit en me fixant :

« Tu vas te rendre à Oranan et trouver un dénommé Asako. C'était le lieutenant de Noshiga et ils étaient proches l'un de l'autre. Il est probable qu'il sache où est parti ce traître... Tu l'auras sans doute compris, il nous faut ces informations. »

Son regard autoritaire inspirait le respect et la crainte. Je prenais une grande inspiration et je calmais mes ardeurs avant de répondre :

« Est-ce sage maître de m'envoyer à l'encontre d'un guerrier aussi expérimenté ?

- Il n'y a personne d'autre qui soit capable de le faire en ce moment. Tu le sais sans doute, mais les autres ont déjà une mission... Il nous faut ces informations rapidement. »

((En cours d'écriture ))

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Dim 1 Aoû 2010 00:22 
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Chapitre premier : Epilogue

Récit premier



Josh courait... Son cœur battait à tout rompre, ses nerfs étaient à vifs, et avait la chaire de poule. Rien que l'idée qu'il pouvait arriver quelques chose à Térésa lui était insupportable. Il avait tant de choses à lui dire, tant de moments à passer avec elle, tant d'amour à lui donner. Il fallait à tout prix qu'il la retrouve, ou il s'en voudrait à vie.

A ses côtés, se trouvaient plusieurs miliciens, et ses trois meilleurs amis. Will, Hakù et Natsu. Ils étaient dans le même état que lui. Sauf que lui avait aussi à supporter le poids de son Erreur. C'était lui qui avait insisté pour qu'ils aillent tous au combat à la suite de la première milice, lui qui avait condamné son ami Kazuma à mourir de la main des orques, et lui qui était responsable de l'enlèvement de Térésa.
Il se devait au moins de réparer ça.

Les miliciens étaient nombreux, et bien préparés. Il y avait les meilleurs combattants, de tout Ynorie. Térésa n'était pas comme les autres. Rien de plus normal que de réunir les meilleurs soldats des milices pour sauver la fille unique de l'un des conseillers.
Ils devaient êtres plus d'une centaine au moins, tout âges confondus. Certains semblaient proches de la retraite, d'autres venaient à peine de rentrer dans la milice, et ne devaient pas êtres bien plus vieux que Josh.

Il tourna la tête vers ses compagnons, comme pour recevoir du réconfort, mais le regard que lui porta Will à cet instant lui glaçât le sang. Un regard plein de ressentiment, qui signifiait ouvertement, "c'est ta faute ! ".

Il baissa les yeux et se senti miteux. Il avait raison de penser ça. Mais le plus important restait à venir. La bataille qui allait avoir lieux serai importante, quoi que, la victoire semblait déjà gagner. Au vu du nombre de soldats, et à leurs qualités, les orques d'en face n'auraient probablement que peu de chances.

Ils coururent pendant plusieurs heures, parcourant les champs et les plaines. Lorsqu'il furent arriver près d'une forêt, ils patientèrent quelques instants, pour reprendre leurs souffles, et se préparé au combat. Les orques devaient surement avoir élu un camp dedans.
L'adrénaline commençais à monter en Josh. Il n'avait pu participé à la première bataille, et comptait bien se rattrapé à celle-ci. Ils pénétrèrent alors précautionneusement dans la forêt, tous aux aguets d'un éventuel signe de présence des orques.

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010 23:53 
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Récit second


Tout était sombre dans cette amas d'arbres de plantes et de racines. Ils avançaient petit à petit se frayant un chemin tant bien que mal dans cette jungle. Le paysage ne changeait pas, et tout semblait identique. Ils suivaient ce qui semblait être un chemin percer récemment. Surement celui qu'avait prit la troupe d'orque auparavant.

Josh se trouvait à l'arrière de la troupe, avec ses amis et quelques soldats. Ils suivaient le reste du groupe, qui avançait rapidement. Il réfléchissait. Pourquoi avait t-il eu cette idée insensée de croire pouvoir rivalisé avec les orques, et aidé la milice ?! Il se sentait ridicule et naïf.

Il avancèrent pendant une bonne heure, durant laquelle personne n'eut prononcé un mot. Au bout d'un certain temps, il aperçurent non loin une petite plaine. En son centre, une trentaine d'orques festoyaient, et riaient aux éclats. Ils n'eurent besoin que d'une seconde pour se rendre compte de la présence des miliciens. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ils se levèrent et attrapèrent tous leurs armes et foncèrent sur les soldats humains.

La bataille fit vite des blessés, et quelques morts. Mais les orques étaient les plus en mauvaise posture. Ils tombaient chacun leur tour, les têtes volaient de part et d'autres de la forêt, les membres coupés se comptaient par dizaine, et leurs cri de douleurs étaient assourdissant. Josh voulait se racheter. Il plongea dans la bataille avec la ferme intention de tuer tout ce qu'il pourrait, tout ce qui passerait près de sa lame, et tout ce qui n'aurait pas la peau rose.
Il se heurta alors à un orque armé de deux puissante haches, une dans chaque mains. Celui-ci était en train de donner des coups dans le vide pour se défendre des assauts des miliciens. Au moment où Josh brandit sa lame pour lui asséner un coup violent, l'orque reçut une énorme boule de feu sur la tête qui lui consuma sur place le crane. il tomba à la renverse, mort. Josh continua son chemin jusqu'à un autre ennemi qui allait frapper un humain dans le dos avec une énorme massue. Il fonça pour l'en empêché, mais l'homme se retourna alors juste avant et transperça le ventre de la créature avec son sabre. Encore une fois, Josh n'avait servit à rien. D'énervement, il courut vers une nouvelle cible, le chef des orques. Un orque d'au moins deux bon mètres, un visage marqué par la haine, ses crocs sorti tel un chien enragé. Il était sans conteste celui qui faisait le plus de dégâts dans ce carnage qui ressemblait à une bataille. Il balançait sa hache comme un forcené, et avait tué plus d'un humain depuis le début. Il faisait des cercles qui empêchaient les miliciens de l'approcher. Josh s'arrêta net à la vue de se monstre en puissance. Il contempla se héros de guerre trancher ses alliés les uns après les autres.

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mer 11 Aoû 2010 01:11 
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Récit troisième

A présent, peu d'orques étaient encore en vie, et l'intensité de la bataille se faisait plus calme. Les derniers orques étaient assaillit par des dizaines de miliciens, et le seul qui arrivait encore à leurs tenir tête était leurs chef. Malgré le grand nombre de soldats contre lui, il ne recevait aucun coup, et les repoussaient tous. Mais Ce n'était qu'une question de temps. Le chef des miliciens s'approcha d'un pas lent, et ordonna à ses hommes de se retirer. Une épée courte dans les mains, il toisait le monstre du haut de ses un mètre soixante dix. L'orque arrêta les balancements de sa hache, et regarda l'homme avec un air avide.

"Alors ce sera de ta main que je mourrais ! Soit, toi tu est capable de me battre... Je mourrais fier !"

Sur ces mots, il se lança vers le chef, la hache brandit en avant comme une furie, ses dents proéminentes sortit de sa bouche, la haine se lisait dans ses yeux, mais aussi une certaine crainte de la mort, et un soupçon de fierté.
Josh regardait la scène d'un air apeurer, mais aussi désireux. Désireux de leurs ressembler un jour, ressemblé à ses guerrier fier, dont la mort au combat n'est pas une fatalité. C'est ce qu'il ressentait au plus profond de lui. L'orque qui lui avait semblé jusqu'à maintenant un monstre sans âme élevé pour tuer, mais maintenant il le voyait comme un être fier, qui accepte sa mort.

Le combat ne dura que quelques secondes. La hache vola un instant en l'aire, suivit d'une tête verte comme la vase. Plus bas, un corps décapité gisait au sol, et un homme le regardait, une petite épée dans la main gauche, du sang sur la lame et sur l'armure qu'il portait.

A présent, plus aucun orque n'était encore en vie. Les hommes s'en étaient sortit victorieux, et assez simplement. Josh fit quelques éloges au chef, entouré d'autres soldats dans le même état de réjouissance et défervescence que lui. Mais il sentait un creux dans son ventre, une sorte de vide... Où étaient ses amis ? Et Térésa, celle pour qui il était venu ? Où se trouvait t-elle maintenant ?
Il regarda autour de lui quelques instants et vit Will, pencher sur le corps d'un soldat. Il s'en approcha lentement, mais il eut un haut le cœur.
En dessous de Will se trouvait Hakù, et non loin de lui, Natsu. Tout deux étaient mort. Hakù avait semble t-il été transpercer par une lance, et était mort quelques minutes plus tard, et Natsu avait surement été victime d'une hache. Son corps gisait en deux endroits différent, coupé de l'épaule gauche à la hanche droite.

Josh était furieux, triste, et se sentait aussi très honteux. Tout était de sa faute...
Il laissa Will près de ses amis décédés et partit à la recherche de Térésa.

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mer 11 Aoû 2010 01:47 
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Récit quatrième


Il marcha quelques pas en contemplant les cadavres des soldats et des orques mélangés les uns aux autres, baignant dans une mare de sang. Il en connaissait certains, et cette vision le répugna.

Au bout de quelques minutes il entrevu une tignasse blonde adossée à un arbre. Il s'en approcha et resta choqué sur place. Il suffoquait, son estomac le tiraillait affreusement, et il se sentait faible. Rien ne pouvait être pire. Ce n'était pas vrai, impossible même. Il avait surement halluciné, ses yeux lui avaient joués un tour. Il essayait de s'en convaincre, mais elle restait là, inerte, adossé à un arbre, ses bras pendant le long de son corps, une hache plantée dans son crane, la retenait contre le tronc.


Il se réveilla quelques heures plus tard, dans une petite chambre, sur un lit blanc, avec des bandages sur quelques parties du corps. A ses côtés, sa mère, et, étonnement, Will. Il avait un air grave. Il le fixait avec ses yeux sombre, et n'ouvrit pas la bouche. C'est sa mère qui se lança la première.

"Josh, est-ce que ça va ? Tu te sent bien ?"

Pendant près d'une demi heure elle lui expliqua qu'il était devenu fou à la suite de la vision de Térésa morte contre l'arbre. Il s'était mis à s'acharner sur les cadavres des orques en criant des phrases obscènes. Les miliciens avaient tentés de le raisonner mais sans succès, jusqu'à ce qu'il s'évanouisse subitement. Ils l'ont donc transporté jusqu'à Oranan, où il a été soigné de ses quelques blessures superficiels.

"Ho, et apparemment tu aurais crié "je ne suis pas Josh en rigolant"..."

"Je suis devenu fou maman, c'est rien. Mais imagine la vision de Térésa..."


Une fois Josh levé, Will s'avança. Il le regarda droit dans les yeux, et en un quart de seconde lui enfonça son poing en plein dans le visage. Celui-ci tomba sur le sol. Sa mère cria et Will partit immédiatement, claquant la porte derrière lui.
Josh l'avait lu dans ses yeux.

Ils ne seraient plus jamais des amis.

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 07:46 
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Message d’Introduction à la Quête 21 : Josh.


À peine sorti, une petite fée mystérieuse apparut soudain devant toi, un parchemin à la main.

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« Bonjour, Josh Moondorck. Vous avez été sélectionnée pour participer à la grande Croisière organisée par la Compagnie Air Gris. Voici votre billet gagnant ! »

Aussitôt, elle te tendit le petit papier, qui n’était rien d’autre qu’un billet gagnant pour une grande croisière organisée par Air Gris, la Compagnie de vol sur Yuimen.

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La petite fée te fit un clin d’œil avant de disparaitre aussi vite qu’elle n’était apparue.
À la zone d’embarcation, une Cynore t’attend, avec son pilote sindel. À ton arrivée, il te souhaite la bienvenue et t’annonce qu’il t’embarque pour Kendra Kâr, où l’Aynore de la croisière est situé. Le voyage est court et se passe sans encombre… Et bien vite, vous arriver sur la zone d’embarcation de Kendra Kâr, peuplée d’une foule pressée autour d’un majestueux aynore.

[HRP : Ce voyage n’est pas une partie très importante en soi de la quête, raison pour laquelle il est un peu expédié. Pour ton prochain post, tu peux choisir entre poster ici ton départ, ou directement tout poster d’un coup dans ce sujet. Bienvenue dans la quête !]

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Dim 24 Oct 2010 14:36 
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A l’aube du cinquième jour, ce furent les interjections fatiguées de Lutins qui m’éveillèrent en sursauts. Voilà que j’étais affolée par cette présence, à quelques pieds seulement de l’arbuste sous lequel j’avais pris mes quartiers, mais il s’agissait en fait d’une caravane de marchands s’acheminant vers Kendra-Kâr pour y faire commerce. Je décomptai en tout sept voitures grinçantes et bringuebalantes, chacune tirée par une belette soumise par le joug, ainsi que deux Lutins armés montés sur des corbeaux. (Quelle allure...!)

J’échafaudai un plan des plus retors et malicieux – tellement machiavélique que vous allez en frémir d’horreur – j’irais subrepticement me glisser vers eux, et… marchander.

(Vous frémissez, ne dites pas le contraire.)

Aussi, après avoir remis ma coiffure en place et épousseté ma robe de silm d’un revers de main, je me présentai à eux avec la nonchalance et la prestance dignes d’une princesse Aldryde. Ils ne s’arrêtèrent pas immédiatement malgré ma majesté, et je dus voler prestement vers la tête du convoi pour signifier au Maître caravanier que je souhaitais faire affaire avec eux. Dans la force de l’âge, il avait une voix chantante mais dure, et son chapeau de lutin s’affaissait avec peine sur son sourcil droit, broussailleux au possible. Il tira vivement sur les rênes, et la belette s’arrêta aussitôt, entraînant à sa suite un carambolage monstre. Après une bonne heure de négociations féroces, je me retrouvais avec une couverture en fourrure de lapereau aussi douillette que la Mousse aldrydique sur les épaules – les Lutins de Brin d’Alice m’ayant convaincue de la rigueur des climats ynoriens. J’avais également acquis une outre de la vinasse âpre dont je raffole, et que j’avais immédiatement attachée à ma ceinture, et enfin une pipe en bois de bruyère, au tuyau long comme deux fois ma main et au culot d’argent, ainsi qu’un peu d’herbe à fumer hobbite (la meilleure !). Oui, en effet, ils m’avaient largement délestée, ces petits escrocs de Lutins farceurs, mais enfin j’avais de quoi m’enivrer et me délecter d’opaques fumées bleutées. Le pied ! Comme le disait une sage Aldryde dont les paroles remontent à des temps immémoriaux, "cette fumée que l'on exhale vous éclaircit l'esprit et en chasse les ombres", et elle donne grande patience pour endurer les jours, et les paroles de ceux qui vous fatiguent.

Ainsi, toujours aussi exaltée par cette présence à mon esprit qui commandait mes actes, je me laissai convaincre par les Lutins de faire quelques lieues avec eux, eux qui se rendaient à Kendra-Kâr, et moi qui en longerais les remparts. Ils m’affirmèrent que j’y gagnerais au moins un jour, si ce n’était deux, car selon leurs dires, les belettes étaient d’une telle constitution qu’elles avançaient deux ou trois fois comme un Lutin de huit pouces trois-quarts – soit un peu plus grand que moi – et qu’elles ne nécessitaient que cinq heures de repos pour quinze heures d’une marche véloce. Aussi je comprenais fort bien pourquoi les premiers de leurs mots qui m’avaient réveillée au matin avaient été des aboiements fatigués, car il est bien connu que cinq heures de sommeil seulement ne suffisent pas à des commerçants de si belle facture. Bref, je m’installai donc sur la voiture de tête, entre les jarres de vin épicé de l’Orient (digne des plus grands dévots de Kübi), les outres de lait de brebis de Shory et les cageots de groseilles de Brin d’Alice. Que des produits d’exception, prêchait le Maître caravanier avec une foi inébranlable – et, par Gaïa, notre Mère à tous, il savait vanter sa marchandise. Cette journée, donc, je la passai à observer le paysage en tressautant, les oreilles indifférentes à la logorrhée infinie et diffuse du Lutin – prénommé Asdubabil, c’est dire – et le soir, ce furent contes et chansons caustiques autour d’un feu admirable, à se régaler de crème au beurre sucrée et d’acide rhubarbe fraîche, de coins, de pain et de bon vin.

Cette nuit-là encore je rêvai – fallait-il donc toujours que je fusse accompagnée pour savoir me remémorer mes songes ? Celui-ci fut encore retentissant, et même, je dirais, effrayant. Il laissa de dures séquelles en mon esprit : parfois encore, je m’imagine surprise par un ennemi inconnu de moi et tuée sans que je m’en aperçoive.

Ainsi, dans les confins oniriques, une jeune femme sans visage apparut du néant, voilée par d’obscures brumes, et pourtant je savais que c’était de moi qu’il s’agissait – comme cela m’arrivait parfois, de me voir de l’extérieur et sans traits. Je me distinguais au loin, à travers la nébuleuse grise, et je semblais me délecter de quelque chose qui ne se pouvait décrire. Je sentais tout de même cette odeur, excellente, qui m’en rendait friande d’une et d’autre part du brouillard. Bientôt tout se dissipa, et moi-même je disparaissais et ne résidais plus qu’en un corps, dans un patio baigné de lumière, au cœur duquel s’érigeait une noble fontaine de jade pâle, ciselée de scènes d’étude, d’animaux étranges, et d’étreintes amoureuses. C’était un jardin intérieur, avec nombre de sentiers de pierres fines et délicates, de sable fin, et de roseaux faiblement penchés par une douce brise. Dans l’eau miroitante de la fontaine, quelques nénuphars rosés, aux pistils dorés et aux larges feuilles ondulantes. Soudain, un gong. Des portes claquèrent avec force et l’effroi s’insinua en moi comme un vil serpent ; un vent glacial se mit à violemment souffler et sous son attaque je fus prise d’un frisson énorme, et m’effondrai de froid. La chose, le goût, l’odeur : tout était ferreux. Du sang… Des kimonos de satin empourprés…

Je me réveillai en sursaut avant de m’être vue mourir.

L’aube ne tarderait pas à saisir le ciel de ses doigts de rose, et déjà, durant mon sommeil agité, les caravaniers avaient entamé de plier le campement : ce fut en reprenant maîtrise de mes émotions, toute ébranlée que j’étais par ce cauchemar épouvantable, que je les vis dans l’ombrage bleu de la nuit déclinant couvrir le feu et disperser les cendres du foyer, rouler leurs couvertures et arranger les voitures pour reprendre la route. Les belettes attelées à nouveau, il ne leur restait qu’une collation sommaire à prendre, et leur place aux rênes à retrouver. Quant à moi, je me pressai de les imiter, roulant également ma couverture nouvellement acquise – d’un confort incroyable, soit dit en passant – mais mon estomac molesté par l’angoisse de la nuit me demandais grâce, et je ne lui infligeai pas le miel et le vin épicé dès les premières heures du jour.

Dans la torpeur de la plaine drapée de filets de brouillard, le frimas du printemps exhalait des bouches entrouvertes des nuées éphémères ; ce fut ainsi que, alors que je revenais sur mon premier mouvement et déployais ma couverture afin de m’y blottir, un Lutin que j’avais remarqué à la veillée du soir m’approcha en claudiquant légèrement, pour s’adresser à moi. Son nom, il me le dirait plus tard, était Péperci Foldelune, et convenait fort bien à sa physionomie : la peau de son visage, de son cou et de ses mains, à l’instar de l’écorce du bouleau jeune, avait de loin des aspects de satin blanc-argent et de près les ridules de l’âge ; la même énergie farfelue égayait son regard plein de sagesse et de malice mêlées, et faisait jaillir des toupets de poils et de cheveux grisonnants de ses oreilles pointues, des côtés de son crâne et de sa lèvre supérieure – inutile de préciser que lorsqu’il parlait, ce toupet-ci frétillait avec entrain. Des renflements curieux se dessinaient sur son bonnet trop grand, et laissaient suspecter qu’il y conservait quelque artefact secret. Enfin il dissimulait tout son corps dans une ample houppelande éclatante de blancheur, telle qu’on l’eût dit faite de silm et d’argent conciliés au tissage, et qui traînait par-terre dans le dos et aux manches.

La douceur de sa voix me ravit lorsqu’il entama la conversation, m’interrogeant avec affabilité sur la tournure qu’avait prise ma nuit, et sur mon réveil brutal qui l’avait, à ses dires, inquiété. Je lui répondis du même ton, et nous nous engageâmes ainsi sur une longue discussion qui dut nous amener à faire chemin ensemble, tous deux dans la même voiture. Le convoi s’ébranlait, le soleil s’acheminait languissamment vers son zénith et les lucioles nous tournaient autour avec des acrobaties enjouées, mais rien de tout cela ne pouvait nous interrompre. Il était, en effet, Guérisseur lui aussi, attaché aux marchands mais ne conduisant pas, simplement présent en cas de blessures ou d’attaques malveillantes ; cela faisait, vous en conviendrez fort bien, de nombreux sujets à partager.

- Sais-tu donc prier, mon petit chose ? me demanda-t-il après déjà trois heures de réparties pétillantes.

Et bien sûr, étonnée, je lui répondais que oui, qu’il était dans ma nature de prier Gaïa autant que faire se peut. Pourtant il voulut de moi que je lui fisse une démonstration, et alors que je m’exécutais il m’assura que jamais je n’attirerais l’attention de ma déesse par de pareilles messes-basses. Ce furent là ses mots exacts, et ils m’attristèrent un instant, mais le chagrin laissa vite place à l’optique de nouveaux enseignements, ce qui m’excitait davantage. Il entreprit dès lors de m’instruire au mieux sur les faits de méditation, d’invocation et de conjuration :

- Tu sauras ainsi enchanter la Dame de Lumière, qui t’offrira ainsi sa Bénédiction.

L’enseignement commencerait donc dans le chaos d’une charrette tirée par une belette, sur un chemin de campagne, avec un vieux Lutin quelque peu illuminé, et que j’aimais pourtant déjà comme on aime lorsque l’on n’est pas soumise aux conventions d’une Cour. Ses mots, alors qu’il m’expliquait les rudiments de son art, réveillaient en moi un flot d’émotions auparavant par trop contenues, la fraîcheur et la liberté d’être que Cérahe n’aurait jamais pu ou voulu m’apporter ; et que dire de ses yeux ? Pleins d’une antique sagesse et d’une lumière qui s’épandait alentour comme émanant d’une étoile, ils se jouaient de mon attention, cherchant la compréhension et essayant de m’intriguer avec un charme incroyable. Le respect que je ressentais envers lui était de même puissance que celui que j’avais su présenter devant mon Maître Aldryde, mais avec Péperci Foldelune il se teintait d’attendrissement, et, oui je crois que c’est le mot, d’un bonheur immense. J’avais plaisir à l’entendre et à l’écouter, à comprendre ce qu’il me disait, et plus, cela me donnait grande joie.

Il engagea la leçon en préconisant tout d’abord de se calfeutrer l’esprit à tout phénomène étranger, et vous savez comme moi que je suis rompue à cet exercice plaisant, que je pratique avec grand art. La mer, elle que je n’avais jamais vue et que j’avais toujours rêvé d’apercevoir, apparaissait à l’horizon ? Peu importait. Les mouettes, ces oiseaux dont je n’avais jamais que lu le nom dans de séculaires ouvrages, criaient au large ? Je les oubliai. Les embruns salés commençaient à me chatouiller le nez ? (Ah ! Mais ça pue, la mer, en fait !) Je repoussai leurs assauts grâce à un recueillement immense, et force dévotion envers ma déesse. Plus rien n’existait que moi-même, au départ un néant obscur, et puis, petit à petit, un lacis de veines et d’artères qui acheminaient mon sang dans de vibrants battements cardiaques. Au loin, seuls les mots de mon nouveau Maître, comme une rumeur noyée dans l’infini et le silence :

- Maintenant, Aro, trouve en toi le lit des magies.

Immédiatement, je sortis de mon état méditatif, déconcertée que j’étais par ses propos : déjà sous mes yeux éveillés à nouveau s’esquissaient doucement les premiers traits d’un lit, avec de nombreuses tentures en baldaquins, des colonnes gravées, des édredons douillets, et, couchée dedans, une rangée de fillettes à la peau de lumière dorée. Sous mon regard hébété – qui ne m’ôtait en rien mon charme, rassurez-vous donc – il partit d’un petit rire clair :

- Mais non ! Pas ce genre de lit, voyons. Bouchon ! Enfin ! Le lit d’un cours d’eau.

Et effectivement, cela semblait être une image plus efficiente. Je dus me replonger dans la méditation intense par laquelle j’avais été engourdie : je me séparai du monde, et plongeai une fois de plus dans la nuit solitaire et muette de mon être ; intimement en moi, détachée de toute chose, je pus dès lors, à tâtons car aveugle, aidée d’un simple toucher spirituel, partir en quête d’un ruisseau de magie. Je longeai le crâne, serre d’un encéphale bouillonnant et toujours parcouru de chocs magnétiques, et me laissai glisser sur le menton saillant qui sait ouvrir la mâchoire d’un seul coup ; l’aventure me mena dans le conduit crachotant de la trachée ou de l’œsophage, qui suivent tous deux des voies parallèles, et je tombai, comme une goutte de pluie, sur la jointure des côtes, voûte en berceau qui recelait un trésor dont je n’avais jamais eu conscience. Par mon seul esprit j’effleurai, au milieu du néant, quelque chose comme une tumeur bénigne, comme une boîte close ou un poing serré qui irradiait tel un astre une douce et chaude lueur. Je le sentais très bien, cet animal endormi et ronronnant, sous le méplat osseux qui s’ouvre sur le diaphragme, lové dans les profondeurs oubliées de ma poitrine. Il ne suffirait que d’un petit effort de volonté, de tourner la bobinette et la chevillette cherrait, laissant s’écouler comme un fleuve les torrents de magie que ce coffre renfermait. Que mon coffre renfermait. Un coffre, et dedans, une puissance extrême.

Je comprends aujourd’hui le dessein de Cétayales, qui voulut certainement me joindre à ces gentilshommes Lutins afin que je rencontrasse Péperci Foldelune, car bien que je ne connaisse toujours pas en cette heure l’objet heureux vers lequel elle m’envoya naguère, et que je ne l’aie toujours pas atteint, elle me mit sur la route de celui qui parmi tous et toutes m’apprit la plus belle des choses. Il m’enseigna, ce vieux fou des grands chemins, sur la route de Kendra-Kâr dont je ne sais rien, à connaître ce qui en soi est le plus grand trésor : ce jour-là, et je ne l’en louerais jamais assez, Péperci Foldelune me fit voir à moi-même, et je rencontrai, plus que de la magie toute-puissante, une jeune Aldryde possédée toute entière par le Bien de Gaïa, notre Mère bien-aimée.

...

(Rhaaa ! Mais vous ne comprenez rien, décidément ?!)

Et pourtant, comment vous décrire cela autrement ? Ces fillettes toute de lumière faites que j’avais ri d’imaginer dans un lit aux rideaux de brocart, j’en étais devenue une. J’avais ouvert la boîte, après ce qui ne m’avais paru qu’une seconde, mais qui dura des heures – et même sans doute la moitié d’une journée. Et le coffre, ainsi ouvert, ne dégorgeait pas de perles et de pierres précieuses aux multiples couleurs chatoyantes, non, mais d’une clarté fulgurante qui m’eût arraché les yeux si j’avais su les retourner dans leurs orbites. Ce fut une éruption volcanique : mon corps pris d’un trémor divin, une chape envolée en mille éclats flamboyants, et des torrents, je dis bien des torrents, de magie liquide et volatile, comparable à des coulées de lave en fusion et à d’âcres tephras… Je saisissais ces déferlantes d’une tiédeur suave dans tous mes membres, tous autant qu’ils étaient portés grâce aux vaisseaux sanguins qui accueillaient la pourpre hématie en même temps que la magie libérée.

Cette péripétie fut en tous points similaire à celle qui causa ma chute d’Yscambielle, hormis le fait que ce jour-là je me trouvai en pleines possessions de mes moyens, et que ce fut par ma volonté que le charme opéra. J’avais su trouver la porte pour atteindre ce que Cérahe avait si longtemps poursuivi en moi sans jamais réussir à y mettre la main, et c’était grâce à ce follet de Lutin si émouvant et si sage. Aujourd’hui encore, il me suffit de méditer quelques temps pour y avoir pleinement accès, et bien que je ne sache pas encore l’utiliser avec parcimonie et constance, le pouvoir est bel et bien mien.

Bref, toujours enfermée en moi-même comme dans un donjon imprenable, partagée entre l’ombre d’un corps sans fenêtre et la lumière dégagée par un cœur enchanté, je fus prise d’un essor surprenant et qui pour sûr n’était pas issu de moi, et je retrouvai enfouis dans ma mémoire des mots de l’ancienne langue des nobles Akrillas belliqueuses et industrieuses, que je chuchotais dans un souffle pour moi-même. Dans une transe consciente, j’en appelait à Gaïa, que j'adjurais d'un murmure de me protéger et de me donner force et courage plus que de raison.

Je ne saurai jamais si elle me répondit, mais ce que je sais aujourd’hui, c’est qu’effectivement je me sens plus confiante dans les armes qui me défendent, et qui me permettront sans doute un jour de défaire les féroces ennemis du Bien, et de la tendre déesse que je chéris plus que tout.

Quoi qu’il en soit – car l’instant n’est pas aux sentiments – j’étais revenue à moi, à la vie, à la lumière de cette journée de printemps dont l’heure annonçait déjà une faim gouailleuse qui torturerait mon estomac engourdi de ne s’être pas rassasié au matin. Et la répartie allait toujours bon train avec mon cher Péperci Foldelune, qui se disait heureux de cette prouesse mienne. Moi-même, bien sûr, je respirais la joie : chaque inspiration était un peu plus de bonheur et de lumière, mes yeux certainement scintillaient derrière le voile de mes cils et de mon masque, et mes gestes embrassaient le monde avec une folie radieuse, la même qu’étrennait mon mentor d’un jour.

Et pourtant, la joie fut vite perdue, au lendemain, septième jour de voyage déjà, lorsqu’apparurent sous nos yeux ombrés d’une brume fatiguée et mélancolique, les murailles blanches et énormes de Kendra-Kâr. Cela signifiait déjà prendre congé l’un de l’autre, dire adieu – et sans doute à tout jamais – à cet être d’exception qu’était Péperci Foldelune et à sa troupe nomade au cœur immense. Asdubabil consentit à arrêter le convoi quelques minutes, sous la brise ténue du crépuscule – mais plus serait inconcevable, car les marchands devaient sans plus tarder retrouver leurs émissaires kendrains. Et à la vue du gigantisme des remparts, je me surpris à avoir grande peur pour mon ami, car qui sait si jamais il ne se fera fouler au pied par un être énorme de ces Terres énormes dont j’avais toujours appris à me méfier ? Ne plus le revoir que dans les âpres abîmes de Phaïtos ? Et pourtant, usant de mon nom complet d’Akrilla princière, comme par révérence et par amour aussi, il m’assura sans que sa voix s’infléchît aux trépidations de la peine :

- Rassure-toi, Yscaelle Cahidrice Aro, car ce n’est ici qu’un au revoir. Au terme du destin que tu vois se profiler devant toi, repense donc à ce vieil ami qui se tient devant toi, et parcours le monde pour t’enquérir de lui. Nous avons encore tant de choses à nous dire…

Et sans plus rien ajouter, sans même me laisser un instant pour taire les sanglots étouffés dans ma gorge et pour lui dire, moi aussi, l’ardent désir de le revoir un jour, il se drapa dans son ample manteau et s’en retourna parmi les siens, vers les grandes portes de Kendra-Kâr, cité perfide qui nous séparait, et que, de fait, je haïssais.

Je reprenais la route, et je ne pourrais dire que je fus plongée dans le désespoir et la solitude, car mes chères lucioles (auxquelles je devrais un jour donner nom, tout de même !) étaient à mes côtés ; mais pourtant ce n’était en rien comparable à la présence tendre de mon Maître, à ses paroles et à son regard envoûtants de sagesse et de gaieté. La pleine lumière de ma déesse était sur moi, désormais, mais la lueur délicieuse de Péperci Foldelune s’était éteinte. Ne demeurait dès lors que l’espoir immense de voir cette lanterne enfouie dans mon cœur s’allumer à nouveau, un jour qui sait, et briller pour les siècles des siècles.

Rien de surprenant ou d’excitant n’advint durant les sept jours qui me séparaient des contrées ynoriennes vers lesquelles Cétayales m’avait enjoint de m'acheminer. Il revient à dire que parfois, trop lasse de la marche incessante, je m’immisçais dans une charrette de géant qui longeait la même route que moi, et que, entre le linge pouilleux et les paniers d’osier démesurés, je m’exerçais minutieusement à la prière. Toujours au matin j’avais en premier lieu le portrait de Péperci Foldelune en tête, et toujours il m’appelait par mon nom entier et riait, m’encourageait, me félicitait de mes efforts et de mes progrès.

Au douzième soir, je me retrouvai, sous l’ombrage d’une colline escarpée, dans une grande plaine à l’herbe plus haute que moi et qui ondoyait sous des souffles d’air chauds et agréables. (Ne m’avaient-ils pas roulée, ces Lutins malins, en me vendant une fourrure ?) Les brins verdoyants prenaient des teintes bleues dans le faible éclat du soir, mais leur inclinaison gracieuse, parfois, leur donnait les accents du plus bel argent. Bref, ce que je narre ici est un entraînement et non un soir de lune calme et tranquille. Bien : je m’exerçais, et, cheminant en moi vers le cœur incandescent de ma lumière, je demandai à Gaïa de faire croître toujours ma magie intime. Il me vint alors une idée saugrenue : ne serait-il pas avisé et aimable à moi de tourner mes entraînements vers le bien d’autrui ? Saurais-je ainsi, comme Péperci l’avait fait avec moi, intensifier et aiguiser le pouvoir magique d’un disciple croisé à la bonne aventure ?

(Ce serait le pied, franchement. Non ?)

Alors je travaillai sur moi-même, car délivrer sa propre magie à un étranger n’est pas une mince affaire, je puis vous l’assurer. Je fis voyager les fluctuations tièdes et langoureuses des fluides dans mes veines, et cet exercice me procura le plus grand plaisir, car la lumière mouvante dans tout mon corps était vibrante, chaude, délectable. Pourtant, alors, je voulais en faire bénéficier autrui, et l’amour que j’octroie à mon prochain était d’une telle ferveur, en cette soirée, que je demeurai jusqu’au matin pour maîtriser mes flux.

Par une longue contemplation de moi-même et de mon être, oublieuse des alentours et même des dangers éventuels de la nuit et de la nature, je m’aperçus que mon sang ne conduisait pas le pouvoir de Gaïa dans mes mains. Ce nonobstant, il m’apparaissait clair que c’était là la seule voie pour partager ma lumière. Il me fallut de nombreuses heures – qui me parurent des secondes tout au plus, plongée que j’étais dans l’effervescence de mon corps plein de vie – pour faire affluer la magie jusque dans le bout de mes ongles ; et je la percevais vraiment, frémissante et languissante, ronronnement d’un chat paresseux, battement d’aile d’une colombe paisible, rampement agile d’une chenille désœuvrée. Le fait est que les lacis qui s’inscrivent dans mes doigts, ces empreintes qui cannellent mon derme, furent pris d’un feu divin : l’or scintillant les saisit tous les dix d’un halo mystique à la chasteté ostensible – rien de mal ne pourrait jamais surgir d’aussi pures émanations. Je touchai le sol, et, dans une détonation sourde, l’herbe sur un pied de diamètre se teinta d’une nimbe mordorée, qui malheureusement s’évanouit aussitôt.

Une lassitude extrême s'empara de moi à cet instant précis, et autant vous le dire tout de suite : j’étais résolument épuisée, vidée de toute énergie, et ignorante même du bien fondé de cet exercice par trop éreintant. Apathique, je ne pouvais plus rien faire, et continuer à m'exercer aurait été bien vain, car je ne savais penser à plus rien d’autre qu’au sommeil, vers lequel mon esprit désespérément m’appelait. Ce fut donc sous les couleurs chamarrées de l’aube que je m’offris volontiers et toute entière aux songes séduisants. Là encore, je crois qu’il faut vous faire part de l’un d’entre eux, car il fut parmi tous le plus étrange.

Une seule image, et, tout de suite, un flot de sensations et de sentiments bouillonnants. Une seule image, et, tout de suite, l’omniscience. Dans mes mains brunes, des cartes, un carré d’as, alors que je me retourne en faisant voltiger ma cape. Tuer, égorger, étriper, éviscérer, étrangler, fracasser, faire couler la cervelle chaude de ceux qui m’ont humiliée, moi ! Moi, la terrible, moi, la puissante, moi et mon courroux qui frappera sans coup férir ! Quoi, on ne se soumet pas ? On s’élève contre moi ? On cherche à m’évincer, peut-être ? Et bien je puis leur dire que le châtiment sera terrible ! Oranan, cette ville sans passion ? Rasée ! Une armée ?! Ah, poltron ! Ah, traître ! pour leur mort, crois-tu donc que ce bras ne soit pas assez fort ? Le seul bruit de mon nom renverse les murailles, défait les escadrons et gagne les batailles ! Sur cette ville risible tombera la foudre de ma vengeance. Tout ceci, pleutres et couards que vous êtes, pour n’avoir pas laisser tricher la délicieuse, l’honorable, la divine Jusztriin Tlin'Baraghlek, moi dont chacun connaît et reconnaît la grandeur dévastatrice ! Tremble, monde…

...

Et du reste, je n’ai pas le moindre souvenir. Juste l’envie fulgurante de hurler :

- Allez tous vous faire téter les yeux par des crapauds buffles !


***


Je préfère ne pas vous conter les deux jours qui suivirent en détails, car ce serait d’un mortel ennui. Tout ce qu’il y a à savoir, c’est qu’aujourd’hui me voilà face à cette merveilleuse forêt dont j’ai rêvé la naissance, songe que vous connaissez pour m’avoir attentivement écouté vous le narrer.





(((Rencontre de la caravane lutine | Achats | Deuxième rêve | Rencontre de Péperci Foldelune | Apprentissage de Bénédiction | Apprentissage de Soutien du ciel | Troisième rêve)))

_________________
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CAHIDRICE ARO. PRINCESSE ALDRYDE, ACTUELLEMENT DANS LA MERDE.


Dernière édition par Cahidrice Aro le Sam 23 Juil 2011 16:12, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les plaines et collines autour d'Oranan
MessagePosté: Mar 26 Oct 2010 19:24 
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Fin d’après-midi, à 1h de marche des portes de la citée d’Oranan.
Une petite auberge sur la route qui relie Bouhen à Oranan voit arriver Vingilot.
A cette heure, elle accueille ceux qui auraient pu atteindre la citée avant la nuit, mais pour diverses raisons ont préféré rester une nuit de plus hors de la ville. Elle accueille également les villageois des environs qui ont fini leur réserve personnelle d’alcool.


Avec un étage, l’auberge ne semble pas toute récente mais a l’allure honnête. Un cheval sellé est attaché devant, alors que sous un abri derrière l’auberge un autre cheval et un âne sont attachés . La cheminée fume, et une seule fenêtre est éclairée à l’étage.
Vingilot pousse la porte et entre dans la salle principale. Une odeur de fumée, de feu, et d’humidité le saisi, lui qui n’est pas rentré dans une habitation depuis plusieurs semaines. Le bruit aussi. Trois paysans semblant être comme chez eux sont en grande conversation, assis autour d’une table et d’une pinte de bière, chacun.
Deux hommes sont également assis à une table, mais ils ne sont visiblement pas du coin et leur conversation n’est pas aussi enjouée. Point de bière, mais un quignon de pain et deux assiettes de soupe déjà vide repose sur leur table.

L’aubergiste se tient dans l’embrasure de la porte qui donne sur la cuisine.


« Bonsoir Monsieur » lance-t-il à l’attention de Vingilot.

Celui-ci le regarde, affiche un sourire, et hoche la tête en guise de salut.


« Qu’est-ce qu’il vous faut ? Je vous sers une bière ? »

Vingilot réfute de la tête, et d’un geste de la main désigne l’assiette de soupe qui repose devant l’un des hommes. Ceux-ci s’arrêtent de discuter un instant, mais comme Vingilot se détourne d’eux et va s’assoir à une table, ils reprennent leur conversation.
L’aubergiste a un froncement de sourcil devant l’attitude de son nouveau client, mais comme celui-ci prend place à une table et se désintéresse de lui, il se résigne à aller en cuisine non sans un bougonnement.


En attendant le repas Vingilot a posé son sac à terre, et entrepris de graver quelques dessins sur un petit bout d’os à l’aide d’un couteau usé.
Les trois compères sont toujours aussi bruyants, et parlent d’une histoire de vache perdu dans un champ qui les fait beaucoup rire. A tel point que pour s’entendre les autres clients sont obligé d’élever la voix. Et leur regard appuyé envers les paysans n’y change rien, ils ne s’en rendent même pas compte.
Mais le bruit de leurs voisins n’est visiblement pas seul responsable de leur agacement. On devine aisément à leurs coups d’œil vers la porte qu’ils attendent quelqu’un.



« Voilà votre soupe, Monsieur » dit froidement l’aubergiste, en posant l’assiette sur la table de Vingilot.
« On paye à l’avance, s’il vous plait » continua l’aubergiste.

Vingilot afficha un grand sourire à la vue de l’assiette chaude, comme s’il n’avait pas perçu l’attitude revêche de l’aubergiste. Il laissa son bout d’os, et se pencha vers son sac pour en tirer la bourse contenant son argent. Une fois saisi, il l’ouvrit et épancha une partie des Yus sur la table. Il fit un signe en direction de l’aubergiste lui donnant l’autorisation de se servir, et se mit à manger sans attendre.
L’aubergiste parut hésiter un instant, pas trop longtemps quand même, et préleva le nombre de pièces habituel pour le repas, non sans une certaine envie à la vue des autres pièces. Il repartit encore étonné vers les cuisines alors que Vingilot savourait sont repas et n’avait pas encore relevé une seule fois la tête de son assiette.


La tension montait entre les deux hommes. Nul doute qu’ils attendaient depuis trop longtemps à leur goût.


« Je savais que c’était une mauvaise idée » dit le premier.
« Il va bien finir par arriver » tenta d’adoucir le second.
« T’en sais rien ! On aurait pas dû se donner rendez-vous dans ce truc perdu !» répliqua l’autre.
« Ici ou ailleurs, qu’est-ce que ça change s’il nous a fait faux-bond ? »
« Ca change qu’on aurait du le rejoindre plutôt que lui dire de venir ! Pas de faux-bon comme ça ! »
« Quelle bonne idée, plutôt que deux jours qu’il fait en diligence, c’est sûr qu’il vaut mieux qu’on fasse six jours à pieds ! »
« Qui te parle de le faire à pieds ? Tout le monde n’a pas claqué sa récompense dans un bordel ! » ironisa-t-il.
« Je t’emmerde toi et ton cheval ! Et ton soit disant ami de Bouhen aussi. On n’avait pas besoin de lui ! » finit par exploser le second homme.

Les villageois avaient cessé leur conversation aux premiers éclats de voix, mais eurent l’esprit de ne pas dévisager le duo. Le silence qui en suivit attira l’aubergiste, ce qui du détendre les trois buveurs qui reprirent doucement leur conversation. Les deux hommes, un moment gênés, en profitèrent pour se ressaisir et reprendre la conversation deux tons plus bas.
Vingilot qui ne s’était accordé aucun répit avant que son repas ne fut finit, se reposa enfin contre le dossier de la chaise dans une attitude détendu.
Signal que semblait attendre l’aubergiste pour revenir vers lui.



« Monsieur passera-t-il la nuit dans une chambre, avec cheminée ?
Le déjeuner est compris, et la pâture d’une monture est offerte. »
questionna-t-il, s’efforçant de ne pas regarder les pièces encore étalées sur la table.


Vingilot ne cacha pas son hésitation. Il regarda son assiette, puis la bourse sur la table. Il leva le nez vers le haut de l’escalier menant aux chambres, puis sur la porte d’entrée. Enfin, son regard se porta sur les deux hommes entre les quels la tension était encore très palpable.


« Si vous voulez rester plus longtemps, sans passer la nuit, nous avons toutes sortes de boissons » s’empressa-t-il de rajouter.

Vingilot éluda la proposition d’un signe négatif de la tête.
L’aubergiste ne cacha pas une mine déçue, mais son client garda le sourire et d’un regard fit un aller-retour insistant depuis la porte d’entrée vers l’escalier menant à l’étage.
L’espoir naquit sur le visage de l’aubergiste.


« Vous passez la nuit ici alors ? »

Vingilot acquiesça et l’aubergiste, de joie et de peur qu’il ne change d’avis, s’empressa d’aller à l’étage en oubliant même la bourse ouverte sur la table.


Revenant quelques minutes plus tard :

«J’ai préparé une chambre » dit-il pour justifier son retour.
Et, ne sachant trop comment amener la chose, il désigna les pièces sur la table et commença à s’en approcher.
Mais Vingilot, d’un geste calme mais sans équivoque plaça sa main par-dessus, en interdisant l’accès.


« Mais.. Et la chambre avec cheminée ? Déjeuner, et pâture offerte ?! » dit l’aubergiste déconvenue.
Vingilot acquiesça lentement, et écarta sa main.

L’homme, l’air très perplexe, finit par saisir quelques pièces, mais cherchait encore la signification de ce manège.
A peine eu-t-il fini de les compter que Vingilot se leva et pris ses affaires, prêt à emboiter le pas de l’aubergiste, visiblement pressé de rejoindre sa chambre.

[…]


Après l’avoir accompagné à l’étage, l’aubergiste redescendit la mine interrogatrice. Puis il eut un éclair de compréhension.

(Ah, mais il peut pas le dire non ?
Louche cet homme..)


[…]

_________________


Dernière édition par Vingilot le Ven 29 Oct 2010 19:38, édité 5 fois.

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