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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 24 Juil 2010 11:17 
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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 2 Aoû 2010 02:50 
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Partie trois : Désertion



Écrit 1: Révélation



Blink regarda Eonidil d'un air méfiant.
Sur quoi lui avait t-il mentit, et qu'est-ce qu'il avait maintenant à lui dire.

" Tout d'abord, je dois te dire que le chancelier n'est pas un homme bon. Ce qu'il veut, je ne peux me résoudre à lui donner. "

"De quoi veux-tu parlé?"
"Tu as été engagé pour être l'objet du chancelier. L'objet qui lui servira à fomenter un complot contre Oranan. Son but est de pousser à la faute le compte de Bouhen contre Oranan, pour prendre sa place. Il risque alors de perturber la paix qui règne en ce moment en Nirtim, et poussé à la guerre Oranan, Kendra Kâr, et Bouhen."
"Rien que ça?! Il est pas ambitieux ton patron dis moi ! " Blink ricana ostensiblement, et plusieurs personnes se retournèrent alors.
"Doucement. Calme toi un peu."
"Bon et donc? Qu'est-ce qui change pour moi?"
"Je n'ai aucune intention d'accompagner le chancelier dans sa folie."
"Et donc? Tu veux aller contre lui c'est ça?"
"Tu est perspicace Blink. Je ne veux pas le laissé faire. Je me dois... On se doit, de s'opposer à lui !"
"Holà holà ! J'y suis pour rien dans vos histoires moi !"
"Réfléchi un peu donc ! " Eonidil commençait à s'énerver.
"C'est tout l'avenir du continent qui est en jeu. C'est bien plus qu'un simple contrat d'assassinat. Cela te dépasse, mais il faut que l'on arrête le chancelier! "
"Moi, je bosse pour l'argent. L'a tu oublié?!"
"Tu sera bien entendu payé. Je n'ai jamais dis le contraire. Mais tu dois m'aider."
"Dans ce cas, rentrons dans le vif du sujet."
"C'est avant tout de t'es talents d'assassin dont nous avons besoins. Tu m'est bien inférieur dans le maniement des armes, mais là où tu excelle, c'est dans la furtivité. Je ne peux le nier, dans ce domaine, tu m'est supérieur. Si je t'ai fais venir, ce n'est pas pour voir le chancelier, mais pour le tué ! Tu sera la pièce maitresse dans notre plan."

Ils passèrent plusieurs heures à discutés du plan. L'idée était que Blink irait voir le chancelier pour recevoir ses nouveaux ordres, et qu'il en profiterait pour analysé le terrain. Pour se familiariser avec le bâtiment, et voir ses possibilités. Il fallait que le meurtre ai l'air d'un accident. Aussi, c'est sur ce point qu'Eonidil était catégorique.

"Si tu tus le chancelier, et que l'on se rend compte qu'il a été assassiné, tu sera rechercher partout sur Nirtim. Tu n'aura nul part où aller. Dans ce cas, je ne pourrai plus rien pour toi."
"Et alors? Je te rappel que je suis déjà recherché pour le meurtre du gosse."
"Entre le meurtre d'un gosse et celui d'un chancelier, il y a une grande différence. Tu sera recherché dans tout le royaume. Tu n'aura jamais de répit. Au mieux tu pourra peut être te réfugier dans le nord, mais c'est un endroit malfamé et dangereux. Caix Imoros est une ville dangereuse. Ne t'y aventure jamais ! "
"Bon, donc, comment on procède? Tu as réfléchis au moyen de faire croire à un accident?"
"Justement oui ! "

Ils partirent dormir dans leurs chambres jusqu'au matin. Le jour où Blink devait allé voir le chancelier.


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 2 Aoû 2010 03:52 
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Écrit 2 : La rencontre



Blink et Eonidil se séparèrent devant la taverne au matin, après un petit briefing.
La rencontre avec le chancelier allait être importante, et Blink devait s'y préparer. Il devait faire comme s'il était d'accord avec le chancelier, écouter ses ordres, et faire comme s'il allait les réaliser. Il fallait qu'il joue le jeu à la perfection, et qu'il repère les lieux.

Il retrouva l'elfe en début d'après-midi, devant la grande maison du chancelier. C'était un endroit en hauteur de la ville, entouré de remparts, qui faisaient plus pensés à un palais qu'à une maison. Des gardes y étaient postés en permanence à l'entrée. Eonidil l'accompagna jusqu'à l'intérieur. Il rentra en premier dans le bureau du chancelier pour lui annoncé l'arrivée du voleur.

Blink attendait devant, qu'on l'appel. Il restait devant la porte, pensif. Il se demandait comment cela allait se passer, et s'il avait eu raison d'accepté d'aidé l'elfe. Il avait faillit ne pas accepter, jusqu'à ce que Eonidil lui précise que de toutes façons, le chancelier avait prévu de le faire tuer une fois sa mission accomplie.
Moins d'une minute se passa, puis, il entendit au loin une voix l'appeler.
Il entra dans la pièce, précautionneusement. Le chancelier le regardait avec un air avide.
Il était vieux, plus d'une quarantaine d'années au moins, les cheveux gris, le teint pâle, et ses yeux sortaient de leurs orbites. Il était maigre et avait une coupe au carré.
Il fit signe de la main à Blink de s'asseoir sur une chaise.
Celui-ci s'exécuta immédiatement.
Ils s'observèrent quelques instants, puis, le chancelier prit la parole.

"Ainsi c'est vous, Blink. Et Blink? Seulement Blink?"
"Oui monsieur, seulement Blink." répondit ce dernier. Il était obligé de se forcer pour faire preuve d'autant de respect envers le chancelier. Il avait une envie irrésistible de le tuer, là, sur le champ. Heureusement, ils avaient été fouiller à l'entrée, et leurs armes leurs avaient été retirées.
" Mon cher Eonidil, vous pouvez sortir." Son ton hautain trahissait son haut rang. Celui-ci sorti immédiatement, lançant un regard à Blink qui signifiait surement qu'il ne devait pas échoué.

"Bien. Nous pouvons commencer. Tout d'abord je suppose que Eonidil ne vous a pas expliqué pourquoi je vous ai fait venir, si?" Blink hocha de la tête légèrement en signe de dénégation.
"Je vais donc vous expliquer. Mon but est de poussé Oranan et Bouhen à se déclarer une guerre." Le liykor crispa le visage en une sorte de grimace comme pour montrer son étonnement, mais elle était très peu convaincante. Heureusement, le chancelier ne le regardait que sommairement, et avait l'air plus intéressé par une fleur qui se trouvait dans un vase sur son bureau. Il poursuivit immédiatement.
"Donc, vous allé m'aider à fomenter ceci. Suis-je claire?"
Blink hocha à nouveau la tête, cette fois plus ostensiblement.

Pendant près d'une heure le chancelier expliqua l'importance de sa mission à Blink, et ce qu'il devait faire. Blink ne l'écoutait que très peu et examinait les environs. Il réfléchi alors à un moyen d'entrée et compris assez vite le point faible de la structure du bâtiment. Il sorti s'en même se souvenir de ce que le chancelier lui avait dit.
A l'extérieur, se trouvait Eonidil, qui l'attendait.
Il retournèrent à la taverne de la veille pour parler du plan.

"Alors?" dis précipitamment Eonidil.
Blink fit un sourire jubilatoire.
"C'est du tout cuit. Il y a un grenier. C'est le plus simple pour s'introduire. Une fois à l'intérieur c'est un jeu d'enfant. Il me suffit d'entrer par la trappe du bureau et de trouver sa chambre. Et c'est là bas..."
"Et c'est là bas que tu lui fait tomber la tête de taureau sur la sienne." fini Eonidil. Il semblait soucieux.
"Ce n'est pas si simple que ça. Tout repose sur toi. Si tu fait le moindre bruit, et que le chancelier se réveille tu n'aura plus aucune chance de faire passer ça pour un accident.
"Je suis au courant. C'est pour ça que c'est moi, et pas quelqu'un d'autre c'est bien ça non?! Alors fais moi un peu confiance."
"Très bien. Et donc, pour les gardes, on fait comme on a dit donc? Il n'y a aucun moyen de rentrer sans que les gardes ne s'en rendent comptes?"
"Non c'est impossible. La position géographique de la maison ne me permet pas d'y accéder par un autre toit, ni de pouvoir les contourner. Il faudra que vous fassiez une diversion."
"Je sais, mais j'aurais préféré éviter d'impliquer d'autres personnes la dedans si possible. Nous ferons donc avec. "
"Et toi? Tu ne risque pas d'être arrêter pour ça? Le chancelier ne pourra pas te protéger une fois mort."
"Personne ne se rendra compte de la supercherie. J'ai tout prévu."

Blink passa le reste de l'après-midi à ruminer le plan. Eonidil était partit, et allait revenir dans la nuit pour mettre le plan à exécution.


Dernière édition par Rayd le Mer 18 Aoû 2010 15:02, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 2 Aoû 2010 04:38 
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Écrit 3 : La mort du chancelier


Vers minuit, la taverne était presque vide, et le peu de personnes qui étaient encore là étaient de vieux ivrognes. Blink attendait. Il attendait la venu de Eonidil. C'était un peu précipité comme plan. Il pensait que l'elfe avait un plan bien ficelé, sans faille ni zone d'ombre, mais finalement, il comptait bien plus sur lui que ce qu'il pensait. Le plan reposait presque que sur les talents d'assassin du Liykor.

( Dans quoi est-ce que je me suis foutu moi...? C'est pas le moment d'hésiter. Le voilà enfin. )

Eonidil s'assit près de Blink et chuchota. Voilà, on est près. rejoint moi dehors.
Il s'exécuta et sorti immédiatement à la suite de l'elfe.
Mes hommes sont rassemblés autour de la maison. Dès que je leurs diraient, nous ferons croire à une attaque et les gardes seront bien obligé de quitter leur poste. C'est là que tu pourra entré. Je compte sur toi.

( Et voilà le plan foireux... Je le savais. J'aurai jamais dû accepter. C'est un coup à tous se faire attraper ça. On pourrai être pendu pour ça ! )

Ils partirent tout deux en direction de la maison du chancelier. Blink se posta le plus prêt possible, et attendit le signal de Eonidil.
Celui-ci, bien qu'il savait qu'il ne risquait rien, stressait énormément. Il fallait réussir.

Au bout de quelques minutes d'observations, il donna le signal à ses hommes d'attaquer. Le but était de faire croire à une attaque de bandits en pleine ville, et simuler un affrontement entre les brigands d'un côté, et les miliciens de l'autre. Il avait très peu d'hommes, mais avait engager de véritables bandits pour l'occasion. Bien sûr, aucun ne devait vraiment se tué. L'altercation ameuterai les gardes, qui laisserai l'entrée libre quelques instants. C'était un plan très culotté, branlant et hasardeux, mais c'était leur seul plan.

Au signal, les bandits sortir d'un coin de la rue, et les gardes arrivèrent d'en face. La scène ressemblait à une vielle pièce de théatre amateur. Ce n'était pas très bien joué, mais cela eu quand même l'effet de rameuter les gardes de la demeure du chancelier. Ils partirent tous à l'assaut des bandits, pour aidés leurs confrères miliciens.
Blink en profita immédiatement pour entrée dans l'enceinte de la maison, et grimpa sur le toit.

( Et ben ! C'était très bancale comme plan, mais ça a marcher. j'en reviens pas ! Qu'elle chance on a ! )

Sur le toit, il trouva vite la petite fenêtre qui menait au grenier. Il cassa le carreau, et entra en se faufilant. Il se trouvait maintenant dans une grande salle au plafond bas, poussiéreuse, et remplie de toiles d'araignées.

(Comment un vieux con riche comme lui peut avoir un grenier aussi dégueulasse?! )

Il chercha quelques instants une petite trappe qui était censée donnée dans le bureau du chancelier. Il l'entrouvrit légèrement et inspecta la pièce. Elle était vide. Il descendit immédiatement, et se pressa vers la chambre du chancelier.

(Bon, d'après Eonidil, la chambre se trouve au fond. Heu... )

Il se trouva au fond de la maison devant trois portes.

( Il est marrant lui... Au fond, mais qu'elle porte?! )

C'est à ce moment là qui senti toute le puérilisme de leur plan. C'était plus qu'un plan hasardeux. C'était un plan incohérent et stupide. Il ouvrit en premier la porte de gauche. Il n'y avait rien à part un petit lit pour enfant et une commode. Cela lui fit pensé à sa chambre de Kendra Kâr. Il sorti et referma la porte doucement. Il ouvrit la porte en face de lui.
A peine avait t-il ouvert la porte qu'il eu envie de la refermer. Il était confronté à un acte sexuel entre deux vieilles personnes. Qui plus est, des humains. Le chancelier et sa femme. Cette vision le dégouta au plus haut point. Il voulu refermer la porte, pour revenir plus tard, lorsqu'ils dormirait, pour ne pas faire échoué le plan, mais la femme du chancelier le vit et hurla immédiatement. C'est là, qu'il comprit qu'il y avait encore un défaut dans le plan. Ils n'avaient jamais envisagés que le chancelier puisse être réveillé.

Il ne chercha pas d'autres solutions. Il fonça sur les deux humains nus, et trancha dans le vif. D'abord la tête de la femme, puis ensuite, planta son épée dans le ventre du chancelier.

"Comment? Vouuus...? Mais... Pourquoi?"
Blink regarda le vieille homme sans répondre.
Il attendit quelques secondes pour s'assurer de la mort de ce dernier, puis, à son dernier souffle, reprit le chemin en sens inverse.

( Et merde, ça ne devait pas se passer comme ça. Maintenant, qu'est-ce qui va se passer ? Je vais être rechercher si je me fait voir. Il faut que je parte au plus vite ! )


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mar 3 Aoû 2010 01:44 
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Écrit 4 : Escapade



Blink ne savait plus quoi faire. Il courrait dans la demeure du chancelier en direction du bureau. Le principal était déjà de partir d'ici.

( Comment je fais pour me mettre dans des pétrins comme ça moi ?! )


Arrivé dans la pièce, il grimpa immédiatement dans le grenier sans même prendre le temps de refermer la trappe. Il continua sa course dans le plafond de la maison jusqu'à atteindre la fenêtre par laquelle il était rentré. Il entendait au dehors un bruit de cohue.
En se concentrant bien il se rendit compte que c'était des bruits de métaux qui s'entrechoquaient, et des hurlements à faire crisser des dents. Il sentit aussi une forte odeur de sang. Il sortit sur le toit du bâtiment et vit non loin plusieurs combattants se battre. Il y avait des miliciens, des brigands, et même des citadins téméraires qui voulaient jouer les héros.
Au milieu du champs de bataille se trouvait Eonidil, qui tranchait tout se qui bougeait. Apparemment il ne semblait même plus faire la distinctions entre les miliciens et les brigands. A première vu, les miliciens faisaient pareils. Il semblerait que la fausse attaque fomenté par l'elfe en était devenue une vrai.
Des corps jonchaient le sol de la rue, certains démembrés, d'autres décapités, et plusieurs combattants agonisaient encore sur les rues pavées de la citée.
Les gardes s'attaquaient eux même par erreur, tranchant quelques têtes au passage de leurs épées. Le carnage était sanglant, et la terreur se lisait dans chacun des regards.
Comment un tel désastre avait t-il put se produire? Apparemment personne ne le savait, mais aucun n'était prêt à déposer les armes.

Tout le monde semblaient être dans une incompréhension total, et Blink entreprit de ce servir de cet évènement pour s'échapper sans qu'on le voie.

Il voulut partir mais quelques chose attira son regard. Il ne pouvait détourner les yeux de Eonidil. Sa remarquable façon de se battre, de trancher des membres à tout va et sa façon de se mouvoir l'en rendait presque jaloux. Il admirait se combattant hors paire, et se demandait si cela était possible.
Il regarda l'elfe durant plus d'une minute puis, sauta du toit et sortit de l'enceinte de la maison.
S'il voulait s'échapper, il était obligé de passer dans la bataille. C'était la seul issu de part la demeure du chancelier. Surement pour éviter toutes attaques, et voir venir n'importe qui. Il tenta donc une traverser furtive et rapide dans la foule de combattants, en essayant d'éviter les coups et de passer inaperçu.
Mais quelqu'un le suivait. Un garde l'avait vu sortir par le toit et avait crié à quelques gardes de s'occuper de lui.
Ils étaient très occupés avec la bataille, mais trouvaient encore le moyens de pourchasser des intrus. L'un d'eux était partit dans la maison.
Blink restait bloqué par les assaut d'un brigand dans la bataille, et un échange de quelques coup d'épée se fit. Il n'eut pas longtemps à tenir car le bandit tomba presque immédiatement au sol avec une hache de jet dans le dos.
Pas une arme habituel des gardes pourtant. Surement celle de l'un de ses compères.
Les gardes qui l'avaient vu arrivèrent presque à sa hauteur lorsque celui qui était entrée voir si le chancelier allait bien sortit à la volée et cria :

" IL EST MORT ! LE CHANCELIER EST MORT !!!!! "

Les miliciens à ses trousses parurent choqués un instant, puis tournèrent leurs regards vers Blink et coururent tout de suite dans sa direction. Ce dernier força le passage dans la masse de soldats et réussi tant bien que mal à se frayer un chemin jusque dans la rue adjacente. Il sprinta à tout allure pour échapper à ses poursuivants.

Il traversa une rue, puis une autre, les miliciens toujours derrières lui. Il passa à l'angle d'une ruelle et vit sa seule chance de s'en sortir. Une petite taverne renfoncée, les lumières de l'intérieur arrivaient à peines à éclairer la ruelle tellement les vitres étaient salles et crasseuses. Il ouvrit la porte à la volée et entra brusquement. Dedans, le tavernier et quelques hommes du peuples étaient les seuls présents.

Le gérant, un homme en bonne forme, les épaules larges, les muscles de ses bras saillants, le teint mâte, des cheveux bruns et une barbe fournie était en train d'essuyer une vielle chope dégoutante avec un torchon d'un gris plutôt douteux.
Dès qu'il vue Blink il la posa sur le comptoir et se précipita sur lui.

"Suivez-moi ! Tout de suite !" ajouta t-il lorsqu'il vue que le liykor hésitait. Il le tira derrière le bar et le fit descendre au travers d'une trappe sous un tapi cramé. Il la referma brusquement.

Blink se trouvait dans une petite pièce à peine éclairée par une seule et unique chandelle suspendue au plafond. Elle était remplie de bouteilles de vin, de fûts de bière, et de quelques tonneaux. C'était la réserve. Par précaution, il se cacha dans l'un d'eux, qui par hasard se trouvait vide. Il eut du mal à s'y rentré totalement à cause de ses 1m96, mais y parvint après quelques contorsions.

Il entendit au dessus des voix. Celles des gardes et du tavernier.
Apparemment les gardes voulaient fouillés les lieux, et le gérant s'y opposait fermement. Blink redoutait que cela trahisse sa position.

"Bha j'vous dis qu'il est pas là non de non ! "
"Par pure mesure de précaution monsieur. "
"Mais comment ça "précaution" ?! " Le tavernier haussa d'un ton.
"Vous ne croyez même plus les gens du peuple maintenant ?!"
"Écoutez monsieur, nous n'avons pas le temps de nous amuser, le meurtrier du chancelier est en cavale et nous devons le rattraper. Sans compter qu'il se déroule à l'heure actuel une bataille horrible un peu plus au nord de la ville. Alors laissez nous passer ! "
"Humf..." Le tavernier ouvrit la trappe de la réserve et descendit, suivit des deux gardes.

"Vous voyez, je vous dit qu'il y a rien. "

Il semblait très mauvais acteur.

"Et ça ? Qu'est-ce que c'est ?! C'est pour ça que tu ne voulais pas nous laisser entrer ?" Le tavernier émit un petit gémissement.

"Peu importe ! Nous ne sommes pas là pour ça. On part. Mais t'aura des nouvelles de nous quand toute cette histoire sera terminée. "

Blink les entendit remonter, et la trappe se refermer. Il préféra rester quelques minutes dans le tonneau, par mesure de sécurité.


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mar 3 Aoû 2010 03:11 
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Écrit 5 : Un tavernier chaleureux



Au bout de quelques instants, le tavernier redescendit précipitamment dans la réserve en chuchotant.

"Hey, l'artiste ?! T'es où ?!"


Blink trouva judicieux de sortir du tonneau dans lequel il était particulièrement confiné et serré.

"Ha t'es là ?! On a eu chaud. J'ai bien cru qu'ils allaient te voir. Heureusement que tu t'es caché ! "
"Oui, j'ai bien fais sur ce coup. mais dis moi le vieux, pourquoi sont t-ils repartit? Qu'on t-ils vue pour qu'il ne soupçonne rien d'autre ?"
"Haaa... C'est ça !" Il désigna un coin de la petite pièce.
"L'argenterie du royaume. J'en récupères souvent comme monnaie d'échange pour boire à l'œil dans ma taverne. Souvent des gardes mal payer qui trouve judicieux de se servirent. Ça nous aura bien sauvé sur ce coup ! "

Il arborait un grand sourire.

"je te suis reconnaissant le vieux. Sans toi j'aurais eu des ennuis. Il faut que j'y aille maintenant. "
"Ho mais pas de quoi l'ami ! Mais ce service, avec tout les risques qu'il engendre, n'est malheureusement pas gratuit. " Il riait. Un rire narquois.
"Que veux tu dire?!" Blink se méfiait. Il se doutait de la réponse.
"Je veux dire que je t'ai rendu un service, mais ce service était payant. Donc maintenant, aussi fort soit-tu, file moi ton fric, et desuite ! " Il avait abandonné son aire moqueur et était devenu sérieux.
"Ta été sympa papy, mais je te donnerais rien. Tu peux appeler les gardes si tu veux, mais je te filerais jamais rien. Certainement pas à un vieux con dan ton genre."
"Mais tu est loin de savoir qui je suis l'ami. J'ai jadis appartenu à la milice de Bouhen, et j'étais ma fois pas mauvais. Donc si tu ne veux pas t'attirer des ennuis tu a tout intérêt à me donner ce que je veux. Ce n'est pas une requête. Par la force ou pas, j'aurais ce que je veux."

Il se jeta sur Blink une dague à la main. Celui-ci l'esquiva sans grand problèmes et était choqué.

( Mais c'est quoi ce nul ?! Ils son vraiment tous tarés dans cette région. Il sait même pas manier une dague et se déplace comme un enfant de 6ans. )

Blink sortit son wakizashi de son fourreau et transperça la jambe du tavernier. Ce dernier tomba au sol et gémis de douleurs.

"Et oui le vieux. Avant de t'attaquer à n'importe qui, regarde d'abord sa tête. Si c'est un de ma race, évite ! "
Il lui sourit avec un regard à la fois amusé, et à la fois dédaigneux.
Il remonta dans le haut de la taverne, et croisa le regard des derniers ivrognes encore présents.
"Il est en bas, il roupille. Ne le réveillez pas."

Il sortit à la volée de la taverne et courut directement en direction de la sortie de la ville la plus proche. Arrivé non loin, près d'une grand rue, un des deux gardes était encore là, et sortait d'une autre taverne. Leurs regards se croisèrent, et pendant quelques fractions de secondes, ils se jugèrent. Dès que le garde l'eut reconnu, il bondit vers lui d'un air décidé.


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Dim 15 Aoû 2010 17:55 
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Écrit 6 : Un combat difficile


Le garde lui sauta violemment dessus, bien décidé à en découdre. Blink ne pouvait se soustraire au combat ce coup-ci. Il esquiva de justesse la pointe de l'épée du jeune homme et lui mit un coup violent dans les côtes. Le garde encaissa sans grand mal l'attaque hasardeuse du liykor et se remit en position d'attaque. Blink dégaina son wakizashi et sa dague, toutes deux dans chacune de ses mains. Le garde semblait savoir manier son arme, mais manquait d'expérience. Blink n'avait pas l'avantage du terrain. Ses petites lames étaient mieux adaptées pour les endroits confinés. La grande rue était favorable au jeune homme et à sa longue lame. C'est pourquoi Blink avait sortie sa dague en renfort. Il n'était pas ambidextre mais arrivait quand même à combiner deux lames sans trop de mal. Le garde quand à lui jugeait la situation différemment. Il se trouvait seul, dans une grande rue, sans aucun lieux où se réfugier, et en face de lui un monstre de près de deux mètres de haut armé de lames dangereuses. L'issu du combat ne pouvait en être plus incertaine.

Le liykor prit l'initiative et enchaina une série d'attaques plus rapides les unes que les autres. Mais aucune n'arrivaient à passer la garde de l'humain. Celui-ci se contentait de parer coup sur coup en guettant le moment opportun. Au bout de quelques passes d'armes l'humain entraperçut une faille dans la garde de Blink. Une faille si grosse qu'il se sentit honteux de ne pas l'avoir vu plus tôt.

(Comment avais-je pu rater ça ?! Il y a un trou béant dans sa défense ! Quand il assène un coup avec sa grande lame, lors de l'amorce, il garde la dague en retrait vers l'arrière et semble ne même pas s'en soucier. Je dois l'attaquer pile poil au bon moment, et je me le fait ! )

Au même moment la dague de Blink vint se glisser dans l'une des cuisses du jeune garde, réduisant sa mobilité. Ils continuèrent quelques enchainements dangereux, les lames s'entrechoquant les unes aux autres, le bruit du métal résonnait dans toute la rue, et certains habitants sortaient pour voir ce qu'il se passait. Certains criaient de peur, d'autres étaient subjugués par les deux combattants.

Des goutes de sueur coulaient le long du visage du guerrier, son visage était rouge, et ses mains lui faisaient mal. Il n'avait jamais autant combattu, et admirait un peu le monstre qui lui tenait tête si facilement.
Blink quand à lui calquait les mouvements de sa cible, évitant chaque coup. Son souffle était modéré, il bougeait aisément autour de l'homme, mais malgré sa supériorité physique, il ne parvenait pas à lui asséner un seul coup.

(Mon coup de dague de tout à l'heure était un coup de chance ? Je n'arrive plus à le toucher depuis ! Ça m'énerve, mais je suis excité aussi... )

Les deux combattants ne savaient plus quoi faire. le jeune homme guettait le mouvement qui clôturerait la rencontre, mais n'y parvenait pas. Autant l'un que l'autre savait qu'à la moindre faute, l'issu du combat serait défini. L'humain compris enfin quelques chose. Il ne s'en tirerait pas sans dommage. Même s'il exploitait le point faible de la garde du liykor, il y risquerait sa propre vie. Il feignit une faiblesse à la jambe, et laissa le champ libre à Blink pour asséner le coup de grâce. Celui-ci s'exécuta et amorça son attaque vertical avec son wakizashi. Comme le garde l'avait prévu, sa dague restait en retrait près de ses côtes, laissant un sérieux espace pour une attaque latérale. L'humain ne se laissa pas prier. Il lança de toutes ses forces un coup d'épée sur le côté de Blink.

Tout se passa en un quart de seconde.
Des gens hurlaient dans la rue, d'autres accouraient. Blink ne compris pas vraiment ce qui s'était passé. Il ressentait une énorme douleur sur son flanc gauche, et voyait la dépouille du garde à ses pieds, une large plaie allant de son épaule à son cœur. Le sang des deux combattants coulait sur le pavé de la rue. Les gens étaient venus voir si le garde allait bien, mais n'osaient approcher à cause du liykor.

Blink partit en direction d'une autre rue, vacillant méchamment, se cognant contre les murs, une main posée sur sa plaie béante. Sa vue se brouilla, ses paupières se fermèrent... Il fini par tomber dans une ruelle sombre, inerte.

(C'est la fin... )


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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Sam 2 Oct 2010 15:36 
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La fuite...voila une chose à laquelle je ne suis pas habitué. Jamais personne ne m'a voulu de mal et jamais je n'ai fait en sorte que cela arrive. Je bouscule une personne par mégarde et cette dernière veut ma mort! Mais où va-t-on? Le principal c'est que pour l'instant je suis encore en vie, la roue du destin ne semble pas vouloir d'arrêter de tourner. Par deux fois j'ai été j'ai été sauvé et par deux fois ma dette est multipliée. Le Temple de Plaisir....Kendra-Kâr...Je dois faire vite, je dois tenir parole et faire mon possible pour porter cette fameuse lettre à...comment est-ce déjà...Pudding? non...Pilunn? je ne crois pas et puis en plus j'ai perdu le mots où tout est écrit. Je me souviens juste qu'elle est blanche...Bah je verrais le moment venu, pour le moment je dois fuir, courir sans m'arrêter, survivre au mois jusqu'à ce que mon objectif soit atteint surtout que....Mince! Des hommes de Rewolf! Je vais devoir échapper à ses hommes...espérons qu'il ne me suivent pas jusqu'à Kendra-Kâr! Vite, directions le Temple des Plaisirs!

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Lun 25 Oct 2010 18:32 
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Je m'étais affolée pour rien : le soleil n'était pas encore tout à fait couché; il me restait donc un peu de temps avant de rejoindre Daio à l'auberge. Je m'installai dans une rue en cul de sac, peu fréquentée, et déballais mon parchemin.

Avec déception, je constatai qu'il était tout simplement illisible. Les symboles utilisés m'étaient inconnus. Je regardais les dessins un à un, espérant pouvoir les déchiffrer, mais en vain. Puis finalement, alors que les symboles défilaient devant mes yeux, les fluides en moi semblèrent bouillonner; un de ces picotement glacial qui nous procure des frissons impossibles à refréner, et bientôt je sus lire le parchemin sans même en comprendre les dessins. A vrai dire, je ne le lisais pas, c'était lui qui écrivait en moi...

A la suite de cette lecture déconcertante, je sus parfaitement ce que je devais faire. Je pris le temps de me calmer un peu, pour atténuer l'excitation qui m'envahissait, et tentais de moduler un bâton de glace. Il se dessina très bien dans mon esprit, mais moins bien physiquement; si bien qu'entre mes deux paumes espacées de deux dizaines de centimètres, lévitait une petite boule de glace.

( Yuia, merci pour ce miracle. Aide moi à en faire davantage )

Je la laissai tomber, et réitérais mon essai. Tout mon corps était concentré à cette tache. Tout mes organes se joignaient, pour mettre en commun le fluide qui me permettrait de donner naissance à un pic de glace. Cette fois, un petit bâtonnet de quelques centimètres se modélisa, mais c'était bien loin de ce que je voulais obtenir. Après plusieurs résultats décevants, je parvins enfin à créer un pic de glace. Il était fragile, plutôt fin et pas très long, mais je décidais que cela suffirait pour le moment. Je ne me sentais tout simplement pas capable de recommencer : comme si on m'avait vidée de tout fluide magique.

Etaient-ils éphémères ? Comme des flocons de neige qui disparaitraient au moindre rayon de soleil ?

Je me sentais bien vide, dénuée de toute magie intérieure. Nue, presque. Il fallait que j'aille me fournir en fluides.

<Aux milles arcanes>

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mar 26 Oct 2010 22:45 
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Et comme si Yuia voulait participer à ce moment magique, qui resta longtemps gravé dans ma mémoire comme l'un des plus beaux souvenirs, de minuscules flocons duveteux tombèrent silencieusement au sol.

Daio se dégagea doucement de mon étreinte. Le « je t'aime » qu'il me souffla cette nuit-là apaisa tout mes doutes. Les petites touffes de neige froide qui se collaient sur le visage du shaakt se transformaient en gouttes d'eau, qui roulaient doucement le long de visage. Affectueusement, je glissai ma main contre sa mâchoire, et la paume ainsi posée sur son visage, je scrutais le plus profond de ses pupilles.

J'y vis de la souffrance. Beaucoup de souffrance. De l'angoisse aussi, et de la tendresse.

Après tout, il avait raison; que savais-je de son passé?

Je l'avais admiré lors de son combat en arène; profondément estimé lors de notre voyage; et maintenant je l'aimais. Affection qui avait muté en amour par un simple regard, au milieu d'une taverne puante et agitée.

Pour me protéger de la douce neige, je calai ma tête contre son omoplate et murmurai :

« Je voudrais pouvoir panser toutes tes blessures intérieures... »

Après quelques secondes, peut-être quelques minutes, je me reculai et posais mes mains sur celles de l'elfe. Elles étaient si grandes, si musclées. Elles portaient les stigmates invisibles de nombreux combats, et pourtant elles étaient les plus douces que je n'eus jamais touché.

Je proposai finalement de rejoindre l'auberge. La route avait été longue et fatigante, et la légère neige qui tombait du ciel refroidissait fortement l'air ambiant.

<Les rues de la ville>

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Dernière édition par Loys le Jeu 28 Oct 2010 10:41, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Mer 27 Oct 2010 18:51 
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La neige commence à recouvrir le lieu petit à petit. Pour le moment, il n’y a pas grand-chose, même pas l’épaisseur d’une main. Quand je me replonge dans mes souvenirs, je me rappelle des hivers passés avec Flora. Nous traquions le sanglier ou encore le cerf en suivant les empreintes. Je me souviens aussi des longues heures à regarder à travers notre immense verrière pour observer la neige voleter, danser pour enfin venir mourir sur le sol froid. L’hiver annonce toujours la fin ou plutôt l’arrêt de la vie pour des nombres espèces. Certaines s’endorment pour plusieurs lunes et ceci jusqu’au printemps.

Les flocons tombent sur mon visage avant de se transformer en fines gouttelettes. Cette eau glisse sur mon visage comme des larmes. Je ne sais pas si je pleure de joie d’avoir enfin retrouver l’amour dans un monde que je croyais empreint de haine et de violence. Ou si je larmoie à cause du fait que ma carapace de pierre vient d’être brisé en mille éclats et que les souvenirs de Flora m’envahissent à nouveau.

(Pourquoi la vie ne pourrait pas ressembler à un simple fleuve s’écoulant vers la mer ou l’océan ? Ma vie ressemble plus à un torrent venant s’écraser contre les rochers, les arbres et les falaises. J’ai perdu Flora depuis près de dix longues années. Mon cœur a été mutilé, j’aurais préféré que mon corps soit réduit en charpie que de la perdre. Pendant deux longues années, j’ai recherché les assassins de ma femme pour me venger et surtout pour honorer sa mémoire. Maintenant, je ne sais même pas si je les tuerais, si je les voyais. J’ai vécu de multiples aventures en dix ans, je suis devenu plus fort, plus vif, mais surtout plus triste. Mais à ce jour, je retrouve l’amour et je suis indécis, j’ai peur de le perdre à nouveau.)

Loys me ramène dans le monde réel en posant sa main contre mon visage. Elle plonge son regard dans le mien, je ne peux pas cacher le mélange de tristesse et d’amour que doivent exprimer mes yeux. Je ne suis sûr que d’une seule et unique chose, elle doit vivre et je deviendrais encore plus puissant juste pour ceci. Quand j’y repense, je l’ai rencontré si rapidement. Elle était comme une enfant perdue devant l’arène de Kendra Kar. Elle n’attendait qu’une seule et unique chose voir le héros sortir des coulisses de l’arène. Mais quel héros suis-je réellement ? J’ai juste combattu un noble soldat, j’ai combattu des dizaines voire des centaines et nombreux sont ceux qui sont morts par ma lame. Je ne suis qu’un simple monstre.

J’ai accepté de prendre Loys sous mon aile et je ne sais pas pour quelle raison. Il y avait quelque chose en elle qui devait m’envouter. Puis nous avons voyagé ensemble jusqu’ici, pendant cette petite aventure, je m’attachais à elle de plus en plus, je ne me voyais pas la perdre. Je commençais à l’aimer. J’ai utilisé une technique que je ne connaissais même pas pour la sauver. Je ressens la même chose que pour Flora.

Loys pose sa tête sur mon épaule et me murmure :

« Je voudrais pouvoir panser toutes tes blessures intérieures... »


Puis elle se retire pour prendre mes mains dans les siennes. Des mains qui sont capables du meilleur comme du pire. Elle propose de retourner dans l’auberge, je l’emmène plutôt s’assoir sur un banc pour s’assoir. J’entoure Loys de ma cape pour la protéger du froid, une cape maudite qui me demande du sang sans arrêt, mais depuis peu, j’arrive à contrôler, à refreiner ses envies. Puis je décide de lui dire :

« Le passé est le passé. Les blessures physiques se referment toujours. Les meurtrissures du cœur et de l’esprit se referment aussi avec le temps. J’ai épousé Flora quand j’ai eu mes 90 ans et nous avons vécu 43 ans avec elle. Notre amour était des plus forts. Quand j’y repense, tu ne devais même pas être né à cette époque. Je l’ai perdu d’une façon bien tragique, il y a dix ans de cela. Pendant deux années, j’ai eu l’esprit de vengeance puis je suis devenu un vagabond et un idéaliste. Je t’ai rencontré le temps d’un battement de paupières. Le vent m’a poussé vers toi et le temps d’un silence, je t’ai aimé. »

Je la regarde les yeux remplis d’émotions puis je reprends :

« Tu ne pourras jamais panser mes blessures, mais tu peux m’apprendre à vivre à nouveau. »

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 10:39 
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Daio m'invita plutôt à m'asseoir sur un banc, ôta sa cape, et la posa sur mes épaules pour me protéger du froid. Il me parla de souffrance, de sa femme, et de sa mort. De sa vie après, puis de notre rencontre.

Je n'étais pas jalouse qu'il parle de Flora -C'était ainsi qu'elle s'appelait- car je savais qu'il ne faisait pas ça nous comparer. Au contraire, j'étais profondément touchée qu'il s'ouvre ainsi à moi de cette façon. Dans ses paroles, je voyais que Flora était bien différente de moi. Pourquoi m'aimait-il alors? Peut-être trouvait-il en moi l'innocence ou l'inconscience qu'il ne pouvait plus trouver en lui-même. Il semblait avoir eu une vie jusqu'à présent très difficile. Son physique était celui d'un jeune elfe noir, mais les tourments de son cœur étaient ceux d'un aventurer à l'hiver de la vie.

Nous étions différents, tellement différents. Moi, je n'avais jamais rien vécu de tel, je n'avais pas connu ses souffrances. Et pourtant, j'avais la sensation que nous étions deux pièces d'un puzzle qui s'emboitaient, par nos complémentarités.

Le regard ému, il ajouta :

« Tu ne pourras jamais panser mes blessures, mais tu peux m’apprendre à vivre à nouveau. »

Je posai la tête contre lui, enroulée dans sa lourde cape, et à mon tour je lui intimai:

« Ma vie sera plus courte que la tienne... Mais je te promets que de toute ma vie, quelle qu'en soit sa durée, tu sera le seul que j'aimerai ainsi. Quoi qu'il arrive. »

Je n'avais cessé de sentir Daio triste. C'était inexplicable. Comme si toute sa vie ressurgissait, que ses souffrances le tiraillaient à nouveau.

Je me tournai légèrement pour lui faire face, et le regarder dans les yeux.

« Dis moi Daio... Dis moi... Quel est ce mal qui te tourmente le coeur? Pourquoi es tu ainsi anxieux... mon amour »

<Les rues de la ville>

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 18:10 
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Elle pose sa tête sur mon torse, je l’enroule de mes bras et écoute ses paroles :

« Ma vie sera plus courte que la tienne... Mais je te promets que de toute ma vie, quelle qu'en soit sa durée, tu seras le seul que j'aimerai ainsi. Quoi qu'il arrive. »

Se rend-elle réellement compte de ses paroles ? L’amour est un sentiment tellement incertain. On peut croire le trouver alors que ce n’est peut-être qu’une simple amourette. Ma vie sera bien longue par rapport à la sienne, je vivrais encore des centaines d’années, j’attendrais peut-être le millénaire. Mais l’avenir ne peut rien nous dire. Puis je la vois se tourner vers moi pour regarder à nouveau mes yeux et elle me dit :

« Dis moi Daio... Dis moi... Quel est ce mal qui te tourmente le coeur? Pourquoi es tu ainsi anxieux... mon amour »


Le mal qui me tourmente, n’est pas forcément facile à exprimer. J’ai mon démon Jack qui me hante régulièrement, mais j’ai aussi la peur des assassins de Caïx Imoros. A tout instant, ils peuvent surgir et se jeter sur nous la main prête à tuer. Je ne connais que trop bien ce monde. Les Shaakt qui sont élevés pour ce genre de travail, ne sont que des êtres sanguinaires, avides de sang et dénués de regrets. Ils pourraient tuer père et mère si cela leur seraient demandés.

Je réponds à Loys :

« Je suis un renégat Loys, je vis loin de mon peuple par forcément par choix, mais par obligation. Je souhaite libérer mon peuple, je veux combattre pour qu’ils ne soient plus sous l’influence d’une fausse déesse et d’Oaxaca. Je désire qu’ils prennent leurs décisions par eux même et rien d’autre. Voilà une partie du mal qui me ronge. L’autre mal, je dois vivre avec et tu l’as déjà vu. »

Je l’embrasse délicatement avant de l’enlacer tendrement.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 21:39 
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Daio expliqua avec passion et tristesse son désir ardent de sauver son peuple de l'emprise d'Oaxaca. Je ne savais pas qui elle était, mais je me doutais qu'elle était bien loin de la pureté de mes chères déesses Yuia et Rana. Il se qualifia lui même de traître. Était-il différent de ce que j'avais pu penser de lui? Je l'avais vu combattre en arène comme un démon, mais je savais qu'il était bon. Il avait épargné les bandits qui nous avaient attaqués par surprise en pleine nuit. Il m'avait protégée, et m'aimait. Je lui devait de ne pas douter.

Il m'embrassa avec une douceur que je n'avais jamais côtoyée auparavant, et m'entoura de ses bras musclés, qui portaient le lourd poids de souffrances passées. A ses cotés, je me sentais inatteignable. Nul ne pouvait me vouloir du mal. Je me blottis un peu plus contre l'elfe, en me serrant davantage contre lui.

Il était difficile de trouver des mots. Je ne pouvais pas lui lancer un simple « ça va s'arranger! » Parce qu'au fond, qu'en savais-je? J'avais quitté ma maison et famille un matin tôt, sans laisser de traces, pour partir à l'aventure pour mon simple plaisir personnel. J'avais trompé Garcia de ma ruse, et abandonné Karine, mon amie. J'avais rencontré un hobbit, je l'avais perdu alors qu'il se faisait poursuivre par un Lyikor. J'avais connu Alex, et je l'avais abandonné lorsqu'il m'avait trahie. Les seules personnes que j'avais perdues, je n'avais pas eu le temps de m'attacher à elles.

Je ne m'inquiétais pas pour ma famille : j'étais persuadée qu'ils étaient encore à Kendra-Kar, dans notre chère maison familiale, et qu'ils se demandaient où j'avais bien pu passer. Mais c'est tout. Aucun autre fait marquant n'avait surgit dans ma vie ( A part peut-être la fois où j'avais volé les lunettes de l'oncle Badau, j'avais reçu une correction mémorable dont mon postérieur se souvient encore ! )

Alors qu'en savais-je de la vie, que pouvais-je donc bien lui répondre? Finalement, j'oubliais toute réflexion, et laissai parler mon cœur.

« Daio, ce ne sont pas les actes passés qui font un homme. Mais bien ce qu'il accomplit au quotidien. Nous sommes ce que nous voulons être. La seule chose qui compte est le présent, tu ne dois pas regretter ce que tu as pu être, car désormais, tu sais ce que tu vaux. Je le sais aussi, c'est pour cela que je t'aime. Peut-être ton passé n'est-il pas pur, mais ton cœur l'est. »

La neige continuait à tomber silencieusement, et une fine couche commençait à recouvrir les rues pavées.

« Que c'est beau... » murmurais-je

Mon cœur se serrait de bonheur. J'aurais voulu que cet instant puisse s'arrêter à jamais, que nous devenions glace pour rester à jamais dans les bras l'un de l'autre.

<La taverne du chat enroué>

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Dernière édition par Loys le Ven 29 Oct 2010 14:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de la ville
MessagePosté: Ven 29 Oct 2010 12:40 
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Loys me répond quelque chose d’assez troublant :

« Daio, ce ne sont pas les actes passés qui font un homme. Mais bien ce qu'il accomplit au quotidien. Nous sommes ce que nous voulons être. La seule chose qui compte est le présent, tu ne dois pas regretter ce que tu as pu être, car désormais, tu sais ce que tu vaux. Je le sais aussi, c'est pour cela que je t'aime. Peut-être ton passé n'est-il pas pur, mais ton cœur l'est. »

Je ne suis pas d’accord avec elle, les actes que j’ai commis influx sur la personne que je suis. Mon combat contre Nifit a fait connaître mon ambition et mon nom ainsi que ma puissance. Mon présent est calme pour le moment, mais il suffit d’un seul instant pour que tout bascule. Je scrute les environs à la recherche d’une ombre sur les toits. Pour ce qui est de mon cœur, la pureté reste à remettre en question. J’ai les mains, le corps et le visage tachés par le sang maintenant invisible de mes ennemis. Elle pense ce qu’elle veut de moi, elle peut croire que je suis pur alors que je ne suis qu’un simple vagabond et un immonde meurtrier.

(Je ne me suis jamais remis autant en question.)

La neige nous recouvre comme elle recouvre aussi les rues de la ville. Elle apprécie le paysage en disant :

« Que c'est beau... »


Je me relève et la prend dans mes bras pour l’emmener dans la taverne.

(Daio, tu prends énormément des risques en t’attachant à elle. Nous sommes peut être fort, mais nous avons nos limites. Même si nous avons un nouveau pouvoir, nous ne sommes pas surpuissants.)

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