La belle rousse s’appelait Amarante. Un nom qui me disait quelque chose, bien que je ne puisse me rappeler quoi. De toute façon, l’heure n’était pas à de telles considérations. Elle, je ne la connaissais pas, et comme elle le disait, il m’aurait été difficile de l’oublier. Je ne prêtai donc plus attention à la demoiselle, mais bien à l’homme à capuche, qui se présenta sous le pseudonyme de Trà Thù. Un nom étrange s’il en était. Puis, un dernier aventurier s’avança. Il avait la peau blême et les épaules voutées. Il n’avait guère une apparence fort engageante, ainsi replié sur lui-même. Silencieux, il resta jusqu’à s’étonner pour lui-même de la présence des deux gargouilles.

Et puis, les portes s’ouvrirent. Je jetai directement un œil à l’intérieur, sans rien en voir, alors que les gargouilles gloussèrent du sort qu’elles venaient de nous jouer. Elles n’étaient guère faites de pierre, mais bien de chairs et d’os. En s’époussetant, elles révélèrent leur subterfuge habile : de la poudre de roche recouvrait jusqu’alors leur corps. Mois affirma qu’une fois à l’intérieur, nous devrions bien choisir nos amis, car les pièces, certainement enchantées, ne pouvaient accueillir que quatre aventuriers à la fois. Je fronçai légèrement les sourcils, ne comprenant pas la symbolique de cette division. Un piège nous attendait sûrement dedans, et il me faudrait rester perpétuellement sur mes gardes.

Mais sitôt qu’elles furent parties, envolées grâce à leurs larges ailes, la corneille en fit autant vers la maison, en nous enjoignant de la suivre. Un oiseau qui parlait… Voilà qui était singulier. Mais je ne m’en étonnai pas. Depuis son apparition, cette corneille me semblait louche.

Sans un mot de plus, alors que chacun entrait dans la maisonnée, je pénétrai à mon tour dans ce qui allait me servir de logement, cette nuit. Cette maison mystérieuse qui venait de m’ouvrir ses portes…

Deux nouvelles personnes se joignent à notre groupe, une femme que je qualifierais de guerrière vu son accoutrement ainsi qu’un petit lutin qui se trouve sur l’épaule de cette dernière. Warren me rend ma tape en acceptant ma requête. Je suis ravie de pouvoir compter sur un ami durant cette aventure qui risque de se révéler difficile. Puis Flore me dit que le plaisir sera pour elle, je pense plutôt que le plaisir sera partagé.

Enfin les deux gargouilles finissent de discuter avec les nouveaux arrivants puis elles se secouent pour retirer une sorte de poussière qu’il y a sur elles. A ma grande surprise et certainement à celle du groupe, nous découvrons que les créatures se sont fait passé pour autre chose que ce qu’elles étaient réellement. Puis la créature monstrueuse du nom de Moi dit que nous avions intérêt à bien choisir nos amis, car nous ne pourrions qu’être quatre personnes par pièce.

(Le mot ami est rapidement choisi à mon goût, nous ne nous connaissons pas. Certains d’entre nous se connaissent comme Warren et moi, mais nous ne sommes pas un groupe d’ami partant en aventure.)

La corneille posée sur l’épaule de Selen nous encourage à entrer avant de s’envoler et de s’engouffrer dans la maison.

(Je crois que nous sommes partis pour de bon. Je ferais peut être des derniers à entrer, mais s’il y a déjà des pièges, je survivrais.)

En parlant à Flore, je ne me rends pas compte de ce qui se passe aux alentours. La musicienne me réponds alors que la musique est sa raison de vivre. Chez certain gens oui, cela peut le devenir, la plupart des cas à cause d'un triste événement, pour se consoler ou pour se faire un 'but' dans la vie. C'est justement ce détail qui me laisse croire que cette Flore a quelque chose d'étrange, quelque chose à cacher … Elle n'est pas clair à mes yeux et je compte bien découvrir la vérité à son sujet. S'en suivi alors d'une surprise de taille, de la part de ces deux blocs de plâtres. Quand ces deux créatures finirent leur discussion, elles commencèrent à se 'balayer' mutuellement pour enfin laisser paraître leur vraie nature, faite de chair et d'os. Elles nous avaient bien eu avec leur combine à deux sous, j'étais assez étonner sur le coup. J'aurai dû m'en douter mais ce ne fût pas le cas, j'étais malheureusement subjugué par Adweinna et Flore. Je contient ma colère en moi, celle de m'être fais berné … Mais avant que l'une des deux pourritures s'en aillent, elle nous lança une dernière 'info'. Celle de bien choisir ses amis, on en aurait fort bien besoins, chaque pièce de cette bicoque ne peut contenir que quatre personnes. Pourquoi donc seulement quatre ? Va savoir ….

C'est bien facile de dire de choisir ses alliés, quand on ne les connait que depuis quelques minutes, la seule personne ici présente, susceptible d'être un ami, c'est Daio, mais même là ce ne sera pas suffisant je pense … Bref, je reste quelques instants un peu troublé par ce qui vient d'arriver, puis je vois une corneille, s'envolant vers l'entrée de la maison en nous incitant tous à la joindre. C'est à dire que là à part faire ça je ne vois pas autre chose à faire. Alors que plusieurs personnes se décidèrent à franchir le pas vers la maison, je reste un moment dehors, même Daio entre à son tour. Peu après je le suis, je n'ai plus rien à faire dehors à présent. Je franchi alors la porte d'entrée.

Comme d'habitude, je priais de tout mon coeur, les yeux fermés, oubliant tout ce qui m'entourait. A tel point que, quand j'ouvris les yeux, il ne restait presque plus personne autour de moi. Les gargouilles avaient disparu et presque toutes les personnes présentes quelques temps auparavant aussi.

(Elles sont toutes à l'intérieur, tu devrais les suivre.)

(Oui, tu as raison, allons-y !)

Lentement, je me relevai et, d'un pas tranquille, j'avançais en direction de l'étrange bâtisse dans laquelle j'allais devoir passer la nuit. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait et Hoshi non plus. Légèrement inquiète, je passai le pas de la porte pour rejoindre les autres.

Lorsque vous sortez de la maison, vous pouvez voir Aram assis sur la clôture de pierre, un coffre ouvert à ses côtés et la bavarde sur ses épaules. Il semble calme et affiche un grand sourire à chaque fois qu'il voit un nouvelle personne atterrir dans l'herbe.

Fenouil aussi est là, pas loin du loup et le petit lutin dans ses bras.

En vous voyant, Aram vous fait signe de s'approcher de lui, puis sans aucune explication, il vous remet une petite bourse remplie de pièces d'or. A ses pieds, vous pouvez voir un tas de petites roches bien particulière par le fait qu'elles sont toutes gravés d'un symbole étrange.

((( Et c'est la fin. Vous recevrez chaqun 2000 yus, ainsi qu'une rune. Je vous demande donc d'un dernier rp où vous allez ramasser votre récompense. Si le coeur vous en dit, vous pourrez en profiter pour discuter entre vous ou avec un pnj, mais ce n'est en rien une obligation. Dès que vous aurez fait un post relatant votre sortie et l'acquisition de votre récompense, vous serez libre de quitter cette quête et de retourner à votre point de départ, c'est à dire les rues de Kendra Kâr)))

Mon plan ne semble pas porter ses fruits, Ema prends une pomme et la décortique afin de la manger. Moi qui pensais qu'elle n'avait pas la capacité d'ingurgiter des aliments comme nous, peut-être un maléfice ou autre sorcelleries. Je perds presque confiance en mon stratagème, quand je vois que Agnès se prête enfin au jeu, afin de m'épauler. Cette dernière ne semble pas vraiment avoir d’appétit c'est bien dommage, il est vital qu'elle mange si on veut pouvoir amadouer cette vieille chouette. Mais elle fais au-delà de mes espérances, je commence à croire que je dois avoir certaines affinités avec elle, vu comment elle s'y prends pour appliquer le plan. Lorsqu'elle passe son doigt sur ma joue pour en prendre l’excédant de marmelade, je suis comme 'gêner'. Non pas parce que ce geste est un peu osé, mais plus par timidité. Comment ça, moi timide avec les femmes ?! C'est la première fois que ça m'arrive … En même temps, jamais aucune dame ne m'a prêter ce genre de chose. Mes anciennes relation n'étaient en fait que des histoires de une nuit, pour assouvir mes envies de mâle. Mais là je sens que c'est différent, c'est autre chose que cela que je ressens à cet instant. Je ne sais pas comment le décrire …

Mais, ce qui me réjoui par-dessus tout, c'est que grâce à son intervention, mon plan fonctionne. Ema tape dans ses mains puis les deux orques nous saisissent pour faire leur office, c'est à dire nous balancer par la fenêtre moi et Agnès. Quel joie ! Je vais enfin quitter cet endroit maudit !!! J'allais devenir un véritable dégénéré mental si je reste une seconde de plus ici. Les deux orques me prends moi et Agnès, nous emportant vers la fenêtre, pour nous balancer littéralement dans le vide. Heureusement pour nous, un buisson amortit notre chute, moi en tout cas je ne me suis pas vraiment blessé. Je me relève alors, un peu sonné par la chute. En redressant ma tête, je regarde un peu autours de moi, je peux enfin re-respirer l'air frais de la ville, bon sang ce que ça fais du bien ! Au moins, tout ceci m'a permis de savoir quelque chose sur moi, je suis bel et bien claustrophobe …

Sans m'attarder sur mes poumons, je vois que Agnès aussi est dans le même buisson, instinctivement je l'aide à se relever aussi. Tout naturellement je lui demande si ça va. Après qu'elle m’a répondu, je regarde si les autres personnes qui se sont fait jetés sont encore là. En effet, je vois une sorte de gobelin, le loup de Adweinna et le lutin. Je ne préfère rien leur dire, je suis vraiment devenu paranoïaque au point de ne pas parler aux personnes que je ne connais pas. Bref, après que je regarde un peu ce qui m'entoure, je m'aperçois qu'il s'agit ni plus ni moins de la case départ. Ca me fais du bien en tout cas, revoir les bâtiments de Kendra Kar, les ruelles, la taverne, tout ceci ne me fais que me redonner une certaine force, pas physiquement et mentalement. Je me suis beaucoup attaché à cette ville, tellement que sa simple vue est capable de me redonner le moral.

Je suis tout aussi surpris de revoir Aram. Ema a bien dis qu'il est sorti, mais là il se trouve tout juste à côté de la maison, assis sur un petit muret de pierre, la clôture du jardin. Je ne sais pas pourquoi mais il semble content, c'est bien étrange de le voir ainsi. Il me fais signe de venir vers lui, l'air plus avenant que la première fois que je l'ai vu, je remarque aussi que la corneille mystérieuse est posée sur une de ses épaules. La joie m'envahis d'un coup, c'est certainement du au fait que je sois enfin libre, un peu comme un taulard qui sort tout juste de sa cellule après plusieurs dizaines d'années à être enfermer. Je me dirige vers lui, tout en incitant Agnès à me suivre, elle aussi ça doit lui faire un effet de revoir le ciel, surtout qu'à ma différence, elle ne l'a pas vu depuis bien longtemps … Une fois arriver devant Aram, sans raison apparente il me donne une petite bourse, rempli d'or à ce que je vois. Il ne parle pas, ne réagit pas. Je le remercie quand même, ça ne me coûte rien, juste que je fais mon grand gentil puis c'est tout.

-"Merci bien Aram !"-

Je vois aussi un petit tas de pierre à l'apparence inutile. Discrètement j'en saisi une, Aram ne semble pas y avoir d'inconvénient. Je me demande bien c'est quoi ces inscriptions gravés dessus, mais là je ne peux plus réfléchir à ça, là je ne veux qu'une seule chose, dormir ! Je me tourne vers Agnès et lui fais un sourire, j'essaie de rester le plus pertinent possible malgré ma grand fatigue.

-"C'est grâce à vous si on est sorti, si vous n'étiez pas intervenu avec moi, mes seules efforts n'auraient pas suffit … Merci."-

-"Moi je vais rester là, je vais attendre mon ami le temps qu'il puisse sortir à son tour … Mais vous, vous avez été captif depuis de nombreuses années, ça doit encre être un choque pour vous ..."-

-"Si j'étais je partirai et oublierai ce mauvais souvenir, me reposerai de tout ceci ! J'ai vraiment apprécié de pouvoir faire votre connaissance, vous êtes une femme remarquable."-

-"Mais nos chemins se séparent maintenant … Vous êtes libre, la vie vous ouvre grand les bras, profitez-en ! Rattrapez tout ce temps que vous avez perdu en ces murs ! Vous l'avez mérité."- Je lui dis de manière à la fois avenante et plein d'entrains.

J'aime bien cette dame, je n'ai jamais rencontré une personne ayant autant de charisme qu'elle, mais je doute qu'elle m’apprécierai si elle me connaissait plus. Je ne suis qu'un alcoolo de bas-étage, j'ai rendez-vous avec le tribunal aujourd'hui même alors que je suis sur le point de m'écrouler par-terre sous la fatigue. Bref, je ne suis pas un homme avec qui on peut faire une vie, du moins je ne le suis pas encore, même si je doute que cela change un jour … Après ce petit discours, je m’assois sur le muret comme Aram, puis attends sagement que les autres sortent. Soudain, je ne sais pourquoi, je dis à voix assez haute une petite idée que j'ai en tête, pour faire passer le temps.

-"J'ouvre les paries !!! Qui est le prochain sur la liste des éjectés ? Moi je vous parie que c'est … "-

Je n'ai pas le temps de finir, que je vois Gaubert et un autre homme dégringoler par la fenêtre jusqu'au sol. Sans être plus surpris, je reprends de plus belle.

-"Bon, on a Gaubert et un autre, qui est le suivant?"-

Pendant que Gaubert et l'autre se relève et reprennent leur esprits, quelques instants plus tard je vois Adweinna qui nous rejoins. Je laisse échapper un rire quand je vois la chute qu'elle a fait. Bon, évidemment elle est contente de retrouver son loup, elle viens même voir Aram. Mon histoire de parie tient toujours debout, sans prêter une attention particulière à quiconque, je relance mes paries.

-"Alors, on a un gobelin, un lutin, un type que je ne connais pas suivi de Gaubert, pour finir par Adweinna. Qui est le suivant à votre avis ? Moi je parie que c'est … Allez, mon instinct me dis que c'est un des deux shaakts qui va y passer cette fois-ci !"-

J'attends alors la réaction de chacun face à ce que je dis.

Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il fut soulevé et lancé par la fenêtre. Il n’essaya pas d’amortir sa chute, préférant suivre sa réflexion, dont il perdit quand même le fil lorsqu’il toucha le sol. La douleur vint, mais il la balaya, se concentrant pour revenir à son raisonnement, ce qui fut peine perdue, à cause de Gaubert qui tomba très près de lui. Il le regarda et se maudit de ne pas avoir réussi son attaque. Toutefois, il avait relevé le défi et l’avait gagné.

« Vous n’aviez pas dit que vous seriez le prochain et qu’il fallait faire comme vous ? Le lutin a suivi votre conseil et vous a devancé. Moi-même je suis sorti avant vous et sans avoir utilisé votre stupide astuce. »

Il jura, dégoûté d’être sorti si tôt. Il n’avait même pas eu le temps de frapper. Il était certes arrivé là où devait mener son plan, mais il lui restait encore trois étapes avant la fin. Il aurait pu frapper si fort, que la vieille en serait morte, mais non, il avait été expulsé bien trop tôt. Il sortit un autre morceau de viande, qu’il avala. Des vivres offerts par une femme amoureuse, quelle idiotie ! Cette viande avait surtout le goût de la neutralité, celle qui avait tué et sauvé d’une famine.

Il se releva et observa les autres. Le gobelin avait rattrapé le lutin, dans ses mains, le sauvant peut-être d’une chute mortel. Aux côtés de celui-ci, le loup continuait à hurler, le rendant insupportable. Il y avait aussi l’homme, qu’il avait pris pour un idiot. Il était avec une jeune femme, assez belle, ce qui le troubla puisqu’il ne l’avait pas vu entrer, enfin il n’avait pas vu non plus le gobelin et pourtant il était là. Peut-être que ce qui le gênait était que le mal-coiffé s’avérer plus intéressant qu’il ne l’avait pensé. Enfin, là il semblait essayer de rompre.

Alors qu’il faisait quelques pas des cris se firent entendre et bientôt une autre invitée descendit. Celle-ci fut heureuse de revoir son loup. Elle partit ensuite vers un homme, qu’il n’avait pas remarqué. Il s’approcha lui aussi. Lorsqu’il fut assez près, il reçut une bourse pleine de yus. Le demi-elfe plongea la main dedans et en sortit six pièces, qu’il fit de nouveau glisser dans la bourse en comptant.

« Un…deux, trois, quatre, cinq et six. Le compte y est, comme l’aurait sûrement dit maxime, les bons comptes font les bons amis. Donc vous êtes maintenant mon ami, mais j’ai une question, Vous êtes qui ? Et aussi c’est quoi les pierres gravées à vos pieds ? »

Trà saisit une des pierres, même s’il ne savait pas à quoi elles servaient. Il était hors de question de passer à côté d’une quelconque récompense par erreur. Warren prit la parole, pariant sur qui allait sortir. Il fut un peu dégoûté de ne pas être reconnu alors qu’avant d’entrer il était venu se présenter, après tout son instinct avait peut-être bien jugé l’idiot. Par contre, il fut attiré par le pari, il avait toujours eu du mal à s’empêcher de relever des défis stupides. Alors pourquoi refuser celui-ci, où il n’y avait pas d’argent en jeu.

« Je suis prêt à parier, moi aussi. Mais contrairement à vous je ne prendrai qu’un elfe noir dans mes deux choix. Léandre semble trop gentil, il ne fait pas le poids face à un aussi bon combattant que Daio. Je pense aussi que Selen a toutes ses chances, il a eu une bonne idée en utilisant le livre. Par contre, je pense qu’il n’aurait pas dû laisser de répit à la vieille. Pour lui une attaque soutenue aurait sûrement était plus utile. »

Lorsque Warren expliqua à Agnès qu'il devait faire chacun leur chemin, elle acquiessa:

"Vous avez bien raison, moi, j'ai beaucoup de temps à rattraper "

Puis elle se leva sur la pointe des pieds et lui donna un petit baiser sur la joue, un baiser amical sans arrière pensée.

"Je te remercie ! "

Puis elle se dirigea vers le petit muret de pierre, elle n'avait pas encore reconnu Aram.

Lorsque Warren s'approche d'Aram celui-ci lui répond que de toute façon, ces bourses appartenaient à des visiteurs qui avaient quitté les lieux sans demander leur reste et qu'il était temps de les distribuer. Puis il porta son regard sur la jeune femme qui l'accompagnait:

"Agnès, c'est bien toi " Il avait les yeux pleins d'eaux.

Elle lui sauta littéralement dans les bras.

"Aram, tu as veilli.... Je reste ici auprès de toi, tu as trop de choses à me raconter."

Aram sourit à Adweinna lorsqu'il lui offrit sa bourse et lui signala que bien sûr, elle pouvait rester là .

Aram répondit à Trà Thù:
" Je suis Aram, j'ai relevé le même défi que vous il y a bien des années, mais j'y suis resté de mon plein gré, amoureux fou de Michaela, mais là, elle est allée trop loin... Pour ce qui est de ces pierres, elle ont des pouvoirs, il serait préférable de les faires identifier avant de s'en servir pour connaitre précisément leur pouvoir "

Le gobelin me regarde, je peux voir qu’il tremble cela est certainement dû à ma menace que je serai susceptible de mettre à exécution. La peur est sentiment puissant et surtout il est capable de faire changer d’avis beaucoup de monde. Le majordome regarde mes derniers compagnons et jette un œil à ses deux gardes. Je ne pouvais pas sous-estimer cette dernière carte qu’il pouvait abattre étant donné que je suis fixé à mon siège. Je sens la tension monter en moi à mon tour, je me méfie horriblement des deux orques à la masse. La moindre erreur pourrait être fatale pour moi.

Puis à ma grande surprise, il nous dit très bien et il prend les mains froides et raides de sa maîtresse pour les frapper ensemble. A cet instant, je ressens que le sort qui nous maintient assis se dissipe. Il réitère à deux reprises ce qu’il venait de faire précédemment et la fenêtre s’ouvre à nouveau. Je regarde mes deux doubles et les vois disparaître. Je peux lire sur le visage de Jack de la colère et de l’énervement par rapport à son invocation.

Désolé mon frère.

Je me lève et me dirige vers la fenêtre. Juste à avant de sortir je regarde le gobelin et lui dis :

Tu es libre maintenant, sors de cette maison.

Je franchis la fenêtre, une fois dehors je retrouve tous mes compagnons qui sont sortis avant moi. Je peux même voir qu’Adweinna a retrouvé Anorynn. Je souris en voyant ceci, son compagnon à quatre pattes est la chose la plus chère qu’elle possède en ce bas monde. Je m’approche d’elle et la sers dans mes bras. Après quelques instants de câlin, je m’écarte un peu d’elle et lui prends la main avant de me retourner vers Warren et mon fan pour leur dire :

Je suis content que vous ayez plus sortir d’une façon plus humble que moi et je suis encore plus heureux de voir que vous êtes en vie.

J’aperçois Aram que discute avec sa sœur Agnès, mais je ne vois pas Micheala. Je l’entends dire qu’il avait enfin décidé de rompre les liens qui l’unissaient à cette dernière et qu’il souhaite mener sa vie. Je suis ravi de voir qu’il désire enfin prendre ou plutôt reprendre sa vie en main. Il me fait signe de venir le voir, il me donne une bourse rempli de yus ainsi qu’une rune.

Merci Aram et que ta nouvelle vie soit pleines de bonnes choses.

Je retourne près de ma compagne et je dis à Warren :

J’espère que cette aventure a tissé des liens d’amitiés entre nous plus fort que jamais. Je suis prêt à t’accompagner où tu veux si tu as besoin.

J’enlace Adweinna et l’embrasse pour lui dire ensuite :

Si tu veux nous accompagner dans une quelconque aventure, je serais honoré de t’avoir à mes côtés. Je pourrais t’apprendre à manier ta nouvelle arme aussi.

Amarante croupissait seule dans cette nouvelle prison où la torture semblait être le maître mot. Mais, jamais elle accepterait de se retrouver une nouvelle fois enfermée dans une geôle et encore moins se laisser violenter sans rien dire ! Où était cette vermine que la Belle s'apprêtait à détruire comme un insecte ridicule ? Ne voulait-il pas profiter de la présence de la terrifiante Divinité ? Pauvre imbécile ! Amarante se ferait une joie de le tuer et d'en faire un ragout pour sa pathétique maîtresse aussi vieille que le temple de Yuimen. La sulfureuse jeune fille attendait debout, une main sur sa hanche, l'autre tenant son sceptre chargé d'une terrible magie accroissant ses pouvoirs maléfiques.

Tout à coup un oiseau apparut ! Cette maison était vraiment une ménagerie : des araignées, des orques, des gobelins, maintenant un piaf ! C'en était désespérant ! Amarante regardait la bestiole traverser les barreaux de la cellule. Ces derniers semblaient plus espacés que les autres, d'une largeur sans doute suffisante pour laisser passer une personne aussi mince et gracieuse que la Beauté. Amarante ne perdit pas de temps et traversa les barreaux en se contorsionnant un peu. Son immense, mais néanmoins exaltante poitrine posa quelques problèmes. Ce n'était pas sans compter sur la grâce innée de la Belle qui finit par se libérer de son entrave et disparut dans l'obscurité, remontant à l'étage supérieur pour apparaître dans le lieu où elle était arrivée au départ. Certains de ses compagnons se disaient adieu, d'autres s'embrassaient langoureusement comme de pauvres adolescents. Amarante les observa et ne comprit pas ce geste «d'amour». Non ! Il n'existait que haine et colère, que chaos et destruction. Ce n'était qu'un sentiment sans âme, sans réalité aux yeux de la Délicieuse.
«Sombres idiots !» murmura-t-elle pour elle même.

Bientôt ses désirs de domination soumettront la terre entière, détruisant ces soi-disant sentiments. Mais une scène folklorique fut jouir Amarante d'un rire diabolique. En effet, la pauvre cruche victime des araignées qu'ils avaient sauvé était en train de retrouver son frère aussi vieux que cette garce d'Ema. La Belle s'approcha alors d'elle et posa son regard chargé d'une rage refoulée sur cette femme dans les bras de son nouveau protecteur.
«Comme vous êtes mignons !» leur dit-elle sur un ton charmeur et empli d'ironie. Puis pour elle-même : «Bientôt, il mourra et vous fleurirez une tombe.... Quelle vie misérable vous avez !»

Dehors, en plus de ceux qui étaient avec moi dans la salle à manger, se relevant, se dépoussiérant, ou baillant, je peux voir la corneille, perchée sur l'épaule d'un élégant homme d'âge mûr, se tenant devant un coffre alléchant, remplie de bourses dodues et de pierres gravées, semblant de peu de valeur ; mais il me semble étrange de ranger de simple caillou avec une quantité de yus impressionnante, et les dits cailloux ont de bonnes chances de valoir plus que leur pesant en gravier.

Alors que j’atterris dans l'herbe, grimaçant quand le saut réveille la douleur de mon épaule, l'homme me fait signe d'approcher, et je m’exécute, ne voyant de toute façon rien d'autre à faire. Et puis, il semble distribuer le contenu du coffret, et cela est plus qu'intéressant. Alors que je m'approche, j'entends quelques brides de conversations : les bourses viennent d'infortunés précédent qui n'auraient pas demander leurs restes ; et l'homme est Aram, qui serait resté par amour dans cette masure.
La fatigue me reprend, et je prends la bourse et la pierre que me tends Aram en le remerciant d'un sourire, sans réussir à organiser suffisamment mes pensées pour trouver quoi lui dire. Alors que je patauge mentalement, cherchant la conduite à avoir, les événement de la nuit me reviennent, et les questions que ceux-ci ont déclenchée : la vie éternelle, ce sort obscur que j'ai lancée... En plus de toutes les questions, moins importantes, sur cette maison. Finalement, je ne peux plus penser qu'a un bon lit ; mais je ne veux pas partir en perdant toutes chances de comprendre. Je pourrais probablement retrouver plus tard quelques-uns de mes compagnons d'infortunes ; mais eux ne doivent pas savoir grand chose de plus que moi.

« Je vous remercie pour ce don, Aram... Mais il en est un autre que j'aimerai obtenir. Cette maison est pleine de mystère, et bien peu ont été éclairci pour mes yeux. Je doute que vous ayez envie de vous lancer dans de grandes explications cette nuit,et je ne suis pas sûre d'être en état de les comprendre de toute façon, mais peut-être pourriez vous me donner un moyen de vous retrouver ? Et ma demande s'adresse également à vous, corneille. N'avez-vous point d'ailleurs un meilleur patronyme dont je pourrais user ? »

L’homme, à qui il avait pris la bourse, l’informa qu’il avait relevé le défi des gargouilles lui aussi, il y a des années. Il raconta qu’il était resté par amour, mais il avait décidé de partir, sa tendre n’étant pas si tendre que ça. Il expliqua ensuite, que les pierres sont des artefacts magiques, pouvant contenir une grande puissance et donc qu’il fallait les faire identifier avant de s’en servir. Le voleur fut bien content de ne pas avoir hésité à en prendre, si elles étaient si puissantes, celle qu’il avait prise pourrait lui être utile.

Sa réflexion fut coupée par la sortie d’un elfe noir, qui n’était autre que Daio. Il regarda attentivement la fenêtre, voulant savoir s’il avait gagné ou perdu. La suivante ne vint pas de la fenêtre, il ne s’attarda pas sur elle, bien que ses dires le blessèrent, comment pouvait-elle parler ainsi ? Le voleur la trouva injuste, une famille était une chose magnifique, il aurait tant pu en avoir une, plutôt qu’être renier de tous. Il se concentra sur son pari, pour éviter de se montrer malpoli, après tout elle n’était pas sortie par la bonne issue, elle ne comptait donc pas.

Il aperçu une personne s’apprêtant à descendre, le temps semblait s’être arrêté. L’impatience le rongeait, il voulait savoir qui allait sauter. Il observa, arrêtant de bouger et de respirer, il était tellement concentré qu’il ne faisait plus attention au bruit. Le moment fatidique arriva, la personne tomba dans le sol et révéla son identité. La personne qui l’avait captivé, perdit vite son attention. Lila n’avait aucune utilité dans ce pari. Il se tourna vers Warren.

« On dirait bien que nous sommes à égalité. Qui aurait pu penser que ce soit-elle qui sorte, j’étais sûr qu’elle aurait assiégé la vieille de question. Bon bah, il est temps de vous quitter, peut-être révérai-je certains d’entre vous. »

Il sortit de la propriété, ainsi que de l’impasse bien décidé à trouver d’autres activités avant que le jour ne soit totalement levé. Son instinct lui criait que c'était une heure profitable pour le crime. Et vu l’or qu’il lui avait permis de trouver, il était prêt à le croire. Il ne fit même pas attention à l’autre elfe noir qui s’aventurait dans les rues, sûrement à la recherche d’un endroit où dormir. Trà n’en avait pas le temps, ni même l’envie, cette nuit, la chance lui souriait. Il était hors de question de laisser une occasion lui passait sous le nez, parce qu’il était un peu fatigué.