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 Sujet du message: Quartier des marins
MessagePosté: Mar 28 Oct 2008 22:24 
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Quartier des marins


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Voici l'endroit où se retrouvent tous les marins faisant escale à Dahràm. Cette longue rue qui longe les quais est tout ce qu'il y a de plus sale et de plus dangereuse. Les maisons closes et les bars les moins fréquentables du continent se côtoient dans un agencement au summum du mauvais goût. D'un dégoût des plus insupportables, sauf peut-être pour un marin ou un docker. Il y a aussi bon nombre d'entrepôts dans ce quartier.

Il est fortement déconseillé aux femmes qui ne recherchent pas un emploi de s'y aventurer… Et il est juste déconseillé aux hommes, marins ou pas.

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 Sujet du message: Re: Quartier des marins
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 16:10 
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Sèvothyr, Raftael et Fluron longeaient les quais, le demi-elfe et l’humain en tête, le demi-gobelin trottinait derrière eux. Ce dernier, qui vêtu d’une grande toge à capuchon, pouvait aisément être confondu avec un petit garçon aux bras trop longs.

-Où n..nous emmènes-t..tu ? ce n’est pa..pas dans cette d..direction ! *bégaya t’il*

Pour toute réponse, Sèvothyr tourna la tête vers lui et lui adressa un clin d’œil. Curieusement Raftael ne semblait nullement étonné de ce changement de plan, il avait même l’air s’y attendre, bien qu’une légère expression soucieuse planait sur son beau visage d’un naturel impassible.

Les clameurs d’une foule commencèrent peu à peu à se faire entendre, se faisant plus forte au fur et à mesure qu’ils approchèrent. Le meneur du petit groupe bifurqua soudain, empruntant 2 rues qui les entrainèrent sur une petite place dans le quartier des marins, au pied de remparts. Il s’y trouvait plusieurs dizaines de marins, mercenaires et badauds… formant un large cercle autour de quelque chose que les 3 compères ne pouvaient voir à cause des gens. La foule était déchainée, elle vociférait, clamait, criait, son attention était totalement portée sur ce qui se passait au centre, d’où s’élevait des nuages de poussières.

Faisant signe à ses compagnons ahuris de le suivre, Sèvothyr se dirigea vers des escaliers menant en haut des remparts. Après avoir gravi quelques marches, ils purent voir ce qui monopolisait l’attention générale, deux colosses étaient de s’affronter à mains nues.

-C’est pour ça que nous sommes venus ? Et l’argent qu’on doit gagner aujourd’hui alors ? *pesta Raftael*

-Ne t’en fais pas, on va gagner bien plus que prévu.

Fluron, lui, était pétrifié par la foule de loubards qui se tenait devant lui. D’habitude Pachak l’envoyait accomplir de petits larcins, la discrétion et les ruelles quasiment désertes étaient son quotidien.
Là, il se sentait à la merci de tous, comme un pitoyable rongeur lâché dans une fosse à loups. Comment fera t’il si jamais une de ses brutes s’intéressait à lui ? et découvrait sa différence ? Frissonnant il agrippa une partie d’un long vêtement à Raftael. Comme si ce dernier lisait ses pensées il dit :

-Et Fluron, que feras tu si un d’eux commence à s’amuser avec lui ?

-Restez juste discret, ne regardait personnes dans les yeux sans raisons, faites attention de ne pas marcher sur leur pieds et tout devrait bien se passer.

-Cela ne m’explique pas ce qu’on est venu faire ici.

-Suis moi.

Il descendit et longea les remparts, se dirigeant vers un marin à l’air patibulaire, qui était posté derrière une table sur laquelle était disposé un petit coffret un encrier et un parchemin. Il tourna un regard mauvais vers eux quand ils arrivèrent.

-Qui sont les prochains combattants ?

-Morphis contre Chague. *maugréa t’il*

-Hmm…. Et après ?

-Noctar contre Pathe.

-100 yus sur Noctar *il jeta une bourse sur la table sous le regard choqué de ses compères*

-Ton nom ? *il tira une plume d’oie de sa ceinture et la trempa dans l’encrier*

Sèvothyr donna un faux nom tandis que Raftael s’éloignait les bras croisés et la mâchoire crispée, Fluron le suivant de très près. Quand Sèvothyr le rejoignit il ne put retenir sa colère et l’attrapa par le col. N’ayant pas vu le mouvement venir Sèvothyr fut cloué contre le mur.

-Tu as dépassé les limites là ! Tu n’as pas le droit de jouer avec cet argent nous en avons besoin pour vivre ! T’es vraiment qu’un égoïste tu nous mets en péril juste pour tes fantaisies personnels tu auras intérêt a tout rembourser de suite si nous perdons cet argent.

Moment exceptionnel, le sourire narquois qui était normalement éternellement marqué sur le visage gris de Sèvothyr s’évanouit, il se dégagea d’un geste brusque avança sa tête à quelques pouces de celle de Raftael. Fluron poussa un petit cri perçant et se précipita entre eux, essayant en vain de les séparer.

-C..calmez vous ! *couina t’il* mail il fut complètement ignoré.

-Parce que tu trouves normal toi qu’on doit obéir au doigt et à l’œil à ce gros porc sous prétexte qu’il nous a receuilli et qu'apparemment on ne voudrait ne nous nul part ailleurs à cause de nos diférences? *grinça t’il entre ses dents*.

-On lui doit la vie. *répliqua son interlocuteur d’une voix calmée*

-On ne lui doit rien du tout *Sèvothyr avait fortement élevé la voix* Se soumettre à lui jour après jour afin d’exécuter de misérables tâches, pour qu’il puisse profiter de l’argent que nous gagnons, sous prétexte « qu’il nous a sauvé la vie » et nous offre un toit, ça ne te gène pas toi ? C’est comme ça que tu vois ta vie, au pied de cet esclavagiste? Si c’est le cas ça ne regarde que toi, mais moi vois tu je veux faire autre chose de mon existence, accomplir des choses et être libéré de ces chaînes.

Raftael ouvrit la bouche pour répliquer mais Sèvothyr ne lui laissa pas le temps de dire un mot.

-Et ne dis pas que je n’avais pas à vous embarquer avec moi je ne vous ai jamais obligé à me suivre, rien ne vous empêchait d’aller décharger les navires, comme convenu !

Raftael referma la bouche, son compagnon avait raison, sur toute la ligne. Fluron, lui, avait la tête levé vers Sèvothyr, la bouche grande ouverte, immobile, il ruminait les paroles que ce dernier venait de dire, des paroles qui soudain lui faisaient voir sa vie sous un angle différent, même inquiétant. Après un court moment de réflexion, Raftael, qui avait repris son expression calme et impassible tout comme Sèvothyr avait repris son expression narquoise, dit :

-Tu parles de captivité, mais qu’est ce qui au fond t’empêche de partir ?

-A ton avis, à peu près pour la même raison que toi-même n’est pas encore parti. On sait très bien tout les deux que seuls, on ne survivrait pas longtemps dans cette foutue ville et ces alentours. A moins que nous devenions des combattants aguerris mais d’ici là on aura le temps de mourir une bon vingtaine de fois…Non, j’attends et guette qu’une occasion se présente…...En attendant je suis comme captif ici.

-C’est pour ça que tu commets toutes ces insubordinations, elle te donne momentanément l’illusion d’échapper à ces chaînes, je me trompe ?

-Peut être, mais un conseil, au lieu de passer ton temps à observer et analyser tout ce qui t’entoure passe le aussi à agir.

Considérant la discussion terminée il lui assena une claque sur l’épaule et jeta un regard circulaire sur la foule, il espérait que leur dispute n’avait pas trop fait de bruit, mais heureusement la foule était tellement déchainée et captivée par les combat que les éclats de voix avaient dû passer inaperçus.

Cependant Sèvothyr s’aperçut soudain qu’un individu non loin de là les observait, c’était un grand gaillard de pas plus d’une quarantaine d’années, au teint basané qui n’avait rien à voir avec les badauds alentours. Mesurant dans les 1,90mètre, il portait une grande armure noire de qualité, il longue cape noire bordée de fourrure argentée recouvrait ses larges épaules, ses bras, et tombaient jusqu’au sol. Il avait les cheveux très courts, tout aussi court que sa barbe de quelques jours et de même couleur que cette dernière, c’est à dire blond foncé. Mais le plus marquant sur ce personnage était son visage, il était couvert de cicatrices, tout comme son crâne. Son regard était pénétrant, dur. Sèvothyr détourna le regard, il émanait de la personne quelque chose qui inspirait le respect et la crainte. Une chose était sûr pour lui, si cet individu venait à s’inscrire il parierait sur lui sans hésiter, quelque soit son adversaire.

-Bon suivez moi maintenant notre combat ne va pas tarder.

En effet à peine avait il fini ses mots que les clameurs de la foule explosèrent, annonçant la fin d’un duel. Regagnant les escaliers, il jeta un rapide coup d’œil sur l’étrange individu. (Nous a-t-il entendu ?.... non ça m’étonnerait il y avait trop de bruit autour).
Perchés sur les marches les trois compères observaient le match qui opposait Morphis et Chague. Celui-ci fut très rapide, le premier avait vite immobilisé le second au sol, et l’avait à moitié étouffé à l’aide d’une clef.

-Tu es sûr de ton coup ?

-Ne t’inquiètes pas, ça fait un moment que je viens ici observer, je ne suis pas fou au point de parier sans connaitre les concernés.

Les deux combattants suivant arrivèrent enfin, fendant la foule pour se rejoindre en son centre, l’un était un colosse de presque 2 mètre au teint mat et ses muscles prédominants.
L’autre était……




->-Le pari

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Dernière édition par Sèvothyr le Ven 18 Juin 2010 17:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Quartier des marins
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 16:11 
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-Qu…qu’est ce cette c..créature ? *couina Fluron*

-Un Homoran, tu n’en avais jamais vu ?

Le demi gobelin fit non de la tête, captivé par le bâtard. Ce dernier, torse nu, ne portait qu’un ample pantalon de toile gris. Il était couvert d’un pelage fin, de couleur jaune et marqué par quelques rayures noires. Il avait longs cheveux de couleur rouge éclatante, en bataille, semblable à une crinière. Derrière lui s’agitait une queue épaisse qui faisait la même longueur que son bras musclé.

Les deux adversaires se mirent à tourner l’un autour de l’autre, dessinant de leur pas un cercle parfait. Penchés, prêt à bondir, ils se lançaient des regards assassins.

Soudain le colosse se jeta sur son adversaire, ce dernier, s’avance d’un pas à une vitesse hallucinante et stoppa la couse du géant d’un coup de genou dans le nez. Hurlant de rage et de douleur, l’humain se mit à faire pleuvoir une pluie de coups de poings que l’homoran peina à esquiver. Un d’eux le toucha alors et l’envoya à plusieurs mètres, se remettant de suite sur pied à l’aide d’une roulage, les poils de son dos hérissés, il poussa un grondement sauvage et les adversaires se rejetèrent l’un sur l’autre.

Si Path semblait avoir plus de force, Noctar lui était plus agile. Il esquivait pratiquement tout les coups, même si c’était de peu, cependant, à l’aide d’une feinte et changeant de tactique le colosse réussi à ceinturer son adversaire qui poussa un terrible grondement de douleur, et le souleva du sol. Il redoubla son étreinte, espérant étouffer et broyer les côtes de l’homoron. Ce dernier, qui avait les bras libres agrippa les épaules de Path qui poussa alors un cri.

-Q..Que lui a-t-il f..fait ?

-Les homorons n’ont pas les griffes d’un de leur ascendant, cependant leur ongles sont aussi durs et pointus que de petites lames. Il à dû les enfoncer dans les articulations de l’épaules.

En effet le colosse relâcha son étreinte, Noctar en profitant pour lui planter ses crocs entre le cou et l’épaule, à peu près là où il avait enfoncé ses doigts.
Le hurlement du géant couvrit le vacarme de la foule qui était au comble de l’excitation. Mugissant, Path fonça contre une bâtisse, espérant ainsi écraser son adversaires. La foule s’écarta à temps, laissant passer le colosse qui tenait l’homoran par les hanches pour pas que ce dernier puisse fuir.

Seulement Noctar planta ses ongles au niveau du coude, transperçant les tendons et articulations.
A quelques secondes de l’impact, il arriva donc à se dégager et roula à terre au moment où le géant s’élança. Dans un grand fracas Path s’écrasa contre le mur, reculant sous le choc, ses jambes furent fauchées par un puissant coup de queue. A moitié KO il tomba lourdement sur le dos.
Sans perdre une seconde, l’homoran lui sauta dessus, l’immobilisant en posant ses genoux sur les biceps de l’humain Et avant que ce dernier puisse reprendre ses esprits, il abattit sur son visage une pluie de coups de poings, mettant ainsi fin au combat. Les clameurs de la foule éclatèrent, agressant les tympans des trois compères.

-Alor ? *railla Sèvothyr* Tu crains toujours avoir perdu ton temps ? Allez ne perdons pas de temps allons chercher notre mise.

Raftael acquiesça, à mi-chemin entre le soulagement et le dégoût. Le combat lui avait paru trop barbare. Il ne parvenait pas à comprendre comment on pouvait se réjouir et s’amuser en regardant ces duels à la limite de la mise à mort. Fluron semblait partager le même avis, une main accrochée à la longue tunique du bel humain, il tremblait comme une feuille. Ils suivirent malgré tout Sèvothyr qui alla empocher l’argent.

-Plusieurs combats vont venir. Autant essayer de gagner le plus possible.

Raftael, résigné accepta avec l’ombre d’un sourire. Et à son grand étonnement il se surprit à prendre un peu d’amusement à faire les paris, tout comme Fluron d’ailleurs. Quand le marin à la mine patibulaire leur annonçait les prochains combattants, Sèvothyr les leur désignait, et ils débattaient alors rapidement sur les chances que ces derniers avaient de l’emporter sur leur adversaire.

Malgré cela, l’humain préférait laisser son compagnon prendre les décisions finales, ce dernier connaissant mieux qu’eux les duellistes de vue. Cependant quand un futur duel lui paraissait trop serré, ou qu’il ne connaissait pas les combattants, il avait la sage décision de ne pas parier.

A la fin des combats ils avaient remporté 2 mises et perdu 1, durant laquelle d’ailleurs Fluron pris par les ferveurs du public avait manqué de s’arracher les cheveux.
Ravis, ils quittèrent la place, une grosse bourse bien remplie pendant à la ceinture de chacun, laquelle bien sûr était soigneusement dissimulée par leur cape. Sèvothyr lança un dernier regard sur la foule qui se dispersait, non loin, il aperçut le mystérieux homme aux cicatrices qui discutait à voix basses avec 2 jeunes personnes au regard mauvais, il leur glissa à chacun une petite bourse. Reportant son attention devant lui, ils regagnèrent les quais, mieux valaient partir maintenant que les combats ne retenaient plus l'attention des badauds.
(((2 bourses seront données à Pachak et 1 sera cachée quelques part, donc rassurez je ne compte pas les compter pour l'argent personnel de Sèvothyr ^^.)))




->-Suivis

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 Sujet du message: Re: Quartier des marins
MessagePosté: Mar 31 Aoû 2010 14:30 
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Réponse à Depheline, à la taverne du gros Néral

La fin d'après-midi teinte le ciel de Dàrham d'un bel orange pâle, alors que je me faufile dans les ruelles de la ville, obligé par moment d'escalader des barricades de fortune faites de barils, charrues et sacs de farine entassés en travers d'une rue étroite. C'est assez efficace pour empêcher les morts-vivants de déambuler partout, mais pour deux roublards excités par l'appât du gain et de l'aventure, ce n'est que tremplin euphorique que l'on escalade avec joie. Plus habitué à la course que Depheline, je m'élance de toute ma fine silhouette pour m'arrêter sur le bord des quais, le pied posé sur une bitte d'amarrage en bois. Il y a peu de monde, durant notre course nous ne croisons que quelques gardes grincheux qui nous prenaient pour des fuyards. À un moment, il me semble apercevoir des silhouettes claudicantes dans une grande rue que nous avons traversée en parallèle. Mais bien trop pris par mon excitation, je les avais rapidement occultés de mes pensées.

Sur le quai se trouve les entrepôts des dockers et plus loin celle bien mieux garder des marchands, si aucune âme vivante ne semble errer dans le quartier, on distingue aisément les cinq individus décharnés qui boitent vers nous, les bras osseux tendus dans notre direction. Lors de notre première rencontre avec ces créatures, je me trouvais dans un lieu confiné, inconnu et dans l'urgence, la peur faussait mes mouvements. À présent à ciel ouvert, bien que leurs faciès putréfiés et leurs plaintes gutturales me hérissent le poil, je me sens assez confiant pour en mettre un ou deux, hors d'état de nuire. Et après un regard à Depheline, je dégrafe ma cape et la laisse sur la bitte d'amarrage, me mettant en position de combat ressemblant vaguement à la lutte libre, poings fermés, griffes dehors.

« j'espère que tes feux d'artifice feront mouche cette fois. Je vais les attirer vers moi, dézingue en autant que tu peux. Je te fais confiance ! »

Je la fixe tout en lui disant ces mots. Je sais que s’ils m'encerclent, je finirais en casse-croute. Je ne peux tenir tête qu'a deux d'entre eux maximum, mais si je me déplace régulièrement tout en attirant leur attention, la jeune magicienne en aura peut être griller la moitié. Les zombies sont particulièrement lents et me voilà qui m'élance vers eux tel un félin, légèrement courbé, écartant les bras vers l'arrière pour laisser le vent glisser sur ma peau. Je ne connais que quelques styles de combat, que le garde du corps de mon père m'a enseignés. La lutte libre, le maniement de la rapière, et quelques coups de pieds sautés particulièrement fatigants à réaliser.

Le premier macchabée ambulant à portée se prend ma griffe en travers de la figure et s'écroule mollement sur le sol en grognant. J'enchaine alors sur une roulade violente dans le tas, ce qui a pour effet de bousculer deux autres morts-vivants. Je me redresse tant bien que mal, la tête me tournant sous le choc et ai juste le temps de griffer un bras tendu dans ma direction. Le combat a commencer.


« Depheline ! À toi ! »

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
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     Sujet du message: Re: Quartier des marins
    MessagePosté: Mer 1 Sep 2010 15:24 
    La gymnastique n’était pas son fort, mais Depheline s’obligeait à continuer. Elle devait mettre son corps à rude épreuve, escaladant les barricades de fortunes qui avaient été mises en place au travers des rues de Dahràm. Oui, c’était mieux pour la protection de tous, non, les zombis ne passaient pas grâce à ça, mais c’était aussi un guet-apens pour les personnes non entraînées à circuler au milieu de ce terrain de sport improvisé. Ils ne pouvaient décemment pas s’enfuir correctement et ça compliquait encore plus les choses. La jeune femme s’imaginait déjà les bras chargés de marchandises après avoir effectué quelques pillages dans le quartier marin débordés par les assaillants morts-vivants. Il ne faisait aucun doute que si elle avait déjà des problèmes à circuler au beau milieu de ces sacs et planches de bois, faire marche arrière allait être encore plus périlleux.

    « Attends-moi ! », cria la jeune rousse à l’attention de Serpent qui s’élançait agilement par-dessus les obstacles. Il donnait l’impression d’avoir fait ça toute sa vie et c’était peut être d’ailleurs le cas, après tout, Depheline ne connaissait presque rien de lui.

    Elle était essoufflée, s’était écorchée à deux reprises sur des clous qui dépassaient et avait récolté une petite série d’échardes maintenant plantées dans ses cuisses. Pourtant, la jeunette serra les dents et continua d’avancer sans se décourager. Ils approchaient du but de cette escapade de fin d’après-midi et les plaintes n’avaient vraiment pas leur place en cet instant précédent un terrible combat.

    Manifestement, le pillage n’allait pas être pour tout de suite puisque la demoiselle put apercevoir, arrivant à la suite de son compagnon voleur, un petit groupe de revenants claudiquant. Ils faisaient presque peines à voir, maintenant qu’ils étaient en plein jour et que la lumière jouait en leur faveur. Les créatures devaient sans doute être très perturbées par les rayons de soleil et même s’ils étaient au nombre de cinq, Depheline ne doutait pas qu’ils devaient avoir toute leur chance.

    « Ils sont toujours aussi horribles, ça m’en glace le sang… », murmura-t-elle à sa seule attention. Serpent ne devait de toute façon pas avoir d’oreilles à lui prêter, trop concentré sur l’affrontement proche. Il était déjà en train de tourner en rond, cherchant sans doute à observer le comportement des corps ambulants. Leur peau putréfiée se détachait en d’horribles lambeaux remuant au rythme de leur pas mal assurés. C’était dans ces moments-là que l’on prenait conscience de toutes les horreurs que la magie était capable de faire et Depheline crut entrevoir la raison des craintes du jeune homme quant à la magie, elle-même dégoutée. S’il n’avait jamais été confronté à rien d’autre qu’à cette forme de hideuse magie noire, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il la déteste dans son ensemble.
    Pourtant, il allait bien être obligé de reconnaître, à l’issue de cette bataille, que le feu magique de la rousse peut être une aide précieuse au combat.

    « Sois prudent ! »

    Évidemment qu’il allait être prudent, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète. Depheline était ce genre de femme à s’attacher très vite à toutes les personnes qui lui voulait un minimum du bien. Il l’avait sauvé, lui avait proposé de rester avec lui, et ça, ça n’était pas rien. C’était donc plus motivée que jamais qu’elle se lança à son tour dans la bataille, réunissant son énergie magique à l’intérieur de ses paumes alors même que Serpent achevait le premier monstre. Ni sang ni cervelle ne s’écoulèrent de cette carcasse vide transpercée par les griffes du voleur agile. Ne s’échappa de ce corps affalé au sol qu’une légère brume magique noire qui perturba Depheline quelques secondes, heureusement rappelée à l’ordre par l’homme masqué qui l’invita à user de ses pouvoirs sans ménagement.

    « Et c’est parti ! Dans ta face, pourriture ! »

    La boule d’énergie magique qui avait pris naissance dans ses paumes vint exploser au contact d’un zombi à moitié affalé sur le sol, sonné par la charge que venait d’entreprendre le voleur. Il avait déjà toutes les difficultés du monde à se relever, avec ses muscles pourris et ses os broyés, alors si en plus il se retrouvait à moitié au sol, le poitrail ravagé par les flammes, il ne faisait aucun doute que plus jamais il ne se relèverait. Une acre odeur de charogne calcinée commença alors à s’élever dans les airs, à mesure que les lambeaux de peaux mortes se laissaient dévorer par le feu. Le revenant ne bougeait plus, mais son corps emplissait l’air d’une épaisse fumée nauséabonde.

    « Va prendre ta cape, ça put, c’est horrible ! », hurla la jeune mage en rabattant sa propre cape sur son nez, ommettant le masque de Serpent qui le protégeait sans doute déjà des vapeurs toxiques. Cette odeur lui retournait l’estomac et elle se demandait encore comment ils allaient réussir à se débarrasser des trois autres morts-vivants avec une fumée pareille.

    « Viens, on s’éloigne de là, les monstres vont nous suivre à coup sûr, mais au moins, on pourra reprendre nos esprits ! »

    Depheline s’élança vers Serpent pour l’attraper par le bras et l’aider à reculer plus loin du charnier en train de brûler et d’empester. Il semblait quelque peu mal en point et il ne pouvait pas rester là, au beau milieu de cet enfer, risquant sa vie à chaque seconde sans pouvoir réellement se défendre. Même s’il était sonné, ce n’était que partie remise. La suite du combat promettait d’être encore plus rude, alors que les trois zombis revenaient à la charge, grognant comme des affamés de vie qu’ils étaient.

    « Allez, on donne tout ce qu’on a, à nous la victoire ensuite, et les gains dans les entrepôts mal gardés à cette heure de trouble ! »

    Elle essayait de lui faire retrouver ses esprits comme elle le pouvait et songeait au fait que ce masque froid ne l’aidait pas du tout à bien respirer.

    (Tant pis pour lui …)


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     Sujet du message: Re: Quartier des marins
    MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 12:28 
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    Une fumée noire et semblable à de fins fils sombres envahit l'air en s'échappant des corps des deux morts-vivants déjà mis à terre. Je tousse bruyamment et essaye tant bien que mal de dégager ma vue en battant du bras devant moi. J'ai à peine le temps d'entendre un grognement provenant de derrière moi que d'un coup de coude arrière, j'écrase ce qu'il reste de nez au mort-vivant qui s'apprêtait à m'attraper. J'entends Depheline m'exhorter à m'éloigner de là, et je ne tarde pas à prendre son conseil. Je file dans sa direction, manquant de trébucher sur le cadavre d'un des zombies.

    Je reprends mon souffle auprès d'elle, plus pour inhaler goulument l'air moins vicié du quartier que par fatigue. Puis, j'aperçois, déboulant de la rue d’où nous sommes arrivés, un autre groupe de zombies plus frais, surement ceux que j'avais aperçus en courant à travers les rues.

    « Ils nous ont suivis !»

    Ils sont au nombre de sept, un peu plus rapides dans leurs mouvements que nos cinq premiers adversaires. Je cherche du regard une issue, leurs échapper en courant est une solution tout à fais envisageable puisqu’ils sont lents. Mais leur obstination les forcerait sans doute à nous poursuivre et si dans notre fuite nous tombons sur un cul de sac, ou pire, attirons d'autres zombies, ce serait la fin des haricots. Les combattre, alors ? Hors de question ! Ils sont bien trop nombreux.

    Alors que j'hésite sur le choix à faire, j'aperçois une fenêtre à l'Entrepôt 5 d'où s'échappe le porteur d'un monte-charge. Ce dernier se trouve à vingt mètres au dessus de nous, inatteignable pour un zombie ou un homme non équipé. Quelle chance d'avoir acquis plus tôt dans la journée cette magnifique paire de gants à ventouses magiques.
    J'empoigne Depheline et l'entraine vers mon échappatoire, profitant que les zombies ne nous aient pas encore encerclés pour passer facilement entre leurs mains pourries.
    Arrivés devant la façade de l'entrepôt, j'expose rapidement mon plan à la jeune rousse :

    « Je vais escalader cette façade et atteindre le monte-charge, là-haut. Ensuite, je te l'enverrai, nous nous élèverons hors d'atteinte et pourrons commencer par piller cet entrepôt là ! »

    Sur ces mots, je fais ressortir les ventouses de mes gants et commence à escalader laborieusement le mur, jetant un œil à mi-chemin pour constater que les zombies ne sont plus très loin de la petite magicienne.

    « Tien bon » lui crié-je en soufflant, redoublant d'effort pour accélérer mon ascension. Maudite surface en bois ! Les ventouses, bien que magiques, ne facilitent pas l'exercice colossal que demande l'escalade d'un mur droit. Après de longues coulées de sueur, j'arrive sur la plate-forme du monte-charge et jette un rapide coup d'œil en bas. Depheline essaye de repousser quelques zombies déjà à trois mètres d'elle. Je m'acharne alors sur le système de poulie du monte-charge, mes muscles endoloris par l'escalade hurlent leurs plaintes et c'est en serrant les dents que je fais descendre rapidement la plateforme.

    « J'arrive ! »


    Pourvue que sa foutue magie lui serve à quelque chose !

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       Sujet du message: Re: Quartier des marins
      MessagePosté: Mar 14 Sep 2010 20:42 
      « Évidemment qu’ils nous ont suivis ! », avait répondu Depheline du tac au tac, avant de se rendre compte qu’en réalité, Serpent avait parlé d’un nouveau groupe de morts-vivants qui arrivait droit sur eux. On ne pouvait pas dire qu’ils étaient vraiment menaçants, objectivement, mais pour la jeune femme peu habituée à une telle pression autour d’elle, la scène en devenait terriblement angoissante. Elle eut envie de se blottir quelques instants contre le voleur, mais elle n’eut même pas le temps de réfléchir au bien-fondé de cette pensée que déjà Serpent s’était élancé vers elle ne savait trop où. Apparemment, il avait bien vite repris son souffle.

      La jeune femme scrutait les lieux avec grande attention, tous ses sens en alerte, sauf peut-être celui de l’olfaction assaillie par le dégout. Elle n’avait pas souvent eu l’occasion de fréquenter ce quartier mal famé et ne reconnaissait donc pas vraiment les lieux. Elle voyait juste que derrière elle se trouvait un entrepôt et c’était dans ce dernier que Serpent allait tenter de pénétrer. Ca n’allait sans doute pas être une mince affaire, mais pourtant il semblait confiant.

      « Oh… mais ça vire au cauchemar… », murmura la jeune mage en reculant doucement, pas à pas, sans savoir comment mieux réagir. Elle jetait des coups d’œil frénétiques par-dessus son épaule pour voir où en était Serpent et tout son corps tremblait. Elle commençait à se demander si venir ici avait été, finalement, une bonne chose et un défi à leur portée. Ils avaient voulu s’enrichir, oui, mais ce n’était pas en fouillant les cadavres des revenants qu’ils allaient trouver grand-chose. Une boule dans la gorge, Depheline fut contrainte d’attendre et d’espérer que l’homme masqué finisse enfin son ascension jusqu’en haut du monte-charge. Le temps s’écoulait si doucement, c’était à en perdre la raison, et la rousse subissait la scène au ralenti. Les zombies s’approchaient telle une menace immuable, ils seraient sur elle d’un instant à l’autre…

      « Mais vite, vite Serpent ! »

      C’était un appel désespéré, alors qu’elle était déjà obligée d’essayer de repousser les zombies à main-nue. Elle n’avait pas beaucoup de force et ses assauts manquèrent plus d’une fois de la mettre en danger. Pourtant, elle se refusait à utiliser sa magie. Elle sentait ses réserves de fluides déjà bien entamées et elle ne voulait pas les gaspiller inutilement. Quelques autres coups de pied partirent à la volée en direction du groupe de morts-vivants, surtout pour permettre à Depheline de décharger sa haine et sa peur viscérale de ces monstres si proches d’elle. Seulement trois petits mètres la séparaient encore d’eux et ça en devenait insoutenable.

      Derrière elle, des cliquetis de rouages et de ferraille se firent enfin entendre, au moment où elle avait été prête à déverser son pouvoir. Une boule de feu aussi grande que son poing partit s’écraser sur les bras de deux zombies projetés en arrière par le choc peu violent, mais très déstabilisant pour ces hères pourris ne tenant plus que par magie sur leurs jambes bancales.

      « Deux de moins, et maintenant remonte-moi ! »

      Un des revenants s’était littéralement jeté sur elle à l’instant moment où elle avait enfin pu monter sur la plate-forme. Il s’était cramponné à sa cheville et un frisson de terreur vint s’abattre sur Depheline qui se laissa choir sous l’effet de surprise. Un froid morbide semblait émaner de cette emprise qui n’avait de cesse de se resserrer sur son articulation douloureuse. Serpent devait avoir d’autant plus de mal à faire remonter la plate-forme que le zombie se laissait hisser sans faiblir, cherchant de son autre main à trouver une autre prise, à tâtons. Elle avait du mal à comprendre comment son membre pourrissant parvenait encore à supporter un tel poids. Elle n’avait par ailleurs aucune envie d’aller voir ça de plus près et se contentait de taper des pieds de toutes ses maigres forces pour essayer de décrocher le monstre de sa cheville, se cramponnant à l’autre bout de la plateforme pour ne pas être emportée plus bas.

      « Coupe cette horrible main, je t'en supplie ! »

      La plate-forme avait fini par arriver en haut et Depheline venait de fondre en larme, hurlant pour qu’on la libère enfin de cette emprise qui la terrorisait tant. Heureusement que la discrètion n'avait pas besoin d'être de mise en cet instant, car ç'aurait été raté...

      Les images de sa chute au beau milieu de cette masse de cadavres debout lui donnaient des vertiges et elle n’osait même plus bouger. Pourquoi ne possédait-elle donc pas plus de pouvoir magique ? Elle regrettait à présent de ne pas avoir cultivé ce don plus tôt et se fit alors la promesse de faire de son mieux pour y remédier au plus vite, pour se protéger, elle, et son nouvel ami qui détestait pourtant ses pouvoirs…


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       Sujet du message: Re: Quartier des marins
      MessagePosté: Jeu 16 Sep 2010 19:10 
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      Mes griffes s'élèvent dans les airs, menaçantes, déchirant l'air avant de mordre la chair et les os fragiles de l'avant-bras du putréfié qui se cramponne à la cheville de Depheline. Bien que sérieusement entamé, le bras reste agrippé. D'un autre coup de griffes, je tranche les tendons saillants du poignet, provoquant l'ouverture de la main du mort-vivant et sa chute. Je reste là à regarder cet être répugnant qui fut autrefois un homme s'écraser lourdement en contrebas. Les grognements semblent presque des insultes à mes oreilles.

      L'adrénaline cesse d'agir, et je ressens mes muscles se raidir. Je grimace sous mon masque et m'assois près de la jeune femme rousse.

      « Pfuuuu. C'était juste. Je ne regrette pas cet achat ! »

      J'agite mes gants devant nous.

      « Bien joué tes pétards, mais faudra apprendre autre chose que tes tours de passe-passe. Des trucs utiles comme nous rendre invisibles, ça évitera qu'on revive ça ! »

      Je m’adoucis légèrement sur le sujet de l'art magique. Après tout, il pourrait bien nous être utile un jour ou l'autre. Je la détaille un instant, j’aimerais lui sourire, mais le fer de mon masque cache le moindre de mes sentiments derrière un faciès neutre. Après un léger repos, à fixer le soleil se coucher sur la mer, je me relève et tapote l'épaule de la magicienne.

      « Allez, ne trainons pas. La meilleure partie nous attend ! »

      Tout ragaillardi à l'idée de toutes ces choses endormies dans l'entrepôt « 5 », j'entre par l'ouverture dans le bâtiment. L'endroit est sombre, et de la poussière volette devant les quelques rayons du soleil couchant passant à travers les rares fenêtres. Mes bras encore victime de la tétanie de l'effort, j'avise des escaliers à ma droite, descendant au milieu des étagères et autres contenants. Une odeur épouvantable de ferraille, de bois verni et de pourri flotte ici-bas. L'air est sec et un silence à peine perturbé par quelques meuglements consternés des zombies restés dehors couvre la pièce. L'œil pétillant d'intérêt j'attrape un pied de biche laissé là par quelques dockers et entreprend malgré la douleur de mes muscles d'ouvrir une caisse proche, une rectangulaire, plutôt petite.

      « Hahahahaaa! Je me sens d'humeur mélomane!!! » dis-je en brandissant une magnifique flute traversière en bois fin et dont l'embouchure, le biseau et les plateaux ouverts sont en or. Le bois est gravé avec soin représentant le vent et incrusté dans ladite gravure, de la poussière d'argent. Je jette un œil dans la boite, mais à part de la plume qui a servi à protéger l'instrument des incidents de trajet. Rien d'autre ne semble se trouver à l'intérieur.

      Je lance le pied de biche à Depheline, et harangue joyeusement:

      « Allez à toi! Fais pas ta timide! Je sens que c'est le bon filon cet entrepôt! Hahahahahhaah »

      Je rie, ivre de richesses et d'excitation. C'est Noël deux fois l'an !




      ...Pourtant, si Serpent avait retenu correctement la conversation de la taverne, il se serait gardé de faire autant de raffut. Dans le fond de l'entrepôt, une porte ne cesse de tressauter sous des coups las, mais répétitifs d'une dizaine d'invités non désirés... et si les meuglements ne venaient pas du dehors ?

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        Dernière édition par Serpent le Dim 19 Sep 2010 15:41, édité 1 fois.

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         Sujet du message: Re: Quartier des marins
        MessagePosté: Dim 19 Sep 2010 15:00 
        Serpent s’était fait un plaisir d’intervenir pour libérer la jeune femme de la prise qu’avait le revenant sur sa cheville. La rapidité et précision avec laquelle il avait agi avait laissé la jeune femme pantoise, mais elle ne trouva pas le courage de le lui dire. Aucun mot n’arrivait plus à sortir de sa bouche, à nouveau, alors qu’elle était pourtant habituellement si bavarde. C’était qu’en situation de choc, son esprit se brouillait et il lui faudrait donc quelques instants pour se remettre de ces mésaventures.

        Depheline avait envie de se lever, de quitter cette plate-forme au-dessus de tous ces morts-vivants acharnés, mais son sauveur ne trouva pas mieux à faire que de s’installer à ses côtés pour venir la féliciter pour sa magie. Il devait se croire hors de danger et il avait raison de le penser, mais la belle rousse tenait maintenant ces zombies en horreur.

        Son corps n’avait eu de cesse de trembler et Serpent ne se rendait pourtant compte de rien. Il restait là à admirer le soleil et à faire abstraction des acharnés qui se brutalisaient les uns les autres en contre-pas dans le seul but d’être le plus près de la plate-forme pourtant inatteignable.

        « Effectivement, ne trainons pas… », lâcha la jeune femme d’un air sarcastique en se relevant, toute chancelante. Elle ferma les yeux et se laissa guider par son compagnon d’aventure à l’intérieur de l’entrepôt 5, cherchant à reposer sur lui la responsabilité si jamais ça devait mal tourner. Si Depheline devait redouter quelque chose, c’était bien que la situation vire au cauchemar par sa faute. Elle ne supportait pas les responsabilités et ça, Serpent allait devoir bien vite le comprendre.

        « Bon alors, par où on est sensé commencer, monsieur l’expert ? On va pas tout démonter, je suppose ! »

        Assez rapidement, elle parvint à oublier les morts-vivants restés au-dehors et elle ne les entendait presque plus d’ailleurs, car son attention s’était à présent tournée vers Serpent et la quantité incroyable de marchandises qui résidait en cet endroit. Des caisses en bois, des bocaux opaques, des containers énormes en métal, il y avait vraiment de tout ici. L’excitation ne tarda pas non plus à gagner la jeune femme qui s’était d’abord rendue aux côtés du voleur pour voir ce qu’il avait découvert en défonçant l’une des malles.

        « C’est quoi, ça ? », demanda la jeune inculte. Elle n’avait pour ainsi dire jamais vu d’instrument de musique de sa vie et elle était donc incapable de s’imaginer l’intérêt que cet objet pouvait générer chez Serpent.

        « Moi ? Timide ? J’ai eu l’air timide jusqu’à présent ? Toi en revanche…»

        Depheline se rembrunit l’espace d’un instant, rentrant son menton en fronçant les sourcils d’un air contrit. Elle n’avait pas eu l’impression d’être très réservée avec lui et c’était d’ailleurs plutôt lui le timide dans l’affaire, étant donné son incapacité à lui exposer son vrai visage.

        (Il est peut-être tellement laid qu’il craint ma réaction ? Ou bien il a peur que je le reconnaisse…)

        Satisfaite des explications qu’elle s’était elle-même fournies, Depheline embraya sur le sujet des fouilles. Ce n’était pas avec sa force de mouche qu’elle allait réussir à son tour à ébranler une caisse, et elle décida donc de s’attaquer à de grands bocaux en verre aussi grand que des tonneaux. Elle tapa doucement dessus avant de se rendre compte que l’opacité était due à l’énorme couche de saleté et de poussière qui le recouvrait.

        « Qu’est ce qu’il peut bien y avoir là dedans ? », se demandait-elle en essayant d’ouvrir le couvercle bien vissé. À force d’effort, de contorsion et d’ampoules dans les mains sous le regard amusé de Serpent, elle parvint à son but et plongea tête la première dans le tonneau de verre pour y découvrir des choses pour le moins intéressantes. Il y avait notamment de quoi alimenter un peu son stock interne de magie, là, dans une petite bouteille ronde, au beau milieu d’autres containers fluidiques aux nuances inconnues. Ce ne devait pas être des fluides de l’élément qu’elle utilisait et elle préféra donc ne pas y toucher. Un peu plus au fond, elle put découvrir d’autres objets intéressants, mais elle n’eut pas le temps de les décrire, car son attention avait fini par se porter sur autre chose.

        « Serpent ? Ces coups… c’est pas les morts-vivants du dehors ! Il y en a d’autres ! »

        Elle ne voyait pas ce qui pouvait être à l’origine de ces bruits répétitifs qui avaient été, jusqu’alors, couverts par les exclamations de voix du voleur et ses coups dans les caisses. Elle fourra donc en hâte ses nouveaux effets dans son sac et s’en alla voir de quoi il en retournait prudemment, découvrant une petite demi-douzaine de zombies apparemment pris au piège dans cet entrepôt, devant la porte, tandis que d'autres, venant d'un coin de l'entrepôt, arrivaient.

        C’est alors que lui revint à l’esprit la discussion des personnes à la taverne du gros Néral, comme une révélation un peu tardive. Si cet entrepôt avait été laissé sans surveillance, c’était parce que les gardes avaient fui, débordés, en laissant enfermés ces êtres en décomposition à l’intérieur comme seuls protecteurs des lieux.

        Sortant de sa cachette, la peur au ventre, elle retourna auprès de l’homme masqué en lui tombant dans les bras. Sentir son contact était doux mais il n'avait pas le pouvoir rassurant escompté. En fait, rien ne pouvait l'appaiser en cet instant de perdition.

        « On est fichu, on pourra pas sortir et on va pourrir là comme eux ! »

        Elle n’avait plus de larmes pour pleurer sinon elle l’aurait fait, et elle s’empressa d’expliquer à Serpent qu’elle n’était plus capable de lancer le moindre sort. Elle se sentait vide de toute énergie fluidique et ce n’était pas avec la petite quantité de magie qu’elle venait de trouver dans le gros récipient qu’elle allait faire quelque chose qui allait pouvoir les sauver. Il lui fallut quelques instants de plus pour réaliser que la solution se trouvait en fait probablement dans ce même tonneau et elle s’écarta donc du voleur pour se précipiter à nouveau vers ce dernier. Elle en ressortit après quelques instants les mains chargées de trois fioles de fluides blancs.

        « Je tiens entre mes mains ce qui va nous servir à les anéantir, méfis-toi, c’est magique ! »

        Elle aurait pu rire, à cet instant précis, mais elle n’en eut pas envie du tout, se précipitant plutôt vers la porte de l’entrepôt contre laquelle se massaient cinq zombies beuglant.

        « Bande de saloperies, venez voir maman un peu, je suis sûre que vous avez soif ! »

        Elle se tenait à quelque quatre mètres d’eux et lorsqu’elle fut bien sûre qu’ils l’eurent prise pour cible, Depheline jeta violemment par terre les deux fioles qu’elle tenait, confiante. Le liquide magique se rependit au pied des morts-vivants et une dangereuse fumée s’éleva doucement du sol, venant attaquer les chairs pourries des créatures prises au piège. Si elle ne disposait plus de réserve magique, les fluides qu’elle avait trouvés allaient donc faire le travail à sa place.

        La chair en putréfaction se mit à crépiter et la magie blanche rongea les jambes de ces monstres qui s’effondraient au sol. Bientôt il ne resterait plus rien d’autre que de la poussière et Depheline tenait pour une fois la clé de leur victoire. Elle, n’avait pas eu besoin d’être protégée, simplement de réfléchir et d’user de ses connaissances en matière de magie. Si des fluides noirs s’étaient échappés du corps brûlé des zombies dehors, c’était que les fluides blancs devaient forcement les détruire…


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         Sujet du message: Re: Quartier des marins
        MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010 18:25 
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        Je me tiens devant une nouvelle petite troupe de zombies hargneux et pugnace. Je les regarde avec dégouts, me demandant comment nous sortir de ce mauvais pas, mais après avoir vu la magicienne se déchainer sur les morts-de-faim, je laisse à Depheline le rôle de l'héroïne, pour le moment les zombies sont tenus en respect grâce à sa cargaison de fluide. Je jette un œil alentour pour desceller un moyen de me défendre plus conventionnel et qui m'évite d'en venir au corps à corps. Remarquant une pille de caisse en bois non loin de trois morts-vivants tentant de prendre la jeune femme à revers. Je cours dans leur direction et passe juste devant eux avant de m'élancer pour escalader la pile.

        Une douleur fulgurante me vrille les muscles et une crampe douloureuse me surprend, provoquant un malheureux geste de protection sur le bras touché et entrainant ma chute. La peur me prend au ventre quand je réalise que si la chute me cause serait-ce que le moindre mal, les morts-vivants seront sur moi en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Juste le temps de lancer mon bras et d'encastrer mes griffes dans une caisse pour me rattraper. Caisse trop légère qui finit par être emportée avec moi dans la chute.

        La pile s'écroule à la suite, ensevelissant les deux monstres en contrebas. Ma chute est courte mais douloureuse, la caisse que je venais d'embrocher se fracassant par chance sur un zombie qui se trainait vers moi. Le couvercle saute, déversant de très belles capes à capuchon de diverses couleurs sur moi. Je me débats vivement pour m'extirper des tissues qui me recouvrent et cherche l'ennemi du regard, légèrement étourdit.

        « Meuuugnnnffff », dit une magnifique cape brodée d'or en se relevant. Le zombie, non content d'avoir survécu au contenant de la belle pièce de tailleur qu'il porte malgré lui sur figure, râle tout son saoul en battant des bras dans ma direction.

        « Attends ! Attends !»

        Avec précaution, tout en évitant les mains griffues qui cherchent mon contact a l'aveuglette, je tire prestement la cape blanche de sur le zombie.

        « Va pas la salir !», lui dis-je avant de lui planter mes griffes rapidement au travers de la gorge, tirant fortement vers moi pour trancher promptement la trachée du monstre. Il voit alors sa tête se détaché tout en pendouillant lamentablement en arrière, retenue par la colonne vertébrale et la jugulaire.

        Satisfait, je m'éloigne du zombie handicapé pour rejoindre Depheline, et marche sur l'œil sorti de l’autre zombie écrasé sous les caisses. Le bruit qui s'en échappe est pareil à celui d'un œuf qui s'écrase.

        « Haaaa! Dégueulasse!»

        J'essuie mon pied copieusement dans une affreuse cape marron. La rousse met rapidement fin à quatre ou cinq locataires morbides de l'entrepôt. Bien que peu nombreux le reste des affreux semblent animés d'une farouche envie de nous mettre en morceaux.

        « Hmmm, resté là ne semble pas très judicieux, le bruit a surement rameuté tout le pâté de maison, si on veut sortir d'ici, c'est maintenant. »

        Je réfléchis encore au moyen de passer devant les morts pour atteindre la porte. Mon regard se porte sur ma nouvelle cape brodée d'or, sertie d'un capuchon et garnie de fourrure d'hermine.

        (Oh non! Certainement pas celle là !)

        J'attrape un tas de capes diverses et les lances sur les derniers zombies qui viennent de l’autre bout de l’entrepôt, espérant les aveugler, les gêner pour nous permettre de fuir. J’attrape donc la main de la jeune femme et cavale vers la sortie. Arrivé à la porte, j'ôte le loquet et pousse Depheline dehors à peine la porte ouverte, jetant un dernier regard derrière nous en constatant que les zombies sont encore empêtrés dans les tissus.

        Une petite boite posée sur une caisse attise mon intérêt. Elle est finement ouvragée et je ne sais pour quelle raison, je ne peux m'empêcher d'aller rapidement la récupérer. Enfilant par la même ma nouvelle cape de luxe et emportant avec moi, La Flûte d'or et la boite dissimulée. Je rejoins Depheline à l'extérieur.


        Suite de Depheline, dans les ruelles

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           Sujet du message: Re: Quartier des marins
          MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 13:48 
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          La porte

          Un vieux bougon sortait de la taverne du gros Néral. Décidément ce n’était plus comme avant, plus aucun respect des anciens.

          Saleté de jeunes !! La ville n’a aucun avenir avec vous !!

          Ouai c’est ça !! Bouge de là le vieux !! Tu nous gâches la vue !!

          Attendant que j’t’attrape !! J’vais t’apprendre pourquoi on doit respecter les anciens !!


          Tendis que le vieux allait retourner dans la taverne sabre au clair, une foule vociférante apparue au coin de la rue. Interloqué, il resta sur place, comme figé dans son mouvement.

          Un beuglement vînt de l’auberge

          Ba alors ? Je t’attends !! Tu fais quoi ?!?! C’est tes articulations qui sont bloquées ??

          Nan mais je crois qu’on va devoir remettre nos petites querelles à plus tard, va y’avoir de l’action les enfants !!


          Les marins présent dans l’établissement sortirent pour voir ce qui se passait, et un peut partout dans la rue les gens sortaient des bâtiments et d’autres encore venaient des rues avoisinantes, de sorte qu’une petite foule c’était formée.
          Quand la petite troupe arriva au milieu de la rue, le porte parole, encore dans sa période charisme +15, brandit sa fourche avec la créature toujours accrochée au bout.

          Camarades !! Ce zombi qui nous agressait c’est finalement écroulé sous le joug d’une colère divine !! C’est un signe !! Agissons et se soir je vous promet que nous serons débarrassé de ces créatures !!

          Il n’en fallait pas beaucoup plus pour convaincre un marin à moitié ivre. Et la majorité des personnes présentent dans la rue faisaient parti de cette catégorie ; les autres suivaient le mouvement, c’est pas tout les jours qu’on peut aller exploser du mort-vivant entre voisins.

          Et c’est maintenant une jolie petite foule hétéroclite qui se dirigeât droit sur le cimetière.


          le cimetière

          _________________
          Gutzod, voleur, mais gobelin avant tout


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           Sujet du message: Re: Quartier des marins
          MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 19:58 
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          Hughyt sortit de la taverne avec une tête lourde et un esprit lent et paresseux. Il avait quelque peu abusé de la bière et de la nourriture. Il lui fallait désormais trouver un endroit ou dormir et se reposer. Mais ce n’était pas chose aisée. Le jeune thorkin ne connaissait pas encore cette ville et il lui semblait bien difficile de se retrouver dans ce lieu baigné par les eaux et les chants de marins. La taverne était située non loin du quartier des hommes de la marine. Le thorkin ne se sentait pas très à l’aise aussi près de l’eau. Il avait une crainte assez marquée de cet élément.

          Cette peur impossible l’avait souvent mené dans de drôles de situations. Le pauvre Hughyt avait fait connaissance avec ce liquide maudit lorsqu’il était encore tout petit. Une pluie très forte avait inondé une des galeries de la mine… sans le savoir, le thorkin s’était rendu dans ce lieu… se retrouvant nez à nez avec une mare… Sauvé in extremis par un gardien passant par là, le thorkin jura rapidement qu’il ne viendrait plus jamais au bord de l’eau…

          Et la voilà dans un quartier de marins. Surprenant, n’est il pas ? (L’eau, de l’eau, encore de l’eau, je hais l’eau, je n’aime pas ce liquide maudit, par tous les dieux, je ne voulais pas me retrouver aussi près de cet endroit…) Mais bon, qu’importe cela. Il lui fallait passer au-delà pour pouvoir découvrir cette ville. Curieux de nature, Hughyt se promena quelques peu sur les quais, gardant une distance raisonnable entre lui et l’eau.
          (Oh mais pourquoi ai-je eu cette folie de venir en un lieu trempé par de l’eau ? pourquoi suis-je venu aussi loin de mes mines pour tout ca… pour rien en fait, je suis parti pour des raisons que j’ignore mais me voilà désormais ici… hum, je n’aime pas l’eau…)

          Le jeune homme vit un attroupement au loin mais n’osa pas s’en approcher. Il n’est pas timide, mais n’aime pas spécialement côtoyer d’autres personnes sans avoir été présenté. Une certaine discrétion qui l’avait toujours marqué. Il s’approcha tout de même restant à une distance raisonnable, tout comme pour l’eau et essaya d’écouter les bribes de conversation, sans y parvenir. Il avait décidemment l’esprit embrumé et le cerveau lent. Une mauvaise chose pour un thorkin, encore plus dans une ville totalement inconnue et si proche de l’eau.

          Soudain, une main se posa sur son épaule. Une main lourde et grande… celle d’un homme sans aucun doute. Il ne sentit rien au début puis se retournant il vit une grande silhouette… Immense même si on se place à la hauteur d’Hughyt. L’homme ou la chose mesurait bien au-delà du mètre quatre-vingt-dix. Une différence de taille notable.
          Une odeur putride et nauséabond surprit les narines d’Hughyt.

          (POUUUUUUUUUUUUUUUUAHHHHHH c’est qu’il pue ce vil chacal… il est horrible, depuis quand n’a-t-il pas plongé son corps putride dans un bain ???? )

          Mais… il se rendit alors compte de ce qui se trouvait alors derrière lui et bondit rapidement sur le côté.

          « OUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »

          Hughyt hurla sa frayeur. Il ne savait plus que dire ou que faire. Il était figé sur place.
          Le zombie lança sa lourde main vers le visage du thorkin. Par chance, la petite taille d’Hughyt sauva ce dernier. La lourde paluche balaya l’air d’un geste sec et violent et un doux vent fit bouger les cheveux roux du jeune homme. L’odeur se fit alors plus insupportable encore. Le mort vivant puait affreusement ce qui gênait réellement Hughyt. Certes, lui-même n’était pas un grand adepte des bains et son odeur actuelle aurait fait fuir toutes les demoiselles… une odeur de sueur et de bière… peu fraîche certes mais au moins, lui, ne sentait pas le cadavre pourri.

          Le mort à moitié vivant essaya à nouveau de scalper le petit homme et toucha ses cheveux… une horreur. Un morceau de chair se trouva coincé dans la chevelure d’Hughyt… un bout sanguinolent et peu ragoutant.

          « Berk, mais garde tes déchets pour toi, je n’ai pas besoin d’avoir toute ta peau sur moi… et puis qu’est ce que tu pues… c’est épouvantable. Je suis outré ! POUAH ! Berk, cette peau est vraiment hideuse et toute pourrie, comment oses tu encore te balader ainsi en rue ? Comment peux-tu sortir tout nu ou presque ? tes vêtements ont encore moins résisté que ta chair… tu es affreux ! »

          Fort hardi sur ces dernières paroles, ; Hughyt dut rapidement se raviser. L’homme putréfié essaya alors de le ceinturer. Ses bras s’ouvraient et se fermaient comme d’immenses pinces. Il voulait attraper le petit bout d’homme…

          « Mais tu as fini, oui !!!!???? »

          « Gruuuuuunt ! »

          Le zombie recommença encore une fois… et cette fois le thorkin ne se laissa pas faire. Assenant un coup de pied magistral dans le bas de la jambe de ce dernier… il essayait de le faire tomber. Ce n’était pas facile, il était si grand et Hughyt si petit. Ce combat était déloyal. Mais, il ne fallait pas perdre surtout devant une chose toute pourrie.

          « Bon, maintenant, j’en ai marre… tu me laisses en paix et tu reprends ton chemin !! laisse moi tranquille ! »
          « Graout »
          « Graout ou pas graout, tu n’as pas le choix ! »

          Hughyt essaya alors de s’éloigner discrètement de cet amas de chair vivant et se mit à courir. Il fut rapidement rattrapé par le zombie… hé oui, les jambes de ce dernier lui permettait de rattraper le thorkin sans aucune difficulté.

          « NON, mais NON , tu vas finir dans l’eau, je le ressens , je pense que tu va rapidement goûter la température de ce liquide maudit »

          Hughyt se remit à courir le plus vite possible en moulinant des bras pour garder l’équilibre. Sa petite stature ne lui permettait pas d’accélérer de manière fulgurante. Un escargot aurait peut être pu le rattraper. Ce n’était pas une idée des plus audacieuses que de prendre ainsi la fuite.
          Le zombie ne se lassait malheureusement pas… Il marchait derrière le thorkin en essayant de ceinturer encore et toujours…
          Finalement, une idée vint à l’esprit du petit homme.

          (Et si je passait entre ses jambes ? Il est grand, en me pliant un peu, je dois bien pouvoir passer la dessous et ainsi le tromper… hum, tentons donc cette stratégie )
          Hughyt courut alors rapidement, ou du moins aussi rapidement que possible et se glissa entre les deux grandes jambes du zombie. Ce dernier essaya de le toucher, mais n’y parvint pas et tomba à la renverse. Les quatre fer en l’air.

          « Hooooooooooou »

          « Muhahahahahahahahahahahahahaahah, je t’ai eu , je t’ai eu , je t’ai eu »

          Il essaya de s’éloigner le plus possible de ce lieu fort peu plaisant. Il n’avait pas envie de se frotter encore une fois à un homme putride. Il n’était pas homme de combat, ou du moins pas encore.

          Il marcha d’un pas plus lent et plus posé… Epuisé ; Hughyt se reposa quelques temps, adossé contre un mur d’une maison particulière. Le combat, ou du moins la rixe, l’avait mis à bout.

          (Hé bien, cette ville recèle donc bien des surprises. Mon père m’avait mis en garde avant de sortir de la mine. Il m’avait bien dit de ne pas me faire avoir… Il m’avait dit que la vie de voyageur n’était pas spécialement faite pour notre race mais… je ne pouvais pas renier cette envie qui me trottait en tête depuis si longtemps maintenant… et j’avais envie de faire mes premiers pas… de me lancer dans une aventure autre. Hum, mais maintenant, je me dis que j’aurais peut être dû attendre quelques années encore et renforcer mon art du combat. Il me faut trouver un moyen d’apprendre encore plus. Et essayer de trouver un maître qui pourrait m’enseigner tout ca… même si la ruse est déjà en moi, je dois perfectionner mes attaques. Alalalalalah, je suis fourbu… mais ou vais-je dormir encore ? je n’ai pas encore trouvé l’auberge et voilà que déjà j’ai sommeil. Je ne vais pas dormir en rue tout de même)

          Hughyt se remit en marche nonchalamment, le regard vague et l’esprit perdu dans ses pensées.

          _________________
          Hughyt, Thorkin, Voleur


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           Sujet du message: Re: Quartier des marins
          MessagePosté: Mar 16 Nov 2010 12:49 
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          Kaeras sortit son plan de la ville, dessiné sur un parchemin jauni. Elle avait noté dessus les lieux les plus importants dont les échoppes de tissus et de vêtements. Elle avait tracé son chemin sinuant à travers les ruelles de Darhàm pour éviter de se perdre.

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          Elle devait tourner à gauche à la sortie du temple. Puis continuer tout droit, aller à droite et traverser le pont. Ca ne semblait pas trop dur. Elle s'engagea dans les rues en suivant le chemin qu'elle avait tracé. Elle arriva bientôt au pont. Elle ne s'était pas attardé dans les ruelles tant elle était pressée de rejoindre l'échoppe de tissus.

          Elle s'arrêta cependant après avoir franchi le pont. La vision qui se dressait devant elle lui donnait envie de vomir. Pèle-mêle, des immondices jonchaient les quais. Ici un rat mort, là un tas de vomis, partout les ordures, les déchets et les excréments jetés depuis les étages des bâtisses longeant les quais.

          Elle pouvait également voir les écriteaux de certaines tavernes malfamées comme « La chaude bougresse » ou « A la fille facile ». L'idée de voir des femmes se prostituer auprès de marins en rut, aux mains grasses et baladeuses, lui souleva un bien plus grand haut-le-cœur que l'odeur pestilentielle de la rue. Ne cédant pas le pas à la panique, elle s'avança le long des quais. Elle passa devant la première taverne en accélérant le pas pour ne pas avoir l'envie d'y entrer et de massacrer le patron.

          Arrivée devant la deuxième taverne, elle entendit un sifflement. Elle se retourna et vit un marin accoudé contre un mur. Ce dernier portait un pantalon brun sur lequel avait été renversé vin, bouillie et bière. Il portait une chemise jaunie par la transpiration et entrouverte au niveau du col à cause des lacets desserrés. Son visage était marqué par le sel des embruns des voyages en mer et de nombreuses crevasses sillonnant sa face. Ses cheveux bruns étaient plaqués sur son crâne grâce à une matière ressemblant à de la graisse.

          Il leva sa main et indiqua dans un geste grossier à Kaeras de le rejoindre. Il ajouta à son geste les paroles suivantes :


          « Hé, en voilà une bien belle barcasse. Ma jolie, ça te dirait que je vienne enlever ton bastingage ? Comme ça je pourrais te mettre le vent en poupe en te faisant monter à la vigie de mon gros mât. Comme ça, je te montrerais le septième ciel. »


          Le marin partit dans un éclat de rire porcin accompagné de geste obscènes qui collaient bien à son propos. Kaeras regarda l'homme d'un regard froid qui lançait des épées. Elle remonta sa main en fermant son poignet mais en laissant son pouce levé. Elle plaça sa main au niveau de son cou et la fit parcourir ce dernier dans un mouvement singeant un cou qu'on égorgerait.

          Elle vit alors l'homme arrêter de rire. Celui-ci décolla rapidement son derrière du mur, tête en avant, la bouche grande ouverte. Il ne se passa que quelques secondes avant qu'il prenne la poudre d'escampette. Il détalla sans demander son reste et disparut au détour d'une ruelle sombre. Kaeras était surprise d'avoir fait peur aussi facilement à un de ces marins supposés être des vrais durs à cuire.

          Elle sentit, alors, dans sa nuque, un souffle chaud et putride. Ceci n'était pas du vent. Surtout au vu du bruit accompagnant le souffle. Ce bruit ressemblait au cri d'un animal, ruminant de colère. Elle se retourna, lentement, et vit un cadavre, debout devant elle.

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          Le mort-vivant dépassait la jeune Kendran d'une tête environ. Son corps commençait à se décharner à un point tel que des os apparaissaient par endroit. Comme au sommet de son crâne où se dressait une mèche, dernier vestige de la chevelure de cet être. Il tenait sa bouche grande ouverte, inspirant et expirant un air vicié par la mort. Il tendait ses bras musculeux dans la direction de Kaeras comme s'il souhaitait la saisir.

          (Par Phaïtos, mais qu'est-ce que cet être ? Je croyais que les morts étaient faits pour être morts ! Y aurait-il un nécromancien dans la ville ? Et ces mendiants d'hier, étaient-ce réellement des mendiants ?)

          Kaeras recula d'un pas et tendit son bras en arrière afin d'invoquer le souffle de Thimoros. Elle espérait pouvoir ainsi gagner suffisamment de temps pour fuir cette abomination. Tandis que son bras arrivait en fin de course à l'arrière de son corps, le mort-vivant s'était approché bien plus rapidement que ne l'avait prévu Kaeras. Celui-ci saisit la jeune femme de ses puissants membres au niveau de sa gorge et la souleva du sol.

          La prêtresse relâcha son effort et tendis ses bras en direction du zombie. Elle griffait les bras de ce puissant adversaire, mais cela semblait inutile. Elle lui arrachait quelques morceaux de peau morte mais ne lui arrachait aucun cri de douleur. Elle, au contraire, aurait bien voulu crier, mais cela était impossible car les mains du mort-vivant l'empêchait de parler et rendait sa respiration très difficile. Son coeur s'accéléra, comme tentant de lui apporter les dernières forces nécessaires à sa survie.

          Kaeras essaya alors de tendre ses mains en direction du corps qui la maintenait. Elle tenta de l'attraper à la gorge, mais celle-ci était trop loin pour qu'elle pût la saisir. Elle crut alors ressentir comme de la matière entre ses mains, quelque chose semblait s'être installé à la place du simple vide, quelque chose de malléable et solide. Ne sachant pas trop de quoi il s'agissait, elle essaya de le comprimer sentant que son salut, s'il devait venir, viendrait de cette sensation.

          Le mort-vivant vit sa tête reculer de quelques centimètres avant de revenir à sa place comme si elle avait été repoussé par un obstacle invisible. Se sentant agressé il continua de serrer Kaeras un peu plus fort, essayant de l'asphyxier.

          Elle serra de toutes les forces qui lui restait cette sensation entre ses mains, projetant sa volonté afin d'écraser cette forme. Elle vit, alors, le cou du mort-vivant se resserrer, petit à petit, autour de sa colonne vertébrale. Celui-ci desserra légèrement son étreinte, permettant à Kaeras de reprendre son souffle, sans pour autant pouvoir fuir. Elle continua cependant son effort, se sentant sur la voie de son sauvetage. Elle lutait, mettant ses dernières forces dans la bataille. Elle continua son mouvement jusqu'à ce que ses mains se rejoignent, comme formant un cercle autour d'un obstacle invisible. Ne pouvant par serrer davantage ses mains, elle imprima une torsion à ses poignets et entendit un craquement. Elle vit alors la tête du mort-vivant se retourner dans un déluge de bruits immondes comme le craquement d'os et la chair qui se déchirait.

          La pression se relâcha totalement autour du cou de Kaeras et cette dernière retomba au sol. Ses genoux heurtèrent le sol ne pouvant plus la soutenir. Elle se mit alors à vomir, sans doute à cause de la fatigue, de l'odeur insupportable et du manque d'air. Elle bascula ensuite sur le côté, voyant le mort-vivant gisant sur les quais, juste en face d'elle.

          (Que se passe-t'il ? Je dois fuir...)

          Elle n'eut pas le temps de terminer sa pensée qu'elle sombra dans l'inconscient. Elle avait été au delà de ses dernières ressources. L'épuisement la poussa à l'évanouissement. Elle ne savait pas si le zombie était réellement hors de combat. Elle ne savait pas si sa victoire allait être de longue durée. Dans son état comateux, elle ne ressentait plus rien. Elle n'avait pas compris ce qui s'était passé. Elle ne savait pas à qui ou à quoi elle devait sa vie sauve. Dans ses rêves, sa préoccupation était ailleurs. Elle n'avait toujours pas acheté de sous-robes, et de plus, sa robe serait sans aucun doute inutilisable dans le futur.

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          Dernière édition par Kaeras le Jeu 18 Nov 2010 14:34, édité 1 fois.

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           Sujet du message: Re: Quartier des marins
          MessagePosté: Mar 16 Nov 2010 20:06 
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          -Message Guilde pour Kaeras-


          Ce sont des voix qui te réveillent, des voix rauques,, gutturales, désagréables, mais fichtrement humaines. Au début il est difficile de discerner qui parle, et de quoi, mais peu à peu l'oreille s'habitue, identifiant plusieurs individus, plusieurs hommes, dont les propos sont des moins vertueux à ton égard.

          "Hé, tu veux t'la garder pour toi, c'est ça hein? Mais c'est moi qui l'a trouvée. C'est moi j'te dis! lance un premier matelot.
          -Ouais c'est toi, mais c'est pour le capitaine. Il aime les maigrelettes, répond un second gaillard.
          -Moi aussi j'aime les maigrelettes! Et puis elle est pas pucelle la donzelle, le capitaine s'en fichera.
          -C'est ce que tu dis... Enfin bon, dans l'fond t'as pas tord. Fais vite, évite de trop la chiffonner."

          Des pas se rapprochent alors de toi. Le danger a quelque chose de vivifiant pour les sens, qui lentement te permettent de percevoir ton environnement: le sol sous ton corps est bosselé et humide. La lumière est vive. Les odeurs de fange et de fiente prennent au cœur, te rappelant que tu auras toujours quelque chose à vomir.

          A présent tu arrives à entrouvrir les yeux et, lorsque deux grosses paluches te retournent brusquement, tu ne peux manquer le visage presque bovin d'un marin gras et sale, des cicatrices disgracieuses rendant encore plus immonde son faciès dégénérant...


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           Sujet du message: Re: Quartier des marins
          MessagePosté: Mer 17 Nov 2010 15:31 
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          Kaeras se sentit soulevée du sol. Elle ouvrit les yeux et croisa le regard bovin du marin.

          (Ah qu'il est laid. Quelle vision d'horreur... Pire que le mort-vivant de tout à l'heure... D'ailleurs, il est passé où ? Pas à droite... Pas à gauche... Pas devant... Peut-être derrière ? Bon, et qu'est-ce qu'il a à me dévisager ainsi ? J'ai du dégueulis sur ma robe ou quoi ? Ah mais non... S'ils sont comme le marin de tout à l'heure ils doivent penser à autre chose...)


          Fixant le marin dans les yeux elle prit la parole :

          "Tiens... Des marins... Ce n'est pas vraiment étonnant dans une ville maritime d'y croiser des porcs... Euh un port, je voulais dire, et des marins aussi."


          Ne pouvant pas bougé énormément, Kaeras essaya de se débattre pour se libérer de l'étreinte de ces hommes. Voyant qu'elle n'arriverait pas à les bousculer, elle ajouta :

          "Si j'étais vous, je me relâcherais. Savez-vous pourquoi ? Non, j'en doute... Voyez-vous, je suis prêtresse de Phaïtos... Et si je ne suis pas bientôt rentrée au temple, les autres prêtres viendront vous découper en rondelle afin de me libérer... Alors réfléchissez avant de faire une bêtise..."

          Kaeras espérait que son subterfuge fonctionnerait. Autrement, elle ne voyait pas comment s'échapper...

          _________________
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