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 Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 16:52 
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Sèvothyr, Raftael et Fluron étaient presque arrivés au magasin de Pachak, qui n’était plus qu’à quelques minutes de marche.

-Sais tu au moins ce que tu fais Sèvothyr ? tu n’as pas le droit de jouer avec cet argent, c’est complètement égoïste et inconscient ! *le demi-elfe en imitant la voix de l’humain, lui répétant les phrases que ce dernier lui avait dit quelques heures plus tôt, juste avant qu’ils ne comment les paris.*

Mais Raftael semblait plus amusé que vexé. Sèvothyr détacha la grosse bourse qui pendait à sa ceinture et la lança dans les airs sous les regards alarmés de ses 2 compagnons. Il la rattrapa d’un geste vif

-Alor merci qui ? hein ?

Fluron lançait des regards affolés tout autour de lui.

-V..vite r..range ça ! *bégaya t’il d’une voix aigue*

-T’affoles pas il n’y a personnes autour. *Il remit quand même la bourse à sa ceinture, derrière sa cape* Jetant ensuite un regard à Raftael qui ne l’avait pas sermonné, il remarqua alors sa mine soucieuse.

-Tu as les dents collées ou tu es subitement devenu moins rigide.

Gardant un moment le silence, Raftael murmura enfin :

-J’ai la désagréable impression qu’on nous suit.. *Il s’arrêta net et regarda derrière eux*

L’étroite ruelle était déserte. S’arrêtant aussi Fluron et Sèvothyr scrutèrent.

-J..je ne v..vois rien m..moi !

Le demi-elfe, lui, garda le silence et écouta. Son compagnon ne s’exprimait jamais pour ne rien dire, il revint alors sur ses pas malgrés les petits cris du demi-gobelin.

-Sè..Sèvothyr ne t’é…t’éloignes p..pas trop !

Il s’arrêta et scruta à nouveau, il n’y avait personne. La rue était calme et silencieuse. Au bout d’un moment il se retourna et haussa les épaules.

-Eh bien Raftael, ton imagination débordante te joue des tours, atterris un peu il n’y a r…..

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase un couteau siffla à ses oreilles, passa à quelques cheveux de sa tête et se planta dans un volet fermé d’une miteuse maison.

Fluron poussa un hurlement suraiguë et se mit à courir dans la direction opposée aussi vite que lui permettaient ses courtes jambes. Sa longue toge et capuchon, tout deux trop grands pour lui, lui donnait une allure qui aurait fait pouffer de rire Sèvothyr si les circonstances eût été différentes. Il leva la tête, cherchant le lanceur, et le trouva non loin sur un toit à côté d’une deuxième personne, qui cette venait de s’élancer sur une autre bâtisse, suivant la direction dans laquelle fuyait le demi-gobelin. Le demi-elfe pesta mentalement contre Fluron (espèce d’idiot tu n’as plus qu’à t’accrocher une cible sur le dos et tu feras une cible encore plus parfaite).

Raftael qui avait aussi vu la silhouette s’élancer à la poursuite du demi-globelin se lança à la suite de ce dernier afin de lui porter secours. Sèvothyr, reporta alors son attention sur le lanceur du couteau qui était en train de se laisser tomber sur un balcon, répétant ensuite son geste pour atteindre le sol.




->-Combat dans une ruelle.

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Dernière édition par Sèvothyr le Sam 19 Juin 2010 14:39, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 16:56 
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((( [:attention:] certaines scènes pourraient heurter la sensibilitée d'âmes sensilbles)))

Il portait des vêtements simples et rapiécés, son visage était entouré de foulards noirs. Légèrement rassuré le demi-elfe se dit (ça n’à l’air d’être qu’un loubard des rues, prudence tout de même ces gars là en général ne font pas dans la dentelle) il arracha des bandes de tissus de sa tunique et les enroula autour de ses poings, afin d’amortir un minimum les futurs chocs à venir ( Tu va voir à qui tu a à faire mon petit). (((Sèvothyr n'as rp parlant pas encore d'arme, il aura son katar peu après)))

Il se dirigea d’un pas vif vers l’individu qui s’avançait aussi. Quand ce dernier tira un autre couteau de sa ceinture Sèvothyr se sentit tout d’un coup moins sûr de lui. A quelques pas maintenant de son agresseur, il ôta sa cape et la lança sur ce dernier. L’individu qui ne voyait plus rien recula, essayant de s’en débarrasser par de brusques mouvements. Quand il y parvint, Sèvothyr s’était élancé et lui avait donné un violent coup de talon dans la cuisse. Vu le gémissement étouffé qu’avait laissé échappé le loubard, le demi-elfe sut qu’il avait bien frappé.

Cependant l’homme se ressaisit vite, il s’élança en faisant de grands moulinets avec sa lame. Sèvothyr ne pût rien faire d’autre qu’essayer d’esquiver du mieux qu’il le pouvait, l’arme entailla malgrés tout 2 fois sa peau grise, heureusement pas profondément.
Se retrouvant acculé contre un mur, un autre coup lui ouvrit légèrement la joue. Mais il réussit enfin à ce moment là à saisir la main armé de son agresseur, et profita de cet instant pour envoyer son poing contre le nez de l’individu. Tirant parti du moment de douleur de ce dernier, il cogna violemment la main qu’il tenait contre le mur afin de lui faire lâcher l’arme.

Le couteau tomba enfin, mais l’autre main de l’individu agrippa ses cheveux pour pousser sa tête contre le mur. Le choc le fit vaciller et un coup à l’estomac et lui coupa la respiration et le fit tomber à terre. Un coup de pied atteignit son ventre endolori. Il aperçut alors l’arme qui trainait non loin de ses bottes. Au prix d’un grand effort il se redressa sur ses genoux et, stoppant d’une main l’autre coup de pied qui arrivait, il frappa de l’autre dans l’entre-jambes de son agresseur.

Celui-ci se plia en 2 sous la douleur. Sèvothyr en profita pour ramasser l’arme, hélas au moment où il se retourna vers son adversaire, ce dernier s’était ressaisi tant bien que mal et lui saisit les poignets qu’il plaqua contre le mur. Ne laissant pas le temps au demi-elfe de riposter il lui cala un violent coup de genou au ventre. Usant de la même technique de désarmement que le demi-elfe avait usé sur lui, le loubard cogna la main tenant l’arme contre le mur.
Sèvothyr essaya de résister, mais la douleur était de plus en plus forte, s’il n’avait pas eu l’idée d’enrouler des bouts de tissus autour de ses poings sa peau aurait éclatée sous les chocs, il sentit ses os protester, et lâcha alors.

Les mains lâchèrent donc ses poignés et saisirent son cou. Sèvothyr distinguait les yeux de son adversaire, plissé sous l’effort, et là où était son nez le foulard était trempé de sang. Tournant la tête il discerna aussi le premier couteau, qui était toujours planté dans e volet, à quelques pas d’eux.

Le souffle commença à lui manquer, il eu soudain un sourire mauvais, l’étreinte de l’individu momentanément troublé se fit moins forte, mais il se ressaisit vite et redoubla sa prise.
Sèvothyr lança alors une lente et profonde inspiration, essayant d’avaler le maximum d’air qu’il pouvait. Gardant l’air dans ses poumons, il ferma les yeux pour se concentrer et eût alors une drôle de sensation, une sensation qu’il adorait. Une chaleur se répandit dans sa poitrine, il sentait l’air qu’il avait inspiré vibrer, faiblement d’abord, puis gagnant rapidement en intensité.
Ouvrant alors brusquement les yeux il expira alors à fonds. Un souffle d’air sombre et tremblant jaillit sur le visage de l’individu. Celui-ci hurla et recula rapidement, les mains sur son visage. Sèvothyr récupéra alors le couteau qui était planté sur le volet et s’élança sur son ennemi. Celui-ci releva la tête, la main qu’il dressa pitoyablement pour se protéger fut transpercée net.

L’agresseur recula aussi vite qu’il pût en poussant un cri de douleur. Sèvohyr se réjouissait, le combat tournait enfin en sa faveur. Lui jetant un regard haineux, l’individu pivota les talons pour s’enfuit. Refusant de le laisser partir Sèvothyr le rattrapa en quelques enjambées et le poignarda au niveau de la cuisse. Tombant à terre en hurlant l’individu croisa le regard du demi-elfe, et compris alors que les rôles s’étaient inversés. Celui-ci le fixait avec un sourire carnassier aux lèvres.

Le demi-Shaakt éprouva une sensation jubilatoire qu’il n’avait alors jamais connu. La simple vue de cet homme, qui avait attenté à sa vie, qui gémissait en se tordant de douleur à ses pieds, lui donnait une impression de puissance et de supériorité, qui révellaient en lui des instincts primaires. Haletant, il alla alors ramasser l’autre couteau qui traînait non loin.
Le loubard vit revenir son adversaire, un couteau à chaque main. Pensant sa dernière heure venir, il ferma les yeux et se prépara à recevoir le coup fatal……qui ne vint pourtant pas. Il les entrouvrit donc, et vit que le demi-elfe se tenait à quelques pas de lui, lui tendant un des couteaux par la lame.

(Ah tu veux la finir à la loyal ? Tu vas voir ce qu’il en coûte de me sous-estimer, tes trippes recouvreront chaques pavés de cette ruelle fumier !)

Sèvothyr vit avec satisfaction son adversaire se relever péniblement, et sautiller sur sa jambe valide pour venir prendre la lame qu’il lui tendait. Quand ce dernier avança la main pour saisir la poignée du couteau, il sentit son sourire s’élargir et lança soudain les armes en l’air.

Le loubard regarda bêtement les armes finir leurs courses sur un toit, et retourna brusquement la tête vers le demi-elfe. Un coup de poing l’atteignit alors à la mâchoire, le projetant contre le mur. Un autre suivit, le frappant cette fois au thorax, coupant net sa respiration.
Sèvothyr regarda avec satisfaction l’homme plié en deux, il jeta un regard à droite et à gauche, il n’y avait toujours personne. Tant mieux, il allait pouvoir prendre tout son temps et s’amuser comme il se doit, il en oublia même Raftael et Fluron.

Il attrapa le loubard par les cheveux qui dépassaient des foulards, et leva la tête de ce dernier à sa hauteur.

-Alor, aurais tu l’extrême amabilité de m’expliquer les raison de ton agression ?

Cependant son adversaire ne voulait pas encore s’annoncer vaincu, car pour toute réponse celui-ci lui un envoya un crochet du gauche au niveau de la tempe.

Sèvothyr vacilla et se ressaisit vite, il boqua l’autre coup qui arrivait et riposta d’un coup de poing porté aux côtes. Ils continuèrent ainsi à se battre quelques instants, Sèvothyr reproduisant, ou du moins essayant de reproduire des coups qu’il avait vus plusieurs fois lors des combats à paris dans le quartier marin. Il avait toujours aimé le combat au corps à corps, que se soit à regarder, ou à pratiquer même s’il n’en avait pas trop eu l’occasion jusqu’à présent.
Ainsi, vu que son adversaire faiblissait à vue d’oeil à cause de ses blessures nettement plus graves, il le martela de coup de poings, frappant au visage, au ventre et à la gorge.
Enfin le loubard s’écroula, à demi-mort.

A bout de souffle le demi-elfe s’adossa, même s’il en était sortit vainqueur il était en piètre état. Sa joue gauche qui portait une vilaine coupure cependant peu profonde, était trempée de sang, deux autres blessures du même type étaient visibles sur un de ses pectoraux et sur une côte. Un coin de sa bouche était enflée et saignait, et les phalanges de sa main droite étaient tout râpés.

Reprenant peu à peu son souffle, il baissa les yeux sur l’homme qui gisait, inconscient ou mort. Il se baissa et retira les foulards. Le visage de ce dernier était tuméfié de partout et barbouillé de sang.

Sèvothyr épongea le faciès avec les extrémités d’un foulard et il se sentit soudain blêmir, il venait reconnaitre un des deux jeunes hommes avec lesquels il avait vu l’homme aux cicatrices s’entretenir. (Ce n’est pas possible peut être que je me trompe). Il se souvint alors que ce dernier leur avait glissé à chacun une petite bourse.
D’un geste fébrile il fit donc les poches, et ressortit au bout d’un court moment l’objet de ses pensées.

Le lâchant il se redressa brusquement, plein d’idées confuses se bousculant dans la tête (Que cela veut il dire ? Est ce un stupide hasard ou cet homme les a-t-il payé pour m’av… nous avoir… Et pourquoi ? Je ne le connais pas je ne l’avais jamais vu auparavant ! Enfin je crois ! je penses….je ne sais plus) Il se massa les tempes.
(Il faut que je retrouve Raftael et Fluron je réfléchirais après)
Il tourna donc les talons, se dirigeant vers la direction où Fluron avait fui.
Il s’arrêta brusquement, son cœur manqua quelques bâtements.

Dans une belle et imposante armure noire, le fixant avec deux yeux gris glacials, l’homme aux cicatrices se tenait devant lui.

->La proposition

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Dernière édition par Sèvothyr le Dim 25 Sep 2011 14:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
MessagePosté: Lun 21 Juin 2010 23:43 
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De fort mauvaise humeur, je m’éloigne de la ruelle d’où je viens d'être cordialement chassé. Les ruelles de la ville se ressemblent toutes sans réellement être identiques.
Je déambule ainsi au hasard des rues, lorsque mon attention se porte sur une silhouette fine et élancée. Une jeune femme fine aux cheveux cuivrés jette un regard autour d’elle. Nerveuse, elle scrute chaque coin de ruelles avec inquiétude. Son regard se pose un instant sur moi, et se durcit, cherchant à cacher sa peur. Je fais mine de détourner le regard et fais quelques pas dans une direction quelconque, afin de l’assurer de mon désintérêt pour elle.

Je sens enfin son regard se détacher, et le bruit de ses sandalettes de cuir claquer sur la boue humide du sol. Je me retourne et la détaille : elle faisait approximativement une vingtaine d’années, menue et de taille moyenne. Ses cheveux maintenus par un diadème sont un hymne à la sauvagerie ; désordonnés, frisés, volumineux. J’avais mal retenu son visage, alors je détaille ses habits, un corsage de laine noire échancré, serti de quelques pierres d’ambre, qui dévoilait une poitrine provocante. Un Pantalon de lin noir, long, légèrement taché de boue, moulant un fessier bien présent, et une aumônière en cuir côtoyant une dague en fer sur le côté gauche de sa ceinture.

Imprudente enfant, laisser son arme et son argent du même côté, c’était l’invitation aux coupe-gorges. Elle s’éloigne de quelques pas et bifurque à droite, vers l’allée du chat gris. Un long couloir de taudis sale et grisâtre, qui portait le nom d’allée pour les ridicules arbustes plantés à intervalles irréguliers dans des tonneaux usés par le temps tout le long du chemin de terre et de cailloux.

Après avoir vérifié derrière moi, je lui emboite le pas. Après tout, il ne faut jamais cracher sur une opportunité, et la donzelle n’était pas vilaine, je pourrais même en profiter. Je la suis discrètement le long de l’allée, elle semble pensive et ne pense pas à se retourner. Soudain elle s’arrête devant une bicoque aux volets fermés. Elle jette un dernier regard par-dessus son épaule.

Prévoyant, je me suis dissimulé dans l’ombre d’un porche d‘un vieux bâtiment. Elle frappe à la porte, six coups ponctués d’un grattement. Je vois quelque chose bouger, un judas s’ouvre et la jeune femme semble annoncer quelque chose. Trop loin, je n’entends rien de ce qu’elle dit, mais je la vois être invitée à entrer.


« Par la Malesherbes ! Si ce n’est pas là un repaire de filous ! Que mes parents soient damnés ! » .

J’observe la bâtisse, une maison à poutre apparente, deux étages, une fenêtre en sale état, protégée par de simples volets en bois vermoulus surplombant la rue. Ce lieu ne devait être qu’emprunté, un vrai repaire de roublards serait bien mieux surveillé.

Je défais la corde enroulée en diagonale sur mon torse et entreprends de faire un collet.
Puis je cherche du regard un éventuel clou ou une poutre assez saillante pour lancer ma corde. Bingo! La poutre au sommet du toit ! Après une ou deux tentatives, j’attrape enfin la poutre dans mon lasso, et après en avoir vérifié la fiabilité, me voilà en train d’escalader le mur, ce dernier partait presque en morceau à chacun de mes pas.

À hauteur de la fenêtre, j’essaye d’apercevoir quelque chose entre les fentes, rien que du noir compact. Je tente doucement de dégonder un volet, il résiste, grinçant et craquant dans un bruit infernal. Heureusement, l’allée était déserte ce matin. Mais le raffut attire l’attention du portier qui ouvre d’abord le judas, puis n’apercevant pas l’origine du bruit, ouvre la porte au moment ou j’arrache le volet. Surpris, je lâche le volet et ma prise, et c’est sur le pauvre gars que je chute de tout mon poids. Me relevant, je constate satisfait que le portier n’est pas mort. Il semble par contre bien sonné et après l’avoir fouillé rapidement, je lui "emprunte " son arme de service, un gourdin en bois moisi,qui je le crains ne tiendra pas plusieurs utilisations.Qu'à cela ne tienne, il me fallait une arme. Après avoir allongé le portier sous un porche de ruelle et récupéré ma corde, je décide d’entrer par la porte du repaire, restée béante.
[>> Suite aux Habitations]

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

    Réputation :
    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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     Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
    MessagePosté: Sam 26 Juin 2010 11:56 
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    L’homme aux cicatrices s’avança à pas lents, assurés, avec un mince sourire en coin. Sèvothyr se sentit frissonner (Je ne m’étais pas trompé il me voulait….mais pourquoi ?) Pourquoi ? Ce simple mot restait bloqué dans sa gorge. Il déglutit, jamais quelqu’un ne lui avait fait une impression aussi forte auparavant, l’individu irradiait la puissance, l’impitoyabilité et la sauvagerie. Ce dernier pourtant avançait calmement, sereinement, mais le demi-elfe aurait eu un affreux monstre de 4 mètres de haut en face de lui, grondant et crachant du feu qu’il aurait ressentit la même chose.
    Il n’était maintenant plus qu’à quelques pas, Sèvothyr distinguait chaque petites rides, chaques cicatrices qui marquaient son visage dur. A ses oreilles brillaient d’une lueur anormale deux anneaux d’un noir d’inox.

    Puisant dans tout le courage qu’il lui restait, Sèvothyr serra ses poings douloureux et dit d’une voix aussi forte qu’il le pût.
    -Que voulez vous ?!

    L’homme continua à avancer, il leva cependant les bras et se mit à applaudir provoquant avec ses gantelets de fer de secs bruits métalliques. Le demi-elfe vit alors les deux superbes épées bâtardes qui pendaient chacun d’un côté à la ceinture du personnage.
    -Joli combat.

    Sa voie était très grave, caverneuse, on pourrait même la comparer au grondement d’un lion.
    Perplexe Sèvothyr fronça les sourcils, il se prépara aussi discrètement qu’il put à recevoir une attaque et à riposter en conséquence…. Même s’il jugeait ses chances de survie complètement nulles. Il espéra surtout que l’individu ne vit pas les faibles tremblements qui secouaient ses jambes.

    S’il en était le cas ce dernier ne laissa pourtant rien paraître. Il s’arrêta alors à deux pas à peine de lui, cessa ses petits applaudissements et croisa les bras, pénétrant toujours le demi-elfe de son regard acéré.
    Ce dernier sentit les battements de son coeur s’accélérer encore davantage.
    (Que veut-il bon sang ! )

    -J’aime ce regard.

    (Mais il se fiche de moi !)
    -C’est vous qui l’avez envoyé ! *il montra du doigt le corps qui gisait non loin*

    L’individu acquiesça d’un tranquille hochement de tête.
    Sèvothyr fut décontenancé devant tant de nonchalance alors que ce dernier avait envoyé un loubard le tuer.
    -Pourquoi ?!

    -Allons baisse le ton. *Dit l’homme aux cicatrices, en levant un index pour lui imposer le silence* Tu es toujours vivant non ?

    Le demi-shaakt eut un petit rire sans joie qui ramena sur son visage meurtri son habituel sourie narquois.
    Le sourire en coin de l’homme s’élargit alors aussi, lui donnant une expression plus bestiale.

    Ils s’observaient comme ça un petit moment, sans bouger, la tension de Sèvothyr baissa peu à peu, ainsi que les batements de son cœur, reprenant un rythme à peu près normal, il se sentait moins en danger, cet homme ne voulait pas le tuer, enfin il pensait, il ne savait pas trop. Au bout d’un moment qui lui avait parut une éternité, il se ressaisit peu à peu et opta pour un changement de stratégie, il dit d’une voix plus demanda d’une voix plus calmée.

    -Et qu’aimez vous tant dans mon regard ?

    -Ce que j’y vois.

    Sèvothyr haussa un sourcil, interrogateur.

    -C’est à dire une très grande volonté de survivre, de l’ambition, et une froide détermination.

    -…Pourquoi essayer de me tuer alors?

    -Pour te tester

    - Me…. Me tester ?Sèvothyr commençait à comprendre.Vous avez envoyé ce loubard me tuer pour voir comment je me battais ?

    L’homme acquiesça d’un tranquille hochement de tête.

    -Et s’il m’avait eu??? Il était au courant de ce test lui ??

    - S’il t’avait tué c’est qu’alors je me serais trompé sur toi tout simplement, et non ils n’étaient pas au courant de ce test, je leur avais juste donné une bourse pour vous tuer sans expliquer les raisons, à propos rends la moi veux tu.

    Raftael et Fluron…..Sèvothyr hésita, alla récupérer la petite bourse tout en surveillant l’homme du coin de l’œil, et la lança à ce dernier qui la rattrapa d’un geste vif. Ainsi donc cet homme s’intéressait à lui… et même à eux.

    - Et les deux qui m’accompagnaient, ils s’en sont sortis ?

    L’homme aux cicatrices haussa les épaules.

    -Aucune idée, j’ai chargé un de mes hommes devait les observer je le saurai bientôt.

    Sèvothyr ne pût chasser une petite vague d’inquiétude, une sensation dont la cause irritait une partie de lui. Raftael s’en était il tiré ? Oui il ne devait pas s’inquiéter, c’était quelqu’un de débrouillard et très vif d’esprit quand il le fallait. Seulement Fluron pourrait le gêner… Enfin bon, il ne servait à rien de ruminer, il ne pouvait rien faire pour lui venir en aide et il voulait avoir plus d’explications auprès de cet individu, pourquoi le testait t’il comme ça et s’intéressait il à lui. Seulement la situation « question / réponses simples » commençait sérieusement à l’agacer. Il ne put retenir ces mots :

    -Au lieu de me faire tourner autour du pot comme cela, pouvez vous me donner des explications ?

    Il se reprit vite en voyant une étincelle briller dans le regard dur de la personne.

    -J’avoues être un peu perdu….

    -Soit, j’ai entendu votre conversation et votre dispute avec tes camarades aux quartiers des marins.

    (Ce n’est pas possible il était trop loin et il y avait trop de bruit !....) Mais ce qu’il entendit après mis fin à ses doutes.

    -Tu cherches une vie nouvelle, tu veux devenir quelqu’un et avoir un but dans la vie, un objectif autre que la survie, qui te fasse avancer et te fasse dépasser tes limites. Je suis donc l’occasion que tu attendais, je peux t’offrir tout cela.

    Sèvothyr eut l’impression de recevoir une énorme gifle, il mit quelques secondes à intégrer les paroles. Tout cela semblait trop beau, trop facile. Cependant une sensation très désagréable le troubla vite, même si la situation serait différente elle serait trop proche de celle avec Pachak, sous prétexte que cet homme lui aurait donné une vie plus agréable, une chance de sortir de la misère il serait amené servir ses intérêts sans pouvoir s’échapper ou revenir en arrière. Il ne voulait plus dépendre de quiconque, mais la curiosité était très forte, et cet impressionnant combattant n’avait rien à voir avec le crapuleux marchand.

    -Je..je suppose que se ne sera pas gratuit, que voulez vous en échange, et quel serais cette vie ?

    -Hélas cet endroit n’est pas adapté pour cette conversation, si tu es intéressé, viens avec tes amis à l’auberge, nous pourrons y parler tranquillement.

    -Il n’y aura pas trop de monde pour cela.
    -Justement, cela attira moins l’attention que si nous allons dans une taverne fréquenté *il lui adressa un clin d’œil* tu as beaucoup à apprendre mon ami.

    Il sorti une petite bouteille de sa cape et la lui lança, Sèvothyr la rattrapa maladroitement, elle contenait une substance obscure très troublante, à mi-chemin entre l’état de fumée et l’état de liquide.

    -Ce soir là bas. Et range vite ça si tu ne veux pas te faire attaquer pour de bon, si tu doutes de me rejoindre tu n’auras qu’à jeter un coup d’œil à cette bouteille.

    Pris au dépourvu de le voir partir si soudainement le demi-elfe demanda à voix forte.

    -Quel est votre nom ?

    L’homme aux cicatrices qui était maintenant à plusieurs mètres déjà ne se retourna et ne s’arrêta pas, sa longue cape noire bordée de fourrure argentée virevoltant derrière ses talons. De sa voix caverneuse et profonde, il prononça ces trois syllabes qui résonnèrent dans l’étroite ruelle sombre tel un roulement de tambours d’orques.

    -Zarachy.




    ((( Suite -> Sains et saufs)))

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    Dernière édition par Sèvothyr le Sam 26 Juin 2010 12:08, édité 2 fois.

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     Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
    MessagePosté: Sam 26 Juin 2010 11:57 
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    Sèvothyr immobile, regarda le dénommé Zarachy disparaître au coin d’une ruelle. De nombreuses choses se bousculaient dans sa tête, il mit la mystérieuse bouteille dans un petit sac, puis il alla lentement ramasser sa cape qu’il avait jeté sur son adversaire au début du combat et la remis sur ses épaules, quand il entendit des pas précipités qui venaient dans sa direction.
    Il fit brusquement volte-face et reconnu Raftael et Fluron qui accouraient vers lui. Avec un petit soulagement il remarqua que le bel humain n’avait qu’une grossière coupure au niveau de la joue et qu’un coin de sa lèvre était ensanglanté. Quand au demi-gobelin il n’avait rien, mais son teint était aussi blême qu’un cadavre. Il vit alors que Raftael ne portait plus son habituel bandeau sur son œil gauche, à la place brillait un autre œil et non pas une orbite vide comme pouvaient s’y attendre certains, mais qui cependant n’était pas de couleur bleu comme le droit mais de rouleur rouge vif, ce qui rendait son regard très troublant, inquiétant et plus mystérieux.
    Sèvothyr se mit à genoux en joignant ses mains au dessus de sa tête baissée.
    -Oh non, Mauvais Œil épargnez moi !

    Pour tout réponse ce dernier saisi son col et le força à se relever doucement mais fermement, il l’examina.
    -Il ne t’a pas loupé *murmura t’il*

    Il tourna la tête vers l’agresseur qui était toujours inconscient ou mort sur les pavés. Quand il vit l’état encore plus lamentable de ce dernier il fronça imperceptiblement les sourcils et plongea un regard profond dans les yeux gris du demi-elfe souriant, mais ne dit rien.
    Fluron lui, s’était approché à petits pas prudents du corps, après l’avoir touché à plusieurs reprises du bout du pied et voyant qu’il ne réagissait pas, il lui flanqua un grand coup de dans les côtes et partit en courant derrière Raftael. Le corps n’avait émis aucun bruit ni mouvement.

    -On dirait que vous vous en sortis plus facilement que moi.

    -Grâce à Fluron, je savais qu’il était doué à la fronde mais pas à ce point là.

    Sèvothyr baissa les yeux sur ce dernier qui se mit à sourire timidement, flatté, il remarqua alors la petite fronde en cuir qui pendait à sa ceinture.

    -J’arrivais à tenir tête au loubard, mais il a commencé à prendre l’avantage et là Fluron lui a envoyé deux belles pierres au visage, ça a suffit pour que je puisse le mettre de suite hors d’état de nuire.

    -Quelqu’un est venu vous voir après ? Enfin… as-tu remarqué si on vous observait ?

    Raftael fronça les sourcils et secoua la tête en signe de négation, mouvement qu’imita le demi-gobelin.

    -Pourquoi cette question ?

    -Je t’expliquerais plus tard, ne tardons pas ici et nous ne sommes plus très loin de la boutique.

    Ils partirent et se retrouvèrent quelques minutes plus tard devant le magasin de Pachak où le demi-elfe épongea le sang visible sur son visage.
    Avant de toquer il demanda à ses deux compères de lui passer leur bourse qu’il mit à sa ceinture et garda la sienne cachée derrière son ample cape. Il toqua ensuite, cependant ce ne fût pas Grubash qui leur ouvrit mais Caldor, qui le fixait avec un sourire mauvais aux lèvres.




    ((( Suite -> Deux bourses et non une.)))

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     Sujet du message: Re: Les égouts
    MessagePosté: Sam 31 Juil 2010 21:47 
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    Réponse à Depheline, dans les égouts

    Surpris de la vivacité d'esprit de la rousse, j'obéis à ses injonctions sans trop poser de questions. À peine le dernier levier abaissé, qu'un grand bruit sourd envahit les sous-sols, cavalant dans les tunnels en grondant. Ne tenant pas à vérifier l'étanchéité de la porte en fer rouillé, je m'élance à la suite de la dénommée Depheline, escaladant quatre à quatre les barreaux de l'échelle avant sortir des égouts comme un chat hors d'une cachette.

    Le soleil brumeux d'une fin de matinée grisâtre frappe mon regard, m'éblouissant quelques instants, avant d'offrir à mes yeux plissés le spectacle de Dàrham en ébullition. Des pouilleux jouent aux dés sur un tonneau devant la façade d'une maison sale, d'autres encore s'amusent dans la boue de la place. Et puis, un pauvre crieur public tente vainement de tenir la population aux derniers faits de la région. Une odeur d'eau usagée et de poussière mêlée à l'odeur de poisson flotte dans l'air. Sans oublier les petits groupes de malandrins, armés de gourdins et de dagues, la mine patibulaire, qui errent près de certaines ruelles tout en se dévisageant mutuellement.

    La jeune femme semble aller mieux, je me montre tout de même dubitatif lorsqu'elle parle du « bon air marin ». Quel bon air ? Toute l'odeur est viciée, ça pue la pauvreté, l'urine, le sang et la sueur. Je m'avance vers elle, calmement et après une légère hésitation, je lui dis : « Je suis Serpent, tire-laine et monte-en-l'air au masque de fer. Ma vie baigne dans le crime, je manie l'acier et la rime ! » J'exécute alors une légère révérence, puis la regarde dans les yeux. Quelle adorable frimousse, mais je n'oublie pas qu'elle fréquente d'étranges personnages, et poursuis sur un ton plus doucereux.

    « Désolé pour tes amis bizarres, je suppose que tu ne sais pas trop quoi faire à présent. À moins que tu n'aies un endroit où aller ? »

    Je croise les bras et la toise de toute la hauteur de ma silhouette féline. Depuis mon départ de chez mes parents, la vie n'avait pas été douce, voler ma nourriture chaque jour, courir, dormir à même le sol. Ce qui m'était arrivé ce matin, j'en suis sûr, devait annoncer le départ d'une nouvelle vie. Un étrange masque pour cacher mon identité, d'étranges griffes rouillées pour frapper, et une belle rouquine perdue. Si j'y mets du mien, je pourrais en faire une sorte de coéquipière. Sa soulagerais mes tâches quotidiennes.

    « Si tu ne sais pas quoi faire... » J'hésite encore un peu, puis reprends d'un ton plus cordial : « Enfin, si la compagnie d'un homme masqué ne te déplaît pas. Tu peux rester avec moi. Je ne suis pas bien riche, mais à deux, la vie sera plus facile. Et qui sait, je t'apprendrais peut-être quelques petites choses. » Je souris sous le masque, m'imaginant en train de lui montrer un « gros truc » derrière les caisses d'une ruelle du vieux port. Je secoue la tête et reprends mes idées sérieuses :

    « Alors, tu me suis ? »

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       Sujet du message: Re: Les égouts
      MessagePosté: Dim 1 Aoû 2010 11:32 
      Les regards des gens alentour mirent la jeune femme quelques instants mal à l’aise. Elle n’aimait pas être le clou du spectacle, mais il fallait bien avouer que voir deux personnes sortir des égouts de la ville un beau matin, alors que la menace des zombis planant sur la ville devait être encore forte, était un spectacle plutôt surprenant.

      Depheline tendit alors l’oreille pour écouter ce que l’annonceur public, nerveux, avait à dire, pendant que l’individu masqué arrivait à sa hauteur. Il était question des morts-vivants, forcément, et elle put ainsi apprendre que toute une partie de la ville autour du cimetière avait été barricadée. Beaucoup de personnes avaient déjà perdu la vie face à ces monstres assoiffés de vie tandis que les cadavres n’avaient de cesse de disparaître. Ces nouvelles glacèrent le sang de la plantureuse rousse. Elle qui venait à peine de savourer son retour à la surface, elle était déjà obligée de repenser à ce fléau qui s’abattait dans la ville.

      Son compagnon de fuite avait fini par accepter de se présenter enfin, mais le nom qu’il délivra à la voleuse ne parut pas la satisfaire. Sans doute s’agissait-il d’un nom d’emprunt, mais il n’avait de toute façon aucune raison de lui dévoiler sa vraie identité sachant qu’il se refusait même à exposer son visage. Cela dit, le tutoiement semblait maintenant être de mise entre eux deux et Depheline ne se fit donc pas prier pour user de familiarité avec lui.

      (Quel drôle de personnage, tout de même…)

      « Serpent ? Perfide, pervers, persifleur et pernicieux aussi ? Tu n’en as pas bien l’air pourtant…Serrrrrpppppennnnt ! »

      En même temps qu’elle avait prononcé son nom étiré en longueur, la demoiselle avait posé l’ongle de son index sur la peau du personnage en longeant la silhouette d’un serpent gravé à l’encre dans sa peau. Elle avait fini par tourner autour de l’individu pour suivre les mouvements de la bête tatouée jusque dans le dos, soulevant la cape au passage, et en avait profité pour observer la musculature saillante de cette apparente force de la nature. Il était bien bâti et se laissait approcher facilement. Nul doute qu’il ne tarderait pas à entreprendre quelque chose avec elle, sans en avoir l’air bien sûr. Cette idée émoustilla l’esprit de la jeunette qui s’arma d’un sourire provocateur, se refusant totalement à mal réagir quant à la petite présentation du personnage lorsqu'il avait parlé de crime.

      « Quel crime ? Celui d’avoir malmené quelques zombis dans les sous-sols de mon ancienne demeure pour nous sauver ? On doit bien essayer de survivre dans cette ville, des vols et des meurtres, on est bien obligé d’en faire, je n’y vois pas de mal… »

      Comme ça, les choses étaient mises au clair, Depheline n’avait nullement l’intention de se montrer apeurée par cet individu au charme évident. Elle l’avait redouté quelques instants dans les égouts, mais maintenant tout était fini, elle ne comptait plus être sur ses gardes. Remettant en place sa chevelure voluptueuse et remuante d’un geste à la fois sensuel et nerveux, elle éluda la question de ses amis. Les choses douloureuses de sa vie, elle préférait les refouler profondément dans son esprit tortueux plutôt que de remuer le couteau dans la plaie. Elle devait penser à aller de l’avant, maintenant.

      « Je sais très bien ce que j’ai à faire à présent : me reconstruire une nouvelle vie, comme je te l’ai dis tout à l’heure, en bas. »

      Elle lui avait répondu du tac au tac sans lâcher son air amusé et souriant. Alors comme ça il avait envie de s’encombrer avec sa présence ? Il la prenait probablement pour une vraie voleuse et après tout, elle en avait tout l’air, mais il ignorait sans doute qu’elle était d’une extrême maladresse. Cela dit, elle était plutôt douée pour la ruse de l’esprit et elle préféra jouer la carte de la surprise.

      « Moi aussi j’ai des choses à t’apprendre et à te montrer, alors... je préfère décliner ton offre, pour le moment, mais qui sait, peut-être plus tard si on se recroise, hm ? Merci de m’avoir secouru dans les égouts, en tous cas… »

      Elle avait sa petite idée en tête, caressant la pointe du menton de Serpent qui dépassait de sous le masque. Sans attendre sa réaction, elle fit volte-face et s’en alla d’un pas rapide avant de s’arrêter à un coin de rue sale qui lui permettrait, de là, d’observer discrètement la direction qu’allait prendre le voleur. Cachée derrière un tonneau, elle attendit donc le cœur battant. Elle espérait pouvoir arriver à ses fins, joueuses comme elle l’était sur un coup de tête. Si elle le perdait de vue, elle aurait tout perdu au jeu, mais elle avait confiance en ses capacités d’espionnage et de réflexion.

      Depheline le vit s'en aller dans une direction opposée et s’empressa alors de partir en courant à toute vitesse dans une ruelle adjacente, rabattant sa capuche sur sa tête pour plus de discression. Elle devait arriver avant lui à la prochaine intersection et trouver une cachette d’où le surprendre, en ésperant qu'il ne l'ait pas repéré entre temps. Les parties de cache-cache en ville était son petit plaisir et elle comptait bien le lui montrer.


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       Sujet du message: Re: Les égouts
      MessagePosté: Dim 1 Aoû 2010 16:15 
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      Etonné par sa réponse, je reste sans voix alors qu'elle s'éloigne prestement de moi.

      (Bah... c'est le quotidien des héros masqués. Ne va pas avec les inconnus a dû lui dire sa mère.), pensé-je en la regardant s'éloigner un moment, une sorte de petit pincement à la gorge, non seulement parce que je me suis attaché, mais aussi parce que je suis seul à Dàrham. Sans compter qu'elle est vraiment bien fichue.
      Ravalant mes pensées noires et ma solitude qui commence à se faire pesante, je me tourne dans la direction opposée et m'éloigne, rabattant la capuche de ma cape sur ma tête. Pas la peine de me faire plus remarquer que ça. Je deviens une grande ombre solitaire de plus dans une foule hétéroclite.

      M'engageant dans la rue la plus peuplée, je réfléchis à ce que sera la suite de ma journée. La rue faite de terre battue tente de me faire choir à chaque nid de poules dans lequel mes pieds se prennent. Les habitants de Dàrham sont pauvres, sales, et portent tous quasiment des couvre-chefs, ma cape de dissimulation vert-gris se noie à la perfection dans la masse. Par souci de sécurité, je dissimule mes griffes dans ma cape et attache ma bourse à l'avant de ma ceinture. Jetant un œil de temps à autre sur les passants. En Face un chariot de paille conduit par un ivrogne et ses mules presse la foule à se scinder de chaque côté de la rue, entrainant des bousculades et des injures.
      J'avise une ruelle sur la droite et m'y engouffre sans attendre.

      La ruelle est fraiche, elle sent l'urine et la pierre froide, extrêmement étroite et sombre, la lumière passe à peine tellement les cordes à linges qui me surplombent croulent sous les chiffons, draps et autres tissus. Je sens que d'autres personnes empruntent la ruelle à ma suite, sans me retourner j'accélère le pas. Inquiet sur la nature des suivants, je serre le poing et vois défiler les fenêtres sales, pour la plupart aux volets clos, de justesse j'enjambe un corps. Ivrogne ivre mort ou cadavre, je n'ai pas le temps de vérifier, pressé de sortir de ce coupe-gorge. Un escalier de pierre monte en direction d'une autre rue transversale. Je grimpe les marches lestement et me retourne soudain, faisant voltiger ma cape, mon masque d'acier luisant sous les rares rayons de soleil, mes griffes rouillées prêtes à griffer l'air. Personne en vue, le corps avachi en travers de la ruelle frémit, et un grognement en sort. Apparemment, ce n'est qu'un ivrogne de plus. À peu près rassuré, je reprends l'ascension des escaliers.

      La rue suivante est peuplée elle aussi, mais le soleil la baigne d'une pâle lumière, avec ce froid matinal toute chaleur est bienvenue. Je referme la cape sur moi et cherche du regard un établissement accueillant. Un charcutier, hachoir en main, taillade ce qui semble à première vu être de la viande de bouloum, de l'aniac et du rat. Plus à gauche, une échoppe de prêteur sur gages. Dans ce genre de bâtiment, on peut au choix demander un prêt en échange d'un objet personnel que l'on récupère en remboursant le prêteur. Quand le client est dans l'impossibilité de rendre ses yus, le prêteur met son bien en vente. On déniche donc souvent de beaux objets. Curieux et n'ayant pas d'autres idées en tête, je pénètre dans le magasin « Chez L'Arsouille ».

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        Dernière édition par Serpent le Lun 2 Aoû 2010 21:30, édité 2 fois.

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         Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
        MessagePosté: Lun 2 Aoû 2010 19:06 
        Depheline était pleine d’excitation. Sa solitude des temps prochains était certes en jeu et de ce fait, elle n’avait pas intérêt à se louper, cependant, elle ne mettait pas sa vie en danger et c’était cette conscience là qui lui permettait de garder son sourire aux lèvres. Elle s’était élancée à toute vitesse sous le regard habitué des passants qui surveillaient leurs affaires de peur de se les faire arracher au vol. Elle se sentait pousser des ailes qui la portaient sans fatigue et restait focalisée sur son objectif, retrouver Serpent au prochain croisement.

        Lorsqu’elle parvint au carrefour, elle se colla contre le mur et se mit à réfléchir. Au vu de la distance qu’elle avait parcourue à toute vitesse, il ne pouvait pas encore être arrivé plus loin qu’à cette intersection, et elle risqua donc sa petite frimousse pour observer les passants qui avançaient le plus souvent cachés sous la capuche de leur cape. Dans son esprit, Depheline se rappela avec force de l’allure, la prestance et surtout la grande carrure de l’homme qu’elle recherchait à présent. Il était certes un voleur, mais à bien y réfléchir, il n’en avait pas du tout le profil.

        Les secondes s’écoulèrent sans qu’elle ne vît la moindre silhouette répondant à ses attentes. Pas de grand homme à la cape gris-verte, pas de démarche élégante et raffinée, et cela inquiétait grandement la jeune femme qui se mettait soudainement à douter de ses calculs. Il n’y avait que des personnages ressemblant tous les uns aux autres, avec leur façon de se tenir recroquevillés sur eux-mêmes tout bonnement ridicule. Ils essayaient tous de ne pas se faire remarquer, mais en réalité, ces gens-là étaient les cibles privilégiées des voleurs. Un homme qui a peur est une proie facile, et l’intelligence qu’elle avait décelée en Serpent le conduirait sans doute à éviter de se conduire de la sorte.

        Ravalant ses doutes et ses angoisses, la rousse rangea ses mèches sous sa capuche pour ne rien laisser paraître d’elle-même, se risquant alors à traverser la ruelle pour observer cette dernière dans toute sa longueur, au risque de se faire remarquer par celui qu’elle voulait tant surprendre. Quelle ne fut pas sa joie lorsqu’au loin, déambulant sur la voie terreuse et sale, elle vit Serpent approcher enfin. Elle ne pouvait pas se tromper sur son identité et elle se félicitait de l’avoir si bien détaillé durant les quelques heures qu’ils avaient pu passer ensemble.

        Attendant donc bien sagement au croisement d’en face, faisant mine de chercher quelque chose dans ses poches, Depheline se lança à sa suite tout naturellement, de la façon la plus classique et banale qu’il soit, en laissant quelques bonnes dizaines de mètres entre eux pour ne pas l’inquiéter. Tout bon voleur se devait de savoir bien surveiller ses arrières, car il était bien trop facile de se faire surprendre à un coin de ruelle par un autre confrère.

        Elle avait beau avoir du mal à réussir ses coups en matière de vol, la discrétion était plutôt son point fort lorsqu’elle le voulait. La jeune demoiselle faisait partie de ces gens qui considèrent que tout n’est qu’une question de volonté dans la vie et elle comptait bien se donner les moyens d’arriver à ses fins.

        À un moment, elle crut qu’elle l’avait perdu de vue, constatant qu’il n’était plus du tout apparent. Évidemment, pour filer quelqu’un, il ne fallait pas constamment avoir les yeux rivés sur lui, mais ce court moment où elle avait rabaissé doucement sa tête avait suffi pour que Serpent prenne une autre direction alors qu’un paysan conduisait ses bêtes au beau milieu de la route. Avait-il tourné à droite, à gauche, ou avait-il continué tout droit ? Sentant les chances de réussite de sa mission d’espionnage s’éloigner à mesure que l’évidence de sa disparition s’imposait à son esprit, Depheline prit la décision de se mettre à courir. Au beau milieu de l’intersection, elle redoubla d’attention et de discrétion tandis que la pression montait à nouveau. Elle aurait tout donné, à ce moment-là, pour que ce Serpent portât une veste rouge éminemment voyante, mais en constatant qu’il n’y avait qu’une seule personne dans la ruelle de droite et qu’elle possédait la même démarche aérienne ainsi que la grande taille de l’homme qu’elle voulait rejoindre, elle décida de s’avancer à sa suite.

        La nervosité de l’homme qu’elle poursuivait était palpable et voilà qu’il se mettait à accélérer le pas tandis que son allure se rigidifiait. Où était donc passée la prestance de ce beau jeune homme masqué ? Un instant elle se mit à douter de son choix de ruelle tant son changement de comportement la perturbait. Il ne faisait aucun doute que bientôt l’inquiétude serait trop forte et trop insoutenable et plutôt que de se risquer à être découverte, Depheline rebroussa chemin sans poursuivre dans cette rue étroite et sombre qui n’inspirait de toute façon pas confiance.

        Quelques secondes après, elle put voir à l’autre bout l’espéré Serpent grimper les escaliers abimés par le temps et la saleté et elle manqua de justesse de se faire repérer. Alors qu’elle s’était préparée à se lancer pour de bon dans cette ruelle, il s’était retourné brusquement, faisant voler sa cape dans un ample mouvement plein d’élégance et de dureté aussi. Elle remercia les Dieux de lui avoir permis de patienter quelques instants de plus cachée à l’entrée de la ruelle et reprit sa course avec empressement, ne tardant pas à rejoindre les escaliers tout juste empruntés par le voleur poursuivi.

        Depheline était comme un chat vif et sur ses gardes, l’esprit verrouillé sur sa cible sans plus pouvoir s’en détacher. Tout était réfléchi pour que les choses se passent au mieux et elle n’avait d’yeux que pour lui, sans arrière-pensée bien sûr, avec seulement pour but de réussir à le retrouver sans se tromper.

        Elle eut à peine le temps de grimper quatre à quatre les marches du court escalier que déjà elle le voyait s’engouffrer dans une boutique qu’elle ne connaissait pas le moins du monde. Un prêteur sur gages ? Elle ne savait même pas ce que c’était et elle laisserait sans doute le soin à Serpent de le lui expliquer une fois qu’il sortirait de la boutique. Pour l’heure, il fallait trouver une bonne cachette sur le côté de la boutique afin de ne pas se faire voir tout de suite. Elle se mit donc à sillonner en hâte la ruelle à la recherche d’une caisse en bois abandonné ou d’un tonneau à la dérive dans cette mer de monde. Elle n’avait que faire des yeux méfiants braqués sur elle, tout ce qui l’importait était de pouvoir se dissimuler dans l’ombre protectrice d’une construction en bois.

        Trouvant son bonheur à quelques mètres plus loin, elle dut tout de même lutter pour pouvoir transporter la caisse qu’elle venait de s’approprier pour quelques instants. Elle ne voulait pas savoir de quoi elle était remplie, probablement d’immondice en tout genre au vu de la désagréable odeur qui s’en échappait, mais ça ne pouvait de toute façon pas être pire que ce qu’elle avait senti dans les égouts.

        (Bon, y’a plus qu’à attendre là, et à croiser les doigts pour que ce soit lui qui sorte en premier…)

        Adaptant sa capuche à la vue qu’elle souhaitait avoir depuis son poste d’observation sous la fenêtre de la boutique du prêteur sur gages, elle faisait chauffer à l’intérieur de ses paumes l’énergie magique qu’elle avait en elle. Lorsqu’elle lui avait parlé des choses qu’elle aurait beaucoup aimé lui montrer, elle avait bien sûr parlé de sa capacité à l’espionnage, mais il n’y avait pas que ça. C’était surtout ses capacités magiques qu’elle avait eues en tête. Elles étaient certes peu développées, mais néanmoins persistantes et lorsque la porte s’ouvrit et que les chaussures de Serpent furent apparentes, une belle boule de feu s’échappa des mains de la jeune femme pour s’élever en travers du chemin du voleur, venant souffler sur le coup sa capuche pour finalement mettre à nue son visage masqué. Elle avait bien entendu veillé à ce qu’il ne soit pas touché, mais l’inquiétude demeurait tout de même quelques instants, alors qu’elle restait dissimulée, dans l’attente qu’il vînt à la rencontre de la petite chipie amusée par sa surprise.

        Réponse de Serpent Chez L'Arsouille, prêteur sur gage


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         Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
        MessagePosté: Ven 20 Aoû 2010 23:05 
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        Rayd franchit alors la grande porte et se retrouva à l'intérieur d'une crypte. L'entrée du secteur 4 se ferma derrière lui ne laissant plus qu'une vieille stèle décrépite avec inscrits dessus quelques noms indéchiffrables. Rayd sortit alors à l'air libre. Il se trouvait dans un cimetière entouré par un muret de plus d'un mètre de haut qui tombait en morceaux. Le côté glauque du cimetière en pleine nuit noire comme celle-ci n'effrayait en rien le jeune assassin. Il n'était pas conditionné pour avoir peur. Il ne savait même pas ce que cela signifiait. La seule chose qui l'intriguait était le grand nombre de petites créatures vertes qui pullulaient près des tombes du cimetière. C'étaient des sortes de colonnes vertébrales animées. Il ne s'en occupa pas et se dirigea donc vers la ville d'un pas assuré.

        Il se balada quelques minutes dans les rues de Darhàm sans savoir vraiment pourquoi, puis, s'adossa contre un garde-fou de la ville et ouvrit sa lettre. Des inscriptions codées y étaient inscrites. Bien sûr, dans l'éventualité qu'ils seraient un jour amenés à les lires, tous les enfants recueillis étaient formés pour ça.

        Après une première lecture il put lire ceci :

        "Rends toi à L'auberge des voyageurs.
        Là-bas, demande un verre d'eau au tavernier,
        Wincox Taylor. Va t'assoir dans un coin de la salle.
        Un autre assassin viendra t'expliquer tous les ordres de mission.
        Tu as jusqu'au levé du jour.
        Ta première mission n'est pas simple.
        Attends toi à devoir subir des dégâts.
        Voici un bon test pour voir t'es capacités."


        Rayd rangea l'enveloppe dans une des poches de sa veste et se redressa. La rue dans laquelle il s'était posé était déserte. Devant lui s'étendait un fleuve donnant jusqu'à la mer. A l'autre bout de la venelle il crut voir une silhouette cadavérique déambuler lentement. Il détourna son regard et se focalisa sur sa mission. Il avança un peu puis traversa un pont menant vers la milice. Plus loin se trouvait l'auberge. Il le savait bien. Il avait été obligé d'étudier les plans de plusieurs villes, notamment, Kendra Kâr, Bouhen et Darhàm.
        Il avança sur une rue pavée. Les habitations adjacentes ne se ressemblaient absolument pas. Aucune n'étaient similaires et il serait difficile pour un voyageur de s'y retrouver là dedans. Au loin il entendit un cri. Après s'être rapproché suffisamment il sembla que c'était un homme plutôt mal vêtu qui venait d'enfoncer une lame dans le ventre d'un autre, ses entrailles salissants le sol de la ville. Rayd passa à côté sans même s'en soucier. La mort d'autrui ne l'intéressait guère. Il continua son chemin jusqu'à arriver devant une grande auberge avec une petite enseigne où l'on pouvait lire " L'aub#rge d#s voy##geu#s ". Les autres lettres semblaient avoir disparues avec le temps.
        Rayd ne se laissa pas prier pour y entrer.

        _________________


        Dernière édition par Rayd le Sam 21 Aoû 2010 08:45, édité 1 fois.

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         Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
        MessagePosté: Sam 21 Aoû 2010 08:21 
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        "Il faisait noir. Tout autour de lui n'était que néant. Petit à petit, des lueurs étranges vinrent se glisser à ses côtés. Pendant un moment, elles ne se contentaient que de tournées autour de lui, sans réel but. Il essaya de les attraper, mais elles glissaient entre ses doigts. Deux d'entre elles commencèrent à prendre forme et à se dessiner. Au bout de quelques temps elles prirent leurs formes finales. Deux silhouettes humaines se dressaient à proximité. Un homme à sa droite, une femme à sa gauche. Tout deux semblaient ravit d'êtres là, et arboraient un sourire heureux. Puis la troisième et dernière lueur prit forme à son tour. Elle se dressa en face de lui, et prit l'apparence d'un jeune enfant. Lui aussi semblait particulièrement content de le voir. A bien le regarder, il était Rayd. Ou son jumeau tout du moins. Il avait l'impression de se voir dans une glace. Il sentit un sentiment joyeux monter en lui. Il tendit les bras pour les serrer contre lui, mais ils s'éloignaient. Plus il voulu les attraper, plus ils s'éloignaient, jusqu'à n'être plus que des petits points brillants dans le noir. Il pleura et se sentit emporté dans le néant, oppresser, conditionner."

        Au petit matin, le réveil fut simple et rapide. Rayd avait entendu Clay se levé de son lit, et avait fait immédiatement de même. Ils descendirent dans la salle principale de la taverne où les ivrognes avaient laissés places aux gens du matin, et où une jeune serveuse avait succéder au tavernier partit dormir. L'ambiance était plus chaude et conviviale au levé du jour. Ils s'assirent à une table et mangèrent quelques morceaux de pain et un chocolat au lait chaud. Passer le petit déjeuner, ils sortirent de l'auberge sans demander leurs restes.

        Les rues étaient animées en ce début de journée. L'effervescence de la ville était omniprésente, et les sujets de conversations variés. L'un d'eux néanmoins revenait assez souvent tout le long du trajet qui les menait jusqu'à l'entrée des égouts. Une rumeur parlant d'attaque de zombies et de squelettes dans toute la ville.

        "Les gens ont peurs de ce qu'ils ne peuvent comprendre. La plupart des zombies qui ont été recensés jusqu'à maintenant ne son ni plus ni moins que des cadavres putréfiés que les gens croient voir dans la nuit."

        Clay ne ria pas plus d'une seconde de sa propre blague, puis redevint muet. Rayd quand à lui ne savait quoi en penser. Il n'était au courant d'aucune rumeur concernant ces attaques, et ne s'en souciait pas. Cela ne le regardait pas.
        Leur destination était à l'autre bout de la ville, juste au Nord du cimetière. C'était là qu'était l'entrée la plus discrète des égouts. Et aussi, là qu'avait été vu pour la dernière fois leur cible. Il marchèrent lentement sur les rues pavées de la cité. Arriver près du fleuve, un cri proche les interpella. Ils avancèrent d'un pas plus soutenu jusqu'à l'origine de ces hurlements, et tombèrent nez à nez avec un homme harcelé par un squelette boiteux. Il essayait tant bien que mal de le repousser, mais n'y parvenait pas.

        "Haha! Ta vu ça Rayd?! Un squelette! Ils avaient raisons les gens! Ça existe oui!" Son rire était presque aussi fort que les hurlements du pauvre homme.
        "Bon aller on y va?!"

        Il reprit la marche le long du fleuve et se dirigea vers le pont. Rayd le suivit sans poser de question. L'homme hurlait de plus en plus fort, et lorsqu'ils furent arrivés au pont, ses cris n'étaient plus distinctifs.
        La première question que Rayd se posa depuis bien longtemps fut celle-ci :

        (Pourquoi ne pas l'avoir sauvé ?)

        Il continuèrent leur chemin le long des rues de la cité, longèrent le cimetière et arrivèrent enfin devant ce qui semblait être une vieille bouche d'égout rouillée. C'était la seule entrée des canalisations en dehors de la ville, presque ignorée de tous.

        "Soit vigilant à partir de maintenant. C'est là que tout ce corse."

        Sur ces mots, ils pénétrèrent dans les canaux par la trappe et s'enfoncèrent dans l'obscurité.

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         Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
        MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 15:32 
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        Alors que mon pied touche le sol boueux, un crépitement distinctif d'une flamme craque à ma droite, une petite boule de feu me passe en bourrasque devant le nez, soufflant ma capuche d'un coup. Mes longs cheveux roux volettent au vent, dévoilant mon masque d'acier. Mes yeux écarquillés par la surprise, je fais volte-face en direction du lanceur de sort, sortant mes griffes tel un chat de gouttière.

        Quelque chose est dissimulé derrière un caisson et pouffe de rire. Furieux de me faire taquiner par surprise, je décoche un coup de pied dans la caisse qui s'ouvre avec fracas au sol, renversant fioles et bouteilles qu'elle contenait. À découvert, je vois la jeune rousse que j'avais sauvée dans les égouts, les joues rougies par son sourire amusé. Bien qu'un peu surprise par ma réaction, elle semble jubiler de son idée. Mon regard dur lui fait alors comprendre que je n'ai pas l'humour facile.

        « Alors comme ça tu es une Magicienne ? C'est la fête à la belette ? La magie c'est pas pour jouer ! », lui dis-je en fulminant.

        Je n'apprécie vraiment pas les lanceurs de sorts, ils jouent avec des forces qui les dépassent. Il n'y a qu'à voir la gueule des créatures perverties par la magie maléfique des treize d'Oaxaca. Je tiens les magiciens pour responsable de la plupart des engeances maléfiques de ce monde, d'ailleurs quasiment la totalité des treize utilisent la magie.

        « Tssss, tu veux m'impressionner avec tes tours de singe savant ? Sache que je ne respecte pas les mages ! Tu m'impressionneras le jour où tu réussiras un vol convenable. »

        Je râle, ma voix est déformée légèrement par le métal de mon masque. Ma colère est en partie due au fait qu'une magicienne ait réussi à me filer sans que je le remarque, mais je tiens là aussi une raison de réprimander un manipulateur d'énergie magique. J'espère en mon for intérieur réussir un jour à la détourner de l'art profane qu'est la magie.

        Je soupire et attends ses explications.

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           Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
          MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 16:10 
          (Qu’est ce qu’il est contrariant, tout d’un coup ! Le vol, le vol, toujours le vol ! Il faut croire que les gens de cette ville n’ont que ce mot à la bouche, comme si voler était un signe de distinction qui faisait que l’on valait mieux que les autres, n’importe quoi !)

          Depheline avait passé beaucoup de temps dans sa vie à essayer de voler pour survivre et elle n’en retirait aucun autre plaisir que celui de pouvoir remplir son ventre de temps à autre. Moins elle avait besoin de s’en servir, mieux elle se portait, et ne comprenait donc pas vraiment pourquoi cela semblait tenir à cœur à ce Serpent fâché. Il n’avait visiblement pas aimé la surprise et elle se félicitait d’ailleurs de ne pas l’avoir touché, car il y avait fort à parier que le pardon aurait été plus dur à obtenir.

          « Je voulais juste rire un peu, te montrer ce que j’ai dans le ventre, pas t’énerver, voyons ! N’empêche que j’ai au moins réussi à te suivre, c’est pas digne des capacités d’un voleur ça, hm ? J’ai bien cru que tu allais m’avoir, dans l’étroite ruelle sombre tout à l’heure, mais non ! »

          Fière de son numéro de filature à défaut de celui magique, elle n’avait résolument pas envie de se miner le moral pour autant et les sermons de Serpent ne pourraient donc rien y faire.

          « Je sais bien que c’est pas un jouet, la magie, ma foi, le vol non plus, je ne vois pas pourquoi ce serait moins dangereux de voler, hein ! La magie, c’est un outil comme un autre pour parvenir à ses fins, réfléchit un peu à ça et tu verras que j’ai raison, je suis sûre qu’on peut même la mettre à profit pour voler ! Faire de la diversion par exemple tient ! »

          La jeune femme s’était relevée fièrement, essuyant ses frusques avec ses mains pour en ôter la poussière. Son rire avait bien sûr disparu, mais elle espérait faire réfléchir un peu Serpent, lui qui apparemment, avait du mal à tolérer la magie.

          « Tu vois, je te l’avais dit, que plus tard on se retrouverait pour que j’accepte ta proposition, il fallait juste te faire patienter un peu ! Je voulais aussi t’apprendre que les femmes, ça aime se faire un peu attendre ! »

          Un regard charmeur essayait de percer le mystère du masque du voleur, mais sa voix s’était montrée douce pour ne pas trop le brusquer. Il fallait juste espérer maintenant qu’il soit toujours d’accord pour qu’elle soit son acolyte.

          « Tiens, c’est quoi ça ? »

          Au moment où elle avait quitté Serpent du regard, ses yeux s’étaient rivés sur une bouteille au sol qui, à l’inverse des autres, n’était pas vide. Elle contenait un étrange liquide vermeil et à bien y regarder, il semblait étrangement en mouvement. La curiosité de Depheline la poussa bien évidemment à ramasser l’objet et à le porter à sa vue, lisant sur l’étiquette quelque chose comme ‘Fluide magique de feu, prudence à l’absorption ’.

          « Ouh… j’en connais un qui va pas être content ! », lâcha la demoiselle en riant, l’air compatissant. Elle était assez ouverte d’esprit pour comprendre que Serpent se méfiait de ce qu’il ne connaissait sans doute pas vraiment, mais elle n’allait pas non plus se plier à ses quatre volontés et dissimuler ses pouvoirs à sa vue.

          « On trinque, peut-être ? En tous les cas je suis bien contente de ne pas t'avoir perdu... »

          D'un air de défi, elle ouvrit la bouteille en hâte et porta le goulot à sa bouche, laissant la substance pénétrer dans son corps avant même qu’elle n’ait pu arriver dans son estomac. La magie prit rapidement possession de son esprit, embrumant sa vue qui se voila soudainement. Les bruits alentour s’évanouirent alors et quelques instants plus tard, elle fut littéralement coupée du monde, chutant sans doute à même le sol crasseux, au milieu des bouteilles à moitié cassée. Quelle piètre image de sa personne Depheline donnait-elle donc à Serpent ? Sa conscience n’était heureusement plus là pour se le demander…


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           Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
          MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 16:56 
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          Depheline perd soudain conscience, le liquide qu'elle vient d'ingurgiter agit vite et j'ai juste le temps de la rattraper avant qu'elle ne se fasse mal. Je soupire en me relevant, la soulevant dans mes bras. Elle est légère et parais si fragile dans mes grandes mains que je prends soin de ne pas la couper de mes griffes, puis la balance sur mes larges épaules comme un sac de farine, non sans donner un coup de pied rageur au capharnaüm magique déversé par terre.

          « Tu finiras mal, gamine ! », fais-je en m'éloignant de la boutique.

          La situation m'obligeant a réfléchir, je marche les yeux vides, me demandant quoi faire. Je fais le bilan des priorités. Il nous faut du repos et de quoi manger. Une auberge doit bien se trouver dans les environs, j'essaye donc de me repérer dans les quartiers. Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion d'examiner le plan de la ville, mais j'ai eu pu de noter les endroits à connaître avant de partir de chez moi. 'La taverne du gros Néral' est, d'après ce qu'on m'a raconté, un point névralgique des « affaires de Dàrham ». Je pensais, à la rigueur, qu'après un bon repas, travailler pour un ponte du banditisme ne pourrait que m'être bénéfique. Il me faut un toit, à moi et à elle, et par la suite un travail.

          Je demande mon chemin à qui daigne bien accorder la parole à un homme masqué portant sur l'épaule une fille inconsciente. À Dàrham, rien ne choque vraiment, et on me renseigne très vite sur l'endroit convoité.

          C'est ainsi qu'après une petite demi-heure de marche j'arrive au devant de la rue menant à la Taverne du gros Nèral. Une taverne plutôt grande au bout de l'impasse du Phacochère, faite de briques et de bois bien bâtis. Elle semble gardée par un orque patibulaire qui cure ses pustules à l'aide d'un petit couteau. Il me regarde nonchalamment et me laisse entrer sans mot dire.


          Suite à la taverne du Gros Néral avec Depheline

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            ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
            ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
            ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
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             Sujet du message: Re: Les ruelles de la ville
            MessagePosté: Dim 26 Sep 2010 20:22 
            Réponse à Serpent, dans le quartier des marins

            Ils passèrent une bonne partie de l’après-midi à essayer de remettre un peu d’ordre sur les quais, essayant tant bien que mal de venir en aide aux marins paniqués et aux miliciens, certes corrompus, mais unis en ce jour comme un seul homme afin de repousser la menace toujours grandissante. Les zombies étaient partout, ils sortaient de chaque coin de rues, par petits groupes.

            Depheline n’en pouvait plus d’essayer de leur échapper et la panique avait fait place à de la lassitude extrême. Les choses ne pouvaient pas durer ainsi éternellement et il allait falloir que les gens trouvent une solution pour mettre un terme à cette invasion morbide. D’où ce fléau pouvait-il donc bien venir ? Cette question n’avait eu de cesse de tourner dans l’esprit de la belle rousse, mais elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour s’y consacrer. Ses forces magiques l’avaient désertée depuis longtemps et c’était maintenant au tour de celles physiques, car elle était à bout de souffle et d’énergie. Il n’y avait rien de plus fatigant que de, tour à tour, se mettre à courir puis bondir vers une cachette improvisée avant de repartir de plus belle.

            D’autres entrepôts poussiéreux et semblant à l’abandon furent fouillés pour l’occasion, mais il n’y avait rien eu de vraiment intéressant ; tout juste quelques piécettes pour pouvoir manger et dormir pendant un ou deux jours à l’auberge. Ainsi, la frustration et le harassement finirent par l’emporter sur la motivation des deux jeunes complices.

            « J’en peux plus, retournons vers des endroits plus… calme, si tant est que le calme puisse exister à Dahràm ! »

            La lassitude qui se traduisait dans la voix de Depheline en disait long à son compagnon. Elle n’avait plus aucune envie de poursuivre leur investigation périlleuse. L’exercice et le défit, c’était bien beau, mais il fallait savoir aussi s’arrêter à un moment ou un autre.

            « Allons plutôt nous trouver une auberge avant que la nuit ne tombe. Si déjà en plein jour, on court un réel danger face aux morts-vivants, je n’ose pas imaginer la nuit ! »

            Un frisson glacé parcourut l’échine de la plantureuse rousse. Elle se savait en relative sécurité avec son ami masqué, mais en cette fin de journée, rien ne pouvait la rassurer mieux que de se trouver enfermée entre quatre murs, sous un épais duvet et surtout, le ventre plein.

            Ils prirent donc la direction des ruelles épargnées par les morts-vivants, reprennant contact avec la population habituel, pour rejoindre l'auberge de la ville. Depheline en oubliait presque de se méfier des étrangers qu’ils étaient amenés à croiser sur leur chemin, tant ces multiples confrontations avec les zombies lui avait fait relativiser tout le reste.

            « Dahràm, en temps normal, n’est en fait pas si terrible que ça… Il faudrait vraiment que quelqu’un choisisse enfin de mettre un terme à toute cette affaire ! »

            Suite de Serpent, à l'auberge des voyageurs


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