La haine qu’éprouve Duenda envers les chats se fait ressentir quand elle propose de les anéantir de plusieurs façons assez sadiques. Néanmoins, elle se ressaisit en soulignant le point faible de ces petites bêtes poilues. L’eau leur est insupportable, malheureusement je n’ai pas une goutte de ce liquide sur moi. Je me sens bête de ne pas y avoir pensé plus tôt, mais ça ne change rien à notre situation. À moins qu’il y ait une bassine remplie d’eau dans l’autre pièce, je ne vois pas où je peux me procurer le liquide et encore moins comment quitter le cercle de poil et revenir avec la bassine dans les bras.

« Il n’y a pas d’eau dans cette cave. »

Je dévisage toujours les chats devant moi, ils ne sont que des animaux! Je ne sais pas pourquoi je m’entête à ne pas vouloir exécuter les fantasmes de la lutine, peut-être parce qu’ils sont mignons et semble inoffensifs. Pourtant je sais qu’ils sont féroces et sanguinaires, ils me l’ont démontré à plusieurs reprises.

« Je vais essayer quelque chose, n’ai pas peur. »

Je me suis décidé à user des sombres pouvoirs que me confère Thimoros. J’ai déjà réussis à créer des flammes et de les faire danser sur mes paumes, pourquoi ne pas essayer de leur faire prendre une autre forme? Sans être sûr de ma capacité, j’hésite encore un peu à user du fluide sombre qui se propage en moi. Les autre fois je n’ai pas échoué, pourquoi ce serait le cas maintenant? Je me concentre sur la puissance noire en fermant les yeux pour m’aider. Elle est au début presque insaisissable, mais je sens qu’elle se laisse apprivoiser peu à peu. Les chats, en plus d’avoir peur de l’eau, ont une peur énorme des chiens. Il me suffit de faire prendre aux flammes violacées une apparence canine terrifiante. Je sens le fluide monter dans mon corps, je le sens dans ma poitrine, puis il descend dans mes bras. J’aime la sensation que cela me procure, comme si toute la puissance du dieu se repend dans mon corps.

Dirigé pour Eiko

Jet de dés: 53 Réussite

L’ombre s’élève au-dessus des chats et ceux-ci prennent peur. Ils s’éloignent de vous pour se placer près des marches. Il vous sera donc impossible de rebrousser chemin, tout ce qu’il vous reste à faire, c’est d’aller vers l’avant. Et justement, à quelques mètres en face de vous se trouve une robuste porte de chêne.

Le fluide sombre atteint mes bras, j’ouvre désormais les yeux, je sais que ça ne peut que réussir. Les flammes commencent à se former dans mes paumes, comme la première fois je ne ressens pas la brûlure du feu, seulement le pourvoir obscur. Je fais prendre aux flammes l’apparence d’une bête avec d’énormes crocs. C’est beaucoup plus difficile que des simples flammes, mais l’effet est beaucoup mieux sur les félins quand ils voient enfin la forme que je m’efforce à créer. L’immense illusion d’un chien féroce fonctionne à merveille, les chats crachent et s’hérissent le poil. Ils reculent et se réfugient vers les escaliers prient de terreur.

« Vilaines bestioles terrez-vous dans votre coin et laissez-nous tranquille! Vous ne mangerez pas de lutin tant que je serais là! »

Je souris malignement, j’ai réussis à faire dégager toutes ses bêtes sans les toucher. Il ne s’agit peut-être pas d’une armée, mais ça me rend fier, car je sens une amélioration quand j’utilise mon pouvoir. Les chats ne nous encerclent plus, je peux désormais aller sans mal à la porte. Ce que je fais sans tarder, je veux savoir ce qu’il y a derrière. Peut-être que la porte renferme un secret et que c’est pour ça que les affreux félins m’empêchaient d’y aller? Je tourne enfin la poigner en fer froid et pousse la porte massive. J’ai le cœur qui bat un peu plus vite, il peut y avoir autre chose de plus dangereux que des chats de l’autre côté.

La poignée de fer ne t’obéit pas et la porte resta bien close.
Mais la porte s’anima soudain. Tu pus voir sur cette porte une paire de lèvres s’animer. Et à l'unisson, les deux lèvres s’adressèrent à vous deux :

« Holà, on ne passe pas comme ça, sans notre permission, vous devez décliner vos identités et si on se touche trois fois vous passez et si on se touche pas vous restez là ! »
« Holà, on ne passe pas comme ça, sans notre permission, vous devez décliner vos identités et si on se touche trois fois vous passez et si on se touche pas vous restez là ! »

Je pousse la porte, mais je sens qu’elle me résiste, alors je pousse encore plus fort contre le panneau de bois. J’écrase mon épaule contre la porte dans une secousse dédiée à la faire céder en plus de m’acharner sur la poigner, mais elle refuse toujours de s’ouvrir et de me dévoiler ce qu’il y a de l’autre côté. Elle me fait pousser un grognement de mécontentement, je n’aime pas l’idée d’être pris dans la cave du pâtissier, avec ses chats agressifs. Nous devons absolument passer de l’autre côté Duenda et moi! Je recule d’un pas pour observer dans tous ses détails la porte de chêne massif qui reste bloquée malgré mes efforts. Je soupire en envisageant de la défoncer, ce n’est pas le genre de chose que j’aime faire, même par nécessité. Peut-être qu’avec mon poignard j’arriverai à briser la serrure? Avant que je ne mette un de ces plans à exécution, le bois de la porte s’anime et tranquillement se transforme. C’est quelque chose d’assez spéciale, les portes sont comme les roches, c’est-à-dire des objets inanimés qui ne parlent pas. Pourtant sur la porte, il y a bien une grosse bouche qui s’adresse à moi en écho. Je suis certain que ce n’est pas la lutine qui me joue un autre vilain tour, car les lèvres se meuvent de façon tout à fait naturelle.

Je reste pantois devant cet étrange spectacle, incertain de ce qu’il faut dire pour que cette bouche nous ouvre la porte. Se toucher trois fois, qu’est-ce qu’elles veulent dire par-là? Si je cogne trois coups sur la porte, elles vont nous laisser passer? C’est une chance à prendre, car je n’ai pas l’intention de rester ici encore très longtemps. Je dois aussi m’entretenir avec la lutine, mais je préfère le faire une fois dehors.

« Eiko et Duenda. » Dis-je en frappant trois petits coups sur la porte.

Après que tu te sois présenté, les lèvres restèrent fermées un petit bout de temps avant de finalement te répondre :

« Eiko et Duenda, on s’touche pas une fois, vous ne passez pas ! »
« Eiko et Duenda, on s’touche pas une fois, vous ne passez pas !»

Duenda te regarda les yeux tout rond, elle ne savait décidément pas quoi faire.

Les lèvres sur la porte restent muettes un petit moment, nous laissant dans l’attente de voir si j’ai réussis l’énigme qu’elles nous imposent. Ce n’est apparemment pas le cas, elles me précisent que je n’ai pas répondus correctement. Pourtant j’ai eu trois contacts avec la porte et je nous ai présentés, je ne comprends pas pourquoi elles refusent de nous laisser passer. Je ne comprends pas non plus pourquoi un pâtissier a une porte magique dans sa cave! Il doit y avoir quelque chose de précieux de l’autre côté, je n’ai qu’encore plus hâte d’y être. Mais avant, je dois résoudre l’énigme des lèvres. Duenda semble aussi désemparée que moi, ses yeux rond en disent long sur sa compréhension.

Je soupire, la situation semble elle aussi désespérée. Je vais m’assoir le dos contre un mur et soupire à nouveau. Je m’accorde du repos et une position plus confortable pour réfléchir à l’énigme. J’examine chacune des paroles que j’ai prononcées à voix haute, entendre ma locution peut m’aider à comprendre mon erreur. Je pense, je pense et je pense encore, bientôt on pourra sentir mon cerveau griller à force de réfléchir inutilement!

« Pff! Décliner nos identités… Se toucher trois fois… Pff! Et celles-là ne peuvent pas nous donnez un indice? Non? Pff! Des lèvres qui parlent… »

Je regarde la porte fixement depuis maintenant plusieurs minutes, toujours en pensant à une solution et à ce que je viens de dire. Soudain, une pensée me frappe. Il faut peut-être interpréter l’énigme d’une autre manière? Les lèvres disent : « Holà, on ne passe pas comme ça, sans notre permission, vous devez décliner vos identités et si on se touche trois fois vous passez et si on se touche pas vous restez là! », peut-être qu’elles parlent d’elles-mêmes quand elles disent « on »? Mais, pourquoi se toucher trois fois? Cela mérite encore quelques minutes de réflexion intensive, pourtant la réponse est toute simple, je le sais! Je me lève d’un bond, la solution m’est apparue, évidente comme elle l’est.

« Me voici Eiko et mon amie Duenda. »

Quand que l’on parle, certaines prononciations font que la lèvre inférieure et la lèvre supérieure se touchent. Très brièvement, mais elles se touchent! C’est l’important morceau de la devinette, tout est une question de perspective et de logique. Je souris en nous présentant, triomphant.

Dirigé pour Eiko

La porte répéta tes paroles, puis tu pus voir ses lèvres s’étirer pour former un sourire. Dans un léger grincement, la porte s’ouvrit.
Vous vous retrouvez maintenant dans… le néant, le vide. À part, le sol bien tangible et le vent froid ainsi que la même porte derrière vous, il n’y a rien dans cet endroit. Fort heureusement cette fois, l’obscurité n’envahit pas cet endroit.
Duenda grelota puis te dit tout en claquant des dents :

« On a oublié quelque chose, tu crois ?.... Il fallait lui en dire plus ? Mais c’est que j’ai froid moi. » Te dit tout doucement la petite lutine.
Puis plus timidement, elle rajouta : « Je commence à avoir faim, j’espérais que son garde-manger se trouve derrière cette porte. »

La satisfaction me gagne d’avantage, les lèvres souriantes acceptent de nous ouvrir la porte. Elle s’ouvre doucement en grinçant, je vais enfin savoir ce qu’il y a derrière et ce que cette porte enchantée nous cache. Quand elle est totalement ouverte, je la franchis certain de trouver des richesses et des secrets oubliés, mais au lieu de ça je ne vois rien. En fait, il n’y a rien, juste un espace vide dépourvu de vie et un vent froid qui me fait frissonner. Il ne fait pas noir, pourtant, seul la lutine et la porte sont visible à mes yeux. Ou somme-nous? Dans un endroit divin? J’en doute, même si il n’y a pas de murs et que seul le plancher reste sous mes pieds, je ne crois pas que la cave du pâtissier cache un tel endroit. Je pense plutôt que ce néant est une illusion, mais je ne crois pas non plus que le marchand de gâteaux soit capable de créer un sortilège comme celui-là. En fait, cette pièce renferme autant de mystère que ce à quoi je m’attendais.

Sur mon épaule je peux sentir les grelottements de la lutine et ses petites dents claquer, avec le vent glacé qui souffle sur son petit corps, ça ne prendra pas longtemps avant quel ne se transforme en glaçon. De sa voix fluette entrecoupé de claquements, elle me fait part de son inquiétude et comme je l’ais deviné, qu’elle a froid. Elle ajoute plus timidement qu’elle a faim. Ça non plus ne m’étonne pas, je commence à connaître l’ampleur de son estomac insatiable. Sa remarque me fait tirer un sourire, elle fait preuve d’une certaine légèreté même quand elle se retrouve dans un espace vide, rappelant le néant.

« Oublier quelque chose, je ne crois pas la porte s’est ouverte. Si je n’avais pas répondu correctement elle serait restée close. »

J’observe le vide un instant, peut-être que quelque part il y a quelque chose, un peu comme la porte.

« Il faudrait explorer, mais je crains que si nous nous éloignons de l’entrée nous ne la retrouvions pas et que nous resterions coincé ici. »

Cette pensé me fit grimacer, je n’ai pas envie de rester coincé là, déjà que nous somme pris dans la cave avec plein de chats.

« Mais peut-être que quelque part il y a une autre sortie qui nous permettra de nous évader de la cave! »

Encore une hypothèse, mais je n’ai pas d’autre idée et cela me semble très possible.

« Qu’en dis-tu? Prenons-nous le risque?»

Duenda te regarda toute surprise et te répondit d'une voix toute timide tout en claquant des dents

"Tu me demandes mon avis ? Tu me fais confiance ? Est-ce que ça veut dire que tu me fais confiance ? "
Elle t'observa un petit instant les yeux tout rond, puis elle tenta de scruter les environs avant de finalement te répondre:

"Où que tu ailles je te suis, mais j'avoue que j'ai un peu peur de me perdre !"

Le peu de détermination que j’ai s’en va quand la lutine me questionne sur la confiance que je lui porte. Il est vrai qu’elle m’a trompée et apportée des ennuis, je ne sais plus si je dois l’écouter ou faire à ma tête pour sortir d’ici. Peut-être qu’il vaut mieux que je ne prenne pas tout ce qu’elle dit pour acquis. Mes traits se font plus durs et j’hésite avant de lui répondre, la lutine fait preuve de sincérité et je ne veux pas lui faire de la peine.

« Je ne sais pas si je peux réellement te faire confiance, mais je ne voudrais pas que nous restions coincé ici tous les deux pour une décision que j’aurais pris tout seul. »

La vérité est que moi non plus je ne souhaite pas particulièrement m’aventurer dans ce néant. J’ai proposé ça sur un coup de tête, sans trop réfléchir et maintenant je me rends compte que ce n’est pas une bonne idée. Il y a trop de chance pour qu’une fois loin de la porte nous ne la retrouverions jamais. Je suis désormais décidé, je ne partirai pas à l’aventure aujourd’hui.

« Retournons dans la cave, et trouvons un autre moyen de sortir. Ce sera moins dangereux. »

J’adresse un sourire à la lutine, je vois bien qu’elle ne souhaite pas y aller non plus. Je me retourne vers la porte toujours ouverte, c’est étrange de voir la pièce dans laquelle nous nous trouvions quand tout autour de nous n’est que du vide. Malgré cela, je passe la porte et la referme derrière moi. Nous sommes de nouveau dans la cave, avec un décor réel. Nous sommes toujours coincés, mais au moins nous ne sommes pas perdus.

Dirigé pour Eiko

Lorsque tu tenta de franchir la porte, cela te fut impossible. Les lèvres se retroussèrent et de dire à nouveau:

« Holà, on ne passe pas comme ça, sans notre permission, vous devez décliner vos identités et si on se touche trois fois vous passez et si on se touche pas vous restez là ! »
« Holà, on ne passe pas comme ça, sans notre permission, vous devez décliner vos identités et si on se touche trois fois vous passez et si on se touche pas vous restez là ! »

Une fois de l’autre côté de la porte, je sens quelque chose m’agripper et me tirer en arrière. J’essaie de luter, mais cela m’est impossible. En regardant par-dessus mon épaule je vois la porte de nouveau ouverte, mais rien, ni personne qui me traine vers le néant. Je suis incapable de repousser la force invisible et bien vite je me retrouve projeté dans l’autre pièce dénudé de vie. La porte se referme brutalement après notre retour, et les lèvres recommencent leur énigme. Elle pose la même question, mais il est évident que je n’y ai pas bien répondu la première fois pour qu’elles nous ouvrent sur du vide. Ça vient perturber ma confiance et du coup nous sommes toujours coincés et je dirais même prisonniers de cet endroit. Je me relève, l’étrange attraction m’a jeter à terre tellement elle était forte, et m’assure de ne pas avoir écrasé Duenda pendant ma chute.

La frustration me prends de court, je ne supporte pas de me faire enfermer ainsi, dans un élan de colère je frappe la porte. Celle-ci ne bronche pas, mais ne s’ouvre pas non plus. Tant pis, au moins elle calme mes nerfs. Je marche maintenant rapidement en faisant des ronds autour de la lutine et en tenant mon poing, la porte d’un côté comme de l’autre reste massive. Je cherche une solution, une phrase clé qui pourra nous faire sortir d’ici. Duenda parlait d’informations manquantes avant que l’on se fasse projeter comme des guenilles. Peut-être qu’elle a raison, mais qu’elle information on pourrait donner à une porte pour qu’elle nous laisse passer?!

J’essaie de me calmer, tourner en rond ne sert à rien, alors je m’arrête et m’assois en tailleur un poing appuyé contre la joue et le coude contre un genou.

« Pourquoi elles ne nous laissent pas passé?! »

La frustration se lit dans ma voix même si j’essaie de rester calme. Avoir su que cette lutine m’attirerais autant de problèmes, aussi mignonne soit-elle, je ne l’aurais pas aidé. C’est de sa faute, ou plutôt celle de son estomac si on est pris ici. C’est aussi un peu de la mienne, je ne sais pas ce qui m’a pris de vouloir aider une pierre… Je rumine ces pensées sans me rendre compte que je les dis plus fort que seulement dans ma tête, mais en grognant, aucun des mots que je prononce n’est compréhensible.

« Tu veux qu’on disent quoi, pourquoi on est là? Pourquoi est-ce que on se retrouve enfermé dans une cave? »

Encore une fois ma voix n’est pas la plus tendre et je suis de plus en plus tourmenté.

Dirigé pour Eiko

Duenda, toujours sur ton épaule, sembla triste. Elle croyait que tu l’avais pardonné et de voir que ce n’était pas le cas l’avait attristé.

Toujours piteuse, elle te répondit :

« Bien, moi je croyais que la porte nous avait conduit vers le néant, car nous ne lui avions rien dit quant à la destination que nous souhaitions…. Que ces lèvres se touchent trois fois ne semble pas suffisant ! »

La lutine sur mon épaule semble s’attrister et d’une voix petite vois me fait part de ce qu’elle pense. Son idée n’est pas bête, je n’ai pas du tout pensé que les lèvres pouvaient nous conduire autre part que de l’autre côté de la porte. Je relève la tête, c’est une révélation ce que la lutine vient de dire et il ne faut pas passer à côté de l’occasion de nous sortir du néant.

« Où est-ce que nous allons ? » Dis-je en me relevant et en regardant le vide autour de nous.

« De l’autre côté de la porte? Mais de quel côté à présent? »

Avec tous les changements de côté de pièce et de vide que nous avons effectué, je ne sais plus si il faut demander à aller dans l’autre pièce que nous avons jamais vu ou dans la cave. Je suis désolé d’avoir remis en question la confiance que j’ai envers Duenda, mais je ne trouve rien pour lui faire comprendre, alors j’attends son avis pour parler à nouveau aux lèvres de la porte.