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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 29 Jan 2012 18:30 
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Il devait voir que cette réflexion ne me faisait pas plaisir et il pris un air craintif.

"Non, je m'améliore à votre contact mais je ne deviens pas comme vous. Les Garzoks ont des qualités que vous n'avez pas ou peu et je les conserve."

Les adultes qui écoutaient n'étaient pas heureux d'entendre cela. Les chuchotements reprirent et discutèrent de ce que je venais de dire. J'ai haussé là voix pour leur faire comprendre que je m'adressais à eux et non plus à l'enfant :

"Vous nous considérés comme des sauvages qui parlent de manière crue mais nous au moins nous ne mentons pas et lorsque l'on veut contredire quelqu'un on lui dit en face, on n'en parle pas à notre voisin. Aucun Garzok digne de ce nom ne jette le déshonneur sur le nom de ses ancêtres et j'ai été témoin à mainte reprise de la manière dont la plupart des humains jouent avec le nom de leurs aïeules."

Soudainement je n'avais plus envie de les voir, tous prostrés à une vingtaine de mètres comme si j'étais un animal de foire que seul les enfants sont assez fous pour approcher. Je me suis levé calmement pour ne pas effrayé le petit. Sentant que mon corps s'était bien réhabitué à la lumière du jour je me suis dit qu'un peu de marche ne serait pas désagréable. Le regard de la plupart des gens sur place était plus outré que craintif.

"Si mes ancêtres étaient là, ils seraient fiers de ce que j'ai fait, fiers de me voir vivant, fiers de me voir défendre ma race dans une ville en guerre avec elle. Demandez-vous ce que vos ancêtres diraient s'ils étaient là."

Sur ces mots je repris mon sac posé à coté du banc et je partis vers l'ouest, direction prise au hasard mais qui m'éloignait du rassemblement. J'entendis une voix de femme parler dans le silence qui avait suivi ma dernière tirade :

"Ils diraient que ce n'est pas la manière dont l'un des héros de ce monde devrait être traité et il ne devrait pas partir sans avoir reçu notre gratitude."

La voix s'était rapproché et je me suis retourné pour voir le petit garçon accompagné de deux femmes, l'une étant sa mère. L'autre était celle qui parlait.

"Merci pour tout Krochar Brrati, merci infiniment de nous avoir débarrasser de la peur de voir notre monde finir dans un sommeil éternel."

Elle me salua en s'inclinant. Le petit et sa mère firent de même. Puis plusieurs personnes les imitèrent et comme une vague la plupart des gens présent qui avait entendu la conversation s'inclinèrent. Après quelques secondes ils se relevèrent et les deux femmes qui s'étaient mise en avant avaient un petit sourire. Le garçon lui souriait de toutes ses dents.
Je n'étais ni ému ni effrayé. Juste soulagé de voir que mon attitude n'allait pas ternir la réputation que cette quête m'avait offerte à un prix douloureux. Je n'ai rien trouvé à dire devant la gratitude d'autant de personnes.

(Je ne suis peut-être pas si fou d'espérer convaincre le monde après tout.)

Les deux femmes s'approchèrent et la mère de l'enfant me dit.

"Si vous le désirer nous pouvons vous aider à traverser la ville. Nous serions très heureux d'entendre le récit de vos exploits sur le chemin."

"Oh oui !"

Ce revirement de situation me surpris et me mis très mal à l'aise. Je n'avais vraiment pas l'habitude d'être considéré avec autant de respect et encore moins d'admiration. Après un moment de silence qui mis un peu mal à l'aise mes interlocuteurs j'accepta leur proposition.

"Ce serait un honneur de vous avoir comme guide pour visiter votre ville. Puis-je vous demander vos prénoms ?"

"Edris et Tirria Pono."

"Liniata mais appelez-moi juste Line."

"Très bien, j'aimerais que vous m'emmeniez d'abord à un marchant à qui je pourrais revendre une partie de mon équipement et peut-être m'acheter quelque chose de nouveau."

"Hmm, L'armurerie de Takoido Himatori me semble toute indiquée pour ce genre de chose."

"Parfais."

Ils me montrèrent la même direction dans laquelle je comptais aller et nous nous sommes mis en route vers l'armurerie.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 1 Fév 2012 16:16 
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Le trajet était plus long que je ne l'imaginais, la ville d'Oranan étant beaucoup plus grande que ce que j'avais cru. Elle était surtout beaucoup plus fleurie que ce que j'attendais d'une ville en guerre avec les Garzoks. La grande avenue sur laquelle nous marchions s'étendait jusqu'au port dont je pouvais reconnaître les mats et les voiles des bateaux amarrés. Le chemin nous a fait sortir de cette avenue et contourner un immense manoir que mes guides ont décrit comme "Le conseil de la république d'Ynorie"

"Un conseil ? On dirait plutôt le château d'un roi."

"Votre méprise est compréhensible, mais il n'y a pas de roi à Oranan. La république d'Ynorie, dont elle est la capitale, a un conseil de dix-neuf conseillé qui agisse avec le consentement du peuple."

"Hein ? Comment est-ce possible, on ne peut pas demander à tout le monde de venir donner son avis sur une décision."

"C'est plus complexe que ça en effet."

Son explication était étrange : les dix-neuf était choisie par le peuple, ou "élus" comme elle le disait, et pouvais envoyer des messages à tout le monde appelé "référendum" pour avoir leur avis. Mais en même temps les décisions moins importantes était faite sans demande au peuple et parfois même sans que les dix-neuf conseillés ne se consulte tous.
Ils n'avaient pas de chef précis qui donnait de décision finale et cela me semblait complètement absurde.

(Bon, je vais éviter de donner mon avis sur ce genre de méthode. C'est plus un fouillis qu'une organisation.)

Après avoir tourné à gauche je vis qu'un grand terrain d'entraînement était placé le long du conseil d'Ynorie. Plusieurs guerriers et magiciens étaient en train de combattre avec leurs différents moyens contre des mannequins de paille ou des cibles du même acabit.
Sur le chemin j'avais raconté quelques-unes des péripéties du voyage, évitant autant que possible de parler des passages mortels ou de l'Esprit de la Dague. Ce n'étais donc pas étonnant qu'en passant devant un rassemblement aussi important de combattants le petit humain me demanda :

"Vous pouvez nous montrer comment vous vous battez ?"

J'ai jeté un coup d'œil plus attentionné sur le terrain puis répondis :

"Désolé mais je ne pense pas que quelqu'un soit d'accord pour faire des passes d'armes avec un Garzok, connu ou pas. Et taper sur un mannequin n'est pas aussi formateur que combattre un adversaire vivant, même avec des armes d'entraînement."

Il était très déçu par ma réponse et les deux femmes étaient plutôt gêner par ma remarque. Elles savaient parfaitement qu'on ne devient pas copain-copain en un instant entre deux races ennemies. Cela demande du temps. Lorsque nous étions sur l'avenue les personnes que nous rencontrions, toute race confondue, nous saluaient, sûrement apaisé de me voir avec deux femmes et un enfant.

Plus loin se trouvait notre destination : l'armurerie.

(Bien positionnée dis-donc, le propriétaire doit faire de bonnes affaires à cet endroit.)

"Nous vous attendons dehors, je ne veux pas qu'Edris se trouve autour de toutes ces armes."

J'ai hoché de la tête pour dire que je comprenais son point de vue puis je suis entré.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Lun 6 Fév 2012 20:37 
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Cette liseuse des rêves étaient une personne très étrange en fait… Néanmoins, elle nous avait accompagnés dans notre aventure et sauvés la vie plus d’une fois. Je devais bien avouer que même si je n’avais toujours pas réussi à cerner ses motivations, Netare disposait plus d’un tour dans son sac. Elle vivait dans une ville que je ne connaissais pas et me mis donc à chercher un peu mes repères à tâtons. À l’extérieur de la bâtisse, un petit jardin regorgeait d’ifs taillés, entretenus sans doute par l’armée de domestiques qu’avait la liseuse des rêves sous son égide. Je ne pus qu’être surpris par cette philosophie. D’ailleurs, je ne comprenais pas comment une jeune fille pouvait être aussi débrouillarde alors que de mon côté, je ne faisais que des bêtises plus grosses les unes que les autres. Ça en devenait navrant !

(Enfin, je ne vais pas désespérer pour ça, j’ai bien d’autres problèmes à régler pour l’instant.)

En effet, la première chose que je devais faire était rejoindre Cuilnen, la forêt entourant la ville serait plus appropriée. Le shaman devait se demander ce qu’il m’était arrivé et je lui devais bien des explications. Avant toute chose, j’allais devoir trouver une boutique magique pour vendre quelques objets, faire réparer la tunique que j’avais trouvé durant l’aventure et pourquoi pas acheter quelques fluides et autres sortilèges ! Je sortis donc de la propriété de la liseuse des rêves, espérant ne jamais y remettre les pieds pour repartir dans ce monde parallèle afin de combattre les forces sombres d’Oaxaca. Non, ce combat se ferait sur ce monde, je les affronterai du plus profond de mon âme, je me le promis.

Mais dès que je mis les pieds à l’extérieur, un attroupement commença à se faire voir. Des doigts pointèrent les cieux découverts de tout nuage, des exclamations de surprise surgirent de la foule et je pus voir Helce, le griffon fendre le ciel à toute allure pour venir se poser à quelques mètres de moi. J’étais pétrifié, il m’avait suivi ! Moi qui pensais qu’il aurait rejoint sa forêt natale pour retrouver sa famille et ses camarades, il n’en était rien ! Peut-être désirait-il tout comme moi lutter contre le mal qui commençait à envahir les terres inhabitées ? Peut-être voulait-il se battre lui aussi contre la magie de la reine noire pour protéger ce monde, son toit ? Dans tous les cas, je devais bien avouer que cela était tout sauf discret… Comment dire, cela ne m’étonnait guère de la part de cette créature un peu envahissante qui ne devait pas se douter que des âmes peu charitables auraient peut-être voulues en faire un poulet rôti… Bref ! Il était magnifique, ses plumes luisaient au soleil, lui donnant une couleur cuivrée somptueuse. Je m’approchai de lui à toute vitesse.
«Helce ! Tu es en vie ! On y est arrivé, on s’en est sorti !» criai-je sous les yeux de la foule.

En revanche, je ne voyais pas comment me libérer de leurs regards. Ils n’étaient pas apeurés et me jaugeaient sans me lancer de critiques acerbes comme je m’y attendais. Se pourrait-il qu’ils soient au courant de notre petite aventure ? Me respecteraient-ils pour l’entreprise que j’avais poursuivie ces dernières semaines ? C’était en effet plausible, mais j’étais encore trop fatigué pour accepter l’idée de devenir une personnalité. Cependant, je devais bien avouer que cela était plutôt génial !
«Helce, tu devrais m’attendre à l’extérieur de la ville. Je ne dis pas que ces gens te veuillent du mal, mais, certains ne pourraient pas comprendre pourquoi un animal sauvage vienne se balader en ville. Je te rejoins dès que j’en ai terminé avec mon fatras, cela ne devrait prendre que quelques heures.»

Helce poussa un glapissement de compréhension avant de commencer à battre de ses longues ailes et de prendre de l’élan pour s’élancer dans les airs. Je le regardais, gracieux, partir vers d’autres horizons. L’attroupement ne cessait de me fixer comme si j’étais une bête de foire… Cela était clairement dramatique ! Que pouvais-je bien faire à part m’en aller, laissant les habitants aux yeux bridés se remettre de leurs émotions. Je finis par quitter le devant de la demeure de la liseuse des rêves et me mis en quête d’un magasin où je pourrais acheter et revendre ce que je désirais. J’allais avancer à tâtons, néanmoins, cela me permettrait aussi de découvrir un peu plus cette cité que je ne connaissais pour ainsi dire pas du tout. Rien que l’architecture me surprenait. Tout était si différent de ce que j’avais pu voir jusqu’à maintenant que je me demandais même si je n’avais pas changé d’univers. Pourtant les êtres semblaient «normaux» à ceci près qu’ils avaient les yeux bridés et qu’ils étaient tous tirés à quatre épingles.

(Hé bien ! Ce ne sont pas les nains qui seraient aussi propres !)

Bref ! Au bout de quelques minutes, je commençais à errer lamentablement dans les ruelles, apercevant des marchands çà et là, mais rien n’avait l’air de ressembler à ce que je cherchais… Je m’attendais donc à marcher de cette manière durant des heures entières. Cependant, une pancarte sur laquelle était inscrite une note : «À la belle aura» attira soudainement mon attention. Je m’approchai de la boutique, aimanté comme un simple bout de ferraille sans valeur.

(Se pourrait-il que ce soit ce que je recherche ? Intéressant…)

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 8 Fév 2012 12:49 
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Je ne vis que Line qui m'attendait dehors. Elle compris à mon regard inquisiteur que je voulais savoir où étaient les deux autres et elle fis un mouvement de tête vers le terrain d'entraînement.

(Edris doit être un grand admirateur de ce genre de spectacle.)

Sans dire un mot j'ai suivi Line jusqu'au deux spectateurs. Ils étaient en train de regarder un combat avec des armes en bois entre deux hommes. J'ai assez vite compris, à leurs mouvements, qu'il s'agissait d'un maître et de son élève.

"Vous avez vu ça ? Ils vont très vite !"

L'élève avait une bonne vitesse mais un jeu de jambe assez simpliste. Le maître en revanche était effectivement aussi rapide qu'un félin et ses positions de combats étaient très efficace.

(C'est une technique qui m'est inconnue ça. Drôle de façon de parer.)

"Vous vous battez comme ça monsieur Krochar ?"

L'appellation m'arracha un rictus d'amusement.

"Non, je ne suis pas aussi doué que ce maître d'arme. Ça façon de parer les attaques n'est praticable que lorsque l'on peut deviner les mouvements de l'adversaire, une prouesse que je ne réalise pas encore."

La voix de sa mère trahissait son intérêt pour ces notions guerrières lorsqu'elle demanda :

"Et comment fait-il ?"

"Il faut avoir participer à plus de combat qu'il n'y a d'étoiles dans la nuit et avoir pris l'habitude d'observer les mouvements du corps de l'adversaire. La position du corps renseigne celui qui comprend ce langage sur la prochaine action de l'ennemie."

Le fils était bien plus fasciné que la mère, mais elle semblait quand même apprécier ce genre de savoir. Line quant à elle était plutôt indifférente de la chose. Après un bon quart d'heure à regarder les deux s'entraîner mes yeux étaient rassasiés.

"Bon, je vais devoir revenir ici demain matin. Pour l'instant je vais visiter un peu la ville. Je m'entraînerais sûrement avec mes nouvelles armes donc si Edris veut me voir vous n'avez qu'à me retrouver au terrain d'entraînement."

"Super !"

"Très bien, nous allons bientôt rentrer pour manger de toute façon."

"Je serais là demain également."

En les voyant s'éloigner vers leurs maisons respectives je me suis demandé comment un tel changement était possible. De paria à Kendra Kâr j'étais devenu héros à Oranan. En tout cas j'avais la preuve que Quahla n'avait pas menti : le nom des Brrati est connu maintenant, et en bien.

(Je vais aller trouver une auberge. Je commence à avoir faim moi aussi.)

L'un des spectateurs fut assez complaisant pour m'indiquer le chemin exact vers "la meilleure auberge de la ville" et après une dizaine de minutes j'étais devant la porte de l'établissement.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Dim 12 Fév 2012 19:51 
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À l’extérieur de la ville il y avait encore et toujours beaucoup de monde. Mais, ils étaient posés, simples mais bien vêtus. Je les observais, avide de connaître cette société, toutefois, je n’aurais pas le temps de me poser longuement en ces lieux. Plus vite je partirai, plus vite j’en finirai avec mes longues tâches. J’étais absorbé par le fait que j’avais peut-être un deuxième frère encore en vie qui ne savait même pas que j’existais. J’espérais qu’Andorian ne se souvienne pas de son existence, sinon, il se mettrait à sa recherche et le tuerait ou voudrait le rallier à sa cause maléfique. Cette satanée secte commençait à me courir sur le haricot ! Ces sales mages noirs finiraient bien par montrer le bout de leur nez et à ce moment précis je leur ferai regretter d’avoir choisi la voie des forces obscures.

(Les affronter ne serait pas chose aisé, mais j’ai foi en mes pouvoirs et en mes Dieux protecteurs.)

Le pire était que je ne savais même pas où je pourrais les retrouver. Ils devaient sans doute se terrer dans les montagnes ou quelque chose du genre, mais je n’en avais aucune idée. D’un autre côté, leur but était de trouver de nouveaux adhérents à leur petit cercle d’êtres fous alliés, peut-être avaient-ils mis des antennes dans les grandes villes. Cette hypothèse se tenait, toutefois, ils n’allaient pas se montrer au grand jour dans les lieux trop habités… Bref ! Ce n’était pas le moment de penser à ça, j’avais encore beaucoup de choses à apprendre avant de les affronter.

Errant dans les ruelles, je finis par tomber sur une grande bâtisse gardée par deux soldats. C’était le summum de ce que l’on pouvait faire d’étrange ! L’architecture était une nouvelle fois excentrique et ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu jusque-là. Ce devait sans doute être un lieu de politique où les dirigeants agitaient leurs petits doigts boudinés pour faire ce qu’ils voulaient de ce monde. Ce monopole de pouvoir m’écœurait. Comment pouvaient-ils savoir ce que désirait ce peuple ? Pouvaient-ils lire dans leurs pensées ? J’en doutais fortement ! Et comme si cela n’était pas suffisant, ils avaient construit cet espèce de temple rococo…

(Oh ! Mais toute cette ferraille ! Ça doit être ça l’armurerie ! Allez fouet cochez Kerkan !)

Je me dirigeai donc vers le magasin afin d’y faire réparer ma splendide tunique que j’avais récupéré sur cet orque mage un peu trop bourrin à mon goût.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Ven 24 Fév 2012 10:53 
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C’est le cœur soulevé de rage et d’affliction que Lindeniel sortit dans les rues d’Oranan, débarrassé de tout son fourbi inutile et dépassé, et nouvellement armé d’une arme correspondant bien plus à ses capacités. En farfouillant son sac, il s’était rappelé de la teneur du cadeau si spécial, ce rituel portatif portant le doux nom de « Gloire Eternelle », qui seyait plus que bien à ses propres mérites tous naturels et à sa personnalité charismatique. Il se devait de le mener au plus vite, afin que son effet attrayant fasse porter au plus haut l’estime imparable que les gens lui devaient. Ceux-ci, vulgaires vers-de-terre, ne manquaient que trop souvent à leur acte d’adoration envers sa personne, et dénigraient trop bien ce qu’ils ne connaissaient pas : son statut divin. Ces mortels ridicules avaient peur de l’inconnu, car leur esprit était limité, borné à leur existence misérable et sans but réel.

Mais pour mener ce puissant rituel, Lindeniel devait trouver l’endroit parfait. Tout en sachant que nul endroit n’était assez bien pour accueillir son être resplendissant. C’était un rituel de magie, et l’elfe répugnait à user de cette puissance qu’il ne maîtrisait pas – volontairement, bien sûr – et qu’il considérait comme l’outil des lâches. L’endroit pouvait donc être moindre que pour l’accueillir dans toute sa pureté. Peut-être un bâtiment dédié à Zewen ?

Ce fut donc à la recherche d’un tel lieu qu’il se lança, errant d’une démarche altière dans les rues de la cité, surprenant l’une ou l’autre vile conversation de manants évoquant les prix changeants du marché, les derniers raids orques sur les petites cités alentours, ou la consistance du riz après tant de temps de cuisson. Des conversations puériles et sans sens pour le superbe Lindeniel, qui répugnait à entendre de telles sornettes. Et pourtant, il écoutait, à la recherche du moindre indice, ce qui lui permettrait de trouver ce qu’il cherchait. Au détour d’une ruelle, cependant, il fut ébloui par le reflet d’un fin rayon de soleil qui avait buté contre un morceau de métal enchâssé élégamment dans une façade d’habitation. Son regard avait été aussitôt attiré par l’édifice, et il s’était empressé de questionner le premier badaud venu, un homme d’âge mur, à la tresse aussi noire que ses longues moustaches.

« Dites-moi, homme, quel est ce lieu qui trône, là-bas ? »

Le ton était empreint de son usuelle condescendance. L’ynorien tourna cependant humblement le regard vers la bâtisse en question, et s’inclina devant l’elfe blanc pour lui répondre poliment.

« Bonjour, messire elfe. C’est un honneur que de vous apporter ma modeste aide pour vous repérer en cette ville d’hommes libres. Le bâtiment que vous désignez là se nomme le Sablier du Temps. Des mages l’ont habité, il fut un temps, mais je le crois désert, désormais. »

Que de palabres inutiles dans une seule réponse. Lindeniel ne s’en offusqua toutefois pas trop, car l’homme avait eu la bonne idée de le traiter avec déférence. Et puis, il avait été interloqué par le nom de l’endroit. Le Sablier du Temps. À la fois l’outil et le domaine d’exercice de Zewen. Ce ne pouvait être un hasard, que ce rai de soleil à cet instant précis. C’était son frère divin qui l’appelait à lui. C’était son destin. Et ce fut confiant de cette assertion qu’il avança vers la pagode d’un pas décidé, sans remerciement ni salutations envers ce pauvre hère qui reprit sa route, interloqué par un tel manque de civisme. Pour Lindeniel, il était évident qu’une raclure aussi piteuse qu’un humain ne méritait pas tant de considération de sa part… Déjà devait-il se sentir heureux qu’il ait daigné lui adresser la parole sans l’insulter.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mar 28 Fév 2012 09:10 
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Ce fut muni de cette auto-confiance pleine de suffisance que l’elfe le plus pédant de la création sortit de la bâtisse lui rappelant son dieu. La tête haute, la démarche altière, il déambula dans les ruelles, se complaisant dans le regard des badauds qui se retournaient curieusement sur son passage, du fait de son apparence superbe, de l’aura de gloire qu’il dégageait, ou simplement de son incongruité. Cette dernière option, cependant, il ne se l’imagina même pas. Le peuple d’Oranan ne saurait qu’être charmé par sa personne, pour qu’il ait ainsi choisi cette misérable cité pour accomplir son rituel d’accès à son presque statut divin.

Il remarqua avec surprise que ça le dérangeait moins de se mêler à la populace. Non pas qu’elle l’écœurait moins, mais la gratification personnelle qu’il en retirait allait crescendo. Bien sûr, ces moins que rien ne pouvaient lui apporter suffisamment de leurs piètres regards, quand il voulait que le monde entier, soi-disant dieux y compris, rampent à ses pieds. Mais c’était déjà une nette avancée vers cette voie qui lui était indéniablement destinée. La voie de son frère. Le créateur enfin rejoint par la perfection incarnée. Quel duo insatiable ils formeraient…

C’est donc plein de cette insouciance nonchalante et relevant d’un espoir incompréhensible pour la plupart des mortels qu’il errait sans but précis dans la cité, autre que quelque nouvelle opportunité pour faire valoir sa gloire à la lumière du peuple… Ou créer un nouvel esclandre face à de honteux rétractaire à sa divine personne.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mar 28 Fév 2012 15:55 
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Lancement du dirigé de Lindeniel


Après une dizaine de minutes de bain de foule, attirant plus d'un regard, Lindeniel sentit un intérêt plus prononcé chez une personne qui arrivait d'un pas pressé dans sa direction. C'était un jeune homme à peine sorti de la puberté, portant ses longs cheveux noir de jais en un chignon typiquement oranien et revêtant une tunique de soie d'un bleu roi liseré d'or.

Il ralentit le pas pour approcher l'elfe d'une démarche plus courtoise et le salua en s'inclinant devant lui, en restant à un mètre de sa divine personne.

"Sir Il Thirnasael, c'est un honneur de vous rencontrer. J'ai un message de maître pour vous."

Le jeune page s'inclina à nouveau, tendant cette fois-ci ses deux bras en avant pour tendre paumes ouvertes le contenu de ses mains. Un papier de riz enroulé sur lui même et scellé par un cachet de cire rouge représentant une fleur de tournesol. Quelques badauds, surpris par la scène, jetèrent des regards plus prolongés en passant, mais pas au point d'arrêter leur marche.

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15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 29 Fév 2012 09:13 
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Tous les hommes se ressemblaient, dans cette ville. Noirs de cheveux, pâles de peau, yeux sombres et bridés. Il importait peu leurs habits, parfois de soie, parfois de maille de fer, parfois de simple toile grossière, les marcheurs de la cité arboraient tous le même air écœurant d’honneur indéfectible pour leur ville. Une fierté nationale totalement déplacée. L’âge ne faisait qu’apporter l’illusion d’un peu de sagesse dans leur regard, et quelques mèches grises dans leur chevelure. Si Lindeniel se gratifiait de leur regard, il était frustré de penser que tous avaient le même, et qu’il n’était admiré que par les mêmes yeux inlassables, alors qu’il aurait aimé viser le plus grand nombre. Impossible de les distinguer entre eux. Surtout par manque d’envie de les lorgner avec détail.

Puis, l’un d’entre eux, l’une de ces marionnettes sans originalité, pressa le pas vers lui pour s’arrêter à distance respectable afin d’exercer une légère inclinaison du buste pleine de respect. Il ne semblait pas tombé des plus bas quartiers de la ville, au vu de son habit riche et pourvu de coutures d’or sur fond de soie bleue. Ses cheveux, longs, étaient soigneusement regroupés en un chignon du cru. Encore une fois leur amour de l’homogénéité. L’elfe s’arrêta devant cette étonnante, mais néanmoins agréable, marque de respect, et regarda l’homme lui adresser la parole d’un ton courtois.

Il connaissait son nom, et s’honorait de sa présence. Un rampant admirateur, voilà ce dont Lindeniel avait besoin, et non d’adultes attardés qui pensaient pouvoir lui tenir tête. Certes, il n’avait pas la moindre considération pour celui qui se présentait comme un messager, et qui du coup, fut presque considéré comme un objet pratique, mais au moins n’était-il pas considéré comme un débris dans le moindre intérêt. Malchance, ce vers de terre avait déjà un maître, et le message provenait justement de celui-ci. Si le serviteur était si respectueux de lui, son maître devrait l’être aussi.

Lindeniel jeta un œil vers la missive qui lui était tendue. Elle était rédigée sur un papier bien plus fin et blanc que le parchemin que les autres humains avaient coutume d’utiliser. Il était roulé et scellé par un cachet de cire, dont le fermoir était orné d’une fleur de tournesol. Une plante paysanne… Lindeniel s’étonna de tant de faste chez un servant de fermier. À moins que, venu d’une ancienne famille paysanne, son maître avait su tirer du jeu ses propres avantages en écrasant la concurrence. Mais trêves de suspicions, l’elfe parfait s’empara du pli sans un mot de remerciement envers le servant, et décacheta délicatement celui-ci (le pli, pas le servant) pour en découvrir le contenu, non sans une certaine curiosité. Était-ce une généreuse donation ? Une proposition de servitude à son égard ? Il n’avait plus guère d’yeux que pour le contenu de ce papier, et non plus pour les badauds étonnés qui circulaient autours.

Il commenta tout de même oralement, juste avant de découvrir la lettre :

« Que me veut-il ? »

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 29 Fév 2012 14:38 
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Le messager se redressa sans répondre, laissant l'elfe lire l'épistole en toute tranquilité. Le rouleau de papier, une fois déroulé, laissait apparaitre une écriture élégante dans une encre d'un noir profond. Son contenu était écrit dans la langue humaine et il était plutôt concis.

Sire Lindeniel Il' Thirnasael,
Vos exploits récents sont parvenus rapidement à mes oreilles et je fus agréablement ravi d'apprendre qu'une illustre personne tel que vous était dans notre chère cité.
Nous vous sommes tous redevables pour votre héroisme et vous devez être traité avec les plus grands égards. C'est pourquoi ce serait pour moi un honneur si vous acceptiez de venir souper en ma demeure ce soir, en espérant que votre auguste personne soit libre de toute obligation.

En tous les cas, je vous prie de croire, Sire Il' Thirnasael, en l'expression des mes plus respectueuses salutations.

Jujirô Maeda, chef du clan Maeda



Pendant tout le temps de la lecture de Lindeniel, le jeune homme attendait immobile, baissant la tête pour ne regarder insolemment l'hinion lorsqu'il prenait connaissance du contenu de la lettre. Il semblait attendre un geste ou une parole pour réagir.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 3 Mar 2012 11:03 
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Nulle réponse orale ne fut apportée à la question rhétorique de l’elfe. Cela signifiait que son interlocuteur, si bas hiérarchiquement fut-il, avait l’ombre d’une intelligence, et d’une éducation. Ce n’était certes pas suffisant pour penser côtoyer Lindeniel, mais ça le changeait quand même des rustres décérébrés et sans aucune classe qu’il avait rencontré depuis peu, pour résoudre cette sordide histoire de rêves. Il put donc lire le contenu de la lettre qui lui était adressée sans être dérangé. Celui-ci, bien que succinct, flattait son égo, et c’était donc une bonne chose. Des félicitations de rigueur pour ses actes héroïques, et une invitation à souper pour le soir même, en guise, sans doute, de remerciement pour service rendu. Et peut-être aussi de vénération nouvellement avouée. L’elfe ne pouvait qu’accepter. D’autant qu’il ne trouverait sans doute aucun endroit plus correct que la résidence de ce Jujirô Maeda pour passer la soirée. Il était hors de question qu’il s’avachisse dans une auberge crasse où le bas peuple dînait dans un bruit incessant. Ça le répugnait au possible.

Néanmoins, il voulut en savoir plus sur le maître de cet émissaire. Aussi, avant d’accepter l’invitation, il demanda quelques informations supplémentaires au messager qui était resté immobile, tête baissée, attendant sans doute sa réponse.

« Qui est donc ce Jujirô Maeda, pour cette cité ? Et que représente donc le clan Maeda ? »

De but en blanc, sans les moindres pincettes. Il ne servait à rien de tourner inutilement autour du pot.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Lun 5 Mar 2012 00:31 
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Surpris d'être pris à parti, le jeune page laissa paraitre une fugace expression d'hébétude avant de se reprendre et répondre à Lindeniel.

"Jujirô Maeda est le chef d'une grande famille noble d'Oranan. Comme de nombreux membres de sa famille, il a servit dans l'armée et s'est remarquer sur les champs de bataille durant sa jeunesse. Il a atteint le grade de... De capitaine je crois, avant de prendre sa retraite militaire et se consacrer à l'opulence de son clan. Les Maeda possèdent de nombreux commerces et bâtiments."

L'ynorien semblait gêné de devoir ainsi décrire son maitre et sa voix était hésitante par moment. Il regarda le parchemin toujours dans la main de Lindeniel, avant de d'oser une demande.

"Désirez-vous que je transmette une réponse à mon maître de votre part ?"

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 7 Mar 2012 18:05 
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La demande de l’elfe sembla surprendre le messager, qui mit un certain temps, que bien sûr Lindeniel trouva trop long, avant de donner une réponse en se déparant de la ridicule expression d’ébahissement qui l’avait assailli l’instant d’avant. Ainsi, la perfection incarnée put en apprendre plus sur son futur hôte, ce mystérieux Jujirô Maeda. Celui-ci était un homme d’influence ayant servi avec servilité et courage dans l’armée de la cité ynorienne. Quelques hauts faits d’armes l’avaient très certainement anobli, et fait monter de grade. La raison de son retrait des champs de batailles évoquée par le messager, à savoir la gestion financière d’un clan en pleine expansion vénale, ne satisfit pas l’elfe, qui y ajouta d’instinct une mauvaise blessure ayant déparé le physique de ce curieux personnage. En résumé, Lindeniel n’était en rien impressionné par cette présentation. Il avait à faire à un pantin obéissant ayant appris à lui-même tirer quelques ficelles, sans se rendre compte qu’il était vraisemblablement toujours autant manipulé, ou tout du moins dépendant de certaines personnes et de certains biens. Tout le contraire de l’hinion, qui se suffisait bien sûr à lui-même.

Le serviteur sollicita une réponse de l’elfe blanc à son maître, ce à quoi Lindeniel répondit d’une voix suffisante :

« Inutile. C’est ma présence que vous annoncerez directement à celui-ci. Menez-moi à lui de suite. »

S’il invitait Lindeniel, il devait pouvoir être prêt à l’accueillir à l’importe quel moment, sans réponse préalable. Sinon, l’elfe pourrait lui reprocher avec acidité ses manquements d’hôte, ayant ainsi la possibilité de le ridiculiser. Chose qu’il faisait souvent dans son désormais lointain passé, lors des fêtes huppées que donnait son paternel au sein du manoir familial.

L’elfe pur réajusta son gant dextre et toisa le messager, attendant de se faire emmener par celui-ci jusqu’au sieur Maeda.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Mer 7 Mar 2012 20:19 
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La surprise était encore une fois de mise, mais le page réagit plus prestement que précédemment.

"Bien, messire Il' Thirnasael. Veuillez me suivre."

Il s'inclina brièvement, puis se retourna pour avancer dans une nouvelle direction. Il marchait à un rythme raisonnable, mais veillait à ne pas distancer Lindeniel ou le perdre dans la foule.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à l'angle d'une rue où de grands murs fermaient l'accès à une résidence privée. Des colonnes en bois sculpté et recouvertes d'or encadraient un portail d'un brun rougeoyant. Malgré un luxe évident, les lieux gardaient une certaine sobriété dans les formes et les couleurs.

Un treillage ovale en centre du portail permettait à un portier de voir arriver les nouveaux utilisateurs et à l'approche du guide de Lindeniel, le visage ombragé du gardien sortit de sa torpeur. Bien que quelques mètres en retrait, l'hinion à l'ouïe fine parvint à entendre le début d'un échange qui s'entamait entre les deux hommes.

"Kamato, l'elfe a décidé de venir directement. Ouvre vite."

Un crissement de bois laissa supposer que le portier débloquer la porte et un des battants s'ouvrit l'instant d'après. Le page invita Lindeniel a entré, puis le suivit en s'approchant du dénommé Kamato.

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 Sujet du message: Re: Rues et ruelles
MessagePosté: Sam 10 Mar 2012 12:41 
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Toujours avec respect, le messager s’inclina tout en acceptant de mener l’elfe jusqu’à son maître. Il s’en alla presque aussitôt, et Lindeniel le suivit sans mot dire, le laissant passer devant en le suivant de près. Marcher à côté de lui aurait signifié qu’il le considérait comme un égal, ce qui bien sûr n’était pas le cas, et ne le serait jamais. Ils fendirent donc la foule quelques minutes durant, jusqu’à se retrouver sur un coin de rue fermé par de hauts et imposants murs formant une enceinte à l’intérieur même de la ville d’Oranan. Une place forte, presque, si ce n’avait été l’élégance barbare des colonnes de bois sculpté ornées d’or qui cernaient de part et d’autre une porte tout aussi imposante, faite d’un bois rougeoyant.

Ici, pas de faste grandiloquent, ou de bibelots en nombre pour prouver l’évidente supériorité du clan. La propriété se suffisait à elle-même, grande et épurée, pour prouver la richesse de ses habitants. Sans doute la noblesse Oranienne ne souhaitait-elle pas se faire remarquer plus que de mesure. Lindeniel n’avait que trop tâté de leur caractère humble et réservé. Ils se prenaient pour les mouches misérables qu’ils étaient, et c’était un fort bon point pour ce peuple décadent, que l’elfe commençait à apprécier. Non pas qu’il les portait en estime, loin de là. Mais la prise de conscience de leur inutilité chronique était une bonne chose, au final.

Le messager se posta devant la porte, trouée d’une œillère ovale munie d’un treillis, permettant au portier d’observer les visiteurs sans devoir ouvrir la porte. Le visage du portier s’anima à l’arrivée du duo, et à voix basse, le guide de Lindeniel annonça en des termes nettement moins polis et élogieux son arrivée imminente. L’elfe se sentit tiraillé entre deux sentiments internes, et paradoxaux. D’un côté, la satisfaction d’arriver par surprise sur cet hôte, à une heure inattendue, ce qui lui donnait un avantage prépondérant sur n’importe quelle situation qui pourrait se présenter. Et de l’autre, l’envie de faire taire à jamais ce messager hypocrite, vivant de courbettes et de poignards oraux plantés dans les dos de ses supérieurs.

Il décida de se préoccuper du premier sentiment. Ainsi, le portier s’appelait Kamato, et ouvrit la porte dans un crissement sourd. Le serviteur y pénétra, et l’hinion jugea qu’il serait plus convenable de ne pas offenser son hôte en égorgeant son messager. Pas tout de suite, du moins. Sans un mot, il suivit donc les deux sbires à l’intérieur de la propriété emmurée.

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